32
santé MAGAZINE ESSENTIEL Petite enfance, quels modes de garde ? Diabète : quelle prévention possible ? PRÉVENTION Avril 2008 - Nº4 BIMESTRIEL DES ADHÉRENTS DES MUTUELLES D’HARMONIE MUTUELLES SOCIÉTÉ Alzheimer : comprendre pour agir SANTÉ

01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

santé MAG

AZIN

EESSENTIEL

Petite enfance,quels modes de garde ?

Diabète : quelleprévention possible ?

PRÉVENTION

Avri

l 20

08

- N

º4

BIMESTRIEL DES ADHÉRENTS DES MUTUELLES D’HARMONIE MUTUELLES

SOCIÉTÉ

Alzheimer :comprendrepour agir

SANTÉ

01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1

Page 2: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

13Les accueils de jour sont très bénéfiquestant pour lesmalades quepour les aidants.

SOMMAIRE›SO

CIÉT

É› 7

3 ‹ ACTUALITÉS

7319000 placesen crèche pour2,4 millionsd’enfants…mais denombreusessolutionsexistent.

10En 2007, 9,3 % des demandes

de prêt émanaientde personnes

présentant un risqueaggravé de santé.

SANT

É› 13

MUT

UELL

E› 2

5

7 PETITE ENFANCE: QUELS MODES DE GARDE?État des lieux des modes de garde et des mesures annoncées par les pouvoirs publics.

10 S’ASSURER POUR EMPRUNTER MALGRÉ LA MALADIELe point sur la convention Aeras.

12 CURES: BIEN-ÊTRE OU THÉRAPIE DE COMPLÉMENT?Malgré leur remise en cause, certainescures peuvent avoir des effets bénéfiques.

13 ALZHEIMER: COMPRENDRE POUR AGIRPriorité de santé publique, cettemaladie peut être mieux vécue, si elleest mieux comprise.

18 DIABÈTE: QUELLE PRÉVENTION POSSIBLE?Peut-on prévenir ou ralentir son évolution?

20 ENDOSCOPIE: DIAGNOSTIQUER ET SOIGNERExplorer l’intérieur du corps grâce à des tubes à capteurs électroniques.

22 LES VERTUS DE L’ENNUIPas facile de rester inoccupé, et pourtants’ennuyer développe l’imaginaire.

25 VOTRE MUTUELLE, PAGES SPÉCIALESDe la page 25 à la page 32, pagesspéciales, actualité, conseils pratiquessur les garanties proposées par votremutuelle, les services mis à votredisposition.

Contact lecteurs : [email protected] bimestriel paraissant cinq fois par an, édité par Harmonie Mutuelles (union soumise aux dispositions du livre III du code de lamutualité). Siret : 479834012000 11. Centre Espace Performance, Bât. G, 35769 Saint-Grégoire Cedex. Tél. : 02 23 25 24 00 ›Directeurde la publication:Guy Herry ›Directrice presse-rédactrice en chef:Anne-Marie Guimbretière ›Assistante de direction:Armelle Col-louard ›Rédactrices en chef adjointes pages spéciales: Marie-France Lacour, Brigitte Imber ›“Essentiel Santé Magazine” est souscopyright ›Tirage: 1902400 exemplaires ›Le numéro: 0,49 € ›L’abonnement: 2,45 € ›Publication membre de l’ANPCM, du SPSet de la FNPS ›Conception-réalisation: Paris › Photo de couverture : Getty Images › Impression: Presses deBretagne, ZI Sud-Est, rue des Charmilles, 35577 Cesson-Sévigné Cedex ›N°Commission paritaire:0912 M 08162 › ISSN:1771-2718›Dépôt légal : à parution.

De vous à nousUne question de santé? Un sujet de société ou une réaction à un article publié?La rédaction du magazine est attentive à toutes les suggestions qu’elle reçoit. N’hésitez pas à nous écrire et à nouscommuniquer vos souhaits.Par mail : [email protected] courrier : Essentiel Santé Magazine, Centre Espace Performance, Bât. G, 35769 Saint-Grégoire Cedex.

Ce numéro comporte quatre encarts: “Assemblée de section” pourCôtes d’Armor; “Garantie Obsèques” pour Cher, Indre et TouraineMutualiste 37-41-86; “Garantie Obsèques” pour Lorraine, Champagne-Ardenne et Bourgogne; “Document d’information sur Priorité SantéMutualiste” pour Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan.

02_SOMMAIRE_N4 29/03/08 0:00 Page 2

Page 3: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 3

Le président de la République a fait part de sa volonté deprocéder à une nouvelle réformede l’assurance maladie. À l’évidence, cette réforme estindispensable. Pour autant, il nes’agit pas de la mener à n’importequel prix, comme la MutualitéFrançaise a eu l’occasion de ledire récemment au chef de l’État.OUI, s’il s’agit de conforter la solidarité entre malades etbien-portants et la responsabilitéde tous, professionnels de santécompris. NON, s’il s’agit de sortirsoins dentaires et optiques du champ couvert par l’assurancemaladie.OUI, s’il s’agit de placerl’organisation et la qualité dessoins au cœur de cette réformepour réduire les inégalités d’accèsà des soins de qualité, comme laMutualité Française s’est engagéeà le faire avec Priorité santémutualiste. NON, s’il s’agit delaisser perdurer l’anarchie desinstallations de professionnels et la mauvaise qualité de certains soins.OUI, s’il s’agit de supprimer les situations où ce qui reste à la charge des assurés, aprèsremboursement de l’assurancemaladie, atteint un niveausocialement insupportable. NON, s’il s’agit de continuer à voir s’accumuler dépassementsd’honoraires, franchises, forfaitsen tout genre ou autres dépensesnon remboursées par l’assurancemaladie.Pour les mutuelles d’HarmonieMutuelles, trois conditions àremplir pour défendre les intérêtslégitimes de leurs adhérents etplus largement de l’ensemble des assurés sociaux.

Guy HerryPrésident d’Harmonie Mutuelles

ACTUALITÉ

La solidarité toujours approuvée

Réalisée à la demande du Collectif inter-associatif sur la santé, l’étude révèlequ’une majorité de Français (70 %) nesouhaite pas l’application d’un systèmede franchises pour répondre aux pro-blèmes de financement du système desanté. La réduction du niveau global deprise en charge des frais de santé faitl’objet d’un rejet de même ampleur(70%). Et la création de nouvelles taxessur la consommation – qui seraient des-tinées à financer exclusivement lesdépenses de santé – est, elle, rejetéeencore plus fortement (75 %).Sur le type de système qui leur semblele mieux à même de garantir l’accès auxsoins pour les générations futures, lesFrançais affichent leur soutien à la soli-darité entre tous les assurés. 84 %d’entre eux souhaitent le maintien durégime de cotisation obligatoire quicouvre l’essentiel des frais de santé etqui autorise le recours à des assurancescomplémentaires.

Dessous de table, dépassementd’honoraires…Les Français s’estiment confrontés àdifférents manquements de la part desprofessionnels de santé dont l’ampleur

est inégale, et varie beaucoup selon lacatégorie de patients. Par exemple, sipeu de Français ont été personnelle-ment confrontés à des demandes de“dessous-de-table” au cours des troisdernières années (3 %), la proportionde victimes est deux fois plus fortechez les plus de 60 ans ou chez les per-sonnes en ALD (6 %). À noter que cesdemandes sont plus fréquentes au seindes cliniques (60 %) que dans des cabi-nets de médecin (37 %).Pour les dépassements d’honoraires :plus d’un Français sur trois (35 %) adû, au cours des trois dernières années,verser un supplément non remboursépar l’assurance maladie. ●

GE

TTY

IMA

GE

S/R

. MA

CVA

Y

ÉDITO›

Une enquête Ipsos, réalisée fin 2007, démontre l’attachementtrès fort des Français à un régime de cotisations obligatoirescouvrant l’essentiel des frais de santé. Les franchises médicalessont, elles, rejetées.

Les complémentairesaussi !Neuf Français sur dix déclarent bénéficierd’une complémentaire santé.Parmi eux, 86 % jugent “satisfaisant”le niveau de la prise en charge de leurcouverture complémentaire. Et 36 % jugent“très satisfaisant” le remboursement de leur frais de santé par leur complémentaire.

Réforme du systèmede santé:oui… mais!

03_EDITO_N4 29/03/08 0:02 Page 3

Page 4: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

4 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

SUR INTERNETwww.francedomicile.frLancé cette année par la Mutualité Française, en partenariat avec l’Unionnationale de l’aide, des soinset des services à domicile(UNA), ce site permet de faireappel à des services àdomicile directement enligne, et en toute sécurité,7j/7 et 24h sur 24. Après avoir défini et préciséses besoins dans son “Espace personnel”, le client se voit proposer une prestation.

www.securite-sociale.frBien documenté, le site de la Sécurité sociale permet de comprendre comment est organisée notre “Sécu”. On y trouve égalementl’actualité des réformes ouencore les derniers chiffresdes dépenses de santé.

www.ameli.frLe site de l’assurance maladieoffre désormais la possibilitéde consulter en temps réel le détail des remboursementset le paiement des indemnitésjournalières (sur la paged’accueil, cliquer dansl’onglet “Vos services enligne”). Il suffit de créer son compte personnel, puis d’y accéder en tapant son numéro de Sécu ainsiqu’un mot de passe. Celui-ci permet également de contacter directement sa caisse maladie en ligne ou encore de demander des attestations.

ACTUALITÉ

Médicaments :diminuer le coût des franchisesPour réduire les franchises quirestent à la charge des assuréspour chaque boîte de médicamentsprescrite dans le cadre d’unemaladie chronique, la MutualitéFrançaise conseille l’achat de boîtesen grand conditionnement pour ne payer qu’une seule franchise de 50 centimes, au lieu de trois. La liste des médicamentsconcernés est consultable sur www.mutualite.fr. Attention, toutefois, à ne pas demander un grandconditionnement lorsque vous débutez un traitement.

GE

TTY

IMA

GE

S/G

. MO

NTG

OM

ER

YG

ETT

YIM

AG

ES

Dépister la DMLALa dégénérescence maculaire liée à l’âge(DMLA) est une maladie de la rétine quitouche en France 1,2 million de personnes.Dans les cas évolués, une tache apparaît aucentre de la vision, qui gêne les activitésquotidiennes comme la lecture ou le brico-lage. Parce qu’un dépistage précoce estessentiel, l’association Rétina France metà disposition du public un livret explicatifsur la maladie comprenant une grille de tests. Aller sur www.retina.fr, dans la rubrique“Nouscontacter”, composer le numéro azur0 810 30 20 50 (prix d’un appel local), ouécrire à Association Rétina France, 2, che-min du Cabirol, BP62, 31771 Colomiers Cedex.

Le plan “Santé des jeunes”, annoncé finfévrier par le gouvernement, prévoit unesérie de mesures visant à mieux protéger lasanté des jeunes, principalement de 16 à25 ans, et à “répondre à leur besoin d’auto-nomie”. Des actions seront mises en œuvrepour lutter contre les pratiques addictives,notamment en modifiant la législationactuelle sur la vente de boissons alcooli-sées aux mineurs. D’autres actions serontentreprises pour favoriser des habitudesnutritionnelles plus équilibrées, et luttercontre l’anorexie. Pour protéger les plus vul-nérables, des efforts particuliers porterontnotamment sur la prévention santé enmilieu scolaire et universitaire, la préven-

tion du suicide, la promotion du numéro vert“fil santé jeunes” (0 800 235 236), et unecampagne d’information sur la contracep-tion qui s’adressera plus particulièrementaux jeunes non scolarisés.

