Livret pratique n°2

Recettes santé à base de plantes avec Christophe Bernard

© SNI Éditions

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Sommaire

10.Apaisezvospiqûresd’insectes..................................411.Gardezunepeaujeune...........................................1812.Traumatismesauxosetcartilages..........................3413.Réalisezunecrèmesolaire100%naturelle............4814.Cesplantesquichassentlestress!.........................6415.Introductionaujardinage........................................8216. Renforcezvotresystèmeimmunitaire..................10217.Commentfairesécherlesplantes?......................118

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10. Apaisez

vos piqûres d’insectes

Saviez-vous que l’on pouvait calmer les pi-qûres d’insectes à l’aide d’une plante que l’on pié-tine régulièrement tellement elle est commune ? Nous allons apprendre à fabriquer avec elle un macérât huileux. C’est une recette méconnue et pourtant surprenante.

Mais discutons d’abord des piqûres d’insectes. Nous avons tous été un jour victimes d’une abeille, d’une guêpe ou d’une araignée dont nous avons dérangé le petit monde. L’insecte s’est défendu, et après ça pique, ça brûle, ça rou-git et ça enfle. On aimerait bien avoir à ce mo-ment-là une petite préparation maison pour calmer sa douleur.

La plante que nous allons utiliser est pro-bablement l’une de celles que vous apprendrez à reconnaître en premier, car elle est aussi abon-dante dans les campagnes que dans les villes. Son nom : le plantain lancéolé. On la trouve en général dans les prés et les pelouses, ou au bord

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des chemins. Elle a des propriétés antihistami-niques et anti-inflammatoires. L’histamine étant impliquée dans la sensation de démangeaison lors d’une piqûre, le plantain est ici tout indiqué.

La manière la plus évidente de l’appliquer est en cataplasme de plante fraîche. La plante étant abondante, on en peut trouver assez rapi-dement où que l’on se soit fait piquer. Assurez-vous simplement que l’endroit n’est pas arrosé de pesticides de par sa proximité avec des terrains agricoles, ou pollué par des excréments animaux ou des déchets humains.

Ramassez-en une ou deux feuilles et mâchez-les bien. N’avalez pas le jus, gardez-le en bouche afin d’humidifier la pâte qui se forme et placez cette pâte directement sur la piqûre. Maintenez la pâte en place à l’aide de votre main, d’une bande ou d’un morceau de film plastique et renouvelez l’expérience une fois que la boule de pâte est sèche.

De cette façon, j’ai vu des bras et des jambes dégonfler rapidement grâce au plantain. Bien sûr, si vous êtes allergique aux piqûres, allez aux urgences ou prenez votre adrénaline injec-table afin d’éviter un choc anaphylactique.

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N’essayez pas de résoudre le problème avec du plantain, il n’agira pas assez vite.

La deuxième manière d’appliquer le plan-tain est d’employer un macérât huileux. Un ma-cérât huileux est une macération de la plante dans de l’huile végétale afin d’en extraire les composants. C’est une préparation grasse qui a l’avantage de s’appliquer facilement et de rester en place pendant plusieurs heures. Elle va donc libérer les propriétés de la plante en surface et dans la durée, tout en apportant un effet adoucis-sant et protecteur.

Les deux matières premières principales pour faire un macérât huileux sont la plante sèche et l’huile végétale. La plante doit toujours être utilisée bien sèche. Si elle est mal séchée, elle va rendre un peu d’eau dans votre huile et cette eau entraînera le développement de bactéries. La fermentation finira par faire tourner l’huile. Alors, il faut éviter cela à tout prix. Vérifiez bien l’état de votre plante avant de la plonger dans l’huile. Écrasez les fleurs, car les grosses fleurs contien-nent parfois encore un peu d’humidité en leur centre. Effritez les feuilles et cassez les racines. Toutes les parties de la plante doivent pouvoir s’émietter et se briser facilement. Faites particu-lièrement attention si le temps a été humide, car les plantes sèches ont tendance à se regorger d’humidité à la première occasion.

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Parlons maintenant des différents types d’huiles végétales dont vous pouvez vous servir pour la macération. Achetez toujours une huile bio de première pression à froid. Il est important d’acheter bio, car de nombreux produits chi-miques et pesticides sont très solubles dans l’huile. Une huile peut donc devenir un véritable entrepôt de stockage de produits toxiques si elle n’est pas fabriquée à partir d’un cahier des charges strict. Mais le choix ne s’arrête pas là. L’un des principaux objectifs est de créer une huile stable dans le temps et qui ne va pas s’oxyder. Vous trouverez trois catégories d’huiles en fonction de leur structure chimique et de leur sensibilité à l’oxydation. Les trois acides gras qui les caractérisent sont les suivants :

• Nous avons d’abord les gras saturés. Ce sont les plus stables et les moins sensibles au rancissement. Par contre, ils sont en général solides à tempéra-ture ambiante. Les plus intéressants sont l’huile de noix de coco et le beurre de cacao. L’huile de coco est beaucoup plus fluide que le beurre de cacao. Ce dernier doit d’ailleurs être mélangé à d’autres huiles afin d’être malléable, si-non il est trop dur pour être appliqué sur la peau.

• Ensuite, nous avons les gras mono-insaturés. D’un point de vue chimique,

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ils comportent ce qu’on appelle une « double liaison ». Cette double liaison constitue un point de faiblesse, une sorte d’opportunité de rancissement que les gras saturés n’ont pas. Dans l’ensemble, ils restent néanmoins relati-vement stables. De plus, ils sont en gé-néral accompagnés d’antioxydants. Par exemple, l’huile d’olive est principale-ment mono-insaturée et contient aussi une quantité d’antioxydants qui va pro-téger l’huile. C’est celle que j’utilise le plus. Les huiles d’avocat et de maca-damia sont elles aussi en grande partie mono-insaturées.

• Enfin, nous avons les gras polyinsatu-rés. Ce sont les moins stables. D’un point de vue chimique, ils comportent plusieurs doubles liaisons, c’est-à-dire plusieurs points faibles. Ils sont à éviter si on recherche de la stabilité, mais ils nous intéressent pour leur consistance, leur viscosité et leurs propriétés. Ce n’est pas forcément eux que vous choi-sirez si vous voulez faire une huile pour piqûres d’insectes, mais si vous faites des macérâts huileux pour vos cosmé-tiques maison – une huile pour le vi-sage, par exemple –, vous opterez peut-être pour ces gras. C’est un com-promis à faire entre l’odeur, la sensation

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sur la peau et la stabilité dans le temps. Dans la famille des polyinsaturés, vous avez par exemple l’huile de chanvre, de lin, de sésame, de pépins de raisin et de carthame.

Pour la stabilité, le mieux est de regarder les pourcentages dans ces différents gras. Vous les trouverez facilement sur Internet. Supposons que je veuille fabriquer un macérât huileux pour le visage et que j’hésite entre l’huile d’amande douce et celle de carthame. Je constate que l’huile d’amande douce contient 23 % de gras po-lyinsaturés, alors que celle de carthame en con-tient 73 %. Sans hésiter, je choisis l’huile d’amande douce, qui sera plus stable.

Que nos huiles soient saturées, mono-insaturées ou polyinsaturées, nous allons toujours y ajouter des conservateurs naturels afin de mettre toutes les chances de notre côté. Une fois le macérât huileux terminé, nous rajouterons de la vitamine E, qui agit comme un antioxydant, ainsi que des huiles essentielles antibactériennes. Les trois huiles essentielles dont je me sers le plus souvent pour conserver mes huiles sont les sui-vantes :

• L’huile essentielle de romarin, em-ployée dans l’industrie agroalimentaire pour protéger les graisses contre le rancissement, est très puissamment an-tioxydante ; c’est l’un des conservateurs

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les plus efficaces. Vous avez plusieurs chémotypes pour le romarin : le romarin à cinéole – le plus simple à utiliser, car il n’a pas de contre-indication aux doses courantes – ou encore les romarins à verbénone et à camphre, lesquels ne sont pas recommandés chez la femme enceinte, allaitante, ou chez le jeune enfant.

• Vous avez l’huile essentielle de lavande vraie, un grand classique des produits pour la peau. Elle est antibactérienne, adoucissante et réparatrice. Son parfum plaît beaucoup.

• Enfin, l’huile essentielle d’arbre à thé, également appelée tea tree, qui est vraiment l’antibactérienne par excel-lence, mais que je trouve un peu trop typée et forte en odeur.

Pour la vitamine E, ajoutez 8 gouttes pour 100 ml de macérât huileux. Pour les huiles essen-tielles, ajoutez entre 4 à 6 gouttes pour 100 ml de macérât. Vous pouvez combiner les deux pour un meilleur pouvoir conservateur.

Passons maintenant à la fabrication du macérât. Je vais, pour ce faire, vous proposer trois méthodes. Les deux premières sont clas-siques et tout le monde les connaît. La troisième

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devrait vous surprendre, car à ma connaissance, personne ne s’en sert.

Pour commencer, voici la méthode simple. • Tout d’abord, choisissez la plante et l’huile

que vous allez prendre. Placez la plante dans un bocal.

• Recouvrez la plante d’huile et disposez des-sus un morceau de tissu ou de papier sulfuri-sé, tenu en place par un élastique. Cela est nécessaire pour laisser s’échapper l’humidité résiduelle de la plante.

• Laissez reposer vingt-quatre heures. • Le lendemain, vérifiez le niveau d’huile. Il en

manque parfois un peu, car la plante peut absorber l’huile comme une éponge. Si c’est le cas, rajoutez un peu d’huile.

• Placez le bocal dans un sac en papier et ex-posez ce sac au soleil afin de faire monter l’huile en température. Une chaleur douce est nécessaire pour obtenir une bonne extrac-tion. Vous pouvez laisser le bocal sur le re-bord d’une fenêtre ensoleillée ou l’installer à l’extérieur. Faites attention, en plein été, à ne pas faire trop chauffer votre huile. Par exemple, ne la laissez pas en plein soleil du-rant l’après-midi. N’exposez pas l’huile direc-tement au soleil, car ses UV détruiraient les

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composants fragiles des plantes. C’est pour cela que nous utilisons un sac en papier.

• N’oubliez pas de remuer votre huile de temps en temps.

Au bout d’un mois, filtrez votre huile. • Pour cela, placez un grand morceau de tissu

sur un saladier, versez dessus l’huile et la plante.

• Puis réunissez les quatre coins et pressez. • Mesurez la quantité de liquide obtenu et ra-

joutez vos conservateurs en fonction du vo-lume de macérât.

• Mettez votre préparation en bouteilles, éti-quetez et conservez dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière.

La deuxième méthode s’opère à température con-trôlée. Dans la première méthode, la température de l’huile variait en fonction de l’environnement dans lequel vous l’aviez placée. Une température un peu trop haute peut endommager l’huile si elle n’est pas saturée, et la plante si ses composants sont fragiles. Dans l’idéal, il faut maintenir l’huile entre 38 et 40 °C. Pour ce faire, vous pouvez utiliser une yaourtière. La yaourtière va chauffer l’huile au-tour des 40 °C, et vous resterez dans la bonne four-chette de températures. Servez-vous d’un saladier qui puisse contenir l’huile et qui entre sous le cou-vercle de la yaourtière.

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• Placez votre plante dans le saladier, recou-vrez d’huile, mettez le couvercle et allumez la yaourtière. Certaines yaourtières ont des cycles continus, d’autres s’arrêtent au bout de 12 à 24 heures. Si c’est le cas, il faudra penser à la relancer chaque jour. Vérifiez le niveau d’huile au bout de vingt-quatre heures et rajoutez-en un peu si nécessaire.

• Laissez infuser pendant deux semaines. Fil-trez comme expliqué précédemment, puis étiquetez et stockez.

La troisième méthode utilise de l’alcool pur afin de faciliter l’extraction. L’alcool est l’un des meilleurs solvants que nous ayons. L’huile n’est pas un sol-vant très efficace. Le but est donc de faire une ex-traction dans l’alcool, puis de basculer dans l’huile les constituants que l’alcool a extraits. • Pour y parvenir, il faut commencer par pulvé-

riser grossièrement la plante. Pour cela, je vous conseille d’utiliser un blender à vitesse maximale en faisant attention à ce que la plante ne reste pas coincée et que la pulvéri-sation se fasse bien.

• Je pèse ensuite la plante. Je prépare la moi-tié de son poids en alcool pur. Cela n’est qu’un point de départ. Il me faut juste assez d’alcool pour humidifier la plante sans pour autant qu’elle baigne complètement.

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• Je rajoute l’alcool petit à petit et je mélange bien.

• Une fois que la plante est bien humidifiée, j’en fais une boule avec ma main et je presse. Il ne faut pas que l’alcool coule quand j’arrive à former ma boule.

• Une fois que j’ai obtenu la bonne humidifica-tion, je couvre le saladier et je laisse reposer pendant deux heures.

• Au bout de deux heures, je mets la plante dans le blender. Tous les 100 g de plante, je vais ajouter 700 ml d’huile.

• Je place le couvercle sans la partie centrale afin que l’alcool puisse s’évaporer. Je vais faire tourner le blender à vitesse maximale jusqu’à ce que l’huile soit tiède au toucher sur les parois du blender et jusqu’à ce que je ne sente plus d’émanations d’alcool. Cela peut durer cinq à dix minutes. La friction des lames du blender sur l’huile va la faire chauf-fer et aussi l’aérer, ce qui va permettre à l’alcool de s’évaporer.

• Je vais maintenant filtrer mon macérât. Je place un grand morceau de tissu sur un sa-ladier, je verse le macérât avec la plante. Je forme un baluchon avec le tissu et je presse. Il est impossible d’obtenir le même résultat avec une macération classique, vous vous en rendrez compte rien qu’à la couleur de l’huile.

• Ensuite, je mesure le volume et je rajoute les conservateurs. Dans mon exemple, j’ai

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300 ml d’huile, je rajoute donc 24 gouttes de vitamine E et 12 gouttes d’huile essentielle, ici de lavande vraie.

• Je mets en bouteilles, j’étiquette et je stocke. Une huile peut se garder 2 à 3 ans dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière si elle est bien préparée. J’en garde toujours à portée de main dans une petite bouteille pour pouvoir l’appliquer dès que quelqu’un se fait piquer.

La fabrication du macérât huileux est très importante, car ce dernier va vous servir de base pour fabriquer vos onguents et vos crèmes – deux préparations que nous abordons dans d’autres modules. Si le macérât de départ est d’une grande qualité, il en sera de même pour l’onguent et la crème. Je vous conseille donc d’en faire plu-sieurs, d’essayer différentes méthodes et diffé-rentes plantes afin de vous faire la main. Vous pouvez, par exemple, préparer un macérât hui-leux d’achillée millefeuille afin de masser le bas-ventre en cas de règles douloureuses, et un ma-cérât d’arnica pour accélérer la résorption des hématomes.

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Liens et informations utiles

Vous trouverez la feuille de plantain dans la plu-part des herboristeries listées dans le module « Où se pro-curer simplement les plantes ». Si vous désirez acheter un type de plantain particulier, le lancéolé plutôt que le majeur par exemple, vérifiez avec l’herboriste, car très souvent le type n’est pas spécifié dans le catalogue.

Vous pourrez acquérir des huiles essentielles de qualité dans de nombreuses herboristeries, magasins bio et magasins de produits naturels.

On peut acheter de la vitamine E chez AromaZone ici :

• http://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/antioxydant-vitamine-e-aroma-zone

L’alcool pur est impossible à se procurer au-jourd’hui en France. On en trouve dans certains pays fronta-liers comme l’Italie. Sinon, on peut en commander lorsqu’on a un numéro de SIRET, sachant que cela implique une dé-claration aux douanes.

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11. Gardez une peau jeune

Il est temps de passer en revue les plantes qui peuvent ralentir le vieillissement de notre peau. Nous allons en profiter pour apprendre à fabriquer une crème au romarin hydratante et pro-tectrice.

La peau est considérée comme un organe. C’est même le plus lourd et le plus étendu de tous les organes du corps : il pèse environ 5 kg chez l’homme adulte pour une surface de 2 m2. La peau joue plusieurs rôles :

• C’est la barrière qui nous protège des agressions de notre environnement. Elle est composée d’une couche ex-terne : la cornée. C’est une couche de cellules mortes qui forme une sorte de bouclier protecteur. Ces cellules sont continuellement renouvelées par la

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couche inférieure. Nous les perdons grâce à un processus appelé « des-quamation ». Ce cuir est maintenu souple par des sécrétions huileuses et aqueuses qui proviennent des glandes sébacées et de la sueur. En cela, une crème, qui est une émulsion d’huile et d’eau, va fournir une base intéressante pour nourrir la peau.

