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THEME DE LA PRESENTATION
ECOSYSTEMES CULTIVES D’ALTITUDE ET PERTE DE LA BIODIVERSITE AU BURUNDI.
Par BIGIRINDAVYI Thomas
Cadre socio‐environnementaliste au FondsNational d’Investissement Communal ( FONIC)
Représentant légal de l’Association Paix du Monde
PLAN DE LA PRESENTATION
1) Introduction.
2) Ecosystèmes cultivés d’altitude et perte de biodiversitéau Burundi
3) Conclusions sur les actions urgentes pour la gestion et la restauration des écosystèmes cultivés en dégradation
1.Introduction
Informations générales sur le Burundi et sur la zone écologique du MugambaProblématique environnementale des écosystèmes cultivés d’altitude Grands défis à relever en matière de conservation et de gestion des écosystèmes .
Informations générale sur le BurundiSur le plan démographique et socio‐économique
Burundi est un petit pays d’Afrique centrale qui couvre une superficie de 27834 km2Pays limitrophes du Burundi : République Démocratique du Congo àl’Ouest, le Rwanda au Nord et la Tanzanie à l’Est Pays essentiellement agricole avec le secteur primaire qui emploi plus de 90% de la population active et qui contribue à plus de 51% au PIBPays surpeuplé avec une population estimée en 2007 à 8millions avec une densité moyenne 327 habitants au Km2
Taux de croissance démographique moyen de 3% l’an ce que le Burundi compte parmi les pays à forte croissance démographique ce qui inquiète sur le plan de la pression humaine aux ressources naturelles
Informations générale sur le BurundiSur le plan géomorphologique et phytogéographique , Burundi connaît 5 domaines :
L’ouest du Burundi couvrant la plaine de l’Imbo et les premiers escarpement de montagnes allant à une altitude ne dépassant pas 1400m. On y rencontre la foret sclérophylle à Hyphaene benguelensis dans la plaine de la Rusizi qui constitue l’espèce domaine de la réserve naturelle de la Rukoko, la foret mésophile périguinénne àNewtonia buchananii , Albizia zygia, etc dans la partie sud de la plaine de l’Imbo sur les abords du lac Tanganyika àKigenwa
Informations généralesLes hautes terres du Burundi qui se situent à une altitude variant entre 2000 et 2600m d’altitude. C’est la zone des forets ombrophile de montagne, des formations végétales du type afro‐subalpin, des formations graminéennes et des steppes formants les pâturages très pauvres. Les plateaux centraux qui couvre la grande partie du territoire burundais. C’est une zone très surpeuplée avec des formations végétales naturelles qui ont complètement disparues. C’est la zone du bananeraie avec quelques espaces réduites couvertes par un steppe à Eragrostisolivacea.Les dépression de l’Est avec des altitudes variant entre 1200 et 1400 m. C’est une zone à forets claires et savanes arborées.La dépression du Bugesera localisé au Nord Est du Burundi et faisant frontière avec le Rwanda. Il s’agit d’une zone caractérisée par de vastes marais marécageuses, des savanes arborées et une masse graminéenne à dominance
Information sur la zone d’étude: la commune de Mugamba
Elle est localisée dans la domaine géomorphologique des hautes terres du BurundiCette zone se trouve à une altitude variant entre 2000 et 2600 mPopulation 560.000 habitant avec une densité de 197habitant au km2 .Au point de vue superficie, c’est une zone qui couvre 300.8 km2Population active à plus de 90% agricole Pluviométrie moyenne annuelle variant entre 1300 et 2300mmTempérature moyenne annuelle variant entre 14 et 15°cPlantations de thé qui couvre une très grande partie de la superficie de la communeCultures vivrières très variées.
Problématique environnementale des écosystèmes cultivés d’altitude:
Une forte dégradation des écosystèmes naturels cultivés entrainant une perte croissante de leurs capacités productivité ,Une modification quasi permanente du paysage suite àde nouvelles occupations spatiales entrainant la modification du couvert végétale, Une modification floristique importante caractérisée par la réduction de la taille des peuplements, la diminution de la taille des populations mais aussi la disparition complète de certaine espèces Une altération de l’habitat de la faune et de la microfaune associée aux différents écosystèmes entrainant la perte ou la fuite des animaux.
Quelques interrogations auxquelles il faut des réponses
Comment faire pour freiner le rythme de dégradation des écosystèmes naturels
Quelle stratégie adoptée pour conserver la capacité productive des écosystèmes
Quelle approche et technique utilisées pour conserver et restaurer les écosystèmes en disparition
Quels partenaires faudra‐t‐il impliqué pour garantir sur le long terme les services écosystémiques (SE).
