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SOMMAIRETrudi 1933 présent composé, c'est l'histoire de

Laura qui « digère » sa mère et avec elle toute sa lignée familiale pour mieux s'en affranchir.

Le synopsis ...............................................................................3

La genèse..................................................................................4

L' intention ....................................................................................4

Trois générations d’artistes se répondent ................................5

Présentation de l’équipe artistique...........................................7

Parcours de la compagnie « à fleur de peau ».........................10

Extrait de texte.......................................................................12

Fiche technique.......................................................................14

Contacts .................................................................................17

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— LE SYNOPSIS—

L'HISTOIRE VRAIE DE TROIS GRANDS DESTINS FEMININS INTERGENERATIONNELS

Une danseuse se confronte aux fantômes de sa grand-mère Trudi, actrice berlinoise qui a fuil’Allemagne nazie en 1933 et de sa mère, photographe ayant vécu dans l'ombre d'une mère vedette. Ces personnalités ne font plus qu’un à travers le corps de la danseuse, imprégnée à vie de l’histoirede ces aïeules. A travers une forme pluridisciplinaire (jeu, danse et vidéo), cette création propose une réflexionsur l’identité, la transmission, le rapport mère-fille et se questionne sur l’emprise de l’histoirefamiliale sur notre être profond. Comment négocier avec les fantômes du passé, ces forces vives,qui peuvent souffler comme raviver notre flamme ?

— LAGENESE —

« Dès lors, l'idée que j'avais perdu ma mère a cessé d'exister. Il mesuffit de regarder la paume de ma main, de sentir la brise sur monvisage ou la terre sous mes pieds pour me souvenir que ma mère

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est toujours en moi et que je peux la contacter à tout moment. » Thich Nhat Hanh dans Il n'y a ni mort ni peur

Quelle chance ! Oui mais je ne suis ni Thich Nhat Hanh, ni maître bouddhiste et moi quand je perdsma mère c'est le vide intersidéral, la terre s'ouvre sous mes pieds et il me semble ne pas pouvoirsurvivre à sa mort.

Comment pallier l'absence ? Est ce parce que j'ai envie de retrouver ma mère quelque part en moique je me suis lancée dans cette écriture ? Sans doute et c'est déjà suffisant ! Un certain pied de nezà la mort !J'ai besoin de continuer à la faire exister par l'écriture et ainsi ne pas rompre notredialogue, notre complicité et continuer à rire ensemble malgré la mort. Continuer ensemble, encoreun peu... Le désir est trop fort ! Je plonge !

Trudi 1933 présent composé, c'est l'histoire de Laura qui "digère" sa mère et avec elle toute sa lignéefamiliale pour mieux s'en affranchir. Parce que si Trudi, la grand-mère danseuse puis actrice, n'avaitpas fui le Berlin nazi en 1933, elle n'aurait pas rencontré Robert de Ribon scénariste à Paris ; ellen'aurait pas mis au monde Lolita en 1936 à Madrid en pleine guerre civile et Laura ne serait pas là àessayer de s'affranchir de tout ça !

Trudi 1933 présent composé, c'est le passé toujours vivant et agissant sur le présent ! Il n'y a ni mort,ni peur selon Thich Nhat Hanh ? ! Seule la transformation existe ? ! Qu'à cela ne tienne ! Que latransformation démarre ! Je suis prête !

Véronique Bret

— L'INTENTION —

Trois femmes ou plutôt trois histoires qui ne font qu’une. Une femme, sa mère et sa fille communiquent entre elles, à travers le temps et l’espace. Le projet navigue constamment entre trois époques, trois univers, trois expériences de vie, trois imaginaires, trois façons d’approcher l’art. Le spectacle nous propose une réflexion sur l’identité et la transmission. Comment notre histoire familiale déteint sur notre être profond ? Aux histoires entremêlées de la pièce correspond une interpénétration de langages scéniques (texte, danse, chant, multimédia). La danse y est traitée comme prolongement de la parole, la parole commeextension du mouvement. La projection d’images, fixes et animées, s’impose - l’un des personnages était actrice et l’autre photographe - et devient un outil plus que précieux pour jongler entre les différentes perspectives.Dans cette rencontre improbable au-delà du temps, si Trudi est le point de départ où tout est ancré etLolita la colonne vertébrale du récit qui fait le lien, Laura en est le but, le point vers lequel tout converge. Et puis… il y a Véro, la narratrice. Tantôt Trudi - l’actrice, tantôt Lolita, - la photographe, tantôt Laura -la danseuse, qui tisse un lien invisible et indéfectible entre ces trois personnages. Et avec elle tous les possibles sont autorisés.

