-PROVINCE DE SETTATvaleurs du TAMA. En effet, pendant la période intercensitaire 1994-2004, le TAMA enregistré était de -0,3%.En revanche, pendant la décennie qui a suivi, c'est-à-dire

ROYAUME DU MAROC *******

MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL, DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

****** AGENCE URBAINE DE SETTAT

PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE DE LAHOUAZA

-PROVINCE DE SETTAT -

MIHFAD RACHID – Architecte DENA : 24, Rue Moulay Rachid, Appart. N°5 – Hassan – Rabat / Tél : 06-61-77-01-26 ; Fax : 05-37-70-34-47 / E-Mail : [email protected] En collaboration avec :

BET « PROSPECT 21 » : 10, Immeuble 9, rue Ryad, Hassan – Rabat. / Tél.05.37.73.42.34 GSM 06.79.79.12.78 / E-mail : [email protected]

NOTE DE PRESENTATION

VERSION EPDCC SEPTEMBRE 2018

ÉTUDE RELATIVE A L’ÉLABORATION DU PLAN D’AMÉNAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE DE LAHOUAZA - PROVINCE DE SETTAT

Table des matières PREAMBULE _____________________________________________________________________________________________________________________________ 1

PREMIÈRE PARTIE : CARACTERISTIQUES SOCIO-SPATIALES ____________________________________ 3

CHAPITRE I : ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DE L’AIRE DE L’ETUDE __________________________________________________ 3 A- CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES __________________________________________________________________________________________________________ 3

I- CADRE ADMINISTRATIF _________________________________________________________________________________________________________________ 4 II- SITUATION GEOGRAPHIQUE ____________________________________________________________________________________________________________ 5 III- ACCESSIBILITE ET VOIRIE _______________________________________________________________________________________________________________ 5 IV- CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET NATURELLES ___________________________________________________________________________________________ 6

B- CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES ______________________________________________________________________________________________ 8 C-

CARACTÉRISTIQUES SOCIOÉCONOMIQUES _________________________________________________________________________________________________ 17

CHAPITRE II : EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE ET DE SUPERSTRUCTURE _________________________________________ 30 A-ÉQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE _______________________________________________________________________________________________________ 30 B- EQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURE _____________________________________________________________________________________________________ 37 C- INSUFFISANCES DU CENTRE _____________________________________________________________________________________________________________ 41

CHAPITRE III : HABITAT ET DYNAMIQUE SOCIO SPATIALE _________________________________________________________ 44 A- DYNAMIQUE SPATIALE DE L’AIRE DE L’ETUDE ______________________________________________________________________________________________ 44

I- CONTEXTE TERRITORIAL ET COMPOSANTE SPATIALE DE LA COMMUNE _________________________________________________________________________ 44 II- STRUCTURE ET ORGANISATION SPATIALE DU CENTRE ______________________________________________________________________________________ 45 III- FONCIER ET CONTRAINTES A L4EXTENSION DU CENTRE ____________________________________________________________________________________ 49

B- CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT ________________________________________________________________________________________________________ 53

DEUXIÈME PARTIE : PROJECTIONS SOCIO-SPATIALES ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT 60

CHAPITRE I : PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES ___________________________________________________________________ 60 I. PRINCIPES DES PROJECTIONS ___________________________________________________________________________________________________________ 60 II.

RÉSULTATS DES PROJECTIONS __________________________________________________________________________________________________________ 61

CHAPITRE II : PERSPECTIVES ECONOMIQUES ______________________________________________________________________ 63 I. PRINCIPES ET FONDEMENTS ____________________________________________________________________________________________________________ 63 II.

PRINCIPAUX AXES DE DEVELOPPEMENT __________________________________________________________________________________________________ 64

CHAPITRE III : PRESENTATION DU PLAN D’AMENAGEMENT _________________________________________________________ 71

NOTE DE PRESENTATION 1


PRÉAMBULE

La présente note est un document qui synthétise les principes d’aménagement ainsi que les options

d’Aménagement pour l’établissement du projet du plan d’Aménagement au 1/2000émedu centre de Lahouaza -

Province de Settat.

La note de présentation a pour finalité :

I- Ressortir les principales caractéristiques du centre de Lahouaza liées au développement socio-

économique et spatial ;

II- Etablissement des projections en termes de la population et les besoins futurs en équipements sur lesquels

s’articule l’aménagement retenu ;

III- Etablir un ensemble des recommandations répondant aux tendances actuelles et futures de l’aire d’étude ;



PREMIERE PARTIE : caractéristiques socio-spatiales

CHAPITRE I : ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DE L’AIRE DE L’ETUDE

A- CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES

I- CADRE ADMINISTRATIF

La commune territoriale de « Lahouaza » relève

administrativement :

Du Caïdat d’Oulad Saïd ;

Du Cercle de Settat ; De la Province de Settat ;

Et de la Région de Casablanca-Settat.

Avant d’être créée lors du découpage communal de 1992,

Lahouaza appartenait à la commune Oulad Saïd, avec

laquelle elle a gardé des relations étroites, que ce soit pour

l’accès de la population aux services administratifs (siège du

caïdat) ou commerciaux (souk hebdomadaire).

La commune de Lahouaza, abritant l’agglomération objet la

présente étude, est composée de 4 fractions et de 20 douars.

Siège de la commune Lahouaza



II- SITUATION GEOGRAPHIQUE

Couvrant une superficie de 150 Km², la commune territoriale

de Lahouaza se trouve délimitée :

• Au Nord par la commune de Sidi El Aïdi ; • A l’Est par la commune de Mzamza El Janoubia ; • Au Sud-Est par la commune d’Ouled Sghir ; • Au Sud-Ouest par la commune de Khemisat Chaouïa ; • A l’Ouest par la commune d’Oulad Saïd.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE L’AIRE DE L’ÉTUDE



III- ACCESSIBILITE ET VOIRIE SITUATION DU CENTRE PAR RAPPORT AUX PRINCIPAUX VILLES ET CENTRES ENVIRONNANTS La commune territoriale de Lahouaza est

accessible via deux axes routiers majeurs, la

route nationale RN.9 en direction de

Marrakech et qui passe par Lahwaza, chef-

lieu de la commune, ainsi que la route

régionale RR.316 en direction d’Eljadida.

La commune se trouve dans une situation

favorable puisqu’elle dispose d’un certain

nombre de voies de communication. Une

autre route goudronnée traverse la

commune sur 12 km.

Cependant, malgré la présence de deux

axes routiers à proximité de la commune, la

problématique de l’accessibilité se pose

encore pour une partie du territoire.

La distance de la commune par rapport

aux principales villes et équipements d’infrastructure de la

région se décline comme suit :

• La ville de Settat à 14,7 Km ; • L’aéroport international Mohamed V à 92,5 Km ; • La ville d’El Jadida à 275,7 Km.



IV- CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET NATURELLES

IV-1.CLIMAT IV-2. RELIEF

Le climat de Lahouaza est dit semi-aride, tempéré chaud. En

moyenne la température à Lahouaza est de 17.2°C. Aout est

le mois le plus chaud de l'année. La température moyenne

est de 25.4 °C à cette période. Avec une température

moyenne de 10.2 °C, le mois de Janvier est le plus froid de

l'année.

Chaque année, les précipitations sont en moyenne de

368mm. Avec une moyenne de 65mm, c’est le mois de

Décembre qui enregistre le plus haut taux de précipitations.

Diagramme climatique de la zone Lahouaza

Située dans la plaine de Chaouia, la commune de

Lahouaza est caractérisée par la prédominance de plaines.

Les reliefs existants varient entre 380 et 420 mètres d’altitude.

Au niveau pédologique, la nature des sols est un atout pour

la commune, puisque l’on trouve sur la majeure partie du

territoire des terres fertiles de Tirs (91,5%) et Harch (6,6%).

Relief au niveau de l’aire de l’étude

Source : Climate-Data.org



IV-3. GÉOLOGIE COMPOSITION GEOLOGIQUE DE LA COMMUNE ET SES ENVIRONS

Notre aire d’étude appartient à l’espace

géographique dit « la Chaouia ». Il s’agit

de la basse Chaouia, une zone plaine et

fertile avec ses sols riches en matière

organique, du sol de type Tirs humide

d’une haute productivité, où se

concentre la majorité des grandes

exploitations agricoles de la région.

IV-4. HYDROLOGIE

La commune de Lahouaza est située sur

un territoire qui ne dispose que très peu

de ressources hydriques. Une partie de

la nappe phréatique de Khemissat

Chaouia atteint l’extrême sud de la

commune, mais le reste du territoire est

caractérisé par la perméabilité des sols.



B- CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES

INTRODUCTION

Le volet démographique revêt une importance toute

particulière. Il permet de mesurer le dynamisme naturel et

l’attractivité de la commune et ses différentes entités socio-

spatiales et, au-delà, de mettre en évidence des flux

d’échanges démographiques intra-communaux et/ou avec

l’espace extra-communal.

Il permet, ainsi, de saisir les risques de déséquilibres potentiels

entre le poids démographique et l’offre en logements ou en

équipements et de faire émerger, par la suite, les mesures

pouvant modifier le cours de leurs évolutions respectives.

I-POTENTIEL HUMAIN

I-1. ÉVOLUTION DE LA POPULATION

Selon le RGPH de 2014, la commune de Lahouaza comptait

7394 habitants répartis en 1368 ménages, soit une taille

moyenne de l’ordre de 5,40 personnes/ménage. En ce qui

concerne la répartition spatiale de la population, la densité

affichée est de 49,29 Hab/Km².

En termes d’évolution de la population communale, on

remarque une augmentation de la population entre 2004 et

2014 où elle a passé de 7202 à 7394 avec un TAMA de 0,3%.

Le nombre de ménages a également connu une

augmentation passant de 1183 à 1368 au cours de la même

période.

Cette dynamique démographique qu’a connue cette

commune est l’inverse de la grande majorité des communes

de la province de Settat, qui ont subi une croissance

démographique négative.

A cet égard, il est indispensable de penser à des politiques de

développement territorial dans la mesure d’accompagner et

de maintenir l’évolution que connait la commune.

Evolution de la population

8000

7000

7457 7202 7394 6000

5000

4000

3000

2000

1000

1139 1183 1368

0 1994 2004 2014

population 7457 7202 7394

ménage 1139 1183 1368

Source : RGPH 1994, 2004 et 2014





La commune est en fait passée d’un rythme d’accroissement

régressif à un rythme progressif. Cela est visible à travers les

valeurs du TAMA. En effet, pendant la période intercensitaire

1994-2004, le TAMA enregistré était de -0,3%.En revanche,

pendant la décennie qui a suivi, c'est-à-dire entre 2004 et

2014, le TAMA enregistré est devenu positif sauf que le rythme

d’évolution est resté lent,ne dépassant pas 0,3%.

Evolution du TAMA de la commune Lahouaza

0,40%

0,30%

0,30%

0,20%

0,10%

0,00%

1994/2004

2004/2014

-0,10%

-0,20%

-0,30%

-0,30%

-0,40%

Source : Enquête ménages 2016

Ce ralentissement en croissance constaté dans la période

comprise entre 1994 et 2004 est occasionné par des

conditions de vie de plus en plus difficiles, dues au déclin de

l’activité agricole souvent de subsistance, principale source

de revenu de la population, et ce, en raison de la succession

des années de sécheresse depuis les années 80.

L’insuffisance de l’accessibilité aux infrastructures de base

(éducation, santé, etc…) et l’absence d’offres d’emploi pour

les jeunes en âge de travailler sont également des facteurs à

prendre en considération pour expliquer le déclin de

l’attractivité de la commune.

Cependant l’augmentation du TAMA entre 2004 et 2014 est

associée à l’amélioration du niveau de vie des habitants de

la commune suite aux multiples programmes de

développement du monde rural, dont le PAGER, le PERG,

l’INDH...

A cet égard, il est indispensable de penser à des politiques de

développement territorial dans la mesure d’accompagner

l’évolution que connait la commune, afin de stimuler la

demande interne et de résister contre l’exode rural.

Avec un effectif de 216 habitants, le centre Lahwaza, objet du

présent PDAR, constituait3% de la population communale en

2004. C’est un territoire répulsif, du moment que le TAMA

enregistré entre 1994 et 2004 reste négatif, de -3,3%.



I-2. ÉVOLUTION DES MÉNAGES ET LEURS TAILLES

Les résultats des RGPH depuis 1994 font apparaitre que la

structure des ménages de la commune Lahouaza a connu

une diminution. En effet, depuis 1994, la taille moyenne a

légèrement diminué passant de 6,5 à 5,4 personnes/ménage.

Ceci reflète une dynamique démographique en cadence

avec le contexte local marqué par un phénomène d’exode

rural ainsi qu’une tendance progressive de la famille rurale

vers une famille urbanisée.

Evolution de la taille des ménages de la commune 7 6,5

6,5

6,08 6

5,4 5,5

5

4,5

4

3,5

3

1994 2004 2014

Source : RGPH 1994, 2004 et 2014

En 2016, la taille des ménages du centre, révélée par

l’enquête, est de l’ordre de 6,04 personnes par ménages, soit

près de 1 point de plus par rapport à la commune. Ceci

révèle la persistance de familles de grandes tailles dans notre

aire d’étude.

