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C. ngua'ite-Quatrième Année. 231 CINQ centimes le Numéro Jeudi 3 Octobre 1895 A".0\-'E\I!'\T Un an 18 fr. MX :ni>Ï3 9 ), Trois mis 4 50 INSERTIONS Annonces, la ligne.. » 20 Réclames, .. » 30 Faits divers, .. » 75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ L'Agence Havas, 34, rue Notre-Dame-des-Victoires, et 8, place de la Bourse, est seule chargée à Paris de recevoir les annonces pour le journal. L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. Un trimestre commencé sera dû. BjftEilîX; \ mm HP M4U(JIÉ-\0IR, stuyim Les abonnements et les insertions doivent être payés d'avance Rapport de M. Cavaignac LES FRAUDES Al MINISTÈRE DE LA GUERRE m Les blés de Djelfa Une adjudication de 13,000 quintaux de blé a eu lieu à Djelfa, le 20 août 1894, au prix ex- traordinaire de 28 fr. 44. Le sous-intendant de Djelfa avait proposé un prix limité déjà fort de 24 fr. 50. Le sous-intendant directeur du ser- vice de la division d'Alger, qui annonçait au ministre six semaines auparavant que le blé serait vraisemblablement acbeté à 21, 22 ou 23 fr. , et quinze jours avant la fixation du prix limité, que les céréales subissaient une baisse accentuée, lui fait subir une majoration inexplicable de i fr. et le porte à 28 fr. 50. Un certain nombre d'adjudicataires se présentent, font tous des prix supérieurs à 28 fr. 50, sauf un seul qui est déclaré adjudicataire avec un rabais insignifiant de 6 centimes. Une action est intentée contre les entrepreneurs pour col- lusion. Le sous-inlendant dont s'agit en a été quitte pour prendre sa retraite. Quant au procès... le dossier administratif a été remis à la justice, et c'est tout. Maintenant, voici une perle de bafouillage bureaucratique : Histoire de pontonniers Le régiment de pontonniers (artillerie), qui était, avant le transfert, en garnison à Avignon, y avait un atelier doté d'un assez grand nom- bre de macbines mues par un- moteur à va- peur. Les pontonniers passent au génie. Le I e ré- giment du génie va prendre à Avignon la place du régiment d'artillerie (pontonniers) qui y était installé. La direction d'artillerie n'a qu'une idée : sauver ses machines avant que le génie ait pu se les approprier. On les démonte, on les em- balle à grands frais et, sans savoir ce que l'on en pourra bien faire, on les dirige en hâte sur Marseille, avant l'arrivée du génie. On les laisse là, puis on se demande quelle destina- tion donner à ce matériel spécial ; on en case tant bien que mal une partie à Briançon, au prix de nouveaux transports onéreux. Le reste demeure à Marseille. Entre temps, le 7 e génie s'installe, trouve l'atelier vide. Un long conflit bureaucratique s'établit entre la direction du génie et la direc- tion d'artillerie. Le génie l'emporte, et l'on réexpédie de Marseille à Avignon, après l'avoir expédié d'Avignon à Marseille, ce qui reste du matériel de l'atelier. Enfin, pour couronner cet amas de bêtises, la 4 e direction, la direction du génie elle- même, qui vient de faire réintégrer à Avignon une partie des anciennes machines de l'artille- rie, ayant constaté que l'atelier de ponton- niers d' Angers n'a point de moteur à vapeur, décide que l'atelier d'Avignon n'en aura point non plus. Et comme les machines sont construites pour être actionnées par un mo- teur à vapeur, ce matériel soustrait au génie par une manœuvre hardie de l'artillerie, trans- porté d'Avignon à Marseille, reconquis par le génie, retransporté de Marseille à Avignon, de- meure, du fait du génie, parfailementinutilisa- blesur le terrain de manœuvres il a été réintégré. ' Les masses occultes Certaines directions d'artillerie ont des masses occultes. Sait-on par quels procédés on arrive parfois à les alimenter? Par une falsification des mé- moires présentés par les entrepreneurs. Un travail est prévu pour 10,000 francs. Il en coûte 8,000. On porte toujours comme ayant été'dépensé réellement le prix qui figure dans les prévisions. L'entrepreneur fait un mémoire de 10,000 francs que le directeur envoie au ministère. L'entrepreneur reçoit 8,000 francs seulement; le mémoire est de 10,000 