· Un excellent observateur de Roubaix, M. Haley, a suivi Mars dune facon continue et, muni d'un om i 35, a fait une série très impor tante de dessins : nous en reproduisons quelques-uns

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CIEL ET TERRE BULLETIN DE LA Socit Beige d'Astronomie La^ure du titr^ la re rroduc^ion d'un Fra^rentreproduction Fragmentde Frise Celto-Etrus ue.^ q

BULLETIN DE LA

S 0 CJET EEL GE D 'ASTRONOMiE ET Revue populaire d'Astronomie, de Mtorologie et de Physique : du Globe :

Couronn par 1'Acadmie des Sciences de Belgique XXXIe ANNE BRUXELLES SOCIT BELGE D'ASTRONOMIE 1910

Pages Rapport de 1'Observatoire de Paris ^ o . E. D. . 31 1PP 9 9 Les thories modernes du Soleil,Ppar J. Bosler . 312 British Rainfall 1 par Hu h R. Mill. E. L. . . . . . 388909, P g Bibliographyof Aeronautics, par P. Brockett. Aug. Collard . . . 3 o^Pg 9 Katalog der Bibliotek der Meteor. Observ. von Bremen. Aug. Collard. 3 og g9 . ,. VANDE VYVER. Annuaire meteorolo 1 ue de la station mathmatique degq q 1'Universit de Gand. Anne 1909-1910. E. L.. . . . . . . . . 3 19 Annuarioublicado pelo Observatorio do Rio de Janeiropara os annosPP P de 1909-1910.E. L. ... . 3 19 Boletin mensal do Observatorio do Rio de Janeiro,^

,)'aneiro fevereiroe mar o 1 08 E L 3 1^ 9 9 Observatoire deh si ue cosmique de l'Ebre. Bulletin mensuel, no 1.PYqq ^ Janvier 1910 E L9 4384 ALFONSO CAVASINO. Proposta di reforma al catalogo internationale deiPg macrosismi. E. L. . . .6 47 ED. MAZELLE. Meteorologia ed Oceano ra hiapar V. D. V. .g g P ^ P 477 Annuaire du Bureau des Longitudes pourP 1 11. . . 478g9 47 GUALTERIO DAVIS. Anales dela Oficina Meteorologica Argentina, 1905. E. L. 51519g 8^9 G. DAVIS. The Climate of Argentine Republic. E. L. . . . . . . . . 52ogP FR. ETZOLD. Zw6lfter Ber. der Erdbebenwarte zu Leipzig. E. L. . . . 52o GR. LIVINGSTONE. An annotated Bibliographyof Evaporation, Aug. Collard. 52oP ^g TALMAN. Lief List of Meteorological Text. Books and reference Books,191o. Aug. Collard. . . , 5219g Biographies. B. Brunhes,par E. Lagrange . .P264. 26^ Schiaparelli,p par M. Aug. Collard . . . 3f P g 439 W. Prin par E. Lagrange.. . 3 3^, P9 Ciel. Ciel toil (L'clat intrinsque du), par M. E. Delporte .9^PP 9' Climatologie.g Climat de la Belgique (Bulletin du^ljanvier 19 10 . 132

fvrier 1910 .9 1 37 mars 1910. . 214 avril1910. 253 mai 1910 . .9 2 29 juin-juillet 1 10 .1 J 9 34234 aout 1910 . . .9 . 3 o7 septembre 1 10 .P 9 . 4284 - octobre 1910 . .9 4614 novembre 1910 .9 5o6

Climat de l'Europe(Bulletin du janvier 1 10par M. G. Guilbert 13P ^l 9 ^P 134 fvrier 1910, 1 59? 7 mars 19,21610 9^ --- avril 1 10. 2559 Pages Climat de l'Euro e (Bulletin du mai 1 10par M. G. GuilbertcP ,, 2949 P juin 1 10 346

juillet 1 10 373

9

19 --9 . 430--aollt 1910-- septembre 1 10 .}6P9 octobre 191050839 Les variations clilnati ues et leurs corrlations simultanes) 263q Comtes. Comte Daniell 1 o c . . . . . . . . . . . . . . 37, 22499 d'Arrest ..... . .. . . . . ... . 39 d'Arrest = 1 1 o c . . . . . . . . . . .. . .383, 4749 Brooks 1910 D . . 437 Cerulli 1910 E . . 474 1910 B Metcalf . . .383, 4749 de Halley, par M. E. Delporte 32, 184, 126, 38iY^ P P Sur uel ues aspectsprsentspar la), par M. Mentoreq 9 PP P^P Maini .. ..... ...... 26g8 9 --de Halley (Observations de la), par M. Honnorat . 276Y ^P ar M. E. Del orte. . . . . . 313PP Observations de la), par M. ui non . 34( , g 340 (Phnomnes ma nti uespendant lepassage de la) 381g 9 P P 8 Innes1 lo A par M. M. Honnorat. 6679 )^ P 1.ar M. E. Delporte . . . 9PP -1910Apar M. E. Delporte 28, 182 ^ PP ^ Perrine 1909B . . . . 393Winnecke .. 39 Congrs.g Congrs intern. de radiologie et d'lectricit (Deuxime), 1 10. 38738gg 9 international des sciences relatives a l'aro-locomotion . . 226 Correspondance.p Correspondance : E. Gheury . . .P Y 146 : de Montessus de Ballore . 146 cli ses.p 30Ecli ^e totale du Soleil du 8 mai 1 10 . . 309P9 ,^lectricite. . Electricit atmos hri ue et lectromtres . . . 4 , P q 1 0 Electricit en mtorologie(Le role de 1'), par M. A. Nodon . 353g ( ^P ^. ,Electricit de la luie L. .. 2 1P 9 Le aratonnerre avant Franklin . . . 12P7 Observations d'lectricit atmos hri ue effectues a bord de la Belgica

P q g enlo1907 . . . . . 35^ Perturbations ma nti ues et lectriques du 181 mai 1 10par M. Nodon. 2g q 9 99^P Un clair froid .. 1 -iv Pages

Ftoiles. , ant des vitesses radiales variables (Quatre) . 185Etolles ayant,, ^ Temprature de. noms classiques et arabes . . . . . 224 Etoiles (Ps) . ^9 q du type Algol, R. T. Lacertae (A.a N . i . 3o8YP ^ ^ `^4 filantes. .. 3o8 g..Nova Sagitarii 2 475 ' 1 ou 97,1 10C ni . 475(Nouvelle variable o 97 9 Cygni ra (A. N.4450) . . . . 475(Nova 98, 1 10 Araeg^ g 44 ' ' ' variable 1 6 Elements provisoires de 11') . ^ va7 p 992 ' 1 2 1 1 Cygni Nouvelle .0d'Algol, 185duttypeAl 0 8 YgYP > 9 nouvelles (Trois) . . 227 R. T, Lzard . 290 ., 37, 10 Herculis . . 307J7^ 9 4425) (Nouvelle) . 38242,4, 1910., 1 1 o Draconis A. N. 44 5 ^ , Mira Ceti en 1909. . . ^224,309 .gNova Sagittarii 2... . 437 . 382Occultatlon deGeminor>^m par Vnns^P Vltesses radiales

3o8 toiles filantes. toiles filantes. . 3o8 Persides 437 Foudre. 385Foudre en boule . ' ' rtrospectif a' d'explication de la foudre globulaire,Coup d aeil retros ectif sur les essaisPP Pg P

par M. De Jans 499

Jupiter.p Jupiter (Huitime satellite de) . . . . . . . . . . . .

. 224P 3o8Jupiter.. .. ... . .... .... .. . .. en 1910 (Observations de), par M. G. Haut . . . . . .362

9 )^P Lune. Arc-en-ciel lunaire, par M. E. Lagrange . . . . . . .

^P 210 de la Lune. Planche LVIII : Pluton, J. Herschel,Atlas hoto ra h1 ue e ,P 8 P 9 Mairan, par M. Puiseux . . .149,p yg,Planche IX : Golfe des Iris P tha oreAnaximne par ie mme. . . .,P 479 n n n nouvel exempl. de la carte de la), ar M. W. Prinz., p 74Lune de Van La re UgP (La carte de la), par M. E. Lagrange .76^P g ^ 909 36e Bulletin du), decembre 1909...Ma ne ism (Bulletin , dcembre janvier 1 io ar J. Ubach, s. j., p ^ 137anv ,l9 --r1910,1178fevrie _mars-avril-mai 1 io 2969 - v

Pages Ma netisme' ' (Bulletin du juin-'uillet-aout-se t. 1 io par J. Ubach, s. ',, l 6^ ,ll P9P ,44 Recherches sur le), par M. A. Nodon . . . . 208, 445 terrestre ( ^P ^44 Croisire ma nti ue du Carnegie, 1910-1913 ... 2 g q g^ 47 Perturbations ma nti ues et lectriques du 18-19 mai 1 10 arM. Nodon 28289q 9 9^Pg q

Mars. Mars Lesroblmes de ar M. Jean Mascart 5P ,P -Photo ra hie des satellites de) . . . 39gP (Nouveaux canaux de)) . . . . . 226 pendant l'opposition de 1 o (Observations de), par M. Gaston Frre, 52P PP9 9 ^ P 4

Mtorolo ie.gMtorolo ie (Vulgarisation de la), par M. Vande Vyver. . 1, , 22 g ^ ^ P Y 99 229

Mlst oeffers(Observation des), par MM. de Brandner, J. Hugghebaert,,P , P gg M. Bodeux, A. Jess& T. Dobbelaere, Vande Vyver, Ch. Sobry, Van> > ,Y^) Mierlo . . .. 367,423, 57^4 ^ 4 g W. ,352,. 352

Necro' lo ie. M. W. Prinz, par E. Lagrange . . 3393gP 9 M. Bernard Brunhes, par E. Lagrange .,P264. 26

Observations. Observations astro- h si ues et mtorolo i ues au Sahara, parPY q gq , P M. A. Nodon . . . . . . . . .. ...... .. .334 Observations d'lectricit atmos hri ue effectues BelgicaOb P q a bord de la Belg 7^ pendant la croisire arctique du duc d'Orlans, paren 1907, q ^P9P M. G. Ludelin 395gObservationsendulaires (Sur la mthode des coincidences dans les), parP ^P M. Th. Fran ois .236^

Observatoires. Observatoire de Lilienthal . . 262 Observatoire de Lukia an , par M. de Moidrey . .189 '`P gP Y royal de Belgique (Service mridien al') .305^ Y

P ues.9 8o g

Rgle de Gauss pour le calcul de la fte de P ues, par M. A. Dothey .P qPY Pendule. ui agissent sur le), par M Ch. Fran ois. 236, 358, 418, 455Pendule Sur les forces q 8 ^P ^ >4 ^4 Plante. Plante Nouvelleetite . . . .. 382P Point matriel soumis l'action de deux centres fixes (Sur le mouvement d'un par M. L. Godeaux . . .,P Pole. Ple (Peut-on savoir si l'on a t au) .143^ 1 Pages Saturne. Saturne (Prominence brillante sur) . 475 Sismologie.g Sismi ue(Bulletin), 1 o par E. Navarro Neumann, s. j. 373`1 ^9 9^ P ^1 ljanvier 1 10 889, fvrier 19,10 --1389^ mars 19,182109^ avril 19,221109^ mai 191o, 2589^ 1juin 1 10, 3029 juillet 1 10 35ol g, aout 191o, 3 6

9^ 7 septembre 1P 10, 43594 octobre 1910,9 47047 -- novembre 1910 5129 Sismiques A er u gnral des hnomnes enregistrs Cartuja en 1 0

qP^g P g 199, Ppar Navarro Neumann, s. '... . . 84 Macrosismo ra he portugais (Le), par M. Ramosl da Costa. 196g P Pg P Soleil. Activit solaire L' tlovembre 1 o par R. Garrido, s. j. 3^ 9 9^ P . 1 34 dcembre 1909, 869 9^ janvier 1 10 1 8l9^ 7 fvrier-mars 1910, 2 12179^ avril 19, .10 2569^ mai 19,10 . 3oo9^ juin 191o, -- . 33484 ^uillet-aotlt 1 10l 9^ 4314 septembre 1 10, . . . 4684P9 pendant l'anne 1c o A er u des variations), parP .1 9 P ^ P

