Prévalence des troubles mentaux en milieux socio éducatif

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Guillaume BRONSARDGuillaume BRONSARDAmine BENJELLOUNAmine BENJELLOUN

Marie Claude SIMEONIMarie Claude SIMEONI

Laboratoire de Santé Publique EA3279Laboratoire de Santé Publique EA3279Faculté de Médecine de Marseille.Faculté de Médecine de Marseille.

Université de la Méditerranée.Université de la Méditerranée.

1Congres Mondial de Psychiatrie SocialeCongres Mondial de Psychiatrie Sociale

Marrakech Octobre 2010Marrakech Octobre 2010

ContexteEn France, 250 000 enfants et

adolescents concernés

Collaboration sanitaire/social/justice très peu efficiente et conflictuelle, notamment lorsqu’il existe des troubles du comportement (violence réelle ou supposée)

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Enjeux scientifiques et éthiquesAmorce de constitution d’un corpus de

connaissances scientifiques sur ce groupe d’enfants et d’adolescents.

Constitution d’une méthode de travail scientifique adaptée aux milieux socio-éducatifs.

Permettre de travailler auprès des enfants et adolescents des milieux socio-éducatifs avec des outils de rigueur scientifique

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Ecueils éthiques et épistémologiques:

Risque de médicalisation du social (violence, délinquance…)

Ce groupe d’enfants et d’adolescents peut-il être constitué de façon spécifique et consistante?

Doit on chercher des techniques et méthodes d’études spécifiques pour ce groupe?

Doit on constituer des dispositifs de soins spécifiquement adapté pour ce groupe?

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Données scientifiques actuellesTrès peu de données épidémiologiques en

pédopsychiatrie en France. Prévalence en population générale estimées à 12% tous troubles confondus. Consensus nosographiques peu puissants (DSM, CIM, CFTMEA, courant anti- nosographique)

Aucune étude épidémiologique sur ce groupe à risque en France .Quelques données seulement sur l’état de santé, y compris psychologique, disparates et peu comparables.

Une dizaine d’études réalisées en Amérique et Europe du Nord. Prévalence moyenne autour de 50%, tous troubles confondus

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Insuffisance des données scientifiques actuellesPopulation cible mal définie car

définition juridique et administrative non superposable d’un pays à l’autre (Foster Care, Child Welfare…)

Résultats non immédiatement comparables,

Meta-analyses inexistantes (outils différents, tranche d’âge, questionnaires parents, délais d’existence des symptômes…)

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Hypothèses:Ce groupe d’adolescent est à très haut

risque de trouble mental :dysfonctionnements familiaux sévères, précoces, durables+++

Les troubles pourraient montrer une spécificité (distribution des taux, notamment selon le sexe)

Les troubles sont peu repérés, « camouflés » dans les problématiques sociales

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Une hypothèse qui reste à démontrer:Hypothèse : certains troubles sévères

notamment psychotiques, pourraient expliquer la grande inadaptation de certains adolescents et la difficultés des travailleurs sociaux à s’en occuper

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Objectifs de l’étude:Etude de Prévalence des Troubles

Mentaux Réalisation d’une enquête

épidémiologiques chez les adolescents (13/17ans) vivants dans les foyers sociaux des Bouches du Rhône de 2005 à 2008

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MéthodeUtilisation du DISC 2.5, questionnaire

diagnostic structuré en français (Troubles anxieux; Dépression majeure;

spectre psychotique, Troubles des conduites; Enurésie; Troubles alimentaires; THADA)

Nécessité de rencontre des adolescents dans les foyers (MECS)Travailleurs sociaux formés au test.

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Résultats Importantes difficultés de mise en place

des rencontres avec les adolescents (183 réalisés/630 estimés)

Travail sur la représentativité (caractéristiques socio-démo, caractéristiques physiques et administratives des placements)

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21

Six-month prevalence rates of DSM psychiatric disorders in 183 adolescents leaving in residential group home with foster care

Disorders

Whole sample (n=183)

Males* (n=106)

Females* (n=77)

Male vs Female

N % [95% CI] N % [95% CI] N % [95% CI] p-value Anxiety disorders (AD) 52 28.4 [22.1-35.6] 14 13.2 [7.7-21.5] 38 49.4 [37.9-60.9] 0.001

Eating disorders (ED) 0 0 - 0 0 - 0 0 - - Psychosis Screen (PS) At least 3 Non Pathognomonic At least 1 Pathognomonic

34 23 26

18.6 12.6 14.2

[13.4-25.1] [8.3-18.5] [9.7-20.3]

13 7

11

12.3 6.6

10.4

[7.0-20.4] [2.9-13.6] [5.5-18.2]

21 16 15

27.3 20.8 19.5

[18.0-38.8] [12.7-31.8] [11.7-30.4]

0.01

Major Depression (MD) 27 14.8 [10.1-20.9] 6 5.6 [2.3-12.4] 21 27.3 [18.0-38.8] 0.001

Attention Deficit hyperactivity disorder (ADHD)

7 3.8 [1.7-8.0] 2 1.9 [0.3-7.3] 5 6.5 [2.4-15.2] 0.133

Conduct disorder (CD) 28 15.3 [10.6-21.5] 19 17.9 [11.4-26.8] 9 11.7 [5.8-21.5] 0.247 At least 1 out of the 6 disorders 89 48.6 [41.2-56.1] 39 36.8 [27.8-46.8] 50 64.9 [53.1-75.2] 0.001 At least 2 out of the 6 disorders 43 23.5 [17.7-30.4] 12 11.3 [6.2-19.3] 31 40.3 [29.4-52.1] 0.001 5 and 6 disorders 8 4.3 [2.0- 8.7] 7 9.1 [4.0-18.4] 1 0.9 [0.1-5.9] <0.01 Internalized disorder 60 32.8 [26.2-40.2] 16 15.1 [9.1-23.7] 44 57.1 [45.4-68.2] <0.001 Externalized disorder 32 17.5 [12.4-23.9] 20 18.9 [12.2-27.9] 12 15.6 [8.7-26.0] 0.564 Suicide Attempts (more than one during whole life)

34 18.6 [13.4-25.1] 11 10.4 [5.6-18.2] 23 29.9 [20.3-41.5] 0.004

* No significant difference in mean age according to gender

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Analyse des résultats Prévalence des Troubles mentauxPrévalence des troubles très augmentée /

Pop générale du même âge. Répartition des taux non superposables : 48%

Filles présentant bcp plus de troubles que les garçons, et autant qu’eux pour les troubles externalisés (65% pour 37%)

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RésultatsPrévalence des TMImportance des Troubles internalisés

(troubles anxieux sévères et dépression) par rapport aux troubles externalisés (THADA et TDC)

18% de Psychosis Screen Positifs

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Conclusions:Nécessité d’études correctement

menées , spécifiques à chaque groupes.Les adolescents des foyers: groupe très

vulnérable, nécessitant des mesures particulières:Meilleure formation transdisciplinaire;Meilleur reperage des TI camouflés;Moyens spécifiques;

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