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Présentation sur le traitement réglementaire des risques de liquidité
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A u d i t G r o u p e C M C I C
Le volet « liquidité » de Bâle III
Réglementation prudentielle bancaire
Audit Groupe CM-CIC – [email protected] 1
Le volet « liquidité » de Bâle III
• Un traitement prudentiel incomplet
– Un focus important sur la solvabilité
– L’insolvabilité est-il le seul risque majeur ?
• Un intérêt grandissant pour la liquidité
– Une problématique longtemps négligée
– Un enjeu crucial rappelé par la crise
– Un nouveau cadre international
• Le cadre prudentiel est-il optimal ?
– Quel devrait être l’impact sur l’activité des banques ?
– Quelles sont les limites de la prudence ?
Introduction
Audit Groupe CM-CIC – [email protected] 2
Le volet « liquidité » de Bâle III
I. Le risque de liquidité
II. La réglementation française
III. Le dispositif Bâle III
IV. La mise en œuvre de Bâle III
V. Les principaux impacts
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La remise en cause de Bâle II
Les grandes phases de la crise
Crise immobilière américaine
Crise bancaire américaine
Transmission Tensions sur la
liquidité Crise bancaire
mondiale Crise
souveraine Crise
économique
Crise financière
2006 Fin 2007 2008 Fin 2007-2009 2008 2010 En cours
Audit Groupe CM-CIC – [email protected] 4
Le focus sur la solvabilité
• Les révisions de juillet 2009 dites « Bâle 2.5 »
– Renforcer la couverture des risques de marché
– Réduire la procyclicité et le comportement de levier
– Introduire davantage de méfiance à l’égard de la titrisation
– Application complète en France au 31 décembre 2011
• L’exercice de recapitalisation de l’EBA de 2012
– Restaurer la confiance envers le secteur bancaire
– Objectif de ratio Core Tier 1 ≥ 9% à fin juin 2012
– Recapitalisation supérieure à 200 Md€ dans l‘UE
Le risque de liquidité
Source : BCE
Audit Groupe CM-CIC – [email protected] 5
Les tensions sur la liquidité
Le risque de liquidité
0
100
200
300
400
500
Spre
ad e
n b
ps
Evolution de la liquidité à court terme et des risques bancaires (2005-2013)
Spread Libor/T-Note Spread Euribor/OIS iTraxx Financial SeniorSources : Fed et Reuters
Audit Groupe CM-CIC – [email protected] 6
L’apparition de nouveaux enjeux
• Les nouvelles problématiques
– Le niveau élevé et la forte volatilité des coûts
– L’accès au marché monétaire et les fenêtres d’émission
• L’évolution de la gestion de la liquidité
– La réduction de la dépendance interbancaire
– L’allongement de la maturité du passif
– Le développement des émissions sécurisées
– L’essor du marché des emprunts garantis
– L’accroissement des liquidités détenues à l’actif
• L’importance de la gestion du risque de liquidité
Le risque de liquidité
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Les sources de risques
• La panique bancaire ou fuite des dépôts
– Historiquement le risque de liquidité le plus connu
– Rarement une cause de faillite de nos jours
• Les marchés monétaire et obligataire
– Le risque lié au recours au financement de marché
– La transformation, la concentration, la stabilité et l’accès
• L’illiquidité des actifs
– La capacité de céder ou d’utiliser comme garantie
• Le financement du collatéral et du hors-bilan
Le risque de liquidité
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Le panorama des banques françaises
• Les principales évolutions
– Les efforts en termes de collecte de dépôts
– La cession d’actifs jugés non-stratégiques
– La réduction de la dépendance interbancaire
– La constitution de réserves de liquidité
• Les contraintes et les effets d’éviction
– Les encours des assurances-vie représentent 1 250 Md€
– L’épargne réglementée représente plus de 600 Md€
– La réglementation des SICAV monétaires
Le risque de liquidité
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Le volet « liquidité » de Bâle III
I. Le risque de liquidité
II. La réglementation française