R. Garrido, s. j.1 . .

99 Cadran solaire uni versel de Fuess . . .. . 365 L'origine plantaire des perturbations solaires,par M. A. Nodon . 289g PP ^P 28 Soleil(Sur la nature de l'action lectrique du ar M. A. Nodon. 23q ,P --et leur influence sur lelobe terrestre(Les taches du), parg ^P M. G. Haut . . . . 156 ,,intrinsque du) . 22Soleil (clatq . 224 -SPectrohlio ra he (Le), par M. E. Lagrange.,^ P . 68g P TemPs. quement une mridienne,par C. V. Polychronakis. 459Comment on trace rati ^P Y 4g Heure . 40 Temps (Concours deprvision du ,par M. E. Lagrange. . . 210P^ PP dans l'accroissement desrandsgrands arbres(Cycle du), par M.Y ^ P Poskin . 201 S stme mtrique et l'chelle Kelvin . . 1 2Yq 4 Thermomtre. )^ PThermomtre (L'Histoire du), par M. E. Lagrange.245 Pages Tremblements de terre. Tremblement de terre ibrique (avril 1 opar E. Navarro Neumann, s. j. --ressentis en Es a ne en 1 o (Les), par E. Navarro q 99^P ^l 41 P^ 99^P Neumann, s. lj. . ..277 (Voir aussi Sismologie . Tlescope.P Tlescope et Galile(Le tricentenaire du) 261P^ Vents. Mesure de laression du vent, par M. Vande Vyver . 2 2P^P Y 7 Etudes dans la zone des Altzes,Ppar M. J. Mascart . . . 323 Vnus. Vnus enlein jour(Visibilit de), par M. M. Honnorat . 131P1 ^P TABLE ALPHABTIQUE DES AUTEURS ARCTOWSKI, H. Les anomalies de la rpartition de la pression atlnos hri ue, , PPPq aux Etats-Unis . . 200 BODEUX, M. Observations sur les Mist oeffers.

M., COLLARD AUG., Schia arelli . . . . . 3, P 424 ,P 49 DE BRANDNER, Observations sur les Mistpoeffers 367,P DE JANS, Coup d'ceil rtrospectif sur les essais d explication de la toudre^ PF F gglobaire . .499 DELPORTE, E. Comte Innes 1 10A . 28, 91, 182E.,> 9 ^9 ^ Comte de Halley . . 32, 18 226, 313 381Y ^4,> > L'clat intrinsque du Ciel toil. .q 919 DE MOIDREY, L'Observatoire de Lukiapang . . 189

1 8 DE MONTESSUS DE BALLORE, Correspondance. 1 6 ,F g

^ P 4 T.,DOBBELAERE, T. Observations sur les Mistpoeffers . . . . 426P 4 DOTHEY, A.A., R le de Gauss pour le calcul de la fte de P ues . . . 8o^ gP q FRANOIS, CH. Sur les forces ui agissent sur le pendule . 236, 358, 418, 55CH.,^ gg P4 4 FRRE G. Observations de Marspendant l'opposition de 1 0 . . . . . 52 , G., F PF9 9 4 GARRIDO, R., s. j., L'activit solaire . 34,7, 33oo,o0 4 486, 178, 21 3 8,431, 468^, 1 4^ , ^^ ^4 A er u des variations de 1'activit solairependant 1 0 . . . . . .F^ F9 9 99 GHEURY, E., Correspondance . . 1 6

P 4 GODEAUX,L. Sur le mouvement d'un point matriel soumis faction de deux,, F centres fixes . . .. 1939 GUILBERT G. Climatologie de l'Euro e . 134,1 5 216 294,346, 373,430,463, 5o8> g F7 > 94, 4^ 7^4, 4^ HAUT G., Observations de Jupiter en 1910 . . . 362,F Les taches du Soleil et leur influence sur le globe ter restre i 56 HONNORAT, M. Comte Innes 1 Ioa . 667> 9 Comte de Halley . . . . . . 2 6

Y7

Visibilit de Vnus enlein jour . . . . . 131

Pl HUYGHEBAERT, J. Observations sur les Mist oeffers 2> P 424 Pages JESS AObservations sur les Mistpoeffers.A, P 4254 LAGRANGE, E., Le s ectrohlio ra he . 68,,P g P La carte de la Lune de Van Lan ren. 76

g7

Concours de prvision du temps . 210

. PP Arc-en-ciel lunaire. . . 210 --L'Histoire du Thermomtre .. . 2454 Ll1DELING G.. Observations d'lectricit atmos hri ue et de radioactivit P q bord de la Belgica en 1 0 . . 3395g 97 MASCART, J. Les roblmes de Mars . 5,P -Etudes dans la zone des altzes . . 323 MENTORE MAGGINI Comte de Halley . . 26} 269 NAVARRO NEUMANN, .Sj.,Bulletins sismiques 37,88, 138 182, 221, 302, 35o, 376, 435, 470, 5127^4 X47? Phnomnes sismiques (Cartuja, 190. 8. 84q 1^ ^9 Tremblement de terre ibrique . . .

q 441

Tremblements de terre ressentis en Es a ne en 1 0 277

g 9 977 N0D0N A., Sur la nature de l'action tlectri ue du Soleil 23,q Perturbations ma nti ues et lectriques . 28. 289g q 9 " i 't' m't olo ie . .3353-Le role de ^ electr c1 e en e or 5g Recherches sur le magntisme terrestre 2^^8 44 5g ^ 44 Observations astro- hP}Tsi ues au Sahara .q 334 L'origine plantaire des perturbations solaires io6^ P P POLYCHRONAKIS C.-V, Comment on tracerati uement une mridienne . 450P q 4 PosK1N P., Cycle du temps dans l'accroissement des grands arbres . 20201>YP ^ PRINZ W. Un nouvel exemplaire de la carte de la Lune de Van Lan ren. .W., P ^74 PUISEUX,, L'atlas de la Lune , . 1149 QUIGNON, Comte de Halley . . , . 4

Y 340 RAMOS DA COSTA, Le macrosismo ra he ortu ais. 1 6g P Pg 9 SOBRY ObservationsPsur les Mistpoeffers . . . . . . 49459UBACH, J. S. j., Bulletin du magntisme , 36, 13 1 8 2 6 6> g 7^ 7^ 9,44 VAN DE VYVER, Vulgarisation de la lntorolo ie . . . . . 1, 99, 229,^g 99 Mesure de la pression du vent. . . 2 27P 426 Observations sur les Mistpoeffers . . 4P VAN MIERLO, Observations sur les Mistpoeffers 49459FIGURES 1, 2. Sismogrammes . . . 42, 43, $ 4 ^4 3. Tte de la comte de Drakln>>es) 677 4. Le s ectrohlio ra he . 70

4 PgP 7

5. Sismogramme . . o

g9

6. Courbes des variationshotos hri ues 98

PP 9 9 1047. Abripour thermomtre . 10^P 8. Dia gramme de conversion 14718 1599. Champ ma nti ue . 159 Pgq - IX Pages 10 I 1. Figures de dmonstration .. . I, g 94, 1 9985 12. Transformateur lectrique de vitesse.q 13. Thermomtre maxima . . . . . . . . . . . .... 230 14.Thermomtro ra he .. . . . . . . , . . . . . . 2314 ^P g 23215. Thermomtre enregistreur . . . . . . . . . . . . 16.Dia gramme . . . . . 234g

17.. Enregistreur de la pression du vent . . . 27gP 74 ,{ q..18. Dia gramme (Bulletin ma neti ueg .. 2 6g9 19,20. Cartes mtorolog qi ues . . 3 6^347

4 21. Jupiter Trainees et bandes) 36P 364 22. Cadranolaire quatorial . 366Pn 23 24. Cartes mtorolo i ues . 3 223, 4 8g 7 25. Caisse d'ionisation. . .014 26, 27. Dia grammes . . . 03404 ^444 g 28, 2 3 ^ 31. Gra hi ues de variations ma nti ues . 5^ g^ ), P g g q 44 , 447, 44844 32. Trac d'une mridienne . . .514 PLANCHES I. Mars . . 16 II. Marche de la comte de Halley parmi les constellations 32YP III. Comte Drake .. 67 IV. Carte de la Lune de Van Langren. 74 V. Cartes mtorolo i ues . . . . . . 1368q VI. Taches du Soleil . . . . . . . . 156 VII. Cartes mtorolo i ues . . . . . . 168gq VIII. Observatoire de Lukiapang . . 18918P g IX. Sismo ra he. . 1 6gP 9

X. 1989 XI. Marche de la comte de Halley . 226Y XII. Aspects 2 0P7 XIII. Comte de Halley . 276Y^ XIV. Mission de T.nriffe 313 XV. 316 XVI. 320 XVII. Jupiter . 36436P XVIII. Mars.5454

ATLAS LUNAIRE Pl. LVIII. Pluton, J. Herschel, Mairan . .. 149 LIX. Golfe des Iris, P tha ore Anaximne .Y g 479 -x-

ERRATUM Le Professeur Dr W. KREBS(Grossflottbek, Holstein), membre de la Socit bel ge d'Astronomie et collaborateur n otre Bulletin, nous fait remarquer que,g q q dans le Table des matires de l'anneo sa note relative un travail de M. Nodon9 9, et intitule : Activit solaire au 19-20 mars o etc. insre p. 330-332, est,9 9 9^ ^P la rubrique Activit solaire , faussement attribue M. Nodon lui-mme9 le nom de M. Krebs n'estas non plus rappel la Table des Auteurs. NousP PPP re rettons vivement ces erreurs dont nous lui donnons acte aujourd'hui : mieux$ aujourd'hu tardue jamais.

