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5 PASSAGE PIVER 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 03 DEC 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 Surface approx. (cm²) : 1349 N° de page : 63-64 Page 1/8 WEAVE 0485712200502/GST/MJL/2 Eléments de recherche : WEAVE : cabinet de conseil en management, toutes citations MARCHE LIBRE Un mal bien français Les autorités n'ont toujours pas compris l'utilité d'un marché boursier non rêglementé pour financer les PME. Le constat a été maintes fois dressé: le déficit endémique de capitaux et de fonds propres freine le développement des PME françaises, et hypothèque la croissance de demain. Malheureusement la mentalité française, qu'il s'agisse des dif- férentes autorités ou des entrepreneurs eux-mêmes,n'a pas en- core intégré le fait que l'accès à un premier marché boursier, non règlementé, serait une solution idéale de financement, en complément ou en substitut du private-equity. Contrairement aux anglo-saxons, et notamment au fameux marché londonien de l'A LM, dont la souplesse et le pragmatisme ont assuré le fi- nancement de plus de 1550 sociétés en devenir. En effet, quoi de plus logique que de permettre à une jeune en- treprise d'exposer au public son projet et à des investisseurs de toute sorte,- dûment avertis des risques mais aussi des espé- rances de gain -, de se rencontrer par l'intermédiaire du mar- ché? A quand des mesures permettant de pallier aux inconvénients du marché Libre sans en perdre les avantages ?

Didier Rousseau Le Nouvel économiste 07 décembre 2009

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Page 1: Didier Rousseau Le Nouvel économiste 07 décembre 2009

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MARCHE LIBRE

Un mal bien françaisLes autorités n'ont toujours pas compris l'utilité d'un marché boursier non rêglementé pour financer les PME.

Le constat a été maintes fois dressé: le déficit endémiquede capitaux et de fonds propres freine le développement desPME françaises, et hypothèque la croissance de demain.Malheureusement la mentalité française, qu'il s'agisse des dif-férentes autorités ou des entrepreneurs eux-mêmes,n'a pas en-core intégré le fait que l'accès à un premier marché boursier,non règlementé, serait une solution idéale de financement, encomplément ou en substitut du private-equity. Contrairementaux anglo-saxons, et notamment au fameux marché londonien

de l'A LM, dont la souplesse et le pragmatisme ont assuré le fi-nancement de plus de 1550 sociétés en devenir.En effet, quoi de plus logique que de permettre à une jeune en-treprise d'exposer au public son projet et à des investisseurs detoute sorte,- dûment avertis des risques mais aussi des espé-rances de gain -, de se rencontrer par l'intermédiaire du mar-ché?A quand des mesures permettant de pallier aux inconvénientsdu marché Libre sans en perdre les avantages ?

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Par Mathieu Bruckmiiller

U n mal bien français : la sous-capitalisationchronique des PME est une réalité bienconnue, mais qui, faute de solutions rapi-

desjes condamnent à un sur-place mortel. Alors queles banques, oise de liquidité oblige, sont de plus enplus réticentesàdélierles cordons dela bourse,il de-vienturgent pour les entreprises de multiplier leurssources de financement. "Les prêts de trésorerie ontchutédelô %enunan.Jusqu'id,lesPMEfaisaientsau-vmt affaires avec uneseule institution financière, dés-orrnaiseUesenrjrenrnntplusieurs.Maislepointmajeurpour ces entreprises consiste à trouver d'autres moyenspour avancer", estime Didier Rousseau, président-fondateur du cabinet de conseil Weave. Un enjeustratégique quand on sait que les PME représentent60 % des emplois de l'économie hexagonale.

Aller en Bourse pour grandir, et non grandirpour aller en BourseOr le poids de l'intermédiation bancaire demeuremalgré tout écrasantSiles PME nesontpas ferméesàl'idéed'ouvrir leur capital pour grandir,force est deconstater qu'elles ont eu jusqu'ici tendance à solli-citer davantageleprivate^quityquelepublic-equity.Le capital-investissement représente 7 % du finan-cement des 65 400 PME françaises contre 0,6 % pourles marchés boursiers, d'après un rapport remis à laministre de l'Economie, Christine Lagarde, en sep-tembre dernier par l'AMF, Nyse-Euronext, le mé-diateur du crédit et la Caisse des dépôts. C'est peudire que les marchés de capitaux sont sous- utilisés.Question dementa]itérépondentcertains.Hest pour-tant utile d'aller en Bourse pour grandir et non pasd'attendre d'être un géant pour s'y confronter. "Les

marchés financiers ne jouent pas leur fonction defi-nanœment de l'économie et plus particulièrement desen treprisespetites et mopennes';,estime Robert deVo-giié, PDG d'Arkeon Finance, société de Bourse. Denombreux spécialistes en sont convaincus,la BourselesteencorelemeilleurmoyendefinancerlesPME,Toutil par excellence", précise RémyTnannberger,ancien avocat qui a initié et dirigé personnellementprès de 2SO introductions en Bourse sur tous les mar-chés, réglementés ou non, de la Cote de Nyse-Euro-next à Paris.

