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Paré à innover # 61 Avril 2015 le journal de l’innovation RéSEAU P 5 Comment améliorer la performance de son e-Commerce ? TECHNOLOGIES & USAGES P 4 WeEnjoy simplifie le net Philippe Le Duff, Terre des Loges L'INVITé DE MARQUE P 12 Nous sommes polyvalents, pointus et créatifs. PAROLE (S) D’INNOVATEUR P 3 Le Friant Publicité Pascal Le Friant

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# 61Avril 2015

le journal de l’innovation

réseau p 5

Comment améliorer la performance de son

e-Commerce ?

technologies & usages p 4

WeEnjoy simplifie le net

philippe Le Duff, Terre des Loges

l'invité de marque p 12

nous sommes polyvalents, pointus et créatifs.

paroLE (S) D’innovaTEur p 3

Le Friant publicité

Pascal Le Friant

entreprises

Paré à innover i Avril 2015 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2

Jeune Pousse

C’est parce qu’il avait du mal à suivre au quotidien les recomman-dations de son diététicien que pas-cal Briet, ingénieur passionné par les algorithmes intelligents, a eu l’idée de développer avec Jérémy Marc un planificateur de menus équilibrés et personnalisés, dis-ponible en ligne. « On trouve sur le net des régimes minceur ou santé rédigés par des professionnels, explique-t-il, mais pas adaptés à chaque personne. » sur Cook&Be, on s’inscrit en indiquant son âge, son poids, sa taille. On choisit son alimentation : « manger équi-libré », « faciliter ma digestion », « perdre du poids », ou « prévenir les risques cardio-vasculaires ». On fait part de ses contraintes : les

aliments qu’on déteste, le budget dont on dispose, le temps qu’on consacre à la préparation des repas, le nombre de personnes dans la famille… et on obtient, au jour le jour, des propositions de menus pour chaque repas, la marche à suivre pour les réaliser et même la liste des courses à faire ! « On envisage de proposer l’envoi de cette liste au drive choisi par l’utilisateur, indique le prési-dent de la start-up. tout est pensé pour lui simplifier la vie. » Quatre personnes composent actuelle-ment Cook&Be, dont un diététicien. si la fonction « manger équilibré » est disponible gratuitement, les régimes bien-être et santé néces-sitent d’être abonné. L’entreprise

soutenue par la technopole de Quimper-Cornouaille a bénéficié du dispositif régional d’incuba-tion avant de se voir accorder une bourse French Tech. Cette aide a conforté l’équipe dans sa volonté de poursuivre l’aventure. elle a surtout permis de financer une étude de marché qui a orienté la start-up vers les jeunes seniors connectés qui connaissent ou craignent des problèmes d’hyper-tension, de cholestérol… « sans cette étude, nous n’aurions pas axé nos actions sur cette cible. Du moins pas tout de suite. » reconnaît pascal Briet. Une levée de fonds prévue pour la fin 2015 devrait per-mettre de recruter, d’améliorer le service grand public, et de travail-ler sur une offre de services aux professionnels de santé.

cookandbe.com

Bien manger ? Trop facile avec Cook&Be !

ÉCHos ÉCo

Pascal Briet, co-dirigeant de Cook&Be

Frédéric Guibert a rejoint la Direction régionale de Bpifrance au poste de Délégué innovation. Diplômé de l’institut d’Étude politique de toulouse et après deux expériences dans le nord de la France (au sein du pôle de compétitivité Up-teX et à Bpifrance nord-pas-de-Calais), il anime depuis le début de l’année 2015, une équipe de 5 chargés d’affaires répartis sur le territoire breton (1 par département et 1 spécialisé dans le secteur du numérique). Une organisation qui permet d’être proche du terrain. L’équipe pilotée par Frédéric Guibert accompagne les entreprises dans leur déve-loppement par des aides à l’innovation (aides rem-boursables, prêts à taux zéro) et par des prêts dans la commercialisation de leurs innovations.

Aujourd’hui, Bpifrance accompagne l’innovation tech-nologique mais a élargi son spectre à l’innovation par les services et celle liée aux usages. en 2014, 102 entreprises ont bénéficié d’aides à l’innovation (+ 19 % vs 2013) pour un montant investi de 44 millions d’euros.

Avec le Conseil régional, Bpifrance a mis en place en 2014 une plate-forme permettant d’orienter les entreprises bretonnes vers l’ensemble de l’offre de financement sur le territoire : entreprise.bretagne.fr

12 juin 2015, Lorient

Le développement économique des pays du nord et celui des pays du sud est inextricablement lié. Les entreprises comme les OnG s’engagent à l’internatio-nal, mais elles le font rarement ensemble, alors que les potentialités sont nombreuses, au bénéfice des unes comme des autres. À l’occasion des 5e Assises régio-nales de la solidarité internationale, la région Bretagne propose aux acteurs économiques et aux acteurs de la solidarité internationale de Bretagne (associations, col-lectivités, entreprises…) de se rencontrer à Lorient le 12 juin 2015 pour échanger sur leurs enjeux respectifs et les opportunités d’agir ensemble.

nouveau délégué innovation à Bpifrance

Développement économique et solidarité internationale : agir ensemble au nord et au sud

ConTaCTFrédéric Guibert – 02 99 29 65 81 [email protected]

ConTaCTYannick Pont - 02 99 27 96 20 [email protected]

entreprises

3Paré à innover i Avril 2015 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr

ParoLe (s) D’innovaTeur

Paré à innover : comment et pourquoi vous êtes-vous intéressé à siDe ?

