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PARTIE 2 NOUVEAUX SYSTEMES D’ORGANISATION DE L’INFORMATION Photo:svegi.k

"La valeur de l'information Ecrite" : Part 2 (Courts Circuits)

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La tentation est grande de traiter l’information comme de la data qu’on peut mettre dans plusieurs tuyaux et de considérer le journaliste comme un homme orchestre qui peut retranscrire l’information en texte, son, vidéo, flux RSS pour tous les canaux simultanément ? Et ceci alors que l’information, dans un monde complexe et en mouvement rapide, est au cœur de toutes nos décisions, de nos actions, et qu’elle attise les convoitises de ceux qui peuvent avoir intérêts à manipuler l’opinion où influencer le comportement des masses : politiques, industriels, publicitaires… Comment augmenter la valeur perçue de l’information pour que l‘écosystème de l’information soit pleinement viable pour toutes les parties prenantes les médias, les journalistes, les lecteurs et les annonceurs ? Le danger vient non moins de la presse gratuite d'information qui attire les lecteurs qui n'ont jamais été tentés par le payant, que par le Web. En effet, l 'information émanant du Web est gratuite, claire, immédiate, efficace, mise en images et en vidéo, on demand. Elle se diffuse à chaque seconde, en même temps que l'évènement qui la fait, en même temps que l ‘événement qui se déroule. Et c’est sans compter sans les autres médias…la TV et la radio… Jusqu’alors la presse faisait particulièrement autorité face à d’autres grands médias comme la télévision ou la radio. Mais les gens ont accès à de plus en plus de sources ultra ciblées, que ce soient des médias presse, la télé…là ou ils veulent, quand ils veulent. De plus, tout le monde aujourd’hui peut devenir producteur de contenu, Journaliste amateur ou spectateur ou simple commentateur et diffuser via les plateformes de blogging ou micro-blogging. Il faut se rendre à l’évidence : l’information n’est plus maîtrisable et maîtrisée. Nous assistons à la montée d’un besoin grandissant de filtrage, de hiérarchisation et de simplification de l’information. Il va falloir s’organiser. Alors que le web devient un grand lieu de conversation : sous les articles, entre les gens dans les réseaux sociaux, dans google… Et que les contenus ne sont plus solidaires des supports médias : on tape une requête et on tombe par hasard sur le site d’un titre de presse, ou sur un extrait d’un article d’un titre de presse sur un autre site. Il est vital que les titres de presse deviennent des marques médias fortes avec une charte éditoriale claire, un contrat de lecture approprié, un style et des valeurs propres et uniques. De plus, ils doivent servir mieux encore des communautés choisies afin de redevenir « leur journal » en adoptant un posture intra communautaire (type «la voix du nord ou psychologies) ou inter communautaire (type package le monde + new york times). Ainsi, une dernière question évidente: comment communiquer une information ?

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  • 1. PARTIE 2 NOUVEAUX SYSTEMES DORGANISATION DE LINFORMATION Photo:svegi.k

2. PLAN PARTIE 2 Section 1- Rorganiser les mdias pour leur faire passer le cap du digital Section 2- Valoriser les contenus a travers la marque mdia, le rich mdia, en fonction des supports ou du contexte dutilisation Section 3- Rorganiser les comits de rdaction pour leur permettre de sadapter auxnouvelles conditions de collecte, de traitement et de diffusion delinformation. 3. Section 1 Rorganiser les mdias pour leur faire passer le cap du digital 1-1 Comment les medias peuvent se rorganiser a lheure du participatif: du contrat de lecture au contrat dcriture. 1-2 Reorganiser les organes de presse pour leur permettre de sadapter aux nouvelles conditions de collecte, de traitement et de diffusion de linformation. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? Photo: Netrace 4. Photo: Netrace 1-1 Comment les medias peuvent se rorganiser a lheure du participatif: du contrat de lecture au contrat dcriture. Jean Maxence Granier,directeur et fondateur de Think Out. 5. Deux paradigmes de communication distincts La mise disposition dinformations sous forme mass-mdiatique sinscrit dans le paradigme de lchange conomique direct (vendeur/acheteur) et indirect (support/annonceur/consommateur). Ce dispositif sinscrit clairement dans lespace public. Ce dispositif distingue dune part des entreprises et des institutions spcialises dans la production dinformations et dautre part des publics intresss par ces mmes informations. La conversation comme change informel dinformations sinscrit au contraire dans le paradigme du troc, de lchange rciproque dans lequel chacun espre trouver en lautre de linformation utile. Elle relve plutt a priori de lespace priv ou non public. Le paradigme conversationnel renvoie plutt une forme dconomie informelle mme si certaines conversations sont tarifes, comme celles que lon peut avoir avec son psy ou son avocat. Les nouvelles formes numriques de loffre mdia traditionnelle et des conversations en ligne font dsormais sinterpntrer troitement ces deux logiques et brouillent les lignes. Comment ds lors donner de la valeur ces nouvelles conversations numriques qui sarticulent avec des contenus mdiatiques traditionnels? 1-1 Comment les medias peuvent se rorganiser a lheure du participatif: du contrat de lecture au contrat dcriture. 6.

  • Une complexification du modle dchange dinformations
  • Aujourdhui, une vaste injonction globale, sur le mode du il faut participer, pose la fois la question de la valeur mme de ce nouveau type de contenu et celle des distinctions oprer au sein de cette nouvelle dimension participative
  • - Entre changes au sein des publics (changes horizontaux) et changes entre les mdias et leurs publics (changes verticaux)
  • - Entre bnfices pour ceux qui entrent en conversation et bnfices pour les publics passifs de ces conversations numriques qui jouissent dune diffusion massive et deviennent potentiellement publiques

1-1 Comment les medias peuvent se rorganiser a lheure du participatif: du contrat de lecture au contrat dcriture. 7.

  • Un reploiement da la question de la valeur de linformation
  • Ces nouveaux espaces conversationnels (rseaux sociaux, communaut, espaces dchange de toute nature) sont valorisables sous forme daudience pour les annonceurs au mme titre que les mdias traditionnels, mme si la logique du troc et de lespace priv suscite des rsistances fortes dans ce domaine (cf. Facebook)
  • Pour les utilisateurs eux-mmes, la valeur de ces espaces est la fois lie aux relations quils rendent possibles (lien, reconnaissance, appartenance, mise en contact) et au contenu de ces relations (partage dinformations, etc.)
  • De fait, ces nouveaux espaces produisent de nouveaux contenus (UGC) que lon peut valoriser par diverses oprations: indexation, vrification, slection, synthse, etc.
  • merge donc un nouveau savoir-faire mdiatique qui consiste motiver, organiser et valoriser la parole produite par les publics participatifs et les communauts associes aux mdias.

1-1 Comment les medias peuvent se rorganiser a lheure du participatif: du contrat de lecture au contrat dcriture. 8.

  • Un reploiement de la question de la valeur de linformation
  • Ces nouveaux espaces conversationnels (rseaux sociaux, communaut, espaces dchange de toute nature) sont valorisables sous forme daudience pour les annonceurs au mme titre que les mdias traditionnels, mme si la logique du troc et de lespace priv suscite des rsistances fortes dans ce domaine (cf. Facebook)
  • Pour les utilisateurs eux-mmes, la valeur de ces espaces est la fois lie aux relations quils rendent possibles (lien, reconnaissance, appartenance, mise en contact) et au contenu de ces relations (partage dinformations, etc.)
  • De fait, ces nouveaux espaces produisent de nouveaux contenus (UGC) que lon peut valoriser par diverses oprations: indexation, vrification, slection, synthse, etc.
  • merge donc un nouveau savoir-faire mdiatique qui consiste motiver, organiser et valoriser la parole produite par les publics participatifs et les communauts associes aux mdias.

1-1 Comment les medias peuvent se rorganiser a lheure du participatif: du contrat de lecture au contrat dcriture. 9. 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes Julien Jacob,Directeur gnral Cnet Networks France. 10. Y aurait-il une pyramide de Maslow de la consommation dinformation? 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes . 11. Une nouvelle segmentation de loffre? 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes . 12. Et demain? 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes 13. Remise en question de la chaine de valeur 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes . 14. Des motivations diffrentes envers linformation (1) 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes . 15. Des motivations diffrentes envers linformation (2) 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes 16. Loffre dans linformation 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes 17. Que faire? 1-2 Une rorganisation en fonction de la provenance de linformation : journalistes, internautes ou prestataires externes . 18. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. Franck Rebilliard,professeur Universit Lyon . 19.

  • Nous avons identifi une multitude despaces offrant de linformation journalistique sur lInternet.
  • Nous pouvons les ranger en sept catgories:
  • Versions Internet de mdias existants (presse en ligne)
  • -Versions Internet dagences de presse (agences de presse en ligne)
  • -Publications exclusivement Internet (webzines)
  • Publications individuelles exclusivement Internet (blogs)
  • -Composantes informationnelles de plateformes multiservices (portails)
  • -Regroupements automatiss dinformations dactualits (agrgateurs)
  • -Services documentaires darchives journalistiques (bases darchives)