Le Marché libre,école maternelle de la BourseDans ce contextej'actuel président de la société d'in-vestissementThannberger &Cie plaide avec vigueurpour que les petites entreprises recourent au Mar-ché libre, ce compartiment non régulé et non régle-menté de la Bourse de Paris, aux conditions d'accèsminimalistes, qui compte actuellement 286 sociétés.Carcette "Botirsedelamatemelle",autreîoisdénom-mée "marché" hors-côté" et transformée en "mar-ché libre" en 1996, malgré son relatif anonymat,sourit à certains, à l'image de FatilasoL, spécialiste del'énergie solaire photovoltaïque. "Notresociétése dé-veloppe très vite et il faUait renforcer nos fonds propresdernanièKtrèssignifimtive.Nousavonscommencépar

fournisseurs. Bref, Ta reconnaissance d'une PME solideetsérieuse.LeMarchélibreresteunexœnentmoyendemettre un premier pied en Bourse", explique-t-il. Mal-gré tout, pour de nombreux intervenants, les possi-buitésoffertesparleMarchélibredelever des fondssont aujourd'hui très limitées. "Ce n 'estpas un mass-marketdelevéedecapitaux", souligne Sébastien Kor-chia, gérant actions chez Meeschaert AssetManagement C'est un jardin d'acclimatation, un bonmoyen de se frotter pourlapremièrefoisàla vie bour-sière, de structurer sa communication financièrepour se rendre attrayant aux yeux des investisseursafin de préparer au mieux de futurs financements."Rpermetà une entreprise d'accéder à un début deno-toriéiÉ.J'en veuxpawpreuverim demesdientsqw.de-puisson introduction voitsan accèsauxgrands comptesfacilités, favorisant du mêmecoupsa croissance.En re-vardTeleverdesjondsmepamttrèsdiffidlemtmimentdepuis la création d'Altemext. A l'époque, il avaitd'ailleurs été question de supprimer le Marché libre",abonde Johann lissowskt, avocat en droit boursieret ancien chargé de mission à l'AMF.

Manque d'investisseurs,de liquidité, d'informations"Leprincipal inconvénient du Marché libre demeureson manquedeliquidité",expEque d'ailleurs Jérôme

fl est pourtant utile d'aller en Boursepour grandir et non pas d'attendre d'être

un géant pour s'y confronter

"Les PME faisaient souvent affaires avec uneinstitution financière, désormais elles en prennentplusieurs. Leur but consiste à trouver d'autresmoyens pour avancer", Didier Rousseau, chezWeave.

fawektoi^delaplacedeParispourvoirdesfondsd'm-vestissement qui étaient disposés à rentrer chez nous,rnaisUaétéimpossibkdesemettred'accordsurlavalo-risation de notre société. Nous avons décidé de prendreunpetitrisqueen inscrivantnotresodétésurkMarchélibreenjuin 2008", explique Jérôme Hernani,le di-recteurgénéral délégué. Unpari payant. Dans lafou-lée, l'entreprise bretonne a procédé à uneaugmentation de capital qui lui a permis de lever 3,7M d'euros, frais d'opérations déduits. "Noussouhaitions obtenir entre 3 et 5 M d'euros. Nous som-mes donc très satisfaits car fe contexte du marché com-mençaitdéjààêtrediffidle. Cetteopération nousapemisde lever des fonds de f acm conséquente avecun niveaude valorisation deux fois supérieur aux bases de discus-sion que nous avions eues avec les fonds d'investisse-ment", explique l'ancien banquier qui a rejointl'entreprise familiale. Au-delà, Jérôme Hernanipointe un autre avantage: la visibilité. "Quandonestsitiœmprovinœ,êtreœté,mêmesurleMarchélibre,n'estpaschosecoumnte.Outreimintérêtaccnidesmé-dias locaux, cela nous a donné une vraie crédibilité vis-à-visdenosdients,denosprospectsmaisaussidenos