Pascal Le Friant : emmanuel remeur, conseiller industrie et service à la CCi de Morlaix, me l’a conseillé suite à une visite de l’entreprise. Je venais de lui faire part des difficultés que je rencon-trais au niveau du marketing et de l’organisation : titulaire d’un CAp de peintre en lettres, je suis entré comme ouvrier dans l’entreprise de mon père. J’ai gravi tous les échelons jusqu’à la direction, et j’en sais les avantages, mais je ne suis pas formé au management. Je sortais d’un burn out qui m’avait éloigné de l’entreprise pendant 3 mois. J’ai tout de suite accroché à la présentation du programme. emmanuel m’a mis en contact avec Hugues Marchat, expert en stra-tégie, conduite de projet, mana-gement et organisation. C’était la personne qui convenait. Grâce à lui, nous avons mis en place des outils pour mieux communiquer

en interne, pour améliorer encore la relation avec les clients. Je tra-vaille différemment et mieux. Je n’ai plus la même vie. Je ne cours plus dans tous les sens. J’ai appris à déléguer et à faire confiance à mon équipe.

Pai : vous n’aviez jamais pensé à faire appel à un intervenant extérieur ?

PLF : quand on dirige une entre-prise, on a la tête dans le guidon. On s’inquiète d’honorer les délais des clients, de faire rentrer de quoi payer les charges, de suivre les évolutions technologiques. Je suis un compétiteur dans l’âme, et je m’informe au quotidien de ce qui se fait dans notre domaine. J’ai tou-jours cherché à obtenir l’outil qui fera la différence avec nos concur-rents, à cultiver le côté créateur et novateur de l’entreprise pour conti-nuer à surprendre et séduire notre clientèle. J’ai passé quelques nuits blanches à me demander si j’avais bien fait d’acheter telle machine en faisant un pari sur l’avenir… Je n’ai pas pensé, toutes ces années, à demander un regard extérieur. C’est pourtant appréciable de sentir une main sur son épaule et d’avoir quelqu’un qui dit « attends, il y a d’autres façons de faire… ».

Pai : l’entreprise a été créée en 1973 par votre père. Le marché a depuis énormément évolué. Comment avez-vous fait pour rester une référence dans votre domaine ?

PLF : lorsque j’ai intégré l’entre-prise il y a 30 ans, on dessinait et peignait les lettres sur les supports. Aujourd’hui, nos outils permettent de créer des autocollants pour personnaliser le véhicule d’une

société, de réaliser des adhésifs résistants à l’eau pour les bateaux de skippers, de refaire le marquage d’un avion de ligne en Afrique, de broder les cravates et costumes du stade brestois, et de concevoir une enseigne pour un commerce local. nous sommes polyvalents, pointus et créatifs : deux de nos collaborateurs sont des graphistes, dont l’une issue des Beaux-Arts, et nous cultivons tous ce côté artis-tique. nous travaillons de temps en temps pour des productions tV tournées dans la région. D’ailleurs, mon père était à l’origine affichiste de cinéma ; à mes débuts, j’ai res-tauré pendant un an les peintures et les sculptures de l’église de Guerlesquin. Ma sœur, quant à elle, est responsable de la création de l’atelier broderie de l’entreprise. Ça doit être dans nos gènes…

Pai : et demain ?

PLF : je vais terminer le pro-gramme siDe - il reste quelques outils à finir de mettre en place -, souffler un peu, puis certainement repartir sur d’autres projets. J’ai envie de faire évoluer l’entreprise, soit au niveau technologique par l’achat de nouveaux outils, soit en créant un deuxième site. La forma-tion, celle de mes collaborateurs comme la mienne, sera désormais au cœur de tous nos projets.

lefriant-publicite.com

* siDe (structurer l’innovation pour Développer son entreprise) est un programme d’accom-pagnement personnalisé des entreprises dans la structuration de leur démarche d’innovation globale et pérenne. il est destiné aux pMe dont le siège social est en Bretagne. suivie par un conseiller référent pendant 18 mois au maximum, l’entreprise accompagnée bénéficie d’un diagnostic et de prestations en conseil et formation jusqu’à 20 000 €, financées à 75 % par l’aide région-europe.

Le Friant PublicitéLe Friant Publicité, spécialiste de la communication sur supports, allie avec réussite technologie et esprit créatif. L’entreprise a intégré le programme siDe*. Pascal Le Friant, son dirigeant, s’en réjouit tous les jours.

Pascal Le Friant, dirigeant de la société Le Friant Publicité

Collage de sticker sur véhicule

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Confection d’une enseigne sur machine à commandes numériques

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entreprises

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DÉveLoPPemenT DuraBLe eT TransiTion ÉnergÉTique

Weenjoy simplifie le net« Weenjoy est une plate-forme de création de sites internet dédiée au monde associatif. » Mathieu Lamarque a créé l’an dernier une plate-forme web « simple, ergo-nomique, collaborative et design » qui permet à n’importe quelle asso-ciation, à partir de 300 € par an, de communiquer, gérer ses membres, recruter, recueillir des fonds… « Certaines associations n’ont ni les moyens, ni les compétences pour exister sur le web, estime Mathieu Lamarque. par le biais de plusieurs modules, Weenjoy simplifie le fonc-tionnement au quotidien de leur site internet : outre la présentation de la structure et ses activités, notre plate-forme propose l’envoi

de convocations, l’organisation du co-voiturage pour les déplace-ments à l’extérieur, le paiement des cotisations en ligne, une bil-letterie intégrée à la communica-tion des événements organisés, une boutique du club, des outils statistiques pour mesurer la visi-bilité d’un sponsor, des solutions pour démarcher des partenaires financiers… Grâce à Weenjoy, nos clients peuvent également fédérer leurs membres avec un système de mise à l’honneur, en les incitants à déposer des articles, en valori-sant leurs réalisations sportives ou non. » un concept innovant et une simplicité d’administration qui vise à développer de nouveaux

usages dans le milieu associatif : « L’utilisation de Weenjoy ne néces-site aucune connaissance informa-tique, explique son créateur, et le rendu graphique est vraiment sym-pathique. » Depuis sa commerciali-sation en novembre 2014, Weenjoy a déjà séduit une trentaine d’asso-ciations. L’objectif de l’entreprise est de compter entre 200 et 250 adhérents d’ici la fin de l’année, de passer de 3 à 4 salariés. La tpe, qui a bénéficié d’une aide régionale en 2014 (Aide au lancement de projets innovants), projette de lever des fonds pour continuer son dévelop-pement.

weenjoy.fr

TeCHnoLogies eT usages

application Weenjoy

Les inscriptions à la 10e édition des trophées sont ouvertes.