• La peau nous permet d’explorer le monde extérieur grâce au toucher. Elle nous permet de ressentir la température et la texture des objets qui nous entou-rent. Grâce à elle, nous pouvons intera-gir avec nos proches. C’est aussi grâce à elle que nous pouvons ressentir la douleur, laquelle constitue un signal es-sentiel pour apprendre à connaître nos limites.

Sur la peau, nous avons tout un écosys-tème vivant qui nous aide à maintenir l’équilibre. On parle souvent de la flore intestinale à l’intérieur de notre corps, mais à la périphérie, la flore de notre peau est tout aussi primordiale. Elle est constituée de milliards de cellules, divisées en des centaines de souches différentes. Nous nour-rissons cette flore et, en contrepartie, elle em-pêche les bactéries problématiques de s’installer et de se reproduire.

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Pourquoi la peau vieillit-elle ?

La raison en est toute simple : elle subit de multiples agressions de la part de notre environ-nement interne et externe.

En externe, nous mettons sur notre peau une multitude de produits chimiques souvent toxiques. Regardez la composition d’une crème hydratante du commerce. S’il vous faut un docto-rat en chimie pour pouvoir la déchiffrer, c’est que la crème vous fera plus de mal que de bien. Il y a aussi les parfums, les savons, les gels douche. Ces produits assèchent et agressent au lieu d’hydrater et de protéger, privant notre peau des constituants nécessaires à une régénération saine. Dans ce programme, je vous explique jus-tement comment mettre tous ces produits au pla-card afin de reprendre les choses en main.

En interne, nous subissons les effets né-fastes d’une alimentation pauvre et déséquilibrée. Nous manquons trop souvent de nutriments essentiels. Pour fabriquer le collagène, par exemple, cette substance qui donne à notre peau son élasticité, nous avons besoin de silice et de vitamine C. Autre exemple : un métabolisme dé-réglé par une alimentation trop riche en sucres peut entraîner une forte production de radicaux libres. Ceux-ci sont des molécules instables qui abîment nos cellules, en particulier leur couche externe constituée de lipides. Le sucre va aussi

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dénaturer certaines structures à base de pro-téines, comme le collagène justement. C’est ce qui s’appelle la « glycation » des protéines. En cuisine, la glycation se produit lorsqu’on fait trop cuire ou frire un aliment et qu’il noircit. C’est la même chose qui se produit à l’intérieur de notre corps : le sucre noircit nos protéines.

Que faire pour garder une peau jeune ?

Il faut commencer par l’alimentation, car notre peau reflète ce que nous ingérons et surtout ce que nous digérons.

Premièrement, je vous conseille de manger une grande variété de légumes de saison. Les légumes colorés, les verts foncés, les rouges, les jaunes, nous fournissent des pigments qui agis-sent comme antioxydants. Ces antioxydants vont bloquer l’action des radicaux libres et protéger notre peau contre le stress oxydatif. Les fruits aussi sont excellents tant qu’ils ne bouleversent pas trop votre charge glycémique par leurs ap-ports en sucre.

Deuxièmement, je vous recommande de diminuer la charge glycémique de vos repas et d’éliminer, en particulier, les sucres raffinés ainsi que les féculents, qui sont généralement des « calories vides ». Ils ne contiennent pas grand-chose côté nutriments, mais seront métabolisés

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en glucose. De plus, de nombreux féculents sont des céréales et sont riches en certains allergènes comme le gluten. Bref, l’idéal est une assiette constituée d’un quart de protéines et de trois quarts de légumes bio de saison.

Troisièmement, vos cellules et votre peau ont besoin d’un apport en lipides de bonne qua-lité afin de rester saines et souples. Évitez les huiles riches en oméga-6, comme les huiles de tournesol ou d’arachide. Consommez plutôt une huile d’olive bio de première pression à froid. Les poissons des mers froides, comme les sardines, harengs, anchois, maquereaux, vous fourniront des oméga-3 anti-inflammatoires. Consommez des œufs, en particulier le jaune. Ne vous inquié-tez pas au sujet du cholestérol, votre corps en a besoin pour régénérer vos cellules. Pour la cuis-son, utilisez des graisses saturées qui ne s’oxydent pas à la chaleur, comme l’huile de noix de coco ou le beurre de cacao. Pour vos en-cas, n’hésitez pas à inclure des fruits à coque comme les noix, les noisettes ou les amandes. Tous ces « bons gras » nourriront votre peau.

Venons-en maintenant aux plantes qui vous seront bénéfiques en prise interne.

Notre objectif principal est d’absorber as-sez d’antioxydants pour neutraliser la cascade de radicaux libres qui nous assaillent quotidienne-ment. L’une des familles de plantes les plus riches à ce niveau est celle des lamiacées, c’est-

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à-dire la famille des menthes. Mes deux préférées sont la mélisse et le romarin.

La mélisse a été l’une des premières plantes que j’ai introduites au jardin. On la trouve dans toutes les jardineries. Il lui faut une terre un peu riche, beaucoup de soleil et une bonne quan-tité d’eau. Bichonnez-la un tant soit peu et elle vous le rendra bien, avec une énorme masse aé-rienne et une grande quantité de feuilles. Utilisez les feuilles fraîches pour faire des infusions jour-nalières. Ces infusions vous apaiseront, car la mélisse fraîche est calmante et anxiolytique. Elles vous aideront à réguler votre digestion et vous fourniront une grande quantité d’antioxydants pro-tecteurs.

Placez une branchette de mélisse dans une tasse, recouvrez d’eau, si possible à 85°, et laissez infuser à couvert pendant 5 minutes. Couvrir la tasse est très important pour bien garder les composants aromatiques à l’intérieur.

Parlons maintenant du romarin, qui est le protecteur suprême. C’est la plante la plus utilisée en industrie agroalimentaire, afin de protéger la nourriture industrielle contre le rancissement. Sa-vez-vous ce que fait le stress oxydatif aux lipides de nos cellules ? Il les fait rancir. Le romarin

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bloque ce processus. Il facilite aussi l’excrétion de toxines au niveau du foie et agit comme tonique et stimulant cérébral.

Vous pouvez le consommer frais ou sec. • Frais, placez une branchette de 10 cm de

long dans une grande tasse, versez de l’eau si possible à 85°, couvrez et laissez infuser 5 minutes.

• Sec, comptez une cuillère à café bien remplie de feuilles par tasse.

Les antioxydants doivent être consommés tous les jours. On ne peut pas les prendre par cure, car les agressions sont continuelles. Pour un bon effet protecteur, consommez donc une tasse de mélisse ou de romarin tous les matins. Si vous désirez varier les plaisirs, choisissez pour vos infusions d’autres lamiacées antioxydantes comme la brunelle, l’hysope (en particulier, l’hiver afin de protéger vos bronches), ou encore le basi-lic et la bétoine.

Afin de fournir au corps les éléments né-cessaires à la fabrication du collagène, je vous conseille un apport régulier en silice, en particulier sous forme de prêle pulvérisée. Vous en trouve-rez dans de nombreuses herboristeries. Vous pouvez en ajouter une cuillère à café par tasse

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aux infusions précédentes avant de verser l’eau. N’oubliez pas que le corps a aussi besoin de vi-tamine C pour fabriquer du collagène. Un bon apport au travers de l’alimentation est donc né-cessaire. Dans le doute, une supplémentation journalière sous forme d’acérola ou de cynorrho-don, le fruit de l’églantier, à raison de 500 mg par jour, est envisageable. Vous trouverez dans les informations utiles des noms de produits que je vous recommande.

Il existe une dernière plante dont j’aimerais vous parler : le gotu kola. Cette plante de la mé-decine ayurvédique porte le nom latin de Centella asiatica. Elle est bien connue pour ses propriétés régénératrices de la peau dans les cas de bles-sures ou de brûlures. Elle améliore aussi le pro-cessus de cicatrisation en encourageant, semble-t-il, une production plus efficace de collagène.

Je la trouve particulièrement utile pour tous ceux qui ont tendance à fabriquer une peau fine et de mauvaise qualité. Si vous êtes né avec cette faiblesse, que vous vous blessez souvent et que votre peau a du mal à cicatriser, vous serez le premier à bénéficier des bienfaits du gotu kola.

D’une manière générale, les études prou-vent qu’il pourrait nous aider à garder une peau plus jeune. En revanche, nous n’avons pas vrai-ment de recul quant au protocole exact à mettre en place. Faut-il en prendre tous les jours ? Faire des cures ? Vu l’innocuité de la plante, les deux

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sont possibles. Mais la plante n’est pas très ré-pandue en France, et une cure d’un mois tous les trimestres me semble souhaitable, en particulier si votre peau n’est pas au top de sa forme.

Vous pouvez prendre 30 gouttes d’une teinture deux fois par jour, matin et soir, dans un peu d’eau.

Maintenant que nous avons passé en re-vue les plantes prises en interne, vous vous de-mandez certainement laquelle utiliser en externe. J’ai la réponse : une crème au romarin, qui vous surprendra par sa douceur. Pour fabriquer une crème simple, il vous faut seulement quatre types d’ingrédients.

Une crème est une émulsion entre une base aqueuse et une base huileuse, le tout stabi-lisé par de la cire d’abeille. Les ingrédients de départ sont les suivants :

• un macérât huileux de plante. Dans ce mo-

dule, j’utilise un macérât de romarin que j’ai fabriqué moi-même ;

• une base aqueuse, soit de l’eau minérale ou filtrée, soit un hydrolat de plante obtenu par distillation. D’un côté, vous récupérez les huiles essentielles, et ce qui reste constitue l’hydrolat. C’est un liquide aqueux délicat et parfumé qui est très employé dans la fabrica-tion des cosmétiques maison. Vous le trouve-

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aux infusions précédentes avant de verser l’eau. N’oubliez pas que le corps a aussi besoin de vi-tamine C pour fabriquer du collagène. Un bon apport au travers de l’alimentation est donc né-cessaire. Dans le doute, une supplémentation journalière sous forme d’acérola ou de cynorrho-don, le fruit de l’églantier, à raison de 500 mg par jour, est envisageable. Vous trouverez dans les informations utiles des noms de produits que je vous recommande.

Il existe une dernière plante dont j’aimerais vous parler : le gotu kola. Cette plante de la mé-decine ayurvédique porte le nom latin de Centella asiatica. Elle est bien connue pour ses propriétés régénératrices de la peau dans les cas de bles-sures ou de brûlures. Elle améliore aussi le pro-cessus de cicatrisation en encourageant, semble-t-il, une production plus efficace de collagène.

Je la trouve particulièrement utile pour tous ceux qui ont tendance à fabriquer une peau fine et de mauvaise qualité. Si vous êtes né avec cette faiblesse, que vous vous blessez souvent et que votre peau a du mal à cicatriser, vous serez le premier à bénéficier des bienfaits du gotu kola.

D’une manière générale, les études prou-vent qu’il pourrait nous aider à garder une peau plus jeune. En revanche, nous n’avons pas vrai-ment de recul quant au protocole exact à mettre en place. Faut-il en prendre tous les jours ? Faire des cures ? Vu l’innocuité de la plante, les deux

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rez dans de nombreux magasins bio et aussi sur Internet. J’ai choisi pour notre crème un hydrolat de lavande ;

• de la cire d’abeille ; • un conservateur naturel.

La première étape consiste à préparer le macérât huileux. Je vous explique comment le concocter dans le module qui lui est consacré.

Pour les hydrolats, voici une liste des principales plantes avec leurs propriétés :

• l’hydrolat de camomille allemande : doux, apaisant et anti-inflammatoire ;

• l’hydrolat d’hamamélis : astringent et tonifiant pour une peau grasse à ten-dance acnéique ;

• l’hydrolat de fleurs d’oranger : aroma-tique et rafraîchissant, il apaise l’esprit et hydrate les peaux sèches ;

• l’hydrolat de lavande : un grand clas-sique qui nous rappelle notre enfance. Calmant, cicatrisant, c’est l’un de mes préférés ;

• l’hydrolat de rose : son parfum en fait le choix idéal pour les produits cosmé-tiques. Astringent et anti-inflammatoire,

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c’est un bon choix pour les peaux rouges qui s’irritent facilement.

Vous trouverez bien d’autres hydrolats sur le marché. À vous de composer en fonction de vos envies et de vos besoins.

La cire d’abeille doit être bio autant que possible. En effet, la plupart des polluants sont liposolubles, c’est-à-dire qu’ils ont tendance à s’associer aux corps gras. La cire étant de nature grasse, elle capture et emprisonne une grande quantité de pesticides. La cire bio va minimiser ce problème. Vous pouvez l’acheter en petites pas-tilles, en copeaux ou en feuilles gaufrées. Si vous connaissez l’apiculteur du coin et les lieux où bu-tinent ses abeilles, n’hésitez pas à faire du troc et à lui proposer quelques teintures et préparations à base de plantes contre quelques morceaux de cire. Rien de tel que le commerce de proximité !

Pour les conservateurs, nous allons faire simple et efficace : de la vitamine E, bénéfique pour la santé de la peau, et des huiles essen-tielles antibactériennes. Le choix des huiles es-sentielles est, bien sûr, important, car il va ajouter des propriétés à votre huile :

• l’huile essentielle de tea tree va désin-fecter une peau à tendance acnéique ;

• l’huile essentielle de lavande va apaiser la personne et calmer les inflamma-tions ;

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• l’huile essentielle de romarin va tonifier l’esprit et constitue un choix idéal pour associer à notre macérât de romarin !

Vous avez bien d’autres choix à votre dis-position, et là encore il vous faudra choisir en fonction de vos envies et de vos besoins.

Voici le processus à suivre pour réaliser votre crème.

• Mesurez tout d’abord la quantité de macérât

huileux que vous allez utiliser. Je vais en prendre 200 ml.

• Rajoutez 0,2 g, c’est-à-dire environ 8 gouttes, de vitamine E pour chaque 100 ml de macé-rât, donc 16 gouttes dans notre cas.

• Faites chauffer doucement le macérât au bain-marie dans un récipient en pyrex.

• Ajoutez la cire d’abeille : 8 g pour chaque 100 ml de liquide. Donc, dans notre cas, 16 g.

• Faites fondre la cire. • Sortez l’huile du bain-marie et laissez-la re-

froidir. • Pendant ce temps, placez l’hydrolat dans le

blender, utilisez 133 ml pour 100 ml de ma-cérât huileux. Donc, dans mon cas, je me-sure 266 ml.

• Surveillez votre huile de près. Dès qu’un an-neau de cire commence à se former sur les

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parois du verre, démarrez le processus d’émulsification dans le blender.

• Placez le couvercle du blender sans le bou-chon du couvercle.

• Réglez le blender sur une vitesse moyenne. • Faites couler l’onguent liquide chaud en un

filet très fin par l’ouverture centrale du cou-vercle.

• L’émulsion va commencer à apparaître et va devenir de plus en plus homogène.

• L’émulsion devrait s’homogénéiser lorsque vous aurez versé entre les 2/3 et les 3/4 du mélange huileux.

• À un moment, le blender peut commencer à forcer et s’enliser ; passez à la vitesse maxi-male. N’hésitez pas aussi à arrêter momen-tanément afin d’enlever l’accumulation sur les parois du blender et la rajouter au mé-lange.

• Ajoutez les huiles essentielles. Quatre à six gouttes pour 100 ml selon le parfum désiré. Dans mon cas, je vais rajouter dix gouttes pour mes 200 ml.

• Redémarrez le blender. • Quand la crème est relativement homogène,

il y a encore des poches d’eau à l’intérieur. Évacuez-les.

• Répartissez la crème dans des petits pots en verre stérilisés.

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La crème s’applique de préférence le ma-tin, car le romarin peut être assez énergisant pour certaines personnes.

En ce qui concerne la conservation, je vous recommande de garder vos pots au réfrigé-rateur et d’en faire une petite quantité à la fois. La crème peut alors être conservée pendant plu-sieurs semaines.

Prendre soin de sa peau est un exercice de patience et de persévérance, et une petite appli-cation d’une bonne crème naturelle tous les jours vaut tous les « produits miracles » qui vous coûte-ront une fortune.

Liens et informations utiles

Pour la confection de la crème, je vous en ai fait la démonstration avec le blender, qui permet une émulsifica-tion rapide. Mais il y a plus simple : l’utilisation d’un batteur. Cela prend un peu plus de temps, mais vous évite d’acheter un blender si vous n’en avez pas. La crème sera tout aussi bonne. Pour la démonstration, référez-vous au module dé-dié à la confection d’une crème pour le corps. Il suffit de procéder comme avec le blender : vous placez l’hydrolat dans un saladier, vous démarrez le batteur et vous faites couler la partie huileuse en un fin filet. Au départ, le mé-lange ne sera pas homogène, puis au bout de quelques minutes, l’émulsification se fera. Continuez à battre pendant encore quelques secondes une fois que la crème aura pris.