La ventilation des ménages enquêtés selon leur taille,

présentée dans le diagramme ci-dessous, confirme la

structure de familles de tailles, généralement, grandes.

Taille des ménages du centre

10 et plus 7,3%

De 6 à 10 48,8%

De 3 à 6 36,6%

De 1 à 3 7,3%

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0%

Source : Enquête ménages – 2015

Ainsi : Les familles d’au plus 3 personnes (tailles petites)

représentent seulement 7,3% du total ;

Les familles de 4 à 6 personnes (tailles moyennes)

représentent 36,6% du total ;

Les grandes familles, de plus de 7 personnes,

constituent près de 56,1% du total, dont 7,3% comptent

au-delà de 10 personnes.

Ces valeurs révèlent la persistance du mode de vie local où

les ménages ont tendance à s’organiser au sein de familles

de tailles moyennes et grandes, comme c’est le cas dans

toutes les zones rurales du pays.



II- STRUCTURE SOCIODÉMOGRAPHIQUE

II-1. RÉPARTITION DE LA POPULATION PAR AGE ET PAR

GENRE

La structure de la population communale par âge et par

genre révèle, selon les RGPH 2004 et 2014 : Un taux de représentativité des hommes supérieur à celui

des femmes, soit 52,43% contre 47,57% respectivement ;

La population de moins de 6 ans représente 12,8% de la

population de la commune, soit un recul de plus de 2,1

points par rapport à 1994 (14,9%) et 0.3 points par rapport à

2004 (12.5%) ;

La population en âge scolaire (6 à 14 ans) représente 16,6%

de la population totale de la commune. Cette catégorie

est en décroissance par rapport à 2004 (20,0%) ;

La population en âge d’activité (15 à 59 ans), s’élève à

59,2% de la population totale, soit une progression de «

points par rapport à 2004 ;

La population de troisième âge, celle de 60 ans et plus, est

estimée à près de 11,5% de la population communale.

Population communale par groupes d’âge

Groupes d'âge < 6 ans 6 - 14 15 - 59 >60

2004 12,5% 20,0% 56,1% 11,4%

2014 12,8% 16,6% 59,2% 11,5% Source : RGPH 2004 ET 2014

En se référant aux données de l’enquête ménages-

logements, effectuée en 2016, nous présentons dans le

tableau suivant la structure démographique par tranches

d’âge quinquennal et par genre :

Population du centre par genre et par tranche d’âge

Age/Sexe Masculin Féminin TOTAL

0-4 5,9% 5,5% 11,4%

5-9 3,5% 4,3% 7,9% 10-14 5,5% 5,5% 11,0%

15-19 5,1% 3,9% 9,1% 20-24 4,3% 3,9% 8,3%

25-29 3,9% 3,9% 7,9% 30-34 1,6% 3,5% 5,1%

35-39 3,9% 1,6% 5,5% 40-44 4,3% 3,1% 7,5%

45-49 2,4% 0,8% 3,1% 50-54 2,8% 3,5% 6,3%

55-59 1,6% 1,6% 3,1% 60-64 1,6% 2,8% 4,3%

65-69 1,6% 1,2% 2,8% 70 ans et plus 3,1% 3,5% 6,7%

TOTAL 51,2% 48,8% 100% Source : Enquête ménages – 2016

Concernant la structure de la population du centre par genre,

on constate une supériorité maintenue de la population

masculine, représentant 51,2% du total.



En termes de répartition par âge, l’aire de l’étude se

caractérise par une population en voie de vieillissement. En

effet, les personnes de soixante-dix ans et plus constituent

13,8%.

La population en âge d’activité (15 à 59 ans) est de 55,9% du

total en 2016 (enquête-ménages) contre 56,1% pour la

commune en 2004. Ceci induit l’augmentation de la demande

potentielle en termes d’emploi, d’habitat et d’équipements de

services…

La pyramide des âges, à base large, illustre ce constat. Elle

présente, toutefois, quelques irrégularités et des asymétries

longitudinales et transversales qui révèlent, respectivement,

des disparités entre les groupes d’âge et entre les deux genres

de la population.

La population en âge scolaire (6-14 ans) qui représentait 20,0%

de la population de la commune en 2004, est d’une

proportion d’environ 18,9% au niveau du centre en 2016.

Cette diversité dans la composition structurelle de la

population de l’aire de l’étude révèle la masse et la nature

des efforts à déployer pour :

♣ la formation et la qualification de la tranche jeune de la

population, pilier du développement du futur proche de

la localité ; ♣ la promotion de l’économie locale et la requête

d’opportunités d’emploi pour la tranche active ;

♣ et l’adoption de mécanismes de prise en charge des

personnes âgées pour l’amélioration de leur cadre de

vie et leur intégration dans la vie sociale.

Pyramide des âges de la population du centre

70 ans et plus

65-69

60-64

55-59

50-54

45-49

40-44

35-39

30-34

25-29

20-24

15-19

10-14

5-9

0-4

-8,00% -6,00% -4,00% -2,00% 0,00% 2,00% 4,00% 6,00% 8,00%

Féminin Masculin




II-2. SITUATION MATRIMONIALE

La structure matrimoniale de la population permet de mesurer

le niveau de sa nuptialité qui, à son tour, donne une idée sur

la tendance de la natalité, et donc sur le niveau de fécondité

qui est un élément déterminant dans l’évolution de la

population. Au niveau du centre Lahouaza, la population en âge de

mariage (15 ans et plus) constitue 69,7% de la population

totale et se répartit comme suit :

Tableau n°05 : Répartition de la population selon les états matrimoniaux

Etat Célibataire

Marié Veuf Divorcé TOTAL

matrimonial

Masculin 19,2% 31,1% 0,6% 1,1% 52,0%

Féminin 9,0% 31,6% 6,8% 0,6% 48,0%

TOTAL 28,2% 62,7% 7,3% 1,7% 100%


Les mariés forment la principale composante de la

population du centre. Ils s’approchent de 62,7%. Ce taux était

de 57% dans la commune selon le RGPH 2004. Le taux de

célibat représente moins que la moitié de celui de mariage. Il

est de l’ordre de 28,2%. Les veufs et les divorcés ne dépassent

pas, ensemble, 9,0% du total.

L’importance de la proportion des mariés implique une

augmentation actuelle de la procréation, donc des enfants, et

par la suite une demande supplémentaire en termes

d’équipements sanitaires, d’éducation, de loisirs et d’habitat…

II-3. L’AGE MOYEN AU PREMIER MARIAGE ET L’ISF

L’âge moyen au premier mariage dans la commune de

Lahouaza a été estimé à 28 ans en 2014. Il a un peu

augmenté par rapport à 2004 (27,2 ans ) et à 26,8 ans en 1994

Par conséquent, le taux de fécondité a légèrement baissé ; il

est passé de 2,9 en 2014 à 3,2 en 2004 ..

L'indice synthétique de fécondité et l'âge au premier mariage de la commune

2004 27,2

3,2

1994 26,8

2,04

0 5 10 15 20 25 30

Age moyen au premier mariage ISF

Source : RGPH 1994 et 2004 L’aire de l’étude dans ce cadre, diffère de la structure

nuptiale de la population communale, avec un âge moyen

au premier mariage plus modeste, soit 23,72 ans en 2016, et

un indice synthétique de fécondité plus élevé, soit 3,86

enfants selon l’enquête ménages



II-4. TAUX DE NATALITÉ ET DE MORTALITÉ INFANTILE

Le taux de natalité à l’échelle de la commune de Lahouaza

est de l’ordre de 23,2 pour mille, selon le RGPH 2004. Il est

supérieur aux taux de natalité national (20,6 pour mille).

Le taux de mortalité infantile est aussi supérieur au taux

national, soit 24 pour mille contre 42,8 pour mille.

Ceci met en exergue la masse des efforts à déployer pour

améliorer les conditions de santé de la femme et des enfants

pour baisser ce taux de mortalité.

II-5. LIENS DE PARENTÉ AVEC LE CHEF DE MÉNAGE

En plus des chefs de familles, constituant 16,5% des membres

des ménages et de leurs épouses constituant 14,2%, ce sont

les enfants qui forment la proportion la plus importante des

membres des ménages du centre (44,9%).

Les parents sont très peu présents (2,4%). Cela dégage le

phénomène d’indépendance des familles et l’absence de

cohabitation dans les ménages enquêtés.

Toutefois, l’enquête ménages a révélé l’existence d’une

proportion non négligeable (22,0%) de personnes d’autres

liens familiaux au sein des ménages.

Ceci est synonyme de la persistance de solidarité familiale

dans le centre d’étude. Les ménages, de par les équipements

scolaires, de santé et de services divers qu’abrite le centre,

reçoivent des membres de leurs familles qui demeurent dans

des douars lointains dépourvus de ces équipements.

Liens de parenté avec le chef du ménage

22,0% 16,5%

Chefs de ménage

2,4% 14,2% Epouses

Enfants

Parents

44,9% Autres parenté




III- INDICATEURS SOCIAUX

III-1. TAUX D’ANALPHABÉTISME

Sur l'ensemble de la population âgée de 10 ans et plus, 46,7%

des habitants de la commune étaient analphabètes en 2014.

Ce taux est en amélioration par rapport à celui du RGPH

précédent (2004), lorsqu’il était de 61%, mais il reste toujours

important et cache des disparités par genre à ne pas

manquer d’intérêt. En effet, le taux d’analphabétisme féminin

dépasse largement celui enregistré chez les hommes, soit

61,5% contre 33,4% en 2014.

En 2016, le taux d’analphabétisme révélé par l’enquête

ménages est de près de 41,7% au centre, avec un

pourcentage plus prononcé chez les filles que chez les

garçons soit 29,4% contre 12,3%.

Taux d'analphabétisme au centre

41,7%

29,4%

12,3%

Masculin Féminin TOTAL


III-2. NIVEAU D’INSTRUCTION

Les informations obtenues de l’enquête ménages à propos

des niveaux d’instruction permettent de mettre en évidence

les constats suivants : Niveaux d'instruction de la population communale

Niveau d'instruction Féminin Masculin TOTAL

Aucun 29,4% 12,3% 41,7%

Primaire 13,2% 30,4% 43,6%

Collégial 3,4% 4,4% 7,8%

Secondaire 1,0% 2,9% 3,9%

Supérieur 1,5% 1,5% 2,9%

TOTAL 48,5 51,5% 100%


La proportion assez importante de la population au

niveau primaire, soit 43,6% ;

La proportion relativement faible de la population en

enseignement collégial et secondaire, soit 11,7% au

centre (enquête-ménages 2016) et 6,7% au niveau de la

commune (RGPH 2004) ;

La proportion de la population en enseignement supérieur

est de l’ordre de 2,9% ;

Pour tous les niveaux d’instruction, la proportion des filles

est inférieure à celle des garçons à l’exception de

l’enseignement supérieur dont la proportion est la même

pour les deux sexes.



C- CARACTÉRISTIQUES SOCIOÉCONOMIQUES

INTRODUCTION

Ce volet a pour objet d’identifier la vocation économique du

centre et de la commune de Lahouaza et aussi de situer

l’agglomération dans son contexte économique élargi, afin

de cerner son impact sur l’emploi et sur la dynamique

communale et extra-communale.

Aussi, l’analyse des caractéristiques socioéconomiques de la

commune et de son centre chef-lieu reste-elle d’une

importance capitale et peut être appréhendée en deux

étapes :

Une première étape introductive axée sur les données

socioéconomiques générales de l’aire de l’étude et sa

commune ;

Une seconde étape destinée à mettre en exergue les

caractéristiques sectorielles de la base économique locale

et son rayonnement spatial et socio-fonctionnel ;

I- DONNÉES GÉNÉRALES

I-1. TAUX D’ACTIVITÉ ET TAUX DE CHÔMAGE

Il est à rappeler que le taux d’activité est l’un des principaux

indicateurs du niveau d’activité de la population. Il indique la

part de la population qui participe ou cherche à participer à

la production de biens et services à partir de l’âge de 15 ans.

Ainsi, le taux d’activité, dans la commune de Lahouaza n’a

pas cessé d’augmenter depuis 1994 où il était de 30,8%,

passant à 40,3% en 2004 ,pour atteindre 46,2% en 2014.

Au centre chef-lieu de cette commune, et selon les résultats

de l’enquête effectuée au sein des ménages en 2016, le taux

d’activité est de l’ordre de 50,3%.

Sur le marché du travail, les femmes subissent toujours une

marginalisation par rapport aux hommes. En effet, le taux

d’activité des hommes, est plus que 9 fois supérieur à celui

des femmes du centre qui prend une valeur de 9,4% pour ces

dernières.

Taux d'activité au centre

88,0%

50,3%

9,4%

Masculin Féminin Ensemble


Par ailleurs, le taux de chômage, ou la part des chômeurs

dans la population active âgée de 15 ans et plus, révélé par

l’enquête ménage est de l’ordre de 24,6% au centre.

Comparés aux moyennes nationales du milieu rural en 2010

(58,4% comme taux d’activité et 3,9% comme taux de

chômage), le taux d’activité à l’échelle de l’aire de l’étude

s’approche de la moyenne nationale et le taux de chômage,

par contre, reste très élevé.



Taux de chômage au centre

87,2%

18,5% 24,6%

Masculin Féminin Ensemble


D’autre part, la population inactive représente presque la

moitié de la population de la commune (49,7%). Elle est

constituée de femmes aux foyers (37,3%), de scolarisés ou

stagiaires (5,1%) et d’autres inactifs (7,3%).