Ce concours* vise à valoriser les actions innovantes en termes de développement durable portées par les associations, les entreprises, les acteurs publics et les établissements d’enseignement bretons. Les pro-jets doivent s’inscrire dans la durée et dans au moins une des quatre dimensions suivantes : économique, sociale, environnementale et qualité démocratique.

pour son trophée spécial, le jury a choisi cette année le thème du changement climatique.

Les meilleurs projets seront récompensés à l’occa-sion d’une cérémonie officielle organisée à rennes à l’automne prochain

Dépôt des dossiers jusqu’au 17 juillet 2015 tropheesdd-bretagne.org

* Créé par l’État, l’Ademe et la région Bretagne, en partenariat avec BDi.

Breizh transition, le festival de la transition éner-gétique et du Développement durable ouvrira ses portes à Quimper au parc des expositions de Quim-per Cornouaille, du 18 au 20 septembre 2015.

Cette première édition régionale, parrainée par le skipper roland Jourdain, invite le grand public à mieux comprendre les enjeux de la transition énergétique et propose un format didactique, ludique et convivial (stands d’expositions, anima-tions, conférences* et espace professionnel).

Le rendez-vous réunira l’écosystème de la tran-sition énergétique, avec la participation proactive des acteurs bretons de tous secteurs d’activités.

À quelques semaines de la conférence inter-nationale sur le climat à paris, les entreprises, collectivités, associations et citoyens engagés dans la « croissance verte » présenteront leurs projets, initiatives ou produits. La commercia-lisation des stands exposants a démarré et se poursuit jusqu’au 30 juillet 2015 (offre promotion-nelle jusqu’au 30 avril). Les entreprises ayant des solutions à proposer dans ce domaine peuvent prendre contact auprès des organisateurs.

breizh-transition.bzh* thèmes : climat, transition énergétique, économie circulaire, énergie, habitat, transport, agroalimentaire, services…

Trophées bretons du développement durable 2015

Participez à Breizh Transition

entreprises

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réseau

D’après l’Observatoire des usages internet de Médiamétrie, 34 mil-lions d’internautes ont effectué des achats sur internet au cours des mois d’octobre et novembre 2014, soit 430 000 de plus qu’il y a un an. Le e-commerce est désor-mais bien ancré dans les usages des consommateurs : sites de commerce collaboratif, sites de ventes événementielles… la dyna-mique du marché se nourrit de la variété des formes de commerce proposées par des acteurs à la recherche d’innovation.

La maturité du marché s’exprime également par la fréquence des

achats en ligne, puisque plus de 60 % des internautes effectuent un achat en ligne et que le montant de ces achats s’est élevé à 56 Md d’€ en 2014.

Confirmant sa forte croissance en 2014, le secteur du e-commerce, a cru cette année dix fois plus vite que le commerce traditionnel, avec une progression de 11,5 % en France (+1.1 % pour le commerce traditionnel). Facteur important, ce marché est de plus en plus for-tement tiré par les tpe / pMe, qui bénéficient et utilisent maintenant les mêmes outils que les grands e-commerçants.

Le développement du commerce connecté et les nouveaux modes de consommations des clients induisent des enjeux de trans-formation majeurs : innovation logistique, analyse des données web et des indicateurs-clés de la performance d’un site marchand, nouveaux modes de gestion de la relation clients, e-reputation…

Des entreprises en Bretagne se sont positionnées sur ces mar-chés ; elles proposent des solu-tions innovantes pour booster l’ef-ficacité d’un commerce connecté.

sylvie montfortChargée de la filière numérique à BDi

Webmarketing, logistique, e-réputation,

relations clients…Comment améliorer la performance de son e-Commerce ?

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rÉseAU | DÉVeLOppeMent teCHnOLOGiQUe en BretAGne - iLs sOnt À VOs CôtÉs

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Du CommerCe au CommerCe ConneCTÉ

À Auray, la boutique en centre-ville n’a pas duré longtemps face au succès inattendu du site internet. Dix ans après sa création, Bébé au naturel commercialise exclusi-vement ses produits en ligne. Des couches lavables aux petits pots, environ 8 000 références sont dis-ponibles.

Avec 45 salariés et 10 M€ de chiffre d’affaires l’an dernier, l’aventure pure player s’est avérée être une réussite totale. « Grâce à un référencement naturel et payant qui nous occupe tous les jours, explique Christophe Wallyn, son directeur général. Les règles de Google ne sont pas toujours claires. elles évoluent souvent. il faut être en veille ».

De l’ergonomie du site dépend ensuite l’acte d’achat. L’entre-prise possède sa propre équipe de design marketing et informatique.

« C’est la seule façon de maîtriser à coup sûr les délais et la qualité. Avec la logistique, c’est notre cœur de métier ».

Désormais bien installée dans le paysage web de la petite enfance, l’entreprise mise sur la fidélisa-tion de ses clients. pas forcément sur les prix cassés. elle soigne son offre de services. Les frais de port offerts, la livraison en moins de 24 h et le retour gratuit sont des arguments de poids qui lèvent les freins à l’achat.

