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Un coup d'œil sur la florule des environs de Han-sur-LesseAuthor(s): François CrepinSource: Bulletin de la Société de Botanique de Belgique, T. 1, No. 1 (1862), pp. 41-69Published by: Royal Botanical Society of BelgiumStable URL: http://www.jstor.org/stable/20790162 .
Accessed: 13/05/2014 20:33
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(41 )
Un coup <VwH sur la florale des environs de Han-snr-Lesse ;
par Fran?ois Crepin.
Bien des fois j'ai vant? ? mes amis la richesse vrai
ment ph?nom?nale de la florule de Han-sur-Lesse, et je me suis souvent plu ? leur ?num?rer le grand nombre d'es
p?ces rares croissant ? foison dans les ravins, les gorges, sur les collines et les roches escarp?es de cette int?res
sante localit?. Je leur ai promis qu'un jour je donnerais un
aper?u d?taill? de cette flore, qui n'a sa pareille dans aucun
lieu de notre pays (1 ). Ainsi Verviers, qui a longtemps pass? pour le point le plus riche de nos provinces, sous le rap
port botanique, est bien pauvre, compar? aux lieux dont je vais t?cher d'esquisser le tapis v?g?tal.
D?j? en 1822, Kickx, l'auteur du Flora bruxellensis,
accompagnant M. Quetelet dans une excursion scientifique ? la grotte de Han, avait visit? cette localit?, et publia la
liste des plantes qu'il y avait remarqu?es (2). Ce botaniste n'avait observ? qu'un petit nombre d'esp?ces assez com
munes ou peu rares. Lejeune et Courtois ont aussi pass? ? Han, sans se douter de la vari?t? de sa flore et sans faire aucune d?couverte notable. Enfin, d'autres amateurs ont,
(1) A vrai dire, les environs de Mariembourg (province de Namur), dont
le terrain appartient au m?me ?tage g?ologique, peuvent lutter avec Han
sur-Lesse, et si cette derni?re contr?e pr?sente un certain nombre d'es
p?ces que n'a point la premi?re, celle-ci offre plusieurs plantes particu li?res : Orobanche Tenerli, fin,rus sempervirens, Alopecurus utriculatus,
Poa bulbosa. Cette partie du pays a ?t? admirablement explor?e par MM. De
terme et Dinot.
(2) Relation d'un voyage fait ? la grotte de Flan, au mois cl ao?t J8?2,
etc.; par MM. Kiekx et Quetelet. Bruxelles, 1825; 4 vol. in-8?.
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( M ) plus tard, ?galement parcouru nos c?tes, sans avoir ?t?
beaucoup plus heureux dans leurs recherches.
Han-sur-Lesse se trouve aux abords de Rochefort (1); aussi ai-je pu le visiter un grand nombre de fois chaque ann?e. Il n'existe pas une crevasse de rocher, pas une
prairie, enfin pas le plus petit recoin de cette contr?e que je n'aie sond? compl?tement; aussi j'ose me flatter d'en
conna?tre fonci?rement la v?g?tation, et je puis ajouter que peu de trouvailles y restent ? faire. C'est peut-?tre ? ces.
recherches multipli?es, faites avec bon pied, bon il, que ce lieu doit en grande partie son nombreux personnel floral
et sa renomm?e; car l'endroit le plus d?pourvu d'int?r?t
peut devenir remarquable, si un botaniste s?dentaire le
parcourt avec assiduit? et surtout avec intelligence. Ainsi
l'abb? Questier, l'habile explorateur du d?partement de
l'Oise, dans ses ?nnm?rations des plantes int?ressantes des cantons de Betz et de Cr?py-en-Valois (2), o? il cite
plus de quatre cents esp?ces rares ou int?ressantes, montre ce que peuvent produire des herborisations locales appro fondies dans un pays restreint et dont la superficie pr? sente un aspect uniforme. Il est ? regretter que trop souvent les amateurs de botanique explorent leur champ d'observations sans m?thode et sans intelligence. Au Ma
nuel de la flore de Belgique, pages xvn-xix, je me suis
d?j? efforc? de faire comprendre aux jeunes botanistes la
n?cessit? d'apporter de l'ordre dans les herborisations, en
leur conseillant de bien se rendre compte tout d'abord de
la nature g?ologique du pays, d'?tudier attentivement les
(1) Petite ville o? je suis n? et d'o? j'ai explor?, pendant plus de dix ans, nos diverses provinces.
(2) M?moires de la Soci?t? acad?mique de l'Oise, t II, pp. 460-475.
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flores locales et celles' des pays voisins, afin de savoir
d'avance quelles sont les esp?ces qui s'y trouvent ou qui peuvent y cro?tre. Que d'objets rares n'?chappent pas ?
l' il inattentif, au botaniste mal renseign?! Mon assez
longue exp?rience, le succ?s constant de mes courses
scientifiques, d? souvent ? la m?thode recommand?e, me
donnent en quelque sorte le droit d'insister sur ce point.
Je comprends sous le nom d'environs de Han-sur-Lesse
un rayon d'une demi-lieue autour de ce village, rayon dont
le cercle arrive, vers Rochefort, ? quelques minutes du
hameau d'Hamerenne, s'?tend vers ?prave, comprend le
village d'Aufle, d?pendant de la commune d'Ave, celui de Belvaux. Cette aire embrasse tous les terrains de la com
mune de Han et une petite portion de ceux de Rochefort, d'?prave, d'Ave, de Resteigne et de Wavreille. On peut dire en quelque sorte que mon champ d'?tude ne se
compose que du territoire d'un petit village. Si j'avais voulu l'?largir un peu, j'aurais alors pu citer au moins une
douzaine desp?ces rares ou tr?s-rares en plus. Deux rivi?res arrosent cette superficie : Y Homme, qui