Occupations de la population communale

Occupation Féminin Masculin TOTAL

Actifs Actif occupé 1,2% 71,7% 37,9%

Actif en chômage

8,2%

16,3% 12,4%

Femme Au foyer 77,6% 0,0% 37,3%

Inactifs Elèves, Etudiants,

3,5%

6,5% 5,1% Stagiaires

Autres Inactifs 9,4% 5,4% 7,3%

TOTAL 100% 100% 100% Source : Enquête ménages 2016

I-2. BRANCHES D’ACTIVITÉS

La ventilation des activités économiques selon les actifs

occupés nous donne une idée sur les secteurs attractifs et

pourvoyeurs d’emploi de la population de la commune

territoriale de Lahouaza.

Branches d'activités

Transport et Administratio Activités hors

du Maroc

communicati

Services

n

0% on 2% 1%

2% Commerce

B.T.P 3%

7%

Industrie 3%

Agriculture

82%

Source : RGPH 2004

Sur le plan économique, le secteur agricole détenait la

première place au sein des activités productives de la

commune en 2004. Il occupait 82% de la population active

(contre 45,5% au niveau provincial et 34,1% au niveau

national), et constitue, de ce fait, la principale source de

revenue locale.



Après l’agriculture, le secteur des B.T.P occupait la deuxième

place dans la structure économique communale. Il employait

près de 7% des actifs occupés, répondrant ainsi aux besoins

expansionnistes de la commune en matière de construction.

Cette part indique l’existence d’un marché de construction

en veille, en attente du déclenchement du processus

urbanistique dans la commune.

Le commerce vient en troisième place, occupant 3% de la

population active. Il se présente à travers un ensemble

d’unités commerciales de produits alimentaires, agricoles et

de construction. L’administration et l’industrie ne s’éloignent

pas trop de ce taux.

En somme, de par l’importance dont jouit le secteur primaire

dans la commune, la promotion du commerce et de

l’industrie ouvrira de vastes horizons pour le développement

économique local. Ceci est à la portée de la commune si elle

exploite ses atouts naturels et démographiques sous une

ouverture sur l’économie régionale et nationale.

Profession exercéé par la population active

Transport et com. 1,5%

BTP 6,0%

Administration 6,0%

Services 14,9%

Commerce 19,4%

Agriculture 52,2%

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0%


D’après le sondage effectuée en 2016 au sein des ménages

du centre Lahouaza, la structure économique des actifs

occupés ne diffère pas trop de celle de la commune en 2004.

En effet le secteur primaire est le premier pourvoyeur d’emploi

dans l’aire de l’étude aussi, avec une fréquence de 52,2%. Le secteur du commerce se place deuxième, avec une

proportion de 19,4%. Ce taux a été évalué à 3% à l’échelle

communale durant le recensement de 2004. Par ailleurs, le secteur des services emploit 14,9% de la

population enquêtée, tandis que l’artisanat, l’administration,

les BTP et les transports et communication placent aux

derniers rangs avec des proportions variant de 6% à 1,5%.



I-3.LIEUX D’ACTIVITÉS

I-4.SITUATION DANS LA PROFESSION

18,5%

Lieux d'activité

9,2%

Même centre

Même province

72,3%

Même région


Concernant les situations dans les différentes professions, l’on

note que la plupart des actifs occupés sont des salariés privés

(42,4%). Cela est prouvé par le fait que les métiers relatifs à

l’agriculture, au commerce et aux services, s’exercent

independemment. Vient en second lieu les indépendants

avec une proprtion de 33,3%. Ensuite les aides familiales

(19,7%), les salariés publics (3,%) et les apprentis (1,5%).

Situation dans la profession des actifs occupés

Apprenti

2%

Aide familiale

20% Indépendant

33%

Il est possible, d’après les résultats obtenus, de généraliser le

fait que la majorité des travailleurs dans les différents secteurs

d’activité exercent leurs métiers dans le même centre (72,3%).

18,5% d’entre eux travaillent dans la même province.

Quelques actifs (9,2%) exercent dans la même région.

Salarié privé Salarié public

3% 42%




I-6. TAUX DE PAUVRETÉ ET DE VULNÉRABILITÉ

En 2007, au niveau de la commune de Lahouaza, la

population inférieure au seuil de pauvreté relative est à

Taux de pauvreté et de vulnérabilité

Pauvreté et vulnérabilité Taux hauteur de 8,3%. La population inférieure au seuil de

vulnérabilité, c’est-à-dire les personnes susceptibles de

devenir pauvres, est estimée à 20,1%. Il est à signaler que le

taux de pauvreté a baissé par rapport à 2004 mais le taux de

vulnérabilité n’a pratiquement pas changé.

Ménages inférieurs au seuil de

pauvreté relative Ménages inférieurs au seuil de

la vulnérabilité

14,9%

21,4%

Source: RGPH 2004

Taux de pauvreté et de vulnérabilité en 2007 au niveau du cercle de Settat

25

20

15

10

5

0

Oulad Sghir Rima

Taoualet Sidi El Aidi Lahouaza Mzoura

Taux de pauvreté 8,5 6,9 9,9 7,7 8,3 8,2

Taux de vulnérabilité 17 20,4 22,8 21,6 20,1 19,8

Taux de pauvreté Taux de vulnérabilité

Source : RGPH 2007





I-8. REVENUS MENSUELS

Selon les déclarations des actifs occupés interrogés lors de

notre enquête ménages, et qui ont bien voulu répondre à

cette question, les activités exercées génèrent des revenus

très limités. Ainsi, le revenu moyen des activités principales ne

dépasse pas 1968,18 DH par mois et la majeure partie des

revenus se situe dans les tranches inférieures à 2000 DH/ mois.

Revenus moyens des activités principales

Tranches de revenus (en Dh) Fréquence

Moins de 1000 Dhs 29,5%

1000 - 1500DHS 25,0%

1501 - 2000 DHS 11,4%

2001 - 2500 DHS 9,1%

2501 - 3000 DHS 11,4%

3001 DHS et plus 13,6%

TOTAL 100%

Revenu Moyen 1968,18


En explorant le tableau ci-dessus, il est déductible que 65,9%

des actifs occupés perçoivent des revenus inférieurs à 2000DH

par mois, soit en dessous du seuil minimal interprofessionnel

garanti (SMIG). 29,5% d’entre eux touchent moins de 1000 DH

par mois.

En revanche, seuls 11,4% des travailleurs gagnent des salaires

compris entre 2500 et 3000 DH. Les salaires supérieurs à 3000

DH sont perçus par 13,6% des travailleurs.

Cette médiocrité au niveau des salaires est due à la faible

diversité des secteurs d’activités qui demeurent prédominés

par l’agriculture, un secteur très peu rémunérateur.

Revenus moyens des activités principales en dirham

BTP 1018,18

Services 1225

Administration 1300

Transport 1500

Agriculture 1805,55

Industrie 3000 Commerce 8666,66

0 2000 4000 6000 8000 10000


L’étalement des revenus mensuels par branches d’activités, tel

qu’illustré par le graphique ci-dessus, met en exergue les points

suivants : Le secteur du commerce distribue les salaires les plus élevés,

en moyenne 8666,66 DH.

L’industrie vient en deuxième position en matière

d’émoluments avec une paye moyenne de 3000,0 DH.

Le secteur de l’agriculture permet à la population active de

détenir un gain moyen de 1805,55 DH par mois.

Le secteur des BTP, vient en dernier lieu avec un salaire

mensuel moyen de 1018,18 DH.



II- DONNÉES SECTORIELLES

La structure économique de la commune, reste à caractère

typiquement rural, marqué par la dominance du secteur

agricole. En effet, la répartition de la main-d’œuvre

communale en fonction des différents types d’activités

économiques révèle l’importance du secteur agricole qui

emploie près de 8 personnes sur 10.

Les activités non agricoles, BTP, commerce, administration…

se trouvent au niveau du centre chef-lieu de la commune.

II-1. AGRICULTURE ET ÉLEVAGE

L’activité agricole constitue l’axe principal autour duquel

s’articule l’activité économique de la commune de

Lahouaza. C’est le principal secteur générateur des revenus

pour la plupart des ménages de la commune. En fait, il

mobilise près de 82% des actifs occupés de la commune.

Type d'utilisation du sol

Type d’utilisation Superficie en ha Pourcentage

SAU 11 127 74,18%

Irrigué 117 1,05%

Bour 11 010 98,94%

Superficie totale 15 000 100% Source : RGA 1996

En effet, selon le Recensement Général Agricole, la superficie

agricole utile (SAU) de la commune de Lahouaza est de

11.127 Ha en 1996, soit 74,18% de la superficie totale, dont le

Bour constitue la majorité de la superficie, constituant 98,94%

du total de la SAU (11010 Ha).

Occupation de la SAU 3% 0%

5%

2%

7%

Céréales

Légumineuses

Culture maraich.

Culture fourrag.

83%

Plantations fruitières

Jachère

Source : RGA, 1996

L’agriculture à Lahouaza se caractérise par la prédominance

de la céréaliculture de bour. Cette dernière occupe 83% de

la surface agricole utile. Cependant, la culture de céréale ne

peut se faire en continu sur une même terre. Les agriculteurs

pratiquent alors une alternance céréales / légumineuses

(oignon) ou jachère, qui permet de reposer le sol. Selon les

types de sols, on trouve différents types de successions

culturales :

Sur Harch, la rotation se fait le plus souvent entre blé

tendre/légumineuses ou jachère.

Sur tirs, dominent les successions blé dur ou blé

tendre/légumineuses.



Les légumineuses s’avèrent être une culture assez rentable,

mais qui nécessite un investissement notamment en coût de

main-d’œuvre pour la récolte. Elle n’est donc permise qu’aux

exploitants disposant de réserves financières, alors que les

autres n’ont pas d’autre choix que de laisser une partie de

leurs terres en jachère. Dans les deux cas, le système de

rotation est étroitement lié à l’élevage puisqu’il permet de

fournir de l’alimentation au bétail.

Cependant, bien que le secteur profite de plusieurs atouts tels

que l’aspect pédologique et morphologique favorable, ainsi

que la proximité des principaux pôles de commercialisation et

de distribution, il demeure traditionnel et est assujetti à un

certain nombre de problèmes, touchant la cadence de

productivité et qui l’empêchent de jouer son rôle comme

levier de développement local, à savoir :

♣ La prédominance des terres en bour contre seulement

30 ha irrigués ; ♣ La sécheresse récurrente ; ♣ La faiblesse de l’accès au crédit ; ♣ Le caractère traditionnel de l’agriculture ; ♣ La régression des superficies des exploitations suite aux

héritages ; ♣ Le prix élevé des intrants et du gasoil ; ♣ La faible appropriation des machines et outils agricoles

; ♣ L’absence d’encadrement technique ; ♣ Le manque des groupements professionnels agricoles…



L’élevage est une activité très pratiquée par les habitants de

la commune. La part de l’élevage dans le revenu des

exploitants a tendance à prédominer sur l’activité agricole.

L’activité pastorale tient une place importante dans les

petites exploitations mais c’est aussi une grande source de

revenus pour les grands exploitants qui investissent une part

de leur capital dans cette activité...

Le cheptel recensé en 1996 est estimé à quelques 8204 têtes

d’ovins, 3001 têtes de bovins, 105 têtes de caprins, 253 têtes

de chevaux, 494 têtes de mulets et 1050 têtes d’ânes. Selon la

monographie communal, l’effectif des ovins a évolué, passant à 12.513 têtes, tandis que celui des bovins et des caprins a

régressé, passant à 2.894 et 10 têtes respectivement.

Généralement, l’élevage au niveau de la commune présente

plusieurs lacunes, à savoir le manque d’organisation des

producteurs et le manque d’encadrement et

d’accompagnement des producteurs.

La commune dispose d’une coopérative d’apiculture à douar

Ouled Allal, ainsi que de 3 coopératives de collecte de lait

aux douars Lahouaza, Ouled Maamer et Ouled Si Moumen.

En somme, le secteur agricole au sein de la commune

manque de structuration et souffre de la succession des

années de sécheresse. Le système de production local est

historiquement riche et se caractérise aujourd’hui par

l’existence de grandes et de petites exploitations, axées de

plus en plus sur les cultures peu consommatrices d’eau.

II-2. COMMERCE

Malgré la situation stratégique de la commune par rapport

aux axes routiers, et sa proximité de la ville de Settat, l’activité

commerciale y reste faible. Elle est animée par des boutiques

commerciales qui assurent l’approvisionnement en denrées

alimentaires et produit de première nécessité (4 unités au

centre). Il est à noter que la commune ne dispose pas d’un

souk hebdomadaire. Les souks voisins les plus fréquentés sont

Arbâa d’Ouled Said à 14 km du centre et Had Mzoura à 20

km.

Par ailleurs, on trouve deux stations-services, l’une au niveau

de l’autoroute et une seconde sur la RN 9, mais dont la

fréquentation a fortement diminué depuis la construction de

l’autoroute. Une troisième station est en construction au

niveau de la route régionale au nord du territoire.



Par ailleurs, des activités informelles se sont développées sur le

site, à travers le commerce du plastique et du verre récupéré

dans la décharge existante dans la commune.