Bébé au naturel suit aussi la montée en puissance du commerce mobile. « Les habitudes de consomma-tion de notre clientèle, les jeunes parents, évoluent très vite ». L’ap-plication disponible sur Google play, bientôt via Apple, engrange déjà 30 % des pages consultées. Mais le virtuel n’empêche pas de maintenir le lien. « On fait le maximum pour

humaniser l’expérience utilisa-teur. Avec le ton, le conseil, le mail, le téléphone, la newsletter, les petits cadeaux dans les paquets… ». Qu’il s’agisse de jouets, de cosmé-tiques ou de pâtes sans gluten.

bebe-au-naturel.com

Les bandeaux publicitaires et les campagnes d’e-mailing ont vécu. La nouvelle génération du mar-keting cible ses clients poten-tiels avec le souci du détail. Le moindre clic est un indice. L’ordre des pages consultées, le temps passé sur chaque rubrique… Votre comportement de navigation en dit long sur vos intentions d’achat. et Advalo n’en perd pas une miette.

Cette jeune start-up rennaise, soutenue par la technopole rennes Atalante*, exploite ces données collectées sur le web pour optimiser la réponse mar-keting des enseignes du e-com-merce en temps réel. elle fournit à ses clients les solutions techno-logiques, boostées par des algo-rithmes d’analyse prédictive, qui leur permettent de déclencher un accompagnement personna-

lisé des internautes au moment crucial. sous la forme d’un chat, d’une mise en relation avec un centre d’appel ou d’une réserva-tion en magasin. « un internaute seul devant son écran achète un produit une fois sur cent, com-mente David Le Douarin, cofon-dateur d’Advalo. si on lui propose un accompagnement personna-lisé au bon moment, le taux de conversion peut grimper jusqu’à 25 % voire 60 % avec le conseil en magasin ». Les données col-lectées permettent ensuite de démarcher d’autres prospects au profil similaire.

Des adresses connues de la bijoute-rie, de la puériculture, du marché de l’art et des arts de la table font déjà confiance à Advalo. L’entreprise - qui emploie six salariés - prépare sa première levée de fonds cette

année avec l’ambition de renforcer ses équipes techniques et commer-ciales pour pénétrer le marché bri-tannique du webmarketing.

advalo.com

* Advalo a bénéficié de l’incubation régionale, obtenu un prêt d’honneur pour l’amorçage régional et deux aides à l’innovation (Bpi / région).

Bébé au naturel nourri au web

advalo dans le sillage de vos traces

eXPLoiTer Les DonnÉes WeB Pour oPTimiser son marKeTing

application Bébé au naturel

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soLuTion LogisTique eT innovaTion usage

Les horaires des commerces de proximité ne sont pas toujours compatibles avec nos horaires de bureau. Les usagers du train quo-tidien le savent. et si ces magasins livraient directement nos achats en gare ?

Lui-même habitué du ter, Claude Le Brize a imaginé une plate-forme web de « click and collect » pour booster l’activité commer-ciale des vitrines locales en sim-plifiant la vie de leurs clients. son nom ? DropBird. elle permet aux boutiques affiliées de proposer leurs produits en ligne au même prix qu’en magasin. DropBird se charge de la livraison en achemi-nant les commandes du jour à la gare la plus proche du domicile des acheteurs. Qui récupèrent leur colis en descendant du train.

pour sa mise en ligne, prévue avant l’été, la place de marché virtuelle table sur l’adhésion de plusieurs dizaines de commerçants bres-tois, actuellement invisibles du web marchand. « nous leur four-nissons une clientèle additionnelle avec une interface personnalisée, une réactivité immédiate et une logistique écologique », commente Claude Le Brize, le créateur de DrobBird. Couvée dans l’incuba-teur de l’école télécom Bretagne, la start-up est en pourparlers avec le groupe Bolloré afin d’utiliser ses véhicules électriques pour assurer une livraison décarbonée.

pour réaliser son projet, Claude Le Brize a noué un partenariat avec la snCF. L’opérateur ferroviaire a accepté de mettre à sa disposi-tion un premier point-relais - un hubstore - dans le hall de la gare

Du chat à l’achat grâce à apizee

DropBird sert ses clients en gare

CommuniCaTion en TemPs rÉeL

de Brest. D’autres locaux ouvriront avant la fin de l’année en gare de Quimper et Landerneau. Voire rennes et nantes si la formule séduit. DropBird pourrait recruter cinq à sept salariés en 2015.

DropBird bientôt sur dropbird.fr

Commander sans voir ? sans savoir ? pour passer le cap de l’achat en ligne, certains inter-nautes ont besoin d’être rassurés. et vite - sinon ils zappent. À Lan-nion, Apizee* mise sur la messa-gerie instantanée - le chat - pour accompagner l’acte d’achat.

Créée il y a deux ans, la start-up développe et commercialise des solutions de communication en temps réel pour les entreprises. sur la page d’un site marchand, c’est la petite fenêtre ouverte dans un coin de votre écran grâce à laquelle vous pouvez dialoguer en direct avec un téléconseiller de l’enseigne. Au gré des besoins, la conversation évo-luera en mode voix, visio ou colla-boration avec partage d’écran, de navigation, de document…

inutile de créer un compte client. pas besoin d’installer de logiciel ni de module spécifique : la connexion au navigateur suffit. La communi-cation se fait de manière anonyme

et rapide depuis n’importe quel terminal - pC, tablette ou mobile. « Les entreprises ont beaucoup dématérialisé leurs relations clients, commente Michel L’Hostis, président et cofondateur d’Apizee. Leurs clients leur demandent aujourd’hui de réhumaniser leurs pratiques de vente ».

