Voyage à l’intérieur du Soleil - UMR...

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Voyage à l’intérieur du Soleil

Fête de la Science16 Octobre 2005

Laboratoire de l’Univers et de ses ThéoriesObservatoire de Paris

à l’œil nu

nous ne voyons que l’extérieur du Soleil

et avec la plupart des instruments

ATTENTION !protégé par un filtre spécial !

Lunette solaire du Pic-du-Midi

Grâce aux satellites artificielsle Soleil est observé en permanence

dans l’espace, loin de la Terre, le Soleil ne se couche jamais !

Grâce aux satellites artificielsle Soleil est observé en permanence

Satellite SOHOSolar & Heliographic Observatory

Agence Spatiale Européenne(ESA) et NASA

dans l’espace, loin de la Terre, le Soleil ne se couche jamais !

Grâce aux satellites artificielsle Soleil est observé en permanence

Satellite SOHOSolar & Heliographic Observatory

Agence Spatiale Européenne(ESA) et NASA

dans l’espace, loin de la Terre, le Soleil ne se couche jamais !

Il orbite à 1,5 millions de kmde la Terre, en direction du Soleil

SOHO observe la surface du Soleil

Instrument MIDI

lumière blancheémise par la surface(photosphère)

les plus grosses tachesmesurent 10 fois la Terre

SOHO observe la surface du Soleil

Instrument MIDI

lumière blancheémise dans laphotosphère

les plus grosses tachesdépassent 10 fois la taille de la Terre

SOHO observe le Soleilen plusieurs longueurs d’onde

Instrument EIT

rayons Xémis dans lacouronne à1,5 millions de degrés

SOHO/EIT

SOHO observe le Soleilen plusieurs longueurs d’onde

Instrument EIT

rayons Xémis dans lacouronne à1,5 millions de degrés

les particulesémises dans leséruptions vontaveuglerl’instrument

SOHO/EIT

SOHO dresse les cartesdu champ magnétique

Instrument MDI

champ magnétiquedans la photosphère

SOHO/MDI

noir/blanc :polarités opposéesgris : champ faible

SOHO dresse les cartesdu champ magnétique

Instrument MDI

champ magnétiquedans la photosphère

noir/blanc :polarités opposéesgris : champ faible

SOHO/MDI

SOHO dresse les cartesdu champ magnétique

Instrument MDI

champ magnétiquedans la photosphère

noir/blanc :polarités opposéesgris : champ faible

les taches sont le sièged’un intensechamp magnétique

SOHO/MDI

SOHO surveille le vent solaire

SOHO/LASCO3

le Soleil (cercle blanc) est occulté par un disque

la couronneest traversée par le vent solaire

film accéléré 1000 fois

Images du satellite TRACE

la matière est embrillancéele long des lignes du champ magnétique

Transition Region & Coronal Explorer/NASA

Zoom sur une région active,avec taches et protubérances

Comment pénétrer à l’intérieur du Soleil ?

grâce à une technique très puissantedécouverte en 1975

l’Héliosismologie

Sondage acoustique du Soleil

Les ondes sonores observéesà la surface du Soleilpermettent de sonder ses couches profondes

SOHO/MDI

Sondage acoustique du Soleil

Les ondes sonores observéesà la surface du Soleilpermettent de sonder ses couches profondes

→ sismologie solaire (ou héliosismologie)

SOHO/MDI

L’héliosismologie confirme et préciseles modèles antérieurs du Soleil

cœur radiatif de500.000 km

zone convectivede 200.000 km

température centrale :15.000.000 de degrés

l’énergie est transportéepar la lumière

l’énergie est libérée parréactions nucléaires

l’énergie est transportéepar des mouvementsde convection

L’héliosismologie nous révèlela rotation interne du Soleil

en rouge :rotation plus rapide à l’équateur

SOHO/MDI

rotation différentielledans la zone convective

rotation uniformedans la zone radiative

en bleu :rotation plus lenteaux pôles

Questions que se posentles astrophysiciens

• Pourquoi la zone convective tourne plus vite à l’équateur qu’aux pôles?

• Comment est produit le champ magnétique?

Pour répondre, ils font appel à la simulation numérique

et à la modélisation avancée

• Comment est accéléré le vent solaire?