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Servez-vous de mélisse fraîche, et pour cela, intro-duisez-en un pied au jardin ou sur le balcon. Sèche, elle perd vite ses propriétés. Vous la trouverez dans de nom-breuses jardineries.

Le romarin peut s’employer frais ou sec. La version fraîche est préférable, mais la version sèche est acceptable. Vous en trouverez dans la plupart des herboristeries listées dans le module « Où se procurer les plantes ».

Vous pourrez acheter de la prêle pulvérisée dans de nombreuses herboristeries, par exemple :

• http://www.herboristerie.com/produits/prele-plante-en-poudre/

• http://boutique.pereblaize.fr/boutique.aspx

Vous trouverez de la teinture de Centella asiatica chez Baldwin’s (site en anglais), ici :

• http://www.baldwins.co.uk/baldwins-hydrocotyle-centella-asiatica-herbal-tincture

Pour fabriquer votre macérât huileux de romarin, voir la vidéo sur les macérâts huileux.Vous pourrez vous procurer de la cire d’abeille bio, par exemple, auprès de producteurs en Aquitaine, dans une flore qui reste sau-vage :

• http://laruchebio.free.fr/cire.html

Vous pourrez acquérir des hydrolats bio dans de nombreuses boutiques ou auprès de petits producteurs, par exemple :

• la Cabane aux arômes :lacabanedepescalune

• la Ferme de Saussac :

http://www.fermedesaussac.fr/?fond=rubrique&id_rubrique=12

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12. Traumatismes aux os

et cartilages

La vie quotidienne est remplie de petits ac-cidents. On se donne un coup de marteau, on tombe de vélo, on se coince les doigts dans la portière de sa voiture. Lorsque cela arrive, les tissus sont localement endommagés, à l’endroit de l’impact. Ces tissus vont guérir, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. En revanche, la convales-cence risque d’être longue et douloureuse.

C’est pourquoi je vous propose maintenant de vous constituer une trousse à outils qui pourra vous servir dans ces cas-là, pour les contusions et les petites blessures ouvertes. Notez que cette trousse ne remplacera pas le passage chez le médecin ou aux urgences. En cas de choc sé-rieux, assurez-vous, avant d’avoir recours aux

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plantes, qu’il n’y a pas de fracture ou d’hémorragie interne.

Tout d’abord, voyons les différentes formes qui peuvent vous être utiles. Pour une pénétration rapide et efficace au travers de la peau et des tissus, je vous recommande une teinture diluée au cinquième, c’est-à-dire un volume de teinture pour quatre volumes d’eau. Vous allez appliquer cette préparation à l’aide d’une compresse. Pour une application qui pénètre un peu moins bien mais qui dure, je vous recommande une forme grasse de type macérât huileux ou onguent. Vous pouvez même associer les deux formes : la tein-ture diluée d’abord, pour un apport « choc », sui-vie par l’application d’une forme grasse pour un effet plus doux mais présent pendant plusieurs heures. Appliquez la teinture diluée sur la zone impactée, puis dix minutes plus tard, étendez une forme grasse. Recouvrez ensuite d’un tissu afin de ne pas vous tacher. Faites cela deux fois par jour.

La première plante à avoir sous la main, c’est de l’arnica, le grand classique des contu-sions, en particulier lorsqu’il y a apparition d’un bleu, c’est-à-dire lorsque les vaisseaux sanguins ont éclaté et que le sang s’est répandu dans la zone. L’arnica permet une microcirculation à l’endroit de l’impact ainsi qu’une meilleure éva-cuation lymphatique. Elle active aussi les macro-phages, ces globules blancs responsables du

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nettoyage des tissus endommagés. En revanche, n’appliquez pas d’arnica s’il y a plaie ouverte.

S’il y a fracture ou fêlure de l’os, vous dis-posez d’un moyen pour accélérer les réparations. La plante qui va vous aider s’appelle la con-soude. Vous pouvez en utiliser soit la feuille soit la racine. Cette plante va permettre à l’os de se réparer plus facilement, d’où son nom : « qu’on soude ». On a longtemps dit qu’elle agissait grâce à un constituant appelé « l’allantoïne », un com-posant que l’on retrouve dans beaucoup de pro-duits cosmétiques car protégeant la peau. Plus vraisemblablement, on pense aujourd’hui que le contenu en silice de la consoude y serait aussi pour beaucoup. Certes, l’allantoïne stimule la ré-générescence rapide des tissus, mais la silice a aussi un rôle très important à jouer, car elle est nécessaire à la formation du collagène qui consti-tue la trame de l’os et du cartilage.

On utilise la consoude depuis des siècles, en particulier pour les crachements de sang pro-venant de problèmes graves des bronches comme la tuberculose. Les poumons étant riches en collagène, il n’est pas étonnant que la con-soude arrive à réparer les plaies et saignements de ces organes. Comme beaucoup de plantes, elle a été un peu oubliée, jusqu’à ce qu’un méde-cin anglais, le docteur MacAlister, note ses effets remarquables sur les ulcères rebelles à tout trai-tement. Les Anglais effectuèrent par la suite des

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recherches qui démontrèrent que l’allantoïne de la consoude avait un effet réparateur puissant sur les tissus.

L’application externe de la consoude rend de grands services dans les cas d’escarres et de brûlures. Le docteur Leclerc note des résultats spectaculaires avec les ulcères variqueux. Pen-sez donc à la consoude pour tout problème de peau difficile à réparer. Attention tout de même aux ouvertures profondes, car si elle referme la plaie rapidement en surface, des poches peuvent rester ouvertes en profondeur. Cela peut causer une infection et amener à rouvrir la plaie pour en faire sortir les saletés et le pus afin qu’elle se re-ferme normalement.

Par ailleurs, la consoude est notoirement efficace dans les cas d’ulcérations de l’œsophage, de l’estomac ou du duodénum. Par contre, elle n’est plus recommandée en prise in-terne. En effet, elle contient des composants qui s’appellent des « alcaloïdes pyrrolizidiniques ». Ces alcaloïdes sont transformés par le foie en substances toxiques appelées « pyrroles ». Ces dommages sont compliqués à détecter. Il faut, en général, faire une biopsie pour confirmer la pré-sence de lésions. C’est probablement pour cela que nos ancêtres n’ont noté aucun problème par-ticulier avec la plante prise en interne. Les dom-mages sont silencieux, mais la science nous a confirmé qu’ils existaient bel et bien. Combien

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faut-il absorber de cette plante pour avoir des lé-sions notables ? Pendant combien de temps ? Dur à dire, cela dépend de beaucoup de para-mètres. Simplifions la discussion : dans une pé-riode où votre foie est constamment agressé, voulez-vous vraiment rajouter une nouvelle source de stress ? En ce qui me concerne, je choisis des alternatives comme le calendula, qui a une action similaire prise en interne mais sans les effets indésirables de la consoude.

Pour les os plus précisément, vous pouvez utiliser la consoude sous forme de teinture diluée. Appliquez-la en compresses si vous avez accès à la zone. Si vous n’y avez pas accès, à cause d’un plâtre par exemple, vous pouvez baigner une extrémité du membre.

Ainsi, si vous vous êtes fêlé un os du bras et qu’il est plâtré, baignez votre main dans un peu de teinture de consoude diluée. La pénétration se fera au travers des capillaires sanguins et facilite-ra le rétablissement de la zone supérieure. Appli-quez ensuite une forme grasse de type macérât huileux ou onguent. La consoude peut aussi être appliquée en cataplasme, sous forme de feuilles ou de racines soit sèches soit fraîches.

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Parallèlement à cela, vous prendrez en interne de la prêle pulvérisée, qui vous apportera une grande quantité de silice afin de bien réparer le collagène. Versez-en une cuillère à café bien remplie dans un verre d’eau deux fois par jour. Prenez aussi de la vitamine C sous forme natu-relle, laquelle est un cofacteur essentiel pour la for-mation du collagène, à raison de 500 mg deux fois par jour. Faites une cure de deux semaines de prêle et de vitamine C.

Si vous suspectez une fracture, passez aux urgences avant d’entreprendre quoi que ce soit. Il y a quelques années, j’ai rencontré un jeune homme qui s’était cassé un métacarpe et avait appliqué de la consoude. Celle-ci avait ressoudé l’os dans la mauvaise position. Aujourd’hui, il pré-sente toujours une déformation à cet endroit-là.

Si vous avez subi un pincement ou un choc à un nerf et que vous arrivez à suivre la douleur aiguë qui se propage le long du nerf, il est temps de vous tourner vers le millepertuis. Dans cer-tains pays, on l’appelle « l’arnica des nerfs ».

Appliquez-en une teinture diluée le long du nerf, puis passez un macérât huileux toujours au même

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endroit. Il est inutile de trop masser ou d’insister, car le nerf est enflammé ; mieux vaut le laisser tran-quille. Renouvelez l’opération deux ou trois fois par jour, et cela pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, tant que le nerf reste douloureux. Il faut faire montre d’un peu de patience avec le milleper-tuis.

Le millepertuis est également conseillé si vous avez subi une blessure de type perforation. Si vous avez marché sur un clou et que vous res-sentez des douleurs qui irradient le long du pied ou de la jambe, vous pouvez appliquer de la tein-ture diluée de millepertuis sur la perforation.

Pour tout ce qui est coupure, utilisez des teintures diluées de moitié. Cela devrait vous donner un taux d’alcool tournant autour des 25 à 30°. L’alcool lui-même sera désinfectant, et vous opterez pour des teintures de plantes ayant une action antibactérienne. Mes préférées sont les résines, car elles sont fortement antibactériennes et astringentes. Elles resserrent les tissus de la plaie et freinent les saignements. Elles recouvrent également la coupure d’une fine couche de résine qui va protéger la zone. La teinture de myrrhe est, avec celle de propolis, celle que j’utilise le plus souvent.

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• Diluez la teinture de moitié et laissez-la cou-

ler sur la coupure. Cela peut légèrement pi-quer.

• Recouvrez si nécessaire à l’aide d’un pan-sement afin de refermer la coupure.

• Enlevez le pansement pendant la nuit pour laisser respirer la plaie et appliquez la tein-ture le soir avant d’aller au lit, ainsi que le matin au lever.

• Pour une plaie ouverte, évitez une forme grasse comme un macérât huileux ou un on-guent, car les lipides vont empêcher la plaie de bien respirer.

Au sujet de la myrrhe, il y a une application à connaître. En cas de blessure purulente ayant du mal à guérir, mettez quelques morceaux de résine de myrrhe pure au congélateur. Une fois congelée, placez-la tout de suite dans un petit morceau de tissu et pulvérisez-la rapidement au marteau. Prenez une ou plusieurs pincées de cette fine poudre et saupoudrez-la sur la plaie. Renouvelez l’opération pendant plusieurs jours.

Passons maintenant à la réalisation d’un cataplasme de plantes. Un cataplasme est une application locale de la plante à un endroit dou-loureux. La plante doit être travaillée sous forme humide et pâteuse afin de la maintenir en place et

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de relâcher ses constituants sur notre peau. Pour obtenir cette pâte, nous pouvons travailler la plante sous une forme fraîche ou sèche.

Dans ce module, je me sers de la con-soude avec des feuilles fraîches, mais vous pou-vez utiliser d’autres plantes selon vos besoins. La brunelle, par exemple, est excellente contre les ecchymoses si vous ne disposez pas d’arnica.

Pour commencer, je coupe la feuille en petits mor-ceaux, puis l’écrase et la mets dans un bol. Étant donné que la feuille n’est pas très humide, je rajoute un tout petit peu d’eau bouillante. L’eau bouillante apporte un peu d’humidité et favorise une meilleure extraction. Cependant, il ne faut pas tremper la plante, juste ajouter de quoi en faire une pâte. Je place la pâte sur l’endroit problématique et je maintiens le tout en place à l’aide d’une feuille de film plastique ou d’un bandage. Je n’utilise quasi-ment jamais le plastique, et c’est probablement la seule application pour laquelle il me rend de grands services. Si vous vous servez de la plante sèche, la manipu-lation est la même. Il convient simplement d’ajouter un peu plus d’eau bouillante. Si la plante est vrai-ment trop dure à travailler, humidifiez-la d’abord, laissez-la reposer pendant quelques minutes avant de la passer au pilon. Appliquez de la même ma-

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nière. Gardez le cataplasme pendant une heure si possible et réalisez l’opération deux fois par jour. Vous pouvez aussi faire un cataplasme à l’aide d’argile verte. Placez alors une cuillerée d’argile dans un bol. Ajoutez un peu de teinture de la plante choisie et la même quantité d’eau. Mélangez bien. Répétez l’opération (un peu de teinture et la même quantité d’eau) jusqu’à obtenir une pâte onctueuse. Étalez cette pâte sur la zone concernée et faites un tour de film plastique afin de ne pas reteindre vos habits en vert.

J’en profite pour vous glisser la recette du cataplasme à la moutarde employé par nos pa-rents et grands-parents pour soulager les pro-blèmes de bronches pendant l’hiver. Ce cataplasme fonctionne en créant une contre-irritation. En irritant légèrement la peau, la mou-tarde attire le sang en surface et décongestionne la zone profonde des poumons pour calmer l’inflammation.

Pour la réaliser, vous aurez besoin de farine de moutarde et de farine de lin, que vous pouvez ache-ter en herboristerie. Dans un bol, mélangez deux à trois cuillères à soupe de farine de moutarde et la même quantité de farine de lin. Versez de l’eau tiède par-dessus et faites une pâte. Enveloppez la

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pâte dans un morceau de tissu et placez sur le torse pendant 10 à 15 minutes, juste le temps de créer une sensation de chaud et une légère rou-geur. Car, attention, le cataplasme peut finir par brûler la peau.

Voilà pour ce petit tour d’horizon des plantes utiles contre les chocs, les fractures et les coupures. N’oubliez pas de constituer votre trousse et d’acheter les plantes à l’avance, avant que les petits incidents n’arrivent.

Liens et informations utiles

Vous pourrez vous procurer de la teinture d’arnica chez Dietanat :

• http://www.dietanat.com

Vous trouverez le macérât huileux de fleurs d’arnica chez Herbiolys :

• http://www.herbiolys.fr/huiles-de-bien-etre/248-huile-bien-etre-millepertuis-3700550501138.html.

Vous trouverez aussi ces produits dans de nom-breuses herboristeries. L’arnica est un grand classique des herboristeries.

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Quant à la consoude, elle est plus difficile à trou-ver. Vous pourrez vous en procurer de la teinture bio chez Biosimples :

• http://biosimples.com/consoude-symphytum-officinale-bio-teinture-mere-p-404.html

Pour les formes grasses, on la trouve mélangée au souci et au millepertuis, par exemple dans le baume à la grande consoude du Dr Theiss :

• http://www.maboutiqueonaturel.com

Ou le baume à la consoude chez Herbalgem :• http://www.newpharma.fr

Vous pourrez acquérir de la prêle pulvérisée dans de nombreuses herboristeries, par exemple :

• http://www.herboristerie.com/produits/prele-plante-en-poudre/

• http://boutique.pereblaize.fr/boutique.aspx

Vous trouverez la teinture de millepertuis chez denombreux fournisseurs de teinture, Dietanat par exemple :

• http://www.dietanat.com/teintures-meres/210-teinture-mere-millepertuis-bio-3700644302108.html

Le macérât huileux de millepertuis est disponible chez Herbiolys et dans de nombreuses herboristeries :

• http://www.herbiolys.fr/huiles-de-bien-etre/246-huile-bien-etre-millepertuis-3700550501145.html

La teinture de myrrhe est vendue par Baldwin’s en Angleterre (site en anglais) :

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• http://www.baldwins.co.uk/baldwins-myrrh-herbal-tincture

Et les cristaux de résine de myrrhe ici :

http://www.baldwins.co.uk/baldwins-myrrh-grains-gum

Précautions d’emploi

Pour tout choc, traumatisme ou coupure, dans le doute, consultez toujours un médecin.

Ne prenez pas la consoude en interne. Elle con-tient des composants qui s’appellent des alcaloïdes pyrroli-zidiniques et qui peuvent créer des dommages au niveau du foie.

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13. Réalisez une crème solaire

100 % naturelle

Pour bien commencer, vous pouvez jeter à la poubelle les crèmes solaires qu’on trouve dans le commerce. Je vais vous expliquer dans ce chapitre comment fabriquer votre propre crème solaire naturelle. Nous verrons aussi comment préparer des lotions hydratantes après-soleil et des produits pour calmer les brûlures dues aux coups de soleil.

