mignardses.files.wordpress.com … · Web viewChap. 1 Economie - Croissance, fluctuations et crises. Quelles sont les sources de la croissance économique ? Thème Notions Indications

Fiche cours Eco.-Thème 1-Chapitre 1 Maxence Guérin

Chap. 1 Economie - Croissance, fluctuations et crises1.1. Quelles sont les sources de la croissance économique ?

Thème Notions Indications complémentaires

1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?

PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail, facteur capital.

En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.Acquis de première : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités.

Indications sur la fiche : Abréviations des mots usuels :

Capital : KTravail : LOffre : ODemande : DProductivité : pé

Consommation intermédiaire : CIBien : bServices : sValeur Ajoutée : VA

Entre crochets : information supplémentaire En vert, les notions importantes ou à connaitre et en bleu les auteurs cités

Définition des notionsPIB : Produit Intérieur Brut : indicateur de la production d’un pays prenant en compte la somme de l’ensemble des valeurs ajoutées des entreprises, présentent dans un pays, sur une année.

― Produit : car somme de valeurs ajoutées― Intérieur : suit le caractère de territorialité― Brut : Tient compte des dépenses de renouvellement du capital fixe (permet de maintenir la

capacité de production)Outil qui date de 1930, créé par l’économiste Américain Simon Kuznets car après la crise de 1929 on avait besoin d’un outil de mesure pour mener une politique économique.Peut être calculé de 3 manières différentes : par une approche par la production, par la demande et par les revenus ; le mieux étant en volume et en dollars PPA

IDH : Indicateur de Développement Humain : mesuré depuis 1990 par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et créé pour celui-ci par Amartya Sen. Il est de caractère composite et rend compte de la dimension quantitative du progrès socio-économique par l’état de santé de la population (espérance de vie), son niveau d’éducation (nombre d’années de scolarisation) et de son niveau de vie (RNB réél/tête en PPA)Compris entre 0 et 1 (1 est le maximum)

Progrès technique : somme des innovations de produit et de procédésOU somme des innovations de produit, procédés, commercialisation, d’organisation (distinction plus fine par l’OCDE)

1


Croissance endogène : croissance expliquée par des facteurs endogène, c’est-à-dire, intégré à l’activité économique tel que l’accumulation de K, les dépenses de recherche et de développement, les dépenses publiques ou le K humain. (Inverse de croissance exogène)

Productivité Globale des Facteurs : mesure de l’ensemble des facteurs influant sur la croissance économique (K, L et pé)

Facteur travail : quantité de travailleur : correspond à la population active occupée (niveau macroéconomique) ou aux salariés d'une entreprise (niveau microéconomique).

Facteur capital : K physique : tous les biens et services destinés à la productionDont K fixe : bien d'équipement durable utilisé pour produire d'autre bien et service pendant

plus d'un an (ex : bâtiment, machines, outils, robots industriels, véhicules et logiciels (peut être des biens immatériels))

Et K circulant (ou consommation intermédiaire) : incorporé et détruit lors du processus de productionLorsque l'on parle de K en tant que facteur de production en économie, on s’intéresse au K fixe.

Investissement : (FBCF) dépenses en biens et services durables donc en K fixe.Existe 3 types d’investissement : de productivité, de remplacement et de capacité.

A. Comment définir et mesurer la croissance économique ?......................................................2B. La croissance, un phénomène récent et inégalitaire...............................................................4C. Le PIB, un indicateur imparfait...............................................................................................7D. Comment expliquer la croissance économique......................................................................10

Synthèse de l’étude du dossier documentaireA. Comment définir et mesurer la croissance économique ?

Introduction : Un pays riche ? L’exemple de l’Inde

/!\ Croissance et richesse sont différents [Croissance : évolution du PIB ; richesse : mesurée par le PIB]

Pour se développer un pays a besoin de richesses ; le développement est une amélioration de la santé, une augmentation du niveau de vie et prend en compte le taux de scolarisationDonc a aussi besoin de la croissance

Les pays pauvres ont un développement conditionné par la croissance. Elle va permettre une augmentation des richesses, un accès à l’éducation, à la santé et donner des recettes fiscales à l’Etat.MAIS il peut y avoir des richesses élevées et une croissance forte et un développement faible ;S’il n’y a pas d’investissement, il n’y a pas de développement (mesuré par l’IDH)Ex : les pays du Golfe : beaucoup de femmes ne vont pas à l’école malgré des richesses élevées et une croissance importante

Développement : ensemble des transformations structurelles qui accompagne la croissance économiqueLa croissance n’est pas une garantie de développement.

2


Ex : la Chine et le Japon : ont des avancées technologiques, de meilleures infrastructures que d’autres pays européensExiste une élévation du niveau de santé, d’éducation, du niveau de vie de manière générale ; une transition démographique (baisse du taux de natalité), recul du fait religieux (pas vrai partout) ; transition démocratique (comme les pays du Maghreb)

Doc 1 – Qu’est-ce que la croissance économique ?

Croissance économique : accroissement durable de la production globale d’une économie mesurée au taux de PIB ; phénomène de longue période contrairement à l’expansion qui est une augmentation de la production sur une courte période

Doc. 2 – Les trois approches du PIB

Patrimoine : ensemble des richesses d’un pays sur plusieurs années, depuis toujours(Pour la France : 14 milliards d’€ en 2014, de 490 000 € en moyenne par ménages)

1- Approche par la productionPIB marchand (biens et services vendus sur le marché) calculé sur la somme des VA des entreprises, sur les coûts de production des APU et sur les richesses produites par les ISBLSM et évaluées au coût de productionPIB non-marchand (biens et services quasi gratuits, gratuits ou avec un prix inférieur à 50% des couts de production)L’Etat prélève une part des richesses crées par les impôts. Il doit donc ajouter ces impôts prélevés si l’on veut retrouver les vraies richesses crées. A l’inverse, l’on doit prélever les subventions données lors du calcul du PIB par l’Etat car celles-ci fausseraient le calcul de la VA d’une entreprise.