9 l

Bulletin de la Socit beige d'Astronomie VULGARISATION DE LA MTOROLOGIE La mtorologie peut tre dfinie la Science de l' atmosphere. On peut affirmer que ds son apparition a la surface du globe, 1'homme a du fatalement s'intresser aux phnomnes atmosphriques qui se droulaient autour de lui ; cependant, il nous paraftrait puril d'appeler science la mtorologie de l'antiquit, et plus .encore, cello qui doit remonter aux premiers ages de 1'humanit. La mtorologie scientifiyzte n'a pris corps qu'au sicle dernier, et scientifiquement bien entendu, elle nest gure rpandue, hias! Nous disons scientifiguement, car, a ]'heure actuelle, il ne se passe pas un jour sans que chacun de nous s'occupe du temps n, bien heureux s'il ne s'rige pas en prophte ! Observez done une runion de quelques personnel, au salon, au caf, en chemin de ter... a coup sur, vous y trouverez : un monsieur pour lequel les arcanes de la plus haute politique europenne n'ont aucun secret ; un autre qui certainement sera doubl d'un philosophe thologien, et, enfin, un troisime, qui sur la foi de son baromtre, de les rhumatismes, ou de n'importe quel autre indite, se fora fort de prdire le temps du lendemain ! Cependant, quoi de plus complexe que toutes ces questions! Et pour ne parley ici que du temps , est-il rien de plus mobile, de plus insaisissable, et parfois de plus mystrieux que les phnomnes de l'atmosphre? Nanmoins, it est hors de doute que ces manifestations Bont rgies par des lois les mmes effets doivent tre rapports de mmes causes, et la recherche de ces relations de causes et d'effets, si infinies soient-elles, c'est l'idal du mtorologiste. Cet idal, it le poursuit avec tnacit, car it sait que ds qu'on parvient dgager ne[tement un fait des circonstances accessoires qui l'entourent, on est bigin prs de dcouvrir une pantie de la vrit et it Bait aussi, que plus on dcouvrira de ces parties de vrit, plus ]a mtorologie se rapprochera de son but final et si magnifiquement humanitaire : la prvision day temps. On ne se rend pas suffisamment compte de la rvolution formidable que produirait dans l'conomie mondiale un progrs tel, qu'il permettrait a coup sur la prdiction du temps! Voyez-vous, le marin, l'armateur, l'explorateur, 1'agriculteur, le constructeur, 1e, commercant, I'industriel, le simple voyageur, nous tous en un mot, avertis ne fut-ce que quelques jours l'avance, des vnements mtorologiques, p^uies, temptes, vents, etc... qui vont se produire ! Que de vies humaines pargnes que de dsastres vits, que d'conomies ralises, que d'ennuis carts ! Pour atteindre ce desideratum, la mtorologie rclame le concours de tous les bommes de bonne volont. Tel phnomne qui nous parat aujourd'hui inexplicable, parce que nous ne possdons que de nanes documents relatifs sa production, deviendrait bientt comprhensible, si nous avions devant nous une srie de faits attests par des observateurs consciencieux. Aurions-nous alors l'espoir de voir un jour se raliser le rve du mtorologue? Jetons un coup d'oeil au del de l'Atlantique et nous verrons ce rve, en voie d'y devenir une ralit. La mtorologie rend aux Amricains des services immerses, grace des prvisions de plus en plus sores. C'est par millions de dollars que les Yankees comptent les bnfices raliss grace aux avertissements du Weather bureau de Washington, et eest par milliers qu'ils estiment le nombre d'hommes arrachs annuellement a la mort, grace aux mmes avertissements abondamment rpandus sur les vastes cues amricaines. Ce qui est possible au del de l'ocan, ne n'est-il done pas en deca ? Rien ne s'y oppose, it suffit que nous marchions sur les brises de nos voisins. Toute 1'Amrique du Nord est, peut-on dire, couverte par un large rseau mtorologique ; les pouvoirs publics n'ont pas mnag leurs encouragements et leurs crdits aux savants qui ont pris en mains les rnes de la mtorologie, mais htons-nous d'ajouter que le public a largement second le gouvernement et facilit la tache des savants, en prenant une part immense dans l'ceuvre entame. En effet, aux postes officiele de mtorologie rpartis aux endroits propices, mthodiquement choisis par ]e service technique, sont venus se joindre, sur toute la surface du continent amricain, de nombreux observateurs volontaires qui se font un titre de gloire de cooprer activement et srieusement l'ceuvre commune. Pourquoi ne pourrions-nous pas crer en Belgique un rseau volontaire du mme genre qui complterait bien propos nos faibles ressources mtorologiques actuelles? Les membres de notre enseignement primaire, qui constituent une classe intelligente disperse la surface entire du pays, nous paraissent trut indiqus pour jouer ici un rle actif. Bon nombre d'entre eux habitent des rgions ou les renseignements nous manquent, sur des tendues parfois considrables. De par leurs fonctions mmes, la rgularit des observations par les instituteurs serait quasi assure. Eh ! que de sufets d'entretiens familiere avec de jeunes lves ! Que d'horizons nouveaux ouvrir nos jeunes campagnards ! Quelle oeuvre utile que de draciner peu peu ces vieux dictons, si souvent faux et en tons cas suranns, qui se cultivent depuis des sicles dans les campagnes ! Que de satisfactions ne gouterait-on pas, apprendre ces nouvelles gnrations, regarder plus haut que le manche de leur bche inter-roger les lments, a lire, ou ne fut-ce qu' balbutier quelques pages de ce beau livre de la Nature, doet on ne se lasso jamais ! Il est d'autres personnel encore, et eiles sont nombreuses, qui pourraient jouer un rle trs srieux dans le mouvement ou nous voudrions voir la Belgique prendre place a la tte des nations europennes! Nous voulons parlor des chtelains et des rentiers qui passent de nombreux moil la campagne! Ah ! s'ils voulaient s'intresser un peu l'observation des phnomnes qui se passent autour d'eux ! Quelle saine et belle distraction pour les personnes intellect cultiv et qui penvent se payer le luxe de quelques dpenses pour 1'achat d'instruments. Nous gageons fort que si l'un d'entre eux faisait l'acquisition d'un simple baromtre enregistreur, it suivrait bientt les volutions de l'aiguille de cet instrument avec plus d'intrt qu'il ne suit maintenant les contorsions d'un avorton de Chien basset de race quelconque, qui dambule travers les pelouses de son jardin Mais pourrait-on objecter : Que voulez-vous que le public fase dans c2 d.iale des rezherches mtorologiques? ,Par ou doit-il commencer? Le problme est vaste, avez-vous dit, et vous avez ajout que les notions de mtorologie scientifique taient pen rpandues L'objection est exacte et eest pour y rpondre que la rdaction du nouveau Ciel et Terre a dcid d'entreprendre une srie de notices de vulgarisation. Ces notices s'adresseront avant tout au grand public; on y suivra un ordre mthodique. Dans chaque pantie on dcrira d'abord les instruments les plus employs et les conditions requises pour qu'ils soient de bonne qualit; ventuellement on donnera l'acheteur le mogen de les vrifier. Puis, on indiquera l'emplacement choisir et la facon d'installer l'appareil, la manire de s'en servir, d'en faire la lecture, de tenir note des oprations et d'en tirer profit. I1 est bien entendu que le tout sera crit pour les non initis et s'adressera aux aspirants mtorologistes amateurs de bonne volont; toutefois, on conservera toujours la rigueur scientifique dont it importe de ne jamais se dcpartir.

Nous Bommes convaincu que si quelques lecteurs voulaient nous suivre pas pas, ils seraient tonus de la facilit avec laquelle ils entreraient dans ce domcine nouveau pour eux. Nos observateurs volontaires seraient bien vite rcompenss des minimes efforts que nous leur demandons, par la satisfaction qu'ils prouveraient de sentir qu'ils font oeuvre utile. Sous l'impulsion de quelques bommes de bonne volont, le mouvement Benoit bientQt suivi par de nombreux imitateurs, tont chez nous qu' 1'tranger, et nous antions la lgitime fiert de voir qu'une fois de plus la Belgique a su se placer l'avant-garde du progrs! VAN DE VYVER, Professeur l'Universit de Gand, Directeur de la Station gographique. 5

LES PROBLEMES DE MARS Les esprits les plus divers s'efforcent d'interprter, puffs d'expliquer, les faits observs sur Mars : et ces efforts, les plus attachants, videmment, pour le lecteur qui nest pas astronome de profession, ne laissent pas d'tre que'.que peu dconcertants par la varit des opinions exprimes, car bigin des dissertations relvent de la fantaisie plutt que de la science. Mais cette diversit mme est un intrt de plus, Binon pour l'astronome, du moins pour le philosophe : on peut y voir ainsi comment, suivant leurs habitudes ou leur temprament, les intelligences ragissent en prsence des nouveauts qui leur sont offertes ; toutes les nuances de la pense critique s'y rencontrent, depuis le scepticisme conservateur, qui ne veut voir que des illusions dans les observations nouvelles drangeant sa quitude, jusqu' l'enthousiasme imaginatif qui se fait pour ainsi dire sa thorie d'avance, accueille sans contrle tout ce qui semble ]a flatter, et refuse de voir les objections qui se dressent devant elle. Empruntons encore au remarquable article de M. Fouch (r), le rsum de ce que l'on peut considrer comme acquis en ce qui concerne la plante notre voisine 1 0 Il se Iproduit sur la plante Mars des changements d'aspect considrables dont la plupart sufvent les variations des saisons, mais dont quelques-uns semblent sans relation avec cette cause importante ; ces changements sont parfois trs rapides.

20 Les calottes blanches des rgions polaires disparaissent plus rapidement et plus compltement que les glaces polaires terrestres, et leur disparition progressive s'accompagne d'un anneau sombre qui horde la calotte blanche et met de la lumire polarise, ce qui est le caractre dune matire liquide. article est rdig depuis deux inois et, au moment du tirage, j', l aiCet art g ,aigP communication d'un nouveau travail de M. Ch. Andr sur lauestion : Les canaux9 de Mars existent-ils?(Acadmie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon.) i la critique du savant directeur de l'Observatoire de L yon n'a t plus serreJamais a cr Lyon pg etlus instructive, et je regrette fort qu'il soit trop tard pour que "en puisse tenirP vje g q P Pg 1P com te car j'eusse aim montrer les quelques points qui peuvent encore prter aP l q qPq P P discussion et, surtout, ceux, trs nombreux, ou l'accord est en train de se faire Pour le plus grandprofit des observations de Mars.P g P JEAN MASCART. i Bulletin de la Socit astronorm ue de France, mars i o p. 235.q^ 99^P 6 3. On remarque frquemment, sur le terminateur, des taches blanches assez nigmatiques qui sont souvent attribues a des nuages. 40 Les canaux sont observs par presque tous les observateurs ; la gmination des canaux est observe frquemment aussi, mais, a cet gard, les tmoignages sont assez discordants. Aucune des explications proposes nest compltement satisfaisante, et beaucoup de changements d'aspect restent absolument inexplicables a cause de leur tendue et de leur rapidit. Si l'existence objective des canaux semble bien probable, on peut encore soutenir que ce ne sont que des alignements subjectifs par lesquels la vue relic des points isols qui parsment le sol de la plante, et qui n'apparaissent qu' la limite de visibilit : la gmination des canaux reste douteuse, et les thories qui n'y virent qu'une apparente produite, soit par l'interposition de 1'atmosphre martienne, soit par Celle de la Terre, soit mme par une simple illusion visuelle, gardent une position solide. Parmi les nombreux travaux qui ont t publis sur le thme sceptique, et dopt la bibliographic nous entrafnerait un peu loin, nous en retiendrons un, cependant, car sa porte nous panaft trs particulirement suggestive. Familiarise' depuis longtemps avec 1'aspect des canaux de Mars, M. Cerulli fut fort surpris, en regardant un jour la Lune avec une jumelle d'opra, d'y dcouvrir un rseau de lignes noires (t) or, de tets canaux lunaires, d'apparence toute semblable a ceux de Mars, ne pouvaient tre qu'une illusion d'optique. Vue a travers une telle jumelle, la Lune se trouve a peu prs aussi rapproche de nous que Mars, lorsque celui-ci est observ a l'aide d'un important tlescope : it y aurait donc bien lieu de croire, conclut l'observateur. que le phnomne des canaux de Mars est une illusion de mme nature, cause probablement par une tendance instinctive de 1'oeil a coordonner, a grouper en rseaux des taches dissmines qui paraftraient discontinues avec des grossissements plus forts. Les canaux ne seraient donc que des alignements de taches : mais it est dlicat, au point de vue scientifique, d'accepter une illusion relle pour preuve d'un phnomne douteux. L'hypothse qui semble le mieux !s'accorder avec l'ensemble des ,1 CERULLI a Canaux de Mars et canaux lunaires ^ Astronomische Nachrichten, 1899.observations est celle de MM. Pickering et Lowell qui voient, dans les espaces sombres, des rgions couvertes d'une vgtation entretenue par des courants d'eau provenant de la fusion des neiges polaires. Elle se heurte encore une objection trs grave, Celle de la temprature, qui semble devoir tre infrieure celle du sol terrestre ; mais les changements observs, tout l'ensemble des phnomnes saisonniers, s'accordent mal avec 1'hypothse que Mars soit un monde glac, tandis que les suggestions d'une vgtation active et d'une circulation d'eau se prsentent avec un tel degr d'vidence qu'on a peine accepter cette conclusion d'une temprature g]acire. Cette sorte de contradiction est assurment Tune des causes de l'intrt puissant qui s'attache aux observations de Mars alle explique comment certains astronomer y voient un monde plein de vie et, pour chapper la contradiction, s'ingnient imaginer les raisons par lesquelles on pourrait expliquer un relvement srieux de la temprature, tandis que d'autres, plus frapps des objections non rsolues que des dtails observs, persistent douter, et se mfier d'observations qu'iis croient entaches de nombreuses illusions visuelles. C'est aux travaux des plus habiles observateurs et d'astronomes tels que MM. Pickering, Lowell, Slipher..., que nous deurons bientt, on peut l'esprer, des claircissements ncessaires. L'attention fut particulirement attire vers Mars, cette anne, par ia publication de deus ouvrages fort diffrents, mais galement importants, de MM. Flammarion (i) et C. Andr (z) le premier comporte une nomenclature trs dtaille avec la description des observations de dtail, et 1'auteur ne cache pas l'optimisme avec lequel it se complairait tendre jusque sur notre voisin les lois physiques de notre globe; M. Andr, d'autre part, est un des plus clairs et des plus redoutables parmi les sceptiques, puisqu'il ne craint pas de dire, aprs une argumentation trs serre La canalisation de Mars n'existe pas. Rieri de ce que ion a imagin pour dcrire le mode de vie intellectuelle et physique des habitants supposs de la plante Mars n'a aucun fondement de ralit. ;(i) I alante Mars et ses conditions d'habitabilit, t.p > II analysparYP M. FoLCx dans l'article cit ci-dessus. 2 Les Plantes et leur origine, Paris, G. Viltars i vol. in-80, 1909^ analys au^, > >>^ Y Bulletin de la Socit astronomi ue de France, septembre 1909.9^ P