Si vous avez une crème solaire du com-merce, je vous invite à jeter un coup d’œil sur la liste des ingrédients qui s’y trouvent. Vous aurez sûrement l’impression d’avoir besoin d’un doctorat en chimie pour vous y repérer. Cela signifie que son contenu est plus que douteux. Or tout produit appliqué sur la peau pénètre en circulation san-

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guine, puis est distribué dans tout le corps, pour se retrouver filtré par le foie.

Voici le nom des ingrédients à éviter abso-lument :

• l’oxybenzone qui traverse facilement la peau pour se retrouver dans la circula-tion sanguine. C’est un perturbateur endocrinien qui affecte notre équilibre hormonal ;

• l’octyl-méthoxycinnamate (ou OMC) et le 4-méthylbenzylidène camphre (ou 4-MBC), tous deux agissant comme subs-tances œstrogéniques ;

• le rétinyl palmitate, à propos duquel la confusion règne. Certaines études ont montré que, sous l’influence des UV, cette substance pourrait augmenter les risques de cancer de la peau. Les der-matologues estiment, en revanche, que les données ne sont pas concluantes. Dans le doute, l’abstention me semble prudente ;

• l’oxyde de zinc, ou le dioxyde de titane, dont il faut éviter les formes microni-sées, c’est-à-dire les formes réduites en nanoparticules qui pourraient pénétrer notre système. Les nanoparticules sont en principe interdites dans les crèmes ayant le label bio. Notez tout de même

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qu’une étude réalisée par 60 millions de consommateurs en 2011 a révélé la présence de ces nanoparticules dans certaines crèmes bio. En réalité, on ne sait plus qui croire, et c’est pourquoi je vous conseille vivement de fabriquer vos propres produits.

Avant de parler de recettes, j’aimerais aborder la question suivante : faut-il fuir le soleil ?

Ces dernières années, on a essayé de le diaboliser. D’un côté, on nous a encouragés à protéger notre peau pour minimiser les risques de cancer et, d’un autre, les industriels de la cosmé-tique en ont profité pour nous intoxiquer avec des crèmes solaires chimiques. En effet, lors d’une exposition prolongée, les UV sont néfastes pour la peau, entraînant brûlures et même modifica-tions de l’ADN jusqu’à accroître les risques de cancer. Il faut donc faire preuve de bon sens.

Mais il faut aussi savoir que l’exposition journalière au soleil nous permet notamment de produire de la vitamine D. Or un bon taux de vi-tamine D réduit justement les risques de dévelop-per un cancer ou une maladie cardiovasculaire. Problème : une grande partie de la population des pays industrialisés est aujourd’hui en carence.

Bref, nous avons besoin de soleil. Il con-vient alors d’atteindre une exposition journalière raisonnable en recherchant un bronzage graduel,

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sans rougeurs ni brûlures. Pour cela, il faut aussi savoir que nous avons différents types de peaux, et donc une tolérance au soleil qui nous est propre. Voici les trois grands types de peaux, avec leurs besoins spécifiques.

• Premier groupe : ceux qui ont une peau blanche et laiteuse, claire. Ce sont les personnes qui ont, en général, les che-veux roux, blonds ou châtain clair. Elles ont une peau sensible, bronzent peu et attrapent facilement des coups de so-leil. Si c’est votre cas, vous devez utili-ser la protection solaire la plus élevée possible, ne pas trop vous exposer et surveiller régulièrement l’état de votre peau.

• Deuxième groupe : ceux qui ont une peau intermédiaire, ni claire ni foncée. Ces personnes ont, en général, des cheveux châtains ou bruns. Elles arri-vent à bronzer, mais cela peut prendre un peu de temps. Si c’est votre cas, vous devez utiliser une protection so-laire moyenne et vous exposer modé-rément au soleil.

• Troisième groupe : ceux qui ont une peau mate et des cheveux bruns ou noirs. Ces personnes bronzent facile-ment avec un teint foncé et attrapent ra-rement des coups de soleil. Si c’est

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votre cas, vous pouvez utiliser une pro-tection solaire faible.

À noter que les jeunes enfants et les per-sonnes âgées sont, en général, plus sensibles au soleil et doivent s’appliquer une protection élevée. À partir de ces informations, quelle stratégie choi-sir pour bien prendre soin de notre peau pendant les jours de grand soleil ? Cette stratégie com-porte trois phases.

Tout d’abord, la phase de protection. Vous avez prévu de vous exposer au soleil pen-dant une certaine durée. Le but de cette phase est de recouvrir votre peau d’une couche protec-trice afin de minimiser les dommages. Nous al-lons ici fabriquer une crème solaire.

Vient ensuite la phase de réhydratation. De retour de cette belle journée, il est préférable d’agir tout de suite afin de nourrir votre peau et de calmer le stress oxydatif provoqué par les UV. Nous allons pour cela fabriquer notre propre lotion à base de gel d’Aloe vera.

Pour terminer, il faudra parfois passer par une phase de réparation. Les protections ne suf-fisent pas toujours et nous passerons alors en revue les meilleurs produits naturels pour calmer les brûlures.

Commençons par la phase de protection. Parlons tout d’abord de ce chiffre clé que l’on trouve sur tous les tubes de crème solaire :

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l’indice de protection solaire, noté IP, ou FPS pour « facteur de protection solaire ». Les deux indices sont égaux et représentent la même propriété : la faculté de la crème à bloquer les rayons ultravio-lets du soleil. Les fabricants se sont donc lancés dans une course pour obtenir l’indice de protec-tion le plus élevé. Un indice au-delà de 50 est considéré comme une « très haute protection ».

Il faut savoir que : • un indice de 15 arrête 93 % des UV éry-

thémateux, ceux qui créent une inflam-mation ;

• un indice de 30 arrête 97 % de ces UV ; • un indice de 50 arrête 98 % d’entre eux. La différence entre un indice de 15 et un

indice de 50 n’est donc pas énorme : 5 % seule-ment. Cependant, dans l’esprit des consomma-teurs ces forts indices ont un effet pervers. Nous avons l’impression que nous sommes bien proté-gés et avons tendance à nous surexposer.

Ici, le but est d’utiliser un produit naturel ayant un indice raisonnable tout en gardant un œil sur l’effet du soleil sur notre peau. En définitive, le bon sens doit l’emporter sur la crème solaire, qui ne sera jamais un écran parfait.

Je vous propose de partir, pour commen-cer, sur une huile solaire. Celle-ci procure une protection légère, avec un indice un peu en des-

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sous de 10. On va la fabriquer avec une huile vé-gétale et des huiles essentielles. Concernant les huiles végétales, une étude publiée en 2010 a précisé que l’huile d’olive, comme celle de noix de coco, apportait un indice de 8.

L’huile qu’on va utiliser ici doit être saturée ou mono-insaturée. Les huiles polyinsaturées ne sont pas adaptées, car les UV les oxydent. L’huile de noix de coco est saturée et celle d’olive majori-tairement mono-insaturée. Les deux sont donc adaptées à notre situation.

La même étude classe certaines huiles es-sentielles par indice de protection, et les meil-leures sont les suivantes :

• l’huile essentielle de menthe poivrée, qui a un indice de 7 ;

• l’huile essentielle de tulsi (ou basilic sa-cré), avec également un indice de 7 ;

• l’huile essentielle de lavande, avec un indice de 6.

Parmi elles, la menthe poivrée peut appor-ter un petit côté rafraîchissant à l’huile. C’est inté-ressant lors des grosses chaleurs. La lavande vraie, quant à elle, est anti-inflammatoire et donc bien adaptée pour l’exposition au soleil.

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Pour fabriquer une huile solaire à partir d’huile de noix de coco. • Faites fondre l’huile au bain-marie, car elle

est figée à température ambiante. • Laissez refroidir jusqu’à ce que l’huile com-

mence à se troubler. • Ajoutez 70 gouttes d’huile essentielle pour

100 ml d’huile. • Remuez rapidement et placez dans un bocal

stérilisé avec couvercle. Pour les huiles essentielles, vous pouvez, par exemple, n’utiliser que la lavande vraie ou rajouter de la menthe poivrée pour son aspect rafraîchis-sant. Dans ce cas, je vous conseille de faire 3/4 lavande et 1/4 menthe poivrée. Attention à ne pas vous mettre d’huile dans les yeux en vous les frottant après application.

Passons maintenant à une préparation qui fournit un indice de protection plus élevé. Pour obtenir un indice maximal dans les produits natu-rels, il faut avoir recours à des minéraux qui agis-sent comme écran physique : l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane.

Ces minéraux laissent quelquefois des traces blanches sur les habits. Pour éviter cela, certains fabricants ont parfois recours à

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l’utilisation de nanoparticules capables de traver-ser la barrière de la peau et de passer en circula-tion sanguine. C’est problématique. Heureusement, ces deux minéraux ne sont auto-risés dans les crèmes solaires bio que lorsqu’ils ne sont pas sous forme de nanoparticules. Ils ont donc une faible toxicité dans le contexte d’un pro-duit bio mais le désavantage de laisser de pos-sibles traces blanches.

L’oxyde de zinc peut s’acheter en vrac sur les sites de cosmétique naturelle. Vous en aurez besoin pour fabriquer votre crème, et c’est pour-quoi je vous donne des adresses dans les infor-mations utiles.

La quantité d’oxyde à rajouter à la crème dépend de l’indice désiré :

• pour un indice de 5, comptez 5 % du poids de la crème en oxyde de zinc ;

• pour un indice de 10, comptez 10 %, une bonne proportion pour les peaux mates ;

• pour un indice de 15, comptez 15 % ; • pour un indice de 20, comptez 20 %,

une quantité recommandée pour les peaux blanches.

Voici les ingrédients que nous allons em-ployer pour obtenir notre onguent solaire :

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• 55 g d’huile de noix de coco ; • 40 g de beurre de karité ; • 5 g de vitamine E liquide ; • 30 gouttes d’huile essentielle de lavande

vraie ; • 20 g d’oxyde de zinc pour un indice de 20. Faites d’abord fondre l’huile de noix de coco et le beurre de karité au bain-marie. Lorsque le liquide est bien homogène, laissez refroidir un peu jusqu’à ce que l’huile se trouble. Placez ensuite un masque anti-poussières sur votre visage pour ne pas respi-rer de l’oxyde de zinc. Rajoutez l’oxyde et la vita-mine E au mélange. Mélangez bien et placez le tout dans un petit bocal, si possible de couleur foncée, que vous garderez au réfrigérateur.

L’utilisation en est simple : il suffit d’appliquer la crème avant d’aller au soleil. La préparation peut se garder pendant plusieurs mois, car la vitamine E et l’huile essentielle de lavande sont d’excellents conservateurs. Vous pouvez l’emmener à la plage ou sur les pistes de ski sans problème. Par contre, sachez juste que cet onguent peut devenir liquide à partir d’une certaine température.

Passons maintenant à la phase d’hydratation qui suit l’exposition au soleil. Nous

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allons utiliser le gel d’Aloe vera comme base de notre préparation. Il est riche en mucilages, adou-cissant, et pénètre bien au travers de l’épiderme.

Pour chaque 100 ml de jus d’Aloe, rajoutez simple-ment 70 gouttes d’huile essentielle de lavande vraie. Secouez avant l’emploi et appliquez sur les parties ayant été exposées au soleil. Appliquez au-tant de fois que vous voulez.

Pour finir, nous arrivons à la phase de ré-paration.

Le premier réflexe à avoir quand vous avez attrapé un coup de soleil est de bien vous hydra-ter en buvant régulièrement. Ensuite, nous allons agir en deux temps. Nous allons d’abord appli-quer une préparation de nature aqueuse pour ré-hydrater la peau et calmer l’inflammation en profondeur. Nous appliquerons ensuite une pré-paration huileuse en surface pour protéger et fa-voriser la régénération cellulaire.

Pour la préparation aqueuse, on utilise à nouveau le gel d’Aloe vera. Pour 100 ml de gel, ajoutez 18 ml d’huile essentielle de lavande aspic. Faites pénétrer

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le gel dans les zones endommagées, au moins deux fois par jour.

Pour la préparation huileuse, servez-vous d’un ma-cérât huileux de millepertuis, ainsi que d’un macérât huileux de fleurs de souci. (Je vous explique com-ment fabriquer ces macérâts dans le module qui leur est consacré.) La fameuse huile rouge de mil-lepertuis est un vieux remède pour calmer les coups de soleil. Elle est anti-inflammatoire et cicatrisante. Par contre, chez certaines personnes, le milleper-tuis peut provoquer des problèmes de photosensibi-lisation. Même si les risques en sont quasi nuls, n’allez pas vous exposer au soleil pendant quelques jours quand vous appliquez l’huile. Mélangez les deux huiles à 50/50. Si vous ne trouvez qu’une seule de ces deux huiles, elle fera parfaitement l’affaire.

Appliquez une couche de cette huile une fois que le gel d’aloès a bien pénétré la peau. Si vous vous couchez après vous être enduit d’huile, n’oubliez pas de mettre une grande serviette de plage sur les draps afin de ne pas les tacher. At-tention également aux vêtements. Pour le reste, vous pourrez désormais profiter pleinement des rayons bénéfiques du soleil, sans subir leurs in-convénients.

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Liens et informations utiles

Voici les ingrédients pour la première recette :

• huile de noix de coco : http://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/huile-vegetale-coco-bio-aroma-zone

Voici les ingrédients pour la deuxième recette :

• huile de noix de coco : http://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/huile-vegetale-coco-bio-aroma-zone

• beurre de karité : http://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/beurre-vegetal-karite-sauvage-aroma-zone

• vitamine E : http://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/antioxydant-vitamine-e-aroma-zone

• oxyde de zinc : http://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/actif-cosmetique-oxyde-de-zinc-aroma-zone

Vous trouverez le jus ou le gel d’Aloe vera dans la plupart des boutiques bio ou de produits naturels.

Je vous explique comment préparer les macérâts huileux dans ce programme. Mais si vous désirez acheter les macérâts huileux de millepertuis ou de fleurs de souci, vous en trouverez dans la plupart des herboristeries. Par exemple :

• http://www.herboristerie.com/produits/huile-de-millepertuis/

• http://www.herboristerie.com/produits/huile-de-calendula-souci/

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Vous pourrez vous procurer des huiles essen-tielles de qualité dans de nombreuses herboristeries, ma-gasins bio et magasins de produits naturels. Aujourd’hui, les fournisseurs sont nombreux et les produits faciles à trouver. Voici quelques marques et producteurs que j’ai personnel-lement testés et que je vous recommande.

Laboratoires produisant des huiles essentielles bio de qualité et que vous trouverez sur Internet ou dans cer-taines pharmacies :

• Pramarôm

• Ladrôme

• Docteur Valnet

Petits producteurs produisant des huiles essen-tielles bio de qualité et vendant en direct :

• Ferme de Saussac :

http://www.fermedesaussac.fr/?fond=rubrique&id_rubrique=1

• Les senteurs du Claut :

http://www.lessenteursduclaut.fr/catalogue/huiles-essentielles-bio

• Le Gattilier :http://legattilier.com

Pour faciliter la logistique de vos achats, vous pou-vez aussi acheter vos huiles essentielles chez Aroma-Zone.

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Précautions d’emploi

• Évitez le contact avec les muqueuses, ou si vous savez ce que vous faites, utilisez des dilu-tions qui ne dépassent pas les 5 % maximum.

• N’utilisez pas les huiles essentielles en inhala-tion si vous êtes asthmatique.

• Testez toujours une huile essentielle pour voir si vous n’y êtes pas allergique – appliquez-en alors une ou deux gouttes dans le pli du coude et regardez si des rougeurs apparaissent dans les minutes qui suivent.

• Certaines huiles essentielles sont photosensi-bilisantes (huiles essentielles d’agrumes, plantes de la famille des apiacées). Si vous uti-lisez ces huiles, faites attention lorsque vous vous exposez au soleil.

• Ne donnez pas d’huiles essentielles à un nour-risson et, en règle générale, faites très atten-tion avec les enfants.

• En cas de projection d’huile essentielle dans les yeux, nettoyez avec une huile végétale qui va diluer l’huile essentielle pour diminuer sa toxici-té.

• En cas d’ingestion accidentelle, appelez immé-diatement le centre antipoison.

• Ne laissez pas les huiles essentielles à la portée des enfants. Fermez bien les flacons et conservez-les dans une armoire à pharmacie hors de leur portée.

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14. Ces plantes

qui chassent le stress !

Le stress est un véritable poison qui n’épargne personne. Il nous harcèle, nous pour-suit, ne nous laisse aucun répit. Il a un énorme impact sur notre santé à long terme, mais une stratégie fonctionne pour réduire votre niveau de stress. Elle est bâtie sur trois piliers que je vais vous exposer en détail.

