17
INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention : 1/ La ville de TOCQUEVILLE redevenue RAS EL OUED à l’indépendance Située dans la région des hauts plateaux dans un bassin agricole, à 38 km au sud-est de Bordj Bou Arreridj, à environ 55 km au sud-ouest de Sétif et à environ de 270 km au sud-est d'Alger. Histoire ancienne Les origines de la ville remontent à l'époque romaine, notamment, la zone de l'actuelle cité Toumella À l'époque romaine, la cité avait pour nom : Thamallula, une inscription gravée datant de l'an 227 après J-C témoigne de son existence.

« NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

INFO 383

« NON au 19 mars »

VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention :

1/ La ville de TOCQUEVILLE redevenue RAS EL OUED à l’indépendance

Située dans la région des hauts plateaux dans un bassin agricole, à 38 km au sud-est de Bordj Bou Arreridj, à environ 55 km au sud-ouest de Sétif et à environ de 270 km au sud-est d'Alger.

Histoire ancienne

Les origines de la ville remontent à l'époque romaine, notamment, la zone de l'actuelle cité Toumella

À l'époque romaine, la cité avait pour nom : Thamallula, une inscription gravée datant de l'an 227 après J-C témoigne de son existence.

Page 2: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

Présence française 1830 - 1962

Création d'un village

Ce centre comme l'indique son nom arabe est à la source d'une rivière : Ras-el-Oued veut dire "tête du ru, de l'oued", les eaux y sont abondantes, le climat salubre, les terres très vastes.

Ce lieu est dans la province de Constantine, arrondissement de Sétif, commune mixte des Rhiras.

[TOCQUEVILLE : Sa grande rue]

Page 3: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

La source d'une rivière : Ras-el-Oued a donné son nom au centre qui est devenu Tocqueville en 1895 peu de temps après la création en 1892. Cela pour honorer Monsieur Alexis, Henri, Charles, Clérel vicomte de TOCQUEVILLE, écrivain et qui fut le héraut de l’expansion coloniale (Ndlr : Voir sa biographie au paragraphe 2).

A cette date, TOCQUEVILLE a reçu ses premières familles : six de l'Algérie et une de chacun des départements de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Ariège et l'Allier. Et, à côté des Français de France sont venus s'établir en assez grand nombre des Algériens, propriétaires de lots achetés aux enchères aux conditions suivantes : 1 - Bâtir dans les délais d'un an des constructions d'une valeur minimum de 1.500 F 2 - Résider personnellement ou à défaut, installer et maintenir sur la propriété, pendant au moins 10 ans une famille d'origine européenne

Prix à payer en 6 termes égaux, le premier comptant, les autres annuellement

En 1895, le village se peuple, Monsieur Petit est Adjoint spécial Le nom de Tocqueville est substitué à celui de Ras-El-Oued.

Le 10 février 1896, le Gouverneur Général approuve la délibération du conseil départemental de l'enseignement primaire de Constantine portant création d'une école de garçons par dédoublement de l'école mixte actuelle.

Le 1er Août 1900 , construction d'un gué sur l'Oued Ras-el-Oued, afin de faciliter l'accès à certaines fermes, d'un coût de 5.500 F

En 1902, Rapport de l'Administrateur des Rhiras : 1 800 ha sont semés en céréales - 28 ha en jardins et 10 en vignes. Le Bétail comprend : 150 boeufs, 2 000 ovins, 130 chevaux e mulets. Le matériel agricole se compose de : 75 charrues françaises et 120 autres matériels, 60 constructions ont été réalisées, ainsi que 4 moulins à farine. Le centre a plutôt périclité, cela tient au mauvais choix des concessionnaires, à leur incapacité agricole, à la faible superficie de leur concession, à la situation, en cul-de-sac, du village sans commerces ni débouchés.

Les causes des départs sont l'insuffisance des ressources et la faiblesse de l'administration vis-à-vis des attributaires 4 immigrants, 12 Algériens, 2 Indigènes sont venus s'ajouter aux anciens attributaires qui ne sont plus que 61

Page 4: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

En 1913 : Fixation d'une taxe sur la possession de chiens ; Mise en service du réseau téléphonique urbain.

Commune

En 1922 le 12 avril, suivant décret du Ministre de l'Intérieur Maurice Maunory, TOCQUEVILLE devient Commune de plein exercice avec le rattachement du territoire des douars Abdel-Ouahad, Titest, Ouled-Teben, Ouled-Braham ainsi que les hameaux de Toumela et Bir-Hamoudi, distraits de la commune mixte des Rhiras.

Le premier Maire est Monsieur Gassiot-Talabot. Inauguration du Monument aux morts de la Grande Guerre.

En 1959 le 5 mai, installation de la nouvelle municipalité, Monsieur Gassiot-Talabot est réélu Maire pour 12 votants sur 13

En 1937 : construction d'un hôpital

Page 5: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

En 1940 le 22 mai, "La Tocquevilloise" coopérative de consommation S.A à Capital et personnel variable est créée. - et Enseignement professionnel : formation de Mécaniciens auto-ajusteurs - Forgerons et Maçons.