— TROIS GÉNÉRATIONS D’ARTISTES SE RÉPONDENT —

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LAURA, danseuse en quête d’identité

Laura (à Lolita, et Trudi) : Alors dans unpremier temps : je vais juste essayerd'être à la hauteur de ta tolérance et deton amour infini et rageur pour la vie, ladanse, la musique, la peinture, lalittérature, le théâtre, le cinéma, lesbeaux paysages, les voyages, les beaux objets ; bref, tout ce quiembellit l'existence et la rend acceptable.

Laura nait le 30 juillet 1978 à Paris. Dès toute petite, elle évoluera dansun univers artistique que ce soit le théâtre (son grand-père dirigeait lethéâtre de l’œuvre), la photo (sa maman était photographe), le cinéma(sa grand mère était actrice)… Quand elle apprend que son « papa »

n’est pas son vrai papa et que son vrai père est mort, Laura qui n’a que 7 ans, décide, comme pourdéfier la mort, de devenir danseuse. Sans le savoir, elle renoue avec le rêve enfoui de sa maman.Quelques années plus tard, adulte, elle part en Allemagne pour intégrer une compagnie de danse.Ironie du destin, son premier contrat est signé à Leipzig à quelques kilomètres de Dresde là où sagrand-mère Trudi dansait au même âge chez Mary Wigman… Au bout de trois ans, elle revient enFrance pour mener en parallèle une carrière de comédienne. Avide de perfection et de connaissance,Laura tente toutefois de trouver sa place, son identité face à deux figures aussi charismatiques que samère et sa grand mère.

LOLITA DE RIBON, photographe nostalgique…

Lolita (à Laura) : Ne pas courber l'échine Laura !Faut que tu aies la rage au ventre ! Apprends à direnon ! Ne pas forcément obéir ! Arrête d'être unebonne élève ! On s'en fout des bons élèves ! Nous,on est des « outsider » ! Pense à tes ancêtresespagnols partis en Colombie ! Eux, ils ont défendules indiens, ils ont désobéi, ils ont dit non à la nation espagnole !

Lolita nait en 1936, en pleine guerre civile à Madrid. Ses parentsdéménagent d'abord à Rome, où son père est réalisateur à la Cinecitta,puis à Buenos Aires ; fuyant ainsi l'Europe à feu et à sang. Elle passeainsi une partie de son enfance à Buenos Aires avant d'être à nouveau« déracinée » pour Paris, où ses parents choisissent de s'installer

définitivement. Elle étudie à la fameuse école de photographie suisse de Vevey et établit son studiophoto « Lolita de Ribon » à Paris. Elle travaille pour la publicité, la mode et la télévision (reportagesdes shows de Jean-Christophe Averty ou reproductions destinées à plusieurs films sur la peinture). Lecourt métrage sur Albert Marquet, auquel elle collabore, obtient le Premier prix au festival de Veniseen 1958. En 1962, elle est lauréate du Prix Niepce. En 1972, elle sera citée parmi les photographesdes meilleures annonces parues de l'année. Elle effectue de nombreux travaux de recherche autourde la nature morte et de la mise en scène de l'objet ; objet à qui elle rend une âme en le détournantde son utilité première : les colliers de perles deviennent les entrailles d'une truite, les chaussuresnaissent de la terre et les chaises posées dans la brume du petit matin n'attendent que des fantômesqui nous sont chers. Elle expose plusieurs fois en France mais elle perd son mari à l'âge de 41 ans, un an après avoirdonné naissance à sa fille. Elle abandonne alors peu à peu sa carrière de photographe. Elle s'investit

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corps et âme dans l'éducation de sa fille, qu'elle aide à accomplir son rêve : devenir danseuse, unrêve qu'elle a, elle même, caressé et regretté toute sa vie. Elle décède à Paris à l'âge de 77 ans.