2. Ecosystèmes cultivés d’altitude et perte de biodiversité.
Objectif de l’étude
Démarche méthodologique et outils
Résultats de l’étude
Objectifs de l’étude
Faire analyse participative du paysage agricole du Mugamba pour caractériser l’importance, le rythme et les conséquences de dégradation des écosystèmes naturels,Mettre en exergue les graves conséquences de cette situation sur la conservation de l’équilibre naturel en général et sur l’homme en particulier, Susciter l’intérêt communautaire à participer aux actions d’analyse , de suivi et de gestion environnementaleStimuler l’émergence des initiatives des actions de conservation
Démarche méthodologique et outils
Approche participative impliquant la population locale, les personnes d’un certain âge, les autorités locales, les services techniques du ministères déconcentrés au niveau de la commune
Méthode d’analyse du paysage
Fiche d’inventaire
Discussion de groupe
Résultats de l’étudeL’établissement de l’état des lieux des écosystèmes cultivés d’altitude au Burundi
Les grands facteurs de dégradation des écosystèmes cultivés d’altitude et de la perte de la biodiversités ont été identifiés
Les conséquences de la dégradation des écosystèmes sur les niveaux de productions et sur le maintien de l’équilibre naturel ont été discuté avec les acteurs locaux (autorités locales administration, associations des agriculteurs, etc)
Etats des lieux des écosystèmes cultivés.
Des collines cultivées et des montagnes fortement dégradées.Très peu de formations naturelles encore intacts ou faiblement altéréesDomaine de la théiculture qui couvre plusieurs ha laissant en marge des pâturages pauvres à eragrostis olivaceaDes bas fonds fortement surexploités et des écosystèmes inondés qui ont complètement disparues ;Quelques galeries forestières longeant les rivières et ruisseaux avec des essences rappelant les forêts ombrophile de montagnesEn appauvrissement progressif de la composition floristique et la perte de la faune et microfaune des milieux fermés
Fig1: Illustration du paysage du Mugamba
Figure montrant des endroits fortement dégradés
Fig2: illustration de la pression de la théiculture sur les formations naturelles
Figure 3: illustration de l’évolution d’un écosystème fermé riche en espèce faunique vers à un écosystème ouvert pauvre au point de vue productif
Tableau 1: Essences rappelant les forêts ombrophiles de montagnes retrouvés en pieds isoles dans les exploitations ou dans les galeries forestières
Famille Genre, espèce Nom en Kirundi Habitat
Fabaceae Erytrina abyssinica Umurinzi Généralement en pied dans les exploitations et dans les galeries forestières
Mimosaceae Albizia div sp Umusebeyi Se rencontre en isolement sur collines boisées et galeries forestières
Melianthaceae Bersema abyssinica Umurerabana Dans les exploitations agricoles en isolement et dans les savanes boisés des collines
Rosaceae Hagenia abyssinica Umwuzuzu Généralement dans en pieds isolés dans les exploitations
Poaceae Arundinaria alpina Umugano Essence totalement domestiquée
Moraceae Myrianthus hostii Umwufe Généralement dans les galeries forestières et dans les savanes boisées
Fabaceae Pericopsis Angolensis Umubanga Généralement sur colline et dans les savanes boisés des collines
Moraceae Ficus thonningii umuvumuvumu Essence actuellement domestiquée
Essences arbustives jadis mais actuellement en disparition rapides
Famille Genre, espèce Nom en Kirundi habitat
Fabaceae Kotschya africana Umushiha Savanes boisés
Malastomaceae Dissotis div sp Iconge
Myrsinaceae Maesa lanceoleta umuhangahanga Savanes boisés
Clusiaceae Hypericum revolutum Umusesankware Savanes boisés
Lobeliceae Loberia geberroa Igisandasanda Savanes boisés
Hypolepidaceae Pteridium aquilinum Igishurushuru Savanes boisés
Asteraceae Erlangea spissa Umubebe Essence secondaire apparaissant dans les exploitations agricoles
Rosaceae Rubus div sp Imikere Essences formants des buissons des savanes boisées
Solanaceae Solonacea aculeastrum Imitobotobo Essence actuellement domestiquée et servant de haies
Tableau 2: Essences arbustives jadis mais actuellement en disparition rapides( suite)
Famille Genre, espèce Nom en Kirundi Habitat
Tiliaceae Triumfetta tomentosa Umusarenda Savanes boisées sur collines
Asteraceae Vernonia auriculifea Ikinyami Autour des exploitations comme haie
Asterarceae Vernonia amygdalina Umufumya Autour des exploitations comme haies
Lamiaceae Coleus amboinicus Umuravumba Autour des exploitations comme haies
Malvaceae Sida acuta Umuvumvu Sur collines en association
Lamicaeae Salvia nilotica igicuncu Autour des exploitations comme haies
Mimosaceae Acacia mearnsii Umuka Essence actuellement domestiquée
verbenanceae Clerodendrum johnstonii umunyankuru Autour des exploitations comme haie