francs, la masse reçoit la différence de 2,000 francs. Quelquefois même on va plus loin. On a vu des cas la masse se procurait des res- sources en demandant aux ouvriers employés par la direction d'artillerie de faux émarge- ments. Les boulangeries militaires Voici l'exemple d'une boulangerie militaire qui fonctionnait dans l'un des régiments d'in- fanterie. La gestion de cette boulangerie, dont l'organisation datait de 1889, séparée en 1893 de la gestion de la commission des ordinaires, la comptabilité fut ainsi soustraite à tout con- trôle, et bientôt même à toute surveillance effective du commandement. La boulangerie militaire n'a pas tardé à fournir, non seule- ment, comme à l'origine, le pain de soupe, mais le pain de la troupe, puis peu à peu, le pain du mess des sous-officiers, le pain des officiers, des sous-officiers mariés, de la prison militaire et des cantines. L'enquête démontra que la boulangerie mi- litaire avait été mal gérée; les farines achetées sans adjudication et leur rendement devenu de plus en plus faible. La boulangerie militaire vendait le pain plus cher que partout ailleurs et réalisait des bénéfices considérables. Ces bénéfices provenant d'une majoration du prix du pain, il eût été juste tout au moins qu'ils profilassent proportionnellement à ceux sur qui ils avaient été prélevés. Enfin, on découvrit qu'une part dispropor- tionnée de la masse occulte avait été employée à des dépenses tout à fait étrangères à la nour- riture du soldat, telles que dépenses pour la musique, achat de pèlerines,etc. De sorte que, sans mauvaise intention, par le laisser-aller naturel d'une gestion mal surveillée, on en était venu à des actes d'une gravité réelle et qui peuvent se résumer ainsi : Une gestion occulte réalisant des bénéfices sur la nourriture de la troupe en lui faisant payer le pain au-dessus de sa valeur, et les bénéfices ainsi réalisés, employés pour partie à des dépenses vraisemblablement frustra- toires, en tout cas parfaitement étrangères au bien-être de la troupe. < 4»\l I.I "MON Le rapport de M. Cavaignanc conclut en ces termes : « Nous croyons qu'une gestion décentralisée donnerait, à la réforme de pratiques en vi- gueur, plus de facilité. Le mal principal à com- battre, c'est le vice originel de dissimulation qui favorisait, par une conséquence presque forcée, le développement des irrégularités et d'abus graves. »Toul ramène à la même conclusion. Aucun système ne donnera de résultais satisfaisants tant qu'une direction vigoureuse n'aura pas su réprimer partout les mauvaises habitudes prises, inculqué le goût de la régularité, fait pénétrer partout le sentiment des responsa- bilités.» Maintenant, lecteurs, vous êtes édifiés sur les « errements » de « la guerre ». Le budget de la guerre Réductions de la Commission La Commission du budget de la guerre a continué l'examen des chapitres du budget de a guerre ; sur le chapitre 26 (viandes fraîches) elle l'a réduit de 368,300 fr. Sur le chapitre 27 elle a fait une'réduction de 1 million ; cependant ce chapitre ne sera définitivement adopté qu'après des explica- tions qui lui auront été fournies par l'admi- nistration sur l'augmentation du nombre des chevaux des capitaines du cadre complémen- taire. Chapitre 28 (personnel de santé), la Commis- sion le réduit à 15,000 fr., représentant la sup- pression d'un magasin à Alger. Sur le chapitre 29, que le gouvernement proposait d'augmenter de 289,000 fr., la Commission, au contraire, le réduit de 520,000 francs. La Commission enlève 500,000 francs aux transports de la guerre, grâce à la nouvelle organisation des services maritimes postaux ; 400,000 fr. au chapitre 31 (indemnité de route). Le chapitre 32, indemnité extraordi- naire, est réduit de la même somme ; le cha- pitre 34(habillementet campement) de510,000 francs par la suppression des primes de tra- vail, et de 600,000 fr. par la transformation du 19 e corps d'armée. La justice militaire se voit enlever 200,000 fr. La remonte perd 500,000 fr., les harnache- ments 205,000 fr., le matériel de l'artillerie 1 million. Les poudres et salpêtres 40,000 fr., le matériel du génie 