TRUDE VON MOLO, actrice connue et reconnue…

Trudi (à Lolita) : Tu veux faire danseuse de comédiemusicale ? Quelle idée saugrenue ? Comment tu vasfaire toute seule à New York, tu parles si malanglais ! Et puis, c’est pas avec tes quelques annéesde danse classique que tu vas réussir à Broadway ! A18 ans, il est trop tard ! A ton âge, moi, j’étais déjàengagée chez Wigman ! C’est quoi ton 2e choix ? (Trudi 1933présent composé)

Trude nait en 1906 à Vienne. En 1915, ses parents quittent Vienne ets'installent à Berlin. Elle danse chez Mary Wigman à Dresde avant d'êtreremarquée et engagée pour incarner Elisabeth d'Autriche dans Ludwig II,Roi de Bavière, film de William Dieterle. Elle tourne alors dans la foulée

une dizaine de fims dirigés entre autre autres par Richard Eichberg, Kurt Gerron (le partenaire deMarlène Dietrich dans L'ange bleu et mort à Auswitch), Curtis Bernhardt (qui échappe de justesse à laGestapo et émigre à Hollywood où il dirige Humphrey Bogart dans La mort n'était pas au rendez-vous) ou E. A. Dupont (pionier de l'industrie cinématographique allemande et qui émigre à Hollywooden 1933). Elle joue aux côtés de Hans Albers, Peter Lorre ou Conrad Veidt, la figure emblématique del'expressionisme allemand. Elle aussi fuit Berlin, lorsque Hitler arrive au pouvoir en 1933 et rencontreà Paris le scénariste colombien Robert German de Ribon. Elle l'épouse et donne naissance à Madrid,en 1936, à leur fille : Dolores German de Ribon dite Lolita de Ribon. Son film à succès Le Vol de laJoconde lui vaut une offre alléchante : un contrat de cinq ans à la British Gaumont; qu'elle refuse. Ellene souhaite plus être devant la caméra et préfère suivre l'homme qu'elle aime dans sa carrière deréalisateur : Rome puis Buenos Aires où la famille s'installe, en attendant la fin de la guerre enEurope. Elle assistera son mari sur tous ses tournages sud américains et aidera à la direction d'acteur.La guerre finie, la famille revient en France et s'installe définitivement à Paris où Robert dirige lethéâtre de l'œuvre et où Trude se découvre une vocation de peintre. Elle travaille furieusement 10 à12 heures par jour et se lance passionnément dans une nouvelle carrière. Elle expose dans desgaleries prestigieuses de Paris, Marseille, Madrid, Munich... et mène une vie sociale et mondaineextrêmement riche au contact du « Tout Paris » artistique de l'époque : peintres, auteurs,compositeurs, acteurs célèbres fréquentent intimement le couple. La perte de son mari en 1969marque un tournant et elle ralentira considérablement sa carrière. Elle se passionne alors pour leboudhisme zen. Elle reçoit en 1987 un prix du cinéma allemand pour l'ensemble de sa carrière avantde décéder deux ans plus tard à Paris, à l'âge de 83 ans.

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— PRESENTATION DE L’EQUIPE ARTISTIQUE —

VÉRONIQUE BRET, comédienne danseuse, à l'initiative du projet

Véronique se passionne très tôt pour la danse et est repérée par lesProductions Ibach qui l'engagent comme danseuse de Douchka etKaren Cheryl. Dès l'âge de 12 ans, elle se produira donc à leurs côtéssur les plus grandes scènes de France. Elle se perfectionne auprès des plus grands professeurs (JacquelineFynnaert, Wayne Byars, Rick Odums, Molly Molloy, Christopher Huggins,Bruce Taylor, Kim Kan, Peter Goss, Emio Greco, Mark Tompkins, RuiHorta...) et dans les plus grands stages internationaux (Alvin Ailey DanceCenter New York, Tanz Wochen Wien-Autriche...) tout en commençant àse former au jeu théâtral auprès de Dominique Viriot.

Puis, elle intègre la compagnie allemande de théâtre dansé « Tanztheater Irina Pauls » dans laquelleelle danse mais expérimente aussi pour la première fois ses talents de comédienne et ce, au cours dedix créations dans divers théâtres nationaux allemands.

De retour en France, elle complète sa formation de comédienne dans l'école de Raymond Acquavivanotamment (Bela Grushka, Guy Shelley, Roch-Antoine Albaladejo...) mais aussi auprès de grandsmaîtres tels que Nadine George (Roy Hart Theater), Guy Freix (Théâtre du Frêne) ou Michel Bruzat(Théâtre de La Passerelle). Parallèlement, elle développe un autre moyen d'expression et se forme auchant auprès d'Edouard Pretet, Mariana Montalvo, Stéphane Corbin, Valérie Maucourt et FrédéricLigier.