Côté entreprise, l’outil est complet en termes de gestion de la rela-tion client. L’objectif pour Apizee est de proposer une solution qui permette la mise en relation avec les clients et la gestion de bout en bout de cette relation. et là encore, c’est très simple : un tableau de bord convivial et ergonomique per-met de gérer son activité, contrô-ler les résultats et superviser ses agents en quelques clics.

Grâce à leur réactivité, les sites marchands adeptes du chat peuvent espérer améliorer leur taux de transformation ou soigner leur image en offrant un service

d’assistance technique efficace. La banque Crédit Agricole, le transporteur Keolis ou le distri-buteur de biberons Deliciouss ont déjà adopté l’outil marketing d’Apizee, toujours à la recherche de partenaires intégrateurs et dis-tributeurs pour accompagner son développement.

http://apizee.fr

* Apizee est accompagnée par la technopole Anticipa (Lannion) et a bénéficié d’un prêt d’honneur pour l’amorçage régional et d’aides régionales à l’innovation (étude de faisabilité, développement).

ConTaCTClaude Le Brize [email protected]

application apizee

L’eUrOpe À LA pOrtÉe Des entreprises

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e-rÉPuTaTion

née la même année que Google, la société Médiaveille s’est mue au fil des ans en agence de conseil global en stratégie web. experte de la visibilité en ligne, l’entreprise a grandi avec le e-commerce au diapason de ses attentes en réfé-rencement naturel, marketing en ligne, formation digitale, ergono-mie de site ou réseaux sociaux.

présente à saint-Grégoire, nantes et paris, Mediaveille emploie aujourd’hui 39 collaborateurs dans une quinzaine de métiers différents. elle réalise un chiffre d’affaires annuel de 7,8 M€. « nous aidons nos clients à faire les meilleurs

choix techniques et commerciaux pour accélérer leur croissance sur le web, résume Olivier Méril, son président. Aucune entreprise ne peut tout faire en même temps : il faut établir des priorités ». soigner sa réputation en est une. Car un avis négatif est une tâche indélé-bile sur le chiffre des ventes. « nos outils de scan surveillent tout ce qui se dit de nos clients et de leurs produits. La langue française étant subtile, tout est relu par le regard de l’homme ».

Consolider son e-réputation passe aussi par les réseaux sociaux. Mediaveille conseille ses clients

dans l’animation de leur straté-gie social media. Avec l’idée que le nombre de fans sera toujours moins précieux que la réactivité d’un bon community manager. Avec le principe - aussi - que la meil-leure défense sera l’attaque. « Les entreprises utilisent souvent l’e-réputation pour désamorcer les critiques. elles doivent davantage le faire pour promouvoir les bons plans et faire le buzz ».

La société propose des formations aux dirigeants pour leur apprendre à surveiller l’e-réputation de leur entreprise.

mediaveille.com

mediaveille au grain des réputations

olivier méril, président de mediaveille

ÉvÉnemenT enquêTe

Le 31 mars dernier, 600 profession-nels étaient rassemblés au palais des Arts de Vannes pour participer à planète e-commerce Bretagne. pour la 3e édition, les profession-nels, et les dirigeants reconnus du secteur sont venus exposer leurs bonnes pratiques : référencement, webmarketing, réseaux sociaux, crowfunding (financement partici-patif), relation client, performance d’un site marchand, paiement en ligne…

en tout, 18 émissions de télévi-sion, 5 challenges, 34 conférences et ateliers, et 51 experts et inter-venants parmi lesquels Benoît Lamezec (B&B Hôtels), erwan Goullin (727 sailbags), Julien Durif (CHr avenue), Christophe Wallyn (Bébé au naturel), Jérôme Dillard (tF1 teleshopping), Christophe sicot (rue du vélo), Morgane Lau-rencon (rainbow Loom)…

La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FeVAD) a publié les résultats de son étude annuelle sur le moral des e-commerçants. elle révèle que, malgré un contexte économique difficile, la majorité des diri-geants interrogés demeurent confiants pour 2015 : 82 % d’entre eux se déclarent autant ou plus optimistes qu’en 2014. s’agissant de leur propre entreprise, 78 % des répondants escomptent une croissance du chiffre d’affaires en 2015 et 61 % anticipent une augmentation de leur marge nette. Cette confiance en l’avenir devrait favoriser les investissements. selon l’enquête, ceux-ci seront consacrés en priorité à l’informatique (33 %), au développement de l’international (26 %) et au marketing et à la publicité (26 %). Concernant le développement des canaux, l’effort des e-commer-çants portera en priorité sur le site (73 %) et le m-commerce(1) (50 %).

Alors que l’emploi en France a reculé en 2014, 57 % des répondants ont vu les effectifs de leur entreprise augmenter au cours de l’année dernière. en 2015, c’est près d’une entreprise sur deux (48 %) qui prévoit d’augmen-ter ses effectifs. Moins de 15 % des répondants anticipent une baisse du nombre d’employés dans leur entreprise. enfin, 64 % des e-marchands sont déjà présents à l’international et 14 % en font le projet. Cette conquête de marchés étrangers concerne aussi bien les retailers, que les pure-players(2). Un tiers des sites interrogés réalisent déjà plus de 20 % de leurs ventes à l’international. Leur part devrait continuer à progresser au cours des prochaines années.

source : FeVAD – mars 2015 – fevad.com

(1) Commerce mobile (téléphone, tablette…)

(2) Les retailers possèdent des magasins physiques tandis que les pure-players ne sont présent que sur le web

Planète e-commerce : le commerce connecté a son rendez-vous

Le moral des e-commerçants français

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L’eUrOpe À LA pOrtÉe Des entreprises