Urticaceae Urtica massica igisuru Dans des endroits très fertile avec bouses de vaches
2. Les facteurs en cause identifiés
La conversion des forêts en terre agricolesLe surpâturageLes feux de broussesLa carbonisationLa recherche du bois d’œuvreLe chauffage domestique
Conversion des forêts en terres en agricolesPrincipale cause de la disparition de la forme de vie forestièreLa forte croissance démographique exerce une pression très importante sur le patrimoine terreL’introduction de la culture du thé sur de grande étendues a fortement contribué à la réduction des espaces cultivables , La conquête des nouvelles terres agricoles entraine la perte de l’habitat originelle de multiples espèces qui sont alors conduites à l’extinction Les pratiques agricoles inadaptés
Le surpâturageUne zone d’élevage par excellence avec dans le temps moins de maladies et très peu stress thermique,Avec le temps, la charge du bétail est devenue si importante ce qui a augmenté la pression sur les pâturages Avec la pression du bétail, il y a eu disparition des herbes nourricières et la modification de la composition floristique des prairies au profit des pâturages dominés par Eragrostis olivacea et du Ludetia simplex
Les feux de brousses
Les feux allumés par les éleveurs pour la recherche des pâturages tendresLes feux allumés pour la conquête de nouvelles terres agricoles L’allumages des feux pour la chasse qui dans le temps était une pratique couranteLes feux d’origines criminels
La carbonisation La recherche du charbon énergie a fortement contribué àla destruction du bois au BurndiLa carbonisation est né avec le développement des centres urbainsConcerné au départ les plantations de gréviléa, puis d’eucalyptusActuellement, cette carbonisation se dirige contre les derniers essences vestiges de l’ancienne formation forestière notamment les espèces comme Polyscia fulva ( umwongo), Hagenia abyssinica( Umwuzuzu), etc.
La recherche du bois d’œuvre
Cette recherche du bois d’œuvre concerne aussi bien les boisements artificiels que naturels,Entraine une sélection sévère pour les espèces convoitées,Réduit drastiquement la diversité biologique et les écosystèmes liés à cette diversité,
Le chauffage domestiquePlus de 90% de la population burundaise utilise le bois comme source d’énergie domestiqueDans la plupart des régions comme dans la zone d’étude, très peu de boisement artificielLa recherche permanente du bois de chauffage a d’abord concerné les arbustes sauvages à haute valeur énergétique L’extension actuel aux grands arbres ce qui provoque une grande destruction de plantations
3. Conséquences de la dégradation des écosystèmes
Perte de la fonction de régulationPerte de la productivité des écosystèmes cultivésPerte de la productivité des écosystèmes forestiersPerte de la fonction de réservoir médicinaleParte de la productivité des pâturages
Perte de la fonction de régulation
Rupture du cycle de l’eau
Provoque la désertification
L’extension des phénomènes d’inondation et d’érosion Régulation du cycle de l’eau
La perte de productivité des écosystèmes cultivés
Elle est conséquente des mauvaises pratiques agricoles:Utilisation des feux avant la friche qui détruit toute la végétation naturelle mais aussi la faune et la microfaune indispensable au recyclage de la matière organique Exposition du sol à l’érosion Perte des sols et des éléments fertilisants par érosionFragilisation du sol et ravinement des terres agricoles
Perte de productivité des écosystèmes
forestiersLa rareté des grands arbres fait que l’écosystème forestier ne parvient plus à satisfaire aux besoins de la population en bois d’œuvre,La diminution des savanes boisés à dominances de Kotschya africana, de dissotis div.sp , de Maesa lanceoletaet , d’Hypericum revolutum qui fournissaient l’essentiel du bois de chauffage provoque un problème important au point de vie énergie domestiqueProvoque le recours aux boisements immatures qui sont exploités anarchiquement
3. ACTIONS URGENTES POUR LA RESTAURATION ET LA GESTION DURABLES DES ECOSYTEMES
Mener une étude plus détaillé pour identifier tous les espèces en disparition Concevoir et diffuser au niveau communautaire des modules d’éducation environnementalesInitier et promouvoir les clubs environnementales dans les écolesInitier et soutenir les microprojets communautaires dans le domaine de la conservation et de la restauration.
Actions à mener (suite)Impliquer les organisations locales dans la valorisation des acquis de la recherche Impliquer les modules en rapport avec la connaissance du milieu dans le cursus de l’éducation formelleSoutenir les projets communautaires dans le domaine de la conservation et de la restauration.
Fin de la présentation
Merci de votre aimable attention !
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