En 1947 Le centre minier de Bir-Hamoudi est rattaché à Tocqueville. Electrification de Tocqueville.

[TOQUEVILLE : L’usine électrique]

TOCQUEVILLE est réputée par ses nombreux artisans menuisiers. La ville, de nos jours, présente une communauté vivant à l'étranger, particulièrement en France. D'où un nombre important de retraités vivant à Ras-el-oued contribuant de ce fait avec leurs rentrées certes modestes à l'économie de la cité.

Page 6: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

Le Monument aux morts :

Le livre d’Or n°57286 révèle 36 noms de soldats Morts pour la France au titre de la guerre 1914-1918, à savoir :

ANNARELLA Jean Louis (Tué en 1915) – AUGRAS Henri (1914) – BARIOLET (1918) – BAVAILLOT Marius (1916) - BEN HAMADI Bahri (1918) – BENNI MESSAOUD Belgacem (1918) – BLANC Emile (1915) – BOUDISSA Lakdar (1918) – BOUVET Georges (1918) – CAPRA Jean Baptiste (1918) – CARIA Auguste (1917) – CHARIFI Ali (1918) – DJABOU Aïssa (1918) – DJEGHIMA Haddi (1914) – GHERBI Cherif (1918) – HACHEMI Mohamed (1918) – JUMELLE Edouard (1914) – KHALADI Hadj Ben Rabah (1918) – LE MENN Louis (1917) – MARCON Honoré (1915) MARTINI Noël (1914) - MAZOUZ Saïd (1918) – MERCE Michel (1914) – MIRED Ali (1918) – PAPADACCI Michel (1918) – PEJOUT Léon (1915) – PUJALTE Victor (1918) – RABIA Aïssa (1918) – ROUSSET Adolphe (1917) – ROUX

Page 7: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

Lucien (1918) – SARI Mohamed (1918) – STELINO Félix (1918) – TALABOT Robert (1918) – TOURRE Maurice (1915) – VALLE Louis (1918) – ZERIRI Daoudi (1918)

[Entrée actuelle de Ras el Oued]

SYNTHESE établie grâce aux sites ci-dessous :

Et si vous souhaitez en savoir plus sur TOCQUEVILLE, cliquez SVP, au choix, sur l’un de ces liens :

http://encyclopedie-afn.org/Historique_Tocqueville_-_Ville

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1953_num_62_334_13052

https://www.youtube.com/watch?v=5bZSucTmdH4

http://ernesto.che88.over-blog.com/photo-2000212-125_001_jpg.html

http://alger-roi.fr/Alger/alger_son_histoire/pages_liees/09_originenomsvillages_pn50.htm

2/ Alexis de TOCQUEVILLE

Alexis-Henri-Charles Clérel, vicomte de Tocqueville, généralement appelé par convenance Alexis de

Tocqueville, est né à Paris le 29 juillet 1805 et mort à Cannes le 16 avril 1859 . C’est un philosophe politique,

homme politique, historien, précurseur de la sociologie et écrivain français. Il est célèbre pour ses analyses de la Révolution française, de la démocratie américaine et de l'évolution des démocraties occidentales en général.

Raymond Aron et Raymond Boudon entre autres, ont mis en évidence son apport à la sociologie. François Furet, quant à lui, a mis en avant la pertinence de son analyse de la Révolution française

4. Son œuvre a eu depuis peu

une influence considérable sur le libéralisme et la pensée politique, au même titre que celles de Hobbes, Montesquieu, et Rousseau.

Page 8: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

[Alexis de Tocqueville par Théodore Chassériau (1850).]

Biographie succincte

Issu d’une famille légitimiste de la noblesse normande, Alexis de Tocqueville compte plusieurs aïeux illustres de la noblesse normande. Il est par sa mère arrière-petit-fils de Malesherbes et neveu du frère aîné de Chateaubriand. En outre, il descend de Saint-Louis par sa grand-mère paternelle. Ses parents, ultra-royalistes, Hervé Clérel de Tocqueville, comte de Tocqueville, soldat de la Garde constitutionnelle du Roi Louis XVI, et Louise Madeleine Le Peletier de Rosanbo, évitent la guillotine grâce à la chute de Robespierre en l'an II (1794). Il est également le frère d'Édouard et Hippolyte Clérel de Tocqueville.

Après un exil en Angleterre, ils rentrent en France durant l'Empire, et Hervé de Tocqueville devient pair de France et préfet sous la Restauration.

Son père ayant été nommé préfet de la Moselle en 1817, Alexis fréquente le collège des Jésuites de Metz.