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seafood expo globalOù : Bruxelles, Brussels expo (pavillon écossais)Quand : 21 et 22 avril 2015inscription : www.b2match.eu/seg2015Contact : Loubna Bentamy - 02 57 24 00 29 [email protected] ou pierre servel - 02 99 67 42 04 - [email protected]

infopolOù : Kortrijk Xpo – BelgiqueQuand : mercredi 22 avril 2015, 9 h 30 à 18 hinscription en ligne : www.b2match.eu/infopol2015 Contact : Carole taffut – 02 99 25 07 96 [email protected]

Thetis emrOù : nantesQuand : 20 et 22 mai 2015inscription : www.b2match.eu/thetisemr2015 Contact : Carole taffut – 02 99 25 07 96 [email protected] ou pierre servel – 02 99 67 42 04 - [email protected]

rÉseau een

Énergies marines renouveLaBLes (emr)

enterprise europe network est le réseau européen de soutien aux entreprises, mis en place par la Com-mission européenne, en février 2008. Avec plus de 600 points de contact répartis aux quatre coins de l’europe, entreprise europe propose une large gamme de services à proximité immédiate des pMe. Dans le cadre de ses actions, een proposent aux entreprises de participer à des conventions d’affaires adossées à des événements. Ces rendez-vous préprogrammés et ciblés sont une véritable opportunité de rencontrer de futurs clients ou fournisseurs. Cette formule permet également d’optimiser la participation des pMe lors des salons.

Bpifrance et l’association des Conseils en innovation ont annon-cé fin février la mise en place d’un nouveau dispositif d’aide au diagnostic des besoins des pMe et d’orientation vers les pro-grammes Horizon 2020. Grâce au dispositif intitulé « Accès aux programmes européens » (Ape), les pMe peuvent prétendre à des prestations de conseil avant de se lancer dans les programmes de recherche et d’innovation de l’Union européenne.

Ape se compose de deux modules :

n « Diagnostic Flash » : diagnostic rapide permettant d’orienter l’entreprise vers un programme de financement adapté à ses besoins et à sa stratégie ;

n « Accès europe » : à l’issue du Diagnostic Flash, la prestation peut être poursuivie, à la demande de l’entreprise, sous réserve de l’accord de Bpifrance qui s’appuiera sur l’avis rendu par la société de conseil. Cet accompagnement

est prioritairement tourné vers la préparation d’un dépôt de candidature à l’instrument pMe phase 1. il peut également permettre d’approfondir la stratégie de l’entreprise afin d’accéder à d’autres programmes européens.

bpifrance.fr asso-conseils-innovation.org

Le réseau enterprise europe network

Favoriser l’accès des Pme aux programmes européens H2020

La société C.ris pharma basée à saint-Malo, est une entreprise spécialisée dans le développement précli-nique de nouvelles molécules actives, en particulier dans les domaines du cancer, les maladies neuro-dégénératives, métaboliques et les maladies géné-tiques, mais aussi dans les filières agroalimentaires et cosmétiques. suite à un accompagnement d’europe entreprise network en 2013, C.ris pharma a mis ses compétences en développement non-clinique régle-mentaire au service d’un projet européen intitulé CD VAX. Le consortium de ce projet (6 entreprises) vise à développer un nouveau vaccin.

c-rispharma.com

Les entreprises en profitent

ProCHaines ConvenTions een

À LA CrOisÉe Des FiLières

Paré à innover i Avril 2015 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10

Le Printemps breton sera hydrolien

Vous êtes artisan, gérant de super-marché ou concessionnaire auto-mobile, et vous voulez savoir ce que les consommateurs pensent de vous, de vos produits ? L’enquête de satisfaction et le sondage sont faits pour ça. partout en France, des prestataires proposeront de ques-tionner pour vous par téléphone, internet ou sMs un panel de per-sonnes que vous leur aurez indiqué.

réalisé par des téléconseillers, le sondage téléphonique garantit un taux de retour important, mais coûte cher. Les enquêtes effec-tuées via le net et le sMs, moins onéreuses, sont aussi beaucoup moins efficaces. Une start-up lannionnaise résout le problème : Digivoc développe des solutions d’enquêtes téléphoniques auto-

matiques. Une première en France. À partir d’un script que vous aurez consigné sur une page web, la plate-forme de Digivoc appelle automatiquement les clients sélec-tionnés, jusqu’à 10 000 en 3 heures. Bilan : un taux de réponses satisfai-sant (entre 50 et 70 %), et un coup de service défiant toute concur-rence, entre 0,40 et 0,70 € par appel contre 1,5 à 3 € pour un sondage par téléconseiller.

La simplicité d’utilisation et la réac-tivité en sus comme l’explique Hervé Le Guillou, créateur et président de Digivoc : « le donneur d’ordre choisit les interactions qu’il souhaite voir proposer à la personne enquêtée (oui / non, note de 1 à 10, enregis-trement de verbatim…), la voix de l’appelant (voix de synthèse*, voix

d’acteur, voix d’une personne de sa société). La consultation en temps réel des résultats du sondage lui permet de plus d’être réactif et d’ajuster son offre à la demande ou au ressenti de ses clients. » À son démarrage, l’entreprise a bénéficié de l’incubation régionale avec Anti-cipa et Zoopôle, a obtenu un prêt d’honneur pour l’amorçage régional et une aide au lancement de projets innovants. Composée aujourd’hui de 5 collaborateurs, Digivoc atteindra l’équilibre cette année, et entrera en phase de consolidation avant d’envi-sager un tour de table financier.

digivoc.com

* Les voix de synthèse de Digivoc sont issues de Voxygen, start-up bretonne éditrice de la synthèse vocale de dernière génération et experte en voix expressives.