prend sa source vers Recogne et Bras, dans la r?gion ar
dennaise, ? quatre ou cinq cents m?tres d'altitude, coule
du sud au nord jusque Jemelle, o? il re?oit la Wamme,
gros ruisseau qui descend de la for?t de Champion, et de
la, prenant une direction de l'est ? l'ouest, entre dans notre
domaine en aval de Rochefort pour aller se jeter dans la
Lesse vers ?prave. Celle-ci, comme le premier ayant ses
sources sur le plateau des Ardennes, vers Ochamps, entre
les bois-de Banay et de Luchy, ? l'altitude de quatre cent
soixante m?tres environ, flue aussi du midi au septentrion,
1. Description topogkaph?que et g?ologique.
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( 44 ) re?oit le Palizeul ? Piedu, le Gembes ? Da verdisse, arrive sur notre terrain au-dessus de Bel vaux, en aval duquel, comme on sait, elle s'engloutit sous une grande montagne
calcaire, traverse la grotte si connue, puis sort ? l'entr?e
du village de Han, d'o? enfin elle continue sa marche
vers ?prave et re?oit l'Homme en dehors des limites
trac?es. Outre ces deux cours d'eau assez importants, nous avons d'abord le ruisseau d'Ave, qui prend sa source
dans le bois de Fays et vient baigner la partie ouest de notre aire, puis un ruisselet qui, venant de Lesterny, passe ? Wavreille et se jette dans la Lesse avant l'entr?e de
celle-ci au Trou d'En faul. Ces eaux sembleraient indiquer un pays plus ou moins
humide, mais il n'en est rien ; car venant ? sillonner un
terrain essentiellement calcaire, elles laissent peu de traces
de leur passage et n'ont qu'une influence minime sur la
v?g?tation. Toutefois si ces rivi?res ont peu d'action sur le
tapis v?g?tal, elles sont du moins l'indice d'un sol acci
dent?. En effet, entre l'angle qu'elles forment avant de se
r?unir, elles sont s?par?es par des rel?vements calcaires
tr?s-remarquables, qui donnent au pays un caract?re tour
ment? et majestueux. Ainsi l'Homme, en descendant de
Rochefort, longe jusque pr?s d'?prave une montagne ex
tr?mement abrupte, dont les pentes bois?es offrent de dis
tance en distance de grands rochers qui s'?l?vent ? plus de
cent cinquante m?tres. Cette c?te escarp?e, au sortir de
Rochefort, porte le nom de Thier-des-Falizes, et prend celui de Bois-d'?prave non loin du village de ce nom. En
face de cette derni?re partie, il existe sur la rive droite un
gros mamelon bois? appel? le Rond-Bois, dont le versant
sud pr?sente des rocailles et des rochers. Enfin f plus en
aval, la rivi?re vient faire un coude au pied d'un immense
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( 45 ) rocher ? pic nomm? Maulin, autrefois surmont? d'une for
teresse romaine et d'o? l'Homme, qui dispara?t plusieurs fois dans son parcours, vient sourdre en partie d'une large excavation. Les prairies du fond de la vall?e portent les
noms de Crasseau et de Pr?s-des-Fonds. L'Homme con
tinue sa course en dehors de nos limites et va se jeter dans
la Lesse ? Lessive. Si nous remontons celle-ci, nous la
voyons c?toyer le versant bois? (Bois-du-Ban) d'un large
plateau peu ?lev? qui se poursuit jusque pr?s de Han et
auquel font face, ? distance, au del? des prairies et des
campagnes, les pentes m?ridionales du vaste massif dont
le Thier-des-Falizes et le Bois-d'?prave forment un autre
versant. Sur le plateau qui couronne ces d?clivit?s et
dont les diverses portions sont d?sign?es par des noms
locaux (Plaine de Soh?re, Campagne de la laide Fosse), M. Garadin, desservant de la paroisse, y a d?couvert plu sieurs tumulus romains. Comme on le voit, ces localit?s
sont int?ressantes aussi sous le rapport arch?ologique. Par
venus ? Han, nous voyons la rivi?re glisser hors de la
grotte, qui est surmont?e du bois de Boine au sommet du
quel existaient autrefois des constructions d'origine franque ou romaine. Ce passage souterrain que s'est creus? la Lesse n'a pas toujours ?t? le sien, car elle coulait jadis dans la
large vall?e contournant le village et la montagne et qui est une des parties les plus pittoresques et les plus acci dent?es de notre champ. Au sortir de Han et remontant
toujours, nous avons ? gauche une suite de c?tes schis
teuses, appel?es Tienne de Hac, qui vont se relier ? de for
midables escarpements presque verticaux (Boches de Serin), o? le soleil d'?t? vient briser ses rayons et en rendre les
parois, qui sont unies comme des tables,- ?clatantes de blan
cheur. Ceux-ci, ? leur tour, viennent se terminer au Fond
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( -46 ) Saint-Martin, profonde gorge ravin?e, qui se dirige sur Rochefort et dont le flanc droit est form? par une grande c?te se reliant elle-m?me ? une cha?ne de collines et d'es
carpements plus ?lev?s encore, dont l'ensemble constitue un cirque immense. La partie sup?rieure du Fond-Saint
Martin est bois?e; la partie inf?rieure, ? laquelle vient s'aboucher une gorge lat?rale rocailleuse, s'ouvre entre des
?paulements majestueux form?s de rocs ?lev?s. En des
cendant, nous entendons le clapotis de la limpide fon
taine de Saint-Martin qui jaillit sous des massifs de coudriers et de cornouillers, au pied de la premi?re mon
tagne ? gauche, la Petite-Tinaimont. Celle-ci, s?par?e par une vall?e (Str?pis) moins profonde, mais plus longue que le Fond-Saint-Martin, se rattache ?ia Grande-Tinaimont, immense mamelon en partie bois? et qui est une des parties les plus curieuses de la contr?e. A sa base, se trouve le
Fond-de-Thyon, large vall?e dans le bas, gorge resserr?e vers le haut et o? s'entasse un bois de h?tres. Pour longer notre cirque, nous passons en face de nouveaux escarpe ments bois?s [Griffalaux)y o? le taillis se cramponne aux
crevasses du rocher dont les flancs taill?s en cr?tes sem
blables ? des murailles simulent une forteresse ruin?e. Ces
pentes, surplombant sur des prairies, font face ? d'autres
hauteurs, qui sont les prolongements du massif de Boine
dont les premiers gradins sont bien difficiles ? escalader, surtout vers le Trou &top?*cul et Trou d'Enfaul, ancienne
sortie de la grotte et entr?e de la rivi?re. Mais reprenons notre ancienne rive gauche, en suivant le sentier de la vall?e
qui vient contourner un mamelon respectable (Chession), bois? d'un c?t?, d?chir? et rocheux de l'autre, et nous ne
tardons pas ? parvenir ? l'entr?e d'une grande vall?e, nomm?e Heroic/ne, vall?e qui remonte jusqu'au village de
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( 47 ) Wavreille, ? trois quarts de lieue de l?. Les flancs de ce
beau et verdoyant vallon sont recouverts de bois de haute
futaie, projetant le soir une ombre ?paisse sur les prairies arros?es par le ruisseau de Lesterny. Tournant brusque ment ? droite, la Lesse l?che la base rocailleuse d'une c?te
?lev?e (Maupas), se fraye un passage entre d'?normes blocs
de roc, o? elle forme une suite de cascades, et nous con
duit ? Belvaux, hameau form? d'un ramassis de vieilles
masures, d'une chapelle d?passant ? peine leurs toits et
d'un moulin vermoulu mais charmant n?anmoins. Belvaux,
accroupi sur les deux rives, semble pour ainsi dire ?tre
?touff? entre les montagnes, ? droite par celles de la rive droite vers Resteigne et comprises en partie encore dans nos limites, ? gauche par les queues de Boine et par la
montagne bois?e (Montagne de VErmitage) situ?e entre
Auffe et Resteigne, bien connue par son ermitage, dont
l'ermite, un noble seigneur du pays, faisait les honneurs aux touristes de bonne compagnie.
Pour terminer notre aper?u orographique, je dois men
tionner encore une localit? fort int?ressante, comprise entre le bois du Ban et la montagne de l'Ermitage, c'est
?-dire le Fond d'Auffe (1), profonde gorge, dont les deux pentes, avec leurs sommets, sont couvertes de taillis d?si
gn?s sous les noms de Les Grignaux et Les Brulins.
Si, en arrivant de Rochefort, nous jetons un coup d' il
d'ensemble sur notre domaine des hauteurs de la campagne de Soh?re, nous apercevons en face le monstrueux renfle ment de Boine, derri?re lequel pointe la montagne de l'Er
mitage, puis la profonde gorge entre Han et Auffe, o? le
(4) Dans les pays wallons , on entend par'/bwrf une gorge ou une vall?e.
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( 48 ) ruisseau d'Ave se fraye un passage, pour venir se perdre dans la Lesse, sous le village ; ? droite, nous voyons du coin
de l' il le massif du bois d'?prave et pouvons suivre la
Lesse qui, serpentant au milieu de grandes prairies, des
cend vers Yillers-sur-Lesse,Wanlin et va dispara?tre, ? l'ho
rizon, dans les profondeurs de la cr?te montagneuse qui
s?pare le pays de D?nant et le Condroz de la Famenne.
Retournant la t?te ? gauche, l' il peut deviner le cours
de la Lesse par les sinuosit?s creus?es dans le flanc de l'Ardenne.
Cet ensemble compose un panorama grandiose, un ma
gnifique paysage, dont les d?tails plaisent n?anmoins
beaucoup plus encore. Rien n'est aussi romantique, par
exempte, que le Fond d'Auffe parcouru au matin, ou mieux
encore au d?clin du jour, quand le soleil, cach? derri?re
le taillis des hauteurs, ?claire doucement les rochers et les
bouquets d'arbres qui s'?l?vent sur la pente oppos?e pen dant que l'autre versant est d?j? estomp? par l'ombre du
soir; on peut en dire autant du vallon de Belvaux et de
celui du Pr?s-des-Fonds, lorsqu'on remonte ? Rochefort.