II-3. TOURISME

Le secteur du tourisme n’est pas assez développé au niveau

de la commune, ceci est dû au manque de la valorisation

des richesses naturelles et historiques dont dispose le territoire.

Les sites paysagers dont dispose la commune peuvent laisser

augurer le développement d'activités liées à l’agro et

l’écotourisme sur le territoire de la commune. Toutefois, ceci

reste tributaire des moyens financiers engagés par les

différentes parties de développement territorial et est garanti

par la dotation de la commune en équipements de base et

les unités d’accueils.

Par ailleurs, l’aire de l’étude recèle des sites offrant des

possibilités de randonnées. Plus encore, les sites naturels

peuvent être aménagés en stations de repos offrant le calme

et la quiétude dans un milieu naturelle d’intérêt biologique et

écologique, notamment pour les habitants de Settat.

Toutefois, ceci reste tributaire des moyens financiers engagés

par les différentes parties de développement territorial et est

garanti par la dotation de la commune en équipements de

base et les unités d’accueils.

II-4. ARTISANAT ET SERVICES

En ce qui concerne l’activité artisanale, la commune connait

une faiblesse remarquable. L’ensemble des activités exercées

peuvent être résumés en quelques maçons, menuisiers,

ferronniers et plâtriers… exerçant surtout dans la ville de

Settat. Il est à noter qu’il existe un savoir-faire traditionnel que

les femmes de la commune maitrisent. Il s’agit du tissage des

couvertures en laine. Cependant, ce savoir-faire reste non

valorisé et ces tapis peu commercialisés.

Dans ce cadre, la commune de Lahouaza devrait rentabiliser

son potentiel de l’artisanat féminin. Leur assurer des

formations dans la production, la gestion et la

commercialisation constituera un levier économique pour ces

femmes ainsi que pour leurs familles.

La commune dispose aussi de 7 moulins à farine (minoteries)

et un moulin à huile d’olive (Mâasra).

II-5. TRANSPORT

La commune de Lahouaza est relativement bien desservie,

en termes de transport, par rapport aux autres communes de

la province. Ceci est dû à la proximité de la commune de la

ville de Settat ainsi qu’au niveau de son accessibilité

(autoroute, route nationale, route régionale,…).

Dans ce cadre la commune dispose de 4 agréments de

grand taxi. Cependant, l’inexistence de transporteurs agréés

inter-douars donne lieu à l’installation d’un transport

clandestin très actif.



III-FINANCES COMMUNALE

III-1-MONTANT DES RECETTES ET LEUR EVOLUTION

L’examen des recettes de la première partie de la

commune de Lahouza est en progression sur les 5 dernières

années depuis 2011 au 2015, en passant de 2.980.444 Dh en

2011 à 3.680.191Dh en 2015, soit une de 19% , son maximum

enregistré durant l’année 2014, à raison de 3.692.863 Dh.

Cependant Il se situe à un niveau faible en termes de

recette propres comparativement aux autres communes de

la province. Une grande partie est due à l’augmentation de

la dotation de TVA reversée par l’État, qui représente une

moyenne de 92,02% du budget total. La commune perçoit

des ressources propres issues de la délivrance des permis de

construire sur les résidences secondaires, et des quelques

activités commerciales. Elle se caractérise par la faiblesse de

son tissu économique synonyme d’une faible production de

richesses.

III-2-MONTANT DES DEPENSES ET LEUR EVOLUTION

De même que les recettes de la commune, la lecture

des dépenses dans sa première partie relative au

fonctionnement est en accroissement le long des 5 dernières

années depuis 2011 au 2015, identique à celle observée au

niveau des recettes de la première partie .

Par contre, les dépenses de la deuxième partie qui

concernent l’investissement ont été marquées par des

fluctuations : hausse-baisse

Source :Commune de Lahouaza

De ce fait, le partenariat et la dynamique du conseil

communal semblent être un point fort en vu d’initier une

dynamique bien plus générale sur la commune

Source :Commune de LahouazaNOTE DE PRESENTATION 28


CONCLUSION

La commune territoriale de Lahouaza se caractérise par sa

situation sur la plaine de la basse Chaouia, renforçant son

accessibilité spatiale, d’autant plus qu’elle est traversée par

des routes provinciales, nationales et l’autoroute… qui la

relient aux différentes entités de la province et de la région.

Sur le plan naturel, le territoire se situe dans une zone

continentale caractérisée par un climat semi-aride, avec une

pluviométrie relativement faible, soit d’une moyenne de 300

mm/an.

La croissance démographique à l’échelle communale est

croissante, avec un TAMA de 0,3% durant la période allant de

2004 à 2014 et une masse démographique s’approchant de

7.394 habitants. Concernant le centre chef-lieu de la

commune, il demeure une petite agglomération de poids

démographique très faible (de 2,92% de la population

communale), soit 216 habitants répartis sur 43 ménages, et un

TAMAnégatif de -3,3% entre 1994-2004.

La population locale, jeune et active, constitue une puissance

humaine latente qui devrait être valorisée pour promouvoir le

développement socioéconomique de l’agglomération. En

majorité, ce potentiel humain est occupé par le secteur

agricole, le commerce et les services qui restent les

principaux piliers de la base économique.

Cependant, le rendement des activités principales

(agriculture et élevage) reste faible suite aux conséquences

des aléas climatiques, la faiblesse des débouchés

économiques et la persistance des techniques traditionnelles

d’exploitation et la cherté des aliments de bétail.

L’amélioration des procédés de travail et d’exploitation des

sols, moyennant des techniques adaptées à la nature

pédologique des terres, permettra de rehausser ce secteur à

un niveau plus sûr.

En outre, l’activité commerciale reste peu développée. Elle

est généralement liée au secteur agricole. Elle est assurée par

quelques unités de commerce alimentaire éparpillées dans le

territoire communal. L’épanouissement de cette activité reste

tributaire du renforcement et de l’organisation de circuits

d’échanges, à même de répondre à la grandeur croissante

de l’activité qui se déroule dans la zone de la Chaouia.

Par ailleurs, la commune devrait mettre en valeur les

potentialités naturelles dont elle dispose en vue de

développer un tourisme rural et de promouvoir la destination ‘’

Lahouaza‘’ en tant que produit touristique, profitant de la

proximité d’une population citadine aux environs, ainsi que

d’une infrastructure routière relativement importante.

Ainsi, en plus de la mise à niveau spatiale du centre, une mise

en valeur catégorique des potentialités économiques latentes

dont il jouit demeure d’une grande nécessité. Cette relance

devrait être pensée selon une nouvelle vision de promotion

territoriale, permettant l’essor d’un réseau fonctionnel qui se

complémente.



CHAPITRE II : EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE ET DE SUPERSTRUCTURE

A-ÉQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE

Les équipements d’infrastructure constituent l’assise de toute

politique de développement dans le monde rural. Leurs

disponibilités servent à l'établissement des équipements

sociaux, de l’habitat, du commerce et de l’industrie. Le

manque ou l’insuffisance de ces équipements freine le

processus de développement et encourage l’émigration vers

d’autres centres et villes mieux équipés.

I. VOIRIE

La commune de Lahouaza est traversée par les axes de

communication suivants : La route nationale RN.9 en direction de Marrakech ;

La route régionale RR.316 en direction d’El-Jadida ;

La route provinciale RP.3622 ;

Il est à noter que la commune est également traversée par la

voie ferrée et l’autoroute A.7 construite depuis quelques

années, ce qui crée une rupture dans la continuité spatiale et

isole certains douars (Lahrache et Oulad Moumen Ben

Qassem) du reste de la commune.

Cependant, malgré la présence d’importants axes routiers au

niveau de la commune, la problématique de l’accessibilité se

pose encore pour une partie du territoire. Des efforts

d’aménagement des pistes ont été réalisés par la commune

mais la majorité des douars ne sont accessibles que par des

pistes qui deviennent impraticables en cas de pluie.



VOIRIE DESSERVANT LE CENTRE DE LAHOUAZA



Voiries desservant l’aire de l’étude



II. EAU POTABLE

L’adduction en eau potable réalisée par l’ONEP a débuté

dans les douars situés à proximité de la route régionale 316,

au nord du territoire, depuis 2004.

Ils ont donc une bonne accessibilité à l’eau potable, avec

l’installation par l’ONEP de 10 bornes fontaines desservant 9

douars, et d’un réservoir alimentant plusieurs communes.

Le centre de Lahouaza est alimenté par une borne fontaine

et un réservoir.

Il est également important de souligner l’existence de

nombreux puits et de châteaux d’eau au niveau de la

commune.

Desserte de l’aire de l’étude en eau potable

EAU POTABLE FREQUENCE

Borne fontaine 95,2%

Compteur collectif 2,4%

Puits 2,4%

TOTAL 100% Source : Enquête ménages-logements 2016



III. ÉLECTRICITÉ

Dans le cadre de la généralisation de l’électrification dans le

monde rural, la commune de Lahouaza enregistre une

performance intéressante. En 1994, nous pouvons trancher

que rares sont les ménages qui disposait d’un branchement

d’électricité. Avec la succession des programmes de

développement, nous enregistrons, en 2014, l’électrification

de près de 98% du territoire communal. Ce résultat constitue

un vrai atout au compte d’un programme de

développement généralisé dans la commune.

Toutefois, la commune est amenée à fournir plus d’efforts au

niveau de l’éclairage public qui reste beaucoup moins

développé.

Taux d'électrification

120% 98%

100%

80%

60%

40%

79,48%

25% 20%

1% 0%

1994 2004 2006 2014

Source : RGPH 1994 et 2004, ONE 2006 et DTP de la commune



Au niveau de l’air de l’étude, le taux de branchement en

réseau d’électricité par compteur individuel est de 95,2%

selon notre enquête. Ceci dit, il demeure une proportion

minime de la population qui utilise d’autres moyens pour

s’éclairer avec un taux de 4,8%.

Desserte de l’aire de l’étude en électricité

ELECTRICITE FREQUENCE

Compteur individuel 95,2%

Bougie 2,4%

Autres 2,4%

TOTAL 100%

Source : Enquête ménages-logements 2016

IV. ASSAINISSEMENT

La commune territoriale de Lahaouza est dépourvue d’un

réseau collectif d’assainissement liquide. Alors les habitants

ont recours au creusement de puits perdus. Ceci en

attendant la réalisation d’un projet de réseau

d’assainissement. Le manque de cet élément d’infrastructure

essentiel à la vie quotidienne des habitants peut générer des

impacts néfastes à l’environnement local ainsi qu’à la nappe

d’eau qui reçoit les infiltrations des eaux usées non traitées. Desserte de l’aire d’étude en assainissement

ASSAINISSEMENT FREQUENCE

Fosses sceptiques 95,2%

Autres 4,8%


En ce qui concerne le centre de Lahouaza, l’assainissement est

inexistant. La plupart des habitants utilisent des fosses septiques,

avec un taux de 95,2% ainsi que d’autres méthodes

d’évacuation avec une proportion commune de 4,8%.



Généralement, le degré de pollution dépend de

l’importance de l’infrastructure socioéconomique de la

localité. Pour le cas de l’aire objet de cette étude, comme

c’est le cas dans la majorité des milieux ruraux au Maroc, ce

sont les ordures ménagères qui constituent la majorité des

déchets. Ainsi, le problème de la gestion des déchets au

niveau des campagnes ne se pose pas avec autant d’acuité

comme pour le cas des villes et des centres urbains.

Les ordures ne comportent généralement pas de matières

physicochimiques ou microbiologiques qui portent atteinte à

l’environnement. Elles sont en outre recyclées et utilisées, en

partie, dans l’agriculture ou dans l’alimentation du bétail.

En effet, lors de nos visites du terrain, l’enquête auprès des

ménages a révélé que la proportion des ménages qui

ressentent la pollution dans leur quartier ne dépasse pas 19%.

Cette pollution se présente sous forme de mauvaises odeurs

(50%), d’animaux et insectes nuisibles (50%). Les causes de

cette pollution s’énumèrent comme suit : Les déchets des

ménages (66,7%), l’absence d’égouts (22,2%) et d’autres

causes avec une proportion de 11,1%.

Les déchets jetés dans la nature ou dans les quartiers sont la

principale source de pollution de l’aire de l’étude. En fait, près

de 97,7% des ménages enquêtés ont avoué qu’ils jettent les

ordures dans les terrains vagues à proximité de leurs quartiers.

D’autre part, 2,3% seulement des ménages utilisent leurs

déchets dans l’agriculture. Lieux de dépôts des ordures ménagères

LIEU DE DEPOT DES ORDURES FREQUENCE

Terrains vagues 97,70%

Utilisation personnel 2,30%


Origine de la pollution

11% 30%

EGOUTS (ABSENCE d'ASSAINISSEMENT)

DECHETS DES MENAGES

67% AUTRES




B- EQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURE

En matière de développement, les équipements socio-

collectifs jouent un rôle fondamental pour la stabilisation de la

population locale et l’amélioration de son niveau de vie,

notamment celle qui présente des vulnérabilités. Ainsi, les

besoins en matière d’enseignement, de formation, de santé

et dans les domaines socioculturels doivent être constamment

intégrés dans toute stratégie de développement.

I. ÉQUIPEMENTS ADMINISTRATIFS ET

SOCIO-COLLECTIFS

La commune de Lahouaza présente un niveau de faiblesse

en termes d’équipements administratifs et socioculturels. Le

peu d’équipements disponibles est concentré au niveau du

centre chef-lieu.