Digivoc invente le sondage facile et bon marché

Le tumultueux passage du From-veur, entre Molène et Oues-sant, accueillera dans quelques semaines une hydrolienne indus-trielle 100 % française. raccor-dée à Ouessant, sabella D10 sera la tête de pont d’une ferme pilote de trois machines qui couvriront à terme 70 % des besoins élec-triques des Ouessantins.

Conçue par la société d’ingénierie et de maîtrise d’œuvre quimpé-roise sabella, l’hydrolienne ter-mine d’être assemblée sur le port de Brest et devrait être baptisée en grande pompe le 24 avril, avant son immersion en mai ou juin.

Deux ans auront été consacrés à la conception et à la construction de cette hydrolienne, la première à être raccordée au réseau élec-trique hexagonal. Ces deux ans auront permis à un consortium d’industriels de créer des syner-gies d’activité : « nous avons tra-vaillé en Bretagne et en pays de Loire avec des partenaires moti-vés, dit Jean-François Daviau, pDG de sabella. il y a dans notre région

des acteurs de qualité en maté-riaux composites, construction mécanique, électronique… Des atouts majeurs qu’il faut fédérer autour des projets industriels eMr. » La région Bretagne le sait bien. partenaire de sabella depuis 2005, la collectivité accompagne, promeut et facilite le développe-ment des énergies marines. elle a ainsi débloqué 1,2 M€ en faveur du projet D10*. et aménage actuelle-ment le polder du port de Brest en vue d’y accueillir des activités liées aux eMr.

sabella, quant à elle, se positionne sur les niches de marché propices, à l’opposé des grands groupes français et étrangers qui, « séduits par des projets incubés par des start-up, ciblent à tort de grands déploiements commerciaux très prochains, estime Jean-François Daviau, Le marché de l’hydrolien ne se pénètre pas par ce biais-là : il faut en passer par les démons-trateurs, les fermes pilotes, les petits projets. » sabella entend capitaliser sur le modèle éner-

gétique insulaire dont le projet ouessantin est la vitrine. À raison : la récente signature d’un accord avec l’indonésie, visant à fournir de l’électricité issue des eMr à des îles de l’archipel, conforte la société dans sa stratégie.

* dont une avance remboursable de 650 000 €.

reLaTion CLienTs & numÉrique

Énergies marines renouveLaBLes (emr)

ContaCt Sabella - 02 98 10 12 35 [email protected] – sabella.fr

montage de l’hydrolienne sabella

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À LA CrOisÉe Des FiLières

11Paré à innover i Avril 2015 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr

La diversité est une forceQuel est le point commun entre la chèvre des fossés, la vache nan-taise, la coucou de rennes, le porc blanc de l’Ouest, le mouton des landes de Bretagne et la bretonne pie noir ? Avec cinq autres races, ces animaux ont frôlé l’extinction et repeuplent à nouveau nos fermes et nos prés, grâce à la détermina-tion de femmes et d’hommes pas-sionnés. Au sein de la Fédération des races de Bretagne, qu’ils ont créée, ces 1 000 éleveurs amateurs et professionnels contribuent à sauvegarder un patrimoine géné-tique et gastronomique rare qui a failli disparaître après la seconde Guerre mondiale, avec la moder-nisation agricole et la sélection de races plus productives. « On redé-couvre l’intérêt de conserver un patrimoine animal diversifié, dit Clémence Morinière, animatrice

de l’association. Ces races nées en Bretagne sont parfaitement adap-tées à la région, à son climat, à ses ressources. elles valorisent les fourrages grossiers des prairies, sont rustiques et peu sensibles aux maladies, donc propices à l’autono-mie des élevages. elles produisent des viandes et des laits aux pro-priétés et aux goûts spécifiques qui séduisent les consommateurs et les restaurateurs, nos meilleurs ambassadeurs auprès du public. » regroupés en 2011 sous une même bannière, les éleveurs ont voulu promouvoir la diversité génétique en appuyant la professionnalisation des élevages - « la meilleure façon d’assurer la pérennité des races », estime Clémence Morinière - et la recherche de débouchés pour les produits, vendus en circuits courts. structuration des réseaux, ren-

contres, animations, liens avec les restaurateurs et communication sont mis en place pour dynami-ser les races et leurs productions, grâce au soutien de Gie elevages de Bretagne et du Conseil régional de Bretagne.

races-de-bretagne.fr

Oéliatec conçoit et fabrique des désherbeuses qui fonctionnent à l’eau chaude. À l’heure où les communes cultivent le zéro phyto, le concept est bienvenu. « Ça n’a pourtant pas toujours été le cas, se souvient Jean-pierre Barre, son gérant. Je dirigeais auparavant une entreprise de produits phytosani-taires. Quand il a fallu faire face il y a quelques années aux restrictions sur l’usage des pesticides en Bre-tagne, j’ai créé une désherbeuse à eau chaude qui n’a pas convaincu grand monde à l’époque : il a fallu la prêter aux collectivités pour qu’elles changent d’avis, avant de la louer, puis de la vendre. » Un début poussif pour une machine qu’on s’arrache aujourd’hui, en France comme à l’étranger. La désherbeuse d’origine a fait des petits qui se déclinent en plu-sieurs produits, baptisés pour la

plupart de noms d’îles bretonnes. Mollen, le dernier né, est un véhi-cule multifonctions écologique, économique et silencieux : cette désherbeuse utilise l’eau de pluie, est propulsée par un moteur élec-trique, gérée par un automate. Leader sur le marché européen, Oéliatec innove constamment pour conserver son avance. « Un bureau d’études intégré, la quête constante d’améliorations à appor-ter, le dépôt de plusieurs brevets, le recours à des sous-traitants régionaux qualifiés, véritables pépites, sont nos atouts », dit Jean-pierre Barre. Un savoir-faire bre-ton qui parle aux clients étrangers : « alors que les produits français n’ont pas toujours bonne presse hors de nos frontières, estime le dirigeant, les produits estampillés Bretagne sont bien accueillis. » Déjà présente en suisse, en Alle-

magne, en Belgique et au Luxem-bourg, Oéliatec étend son réseau de distributeurs : le Danemark, les pays Bas, la norvège et l’Angle-terre proposent depuis peu les produits de la société brétilienne. installée dans de nouveaux locaux à saint-Jacques de la Landes, près de rennes, Oéliatec compte 8 sala-riés, et envisage la création de 11 postes supplémentaires dans les 2 ans.