Ce sont l? des sites admirables qui gonflent de plaisir la
poitrine de l'herborisateur un peu sentimental et feraient
s'extasier sans lin le dessinateur de paysages. Quand ? cette
belle nature, ? ces roches bleu?tres marquet?es des plaques
grises, vertes et jaunes des lichens, ? ces beaux arbres, ? ces taillis qui s'?tagent aux pentes escarp?es, ? ces belles eaux claires que prodigue l'Ardenne, quand ? toutes ces
choses vipnt s'ajouter une flore d'une richesse peu com
mune, alors le botaniste se sent heureux, et pour peu qu'il f?t po?te il entonnerait volontiers un hymne de reconnais
sance au Cr?ateur. Mais j'abandonne ces r?veries que fait
na?tre chez moi le souvenir de nos montagnes, de nos
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( 44) ) vall?es que j'ai si longtemps parcourues, dont je connais le moindre buisson, la plus petite fleurette et dont chaque recoin m'a offert tant d'objets d'observations, souvent
rares, presque toujours int?ressants. La petite contr?e qui nous occupe appartient au sys
t?me eif?lien des terrains anthraxif?res. Presque tout son
sol est calcaire et est compris dans cette belle bande du
nord de l'Ardenne dont j'ai d?j? parl? ailleurs et vant? la richesse florale. Ce cordon calcaire, ? flore presque iden
tique sur tout son prolongement, est ?tir? du sud-ouest au
nord-est; il part de Membach, sur nos fronti?res orientales, suit la vall?e de la Yesdre jusqu'? Nessonvaux, passe ?
Louvegnez, ? Aiwaille dans la vall?e de l'Ambl?ve qu'il abandonne pour venir se d?velopper largement vers Filot,
Hamoir, Bornai et Durbuy* autour de l'Ourthe, d'o? il
gagne Hotton, puis Marche, pour s'?largir une seconde fois vers Rochefort et Han-sur-Lesse. Nous le voyons pour suivre sa marche sur Beauraing, Ci vet, o? il enjambe la
Meuse, atteindre Bourbes, Mariembourg, Chimay et entin
gagner le d?partement du Nord, en France.
Le Thier-des-Falizes, le Bois-d'Eprave, le Rond-Bois,
Maulin, les flancs de Soh?re, les roches de Serin, le Fond
Saint-Martin, la Petite et la Grande-Tinaimont, Griffa
laux, Maupas, la Montagne de l'Ermitage, Boine, le Fond
d'Auffe sont essentiellement compos?s de roches calcaires souvent ? nu ou recouvertes d'une mince couche d'argile
rouge?tre. Le Bois-du-Ban, le Tienne (1) de Hue sont schis
teux. Le schiste se montre encore ?? et l? sur quelques autres
points peu ?tendus. Dans le Bois-d'Eprave il y a quelques
(1 ) Tienne'un wallon veut dire colline ou c?te ; Ihicr a presque le m?me sens.
Tome I. 4
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( so ) rochers et rocailles form?s d'une esp?ce de gr?s. Enfin le
fond des vall?es est rempli soit d'alluvions plus ou moins siliceuses, soit d'argile m?lang?e ? des cailloux, et quelques prairies, en face du Bois-du-Ban, contiennent un peu de
tourbe.
L'altitude du lit de la rivi?re ? Han est de cent cin quante-neuf m?tres, celle de l'Homme ? Rochefort est de cent soixante-dix-huit m?tres, et la moyenne altitude des
plateaux et des c?tes est de deux cent trente m?tres en
viron.
Notre champ d?crit, ce qui ?tait n?cessaire pour s'orienter exactement parmi cet amas confus de montagnes et retrou ver les habitations indiqu?es ci-dessous, nous allons passer ? la description botanique d?taill?e de ces lieux.
?2. ? Florul?s des diverses stations.
A. Collines.
D?s la fin de mars et le commencement d'avril, les col lines et les pelouses apriques deviennent toutes jaunes ou
toutes bleues par les mille ?pis des Carex humilis et mon tana et du Sesleria caerulea, esp?ces formant le fond du
gazon, auxquelles se m?lent ?? et l? les belles coupes de Y Anemone Pulsatilla, remplac?es plus tard par des houppes plumeuses. En m?me temps, s'?talent les blancs p?tales du
Thlaspi montanum, dont les masses simulent des plaques d'une neige d'avril. Peu ? peu ne tardent pas ? se montrer
les jolies-couronnes jaune-d'or de VHippocrepis comosa, les fleurettes blanches du Fragaria collina, esp?ce au fruit si d?licieux quand il est bien m?r, les magnifiques corolles du Geranium sanguineum, les coquets ?pis du Veronica
prostrata et les t?tes bleu?tres du Globularia vulgaris.
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( 51 ) Par ci par l? se montrent les cymes du modeste Cerastium
brachypetalum. Vers la fin de mai et dans la premi?re quinzaine de juin,
la florule devient plus vari?e et se compose du Polygala comosa, esp?ce bien distincte du P. vulgaris, du Brunella
alba, ?galement fort diff?rent du B. vulgaris, du Lactuca
perennis, aux ligules bleues ?ph?m?res, du Phalangium
Liliago, belle liliac?e changeant les pelouses en v?ritables
parterres, accompagn?e du Polygonatum vulgare et du Me
lica nutans aux clochettes et aux ?pillets pendants. Peu
apr?s, on voit s'?panouir les belles guirlandes du Bosa
pimpinellifolia, la plus mignonne et la plus ?l?gante de nos roses.
Du 15 au 50 juin, le tapis v?g?tal se fait plus riche en core. C'est alors qu'on distingue dans les herbes fines les
Ophrys musei fera, api fera et arachnites, qui font les d?
lices du chercheur, le tr?s-rare Orchis Simia. On observe le
remarquable Bosa coronata en compagnie de pieds clair
sem?s du B. septum, des colonies de Trifolium monta
num, \&Verbascum Lychnitis, \e Physalis Alkekengi, aux
fleurs insignifiantes, mais remplac?es ? l'automne par un
calice ?trange enveloppant une sorte de cerise; les Cam
panula glomerata et persicaefolia, le Stachys recta, YAl lium sphaerocephalum, le tr?s-rare Avena tenais, et les
humbles Festuca rigida et Botrychium Lunaria.
Dans la premi?re moiti? de juillet', cette flore de prairial est remplac?e par celle de l'?t?, assez maigre sur ces pentes alors r?ties parle soleil : Hypericum montanum, Althaea
hirsuta, Bupleurum falcatum, Libanotis montana, Gen
tiana Cruciata, Digitalis lutea, Serratala tinctoria, Podos
permum laciniatum, Melica ciliata.
Enfin les mois d'ao?t et de septembre nous fournissent
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( 32 ) ? prolusion le Linosyris vulgaris, dont les eorymbes dorent
compl?tement tous les coteaux, et le Genliana Germanica,
plantes persistant jusqu'aux premi?res gel?es d'automne.
B. Rochers et rocailles.
Les rocailles et les roches s?ches pr?sentent le plus grand nombre des esp?ces ci-dessus. Au premier printemps, elles
se couvrent de Thlaspi erraticum et montanum, Carex
humilis, Sesleria caerulea; puis apparaissent les Dianlhus
Carthusianorum, Arabis brassicaeformis, Turritis glabra, Cardamine impatiens, Alyssum calycinum, Rosa pimpi
nellifolta et coronata, Cotoneaster vulgaris, joli arbuste
aux feuilles gris?tres cachant des drupes d'un beau rouge
orang?, Veronica prostrata, Stackys Alpina et recta, Cam
panula persicaefolia, Lactuca perennis, Hieracium fagico lum, Rumex scutatus, connu sous le nom d'Oseille des
B?guines, Daphne Mezereum, Allium sphaerocephalum,
Phalangium Liliago, Polygonatum vulgare, Melica nutans, Festuca rigida, Polypodium calcareum et Dryopteris.