Et toute la faute en est a un phnomne de diffraction. Mais, si brillante que soit la critique, si graves que soient les objections, ]a diffraction n'explique pas tout, ou, du moins, prcisons : la thorie de la diffraction est connue, les calculs correspondants, s'ils Bont souvent laborieux, peuvent tre entrepris ; et, alors, la critique serait bien plus redoutable encore le jour ou l'on imaginera une disposition de taches qui doit engendrer, par le calcul, un aspect rectiligne. Car faire appel a la diffraction d'une facon vague et imprcise, eest remplacer la difficult du mot canal par le mystrieux du mot diffraction. La morale momentane serait, peut-tre alors, de s'abstenir prudemment de toute interprtation, et d'attendre des observations futures les explications qu'on n'est pas encore en droit de formuler. Mais, si suggestifs qu'aient t les deux livres en question, une bien autre raison allait exciter le zle des observateurs : Mars passait fort prs de la Terre, occasion rare et favorable aux observations. Le zle fut extrme, et nombreux les rsultats ; il y eut dpche sur dpche, soit pour annoncer une remarque sensationnelle, soit pour une rclamation de priorit : ici, cependant, l'ardeur a l'tude fut mauvaise conseillre, et it subsiste bien des doutes aprs tant de prcipitation, confirmant une fois de plus ce que nous aeons dj dit (r), et ce que nous ne nous lasserons point de rpter, a savoir que, dans l'tude des surfaces plantaires, les plus belles initiatives serviront beaucoup moins le progrs que ]'entente, la discipline, et les observations de contrle. Nous altons en donner quelques exemples. Un excellent observateur de Roubaix, M. Haley, a suivi Mars dune facon continue et, muni d'un om i 35, a fait une srie trs importante de dessins : nous en reproduisons quelques-uns. A ct de dtails excellents, il sufhit de comparer aver une carte de la plante pour apercevoir des dtails inattendus : ainsi le Solis lacus est trs bigin vu, ainsi que Nectar : mais, a l'oppos de ce dernier, presque rigoureusement 1800, se trouve un trait qui n'est pas mentionn et qui est, juste, intermdiaire entre Eosphoros et un autre trait signal seulement en 1879. Voila qui donne raison aux sceptiques, observant non sans ironie i Voir les cc Conclusions des observations simultanes de Ia surface deJupiter n dans le Bulletin de la Socit astrononai ue de France de novembre 19o7..q

que les petits instruments fournissent des dtails devant lesquels les puissante rfracteurs restent confondus : et, sans que la chose puisse tre explique, elle n'en roste pas moins troublante. Puis eest la calotte polaire qui va attirer spcialement l'attention par see transformations inattendues MM. Qunisset et Antoniadi l'observent a J uvisy ; elle est suivie avec soin par MM. R. Jonckheere et Jarry-Desloges, deux amateurs puissamment outills et qui nous Bommes redevables d'observations prcieuses. Et, ici, comme M. Jonckheere a rclam la priorit pour certains dtails, nous allons pouvoir l'tablir sans recours a aucun terme spcial de la gographie martienne. Dans la nuit du I I-I2 aout, M. Jonckheere observe la calotte et note quelques dtails : il tlgraphie le 12, et M. Lohse confirme son observation a l'Observatoire de Potsdam (r). La mme nuit, M. Jarry-Desloges faisait, de son ct, d'intressantes remarques (z). Puis M. Jonckheere donne un dessin de Mars pour le II aout (3) et, enfin, un dessin spcial et assez bon de la rgion polaire pour le 2 septembre (.}) l'instrument employ est de om35. Or, ds les 8 et 9 aout, nous aeons des dessins beaucoup plus dtaills, et fort intressants Bartoot le 8 faits par M. H.-E. Lau, a l'Observatoire Urania, avec un o'25. La demande de priorit tombe, de ce fait une fois de plus, la parole nest pas aux instruments les plus couteux; et, enfin, il ne semble pas qu'il y ait lieu de se prcipiter, ni pour baptiser les points, noire et brillants, ni pour augmenter un vocabulaire assez compliqu dj. Un dernier mot nest peut-tre pas inutile pour claircir un incident qui fut mal compris, ou mal interprt. Avant crit un article de vulgarisation sous le titre : Comment mettre la Terre en communication avec Mars, l'minent astronome W.-H. Pickering expose les solutions prconises et conclut, avec une rserve trs scientifique Si de nos observations ultrieures nous pouvons firer la convic tion que ces tres (sur Mars) existent, il serait facile, une fois les 1 Astronomische Nachrichten, no 3- b.^ -^^ 0(2) Astronomische Naehrichten^ n^4350.4

(3) Astronomische Nachrichten, n 43^ .^ Astronomische Nachrichten n^ ^3^ .

(4) ^ ^ - 10 fonds ncessaires recueillis, de construire un appareil nous permetn tant de leur envoyer des signaux. Mais jusqu'au jour ou nous aurons acquis cette conviction, it n serait draisonnable de faire Za dpense d'un appareil de ce genre. M. Bigourdan, interview a cet gard, prononce ou on lui fait dire les paroles suivantes, auxquelles it n'y a encore rien reprendre au point de vue scientifique a Toute ]a question des canaux, de ces canaux immenses dans les quels on voudrait voir la preuve dune civilisation avance des Martiens, n'est pas rsolue au point de vue scientifique. Au telescope je n'ai jamais vu les canaux... Personne, ici, n'est attaqu ; la parfaite bonne foi d'aucun observateur n'est mise en doute. Pourquoi donc, alors, M. Jonckheere a -t-il cru devoir tre... au moms agressif, et prendre un grand quotidien pour confident, lui attribuant un role d'arbitre? Les erreurs journalires des feuilles politiques sont trop frquentes et trop grossires pour qu'il ne soit pas prfrable de causer entre gens curieux du Ciel, et plus comptents ou moms incomptents : c'est donc, a notre sens, obliger M. Jonckheere que de reproduire ici la lettre qu'il crivait le i er octobre a ce journal, disant Un astronome de 1'Observatoire de Paris doute de 1'eristence de n canaux sur la plante Mars. Cet astronome ne croft pas, parce qu'il n'a pas vu. L'instrument utilis par M. Bigourdan est, en effet, n considrablement plus petit que celui de notre observatoire et it est )1 tout naturel qu'il ne puisse confirmer nos dcouvertes. ...De mme (i) aujourd'hui, les canaux de Mars sont vus et photographis partout. L'opinion de N1. Bigourdan ne prouve qu'une chose : 1'atmon sphre de Paris ne vaut rien aux observations astronomiques et it est heureux qu'il y aft encore en France des observatoires de pro vince mieux situs et mieux quips. our M. Jonckheere, nous avons supprim un ara ra he uii Par courtoisie P ^ PP P g P qu aucun rapport avec Mars et dans le quel, emportpar l'ardeur de son sujet, 'eau-PP q^PP 1^ teur oublieue le Ciel n'estpas homogne,que tous les instruments n'ontpas le^ P ^ ^qP mme champ, que les vues ne sontpas identiques etque chacun ne peut dcrireP^ q Pqq P que ce que voit soli ceil,que la rtine n'a aucun rapport avec uneplaque hoto 9 ^ ^ q PP P q P gra Pq^hi ue etc... Avec toute la biensance qui se doit aux discussions scientifiques, nous devons faire observer a M. Jonckheere i 0 Que douter n'est pas nier, et que M. Bigourdan a parfaitement le droit de ne pas croire s'il n'a pas vu, car la puissance du credo quia absurdum ne s'tend pas a la matire scientifique; 2 0 Que chacun peut le fliciter d'avoir pu acqurir un gros instrument, mais qu'il est absolument inexact de dire que celui de M. Bigourdan est considrablement plus petit que le Bien ; 3 0 Que, d'ailleurs, pour cet objet spcial, l'ouverture de l'objectif n'est pas le facteur unique, et eest pourquoi nous eenons de mentionner, une fois de plus, que M. Lau, avec un o m25, voit plus de dtails que M. Jonckheere avec un om35; 40 Que les canaux de Mars ne Bont pas vus et photographis partout it s'en faut de beaucoup ! ; 5 0 Qu'il n'est pas dmontr que la suppression de 1'Observatoire de Paris et mme, avec, de tons les astronomes professionnels fasse faire un grand et rapids progrs, un pas dcisif, a la connaissance du Ciel ; 60 Qu'il faut prciser ce que veut dire quip car, dans son ensemble, 1'Observatoire de Paris est mieux outill qu'aucun observatoire de province mme et surtout priv. Alors, que reste-t-il? Le dsir qu'a M. Jonckheere de voir con-firmer ser dcouvertes? Ce dsir est trs lgitime et, dans la mesure du possible, it est certain que chacun mme a Paris s'y employera trs volontiers. Nous dirons mme plus : dans 1'intrt de l'astronomie, chacun souhaite que M. Jonckheere fasse une riche moisson de dcouvertes et, par une carrire longue et mritante, par des observations continues et minutieuses, acquire une rputation lgitime d'observateur, aassi inconteste et estime que cells... d'aucun professioneel asset connu. Mais, jusqu'ici, nous n'avons gure lucid qu'un point de polmique et, puisque la proximit de Mars en fit l'objet dune tude trs suivie, tapt de la part des astronomes officiels que des amateurs, nous devons citer. les principaux efforts tents en ce qui concerns les observations de l'aspect physique. Une tache brillante, se dtachant des neiges polaires et recouvrant Novissima Thyle, fut donc observe, le 8 aout, par O. Lohse, a Potsdam (r); elle est confirme par observation de R. Jonckheere, du 12 aout; Jarry-Desloges fait, du mme objet , la description suivante

a Vers 3200 dans la calotte polaire, une rgion blanche ovale, trs n lumineuse par instant, et spare d'elle par une troite bande gri stre. n Les coordonnes de cette tache sont, en effet Longitude arographique 30405 Latitude 745 et le diamtre donn par le calcul est d'environ 30", chiffre concordant avec les mesures directes. J arry-Desloges signale que, le 13 aout, a 2 heures, it a constat l'existence dune rgion gristre dans la partie occidentale de la calotte polaire : celle-ci diminue trs rapidement d'tendue et semble se dsagrger de tous cts (a). Le mme observateur a publi un grand nombre de notes (3), avec de bons dessins, sur la srie des observations qu'il a pu faire durant toute l'opposition de Mars : et, d'ailleurs, comme la qualit des images est un facteur essentiel de ce problme, it a su se placer en deux stations leves, a 1,55o mtres et goo mtres d'altitude. avec des objectifs respectifs de om37 et de omeg. 11 est bien malais de rsumer la srie des petites remarques qui peuvent rsulter de ces longues observations : comme toejours, en cette matire, on a constat d'importantes variations de formes, des changements notables dans les visibilits relatives des divers objets mais tous les familier' s de ces observations savent combien les teintes et intensits sont variables, comment les dtails sont parfois fugitits et dconcertants; comme impression gnrale, cependant, on peut dire que, vers la fin de la srie des observations, du 16 aout au 23 septembre, les bandes et les lignes de toutes sortes sont devenues plus nombreuses ; on en compte plus de 70, et l'on peut se demander 1 Astrophysical Observatory; A. N. no ^ 8.P , Y> N., 4 -1 (2) Cf. : a Mars, analyse de E. D. , Bulletin de la Socit bel e d'Astronomie,, ^ ^g septembre-octobre i o . 418.