En effet, le centre de Lahouaza, objet de cette étude,

n’abrite pas d’établissements administratifs à part le siège de

la commune. Les autres équipements socio-publics sont

représentés par une école, une mosquée, un centre de santé,

et des boutiques commerciales.

Mosquée

Siège de la commune



PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS AU CENTRE DE LAHOUAZA



II. ÉQUIPEMENTS D’ENSEIGNEMENT

Selon le Diagnostic Territorial Participatif de la commune,

cette dernière est dotée de 2 groupements scolaires à

Lahouaza Centre et à Ouled Rahhou, pilotant 9 annexes,

répartis sur le territoire communal de façon à ce qu’ils

desservent tous les douars.

Toutefois, la dispersion de ces derniers ainsi que les difficultés

d’accès pose le problème d’absentéisme des élèves et des

enseignants.

Au niveau de l’enseignement secondaire, la commune

n’abrite aucun collège. Un projet de construction d’un

collège est en cours, il permettra d’accueillir les élèves des

Groupement scolaire communes de Lahouaza et de Khemissat Chaouia, mais le

lieu d’implantation n’a pas encore été arrêté.

Il est important également de noter qu’il n’existe aucun

établissement d’enseignement préscolaire dans la commune,

et les établissements coraniques y ont disparu.

Dans ce contexte, il est primordial de prévoir la requalification

des unités scolaires, de prévoir un transport scolaire qui facilite

le déplacement des élèves ainsi que l’augmentation de

l’effectif des bourses afin d’alléger la facture de scolarité aux

ménages démunis.



III. LES ÉQUIPEMENTS SANITAIRES

En termes d’équipements de santé, la commune dispose d’un

centre de santé situé au chef-lieu de la commune. Le

bâtiment, auparavant situé au sein du douar Lahouaza, a été

déplacé au niveau de la route nationale 9, à côté du siège

de la commune. Le centre de santé est donc installé dans un

bâtiment neuf construit en 2006. Il couvre 16 douars dont 12

de la commune Lahouaza et 4 de la commune limitrophe

Khemissat Chaouia.

Centre de santé

Le centre ne dispose d’aucun médecin, un seul infirmier

diplômé d’Etat y est affecté.

Le bâtiment comporte une salle pour la planification familiale

et le suivi des grossesses et une pièce pour les soins. Le centre

de santé est relié au réseau électrique, à l’eau, et dispose

d’un autoclave pour la stérilisation du matériel.

La problématique de l’accessibilité se répercute sur l’accès

aux soins. Les douars, dont le plus éloigné est situé à 7 km, sont

reliés par des pistes qui deviennent impraticables en cas de

pluie. Par ailleurs, les moyens attribués au secteur sont

largement inférieurs aux besoins, que ce soit en termes de

moyens humains (médecin et personnel) ou en matériels

(médicaments, ambulance).

Par ailleurs, l’absence d’un module d’accouchement mène

les femmes de la commune à se déplacer vers Settat ou

bénéficier du service des accoucheuses traditionnelles qui

œuvrent au niveau des douars.

Dans cette situation, les habitants de la commune de

Lahouaza vivent un vrai problème de santé publique. Or le

développement durable repose aussi sur le développement

de la santé comme pilier prioritaire.



C- INSUFFISANCES DU CENTRE

La satisfaction des besoins de la population locale en termes d’équipements supra et infrastructurels reste le principal objectif des

documents d’urbanisme. Or celle-ci exige, tout, d’abord, l’identification de ces besoins, et ce à travers l’examen des carences

qualitatives et quantitatives de l’espace, ainsi que par des sondages auprès de la population, détectant les services qu’ils estiment

défaillants et révélant leurs aspirations quant à leur amélioration.

Les résultats obtenus nous permettrons une programmation équitable des équipements aux court, moyen et long termes, selon les

priorités.

Insuffisances du centre

120%

100% 95,2% 100% 97,6% 100% 97,6% 100%

88,1%

80% 76,2%

64,3%

61,9% 64,3%

61,9%

60%

50,0%

40% 38,1%

40,5%

23,8%

26,2%

20%

2,4%

7,1%

4,8%

0%




Telles que déclarées par la population enquêtée, les

insuffisances au niveau de l’aire de l’étude peuvent être

regroupées par catégorie de la manière suivante :

I. INSUFFISANCES EN ÉQUIPEMENTS DE SANTÉ

Il s’agit des insuffisances les plus pressantes, vu le caractère

qu’elles revêtent directement sur la santé et le bienêtre de la

population. Les déclarations de la population à ce niveau

atteignent les 95,2%, notamment en termes de création d’une

salle d’accouchement. Le manque des cadres du domaine

de la santé est soulignée par l’ensemble des enquêtés, tandis

que l’amélioration des services du centre de santé est déploré

par 38,1% des habitants.

A cela s’ajoute la réclamation de 64,3% des habitants pour la

mise en place de nouvelles pharmacies.

Ainsi, il est indispensable de prévoir l’amélioration des

conditions sanitaires au niveau du centre de santé qui dessert

16 douars dont 12 de la présente commune et 4 de la

commune limitrophe Khemisset Chaouia.Il faudrait songer à

prévoir également l’instauration d’une salle d’accouchement

qui est inexistante sur le territoire de la commune.

II. INSUFFISANCES EN

ÉQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE Il s’agit de l’un des soucis les plus exigeants de la population

locale. Elles concernent en premier les problèmes

d’assainissement déploré par l’ensemble des ménages

enquêtés.

En deuxième lieu vient l’amélioration de l’état de la voirie

proposée déplorés par 88,1% des enquêtés. Dans ce même

sillage, 61,9% des enquêtés déplorent le manque de moyens

de transport.

La généralisation et l’amélioration de l’éclairage public est

une autre préoccupation de la population locale. Le taux de

50,0% des déclarations révèle l’urgence de résoudre ce

problème tant pour l’amélioration du cadre urbain de l’aire

de l’étude que pour la maîtrise de la sécurité durant la nuit. A

ce propos, 7,1% de l’ensemble des enquêtés déplorent le

manque de sécurité dans leurs quartiers.

La prise en compte de ces besoins dans la programmation

des équipements par ce plan d’aménagement, permettra un

aménagement au service de l’homme et de son cadre de vie

urbain et social.



III. INSUFFISANCES EN ÉQUIPEMENTS DE

PROXIMITÉ

A ce niveau, les habitants du centre révèlent le besoin de

création d’un hammam (100%), d’un four (97,6%), d’une

mosquée(40,5%) et d’un marché ou centre

commercial(61,9%).

IV. INSUFFISANCES EN ÉQUIPEMENTS

D’ENSEIGNEMENT

Dans ce domaine, la population propose :

La construction d’un lycée, à raison de 76,2% des

enquêtés ;

La création d’un collège, à raison de 64,3% ;

La construction de garderies pour les petits enfants, à

raison de 23,8% ;

La construction de nouvelles écoles, à raison de 2,4%.

A notre tour, nous proposons la mise en place

d’établissements d’enseignement préscolaire et un centre de

formation professionnelle, spécialisé en agriculture, élevage

et artisanat,…

Le projet du collège avec internat et externat en cours de

construction, participera certes dans l’amélioration des

conditions et des niveaux d’instruction dans la commune et

ses environs.

V. INSUFFISANCES EN ÉQUIPEMENTS

CULTURELS, DE SPORT ET DE LOISIRS

Les jardins publics viennent en tête des besoins dans ce

domaine. Ils représentent 97,6% des déclarations des

habitants de l’aire de l’étude.

D’autres équipements de loisirs tels que les aires de jeux, ont

été proclamés par 26,2% des enquêtés.

Les terrains de sport ont été proposés par 4,8% des ménages

enquêtés.

Toutefois, le diagnostic soulève l’absence d’autres

équipements socioculturels à l’instar de bibliothèques, de

salles multimédia,… et que la population ne classe pas parmi

ses besoins prioritaires.

Il revient donc au présent plan d’aménagement de faire des

propositions transversales, touchant tous les domaines

socioéconomiques et intéressant toutes les catégories de la

population.



CHAPITRE III : HABITAT ET DYNAMIQUE SOCIO-SPATIALE

A- MORPHOLOGIE URBAINE DU CENTRE

I- CONTEXTE TERRITORIAL &

CR. LAHOUAZA : SITUATION PAR RAPPORT A SETTAT

COMPOSITION SPATIALE DE LA

COMMUNE

La commune territoriale de Lahouaza est située à la

périphérie de la ville de Settat. Son centre chef-lieu

est à 15 km de cette ville.

Il bénéficie du passage de la route provinciale

RP.3622 ET de la route nationale RN.9, ainsi que de la

proximité de l’autoroute et de la voie du chemin de

fer.

De telle situation d’accessibilité et de proximité à la

ville de Settatconstitue une arme à double

tranchants. Certes, elle permet aux habitants des

douars de la commune de bénéficier des services

offerts par les équipements de superstructure se

trouvant au niveau de cette ville. Toutefois, elle

accentue la dépendance administrative et

socioéconomique de la commune vis-à-vis de cette

ville, ce qui freine l’essor économique de la commune. En

outre, cette proximité favorise l’émigration, temporaire et

définitive des habitants des douars sous-équipés.

CR. LAHOUAZA 15 km

De point de vue morphologique, la commune est constituée

d’agglomérations anciennes de structures rurales qui sont en

voie de modernisation avec l’introduction progressive de

l’habitat économique en béton armé. Soient des



groupements à tissus compacts dit ‘’douars‘’, constitués

généralement de hameaux de groupements familiaux.

En dépit du passage de plusieurs axes routiers, ces douars

restent éparpillés de manière aléatoire sur le territoire

communal, sans pour autant se greffer sur lesdits axes.

virages ce qui constitue un vrai danger aussi bien pour

les passagers que pour les habitants actuels et futurs du

centre ; d'où la nécessité de création de giratoires

d’organisation du trafic, ainsi que des panneaux

signalétiques et de prévention routière.

II- STRUCTURE ET ORGANISATION

SPATIALE DU CENTRE

Le centre de Lahouaza, chef-lieu de la commune, est situé à

une altitude moyenne, de 420 m environ, et se caractérise par

un paysage topographique plat, ne présentant pas de

grandes contraintes physiques. De plus, le centre jouit d’une situation géographique

privilégiée qui facilite son accessibilité, au passage de la route

nationale N°9 ainsi qu’à la proximité de la ville de Settat, à

moins de 15 km. De point de vue morphologique, le centre peut être subdivisé

en deux composantes spatiales, à fonctionnalités homogènes.

Il s’agit d’une composante administrative et d’une

composante résidentielle :

1. La composante administrative : comportant le siège de

la commune et le centre de santé sur la rive gauche de

la RN.9, ainsi qu’une résidence secondaire sur l’autre

rive. La situation géographique de cette entité sur la route

nationale devra être bien étudiée en termes de

sécurité routière. En effet, le centre se trouve entre deux

Centre de Lahouaza : Composante administrative

Vers Settat

2

RN.9

1 3

Vers Ouled Malek

1. Siège de la commune ; 2. Centre de santé ; 3. Résidence secondaire



2. La composante résidentielle rurale : c’est une entité

Centre de Lahouaza : ancienne formée d'un bâti de type purement rural,

Composante résidentielle rurale avec des parcelles moyennes de 400 m², assemblées

autour d’une mosquée. Cette composante abrite

également un groupement scolaire en préfabriqué.

Sa trame viaire en pistes désorganisées avec de petites

ruelles devra faire l’objet d’une opération de

restructuration, à programmer dans le nouveau plan

d'aménagement.

Centre de Lahouaza :

Composante résidentielle rurale

5

Habitat rural à parcelles moyennes de 400 m².

Trame viaire en pistes et petites ruelles désorganisées.

4

4. Groupement scolaire ; 5. Mosquée



Ces deux composantes sont connectées entre elles par une

piste rurale traversant des champs agricoles. Deux autres

pistes assurent la liaison de l’entité rurale à la route nationale

RN.9.

La situation à moins de 15 km de la ville de Settat constitue, à

la fois, un avantage à en tirer profit (bassin d’emplois, marché

extérieur, services divers…) et aussi un inconvénient, dans la

mesure que ce territoire pourrait être atteint par l’extension de

la ville vers le Sud.

Afin de tirer pleinement profit de cette situation dans le futur, il

faudrait développer la vocation du centre en tant que pôle

satellite et point d’ancrage et d’attractivité économique et

démographique. Dans ce sens le présent plan de

développement vise la restructuration spatiale, la

qualification humaine et la promotion économique de cette

entité territoriale prometteuse.

Toutefois, l’amélioration de l’attractivité du centre ainsi que

son repositionnement socioéconomique exigent la

conception d’une vision stratégique intégrée, basée sur une

démarche de planification unifiée qui met :

En complémentarité les services socio-collectifs des deux entités

Settat et Lahouaza ;

En continuité les liaisons spatiales qui animent les deux localités ;

En intercommunalité les capacités d’investissement et de

création de richesses entre les deux Communes ;

En compétitivité les potentialités socioéconomiques et les

facteurs identitaires de chacune d’elles.