Annonce d’un plan

“Santé des jeunes”

des patients contractent une infection nosocomiale à l’hôpital en France. Un chiffre inférieur à la moyenne européenne.

Le renforcement des mesures de lutte devrait encore améliorer ce résultat.

4,97 %

04_05_Actualite_N4 29/03/08 0:07 Page 4

Page 5: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

études révèlent en effetque ces produits peu-vent affecter l’équi-libre nutritionnel del’organisme.Les recommanda-tions du FMRC sontdisponibles en for-mat PDF sur le siteinternet www.fmrc.frou par courrier FMRC,37, rue Pierre-Lhomme,92400 Courbevoie. Tél./fax: 01 49 97 82 02.

Prévention du cancer : attention aux compléments alimentaires

Environ un tiers des cancers pourraitêtre évité en améliorant l’hygiène devie. C’est en tout cas ce qu’affirme leFonds mondial de recherche contre lecancer, dont les experts ont évalué lesrésultats de 7 000 études mondialesréalisées depuis cinquante ans. Il enressort une dizaine de recommanda-tions dont des incitations à varier laconsommation de fruits et légumes, àaugmenter le niveau d’activité phy-sique… Fait nouveau : les complé-ments alimentaires censés protéger ducancer sont déconseillés en dehors detoute prescription médicale. Certaines

NET

c’est le coût minimum de l’application des franchises pour lesassurés du régime général sur le mois de janvier 2008, ce qui

correspond, en moyenne, à plus d’un euro par Français.69 millions d’euros,

SIP

A/R

ICLA

FE

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 5

Des États généraux del’organisation de santéDe nombreux Français – près de 2,6 mil-lions de personnes selon le ministère de laSanté – ont de plus en plus de mal à trouverun médecin, généraliste ou spécialiste, prèsde chez eux. Pour résoudre ce problème de“déserts médicaux”, le gouvernement a réuniles États généraux de l’organisation de lasanté (Egos) en mettant autour d’une tabletous les acteurs concernés. Premières pistesretenues : la formation des médecins géné-ralistes devra devenir plus attractive, et lenumerus clausus – la part des étudiants admisen deuxième année – sera modulé en fonc-tion des besoins de chaque région. De plus,des maisons de santé pluridisciplinairesseront créées, assurant la présence de méde-cins. À titre expérimental, une centaine deces maisons devraient ouvrir en 2008.

GE

TTY

IMA

GE

S/T

. LAT

HA

MP

HO

TOG

RA

PH

Y

04_05_Actualite_N4 27/03/08 0:59 Page 5

Page 6: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

ont été réalisées en France en2007, soit 5,3 % de plus qu’en

2006. Le nombre de donneurs a atteint un niveau encourageant, toutefois il demeure encore insuffisant face à une demande croissante.

4 664 greffes d’organes

KIOSQUE“Personnes handicapées,le guide pratique*”

“Guide des personneshandicapées**” Deux guides récents sur les droits des personneshandicapées.*Éd. Prat, 2008. 22 €. **Éd. La Documentationfrançaise, 2008. 18 €.

“Accessibilité pour tous: la nouvelleréglementation*”Pour tout savoir sur les textesréglementaires relatifs aux obligations de mise enaccessibilité des logements,des équipements publics, des transports, de la voirie,etc. Disponible en librairie ou à commander auprès de l’éditeur: 22, avenue deFontainebleau, 77850 Hericy.Tél.: 0164236146.*Par Soraya Kompany, éd. du Puits fleuri, 2008. 33€.

“Les meilleures maisonsà vivre pour personnesâgées*”Cinqguides (correspondantsà cinqrégions) pour choisir sa maison de retraite. Fruit d’un long travaild’enquête réalisé en touteindépendance, l’ouvrageprésente chaqueétablissement sous forme de fiche technique, avec unephoto et un commentaire“qualitatif” sur l’ambiance,l’environnement,l’architecture, et les activitésproposées. Disponible en librairie ou à commander auprès de l’éditeur: ÉditionsSeniorplus, 236, boulevardRaspail, 75014 Paris.*Éd. Seniorplus, 2007. 25€.

ACTUALITÉ

Le 3977 contre la maltraitanceLes personnes âgées et lespersonnes handicapées victimesde maltraitance peuvent trouverde l’aide en composant lenouveau numéro national 3977.Ce service s’adresse tout à la fois aux victimes, aux témoins desituations de maltraitance, à l’entourage privé etprofessionnel, et aux personnes

prenant soin d’une personne âgée ou handicapée ayant des difficultésdans l’aide apportée. Une équipe pluridisciplinaire est chargéed’écouter, de soutenir, et au besoin d’orienter l’appelant vers l’antenne départementale susceptible de prendre la situation encharge avec les autorités locales (DDASS, conseil général, parquet,etc.). Accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures (prix d’une communication locale).

6 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

Pour tout savoir sur l’hôpitalLa Fédération hospitalière de France alancé le premier site sur l’hôpital à des-tination du grand public : www.hopi-tal.fr. “L’objectif est de combler unmanque d’information et de faciliterainsi la relation entre soignants et soi-gnés”, note Nicolas Péju, directeur dela communication. Hopital.fr renseigne sur les différentsservices, les démarches à effectuer, lesdroits du malade, ou encore les coûts.Grâce à son annuaire, il est possible deretrouver un établissement en fonctionde la pathologie et du lieu de résidencedu patient. On peut également y décou-vrir les différents métiers ainsi queles dernières innovations médicales.

Mieux : un “dico” propose des défini-tions simples des spécialités et desexamens qui y sont pratiqués.

CO

RB

IS/E

. BO

CK

NEW06_Actualite_N4 4/04/08 15:31 Page 6

Page 7: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 7

SOCIÉTÉ

Petiteenfance

Quels modes de garde?

Faire garder son enfant avant la maternelle relève souvent du véritable casse-tête.Conscients de cette réalité, les pouvoirs publics ont annoncé, en janvier dernier, la mise en place d’un “droit opposable à la garde d’enfant“. État des lieux. ›››

GE

TTY

IMA

GE

S/R

. AN

DE

RS

EN

07_9_SOCIÉTÉ_N4 25/03/08 17:26 Page 7

Page 8: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Pour obtenir une place en crèche,mieux vaut s’y prendre tôt, voireentreprendre les démarchesbien avant la naissance de l’en-

fant. Et cela ne suffit pas toujours. Avec319000 places pour 2,4 millions d’en-fants de moins de 3 ans, la France estrelativement peu équipée en crèchesmunicipales.Par la force des choses, les modes degarde se sont donc diversifiés pourrépondre à une demande toujours plusforte. Des haltes-garderies se dévelop-pent pour un accueil ponctuel, ainsi quedes maisons de la petite enfance, en forteaugmentation ces dernières années. Cesdernières sont des établissements ”multi-accueil”, proposant des modes de gardesouples et adaptés. Des crèches “fami-liales” permettant à des assistantes mater-nelles de garder 1 à 3 enfants à domicile,se sont également développées. Formuleintermédiaire entre l’accueil individuel etcollectif, ces structures sont financées pardes collectivités locales ou des organismesprivés. Et d’autres solutions s’offrent auxparents: les crèches d’entreprise – voireinterentreprises– se multiplient, et desstructures de droit privé cherchent à pal-lier les carences de l’État en créant leurspropres lieux d’accueil.Pourtant, malgré le développement deces structures, “il manque environ

POUR VOUS AIDER

› Anjou-Mayenne : vos mutuelles au service de la Petite enfanceAvec 211 places disponibles en 2005, 473 en 2008, la capacité d’accueilcollectif des structures gérées par la Mutualité française Anjou-Mayennea pratiquement doublé en trois ans. Une crèche 24 h/24 a même vu le jourà Angers, s’appuyant sur une structure existante pour limiter les coûtsinhérents à ce type d’établissement ! “Le secteur de la petite enfance se développe à la demande des élus, heureux de pouvoir nous faireconfiance. Si bien qu’aujourd’hui, nous gérons une vingtaine destructures d’accueil“, souligne Corinne Caro, directrice des servicespetite enfance de la Mutualité française Anjou-Mayenne.

SOCIÉTÉ

400000places, toutes structures confon-dues, pour satisfaire les besoins desfamilles“, souligne Alain Feretti, res-ponsable du groupe de travail petiteenfance à l’Union nationale des associa-tions familiales (Unaf).Conscients du problème, les pouvoirspublics ont réagi. Le Plan petite enfance,lancé en novembre2006, a prévu la créa-tion de 12000places de crèche supplé-mentaires par an, sur cinq ans. Et, pourdiversifier l’offre, l’État a autorisé la miseen place de micro-crèches, pouvantaccueillir de 3 à 9 enfants. Simples àcréer, ces structures se veulent souplesdans leur fonctionnement et devraientainsi permettre d’augmenter l’offre enmilieu rural. Le Plan petite enfance a parailleurs prévu d’aider les PME à créer descrèches d’entreprise.Mais au-delà du manque de places, unproblème d’adéquation entre l’offre et la

demande se fait encore sentir. Et lesinégalités territoriales sont criantes: plusde 40 % des places en accueil collectifsont concentrées en Ile-de-France* oùvit seulement 18% de la population fran-çaise… Aussi, même si la France est loind’être le mauvais élève de l’Europe en lamatière, beaucoup reste à faire. “Ratio-naliser l’offre disponible sur les terri-toires, mieux informer les familles, sim-plifier la réglementation, et, surtout,investir massivement“ sont quelquespistes à suivre pour Alain Feretti, quiconclut: “Les pouvoirs publics devraientcontraindre les collectivités à agir car lesmanques dans ce domaine pénalisent lesfamilles, et donc l’activité économiquede notre pays… “ ●

Alice Billouet

*Rapport du Conseil d’analyse stratégique, consultablesur www.strategie.gouv.fr, février 2007.

8

En moyenne, on compte 11 places d’accueil collectif et 3 places d’accueil en crèches familiales pour 100 enfants de moins de 3 ans.

Essentiel Santé Magazine - avril 2008

RÉA

/P. B

ESSA

RD

GE

TTY

IMA

GE

S/A

. BE

RG

DR

07_9_SOCIÉTÉ_N4 29/03/08 0:17 Page 8

Page 9: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 9

Soutenir le développement des modes de garde

Pour connaître les places disponibles – en accueil collectif ou individuel – du quartier ou du département, il suffitde saisir le code postal dans la rubrique“Lieux de garde” du site internet de laCaisse d’allocations familiales :www.caf.fr.

Chaque mairie tient à disposition des familles la liste des assistantesmaternelles de la commune.

Pour créer une crèche, l’Association descollectifs enfants parents professionnels(Acepp) apporte une aide dans lesdémarches : www.acepp.asso.fr.Tél. : 01 44 73 85 20.

Les Caisses d’allocations familialessoutiennent financièrement lesentreprises qui souhaitent créer unecrèche pour leurs salariés. Il faut savoirque pour les familles, le coût d’uneplace en crèche d’entreprise est lemême que dans une structure classique,car fixé par un barème établi par la CAF.Caisse nationale des allocationsfamiliales32, avenue de la Sibelle75685 Paris Cedex 14www.caf.fr

Pour en savoir plus

QUESTIONS À…

FabienneVincent, en charge del’animation duréseau mutualistepetite enfance à laMutualité Française.