Licencié en droit, et suivant l'enseignement de François Guizot, Alexis de Tocqueville est nommé juge auditeur en 1827 au tribunal de Versailles, où il rencontre Gustave de Beaumont, substitut, qui collaborera à plusieurs de ses ouvrages. Après avoir prêté à contrecœur serment au nouveau régime, tous deux sont envoyés aux États-Unis (en 1831) pour y étudier le système pénitentiaire américain, d'où ils reviennent avec Du système pénitentiaire aux États-Unis et de son application (1832). Tocqueville s'inscrit ensuite comme avocat. Il rencontre le procureur général de l'État de Louisiane, Étienne Mazureau, qui lui fournit un grand nombre d'informations sur le plan juridique, mais également sociologique, démographique et linguistique. Alexis de Tocqueville publiera en 1835 le premier tome De la démocratie en Amérique (le second en 1840), œuvre fondatrice de sa pensée politique. En 1835, il est reçu en Angleterre par son ami John Stuart Mill, et publie son essai L'État social et politique de la France avant et depuis 1789 qui formera ses grandes bases de réflexions sur l'Ancien Régime et la Révolution. Grâce à son succès, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur (1837) et est élu à l'Académie des sciences morales et politiques (1838), puis à l'Académie française (1841).

À la même époque, il entame une carrière politique, en devenant en 1839 député de la Manche (Valognes), siège qu'il conserve jusqu'en 1851. Il défendra au Parlement ses positions anti-esclavagiste et libre-échangiste, et s'interrogera sur la colonisation, en particulier en Algérie. Ce « libéral-conservateur » se fera aussi témoin du « rapetissement universel » emporté par la promotion au pouvoir d'une classe moyenne « ne songeant guère aux affaires publiques que pour les faire tourner au profit de ses affaires privées » (Souvenirs). Il fit en outre partie de la Société d'Économie Charitable, réunion de députés catholiques sociaux, pour la plupart légitimistes.

En 1842, il est élu conseiller général de la Manche par le canton de Sainte-Mère-Église, qu'il représente jusqu'en 1852. Le 6 août 1849 il est élu au second tour de scrutin (par 24 voix sur 44 votants) président du conseil général, fonction qu'il occupe jusqu'en 1851.

Après la chute de la Monarchie de Juillet, il est élu à l'Assemblée constituante de 1848. Il est une personnalité éminente du parti de l'Ordre, un parti résolument conservateur. Prenant conscience du poids de la classe ouvrière et de l'émergence du socialisme avec la Révolution française de 1848, qu'il considère comme une trahison de la révolution de 1789, il approuvera sans aucune réserve la répression des Journées de Juin.

Page 9: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

Il est membre de la Commission chargée de la rédaction de la Constitution française de 1848. Il y défend surtout les institutions libérales, le bicamérisme, l'élection du président de la République au suffrage universel, et la décentralisation. Il est élu en 1849 à l'Assemblée législative, dont il devient vice-président.

Hostile à la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la république, lui préférant Cavaignac, il accepte cependant le ministère des Affaires étrangères entre juin et octobre 1849 au sein du deuxième gouvernement Odilon Barrot. Opposé au Coup d'État du 2 décembre 1851, il fait partie des parlementaires (dont Berryer et Lanjuinais) qui se réunissent à la mairie du X

e arrondissement et votent la déchéance du président de

la République.

Incarcéré à Vincennes, puis relâché, il quitte la vie politique. Le 14 janvier 1852, il n'en adresse pas moins une lettre au comte de Chambord, qui lui conseille de devenir, face au césarisme renaissant, le champion des libertés. Retiré en son château de Tocqueville, il entame l'écriture de L'Ancien Régime et la Révolution, paru en 1856, dont le sujet porte sur le centralisme français. La seconde partie reste inachevée, quand il meurt en convalescence à la Villa Montfleury de Cannes le 16 avril 1859, où il s'était retiré six mois plus tôt avec sa femme pour soigner sa tuberculose. Il est enterré au cimetière de Tocqueville.

La pensée de Tocqueville

Tocqueville défend la liberté individuelle et l'égalité en politique. Exprimant parfois des réserves sur l'évolution possible de la démocratie vers une dictature de la majorité au nom de l'égalité, et rejetant nettement à ce titre toute orientation socialiste, il est l'une des plus grandes références de la philosophie politique libérale.

Théoricien du colonialisme, légitimant l'expansion française en Afrique du Nord (1841-1846), il fustige néanmoins les violences des armées françaises en Afrique, s'oppose à l'application du régime militaire en Algérie (1848), et défend parmi les premiers l'abolition de l'esclavage dans les colonies (1839). Parallèlement, Tocqueville refuse les considérations de la thèse de son ami Joseph Arthur de Gobineau (Essai sur l'inégalité des races humaines). Sceptique et hanté par la corruption de la démocratie et le déclin des valeurs aristocratiques, il défendra aussi une vision « de la puissance et de la grandeur nationale », annonçant le « nationalisme du siècle suivant ».

Son œuvre fondée sur ses voyages aux États-Unis est une base essentielle pour comprendre ce pays, en particulier au cours du 19

e siècle. Même si une des raisons profondes de son voyage est de partir pour éviter les

regards malveillants dus à ses origines aristocratiques, Tocqueville est surtout avide de rencontrer une « grande république », libérale et fédérale. On sait qu'il a aussi consulté une documentation dont on peut citer trois ouvrages essentiels : Le Fédéraliste par Alexander Hamilton, James Madison, et John Jay, puis James Kent (Commentaries on American Law) et Joseph Story (Commentaries on the Constitution of the United States), deux juristes aux opinions conservatrices. Ces ouvrages et commentaires ont le point commun de défendre des positions fédéralistes.