Pour ce, le présent plan d'aménagement propose :

L’intégration de douar Lahouaza « composante

résidentielle rurale »dans les composantes spatiales du

PA à travers une opération de restructuration ;

L’aménagement d’un giratoire près du noyau

administratif pour réduire la vitesse de circulation et

constituer un point de départ pour une voie de liaison

avec le douar ;

La création d'une voie de contournement avant le

premier et le deuxième virage pour faciliter l’accès

direct au douar ;

L’ouverture à l’urbanisation de la deuxième rive du

centre, actuellement vierge, notamment une

urbanisation à faible densité, sous forme de résidences

secondaires (la tendance actuelle) ;

La création de stations de repos sur la route nationale,

vers la ville de Settat ;

La préparation du centre à travers ce document pour

être un pôle satellite de la ville de Settat…



CENTRE DE LAHOUAZA : DEUX COMPOSANTESSPATIALES COMPLÉMENTAIRES

Settat à 14,7 km

600 m

Composante résidentielle rurale

Composante administrative



III- FONCIER ET CONTRAINTES A L’EXTENSION DU CENTRE

III-1. FONCIER

La prise en compte du facteur foncier est,

évidemment, une condition inéluctable pour la réussite

de toute planification visant le développement

économique et l’ordonnancement urbain cohérents et

intégrés. Malheureusement, au Maroc le problème

foncier figure parmi les obstacles sectoriels les plus

difficiles à surmonter. La planification et l’aménagement

se sont toujours heurtés à une absence de mesures

foncières claires et applicables pour promouvoir

l’investissement et favoriser un cadre de planification et

de développement économique adéquat.

A la lecture de la structure foncière du centre de

Lahouaza, il ressort l’importance des terrains non

immatriculés , qui sont de l’ordre de 132,57 ha , soit 70,5%

, de l’aire d’étude contre à peine moins de 31Ha , soit un

taux d’immatriculation de 16,40% .En troisième rang, se

classent les terrains objet de réquisition à raison de 24,64

ha ,soit 13% . Ces deux dernières structure ( Titre prive et

terrains en réquisition se localisent au alentour du centre

avec différentes formes de parcelle.

STRUCTURE FONCIERE

Statut Superficie %

(en ha)

Titre privé 30 Ha 91 16,40 %

Terrains en réquisition 24 Ha 64 13,1%

Terrains non immatriculés 132 Ha 57 70,5%

Total 188 Ha 12 100,00

Source : Mappe cadastrale de la zone

A noter que notre aire d’étude ne contient

aucune structure foncière de type domanial,

communal ou collectif facilitant la projection des

équipements de superstructure.





III-2. CONTRAINTES A L’EXTENSION DU CENTRE

Si le site de l’aire de l’étude, par son allure plane, ne présente

pas de grandes contraintes topographiques (de forte pentes

par exemple), il existe quelques éléments, naturels et

physiques, qui représentent, d’une manière ou d’une autre,

des facteurs influençant le parcours du développement

spatial du bâti. Nous en citons :

LA ROUTENATIONALE RN.09

Le centre est traversé par la routenationaleRN.09 à travers sa

composante administrative. Quant à sa composante

résidentielle, elle est traversée par une route rurale

structurante. Ces deux routes participent, et participeraient,

au développement spatiale de l’aire de l’étude. Elles

représetnent également des axes structurants de l’armature

spatiale de l’aire de l’étude, comme ils constituent un

élément de ‘’rupture‘’ entre ces principales composantes.

Ils constituent aussi le lieu d’alignement de certains

équipements administratifs, tels que le siège de la commune

etle centre de santé.

LES TERRAINS AGRICOLES ET DE PARCOURS

Les terrains agricoles et les parcours sont menacés, à la fois, par la sécheresse et la rareté des ressources hydriques, ainsi

que par l’urbanisation.



Ces terrains devraient donc faire l’objet de restriction absolue

de l’urbanisation dans l’aire de l’étude.

Pour ce, il va falloir créer des zones de parcours et développer

des champs de Cactus, de Luzerne et d’Atriplex… qui vont

former, à la fois, une zone de parcours et une ceinture verte

limitative du déferlement du minéral sur le naturel.

des champs et des constructions, sont des servitudes à

prendre en compte lors de la proposition des options

d’aménagement au centre.

LES LIGNES ÉLECTRIQUES ET RESEAUX DE COMMUNICATIONS

Les lignes de transport d’électricité et les réseaux de

communication qui desservent le centre, le long des

routesclassées et des pistes aménagées, et même au milieu



B- CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT

I. TYPOLOGIE D’HABITAT

Le type d’habitat prédominant au centre de Lahouaza est

l’habitat rural, constituant 92,9% des constructions des

ménages enquêtés.

Typologie d'habitat 7,10%

Rural

Economique

92,90%


En fait, l’habitat rural au sein de ce centre est prédominant et

a connu une stabilité au cours des dernières années. Il est

également important de noter que le taux enregistré pour ce

type d’habitat est supérieur au taux provincial qui est de

50,9%.

Actuellement, le centre est marqué par l’introduction de

l’habitat moderne, soit la maison marocaine économique,

représentant 7,10% du parc logement, utilisant comme

matériau de construction le béton armé.

Nous ne manquerons pas de souligner que le logement rural

entraîne des problèmes sanitaires liés à l’absence

d’assainissement.

Nous notons aussi, d’après l’enquête effectuée dans le cadre

de cette étude, que l’habitat est globalement groupé.

Pourtant, nous soulignons l’existence de constructions isolées,

notamment le long de la RN et des pistes communales.

Habitat rural en pierres



Habitat rural groupé, avec intégration du béton

Habitat économique en résidence secondaire



II- MATERIAUX DE CONSTRUCTION

Les pierres constituent le principal matériau de construction

dans l’aire d’étude de Lahouaza. Cela reflète la nature rurale

des habitations. Ceci apparait à travers les résultats de

l’enquête ménages, ventilés dans le graphe suivant :

Matériaux de construction - Structure verticale

Mur en pierres

12,00%

28,60%

Béton armé

Pierres

Mixte

59,50%

Mur en béton armé


En effet, les pierres représente la plus grande proportion soit

59,5%, vient en seconde position le béton armée (28,6%), suivi

des matériaux mixtes qui détiennent un taux de 12%.

Mur avec matériaux mixtes



III- CONSISTANCE DES LOGEMENTS

Les résultats de l’enquête effectuée au sein des ménages

affirment que l’habitat collectif est presque inexistant au

centre de la commune. On n’y trouve presque que des

parcelles à un seul logement (97,6%).

Nombre de logements par parcelle

97,6%

2,4%

1 logement 2 logements


Par ailleurs, les logements se composent en majeur partie

(87,8%) d’un seul ménage. Cependant, seulement une

minorité d’habitats où l’on rencontre deux et trois ménages

avec des proportions respectives de 7,3% et 4,9%.

Nombre de ménages dans le logement

87,80%

7,30% 4,90%

1 Ménage 2 Ménages 3 Ménages


Les constructions avec un seul niveau (RDC) sont les plus

répandues au sein de l’aire de l’étude, avec un taux de

95,2%. Vient en second lieu L’habitat avec un étage avec

une proportion de 4,8%.

Nombre de niveaux 95,20%

4,80%

RDC 1 ETAGE




IV- SUPERFICIE DES LOGEMENTS

Le volet sur la superficie moyenne des logements permet

d’appréhender les types d’habitat dominants, correspondant

à des segments de la demande bien précise à tenir en

compte dans la formulation des orientations

d’aménagement.

Selon les résultats de l’enquête ménages-logements, les

superficies construites au niveau de l’aire de l’étude se

présentent comme suit :

Superficies construites des logements

Sup du log en m² Pourcentage

Moins de 80 14,3%

De 80 à 160 35,7%

De 160 à 240

31,0%

De 240 à 320 2,4%

320 et plus

16,7%

TOTAL 100%

Superficie moyenne 229,60 m² Source : Enquête ménages-logements 2016

Ainsi, la moitié des logements de l’aire de l’étude s’étendent

sur des superficies inférieures à 160 m². 14,30% de ces

logements ont des surfaces inférieures à 80 m². par ailleurs,

31% des constructions ont des superficies entre 160 et 240 m².

Cependant, l’enquête ménage révèle que seulement une

minorité de logements (2,4%) s’étendent sur des aires entre

240 et 320m². Et en ce qui concerne les habitations de plus de

320m², elles représentent une proportion de 16,7%.

V- NOMBRE DE PIECES

Corroborés aux constats révélés par l’enquête ménages

concernant les superficies des logements, les résultats en

termes de nombre de pièces confirment la mixité

dimensionnelle des habitations de l’aire de l’étude de

Lahouaza.

Nombre de pièces dans le logement

Nombre de pièce Pourcentage

1 à 2

2,4 %

3 14,3 %

4 23,8 %

5 26,2 %

6 19 %

7 2,4 %

8 9,5 %

9 et plus 2,4 %

TOTAL 100,00%

Nombre de pièces moyen 4,02 pièces Source : Enquête ménages-logements 2016

A travers les données de ce tableau, nous pouvons observer

une forte présence des constructions de 2 à 5 pièces,

représentant 66,7 % du total.

Les grandes maisons, celles de plus de 5 pièces constituent

une part assez importante, soit 33,3% du total des maisons

enquêtées.

Cependant, en comparant avec les résultats du RGPH 2004,

nous constatons que les habitats qui se composent de plus de

5 pièces ont connu une nette amélioration. Ils sont passés de

15,6% en 2004 à 33,3 % en 2016.



VI- STATUT D’OCCUPATION DES LOGEMENTS

Le statut d’occupation des logements est un indice important dans la détermination des besoins en logements et de zones

à ouvrir à l’urbanisation dans le cadre du présent plan de

développement.

Statut d'occupation des logements

82,90%

14,60%

2,40%

Propriétaire Gratuit Copropriétaire


Selon les données de l’enquête ménages-logements, la

grande majorité des familles sont propriétaires de leurs

logements avec une proportion de 82,9%.

Vient en second lieu la part des habitants qui sont

copropriétaires (14,6%), puis les logés gratuitement (2,40%).

VII- EQUIPEMENTS DE BASE DANS

LE LOGEMENT

Par équipements de base des logements, on entend ceux de première nécessité, liés à la salubrité et au bien-être des

habitants, notamment, la cuisine, les WC, les douches, ainsi

que la présence d’eau potable, de l’électricité et de

l’assainissement.

Il est à rappeler que la présence de ces équipements

représente un indicateur de développement du cadre social

des ménages, en terme d’amélioration des conditions

d’habitabilité et de salubrité des logements, et participe à

l’amélioration de la qualité du cadre spatial et paysager du

centre, renforçant ainsi son attractivité et soutenant sa

capacité de rétention de la population sur place.

Équipements des logements

Équipements Pourcentage

Équipements Cuisines 95,2%

Salles de bain 42,9%

internes

WC 100%

Équipements Eau potable 2,4%

Électricité 95,2%

externes

Assainissement 0%


Dans ce contexte, l’aire de l’étude est très bien desservie en

termes d’équipements internes, avec des pourcentages de : 95,2% pour les cuisines ;

100% pour le sanitaire ;

42,9% pour les salles de bain ;

Pour ce qui est des équipements externes, l’électricité reste le

seul service qui soit hautement disponible dans les foyers du



centre, avec une proportion de 95,2%. L’eau potable à

domicile est assurée par des compteurs collectifs, au niveau

d’une minorité des foyers. Le reste s’approvisionne par des

bornes fontaines. Toutefois, la commune ne dispose ni d’un

réseau d’assainissement liquide, ni d’un service de collecte

d’ordures.

Cet état de fait révèle les efforts à déployer, tant par la

Commune que par la société civile, pour la dotation de l’aire

de l’étude en équipements de première nécessité, tels que l’eau potable à domicile et l’assainissement.



DEUXIEME PARTIE : projections socio- spatiales

CHAPITRE I : PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES

I. PRINCIPES DES PROJECTIONS

De par la nature de la présente étude, le diagnostic dressé

dans la première partie du rapport, joint à la synthèse A.F.O.M

établie ci-dessus, a pour objet de relever le double défi

suivant :

Permettre la compréhension de la situation actuelle de

l’aire de l’étude et l'évaluation des conditions de vie de

sa population ;

Constituer le véritable point d'ancrage de la formulation

des projections et de la définition des tendances.

Compte tenu des développements précédents, et si nous

considérons que le premier objectif a été atteint, la

cohérence de notre démarche nous incite dans cette partie à orienter nos investigations dans le sens prospectif. Les

tendances à définir et les projections à formuler ne peuvent

évidemment pas être considérées comme des prédictions

parfaites. L'essentiel de l'acte de projeter consiste surtout dans

la délimitation des frontières au-delà desquelles la validité des

propositions retenues n'est plus garantie. Les projections que

nous allons formuler comportent donc probablement une

marge d'incertitude et excluent de facto les mutations

radicales qui, si elles se produisent, risquent de bouleverser les

données de base et les tendances qui en découlent.

Ainsi, et quel que soit le degré de fiabilité et de précision qu'elles

puissent atteindre, les présentes projections démographiques ne

peuvent prétendre à l’exactitude des effectifs annoncés, mais

tenteront de les approcher tant que possible. Pour ce, les calculs

menés à cet égard prendront en considération les principales

composantes démographiques et les conditions

socioéconomiques de la population de l’aire de l’étude.