D’où vient leproblème de gardedes 0-3 ans?Il est important depréciser qu’il y a defortes disparitésgéographiques, enmatière d’accueilcollectif: le tauxd’équipement varie de 3 à 29places pour100enfants de moins de 3ans. Et pourtant, les subventions sontaccordées partoutselon les mêmes règles.Le mode d’accueilchoisi par lesparents varie en fonction des offresproposées par les communes.

L’implantation desassistantes maternellesparfois peu compatibleavec les lieuxd’habitation, les horairesde travail décalés desparents, le manque destructures en milieurural, tous ces constats

sont sources detension pourles famillesdont 30%

déclarent ne pas avoiraccès au mode de garde désiré.

Quelles solutionsproposez-vous?En assurant aux parentsl’accès à un moded’accueil de qualité, onpermettra à chacun demener une carrièreprofessionnelle tout en assumant sesresponsabilitésfamiliales. Il paraîtnécessaire de soutenir le développement desmodes de garde pour les jeunes enfants.L’État, la Caissenationale d’allocationsfamiliales et lescollectivités localesdoivent poursuivre une

GE

TTY

IMA

GE

S

politique volontaristedans ce sens. La qualitéd’accueil des familles et le développementd’innovations localesdoivent guider les choixdes décideurs pourouvrir au plus grandnombre des modes de garde adaptés auxbesoins des familles. La Mutualité, à traversses unions ou mutuelleslocales, souhaitecontinuer àaccompagner cedéveloppement enparticipant à la gestion des services et desétablissements d’accueildu jeune enfant, enpartenariat avec les communes et les entreprises.

› Un bébé-bus dans les Ardennes !Difficile pour une commune d’attirer une population jeune sans crèches ! Dans les Ardennes,l’association Domicile action 08 a donc créé un bébé-bus, qui sillonne trois communes

du sud de la région. “Nous sommes partis d’un constat de terrain : les femmes avaient besoin d’un système de

garde pour travailler ou s’épanouir dans desactivités de loisirs“, explique Marie-Hélène

Rodicq, directrice de projet. Aujourd’hui,le bébé-bus peut prendre en charge

jusqu’à 12 enfants, et son budgetest équilibré.

DR

07_9_SOCIÉTÉ_N4 29/03/08 0:17 Page 9

Page 10: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

SOCIÉTÉ

Pour toute demande de prêt, lesbanques exigent que l’em-prunteur soit assuré. Cetteassurance doit couvrir, au

minimum, le décès et la perte d’auto-nomie. Les cotisations à verser sontfixées selon l’âge, le montant du prêt,mais aussi l’état de santé de l’emprun-teur. Et c’est là que les choses peuventse compliquer pour les personnesatteintes de maladies graves ou enrémission (cancer, hépatite, VIH, insuf-fisance cardiaque, etc.). Car, pour prê-ter à ces personnes dites “à risques”,les organismes de crédit appliquent dessurprimes qui peuvent être très éle-vées, voire opposent un refus d’assu-rance… donc un refus de prêt ! Il y a

un peu plus d’un an, grâce à uneconvention baptisée Aeras (s’Assu-

rer et emprunter avec un risqueaggravé de santé), les acteurs

du secteur se sont engagés àfaciliter l’accès au crédit à

un plus grand nombre depersonnes malades ou

l’ayant été.

“Signée par les pouvoirs publics, lesfédérations de la banque et de l’assu-rance, la Mutualité Française et les asso-ciations de malades, cette conventiona abouti à une loi qui s’impose à tousles organismes bancaires et d’assuran-ces, explique le Dr Marc Keller, respon-sable du service d’Aidéa* et membre dela commission de suivi. Chacun peutbénéficier d’Aeras, mais – attention –cette convention ne garantit pas uneréponse positive.”Elle permet néanmoins une meilleureétude des dossiers, au cas par cas, et uneouverture accrue vers certains typesd’emprunts. Pour les demandes de prêtsimmobiliers ou professionnels, le mon-tant maximum pouvant être empruntéest de 300000 euros, à condition d’êtreâgé de 70 ans au plus à la fin du rem-boursement du prêt. Pour les crédits à laconsommation (pour acheter une voi-ture, par exemple), le demandeur peutsolliciter jusqu’à 15000euros d’empruntà rembourser sous quatre ans, et il doitêtre âgé, au moment du prêt, de 50 ansau plus. Ce dernier type d’emprunt n’exigepas de questionnaire de santé. “Ni le ban-quier ni l’assureur ne sont censés connaî-tre la maladie du demandeur, rappelleMarc Keller. Cette information est confi-dentielle et doit uniquement être connuedu médecin expert de l’assurance.” ●

Sandra Mathorel*Aidéa est un service mis en place par la Ligue natio-nale contre le cancer pour aider les emprunteurs àconstituer leur dossier.

S’assurer pour empruntermalgré la maladiePour faciliter l’accès des personnes malades aux prêts bancaires, les acteurs du secteur ont signé une convention baptisée Aeras. Le point sur son fonctionnement, un an après son entrée en vigueur.

GE

TTY

IMA

GE

S/ M

. JE

FFE

RS

ON

10 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

En 2007, 400000 demandesde prêt (soit 9,3 %des dossiers)émanaient depersonnesprésentant unrisque aggravé de santé.

10-11-SOCIÉTÉ_N4 29/03/08 0:27 Page 10

Page 11: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 11

GE

TTY

IMA

GE

S/ W

. HO

DG

ES

Les associations de malades peuvent aussi constituer une source d’information.

La convention Aeraswww.aeras-infos.fr. Site très completqui contient toutes les informationspratiques, une brochure téléchargeable,et tous les liens utiles.Pour saisir la commission de médiation,il faut écrire à l’adresse suivante :Commission de médiation de la convention Aeras61, rue Taitbout75009 ParisServeur vocal sur la convention(7 jours/7 et 24 heures/24) :0 821 221 021 (0,12 €/min).

AidéaUn service téléphonique gratuit proposépar la Ligue contre le cancer (pour tousles malades, y compris ceux qui n’ontpas de cancer) pour s’informer,constituer son dossier de prêt ou obtenirune aide juridique : 0 810 111 101(prix d’un appel local).

Pour en savoir plus

Trois niveaux d’examen

Le dossier d’assurance en vue d’unemprunt doit d’abord être exa-miné selon les exigences du

contrat de groupe standard de l’assu-reur, à savoir les caractéristiques etconditions inhérentes à tout contrat.En cas de rejet de la demande ou defortes réserves, le dossier est automa-tiquement réexaminé, avec un œilneuf. Ce qui peut donner lieu à uneproposition d’assurance additionnelleprévoyant une surprime financière-ment acceptable. “Grâce aux méca-nismes de mutualisation mis en placepar Aeras”, précise le Dr Marc Keller. Sile dossier est à nouveau rejeté, il esttransmis au Bureau commun des assu-rances collectives. Ce pool d’assureurset de réassureurs spécialisés établitune troisième proposition ou rend undernier refus. La convention Aerasimpose un délai de traitement et deréponse de cinq semaines. “Il ne fautcommencer à décompter ce délai qu’àpartir de la date d’envoi du dossiercomplet”, clarifie le Dr Keller. ●

Les recoursEn cas de refus d’assurance successifslors de l’examen du dossier, le candidat à l’emprunt peut encore déposer uneréclamation auprès de la commission demédiation d’Aeras. Celle-ci est composéede représentants des organismesprofessionnels (banques et assurances)et d’associations de malades et deconsommateurs, et elle est chargéed’examiner les réclamations individuellesrelatives au fonctionnement d’Aeras.La commission s’assure que le dispositif(les trois niveaux d’examen) et les délaisde réponse ont été respectés. Elle vérifiel’information reçue par le candidat,et favorise le dialogue entre le médecinspécialiste qui le suit et le médecin-conseil de l’assureur. Sa mission n’estpas de proposer une assurance de la dernière chance, mais de mettre enévidence un éventuel vice de procédurenécessitant de revoir le dossier. Parailleurs, certains courtiers d’assurancespécialisés proposent des offresintéressantes. Et la banque essayetoujours, de toute façon, de rechercherune alternative à l’assurance en cas de refus : caution, hypothèque d’un bien,délégation d’assurance-vie…

10-11-SOCIÉTÉ_N4 29/03/08 0:27 Page 11

Page 12: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

SOCIÉTÉ

Cures: bien-être ou thérapie de complément?Près de 500000 personnes bénéficientchaque année d’une cure thermalemédicalisée (1). Même si leur efficacité estaujourd’hui remise en question, les médecinsreconnaissent qu’elles peuvent permettre auxpatients de mieux vivre leur maladie.

Le thermalisme recouvre l’en-semble des techniques mises enœuvre pour utiliser les eauxminérales à des fins thérapeu-

tiques. Dans 72% des cas, les cures sontprescrites à des personnes atteintes derhumatismes, essentiellement pour desarthroses. L’objectif principal étant decalmer les douleurs aux articulations,grâce à des techniques de bains, d’ap-plications de boue et de kinésithéra-pie. En tout, elles peuvent être indi-quées dans le cadre de douze famillesde maladies (2).Or, les pouvoirs publics remettentaujourd’hui en question l’utilité de cescures. La loi de financement de la Sécu-rité sociale, votée en 2007, incite eneffet les autorités de santé à évaluerl’efficacité de chaque acte médical.Pour le docteur Patrice Dosquet, chefdu service des bonnes pratiques pro-fessionnelles à la Haute autorité desanté, “les progrès actuels des tech-nologies de santé font que le recoursau thermalisme n’est plus nécessairepour certaines indications. Une éva-luation plus précise dans un futurproche devrait permettre de sélection-ner celles où il est vraiment efficace”.En attendant, de nombreux médecinsreconnaissent ses bienfaits. Selon leprofesseur Bernard Delcambre, ancienchef du service de rhumatologie au CHU

de Lille, ancien président de la Sociétéfrançaise de rhumatologie, et auteurd’un rapport sur le thermalisme, “lescures, certes, ne ralentissent pas l’évo-lution des arthroses, mais les patientsen sont généralement satisfaits, car ilssont nombreux à moins souffrir et à sesentir mieux.La HAS a publié des recommandationsrelatives à deux pathologies : la lom-balgie chronique et la polyarthrite rhu-matoïde stable. Dans ce cadre, elle aconclu que le thermalisme pouvaitavoir un “effet antalgique et fonction-nel”. Autrement dit, il peut être indi-qué en traitement complémentaire auxtraitements classiques. Toutefois, “lesdonnées ne permettent pas aujourd’huide déterminer si les bénéfices sont dusà la composition chimique de l’eau desbains, aux interventions qui y sont pra-tiquées, ou à la situation de mise au

L’assurance maladie rembourse chaquecure à hauteur de 500 euros maximum(65 % du tarif conventionnel).http://www.ameli.fr/assures/soins-et-remboursements/index.php,rubrique “Combien serez-vousremboursé ?”.Côté mutuelle, la prise en charge estvariable selon la garantie souscrite.

Pour en savoir plusThalassothérapie et thermalismeAvec l’eau comme point commun,le thermalisme et la thalassothérapieprésentent cependant des différences.La thalassothérapie utilise l’eau de mer et le thermalisme l’eau douce. Lathalassothérapie n’est pas reconnue commeun acte médical et elle ne figure pas parmiles traitements prescrits par les médecins.