Subventions : aide financière de l’Etat pour stimuler une activité économique ou un secteur d’activité.

Approche du PIB par la production : Production marchande et non-marchande + impôts sur les produits – subventions sur les produits

2- Approche par la demande (ou par l’emploi)La FBCF est littéralement la Formation Brut de Capital Fixe, soit les investissements des agents économiques (Ménages : biens immobiliers ; Entreprises : capital fixe ; APU : construction de bâtiments, routes, ect…)

La consommation finale des ménages semble être une variable qui contribue fortement à l’augmentation du PIB. Elle est le moteur de la croissance de la France (va être différent pour chaque pays).Tout ce qui est produit est bien lié à une consommation/une demande. La production correspond à la demande des consommateurs finaux.(cf équation emplois/ressources)

Approche du PIB par la demande : CF+FBCF+(X-M) +VSoù CF et FBCF } G (part des dépenses pub.)

3


3- Approche par les revenusLa VA est aussi répartie en 3 : à l’Etat, aux salariés et l’entreprise en garde lors de la distribution des revenus.

Approche du PIB par les revenus : rémunération des salariés + EBE et revenus mixtes (pour les travailleurs indépendants) + impôts sur la production – subventions d’exploitation

Toute production a une origine, un emploi ou une demande. Ce qui permet de calculer le PIB selon différentes approches.

Exercice – Valeur/volume et mesures de la croissance

PIB en volume= PIB en valeur (variable en valeur) /l’indice des prix x 100

Lorsque les richesses augmentent, on ne sait pas si c’est la production qui a augmentée ou si ce sont les prix qui augmentent. Pour éviter cela on déflate le PIB pour retirer la hausse des prixDans la plupart du temps, le PIB en valeurest supérieur au PIB en volume : en général, d’une année sur l’autre les prix en économie augmentent.

Le Taux de Croissance Annuel Moyen est utilisé pour calculer la croissance de long terme. (pour plus de précisions voir TD n°1)

SynthèseLa croissance économique correspond à l'accroissement durable de la production d’une économie. Elle est mesurée par l'augmentation durable du PIB. La croissance moyenne de long terme est mesurée à l'aide d'un TCAM.Le PIB a été créé pendant la grande dépression par Simon Kuznets pour améliorer les politiques économiques.Il correspond à la somme des richesses produites sur un territoire durant une année. Pour le calculer, trois approches équivalentes sont possibles par la production (somme des valeurs ajoutées marchandes et non marchandes + impôts sur les produits - subventions) ; par les revenus distribués, ou par la demande globale adressée aux agents économiques résidents.Le PIB est « intérieur » car il comptabilise les richesses créées par les unités résidentes (logique de territorialité), et « brut» parce qu'il comptabilise les dépenses de renouvellement du capital fixe comme une richesse supplémentaire. Cependant la croissance peut résulter d'une hausse des quantités produites ou d'une hausse des prix. Pour calculer l'augmentation réelle de la production, on calcule donc le PIB en volume c'est-à-dire en éliminant la variation des prix.

B. La croissance, un phénomène récent et inégalitaire

Doc 3 – Le PIB de la France depuis l’Antiquité

L’évènement qui marque le début de la croissance en France et en Europe est la 1ère Révolution Industrielle (avec les métiers à tisser dans les manufactures ; la révolution des transports, la recherche du charbon qui va pousser à la colonisation ; A. Smith développe ces idées dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, décrit comment dans les manufactures d’épingles, la

4


division du travail permet des gains de productivité). La 2ème révolution industrielle va aussi favoriser cette croissance.Ainsi, des transformations majeures transforment l’économie et la société et favorisent la croissance économique.

Doc 4 – Comment la croissance transforme une société ?

La productivité du travail (L) correspond à l’efficacité du facteur L.

Pé = volume de p°/Quantité de L utilisée

― Transformations structurelles :Transformations socioprofessionnelles de la société française avec une diminution ou une disparition de certain secteur ou de certains métiers : disparition d’un grand nombre d’agriculteurs, progression du nombre d’employés dans les services ou du nombre de cadres

Transformations géographiques : exode rurale ; société qui devient plus urbaine, devient une société dit « des loisirs »

Transformation de la consommationAugmentation du revenu disponible donc augmentation de la consommationElévation du niveau de vie : quantité de biens et services qu’une population peut se procurerLe taux d’équipement augmente et la structure de la consommation se modifie (cf Loi d’Engel)Cela conduit à une tertiarisation de l’économie

Taux d’alphabétisation augmente, Recul du fait religieux donc apparition de normes et valeurs différentes

Pé : mesure de l’efficacité de la production d’une entreprise

A l’échelle d’une entreprise : Pé par tête = VA/nombre de travailleurPé horaire = VA/Quantité de L (nb de travailleur x durée de travail)

A l’échelle d’un pays : Pé horaire = VA/Quantité de travail (population active occupée x durée moyenne des travailleurs)

Lorsque l’entreprise fait des gains de productivité :

Conséquences par rapports au L : On produit plus : augmentation de la production plus de b. et de s. pour le consommateur ;

dans le même temps de LPermet de vendre plus, d’avoir plus d’échanges donc d’augmenter la VA augmenter la croissance

On produit autant et moins cher : avec une baisse des coûts de production augmentation de la marge bénéficiaire

Va pouvoir investir, distribué plus de revenus ou même avoir une plus grande VAOU peut vendre – cher avoir de nouveaux clients plus grand chiffre d’affaires PIB

augmente plus de croissance

Conséquences par rapport à la VA : Coûts des CI diminuent, la VA augmente donc une + grande croissance