1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 20. Des lieux de diffusion multiples : les versions Internet de mdias existants ( presse en ligne ) Regroups sous lappellation presse en ligneparce quil sagissait au dpart trs majoritairement dextensions de journaux imprims (ex: www.lemonde.fr), alors quils peuvent galement tre des complments de chanes de tlvision (ex: www.tf1.fr) ou de stations de radio (ex: www.radio-france.com), ces sites web proposent des contenus trs proches de leurs mdias dorigine et selon un mode de diffusion vertical somme toute trs classique. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 21. Des lieux de diffusion multiples : les versions Internet dagences de presse ( agences de presse en ligne ) Pouvant tre considre comme une sous-catgorie de la prcdente, puisquelle abrite aussi des dclinaisons numriques dun organe dinformations dj existant (en loccurrence, lagence de presse), elle sen distingue cependant sur deux points.Avec lInternet, les agences de presse ont dune part la possibilit de sadresser directement aux consommateurs finaux de linformation (cette possibilit de sauter un chelon dans la filire journalistique na toutefois pas t compltement exploite) et ont dautre part tendance fournir un contenu beaucoup plus thmatis, suivant en cela une volution dj antrieure vers la spcialisation de linformation (ex: linformation conomique et financire comme spcialit de www.reuters.fr). 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 22. Des lieux de diffusion multiples : les publications exclusivement Internet ( webzines ) Espaces dinformation spcifiques lInternet, cest--dire sans quivalent sur dautres supports, ceswebzinesont un temps t considrs comme une opportunit de refondation pour linformation journalistique.Depuis, une csure semble stre opre.Dun ct lesweb-fanzines , aux contenus trs marqus par linformation dopinion et adoptant lautopublication comme une posture idologique, voient leur modle fond sur le bnvolat connatre de nombreux signes dessoufflement (ex: www.uzine.net).Dun autre ct lesweb-magazines , reprenant en grande partie les recettes de la presse traditionnelle et cherchant une niche ditoriale, doivent souvent leur salut au soutien dentreprises ou dinstitutions (ex: pour linformation spcialise dans le multimdia, www.lejournaldunet.com comme site-vitrine du Benchmark Group, ou www.internetactu.net financ par le CNRS). 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 23. Des lieux de diffusion multiples : les Publications individuelles exclusivement Internet ( blogs ) Remplaant les sites personnels avec les atouts supplmentaires dtre plus commodes dun point de vue technique et doffrir une prsentation chronologique des contenus, lesblogsont connu un rapport lactualit assez automatique.Passe une premire priode de vif engouement, dont la principale source semble avoir t le mythe dune production galitarise de linformation avec lautopublication, lesblogsconsacrs lactualit semblent souffrir dune moindre vitalit (phnomne assez comparable celui quont connu lesweb-fanzines ).Les procds facilitant une publication distribue (fils RSS,podcasting ) peuvent contribuer pallier les difficults de renouvellement de linformation au sein de chaqueblogen fdrant linformation un niveau collectif ( blogosphre ).1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 24. Des lieux de diffusion multiples : les Composantes informationnelles de plateformes multiservices ( portails ) Les grands sitesportails , dans lobjectif de maximiser leur audience et de diversifier leurs sources de revenus, proposent un ventail trs large de services (messagerie gratuite, annuaire de recherche, tlchargement de logiciels, etc.) parmi lesquels des informations dactualits.La production de ces contenus est la plupart du temps externalise: le plus souvent, lesportailsse fournissent en informations dactualit auprs des agences de presse, achetant des dpches sous des formats tels que XML permettant ladaptation linterface ergonomique de chaque site (ainsi lAFP fournit chaque fois sous une prsentation customise ses dpches numriques auxportailsAOL, MSN,Wanadoo , ou encoreYahoo ). 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 25. Des lieux de diffusion multiples : les regroupements automatiss dinformations dactualits ( agrgateurs ) Rsolument placs un niveaumta-ditorial , puisquindexant partir de moteurs de recherche les informations publies par dautres sites (sites de mdias etwebzinesprincipalement), lesagrgateurspeuvent runir plusieurs dveloppements autour dun mme sujet dactualit. Cette dmarche nest pas rserve linformation grand public (ex:Google News ); elle trouve au moins autant de pertinence pour linformation professionnelle sur des sujets pointus (ex:Net2One ), ou pour le rassemblement de commentaires disperss sur lInternet (ex: www.rezo.net) 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 26. Des lieux de diffusion multiples : les services documentaires darchives journalistiques ( bases darchives ) La collecte et la conservation des archives des journaux nest pas une activit nouvelle: depuis plusieurs annes dj, de volumineuses bases de donnes ont t constitues, notamment parce quelles peuvent intresser les entreprises en tant que sources documentaires.En basculant sur lInternet, ces services de veille (avec leurs spcialits: information rgionale pourPressedd ; information francophone pourEuropresse ; information internationale pourLexis Nexis ) intgrent les informations exclusivement disponibles sur le web ( webzines ), et rendent davantage accessibles les archives les plus rcentes. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 27. Reprsentation schmatique de la diffusion dinformations journalistiques sur lInternet : une interconnexion gnralise 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 28. Reprsentation schmatique de la diffusion dinformations journalistiques sur lInternet : une interconnexion gnralise En ce qui concerne le premier axe, nous avons ainsi tabli une gradation entre les contenus selon leur vise, allant de linformation spcialise linformation gnraliste, en passant par linformation dopinion. Cette dernire constitue dans ce cadre un registre intermdiaire entre une logique gnraliste (maximisation de laudience) et une logique de spcialisation (adressage cibl pour des marchs professionnels). Quant au deuxime axe, il a t tabli en fonction de lorientation marchande ou non des diffrentes modalits de diffusion, considrant quil sagit l de la diffrence essentielle entre les diffrentes configurations observes. Cest donc surtout du ct de lapublication autoritative( webzinesetblogs ) quon trouve des configurations non-marchandes, et de faon plus exceptionnelle pour certainsagrgateurs . Il est noter que la catgorie desagrgateursest sans doute la plus htrogne, ce qui nous a amen scinder sa localisation en plusieurs endroits sur le schma. Mais cette catgorie desagrgateursse distingue aussi en ce quelle est majoritairement lie aux autres types de publication par des liens hypertextuels. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 29. Reprsentation schmatique de la diffusion dinformations journalistiques sur lInternet : une interconnexion gnralise Elle participe ce titre dun tissu relationnel extrmement entremaill, dont nous avons voulu rendre compte sur ce schma. Outre des liens hypertextuels, ce sont des relations plus contractuelles de cessions dinformations qui sorganisent principalement autour du bloc [agences presse en ligne ], et en direction des espaces du niveaumta-ditorial( portails ,agrgateurs , etbases darchives ). Sur le schma, nous avons distingu ces deux formes de relations, entre Etablissement de lien et Fourniture de contenu . 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 30. Le circuit numrique deretraitementdes informations dactualit Le schma montre que, reprsente dans sa globalit, la diffusion dinformations journalistiques sur lInternet ne se rduit pas la juxtaposition de plusieurs espaces de publication, mais repose paralllement sur un enchevtrement de relations. En y regardant de plus prs, onsaperoit mme que la valeur ajoute de lInternet, en matire dinformation journalistique, ne rside pas dans la cration de nouveaux contenus: ceux-ci ne sont spcifiquement produits pour lInternet quau niveau du bloc [ webzinesblogs ], et de faon marginale dans lapresse en lignelorsquune quipe ditoriale a t mise en place cette fin au sein du mdia dorigine ou travers lune de ses filiales. En fait, lintrt principal de lInternet se situe dans la possibilit daccder, partir dun mme moyen de communication, plusieurs niveaux de diffusion dinformations journalistiques (bien que celles-ci soient le plus souvent recycles). Pour rsumer la situation: les sources dinformations ne sont gure plus nombreuses, mais leur exploitation sest amplifie avec lInternet via une mise en circulation de quelques informations dactualit. Certaines cellules ditoriales peuvent tre relativement toffes, comme par exemple dans la filiale Le Monde Interactif. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 31. Pour illustrer ce processus de retraitement dune mme matire premire informationnelle, on peut suivre le circuit emprunt par une dpche dagence de presse. Une fois produite, celle-ci nest pas seulement publie sur le site web de lagence. Elle peut galement, en fonction de son thme, tre pointe via les liens hypertextuels de diversagrgateurs .Surtout, son contenu est vendu des clients aussi divers que les sites depresse en ligne , lesportails , ou lesbases darchives , qui vont lintgrer en ladaptant chacun de leur format de publication. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 32. La gnralisation de ce processus de retraitement est tel que mme les contenus crs spcifiquement pour lInternet sinscrivent au final dans des logiques semblables. Nous avons dj voqu les systmes RSS de syndication automatique pour lesblogs .En ce qui concerne leswebzines , on a pu constater une tendance au regroupement despaces de cration qui prcdemment existaient de faon autonome.Pour reprendre deux exemples dj voqus dans ce texte,UzineetRezo.net , on peut ainsi relever deux tapes dans ce mouvement pour leswebzines caractre militant: dabord, la cration d Uzinecomme fdration dewebzinesqui jusquici se voulaient indpendants au double sens, idologique et fonctionnel, du terme; ensuite, le rattachement d UzineRezo.net , dont il devient lune des diverses sources agrges autour dune mme orientation politique. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 33.

  • Ce retraitement, en aval, dinformations de moins en moins indites nous semble pouvoir tre analys un double niveau.
  • A un niveau conomique, cette mise en circulation des informations correspond un mouvement dexternalisation de la cration des contenus dactualit.
  • A un niveau sociopolitique, ce processus de retraitement de linformation privilgiant une information factuelle, quitte ce que cette dernire soit redondante, peut aussi renvoyer une volution de la perception du journalisme.
  • La collecte et la rdaction de nouvelles forment une activit forts cots fixes car elle ncessite de rmunrer la main duvre crative (agenciers, journalistes, correspondants) de faon permanente afin de couvrir lactualit. Cette particularit de lconomie des mdias reste valable pour lInternet.