12 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

repos qui les accompagne”, remarquePatrice Dosquet.“Le séjour est surtout l’occasion debénéficier d’un suivi médical approfondiqui permet de s’informer et d’apprendreà vivre avec sa maladie, ajoute BernardDelcambre. Sans oublier les bienfaitspsychologiques qui sont indissociablesdu traitement médical. ●

Pierre Helion

Une cure thermale médicaliséedure généralement 3 semaines,dont 18 jours de traitement.

1. France-thermale.org, site officiel du thermalisme.2. Affections des muqueuses bucco-linguales, affectionspsycho-somatiques, somatologie, gynécologie, maladiesdu système gastro-intestinal et métaboliques, maladiesdu système urinaire et métaboliques, maladies cardio-arte-rielles: castrocrénothérapie, neurologie, phlébologie, rhu-matologie et traumatismes ostéoarticulaires, troubles dudéveloppement de l’enfant, voies respiratoires.

GET

TYIM

AG

ES/J

. FO

XX

NEW12_SOCIÉTÉ_N4 4/04/08 15:32 Page 12

Page 13: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 13

SANTÉ

Alzheimer

LAIF

/RÉ

A/O

. TJA

DE

N

Comprendrepour agir

La maladie d’Alzheimer est désormais une priorité de santé publique. Bien qu’elle ne soit pas encore guérissable, cette affection, en étant mieuxcomprise, peut être mieux vécue. ›››

13_17_SANTÉ_N4 26/03/08 21:14 Page 13

Page 14: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

14 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

SANTÉ

Réagir le plus tôt possible“C’est la conséquence d’une dégéné-rescence très progressive des cellules,explique Florence Pasquier. Les lésionstouchent en premier lieu la zone où seniche la mémoire des événementsrécents. Puis elles atteignent d’autresfonctions : le langage, la gestuelle, lesens de ses actes, la reconnaissance deslieux et des personnes… À la fin de savie, le malade perd même ses gestescourants et ses réflexes vitaux, y com-pris la sensation de faim ou de soif.”Aujourd’hui, il n’existe hélas aucuntraitement pour guérir la maladie.Pour autant, les professionnels de santéencouragent les malades et leurs prochesà la faire diagnostiquer (voir encadré).Cela permet une prise en charge pré-coce, dans le cadre d’une “stratégie glo-bale”, qui allie traitement médical etparamédical.Sans pouvoir stopper la maladie, desmédicaments peuvent en effet en frei-ner l’évolution de quelques mois. Maisaujourd’hui, les médecins insistent sur-tout sur la stimulation des malades.“Tous nos petits gestes du quotidienfont en effet appel à des fonctionscognitives dont nous n’avons pas tou-jours conscience, mais qui sont fonda-mentales pour vivre, développe le pro-fesseur Jacques Touchon, chercheur etneurologue au CHU de Montpellier. Plusle cerveau est stimulé, plus il multiplieses connexions entre neurones etfabrique ce que l’on appelle une réservecérébrale. Cela permet, non pas de fairerégresser la maladie, mais de compen-ser la perte des neurones due à la dégé-nérescence. C’est l’une des grandesdécouvertes de ces dernières annéeset l’une des voies de recherche les plusprometteuses.”

Valoriser les maladesC’est pourquoi certains centres d’ac-cueil thérapeutique de jour privilégientdésormais des activités stimulantescomme des ateliers cuisine, théâtre,chant, peinture, mosaïque, etc. “L’im-portant est que ces activités fassentR

ÉA/S

. AN

DR

EO

Une personneà part entière“La maladie d’Alzheimer est très difficile à accepter pourl’entourage, car, petit à petit, lapersonne change de personnalitéet finit par ne plus reconnaître ses proches. Aussi, l’acceptationpasse par un important travail de deuil du vivant du malade quiressent toujours des émotions, duplaisir. C’est une personne à partentière, capable de partager, dedonner, de recevoir. Et il faut biengarder à l’esprit qu’elle n’est pasresponsable de ses pertes decapacités. Peu à peu, elle perdmême la conscience de samaladie. Elle souffrira d’autantmoins qu’on la respectera pour ce qu’elle est devenue.”

Marie-Laure Martin,directrice d’un centre d’accueilthérapeutique de jour à Paris

POINT DE VUE

Tout au long de la maladie un certain nombre de besoins psychologiquesrestent importants : respect, affection, sécurité, communication.

Pour expliquer cette affection,qui touche principalement lespersonnes âgées, on a long-temps parlé de “radotage”, de

“retour en enfance”, de “sénilité”.Aujourd’hui, on ne cache plus le nom dela maladie d’Alzheimer*. “Il ne s’agit enaucun cas d’un déclin naturel mais d’uneréelle maladie neurologique, rappelle leprofesseur Florence Pasquier, neurologueet responsable du Centre mémoire duCHU de Lille. C’est d’ailleurs en répétantsans cesse qu’il s’agit bel et bien d’unemaladie que l’on favorisera sa prise encharge, aussi bien par le système desanté que par les proches.”La maladie d’Alzheimer se manifested’abord par des pertes anormales de lamémoire des souvenirs récents. Un jour,la personne atteinte ne sait plus ce qu’ellea mangé à midi, par exemple, ou pourquoielle est sortie dans la rue. Puis, progressi-vement, le langage est touché: elle netrouve plus le mot précis pour désigner unobjet, elle n’arrive plus à construire sesphrases. Vient ensuite le temps où elle seperd dans une rue qu’elle connaissait parcœur. Et, peu à peu, elle perd d’autrescapacités que l’on croyait définitivementacquises: faire la cuisine, s’habiller…

13_17_SANTÉ_N4 29/03/08 0:36 Page 14

Page 15: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 15

encore sens pour eux, qu’elles les valo-risent, leur redonnent confiance, touten maintenant le lien social”, souligneMarie-Laure Martin, la directrice d’uncentre parisien. ●

Yves Lusson

*Alzheimer est le nom de son découvreur allemand,qui, en 1906, en décrivit pour la première fois les signescliniques.

À SAVOIR

1. L’aphasie :le malade perd peu à peu le langage. Il ne trouve plus le motprécis pour désignerun objet, il ne saitplus construire une phrase.

Trois stades d’évolutionLa maladie d’Alzheimer est progressive. Après avoir touché lescellules de la mémoire des souvenirs immédiats, les lésionss’étendent lentement à l’ensemble du cerveau et de nouvellesatteintes apparaissent. Trois symptômes principaux sont associésaux troubles de la mémoire et s’aggravent progressivement.

Plan Alzheimer : un effort sans précédent1,6 milliard d’euros sur les cinq prochainesannées : c’est le montant alloué au planAlzheimer 2008-2012, qui a été présenté le 1er février. Une partie de ce budget sera destinée à la recherche de nouveauxmédicaments, l’autre partie à l’aspectmédico-social de la maladie. Avecnotamment la mise en place d’un guichetunique par département pour une prise encharge globale des malades, ou encore desformations spécifiques pour les infirmières etles aides à domicile. Un effort jugé toutefoisinsuffisant par l’Union nationale interfédéraledes œuvres et organismes privés sanitaireset sociaux (Uniopss) à laquelle appartiennentles établissements de santé mutualistes.Elle regrette notamment l’insuffisance des mesures nouvelles pour les maisons de retraite.

2. L’apraxie :le malade perd sacapacité à faire desgestes quotidiens :ranger des objets,s’habiller, dessiner…

3. L’agnosie :le malade ne reconnaîtplus le monde et lesproches qui l’entourent.Il se perd dans des lieuxautrefois familiers.

LAIF

-RÉA

/P. G

RA

NSE

RR

ÉA/P

. ALL

AR

DR

ÉA/P

. ALL

AR

D

La nouvelle carte de soins et d’urgence de la maladied’Alzheimer contient tous lesrenseignements nécessaires pourprendre en charge et soigner le patient, avec des informationspersonnalisées.

13_17_SANTÉ_N4 26/03/08 21:15 Page 15

Page 16: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

SANTÉ

note Marie-Laure Martin, responsabled’un accueil de jour à Paris. Le déve-loppement de ces lieux-relais figureparmi les priorités du nouveau planAlzheimer. Pour savoir s’il y en a unprès de chez soi, le mieux est decontacter le Centre local d’informationet de coordination (CLIC) de sa région,ou l’association France Alzheimer.Les groupes de parole peuvent aussiapporter un soutien. Animés par des

En perdant ses capacités,comme la mémoire ou lesgestes de la vie courante, lemalade d’Alzheimer perd peu à

peu son autonomie. “L’entrée dans ladépendance est progressive et survientgénéralement plusieurs années aprèsl’apparition des premiers symptômes,note Guy Le Rochais, vice-président del’association France Alzheimer. Lemalade a alors besoin d’être aidé dansses tâches quotidiennes, pour faire sescomptes, ses courses, la cuisine, s’ha-biller, etc. Il est également importantde veiller en permanence sur lui car ilperd peu à peu ses repères dans letemps et dans l’espace.”De jour comme de nuit, les proches ontalors à jouer un rôle auquel ils sont rare-ment préparés, qui peut les épuiser etconduire dans certains cas – lorsque lamaladie n’est pas bien comprise - à lamaltraitance. “70% des malades viventà domicile, l’aidant* est un acteuressentiel de l’accompagnement dumalade, il est confronté à une tripleépreuve : physique, psychologique etfinancière, explique Guy Le Rochais. Ilest donc fondamental d’oser rompre lesilence afin de ne pas rester seul face àsa maladie. Malgré le sentiment deculpabilité qui peut accompagner cettedémarche, il est tout à fait naturel dechercher à se faire aider dès l’annoncedu diagnostic et sans attendre!” Plutôtque de culpabiliser ou de se plaindreconstamment, il est tout à fait naturelde chercher à se faire aider.

Accueils de jour et groupes de paroleMême s’ils demeurent encore trop rares,les accueils thérapeutiques de jours’avèrent très bénéfiques. “Les maladesy trouvent des activités qui les stimu-lent et les aidants peuvent respirer,

Accompagner le maladeGroupes de parole, accueils de jour… si leur tâche est difficile, les aidantspeuvent aussi bénéficier de soutiens au quotidien.

A/P

. ALL

AR

D

16 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

Les groupes de parole permettent de mieux adapter les comportements et l’environnement aux particularités du malade.

À SAVOIR

La maladie d’Alzheimer étantreconnue comme une Affectionlongue durée (ALD), les actesmédicaux qui y sont liés sont pris en charge à 100% du tarifconventionnel par l’assurancemaladie. Le malade, les famillesdoivent faire la demande d’unecarte d’invalidité. Elle donne parexemple la possibilité de se garer

dans les emplacements réservésaux personnes handicapées, ou bienencore de compter une demi-partsupplémentaire dans sa déclarationd’impôts.Les malades âgés de plus de 60 ansbénéficient également de l’Aidepersonnalisée d’autonomie (APA),calculée en fonction du degré de dépendance et des revenus.

psychologues ou des anciens aidants*devenus bénévoles, ils permettent deréfléchir, de s’exprimer, d’échanger desexpériences, et d’avancer sur le diffi-cile chemin de l’acceptation. “On yapprend notamment comment se com-porter avec la personne malade, com-ment, par exemple, capter son regard,la toucher, ou encore lui parler, lente-ment, en exprimant une seule idée àla fois.” ●

Y. L.*Les aidants sont les proches des malades qui leurapportent bénévolement leur aide, au quotidien.

Les droits du malade

13_17_SANTÉ_N4 26/03/08 21:15 Page 16

Page 17: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 17

France Alzheimer. Un réseau de1 000 bénévoles dans une centained’associations départementales et antennes de proximité.Tél. : 0 811 112 112 (coût d’un appel local)Internet : www.francealzheimer.orgAssociation France Alzheimer et maladiesapparentées,21, bd Montmartre, 75002 Paris.