5


Conséquences des gains de productivité sur la redistribution des revenus des entreprises : plus grand Pouvoir d’Achat plus de consommationExiste alors une recette fiscale supplémentaire pour l’Etat (investissement, distribution)EBE : investissement, distribution à ses propriétaires (sous forme de dividendes), impôts sur les sociétés (33.3% sur les bénéfices réalisés)

La croissance des gains de productivité est de plus en plus lente sur le long terme : Les gains de productivité étaient importants lors des grandes innovations : communication, les transports, l’organisation du L (Fordisme, Toyotisme, Taylorisme) ; de manière rationnelle et efficace Les gisements de pé sont aujourd’hui + faible, - présentGains de productivité faible parce que aussi la société est plus tertiaire or dans le domaine des services plus difficile de faire de la pé

Le ralentissement des gains de pé est une explication actuelle du ralentissement de la croissance

Doc. 5 – Une croissance inégale dans le temps et dans l’espace

Il a fallu attendre la 1ère révolution industrielle ; certains pays ont connu une croissance après la décolonisation (après la WWII) ; les pays d’Asie de l’Est montrent un retard, qui peut être comblé quelques décennies après la croissance d’autres paysLes pays de l’Europe de l’Ouest sont rentrés en 1er dans la révolution industrielle, ils forment aujourd’hui les PDEM (Pays Développés à Economie de Marché)

L’Histoire de l’humanité est plutôt une histoire de stagnation des richesses, entrecoupée de crises graves, agricoles. Jusqu’au XVIIIe siècle, la p° est d’environ 0.5% par an.

Des pays sont rentrés plutôt que d’autre dans révolution industrielle : 1ère (fin XVIIIe – début XIXe): Le Roy. Uni et la France ; avec le développement du charbon,

des textiles, de l’acier 2ème (fin XIXe – début XXe) : Etats-Unis, Allemagne, Japon ; développement de l’électricité,

du pétrole, de la chimieVont rattraper rapidement l’Angleterre et la France

Avec la WWII, les Etats-Unis vont connaitre une croissance très forteDevient la 1ère puissance économique et pendant les 30 Glorieuses, l’Europe et le Japon rattrapent plus ou moins le PIB américain.On voit l’apparition de nouveau pays industrialisé (NPI) comme la Corée, Taïwan.A partir des années 1970, des pays émergents qui vont rattraper le retard comme ceux de l’Asie : la Chine, l’IndePour l’Afrique et l’Amérique latine, c’est une décennie perdue mais dans les années 2000, connaissent une croissance assez forte plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique latine.

La tendance actuelle : France : ralentissement de l’économie avec une diminution des gains de productivitéLes pays industrialisés semblent être touché par la loi des rendements décroissants (David Ricardo)

6


5% en TCAM dans les 30 Glorieuses ; un peu plus de 2% dans les 20 piteuses et aujourd’hui (19902010) 1% par an

Doc. 6 – Vers une convergence des niveaux de vies

Convergence : lorsque le niveau de vie d’un pays rejoint le niveau de vie du pays qui possède le plus élevé.

Les pays asiatiques (Asie de l’Est surtout) sont en rattrapage pour leur niveau de vie.Conséquences sociales de celui-ci :

― Développement extrêmement rapide― Pouvoir d’achat de nombreuses populations ― Baisse du nombre des pauvres au profit d’une classe moyenne qui augmente― Accès à l’éducation, à la santé

Début de développement ; aurait un PIB mondial de 45% en 2030Des continents ne participent pas à ce rattrapage, sont en stagnationComme l’Amérique latine et l’AfriqueL’émergence d’une classe moyenne prophétisé par Alexis de Tocqueville dans De la démocratie en Amérique, 1835 voit le jour ; on constate que le mouvement d’« égalisation des conditions » est en marche.

SynthèseL'accélération de la croissance est un phénomène récent, qui ne démarre qu'à la fin du 18e siècle, avec la 1ère Révolution Industrielle en Angleterre (1780) puis en France (1840). Les Etats-Unis, l'Allemagne et le Japon démarrent avec la 2nde révolution industrielle (1870). Les pays qui ont connu précocement ces changements forment aujourd'hui les pays développés à économie de marché. Pendant les trente glorieuses, les « nouveaux pays industrialisés » (Taiwan, Corée du sud, ...) vont rattraper les pays développés. D'autres pays émergents (BRICS, …) vont à leur tour connaitre une croissance rapide à la fin du siècle. Cependant tous les pays ne participent pas également à la croissance économique, en particulier de nombreux pays d'Afrique, d'Amérique du sud et certains pays asiatiques. Cette augmentation de la richesse créée peut permettre le développement, en augmentant le niveau de vie, de santé et d'éducation, mais ne le garantit pas : la production peut être insoutenable sur le plan écologique, la richesse être inégalement répartie, ou encore l'Etat être défaillant et ne pas investir dans le capital humain et public.

C. Le PIB un indicateur imparfait

Doc. 7- Le PIB par habitant, indicateur trompe-l’œil du niveau de vie ?

RNB = PIB – revenus et transferts versés au reste du monde + revenus et transfert reçus par les résidents en provenance du reste du monde

Dans la construction de certain indicateur, on va utiliser le RNB pour éliminer ces transferts avec l’étranger plutôt que le PIB (cas du Luxemburg ou l’Irlande, pays mondialisés).

Doc. 8 - Utiliser le PIB pour les comparaisons internationales ?

Le PIB PPA (Parité de Pouvoir d’Achat) permet des comparaisons plus réalistes d’un pays à l’autre.