Enfin, il est partisan d'une réforme des prisons, qu'il défendra dans le livre sur le système pénitentiaire, et écrit avec De Beaumont, qui suit son voyage en Amérique.

Il sera l'auteur de plusieurs rapports et projets de loi. Il préconise le principe du panoptisme (décrit par Michel Foucault dans Surveiller et punir ) pour réformer les prisons françaises, basé sur l'isolement cellulaire individuel (prison de Cherry-Hill à Philadelphie). Cet objectif ne sera réalisé en France qu'à la fin du 19

e siècle.

Plus encore que l'amendement du prisonnier, son objectif majeur en matière de politique pénale est la protection de la société. Il est également un des membres fondateurs de la colonie pénitentiaire de Mettray pour jeunes mineurs délinquants. Mettray est le modèle où se concentrent toutes les technologies coercitives du comportement... C'est la face sombre, occultée, de ce libéral démocrate.

Réception de l'œuvre de Tocqueville

Sous-estimée en France pendant plusieurs décennies, notamment à cause de la prééminence du marxisme, mais toujours lue surtout aux États-Unis et par les catholiques français (ou Européens) ralliés à la démocratie et les libéraux, l'œuvre de Tocqueville fut remise à l'honneur, d'une part par le déclin idéologique et politique du socialisme, d'autre part par la mutation de la vie intellectuelle des sociétés après la Seconde Guerre mondiale. Raymond Aron, dans les années cinquante (notamment dans son Essai sur les libertés), sut reconnaître en Tocqueville un précurseur. Par la suite, le « tocquevillisme français » est devenu une référence dans différents horizons ou disciplines. Les historiens François Furet, André Jardin, Pierre Birnbaum, les philosophes Pierre Manent, Claude Lefort, Marcel Gauchet, et les sociologues Louis Dumont, Raymond Boudon contribuèrent à comprendre la richesse de l'œuvre de Tocqueville. Plus récemment, le monde juridique a également redécouvert Tocqueville, non seulement en raison de sa profession d'avocat, mais également pour ses contributions au droit constitutionnel, français en 1848 et américain.

Page 10: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

Il a influencé divers penseurs en France, tels que Hippolyte Taine, Frédéric Le Play, ou Georges Sorel. Il a échangé des correspondances avec son ami Joseph Arthur de Gobineau, précisant qu'il ne partageait pas l'ensemble de ses thèses en particulier son fatalisme. Mais c'est sans doute à l'étranger que Tocqueville fut le plus reconnu de son vivant et au 20

ème siècle : en Angleterre, par son ami John Stuart Mill, Lord Acton, Harold

Laski, en Allemagne, avec Georg Simmel, Jacob Burckhardt, Ferdinand Tönnies, voire Max Weber, et Wilhelm Dilthey. En Norvège, il a influencé Jon Elster.

Aux États-Unis, il reste régulièrement cité par l'ensemble de la classe politique gouvernementale ou fédérale, suscitant des travaux et publications (David Riesman, Richard Sennett, et du conservateur Robert Nisbet), mais aussi de (re)traductions et de controverses. Ainsi, en l’an 2000, avec la retraduction de De la démocratie en Amérique par Harvey Mansfield et Delba Winthrop, d'importantes discussions parfois d'altercations : Tocqueville s’est vu étiqueté de penseur de et à droite.

NDLR : Il est encore décrié par une aile habituée aux vitupérations : http://www.gauchemip.org/spip.php?article2136 (parait-il qu’il prônait l’apartheid !). Nous connaissons les excès de ce courant de pensée hémiplégique. De ce fait mon empathie à l’égard du vicomte progresse…

3/ Histoire philatélique et postale de l'Algérie

Cet article présente l'histoire postale et philatélique de l'Algérie. Elle présente trois aspects assez différents : un ensemble de départements français, au statut un peu particulier mais presque totalement intégré au système postal français (avant 1900 et peu avant l'indépendance) ; un statut proche mais qui a donné lieu à des émissions philatéliques locales ; et enfin, un état indépendant avec sa propre politique postale.

Les débuts

Les premières lettres envoyées par des Européens en Algérie datent de 1690. Oran a été un préside Espagne au 18

ème siècle et des marques postales sont connues depuis 1749.

Les premiers vrais services postaux ont été ouverts à partir de 1830 dans le cadre de l'administration française en 1830. Au départ, il s'agissait simplement d'un bureau militaire à Alger qui a été ouvert au public en 1835. Les cachets militaires ont été utilisés jusqu'en 1839, ensuite les cachets à date avec nom de ville ont été généralisés. Le réseau se ramifia également vers l'intérieur et 295 bureaux de postes étaient opérationnels en 1880.