La v?g?tation estivale se compose des : Hypericum mon
tanum, Bupleurum. falca tumLibanotis montana, Atropa Belladona, Digitalis lutea, Verbascum Lychnitis, A rtemisia
Absinthium, le Melica ditata, ? la blanche crini?re, Asple nium Adianthum-nigrum.
La seule esp?ce int?ressante ? l'automne est le Lino
syris vulgaris.
C. Taillis.
Les taillis et les broussailles de nos coteaux sont plus
remarquables m?me que les collines par la diversit? de leurs plantes tant ligneuses qu'herbac?es.
Aux beaux jours du printemps, nous y voyons : Ane
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( 53 ) mone Pulsatilla, Geranium sanguineume? lucidum, Ceras (htm brachypetalum, Malva Alcaea, Hippocrepis comosa,
Fragaria collina, Rosa pimpinellifolia, coronata ei septum, Cotoneas ter vulgaris, Malus acerba, Sorbits torminalis et
Aria, Cornus mas, Globularia vulgaris, Campanula per
sicaefolia, Sambucas racemosa, Lactuca perennis, Daphne Mezereum, Ornithogalum sulfureum, Phalangium Liliago, Narcissus Pseudo-Narcissus, Polygonatum vulgare, le cu
rieux: Loroglossum hircinum, avec son odeur et. sa barbe de bouc, les magnifiques Orchis fusca et Simia, Ophrys
musei/era, api fera et arachnites, le rare Cephalanthecra
ensifolia, Carex montana, humilis etpolyrrhiza, Sesleria
caerulea, Melica nutans.
Ces esp?ces plus ou moins printani?res sont remplac?es en ?t? par : Hypericum montanum, Astragalus glycyphyllos,
Trifolium montanum et agrarium, Bupleurum falcatimi, Libanolis montana, Stachys Alpina, Lithospermum offici nale, Campanula glomerata, Galium sylvaticum, Dipsacus pilosus, Cirsium lanceolatum \&\\nemorale, Lappa pubens, Serratilla tinctoria, Linosyris vulgaris, Melica ditata.
D. Bois de haute futaie.
Les bois ne le c?dent pas pour ainsi dire aux taillis. En
effet, les esp?ces suivantes y croissent assez commun?
ment : l'Anemone ranunculoides, dont la collerette est sur
mont?e d'une ou de deux belles fleurs jaune pur, Ranun
culus auricomus, Y Aconitum lycoctonum, aux longs ?pis de fleurs p?les, Actaea spicata, Stellaria nemorum, Impa tiens Noli-tangere, Y Acer platanoides, au suc laiteux, Mo
notrapa Hypopithys, le Corydalis solida, qui recherche vo
lontiers les haies et est connu dans le pays sous le nom de
Pied-de-Coq, Arabi s brassicaeformis, le Dentaria bulbi
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( ?4 ) fera (i), tr?s-curieuse esp?ce, le Cardamine impatiens, aux tra?tresses siliques, et le C. sylvatica, Thlaspi erra~
ticum, le Trifolium agrarium, aux nombreuses t?tes d'or, le Fragaria elatior, aux fruits musqu?s, mais rares, le
Sor bus Aria, au feuillage argent?, et le S. torminalis, Cir caea intermedia, Ribes rubrum (2), Chrysosplenium alter
ni folium, Pulmonaria tuberosa, Y Atropa Belladona, grande solan?e aux baies brillantes, Digitalis lutea, le Lathraea
squamarla (5), qui se d?robe souvent sous les feuilles au
pied des arbres, o? il ?chappe fr?quemment au botaniste
qui ne conna?t point ses habitudes, Stachys Alpina, Sam
bucas racemosa, ? la panicule fructif?re d'un beau rouge, Galium sylvaticum, Rumex scutatus, Polygonum Bistorta, Ulmus effusa (4), le Daphne Mezereum, aux fleurs si odo
rantes et annon?ant le renouveau, YOrnithogalum sulfu reum, aux longs ?pis, l'?l?gant Gagea lutea, dont la fleur brille dans l'herbe ? la lisi?re des bois frais, Cephalanthera
lancifolia et ensifolia, le tr?s-rare Carex polyrrhiza, le
Melica nutans, ? la panicule si gracieuse, Elymus Euro
paeus, Aspidium aculeatum et angulare.
E. Bords des chemins
La flore des chemins se compose d'ordinaire de plantes
(1) Cette tr?s-rare crucif?re vient d'?tre retrouv?e dans le bois de
Saint-Michel, entre Saint-Hubert et Nassogne, par le docteur Moreau.
(2) Cet arbrisseau est bien indig?ne en Belgique : il cro?t abondamment
dans la plupart des vall?es de la r?gion m?ridionale.
(3) J'ai revu cette esp?ce dans la vall?e du Bocq, vis-?-vis de Dorinne
ou Purnode
(4) Cet arbre est g?n?ralement r?pandu de Rochefort ? Vign?e, sur les
versants des vall?es de l'Homme et de la Lesse. Souvent ses troncs, recep?s ? chaque coupe de futaie, sont courts, tr?s-gros et paraissent avoir uri
grand ?ge, plusieurs si?cles peut-?tre.
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( se ) vulgaires. Je citerai les suivantes comme ?tant les moins
communes : Myosurus minimus, Malva Alcaea, Alyssum
calycinum, Astragalus glycyphyllos, Verbas?um thapsi
forme, esp?ce rare dans cette contr?e, V. Lychnitis, Digi talis lutea, Stachys Germanica, Barkhausia taraxacifolia,
Polycnemum arvense et Festuca r?gida.
F. Prairies.
Aussit?t que l'herbe des pr?s commence ? s'?lever, nous
ne tardons pas ? voir fleurir le Polygala comosa, dont
les ?pis roses sont si fournis, Thlaspi neglectum, Poly
gonum.Bistorta, Gagea lutea, esp?ce recherchant volontiers
l'ombre. Paraissent ensuite, aux premiers jours de juin ou ?
la fin de mai : Trifolium montanum et ochroleucum, Fra
garia collina, Brunella alba, Senecio aquaticus, Scorzo nera humilis, Y Orchis coriophora, dont l'?pi lie-de-vin a
une odeur si caract?ristique, le bel 0. ustulata, le Gymna* d?nia viridis, qui se dissimule parmi les herbes dont il a la couleur, Car ex paniculata, tomentosa, Hornschuchiana et distans, YHeleocharis uniglumis, souvent confondu avec
son cong?n?re, YH. palustris, YOphioglossum vulgatum, dont la petite langue, peu visible, est souvent foul?e sans
?tre aper?ue. Un peu plus tard se montrent : Lotus tenuis, Galium
uliginosum, Cirsium oleraceum, esp?ce rare pour les pro vinces de Namur et de Li?ge, Cr?pis paludosa, Epipactis
palustris, Triglochin palustre, Scirpus compressus, Poa
ser?tina.
G. Moissons et champs cultiv?s.
La florule messicole est vari?e et riche sur notre aire.