7


Les prix sont différents dans chaque pays ainsi les pouvoirs d’achat de chaque monnaie sont extrêmement différents, la PPA nous renseigne donc sur cela.PPA correspond, concrètement, au calcul de la valeur d’un même panier de b. et s. dans des pays différents et on fait le rapport entre ces 2 valeurs.C’est donc le calcul de la quantité de monnaie qu’un agent économique doit avoir pour débourser la même somme de biens et services dans 2 pays différents

Les « taux de change officiel » ne sont pas de bon indicateur du pouvoir d’achat; peuvent refléter la situation de la banque centrale le niveau des taux d’intérêts ou le taux de croissance ; la monnaie est d’autant plus soumise à la spéculation, il y a donc une grande volatilité des cours.Serait un taux de change qui permettrait d’acheter la même quantité de b et s dans tous les pays.Pour bien mesurer le PIB, doit être en volume et en PPA

Doc 9 - Les limites du PIB

PIB est un indicateur conventionnel (dû faire des choix d’où limites) ne prend pas en compte la production domestique

Selon les estimations, peut représenter jusqu’à ¼ du PIBMais si on les rend marchandes, fait augmenter artificiellement le PIBL’économie souterraine illégale n’est pas prise en compte mais l’éco. souterraine légale (marché noir, activité non-déclarée) est, elle, prise en compte

PIB sous-estime les activités non-marchandes (des APU notamment) un service rendu dans le privé et dans le public aura une valeur différente

PIB pas un bon indicateur des richesses réellement à la disposition des citoyens car peuvent partir à l’étranger d’où l’utilisation du RNB

Sait rien sur la répartition du PIBRépartition peut être extrêmement inégalitaire/!\ PIB/hbt n’est qu’une moyenne, peut cacher de très grands écarts

PIB n’est pas un indicateur qualitatif mais quantitatif : pas un indicateur de bien-êtrePeut être obtenu avec une production qui ne favorise pas le bien être ou avec des dépenses défensives (comme réparer une externalité négative ; ex : anti dépresseur, vente massive d’armes…)Prend pas en compte la destruction de l’environnement ; certaines réparations font augmenter le PIBNe fait pas la différence entre comptabilité patrimonial et comptabilité de flux

PIB est aveugle à son contenu (une activité stérile peut faire augmenter le PIB), pas un indicateur de bien-être, pas un indicateur de développement

Doc. 10 - L’IDH

(cf schéma explication doc 10)Informe sur la qualité de vie et la satisfaction des besoins essentiels (niveau de santé), sur la population qualifiée, la population qui participe à des activités sociales, politiques, sur la qualification (plus une population est qualifiée, plus il y a de bien-être)Corrélation entre IDH et RNB : comme RNB/niveau de vie est une condition de développement :si RNB augmente, le PIB augmente ; pays les plus riche vont avoir un IDH supérieur à la moyenneIDH est une mesure qualitative basée sur un niveau de vie décent, un accès aux connaissances et une vie longue et saine

8


Cet indicateur lui-même peut avoir certaines limites et donc la corrélation entre le niveau de vie et le développement n’est pas parfaite.

Doc 11 – Au-delà de l’IDH, d’autres indices

IDHI : Indice de Développement Humain sans les Inégalités, rééquilibre l’IDH à sa juste valeur ; va « déflater » l’IDH de l’ampleur des inégalités

IIG : Indice des Inégalités de Genre : traduit le désavantage des femmes, pris en compte dans le domaine de la santé, dans le marché de l’emploi, leur possibilité à être autonome.Indique les pertes en termes de développement humain à cause des inégalités de genre et à travers ces dimensions ; ex : taux de natalité des femmes, taux de fertilité des adolescentes, accès à la vie politique/aux institutions, taux des femmes qui accède aux études supérieures

IPH : Indice de la Pauvreté Humaine (appelé aussi Indice de Pauvreté Multidimensionnelle) : informe sur les carences dans la santé, l’éducation, les revenus du travail ; ex : part de la population sous le seuil de pauvreté

Synthèse

Le PIB est un bon indicateur de la création de richesses, mais il souffre de nombreuses imperfections.Pour les comparaisons internationales, il est nécessaire de recourir à la parité en pouvoir d’achat, un taux de conversion monétaire fictif qui permet la comparaison des pouvoirs d'achat des différentes monnaies.Par ailleurs le PIB par habitant n'est pas forcément un indicateur pertinent car il n'est qu'une partie qui ne dit rien de la répartition des richesses, qui peut être très minoritaire.De plus certains pays peuvent avoir des flux de transactions importants avec l'étranger, si bien que le P1B ne reflète pas toujours la richesse réellement à disposition des habitants. La commission « Stiglitz » préconise de mettre l'accent sur le RNB plutôt que sur le produit intérieur.Le PIB prend mal en compte l'activité souterraine et n'inclut pas l'économie domestique. Il est aveugle aux externalités négatives de la production (destructions du patrimoine écologique,...), dont les conséquences peuvent même être comptabilisées positivement (dépollution,...). La valeur des activités non marchandes, évaluée aux coûts de production est sous-estimée. Le PIB ne peut donc à lui seul être un indicateur suffisant des performances économiques et du progrès social.Pour évaluer le bien-être matériel, il faut davantage se référer aux revenus et à la consommation mais aussi tenir compte de la répartition des richesses. Par ailleurs, la définition du bien-être doit insister davantage sur la qualité de vie. Le PIB doit donc être complété par l'analyse d'autres indicateurs comme l'indice de développement humain du PNUD (Amartya Sen). Il prend en compte trois dimensions longévité et santé (mesurée par 1'espérance de vie), niveau d'instruction (durée de scolarisation) niveau de vie (RNB/habitant). Cependant d'autres indicateurs permettent de compléter l'IDH : l'IDHI qui permet de mesurer les inégalités de richesse, l'IIG (indice d'inégalité de genre) qui tient compte des désavantages des femmes, ou encore l’IPH (l’IPM) qui tient compte des carences dans la santé et l'éducation.