Intégration dans le système postal français

De 1848 à 1924 l'administration a considéré les départements français d'Algérie à parité avec les départements métropolitains. Le système postal français a donc été intégralement en vigueur, avec toutefois quelques nuances comme le montrent les mécanismes d'affectation des cachets d'oblitération

Oblitérations petits chiffres

Les bureaux de poste algériens ont donc utilisé les oblitérations petits chiffres.

La plupart des bureaux importants d'Algérie sont classés à la suite des cachets de la métropole (entre le numéro 3710 pour Alger et 3739 pour Tlemcen). Les suivants sont ensuite dispersés au milieu des cachets français, au fur et à mesure des ouvertures de bureau de poste.

[Lettre de 1871 avec oblitération Gros Chiffres 5005 sur 25 c. Cérès]

Oblitérations gros chiffres

Page 11: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

À partir de 1862 l'Algérie a utilisé le système d'oblitérations à gros chiffres préconisé par l'administration française. Dans ce nouveau système, les départements d'Algérie sont nettement séparés de la métropole (au-delà du numéro 5000), et regroupés avec les bureaux d'outremer (par exemple Constantinople).

Les premières émissions

À partir de 1924, les timbres français d'usage courant furent surchargés par le libellé "ALGÉRIE". Une série de 32 timbres fut ainsi émise sur une durée de deux ans :

au type Blanc : 1c, 2c, 3c, 4c, 5c ; et un 1c surchargé ½c ;

au type Semeuse sur fond plein : 5c, 10c, 15c, 20c, 25c, 30c, 35c, 40c, 1f 05 ;

au type Semeuse sur fond ligné : 15c, 60c, 65c, 80c, 85c ;

au type Pasteur : 10c, 15c, 30c, 45c, 50c, 75c ;

au type Merson : 40c, 45c, 1f, 2f, 3f, 5f.

[Première émission 3f Merson]

Il y eut également un 30c préoblitéré au type Semeuse.

La première émission originale portant la mention « Algérie » date de 1926. Il s'agissait de quatre motifs représentant des vues locales (rue de la Casbah, mosquée Sidi Abderahmane, mosquée de la pêcherie et une vue de la mosquée des pêcheurs). 35 timbres ont été émis avec des valeurs qui s'échelonnaient entre 1 centime et 20 francs.

Les premiers timbres commémoratifs datent de 1930 avec une série émise à l'occasion du centenaire de l'Algérie française.

La première série de timbres d'usage courant sur des sites et monuments a été émise en 1936.

La guerre de 39-45

L'État français

En 1940, après l'armistice, l'Algérie fut administrée par l'État français. Comme pour la France, les nouvelles émissions ne contenaient plus la mention « République Française ». Quelques timbres furent émis à l'effigie du Maréchal Pétain, en contradiction avec la tradition de ne pas représenter des personnages de leur vivant.

Le Comité Français de Libération Nationale

Le 8 octobre 1942 marque la date du débarquement américain en Afrique du Nord. Le 13 mars 1943 l'Algérie est administrée sous la nouvelle autorité du Comité français de la Libération nationale.

Ce fut l'occasion pour de nouvelles émissions sur le thème « un seul but : la victoire ». En 1944, une nouvelle série de timbres courants de type « sites et monuments » marque un début de retour à la normale.

Toujours en 1944, une nouvelle série de timbres courants connue sous le nom de « Coq et Marianne d'Alger » fut émise avec la mention « postes algérie ». Ces motifs furent ensuite repris en métropole.

La libération française

En 1945 et 1946, l'administration postale française procéda à de nouvelles émissions (par exemple, chaines brisées, Cérès de Mazelin, Marianne de Gandon). Ces timbres furent simplement surchargés avec la mention ALGERIE pour leur usage en Algérie.

À partir de 1947, de nouvelles émissions propres à l'Algérie firent leur apparition.

Page 12: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962.

Du côté de la philatélie officielle on peut remarquer quelques tentatives de rapprochement des émissions françaises et algériennes :

1955, en Algérie, le 15f rose Marianne de Muller est émis avec la mention Algérie.

1957, en Algérie, le 20f bleu Marianne de Muller est émis avec la mention Algérie.

1960, en France, deux timbres de la série sites et monuments ont des sujets algériens : les gorges de Keratta (0f45) et la Mosquée de Tlemcen (0,50f).

1961, en France, un timbre de la série sites et monuments (1f) a pour sujet les anciennes portes de Lodi à Médéa.

Le 3 juillet 1962, trois mois après les accords d'Évian, le Président de Gaulle annonce officiellement la reconnaissance de la République algérienne. En attendant la mise en place de nouvelles émissions, la nouvelle administration algérienne procéda à la surcharge des timbres courants avec la mention EA pour « Etat Algérien ».

Dans le même contexte de transition un ensemble de timbres français fut adapté avec une double légende « république algérienne » en français et en arabe

3

4/ Laurent FABIUS : L'Algérie est un pays souverain

«L'Algérie est un pays qui se dirige librement et le président Bouteflika, que nous connaissons très bien, a souhaité être candidat... On n'a pas d'autre commentaire à faire» a déclaré, hier, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères.