À lireAlzheimer et les maladiesapparentées, par le Dr Bernard Croisile,éd. Larousse, 2007. 9,50 €. Des réponsesprécises pour comprendre la maladie,mettre en place les traitements les plusadaptés et mieux vivre au quotidien.

Réponses à vos questions sur lamaladie d’Alzheimer, par le Dr CarolSzekely, Frédérique Ouvrard, éd. Solar,2007. 14,90 €. Un ouvrage qui répond à une centaine de questions de façon très accessible avec de nombreusesinformations pratiques.

Pour en savoir plus

A/P

. ALL

AR

D

A/P

. ALL

AR

D

Mutuelles à vos côtés

Aider les malades, soutenir les proches

La maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui 865000 personnes en France, 5 % des plus de 60 ans et 20 % des plus de 85 ans.

Accueillir de plus en plus de personnes, tout enassurant une sécurité et une qualité de viemaximale : tel est l’objectifque poursuivent lesmutuelles qui sont amenéesà gérer des lieux d’accueildes malades d’Alzheimer.Les Cantou (Centresd’activités naturelles tiréesd’occupations utiles) ont été spécialement créés pour remplir cettemission au sein même desrésidences pour personnesâgées. “Ces lieux sont desunités de vie plus petites,dans lesquelles les maladespeuvent garder leursrepères, explique NathalieChevallier, responsable de

ce secteur à la MutualitéFrançaise. Ils sont à la foissûrs et conviviaux, etfavorisent la déambulation.Le rythme de vie y estélaboré en fonction desbesoins personnels (rienn’est imposé), autourd’activités régulières visantà préserver l’autonomie et à stimuler la mémoire.”Outre la qualité d’accueil,un important effort est faitpour augmenter le nombrede places disponibles. En Loire-Atlantique,Mutualité Retraite gère six Cantou et envisage la création d’unités de vie supplémentaires.Les mutuelles redoublentégalement d’efforts pour

proposer toujours plus deplaces en accueil de jour,solution intermédiaire entrele maintien à domicile et leplacement en établissementà plein-temps. La Mutualitéfrançaise Indre-et-Loire, par exemple, a ouvert trois centres. Le mouvement mutualistedéploie également desactions en direction dupersonnel soignant. Cetteannée, la Mutualité Françaisea financé l’élaboration d’uneformation destinée aux aidesà domicile, aux infirmièr(e)s,et au personnel des maisonsde retraite afin de mieux leurfaire connaître la maladie et ses conséquences, et demieux gérer les relations

avec les proches. MutuelleAtlantique, par exemple, a largement soutenul’opération Fil Mauveproposée par la MutualitéFrançaise et animée par lesServices de soins infirmiers à domicile (Ssiad) dePaimbœuf et Couéron. Des ateliers ont permis à des aidants familiauxd’apprendre à mieuxcommuniquer avec leurproche malade, ou bienencore à gérer leur temps et leur énergie. Cetteopération est égalementrelayée par Prévadiès dansles départements desVosges et d’Ille-et-Vilaine.

Y. L.

13_17_SANTÉ_N4 29/03/08 0:36 Page 17

Page 18: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Le diabète est une maladie carac-térisée par une augmentationanormale du sucre (glucose) dansle sang. Il en existe deux types,

très distincts dans leur origine et leurtraitement. Le diabète, dit de “type 1”,antérieurement appelé “maigre”, unemaladie auto-immune (voir lexique)résultant de la destruction irréversibledes cellules sécrétant l’insuline. Et lediabète de “type 2”, ou gras, une mala-die métabolique due à l’épuisement descellules du pancréas qui produisent l’in-suline. Dans un cas comme dans l’autre,la progression du nombre de maladesinquiète les autorités sanitaires.Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Plusde 250millions de personnes ont un dia-bète à travers le monde. La France, quicompte actuellement 3 millions demalades, n’échappe pas à cette ten-dance. Ainsi, le taux de survenue du dia-bète de type 1 a quasiment doublé en

10ans chez les moins de 15ans, passantde 8 à 15 cas pour 100000 enfants de1988 à 1998*. Et la progression la plussignificative concerne la tranche desmoins de 5 ans*.Le diabète de type 2 connaît égale-ment un fort développement. Sonémergence chez les adolescents depuisla fin des années 90 est confirmée parles milieux hospitaliers, même s’iln’existe à ce jour aucune donnée natio-nale chiffrée.

Augmentation des cas : un faisceau d’hypothèses“Si l’on n’explique pas avec certitudel’augmentation des cas de diabète detype 1, nous savons que certains fac-teurs accélèrent le processus, expliqueClaire Levy-Marchal, pédiatre etdirectrice de recherche à l’Inserm.Par exemple, un terrain géné-tique favorable. Par ailleurs, l’ex-

18 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

SANTÉ

Diabète : quelle préventionpossible?Le diabète progresse partout dans le monde. La France n’est pas épargnée,avec des malades de plus en plus jeunes. Comment détecter les premierssignes de la maladie? Peut-on prévenir ou ralentir son évolution?

LEXIQUE

ANTIGÈNE :

substance étrangère au corpshumain qui entraîne desréactions de défense.

GLYCÉMIE :

concentration de glucose(sucre) dans le sang.

HYPERGLYCÉMIE :

excès de concentration de glucose dans le sang.

INSULINE :

hormone produite par le pancréas qui régule la glycémie.

MALADIE AUTO-IMMUNE :

processus lié à une déficiencedu système immunitaire qui détruit tout ou partie d’un organe.

MALADIE MÉTABOLIQUE :

affection liée à undysfonctionnement destransformations chimiques dematière et d’énergie dans tousles tissus de l’organisme.

À SAVOIR

› Les conséquences pour la santéUn diabète tardivement détecté, ou malsoigné, peut provoquer des complicationscardiovasculaires, rénales, neurologiques et rétiniennes. Si la vitesse d’évolution est variable enfonction de l’âge, “le diabète de type 1 peutse développer de manière foudroyante chezles enfants très jeunes”, avertit Jean-JacquesRobert, diabétologue à l’hôpital Necker(Paris).

18_19_SANTÉ_N4 27/03/08 1:34 Page 18

Page 19: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

position plus faible aux microbes, grâceaux vaccins et aux antibiotiques,entrave la «bonne éducation» du sys-tème immunitaire des enfants. Si bienque quand ils sont confrontés à desantigènes étrangers, ils développentdes maladies auto-immunes (voirlexique) comme le diabète.”Le diabète de type 2 concerne avanttout, quant à lui, des adolescents ensurpoids ou obèses avec des antécé-dents familiaux de diabète. Le risqueest accru dès lors qu’il existe un ter-rain génétique favorable. “Un adulteou un adolescent en surpoids ayant unparent proche déjà atteint de diabètede type 2 doit être surveillé avec uneattention particulière”, indique ClaireLevy-Marchal.

Quelle prévention possible ?Si les spécialistes rappellent qu’iln’existe pas de prévention adap-tée pour les deux types dediabète, il est tout demême possible d’amé-liorer le fonctionne-ment de l’organismeet de ralentir l’ap-

parition de la maladie en respectantquelques règles de bon sens. Pour lesnourrissons, les pédiatres préconisentde ne diversifier que très progressive-ment l’alimentation.Et, quel que soit l’âge, il est essentielde ne pas forcer sur le sucre et lesgraisses, d’avoir une alimentation équi-

librée, et de pratiquer régulièrementune activité physique. ●

Patricia Lebouc-Coignard

*Source : Programme de sur-veillance du diabète de l’Insti-tut de veille sanitaire (INVS).

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 19

• L’assurance maladie vient de lancerSophia, un service d’accompagnementpour les patients diabétiques de plus de18 ans, pris en charge à 100 % au titred’une ALD, et résidant dans l’un des dixdépartements suivants : Seine-Saint-Denis, Sarthe, Loiret, Puy-de-Dôme,Alpes-Maritimes, Ariège, Haute-Garonne,Hautes-Pyrénées, Gers et Tarn.Les patients concernés sont contactéspar l’assurance maladie qui leur envoiede l’information et un bulletind’adhésion. Le service est libre,volontaire et gratuit.Renseignements par téléphone au 08 11 70 97 09 (prix d’unecommunication locale) ou auprès de votre caisse d’assurance maladie.

• Association française des diabétiques88, rue de la Roquette75544 Paris Cedex 11Tél. : 01 40 09 24 25www.afd.asso.fr

• Aide aux jeunes diabétiques9, avenue Pierre-de-Coubertin75013 ParisTél. : 01 44 16 89 89www.diabete-france.net

À lireLa diététique du diabète, par ÉricMenat, éd. Alpen, 2007. 9,50 €.Des conseils pour apprendre à seconstruire un corps sain et résistant.

Le diabète, par Marc Popelier,éd. Cavalier Bleu, 2006, 9,50 €.En prenant pour point de départ lesidées reçues que l’on se fait sur lamaladie, ce diabétologue en décrit ici toutes les facettes.

Pour en savoir plus

› Du dépistage à la prise en chargeLes signesQuel que soit le typede diabète:• envie d’urinerfréquente,• fatigue accrue,• sensation

excessive de soif.Pour le diabète

de type 1: perte depoids inhabituelle.

Pour le diabète detype 2: picotements

au niveau des pieds

et des mains, infectionscutanées, gingivales.

À savoirEst considéré commediabétique, un sujetprésentant à deux reprises:• une glycémie à jeun(après au moinshuit heures de jeûne)supérieure ou égale à 1,26 g/l,• une glycémie supérieure à2 g/l deux heures après une

prise orale de 75 g de glucose.

Dépistage• Diabète de type 1: iln’existe pas de dépistage à proprement dit même si l’on sait parfaitementévaluer le risque chez lesfrères et sœurs via desexamens immunologiquesdestinés à détecter lesfacteurs qui contribuent àl’apparition de la maladie.

• Diabète de type 2:recherche d’hyperglycémieprécoce.

Prise en charge etaccompagnementLa prise en charge est pluri-disciplinaire: un diabétologuepuis en fonction de chaquepatient et de l’évolution desa maladie un ophtalmo-logiste, un cardiologue, unpodologue, un nephrologueet un diététicien.

Faire les bons choix diététiques et éviter les aliments «pièges».

GET

TYIM

AG

ES

GE

TTY

IMA

GE

S/P

. VIA

NT

GE

TTY

IMA

GE

S/H

. EA

STW

OO

D

18_19_SANTÉ_N4 27/03/08 1:35 Page 19

Page 20: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

20 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

SANTÉ

Examen d’imagerie médicale, l’en-doscopie consiste à explorer l’in-térieur du corps à partir d’un ori-fice naturel (nez, bouche, anus).