III. Le dispositif Bâle III
IV. La mise en œuvre de Bâle III
V. Les principaux impacts
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La réglementation française
• Le règlement du 24 novembre 1986
– Introduit une exigence de liquidité à plus d’5 ans
– Un dispositif abrogé en juin 2007
• Le règlement du 28 février 1988
– Introduit d’une exigence de liquidité à moins d’1 mois
• L’arrêté du 5 mai 2009
– Reprend et révise les indicateurs déjà existants
– Introduit une méthode avancée pour le risque de liquidité
– Préfigure une approche de type « pilier II »
– Mise en suspend de l’approche avancée avec Bâle III
Genèse et évolution
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La réglementation française
• Objectif : Encadrer l’exposition au risque de liquidité
• Une vision extensive de la liquidité
– Un niveau de décote faible sur les titres financiers
– La prise en compte des engagements reçus
– L’absence d’exigence de stock d’actifs liquides
• Des indicateurs de liquidité complémentaires
La méthode standard
Actifs ≤ 1 mois ou liquides et Hors-bilan ≥ 100%
Passifs ≤ 1 mois et Hors-bilan
• Objectif : Mettre en place un pilotage interne
– Nécessitant d’évaluer l’exposition aux risques
– Assurant l’adéquation avec la tolérance aux risques
• Les éléments du dispositif de gestion de la liquidité
• Les prémices d’une approche de type « pilier II »
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La réglementation française
La méthode avancée
Actif Passif
Crédits (Actifs illiquides)
Fonds propres
Dépôts
Emissions Emprunts Titres
Gouvernance
- Périmètre - Appétit au risque - Politique générale - Méthodologie
Actifs liquides Diversification
Gestion des impasses Mesure et
imputation des coûts de liquidité
Stress-tests et plan d’urgence
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Le volet « liquidité » de Bâle III
I. Le risque de liquidité
II. La réglementation française
III. Le dispositif Bâle III
IV. La mise en œuvre de Bâle III
V. Les principaux impacts
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Le dispositif Bâle III
• Les propositions de décembre 2009
– Un dispositif international pour le risque de liquidité
– Un renforcement du traitement bâlois de la solvabilité
• Les accords de Bâle III de décembre 2010
– Un dispositif instable fruit d’un débat de Place houleux
• Les révisions du 6 janvier 2013
– L’assouplissement du volet « liquidité » de Bâle III
– Une exigence de liquidité à court terme moins pénalisante
– Un aménagement du calendrier de mise en œuvre
– Un report de la contrainte de liquidité à long terme
Genèse et évolution
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Le volet « liquidité »
Le Liquidity Coverage Ratio (LCR)
• Objectif : Résister à une crise de liquidité de 30 jours
• Un scénario de stress de liquidité minimal
– Un choc à la fois idiosyncrasique et systémique
– Un niveau de HQLA minimum égal à 25% des sorties
– Nécessite l’application de stress plus sévères et plus longs
Le dispositif Bâle III
Actifs liquides de haute qualité (HQLA) ≥ 100%
Sorties nettes de trésorerie Sorties – Min [ Entrées ; 75%*Sorties ]
HQLA
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Le volet « liquidité »
Le High Quality Liquid Assets (HQLA)
• Définition : Actifs monétisables en période de crise
– Des exigences en termes de risque et de valorisation
– Des exigences opérationnelles
• La définition bâloise des HQLA
• La nécessité d’instaurer des règles de diversification
Le dispositif Bâle III
Niveau 2 - Souverains (20% Bâle II) - Corporates ≥ AA- - Covered Bonds ≥ AA-
Niveau 1 - Trésorerie - Réserves à la banque centrale - Souverains (0% Bâle II) - Autres souverains éligibles
Niveau 2B - RMBS - Corporates [A+;BBB-] - Actions ordinaires
≤ 15%
≤ 40% Aucune décote Décote de 15%
Décote de 25% à 50%
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Le volet « liquidité »
Le sorties nettes de trésorerie
• Définition : besoins de trésorerie stressés à 30 jours
• Les hypothèses de reconduction, retrait et tirage
Le dispositif Bâle III
Hypothèse de fuite [ 3% ; 10% ]
Hypothèse de fuite [ 20% ; 40% ] Fuite de 100% pour les banques
Hypothèse de retrait en fonction de la qualité du sous-jacent
Prise en compte du Hors-bilan et du MtM des dérivés
Clientèle de détail et PME
Clientèle institutionnelle
Opérations garanties
Hors-bilan
Entrées de trésorerie contractuelles
Hypothèse de reconduction en fonction de la qualité du sous-jacent
Exclusion du Hors-bilan
Catégories Sorties Entrées Plafond à 75% des sorties
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Le volet « liquidité »
Le Net Stable Funding Ratio (NSFR)
• Objectif : Garantir la continuité de l’activité à 1 an
• Un ratio structurel de transformation à 1 an
– Une incitation à réduire le financement à court terme
– Une incitation à limiter le recours au marché interbancaire
Le dispositif Bâle III
Financement stable disponible (ASF) ≥ 100%
Financement stable exigé (RSF)
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Le volet « liquidité »
Le financement stable disponible et exigé
Le dispositif Bâle III
Financement stable exigé Financement stable disponible
Emplois qui doivent être financés pendant 1 an en période de tensions
Ressources fiables pendant 1 an en période de tensions
Trésorerie et titres < 1 an
Souverains (0% Bâle II)
Souverains (20% Bâle II) > 1 an
Actions > 1 an, prêts ETI et GE < 1 an
Prêts habitat > 1 an (35% Bâle II)
Prêts particuliers et PME < 1 an
Autres
Fonds propres et passifs > 1 an
Dépôts particuliers PME
Dépôts particuliers PME
Emprunts < 1 an et dépôts ETI et GE
Financement IF < 1 an
Autres Hors-Bilan
0%
5%
20%
50%
65%
85%
100%
5%
100%
90%
80%
50%
0%
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Le volet « liquidité »
Les indicateurs complémentaires
• L’asymétrie des échéances contractuelles
– Les impasses de liquidité de J+1 à plus de 5 ans
– Permettent d’anticiper les besoins de liquidité futurs
• La concentration du financement
– La répartition par contrepartie, instrument et devise
– Principe de diversification des sources de financement
• Les actifs non grevés disponibles
– Actifs mobilisable sur le marché ou éligibles à la BCE
– Sources de liquidité complémentaire aux HQLA
Le dispositif Bâle III
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Le dispositif Bâle III
• Le volet « fonds propres » de Bâle III
– La redéfinition de la notion de fonds propres
– Le renforcement des ratios Core Tier 1 et Tier 1
• L’introduction de mesures macro-prudentielles
– Le buffer de conservation de capital
– Le buffer contra-cyclique
• Le ratio de levier
– Un indicateur non pondéré des risques
– Une contrainte fixée à 3% prévue pour 2018
Les autres éléments du dispositif
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Le volet « liquidité » de Bâle III
I. Le risque de liquidité
II. La réglementation française
III. Le dispositif Bâle III
IV. La mise en œuvre de Bâle III
V. Les principaux impacts
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La mise en œuvre de Bâle III
Rappel : Le calendrier bâlois
Fonds Propres
Cons. cap.
Tier 1
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
LCR
= 6
0%
70
%
80
%
90
%
10
0%
- Publication du ratio de levier
Convergence vers Core Tier 1 Bâle III
- NSFR en pilier I - Ratio de levier en pilier I
Convergence vers T1 et T2 Bâle III
- Buffer systémique ( ≤ 5%) - Buffer G-SIB ( ≤ 3,5%)
- Buffer contra-cyclique (≤ 2,5%)
3,5%
4,5%
8%
5,5%
8%
4% 4,5%
8%
6%
4,5%
8%
6%
4,5%
8%
6%
4,5%
8%
6%
8,625%
9,25%
9,875%
10,5%
Imp
lém
en
tati
on
Droit français Droit européen Organismes internationaux
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La mise en œuvre de Bâle III
Rappel : Le mécanisme de transposition
Règlement Avis
consultatif Transposition
Initiative européenne
Initiative française
Directive
Application « directe »
Transposition
Comité de Bâle
EBA
ACPR
Hét
éro
gén
éité
Lignes directrices, FAQ, etc.