P 9 9^ P -1 (3) JARRY-DESLOGES, u Observations de Mars , Bulletin de la Socit astrono,, ^ mique de France, t. XXIII, octobre i o p. i ^ novembre ^ o p. 496 ; dcembre9^ ^ 9 9^ P 4^1 ^ 9 9^ P-19 , 1909, p. ^ 3. Bulletin de la Socit beige d' Astronomie, septembre-octobre i o

99^P -I g P 99, p. 3 5 ainsi que deux autres notes auxquelles nous allons bientt renvoyer.P 9^qq Y 13

s'il y a corrlation avec ce fait que 1'on est a la fin du printemps et au dbut de l't de 1'hmisphre austral de Mars. J. Comas-Bola, un des plus habiles observateurs de surfaces plantaires, et qui se livre a cette tude dune manire continue depuis de nombreuses annes, fut favoris a Barcelona par un trs beau temps (i) ; muni d'un puissant rfracteur, lui aussi, de o m =8, it peut constater que les grandes lignes topographiques restent constamment les mmes depuis 1890, tandis que cette remarque nest pas applicable aux petits dtails, par suite, sans aucun doute, des nuages qui, sur la plante Mars, seraient quelquefois petits et trs opaques, et peutare aussi de la vgtation. La tonalit des mars et, en gnral, des rgions sombres, est trs changeante ; par contra, les rgions Claires sont sensiblement invariables : faut-il en conclure que les nuages ont la mme couleur, ou a peu prs, que les terres ? ou bien que les terres sont constamment couvertes de nuages? Nous ne pouvons passer sous silence la trs belle srie de dessins que fit F. Qunisset a 1'Observatoire de Juvisy, et les tentatives de photographie qui n'ont pas t secondes par un calme atmosphrique suffisant : une partie des remarques correspondantes se trouve groupe dans deux notes que ion peut regretter de voir si courtes (a). Enfin, un habile observateur, lui aussi, H.-E. Lau, muni d'un rfracteur de om25, a l'Observatoire Urania, de Copenhague, venait confirmer quelques dtails observs a Juvisy (3) : la calotte polaire australe offre un aspect curieux au mois d'aout, avec deux crevasses noires; peu aprs, la masse secondaire ne rvle sa prsence que par une dformation sensible de la calotte polaire et, comme cette calotte diminue d'tendue, on ne peut pas, semble-t-il, attribuer cette variation a la fopte des neigen polaires. Serait-ce donc un effet de perspective analogue a celui qui fait disparaftre les points brillants dcouverts par Green a Pest du mridien central? C'est ce que les observations n'ont pas encore permis de dcider. I J. COMAS-SOLA, Rsum des observations de Mars,, faites 1'Observatoire^ FabraBarcelonependant l'opposition de ^ o Comptes rendus de l'AcadmieP PP 9 9^ p des Sciences, t. CXLIX,^ 6 dcembr^ 199. (2) F. Observations de Mars ,> Bulletin de la Socit astronomiqueUNISSET > 9 de France, t. XXIII 1909, octobre,p. 22 novembre,

XXIII, ^ P 4 ^ p. 494. (3) H. F. LAU Observations de Mars , Bulletin de la Socit astronomique de^^ ^ q France t. XXIII, dcembre I o p. ^ o.

, ^ 9 9, P 4 I4

Mais assurment, dans cette latte pour la connaissance de la plante voiine, al chacun dut apporter sa petite contribution scion ses ressources d'observateur, ?a part la plus importante, peut-tre, revient a E.-M. Antoniadi ceci dit, bien entendu, sans la moindreprtention, ni fatuit, de Glasser les mrites respectifs et le succs des bonnes volonts. Cet habile observateur est servi par une longue connaissance de tous les dtails martiens, plus encore sans doute que par sa dextrit de dessinateur; puis, et surtout, des trs belles reproductions de la surface (c), de ses observations au dour le jour, it a pu dduire des conclusions fort importanter que nous allons avoir a rsumer. E.-M. Antoniadi a, notamment, tudi avec soin la rgion du Lac du Soleil. Dans les instants de calme absolu de 1'image, it constate que le Lac a une tendance a se montrer Glair au centre, et cette impression fugitive, se rptant plusieurs fois, rend la duplicit probable ; enfin, a un moment donne', le lac a para nettement compos de deus cercles noirs dopt l'oriental tait le plus petit : c'est la rptition de ce que Lowell a dcouvert le 18 mai 1907 (2) et le fait a t confirm (3). Le Lac du Soleil est central au moment de cette observation, ce qui lui donne une longitude de 87 0 au lieu de qo. Lacus Tithonius est diffus ; on volt le Ganges et le Sirenius, l'Agathodemon et l'Araxes, puis, mergeant du Lac du Soleil, le Nectar, 1'Oeroe, canal observ par Burton, en 1879 (4), et par Stanley Williams, en 1894 (5), et le Fortuna. E.-M. Antoniadi ajoute a Le Lacus Fhoenicis, si noir dernirement, est invisible ce soir Dcidment, les brumes changent bien des choses sur Mars (6). n Enfin, le 23 septembre, E.-M. Antoniadi signale une autre modification importante dans l'aspect de notre voisin ( 7) : ses observations du 19 septembre, effectues a l'aide du tlescope de 0111216 de Calver, 1 Voir, notamment,) , , Rivista di Asta^o^^omia, novembre 1990. Les observations de E.-M. Antoniadi ont t taites d'abord a l'Observatoire de

' t' bservatoire de Meudon, avec la lunette de 01183.Juv1s^ puis a 0,Juvisy Lowell Observatory, Bulletin, n 28.8(2) .^,

(3) T "l ramme de Flagstaff, dug, 23 septembre 1909, suivant le quel Solis Lacus a

^ eg pq t vu double. C. FLAMMARION Mars, t. Ier,p. 31 ^-fig. 179.4 , , , p^, ^ (5) Journal B. A. A.,, t. V, p.1 ^.oP (6) E.-M. .ANToN1ADI, Observations de Mars ,, Bulletin de la Socit astrono) mi que de France, t. XXIII, 1 0, octobre,^ p 4 9.p. 3,,9 99 (7) A. N. no4359.^ N., 4 .^ 15 ont montr la Mer du Sablier, telle ga'elle a t observe par Dawes en 1864, eest--dire troite, avec, au nord, un Lacus Moerfis norme; la mme rgion apparaissait dune facon diffrente, depuis 184 jusqu'en 1907, suivant les observations et les photographies de Lowell. Faut-il donc attribuer un certain caractre de priodicit aux variations de ce dtail martien? Mais, aprs les dtails topographiques, eest l'atmosphre de Mars qui doit avant tout retenir notre attention, et les mesures physicochimiques ne le cdent en rien comme intrt aux observations d'aspect physique. On sait dj que, a i'Observatoire Lowell, Ion n'a pas craint d'affirmer la prsence de la vapeur d'eau en quantit notable, suprieure a cello, Insignifiante, du spectre lunaire, prouve par plusieurs dterminations spectroscopiques; or une communication de Harvard College, en date du 15 septembre 1909, annonce que, au moment de la conjonction de Mars avec la Lune le r e" septembre, A. Campbell et Albrecht, a l'Observatoire Lick, ont compar les spectres de ces deux astres : la bande a de ]a vapeur d'eau se montrait trs faible, d'intensit sensiblement gale pour Mars comme pour la Lune. Donc, j prsent, peu de vapeur d'eau. Quant a l'oxygne, les mesures de Vry a 1'Observatoire de Flagstaff en montrent la prsence a l'tat de libert dans 1'atmosphre de Mars la bande b de 1'oxybne serait notablement plus forte dans le spectre de la plante que dans celui de la Lune (r).

Que dire, alors, des nuages dans 1'atmosphre de notre voisine ? Jusqu' prsent, les adversaires de la thorie des nuages ont peut-tre trop pens aux cumuli compacts et blancs de notre atmosphre ; or, l ou le sol de la plante perd sa teinte rougetre pour devenir jaune, les dtails cessent en gnral d'tre visibles, ce qui laisse entire I'hypothse de la possibilit des brumes lgres, transmettant la coloration jaune du sol martien. Dans ces nouvelles conditions, on pourra peut-tre se ranger a l'opinion de E.-M. Antoniadi, lorsqu'il affirme qu'il ne saurait plus subsister aucun Boute sur le fait que c'tait Uien un voile atmosphrique, jaune en apparence, qui dfigurait ou oblitrait dernirement les dtails topographiques de cette pla nte (2). n (i) D'aprs le tlgramme de P. Lowell : Comptes rendus de l'Acadmie des

Pg p SciencesSciences, t. CXLIX ^3 septembre ^ o.> P99 (2) Loc. cit., octobre i o p. 440.^ 9 9^ P 44 D'ailleurs, ds 1905, avec une pntration remarquable, W.-H. Pickering avait conclu de ses photographies martiennes que les nuages de la plante taient jaunes (1). Ainsi, it para?t acquis que la prsence de brumes martiennes eient ternir ]'clat des terres : a la fin mme de cette opposition un pareil voile est apparu pour cacher les dtails et, dans le tlgramme du 23 septembre de Flagstaff, on annoncait bien qu'une pleur gnrale semblait s'tendre sur tous les dtails, en mme temps que disparaissaient les canaux antarctiques ; brumes jauneple ou dores sur les rgions continentales, brumes blanch[res, mais jamais absolument opaques, qui font plir les taches grises, il paraYt bien vraisemblable actuellement que ces brumes peuvent venir couvrir Mars comme un lger brouillard terrestre. Et les canaux ? Car, a l'instant, seulement nous eenons d'y faire allusion et dans cet expos, mme trs rapide, nous serious impardannables d'luder la question, ou du moms d'en avoir fair : ici, l'entente nest pas encore faite, nous dirons plus, ne peut pas se faire immdiatement, car it est malais de prciser le sens du mot canal dune manire uniforme pour tous les observateurs. Pour Schiaparelli, un canal est une bande ou ligne gristre des rgions dites continentales de Mars, affectant toutes espces de formes, et ayant une longueur plus considrable que les taches plus ou moms elliptiques dnommes Lacs : sous cette forme assez vague tous se jugent d'accord, et l'on ne saurait alors rvoquer en doute l'objectivit de toutes les bandes appeles canaux

pay- un besom de nomenclature. Mais si Von cherche a prciser, les difficults commencent : Jarry-Desloges a propos une division en trois classes qui est manifestement insuffisante ; la division de E.-M. Antoniadi en buit classes (2) est certainement prfrable, et il faut cependant encore carter a juste titre de la nomenclature les lignes droites fugitives, appeles souvent aussi canaux, et qui doivent trouver trs souvent leur origine dans de pores illusions d'optique ; eest une premire base, certes, encore faut-il que les observateurs s'accordent systmatiquement, ce qui ne sera pas trs facile, car les formes et aspects des dits canaux sont varis l'infini. 1 C. FLAMMARION, Mars, t. II,p. 491.: ) ^, ^ P ^9 (2) E. -M. ANTONIADI Observations de la plante Mars,, faites a l'Observatoire deANTONIADI, P Meudon Comptes rendus de l'Acadmie des Sciences, t. CXLIX, 1 ^ novembre 1909. ., P^

CIEL ET TERRE. - BULLETIN DE LA SOCIT BELGE D'ASTRONOMIE. XXXIe ANNE. PL. I. 2 Septembre 23 h. 3o.0Septembre a 13 h. 40.P 4 P4 Se tembre a 23 h. 3o.16 Septembre 23 h. 15.7 P p 21 Septembre a 23 heures.17 Septembre a 2 heures. P7 P Ces dessins de M. Halley sont reproduitsits ici non pour montrer tout cequ"on voitpYP ^peut tirer de a d'un objectif de o m i 3^ ; de plus,' ))

sur Mars, mais l'excellent parti que l'on dj PPq P ns la critique ci-jointe prouve que certains

leur comparaison avec les sources cites dans q ci-jointe p q detalls soppt su erleurs a ceuxx ui ont t perceptibles avec des instruments plus uissants,puissants.