Cette exploration se fait grâce à l’intro-duction, dans l’organisme, d’un tubemuni d’un système optique. Terme géné-rique, l’endoscopie recouvre principale-ment trois grands types d’examens: lagastroscopie, lorsqu’il s’agit d’explorerœsophage, estomac, duodénum ; labronchoscopie qui vise à observerbronches et poumons; et la coloscopie,acte médical de référence pour visuali-ser le côlon. Une endoscopie peut révé-ler des anomalies telles que varices,tumeurs, ulcères, cancers, asthmes…Jusqu’aux années quatre-vingt-dix, lestubes étaient en fibres de verre : onparlait de fibroscopie. Selon le docteurJean-François Rey, gastro-entérologueet secrétaire général de l’Organisationmondiale d’endoscopie digestive, “lafibroscopie a constitué une étape tech-nologique importante, car elle a per-mis de passer des tubes rigides aux

Diagnostiquer et soignerL’endoscopie permet d’explorer l’intérieur du corps grâce à des tubes àcapteurs électroniques très précis, qui remplacent peu à peu ceux en fibres de verre utilisés par la fibroscopie.

tubes souples”. Les tubes sont égale-ment devenus plus fins. Conséquence:le passage de certains orifices s’esttrouvé facilité, d’où la possibilité d’ac-céder, en douceur, à des organes dits“éloignés” (estomac, duodénum…).Depuis une quinzaine d’années, tech-nologie numérique oblige, les fibres deverre sont remplacées par des capteursélectroniques. On parle désormais d’en-doscopes électroniques ou de vidéoen-doscopes. Ces nouveaux appareils amé-liorent la qualité des images, désormaisen haute résolution, avec pour corol-laire des diagnostics toujours plus pré-cis (de l’ordre du millimètre !). Lesrisques liés à cet examen sont prochesde zéro, en raison des modalités trèsstrictes de décontamination du maté-riel, modalités arrêtées sur le plannational par la plus haute instancefrançaise en matière d’hygiène*. Enfin,l’endoscopie est indolore, même en casde prélèvement. ●

Isabelle Vincent*Centre supérieur de l’hygiène en France.

LEXIQUE

BIOPSIE

Examen d’imagerie médicalevisant à prélever, grâce à unepince, une petite portion de tissu d’un organe jugésuspect. Cet échantillontissulaire est ensuite examinéau microscope, afin de poser le diagnostic.

SÉDATION

Utilisation de moyensmédicamenteux ou non,destinée à apaiser le patient,à lui procurer un confortphysique et psychique et àfaciliter la pratique des soinsdurant un examen médical.

Endoscopie

ENDOSCOPIE

Un examen uniqueCaractéristique majeure de l’endoscopie: à la possibilité d’explorer, s’ajoute celled’effectuer certaines actions localisées. Si besoin, grâce à de petites pincesplacées au bout de l’endoscope, des prélèvements (appelés biopsies) ou dessoins (retraits de polypes ou de corps étrangers) peuvent être immédiatementeffectués. Le docteur Christian Boustière, hépato-gastro-entérologue, chef duservice endoscopie dans un hôpital marseillais, explique que “l’endoscopie sedistingue des autres examens par sa double vocation: à la fois diagnostique etthérapeutique. Regarder, détecter, prélever sont autant de réponses apportéespar cet acte médical quand les autres examens se limitent à la seule vision”.

Les anesthésies générales utiliséespour certaines endoscopies sontaujourd’hui beaucoup plus légères,le patient étant endormi pour une duréeplus courte.Conséquence : les effets secondairessont moins nombreux. Un progrèsmajeur qui a entraîné une meilleuretolérance de l’endoscopie.

À savoir

20-21_ENDOS_N4 21/03/08 20:03 Page 20

Page 21: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 21

VIVA

DE

SIG

N/ V

. BÉ

Comment se déroule l’examen?

1 Le patient arrive à jeun à l’examen. Selon le type

d’endoscopie pratiquée, il reçoitune anesthésie générale ou locale,ou une sédation (médication légèrevisant à le détendre et à lui faireoublier l’examen).

2Un tube souple (endoscope)d’environ 10 millimètres de

diamètre (la taille d’un crayon)pénètre dans la bouche, le nez oul’anus du patient et “descend”dans l’organe concerné.

3Le médecin dirigel’endoscope. Celui-ci

explore, via le système optique,l’intérieur de l’organe.

4Les résultats, transcrits sousforme d’images ou de films,

apparaissent simultanément surgrand écran. Si le médecin lejuge nécessaire, il peut pratiquerun geste thérapeutique local.

6D’une durée de 10 à30 minutes, l’examen

se pratique en salled’endoscopie dans unétablissement hospitalierou en centre spécialisé.

5Entre chaque patient, etsuivant la réglementation

en vigueur, l’endoscope estdésinfecté et les accessoiresutilisés sont détruits.

20-21_ENDOS_N4 21/03/08 20:03 Page 21

Page 22: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

22 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

SANTÉ

De la “tristesse profonde” à la“mélancolie vague”, les défi-nitions de l’ennui dans le PetitRobert n’évoquent rien de

positif… Et pourtant… l’ennui est unélément important dans la construc-tion de notre bien-être : il apporte uneparenthèse indispensable au cours delaquelle on peut “rêvasser”. Même sil’ennui est aussi à consommer avecmodération! C’est en fait l’alternanceentre l’action et l’inaction qui estnécessaire.

Apprendre à ne rien faire“L’ennui est culturel, souligne le doc-teur Patrick Lemoine, psychiatre. D’uncôté, nous avons les Latins qui saventencore faire l’éloge de la paresse, et del’autre les Anglo-Saxons qui ont le cultede la productivité. Le problème est queces derniers sont en train de tous nousinfluencer.” Alors, comment résister à

une telle injonction de rentabilité? Ilfaut accepter sinon de ne rien faire, aumoins de ne pas toujours faire quelquechose. Se laisser porter par le tempsqui passe, dans une voiture, dans untrain, dans une salle d’attente, sansécouter ni radio, ni musique, sans latentation permanente de s’occuper lesmains ou la tête ; passer des momentsde vacances dans sa chaise longue àregarder les nuages passer ou le ventsouffler dans les branches; résister auxloisirs à thème, et parfois se laissertenter par un temps désœuvré. Nonseulement ne pas craindre l’ennui, maisapprendre à l’aimer comme une chosetrès rare, donc précieuse, au cœur denos vies si bien remplies.

La frénésie des mercredisN’oublions pas, enfin, qu’un tel tempsest particulièrement nécessaire auxenfants pour les aider à se construire

Les vertus de l’ennuiPas facile de rester inoccupé dans un monde qui nous incite à en faire toujours davantage. Or les spécialistes affirment que savoir se laisser porter par le temps qui passe permet de développer son imaginaire.

POINT DE VUE

Oubliez ledivertissementpour savourerl’ennui !“L’ennui est double, à la foissouffrance et possibilité deréfléchir sur soi. Pascal disait: «Le comble de l’ennui, c’est ledivertissement…» Aujourd’hui, les gens se masquent leurangoisse en passant d’unejouissance à une autre, enn’investissant plus rien. Avecl’ennui, au contraire, on prendconscience de nos ressourcesdans la solitude, la simplicité, on découvre que l’on peut faireautre chose de sa vie. Et surtoutque de petites choses peuventapporter beaucoup de plaisir et de bien-être.”

Bertrand Vergely,normalien, agrégé de philosophie

›TOUS LES ENNUIS NE SONT PAS BÉNÉFIQUESSi l’ennui ponctuel semble nécessaire comme une respiration au cœur de la vie, il peut devenir pathologique s’il commence àprendre trop d’espace. “Toutes les maladies de l’âme sont associées à l’ennui, explique le Dr Lemoine. Mais celle qui en provoque le plusest sans aucun doute la dépression : incapable d’envisager l’avenir, de savourer le présent, la personne déprimée passe sa vie à ressasser le passé. Son temps devient lent, monotone, morcelé.” Lorsquel’ennui commence à envahir toute la vie, il est important de consulterpour se faire aider par son médecin traitant, dans un premier temps,puis, si nécessaire, par un spécialiste de la santé psychique.

POUR VOUS AIDER

22_24_ennui_N4 27/03/08 0:28 Page 22

Page 23: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 23

et à apprendre à définir leurs désirs.“Qui n’a pas connu d’interminablesdimanches après-midi, dont on se sou-vient pourtant une fois adulte avecnostalgie?, interroge Patrick Lemoine.Ce sont bien dans de tels instants que

l’on a tous rêvé notre vie.” MartineTeillac, psychothérapeute et psycha-nalyste, précise : “L’ennui est à la foisangoissant et stimulant, car il faitprendre conscience du temps qui passesans nous, tout en nous permettant defaire preuve de créativité pour l’appri-voiser. L’enfant a aussi besoin de cemoment pour se connecter avec ce qu’ilporte de plus profond en lui. Éviter l’en-nui chez l’enfant, c’est le couper de sonimaginaire. S’il est tout le temps tournévers l’extérieur, il est privé de sa capa-cité à analyser ses émotions.”Aux parents, donc, de ne pas projeteravec excès leur soif de réussite et deconnaissance sur leurs enfants, de nepas non plus systématiquement allerau-devant de leur désir, et de leur lais-ser le temps de rêver, sans s’angoisserpour eux. ●

Odile Chabrillac

À lireS’ennuyer, quel bonheur !,par le Dr Patrick Lemoine, éd. ArmandColin, 2007. 17,50 €. À la fois subversif et joyeux, cet ouvrage dédramatise et nous invite à savourer les espaces de vacuité de notre vie.

Place au jeu !,par Patrice Huerre, éd. Nathan, 2007.14,20 €. À l’heure où les mercredis de nos enfants ressemblent à desmarathons, cet ouvrage replace le jeu, gratuit et créatif, au centre de la construction de soi.

Petite philosophie du bonheur,par Bertrand Vergely, éd. Milan, 2002.5,50 €. Un livre simple et gourmand quinous initie tout simplement au bonheur.

Pour en savoir plus

À la Renaissance, être inactif et oisif était un signe d’intelligence supérieure.

GE

TT

YIM

AG

ES/V

. BE

RA

NG

ER

GE

TTY

IMA

GE

S/K

. ME

LLE

NTH

IN

22_24_ennui_N4 29/03/08 0:40 Page 23

Page 24: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

24 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

QUIZ

GE

TTY

IMA

GE

S/K

. CA

RS

ON

Où en êtes-vous avec l’ennui?

Vrai Faux

RÉPONSES

1) Faux.Il semble que les animaux domestiques et/ou en cage connaissent également l’ennui.

2) Vrai.

3) Faux.L’ennui pathologique, associé aux maladies psychiatriques, est improductif.

4) Faux.L’ennui à l’école, à l’armée ou en prison est souvent stérile, même si cen’est pas systématique.

5) Vrai et faux.Celles-ci ayant tendance à souffrir davantage de dépression. Le Dr Lemoine souligne néanmoins qu’avant la puberté, les garçons sont unpeu plus souvent déprimés que les petites filles, et qu’après la ménopause, àâge comparable, la dépression frappe aussi souvent l’homme que la femme.

6) Faux.Il indique surtout que le corps est en train de se relâcher et de se détendre.

7) Vrai.

LES HUMAINS SONT LES SEULS ÊTRES VIVANTS À S’ENNUYER.

AVEC L’ENNUI, ON DÉCOUVRE QUE PEU DE CHOSES PEUVENT APPORTER BEAUCOUP DE PLAISIR ET DE BIEN-ÊTRE.