J’aimerais commencer par une citation du Dr Gabor Maté, médecin canadien et chroniqueur sur le stress. Il nous dit la chose suivante : « Nous dépensons des milliards dans la recherche contre le cancer qui ne nous mènera jamais nulle part. Car nous ignorons le stress de la vie qui très sou-vent, s’il n’est pas la cause directe, contribue cer-

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tainement d’une manière majeure au déclenche-ment de la maladie. »

De nombreuses études confirment l’effet néfaste du stress chronique sur notre santé. En voici quelques exemples pour vous faire prendre conscience de l’étendue du problème :

• Une étude réalisée sur des Taïwanais en 2013 a montré une corrélation entre la perception du stress et le dévelop-pement du cancer du sein, en particulier lorsque le stress est associé à d’autres facteurs de risque comme le manque d’activité physique et la consommation de nourriture frite.

• Des chercheurs américains ont montré comment le stress accélérait la pro-gression du cancer de la prostate d’un point de vue physiologique.

• Des chercheurs anglais ont démontré en 2013 une corrélation entre le niveau de stress, qu’il soit créé par une isola-tion sociale ou par l’environnement au travail, et le risque de développer des maladies coronaires ou un accident cardiaque majeur.

• Dans la polyarthrite rhumatoïde, des chercheurs néerlandais ont démontré que le stress aggravait les douleurs et la fatigue.

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• D’une manière générale, le stress dimi-nue l’efficacité du système immunitaire en nous empêchant de combattre con-venablement aussi bien les maladies passagères que les maladies chro-niques dégénératives, comme cela a été expliqué par des chercheurs du Bangladesh dans une étude de 2011.

Bref, le stress n’est pas dans notre tête. Pire, il contribue d’une manière majeure aux diffé-rentes maladies du XXIe siècle.

Mais le stress, c’est quoi au juste ? Dans sa définition la plus simple, c’est la réponse de notre organisme à un changement survenu dans notre environnement et auquel nous devons nous adapter. La notion d’« adaptation » est vraiment primordiale car, plus tard, nous parlerons des plantes « adaptogènes », qui vont justement nous aider à nous adapter aux changements de la vie.

Le stress n’est pas mauvais en soi. Il est même essentiel à la vie C’est une réaction qui peut tout d’abord être perçue comme positive. Tomber amoureux, par exemple, est une source de stress bienvenue chez le célibataire. Ce chan-gement peut aussi être perçu comme négatif : l’annonce de la perte d’un être cher, par exemple.

Le stress nous permet donc de nous adap-ter à des conditions changeantes. Il est constructif lorsqu’il arrive de façon occasionnelle pour les

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grands changements de direction. Mais il est complètement destructeur lorsqu’il s’impose de manière chronique pour de petits épisodes insi-gnifiants de la vie quotidienne : on nous coupe la route, on est en retard au travail, on nous a dou-blés dans la queue du supermarché, etc.

Ce qui fait une énorme différence dans notre capacité à gérer ces petits stress, c’est le voile subjectif que nous allons placer sur l’événement. Exemple : vous croisez votre supé-rieur au bureau ce matin. D’habitude, il est sou-riant. Là, il a évité votre regard et avait l’air préoccupé.

Votre cerveau se met en marche avec deux interprétations possibles :

• Interprétation 1 : « Avec toutes ces ru-meurs de licenciement, je vais être le prochain sur la liste » ;

• Interprétation 2 : « Il a certainement des soucis à la maison. J’ai vraiment de la chance d’avoir une famille qui m’aime et me soutienne ».

La différence entre ces deux interprétations est énorme. La première va déclencher un stress physiologique, la deuxième favoriser la détente.

Richard Lazarus, psychologue et chercheur américain sur le stress, explique que celui-ci est déclenché par notre interprétation d’une situation

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et non par la situation elle-même. Une situation de la vie quotidienne n’est ni positive ni négative. C’est notre interprétation de celle-ci qui va en faire un événement négatif, positif ou neutre. Leonard Scheff, avocat au Texas, a écrit un livre qui a connu un grand succès aux États-Unis. Ce livre s’intitule The Cow in the Parking Lot : « La vache dans le parking ». Imaginez : vous allez faire vos courses au supermarché et le parking est plein. Vous repérez une place juste devant l’entrée. Vous vous apprêtez à vous garer lors-qu’une voiture déboule devant vous et vous vole votre place. La personne l’a fait exprès. Scheff explique que cette situation peut créer un stress qui perturbera votre journée, voire vos journées suivantes. Scheff demande alors : que se serait-il passé si ce parking avait été juste à côté d’un champ et qu’une vache était venue tranquillement s’installer sur l’emplacement convoité au moment où vous alliez vous y garer ? Rien. Vous en auriez sans doute été étonné. Peut-être même cela vous aurait-il fait rire. Pas de stress. Pourtant, le résul-tat est similaire : vous avez perdu votre place et devez en trouver une autre.

Je vous raconte tout cela parce que je vais bientôt vous parler de plantes. Or les plantes ne sont qu’une partie du puzzle. Gérer le stress constitue un mode de vie. C’est une manière de placer un voile positif sur les petits événements de la vie quotidienne qui fondamentalement sont toujours neutres. Cela implique, par exemple, de

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mettre en place une pratique de relaxation ou de méditation. Nous disposons aujourd’hui de nom-breuses études qui nous confirment l’effet positif de la méditation sur nos paramètres vitaux et sur notre bonheur. Pensez-y, si vous voulez changer d’une manière durable votre manière de gérer le stress.

Revenons maintenant à ce qu’il se passe dans notre corps lorsque nous sommes stressés. Le stress déclenche une réaction de « fuite ou combat ». En premier lieu, le cortex cérébral, c’est-à-dire la partie analytique du cerveau, es-time qu’une situation est alarmante. Un message est envoyé à l’hypothalamus, l’organe qui assure la liaison entre notre système nerveux et notre système endocrinien. L’hypothalamus, via l’hypophyse, envoie une série de messages aux glandes surrénales, lesquelles vont produire deux hormones de stress : l’adrénaline et le cortisol. Nos fonctions vitales vont être modifiées par la présence de ces hormones :

• notre cœur bat plus vite et plus fort ; • nos muscles se contractent pour nous

préparer à l’action ; • notre pression artérielle augmente ; • nos poumons se dilatent pour recevoir

plus d’oxygène ;

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• notre métabolisme s’ajuste pour nous donner plus d’énergie, avec une aug-mentation de la glycémie et de la lipi-démie sanguine.

Tout cela se passe sur le moment. Sur le long terme, les effets en sont plus pernicieux. Les systèmes d’organes suivants vont être mis au ralenti :

• d’abord la digestion. On digère moins bien, on profite moins des nutriments que l’on absorbe, sans parler des crampes, des ballonnements et des gaz ;

• puis le système immunitaire. Il va tour-ner à bas régime et notre corps sera moins bien défendu contre les agres-seurs externes, les virus ou les bacté-ries, ou contre les mutations internes, les cellules cancéreuses par exemple ;

• le système reproductif enfin. Cela en-traîne une baisse de la libido, des pro-blèmes d’impuissance et d’infertilité.

Parvenu à ce stade-là, il est nécessaire d’adopter des solutions. Voici les trois piliers de ma stratégie.

• Premier pilier : on va saturer notre corps en une forme de magnésium bien assimilable. Le magnésium est essen-

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tiel pour un bon équilibre nerveux, et 75 % de la population française n’en consomme pas assez.

• Deuxième pilier : on va prendre une plante de la famille des adaptogènes. Ce sont des plantes qui sont un peu longues à agir, mais qui rééquilibrent les hormones de stress de manière du-rable. Ces plantes vont constituer une approche de fond.

• Troisième pilier : on va ajouter une ou plusieurs plantes qui agissent rapide-ment mais d’une manière ponctuelle pour compléter l’action des plantes adaptogènes.

On commence par le premier pilier : le magnésium. L’une des meilleures manières de l’absorber consiste à faire infuser des plantes riches en minéraux. L’ortie est l’une des plus simples à trouver en herboristerie. Si cela vous semble trop compliqué, vous pouvez, bien sûr, prendre un complément alimentaire contenant des sels de magnésium, sachant qu’ils seront plus ou moins bien absorbés selon la forme que vous achèterez. Je vous propose en fin de cha-pitre une liste de compléments contenant une formule bien assimilable. Les trois meilleurs états du magnésium sont le malate, le citrate et le gly-cérophosphate. Le citrate de magnésium fournit, en général, un bon rapport qualité/prix. Si vous

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souffrez d’une insuffisance rénale, demandez conseil à votre médecin avant de consommer du magnésium en complément alimentaire.

Le magnésium est à prendre à dose « sub-laxative », c’est-à-dire la dose maximale journalière qui ne perturbe pas votre transit. Voici comment calculer cette dose qui varie d’une personne à l’autre. Commencez par prendre 200 mg le matin pendant 2 jours d’affilée. Si tout va bien côté transit, passez à 200 mg le matin et 200 mg le soir pendant 2 jours. Si à nouveau tout va bien, allez jusqu’à 200 mg matin, midi et soir pendant 2 jours encore. Voyez quelle dose provoque un transit accéléré et des selles liquides. Votre dose sublaxative sera la dose précédente. Si 600 mg par jour ne créent pas de problème, n’allez pas plus haut. Une fois que vous avez déterminé votre dose optimale, vous pouvez faire des cures de plusieurs semaines pen-dant les périodes de stress.

Passons maintenant au deuxième pilier : les plantes adaptogènes.

Ces plantes calment l’hyperactivité des glandes surrénales et font diminuer petit à petit les sécrétions d’adrénaline et de cortisol. Les adaptogènes commencent à faire effet au bout de

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2 à 3 semaines. Il faut donc être patient et faire des cures de 6 à 8 semaines.

L’une des adaptogènes les plus efficaces s’appelle l’éleuthérocoque. Vous la trouverez sous forme de teinture et pourrez la prendre à raison de 80 gouttes par jour, le matin dans un peu d’eau. Si vous sortez d’une période de grande fatigue phy-sique et mentale ou d’une longue convalescence qui vous a épuisé, prenez plutôt du ginseng, que vous trouverez facilement en herboristerie ou en pharmacie. Prenez 60 gouttes de teinture tous les matins dans un peu d’eau. Si vous traversez une période dépressive ou d’examens et que vous avez du mal à vous concen-trer, prenez plutôt du rhodiola, à raison de 80 gouttes de teinture tous les matins dans un peu d’eau.

Si vous commencez à sentir un effet trop énergisant (irritabilité ou des difficultés pour vous endormir), diminuez les doses. Si cela fait plu-sieurs semaines que vous prenez la plante, il est temps d’arrêter.

Troisième pilier : les plantes qui vous ai-dent ponctuellement.

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Afin de compléter les effets de la plante adaptogène, on va se tourner vers des plantes qui ont une action plus ponctuelle. Celles-ci agissent relativement rapidement et peuvent être vraiment pratiques pendant que les adaptogènes s’établissent en protocole de fond.

Ainsi, la mélisse est utile si votre stress est accom-pagné d’anxiété et d’angoisses, avec une impres-sion d’approcher parfois la crise de panique. L’infusion de plante fraîche est excellente à raison de deux ou trois branchettes par tasse afin de créer un bon goût aromatique et citronné. N’oubliez pas de bien couvrir la tasse pour garder tous les com-posants aromatiques. Pour la teinture, achetez-en une faite à partir de la plante fraîche, car elle perd beaucoup au séchage. Prenez une demi-cuillère à café à une entière dans un peu d’eau 3 fois par jour. La matricaire, également appelée « camomille alle-mande », est bénéfique si votre stress est accom-pagné de problèmes digestifs ou qu’il provoque des explosions de colère. Comme pour la mélisse, vous pouvez en avoir au jardin et préparer une infusion à partir d’une cuillère à café bien remplie de fleurs 3 fois par jour. Sinon, prenez une demi-cuillère à café à une entière de teinture de plante fraîche dans un peu d’eau, 3 fois par jour. La valériane est particulièrement indiquée si votre stress s’accompagne de symptômes digestifs avec

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crampes et diarrhées, ou si vous souffrez de colo-pathie fonctionnelle. Prenez 30 à 60 gouttes de tein-ture de racines fraîches 3 fois par jour dans un peu d’eau. L’agripaume, au nom latin de Leonurus cardiaca, peut être employée si votre stress s’accompagne de crises d’angoisse, de peur et de palpitations car-diaques. Prenez 30 à 50 gouttes de teinture 3 fois par jour dans un peu d’eau. La passiflore, au nom latin de Passiflora incarnata, peut servir si votre stress est accompagné d’anxiété. Elle a une action sédative et peut aussi être prise lorsque votre sommeil est perturbé par le stress. Vous pouvez prendre une demi-cuillère à café de teinture le matin, une demi-cuillère à café à midi et une cuillère entière le soir dans un peu d’eau. Le millepertuis, au nom latin d’Hypericum perfora-tum, est indiqué si votre état de stress s’accompagne d’un état dépressif. Notez bien que le millepertuis interagit avec de nombreux médica-ments et avec la pilule contraceptive. Si vous pre-nez des médicaments, demandez conseil à votre pharmacien. Sinon, prenez 30 gouttes de teinture 3 fois par jour dans un peu d’eau.

Avec toutes ces plantes, vous devriez dé-sormais pouvoir mettre en place un bon pro-gramme de gestion du stress. N’oubliez pas d’y

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inclure d’autres mesures que la consommation de plantes : la relaxation, la méditation, l’activité sportive, la marche ou, pourquoi pas, le jardinage. Bref, tout ce qui vous permettra de vous recon-necter au moment présent pour rester zen.

Liens et informations utiles

Voici des formes de magnésium efficaces pour gé-rer le stress :

• DStress « booster » du laboratoire Synergia, que vous trouverez en pharmacie sous forme de sachets à dissoudre dans de l’eau. Vous trouverez aussi des comprimés (DStress sans la mention « booster »).

• Formule Magnésium de CellInov :

http://cellinnov.com/nos-produits/

• Malate de Magnésium de Supersmart :http://www.supersmart.com/fr--Detoxification--Magnesium-Malate-800-mg--0470

Quelques adresses pour les teintures de plantes adaptogènes :

• Teinture d’éleuthérocoque :

http://www.dietanat.com/teintures-meres/238-teinture-mere-eleutherocoque-3700644302382.html

• Teinture de rhodiola :

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http://biosimples.com/sedum-rhodiole-sedum-rhodiola-bio-teinture-mere-p-394.html

• Teinture de ginseng :

http://www.dietanat.com/teintures-meres/211-teinture-mere-ginseng-panax-bio-3700644302115.html

Voici à présent des adresses pour les plantes à ac-tion ponctuelle :

• Concernant la mélisse, en trouver une sèche de qualité est très difficile. De plus, la plante perd énormément de ses propriétés au sé-chage. Je vous conseille donc soit d’en avoir un plant au jardin et de préparer des infusions de feuilles fraîches, soit d’acheter une teinture de plante fraîche :

http://www.dietanat.com/teintures-meres/333-melisse-bio-125ml-teinture-mere-bio-3700644303334.html

• De même pour la matricaire. Vous trouverez un extrait de plante fraîche ici :

http://www.dietanat.com/extraits-de-plantes-fraiches/305-camomille-romaine-bio-250ml-extrait-de-plantes-fraiches-bio-3700644303051.html

• Pour la teinture d’agripaume :

http://biosimples.com/agripaume-leonorus-cardiaca-bio-teinture-mere-p-314.html

• Pour la teinture de valériane :

http://www.dietanat.com/teintures-meres/228-valeriane-bio-125ml-teinture-mere-bio-3700644302283.html

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• Pour la teinture de passiflore :

http://www.dietanat.com/teintures-meres/143-teinture-mere-passiflore-bio-3700644301439.html

• Pour la teinture de millepertuis :

http://www.dietanat.com/teintures-meres/210-teinture-mere-millepertuis-bio-3700644302108.html

Précautions d’emploi

• Ne prenez pas de magnésium sans en parler à votre médecin si vous avez une insuffisance ré-nale.

• Le millepertuis est contre-indiqué si vous prenez des médicaments, car il réagit avec la plupart des médicaments.

• Certaines plantes de la liste peuvent interagir avec les antidépresseurs, anxiolytiques ou somnifères : valériane, passiflore et rhodiola, par exemple.

• Certaines plantes de la liste peuvent interagir avec les anticoagulants : ginseng, par exemple.

• L’agripaume peut interagir avec les médica-ments pour le cœur.

• Si vous prenez actuellement des médicaments, veuillez vérifier la compatibilité des plantes

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que vous désirez prendre avec votre médecin ou votre pharmacien.