' i suprieurs p pqP

Essayons, nanmoins, de rsumer les efforts, pendant cette dernire opposition, en ce qui concerne les canaux , que certains observateurs voient doubles, triples... Les handes Bombres, appeles canaux, invisibles, en gnral, en n juin-juillet, devinrent perceptibles en aout et septembre, mais taient, pour la plupart, a la limite de visibilit... on apercut (sur certaines plages de la plante) une multitude de fins dtails qu'il fut impossible de dessiner, rant ils taient nombreux .(r

Et si les assistants de Jarry-Desloges voient une mme bande successivement simple, double, puffs triple, it n'en est pas de mme pour l'observateur cit qui avoue trs simplement u Pour ma part, je n'ai jamais pu voir un canal surement double; si parfois une bande me semblait avoir les bords plus Bombres que le reste, j'ai attribu cette impression a un effet de contraste, les u rgions voisines tant Claires (a). Bien que les tudes de R. Jonckheere aient port principalement sur les dtails de la calotte polaire, it confirme, avec son instrument de 0m35, tous les canaux observs par Schiaparelli et par Lowell, et en observe vingt-trois nouveaux (3) ; mais ces dtails, la chose nest pas prcise, sont-ils permanents et constants? En tout cas, les deux observateurs prcdents s'accordent a remarquer que l'on distingue mieux les dtails aprs i'opposition, eest--dire juste avant la priode ou les brumes vont apparaftre. Puffs nous aeons le tmoignage de J. Comas Sola, qui a vu Bien souvent les canaux, mme avec des instruments de faible ouverture, et qui, en dormant le dessin intressant d'un dtail de Mars, dit avec prcision Cette opposition, a mon avis, peut tre considre comme la droute dfinitive du rseau gomtrique des canaux... et pendant n toute cette opposition je n'ai pas vu un Beul canal offrant l'aspect dune ligne nette et gomtrique (.}). A RY-DESLOGES Observations sur la surface de la plante Mars, du^ ^ JARRY-DESLOGES, P , juin 'octobre t o Com tes re?tdus de l'Acadmie des Sciences, t CXLIX,gg, ,ao p 11 octobre 1909. -ESLOGES Observations sur la surface de la plante Mars n, Comptes2) JARRY D , p p d l'Acad^nie des Sciences,, t. CXLIX, 26 octobre i o,rendus de g g., 3^ RR. JONCKHF.ERE Etades sur la plante Mars 1'Observatoire d'Hem np ,, t rendus de l'Acadmie des Sciences, t. CXLIX, 29 novembre i o^Com es e , g g g.p Loc. cit., Com tes rendus, 6 dcembre 1 0.

4l ^P^ 99 2 18

Enfin, E.-M. Antoniadi, avec i'objectif de om83 de 1'Observatoire de Meudon, dresse une trs bonne carte de la plante, observe une cinquantaine de canaux, mais ne prononce mme pas le mot de ddoublement et conclut a Ces premires observations ne confirment pas l'existence d'un n rseau gomtrique de lignes droites s'entrecroisant dans tous les n sens (r). n Et le mme auteur conclut dune tude plus dtaille Cependant, le rseau compliqu de lignes droites fugitives doft tre illusoire ; et, a sa place, la grande lunette rvle la structure)) ondoyante de marbrures complexes ou bien Celle d'un chiquier n informe (2). Dans les meilleures conditions d'observation, la plante Mars

nous paraft couverte de taches ayant une forme trs irrgulire et n une tonalit variant a l'infini. Aucune tache continuellement visible u (a part, bien entendu, les petits lacs , que 1'oeil ne peut pas dfinir, a cause de leur exiguit) ne prsente une forme gomtrique. L'aspect de la plante est comparable a celui de la Lune, abstrac tion faite, bien entendu, de la diffrence entre un monde vivant et u un rocher mort, ou bien aux paysages terrestres, tels qu'on les voit d'un ballon. Ainsi, la gomtrie de Mars s'annonce comme une pure illusion (3). Mais ces conclusions. elles-mmes, soulvent un nouveau problme, fort irrsolu :queues sont les meilleures conditions d'observations? Ici, nous ne pouvons souscrire a tout ce que demande E.-M. Antoniadi un ceil exerc, une nuit brumeuse, affirmant que ce que l'on voit au dbut de l'observation est toujours plus sur que ce que 1'oeil percoit aprs plusieurs heures d'efforts, et mettant en principe que les grands instruments sont bien suprieurs aux petits pour l'tude de Mars. Combien voil de questions dlicates ! qu'il est (i) Loc. cit., Comptes rendus, i 5 novembre I a., p 99 (2)^ Ce te pp p

t observation est a rapprocher du dessin donn par J. Comas Sola. ^ ANTONIADI, Observations de Mars et de ses satellites ,, Bulletin de la^ E.M. , Societe'' astronomi ue de France,, t. XXIII, 1909,novembre, p.,

q p 494. - 19

impossible de trancher par une affirmation, par une impression personnelle, alors que nous sommes en plein mystre et que ces points trs pineux, connexes la physique, la physiologie et la psychologie, n'ont jamais t soumis de longues et mthodiques expriences. Les difficults abondent dans l'observation des dtails des surfaces plantaires : la premire impression gnrale est cello d'un estompage gris et imprcis ; au bout d'un instant, les diffrences s'accentuent violemment dans les teintes relatives, et l'on est drout par la multitude et la varit des apparences que l'on distingue ; puis nouvelle complication l'image, aprs avoir apparu nettement dessine pendant quelques instants, se brouille, puis redevient nette un moment aprs. Comment, alors, bien dessiner tout ce que l'on voit ? Comment excuter un dessin dtaill de la plante en un laps de temps assez court pour que son aspect ne soit pas modifi par la rotation de l'astre? Or, dans ces conditions difficiles, voici comment on opre assez gnralement on effectue sur une feuille une mise en place des dtails principaux; puis, coin par coin, dtail par dtail, on fait une srie de dessins cornplets pour chaque rgion; mais combien de dceptions, souvent, lorsqu'aprs le dessin dune singularit on veut revenir sur ce que l'on await dj not pour une autre rgion! Aprs quoi, de longues heures aprs, on utilise tous ces dessins de dtail pour reconstituer la surface dans son ensemble. Cette complication du problme facilite la critique, mais elle ne doft pas dcourager, bien au contraire, tous les observateurs qui se vouent la tache ingrate des observations visuelles, conditian cependant que, prvenus des embuches, ils avancent avec une prudence extrme et avec le souci de confirmer les faits dj observs, plutt que de se signaler par des dcouvertes htives et sensationnelles. Dans Particle auquel nous avons prcdemment renvoy, nous avons dj tent, nous-mmes, de dunner quelques indications succinctes sur l'utilisation rationnelle des instruments ; mais on peut encore mieux se rapporter l'autorit de F.-L.-O. Wadsworth qui s'est fait connaftre par d'intressantes tudes, publies dans divers priodiques, concernant les principes fondamentaux pour les instruments destins la photographie et l'observation oculaire. S'il convient, dit plus rcemment cot auteur (i), d'augmenter l'ouverture (i) F.-L.-O. WADSWORTH, Effet de l'ouverture d'un objectif sur la visibilit des etails l^neaires plantes , The Astronomical Journal, no 98dtails ' ' ' sur lesp ^ 4 4^ i8 . - 2 0 d'un objectif destin a i'observation oculaire des dtails plantaires, tels que les canaux de Mars, it y a cependant une limite a cause des aberrations provenant de I'atmosphre. Quelle ouverture ne peut-on pas dpasser utilement ? Trente ou trente-cinq pouces, dit Wads-worth; la question reste ouverte et mrite plus ample inform. Pour l'tude physique des plantes, l'influence du jugement de l'observateur constitue une question plus dlicate encore traiter peut-tre, ici, en procdant par poses fractionnes aux moments favorables, la photographie permettra-t-elle de fournir quelque chose de comparable aux observations oculaires, sans qu'il puisse subsister de doutes sur les dtails observs ?. . Quittons ce terrain mouvant, disent assez volontiers les professionnels, et rservons exclusivement potre confiance a la photographie. Que non pas ! L'ceil est un ractif; la plaque en est un autre : aucun des deux ne peut avoir la prtention d' une supriorit, et les deux mthodes doivent se contenter de collaborer par des voies diffrentes dans la recherche malaise de la vrit.

D'ailleurs. pendant vette opposition de Mars, la photographie a jou un rle assez important, et elle a bien mis en lumire la varit de ressources des deux procds. Bien que les observations aient t assez peu favorises a Meudon, aussi bien par le temps que par la qualit des images, Idrac et J. Bosler opt pu confirmer le fait, dj signal par Lowell, que les oppositions de teintes, entre les mers et les continents, sont plus marques avec les rayons rouges et jaunes qu'avec les rayons violets ; le point le plus notable de ces premires recherches, visuelles et photographiques, est la reconnaissance de dtails qui sont invisibles, ou peu visibles, pour I'oeil, mais qui apparaissent nettement avec la plaque photographique ordinaire, sensible seulement aux rayons du bleu a l'ultra-violet (r). Dj se confirme ici la divergence des deux mthodes, cell ou plaque : chacune prsente ses mystres et son domaine spcial d'activit. Une difficult, au moins, est commune : c'est que les variations rapides dans l'aspect de la plante se constatent aussi bien dans les images photographiques que dans les observations visuelles ; mais, ici, la photographie offre plus de ressources a cause de sa 1 IDRACIDRAC, Observations oculaires etPhoto g raPhi gues sur laPlante Mars , Comptes rendus de l'Acadmie des sciences, t. CXLIX, ^ 5 nov. ^ o.p? 99 - 21 rapidit d'excution et, en multipliant le nombre des images sur chaque plaque, on peut tre assur de saisir l'aspect de la plante au moment ou les images sont assez Galmes pour laisser voir au mieux les fins dtails de la surface. C'est Bien l ce qu'ont pu raliser A. de la Baume-Pluvinel et F. Baldet pendant une station de deux mois l'Observatoire du Pic du Midi (t) : ici, l'altitude est trs suprieure a ce que nous aeons eu a signaler prcdemment ; l'instrument est bon ; le calme des images peut tre excessivement favorable ; les excellentes conditions d'instrument et d'atmosphre doivent permettre d'obtenir des rsultats suprieurs a Geus des stations moins leves. 11 s'agit d'un instrument double, rflecteur et rfracteur, d'ouvertures respectives om50 et om25; les photographies sont obtenues avec le tlescope et, immdiatement , les auteurs signalent l'aspect capricieux de ;a surface a Lorsqu'on examine les diverses images de la plante obtenues n sur une mme plaque, a une minute environ d'intervalle, on con state qu'elles ne sont pas toutes galement bonnes, et que certains dtails dlicats, visibles sur deux ou trois images successiees, n cessent ensuite d'apparaitre pendant quelques minutes. Mais, ici, la photographic se rvle, avec toute sa supriorit de multiplier les images, de fixer en quelques secondes une image complte de la plante, dans le mme temps que 1'oeil s'accommoderait pour entreeoir un dtail fugitif, et de runir des documents impersonnels qui permettront de travailler ultrieurement. Ainsi, dans un court espace de deux mois, A. de la Baume-Pluvinel et F. Baldet ont pu prendre 8o clichs qui comportent 135o images de la plante, ce qui leur permet de conclure trs justement Les photographies compltes de la plante pourront tre tudies loisir et constitueront des documents auxquels on pourra toujours se rfrer pour dcider avec certitude les variations qui pourront survenir, dans le cours des annes, a ]a surface de la plante. La photographie, cependant, est encore dans l'enfance : n'oublions pas que l'image focale avait un diamare de o mm8 pour les derniers observateurs et que, pour en faciliter l'tude, ils ont du l'agrandir I A. DE LA BAUME-PLUVINEL et F. BALDET, (C Sur la hoto ra hie de la plante^ Pg P P Mars n Comptes rendus de l'Acadmie des sciences, t. CXLIX, 15 nov. 1909. , p^ - 22