Toujours en commen?ant par le printemps, on trouve
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( ?? ) parmi nos moissons d'?peautre (Tritkum Spelta), ? peu
pr?s le seul froment cultiv? en grand dans ce pays (1) et dans celles de seigle : le Myosurus minimus, esp?ce rare
dans la zone calcareuse, Fumaria VaillanUi, YAlyssum
calycinum, aux feuilles gris?tres charg?es d'une pubes cence ?toil?e, le Gagea arvensis, dont les fleurs en ?toile
s'?panouissent au beau soleil d'avril. Se montrent ensuite
au fur et ? mesure que le chaume s'?l?ve, Y Adonis aesti
valis, qui peut lutter avec la Goutte de sang des jardins, le Delphinium Consolida, brillante renonculac?e, les hum
bles Gypsophila muralis et Spergularia segetalis, le Pa
paver Lecoqii, au suc jaun?tre, YErysimum Orientale, aux
longues siliques divariqu?es, le Sinapis alba, moutarde
naturalis?e, le Camelina sylvestris, si diff?rent du Csativ?, Ylberis amara, au corymbe blanc ou violac?, Lotus tenuis,
l'?l?gant Lathyrus tuberosas, aux grandes fleurs odorantes, et ses trois cong?n?res L. hirsutas, Nissolia et Aphaca, le
Lythrum Hyssopifolia, bien petite esp?ce compar?e au
L. Salicaria, le Bupleurum rotundifolium, avec ses feuilles
perfoli?es, le Carum Bulbocastanum, dont le tubercule
f?culent, mang? par les enfants, est appel? Chitte (2) d'alouette, YOrlaya grandiflora, aux masses blanchissant
parfois le fond des bl?s et des avoines, le Turgenia lati
folia, aux fleurs tant?t blanches tant?t rouges, Centunculus
minimus, Orobanche Picridis, Slachys annua, Linaria
arvensis, le Specularla hybrida, bien moins brillant que le Miroir de V?nus, Galium tricorne, Filago neglecta,
(1) On cultive ?? et l? dans les champs maigres et schisteux le T. mono
coccum, connu dans le pays sous le nom de Bl? d'Egypte.
(2) Chitte dans l'idiome wallon signifie crotte.
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( S7 ) Barkhausia taraxacifolia ( ), Euphorbia platyphyllos, Po
ly cnemumar ense, Ornithogalum umbellatum (2), Bromas
Arduennensis.
H. Bords des eaux et lieux inond?s.
Dans ces lieux se trouvent : Lotus tenais, Centunculus
minimus, Scrophularia Ehrharti, Limosella aquatica, Mentha rubra, Euphorbia platyphyllos, Salix Seringeana et rubra (5), Triglochin palustre, Cy perns fuscas, Leer sia
oryzoides, gramin?e dite rare, mais devant ?tre beaucoup
plus r?pandue, Poa ser?tina.
i. Rivi?res et mares.
La v?g?tation hygrophile est ? peu pr?s nulle en fait
d'esp?ces int?ressantes ; je ne puis citer que : Ranunculus
trichophyllus et fluitans, Myriophyllum alterniflorum,
Potamoget?n pusillus.
% ?. ? Enumeration syst?matique.
Anemone Pulsatilla L. Assez abondant. ? Fond d'Auffe, Bclvaux. ? ranunculoides. L. Abondant. ? Assez r?pandu.
(1) Je viens de retrouver cette esp?ce en abondance sur les remparts d?mantel?s d'Audenarde.
(2) Cette plante bulbeuse existe dans deux champs assez ?loign?s l'un
de l'autre, aux environs d'Hamerenne, mais comme elle ne quitte pas les
limites de ces deux champs, je suis port? ? la croire seulement introduite
soit au moyen des fumiers, soit de toute autre mani?re. Pour moi toute
plante bulbeuse, ?tant ou ayant ?t? cultiv?e dans les jardins, qui se re
trouve dans certains champs sans en d?passer les limites (limites de pro
pri?t?s) doit ?tre suspect?e d'introduction.
(5) Le premier existe ? Rochefort et ?prave, le second s'observe en
abondance sur les bords de l'Ourthe, entre Hamoir et Roma!.
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( 58 ) Adonis aestivalis L. Assez distant. ? Auffe.
Myosurus minimus L. (i). Abondant. ? Campagne entre Han et Auffe.
Delphinium Consolida L. Assez abondant. ? Assez r?pandu. Aconitum lycoctonum L. Abondant. ? Assez r?pandu. Actaea spicata L. Distant. ? Assez r?pandu. Berber?s vulgaris L. Tr?s-distant. ? Diss?min?.
Gypsophila muralis L. Peu abondant. ? Diss?min?.
Dianthus Carthusianorum L. Peu abondant. ? Roches de Serin.
Spergulana segetalis Fenzl. Peu abondant. ? Campagne entre Han et
Auffe, et campagne d'Hamerenne.
Stellaria nemorum L. Assez abondant. ? Bois du Ban.
Impatiens Noli-tangere L. Peu abondant, ? Belvaux.
Geranium sanguineum L. Abondant. ? Assez r?pandu. ? lucidum L. Assez abondant, ? Fond d'Auffe.
Malva Alcaea L. Distant. ? Diss?min?.
Althaea hirsuta L. Tr?s-distant. ? Auffe, entre Belvaux, et Resteigne.
Polygala copiosa Schk. Assez abondant. ? R?pandu.
Hypericum montanum L. Distant. ? Assez r?pandu.
Monotropa Hypopithys L. Distant. ? Thier-des-Falizes, Bois d'Eprave.
Papaver Lecoqii Lam. Distant. ? Campagne d'Hamerenne.
Corydalis solida Sm. Abondant. ? R?pandu.
Fumaria VaillanUi Lois. Assez abondant. ? R?pandu.
Arabis hrassicaeformis Wallr. Distant. ? Petite et Grande Tinai
mont, Belvaux, entre Han et Belvaux, Fond
d'Auffe.
Dentaria bulbifera L. Abondant. ? Bois d'Eprave. Cardamine impatiens L. Assez abondant. ?
Thier-des-Falizes, bois
d'Eprave, bois du Ban, Boine.
. sylvatica Link. Peu abondant. ? Bois du Ban.
Turritis glabra L, Tr?s-distant. ? Maulin.
Erysimum Orientale R. Br. Tr?s-distant.-? Campagnes de Han, Auffe,
Belvaux.
Sinapis alba L. Peu abondant. ? Campagnes de Han.
{i) je l'ai retrouv? ? Lessiv? et Villers-sur- L?sse, toujours dans la m?me vall?e.
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( S9 ) Alyssum calycinum L. Abondant. ? Assez r?pandu. Camelina sylvestris Wallr. Assez abondant. ? Assez r?pandu.
Thlaspi erraticum Jord. Peu abondant. ? Diss?min?. ?
neglectum Crep. Tr?s-distant. ? Rond-Bois (endroits d?nud?s
d'une prairie). Ibens amara L. Assez abondant. ? Assez r?pandu. Lotus tennis W. et Kit. Assez distant. ?
Campagnes de Han et d'Auffe.
Astragalus glycyphyllos L. Distant. ? Diss?min?.
Trifolium agrarium L. (T. aureum Poil.). Assez distant. ? Bois
d'Eprave, Boine, Hamerenne. ? montanum L. Assez abondant. ?
R?pandu. ? ochroleucum L. Assez distant. ? Auffe.
Lathyrus luberosus L. Distant. ? Auffe. ? hirsutus L. Distant. ?
Campagnes entre Han, Belvaux et
Auffe.
Lathyrus Nissolia L. Tr?s-diss?min?. ? Campagne vers Eprave.
? Jphaca L. Tr?s-diss?min?. ? Auffe.
Hippocrepis comosa L. Abondant. ? R?pandu.
Lythrum Hyssopifolia L. Tr?s-diss?min?.?Campagnes autour de Han.
Fragaria collina Ehrh. Assez abondant. ? Assez r?pandu. ? elatior Ehrh. Peu abondant. ? Bois d'Eprave et d'Hame
renne.
Rosa pimpinellifolia L. Tr?s-abondant. ? R?pandu.