Deux scénarios (ou variantes) sont donc présentés : un scénario

tendanciel et un scénario volontariste, utilisant tous deux la

formule exponentielle suivante :

Pt = P0 x (1+r)n, où :

Pt : l’effectif de la population à la date t P0 : l’effectif de la population à la date de départ r : Le taux d’accroissement annuel intercensitaire moyen n : Nombre d’années de projection (la différence entre la date

de départ et l’année de projection)



II. RÉSULTATS DES PROJECTIONS

II-1. SCENARIO TENDANCIEL

La méthode tendancielle tient compte de l’évolution passée,

pour décrire la tendance future de la population. Elle

suppose que la population évoluerait dans les années à venir

selon le rythme d’accroissement antérieur et qu’il n’y aurait

pas de grandes mutations en termes de mortalité, de

fécondité et de migration.

Cette variante s’appuie donc sur l’hypothèse d’une

croissance démographique allant dans le sens de la

tendance observée durant la période la plus proche, ici entre

1994 et 2004 (étant des sources officielles). Nous optons dans

ce cas le taux d’accroissement moyen annuel observé durant

cette période, soit -3,3% au niveau du centre.

Projections de la population et des ménages du centre - Scénario tendanciel

Année 2014* 2020 2026

Population 155 125 100

Ménages 30 25 20

Source de la population et des ménages de la commune 2014 : RGPH 2014

Selon le scénario tendanciel, la population de l’aire de

l’étude continuera de diminuer pour atteindre, à l’horizon du

plan d’aménagement (2026), une centaine d’habitants

répartis sur 20 ménages.

Ceci étant, il faudrait signaler que la méthode tendancielle

présente l’inconvénient du maintien de la tendance

antérieure. En effet, en projetant une situation à partir d’un

constat réel basé sur la croissance globale, on projette aussi

les circonstances du moment et les données à caractère

structurel et conjoncturel qui sont susceptibles de connaitre

des changements à l’avenir.

Ainsi, vue le rythme décroissant de la population du centre,

ce scénario tendanciel présente une variante pessimiste qu’il

faudrait éviter, car elle se contredit avec la volonté de

rehausser le niveau du cadre socioéconomique du centre,

pour une attractivité plus prononcée de l’ensemble du

territoire communal.

Cette remarque fondamentale nous amène à opter pour une

méthode volontariste, où des facteurs socioéconomiques

endogènes et exogènes sont sensés agir dans l’évolution

démographique.



II-2. SCENARIO VOLONTARISTE

Ce scénario se permet de corriger la tendance antérieure par

l’introduction de certaines données socioéconomiques,

spatiales et conjoncturelles importantes. Dans ce sens, il est

primordial de prendre en compte les projets communaux en

cours de réalisation, les projets qui peuvent être réalisés dans

le cadre de la mise en œuvre du présent plan

d’aménagement, ainsi que les possibilités de développement

d’un climat d’investissement privé.

Ce deuxième scénario prend en considération les tendances

évolutives des principaux indicateurs sociodémographiques,

annonçant une augmentation de la procréation, donc de la

hausse de la croissance démographique, notamment :

La jeunesse de la population locale (60,7% moins 35 ans) ;

L’importance de la proportion des mariés (62,7%) ;

L’âge modéré au premier mariage, situé à 23.7 ans ;

L’indice synthétique de fécondité relativement élevé, soit

3,8 enfants ;

Le taux de natalité de l’ordre de 23,2 pour mille et le taux

de mortalité infantile de 24 pour mille à l’échelle

communale ;

Il tient aussi compte des orientations générales de

développement de l’aire de l’étude, notamment :

L’amélioration du cadre de vie général de la population et

le renforcement de l’attractivité locale par La promotion

d’une économie plus productive et génératrice de revenus

et de richesses ;

La mise à niveau paysagère et architecturale locale et la

promotion d’un habitat règlementaire authentique ;

Ainsi, suivant ce scénario, le centre de Lahouaza pourrait

évoluer avec un taux d’accroissement important, soit environ

3% pour la première période 2015-2020, et6% à l’horizon du

plan d’aménagement.

Pour les ménages, on suppose le maintien de la tendance à

la baisse de la taille moyenne. Projections de la population et des ménages du centre- Scénario volontariste

Année 2014* 2020 2026

Population 155 185 260

Ménages 30 40 60 Source de la population et des ménages de la commune 2014 : RGPH 2014

Selon la variante volontariste, la population du centre de la

commune de Lahouaza atteindrait, en 2020, environ 185

habitants, répartis sur 40 ménages et s’estimerait, à l’horizon

du plan d’aménagement, à 260 habitants, répartis sur 60

ménages.

Ainsi, le nombre de ménages additionnels pour ce scénario

serait de 30 unités d’ici 2026.



CHAPITRE II : PERSPECTIVES ECONOMIQUES Partant du diagnostic établi dans le cadre du présent Plan

d’aménagement, ainsi que des orientations des études

stratégiques régionales, les principales actions à même de

rehausser les secteurs porteurs de l’économie de la commune

de Lahouaza portent sur les axes de développement que

voici:

I- LA MODERNISATION ET L’INTENSIFICATION DE

L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE Cet axe requiert la définition d’une vision concertée du

développement de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que la

détermination des meilleurs moyens d’exploiter pleinement le

potentiel communal en ce domaine. « Cette activité est à

moderniser en se basant sur de bonnes ressources en sol et en eau. De

même, l’intensification de cette activité est un objectif majeur avec

toutefois la restructuration des filières, l’orientation vers des spéculations

rentables, la réduction des jachères… (Source :

SRAT)». Cette vision aura pour finalité :

♣ La protection des zones agricoles à forte productivité contre

le déferlement de l’urbanisation, par l’encouragement du

regroupement des habitations et le contrôle rigoureux des

constructions ; ♣ L’augmentation des superficies irriguées par

l’encouragement de l’adoption des techniques modernes

d’irrigation localisée, systèmes économes vue la régression

progressive des ressources en eau. Il importe dans ce cadre

de procéder à des subventions financières aux intéressés

pour l’acquisition des outils hydrauliques appropriés ; ♣ La mécanisation des travaux agricoles et l’amélioration des

techniques de production ;

♣ La mise en valeur des terrains de parcours par des cultures

fourragères adaptées (atriplex, cactus, luzerne…) en vue

d’améliorer le rendement de l’élevage ; ♣ Le renforcement et le développement de l’élevage par

l’amélioration agropastorale et la promotion de la race

ovine très appréciée ; ♣ L’intensification et la valorisation de la production de

céréales et de fourrages ; ♣ L’extension de la culture de l’olivier et celle de la vigne

grâce notamment à la reconversion ; ♣ Le développement des légumineuses et l’encouragement

de la diversification des cultures (oléiculture et plantations

fruitières…) ; ♣ L’amélioration de la productivité et de la valorisation des

produits laitiers, des viandes rouges (unités d’élevage d’ovins

avec insémination artificielle, engraissement, construction

d’un abattoir…) ; ♣ Le développement de l’aviculture (création d’autres unités

modernes de volailles) ; ♣ L’encouragement de la cuniculture (création d’unités

d’élevage de lapins)… ♣ L’amélioration de l’état de la voirie en vue de faciliter

l’acheminement des produits agropastoraux vers le marché

extérieur ; ♣ Le soutien technique et financier des petits agriculteurs et

des éleveurs et leur organisation dans des coopératives ; ♣ L’encouragement des investissements privés portant sur de

nouveaux modèles d'agrégation (aviculture moderne,

ruches modernes, plantes aromatiques et médicinales…) ; ♣ L’encouragement de la création de coopératives

agropastorales…



LA MODERNISATION ET L’INTENSIFICATION DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE



II-LA PROMOTION DE L’INDUSTRIE

AGROALIMENTAIRE

De par l’existence d’un potentiel agricole varié et d’un noyau

agroindustriel émergent (unités avicoles), le territoire de

Lahouaza pourrait développer une activité agroalimentaire

importante. L’activité agroindustrielle pourrait être l’un des

atouts qui améliorerait sans doute la compétitivité du centre

et, par la suite, son positionnement au sein de son armature

provinciale. Cependant, il ne suffit pas d’implanter ces

activités, mais il faudrait renforcer le réseau de distribution et

de commercialisation à travers une démarche marketing

ciblée, surtout que le centre est accessible via une route

nationale.

Dans ce sens, le plan d’aménagement propose la mise en

place d’‘’une zone d’activités agroindustrielles‘’, dédiée à la

valorisation locale des produits de terroir (volaille, viande, lait

et dérivés, miel, céréales, olives, cactus...) ‘’Certification Bio‘’

et leur transformation localement dans des unités industrielles

non polluantes : Une station frigorifique, de conditionnement et de stockage des

produits agricoles ;

Un moulin moderne de céréales;

Une unité moderne de trituration d’olives ;

Une unité de transformation des produits avicoles et/ou un

abattoir ;

Une unité de fabrication de boites d’emballage authentiques ;

Une unité de conditionnement et de mise en bouteille du lait et

ses dérivés ;

Des unités de fournitures en produits input nécessaires pour le

fonctionnement des secteurs agricole, d’aviculture, de

cuniculture, d’élevage,…

Toutefois, il est impératif de veiller à l’aspect environnemental

dans la création de ces unités, et mettre en place un système

d’évacuation et d’épuration des eaux usées afin de protéger

la nappe phréatique de toute contamination possible, ainsi

qu’un système de tri et de recyclage des déchets solides

engendrés.

LA PROMOTION DE L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE



III- LE RENFORCEMENT DE L’ACTIVITÉ COMMERCIALE

L’activité commerciale au niveau du centre de Lahouaza

reste une activité embryonnaire. En effet, vue l’absence d’un

souk hebdomadaire pour la commercialisation des produits

agricoles, la dépendance commerciale par rapport aux

autres entités provinciales, notamment les souks de Arbâa

d’Ouled Said à 14 km et Had Mzoura à 20 km, demeure

persistante. Par voie de conséquence, l’activité commerciale à l’échelle de toute la commune se réduit à un nombre

restreint d’unités commerciales traditionnelles, spécialisées

dans le commerce alimentaire de base.

Dans ce sens, nous proposons dans le cadre de ce plan

d’aménagement la mise en place d’une plateforme

commerciale, suivant une approche marketing mettant en

amont les principales vocations du centre. Cette plateforme

comportera, en plus des unités usuelles de commerce

solidaire, une halte consacrée à l’exposition des produits de

terroirs. Ceci permettra, en parallèle, la promotion de

l’agritourisme, en proposant une expérience culinaire à la

saveur de la Chaouia.

Une vision de promotion commerciale tirant profit de l’essor

d’autres activités économiques à l’échelle communale (agro-

industrie, agriculture Bio, élevage…), ainsi qu’à l’échelle

provinciale.

En parallèle, l’agglomération de Lahouaza devrait être dotée

d’un centre commercial plus ou moins moderne et d’un

certain nombre d’unités commerciales, cherchant à satisfaire

les besoins en produits alimentaires de la population, dans un

cadre d’équité fonctionnelle et d’organisation spatiale, en

synchronie avec l’authenticité social et territoriale de cette

entité.

En parallèle à tout cela, il est nécessaire d’appuyer et

d’accompagner les porteurs des projets de production et de

commercialisation des produits de terroir.

LE RENFORCEMENT DE L’ACTIVITÉ COMMERCIALE



IV- LE DEVELOPPEMENT DU TOURISTIME RURAL

La zone d’intérêt touristique et paysager ne se limite pas à la

seule commune de Lahouaza, mais elle s’étend aux

communes voisines, et sa mise en valeur devrait se faire dans

un cadre intercommunal, dans le respect et la protection du

patrimoine naturel et humain du territoire.

Dans ce domaine, la commune jouit d’un climat sein et de

richesses naturelles et historiques qui offrent des possibilités de

dépaysement, notamment pour les citadins des villes

limitrophes en général et de la ville de Settat en particulier. La

commune reçoit, dans ce cadre, des citadins qui construisent

des résidences secondaires. Ce créneau est à développer et à lier aux activités générées, telles que le commerce,

l’animation, la villégiature…

Toutefois, la commune et ses environs restent peu

commercialisés. D'où la nécessité de renforcer les efforts pour

faire connaitre aux touristes la région, et ce par :

♣ Le renforcement de la signalétique et des panneaux

d'information sur les sites touristiques et les produits du terroir

phares de la région ; ♣ La création d'évènements et d'actions culturelles, notamment

des festivals, rencontres, expositions... pour faire connaitre le

patrimoine culturel de la commune... ; ♣ L'édition de supports publi-promotionnels faisant ressortir les

richesses de la zone ; ♣ L’accompagnement des porteurs de projets pour la création

des fermes d'hôtes ; ♣ La mise en tourisme des produits du terroir (agritourisme) par :

- La commercialisation à travers des vitrines solidaires au niveau

des établissements d'hébergement touristique ; - L’implantation d’unités de commerce des produits de terroirs

le long des routes classées ;

- L'implantation d'un espace consacré à l'exposition et la

dégustation… - L'identification des circuits de randonnées thématiques

mettant en valeur les produits locaux (circuit oliviers, circuit

des figues,...). ♣ La mise en place d’équipements touristiques accompagnants,

notamment : - Des unités d’hébergement (fermes d’hôtes, résidences

touristiques, chez l’habitant…) ; - Des unités de restauration et d’animation touristique

respectant les normes de qualité nationales et internationales,

afin de promouvoir une destination touristique de qualité…

LE DEVELOPPEMENT D’UNE ACTIVITE TOURISTIQUE AUTHENTIQUE



V-L’AMELIORATION DU CADRE DE VIE URBAIN ET

SOCIAL

Le développement socioéconomique de notre aire d’étude

ne peut avoir lieu sans l’amélioration de ses services de base

et la promotion de son cadre architectural et paysager.