(avant de la photographier) entre 3 et 5 millimtres; telle qu'elle, la plaque photographique commence a seconder utilement les observations visuelles. Aucune des observations que nous fumes conduits a formuler ici ne relve du dilettantisme d'une critique facile ; dans l'espoir d'en tirer parti pour nous-mmes, nous nous sommes efforcs de faire des remarques qui s'appliquent aux uns comme aux autres, sans aucun souci de leur personnalit ; parmi les observateurs, nous aeons vit autant que possible de faire un choix, car tous interviennent utilement dans cette coopration, tous font preuve de bonne volont et de qualits diverses tous ont galement droit a notre reconnaissance. I1 ne faut pas oublier que l'on n'a jamais tent, sur Mars, de collaboration effective, de contrle permanent d'un observateur par l'autre : c'est ce que nous souhaitons voir raliser dans un avenir prochain, dans l'intrt mme de notre connaissance de la surface. Les observateurs se plient mal a une discipline, et prfrent les connaissances formelles de leurs observations aux rsultats souvent ngatifs d'une entreprise en commun : comme si un rsultat ngatif n'avait pas son importance exprimentale ! En fait, a nos geus, it n'y a point de doute que le problme pos soit beaucoup plus difficile qu'on ne pouvait l'imaginer a priori: l'influence de notre atmosphre, et de son tat local, est considrable, et cette premire cause de perturbation doit tre carte avant tout, de sorte qu'il semble que la parole revienne, en premier lieu, aux observatoires de montagne. Puis, par cette critique rapide et d'ordre trs gnral, nous aurions voulu faire sentir, Tors des tentatives ultrieures, le besoin fondamental de diminuer, autant que possible, les causes de divergences, en acceptant une discipline absolue dans tous les modes de notation, et dans la facon d'utiliser les instruments trs varis. Un autre point encore nous para?t bien tabli. La synthse des dztails dune surface plantaire, par un instrument de plus en plus faible, nous permettra, seule, de suivre en ordre inverse l'analyse progressive des instruments puissants, et la connaissance certaine des configurations plantaires est a ce prix : la valour scientifique - 23

du rsultat, sa haute porte philosophique, lgitiment largement les collaborations futures, qui seraient plus fcondes ; elles exigent le sacrifice de quelques satisfactions personnelles pour consentir a se soumettre a des rgles prcises. L'ceil et la plaque photographique pourront, sur deux voies parallles, augmenter nos connaissances prcaires. Mars est troublant : nous serions heureux si cette petite tude critique avait pu prciser, aux yeux de quelques-uns, les dangers et les difficults considrables qui subsistent dans cette tude mystrieuse. MASCART,SCART Astronome a l'Observatoire de Paris SUR LA NATURE DE L'ACTION LECTRIQUE DU SOLEIL Les observations qui ont t faites, le 25 septembre dernier, propos de la grande perturbation magntique, remettent en question le mode de propagation de !'action lectromagntique du Soleil jusqu' la Terre. M. Ricco, de l'Observatoire de Catane, a constat qu'une grande tache solaire tait passe par le mridien central du Soleil le 23 septembre, a 5 heures du soir, temps moyen de Greenwich, et que les perturbations magntiques ont eu leur maximum d'intensit le 25 septembre vers 4 heures du soir. Dans huit autres cas survenus en 1892, M. Ricco avait not des retards de 45,5 heures entre le passage central dune tache solaire et le maximum de la perturbation magntique terrestre. Pour dix-neuf autres perturbations solaires observes par Maunder a Greenwich, on trouva de mme 42,5 heures d'cart. L'action de la tache solaire sur le magntisme terrestre nest donc pas instantane; elle n'a pas non plus la vitesse de la lumire qui met huit minutes pour nous parvenir du Soleil. Cette action se propagerait donc avec une vitesse de goo i ,000 kilomtres par seconde. Un certain nombre de physiciens ont conclu des faits prcdents que le transport de la charge de la tache a la Terre s'effectuerait au moyen de corpuscules, d'lectricit, d'lectrons chasss du Soleil, a peu prs comme les rayons cathodiques soit mis par l'lectricit des - ^4 tubes a gaz rarefies. C'tait, du reste. 1'hypothse propose tout d'abord par Arrhnius. J'ai cru devoir faire une premire critique de cette thorie en avril 1907 (L'action lectrique du Soleil, Revue des Questions scientifiques ). Je disais alors : Des faits, duwent observes, peuvent seuls fournir le point de depart dune thorie a peu prs stable ; quand cette base solide fait dfaut, comme dans la thorie cathodique du Soleil, ce ne Bont ni les conjectures, pour ingnieuses qu'elles soient, ni mme les verifications mathmatiques trop souvnt illusoires, qui peuvent en tenir lieu. D'ailleurs, une objection de principe avait t formule contre les theories prcdentes par Schuster. Ce physicien ne croyait pas qu'une mission directe du Soleil, sous la forme cathodique ou sous une forme analogue, pat fournir l'nergie mise en jeu dans les orages magntiques. Et it donnait pour raison que cette mission aurait pour consequence de communiquer au Soleil une charge lectrique positive, toujours croissante; elle se trouverait, ds Tors, promptement arrte; de plus, on n'expliquerait pas la divergence des champs magntiques qui se manifestent au mme moment en des points loigns du globe terrestre. Arrhnius, qui cependant tait partisan de l'mission cathodique du Soleil, avait t dans l'obligation de reconnaitre lui-mme le point faible de cette thorie. Il avoua que si le Soleil n'mettait que des particules charges ngativement, cet altre prendrait rapidement une charge positive norme, et que, en raison mme de cette charge, it influerait sur la trajectoire des particules qu'il mettait, et finirait par en capter un grand nombre. Il attirerait de ]a mme facon les particules cosmiques mises par d'autres Mondes. II y aurait finalement compensation entre les gains et les portes, et realisation d'un quilibre lectrique (Proceedings of the Royal Society, t. LXXIII, p. 496). Un fait analogue se produirait, du reste, si l'astre solaire rayonnait des rayons dchargs positivement. La charge negative croissante du globe solaire arrterait bientt cette mission.

L'mission continue de particules charges lectriquement, de la surface solaire vers les plantes, semble donc trs peu probable. Mais comme le fait mme du transport d'ions dans le vide interplantaire nest pas infirm par les observatoires qu'on a pu instituer dans les laboratoires, it est permis d'admettre que le Soleil est capable, dans certains cas particuliere, d'mettre dans l'espce des particules charges -- 25 lectriquement, seulement pendant des priodes de temps limites. Rien non plus ne s'oppose a admettre qu'une mission de particules charges ngativement soit suivie d'une mission de particules charges positivement qui rtablirait l'quilibre lectrique dans la masse solaire. Mais tout cola est du domaine de la pure conjecture; aucun fait positif ne nous permet a l'heure actuelle de dormer une base srieuse a ces suppositions. Ce que nous disions en 1907, nous le rptons aujourd'hui en y ajoutant de nouvelles objections. Quel est effectivement le fait dmontr qui permet d'afirmer qu'il y a solidarit d'action entre le passage central d'une tache et une perturbation magntique terrestre? A-t-il t dmontr que ce soit le passage d'une tache au mridien central du Soleil qui entrafne ncessairement une perturbation lectrique ou lectromagntique sur la Terre. Non. Alors pourquoi vouloir affirmer cette solidarit d'action? [1 existe, au contraire, un nombre important d'observations qui drnontrent que des perturbations magntiques terrestres trs intenses sont survenues lorsqu'aucune tache n'tait visible sur le Soleil, et qu'inversement le passage de certaines taches importartes au mridien central n'ont donn lieu a aucune manifestation lectromagntique! II n'y a donc pas corrlation ncessaire entre une tache et son passage central, avec les perturbations terrestres. J'ai, pour ma part, constat, ainsi que M. Mmery et d'autres observateurs, que ce nest pas le passage de taches on de facules qui donne naissance aux perturbations magntiques, ni aux autres troubles terrestres ou atmosphriques, mais que ce sont les accroissements brusques de l'activit solaire qui sont alors en cause. Ces accroissements sont du raste le plus souvent accompagns d'augmentations rapides de la surface des taches et des facules, ou encore de la formation de taches nouvelles; mais ces phnomnes optiques penvent trs Bien ne pas se manifester !

I1 est a pen prs certain que les taches et facules ne sont que le rsultat secondaire de perturbations d'ordre lectriques et lectromagntiques solaires, dont le sige est trs probablement en dehors de la surface solaire et vraisemblablement a la surface de la matire coronale et aux extrmits des rayons coronaux en particulier. Si ]'action lectromagntique du Soleil mane rellement de l'extrmit d'un jet corona], on comprend facilement que les accroisse 26

ments subfits et les variations de charge qui s'y produisent provoqueront par induction lectromagntique des phnomnes de mme ordre dans 1'atmosphre suprieure de la Terre, principalement quand l'extrmit du jet coronal passera dans le mridien central du Soleil. Or, l'action lectrique du jet coronal ne serait pas ncessairement lie a la formation de taches et de facules a sa base. D'autre part, on a constat que les jets coronaux Bont fortement inflchis dans une direction oppose a Celle du mouvement de rotation du Soleil ; il en rsulterait que l'extrmit active du jet ne correspondrait pas, en projection verticale, avec le milieu de sa base qui est occup le plus souvent par une tache. On s'expliquerait alors fort Bien que l'apparition dune tache au mridien central ne correspondit pas a l'induction lectromagntique provoque par l'extrmit coronale. L'effet d'induction ne serait constat qu'un nombre d'heures assez grand aprs le passage de la tache, a ]'instant ou l'extrmit coronale passerait entre le Soleil et la Terre. La surface active d'ou mane l'induction lectromagntique tant trs petite, il en rsulterait que la zone d'action sur la Terre serait el le-mme limite a un faisceau troit d'allure progressive, ainsi, du roste, qu'on le constate au moment des passages d'activit solaire. La hauteur des jets coronaux au-dessus de la surface solaire, ainsi que leur incurvation, est toujours sensiblement du mme ordre de grandeur, il en rsulterait que le retard apparent de l'action lectro

magntique attribu a la tache, serait toujours a peu prs le mme et gal au chiffre trouv de q.o 5o heures. Nous voyons donc que ce qui a, en ralit, laiss subsister la conception inexacte de l'mission cathodique, provenant en majeure partie du fait de la concordance a peu prs constante que l'on a trouve dans la uitesse de transmission ionistique des taches solaires jusqu' la Terre! Nous aeons vu que l'impossibilit physique de l'mission cathodique ou anodique doft faire carter dfinitivement cette thorie errone, mais, cependant, si Von ne voulait pas admettre la thorie de l'action coronale que j'ai expose plus haut, it serait possible de trouver d'autres explications du phnomne. L'action lectromagntique des jets coronaux me parait cependant, jusqu' nouvel ordre, pouvoir expliquer compltement toutes les particularits observes lors des passages, depuis l'apparition brusque - 27

des perturbations magntiques jusqu'aux variations rapides dans ces perturbations. Mais it serait tmraire de rien affirmer de positif sur ce point avant d'avoir obtenu des preuves irrfutables qui manquent encore. On pourrait galement admettre que le transport de charges dans la masse solaire s'effectue depuis la chumosphre, sige des taches, jusqu' la partie extrieure de la couronne, avec une uitesse relativement faible telle que Celle des masses gazeuses qui lui serviraient de support. Or, la distance est grande entre la chumosphre et la surface de la matire coronale que l'on dcouvre pendant les clipses ! Elle atteint plusieurs diamtres solaires, et avant que la charge, mane de la tache, ait atteint la surface extri;,ure de la couronne, it s'coulerait un temps relativement grand qui pourrait facilement atteindre 40 5o heures. Ce ne serait qu'aprs ce laps de temps que faction lectrique pourrait se manifester a nous, par suite du retard du a la rotation solaire. I1 serait encore possible d'admettre, pour expliquer ce phnomne, ainsi que le supposait Lenger en se basant sur les photographies de la couronne solaire qu'il avait obtenues, que des cortges d'astroides plus ou moms diverses, s'interposent entre le Soleil et la Terre, et que leur passage Concorde souvent avec les priodes d'activit solaire. I1 se pourrait alors que l'interposition de cette poussire solide, entre le Soleil et la Terre, puisse produire un retard trs sensible dans la transmission du flux d'induction. I1 peut galement se produire un retard trs important dans la transmission du flux d'induction depuis les rgions suprieures de notre atmosphre jusqu' la surface du sol, par suite de son passage a travers des milieux htrognes qui sont successivement isolants, puffs dous dune certaine conductibilit comme ceux de notre atmosphre. Bref, it existe suffisamment d'explications plausibles au prtendu nretard de la prtendue action des taches, sans qu'il soit ncessaire de s'arrter dfinitivement a la thorie du flux cathodique ! Cette thorie est en opposition flagrante avec certaines donnes physiques et elle fournit, en outre, une explication moms satisfaisante des faits que la thorie de l'induction statique et lectromagntique. Attendons donc, pour prciser cette derniere, que des faits probants soient dfinitivement acquis. A. NODON. 28 COMTE INNES igioa. Alors que ]'attention des astronomes tait concentre principalement sur la comte de Halley, un autre de ces astres errants s'est soudainement rvl et qui a de suite canalis vers lui toute l'activit des observateurs, tapt professionnels qu'amateurs, et a mis en moi le public. Celui-ci, en effet, n'avait plus joui de pareil spectacle depuis de nombreuses annes, la dernire belle comte visible a 1'oeil nu tant Celle de 1882. Pour nombre de perronnes, la vue dune comte tait donc une primeur, les apparitions des annes antrieures avant t assez fugitives et s'tant prsentes dans des conditions telles que trs peu de gons avaient pu satisfaire une curiosit bien explicable. La comte Morehouse en 1908, si intressante au point de vue photographique, devait faire a l'ceil nu ]'objet dune recherche trs difficile, au moment du plus grand clat, et a t ainsi Presque ignore du public. L'apparition dune belle comte tait donc bien faite pour mouvoir, surtout au moment ou les yeux impatients se braquaient sur le ciel a la recherche de la comte de Halley.