? coronata Crep. Assez abondant. ? Grande et Petite Tinaimont, Roches de Serin, Auffe.
? septum Thuill. (1). Tr?s-distant. ? Grande Tinaimont.
Cotoneaster vulgaris Lindl. Abondant. ? Fond d'Auffe, Belvaux, Boine.
Malus acerba M?rat. Tr?s-distant. ? Diss?min?.
Sorbus torminalis Crantz, Assez^ abondant. ? Assez r?pandu.
(1) Les environs de Han sont tr?s-riches en roses. Parmi les formes nouvelles
?lev?es au rang d'esp?ces je puis citer : Rosa sphaerica Gren., R. Malmundariensis
Lej., R. dumalis Beehst., R. ?ndegavensis Bast., R. psilophylla Ran., R, dume torum Thuill., R. urbica L?m., R. Deseglisei Bor., R. tomentella L?m., R. Blon daeana Rip., R. echinocarpa Rip , R. umbellata Leers, R. comosa R?p., fi. cuspi data M. B., R. subglobosa S m , R. ?ndrzeiouslii Bess.
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(60) Sorb?is Aria Crantz. Assez abondant. ? Assez r?pandu. Circaea intermedia Ehrh. Peu abondant. ? Thier-des-Falizcs.
Myriophyllum alterniflorum DC. Abondant. ? La Lesse.
Bupleurum rotundifolium L. Assez abondant. ? Assez r?pandu. ?
falcatimi L. Tr?s-abondant. ? Tr?s-r?pandu.
Carum Bulbocastanum Koch. Tr?s-abondant. ? Tr?s-r?pandu.
Libanotis montana All. Abondant. ? Assez r?pandu.
Orlaya grandiflora Hoffm. Tr?s- abondant. ? Tr?s-r?pandu.
Turgenia lati folia Hoff m. Assez abondant. ? Assez r?pandu. Ribes rubrum L. Distant. ? Diss?min?.
Chrysosplenium alterni folium L. Assez abondant. ? Bois du Ban. ?
oppositifolium L. Peu abondant. ? Laide Fosse.
Cenlunculus minimus L. Peu abondant. ? Assez diss?min?.
Gentiana Cruciata L. Assez distant.? Bois d'Eprave, Maulin, Belvaux. ? Germanica Willd. Abondant. ?
R?pandu.
Lithospermum officinale L. Assez distant. ? Assez r?pandu. Pulmonaria tuberosa Schk. Assez abondant. ? Vall?e d'Hcroigne.
Physalis Alkekengi L. (i). Abondant. ? Tienne de Hue.
Atropa Belladona L. Assez distant. ? Boine, Gorge d'Auffe, Vall?e
d'Hcroigne, Maulin, Bois d'Eprave. Verbascum thapsiforme Schrad. Tr?s-distant. ?
Village de Han (quel
ques pieds). ?
Lychnitis L. Assez distant. ? Assez r?pandu. Veronica prostrata L. Peu abondant. ? Roches de Serin.
Linaria arvensis Desf. Distant. ? Crasseau.
Limosella aquatica L. Assez abondant. ? Campagne de Han vers Auffe.
Scrophularia Ehrharti Stev. (2). Distant. ? Vall?e d'Hcroigne.
Digitalis lutea L. Tr?s-abondant. ? R?pandu.
Linaria spuria Mill. Assez abondant. ? Campagnes de Han et d'Auffe.
Orobanche Picridis F. Schultz. Assez abondant. ? Entre Han et Bel
vaux ? droite de Boine, Han, dans la campagne vers le Trou d'Enfaul.
(1) Celte plante para?t bien spontan?e et aborig?ne sur cette cole schisteuse o?
elle s'?tend sur un espace assez grand, (2) Semble dispers? par toute la Belgique : il existe aux environs d'Audenarde,
Gand et Bruxelles.
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( Ol ) Lathraea squamarla L. Assez abondant. ?
Thier-des-Falizes, Rond
Bois.
Mentha rubra Sm. (bien caract?ris?). Peu abondant. ? Bords de la
Lesse en aval de Belvaux.
Stachys Germanica L. Assez distant. ? Diss?min?. ?
Alpina L. Assez abondant. ? Assez r?pandu. ? annua L. Assez abondant. ?
R?pandu. ?- recta L. Peu abondant. ? Assez r?pandu. ?
ambigua Sm. Peu abondant. ? Crasseau.
Brunella alba. Pall. Assez abondant. ?- R?pandu.
Ajuga Chamaepithys Schreb. Tr?s-distant. ? En amont de Belvaux.
Globularia vulgaris L. Abondant. ? R?pandu.
Campanula glomerala L. Peu abondant. ? Grande Tinaimont.
Specularla hybrida Alph. DG. Abondant. ? Assez r?pandu. Sambucus racemosa L. Distant. ?
Thier-des-Falizes, Grande Tinai
mont, Belvaux.
Galium sylvalicum L. Abondant. ? Bois d'Epravc. ?
uliginosum L. Assez distant. ? Prairies en face du bois du Ban. ? tricorne With. Assez abondant. ? Auffe.
Dipsacus pilosus L. Distant. ? Han.
Cirsium oleraceum Scop. Peu abondant. ? Prairies en face du bois
du Ban. ? lanccolatum var. nemorale (C. nemorale Rehb.). Assez abon
dant. ? Bois d'Eprave.
Lappa piibens Babingt. [sub Arclio). Peu abondant. ? Bois d'Epravc. Serratala tincloriah. Assez abondant. ? Bois d'Epravc, Grande Ti
naimont, Fond d'Auffe, Belvaux.
Artemisia Absinthium L. Tr?s-abondant. ? Maulin. Obs, ?a et l? on
rencontre quelques pieds ?chapp?s des jardins.
Filago neglecta Soyer-Will. Assez abondant. ? Campagne d'Hame
renne.
Linosyris vulgaris DC. Tr?s-abondant. ? Petite et Grande Tinai
mont, Fond d'Auffe, Belvaux.
Scorzonera humilis L. Assez abondant. ? Han, Auffe.
Lactuca perennis L. Assez distant. ? Assez r?pandu.
Cr?pis paludosa M?nch. Assez distant. ? Han.
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(62) Hieracium fagicolum Jord. Distant. ? Grande et Petite Tinaimont,
Griffalaux, Belvaux.
Potycnemum arvense L. Assez abondant. ? ?? et l? autour de Han.
Riimex scutatus L. Tr?s-abondant. ? Assez r?pandu.
Polygonuni Bistorta L. Abondant. ? R?pandu.
Ulmus effusa Willd. Distant. ? Thier-des-Falizes, Bois d'Eprave,
Rond-Bois, bois du Ban.
Potcrium muricatum Spach. Abondant. ? Campagne d'Hamerenne,
dans les champs de sainfoin.
Daphne Mezereum L. Distant. ? Assez r?pandu.
Euphorbia platyphyllos L. Assez distant. ? Assez r?pandu. Salix rubra Huds. Tr?s-distant. ? Rond-Bois. ?
Seringeana Gaud. Distant. ? Bois du Ban.
Ornithogalum umbeltalum L. Abondant. ? Campagne d'Hamerenne.
? sulfureum Rom. et Schul t. Assez abondant. ? Grande Ti
naimont, Boine, Fond d'Auffe, bois du Ban.
Gagea lutea Schult. Assez abondant. ? Bois d'Eprave, Rond-Bois,
Petite Tinaimont, Griifalaux, vers le Trou d'Enfaul.
Allium sphaerocephalum L. Peu abondant. ? Diss?min?.
Phalangium Liliago Schreb. Abondant. ? R?pandu.
Polygonatum vulgare Desf. Assez abondant. ? Assez r?pandu.
Loroglossum hircinum Rich. Tr?s-distant. ? Fond d'Auffe (quelques
pieds). Orchis ustulata L. Distant. ?