C'est alors qu'elle entame une carrière plus résolument tournée vers le jeu théâtral. On a pul'applaudir notamment dans Penthésilée de Kleist, Ruy Blas de Victor Hugo ou dans des textesd'auteurs plus contemporains tels que Sartre (Huis Clos) ou Eugène Durif (Eaux dormantes). Puis, elleintégrera la compagnie de théâtre itinérant « La Passerelle » (Thierry Salvetti) et parcourra à nouveaules routes de France pour se produire dans les créations de jeu masqué de la compagnie.

Depuis quelques années, elle s’intéresse au théâtre musical et se produit dans de nombreusesproductions mêlant jeu, chant et danse : « Rue des Fables » (m/s Alexandra Royan) en tournée et àParis (Comedia, Théâtre du Gymnase) ou « Le livre de la jungle » (m/s Alexandra Royan) uneadaptation théâtrale et dansée du livre de Kipling, au Théâtre Antoine à Paris. C'est dans cerépertoire qu'on la retrouve à nouveau dans Scènes parisiennes (m/s Christine Mananzar), unflorilège d'airs de comédies musicales et d'opérettes.

A présent, elle est comédienne pour la Cie Emporte Voix pour laquelle elle interprète Juliette Drouet dansV comme Hugo, à Paris et en tournée. Elle collabore également à divers projets artistiques de la CieCavalcade en tant que comédienne danseuse ou chorégraphe et assiste Sylvia Bruyant pour Les 7 jours deSimon Labrosse (Carole Fréchette).

Sa recherche se trouvant toujours à la croisée de la danse et du théâtre, elle vient d'achever l'écriturede Trudi 1933 présent composé, une pièce sur le processus créatif théâtral et dansé.

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MICHAEL BUGDAHN et DENISE NAMURA metteurs en scène et chorégraphes, Cie "à fleur de peau"

Michael naît en 1962 en Allemagne, Denise en 1957 au Brésil. Ils vivent àParis depuis le début des années 1980. Leur formation aux métiers duspectacle passe par différentes disciplines des arts de la scène : mimecorporel, théâtre (Grotowski, Actor’s Studio, Peter Brook, Roy Hart Theatre,Cours Simon), danse.

En 1988, ils fondent leur propre compagnie « à fleur de peau » (danse-théâtre), au sein de laquelle il développe un travail autour de lathéâtralisation du mouvement dansé et du tragi-comique. A ce jour, il ontcréé une quarantaine de spectacles pour la compagnie, tournés dans une quinzaine de pays (Europe,Afrique et Amérique du Sud et du Nord) et lors de divers festivals et manifestations internationaux derenom.

Ils collaborent également avec d’autres compagnies (écriture de spectacle, mise en scène, accompagnement du processus de création, écriture chorégraphique, direction d’acteur) dans des domaines aussi divers que le théâtre, le théâtre gestuel, la danse, le théâtre de rue et d’objets, le théâtre burlesque etc.

Parallèlement à leur travail de création, ils organisent et encadrent depuis 1984 d'innombrablesstages et ateliers, s'adressant aussi bien aux professionnels qu'à un public amateur ; ainsi que des ateliers de sensibilisation à l'attention d'enfants de toutes âges. Ils travaillent également avec des publics plus spécifiques, en milieu psychiatrique ou en foyers sociaux.

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GERAUD ANDRIEUX, collaborateur artistique

Son parcours se caractérise par les voyages. A dix-huit ans, il prend son sac etembarque sur des voiliers. Il apprend à les manier, devient skipper et navigue surles mers pendant dix ans. Sur mer, il se passionne pour la lecture et commence denombreux voyages en littérature. Ayant toujours aimé partager ses passions enéquipe il se lance dans le théâtre pour jouer les textes qu’il a aimés.Après une formation à l'école Jacques Lecoq, sa fascination pour le franchissementdes frontières l’entraîne vers le théâtre de rue et l’amène à jouer deux saisons auJapon avec des circassiens.En tant qu’acteur, il a été amené à jouer des rôles et des auteurs très différents :

Sarraute, Faulkner, Duras, Witkiewicz, Scimone, Copeau, Marivaux, Grichkovets...Le travail de mise en scène : cirque, rue, salles petites et grandes; lui a appris à s’adapter à toutes lessituations comme il le faisait en mer lors des tempêtes et des grands calmes.Son travail d’éducateur spécialisé dans des milieux difficiles et de professeur de théâtre (lycée optionthéâtre) lui a aussi appris l’écoute nécessaire au travail en équipe et au travail de direction d'acteur.