La France est le premier pays à s'exprimer officiellement sur la présidentielle du 17 avril. Paris n'entend pas s'immiscer dans les affaires intérieures algériennes, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une élection d'où doit émerger son interlocuteur pour les cinq prochaines années. «L'Algérie est un pays qui se dirige librement...» a déclaré hier le chef de la diplomatie française qui était l'invité de l'émission quotidienne La Matinale diffusée simultanément sur la chaîne de télévision BFMtv et la chaîne de radio RMC. Que pense-t-il de la candidature du président de la République qui après être allé jusqu'au bout du suspense quant à un éventuel 4e mandat a finalement décidé de le briguer? «Le président Bouteflika, que nous connaissons très bien, a souhaité être candidat, il sera candidat. On n'a pas d'autre commentaire à faire» a répondu l'ex-Premier ministre de François Mitterrand (juillet 1984-mars 1986) qui n'a pas trouvé utile de s'étaler sur le sujet. «Le seul commentaire que je me permettrai de faire: nos relations avec l'Algérie sont excellentes», a ajouté l'ancien président de l'Assemblée (juin 1997-mars 2000). Sur les questions jugées fondamentales, dont les échanges économiques et la sécurité dans la région, et sur le plan politique de façon générale, les relations sont «excellentes», a fait remarquer le ministre français des Affaires étrangères…

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.lexpressiondz.com/actualite/190694-l-algerie-est-un-pays-souverain.html

NDLR : Un doute subsiste quand même pour les échanges : http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=21561

5/ Le Sénateur DELRIEU Marcel

Né le 8 décembre 1900 au Khroub (Constantinois) et décédé le 7 octobre 1982 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Sénateur de Constantine de 1952 à 1959

Après l'obtention de son doctorat en droit à la faculté d'Alger, Marcel DELRIEU se consacre à l'exploitation de son domaine agricole. Ses compétences de gestionnaire se conjuguent avec l'influence due à la bonne implantation de sa famille - son père a été maire du Khroub - pour faire de lui un homme en vue très influent dans la région.

Page 13: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

Lors des combats contre l'Allemagne en 1944 et 1945, il participe brillamment aux opérations militaires, ce qui lui vaut la Croix de guerre. Le conflit mondial achevé, il entre dans la vie politique avec son élection, le 4 avril 1948 à l'Assemblée algérienne ; puis, le 20 mars 1949, il accède au mandat de conseiller général de la circonscription du Khroub.

Il se présente alors, sous l'étiquette Républicain démocrate indépendant, aux élections partielles du 30 septembre 1951, destinées à remplacer au Conseil de la République Jules Valle, élu député au mois de juin précédent ; il obtient au premier tour 109 voix sur 342 suffrages exprimés, mais est nettement distancé au second tour par Jacques Augarde, candidat de l'Entente républicaine.

Lors du scrutin du 18 mai 1952, il est cette fois élu au second tour, contre le sortant Albert Tucci ; il obtient alors 180 voix sur 348 suffrages exprimés.

Au Conseil de la République, il est membre du groupe des Républicains indépendants et siège à la Commission de l'éducation nationale, et à celle de l'intérieur.

C'est au nom de cette commission qu'il dépose de nombreux rapports sur la législation en vigueur en Algérie, notamment la recevabilité des appels interjetés en matière musulmane, les élections des délégués du personnel, les conditions d'application du sursis par les juges, les conseils de prud'hommes, l'exercice de la pharmacie, la réglementation des monuments historiques, la législation de l'urbanisme, et qu'il défend en séance publique son rapport sur l'allocation d'attente en matière de dommages de guerre dans ce territoire.

Il intervient également en 1955 sur la ratification des conventions signées entre la France et la Tunisie, la prolongation de l'état d'urgence en Algérie, la création du département de Bône, l'organisation administrative des services judiciaires en Algérie et la réparation des dommages qui y ont été causés par le terrorisme.

Les années suivantes il prend part aux débats sur la politique du gouvernement en Afrique du Nord, la création des justices de paix en Algérie et les communautés économique et atomique européennes. La gravité croissante de la situation algérienne l'amène, en 1958, à participer à de nombreux débats sur ce sujet, dont l'établissement de territoires autonomes en Algérie, puis l'état d'urgence sur le territoire métropolitain.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Comme tous les sénateurs d'Algérie, son mandat est prorogé jusqu'aux élections du nouveau Sénat de la 5ème

République, qui interviennent pour ces circonscriptions le 31 mai 1959.

Marcel DELRIEU ne s'y présente pas.

6/ Algérie : itinéraire d'un nuage radioactif

Déclassifiés à la faveur d'une plainte, des documents de l'armée française révèlent une nouvelle "chronologie des retombées lointaines" du tout premier essai nucléaire dans le désert algérien.