Références des études citées

Études :

Wang L., Liao W.C., Tsai C.J., Wang L.R., Mao I.F., Chen C.C., Kao P.F., Yao C.C., « The effects of perceived stress and life style leading to breast cancer », Women Health, 2013, 53(1) : 20-40.

Nagaraja A.S., Armaiz-Pena G.N., Lutgendorf S.K., Sood A.K., « Why stress is BAD for cancer patients », J. Clin. Invest., 2013 Feb 1, 123(2) : 558-560.

Steptoe A., Kivimäki M., « Stress and cardiovascu-lar disease : an update on current knowledge », Annu. Rev. Public Health, 013, 34 : 337-354.

Evers A.W., Verhoeven E.W., Van Middendorp H., Sweep F.C., Kraaimaat F.W., Donders A.R., Eijsbouts A.E., Van Laarhoven A.I., De Brouwer S.J., Wirken L., Radstake T.R., Van Riel P.L., « Does stress affect the joints ? Daily stressors, stress vulnerability, immune and HPA axis activi-ty, and short-term disease and symptom fluctuations in rheumatoid arthritis », Ann. Rheum. Dis., 2013 July 9.

Mahbub-E-Sobhani, Haque N., Salma U., Ahmed A., « Immune modulation in response to stress and relaxa-tion », Pak. J. Biol. Sci., 2011 Mar. 15, 14(6) : 363-374.

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Livres :

Leonard Scheff & Susan Edmiston, The Cow in the Parking Lot. A Zen Approach to Overcoming, 2010.

Hans Selye, The Stress of Life, 1978.

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15. Introduction au jardinage

Il est temps de vous donner une introduc-tion au jardinage des médicinales. Quels sont les conditions, le matériel et les compétences requis pour se lancer dans cette activité qui est tout à la fois relaxation, méditation et création de vie ? Ne vous inquiétez pas si vous êtes novice en matière de jardin : ce chapitre va vous éclairer en abor-dant des concepts simples. Si vous êtes déjà un jardinier expérimenté, vous pourrez, j’espère, y trouver à développer vos connaissances.

Pour ma part, je me suis mis au jardinage il y a environ dix ans. Avant, je n’avais pas du tout la main verte. Je n’avais même jamais jardiné de ma vie. Personne ne m’a montré, je m’y suis mis tout seul et j’ai beaucoup appris de mes erreurs. Si vous n’êtes pas né avec la main verte, vous pouvez me croire si je vous dis que vous pourrez l’acquérir avec un peu de patience et de persévé-

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rance. J’en suis le parfait exemple. Je ne suis pas jardinier professionnel, mais j’en connais assez pour mettre en place un vrai jardin de médici-nales.

Voici les points essentiels dans l’apprentissage du jardinage :

• La partie la plus importante : le sol. Si vous avez un jardin, quelles sont les ca-ractéristiques de votre terre ? Si vous avez un balcon, les choses sont beau-coup plus simples, car vous allez utiliser un terreau de jardinerie.

• L’exposition de votre jardin ou de votre balcon au soleil.

• L’arrosage. • Les conditions requises pour bien faire

germer les médicinales. • Les outils de base nécessaires pour

jardiner. • Où acheter les graines et les plantes

afin de démarrer votre jardin. Commençons par l’analyse de la terre. Il

faut comprendre de quoi le sol est constitué. Il est d’abord constitué de matière organique issue de la décomposition des végétaux. C’est ce qui nour-rit la terre et les plantes. Il est aussi composé d’éléments minéraux. Ce sont ces éléments qui

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vont donner à la terre sa structure et sa capacité à retenir ou à laisser passer l’eau. Parmi ces mi-néraux, vous avez plusieurs types de particules.

La première : le sable. Le sable est de loin la particule la plus grosse. Il permet à l’eau de pénétrer facilement dans la terre. Il dicte le drai-nage. Plus votre terre contient de sable, mieux elle draine. L’eau va donc pénétrer plus vite et plus profondément.

Cela a des avantages et des inconvé-nients. Pour ce qui est des avantages : une terre sableuse est très appropriée pour les médicinales aromatiques du Sud : thym, romarin, sarriette, hysope, etc. Ces plantes n’aiment pas rester les pieds dans l’eau. Or une terre qui draine bien éli-mine le risque de pourriture des racines. De plus, elle se travaille bien au jardin, elle ne colle pas. Pour ce qui est des inconvénients : si votre plante aime avoir les pieds humides, comme l’angélique, la guimauve ou la valériane, elle risque cette fois d’être lésée, car l’eau ne va pas rester. De plus, la terre sableuse retient très mal la matière orga-nique, elle est vite lessivée avec les arrosages ou la pluie. Elle a donc tendance à être pauvre.

À l’autre extrémité, nous avons l’argile. L’argile est la plus petite particule minérale de votre terre. Vous ne pouvez pas la voir à l’œil nu. L’eau et l’air circulent mal au travers de l’argile, qui se compacte très facilement.

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Dans une terre argileuse, l’eau a tendance à former des flaques lorsque vous l’arrosez. À l’inverse, quand elle est sèche, une croûte dure tend à se former et se craqueler en surface.

Un sol riche en argile draine difficilement l’eau et augmente les risques de pourriture des racines, en particulier si la plante a l’habitude d’une certaine aridité. D’un autre côté, certaines médicinales apprécient d’avoir les pieds dans un peu d’humidité. Tout est une question d’équilibre.

Comment savoir si votre terre retient l’eau ou la laisse passer ? Voici un test que vous pou-vez faire chez vous :

• Si votre terre est sableuse et que vous la regardez de près, vous pourrez voir les grains de sable à l’œil nu. Si vous prenez une poignée de terre, que vous l’humidifiez et que vous la compactez entre vos mains, la motte s’effritera faci-lement. La terre a un aspect rugueux lorsqu’on la frotte entre ses doigts.

• Lorsque vous humidifiez une terre argi-leuse et que vous la pressez entre vos doigts, elle devient plus compacte et collante, comme l’argile de poterie. Elle est plus fine que la terre sableuse.

Voici une autre façon de savoir si votre terre est plutôt sableuse ou plutôt argileuse.

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Creusez un trou à l’aide d’une pelle et remplissez-le d’eau avec un arrosoir :

• si l’eau pénètre rapidement, votre terre est probablement sableuse ;

• si l’eau pénètre mal et a tendance à stagner, votre sol ne draine pas très bien et contient probablement une cer-taine quantité d’argile.

Parlons maintenant de la matière orga-nique. C’est la matière issue de la décomposition des végétaux. Elle donne, en général, une cou-leur foncée à la terre ainsi qu’une texture grume-leuse avec des restes de débris végétaux.

Si la couleur est claire, elle est probable-ment pauvre et devra être amendée avec du compost et du fumier. Ma terre étant plutôt pauvre, ma préoccupation principale est de la nourrir régulièrement.

Quand vous connaîtrez, grâce à ces petits tests tout simples à faire, la richesse de votre sol et sa capacité à retenir ou à laisser passer l’eau, vous pourrez commencer à introduire une médici-nale au jardin. Pour vous faciliter la tâche, je vous fournis en fin de chapitre un tableau récapitulatif qui apportera ces indications pour la plupart des médicinales courantes. En fonction de votre sol, vous choisirez donc les plantes appropriées ou vous amenderez votre terre à certains endroits afin d’adapter votre sol aux besoins de la plante.

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• Si la terre est pauvre en matière orga-nique, vous pouvez l’amender avec du compost.

• Si elle est déjà riche en matière orga-nique, c’est généralement bon signe.

• Si elle ne draine pas bien et qu’elle est riche en argile, vous pouvez rajouter une pelletée ou deux de sable lorsque vous préparez le trou pour votre plante.

• Si elle draine beaucoup et qu’elle est trop sableuse, elle est en général éga-lement pauvre. Vous pourrez alors ap-porter de la matière organique pour donner plus de structure au sol et rete-nir l’eau. La matière organique est vite lessivée dans ce type de sol, mais au fil des années, on arrive à la rééquilibrer. Vous pouvez aussi acheter de l’argile bentonite dans certains magasins de jardinage ou dans les coopératives agricoles. Les doses recommandées sont de 6 à 8 kg pour 10 m2 de terrain à épandre et à incorporer dans la terre.

Nous allons maintenant parler de l’exposition de votre jardin au soleil. Certaines plantes adorent le soleil, c’est le cas des plantes aromatiques comme le thym, le romarin ou l’hysope par exemple. De nombreuses plantes non aromatiques apprécient également le soleil.

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C’est le cas de l’échinacée ou de l’aunée. Par contre, d’autres plantes ont besoin d’ombre, en particulier si, comme moi, vous habitez dans le Sud. C’est le cas de l’angélique, de la chélidoine, de la valériane, de la gentiane ou de la centaurée des montagnes. Afin de placer les plantes au bon endroit dans votre jardin ou sur votre balcon, il vous faut donc comprendre son exposition. Je vous propose une manière simple de procéder.

• Tracez d’abord un plan de votre jardin.

Faites-en trois copies identiques. • Le matin, au lever du jour, tracez les endroits

à l’ombre à l’aide d’une couleur. • Refaites l’exercice en milieu de journée. • Puis en fin d’après-midi.

Ces trois dessins vous permettront de voir comment le soleil évolue pendant la journée. Sa-chez qu’en plein été, au plus chaud de la saison, le soleil du matin est en général bénéfique alors que celui de l’après-midi a tendance à brûler cer-taines plantes. À titre d’exemple, voici comment je répartis mes plantes :

• celles qui sont très résistantes au soleil, je ne m’embête pas, je les laisse en plein soleil du matin au soir ;

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• celles qui ont des besoins mi-ombre mi-soleil, je les place à un endroit qui reçoit le soleil le matin et qui passe à l’ombre en fin de matinée.

• celles qui souffrent au soleil, je les garde à l’ombre toute la journée. J’en garde même certaines en pot afin de les placer dans mon sous-bois.

Il faut savoir que l’exposition au soleil change avec les saisons. Le soleil est plus bas l’hiver et plus haut dans le ciel l’été. L’idéal serait donc de faire un tracé quatre fois par an : prin-temps, été, automne et hiver. Mais pour commen-cer la saison, on le fait une fois au printemps. On place les plantes du mieux possible et on ajuste l’année d’après, car il est possible de bouger les plantes vivaces d’une année sur l’autre. On a donc droit à l’erreur.

Autre détail important : vous trouverez des recommandations au sujet de l’exposition dans les livres de jardinage. Ne vous focalisez pas trop sur ces recommandations, car elles dépendent vraiment de l’endroit où vous vivez. Je ne peux pas vous dire combien de fois je me suis fait pié-ger parce qu’un livre disait « plein soleil ». J’ai placé ma plante comme indiqué et elle a fini gril-lée sur pied. Là encore, la première année, vous démarrez du mieux possible, puis vous serez en mesure d’ajuster les années suivantes.

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La première année où j’ai commencé à jar-diner, j’ai vu très grand. Trop grand. J’avais dé-marré une bonne quarantaine d’espèces de médicinales. Surtout, je n’avais pas prévu d’arrosage automatique. J’ai donc dû tout faire au tuyau et à l’arrosoir. L’année suivante, j’ai installé un système goutte-à-goutte.

Un tel système est très facile à mettre en place et relativement bon marché. Vous achetez un rouleau de tuyau noir ainsi que des T et des coudes, vous coupez avec un cutter et vous rac-cordez. Une fois que votre circuit principal est mis en place, vous n’avez plus qu’à y connecter des lignes de goutte-à-goutte. Ces lignes sont reliées à des têtes et ces têtes sont mises en place dans le tuyau principal à l’aide d’une poinçonneuse, comme vous pouvez le voir dans la vidéo. En-suite, soit vous branchez directement sur votre robinet (il suffira de l’ouvrir ou de le fermer pour arroser selon vos besoins), soit vous achetez des programmateurs qui coûtent dans les 60 à 80 euros et qui vous programment un arrosage automatique. Dans tous les cas, favorisez un ar-rosage tôt le matin plutôt que dans la journée.

Il faudra grouper vos plantes par besoin d’arrosage. Certaines ont besoin de beaucoup d’eau, d’autres de très peu. Si vous arrosez trop les plantes qui ont besoin de très peu d’eau, vous pouvez faire pourrir leurs racines. À l’inverse, si vous n’arrosez pas assez une plante gourmande

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de l’eau, elle périra sur pied. Ainsi, j’ai, par exemple, groupé mes hysopes avec de la sauge et de l’eschscholtzia, des plantes qui demandent relativement peu d’eau.

Là encore, vous avez droit à l’erreur, et vous pourrez ajuster le tir l’année suivante.

Je vous ai réservé tout un chapitre sur la germination, mais je voudrais tout de même vous parler brièvement des meilleurs endroits pour faire germer. Mes deux premières années, j’ai tout fait germer en extérieur. Ensuite, j’ai cons-truit une serre et mes taux de germination ont tri-plé, voire quadruplé. Pour bien faire pousser les graines de plantes, il faut leur offrir un environne-ment confiné qui garde bien l’humidité. Vous n’avez peut-être pas la possibilité ou l’espace pour installer une serre grandeur nature chez vous. Ce n’est pas grave, vous trouverez dans les jardineries des mini-serres qui vous permettront de bien démarrer vos semis. Vous avez, bien sûr, aussi la possibilité de tirer parti des rebords des fenêtres ensoleillées de votre maison, mais on est vite encombré. Je vous conseille franchement d’investir dans une petite serre.

J’ai toujours jardiné avec un minimum d’outils. Mais voici ceux dont il est difficile de se passer :

• D’abord, outil essentiel, une bonne brouette. Personnellement, j’en ai

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deux : une qui reste dans la serre et qui me permet de faire mes mélanges de terre pour mes pots et mes semis, et une autre en extérieur qui me permet de transporter mes pots, ma terre, etc.

• Ensuite, une fourche bêche. Avec cet outil, je travaille ma terre, je déracine mes médicinales pour en récolter les racines ou pour les bouger d’un endroit à l’autre du jardin.

• J’utilise une griffe pour ajouter du compost autour de mes plantes et l’incorporer sur les premiers centimètres de terre. Une fois que votre terre com-mence à bien donner, il vaut mieux ne plus la retourner et ne pas déranger l’écosystème de bactéries qui travaille en symbiose avec les plantes. On in-corpore alors le compost juste en sur-face, ou on peut même, tout simplement, le poser sur la terre et lais-ser les arrosages, les pluies, les in-sectes et les bactéries faire le reste.

• Je vous recommande vivement un cou-teau désherbant, car il vous permettra d’enlever les mauvaises herbes jusqu’à la racine.

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• Une petite pelle de jardin me permet de préparer le trou dans lequel je vais placer mes godets.

• Une binette pour aérer la terre, ce qui contribue aussi à enlever les mauvaises herbes.

• Je dispose d’une série de seaux : un haut et un large et bas, principalement. Ils me permettent de transporter ma terre, mon compost, mes outils, mes plantules à placer en pleine terre, etc.

• Je vous conseille d’avoir plusieurs tailles d’arrosoirs : un de 11 litres et un plus petit et plus maniable de 6 litres, par exemple pour arroser vos pots.

• J’ai plusieurs vaporisateurs. • Il vous faudra aussi une collection de

pots en tous genres pour permettre aux plantes de grandir en toute tranquillité avant de les placer en pleine terre. J’ai d’ailleurs toujours des plantes en pots, car parfois je dois en remplacer cer-taines qui sont trop vieilles ou d’autres qui se sont fait dévorer par un campa-gnol. J’ai des pots de 1 litre, de 5 litres, et les plus gros sont de 10 litres. J’ai aussi plusieurs tailles de godets, mais je me sers toujours du même, qui fait

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9 x 9 x 9 cm, parce que je trouve que c’est le plus pratique.

• Il vous faudra un bon terreau et des bons produits pour amender la terre.

• Je possède aussi une collection de sé-cateurs, dont plusieurs petits et ma-niables, un sécateur ciseau pour faire un travail de précision et récolter les fleurs, et des sécateurs plus gros et plus puissants pour couper des branches, par exemple. En fait, j’ai un sécateur sur moi en permanence, car il faut toujours tailler, couper, élaguer.

• Enfin, il vous faudra une bonne paire de gants de jardinage pour ne pas vous blesser les mains, même si personnel-lement, je travaille souvent sans gants, car il n’y a rien de tel que la sensation de plonger ses doigts dans une bonne terre.

Pour terminer, je tenais à vous donner de bonnes adresses pour acheter vos plantes mé-dicinales afin de les introduire dans votre jardin. Vous en trouverez de nombreuses en jardinerie, les classiques en particulier : thym, romarin, menthe, mélisse, hysope, angélique. Certaines jardineries ont une section « médicinales » avec un choix plus riche. De plus en plus de pépinié-ristes vendent également en ligne. Je vous en

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indique une adresse en particulier dans les infor-mations utiles. Il s’agit d’un fournisseur de plantes chez qui je commande régulièrement.