ISABELLE GIRARD, vidéaste

Isabelle Girard est une vidéaste de 51 ans. Comédienne et performeuse, ellecollabore comme vidéaste avec des plasticiens et des artistes de scène depuis 15ans. En 2017, elle a ainsi réalisé une vidéo pour la pièce de théâtre « L’échelle deLiam » d’Assane Timbo. Elle est la vidéaste de la compagnie « à fleur de peau – Denise Namura & MichaelBugdahn » depuis 5 ans et elle collabore avec la Compagnie du Mardi – ValérieGlo pour leur réaliser des vidéos danse.Elle réalise également une vidéo pour le sculpteur Robert Arnoux sur le thème dulin conçue pour être projetée sur ses sculptures mais également sur d’autres

surfaces dans le cadre de ses expositions.

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— PARCOURS DE LA COMPAGNIE « A FLEUR DE PEAU » —

« Les chorégraphes-metteurs en scène Michael Bugdahn et Denise Namura décortiquent avec rigueur et tendresse leursémotions pour en extraire une gestuelle subtile toujours enracinée dans la réalité. Un brin théâtral, surligné d’humour, leurstyle se distingue des productions actuelles par une soif presque insolite d’humanité. »

Rosita Boisseau, Télérama

Depuis sa création en 1988, la compagnie « à fleur de peau »mène un travail pluridisciplinaire. De leur formation initiale auxdiverses disciplines scéniques, les deux chorégraphes-metteursen scène ont développé un langage qui leur est propre et unedanse, qui reste très attachée au geste porteur de sens, au signe,à une certaine sémiologie du mouvement. Ils racontent deshistoires à travers ce langage corporel, oscillant toujours entrequotidienneté et abstraction, entre individuel et universel, entreémotion et dérision, entre tragique et comique.

Ce travail très original se traduit ainsi par des pièces théâtrales hybrides, portées avant tout par uneenvie de « spectacle vivant », c'est-à-dire d'échange et de partage avec le public, au-delà de touteétiquette. Ils considèrent la chorégraphie comme un moyen pour véhiculer l'émotion, une formeporteuse d'une signification concrète. Basée sur le corps dans son intégralité comme instrumentpolyvalent, leur démarche artistique s'appuie sur les moyens d'expressions de différentes disciplines.La théâtralisation du mouvement, le tragi-comique et l’émotion sont des éléments indissociables dudéveloppement de leur discours dansé.

À ce jour, ils ont créé une quarantaine de spectacles pour « à fleur de peau » et aussi pour d’autrescompagnies, constituant un répertoire dans lequel ils continuent actuellement à diffuser une dizainede pièces significatives de l’esprit et du langage développé par la compagnie.

La compagnie a participé à de nombreuses manifestations internationales de renom (Biennale de laDanse de Lyon, Holland Dance Festival à La Haye, Rio Panorama, etc.) et tourné ses spectacles dansune quinzaine de pays, comptant environ 1000 représentations depuis 27 ans d’existence.

Aller-retour simple a été coproduit par la Cie Maguy Marin/CCN de Rillieux-la-Pape (2000) ; Un angepasse-passe ou entre les lignes il y a un monde par le Théâtre de l’Enfumeraie (2002). La création Quereste-t-il de nos amours ? (pour 10 danseurs) a été coproduite en résidence par la Maison de la Dansede Lyon en 2005, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, l’ADAMI, l’ONDA et du Centre Nationalde la Danse, Pantin. Miroirs de l’âme a été créé en mars 2007 au Théâtre du Lierre à Paris, marquant le début d’unerésidence de 5 ans. En 2008, pour la fête des 20 ans de la compagnie, la compagnie a créé deuxpièces : Au-delà du temps et Si un jour je te quitte je te garderai en moi à nu à vif à jamais. En 2009, la compagnie a rendu hommage au compositeurbrésilien Heitor Villa-Lobos, à l’occasion des cinquante ans desa mort, en créant Villa – Fantaisie onirique (pour 6danseurs).

Ensuite, ont été créées Ça s’appelle Reviens (LumièreBlanche) (2010), Un temps sans, des instants avec (2011), Póde nuvens pour le Grupo Primeiro Ato, Belo Horizonte (2012),

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A mão do meio (sinfonia lúdica) pour la Cia de Danças de Diadema (2014), Ur maen chetet dezhañ(Une pierre dans son jardin) – Variation autour de l’univers celte (2014) et Partition pour quatre pieds(2014).