L’ENNUI EST TOUJOURS CRÉATIF.

POUR ÊTRE CRÉATIF, L’ENNUI SUPPOSE LA LIBERTÉ.

LES HOMMES S’ENNUIENT DAVANTAGE QUE LES FEMMES.

LE BÂILLEMENT SERT À EXPRIMER L’ENNUI.

LAISSER L’ENFANT S’ENNUYER, C’EST L’OUVRIR À SON IMAGINAIRE.

Pour profiter au mieux de votreprochaine période de désœuvrement. Les vertus et les limites de l’ennui.

1 ))2))3))4))5))6))7))

22_24_ennui_N4 27/03/08 0:29 Page 24

Page 25: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 25

La nouvelle garantieobsèques

Obseya

VOTRE MUTUELLEA

GE

/PH

OTO

NO

NS

TOP

Pour que votre entourage soit libéré des questions matérielles liées à vos obsèques, votre mutuelle vous propose une nouvelle garantie pour les financer. ›››

HARMONIE MUTUALITÉ

25_27_HARMONIE MUTUALITE_N4 19/03/08 15:26 Page 25

Page 26: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

26 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

VOTRE MUTUELLE

Prendre ses dispositions pour libérer sa fam ille

La tranquillitépour vous etvos proches

›EN PARLER AVANTPour atténuer l’épreuve du deuil à ses proches, mieux vaut faireconnaître ses dernières volontés.En leur laissant un textemanuscrit indiquant le caractèredes obsèques souhaité(inhumation ou crémation,cérémonie religieuse ou civile,musique, fleurs…), ou desdispositions particulières qui ont été prises (dons d’organes,assurance obsèques…), ou toutsimplement en leur en parlant.

POUR VOUS AIDER

Vous souhaitez que les frais liésà vos obsèques ne soient pasun souci supplémentaire pourvotre famille. Pour faire face à

ces dépenses, la nouvelle garantieObseya de votre mutuelle prévoit le ver-sement d’un capital à vos proches.Vous choisissez son montant parmi sixoptions, chacune correspond à un niveaude capital garanti (allant de 2 000 à7000 euros). Le choix de l’option déter-mine alors le montant des cotisations.C’est également vous qui désignez la per-sonne à laquelle le capital sera versé aumoment de votre décès, afin qu’elle puisseassumer les frais liés à vos obsèques. Cecapital, revalorisé ponctuellement, seraexonéré des droits de succession*.

Des formules souplesVotre mutuelle vous propose de choisirentre trois formules de cotisation:– une cotisation à durée viagère (ver-sée jusqu’à la fin de votre vie),– une cotisation à durée temporaire(versée pendant 10 ans),– ou une cotisation unique (versée enune seule fois à l’adhésion).De plus, vous déterminez la périodicitédes versements : mensuelle, trimes-trielle, semestrielle ou annuelle.Ainsi, si vous souscrivez la garantieObseya à 60 ans, vous paierez, pour uncapital garanti de 3 000 €, 14,15 €

par mois en choisissant la cotisationviagère, 28,80 € par mois pour la coti-sation temporaire (pendant une durée

de 10 ans), ou 2790 € pour une coti-sation unique.

Un service d’assistanceAvec Obseya, vous bénéficiez en plusd’un service d’assistance, Obseya Ser-vices, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.Celui-ci prévoit notamment, le rapa-triement du corps, le retour des béné-ficiaires ou de l’accompagnant, uneaide à l’organisation des funérailles oula garde des enfants mineurs.Des chargés d’information sont parailleurs à votre écoute pour répondre

Les plus Obseya• Vous êtes libre de souscrire à tout moment,

sans questionnaire médical, et cela dèsl’âge de 40 ans et jusqu’à 84 ans.

• Vous bénéficiez d’un service d’assistance,joignable 24 h/24 et 7 j/7, pour vous aiderle moment venu.

• En cas d’arrêt de paiement des cotisations,après deux années de versement (ou 15 %des cotisations versées pour une cotisationtemporaire de 10 ans), un capital réduit sera versé.

25_27_HARMONIE MUTUALITE_N4 19/03/08 15:26 Page 26

Page 27: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

›DES GARANTIES QUI ÉVOLUENTPour mieux répondre aux nouvelles attentes de ses adhérents, votre mutuelle vient de faire évoluer l’ensemble des garanties prévoyance. Âge limite d’adhésion repoussé, revalorisation de capital, mode de cotisation plus souple, et tarifs en baisse… autant d’adaptations qui devraient permettre à un plus grand nombre

de mutualistes d’avoir accès à des solutions de prévoyance.

De plus, pour guider et accompagner ses adhérentsdans les moments difficiles, votre mutuelle a mis

en place, pour certaines garanties, des servicesd’assistance assurés par des professionnels.

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 27

GE

TTY

IMA

GE

S/G

. DO

YLE

rer sa fam ille des questions matérielles liées aux obsèques.

GET

TYIM

AG

ES/D

. BO

LSSA

VY

Pour en savoir plus sur Obseya,contactez un conseiller de votre mutuelle.

Contact

à vos questions dans tous les domainesde la vie pratique (logement, justice,vie professionnelle, fiscalité, ensei-gnement, famille…).

Le versement d’un capitalAu moment de votre décès, le capitalobsèques est versé au bénéficiaire dansles 30 jours qui suivent la réceptionpar votre mutuelle des documentsnécessaires.En cas de décès par accident, la garantieprend effet à compter du premier jour dumois qui suit la date de souscription**.

TÉMOIGNAGE

Lorsque mon mari estdécédé des suites d’un cancer, je n’avais que ma maigre retraite pour faire face auxpremiers frais. Ils se sont élevés, pour les seules obsèques, à 3 750 euros, sans compter le rapatriement, ni les frais de succession. J’ai été obligée de demander de l’aide aux enfants. Si j’avais souscrit une garantieobsèques, j’aurais évité toutes ces préoccupationsfinancières.

Jeanne, 65 ans

Un délai d’attente avant la prise d’ef-fet de la garantie peut, en revanche,s’appliquer dans d’autres circonstances.Ainsi, en cas de décès par maladie, lagarantie prend effet deux ans après lasignature du contrat. À noter toute-fois : si le décès intervient pendant cedélai, la mutuelle rembourse au béné-ficiaire les cotisations encaissées. ●

Brigitte ImberMarie-France Lacour

*Selon la législation en vigueur au moment du décès.**Sauf cas particuliers.

25_27_HARMONIE MUTUALITÉ_N4 29/03/08 1:26 Page 27

Page 28: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

28 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

Bien choisir ses lunettes de soleilPour préserver ses yeux du rayonnement ultraviolet et des effets nocifs de l’exposition solaire,le port de lunettes de soleil est indispensable à tout âge. Mais comment les choisir pourbénéficier d’une protection efficace?

EN B

REF

Connaître vosremboursements dentairesAvant d’engager des soins dentairesimportants, soins prothétiques ouorthodontiques, adressez à votremutuelle le devis détaillé du chirurgien-dentiste ou de l’orthodontiste. Votremutuelle sera ainsi en mesure de calculerle montant de votre remboursement enfonction de votre garantie. Il vous suffit de déposer le devis en agence ou del’adresser par courrier à la mutuelle. Vous recevrez en retour, par courrier,

le devis mutuelle incluant la prise en charge du régime obligatoire.

Prestations : versementsur un autre compteVotre mutuelle vous permet de verser desprestations directement sur le compte devos ayants droit, même si l’adresse dedomiciliation est différente. Ainsi, si votreenfant est étudiant, il peut recevoirdirectement le remboursement de sesfrais de santé sur son compte bancaire ou postal. Pour bénéficier de ce service,

vous devez en faire la demande par écrit à votre mutuelle, en joignant un relevéd’identité bancaire ou postal du ou desbénéficiaire(s).

Rappelez vos coordonnéesPour être assuré que vos demandessoient bien prises en compte, n’oubliezpas de rappeler systématiquement vos nom, prénom, adresse et numérod’adhérent dans chacun des courriers ou courriels que vous adressez à votre mutuelle.

clairement mentionnée. De 0 pour uneprotection très légère, à 4 en cas deluminosité solaire exceptionnelle. Lesverres de catégorie 3 sont, en général,les plus adaptés car ils procurent uneexcellente protection dans la plupartdes situations d’ensoleillement. Lesverres doivent aussi être suffisammentgrands pour filtrer à la fois les rayonne-ments directs, et ceux qui proviennentde la périphérie (côtés, haut et bas).La teinte des verres évite l’éblouisse-ment et joue un rôle important sur lescontrastes. Le choix de la couleur s’ef-fectue donc en fonction du type d’ac-tivités pratiquées et des éventuelstroubles de la vue. Le gris, le vert ou lemarron respectent ainsi la perceptiondes couleurs et sont donc à privilégierpour la conduite. Le marron est plus

adapté aux problèmes de myopie, levert ou le gris à l’hypermétropie.Les verres solaires, organiques ou enpolycarbonates (résistants et légers)peuvent être photochromiques (quifoncent lorsque la lumière augmente),et subir par ailleurs des traitements àla carte : antirayure, antireflet, polari-sant (élimination des reflets, meilleureperception des contrastes)… ●

VOTRE MUTUELLE

Détente et bien-être avec Avantages HarmonieSi vous n’avez pas encore choisi la destination de vos prochaines vacances, ou si vous souhaitez faire le plein de bien-être avant l’été, consultez les offresdes partenaires voyages/séjours, espaces détente et centres de beauté du programme AvantagesHarmonie de votre mutuelle. Pour bénéficier decertaines offres, n’oubliez pas de vous munir del’identifiant et/ou du code d’accès du partenaire.

Le guide des partenaires, remis à jour, est disponible gratuitement dans toutes les agences de votre mutuelle.Vous retrouverez également l’ensemble des offres réactualisées ainsi que des promotions sur le site internetwww.avantagesharmonie.fr, ou en appelant au 0492918576.

Pour choisir vos lunettes de soleil entoute tranquillité, demandez conseil à votre opticien. Pour connaître les coordonnées des magasins Les Opticiens Mutualistes, appelez au 0 811 91 92 93 (prix d’un appel local depuis un poste fixe).

Contact

PH

AN

IE/G

AR

O

Les lunettes de soleil doivent êtreconformes aux normes de sécu-rité européenne, et donc être

estampillées CE. La catégorie de filtra-tion des verres doit également être

28_Harmonie Mutualité_N4 26/03/08 22:19 Page 28

Page 29: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 29

Le chèque santéPerte d’emploi, divorce… à tout moment, des difficultés financières peuvent survenir

dans un quotidien. Pour faciliter votre accès aux soins, vous pouvez bénéficier d’une aide

à l’acquisition d’une mutuelle. Deux millions de personnes sont potentiellement concernées…

seuls 10 % l’ont demandée.

Votre situationFICHEPRATIQUE

À noterEn cas de refusd’attribution de l’aide par la caisse d’assurancemaladie, le demandeurdispose de deux mois à compter de la date de la décision pour effectuerun recours gracieuxdevant la caisse ou devant la commissiondépartementale d’aidesociale.

À savoirEn cas de difficultésfinancières, n’hésitez pasà contacter votre mutuelle.Une solution peut êtretrouvée pour vouspermettre de conserverune complémentaire santéadaptée à vos besoins,et sans répercussion survotre accès aux soins.