500,000 fr., etc., etc. Enfin la commission réduit de 200,000 fr. les crédits destinés aux invalides. Les dépenses extraordinaires sont adoptées avec une réduc- tion globale d'un million. Un autre million est gratté sur les fonds de création de nouveaux champs de tir. Le total des économies réalisées par la Commission sur le budget de la guerre se monte au chiffre de 17 millions. Il faut ajouter à ces 17 millions les 5 mil- lions d'économie déjà proposés par le gouver- nement, soit 22 millions. De plus, les recettes sont augmentées de 3 millions produits par la vente de l'hôtel du gouvernement militaire et des 2 millions pris dans le coffre-fort du ministre de la guerre, soit une diminution de 27 millions sur les chiffres primitivement proposés. La discussion des conclusions du rapport du budget de la guerre est terminée. Aujourd'hui, la commission du budget exa- minera le budget des colonies. Création d'une école professionnelle DE BOULANGEBIE Les ouvriers boulangers parisiens viennent de prendre une intéressante initiative: ils de- mandent au Conseil municipal de favoriser la création d'une école professionnelle de boulan- gerie. Depuis plusieurs années, renouant une tra- dition interrompue, les groupements corpora- tifs s'attachent à procurer aux novices, aux débutants de leur profession respective, une instruction pratique qui contribue à leur faci- iter la période d'apprentissage et à en dimi- nuer les tâtonnements inévitables, C'est ainsi que, peu à peu, on a vu la plupart des corporations instituer de véritables écoles normales professionnelles destinées à propager les bonnes méthodes et à enseigner, par une pratique expérimentée, les tours de main de chaque métier. Depuis longtemps, entre tant d'autres, nous avons l'école de l'horlogerie, l'école du livre, l'école delà coiffure française. Nul ne contestera qu'au point de vue de l'in- térêt général, s'il est utile de posséder de jeunes ouvriers capables d'exécuter selon les règles le montage d'une montre, le brochage d'un livre ou une coupe de cheveux, il ne l'est pas moins d'apprendre à des ouvriers à faire du pain selon les règles de l'hygiène alimen- taires. C'est dans ce but que l'Association mutuelle des ouvriers boulangers de la Seine vient d'a- dresser au Conseil municipal de Paris une pétition tendant à la création d'une école pro- fessionnelle de boulangerie. Nous souhaitons que cette idée soit réalisée non seulement à Paris, mais encore dans les grandes villes de province. Impressions du général Dodds SUR MADAGASCAR De la France Militaire : Nous avons eu l'honneur de nous entretenir quelques instants avec M. le général Dodds et de lui demander ses impressions sur la cam- pagne de Madagascar. Le sympathique général, en se refusant à toute interview, nous a fait part cependant de ses sentiments avec la bonne grâce que tous ceux qui l'ont approché lui connaissent. « On s'affole, nous a-t-il dit ; on s'affole d'une façon insensée. Ce n'est pas encoura- geant pour ceux qui prendront le commande- ment des prochaines expéditions coloniales. Le général Duchesne se trouve aux prises avec des difficultés énormes et l'opinion publique ne lui en tient pas compte. D'où viennent ces difficultés? Uniquement de ce fait que l'expédi- tion a manqué de porteurs et qu'il aurait fallu s'en procurer à tout prix. » Pour se décider à partir sac au dos, il a fallu au général Duchesne un véritable cou- rage. C'est de l'héroïsme I » Les obstacles à surmonter sont toujours les mêmes dans ces sortes d'expéditions. Ils sont de trois genres : le ciel, le sol et les in- digènes. » Le ciel verse des torrents de soleil ou des torrents d'eau. Le sol engendre les maladies. C'est contre ces deux ennemis que je m'étais surtout garanti au Dahomey. Dans la brousse, sur le sable, partout, mes hommes avaient une couchette qu'ils dépliaient et qui laissait entre le sol et le lit une hauteur de 50 centimètres. En marche, les soldats n'avaient que leurs ar- mes ; les indigènes portaient le sac et les ap- provisionnements. f> J'avais fait de grands efforts pour me pro- f curer ces porteurs et j'y tenais essentiellement.