D. Comment expliquer la croissance économique

1) Une première analyse, la fonction Cobb-Douglas, associe travail et capital

9


Doc 12 - Utiliser une fonction de production pour analyser la croissance

Fonction de production : formule mathématique qui met en relation la production et la quantité de facteurs qu'elle met en œuvre pour l'obtenirEn 1928,1ère fonction mise en place par Cobb et Douglas aux Etats-Unis (avec seulement 2 facteurs de production)S'écrit : Y=f(K,L) , où Y est la quantité produite, K la quantité de capital utilisé, et L la quantité de travail utilisée

La fonction de production met en jeu 2 facteurs or en économie on a longtemps considéré que seul le facteur qui créé de la valeur ajoutée était le travail. Il a fallu attendre l'école néo-classique pour prendre en compte un autre facteur : l'utilité.

Fonction complémentaire : combinaison de facteurs rigide, c'est à dire qu'une quantité donnée d'un facteur ne peut être associé qu'à une quantité fixe de l'autre. Les deux facteurs évoluant proportionnellement.Fonction de facteurs substituables : leur combinaison est variable ; on peut obtenir la même production avec plus de capital et moins de travail ou l'inverseContraintes technologiques : limite du capital fixe qui empêche la substitution du capital au travailLorsque l'entreprise élabore sa combinaison productive, elle est limitée par sa technologie soit par ses ressources.

Lorsque le K fixe est plus performant : permet de faire des gains de productivité et permet de remplacer des salariés par du K

Impact sur l'Offre : pouvoir produire plus, satisfaire plus de besoins du consommateur, l'entreprise en profite pour baisser les prix, ce qui va attirer de nouveau consommateur et donc augmenter la croissance

Impact sur la Demande :Va investir dans l'achat du K fixe et va demander à une autre entreprise ; or la FBCF est une composante de la Demande globale d'où une augmentation de celle-ciSi augmentation de la production, alors augmentation des revenus distribués, les salariés vont consommer davantage et alimenter à leur tour la croissance

Facteurs qui vont influer sur le L :

10

Population en âge de travailler

Facteurs démographiques :

Solde migratoire =

émigration – immigration

Solde naturel

Population totale

Facteurs institutionnels :

Durée d'éducation

Age de la retraite


Quantité de travail = nb de travailleur x durée du travail (en moyenne l'offre d’un travailleur est de 1650 heures par an)

Quantité de travail (si offre + ou – d'heure de L) permet de faire augmenter la productionOr la qualité du facteur L n'est ici pas prise en compte

Qualité du L= productivité= VA/Quantité de L

Appelé productivité apparente du L (car d'autres choses qui rentre en compte dans la productivité d'où « apparente »)Facteurs qui peuvent jouer sur la productivité :

― Qualité du K― L’expérience et la qualification des travailleurs― Les conditions de L (type de management)― Organisation du L (Fordisme, Toyotisme et autre aujourd'hui...)

Doc. 13 Contribution de la FBCF à la croissance du PIB

Le stock de K fixe est renouvelé par l’investissement mais peut être diminué par l’amortissementValeur de l’amortissement : pour un bien de K fixe : valeur d’achat/durée de vie

Ainsi, l'entreprise prévoit l'amortissement du K fixe et permet de connaître exactement le K fixe à sa valeur de marché donc d’avoir des « comptes réalistes »

FBCF – Amortissement = variation nette du stock du K soit la formation nette du capital fixe (FNCF)Accumulation du K : lorsque le stock du K net augmente

Il existe 3 grands types d'investissements :• de remplacement• de capacité : augmenter la capacité de production ; ex : nouveau local pour produire plus de …• de productivité : machine qui incorpore du progrès technique pour augmenter la productivité ;

réalisé pour généralement substituer du K au LCeci est souvent une typologie des manuels d'économie et en réalité est artificiel.Investissement de remplacement peut incorporer déjà du progrès technique ; les investissements de productivité peuvent être utilisé pour augmenter les capacités de production

11

Facteurs socio-économiques

Taux d'activité :

Proportion dans la population

en âge de travailler qui est

active (regarde surtout pour

les femmes)

Population active occupée

(quantité de travail)


Existe bien une corrélation entre FBCF et PIB : lorsque la FBCF augmente, le PIB augmente et inversement

(Investissement a un effet accélérateur et un effet multiplicateur : voir TD)

Doc 14 Évolution de la croissance économique française entre 1960 et 2013

Pour la France, c'est la productivité horaire du L qui joue le plus dans l'évolution du PIB (depuis ½ siècle, a une productivité horaire les plus élevé du monde

Dû à la réduction du temps de L (35 h) les entreprises veulent rester compétitives, veulent pas alourdir leur coût de production donc moins embaucher de travailleur possible (dans un 1er temps) et donc augmenter la productivité (dans un 2e temps)Les gains de productivité sont dus à une plus grande exigence du patron : plus d’anxiété au L

Chaque travailleur pour réaliser la production fourni une quantité et une qualité de L mais a aussi à sa disposition un stock de K (logiciel, machine, bâtiment)

2) Le rôle du progrès technique dans la croissance

Doc. 15 Le progrès technique pour vaincre la fatalité des rendements décroissants

L'accumulation du K se heurte à la loi des rendements décroissants ; c'est à dire que si on ajoute un facteur de production, le rendement marginal diminue et le rendement total stagne.Devrait connaître l'état stationnaire de l'économie : état de croissance nulle

Productivité Globale des Facteurs : productivité de l'ensemble des facteurs /Quantité totale des facteurs utilisés

Loi des rendements décroissants : David Ricardo dans Principes de l’économie politique et de l’impôt (1817)Phénomène qui suppose que lorsque l’on augmente la quantité d’un des deux facteurs de production sans augmenter les 2 l’augmentation de la production qui en résulte ne sera pas proportionnelle ou même moindre

Pour Solow : si quantité de K augmente, cela augmente la croissance avec un K par tête plus important, les individus seront donc plus productifs et la productivité apparente du L va augmenterDonc les pays pauvres devraient avoir un taux de croissance plus important que les pays riches carIls n’ont pas accumulé beaucoup de capital et s’ils augmentent leur capital, fait augmenter leur productivité : pas de victoire de la loi des rendements décroissants.Ce qui explique la phase de rattrapage donc une phase de convergence des éco.