Bien sûr, vous pouvez aussi démarrer vos plantes à partir de graines, et je ne connais pas de plus grande satisfaction pour le jardinier que de voir une petite graine germer et donner nais-sance à une plante qui deviendra un jour belle et grande. Je vends d’ailleurs les graines de toutes les médicinales que je cultive et je vous donne plus bas le lien vers ma petite boutique de graines.

Dans les prochains chapitres dédiés au jardin, nous verrons plus en détail les semis, la mise en terre, l’entretien et la récolte. J’espère vous avoir donné envie de vous y mettre et de faire germer des graines. On dit souvent que la santé commence dans l’assiette, je dirais même plus : elle commence directement au jardin !

Liens et informations utiles

Pour l’analyse du sol :

• http://le-jardin-des-medicinales.com/analyse-du-sol/

Pour acheter des plants par Internet, essayez le Jardin du Pic-Vert qui propose une grande sélection de

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médicinales. Elles arrivent chez vous bien empaquetées et prêtes à être repiquées :

• http://www.jardindupicvert.com/

Pour acheter mes graines :

• http://le-jardin-des-medicinales.com/

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Tableau des besoins des plantes en sol et en arrosage

Nomscommunetscientifique

Germina-tion

Drainagesol

Richessesol Exposition Arrosage

AbsintheArtemisiaabsinthium LUM

Drainantbien Pauvre Pleinsoleil Sporadique

AchilléemillefeuilleAchilleamillefolium LUM Normal Normal Mi-ombre RégulierAgastacheaniséeAgastachefoeniculu LUM

Drainantpeu Riche

Pleinsoleiloumi-ombre Fréquent

AgripaumeLeonuruscardiaca BASE Normal Normal Pleinsoleil RégulierAigremoineAgrimoniaeupatoria BASE Normal Normal Pleinsoleil SporadiqueAnethAnethumgraveolens BASE Normal Normal Pleinsoleil SporadiqueAngéliqueAngelicaarchangelica LUM

Drainantpeu Riche Mi-ombre Régulier

ArmoiseannuelleArtemisiaannua LUM

Drainantbien Pauvre Pleinsoleil Régulier

ArnicaArnicachamissonis LUM

Drainantpeu Riche Pleinsoleil Régulier

AhwagandhaWithaniasomnifera LUM

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

AubépineCrataegusmonogyna BASE Normal Normal Mi-ombre SporadiqueAuroneArtemisiaabrotanum LUM

Drainantbien Pauvre Pleinsoleil Sporadique

BardaneArctiumlappa BASE Normal Riche Pleinsoleil SporadiqueBasilicsacréOcimumsanctum BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Régulier

BétoineBetonicaofficinalis BASE Normal Normal Pleinsoleil FréquentBourse-à-pasteurCapsellabursa-pastoris LUM Normal Riche

Pleinsoleiloumi-ombre Sporadique

BrunellePrunellavulgaris STRAT Normal Riche Mi-ombre Fréquent

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Nomscommunetscientifique

Germina-tion

Drainagesol

Richessesol Exposition Arrosage

Camomillealle-mandeMatricariarecutita LUM Normal Normal Pleinsoleil RégulierCamomilleromaineAnthemisnobilis BASE Normal Riche

Pleinsoleiloumi-ombre Fréquent

CardèresauvageDipsacusfullonum BASE Normal Normal Pleinsoleil SporadiqueCarottesauvageDaucuscarota BASE Normal Normal Pleinsoleil SporadiqueCataireNepetacataria SCAR

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

Centauréedesmon-tagnesCentaureamontana BASE Normal Riche Ombre RégulierChardon-MarieSilybummarianum BASE Normal Normal Mi-ombre RégulierChélidoineChelidoniummajus BASE Normal Riche Ombre RégulierÉchinacéeEchinaceapurpurea,E.pallida,E.angustifolia STRAT Normal Normal Pleinsoleil SporadiqueÉpilobeEpilobiumangustifolium LUM

Drainantpeu Riche

Pleinsoleiloumi-ombre Fréquent

EupatoirechanvrineEupatoriumcannabinum LUM Normal Riche Mi-ombre FréquentFenouilFoeniculumvulgare BASE Normal Normal Pleinsoleil RégulierFenugrecTrigonellafoenum-graecum BASE Normal Normal Pleinsoleil RégulierFumeterreFumariaofficinalis STRAT Normal Normal Mi-ombre RégulierGattilierVitexagnus-castus BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

GentianeGentianatibetica BASE Normal Normal Mi-ombre RégulierGrandplantainPlantagomajor LUM Normal Riche Mi-ombre FréquentGrandeaunéeInulahelenium LUM Normal Normal

Pleinsoleiloumi-ombre Sporadique

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Nomscommunetscientifique

Germina-tion

Drainagesol

Richessesol Exposition Arrosage

GuimauveAlthaeaofficinalis BASE

Drainantpeu Normal

Pleinsoleiloumi-ombre Régulier

HoublonHumuluslupulus STRAT Normal Riche

Pleinsoleiloumi-ombre Régulier

HysopeHysoppusofficinalis BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

LycopeLycopuseuropeaus BASE

Drainantpeu Riche Mi-ombre Fréquent

Margueritecom-muneLeucanthemumvulgare BASE Normal Normal

Pleinsoleiloumi-ombre Régulier

MarrubeblancMarrubiumvulgare BASE

Drainantbien Riche Pleinsoleil Sporadique

MélisseMelissaofficinalis

STRAT,LUM Normal Normal Pleinsoleil Régulier

MillepertuisHypericumperforatum LUM

Drainantbien Normal Pleinsoleil Régulier

Molènebouillon-blancVerbascumthapsus LUM

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

MonardesMonardadidyima,M.citriodora,M.fistulosa BASE Normal Normal Pleinsoleil RégulierOnagreOenotherabiennis LUM Normal Normal Pleinsoleil SporadiqueOriganOriganumvulgare BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Régulier

Ortie(grande)Urticadioica BASE Normal Riche Mi-ombre FréquentPartenelleTanacetumparthenium BASE Normal Normal Pleinsoleil RégulierPavotdeCalifornieEschscholtziacalifornica BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

PissenlitTaraxacumofficinale BASE Normal Riche

Pleinsoleiloumi-ombre Fréquent

PlantainlancéoléPlantagolanceolata LUM Normal Normal Pleinsoleil RégulierPrimevèreofficinalePrimulaveris BASE Normal Riche Ombre Fréquent

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Nomscommunetscientifique

Germina-tion

Drainagesol

Richessesol Exposition Arrosage

Reine-des-présFilipendulaulmaria BASE Normal Normal Ombre FréquentRomarinRosmarinusofficinalis BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

RuefétideRutagraveolens BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

SaponaireofficinaleSaponariaofficinalis BASE Normal Normal Mi-ombre FréquentSarrietteSatujeramontana BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

SaugeSalviaofficinalis BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Régulier

ScrophulairenoueuseScrophularianodosa LUM Normal Normal Mi-ombre RégulierSolidageSolidagovirgaurea LUM Normal Normal Mi-ombre FréquentSouciofficinalCalendulaofficinalis BASE Normal Normal Pleinsoleil RégulierSureaunoirSambucusnigra STRAT Normal Riche Mi-ombre FréquentThymThymusofficinalis BASE

Drainantbien Normal Pleinsoleil Sporadique

TrèflerougeTrifoliumpratense BASE Normal Riche Mi-ombre RégulierValérianeValerianaofficinalis LUM Normal Riche Mi-ombre FréquentVerveineofficinaleVerbenaofficinalis STRAT Normal Normal Mi-ombre Fréquent

Légende :

Pour la colonne « germination » : Les explications viendront dans le chapitre dédié à la germination. Voici les clés de lecture :

BASE = méthode de base

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STRAT = stratification à froid

SCAR = scarification

LUM = exposition à la lumière indirecte

Pour la colonne « arrosage »

Fréquent : arrosez lorsque la terre n’est plus humide en surface.

Régulier : arrosez lorsque la terre n’est plus humide lorsqu’on y enfonce le doigt en profondeur.

Sporadique : arrosez au besoin, en observant la plante. Faites-le lorsque la plante commence à donner des signes de soif (feuilles commençant à perdre leur tenue, par exemple).

Pour la colonne « drainage sol »

Lorsque j’emploie le terme « normal », cela signifie : qui ne draine pas trop l’eau, ni ne la retient trop. En d’autres termes, ni trop sableux ni trop argileux. La plupart des terres de jardin devraient se situer dans cette catégorie, mais mieux vaut inspecter à l’œil et au toucher, sachant que vous en saurez plus après une année ou deux de culture.

Pour la colonne « richesse sol »

Lorsque j’emploie le terme « normal », cela signifie : qui n’est ni trop riche ni trop pauvre. La plupart des terres de jardin devraient se situer dans cette catégorie, mais mieux vaut, une fois de plus, inspecter à l’œil et au toucher, sachant que vous en saurez plus après une année ou deux de culture.

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16. Renforcez

votre système immunitaire

Le système immunitaire est l’armure qui nous défend contre les agressions externes. Il identifie et détruit les virus, les bactéries, les champignons et autres parasites qui pourraient créer des infections et nous rendre malades. Son rôle est aussi d’identifier les cellules cancéreuses dès qu’elles apparaissent. C’est pour toutes ces raisons qu’il est primordial de s’occuper de lui.

Or il existe des plantes qui réveillent nos défenses immunitaires. C’est pourquoi nous al-lons apprendre, dans ce chapitre, à fabriquer une teinture de racines d’échinacée, un vrai « boos-ter » immunitaire.

Pourquoi notre système immunitaire s’affaiblit-il ?

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La première raison peut en être un désé-quilibre nutritionnel. En effet, le système immuni-taire se sert de messagers pour communiquer des informations à travers les différentes parties du corps. Ces messagers chimiques ont besoin d’acides aminés pour être fabriqués, lesquels acides proviennent directement des protéines de notre alimentation. Une alimentation trop faible en protéines peut donc créer des déséquilibres im-portants au niveau du système immunitaire.

La deuxième raison peut être l’apparition d’une maladie chronique, qui va littéralement épuiser le système immunitaire sur le long terme.

La troisième raison n’est autre que le stress quotidien de la vie moderne, bien sûr. Nous avons tous observé qu’après un épisode de gros stress, nous sommes plus facilement sujets aux virus, aux infections.

La quatrième raison réside dans un manque de sommeil. Toutes les études s’accordent à le dire.

Je vous propose donc de faire un point sur quelques plantes immunostimulantes qui vont faire remonter des défenses immunitaires affai-blies.

La plante la plus connue aujourd’hui s’appelle l’échinacée, Echinacea pallida en latin. Elle nous vient tout droit d’Amérique du Nord. Il existe d’ailleurs une espèce particulière

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d’échinacée qui s’appelle Echinacea angustifolia. C’était l’espèce la plus respectée et la plus utili-sée par les tribus d’Amérindiens. Vous compren-drez à quel point cette plante est puissante quand vous saurez que les Amérindiens l’utilisaient contre les morsures de serpents et d’araignées venimeuses. Ils l’appliquaient en externe et la prenaient aussi en interne pour des problèmes divers : infections, maux de gorge, toux, inflam-mations des gencives, rages de dents ou encore oreillons.

Un certain docteur Mayer fut l’un des pre-miers médecins à employer l’échinacée aux États-Unis. Les Amérindiens lui avaient enseigné son utilisation et il essaya de transmettre son sa-voir au professeur John King et au tout aussi fa-meux pharmacien John Loyd, qui propagèrent ensuite ce savoir à travers des livres et dans les universités. Dès lors, les médecins américains commencèrent à utiliser l’échinacée de manière régulière pour stimuler le système immunitaire dans les cas d’infections graves ou généralisées, comme les septicémies, ou quand la personne était trop faible pour mobiliser des défenses effi-caces contre l’infection. Antiseptique, la plante aidait à freiner la propagation des bactéries à l’intérieur du corps et elle était aussi très utilisée en application externe sur des blessures qui avaient du mal à guérir. En 1922, le docteur Felter précise même que plus les tissus seront morts et les décharges fétides, plus l’échinacée sera effi-

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cace. Elle était utilisée en interne avant et après une opération pour stimuler le système immuni-taire en vue de réparer les zones endommagées, et également comme antipyrétique, puisqu’elle contribuait à faire baisser la fièvre en cas d’infection.

J’aimerais maintenant partager avec vous une petite histoire intéressante. Celle du docteur Meyer, qui choisit, pour convaincre concrètement ses confrères médecins des grandes vertus de l’échinacée, de s’injecter du venin de crotale dans l’index de la main gauche. Dans les heures qui suivirent, la main et les doigts enflèrent d’une ma-nière impressionnante. Le Dr Meyer ne s’affola pas pour autant. Il prit une dose d’échinacée en interne et trempa son doigt dans une décoction d’échinacée. Il alla ensuite se coucher et se ré-veilla quatre heures plus tard. Toute enflure avait disparu, ce qui ne manqua pas d’impressionner, bien sûr, ses confrères !

Évidemment, je ne vous conseille pas d’aller vous faire mordre par un serpent pour tes-ter l’efficacité de l’échinacée, mais peut-être qu’une prochaine infection hivernale sera l’occasion de valider toute l’étendue de sa puis-sance.

Grâce à cette incroyable réputation aux États-Unis, les Européens commencèrent à s’intéresser à l’échinacée au début des années 1900. En 1930, une énorme quantité d’échinacée

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fut exportée vers l’Europe. En 1937, les Français achetèrent la quasi-totalité des récoltes améri-caines. Les Allemands aussi commencèrent à faire des plantations locales d’échinacée, et c’est à partir de là que plusieurs pays européens s’intéressèrent sérieusement à la plante.

Aujourd’hui, la science a confirmé les pro-priétés immunostimulantes de la plante. Mais comment agit-elle ?

L’échinacée permet à notre corps de fabri-quer plus de globules blancs et encourage la phagocytose. L’armée de nos globules blancs est donc plus nombreuse, mais aussi plus puissante.

Ainsi, je vous conseille de prendre de l’échinacée dès les premiers signes d’une infec-tion, le timing étant très important. Le problème avec les prescriptions d’échinacée aujourd’hui, c’est que soit la dose n’est pas suffisante, soit les prises ne sont pas assez rapprochées pendant l’infection.

Je vous conseille donc de prendre une cuillère à café de teinture ou d’EPS toutes les deux heures, et jusqu’à cinq prises par jour pendant l’infection.

C’est une plante très efficace pour les in-fections avérées, mais ce n’est pas la meilleure pour la prévention. Je vais donc vous présenter

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une autre plante plus apte à prévenir les infec-tions. De même, pour celles de l’enfant, je vous proposerai une plante beaucoup plus efficace et mieux tolérée.

La deuxième plante immunostimulante est l’astragale de Chine. Elle nous vient tout droit de la médecine traditionnelle chinoise et est préconi-sée pour accroître le qi, c’est-à-dire l’énergie qui nous protège contre les agressions extérieures. On l’utilise dans de nombreux mélanges en mé-decine chinoise afin de remonter les défenses de la personne et en prévention contre certaines ma-ladies. C’est vraiment une plante tout indiquée pour cette dernière tâche, car elle va nourrir le système immunitaire tout doucement, sans trop le stimuler.

Pour mieux vous faire comprendre ces dif-férences, je vais à nouveau partager une petite histoire avec vous. Elle me vient d’un de mes con-frères américains et elle va nous aider à distin-guer l’intérêt de l’échinacée par rapport à celui de l’astragale de Chine.

Disons que le système immunitaire est comme un château fort.

On doit prendre soin de ce château fort entre chaque bataille et on va faire appel à des maçons pour renforcer sa structure et sa solidité. Ces derniers vont s’assurer que les fondations sont bonnes, que le pont-levis fonctionne bien,

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que les murs sont solides. Ces maçons représen-tent l’astragale de Chine. Et lorsque le château sera assiégé, on fera appel à des soldats pour le défendre. Les soldats, c’est l’échinacée. Si les maçons travaillent, on évitera de leur mettre des soldats dans les pattes. De même, si les soldats attaquent et se défendent, personne n’aura l’idée de leur fourrer des maçons dans les pattes. Ainsi, l’échinacée est vraiment intéressante à prendre pendant l’infection, et l’astragale de Chine sera plus efficace en prévention.