Le 13 février 1960 à 7 h 4, une formidable déflagration secoue le Sahara algérien. La France venait d'effectuer, à Hamoudia, à une cinquantaine de kilomètres de Reggane, son tout premier essai nucléaire atmosphérique. Nom de code : Gerboise bleue. D'une puissance de 70 kilotonnes, soit trois fois celle de Little Boy, qui avait pulvérisé

Page 14: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

Hiroshima, Gerboise bleue, longtemps présentée comme "propre" par les autorités françaises, révèle sa part sombre au fil des ans et des quelques documents militaires déclassifiés à reculons, sous la pression de la justice et de l'Association des vétérans des essais nucléaires (Aven). Si le point zéro de Gerboise bleue se trouvait dans un désert considéré à tort comme non habité - on estime à 40 000 le nombre d'habitants dans les palmeraies de Reggane et de la vallée du Touat -, les retombées radioactives se sont étendues au Maghreb, au Sahel, à l'Afrique de l'Ouest et à une partie de l'Afrique centrale. C'est ce que démontre le rapport 27/154 de la section technique de l'armée française, daté de 1961 et déclassifié le 4 avril 2013. En annexe 8 du document est présentée, sous forme de carte, une "chronologie des retombées lointaines", révélée par le quotidien français Le Parisien dans son édition du 14 février. Cinquante-quatre ans après ce premier essai, on découvre ainsi de vastes zones de retombées radioactives. Un secret de polichinelle, puisque ces informations avaient déjà été rendues publiques, notamment dans un rapport parlementaire de 2001. Mais sans la carte, ni la chronologie de ces retombées.

Treize jours après l'essai, le nuage radioactif, qui se déplace au gré des vents, avait distillé des reliquats de son venin nucléaire sur vingt-six pays africains, ainsi que sur la Sicile et le sud de l'Espagne (voir carte). Les services de l'armée française effectuent aussitôt des prélèvements pour mesurer, avec la précision permise par les technologies d'alors, les rejets radioactifs dans l'air, l'eau et les végétaux, mais également dans la pluie et les produits alimentaires, tout en évoquant, sans plus de détails, la "contamination interne des populations". Les résultats de "l'expérience" sont jugés "satisfaisants" et en deçà des normes internationales de l'époque. À l'exception des localités sahariennes d'Arak, Ouallen, Amguid, et de N'Djamena, où la radioactivité relevée, notamment dans l'eau, est supérieure à la norme "pour une durée inférieure dans tous les cas à quatre jours". "Globalement, l'exposition des populations locales imputable aux essais aériens français a été faible et toujours inférieure aux recommandations" internationales en vigueur, confirme un rapport parlementaire de 2001….

Cliquez SVP sur ce lien pour lite la suite : http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2772p054.xml0/nucleaire-gerboise-bleue-reggane-bombe-atomique-sahara-algerie-itineraire-d-un-nuage-radioactif.html

7/Algérie : le temps des généraux est terminé

La candidature du président sortant est une farce. Mais elle a un mérite : montrer que l'armée, qui n'y était pas favorable, n'est plus toute-puissante.

À la fin de la semaine prochaine, le Conseil constitutionnel algérien donnera la liste définitive des candidats qui pourront se présenter à la présidentielle du 17 avril. Douze candidats, dont Abdelaziz Bouteflika, le président sortant, ont déposé, le 4 mars à minuit, les 60 000 signatures de citoyens ou les 600 signatures d'élus

Page 15: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

nécessaires pour être agréé par le Conseil constitutionnel. Le résultat du scrutin ne fait guère de doute. Abdelaziz Bouteflika, 77 ans le 2 mars dernier, sera réélu pour un quatrième mandat. Il dispose des moyens de l'État et n'aura nullement besoin de faire campagne. La loi électorale ne l'oblige d'ailleurs pas à sillonner le pays, d'autres le feront pour lui.

Une élection farce, pitoyable pour l'Algérie, ce grand pays à la population jeune qui rêve de choisir véritablement son président. Mais pitoyable aussi pour Abdelaziz Bouteflika, qui fut un grand ministre des Affaires étrangères jusqu'en 1979, après avoir été, à 29 ans, le plus jeune ministre de la République algérienne. Après vingt ans de traversée du désert (1979-1999), c'est à ses conditions qu'il est revenu au pouvoir en 1999 et il est resté, pour beaucoup d'Algériens, celui qui a mis fin à la terrible guerre civile de la décennie 1990.

Le mérite de Bouteflika

Malade depuis 1995, et terriblement diminué depuis l'AVC qui le terrassa en avril 2013, celui qui a déjà fait un mandat de trop en 2009 (après avoir fait voter une modification de la Constitution qui ne prévoyait que deux mandats présidentiels successifs) a décidé de rempiler. De son plein gré ou poussé par un entourage qui ne veut pas quitter le pouvoir ? Difficile à dire.

La candidature d'Abdelaziz Bouteflika aura eu un mérite : celui de montrer que l'idée communément admise - et exacte autrefois - d'une Algérie où les militaires font et défont les présidents n'est plus à l'ordre du jour. Ce qui ne signifie pas qu'ils ne sont pas encore présents dans la gestion de certaines carrières de premier plan. En 2014, à l'exception du général Gaïd-Salah, chef d'état-major et proche du président sortant, ni l'armée ni les services de sécurité ne souhaitaient un quatrième mandat de Bouteflika. Il est passé outre.