Or les pays riches créent le progrès technique, ils devraient donc conserver leur avance

Dans la PGF, existe aussi un résidu (appelle « résidu » de Solow »). Quand on mesure la croissance on ne trouve pas l’explication à celle-ci que par l’apport du K et du L ; un résidu, pour Solow, n’est pas expliqué : celui-ci est la productivité.

PGF : taux de croissance du PIB – contribution des facteurs à la croissance

12


Productivité intervient à intervalle irrégulier Solow dit donc qu’il est exogène au processus de croissance

Exogène : la productivité est un phénomène extérieur au modèle de croissance et dont il ne provient pas.Pour Solow c’est le progrès technique mais aussi toutes les autres sources non prises en compte par ces 2 facteurs :Comme les facteurs immatériels : augmentation de la qualification : diffusion du progrès technique par ce biais ; amélioration de la qualité des infrastructures (télécommunication)Plein de facteurs qui vont augmenter la productivité collective

Progrès technique permet de vaincre le vide dans la croissance :― Compter de manière exogène au modèle― Permet d’améliorer la productivité de la combinaison productive ou des 2 facteurs

D’où la PGF qui mesure la production réalisée par les 2 facteurs mais aussi le résidu

[Solow : prix Nobel 1987 pour tous ses travaux]

Doc 16 – Un résidu à l’origine de la croissance

3 origines de la croissance de la production : L, K et progrès technique d’où : Y= f(K ;L ;PGF)Résidu est à l’origine de :

― Meilleure combinaison productive― Permet de repousser la contrainte technologique

Donc de substituer du K au L― Diffusion du progrès technique à travers la qualification, l’expérience― Meilleure organisation du L― Infrastructures de meilleure qualité

Doc 17 – Des sources d’importances inégales

Croissance extensive : résulte de l’augmentation de la quantité des facteurs traditionnels (K et L)Croissance intensive : résulte de l’augmentation de la PGF

Rendu visible lors du calcul de la croissance par le PIB : si PGF majoritaire : croissance intensive sinon extensive

Doc – 18 L’innovation technique, expression du progrès technique

Joseph Schumpeter : fait la 1ère analyse sur le progrès technique et l’innovation

Innovations de :― Produit : bien ou service nouveau― Procédés : nouvelles méthodes de production, distribution― Commercialisation : nouvelle méthode de vente/marketing, conditionnement, promotion― Organisation : nouvelle organisation du L

ET existe une différenciation entre innovations fondamentales (ou radicales) : bien ou services complètement nouveaux

13


Innovations incrémentales : amélioration d’un produit déjà existant

Innovations améliore le profit d’une entreprise : Phénomène par l’Offre : innovation de procédé : produire plus, plus vite ou plus efficacement :

augmenter la productivité : augmenter les marges/la rentabilité de l’entreprise ou baisse des prix

ET si produit plus : satisfait plus de besoin : Cette nouvelle offre va stimuler la demande : va augmenter la consommation

Lorsque l’entreprise est la seule à détenir l’innovation, détient un monopole temporaire ; permet de vendre son produit plus cher et elle va en tirer un surprofit.

Si élargi l’effet du progrès technique sur la croissance, celui-ci stimule la D globale en permettant avoir des prix plus bas (innovations de procédés) ou des produit nouveaux (innovations de produit)

L’innovation s’obtient par des dépenses de recherches et de développement (CI)Lien assez fort entre dépenses de recherches et de développement et la croissanceSi dépenses de recherches et de développement : distribution de revenus pour les chercheurs, D supplémentaire à l’économie (acheter du nouveau matériel, par des D à d’autres entreprises…)

/!\ invention ≠ innovationInvention : fait par des chercheurs fondamentaux en université et souvent dans des laboratoires de recherches ; financées par l’EtatInnovation : concrétisation d’une invention par une entreprise, généralement ; financé par celle-ci et est une application concrète des innovations fondamentales

Doc 19 – Les effets contrastés du progrès technique

Progrès technique détruit l’emploi mais en créé aussi de nouveauxBalance reste positive

Pendant les 30 Glorieuses cela reste assez net et aussi pendant la 2ème Révolution Industrielle.

Effet quantitatif : création et destruction d’emploi : balance est positiveCes emplois vont se déverser du secteur primaire, puis du primaire au secondaire et du secondaire au tertiaireProgrès technique augmente la productivité, augmente alors les revenus distribués donc va conduire à un déversement (Alfred Sauvy). Ainsi les agents vont pouvoir consommer plus de b. de consommation et de b. durables (mécanismes de la loi d’Engel)

Effet qualitatif : Détruit les emplois peu qualifiés mais créé des emplois qualifiés, demandant donc plus de qualification.

Pour Schumpeter l’innovation est cyclique, elle intervient à intervalle régulier : y aurait donc des cycles d’innovations : y aurait donc une baisse de la croissance jusqu’à ce qu’une nouvelle innovation relance le cycleCe cycle de vie de croissance va apporter une destruction créatrice (à la fois de l’emploi voir des secteurs d’activité…) et en même temps un déversement des emplois d’un secteur à un autre.