Voici les doses que je préconise : Entre 5 à 10 grammes de racine d’astragale par jour, soit sous forme de racine pulvérisée (à prendre en gélule ou en infusion) soit sous forme de racine découpée en morceaux, en préparant une décoc-tion. Je vous invite pour cela à vous référer au cha-pitre consacré au mode de préparation d’une infusion et d’une décoction. En médecine traditionnelle chinoise, on peut aussi confectionner une soupe contenant de l’astragale de Chine. Je vous suggère de prendre 30 grammes de racine pour trois litres et demi de bouillon. On va ajouter des légumes, de la viande, des herbes, et on va faire mijoter cela pendant plusieurs heures. Ensuite, on va retirer les racines, qui ont bien infusé

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et qui sont maintenant très fibreuses, pour déguster la soupe.

La troisième plante immunostimulante, c’est le sureau, dont on utilise les baies, qui sont immunostimulantes et contiennent des subs-tances qui inhibent une enzyme produite par le virus de la grippe pour se répliquer à notre insu à l’intérieur de nos cellules : la neuraminidase. Les baies de sureau sont donc tout à fait indiquées en cas de grippe. De plus, les enfants l’adorent pour son goût à la fois très doux et acidulé.

Voici les doses que je vous propose : • 1 cuillère à café toutes les 2 heures, jusqu’à

5 fois par jour. • Pour les enfants, les doses sont un peu diffé-

rentes. Le Dr Sears conseille, pour un enfant de plus de deux ans et demi, une demi-cuillère à café, toutes les 2 heures, jusqu’à 5 fois par jour. Pour les enfants de 1 à 2 ans, nous conseillerons le quart de la dose.

Nous avons donc vu trois plantes : l’échinacée à prendre pendant les infections, l’astragale de Chine en prévention et les baies de sureau pour les enfants.

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Parlons maintenant du stress chronique. Celui-ci abaisse l’efficacité de notre système im-munitaire. Nous connaissons une famille de plantes pouvant agir dans cette situation, c’est la famille des plantes adaptogènes. Elles vont non seulement faire baisser la quantité de stress que nous produisons, mais elles sont aussi immunos-timulantes. Je vous en conseille une en particu-lier : l’éleuthérocoque.

Vous la trouverez sous forme de teinture et pourrez en prendre de 60 à 80 gouttes par jour dans un peu d’eau tous les matins, en cure de 4 à 6 semaines pour laisser à la plante le temps d’agir.

Qu’est-ce qu’une teinture de plante ? C’est une macération de la plante sèche ou

fraîche dans de l’alcool pendant environ deux semaines, afin d’en extraire les composants actifs et de les conserver pendant plusieurs années. Si on travaille de la plante sèche, on va employer un alcool du commerce variant entre 35 et 45 de-grés. Si on dispose d’une plante fraîche, il va fal-loir se servir d’un alcool beaucoup plus fort parce que la plante fraîche est très riche en eau, la-quelle va diluer l’alcool et diminuer sa capacité d’extraction. Le problème, si vous faites une tein-ture de plante fraîche, c’est qu’il est très difficile,

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voire impossible, aujourd’hui de trouver de l’alcool pur dans le commerce. Ce n’est possible que si vous êtes enregistré comme société et que vous avez un numéro de SIRET. Vous pourrez alors vous rendre directement en distillerie pour en acheter, et la distillerie devra faire une déclaration auprès des douanes.

Pour les teintures de plantes sèches, le degré d’alcool dépendra du type de plante que vous utiliserez. Plus la plante contiendra de ré-sine, plus il faudra faire monter le degré d’alcool. Par exemple, la fleur de souci contient énormé-ment de résine dans sa partie verte. Pour faire une bonne extraction de cette résine, il faudra choisir un alcool à 70°.

Pour connaître le taux d’alcool exact pour une plante donnée, je vous fournis dans les in-formations utiles un lien vers mon site, où vous trouverez des tables détaillées avec la plante et le degré d’alcool associé. Ce qui importe, ce n’est pas le type d’alcool que vous allez utiliser, mais le degré d’alcool. On trouve, par exemple, dans le commerce de la vodka. C’est un alcool qui est relativement neutre, n’a pas de goût spécifique et qui va ainsi se prêter à de nombreuses plantes. Vous avez également le rhum, qui va rajouter de la douceur et qui peut être intéressant pour cer-taines plantes possédant cette même douceur de goût, comme la racine de bardane, la matricaire,

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ou, pourquoi pas, les plantes aromatiques. Je vous laisse donner libre cours à votre imagination.

Vous avez aussi le marc, mais je ne vous le conseille pas, car je trouve qu’il est très fort en goût et qu’il étouffe les parfums de la plante.

Voici maintenant la méthode pour prépa-rer la teinture.

Si vous disposez d’une plante fraîche, vous allez d’abord la ciseler finement. Si c’est une racine, vous allez la débiter en fines lamelles. Si ce sont les par-ties aériennes, feuilles ou fleurs, vous allez là aussi les découper d’une manière très fine, parce que vous allez les tasser dans un bocal. • Pesez la quantité de plante et placez-la dans

un bocal. • Tous les 100 grammes de plante fraîche,

rajoutez 200 ml d’alcool pur ou au minimum à 80°. Il va falloir que l’alcool recouvre complè-tement la plante. Ce n’est pas souvent le cas, car la plante est volumineuse. Je vous con-seille de vous servir d’un bocal afin de lester la plante à l’intérieur et faire pression pour que l’alcool la recouvre bien. N’hésitez pas à rajouter de l’alcool si besoin est.

• Fermez le bocal de manière hermétique et gardez-le à l’abri de la lumière pendant au moins 2 semaines. Pour une plante fraîche, pas besoin de remuer. Au bout de 2 se-

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maines, vous allez filtrer, pressez et mettre en bouteille.

Pour la plante sèche, vous opérez de la même ma-nière : couper finement, peser, placer dans un bo-cal. La seule différence, c’est que, pour 100 grammes de plantes sèches, vous allez ajouter 500 ml d’alcool à la concentration spécifiée dans les infor-mations utiles. Pensez à vérifier que l’alcool recouvre bien toute la plante, car si la plante dépasse, elle va noircir, s’oxyder au contact de l’air et donner un goût et une couleur qui ne seront pas souhaités pour votre tein-ture. Là encore, vous utiliserez un bocal hermétique et laisserez macérer pendant deux semaines à l’abri de la lumière. Dans le cas de la plante sèche, il est nécessaire de remuer le bocal tous les jours. N’oubliez pas de bien étiqueter vos bouteilles avec le nom de la plante et la date de fabrication. Une bonne teinture bien faite peut se garder pendant des années dans un flacon teinté compte-gouttes pour ne pas altérer les propriétés de la plante.

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Liens et informations utiles

Vous trouverez de l’astragale de Chine à l’herboristerie du Palais-Royal. À noter que Astragalus pro-pinquus est synonyme d’Astragalus membranaceus, le nom scientifique le plus souvent employé pour l’astragale :

• http://www.herboristerie.com/produits/astragale-racines-en-vrac/

L’échinacée se trouve sous forme d’alcoolature chez les laboratoires Ladrome, Biover, Vogel ou Dietanat. Ces produits peuvent être présents dans certains magasins bio, dans certaines pharmacies, ou être commandés sur Internet.Par exemple, chez Dietanat :

• http://www.dietanat.com/extraits-de-plantes-fraiches/250-echinacee-extrait-de-plantes-fraiches-bio-3700644302504.html

Vous pourrez également en acheter à l’herboristerie du Palais-Royal :

• http://www.herboristerie.com/

Pour la baie de sureau, voir vidéo sur la confection du sirop. Vous pouvez aussi vous procurer un produit se trouvant dans certaines pharmacies : EPS (Phytoprevent de Sureau), qui est une forme glycérinée équivalente au sirop en efficacité. Également disponible sur Internet, par exemple :

• https://www.soin-et-nature.com/fr/eps-preparations-sur-mesure-phytoprevent/404-eps-phytostandard-sureau-eps-phytoprevent.html

Pour les plantes adaptogènes, voir la vidéo sur la gestion du stress. Vous trouverez la teinture

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d’éleuthérocoque chez Dietanat : eleutherocoque, ainsi que chez de nombreux autres fournisseurs de teintures comme Ladrome, Biover ou Vogel.

Il en va de même pour le ginseng.

Précautions d’emploi

• Les autorités de santé recommandent de ne pas donner de l’échinacée à un enfant de moins de 12 ans, car il peut y avoir des réac-tions allergiques sévères. Aux États-Unis, des produits à base d’échinacée existent pour les enfants. Le Dr Sears recommande la moitié de la dose adulte pour les enfants de 4 à 12 ans et un quart de la dose adulte pour les enfants de 6 mois à 3 ans. Entre ces deux positions, à vous de voir ce qui vous semble le plus raison-nable. http://www.askdrsears.com/topics/health-concerns/childhood-illnesses/echinacea

• Il est recommandé de ne pas prendre de plantes immunostimulantes si vous souffrez d’une maladie auto-immune, car dans certains cas, elles peuvent provoquer des crises.

• Ne prenez pas également de plantes immunos-timulantes si vous êtes sous médicament im-munosuppresseur.

• Le ginseng peut être trop énergisant pour cer-taines personnes. Si vous êtes vraiment épuisé par le stress, optez pour le ginseng. Sinon, pré-férez l’éleuthérocoque. Notez que le ginseng in-

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teragit avec de nombreux médicaments, de-mandez donc conseil à votre médecin ou phar-macien si vous êtes actuellement sous traitement.

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17. Comment faire sécher

les plantes ?

Le séchage est une étape fondamentale si vous cultivez ou ramassez vos propres plantes. Une plante mal séchée va perdre de ses proprié-tés et les préparations que vous en ferez ne se-ront pas de bonne qualité.

Mais avant de parler de séchage, parlons un peu de nettoyage. Lorsque vous cueillez des feuilles ou des fleurs, vous ne devez pas les net-toyer à l’eau après les avoir coupées. Ce sont des parties fragiles de la plante, et les passer à l’eau pourrait commencer à extraire certains compo-sants. Il convient donc de s’assurer que les feuilles et les fleurs sont relativement propres, sans excès de terre, avant de les cueillir. Si la plante est sale, vous pouvez l’asperger lorsqu’elle

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est encore en terre, puis la laisser sécher pendant quelques jours avant de la cueillir.

Une fois que vous avez cueilli ces parties de la plante à l’aide d’un sécateur, vous les dis-posez bien à plat, sur une table à l’extérieur mais pas à la lumière directe du soleil. Ne les entassez pas. Répartissez-les, au contraire, en une fine couche sur votre table. Laissez reposer la plante pendant quelques heures, cela va permettre aux insectes qui étaient sur la plante de quitter les lieux. Ensuite, vous pouvez passer à la partie sé-chage.

La pièce dans laquelle vous allez faire sé-cher vos plantes doit être choisie avec soin. Elle doit être sèche et bien aérée, avec une tempéra-ture douce. Les plantes ne doivent pas sécher à la lumière directe du soleil, car les UV endomma-geraient certains composants fragiles. D’ailleurs, la lumière n’est pas nécessaire et les séchoirs des professionnels des plantes n’ont souvent pas de fenêtre. Les caves et les greniers posent pro-blème : les caves parce que humides et les gre-niers trop chauds pendant l’été. Choisissez donc une pièce plus tempérée dans votre maison, ou un garage s’il est bien isolé.

Vous avez plusieurs options pour faire sé-cher les feuilles et les fleurs.

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• Le plus simple est de les laisser sur les tiges

et de les suspendre en bouquet la tête en bas, comme on faisait dans l’ancien temps. Attachez quelques tiges ensemble, puis ac-crochez le bouquet à une poutre, par exemple. Attention : si vous faites le bouquet trop gros, la plante aura du mal à sécher à l’intérieur. Vous pouvez aussi tendre un fil d’un endroit à l’autre dans une pièce et y ac-crocher vos bouquets, un peu comme un fil d’étendoir.

• L’option la plus efficace consiste à vous fa-briquer des claies de séchage. Ce sont des cadres en bois sur lesquels on a cloué un grillage. Lorsque je fabrique mes claies, je place sur le grillage un morceau de mousti-quaire pour que la plante ne soit pas en con-tact direct avec le fer du grillage. Ces cadres peuvent être rangés sur une structure verti-cale et être manipulés comme des tiroirs.

• Vous pouvez aussi faire plus simple. Si vous avez une petite quantité de plantes à faire sécher, vous pouvez empiler des cagettes les unes sur les autres et placer les plantes dans les cagettes.

• Vous pouvez aussi acheter un déshydrateur, un petit appareil électrique qui va vous coûter dans les 50 euros et qui vous simplifiera la vie. Je vous donne plus bas des adresses où

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en trouver. Le déshydrateur comporte plu-sieurs étages, où l’on place les plantes. On sélectionne ensuite la température de sé-chage, qui varie en général de 40 à 60°. Pour les feuilles et les fleurs, vous choisirez la température la plus basse, en particulier pour les aromatiques. Pour les racines non aroma-tiques, vous pourrez monter jusqu’à 55 ou même 60°. Si vous avez des racines aroma-tiques comme la valériane ou l’aunée, mieux vaut ne pas dépasser les 50°. C’est pratique, mais pensez à inspecter vos plantes plu-sieurs fois par jour afin de ne pas les faire trop sécher, ce qui pourrait les abîmer.

• Vous pouvez aussi, tout simplement, placer les plantes sur un drap entre quatre chaises ou sur un lit.

Quelle que soit la méthode que vous em-ployiez, examinez régulièrement la plante et tour-nez-la. Si elle est molle, vous la retournez et vous la laissez encore sécher. Si elle est bien sèche et que la feuille est croustillante ou que la fleur ne présente plus d’humidité, l’étape du séchage est terminée. Faites bien attention à la fleur. Si elle est grosse, l’extérieur peut vous paraître sec, mais l’intérieur est souvent encore humide. Il faut donc en écraser une ou deux, les plus grosses, afin de vérifier le cœur. Si tout est bien sec, vous êtes prêt à passer à l’étape du stockage.

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Parlons maintenant des racines. C’est un peu plus long, parce qu’on les sort du sol et qu’elles sont remplies de terre. La première étape consiste donc à les passer à l’eau. La racine étant faite d’un matériau fibreux, l’eau ne va pas affec-ter les composants de la plante, sinon d’une ma-nière minimale et négligeable. Pour commencer, vous prenez votre masse racinaire et vous la coupez au sécateur. Vous pouvez aussi la casser à la main. Le but est de démêler les différentes parties afin de pouvoir déloger la terre. N’essayez pas de laver la masse racinaire entière, vous ne feriez pas du bon travail. Prenez les morceaux de racine, passez-les à l’eau et brossez-les à l’aide d’une brosse à poils souples. Repassez la racine à l’eau avant de la sécher à l’aide d’une serviette ou de papier essuie-tout. Vous allez maintenant la couper en morceaux d’environ 5 cm de long pour le stockage. Si le diamètre de la racine est impor-tant, vous allez aussi couper le tronçon dans le sens de la longueur pour permettre un bon sé-chage jusqu’au cœur.

Votre racine est maintenant prête à être séchée. Vu qu’elle est fibreuse, le séchage peut être assez long, et faire monter la température est parfois nécessaire. Vous pouvez donc recourir à un déshydrateur pour obtenir des températures de 50°, voire 60° si votre racine n’est pas aroma-tique. Vous pouvez aussi utiliser votre four à tem-pérature minimale en laissant la porte entrouverte. Si la racine est aromatique, il vaudra

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mieux rester en dessous des 50°. Vous pouvez aussi la jouer prudent et laisser sécher la racine à l’air libre, mais il faut alors que le temps soit doux et sec.

Pour vous assurer que votre racine est bien sèche, il faut la casser et vérifier le cœur. Si elle se plie et qu’elle est encore molle, c’est qu’elle n’est pas encore prête. Il faut vraiment qu’elle soit cassante.

Si vous désirez faire sécher des écorces, vous pouvez suivre le même processus que pour les racines. Par contre, pas besoin de passer l’écorce à grande eau, car en principe elle est dé-jà relativement propre.

Pour d’autres parties de plantes – les ce-nelles, qui sont les fruits de l’aubépine, par exemple, ou les cynorrhodons, qui sont les faux fruits de l’églantier –, la procédure est la même. On les coupe en morceaux si nécessaire, puis on les fait sécher sur des claies, dans un déshydra-teur ou à l’air libre.

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Liens et informations utiles

Voici différents modèles de déshydrateurs :

• 550 W à 6 étages :

http://www.amazon.fr/gp/product/B00QMEZQZC/ref=as_li_tl

• 700 W à 4 étages :

http://www.amazon.fr/gp/product/B002YX00RY/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=B002YX00RY&linkCode=as2

Il en existe de nombreux, à des prix différents. Je vous en laisse constater la diversité :

• https://www.google.fr/search?q=déshydrateur&safe=off&tbm=shop&cad=h