Crasseau, Pr?s-des-Fonds. ?
fusca Jacq. Distant. Vers le Trou d'Enfaul. ? Simia Lam. Distant. ?
Rond-Bois, Chession. ? incarnata Huds. Distant. ? Boine vers le Trou d'Enfaul. ?
coriophora L. Distant. ? Han.
Ophrys muscifera Huds. Assez distant. ? Diss?min?. ?
apifera Huds. Tr?s-distant. ? Boine, Fond d'Auffe.
? arachnites Hoffm. Distant. ? Grande Tinaimont, Boine, Bel
vaux, Fond d'Auffe, Montagne de l'Ermitage.
Gymnadenia viridis Rich. Assez distant. ? Entre Han et Belvaux.
Cephalanthera pallens Rich. Assez distant ? Boine, Belvaux, Mon
tagne de l'Ermitage, Rond-Bois, Thier-des
Falizes, Vall?e d'Heroigne. ?
ensifolia Riche Distant. ? Boine, Rond-Bois.
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( 65 ) Epipmtis atrorubens Hoffm. (i). Distant, ? Grande Tinaimont, Bel
vaux. ?
palustris Crantz. Tr?s-distant. ? Prairies en face du bois
du Ban.
Triglochin palustre L. Peu abondant. ? Gorge d'Auffe, Han.
Potamoget?n pusillus L. Assez abondant. ? Han.
Carex paniculata L. Peu abondant. ? Prairies en face du bois du Ban.* ? montana L. Abondant. ? Bois Saint-Martin, Rond-Bois, bois
d'Eprave. ?
polyrrhiza Wallr. Abondant. ? Rond-Bois. ? humilis Leyss. Tr?s-abondant. ?
Tr?s-r?pandu. ? Hornschuchiana Hoppe. Assez abondant. ?
Han, Aulfe. ? distans L. Assez abondant. ?
Han, entre Han et Auffe.
Heleocharis uniglumis Koch. Peu abondant. ? Han.
Scirpus compressus Pers. Assez abondant. ? Han.
Cyperus fuscus L. Tr?s-distant. ? Han, au pied du bois du Ban.
Leersia oryzoides Soland. Assez distant. ? Han, le long de la Lesse.
Sesleria caerulea Ard. Tr?s-abondant. ? Tr?s-r?pandu.
Avena tennis M?nch. Abondant. ? Suite de petites collines schisteuses
entre Han et Eprave.
Melica nutans L. Assez abondant. ? Assez r?pandu. ? ciliata L. (M. glauca F. Schultz.) Tr?s-abondant. ?
R?pandu. Festuca rigida Kunth. Assez abondant, ? Assez r?pandu. Poa ser?tina Ehrh. Distant. ? Han.
Bromas Arduennensis Lej. Assez abondant. ? Assez r?pandu.
Elymus Europaeus L. Assez distant. ? Bois d'Eprave, Vall?e d'He
roignc.
Polypodium calcareum Sm. Abondant. ? Assez r?pandu. ?
Dryopteris L. Peu abondant. ? Bois d'Eprave.
Asplenium Adianlhum-nigrum L. Distant, ?- Maulin.
Aspidium aculeatum Sw. Assez abondant. ? Assez r?pandu. ?
angulare Kit. Abondant. ? Bois d'Eprave, Laide Fosse.
Botrychium Lunaria Sw. Distant. ? Roches de Serin.
Ophioglossum vulgatum L. Assez abondant. ? A?ffe.
(f) Celte rare orchid?e a ?t? revue ? Survillers, pr?s de Modave (province de
Li?ge), par les abb?s Henrotay et Barbier.
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( 04 ) Observation. ? J'ai cru inutile d'?num?rer un grand
nombre d'esp?ces assez communes qui sont r?pandues dans tous les terrains calcaires de la zone calcareuse.
g 4. ? Esp?ces indiqu?es pah erreur comme se trouvant
aux environs de la grotte de han.
Digitalis ferruginea L. On aura sans doute pris pour cette plante
d'Italie, de la Carniole et du Caucase une va
ri?t? du D. lutea. Tinant et M. Mathieu ont re
produit cette erreur.
Pulmonaria officinalis L. Aura ?t? pris pour tel le P. tuberosa qui n'existe pas dans le voisinage imm?diat de la
grotte.
Salvia pratensis. Ne se trouve qu'? trois quarts de lieue de la grotte et cela vers Wavreille.
Melissa Calamintha L. On aura probablement pris pour tel une forme
robuste du Calaminta Acinos.
Asperula arvensis L. Il me para?t douteux que cette esp?ce ait ?t?
trouv?e.
Scabiosagraminifolia L. Cette esp?ce, propre ? la partie sud-est de l'Eu
rope, n'a pu se rencontrer ? Han. ? Tinant et
M. Mathieu ont r?p?t? cette indication fautive.
Euphorbia palustris L. Ne para?t jamais avoir exist? ? Han.
Buxus sempervirens L. Manque dans toute la Famenne de la rive
gauche de la Meuse. Il en existe bien quelques
pieds plant?s dans un jardinet ? l'entr?e de la
grotte. ? Tinant a r?p?t? cette fausse donn?e.
Tamus communis L. Je n'ai jamais aper?u cette esp?ce et je doute fort
qu'elle ait ?t? r?ellement d?couverte,
Osmunda regalis L. Indiqu? erron?ment par le p?re Bellynck dans son
Catalogue de cryptogames (1851) : les ?chantil lons envoy?s ? l'auteur provenaient de Ricnne
(prov. de Namur).
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( ?5 )
I Ii. ? Considerations phytostatiques.
Si nous ?tudions maintenant notre champ sous le rap
port phytostatique, nous remarquerons que la dispersion des esp?ces concorde assez exactement avec ce que Thur mann ?tablissait pour la cha?ne du Jura.
H faut d'abord savoir que cet auteur divise les roches ou terrains en deux classes : les premiers, appel?s dysg?o
g?nes, sont constitu?s par des calcaires compactes, des
basaltes, des porphyres, etc.; les seconds, nomm?s eug?o
g?nes, sont compos?s d'argiles, de sables quarzeux, de certains gr?s, etc. Les terrains dysg?og?nes sont perm?a bles en grand et offrent, en g?n?ral, des stations s?ches, tandis que les terrains eug?og?nes, perm?ables en petit,
pr?sentent des stations fra?ches et humides. Comme type des premiers, on peut citer la bande calcaire dont il a d?j? ?t? question et, comme exemple des seconds, la r?gion ar
dennaise et ce que j'ai appel? la zone campinienne. Presque toute notre aire est form?e de roches dysg?o
g?nes : les collines et les effleurements schisteux, les allu
vions et les argiles du fond des vall?es et les d?p?ts d'argiles recouvrant les plateaux appartiendaient aux terrains eu
g?og?nes. La grande partie du personnel de notre llore locale et
compos?e d'esp?ces xerophiles pr?f?rentes ou adh?rentes se rencontre sur la premi?re classe de terrains. Parmi les
esp?ces particuli?res aux terrains eug?og?nes et dites hy
grophiles, nous citerons : Io comme plantes aquatiques les
Ranunculus trichophyllus, Myriophyllum alterni flor um,
Scrophular?i Ehrharti, Mentha rubra, Limosella aqua tica, Triglochinpalustre, Heleocharis uniglumis et Leersia
Tome I. 5
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( ?6 ) oryzoides; 2 comme plantes terrestres les Myosurus mi
nimus, Adonis aestivalis, Delphinium Consolida, Gypso
phila muralis, Spergularia segetalis, Stellaria nemorum,
Impatiens Noli-tangere, Papaver Lecoqii, Corydalis solida, Fumaria Vaillantii, Cardamine sylvatica et impatiens,
Erysimum Orientale, Sinapis alba, Camelina sylvestris, I ber is amara, Lotus tenuis, Trifolium ochroleucum et
agrarium, Lathyrus tuberosus, hirsutus, Nissolia et
Aphaca, Lythrum Hyssopifolia, Circaea intermedia, Bu
pleurum rotundifolium, Orlaya grandiflora, Turgenia
latifolia, Chrysosplenium alternifolium, Centunculus mi
nimus, Pulmonaria tuberosa, Physalis Alkekengi, Linaria
spuria, Stachys Germanica et annua, Specularla hybrida ,
Galium sylvaticum, uliginosum et tricorne, Senecio aqua tiens, Scorzonera humilis, Cr?pis paludosa, Polycnemum arvense , Polygonum Bistorta, Euphorbia plalyphyllos, Salix rubra et Seringeana, Ornithogalum umbellatum et
sulfureum, Gagea lutea et arvensis, Orchis ustulata et co
ryophora, Gymnadenia viridis, Epipactis palustris, Carex
paniculala, tomentosa, Hornschuchiana et distans, Scirpus compressas, Cyperus fuscus, Avena tenuis, Poa ser?tina, Bromas Arduennensis, Polypodium Dryopteris, Asplenium amlealum, Ophioglossum vulgatum.