1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 34. En revanche, deux changements assez importants peuvent affecter les filires des industries de linformation. Dune part, les cots de reproduction de linformation deviennent quasi-nuls avec le numrique(un article na par exemple plus besoin dtre imprim en de multiples exemplaires) ; dautre part, le transit par les rseaux informatiss permet dabaisser sensiblement la barrire lentre forme jusquici par les cots logistiques de distribution et de diffusion.Dans le contexte numrique, la rduction des contraintes matrielles de publication et de diffusion facilite la reprise et la mise en circulation des informations journalistiques, et rend plus ncessaires encore, par la plthore informationnelle ainsi engendre, les investissements dans les activits de mise en visibilit (promotion, rfrencement, etc.).Ceci explique pourquoi les acteurs traditionnels de linformation journalistique (agences de presse, mdias crits et audiovisuels) se voient concurrencs par depure players( portails ,agrgateurs ) qui via leur exprience antrieure de lInternet ont dj russi y constituer des audiences. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 35. Cet effacement de la cration des contenus au profit de leur mise en circulation, tel quil se matrialise conomiquement sur lInternet, nous renvoie une volution plus large du journalisme. Largement vulgarise avec la formule de circulation circulaire de linformation , luniformisation des sujets due la concurrence interne au champ journalistique (BOURDIEU, 1996) tait jusquici plutt lobjet de critiques. Il est tout fait remarquable de voir quelle est aujourdhui mise en exergue dans largumentaire du principalagrgateur ,Google News : Les titres de la page daccueil de Google Actualits sont slectionns automatiquement par des algorithmes informatiques en fonction de plusieurs facteurs, notamment de la frquence selon laquelle ils apparaissent sur dautres sites du Web. Cette mthode de slection sinscrit tout fait dans la tradition de recherche du Web de Google, qui repose essentiellement sur le jugement collectif des diteurs Web pour dterminer les sites proposant les informations les plus intressantes et les plus pertinentes. Google Actualits sappuie de la mme faon sur le jugement des rdacteurs des agences dinformation pour dterminer les nouvelles qui mritent le plus dtre incluses et mises en vidence sur la page Google Actualits. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 36. La redondance de linformation est ainsi prsente comme une sorte de garantie, la comparaison des diffrentes versions journalistiques devant permettrein fine lInternaute de dcouvrir une information pure. Habituellement, les dpches dagence sont produites avec cette recherche de neutralit, mais dans le cadre dune transformation ultrieure par les clients: les mdias (journaux, stations, chanes) adaptent ces dpches dagence leurs lignes ditoriales respectives.Or, ces dpches tendent de plus en plus tre diffuses telles quelles auprs de vastes publics, et on peut sur ce point dresser des parallles entre le processus de retraitement de linformation sur lInternet et un dveloppement journalistique qui lui est contemporain, celui de de lapresse gratuite .Dans ce dernier cas, une enqute en rception montre mme que cette neutralit de linformation propose par lapresse gratuiterencontre une certaine demande de la part des lecteurs, qui pour certains reprochent aux journaux traditionnels leurs parti-pris idologiques (AUGEY, LIPANI-VAISSADE, RUELLAN, UTARD, 2005).1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 37. La redondance de linformation est ainsi prsente comme une sorte de garantie, la comparaison des diffrentes versions journalistiques devant permettrein fine lInternaute de dcouvrir une information pure. Habituellement, les dpches dagence sont produites avec cette recherche de neutralit, mais dans le cadre dune transformation ultrieure par les clients: les mdias (journaux, stations, chanes) adaptent ces dpches dagence leurs lignes ditoriales respectives.Or, ces dpches tendent de plus en plus tre diffuses telles quelles auprs de vastes publics, et on peut sur ce point dresser des parallles entre le processus de retraitement de linformation sur lInternet et un dveloppement journalistique qui lui est contemporain, celui de de lapresse gratuite .Dans ce dernier cas, une enqute en rception montre mme que cette neutralit de linformation propose par lapresse gratuiterencontre une certaine demande de la part des lecteurs, qui pour certains reprochent aux journaux traditionnels leurs parti-pris idologiques (AUGEY, LIPANI-VAISSADE, RUELLAN, UTARD, 2005).1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 38. Il ne sagit pas ici de dire que cette configuration est gnralisable, ni quelle prfigure lvolution ultrieure du journalisme. Mais sa cohrence, la fois sur lInternet et limprim, mrite dtre releve. On peut considrer quune mme configuration se retrouve avec, pour les rubriques dactualits desportailscomme pour lesjournaux gratuits , un retraitement de dpches dagences rduisant les cots de cration de linformation et permettant de trouver un large public, peu habitu payer pour consulter des contenus journalistiques et favorable une information la plus factuelle possible.Linformation journalistique est diffuse en de multiples lieux sur lInternet, mais sa circulation rticulaire nquivaut pas une multiplication des contenus originaux dactualit, bien au contraire. Au final, il apparat que la cration dinformations exclusives lInternet se marie avec la reproduction et la circulation, sur le web, dinformations produites initialement pour dautres supports. De ce point de vue, lInternet semble sinscrire dans la longue liste des technologies dinformation et de communication qui mobilisent tous les espoirs dune transformation radicale du journalisme au moment de leur mergence (radios libres ou expriences de tlvisions communautaires par cble, pour prendre des exemples rcents) avant de les attnuer. 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 39. Doit-on en conclure pour autant que loffre dinformation journalistique ne connat que des amnagements mineursavec lInternet? Lvanouissement progressif deswebzinescomme la soudaine mise en avant desblogstmoigne dune phase dexprimentations dont il serait bien audacieux de tirer des enseignements dfinitifs. Il nen reste pas moins que les innovations en la matire sinscrivent globalement dans lajout au modle mass-mdiatique, prdominant jusquici pour linformation journalistique, de dimensions hrites des rseaux informatiss comme la compilation automatise des donnes ou les changes interpersonnels. Cette possibilit de complmentarit reposant sur la convergence entre mdias traditionnels et nouvelles technologies de linformation et de la communication avait t souleve il y a dj plus de dix ans (CHAMBAT, 1995) : il reste voir, aprs cette relativement courte priode (une dcennie) au regard du cycle de vie dune technologie dinformation et de communication telle que lInternet, sur quelles dynamiques sociales de fond pourront ou non sappuyer ces volutions du journalisme 1-3 Organisation gnrale des espaces offrant de linformation journalistique sur lInternet. 40. 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? Franois Guillot,consultant en communication, associ du groupe i&e, en charge des stratgies Internet. 41. La politique de blogs des mdias en ligne est le choix fait par les mdias de proposer ou non des blogs leurs lecteurs. Cela peut prendre des formes multiples :-des blogs de journalistes sur le site du mdia (par exemple celui deCorinneLesnesdu Monde),-une plate-forme de blog propose aux internautes sous la marque du mdia (monblog.lemonde.fr) 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 42.

  • Bloguer est un moyen de :
  • proposer un service additionnel son public (un service dinformation quand le mdia dite des blogs, un service de participation quand le mdia propose une plate-forme de blogs ouverte au public)
  • dinteragir avec lui pour enrichir linformation et tre son coute
  • - ou encore tout simplement une pratique inhrente au mtier de journaliste, qui peut utiliser le blog pour raconter les coulisses de son mtier, expliquer les dessous dune enqute, diffuser des informations complmentaires, proposer des analyses complmentaires avec un point de vue plus personnel comme le blog le permet bien.

1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 43. Les mdias franais ont une vision culturellement trs mfiante vis--vis dInternet. Mme si cela a tendance voluer un peu depuis quelques mois, on sait que les journalistes franais se servent encore malgr cela assez peu des blogs, que ce soit comme source dinformation ou comme outil de publication.Et limage gnrale dans la blogosphre est que trs peu de journalistes bloguent et que beaucoup de ceux qui le font ne le font que dans une logique descendante, ne rpondant pas aux commentaires, etc La logique de valorisation est assez diffrente de la blogosphre la plus visible. En effet, les blogs hbergs sur des sites ou des plates-formes de mdias en ligne ne sont pas le plus souvent tenus par des auteurs trs intgrs dans la blogopshre, qui matrisent la notion de lien entrant et sortant, et qui lutilisent pour merger en visibilit. 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 44. Leur faon dutiliser des blogs fait merger dautres blogs de la blogosphere. Ces mdias hbergent une quantit tout de mme assez importante de blogs, parfois de trs bonne qualit, parfois avec de trs nombreux commentaires et, on peut le supposer, une audience importante mais dont la logique de valorisation est assez diffrente de la blogosphre la plus visible, celle du haut du classement Wikio. En effet, les blogs hbergs sur des sites ou des plates-formes de mdias en ligne ne sont le plus souvent pas tenus par des auteurs trs intgrs dans la blogopshre, qui matrisent la notion de lien entrant et sortant, et qui lutilisent pour merger en visibilit. En revanche, le fait dtre situs sur des gros carrefours daudience (les mdias en ligne) peut tre un vecteur de visibilit pour eux ( la fois par la facult de cliquer depuis une rubrique les blogs sur la home, mais aussi parce que certains de ces mdias intgrent des billets de blogs aux actus, donc dans la partie la plus visible et la plus suivie du mdia). 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 45. Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes : les dclinaisons web de mdias traditionnels et quelques pure players. - le nombre de blogs existant, leur nature (blogs de journalistes, dinvits, dinternautes) ? - leur vitalit, en utilisant la proportion de blogs actualise au cours de la dernire semaine ? - la valorisation de ces blogs sur la homepage du site ? 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 46. 3 politiques de blogs sur ces mdias : les Politiques fermes Il sagit des mdias qui proposent des blogs lire, mais pas crire. Blogs de la rdaction, blogs dexperts ou de tmoins invits par la rdaction, en quantit plus ou moins importante, ces mdias sont dans une logique de proposition dinformation supplmentaire ou complmentaire, par rapport leur production ditoriale officielle , mais ne proposent pas aux internautes de crer leur blog. On est dans la logique dimage de marque, pas dans la logique de service. On peut distinguer deux sous-catgories au sein de ces politiques fermes : les mdias qui ne proposent que des blogs de journalistes / rdaction / mission ; et les mdias qui proposent des blogs de journalistes ET dinvits. a. Politiques fermes : blogs de journalistes seuls.b. Politiques fermes : blogs de journalistes ET AUSSI dexperts invits. 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 47.

  • 3 politiques de blogs sur ces mdias : les Politiques fermes
  • Politiques fermes : blogs de journalistes seuls.
  • Ex : Le Figaro. Le Figaro propose 17 blogs qui sont tous des blogs (individuels ou collectifs) de journalistes de la rdaction, comme Suivez le Geek (Samuel Laurent et Laurent Suply) ou Etreintes Digitales (Marie-Catherine Beuth). 15 de ces 17 blogs ont t mis jour au cours de la dernire semaine : pas mal ! Par contre Le Figaro valorise 3 de ces blogs depuis la home, ce qui le place en queue de peloton.
  • b. Politiques fermes : blogs de journalistes ET AUSSI dexperts invits.
  • Ex : Libration. Libration propose 51 Libblogs . Sur ces 51 libblogs, 17 sont des blogs de journalistes (comme Secret Dfense) et 34 sont des blogs dinvits (comme par exemple Serial Worker sur la vie au travail), ce qui en fait une des plates-formes les plus riches.