Ainsi, il s’avère judicieux de mettre en place une stratégie de

développement socio-spatiale, visant la valorisation et la

requalification du centre et ses environs en termes de

programmation des équipements d’infrastructure et de

superstructure, ainsi qu’en termes de rehaussement de la

qualité architecturale et paysagère.

Aussi, il est du devoir du présent plan d’aménagement de

proposer les actions suivantes :

♣ L’aménagement des tronçons des routes traversant le

centre (la RN.9 et la piste communale), l’amélioration de

leurs abords et la mise en place de panneaux de

signalisation indiquant les différentes entrées du centre ; ♣ L’entretien des pistes existantes, tant celles menant au

centre que celles reliant les autres douars entre eux ;

♣ La construction et l’aménagement de nouvelles pistes à

même de renforcer l’accessibilité de l’aire de l’étude vis-

à-vis de l’ensemble des composantes territoriales de la

commune et ses environs ; ♣ Le renforcement du partenariat entre l’ONEE-branche

eau et la commune pour une adduction totale des

douars, en vue d’un futur raccordement individuel ; ♣ La participation effective de la population à la gestion

de l’eau par le biais de la création d'associations ;

♣ L’entretien des points d'eau et des puits existants au sein

de la commune ;

♣ La généralisation de l’éclairage public des douars ; ♣ L’amélioration des services rendus par le centre de santé

existant (construction d’une salle d’accouchement,

renforcement du personnel paramédical, dotation en

matériel médical et médicaments nécessaires,

acquisition d’une ambulance…) ; ♣ L’encadrement des accoucheuses traditionnelles

(Qablats) pour desservir les femmes des douars enclavés

; ♣ L’encouragement du secteur privé pour la construction

de pharmacies ; ♣ L’amélioration de la qualité de l’enseignement : équiper

les unités scolaires, faciliter le déplacement des

enseignants et des étudiants,… ; ♣ La construction et l’aménagement des structures

scolaires (murs de clôture, sanitaires, cantine,

bibliothèque, micro satellites pour enseignants,…) ; ♣ La construction d’un collège et da Dar Talib ; ♣ La lutte contre l’analphabétisme par l’organisation des

cours d’alphabétisation ; ♣ L’amélioration et le renforcement de l’enseignement

préscolaire ; ♣ L’acquisition de véhicules de transport scolaire ; ♣ L’aménagement des équipements visant l’encadrement

et l’orientation des jeunes et des femmes de la

commune (foyers féminins, centres socio-sportifs,

bibliothèques, centres culturels,…) ;



♣ La réactivation du centre de formation professionnelle et L’AMELIORATION DU CADRE DE VIE URBAIN ET SOCIAL

l’extension de ses activités vers des formations

spécialisées dans les domaines de l’agriculture

moderne, de l’industrie agroalimentaire, du commerce

et de l’artisanat ;

♣ La création d’espaces de loisirs et de sport, des jardins

et places publiques, des espaces verts… ;

♣ L’aménagement d’une halte routière et d’un parking

pour taxis… pour renforcer la mobilité des habitants ; ♣ La dotation de l’aire de l’étude en un système

d’assainissement liquide et solide adéquat ; ♣ L’implantation d’arbres le long des voies principales, la

mise en place de trottoirs et l’implantation de panneaux

de signalisation et d’indication des principales entrées

de l’aire de l’étude ; ♣ L’aménagement paysager des chemins et pistes menant

vers les plantations et champs agricoles, dans le but de

la promotion écotouristique du territoire ; ♣ L’homogénéisation de l’architecture locale, moyennant

la réalisation de plans types et d’ordonnancements pour

les façades…



VI- LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES POUR

UN DEVELOPPEMENT DURABLE

La commune de Lahouaza est un territoire rural à vocation

agricole, bénéficiant de ressources naturelles et de paysages

verdoyants.

Comme tous les territoires ruraux, Lahouaza est exposée à

quelques risques environnementaux liés, entre autres, à la

pression anthropique sur les ressources naturelles, ainsi qu’à

l’absence, jusqu’à présent, de systèmes d’assainissement

liquide et solide. Nous en citons : La régression des surfaces agricoles ;

La pluviométrie irrégulière et la sécheresse de plus en

plus marquée ;

L’absence des systèmes d’assainissement liquide et

solide ;

Ainsi que le recul du niveau de la nappe phréatique …

Pour cela, la protection et la gestion des ressources naturelles

communales s’avèrent l’une des priorités pour le

développement durable de la zone.

Ainsi, nous proposons dans le cadre du présent Plan

d’aménagement :

♣ La couverture du centre en réseaux d’assainissement

liquide et solide adéquats ;

♣ La plantation d’arbres le long des axes principaux ;

♣ La création d’espaces verts dans les futurs programmes

d’habitat dense ;

♣ L’organisation d’ateliers de sensibilisation des

agriculteurs sur les moyens d’économie d’eau et sur les

nouvelles techniques d’irrigation localisée…



CHAPITRE III : PRESENTATION DU PLAN D’AMENAGEMENT

En révision de l'ensemble des éléments et

conclusions du diagnostic qui tracent l'image socio-

économique et spatiale actuelle du centre de

Lahouaza, il parait clair que celui-ci n'a jusqu'à présent

pas tiré avantage de son potentiel de développement

varié lié principalement à position stratégique dans

l’armature urbaine principalement provinciale.

I - LES OBJECTIFS DU PLAN D’AMENAGEMENT

Les principaux objectifs du Plan d’aménagement

peuvent être résumés ainsi qu’il suit :

Renforcer la fonction du centre de Lahouaza

dans l’armature urbaine provinciale, régionale

voire nationale ;

Donner au centre les moyens susceptibles

d'élever son attractivité et son niveau de

compétitivité en vue de le qualifier à jouer un

rôle plus dynamique au sein de l’espace

provincial voire même régional ;

Fédérer et organiser le tissu existant ;

Orienter et maîtriser l'extension urbaine du

centre.

II - LES PRINCIPES D'AMENAGEMENT

Les principes d'aménagement qui doivent guider la

conception de ce document sont issus des

recommandations du débat national sur

l’aménagement du territoire. Ainsi, l’aménagement du

centre de Lahouaza doit :

Etre pragmatique et réaliste et ce, en tenant

compte des capacités financières, techniques

et humaines réelles de la commune pouvant

être mises en œuvre pour

réaliser les aménagements prévus

(préservation, entretien et renforcement du

patrimoine existant, rationalisation de

l'exploitation du foncier, etc.) ;

Etre axé sur l’homme dans la mesure où celui-ci

est considéré comme composante essentielle

du développement local (amélioration du

cadre de vie, offre d'emploi, etc.) ;

Protéger et mettre en valeur les spécificités

locales et régionales ;

Etre en harmonie avec la nature (ne pas

empiéter sur l’arrière-pays agricole etc.) ;

S'inscrire dans une vision globale de

développement durable.



III - LES ORIENTATIONS GENERALES D'AMENAGEMENT

Les options d’aménagement à retenir pour le Plan

d’Aménagement du centre de Lahouaza prendront en

compte les facteurs suivants :

• Les données démographiques et socio-

économiques actuelles ;

• Les contraintes naturelles, techniques,

foncières, etc. ;

• L'estimation des besoins de la population ;

• La volonté exprimée par les différents

acteurs locaux et régionaux de donner à

ce centre les moyens nécessaires pour

jouer un rôle de polarisation et de

structuration de l'espace urbain.

Le Plan d’Aménagement du centre de Lahouaza

aura, par ailleurs, le souci et l’ambition fédérer le tissu

éclaté de la collectivité via un aménagement global et

harmonieux qui prend en considération l'ensemble des

composantes spatiales du centre à savoir l'occupation

actuelle des sols, les contraintes naturelles, etc…

IV - LES OPTIONS D’AMENAGEMENT DU PLAN

D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LAHOUAZA

Dans le souci d’intégration des différentes

composantes spatiales du centre et de la recherche

d'une cohésion équilibrée, harmonieuse et totale du tissu

urbain, les options d’aménagement retenues dans la

conception du projet du Plan d’Aménagement du

centre de Lahouaza peuvent se décliner ainsi qu’il suit :

1- Le fondement de toute la conception urbanistique

du PA et de la composition spatiale du centre de

Lahouaza repose sur l’épine dorsale de celui-ci

constituée par la route nationale RNn°9 ;

2- Afin de renforcer l’attractivité du centre de

Lahouaza, le projet de plan d’aménagement a

programmé la réalisation de plusieurs nouveaux

équipements socio-économiques, culturels,

éducatifs et sportifs en sus de ceux existants ;

3- De même et afin de dynamiser l’activité

économique et diversifier l’assise économique du

centre de Lahouaza, le projet de plan

d’aménagement a programmé la réalisation

d’une zone d’activités économiques non

polluante ;

4- L’offre d’habitat n’est pas du reste. En effet, le

projet du plan d’aménagement du centre de

Lahouaza a opté pour une diversification de l’offre



en logements allant d’un habitat monofamilial en

R+1, à de l’habitat économique en R+2 en sus des

zones d'habitat à restructurer ;

5- le plan d’aménagement du centre de Lahouaza

opte pour le renforcement et le rééquilibrage du

« tissu urbain », le souci étant l’équilibrage de la

répartition des équipements tant sur le plan spatial

qu’en terme de rang et d’accessibilité aux

services publics ;

6- Le Plan d’aménagement a prévu également une

zone rurale (RA) aux alentours de la partie à

urbaniser, et ce, pour répondre, à la fois, aux

besoins de la population de la partie périphérique

en matière d'habitat rural et faire face à un

développement éventuel de l'habitat non

réglementaire ;

7- Pour ce qui est du schéma d'organisation de la

circulation, le Plan d’aménagement du centre de

Lahouaza a opté pour une trame hiérarchisée de

voirie pour structurer l'organisation spatiale du

centre et assurer une liaison directe et fluide entre

ces différentes composantes :

• Axes de liaison et de desserte des quartiers

entre 30 à 20 m ; • Voies de contournement de 15 m et 20 m ;

• Aménagement de parkings de

stationnement, de places en nombre

suffisant par endroits qui s'y prêtent.

V - EVALUATION DES SUPERFICIES DU PLAN

D’AMENAGEMENT

Recoupé avec les besoins relevés sur terrain et avec

les différentes normes sectorielles, le futur plan

d’aménagement a été conçu dans l’optique d’une

mixité sociale et en offrant plus d’aires d’accueil de

l’habitat, d’un renforcement et d’une diversification de

sa base économique, du renforcement de son rôle de

pôle urbain structurant du territoire communal et

émergeant dans son territoire provincial dans le cadre

d’une complémentarité avec les territoires limitrophes.

Par ailleurs, le projet du Plan d’aménagement du

centre de Lahouaza est un compromis, le moins qu’on

puisse dire qu’il est difficile à définir, entre :

• Les besoins des populations futures du centre

à l’horizon 2027;

• Les multiples contraintes physiques du terrain

au regard aux pentes ainsi qu’aux différentes

servitudes techniques et juridiques du site ;

• La nécessité de préserver les espaces

agricoles dont notamment ceux remembrés ;

• La volonté et les approches volontaristes des

acteurs locaux afin de dynamiser et de

rehausser le rang du centre en tant que pôle

structurant de sa zone périphérique et du

territoire provincial ;



• La prise en compte du faible taux de mise en

œuvre des documents d’urbanisme à

l’échelle nationale au regard à bon nombre

de contraintes dont principalement celles

financières, foncières, procédurales,…

• Le souci de ne pas hypothéquer le devenir et

de l’extension du centre par un zonage et

une réglementation sensiblement plus

généreuse par rapport aux besoins du centre

sur la prochaine décennie ;

A la lumière de ce qui précède, le tableau suivant

fait état de la contenance du projet du Plan

d’aménagement du centre de Lahouaza, en définissant

les différentes affectations et sous-affectations en

nombre, en superficie, existants, projetés,…etc.

TABLEAU DE CONTENANCES DU CENTRE DE LAHOUAZA

AFFECTATION Superficie (m²)

ZONE D'HABITAT INDIVIDUEL (VILLAS) (A) 64947 ZONE D'HABITAT ECONOMIQUE A TROIS NIVEAUX 239 865 (R+2) (B2)

ZONE D'HABITAT A RESTRUCTURER (HR) 74 914

ZONE DE COMMERCE ET DE SERVICES (ZCS) 51 821

ZONE VIVRIERE (ZV) 424 032

SERVITUDE NON AEDIFICANDI 67 435

EQUIPEMENTS 43655

CIMETIERES 23114

ESPACES VERTS, PLACES ET PARKINGS 22 903

VOIRIE 227 291

PERIMETRE D'AMENAGEMENT 1 239 977


Documents

-PROVINCE DE SETTATvaleurs du TAMA. En effet, pendant la période intercensitaire 1994-2004, le TAMA enregistré était de -0,3%.En revanche, pendant la décennie qui a suivi, c'est-à-dire