PrixEn France, leur création 4'quarts a eu le 1er Prix au Tremplins de la Danse à St.-Dizier et le Prix del’Humour au Concours Volinine à St.-Germain-en-Laye. Au Pays Bas, Quelques réflexions a eu le 1er

Prix au « International Competition for Choreographers » à Groninguen.Pó de nuvens pour le Grupo Primeiro Ato, Belo Horizonte, a reçu le 1er prix « Primeiro PrêmioUsiminas Sinparc » 2013 pour la création lumière (Michael Bugdahn), la création costumes et lemeilleur comédien-danseur.En mai 2014 Denise et Michael ont créée une pièce jeune public pour la Companhia de Danças deDiadema : A mão do meio (sinfonia lúdica) ; celle-ci a obtenu le premier prix dans la catégorie« Création en Danse Contemporaine pour les enfants », Prêmio Denilto Gomes 2014, décerné par laCooperativa de Dança de São Paulo.

Quelques créations Un ange passe passe ou entre les lignes il y a un monde : https://youtu.be/K1hI8H0Ej0Ma mão do meio (sinfonia lúdica) : https://www.youtube.com/watch?v=gdp8XGtRBVA Que reste-t-il de nos amours ? http://www.youtube.com/watch?v=4o-87PK8fa0 Miroirs de l'âme http://www.youtube.com/watch?v=p4MkyYY9nfA&feature=related Si un jour je te quitte je te garderai en moi à nu à vif à jamais http://www.youtube.com/watch?v=94C2WIvBao0&feature=related Villa-fantaisie onirique http://www.youtube.com/watch?v=cwxBtRQFGHk&feature=fvsr

Reportage réalisé au Théâtre du Lierre à Paris Regardez les hommes danser (à propos de « villa – fantaisie onirique »)http://www.dailymotion.com/video/xbb138_regard-018-a-fleur-depeau-rlhd_creation

Reportage Rede Minas (télévision) (à propos de « pó de nuvens ») pour le Grupo Primeiro Ato, BeloHorizonte https://www.youtube.com/watch?v=RBTiDGhOXK4&feature=em- share_video_user

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— EXTRAIT —

Bon, de toute manière, on continuera cette conversation ensemble un peu plus tard sinon, c'est toiqui vas devenir complètement frappadingue ma pauvre chérie ! Tu sauras plus du tout qui tu es, aforce! Oui, c'est ça : vois s'il y a une piste pour ton spectacle dans ce que l'on vient de se dire...

Un temps

Juste une chose ma chérie : quand tu viendras me rejoindre ici, peux tu penser à me ramener un boncoup de rouge, une tartine de pâté et des cigarettes ? Ça me manque ! Ah ! Et puis si tu pouvaistrouver un moyen pour que je revoie les images de Fred Astaire et Cyd Charisse quand ils dansent auson de Dancing in the dark...Oui, je les croise de temps en temps mais j'ose pas leur demander... Ma timidité, que veux-tu !

On entend un bruit sourd puis on voit grand flash de lumière accompagné du son d'un déclenchementd'appareil photo. Une image apparaît :

Le texte suivant sera dit sur la danse de Laura, s’accéléra par moments, se brouillera, certains motsvont manquer. Peu importe si on ne comprend rien. C'est peut-être mieux.

Tout le monde est mort autour de moi. Je n'ai plus qu'elle : ma fille ! Mon mari est mort, pas de frèreni de sœur, mon père est mort, ma mère est morte, mon oncle Kurt : le frère jumeau de Trudi quiétait monteur au cinéma pour Fritz Lang, est mort aussi ! Oui, parce que je suis la fille de Trudi von Molo : une grecque née à Vienne, actrice à Berlin. Je suisaussi la fille de Bob : un colombien né à Paris, réalisateur dans les Andes chiliennes ! Et moi, je suisnée sous un lit en pleine guerre civile à Madrid avant de grandir quelques années à Rome où monpère était réalisateur et avant de prendre le dernier bateau qui partait de Barcelone pour rejoindreBuenos Aires où ma grand mère habitait... Ah, oui ! Elle, la mère de Bob était mariée à un colombienqu'elle avait rencontré à Paris parce qu’ils avaient une loge contiguë à l'Opéra de Paris. Et donc, Trudia fui le nazisme et est devenue colombienne par mariage. Elle a laissé son père Walter von Molo quiétait écrivain, se débrouiller avec les nazis... et la mère de Trudi ? je sais pas trop... enfin, ce que jesais c'est qu'elle a été déportée comme opposante politique et qu'elle a perdu un œil dans uncamp... Ça dû être affreux parce qu’en plus elle n'avait pas de nouvelles de son fils non plus... Ben,oui Kurt ! Vous ne suivez rien ou quoi ? Je vous ai dit que ma mère avait un frère jumeau qui, lui, étaitmonteur pour Fritz Lang ! Et bien lui, était parti aux Indes...

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Bon, il est revenu, il s'est installé à Munich, s'est mariée avec une lesbienne qui était metteur enscène et scénariste. Ils ont eu une fille (et oui ça arrive à des lesbiennes également !). Cette fille estactrice. Elle est elle même la mère d'un acteur qui tourne dans une série policière autrichienne avecun chien ; que je regarde à Paris durant mes après midi de solitude... Chez les de Ribon, on ne cultivepas l'esprit de famille mais la famille d'esprit ; c'est comme pour le pays : mon pays c'est celui que jeme suis choisi ! La France ! Enfin ça fait quand même plaisir de voir son petit cousin à la télé... mêmesi on ne le connaît pas !

Bon, donc ma mère a fui le nazisme et est devenue colombienne, alors je vous raconte pas le bordelquand elle passe les frontières avec son passeport colombien et son accent allemand, enfin,autrichien... enfin, de toute manière pour les français, c'est la même chose, ils font pas trop ladifférence entre accent autrichien et allemand... C'est comme, ils font pas la différence entre tangoet flamenco ; ils pensent que le tango c'est espagnol ! Vous voyez pas le rapport ?Ben, si : parce que ça se ressemble pas du tout le tango et le flamenco! Moi, je peux vous le direparce que toute l'origine de ma famille c'est Séville, la ville berceau du flamenco ! Il y a une petite ruequi porte mon nom à Séville : German de Ribon, et oui : ça impressionne toujours dans les dîners ! Et quand je pense que j'ai un ancêtre enterré dans une petite chapelle sévillane à côté de son copainde bamboche celui qui aurait inspiré Miguel de Manara pour écrire son Don Juan !

Et comment s'appelle cet ancêtre ? Juan ! D'ici que ce soit mon ancêtre le véritable Don Juan... Entous cas, il avait des trucs à se reprocher : il avait payé pour qu'on fasse plusieurs prières par jourpour lui après sa mort ! Enfin tout ça pour dire que j'ai des ancêtres sévillans qui sont partis a lasIndias - pas les même Indes que mon oncle bien sur ; rassurez-moi : vous aviez compris ? Sinon, c'estvraiment que vous connaissez rien à rien!- Ces ancêtres ont fondé la future Colombie mais comme ilsont défendu les indiens ; ils ont été déclarés traîtres à la nation espagnole et ont été fusillés ! J'aideux grands portraits d'eux, qui me prennent une place folle dans mon salon parisien !

Mais il n'y pas que ces tableaux qui m'encombrent, oui parce que ma mère était peintre aussi, alorsj'ai tous ses tableaux qui pourrissent à la cave, je sais pas quoi en faire : chez moi, il y a déjà toutesmes photos, faudrait que je fasse de l'ordre, que j'organise une expo, sinon, c'est ma fille qui va seretrouver avec tout ça sur les bras.

La chorégraphie finit en essoufflement, ralentissement du rythme jusqu'à ne plus entendre que le« bip » caractéristique de l’hôpital.

Voix off du chorégraphe avec accent allemand : I love it Laura ! Peut-être un peu trop de texte quand même...

Lolita complètement perdue au regard fixe, embué: Encore un qui a rien compris, qui a pas voulupercer le mystère et qui m'a laissée seule face à mon verre de rosé ! Mais, pourquoi veux-tu que j'aille me laver ; non, je veux pas aller me laver, les infirmiers vont venirme chercher ; tu veux quand même pas qu'ils me trouvent toute nue ! Comment ? Je suis déjà en HP ? C'est quoi HP ?Comment tu peux me faire ça Laura ? Comment peux tu me laisser ici ?Attends ! Avant de partir, tu peux me coiffer s'il te plaît, ma chérie ? Démêle moi les cheveux s'il teplaît, c'est tout emmêlé, j'arrive plus à le faire, ça me fait mal quand je lève le bras... Tu vois, je suisplus bonne à rien... Mon corps fout le camp, il se décompose. Tu peux me faire une queue de chevals'il te plaît ? C'est plus pratique et ça tient moins chaud !

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Je vais mourir ici de toute manière, je sais, ne me dis pas le contraire. Je ne mérite pas de crever icimais je sais bien que je dois accepter. Comment il va mon cher appartement, mes meubles chéris,mes tableaux ? Tu fais la poussière, hein ? Tu laisses pas tout pourrir ? Il faut passer de la cire sur lebahut régulièrement, tu le sais ça ? T'énerve pas : ces objets, c'est tout ce qu'il me reste de Bob et Trudi, c'est tout ce qu'il reste de meschers disparus ; sans eux, je ne suis plus rien !Tu me déçois tellement ! Je vais mourir et voilà comment tu me parles ! Non, c'est pas unedépression, je sais que je vais mourir. J'aurais voulu que tu m'accompagnes jusque dans la mortcomme moi j'ai su accompagner Trudi ! Elle chuchote Ne me laisse pas là : ma voisine a un revolverdans sa table de nuit, elle veut me tuer ! Je préférerais plutôt que tu me fasses une piqûre létale, tucomprends ? Tue moi s'il te plait Laura !

On entend un bruit sourd puis on voit grand flash de lumièreaccompagné du son d'un déclenchement d'appareil photo. Uneimage apparaît :

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— FICHE TECHNIQUE —Durée du spectacle : 1h10

PLATEAU

Création du spectacle sur un plateau de 19m x 15mVersion plein air disponible

Dimensions minimales - version "petit plateau" :

Ouverture au cadre : 5 m Profondeur (nez de scène à rideau de fond) : 4 m Hauteur sous cintres : 3,50 m Surface de jeu recouverte d’un tapis de danse noir Cyclorama ou écran de projection

MONTAGE

5 heures pour réglages, répétition et filage – pré-montage fait 1 services de 2 heures pour le démontage

TRANSPORT

2 personnes dans un véhicule à louer type Kangoo

MATERIEL LUMIERE au minimum

– 1 jeu d’orgue à mémoire 12 circuits minimum , avec possibilité de faire patch électronique, d’entrerles tempos, de travailler au “GO” ; de préférence adb ou presto avab; ou bien : régie à partir d’un ordinateur via boîtier dmx-usb– dimmers/racks (dmx) : 12 circuits minimum (= 12 x 2 kw)– 12 PC 650 (halogène), dont 8 avec volet– 4 PAR 64 cp 62– 4 découpes type Robert Juliat 613 SX (zoom)– 4 rampes 100 w (type funstrip ou autre, peut être fournies)– 4 portes-gobo (veuillez indiquer quelle taille va avec vos découpes, A ou B ? les gobos de la compagnie sont en B)– 2 pied de projecteur– 2 platines pour projecteur au sol (PC)– tous le projos équipés de portes-gélate et, éventuellement, d’autres accessoires nécessaires (couteaux pour les découpes etc)– quantité suffisantes de rallonges, multipaires, triplettes etc– 2 lignes directe– 1 éclairage de salle graduable depuis le jeu d’orgue (à défaut : 1 pc 1 kw ou 1 cycloïde x 1 kw en supplément)

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MATERIEL SON

– 1 système de diffusion complet (installé et prêt à fonctionner avant l’arrivée de la compagnie), adapté aux dimensions de la salle– idéalement : 2 retours sur le plateau (jardin et cour)– 1 égaliseur– 1 table de mixage

AUTRES EQUIPEMENTS

– 1 vidéo-projecteur 2500 lumens minimum avec fonction « écran noir » et télécommande ; pour liaison à source (via cable hdmi ;) (peut être fourni par la compagnie)

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— CONTACTS —

Porteuse de projetVéronique Bret

Tél : 06 09 20 76 98E-mail : veroniquebret@yahoo.fr

Compagnie « A fleur de peau »Association loi 1901

Siège social : Chez Brigitte Rigal, 6 ter rue Saint Fargeau 75020 Paris

Présidente : Mme Dominique LaencinaN° SIRET : 383 421 005 00059Code APE : 9001Z

N° licence d'entrepreneur de spectacles : 1016055 / cat. 2Site internet : http://danse-afleurdepeau.blogspot.com

Production :Siège social : 72, route de Bernay, 27560 Lieurey

Gérant : Jérôme FoucherN° SIRET : 42210491900010 Code APE : 9001Z

N° licence d'entrepreneur de spectacles : 1096129 / cat. 2 et 1086130/ cat. 3Tel : 02 32 57 01 09 / 06 11 86 09 80

Site internet : lesgrandstheatres.com

Relations presseSandra Vollant

Tél. : 06 58 27 46 00E-mail : sandravollant@gmail.com

Diffusion : D'un Acteur, l'Autre - Odile Sage

Tél. : 01 69 49 32 09 / 06 81 91 45 08E-mail : acteur@orange.fr

www.dunacteurlautre.com

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