Hernaniqui envisage sérieusement de transférer Fa-cilasol sur Alternext pour atteindre davantage d'in-vestisseurs, notamment les institutionnels. Cemanque de liquidité explique le désintérêt des gran-des gestions pour ce segment, aggravé par le fameuxratio poubelle qui impose aux gérants de porte-feuilles de ne pas détenir plus de 10 % de leurs fondsen valeurs de marché non réglementé. De fait, les so-ciétés du Marché libre sont quasi absentes du radardes analystes financiers. Une situation qui se réper-cute sur la structure du marché. "E n'y a aujourd'huiquasimentplusd'intermédiairesenchargedesPME'1,constate Robert deVogiié. "Aujourd'hinleMarchéli-bre est marginalisé, U séduit peu d'investisseurs et souf-fre d'une mauvaise image", diagnostique YannickPetit,président-directeurgénérald'Allegra Finance,société d'introduction en Bourse. Si plusieurs entre-prises envisagent de venir sur le Marché libre pourévoluer vers d'autres compartiments comme Alter-next, d'autres s'inscrivent et ne communiquent plusdutout.PourYannickPetit,seules30 % des sociétésinscrites sur le Marché libre feraient un effort detransparence en publiant a minima leurs résultats

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annuels. Grande souplesse peuples émetteurs qui apour corollaire l'absence de protection des investis-seurs : pas étonnant que le Marché libre soit parfoiscomparé à un Far West. Une équation qui expliqueengrandepartie,selonYannick Petit, son absence depromotion. "C'est la cave de la Bourse où se côtoient lepire et le meilleur", explique Sébastien Korchia. "LeManMlibmestvictimedesesavantages:ilesttrèssou-ple. Il est facile d'accès, mais trop peu d'entreprisesconnaissent mêmejusqu 'à son existence. Je suis frappeque le Marché qui accueille k plus de nouvelles valeursdepuis sa création, y compris étrangères, qui a été àrabridetouslesexcèsetscandalesdepuissa création en1996,nesoitrjasunpeuplusamsidéréM™Lagardese-raitbien inspiréedekdterdanssesdiscoursdetempsàautres,carlesmtreprisesqu'ilabriten'ontrienàenvieràcdlesqidsontinscritessurAlternext.Cetâitismetrèsfrançais a déjà coûté cher à notrePlacefinancière", dé-plore Rémy Thannberger.

L'échec relatif <falternext, le succès de PALMEn créant Alternext en 2005, un marché organisémais non réglementé, Euronext voulait mettre surpied un marché sur mesure pour les PME. Objectif

'Les marché financiers ne jouent pas leur fonctionde financement de l'économie et plusparticulièrement des PME", Robert de Vogué, chezArkeon Finance.

affiché : concurrencer l'insolent succès del'Altema-tive Investment Market (AIM),lancé en 1995 àLon-dres, et spécifiquement conçu pour les activités enforte croissance. Ce marché cumule les avantagesd'une cotation publique avec une approche régle-mentaire flexible. Aujourd'hui ce dernier compteplus de 1550 entreprises cotées contre 126 chez sonhomologue français, avec à la clef une capitalisationtotale 20 fois supérieure à celle du marché parisien.Undépart poussif qui trouve sa raison, entre autres,

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dans les critères d'introduction, plus sévères que surPAM qui a su privilégier la flexibilité etla sécuritédes émetteurs, sansnuirepourautantàla qualité deinformation pourlesinvestisseurs. "Altemextestpkisrégementéqueœqitëlaissaitentrevairsaphilosophied'origine. Cetexcèsesttypiquementliéà la mentalitéfmnçaise.Mêmeencréantunespaœlibre,onmettou-joursdesrèglements. On neserujamaiscapabkdefawecomme les AngloSaxons", diagaostique un familierdu sujet. Pour rectifier la trajectoire, Christine La-garde a présente début octobre un plan d'attaqueafin de doubler le nombre de PME cotées sur Alter-next d'ici 18 mois avec des mesures d'assouplisse-ment concernant l'introduction. Le rapport qui lui aété remis un peu plus tôt par P AMF, Nyse-Euronext,le médiateur du crédit et la Caisse des dépôts, souli-gne qu'un seuil de maturité sera atteint avec la cota-tion de 600 entreprises en 2010. Un seuil encore bienen-deçà des 1000 sociétés, préconisé, pour la mêmeéchéance, par Jacques Attali dans son rapport pour"libérerlacmissanœfrançaise".

La mauvaise volonté de Nyse-EuronextAlors que l'essentiel des efforts semble se tournerverslarelanced'Alternext,certains s'interrogent surl'avenir du Marché libre et sur les moyens de le re-dynamiser. Pour Yannick Petit, avec de petites re-

Alternextquelesémetteurssoientaccompagnéspar

"Lever des fonds sur le Marché libre me paraitdifficile notamment depuis la création d'Alternext.A l'époque, il avait d'ailleurs été question desupprimer le Marché libre", Johann Lissowski,avocat en droit boursier.touches,il serait possible derelancerleMarchélibreet de permettre aux petites entreprises de venir da-vantage se financer. "Caraufinal,ils'agitbiendetrw-ver de l'argent", explique-t-il. Selon lui, il faudraittrouver une formulesouplequipermettecommesur

"Aujourd'hui le Marché libre est marginalisé, ilséduit peu d'investisseurs et souffre d'unemauvaise image", Yannick Petit, chez AllegraFinance.

l'équivalent d'un listing sponsor qui interviendraitaux côtés de l'entreprise pour préparer sa cotationetl'assister durant son parcours boursier. Par le biaisde due diligence simplifiée, ce partenaire pourraitattester du sérieux de l'entreprise, évitant ainsi deprésenter aux investisseurs des canards boiteux. Acôté, les entreprises devraient se conformer à un mi-nimum d'information et s'engager auprès du mar-ché à dévoiler des résultats chaque année. Maisplusieurs mesures récentes viennent sérieusementhypothéquer l'avenir du Marché libre. En avril der-nier, l'AMF a supprimé toutes les obligations d'in-formations périodiques et permanentes comme lerapport sur le gouvernement d'entreprise ou la dé-claration parles dirigeants des opérations réaliséessur les titres de la société. Les seules obligations d'in-formations qui demeurent se limitent désormais aurespect du Code de commerce. Petite concession del'AMF : le maintien de l'obligation d'établir un pro-spectus en cas d'offre au public. En clair, l'AMF in-vite les sociétés du Marché libre à venir se lister sousAlternext sous peine d'être encore un peuplus mar-ginalisées. Plus rude encore est la décision unilaté-rale prise en juin par Nyse-Euronext d'instaurer àpartir du I" janvier prochain une cotisation annuellede 2 500 euros par an et par ligne d'actions admise,majorée de 500 euros par ligne secondaire pour lessociétés présentes sur le Marché libre. Raison invo-quée par l'opérateur : l'harmonisation de sa struc-ture tarifaire avec le marché réglementé Euronextet lemarché organisé Alternext En cette période de

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crise,le groupecherdie à préserver sa rentabilité partouslesmoyens. "Mêmesilasommepeutsembkràpre-mièrevuelimùée,elledépasseparfoiskvdumedestmns-aaionsannuenesdecertainstitres.L£Marchélibreestun morale dè proximité et avec ce genre de mesures onne peut que s'interroger quant à la vision deNyse-Eu-ronextsurl'avenirdecemarché.Ilyafortàpaneraueles tarifs vont encore augmenterpar la suite", déploreJuliaNoiçavocateassociéespécialisée en droit bour-sier etfusions-acquisitionschezSimonassociés.Pouréviter la fronde des sociétés qui ne souhaiteraientpas verserl'abonnementaimuel,Nyse-Euronext leurpropose de se radier du Marché libre par simple let-tre recommandée avant le 31 décembre. Mais cettesolution qui prendra effet au I" juillet 2010 susciteune grande inquiétude. En effet, les sociétés pour-ront se délister sans avoir à lancer une offre publique

"Le Marché libre, c'est la cave de la Bourse où secôtoient le pire et le meilleur", Sébastien Korchia,chez Meeschaert Asset Management.

de retrait. Les actionnaires pourraient se retrouverdu jour au lendemain avec des titres non cotés qui se-ront très difficiles de céder par la suite, à bon prix.><Pourkpeud'ini>estisseur3qu^aiTnpteencore,cettedé-cision nevapasarrangerlesaffairesduMarchélibre",analyse YannickPetit.De son côté, Rémy Thannberger fustige le compor-tement de l'opérateur de marché qui se limite dés-ormais à jouer le rôle d'une simple SSII et quin'assure plus la promotion des marchés financiers,notamment à l'égard des PME. Une inquiétude par-tagée parYannick Petit. "LesAmériaiinssontà la têtedeNv&Ewmextllssebattentpoitfattirersurleurmar-ché les grandes valeurs, les blue chips européennes. Pource faire, flsmettentlepaquetParcontrequandonparledepliGpetitesvaleiasqiàsontsurEimmextQMternext,

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pour sa part Rémylnannberger. i