1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 48. 3 politiques de blogs sur ces mdias :le modle semi-ouvert Les mdias proposent leurs abonns, et non tous les internautes, de se crer un blog. On est dans une logique de service restreint. On trouve donc sur ces plates-formes la fois des blogs de journalistes, dinvits et dabonns. Cest en fait le cas des seuls Le Monde et Mediapart. Ex : Le Monde. Sur sa page blogs, le Monde a la particularit de ne parler que des blogs invits , des blogs slectionns et des blogs tout court. Il ny a donc pas les blogs de la rdaction : les journalistes du Monde qui bloguent sont intgrs au blogs invits : cela permet de mettre en avant 20 blogs de qualit dont seulement 4 ma connaissance (comme Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire) sont tenus par des journalistes du Monde. Alors que le Monde a une plate-forme de blog les plus intressantes et les plus compltes, la participation de ses journalistes reste bien maigre. 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 49.

  • 3 politiques de blogs sur ces mdias :le modle ouvert
    • On a ici affaire des mdias en ligne qui proposent tout internaute de
    • passage de se crer son blog sous la marque du mdia (monblog.20minutes.fr
    • par exemple). A condition videmment de se crer un compte, etc., mais
    • gratuitement. Cest une logique de service dans une recherche daudience. On
    • va voir que cela russit bien certains et beaucoup moins dautres.
  • Ex 20 minutes. Par rapport aux autres mdias, on est frapp de voir quel point les blogs sont intgrs la home page : on peut au total en cliquer 85 l o chez les autres, on ne dpasse jamais les 20 (23 exactement, pour le NouvelObs). On en compte 5 dans les actus de 20 minutes et le reste en blogroll : avec 9 blogs photo, 2 cest blogu (loccasion de rappeler que le Bondy Blog est chez 20 minutes), 15 haut les blogs (lquivalent de la slection de 20 minutes), 15 avec une liste automatique des derniers mis jour (20 minutes est le seul mdia en ligne ouvert se risquer cela), 10 blogs ville et encore 25 dans une catgorie vos blogs .

1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 50.

  • 3 politiques de blogs sur ces mdias :le modle ouvert
    • On a ici affaire des mdias en ligne qui proposent tout internaute de
    • passage de se crer son blog sous la marque du mdia (monblog.20minutes.fr
    • par exemple). A condition videmment de se crer un compte, etc., mais
    • gratuitement. Cest une logique de service dans une recherche daudience. On
    • va voir que cela russit bien certains et beaucoup moins dautres.
  • Ex 20 minutes. Par rapport aux autres mdias, on est frapp de voir quel point les blogs sont intgrs la home page : on peut au total en cliquer 85 l o chez les autres, on ne dpasse jamais les 20 (23 exactement, pour le NouvelObs). On en compte 5 dans les actus de 20 minutes et le reste en blogroll : avec 9 blogs photo, 2 cest blogu (loccasion de rappeler que le Bondy Blog est chez 20 minutes), 15 haut les blogs (lquivalent de la slection de 20 minutes), 15 avec une liste automatique des derniers mis jour (20 minutes est le seul mdia en ligne ouvert se risquer cela), 10 blogs ville et encore 25 dans une catgorie vos blogs .