14


Doc 20 – Le processus de destruction créatrice

Kondratieff est statisticien russe, a fait des études sur la croissance dans plusieurs pays et fait apparaitre des phases longues d’augmentation de la consommation et des prix suivi d’un ralentissement et d’une baisse des prix (période de 40 à 60 ans)

Schumpeter va expliquer ces cycles Kondratieff, dit que les innovations arrivent par grappesLes entreprises possèdent un pouvoir de marché (oligopole ou monopole) par leur innovation

mais celle-ci se diffuse ensuite dans l’économie : les profits baissent, la D ensuite et les prix aussi et le cycle se solde par une crise (1er temps les banque ont prêter trop facilement par les crédits ; 2ème temps vont subir ces prêts qui ne vont pas être remboursés et trop facilement donnés)

Intérêt de Schumpeter et Kondratieff : ces cycles montrent que le progrès technique est exogène et arrive de façon aléatoire et irrégulière et créé des cycles de croissance avec un ralentissement des prix.

[Aujourd’hui le progrès technique arrive en permanence.]

3) Progrès technique et croissance endogène

Doc 21 – La théorie de la croissance endogène

La PGF est pas vraiment expliquer par son modèle de croissance exogène (Solow dit qu’elle « tombe du ciel »).

Le progrès technique est suscité en permanence par les dépenses, l’investissement (FBCF mais aussi recherches et développement, qualification, dépenses publiques)Rythme de la croissance dépend de l’investissement au sens large et ses formes de K interagissent entre-elles.

2 hypothèses par lesquels il est responsable de la croissance endogène :― Permet de dépasser la loi des rendements décroissants par les investissements― Ces investissements vont susciter des externalités positives pour toute la société

Croissance économique s’auto entretient en générant en permanence du progrès technique : ses richesses permettent d’avoir du progrès technique ainsi créée une croissance régulière et auto entretenu (explication donc différente de Schumpeter).Economie ne devrait donc pas tendre vers un état stationnaire.

Doc 22 – Les quatre sources de la croissance

(Cf tableau polycopié)

K physique : K fixe et K circulantPaul Romer, 1986

Impact sur la croissance : sur la D : entreprise font des investissements, nouvelle D, participe à la croissancesur l’O : K fixe incorpore du progrès technique par l’investissement de productivité, les travailleurs augmentent leur productivité, améliore l’O, produit plus et moins cher : créé de la croissance

15


K humain : ensemble des capacités productive d’un individu qu’on acquiert par la qualification et l’expériencePermet d’augmenter : la formation initiale, la formation professionnelle ou continueRobert Lucas, 1988

Impact sur la croissance :― Permet à l’individu de s’approprier le progrès technique ; du niveau de K humain dépend en

grande partie la productivité ; une société à K humain élevé, est une société où le progrès technique est diffusé et approprié plus rapidement

Pé individuelle dépend aussi du niveau de formation d’une équipe : si l’ensemble de l’équipe n’est pas convenablement formé, sa propre pé sera faible ; permet de susciter de nouvelles innovations : par le niveau de formation de la population et par le niveau de stock de connaissances accumulé

K technologiqueStock de connaissance scientifique et technique alimenté par la recherche et le développement, formalisé dans les brevets et dans l’ensemble des publications scientifiques et techniquesRomer,1986Indicateurs des dépenses de recherches et de développement, mis en place par l’INSEE : DIRD : Dépenses Intérieures de Recherches et de Développement ; qui prend en compte : les rémunérations personnelles, les dépenses en K fixe et les frais de fonctionnement.[En France, représente environ 50 milliards d’euros, soit 2,2 % du PIB ; nettement inférieur à d’autre grand pays qui consacre presque 3% voire plus de leur PIB]

Va créer des externalités positives par :Les brevets qui vont encourager l’innovation car vont permettent aux entreprises d’avoir une rente de monopole provisoire, permet de diffuser progrès technique et donc d’inciter de nouvelles découvertes (voir doc 22)Si les travailleurs quittent une entreprise pour une autre, vont transmettre leur savoir : celui-ci se diffuse donc aussi par la mobilité professionnelle des travailleurs

K publicEnsemble des dépenses publiques par l’Etat ou les collectivités localesRob Barro, 1991

Permet la croissance par : (exemples)Infrastructures de transports : facilite les échangesEcoles, universités : meilleure éducation, meilleur K humainHôpitaux : meilleure santé : plus d’heure de LInfrastructures de communication : meilleure communication de l’information : meilleure productivité

Lorsqu’il y a un nœud d’infrastructures, attire les entreprises, les FTN, les travailleurs qualifiés d’où les grands centres urbains

Les différents capitaux sont interdépendants :― S’il y a accumulation de K physique, il faut qu’il y ait préalablement du K technologique

(donc des dépenses de recherches et de développement) et du K humain pour l’utiliser― Accumulation de K technologique pas possible si pas de K humain adéquat― Pas d’accumulation de K technologique si pas de K publique (universités, écoles) pour les

recherches

16


Doc 23 – Des brevets favorables à la croissance

Brevet protège l’innovation ; à expiration tombent dans le domaine public et peuvent être utilisés par tout le monde (Propriété industrielle : 20 ans ; propriété intellectuelle : 70 ans après la mort de l’auteur ; les marques sont sous protection aussi longtemps que l’entreprise fonctionne) ; sont déposés à l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle)

Favorise la croissance car :― Peut lire le brevet mais pas l’exploiter pour en tirer un profit : accéder aux connaissances :

diffuser le progrès technique― Brevet protège l’innovation : l’entreprise touche une rente de monopole ; ce qui pousse à

innover, à faire des investissements dans la recherche et le développement― Chercheurs ont connaissances des innovations, vont appuyer leur recherche sur des domaines

nouveaux― Brevet sont échangeables sur le marché : source d’allocation optimale des ressources

Peut créer des tensions :Dans le domaine pharmaceutique où des molécules sont vendues hors de prix car une entreprise détient un monopole, crée un problème de santé public ; ex : molécule contre le SIDA ; l’IndeOu bien même lorsque des entreprises brevètent des connaissances sur les plantes médicinales des sociétés traditionnelles.