›Une aide pour qui ?L’aide concerne les personnes dont les res-sources sont faibles mais légèrement supé-rieures au plafond d’attribution de la cou-verture maladie universelle complémentaire(CMUC). Les revenus ne doivent pas dépas-ser 727,25 euros par mois pour une per-sonne seule et 1090,83euros par mois pourun couple (moyenne des 12mois précédantla demande). À noter: toutes les ressourcesdu foyer sont prises en compte: revenus dutravail, du capital, prestations sociales,pensions reçues…

›À quoi a-t-on droit ?Le montant de l’aide, indiqué sur le chèquesanté, varie selon le nombre et l’âge desbénéficiaires composant votre foyer (l’âgeest apprécié au 1er janvier de l’année). Précisément, il s’élève – pour un an – à100 euros pour les moins de 25 ans,200 euros pour les personnes de 25 à59ans, et 400euros pour les plus de 60ans.Par exemple: si la cotisation annuelle estde 400 euros, et que la déduction est de300euros (le foyer est composé de la mèreâgée de 38 ans et du fils âgé de 15 ans),l’assuré ne paiera que la différence, soit100 euros.

›Autre avantageEn cas de consultations médicales, lechèque santé vous dispense également del’avance de frais sur la part rembourséepar l’assurance maladie (dans le cadre duparcours de soins coordonnés). En pra-tique, il suffit de présenter au profession-nel l’attestation de droit à l’aide pour unecomplémentaire santé, remis avec lechèque santé. Celle-ci est valable 18mois.

›Comment faire sa demande ?Votre demande est à adresser à la caissed’assurance maladie du régime obliga-toire. Le formulaire d’Aide pour une com-plémentaire santé (n° S 3715), toutcomme la brochure explicative, est dis-ponible sur le site internet de l’assurancemaladie (www.ameli.fr), auprès des orga-nismes de Sécurité sociale, des centrescommunaux d’action sociale et de cer-tains hôpitaux.

›En cas d’accordLa caisse d’assurance maladie vous remetl’attestation-chèque santé. Passé le délaide deux mois, une absence de réponseéquivaut à un refus. Vous disposez ensuitede six mois pour présenter le chèque à lamutuelle qui ne facture que le montantrestant. Lorsque le coût de la garantie pro-posée par la mutuelle est inférieur aumontant de l’aide, vous ne payez rien.

›Quand effectuer le renouvellement ?L’aide pour une complémentaire santé estaccordée pour 12 mois, et elle peut êtrereconduite chaque année, tant que lesconditions de ressources sont remplies.Mais, attention, le renouvellement desdroits n’est pas automatique. La demandedoit être faite, auprès de la caisse d’assu-rance maladie, deux à quatre mois avantla fin des droits. Pour faciliter la consti-tution de votre dossier, vous pouvezdemander une assistance auprès de votrerégime obligatoire, du centre communald’action sociale de votre ville, ou d’uneassociation agréée.

29_FICHE Harmonie Mutualité_N4 28/03/08 22:17 Page 29

Page 30: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

30 Essentiel Santé Magazine - avril 2008

Comment le conseiller peut vous aiderBesoin d’un accompagnement dans vos démarches ou d’une information

sur vos droits? En agence ou par téléphone, le conseiller s’appuie sur vos attentes

pour répondre à toutes vos questions.

Vos interlocuteursFICHEPRATIQUE

À savoirPour qu’il n’y ait pas deretard dans le versementde vos prestations,il est important que votre dossier soitsystématiquementactualisé. N’hésitez doncpas à joindre un conseillerpour lui faire part de toutchangement de situation(adresse, coordonnéesbancaires, naissance,mariage, décès…).

›RemboursementsMa garantie me rembourse-t-elle les dépassements d’honoraires? Je me rends chez mon dermatologue.Quels sont les frais médicaux restant à ma charge? Mon fils est hospitalisépour une appendicite, comment sera-t-il couvert?Le conseiller connaît bien le détail desgaranties santé proposées par la mutuelle.Pour chaque prestation, il peut vous don-ner le montant des remboursements de lamutuelle, en incluant la prise en charge durégime obligatoire.

Quel type de prothèse dentaire est remboursé par ma garantie? Je souhaite connaître le montant de mon remboursement pour les soinsorthodontiques de mon fils?Avant d’engager des soins dentaires impor-tants, il est possible de soumettre auconseiller le devis détaillé que vous auraremis votre praticien. Après étude, il peutcalculer l’éventuelle partie restant à votrecharge, après remboursement de la mutuelle.

›DémarchesJe viens d’avoir un bébé. Que prévoitma mutuelle? Étudiant pour l’année à venir, dois-je souscrire une nouvellecomplémentaire santé?Un conseiller répond à vos questions et metà jour votre dossier en cas de changementde situation: un déménagement, un mariageou une naissance… pour une meilleure ges-tion de vos droits.

Comment obtenir le remboursement dema pilule contraceptive? Mon médecinm’a prescrit une cure thermale. Y a-t-ildes démarches à accomplir?Certaines prestations nécessitent l’envoide pièces justificatives: facture, attesta-

tion de fin de cure… Le conseiller vousaccompagne au quotidien. Et il peut aussivous aider dans les épreuves difficiles: hos-pitalisation, arrêt maladie…

›Droits et servicesDans quel cas puis-je bénéficier du tiers payant? Je pars à l’étranger,suis-je couvert? Qu’est-ce que leparcours de soins coordonnés?Le conseiller connaît bien les circuits admi-nistratifs et sait traduire vos droits en termessimples (par exemple, en cas d’arrêt de tra-vail, pour l’utilisation de la carte Vitale, lesuivi du parcours de soins coordonnés…).

Existe-t-il un opticien conventionné par ma mutuelle proche de chez moi?Je souhaite arrêter de fumer, quellessont les aides?Des services de soins et d’accompagne-ment mutualistes (opticiens, centresmédico-éducatifs, programmes d’aide, deprévention…) sont accessibles danschaque département. Un conseiller est làpour orienter les demandes.

›Garantie santéMa situation change, ai-je intérêt à modifier ma garantie santé?En agence, les adhérents peuvent discu-ter avec un conseiller de l’évolution éven-tuelle de leur garantie, en fonction de leursbesoins, mais aussi des changements deleur situation. Un devis peut être réalisépar téléphone.

J’ai des difficultés pour payer ma cotisation.Le conseiller accompagne les adhérentsdans le temps. En cas de difficultés finan-cières, vous pouvez trouver avec son aideune solution pour vous garantir un accèsjuste et équitable au système de santé.

Votre mutuelleplus procheVenez rencontrer unconseiller en agence, ouappelez votre mutuelle aunuméro qui figure au dosde votre carte mutualiste.

30_FICHE HARMONIE MUTUALITÉ_N4 28/03/08 23:33 Page 30

Page 31: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

Essentiel Santé Magazine - avril 2008 31

Rédactrice en chef adjointe des pages spéciales Anjou, Cap Mutuelle, Cher, Harmonie Auvergne, Harmonie Mutualité, Indre, Mutuelle Atlantique, Mutuelle Départementale 87,Mutinter, Touraine Mutualiste 37-41-86, UMS 63 et Vendée : Marie-France Lacour. Tél. : 02 41 96 81 78. Courriel : [email protected]. Comité de rédaction : Patrice Avenein, Chantal Baudin-Ouvrard, Ariane De Lavilléon, Martine Joly, Marie-Denise Maisongrande, Philippe Morel, Aurélie Murat, Annie Noirault,Marielle Pommier, Bernadette Rousseau, Brigitte Stora.

CONTACT > [email protected]

Orthodontie

Débuter et réussir son traitementUne mâchoire trop étroite, un déséquilibre dentaire… Loin des seules considérations esthétiques, l’orthodontie concerne la santé dans sa globalité.

• Fédération française d’orthodontie (FFO)12, rue de la Croix-Faubin75557 Paris Cedex 11Tél. : 01 43 80 34 70www.orthodontie-ffo.org

• Société française d’orthopédie dento-faciale10, rue Déodat-de-Séverac75017 ParisTél. : 01 43 80 72 26www.sfodf.org

Pour en savoir plus

Grâce aux progrès technologiques, l’orthodontie est aujourd’hui peu douloureuse.L’

orthodontie, ou orthopédiedento-faciale (ODF), corrige lamauvaise position des dents et

des mâchoires. Elle permet de diminuercertains défauts esthétiques (dents enavant, écartées…) ou fonctionnels (dif-ficultés de mastication, d’élocution…).Elle est pratiquée soit par des dentistesou des chirurgiens-dentistes, soit pardes orthodontistes (spécialistes de l’or-thopédie dento-faciale) ou par desmédecins stomatologistes (spécialistesdes maladies de la bouche). Les traite-ments sont souvent longs (au moinsdeux ans). Il est essentiel qu’ils soientmenés à terme et suivis d’une “périodede contention”, c’est-à-dire une périodede stabilisation des résultats, tout aussiindispensable que le traitement lui-même. En cas d’abandon prématuré, lesconséquences peuvent, en effet, êtresérieuses: déchaussements ou fracturesdes dents, douleurs musculaires ou arti-culaires, voire récidive complète du pro-blème ayant déclenché les soins.

Quand consulter ?Dans tous les cas, c’est le dentiste qui pres-crit un traitement d’orthodontie, et orienteéventuellement son patient vers un spé-cialiste. Dès 6 ans, un enfant peut excep-tionnellement avoir besoin d’un traite-ment préventif sur les dents de lait pourcorriger de mauvaises habitudes ou une

malformation des os qui entraînerait, plustard, une mauvaise position des dents.C’est tout de même généralement plus tardque l’orthodontie se révèle nécessaire,entre 8 et 11 ans, alors que les dents delait cohabitent avec les dents définitives,puis, à l’adolescence, sur une dentitionpermanente. Chez l’adulte, un traitementorthodontique peut répondre à des rai-sons médicales: permettre la réalisationd’un bridge ou d’un implant, réaligner desdents déplacées ou mobiles à cause degencives malades, etc. Aujourd’hui, lesappareils utilisés peuvent être amoviblesou fixes, et savent se faire discrets.

Quel remboursement ?Les soins d’orthodontie (qui peuvents’avérer très onéreux) sont pris encharge à 100 % par l’assurance mala-die, à deux conditions : que les soinsdébutent avant le 16e anniversaire dupatient et qu’il y ait eu accord préa-lable de l’assurance maladie.Les bases de remboursements sont lessuivantes :– 193,50 € par semestre (pendant6 semestres au maximum),– 10,75 € par séance de surveillance(2 séances par semestre),– 161,25 € la première année decontention,– 107,50 € la deuxième année decontention.

Les honoraires des praticiens étantlibres, le coût d’un traitement completpeut dépasser le remboursement del’assurance maladie. Il est conseillé detoujours demander un devis avant deprendre une décision. Selon le contratsouscrit, la mutuelle peut prendre encharge les frais, en partie ou en tota-lité. Il ne faut pas hésiter à l’interro-ger pour connaître le montant de sonremboursement. ●

Patricia Nerre

MAT

TON

31-HARMONIE MUTUALITE_N4 19/03/08 15:19 Page 31

Page 32: 01 COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4€¦ · quels modes de garde? Diabète: quelle ... 01_COUV HARMONIE MUTUALITÉ -ESM N4.qxd 26/03/08 0:06 Page 1. 13 Les accueils de jour sont

P31 EsSanteMag 1/08/07 6:16 Page 1