Premier président civil de l'Algérie, Bouteflika rêvait de renvoyer les militaires dans leurs casernes dès son arrivée au pouvoir en 1999. Il y réussit, pour l'armée, lors de sa première réélection en 2004. Le chef d'état-major de l'époque, le général Mohamed Lamari, avec lequel il ne s'entendait guère, ne souhaitait pas un second mandat de Bouteflika. Son candidat était Ali Benflis, ancien Premier ministre, qui est, cette année encore, le principal challenger de Bouteflika. Benflis ne remporta que 6 % des voix et le général Lamari fut poussé à la démission peu après.

Le temps des coups d'État est passé…

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/mireille-duteil/algerie-le-temps-des-generaux-est-termine-06-03-2014-1798374_239.php

8/ SOUFFLES…Ibn Khaldoun : la Kabylie, la femme, le couscous et le burnous !

En réponse à une question relevant des frontières du pays des Berbères, avec brio, Ibn Khaldoun (1332-1406) a dit : la contrée des Berbères débute là où les hommes portent le burnous et s’arrête là où les gens ne mangent pas du couscous.

Ce propos parvenant d’un savant de la taille d’Ibn Khaldoun nous rappelle la place déterminante qu’occupent l’art vestimentaire et l’art culinaire dans la définition de l’identité d’un peuple. Le costume est une langue. L’habillement n’est pas neutre. Tout est codifié, significatif et porteur de messages. J’ai pensé aux dires d’Ibn Khaldoun, en observant l’état honteux vers lequel a dégringolé le costume algérien, masculin comme féminin. L’aliénation commence par l’habillement. Dans la visibilité de la femme ou de l’homme, rien n’est impartial.

Je ne suis pas nostalgique, mais la femme algérienne d’aujourd’hui, par son costume, ne ressemble en rien à la femme algérienne de jadis ! Et je ne suis pas nostalgique ! Elle ne ressemble ni à ma mère Hadja Rabha, ni à Djamila Bouhired, ni à Zhor Wannici, ni à Beggar Hadda, ni à Taos Amrouche, ni à cheikha Remiti, ni à cheba Yamina, ni à Lalla Fathma n’Soumer, ni à Assia Djebar, ni à Farida Saboundji, ni à Hassiba Boulmerka, ni à ma grand-mère Hadhoum, ni à… !

Un petit détour dans les archives des années soixante et soixante-dix de la Télévision nationale, dans les archives du cinéma algérien, dans les archives du théâtre, dans les archives des reportages photos de l’APS, dans les albums familiaux… sur toutes les photos, toutes les images, la femme algérienne signait son identité, d’abord par son costume ! Dans son costume kabyle, tlemcénien, chaoui, targui, m’zabi, constantinois, algérois, oranais… elle était belle, séduisante, pudique, bent familia, mais avant tout algérienne… Dans son beau costume on la sentait en harmonie avec elle-même. C’était elle, l’Algérienne et pas quelqu’un d’autre ! Dans une société dont la culture de l’hypocrisie est dominante, le voile islamique importé a changé sa charge idéologique…..

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.liberte-algerie.com/culture/ibn-khaldoun-la-kabylie-la-femme-le-couscous-et-le-burnous-souffles-216977

Page 16: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles

NDLR : Peut-être qu’en circulant dans les rues des principales cités de notre grand et beau pays la nostalgie, non revendiquée de l’auteur, serait ravivée. En effet la visibilité de ces vêtements, qui ont peut-être disparu en Algérie, chez nous demeure. Cette codification, prétendue, pourrait aussi nous inquiéter puisqu’il s’agirait d’une revendication identitaire…

EPILOGUE RAS EL OUED

Année 2008 = 51.482 habitants

Découverte d’un atelier de fabrication de tabac frelaté

http://www.elwatan.com/regions/est/actu-est/bordj-bou-arreridj-decouverte-d-un-atelier-de-fabrication-de-tabac-frelate-08-02-2014-244976_221.php

Les services de la sûreté de daïra de Ras El Oued ont découvert mardi dernier un atelier clandestin de fabrication de tabac à chiquer contrefait dans une fabrique située au centre-ville de Ras El Oued, apprend-on de sources bien informées.

Après perquisition, une quantité de ce produit frelaté dont nous ignorons sa valeur a été saisie. Les enquêteurs ont également récupéré des découpeuses, des produits chimiques et de l’emballage portant des inscriptions commerciales. L’affaire est toujours en instruction, selon une source proche de la police, qui a refusé de donner plus de détails. A rappeler que ce genre de trafic connaît un essor et prend des proportions alarmantes dans les régions sud des wilayas de Bordj Bou Arréridj et Sétif.

BON WEEK END A TOUS

Jean-Claude Rosso

Page 17: « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de ...jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_383_20Tocqueville.pdf · INFO 383 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles