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1 comme impossible. Les premiers chrétiens étaient en effet enthousiasmés par l’idéal du célibat et de la virginité, qui incitaient aussi à la fidélité conjugale et à la recon- naissance de l’égalité entre homme et femme. Ce nouveau mode de vie contredi- sait totalement les habitudes antiques. Comme pour le mariage, la véritable « lo- gique » du célibat repose finalement, non pas sur des arguments pragmatiques, mais sur Dieu qui est amour et se révèle aussi comme le véritable amour. C’est un amour qui se donne définitivement et complète- ment et qui est toujours là. Qui ne croit pas en cet amour total a de la difficulté à com- prendre le célibat – ainsi que le mariage. Karl Rahner a fait remarquer à juste titre, dès 1968 : « La crise du célibat d’au- jourd’hui a de nombreuses raisons … Mais si nous ne voulons pas nous tromper, nous devons admettre que la cause la plus pro- fonde de cette crise réside dans la perte de la foi. Nous vivons à une époque où l’on a de la difficulté à reconnaître l’existence de La nouvelle année 2020 est devant nous. Mais à vrai dire, qu’est-ce qui fait avancer l’humanité ? La musique, les films et l’art sont dominés par le thème de l’amour. L’amour romantique, physique et libre, est chanté et illustré des milliers de fois comme la plus puissante des forces motrices. En re- vanche, pensait Friedrich Nietz- sche, le christianisme aurait fait boire du poison à l’« Eros » ; il n’en serait certes pas mort, mais aurait dégénéré en vice. C’est aussi le sentiment le plus répandu dans la société d’aujourd’hui : l’Église serait hostile au corps et à la sexualité. L’abstinence ren- drait névrosé, le célibat serait pervers et hypocrite. Il faudrait l’abolir. Oui, la compréhension chrétienne de l’amour et la morale sexuelle de l’Église sont une provocation pour le monde. Néanmoins, ce sont surtout l’amour frater- nel et la pureté morale des premiers chré- tiens qui ont impressionné les païens et les ont incités à se convertir. Ce mode de vie des chrétiens représentait pour eux quelque chose « d’extraordinaire et d’in- croyable », qu’ils considéraient auparavant Dieu et la vie éternelle de l’homme. Nous vivons à une époque caractérisée par des mots-clés, tels que la démystification, la désacralisation et la tendance à réduire tout le christianisme à de simples relations interpersonnelles ». Certes, l’Église est synonyme de service caritatif, d’humanité. Mais cela va toujours de pair avec le témoignage des mar- tyrs, ainsi qu’avec le « martyre blanc » du célibat. Le célibat est un signe que le prêtre n’est pas seulement appelé à exercer une mission, une fonction mais d’abord à s’engager per- sonnellement et de façon particulière à la suite du Christ, en tant qu’époux et chef de l’Église. Donner sa propre personne, se « sacrifier » soi-même à Dieu, véritable amour qui initie tout mouvement et com- plète tout, c’est ce que représente le célibat. Chers amis, puisse le véritable amour être toujours notre première et plus profonde motivation. P. Martin Maria Barta Assistant ecclésiastique « Le célibat est un signe que le prêtre est d’abord appelé à s’engager personnellement à la suite du Christ. » « La demande d’abolition du célibat est liée à des conceptions dont le but est de transformer le prêtre en un fonctionnaire social remplissant des tâches principalement terrestres, le centre de gravité de la vie chré- tienne se déplaçant alors de ce qui est éternel vers ce qui est matériel. » Père Werenfried van Straaten Se vouer au Christ et aux hommes « sans partage du cœur » (Lumen Gentium, 42). Séminaristes N° 1 · Janvier 2020 Huit numéros par an www.aide-eglise-en-detresse.ch

« Le célibat est un signe que le prê t es d’ abo léà s’engager ... · 2019. 12. 19. · « oui » à Dieu – « dès mon enfance, le cœur de Jésus était mon grand amour

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comme impossible. Les premiers chrétiensétaient en effet enthousiasmés par l’idéaldu célibat et de la virginité, qui incitaientaussi à la fidélité conjugale et à la recon-naissance de l’égalité entre homme etfemme. Ce nouveau mode de vie contredi-sait totalement les habitudes antiques.

Comme pour le mariage, la véritable « lo-gique » du célibat repose finalement, nonpas sur des arguments pragmatiques, maissur Dieu qui est amour et se révèle aussicomme le véritable amour. C’est un amourqui se donne définitivement et complète-ment et qui est toujours là. Qui ne croit pasen cet amour total a de la difficulté à com-prendre le célibat – ainsi que le mariage.Karl Rahner a fait remarquer à juste titre,dès 1968 : « La crise du célibat d’au-jourd’hui a de nombreuses raisons … Maissi nous ne voulons pas nous tromper, nousdevons admettre que la cause la plus pro-fonde de cette crise réside dans la perte dela foi. Nous vivons à une époque où l’on ade la difficulté à reconnaître l’existence de

La nouvelle année 2020 est devant nous.Mais à vrai dire, qu’est-ce qui fait avancerl’humanité ? La musique, les films et l’artsont dominés par le thème de l’amour.L’amour romantique, physique et libre, estchanté et illustré des milliers defois comme la plus puissantedes forces motrices. En re-vanche, pensait Friedrich Nietz-sche, le christianisme aurait faitboire du poison à l’« Eros » ; iln’en serait certes pas mort,mais aurait dégénéré en vice. C’est aussi lesentiment le plus répandu dans la sociétéd’aujourd’hui : l’Église serait hostile aucorps et à la sexualité. L’abstinence ren-drait névrosé, le célibat serait pervers ethypocrite. Il faudrait l’abolir.

Oui, la compréhension chrétienne del’amour et la morale sexuelle de l’Églisesont une provocation pour le monde.Néanmoins, ce sont surtout l’amour frater-nel et la pureté morale des premiers chré-tiens qui ont impressionné les païens et les ont incités à se convertir. Ce mode devie des chrétiens représentait pour euxquelque chose « d’extraordinaire et d’in-croyable », qu’ils considéraient auparavant

Dieu et la vie éternelle de l’homme. Nousvivons à une époque caractérisée par desmots-clés, tels que la démystification, ladésacralisation et la tendance à réduiretout le christianisme à de simples relationsinterpersonnelles ».

Certes, l’Église est synonymede service caritatif, d’humanité.Mais cela va toujours de pairavec le témoignage des mar-tyrs, ainsi qu’avec le « martyreblanc » du célibat. Le célibat estun signe que le prêtre n’est pas

seulement appelé à exercer une mission,une fonction mais d’abord à s’engager per-sonnellement et de façon particulière à lasuite du Christ, en tant qu’époux et chef del’Église. Donner sa propre personne, se « sacrifier » soi-même à Dieu, véritableamour qui initie tout mouvement et com-plète tout, c’est ce que représente le célibat.

Chers amis, puisse le véritable amour êtretoujours notre première et plus profondemotivation.

P. Martin Maria BartaAssistant ecclésiastique

« Le célibat est un signe que leprêtre est d’abord appelé às’engager personnellement à la suite du Christ. »

« La demande d’abolitiondu célibat est liée à desconceptions dont le butest de transformer le prêtre en un fonctionnaire social remplissant destâches principalement terrestres, le centre degravité de la vie chré-tienne se déplaçant alorsde ce qui est éternel versce qui est matériel. » Père Werenfried van Straaten

Se vouer au Christ et aux hommes « sans partage du cœur » (LumenGentium, 42).

Séminaristes

N° 1 · Janvier 2020 Huit numéros par an

www.aide-eglise-en-detresse.ch

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« Il est prêtrepour vous »

Séminaristes du Brésil, de la Rep.Dem. du Congo, du Nigeria, d’Inde etdu Burundi. Là où la foi s’épanouit, ily a beaucoup de vocations : Ils onttous besoin de bons formateurs.

« Vous m’avez montré la beauté de l’universalité de l’Église », dit le Père Hab-telel Ghebray, un Érythréen. Et le Père Hagos Danne, un Éthiopien, remercieen ces termes : « Avec tous les prêtres et les frères du monde entier, nous étionscomme une grande famille. L’Église catholique est une grande famille ».

tale. La conscience de cette fraternité et duservice sacramentel a toujours besoin d’êtreapprofondie. Le saint patron des prêtres, le Saint curéd’Ars, le disait ainsi : « Oh ! que le prêtre estquelque chose de grand ! Le prêtre ne secomprendra bien que dans le ciel … Il a la clédes trésors célestes. Le prêtre n’est pas prêtrepour lui ; il ne se donne pas l’absolution, nes’administre pas les sacrements. Il n’est pasprêtre pour lui, il l’est pour vous ». Les forma-teurs doivent en faire prendre conscience auxséminaristes. La rencontre fraternelle lesconforte dans cette mission. La plupart d’en-tre eux viennent d’Afrique et d’Amérique

latine, de pays où l’Église est riche en voca-tions, mais a trop peu de moyens pour pou-voir couvrir les dépenses liées aux cours.Nous leur versons chaque année plus de CHF 100‘000Ici, nous pouvons aider, et nous le faisonsgrâce à votre générosité. Cette aide nousprofite à tous. •

Stages pour formateurs

Ces deux prêtres ont participé à une sessioninternationale de stages pour formateurs, àRome. Ce cours rassemble chaque annéeplus d’une centaine de professeurs, recteurset enseignants, du monde entier. Pendant unmois, ils actualisent leurs connaissancesthéoriques, à l’Institut « Regina Apostolorum »,mais ils sont également informés de l’état ac-tuel des recherches en matière de formation.Et la prière, la célébration de la messe et desexcursions dans la ville éternelle leur fontaussi expérimenter la profondeur de la « fra-ternité sacramentelle », à laquelle la Congré-gation pour le clergé fait référence dans seslignes directrices sur la formation sacerdo-

Votre don profitera à ce projet ou bien à un autre identique et permettra de continuer notre travail dans le domaine de la pastorale.

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Prêtres issus de l’Églisedes martyrsParfois, la question de la vocation est rapidement résolue. Mère Teresa l’aainsi formulé : « Au début, ce fut assez simple : le Bon Dieu m’a appelée et j’aidit oui.»

Cependant, par la suite, cette grande saintede la petite Albanie a lutté, aux prises avecde nombreuses interrogations. C’est cequ’elle a écrit dans ses carnets intimes. Etmême dans sa jeunesse, depuis le premier« oui » à Dieu – « dès mon enfance, le cœurde Jésus était mon grand amour » – elleavait besoin de temps pour y voir clair quantà son parcours avec Dieu. Car la vocation estpour chacun un don à découvrir et à remplirde sa vie. Plus vite on commence, mieuxc’est. Le séminaire de Shkodër (Albanie) faittrès attention à ce qu’après six annéesd’études, la maturité humaine soit toujoursporteuse du « oui » du commencement. Lesséminaristes d’Albanie, du Monténégro etdu Kosovo doivent rester fidèles toute leurvie à leur « premier grand amour ». Il est déjàarrivé qu’après une retraite de discerne-ment sur la vocation sacerdotale, en cher-chant intensément à y voir clair par laprière, tel ou tel séminariste quitte le sémi-naire – tout en restant ancré dans la foi, prêtpour d’autres missions.

Les 16 séminaristes de l’année scolaire encours attendent avec impatience leurs

missions pastorales et sacramentelles. EnAlbanie, ce n’est pas une évidence. Bonnombre des quelque 350‘000 catholiques(environ 10 % de la population) se souvien-nent encore de la dictature communisteathée où toute expression religieuse, et afortiori toute activité, était interdite par laConstitution et cruellement réprimée. Etavant le communisme et l’occupation pardes puissances étrangères successives, cepetit pays extrêmement pauvre a vécu undemi-millénaire sous le joug ottoman. Depuis seulement quelques décennies, il està nouveau possible d’étudier la théologie etde devenir prêtre – une sorte de résurrec-tion pour l’Église des martyrs en Albanie.L’année dernière, le séminaire a célébré le20ème anniversaire de sa réouverture avecdeux ordinations diaconales.

Nous soutenons le séminaire à hauteur deCHF 990 par séminariste et par an. Ils secontentent de peu et veulent servir. Oucomme le disait Mère Teresa : « Je suisprête à accepter avec un grand sourire toutce qu’Il donne, et à donner tout ce qu’ilprend ». •

Albanie

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La lumière des hommes« La vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres, et lesténèbres ne l’ont pas reçue » (Jn 1, 4-5). Dans l’obscurité actuelle du Venezuela,le séminaire de Carúpano se veut une « petite bougie qui, comme la lumière duChrist, doit apporter aux hommes l’espérance. »

Mgr Jaime José Villarroel, évêque de Carú-pano voit la lumière et l’obscurité. Il se réjouitde la loyauté et de la persévérance des 13élèves du séminaire « Mère du Rédempteur ».Mais il voit aussi combien les gens souffrent.

Les meurtres et les vols sont monnaie cou-rante. La détresse est partout. Acheter unenouvelle paire de chaussures ? Impensable.Les vêtements arrivent du Mexique au sémi-naire en empruntant « les voies mystérieuses

du Seigneur ». Le recteur du séminaire ajoute: « Nous partageons notre ration quotidienneavec tous ceux qui ont faim et frappent ànotre porte », soit entre six et dix personnespar jour, pour la plupart du quartier. Ils reçoi-vent des médicaments, envoyés d’Espagnepar des amis. Ils ne peuvent vraiment pas sepermettre d’être malades, et encore moins desuivre des traitements intensifs.Les professeurs enseignent sans être payés,de temps en temps leurs frais de déplace-ment leur sont remboursés et ils reçoiventquelque chose à manger. « L’Église est laseule institution qui aide chacun à porter sacroix quotidienne, elle donne un sens à lasouffrance », dit le recteur. Beaucoup degens sont reconnaissants, le séminaire estun signe que Dieu ne les a pas abandonnés.« Beaucoup manquent d’espérance », dé-clare Vladimir Tesorero, séminariste. « Jesens combien le séminaire est importantpour eux, et je remercie Dieu d’avoir donné àquelqu’un de pauvre comme moi l’occasiond’apporter de l’espérance autour de moi. »

Nous soutenons le séminaire à hauteur de CHF 11‘400 Pour que la lumière continue debriller. •

Première lueur : un nouveauprêtre auprès de ses proches,après sa première messe.

Des graines de bonenseignementAu total, l’«Aide à l’Église en Détresse (ACN)» soutient quelque 12‘000 sémina-ristes, soit un sur dix dans le monde. La plupart en Afrique, beaucoup aussi en Inde.

Dans le séminaire relativement petit d’Odi-sha, « Khristo Jyjoti Mohavidyaloyo », d’oùsont déjà issus des centaines de prêtres, 60jeunes étudient actuellement en se confor-mant à la devise « enracinés dans le Christpour servir les hommes ». Vingt autres jeunesles rejoignent chaque année. Pour qu’ils s’enracinent dans le Christ, ils ont besoin del’humus de ses paroles et de ses actes.Concrètement : la Bible, le catéchisme, ladoctrine des sacrements. Il faut y ajouterl’histoire de l’Église et la liturgie. Nous avions

déjà aidé le séminaire à obtenir les livres dontil avait besoin, pour l’étude et la prière.

Les réserves sont épuisées. Certes, chaqueséminariste finit par porter les paroles deJésus dans son cœur, mais pour sa vie sacer-dotale, il devra aussi garder sa Bible et sonbréviaire pour sa prière, au service deshommes. C’est pourquoi, le séminaire a tou-jours besoin de livres. Car la plupart des vo-cations viennent de la caste des dalits, lesplus pauvres d’entre les pauvres. C’est parmi

eux que les futurs prêtres vivront et évangé-liseront. Dans cette région, les chrétiens sontgravement menacés. Être prêtre ici demandedu courage.

Maintenant, le séminaire demande à nou-veau des livres pour encourager les 60 étu-diants des trois prochaines années. Il faudraitCHF 6‘500 – il est rare que les graines d’unbon enseignement coûtent aussi peu cher !•

Séminariste au Venezuela :apprendre à reconnaître lalumière du Christ.

Venezuela

Inde

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Les séminaristes d’Odisha – Porterles paroles de Jésus dans son cœuret dans ses bagages.

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Le Soudan fait partie des premiers pays chrétiens d’Afrique. Cela fait des sièclesque les rois comme les gens simples se réjouissent de la Bonne Nouvelle.

La première mission a eu lieu dès l’an 39. Lemanque de connaissance de la foi est laprincipale raison pour laquelle le christia-nisme, qui était florissant au Soudan, a som-bré au 16ème siècle. Il n’y avait plus deprêtres ni de diacres bien formés, laconnaissance de l’Écriture s’estompait et,sans une relation avec le Christ, il n’étaitplus possible de résister à la pression de l’is-lam. C’est pourquoi l’évêque d’El Obeid atrès à cœur la qualité de la formation des sé-minaristes. Le savoir renforce la foi et facilitela mission. C’est ainsi que le diocèse fondesa demande de soutien pour ses 29 sémina-ristes, compte tenu également de l’environ-nement islamique. Ils doivent renouveler laterre soudanaise. « J’aspire à Ta miséricorde »peut-on lire sur le papier à en-tête du dio-cèse. Dans ce pays, actuellement en proie àla confusion politique et économique, nosfrères dans la foi comptent sur la miséri-corde de Dieu et sur la communion des

saints dans l’Église universelle. Cette année,il manque encore CHF 25‘500 pour la forma-tion des 29 séminaristes. Cela fait CHF 880par personne. C’est bien peu, et pourtant en-core trop pour ce pauvre diocèse.

Qui aidera à montrer que la miséricorde deDieu est active au sein de l’Église ? •

Offrir le savoir, renforcer la mission

Les séminaristes d’El Obeidveulent diffuser le messagede l’amour de Dieu au Soudan.

Le modèle de Parakou« De nuit comme de jour, nous travaillions pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous,tandis que nous vous annoncions l’Évangile de Dieu », écrivait saint Paul (1 Th 2, 9).

C’est la devise des séminaristes de Parakou(Bénin). Leur archevêque, Mgr Pascal N’Koué,présume que ses neuf futurs prêtres vivrontplus tard à la campagne et devront subveniren grande partie à leurs propres besoins.C’est pourquoi ils ne doivent pas seulementrester sur les hauteurs de la théologie et del’intellect mais aussi avoir suffisamment decompétences dans les domaines de l’agri-culture et de l’artisanat pour pouvoir sur-vivre en périphérie, et aider concrètementla population. C’est aussi une façon de faire de nécessitévertu. Car le diocèse est pauvre et peut diffi-cilement soutenir ses prêtres dans les 26 pa-

roisses, en croissance rapide. Le nombre devocations augmente également rapidement.Les jeunes frappent à la porte, mais il n’y aguère de place pour eux. Les séminaristes ac-tuels sont logés dans une ferme à moitié dé-labrée. Ils ont transformé des chambres etaménagé une chapelle de fortune. Ils doiventaussi utiliser le dortoir pour étudier. Confor-mément à leur devise, ils travaillent eux-mêmes à la construction de leur séminaire.Mais ils ne peuvent pas acheter le matérieldestiné à l’extension et à l’amélioration du sé-minaire, aménagé pour dix séminaristes etleurs formateurs, sans compter la chapelle. Ily a aussi certains travaux qu’ils ne peuvent

pas accomplir. Mgr N’Koué nous demande del’aide. Nous avons promis CHF 43‘900. Lemodèle de Parakou est attrayant. Il auraitégalement plu à saint Paul. •

Bénin

Soudan

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Étudier dans le dortoir : il y a un besoin urgent de nouvelles pièces.

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Détresse, amour et gratitude – Vos lettres

Un million d’enfants prient le Ro-saire. Cette fois-ci, c’est un enfantde Dieu très particulier, le Pape, quis’est joint à la campagne mondialede prière que nous avions pu orga-niser encore en 2019, grâce à votregénérosité. Le 18 octobre, à l’occa-sion de la journée mondiale du Ro-saire par les enfants, le Pape a écritdans un tweet dont l’«Aide àl’Église en Détresse (ACN)» s’estparticulièrement réjouie : « Chersenfants, en priant le saint Rosairepour l’unité et la paix, considérez que moi aussi je suis avec vous dans l’unde ces grains ». En plus des intentions initiales de cette campagne – la paixet l’unité – une demande supplémentaire à Notre-Dame s’est ajoutée : don-ner des ailes à la mission. Car le message d’amour du Christ est ce dont lemonde a le plus besoin : Il est porteur de paix.