1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 51. Tableau rcapitulatif 1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 52. Le modle dominant est donc la politique ferme : blogs de journalistes seuls.Le modle ouvert est aussi assez prsent ce qui montre pour les mdias qui le choisissent quils utilisent clairement les blogs dans une logique dextension de leur audience. Concernant la pratique du blogging par les journalistes, on trouveune centaine de blogs rdaction ou journaliste .Avec, selon les mdias, un nombre de journalistes tenant un blog de faon active assez variable (de 1 15) et jamais en quantit large : cest au Figaro, avec 15 blogs de journalistes mis jour dans la semaine, quon trouve la plus importante activit de journalistes qui blogguent. On notera aussi queseuls quelques-uns russissent entretenir des blogs invits: Le Monde, Libration, LExpress, Rue89, Mediapart dans une moindre mesure, et LePost sa faon. Mais cette richesse est-elle suffisamment exploite ? Entre les mdias dans une logique dimage de marque (modles ferms) et les medias dans une logique de service (modles semi-ouverts et modles ouverts), lequel fonctionne le mieux?Il ny a pas un modle qui doive simposer, mais le choix doit tre fait en fonction des priorits du mdia. Il me semble par exemple assez cohrent que 20minutes soit dans un modle hyper-ouvert.1-4 Quelle est la politique de blogs des mdias en ligne gnralistes? 53. Section 2 Valoriser les contenus a travers la marque mdia, le rich mdia, en fonction des supports ou du contexte dutilisation 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 2-2 Le rich media: lenrichissement par la diversit des approches. 2-3 Comment crer des contenus spcifiques aux supports de diffusion. 2-4 Le contenu valoris en fonction de son contexte dutilisation. Photo: Netrace 54. a) Ce nest pas un titre cest une marque! Fabrice Bo Prsident de lAPPM. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 55. Les magazines, depuis quelques annes, ont dpass leur enveloppe charnelle . Ils sont devenus, pour les plus forts dentre eux, des marques. Concentr dides, dimages et de sens, le magazine est bien plus quun objet physique.Son concept, ses valeurs, son esthtique crent chez le lecteur des liens identitaires et affectifs exceptionnels. Une marque est reconnue comme telle lorsquelle possde une vision et se prsente comme porteuse dune mission quelle est capable de mettre en uvre. Elles ont su rassembler tout ce que le magazine concentrait en lui pour en porter loin les couleurs et les valeurs, la vision et la mission. a) Ce nest pas un titre cest une marque! 56. Dernier dfi en date: lunivers Internet. En crant des sites web issus de nos marques, nous avons fait vivre des valeurs communes la marque sur un territoire nouveau. Nous avons ainsi largi notre champ dexpression aux blogs, forums, vidos que nous sommes aujourdhui capables dalimenter et de produire, y compris pour dautres mdias Pour leurs dveloppements numriques, nos marques de presse disposent de nombreux atouts:-la notorit,-la lgitimit,-la confiance nes de la qualit ditoriale.Car nos magazines savent, depuis toujours, imaginer des contenus qui captivent les lecteurs. Et que nous soyons face des papivores, des internautes ou des mobinautes demain, la cl restera la production de contenu de qualit, vrifi et forte valeur ajoute. Le contenu est dfinitivement et durablement roi! a) Ce nest pas un titre cest une marque! 57. Les bouleversements numriques permettent ainsi aux marques de presse de prendre leur essor pour devenir part entire des marques mdias. Le web permet, en sappuyant sur une mme marque, -de dvelopper de nouveaux liens avec les lecteurs et internautes, en optimisant les atouts de chacun des mdias.-de chasser en dehors des terrains baliss du magazine; les sites crant de lattachement pour des internautes qui ntaient pas forcment lecteurs de nos magazines.Pour lannonceur, les avantages sont vidents: -une seule marque,-un mme ADN,-un champ de valeurs communes,-une vision partage-mais des dploiements sur diffrents supports permettant de toucher des cibles larges: la marque de presse est dcidment aussi vivante quattractive! a) Ce nest pas un titre cest une marque! 58. b) Lditorial, geolier de la parole de la presse. Hamoud El Zeloukh,journaliste freelance et blogueur. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 59. Lditorial est larticle de presse auquel il est communment confr le rle dexprimer lorientation gnrale du journal dans lequel il apparait. La premire fonction qui lui serait reconnue et au premier chef par son instance nonciatrice dclare (le journal en tant quinstitution) est donc de manifester les principes qui fondent lactivit dploye par la publication.Lensemble de ces principes constituent la ligne ditoriale, cadre gnral cens dterminer le rapport du journal au monde, la ralit dont celui-ci sestime le rapporteur.La ligne ditoriale fonde et est fonde sur un ensemble de prises de position vis--vis des repres socioculturels, idologiques et politiques du contexte socio-historique. b) Lditorial, geolier de la parole de la presse. 60. Lditorial assume deux fonctions: La fonction dinformation, lditorial apporte des informations en rendant les lecteurs destinataires dune somme dlments relatifs lvnement, au journal en tant quinstance nonciative et au contexte dans lequel ils sinscrivent. La fonction de cohsion, elle sarticule autour de trois axes, participant tous du travestissement totalitariste:-Le journal lui-mme, en assujettissant tous les discours proposs uneperspective centrale unique: la bien nomme ligne ditoriale.-La ralit, travers lvnement, en insrant celui-ci dans un discourssur la ralit, en proposant une lecture homogne conforme auxcritres socio-culturels, idologiques et conomiques prtablis.-Lidologie dominante que lditorial contribue renforcer, en lactualisantdans un discours dauto-justification pseudo-argumentatif. b) Lditorial, geolier de la parole de la presse. 61. c)La valse des journalistes et lidentit des journaux. Franoise Benhamou, Professeur Paris I 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 62. La force dun organe de presse, cest sesplumes La force dun organe de presse tient sa spcificit, aux plumes qui y crivent.Dans le paysage ultra concurrentiel quest la presse quotidienne dinformation gnrale, la construction non seulement dune marque, mais dune quipe rdactionnelle que le lecteur retrouve et qui constitue sa diffrence de ton et de fond, est une condition indispensable de la vie dunjournal. Les analyses de lemploi culturel ont mis en vidence limportance de ladquation entre les projets et les profils. Lappariement russi entre les qualits de celui qui travaille et les spcificits de lentreprise ou de linstitution o il exerce joue un rle crucial.Cest sans doute vrai dans toutes les entreprises, mais a lest plus encore dans la culture et lesmdias. c)La valse des journalistes et lidentit des journaux. 63. Les journalistes sont-ilsinterchangeables? Est-ce une menace loriginalit des journaux, conduisant une sorte de standardisation formelle qui en affadit les contenus?Un journaliste qui migre, en quelque sorte, dun journal un autre, changet-il dopinion, de style, de plume? Sans doute que non.La diffrenciation des produits de presse se joue alors moins sur le fond que sur lallocation de lespace rdactionnel aux diffrentes rubriques, sur les budgets affects aux articles de fond, aux articles dinvestigation ayant requis du temps et donc un certaininvestissement.En dautres termes, entre les grands quotidiens, la standardisation risque de gagner du terrain sous la double influence de la circulation des plumes et de limportance prise, en termes relatifs, par la comptition pour les budgets publicitaires.Les deux lments sont orthogonaux, certes, mais leurs incidences convergent vers une moindre originalit qui risque de produire un moindre intrt des acheteurs qui, rappelons-le, sont de plus en plus exigeants, dont les comportements sont de plus en plus volatiles, et imprvisibles enconsquence. c)La valse des journalistes et lidentit des journaux. 64. d) Le regard dun publicitaire sur la presse magazine Interview Gilles Masson,prsident de lagence de publicit Lo Burnett. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 65. Quapprciez-vous dans ce mdia ? Gilles Masson : Pour moi, la presse magazine est et de trs loin ! - le mdia le plus porteur dimagination. Cest aussi le mdia de lapprofondissement ; lun des grands enjeux de notre socit moderne, qui a plutt tendance survoler. Ensuite, cest un mdia choisi, achet, non intrusif ; ce qui est dautant plus important que nous vivons dans un monde o nous avons limpression de ne pas pouvoir bouger sans tre envahi par les signes publicitaires !Enfin, dans la presse magazine, il y a un mot qui compte beaucoup et qui me sduit normment : cest celui de contrat de lecture entre un lecteur et son magazine. Les mdias ont des positionnements, des registres, des audiences mais seul le mdia magazine parce quil est un mdia achet, dans lequel il y a un investissement affectif, a un contrat de lecture ! d)Le regard dun publicitaire sur la presse magazine 66. En quoi la presse magazine est-elle un mdia moderne ? G.M. : Jaime bien procder par analogie : aujourdhui la modernit est incarne par un triangle magique : Internet, le numrique et linteractivit. Quand on regarde de plus prs Internet, on voit que les sites les plus intressants et les plus consults sont en fait conus comme des magazines, parce que la conception des magazines est une conception de pertinence, par rapport une cible prcise, un ton Or, paradoxalement, la conception des magazines, leur diversit (ils abordent plusieurs sujets, on y rentre comme dans un portail) et lapprofondissement quils apportent sur diffrents sujets, reprsentent vraiment pour moi presque le contrat de lecture dun Internet moderne ! Le magazine est aussi trs moderne par essence, car il reprsente le contenu. Attention, je ne suis pas entrain de caricaturer et de dire Internet, cest les tuyaux et le magazine cest le contenu ; pas du tout ! Mais par rapport lexplosion de loffre, le contenu, cest videmment lenjeu de demain ! d)Le regard dun publicitaire sur la presse magazine 67. Pour autant, les sites dont vous parlez, ceux qui se sont les plus dvelopps, ne sont pas des sites de magazines G.M. : Cest vrai, les magazines nont pas encore assez pris le virage de lInternet, mais maintenant ils y investissent, en force et les restructurations rcentes du march vont clairement dans ce sens. Enfin, sans trop se lancer dans la science-fiction, on sait que dans un avenir proche, on utilisera le e-paper pour tlcharger des articles et des informations. La convergence demain va donc vers quelque chose qui par essence, par structure, sera un e-mag, et ce magazine restera moderne pour les mmes raisons que jvoquais prcdemment et qui me font aimer la presse magazine : parce que cest le mdia choisi, celui de lapprofondissement, quil est non intrusif et porteur dimagination Au-del de rubriques comme le courrier du lecteur, il y a une sensibilit extrmement forte au lectorat dans le magazine ; les concepts voluant vraiment en fonction de la faon dont les lecteurs les peroivent. Cette ractivit dpasse largement lAudimat car elle se situe davantage dans le qualitatif. Ce nest pas une ractivit quantitative, cest une ractivit de contrat de lecture, en fait ! d)Le regard dun publicitaire sur la presse magazine 68. Quel regard portez-vous sur la crativit publicitaire ? G.M. : Depuis quelques annes, je trouve que la crativit en France est trs forte sur le magazine. En feuilletant les books des Grands Prix, on voit des dizaines de campagnes de trs haut niveau. Dans un magazine, on rentre en imaginaireOr lide est forte lorsquelle projette une image et une histoire. Et une image est forte lorsquelle conceptualise une ide et fait marcher limagination. Dans un magazine on rentre en imaginaire, cest--dire quon va ramasser synthtiquement une ide en une image. Par exemple, lorsquune marque de chaussures montre des tentacules de pieuvre pour dire que ses semelles sont antidrapantes, cest super simple, ily a trs peu de mots, mais limage cristallise lide et nous projette dans un imaginaire extrmement fort, qui nous raconte une histoire, voire des histoires. d)Le regard dun publicitaire sur la presse magazine 69. e) Un journalisme de qualit est rentable, le trimestriel XXI. Alain Joannes ,journaliste et crateur de "Multimdia" et du "Journal du Web" sur LCI, crateur de la webradio d'Arte. 2-1 Comment la marque donne un sens aux contenus. 70. Critres de qualit valables pour le papier comme sur le web. La qualit , en matire de presse, suppose dabord un refus des sclroses corporatistes, comme celle qui sexprime dans le mot dordre Faites court, les gens ne lisent plus. L'exigence d'un journalisme de qualit passe par le rejet du conformisme professionnel qu'illustre le mot d'ordre rpandu dans presque toutes les rdactions Restez dans la ligne gnrale (sous entendu: ne vous cartez surtout pas de ce que publient les autres organes de presse); si ce nest pas dans lAFP, ce nest pas de lactu. e) Un journalisme de qualit est rentable, Le trimestriel XXI. 71. Comment les contraintes de la presse traditionnelle ont amen Patrick de Saint-Exupry chercher, et trouver une autre approche de l'actualit: La rencontre entre lditeur Laurent Beccaria et le journaliste Patrick de Saint-Exupry tait place sous le signe du refus et du rejet, donc de la singularit.La qualit, en matire de presse, cest ensuitela crativit . Prendre le temps de la rflexion pour concevoir un projet, tudier sa faisabilitsans passer par les normes artificielles du marketing. Patrick de Saint-Exupry et Laurent Beccaria se sont rencontrs chaque jeudi, pendant plusieurs mois, pour chercher ensemble les modalits pratiques de mise en oeuvre de ce journalisme singulier et de qualit. En suivant les strotypes du marketing - le lecteur-type, la publicit, la priodicit, le prix - le projet tait condamn par "les professionnels de la profession". Un jeudi matin, aprs une nuit passe exorciser un renoncement qui semblait inluctable, une quation trois paramtres s'est impose. C'tait la formule dela cohrence. e) Un journalisme de qualit est rentable, Le trimestriel XXI. 72. Des journalistes bien pays, traits comme des auteurs. Laurent Beccaria parle d'auteurs propos des journalistes du trimestriel. Peut-tre parce qu'il est diteur de livres, habitu traiter avec des crivains, matres de leur production intellectuelle, mais pas seulement. La dignit d' auteur attribue un journaliste dsigne une concentration de talents qui fait de ce journaliste un aristocrate de la profession.Sans doute parl'acuit de son regardsur l'actualit.Acuit qui comporte naturellement une grandeprofondeur de champ,une capacit allerau-del des faits et des apparencespoursaisir et restituer des phnomnes dcisifs .Une capacit construire un rcit , comme un crivain mais au service de la ralit observe.Talent d'critureaussi. Avec la probabilit, malgr tout, d'tre corrig et d'avoir, peut-tre, rcrire plusieurs fois son article e) Un journalisme de qualit est rentable, Le trimestriel XXI. 73. Quoi qu'il en soit, le fait que des journalistes soient considrs comme des auteurs prouve que la profession n'est pas fatalement voue la dqualification. Effectivement, l'criture est travaille dans XXI. Cependant... ...Une prciosit stylistique - "le bien crire journalistique" en successions de phrases courtes sujet/verbe/complment, fonctionnant de manire rptitive comme une rythmique disco - m'agace prodigieusement dans certaines livraisons de XXI. Et la notion d'aristocratie qui s'attache au statut d'auteur renvoie au prestige d'unemarque mdia , avecsa lgitimitfonde surdes valeurs reconnues: fiabilit, singularit, crativit, profondeur. Laurent Beccaria rcuse l'ide de marque media.Il prfre parler de titre.D'accord: un titre, c'est aristocratique aussi. e) Un journalisme de qualit est rentable, Le trimestriel XXI. 74. La beaut sur papier c'est le rich media sur le web.Il n'y pas de ligne ditoriale, XXI. Le contenu de chaque livraison est dtermin par un engagement: L'engagement de traiter le rel dans l'actualit constitue une valeur thique. Cette valeur est reconnue par les nombreux lecteurs qui achtent le trimestriel et qui ont assur un succs surprenant au coffret de Nol des quatre premiers numros. Le succs commercial fonde la lgitimit de XXI. Mais, dans la temporalit dont vient de parler Laurent Beccaria , et surtout dans la manire de dtecter les faits longue porte et de les traiter en consquence, transparat aussi la temporalit du rich media qui, sur le web, consiste structurer les vnements en fonction de leur consistance, de leur complexit - un mot que mon interlocuteur n'aime pas mais tant pis - et dans leur dure.C'est la mme dmarche, pour le papier comme pour les crans. e) Un journalisme de qualit est rentable, Le trimestriel XXI. 75. Autre analogie entre la qualit de l'information sur papier et celle de l'information sur cran(s), le culte du beau. Pour XXI, le choix du format, du papier, de la typographie, des illustrations ( photographie, dessins, bandes dessines), tout concourt faire de la revue un bel objet, dans lequel on a envie de s'immerger rien qu'en contemplant une couverture belle comme une oeuvre d'art hyper raliste. (Sur l'art d'illustrer l'information selon XXI, voir ce billet dans mon autre blog, "Communiquer par l'image.) Le travail des directeurs artistiques contribue installer l'identit, la singularit. C'est une inestimable valeur ajoute. (Remarque: dans la mesure le rich media numrique exploite pour leurs spcificits les diffrents modes d'expression que sont le texte, le son, l'image fixe et l' image anime, XXI fait en quelque sorte du rich media sur papier en exploitant pour leurs spcificits la mise en page, la typographie, toutes les varits d'images qui s'impriment en noir et blanc ou en couleurs.) e) Un journalisme de qualit est rentable, Le trimestriel XXI. 76. Rien d'tonnant, ds lors, ce qu'un projet ditorial aussi pertinent, aussi cohrent, aussi exigeant et aussi riche rencontre un public nombreux, sociologiquement trs diversifi. XXI est un succs transgnrationnel, avec un lectorat compos de jeunes, de vieux, de citadins et de ruraux, de gens aiss et d'autres qui le sont beaucoup moins. Tous aiment lire. Ils dpensent 15 euros tous les trimestres, c'est dire 5 euros par mois, soit encore 1, 20 euro par semaine parce qu'ils comprennent qu'ils en ont (largement) pour leur argent. XXI ne fait pas de cadeaux. C'est la marque de l'indpendance et de la considration pour les auteurs comme pour les lecteurs. Pas d'abonnements tarifs rduits. Pas d'objets promotionnels. Pas de service de presse gratuits pour les journalistes. XXI n'a de gratuit que la consultation de son blog. e) Un journalisme de qualit est rentable, Le trimestriel XXI. 77. a)FLYP, magazine en rich media presque parfait. Alain Joannes,journaliste et crateur de "Multimdia" et du "Journal du Web" sur LCI, crateur de la webradio d'Arte, animateur de quatre blogs. 2-2 Le rich media: lenrichissement par la diversit des approches. 78. Flypest un magazine exclusivement conu pour leweb , sans quivalent sur papier.Il rpartit ses contenus entre le texte, le son, les photographies, les graphiques, les animations lectroniques, la vido et il propose de linteractivit.Flyp devrait tre considr comme un modle de publication enrich media . Il nest quun produit multimdia.Pour un tel positionnement - une rdaction de six reporters polyvalents, assists par quatre spcialistes du design numrique. Ensuite, des sons et des vidos de bonne qualit.Des animations pertinentes et astucieuses.Une mise en page are.Sur la page daccueil, undesignsophistiqu concilie l'esthtique et l'ergonomie.Le visiteur trouve lquivalent de la une assorti dun sommaire explicite. Un bmol: - Lintgration du son et de limage est impose. Dans lerich mediale plus pur, linfonaute doit pouvoir choisir entre trois possibilits: lire en silence, couter sans lire et lire en coutant. Le fait que la rdaction ait dcid dune modalit dassimilation relve dun rflexe de mdias traditionnels. a)FLYP, magazine en rich media presque parfait. 