"On ne peut que s'interroger quant à la vision deNyse-Euronext sur l'avenir du Marché libre", JuliaNoir, chez Simon associés.

ou le Marché libre, on est très, très loin de leur base",pointe-t-iL Une inquiétude qui s'ajoute à la récentedécision de transférer la plate-forme du marché cashdeParisverslabanlieuelondonienneen2010,età]asuppression du tiers des effectifs du listing à Paris.Au final, les spécialistes des PME craignent queNyse-Euronext porte une attention de moins enmoins im-portante à l'égard des petites capitalisations. "NosPME ontbesoin d'un mardiéet le Morale lïbreenfaitpartie", insiste Yannick Petit "La fermeture du Mar-ché libre serait dramatique pour les entreprises qu'ilabriteetpaurœllesqwsoiÛMitentkrvjoindreMaisau-rait également des conséquences sur l'ensemble de lachaîne de financement des PME et à terme, c'est laBourse de Paris eUe-même qui serait menacée", avertit

La fermeture du Marché libre serait dramatiquepour les entreprises qu'il abrite et pour celles quisouhaitent le rejoindre, et pour toute la chaîne definancement des PME", Rémy Thannberger, chezThannberger & Cie.

CHIFFRES REVELATEURS

Bourse, le retard des PME françaises

0,6 % des 65 400 PME françaises sont inscrite enBourse : 04 % sur le Marché libre contre 0,2 % surAlternext.286 sociétés sont inscrites sur le Marché libre, et126 sur Alternext, contre 1550 sur l'AIM à Londres,dont la capitalisation est 20 fois supérieure au mar-ché parisien.21 : le nombre de transfert du Marché libre versAlternext depuis sa création en 2005.Source : Nyse-Euronext

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"Alternext est plus réglementéque ce que laissait entrevoir sa philosophie d'origine.

Cet excès est typiquement lié à la mentalité française''

"II faudrait trouver une formule souple qui permette que les émetteurssoient accompagnés d'un listing sponsor pour préparer sa cotation

et l'assister durant son parcours boursier."

Plus rude encore est la décision unilatérale prisepar Nyse-Euronext d'instaurer une cotisation annuelle

pour les sociétés présentes sur le Marché libre

"Nos PME ont besoin d'un marchéet le Marché libre en fait partie"

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3 questions àArmand Angelli,président du comité d'organisation de Financium,le congrès des directeurs financiers et de contrôle de gestion.

"Les relations avec les institutions financières se sontconsidérablement durcies"La grande tendance de ce congrès ?Avec le contexte économique difficile, la fonction deDAF est en pleine mutation-. Les professionnels ontété très surpris par la brutalité et l'imprévisibilité duretournement de la conjoncture. Ils ont été pris audépourvu, dans l'obligation de réagir au quart de tourpour s'adapter. La question est désormais de savoir :qu'est-ce qu'on fait après la crise pour rebondir ?Cette réflexion va être au cœur de cette septième édi-

le goût de plus en plus prononcé des entreprises pourl'externalisation. Jusqu'à il y a peu de temps, c'étaitassez tabou. Désormais il n'est pas rare qu'une entre-prise externalise une partie de sa comptabilité, de sonservice de paie, de son support aux clients et aux four-nisseurs. Les DAF sont de plus en plus pragmatiques.Ce type de solution permet de réduire les coûts de wà 30 %. Aujourd'hui, l'externalisation se fait à 95 %en France, mais les entreprises recourent de plus en

"Les banques sont très réticentes à prêter,surtout aux petites entreprises qui ne peuvent pas présenter

un beau business-plan à 3 ans"

lion de Financium, les 8 et 9 décembre au Pavillond'Armenonville à Paris.

Des premières pistes pour ce rebond ?La crise a entraîné une baisse des carnets de com-mandes, des difficultés en terme de trésorerie et dèmoyens de financement. Les banques sont très réti-centes à prêter, surtout aux petites entreprises qui nepeuvent pas présenter un beau business-plan à3 ans. Les relations avec les institutions financières sesont considérablement durcies. Pour réagir, il fautrendre les coûts plus flexibles. L'un des moyens, c'est

plus souvent à des prestataires à l'étranger, notam-ment au Maghreb et au Maroc en particulier. Ceciexplique la présence du ministre de l'Industrie, duCommerce et des Nouvelles Technologies marocainlors de notre congrès.

Quid de 2010 ?Les carnets de commandes remontent. On sent, mal-gré tout, un frémissement positif. Les DAF retrouventun certain optimisme.

M.B.