Thomas Heine-Geldern, Président du Conseilexécutif

Chers amis !« Nous n’avons pas trop peu de prêtres,nous avons trop peu de fidèles », m’alancé un archevêque européen lorsd’une discussion sur la situation ac-tuelle dans sa province ecclésiastique.Oui, le terreau de la vocation au sa-cerdoce et à d’autres formes de vieconsacrée est une paroisse vivante, etsurtout une famille dans laquelleJésus-Christ et son Église occupentune place essentielle.

Nous devons tous avoir à cœur de déve-lopper dans nos familles une culture dedialogue sur les questions de la foi,pour construire pas à pas la vie spiri-tuelle des prochaines générations. Par-lons des gens qui décident maintenantde mettre leur vie à la disposition deDieu, et de la façon dont ils mettentcela en œuvre. Nous empêcheronsainsi que l’indifférence rampante en-vers Jésus et son enseignement ne sepropage.

Grâce à votre générosité, l’«Aide àl’Église en Détresse (ACN)» peut dura-blement soutenir nos frères et sœurs del’Église souffrante. Laissons-nouscontaminer par leur foi et leur courage,et contribuons à faire également mieuxen tendre chez nous l’appel de Dieu à lavocation.

Un don à l’occasion d’une profession solennelle Voila un don issu de la renonciation à mesbiens, lors de ma profession solennelle dansl’Ordre de Saint-Benoît. Je suis bien heureuxde pouvoir ainsi aider mes frères chrétiens.Merci de votre travail.

Un bénédictin de France

La valeur des écritures spirituelles Cher Père Martin, votre lettre sur les « bons li-vres », dans le 6ème bulletin de 2019, est l’unedes meilleures que j’aie jamais lue. Il est si im-portant de diffuser le message que la Parolede Dieu sauve et que la littérature spirituelleest inestimable quand il s’agit d’accomplir lemessage du Royaume de Dieu. Tout le mondedoit pouvoir connaître Dieu ! J’ai fait 10 copiesde cette page et je l’ai distribuée dans mongroupe de prière. Merci ! Dieu soit loué. C’estlui le sauveur, et nous devons annoncer cetteBonne Nouvelle au monde ! Que Dieu bénissel’«Aide à l’Église en Détresse (ACN)».

Un bienfaiteur des États Unis

Générosité enfantine Ce don est possible parce que mes jeunes voi-sines, deux sœurs âgées de six et treize ans,ont renoncé aux cadeaux que je voulais leuroffrir pour Noël et ont décidé de faire don del’argent, avec moi. En faisant cela, elles ontvoulu partager l’esprit de Noël avec les en-fants pauvres qui souffrent à la suite desguerres dans leur patrie.

Une bienfaitrice du Portugal

TransparenceJe suis heureux que l’«Aide à l’Église en Dé-tresse (ACN)» soit également présente en Slo-vaquie. J’aime ce que vous faites, et surtoutcomment vous le faites. Quelqu’un m’a donnévotre « Bulletin », et je suis impressionné delire que vous écrivez toujours exactement oùvous aidez, et combien d’argent il vous fautpour cela. Cette transparence est très impor-tante pour moi. Le Seigneur a touché moncœur pour que je vous aide matériellement,mais je vous assure aussi de ma prière.

Un séminariste de Slovaquie

Le Pape participe à la prière

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Rédaction: Jürgen Liminski, ACN International, D-61452 KönigsteinTypo mention: Editeur Kirche in Not (ACN), Cysatstrasse 6, CH-6004 Lucerne –Imprimé en Suisse – ISSN 0252-2519 –De licentia competentis auctoritatis ecclesiasticae – Circulaire – huit numéros par an – cotisation CHF 10.-

Aide à l’Église en Détresse (ACN)Bureau national: Cysatstrasse 66004 LucerneT 041-410 46 70

[email protected]

Compte postal 60-17700-3IBAN: CH47 0900 0000 6001 7700 3

Antenne romande: Rue de Botzet 2

1700 Fribourg T 026-422 31 60

Merci de transmettre le Bulletin à vos amis, aux personnes intéressées ou à votre paroisse,après lecture.