79. Le feuilletage linaire trahit la pesanteur des vieux mdias Enfin et surtout, le principe du feuilletage.Il peut se comprendre pour une versionwebdune publication sur papier, comme Le Monde lectronique payant ou Technology review , mais il est inadquat pour unpure playercomme Flyp.La navigation linaire impose trahit la pesanteur des vieux mdias.Dans le purrich media , linfonaute doit bnficier de la plus grande libert pour assimiler les contenus sa guise, quand il en a envie et comme il le souhaite.Rien ne doit lui tre impos. Il doit pouvoir aborder une enqute par un module textuel ou par une squence vido, passer un document sonore et revenir au texte ou consulter un graphisme. La responsabilit cruciale dune rdaction oprant enrich mediase concentre dans la structuration des contenus ( ce qui rhabilit la hirarchisation de l'information) et notamment sur leur adquation avec tous les modes dexpression disponibles. Le journalisterich mediaest un organisateur de contenus expert en langages numriques. Jusqu preuve du contraire, cest lextensionwebdun magazine papier qui sapproche le plus de la perfection. Lewebreportage de Geoest un modle du genre. a)FLYP, magazine en rich media presque parfait. 80. b)Le webreportage Go comme source dinspiration. Alain Joannes,journaliste et crateur de "Multimdia" et du "Journal du Web" sur LCI, crateur de la webradio d'Arte, animateur de quatre blogs. 2-2 Le rich media: lenrichissement par la diversit des approches. 81. Transjournalisme: "traverse en profondeur de l'info", selon Jean-Luc Marty, directeur ditorial de Go. Pourquoi pas. L'essentiel, c'est le rsultat et il est exemplaire. Aucun autre terme ne peut rendre compte de la la pertinence et de la qualit atteintes d'emble par le premier webreportage disponible sur le site web du magazine Go. b)Le webreportage Go comme source dinspiration. 82. Il ne cherche pas reproduire sur internet ce qui se fait la tlvision. Un sujet est dcoup en plusieurs modules de quatre minutes, diffuss comme les chapitres d'une grande enqute.La rupture du flux linaire propre la radio et la tlvision n'est pas simplement une astuce pour fidliser les audiences comme tentent de le faire les feuilletons; c'est conforme la manire dont les contenus sont assimils sur internet o l'interactivit de l"internaute se substitue la passivit du tlspectateur. Le dcoupage d'une enqute en plusieurs volets fonctionne depuis longtemps dans la presse crite.Il prend une autre dimension l're lectronique caractrise par la diversit des supports: les webreportages de Go se regardent sur un cran d'ordinateur mais galement sur des terminaux nomades de type Ipod. Le format de quatre minutes par chapitre correspond aussi au mode de vie de l'individu hypermoderne qui fragmente son emploi de temps en courtes squences correspondant aux dures de ses trajets, ses instants de convivialit, ses pulsions de curiosit. b)Le webreportage Go comme source dinspiration. 83. L'interactivit greffe sur des formats courts permet la profondeur. Les webreportages de Go se dclinent en vido, en sons, en textes et en liens vers des ressources plus denses.C'est du rich media avec tout ce que la notion de "richesse" implique d'attractivit pour ce type de journalisme.Selon le journal "Le Monde", Jean-Luc Marty "ne sait pas ce que multimdia veut dire". Il ajoute:C'est le contenu qui dicte le mdia que l'on va utiliser. Car la griffe de Go est perceptible dans le professionnalisme qui imprgne le premier sujet trait.Prises de vues, montage, commentaires, mixage et "making of" et surtout ressources documentaires portent la marque d'un organe d'information prestigieux. Le plus rjouissant, enfin, c'est que cette vnrable institution des mdias conventionnels russit, beaucoup mieux que des publications rputes "jeunes", l'clatante dmonstration qui est le credo de ce blog: l'innovation rgnre le journalisme de toujours. b)Le webreportage Go comme source dinspiration. 84. c) Un reportage en rich media. http://opennewsroom.blogspot.com, blog. 2-2 Le rich media: lenrichissement par la diversit des approches. 85. mardi 6 novembre 2007 Ce qui suit est un exemple fictif destin mettre en contexte la pratique du journalisme multimdia / rich Media pour aborder une rflexion sur son criture. Librement inspir du livre de A Joannes c) Un reportage en rich media. 86. Je suis donc journaliste, charg d'un reportage sur un rallye automobile. J'cris un texte, je prends quelque photos, quelques prises de son et je filme une interview avec l'organisateur ainsi que quelques images des coureurs. Plusieurs questions se posent alors. Tout d'abord, la plus vidente est celle de la redondance. Les documents produits sont-ils complmentaires ? Ou au contraire sont-ils redondants ? Si l'interview m'a parl du programme du festival, alors il m'est inutile de le redire dans le texte. Mais la gestion de la vido est plus lourde et le discours de dix minutes de l'organisateur n'est somme toute pas trs intressant. Mieux vaut peut-tre utiliser le texte comme support. Par contre le son est parfait pour rendre l'ambiance du rallye (son des voitures, cris de supporters...). La photo, avec son rapport au temps si particulier, me permet de restituer au mieux la joie du vainqueur l'instant o on lui a remis le trophe. Et cette minute d'interview avec l'organisateur o il raconte comment le rallye de son village est devenu le rassemblement qu'il est aujourd'hui est tout fait intressante. c) Un reportage en rich media. 87. Nous abordons l la problmatique mme de l'criture en rich media : la pertinence du support avec l'information dlivre. En effet, les diffrents mdiums ne se substituent pas en tant que tel. On avait annonc la mort de la presse a l'avnement de la radio et la mort de la radio la naissance de la tlvision, il semblerait que leurs usages respectifs leur aient nanmoins permis de survivre. De plus, grce au multimdia, une nouvelle composante vient s'ajouter l'exemple cit plus haut : les interactions. Pour des sujets plus complexes, on peut par exemple adjoindre cartes et chronologies pour mettre en relation les diffrents mdias. Le travail de l'criture en rich media va donc tre de dfinir une typologie des usages de tous ces supports disponibles, qui soit smantiquement justifie.c) Un reportage en rich media. 88. Nous pourrions grossirement en dduire une d'aprs l'exemple ci-dessus : * le texte raconte les faits. * le son restitue l'ambiance. * la photo nous fait revivre l'instant. * la vido nous offre un tmoignage. Bien sr, il s'agit l d'une typologie succincte qui ne se veut en aucun exhaustive. Une rflexion sur ce thme ne pourrait vritablement s'amorcer que par la critique de reportages de ce type. De plus, il nous faudrait adjoindre le dessin, l'animation et bien sr les interactions. c) Un reportage en rich media. 89. Le travail de l'criture en rich media va donc tre de dfinir une typologie des usages de tous ces supports disponibles, qui soit smantiquement justifie.Nous pourrions grossirement en dduire une d'aprs l'exemple ci-dessus :-le texte raconte les faits. -le son restitue l'ambiance. -la photo nous fait revivre l'instant. -la vido nous offre un tmoignage. Bien sr, il s'agit l d'une typologie succincte qui ne se veut en aucun exhaustive.Une rflexion sur ce thme ne pourrait vritablement s'amorcer que par la critique de reportages de ce type.De plus, il nous faudrait adjoindre le dessin, l'animation et bien sr les interactions. c) Un reportage en rich media. 90. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. Emilie Couffrand,agence AllContents. 2-2 Le rich media: lenrichissement par la diversit des approches. 91. Plusieurs annonces simultanes d'diteurs de presse et de constructeurs laissent prsager un accroissement de l'offre nomade en matire de livres et de journaux lectroniques.Aprs des annes de ttonnement, l'e-paper rigide et bientt souple serait-il mr pour supplanter les bon vieux journaux et magazines ? Avec lencre lectronique, le papier change de nature, il est tellement plus sympathique et intelligent ! Ce qui provoquera une rvolution aussi importante que celle de la micro-lectronique ou de lInternet !Bruno Rives, Le nouvel conomiste Puisque l'criture est le contenu numrique le plus lger qui soit (un roman tlcharg est moins lourd qu'une chanson), le papier lectronique aura tt fait de s'imposer parmi une avant-garde de consommateurs... pour ensuite conqurir le grand public.Alain Brunet Cyberpresse d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 92. La plupart des professionnels de l'dition sont convaincus que le support numrique supplantera bientt le livre pour la "lecture besoin" (recherche, documentation...), le livre papier rsistera pour la "lecture choisie" (loisirs, confort...) Philippe Limantour - Directeur Resadia En gnral, un nouveau mdia s'ajoute aux prcdents et je pense que le papier numrique sera un troisime support, aprs le papier et le web, pour de nombreux titres de presse crite" .Danile Attias, Consultante Greenwich Consulting d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 93. Une acclration de l'offre nomade en matire de livres et journaux lectroniques: La transversalit et la convergence des Mdias L'heure est une communication utilisant tous les canaux disponibles au-del des mdias traditionnels (tlvision, presse, affichage, radio etc.) Dveloppement des magazines sur le Web, les tlphonies mobiles afin de renforcer les liens avec les lecteurs. Le lancement d'un magazine n'est dsormais plus concevable sans une version Internet. La dcouverte numrique pour une nouvelle forme de lecture par lcrit Les e-book et l'encre lectronique Les supports nomades (PSP, PDA, mobiles, blogs...etc.) Le savoir (les bibliothques numriques, le projet Gallica (livres numriss), lecartable lectronique) Le-paper d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 94. Le e-paper bnficie du confort du papier, se transporte, s'actualise distance (grce au WiFi) et n'a gure de limites de place (grce l'atout des SD cards ou des cls USB). Le-paper/origine et Inspiration Cest une nouvelle manire de lire la presse inspire de Minority Report, le film de Steven Spielberg, qui montre un homme de l'an 2053 lisant un journal anim.Le texte saffiche sur un papier plastifi, il tourne les pages virtuellement en un clic et les illustrations saniment. Quest ce que le-paper? Un support mi-lectronique, mi-virtuel. Le e-paper se positionne entre le papier et le web. Le papier est un support d'un confort incroyable, transportable mais qui nest pas actualisable. Le Web s'actualise en permanence, peut ventuellement se promener grce un PC portable ou un mobile, mais reste d'un total inconfort quand il s'agit de lire un article un peu long, un document, un livre...d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 95. Les enjeux autour de lepaper: Caractristiques du papier lectronique, de le-paper -L'angle de vue est de 180 dans toutes les directions -Les crans utilisent l'e-ink, une encre lectronique ainsi qu'un substrat de feuillemtallique pour amliorer la souplesse, compar aux substrats de verre La cible -Le lectorat actuel -Les fanas de technologie, les hommes d'affaires qui apprcient de feuilleter leurquotidien, magazine sur un botier, le reader nimporte quel moment.-Nomades et enseignes: plus de problmes logistiques lis la distribution dusupport d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 96. Les avantages: Bnfice client important. -Souplesse des feuilles -cran mat pour une bonne qualit de lecture -Agrable, se rapproche facilement du support initial -Ne fatigue pas lil -Consomme de l'nergie que lors des changements d'affichage, ce qui en fait un support non seulement lger, mais de trs longue autonomie Les objectifs -Crer lattachement, un lien permanent -Sduire les lecteurs qui ne lisent pas dordinaire ou reconqurir les lecteursactuels -Chercher imiter l'aspect d'une feuille imprime, tout en respectant sa finesse etsa souplesse -Utilisation dambulatoire -Personnalisation possible du support (annotations, souligner les informationsessentielles) -Accs la dernire dition lectronique du support, actualis rgulirement, enconnectant la tablette via un cble USB ou le Wifi.d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 97. Des experiences probantes de pionniers dans la presse: Les Echos Ce sont les premiers en France lancer un journal lectronique mobile, lisible partir dun botier spcifique qui tient dans la poche. Il s'agit d'une version numrise de l'dition papier desEchos , dsormais disponible sur un lecteur multimdia portable grce auxd'encre et de papier lectronique.Quest ce quun Reader? Le Reader est une machine lire itinrante que lon peut emporter dans tous ses dplacements. Ce terminal portatif est loutil qui permet de tlcharger, consulter et feuilleter le contenu que lon souhaite lire. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 98. Les avantages -Le reader permet de feuilleter le quotidien partout dans le monde -Prsente la version e-paper du quotidien conomique -Mme dimension quun livre -Prise en main facile -Confort de lecture grce un cran non rtro clair, autonomie avec la possibilit de lire 8 000 pages d'une traite, actualisation en temps rel, personnalisation de l'information etc. Labonnement Plusieurs formules: les abonnements fournis avec un Reader ou un abonnement en flux sur votre propre Reader. Labonnement lgret649 (Abonnement e-paper Les Echos, dpches AFP,livres numriques fournis par Flammarion, actualisable par cble USB + Reader) Labonnement Mobilit749 (Abonnement e-paper Les Echos, dpches AFP,livres numriques fournis par Flammarion, Nathan, Pearson Education, actualisable par cble USB ou Wifi + Reader Pro). Labonnement E-paper365 (Toute linformation en direct sur votre propre Reader) d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 99. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. La Unedes Echos e-paper Exemple de rubriquage par thmes des informations 100. DES PARTENARIATSAVEC LES ECHOSCitronCitron s'associe au lancement de la version e-paper des Echos en crant un magazine, Citron, disponible sur le mme botier (reader) que le quotidien. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. Magazine CitronN2 Hiver 2007 Edito du magazineen pleine page. Bandeau publicitaire Citron dans le journal Les Echos,version e-paper. 101. Eurostar,Moderne, novateur et respectueux de lenvironnement rien de plus naturel pour Eurostar que de sassocier au lancement de la version lectronique des Echos ! Ainsi, avec le e-paper, cest toute linformation business en direct sur la route de Londres. Le temps qui change, cest aussi important que le temps de trajet. Pratique et convivial, ce support qui permet de rduire la consommation de papier est parfaitement en ligne avec Voyage Vert , un programme lanc par Eurostar en avril dernier visant proposer un voyage encore plus cologique. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 102. ILS VONT SUIVRE Le Monde Interactif, Le Figaro, Lquipe, Le Monde Plusieurs autres journaux franais, tels que Le Monde interactif, Lquipe sont actuellement en train de prparer des offres d'abonnement sur e-paper.La plupart sont regroups au sein du Groupement des diteurs de services en ligne(Geste)qui mne tudes et rflexions sur cette nouvelle technologie et son march potentiel. Une vingtaine de journaux se sont runis aussi sous la houlette del'Ifra(association de presse internationale) et planchent sur les implications conomiques, organisationnelles et rdactionnelles de l'arrive de la lecture lectronique mobile. Google Books, Google News Google, leader de la recherche sur Internet et incontournable fournisseur de contenus via notamment ses servicesGoogle BooksetGoogle News , se prpare lui aussi lancer une offre dans le secteur des livres sur e-paper. Le march semble dsormais prt se dvelopper trs rapidement pour peu que les tarifs baissent.d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 103. IIliad (iRex), le Reader utilis par Les Echos En plus de lire, il est possible de crer des notes, des croquis, ou d'annoter des documents type PDF et PNG. On peut choisir l'paisseur du trait ainsi que 4 "couleurs" (blanc, gris clair, gris moyen, noir). En cas d'erreur, la gomme permet d'effacer son trac. Le document original n'est pas modifi.d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 104. LG.Philips dvoile son papier lectronique couleur flexible De la taille dune feuille de papier A4, ce papier lectronique annonc par LG.Philips LCD, alias LP Displays, se dmarque de ses concurrents par deux caractristiques majeures: il est flexible et en couleur. Les autres prototypes montrs jusqu prsent taient soit flexibles, soit en couleur, mais jamais encore les deux la fois. Le groupe estime pouvoir commercialiser son produit en 2008. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 105. Le papier lectronique selon Fujitsu FrontechLe groupe vient de commercialiser au Japon le FLEPia, un papier lectronique dune taille A4 ou A5 suivant les modles. Les premiers modles sont destins aux professionnels et les modles grand public et sont en vente au Japon.Scoop du Directeur Marketing de Fujitsu France : France Tlcom vient dacheter auprs de son agence de Tokyo plusieurs exemplaires du modle A4 pour une utilisation en interne.Cybook Gen 3 de chez Booken Un livre lectronique destination du grand public, il est disponible en vente directement sur ce site.http://www.bookeen.com/ebook/ebook-reading-device.aspx Prix: 350 d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 106. Bridgestone: le-paper le plus grand et le plus fin au monde Un e-paper flexible au format A3 et supportant 4096 couleursen 80 DPI. Sony Reader prs-500 Qualit et robustesse.Peut grossir la taille des caractres. Suivant votre vue ou pour viter une fatigue des yeux, les 3 niveaux de tailles sont un vrai plus comparer avec un livre de poche. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 107. Avec son iPod, Apple a dmontr que des millions de gens taient prts emmener partout avec eux un dispositif nomade contenant leurs titres de musique favoris. Aprs la musique, pourquoi pas les livres et les journaux ? d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 108. Si le papier lectronique promet de nouveaux usages innovants, il devrait apporter aussi d'importants bouleversements. -Lira-t-on et consommera-t-on l'information comme avant ?-Quels seront ses impacts sur des secteurs comme la presse et l'dition ?-Comment sera-t-il reu par le public ?-Celui-ci est-il prt abandonner le papier physique ?-L'adoption du papier lectronique viendra-t-il d'une relle adhsion du public ou d'une pure ncessit conomique et environnementale?-L'arrive du papier numrique va-t-elle acclrer la convergence entre presse crite et presse en ligne ? d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 109. Lepaper sous langle contenu (1/2) L'accs au contenu n'est pas simplement synonyme de mise disposition, mais demise en relation avec des contenus pertinents , mise en relation entre lecteurs-prescripteurs, mise en relation entre co-producteurs de contenus. Pour s'adapter aux changements de comportement des consommateurs, les mdias vont devoirrepenser leur ligne ditorialeet se doter de nouveaux outils, mthodes et systmes pour fournir des produits et de l'information 24/24, 7/7 sur tout type de canaux (papier, Internet, TV, ...) et de supports (e-paper, les blogs, le podcasting, le tlphone mobile...). Une imprative volution des contenus Le lecteurdemandeur d'une plus grande richesse ditoriale et ne se contentera pas dun seul support. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 110. Lepaper sous langle contenu (2/2) -doit s'enrichir de donnes encyclopdiques, de graphiques, dillustrations, de schmas, un dictionnaire, un agenda,les archives, des livres numriss -permet la ractualisation des informations, des cours de la bourse, lvolution des tendances, la personnalisation du support, lenrichissement du contenu car le rdacteur nest pas limit par la place.-doit abandonner l'information gnraliste pour une information concise et pertinente livre la demande-favoriser le scoop, rassembler les informations-rester dans la ligne du guide pratique, manuel technique, encyclopdie, etc.- proposer des contenus pertinents qui assureront une adoption massive par le public. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 111. Le contenu ne doit surtout pas tre une reprise lidentique du magazine print en format e-paper. La gestion du contenu -Contenu doit tre transform en format Web, XML, un flux Web -Contenu enregistr en format PDF -Le rcepteur de linformation se connecte au serveur de la marque de loutil utilis pour actualiser ce contenu. Il faut pousser lactualisation pour permettre de recevoir les nouvelles informations (cble Ethernet, USB, Wifi). -Service spcialis doit tre conu pour rgulirement mettre en ligne des informations chaudes sur le serveur. Une lecture trs diffrentede linformation Un rubriquage par thmepour une lecture plus intuitive et pratique d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 112.