Un tlgramme du bureau central astronomique de Kiel, recu a l'Observatoire d'Uccle, le 17 janvier, a 5 heures du soir, annoncait ainsi la dcouverte Comte Drake, dcouverte a Johannesburg (Transvaal), a 5 ou i degrs du Soleil, dans la direction sud-sudouest et s'approchant du Soleil. Lastre a t vu au lever et aprs le lever du Soleil. Disons tout de suite que cette appellation de Drake semblait indiquer le nom de ]'auteur de la dcouverte, mais que des renseignements qui suivirent vinrent mettre les chores au point. Le tlgramme de Johannesburg expdi a Kiel portair great comet (grande comte), ce qu'une erreur de transmission tlphonique avait traduit par Drake Comet. Inutile de dire ]'impatience avec laquelle de plus ampler explications taient attendues sur un objet aussi remarquable que pour tre observ si prs du Soleil. Un second tlgramme parvenu la nuit a l'observatoire, donnait la position suivante rsultant des premires observations quatoriales a 1'Observatoire deJohannesburg: 16 janvier, 21 h. 21 m. 5, temps mogen de Johannesburg. x = ig h. 5o m. 28 s. _ 25'9'. Mouvement diurne : en a -E- 16 m. 32 s. ; en ; -I-- 225'. Malheureusement le ciel couvert des 18, 19 et 20 a Uccle, rendit

vainer ici les recherches. Entretemps, nous tions un peu mieux ren- 29 seign par un numro des A stronomische Nachrichten. La comte avait t vue quelques jours avant l'annonce de la dcouverte, dans 1'Etat d'Orange. Le 1 7 janvier, au matin, elle avait t observe Johannesburg par Innes, directeur de 1'Observatoire, et Worssell, astronome amateur. Elle prsentait, ce moment, une queue dj bien dveloppe visible 1'oeil nu sur une tendue de plus de r degr; la tte avait un diamare d'environ 5'. La position transmise Kiel rsultait des rductions provisoires de quatre dterminations faites par M. Innes, respectivement 19 h. 29 m. 2 s. ; 20 h. 23 m.; 22 h. 16 m. 2 s. et 23 h. 56 m. 5 s., temps moyen de Greenwich. D'autres observatoires, plus favoriss qu'Uccle sous le rapport du ciel, purent observer la comte sitt le tlgramme recu potons, entre autres, Alger, 18, 19 et zo; Vienne, le 18; Rome (Collge romain), le 18; Cambridge (Angleterre), 19 et 20, et Santiago, le 19. Enfin, le 21, q. 1/2 h. soir, la comte tait trouve aux quatoriaux a Uccle, dans une claircie de nuages et se montrait presque aussitt l'ceil nu sous un aspect grandiose et prometteur. L'clat du noyau ce moment tait bien suprieur celui de Mercure, et la queue se voyait sur une distance d'au moins trois degrs, suivant les estimations 1'oeil et aux jumelles. La chevelure bien dveloppe se prolongeait sous forme dune queue double, l'espace mdian ressortissant bien noir. Le lendemain matin, 22, recherche vaine par suite des nuages. Le soir ne fut gure plus propice, la comae n'ayant pu tre apercue que pendant une dizaine de minutes, suffisantes toutefois assurer une position de l'astre. Le 22, it a t trs difficile de juger de l'clat et du dveloppement par suite de l'tat de 1'atmosphre; le noyau semblait toutefois plus stellaire que la veille, avec un diamtre d'environ 4".

Le dimanche 23 nous a rserv, ainsi que les Zq. et 25, un temps uniformment couvert. Le 24, au matin, une circulaire du bureau de Kiel nous donnait les lments paraboliques, calculs d'aprs trois observations d'Alger des 18, 19 et ao faites au petit mridien. Les lments que nous doppons ci-dessous taient accompagn dune phmride provisoire. T= r g lo janvier 17,42, temps moyen de Berlin. w = 26305',7. = 856',2. i = 62 i6', log. q = 8,6169 q = 0,04; -30 D'aprs ces lments, le passage au prihlie devait donc avoir en lieu quelques heures seulement aprs la dcouverte, et la comte s'tait trouve, en ce moment, une distance du Soleil gale seulement aux quatre centimes de la distance de la Terre au Soleil. Un calcul sembiable tabli Uccle au moyen de l'observation premire de Johannesburg, de l'observation de Hinks Cambridge du iq et de Celle d'Uccle du 21, donnait pour la distance prihlie 0,07 units astronomiques, tandis que des lments calculs a Cambridge au moyen des observations des 19, 2o et 21. donnaient seulement 0,024. Les observations qui ont suivi ont montr des carts trs grands d'avec l'phmride indiquant que les observations qui ont servi a la dtermination se prsentaient dans des conditions, par rapport a l'orbite parcourue, tout fait dfavorables. Le calcul tait donc a recommencer avec de nouveaux matriaux. Les observations se sont multiplies d'ailleurs assez rapidement. A Uccle, la comte a pu tre retrouve le mercredi 26. La position donne par L'phmride tait dj a ce moment en erreur de plus de 3 0 en ;. L'clat avait diminu sensiblement ; depuis, les observations se sont poursuivies les 27, 29, 3o, 3i janvier, I er et 2 fvrier; nous y reviendrons tantt. De nouveaux lments ont t calculs Kiel, au moyen des observations d'Alger des 18 et 20 janvier et de la position moyenne rsultant des deus observations du 23 janvier, de Bergedorf et Bothkamp. Voici ces lments qui prsentent, comme on va le voir, de notables diffrences avec les premiers T = 1910 janvier, 17,108 temps moyen de Berlin. = 835g' iglo, o. i = 13825' ) log q = 9,03 75 q = o,rog. L'phmride rsultante ne prsente plus que de petites diffrences avec les positions observes et, sans doute, les lments ne subfront plus que de lgres modifications. Remarquons que la distance prihlie est reporte a o,109 units astronomiques et que l'inclinaison du plan de l'orbite sur l'cliptique, qui est de 138 025' indique pour la comte un mouvement rtrograde. La comte s'loigne actuellement et de la Terre et du Soleil, son clat diminue donc assez rapidement; d'aprs l'phmride l'clat du 31

noyau sera au 5 fvrier environ celui dune toile de 4e grandeur et la comte dviendra donc de plus en plus difficile a discerner a 'ciI nu. Le 21, lors de la premire observation a Uccle, le noyau brillait d'un clat bien suprieur celui de Mercure. Or, le 20, M. Gonnessiat, directeur de l'Observatoire d'Alger, signalait que, dui 8 au 20 janvier, l'clat avait dj diminu certainement de deux grandeurs. Nous pouvons donc trs facilement juger d'aprs ces donnes de la magnificence avec laquelle la comte devait se prsenter au moment de la dcouverte, ce qui explique trs bien qu'on fait vue en plein jour et si prs du Soleil. Le 29 janvier, nous avons fait une estimation de l'clat du noyau par rapport a deux toiles voisines e et 0 Pgase respectivement de 2m8 et 4mi . Cette comparaison assigne au noyau environ 2m6. D'aprs l'orbite calcule, la comte aurait du tre visible pour l'hmisphre nord, avant son passage au prihlie. On peut se demander alors a quelle cause i] faut attribuer la non-dcouverte a ce moment. Peut-tre uniquement les conditions atmosphriques dplorables Bont-eiles la seule raison, peut-tre aassi l'astre a-t-il pris un clat extraordinaire au moment du passage au prihlie, passage si proche du Soleil. Dans ce cas, l'astre n'aurait pas t, avant, suffisamment brillant que pour attirer l'attention, mais 11 ne serait pas impossible, et it y aurait grand intrt aux recherches, que l'on puisse retrouver sa trace sur des plaques photographiques de la rgion qu'elle a parcourue. Au point de vue aspect, la comte Innes, sans l'galer au point de vue luminosit, a prsent assez de points de resemblance avec la grande comte Donati de 1858. Le 19 janvier, Hinks, a Cambridge, assigne a la queue une longueur de 2. A Uccle, le 21, on la voit certainement de 3 0. Le 22, l'estimation est douteuse par suite des nuages, Le ati, la partie visible (estimation aux jumelles) atteint certainement une longueur de 5, et on peut sans exagration valuer a 6 la longueur totale, une partie tant cache par les nuages. Le 2 7 la queue a une vingtaine de degrs. Le 29, i8 h. 20 m., temps mogen de Greenwich, nous l'avons vue a 1'oeil nu sur une tendue de trente degrs. Elie s'tait, de plus, beaucoup tendue en largeur. Droite jusque la ligne joignant s et A Pgase (toiles auxquelles nous avons compar l'clat du noyau), la queue s'incurve brusquement. passe prs de Pgase et s'tend jusque q Pgase, a mi-chemin entre a et y Pgase. L'axe de la queue paswit sensiblement -3zpar Pgase. Comme nous 1'avons dj dit, la queue tait double et la branche nord de facon gnrale, chaque observation, paraissait plus brillante que l'autre. Le 31, la longueur s'tait encore accrue. La queue traversait entirement le carr de Pgase et son etendue peut tre value a plus de 45 0 . Ce jour galement (3 i) it tait curieus de remarquer dans la mme rgion trois zones bien lumineuses, Celle du milieu tant la queue de la comte encadre dune part par la voie lacte et, d'autre part, par une bande de lumire zodiacale dans laquelle l'extrmit de la queue de la comte venait se perdre. Le i eC fvrier, le ciel, bien transparent, faisait paratre la comae plus brillante que la veille. La queue s'tait inflchie davantage. Au point de vue photographie, la comte se prsente dans des conditions peu favorables dans la clart du crpuscule et au voisinage de l'horizon. Les essais faits a Uccle n'ont gure donn de dtails qui ne soient bien visibles visuellement. L'Observatoire d' Uccle sera trs prochainement pourvu de lunettes a court foyer, spcialement appropries a cette sorte de photographie et qui complteront trs heureusement son outillage. Trs peu de documents photographiques sont parvenus jusque maintenant a notre connaissance. A l'Observatoire Dunsink, Dublin, les premires plaques sont d'intrt plutt rduit par suite du dfaut de pose et de clart trop forte du crpuscule. L'Observatoire Ratcliffe, a Oxford, a, de son cdt, russi avec le phototlescope de a4 pouces quelques bonnes photographies. Enfin, a Cambridge (Massachussets), les observations de Wright, effectues de la journe, ont donn de la comte un spectre continu pour le noyau, spectre dans lequel la bande brillante D du sodium est bien marque. 2 fvrier 19 [ o. E. DELPORTE. COMTE DE HALLEY.

La comte de Halley continue a passionner de plus en plus les disciples d'Uranie. Elle est suivie avec assiduit au point de vue positions. C'est visuellement la seule chose possible. L'aspect nest gure chang, eest actuellement une nbulosit qui s'tend lentement avec un petit noyau central. Cette partie centrale est actuellement de disime grandeur, 1'clat total atteignant peu prs la huitime grandeur. Un soupcon de queue a t apercu a l'ObservaCIEL E