Modélisation de la zone convective solaireRésolution ~ 1000^3Re=VrmsD/ν ∼ 800Pr = 0.25

Brun & Toomre 2002, ApJ 570, 865

en jaune/orange :la matière chaude monte

Simulation des mouvements verticaux à30.000 km de profondeurils transportent la chaleurvers la surface

en bleu :la matière froide descend

Modélisation de la zone convective solaireRésolution ~ 1000^3Re=VrmsD/ν ∼ 800Pr = 0.25

Brun & Toomre 2002, ApJ 570, 865

en jaune/orange :la matière chaude monte

Simulation des mouvements verticaux à30.000 km de profondeurils transportent la chaleurvers la surface

en bleu :la matière froide descend

Modélisation de la zone convective solaireRésolution ~ 1000^3Re=VrmsD/ν ∼ 800Pr = 0.25

Brun & Toomre 2002, ApJ 570, 865

en jaune/orange :la matière chaude monte

Simulation des mouvements verticaux à30.000 km de profondeurils transportent la chaleurvers la surface

en bleu :la matière froide descend

→ l’équateur tourne plus vite que les pôles (la rotation moyenne est retranchée)

Modélisation de la zone convective solaireRésolution ~ 1000^3Re=VrmsD/ν ∼ 800Pr = 0.25

Brun & Toomre 2002, ApJ 570, 865

en jaune/orange :la matière chaude monte

Simulation des mouvements verticaux à30.000 km de profondeurils transportent la chaleurvers la surface

en bleu :la matière froide descend

→ l’équateur tourne plus vite que les pôles (la rotation moyenne est retranchée)

Modélisation de la zone convective solaire

Simulation des mouvements turbulents à100.000 km de profondeur

Résolution ~ 1000^3Re=VrmsD/ν ∼ 800Pr = 0.25

Mise en évidencedes tourbillons(on a représenté l’enstrophie= carré du rotationnel)

Brun & Toomre 2002, ApJ 570, 865

Modélisation de la zone convective solaire

Simulation des mouvements turbulents à100.000 km de profondeur

Résolution ~ 1000^3Re=VrmsD/ν ∼ 800Pr = 0.25

mise en évidencedes tourbillons(on a représenté l’enstrophie= carré du rotationnel)

Brun & Toomre 2002, ApJ 570, 865

→ la rotation différentielle persiste en profondeur

Modélisation de la zone convective solaire

Simulation des mouvements turbulents à100.000 km de profondeur

Résolution ~ 1000^3Re=VrmsD/ν ∼ 800Pr = 0.25

mise en évidencedes tourbillons(on a représenté l’enstrophie= carré du rotationnel)

Brun & Toomre 2002, ApJ 570, 865

→ la rotation différentielle persiste en profondeur

Champ magnétique longitudinalcréé par les mouvements convectifs

bleu/rose :polarités opposées

Brun et al. 2004

c’est ce champ longitudinal(ou toroïdal) qui produit les taches à la surface du Soleil

Champ magnétique longitudinalcréé par les mouvements convectifs

bleu/rose :polarités opposées

Brun et al. 2004

en fin de simulationles calottes polairessont retirées pourmieux voir l’intérieur

c’est ce champ longitudinal(ou toroïdal) qui produit les taches à la surface du Soleil

Champ magnétique dans la couronne

Brun et al. 2004

le champ de surfaceest extrapolé en faisant l’hypothèse simplificatrice qu’il n’y pas de matière dans la couronne

noter la similitude avec les images de TRACE

Renversement du champ magnétique

couronne

zone convective

Brun 2004

peu à peu on voit apparaître le champ de polarité opposée(bleu/vert)

Simulation du champ méridien moyen

la simulation démarre avecun champ de polarité Nord(jaune/orange)

Renversement du champ magnétique

Brun 2004

peu à peu on voit apparaître le champ de polarité opposée(bleu/vert)

le champ du Soleilchange de polaritétous les 11 ans

Simulation du champ méridien moyen

la simulation démarre avecun champ de polarité Nord(jaune/orange)

Les travaux se poursuiventpour rendre ces modélisations

plus réalistes et plus fiables

des numériciens,des théoriciens

et des expérimentateurs

grâce aux efforts conjugués

De telles simulations numériques exigentde gros moyens de calcul

• des moyens de visualisation puissants

• des centaines de milliers d’heures de calcul

• jusqu’à 1000 processeurs en parallèle

• des centaines de gigaoctets de mémoire

• à des centres étrangers dans le cadre de collaborations internationales (notamment avec des laboratoires américains)

Pour leurs calculs,les chercheurs du LUTH ont accès

• à la Machine Parallèle de l’Observatoire de Paris

• aux superordinateurs de l’IDRIS (CNRS) et du CINES (MRNT)

IBM Power4 de l’IDRIS

Simulations numériques effectuées par A.S. Brun(chercheur CEA, associé au LUTH)

et ses collaborateurs

Documents SOHO (ESA/NASA) et TRACE (NASA)

Montage réalisé au LUTH par J.-P. Zahn

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