  • 10 bonnes raisons de prfrer lebook:
  • LE-BOOK permet de feuilleter vos documents, journaux et livres partout dans
  • le monde pour une information en temps rel.
  • 2.Votre vritable bibliothque de poche o vous pouvez transporter tous vos titres
  • favoris sans limite de place ! Pratique pour les grands voyageurs !
  • 3.Un accs la dernire dition lectronique de vos quotidiens, des infos,
  • actualisable rgulirement, en connectant votre botier via un cble USB ou
  • votre cl 3G.
  • 4.Une personnalisation possible du contenu en crivant vos commentaires ou en
  • annotant vos documents grce au stylet.
  • 5.Une technologie rvolutionnaire avec le-ink, une encre lectronique ainsi quun
  • substrat de feuille mtallique pour amliorer la souplesse et se rapprocher
  • facilement du support initial.

d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 113. 6.Un cran non rtro-clair, un angle de vue de 180 pour ne pas fatiguer loeil. 7.Une autonomie avec la possibilit de lire 8 000 pages dune traite pour un vritable confort de lecture. 8.Une interface claire et ergonomique pour une lecture trs diffrente de linformation. 9.Un rubriquage par thme pour une lecture plus intuitive et pratique. 10.Consomme de lnergie uniquement lors des changements daffichage, ce qui en fait un support non seulement lger, de trs longue autonomie mais aussi cologique ! Votre E-BOOK bnficie en effet du confort du papier, se transporte, sactualise distance (en Ethernet ou avec la cl 3G) et na gure de limites de place (grce latout des SD cards ou des cls USB) livre la demande. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 114. Le-paper doit tre considr comme complmentaire aux supports traditionnels, intgrer dans une stratgie globale multicanal, devant ainsi apporter sa propre valeur ajoute. d) Une nouvelle faon de mettre en uvre le contenu: le e-paper. 115. a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. Paul Bradshaw,online journalist. 2-3 Comment crer des contenus spcifiques aux supports de diffusion. 116. Building on the strengths of the medium The strengths of the online medium are essentially twofold, and contradictory:speed, and depth. New media technologies are able to publish newsfasterthan the previous kings of speed: TV and radio.Think mobile and email updates.Think moblogs. Think Twitter. At the same time, the unlimited space and time of the web, and its hypertextual and pull properties, make it potentiallydeeper and broaderthan the previous kings of context and analysis: newspapers and magazines. Think Wikipedias coverage of Hurricane Katrina.Think the Daily Kos.Think hyperlocal websites.Think Chicagocrime.org a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 117. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 118. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Alert : as soon as the journalist or editor is aware that a story is breaking, an alert is sent out.This might be from their mobile phone, Blackberry, or Wifi laptop.Subscribers totext or email updates , a Twitter or Facebook feed, would be notified instantly.This shows you own the story; it reinforces your reputation for being first with the big stories; and for the smaller stories, it can provide an opportunity to add personality to your coverage (the what Im doing now approach of Twitter).And it drives readers to your website, newspaper or broadcast. a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 119. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Draft : too rough for print or broadcast, but perfect forblogs .Backing up: -the alert, -the draft report -like a wire report -gives initial names,-places and details-and sources. It is updated as fresh details come in.The draft performs the important role of keeping the Alert readers on your site, but it also serves to spread word through the blogosphere, bringing in more readers and helping your search engine ranking. Ideally it will also attract commenters and pingbacks which can add or correct details, or even provide new leads.Frequent updates - for instance linking to other coverage - help to prevent it getting knocked off the top of Google News (which looks for the most recently updated, not the first posted). a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 120. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Article/Package : in between the two extremes of speed and depth where online excels, traditional print and broadcast media have these strengths:-theirdocumentarynature,-and the very limitations of their time and space.Their ability to document asnapshotis key to traditional news medias appeal.Theeditorial decisionthat this story was worth a spot is important when compared to the internets infinity.At this stage, the draft turns into apackagewith higher production values, and which could beonline, in print, broadcast , or all of those.The timing may be dictated by print or broadcast processes.a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 121. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Context : back online, that infinite space has an important role to play in providinginstant and extensive context :-how many times has this happened?-Where can I access previous reports?-What does that concept mean?-How does this scientific principle work?-Where can I find more information about this person or organisation?-Where can I go to for support or help?Hypertext is central here - the ability to link to a range of documents, organisations, and explanations - both from your own archive and fromexternalproviders - in aportalthat provides an essential resource.The print or broadcast report may also draw on some of this context, but it should refer to the online resource for more. a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 122. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Analysis/Reflection : after the report, comes the analysis.Foronlinethis may mean gathering the almost instant reaction taking place in: -theblogospherein general,-on your own blogs andforums ,-and proactively fromthe informed and the affected .The person covering the story mayreflecton the whole experience on theirblog , whilepodcastsare great for stagingdiscussion and debate .At some pointprint and broadcastwill take one or more snapshots for their production cycles. a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 123. The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps: Interactivity : interactivity requires investment and preparation, but canengage and informthe user in a way other media cannot, as well as providing along tail resourcethat generates repeat visits over a long timescale:-aFlash interactivemay take days to produce but can provide a compelling combination of hypertext, video, audio, animation and databases (they can also be dynamically updated);-aforumcan provide a place for people to gather and post experiences and information; awikican do the same but more effectively.Live chatscan allow users direct access to newsmakers, journalists and experts. a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 124.