oeliatec.com

oéliatec, leader européen du désherbage écologique

agriCuLTure

ÉCo-aCTiviTÉs

Jean-Pierre Barre, gérant d’oéliatec

une bretonne pie noir, son éleveur Cédric Briand (Plessé, 44) et un des produits transformés sur la ferme : la tomme

Oéliatec est lauréate du concours Crisalide 2014, catégorie « éco-activités ». elle a également reçu un premier prix au salonvert 2014, catégorie « construc-tion et entretien des espaces verts », pour Mollen, qui a bénéficié d’un financement par Bpifrance.

ConCours CrisaLiDe

L'inVitÉ De MArQUe

Le lycéen qui séchait la cantine pour déjeuner au restaurant de la première Biocoop rennaise, est devenu pionnier de la restauration biologique via les trois enseignes de terre des Loges : la Ferme des Loges, la crêperie Ker soazig, le Bistrot de nos terroirs. « Je rêve d’une Bretagne durable, belle et bio, dit-il. J’aimerais que les Bre-tons se rendent compte que le bio est facteur de développement économique et deviennent leaders dans ce domaine, comme ils savent si bien l’être dans d’autres. »

« De la fourche à la fourchette »pour convaincre « sans imposer ni opposer » philippe Le Duff a imaginé le concept de la Ferme des Loges à Bruz, aux portes de rennes : une exploitation agri-cole bio sur 80 ha, un laboratoire d’élaboration des recettes, un res-taurant – école pour concevoir et fabriquer des plats cuisinés, des entrées et des desserts certifiés bio ou réalisés avec des produits régionaux labellisés, destinés aux restaurateurs, hôteliers et trai-teurs. un concept pour démon-trer, chiffres et succès à l’appui, que le bio est économiquement viable pour les producteurs comme pour les profession-nels de l’agroalimentaire. « il y a des débouchés, explique-t-il. La demande de produits bio pro-gresse chaque année, et touche toutes les classes sociales. sou-cieux de leur santé, sensibles à

la préservation de l’environne-ment, de plus en plus de Français veulent du bio non seulement à la maison, mais aussi dans les can-tines, dans les restaurants, dans les hôpitaux. » Les céréales, fruits et légumes bio cultivés à la Ferme servent à la mise au point des plats commercialisés sous l’ap-pellation recettes de la Ferme des Loges. pour leur fabrication, l’en-treprise s’approvisionne auprès de producteurs locaux d’abord, régionaux ensuite, hexagonaux ou européens si le produit n’est pas disponible au plus près. imaginées par une équipe r&D regroupant des grands Chefs et des meilleurs ouvriers de France, les recettes sont validées dans le restaurant-école de la Ferme.

La qualité pour tousOuverts au cœur de rennes en 2011 et 2012, la crêperie Ker soazig et le Bistrot de nos terroirs, vitrine de la marque, proposent dans un cadre sain une cuisine de saison, faite sur place à partir de matières premières issues de l’exploitation de Bruz, à des prix accessibles. Deux nou-veaux établissements ont été créés en 2013 à Cap Malo, sur la route de saint-Malo. « On aimerait en ouvrir d’autres, confie philippe Le Duff, mais nous voulons d’abord conso-lider l’exploitation de ces quatre établissements, en préservant nos valeurs : des produits issus de l’agri-culture biologique à 100 % pour la crêperie, à 80 % pour le bistrot, à des

prix abordables pour que la qualité ne soit pas réservée à une élite. Je n’ai pas la prétention de changer le monde. J’apporte juste une goutte d’eau à peu près propre à un océan plutôt sale. si chacun fait la même chose, on peut espérer préserver la santé de nos enfants, et leur lais-ser une Bretagne et une planète en meilleur état. »

groupeleduff.com/enseignes/ferme-des-loges terre des Loges est une filiale du groupe Le Duff

Directeur de la publication : Frédéric rode i rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice ercksen i Crédits photos : e. pain, G. Ayer, O. Berrezai, t. thuaud i Création et réalisation : hippocampe.com - 800032 i Bretagne Développement innovation, 1 bis, route de Fougères - 35 510 Cesson sévigné i tél. 02 99 84 53 00 i [email protected] i tirage : 12 400 exemplaires

Philippe Le Duff Terre des Loges

tout savoir sur la marque BretAGne :

marque-bretagne.fr

Avec le soutien de

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe

s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de

développement régional

Je suis viscéralement attaché à la Bretagne, comme ma famille originaire du nord-Finistère. C’est une motivation suffisante pour adhérer à la marque Bretagne. Ce n’est pourtant pas la seule : cette marque symbolise une région qui travaille en réseau, avance, et porte haut et fort des valeurs dans lesquelles je me reconnais. L’innovation en est une. Moi, je l’ai mise au service du bio.©

O. B

erre

zai

La crêperie Ker soazig a participé au concours du meilleur crêpier de Bretagne, organisé à Quimper le 16 mars par la fédération de la crêperie. elle y a décroché la médaille d’or pour l’ille-et-Vilaine.

Le saviez-vous ?