La plupart des auteurs, qu'ils fussent partisans ou non
de l'influence chimique, ont consid?r? les esp?ces messi
coles en g?n?ral comme ?tant introduites et nullement abo
rig?nes. L'?tude que j'ai faite de la zone calcareuse de Bel
gique ne me permet point de partager enti?rement cette
opinion etje pense, au contraire, qu'un certain nombre
de plantes accompagnant aujourd'hui fid?lement les cul tures de c?r?ales sont aborig?nes. Ainsi les esp?ces sui vantes sont g?n?ralement r?pandues et souvent abondantes
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( 67 ) sur toute la bande calcaire du nord de l'Ardenne et ne se
trouvent dans les autres parties du pays, dont les condi
tions min?ralogiques et climat?riques sont les m?mes, que tr?s-diss?min?es ou n'y existent point du tout : Adonis
aeslivalis, Fumaria Vaillantii, Erysimum Orientale, Came
lina sylvestris, Iberis amara, Bupleurum rotundifolium, Carum Bulbocastanum, Turgenia latifolia, Galium tricorne.
Il est ? remarquer que cette bande, qui forme un ?tage
g?ologique distinct, est m?lang?e de roches et de terres schisteuses que les esp?ces des argiles rouge?tres et des roches calcaires habitent indiff?remment. Elle est tr?s-acci
dent?e et d?coup?e transversalement par une multitude de
gorges et plusieurs grandes vall?es; ses cultures sont fr?
quemment s?par?es par des bois, des taillis, des brous
sailles et de grands espaces incultes. Enfin, de son extr?
mit? ? l'autre, il ne se fait pas des ?changes de grains pour les semailles, comme cela a lieu entre l'Ardenne et la Fa
menne.
Je conclus de ces faits que toutes les fois quune esp?ce messicole est r?pandue plus ou moins abondamment dans une
r?gion g?ologique naturelle sans montrer de pr?f?rence pour un terrain particulier, soit calcaire, soit siliceux, on peut la consid?rer comme indig?ne.
Avant de terminer cet article d?j? bien long, je ne puis m'abstenir d'ajouter quelques mots sur une localit? peu
?loign?e de Han-sur-Lesse et qui est fort int?ressante par ses nombreuses esp?ces rares.
Si de Han, on descend la vall?e, au del? du bois du B?n, on d?bouche dans une large plaine o? sont ?parpill?s Les
sive, Eprave, Ciergnon et Villers-sur-Lesse. En aval de ce
dernier village, on peut suivre la rivi?re jusqu'au pont de
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( 68 ) Vign?e, en prenant un sentier trac? au liane d'une immense
c?te (schisteuse) bois?e, situ?e en face de Ciergnon et connue sous le nom de Collyre de Naron. C'est l? le lieu
sur lequel j'attire l'attention. Pour plus de facilit?, partons de la route de D?nant et quittons le pont ? gauche, en descendant le remblai. En quatre enjamb?es nous sommes
au pieu de la Collyre de Naron, o? nous voyons tout d'abord
des d?bris schisteux litt?ralement couverts de Draba mu
ralis L. et de Cardamine hirsuta L. m?l?s au beau et rare
Digitalis grandiflora Lam. qui cro?t en compagnie dti
D. lutea L. En levant les yeux sur les escarpements, nous
apercevons le Dianthus Carthusianorum L., les Melica
nutans et ciliata, le Phalangium Liliago Schreb., YAs
plenium Adianthum-nigrum, dont le cong?n?re, Y A. sep
tentrionale, existe en grande abondance sur toute la c?te en aval du pont jusqu'? Wanlin. Un peu plus loin, nous
trouvons dans les broussailles et ? l'ombre de la futaie
quelques sp?cimens du tr?s-rare Potentina rupeslris L., le rare Thlaspi Alpestre L. dont les pieds tr?s nombreux, sou
vent rong?s par les lapins, forment de grosses touffes p? rennanles et non bisannuelles. Au bas de la montagne, on
observe le Gypsophila m ur?lis L. et des masses consid?
rables de Malva Alcaea L. Enlin, si nous nous engageons dans le sentier tr?s-dangereux surplombant sur la rivi?re, nous remarquons ? droite et ? gauche, parmi les rocailles
et ? la lisi?re du bois, le Cerasus Padus DD. en grande
quantit?, ainsi que les Aconitum lycoctonum L., Ranun
culus plalanifolius L., Stellaria nemorum L., Cardamine
impatiens L., Sorbus termin?lis Crantz, Ulmus effusa Willd.
et Aspidium aculeatum Sw.
Sur les rives de la Lesse, croissent les Salix rubra et
Seringeana.
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( 60 ) Do nouvelles investigations faites avec soin am?neront
probablement encore d'autres d?couvertes. Chose remar
quable, c'est qu'un bon nombre de ces esp?ces ne se retrou vent pas dans tous les environs et que plusieurs n'existent
qu'? huit ou dix lieues de l?. Cette c?te schisteuse isol?e forme une de ces sortes
d'oasis qu'on rencontre ?? et l? en divers pays, o?, sur un
espace tr?s-born?, croissent pele-m?le de nombreuses es
p?ces rares.
Petites annota lions et la flore de la Belgique; par
Fran?ois Crepin.
PREMIER FRAGMENT.
Notre soci?t? ayant pour but principal l'?tude de la
v?g?tation indig?ne, je suis heureux, ? titre d'un de ses
membres, d'apporter aujourd'hui quelques mat?riaux pour la flore du pays.
Des esp?ces d?crites ci-apr?s, trois sont tout ? fait nou
velles : les Polygala calcarea, Veronica opaca et Spar tina
strida. Ces acquisitions sont dues aux recherches de
M. Kickx, notre pr?sident honoraire, et de M. l'abb? Van
den born, un de nos confr?res.
1. Polygala calcarea F. Schultz; Gren et Godr. Fl. Fr., , 196;
Babingt.Man.,?d. 4, 40 ; Godr. FL Lorr., ?d. ?, 1, 101 ; P. amara Tinarit
(pro parte) Fl. Lux., 356 (non Jaq ); Coss. et Germ. Atlas, t. VU, f. 4-6.
Tiges peu ?lev?es, ascendantes, d?nud?es ? la base. Feuilles inf?rieures
obovales, r?unies en rosettes, donnant naissance ? 2-6 rameaux florif?res
courts, les sup?rieures oblongues ou lin?aires plus courtes. Grappes assez
l?ches, ? fleurs bleues peu nombreuses et assez grandes. Bract?e moyenne
?galant ou un peu plus longue que le p?dicelle , les lat?rales plus courtes
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