Doc 24 – La croissance économique a également besoin de certains traits culturels

La culture de chaque population va agir sur sa façon de d’utiliser ses biens et de dépenser.Exemple de la culture protestante : Max Weber dans Ethique protestante ou esprit du capitalisme (1905) : fait la thèse que le protestantisme serait à l’origine du CapitalismeProtestant pensent que faire fructifier ses richesses, donc l’argent et donc prêter à intérêt c’est bien accomplir la volonté de Dieux[Font lecture différente de la Bible que les catholiques]

MAIS des valeurs peuvent aussi s’opposer à l’accumulation des richesses comme les sociétés africaines qui incitent au partage des richesses ; peuvent inciter à l‘esprit scientifiques comme les sociétés occidentalesExiste donc différents systèmes de valeurs qui vont influer sur la croissance

Doc 25 – Des institutions efficaces indispensables à la croissance

Institution : ensemble de normes et valeurs établie par des lois et coutumes et qui encadre les relations entre les participants à l’échange marchand

Il existe des incertitudes sur le marché (asymétrie d’information par exemple…) d’où une création de sécurité sans quoi les agents éco. vont renoncer à l’investissement, à la recherche ou aux transactionsSi pas d’informations, phase de mimétisme (agent économique agissent les uns comme les autres dû à leur manque d’information ; ex des cotations en bourse)

17


Ce cadre réglementaire va sécuriser la propriété, facilite le recours au crédit, empêche les ententes, les abus de situation dominantes et favorise la concurrence.Ex : Banque centrale, l’Autorité de la Concurrence, l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), l’OMC

Doc 26 – Vers une phase de stagnation séculaire ?

Progrès technique n’est pas aussi décisif que par le passé, les grandes innovations radicales au sens de Schumpeter n’ont plus lieu si bien que l’on ne devrait pas connaitre une augmentation de la pé aussi forte que par le passé et malgré toute la recherche et le développement on devrait atteindre une phase de stagnation séculaire de l’économie (vision pessimiste).

(Vision optimiste :)D’autre économiste parle de 3e ou 4e révolution industrielle avec la nanotechnologie et la recherche bioéthiqueComme Jérémy Rifkin, économiste américain, qui pense à une nouvelle révolution industrielle avec l’énergie et dit qu’aujourd’hui que chaque personne à les moyens de produire de l’énergie, qu’il existe une nouvelle façon de distribuer de l’énergie (bâtiment en énergie positive par ex.)

SynthèseLa création de richesses repose sur l’utilisation combinée par le producteur de facteurs de production, (travail et capital), que l’on peut représenter sous la forme d’une fonction de production (Cobb-Douglas). Le producteur détermine la combinaison de production optimale en tenant compte des contraintes technologiques.En effet l’accumulation de capital productif mesurée par la FNCF (FBCF – amortissements) permet d’augmenter la croissance, en adressant une demande supplémentaire de biens et de services à l’économie. L’investissement de capacité, de remplacement ou de productivité permet également d’améliorer l’offre (production plus abondante, baisse de prix,…). De plus l’investissement possède un effet accélérateur (en plein emploi des capacités de production, une hausse de la demande induit une augmentation plus que proportionnelle de l’investissement) ainsi qu’un effet multiplicateur (un investissement engendre un flux de dépenses qui aboutit à un gonflement de la demande, de la production et des revenus qui vont, à leur tour, provoquer une hausse de la demande, de la production et des revenus). Le facteur travail contribue également à la croissance. En effet l’augmentation de la population active ou de la durée du travail augmente la quantité de travail fourni, et donc la production. De plus l’amélioration de la qualification, de l’expérience ou des procédés, permet d’augmenter la productivité du travail, et donc la croissance de la production.Lorsque l’augmentation de la production résulte d’une augmentation des facteurs de production utilisés, on parle de croissance extensive. Elle se heurte cependant à la loi des rendements décroissants (Ricardo) : chaque facteur supplémentaire est la source d’un gain moins important. Cependant l’accroissement de la quantité des facteurs de production ne suffit pas à expliquer la totalité de la croissance (existence d’un résidu de Solow), dont une part résulte de l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production que l’on mesure par la productivité globale des facteurs. On parle alors de croissance intensive. Solow considérait que le résidu pouvait être attribué au progrès technique qui « tombait du ciel » c’est-à-dire qu’il résultait de découvertes aléatoires, et dont l’origine ne pouvait être expliquée par son modèle (exogène). Pour Schumpeter, le progrès technique (innovations de produits et de procédés) serait à l’origine de vagues longues de croissance (cycles Kondratiev), marquées par un phénomène de destruction créatrice.Les théories récentes de la croissance endogène cherchent à expliquer l’apparition du progrès technique. Il trouverait son origine dans les dépenses de capital physique et technologique (Romer),

18


mais résulte aussi des dépenses de formation qui augmentent le capital humain (Lucas), des dépenses de l’Etat pour améliorer les infrastructures (capital public, Barro). La croissance résulte aussi de facteurs non-économiques, comme la présence d’un Etat de droit qui garantit efficacement la propriété privée (exemple des brevets pour protéger la propriété intellectuelle), ou lutte contre la corruption (capital institutionnel), ou encore de valeurs propices au capitalisme et à l’esprit scientifique. Ces différents investissements permettent d’obtenir des gains de productivité, mais produisent aussi des externalités positives, et suscitent en permanence un progrès technique qui repousse la contrainte technologique et permet de dépasser la loi des rendements décroissants. Le progrès technique peut donc être considéré comme une variable endogène c’est-à-dire à la fois comme une source et une conséquence de la croissance, qui est alors un phénomène continu et auto-entretenu. L’économie pourrait cependant connaitre une phase de stagnation séculaire, car les progrès les plus décisifs ont déjà été accomplis (R. Gordon).

19

Documents

mignardses.files.wordpress.com … · Web viewChap. 1 Economie - Croissance, fluctuations et crises. Quelles sont les sources de la croissance économique ? Thème Notions Indications