  • The process model above proposes how a large news story might pass through a converged newsroom, from speed to depth, in the following steps:
  • Customisation :
  • The final stage should be automatic: the ability for users to customise information to their own needs.
  • At its most basic this might be tosubscribeto email, text or RSS updates of that particular story.
    • More advanced services might include:
  • social recommendation(Other people who read this story also read)
  • ordatabase-driven journalismthat allows users to drill down into the information:
    • What happened to that street?;
    • How many cases were there in my postcode?;
    • What does this tax mean for someone on my wage?
    • This means production processes that integrate things like metatagging, and interfaces that can run off a database, and last but not least, a culture that thinks in terms of these possibilities.

a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 125. The news diamond This model can also be represented as an alternative to the inverted pyramid: anews diamond . Just as the inverted pyramid was partly a result of the increasing role of the telegraph in the news industry, and dominant cultural ideas of empiricism and science, this news diamond attempts to illustrate the change from a 19th centuryproduct(the article) to a 21st centuryprocess :-theiterative journalismof new media;-the story that is forever unfinished. a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 126. a) Construire sur les spcificits du support internet : profondeur et rapidit. 127. b)Repenser lditorialisation en fonction des diffrences entre le support papier et internet. Eve Demange,blogueuse, spcialiste du web. 2-3 Comment crer des contenus spcifiques aux supports de diffusion. 128. Pourquoi les internautes ont-ils besoin de scanner les pages daccueil des Magazines en ligne?Est-ce parce que linteractivit du mdia web entrane un comportement de lecture diffrent, ou est-ce parce que les magazines en ligne proposent une mauvaise ou une faible ditorialisation du contenu sur leurs Unes? b)Repenser lditorialisation en fonction des diffrences entre le support papier et internet. 129. L'tude amricaineEyeTrack07 , nous apprend que les internautes: Tout dabord -scannent le texte 53%.-commencent par scruter une page la recherche de linformation qui les intresse.-48%, -ils regardent en priorit la navigation (les barres de navigation, les listes d'articles et les teasings),-ensuite les graphiques 25%, les publicits (16%), les titres (8%), les photos (3%).Puis, le deuxime coup dil des internautes sur la page web va en priorit aux titres des articles. Lorsque ces mmes scanneurs ont choisi larticle qui les intresse, ils se transforment en lecteurs particulirement assidus puisquils lisent en moyenne 77% du texte contre 62% dans les magazines et 57% dans les quotidiens en presse crite.Plus l'article est court, plus le pourcen