Instructions, recommandations, etc.
Normes techniques, lignes directrices, etc.
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La mise en œuvre de Bâle III
• La publication du « paquet CRD IV » le 26 juin 2013
– La transposition du dispositif Bâle III
– Un corpus prudentiel européen unique
– Des exigences macro-prudentielles complémentaires
• Le calendrier européen du volet « liquidité »
– Une communication réglementaire dès janvier 2014
– En attente de normes techniques courant 2014 et 2015
– Un acte délégué relatif au LCR avant fin juin 2014
– Une contrainte LCR à 100% dès janvier 2018
– Le principe d’un NSFR contraignant acté dès janvier 2016
Les travaux européens
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La mise en œuvre de Bâle III
• L’adaptation de l’organisation et de la gestion
– Une gouvernance et un dispositif de gestion dédié
– La cartographie des différents éléments
– La définition des hypothèses de classification
– Les outils de gestion et le système d’information
• La déclinaison opérationnelle des objectifs
– L’ajustement des portefeuilles de titres
– L’adaptation de la collecte et des programmes d’émission
– Les objectifs commerciaux des réseaux et des métiers
• L’incertitude liée au calendrier réglementaire
Les difficultés opérationnelles
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La mise en œuvre de Bâle III
• Les principaux leviers d’ajustement du LCR
– L’acquisition de titres éligibles aux ALHQ
– Le rallongement des emprunts et émissions
– La réduction de la dépendance interbancaire • Le pilotage des taux offerts aux clients (crédits et dépôts)
• L’adaptation de la gamme de produits
• Le risque d’application accélérée
– La pression des agences et des investisseurs
– 83% des banques suivies par l’EBA ont un LCR > 60% • Parmi elles, 66% ont un LCR > 100%
• CASA, BNP et SG communiquent déjà un LCR > 100%
Les plans de charge
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Le volet « liquidité » de Bâle III
I. Le risque de liquidité
II. La réglementation française
III. Le dispositif Bâle III
IV. La mise en œuvre de Bâle III
V. Les principaux impacts
Actif Passif
Crédits (Actifs peu liquides)
Fonds propres
Dépôts
Emissions de titres
Titres financiers
Marché monétaire
Fonds propres
Dépôts
Emissions de titres
Marché monétaire
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Les impacts bilanciels
Les principaux impacts
Hausse du volume de HQLA (notamment des titres
souverains)
Réduction d’activités consommatrices de liquidité
Réduction d’activités peu génératrices de liquidité
Rallongement de la maturité des émissions
Privilégie les dépôts « Détail » et « PME » au détriment des
dépôts « Corporate »
Augmentation des fonds propres
Hausse de la collecte de dépôts
Hausse des émissions
Baisse du recours au marché interbancaire
Hors-bilan
Réduction des engagements hors-bilan donnés
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Les impacts connexes
• Les pressions sur la rentabilité
– Un arbitrage entre liquidité et rentabilité des actifs
– Un renchérissement relatif des coûts de financement
• La corrélation des risques bancaires et souverains
– Un dispositif peu efficace au niveau macro-prudentiel
• Le développement de la désintermédiation
– Incite les GE, voire les ETI, à émettre plutôt qu’à emprunter
– Favorise l’externalisation de certaines activités
• La neutralisation des politiques monétaires
– Accroît le risque de bulle sur certains actifs financiers
Les principaux impacts
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Le volet « liquidité » de Bâle III
• Les objectifs du volet « liquidité » de Bâle III
– Un cadre prudentiel minimal pour le risque de liquidité
– Une 1ère étape vers une approche de type « pilier II »
• Les contraintes de mise en œuvre
– La capacité d’absorption limitée des marchés
– Le risque d’un arbitrage liquidité/rentabilité précipité
– Les stratégies de sortie des politiques monétaires
• Les autres pressions sur la liquidité des banques
– La taxe européenne sur les transactions financières
– Le Mécanisme de Résolution Unique (MRU) et les bail-ins
Conclusion
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Le volet « liquidité » de Bâle III
Merci de votre attention