0IR, payés d'avance Rapport de M. Cavaignacarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · MX:ni>Ï3 9 ), Trois mis 4 50 INSERTIONS Annonces, la ligne

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Page 1: 0IR, payés d'avance Rapport de M. Cavaignacarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · MX:ni>Ï3 9 ), Trois mis 4 50 INSERTIONS Annonces, la ligne

C. ngua'ite-Quatrième Année. — N° 231 CINQ centimes le Numéro Jeudi 3 Octobre 1895

A".0\-'E\I!'\T

Un an 18 fr.

MX :ni>Ï3 9 ),

Trois mis 4 50

INSERTIONS

Annonces, la ligne.. » 20

Réclames, — .. » 30

Faits divers, — .. » 75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ

L'Agence Havas, 34, rue Notre-Dame-des-Victoires, et 8, place de la Bourse, est seule chargée à Paris de recevoir les annonces pour le journal.

L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. Un trimestre commencé sera dû. BjftEilîX; \ mm HP M4U(JIÉ-\0IR, stuyim Les abonnements et les insertions doivent être

payés d'avance

Rapport de M. Cavaignac LES FRAUDES Al MINISTÈRE DE LA GUERRE

m Les blés de Djelfa

Une adjudication de 13,000 quintaux de blé a eu lieu à Djelfa, le 20 août 1894, au prix ex-traordinaire de 28 fr. 44. Le sous-intendant de Djelfa avait proposé un prix limité déjà fort de 24 fr. 50. Le sous-intendant directeur du ser-vice de la division d'Alger, qui annonçait au ministre six semaines auparavant que le blé serait vraisemblablement acbeté à 21, 22 ou 23 fr. , et quinze jours avant la fixation du prix limité, que les céréales subissaient une baisse accentuée, lui fait subir une majoration inexplicable de i fr. et le porte à 28 fr. 50. Un certain nombre d'adjudicataires se présentent, font tous des prix supérieurs à 28 fr. 50, sauf un seul qui est déclaré adjudicataire avec un rabais insignifiant de 6 centimes. Une action est intentée contre les entrepreneurs pour col-lusion.

Le sous-inlendant dont s'agit en a été quitte pour prendre sa retraite. Quant au procès... le dossier administratif a été remis à la justice,

et c'est tout. Maintenant, voici une perle de bafouillage

bureaucratique : Histoire de pontonniers

Le régiment de pontonniers (artillerie), qui était, avant le transfert, en garnison à Avignon, y avait un atelier doté d'un assez grand nom-bre de macbines mues par un- moteur à va-

peur. Les pontonniers passent au génie. Le Ie ré-

giment du génie va prendre à Avignon la place du régiment d'artillerie (pontonniers) qui y

était installé. La direction d'artillerie n'a qu'une idée :

sauver ses machines avant que le génie ait pu se les approprier. On les démonte, on les em-balle à grands frais et, sans savoir ce que l'on en pourra bien faire, on les dirige en hâte sur Marseille, avant l'arrivée du génie. On les laisse là, puis on se demande quelle destina-tion donner à ce matériel spécial ; on en case tant bien que mal une partie à Briançon, au prix de nouveaux transports onéreux. Le reste

demeure à Marseille. Entre temps, le 7e génie s'installe, trouve

l'atelier vide. Un long conflit bureaucratique s'établit entre la direction du génie et la direc-tion d'artillerie. Le génie l'emporte, et l'on réexpédie de Marseille à Avignon, après l'avoir expédié d'Avignon à Marseille, ce qui reste du

matériel de l'atelier. Enfin, pour couronner cet amas de bêtises,

la 4e direction, la direction du génie elle-même, qui vient de faire réintégrer à Avignon une partie des anciennes machines de l'artille-rie, ayant constaté que l'atelier de ponton-niers d' Angers n'a point de moteur à vapeur, décide que l'atelier d'Avignon n'en aura point non plus. Et comme les machines sont construites pour être actionnées par un mo-teur à vapeur, ce matériel soustrait au génie par une manœuvre hardie de l'artillerie, trans-porté d'Avignon à Marseille, reconquis par le génie, retransporté de Marseille à Avignon, de-meure, du fait du génie, parfailementinutilisa-blesur le terrain de manœuvres où il a été

réintégré. ' ■

Les masses occultes Certaines directions d'artillerie ont des

masses occultes. Sait-on par quels procédés on arrive parfois

à les alimenter? Par une falsification des mé-moires présentés par les entrepreneurs. Un travail est prévu pour 10,000 francs. Il en coûte 8,000. On porte toujours comme ayant été'dépensé réellement le prix qui figure dans les prévisions. L'entrepreneur fait un mémoire de 10,000 francs que le directeur envoie au ministère. L'entrepreneur reçoit 8,000 francs seulement; le mémoire est de 10,000 francs, la masse reçoit la différence de 2,000 francs. Quelquefois même on va plus loin. On a vu des cas où la masse se procurait des res-sources en demandant aux ouvriers employés par la direction d'artillerie de faux émarge-ments.

Les boulangeries militaires Voici l'exemple d'une boulangerie militaire

qui fonctionnait dans l'un des régiments d'in-fanterie. La gestion de cette boulangerie, dont l'organisation datait de 1889, séparée en 1893 de la gestion de la commission des ordinaires, la comptabilité fut ainsi soustraite à tout con-trôle, et bientôt même à toute surveillance effective du commandement. La boulangerie militaire n'a pas tardé à fournir, non seule-ment, comme à l'origine, le pain de soupe, mais le pain de la troupe, puis peu à peu, le pain du mess des sous-officiers, le pain des officiers, des sous-officiers mariés, de la prison militaire et des cantines.

L'enquête démontra que la boulangerie mi-litaire avait été mal gérée; les farines achetées sans adjudication et leur rendement devenu de plus en plus faible. La boulangerie militaire vendait le pain plus cher que partout ailleurs et réalisait des bénéfices considérables. Ces bénéfices provenant d'une majoration du prix du pain, il eût été juste tout au moins qu'ils profilassent proportionnellement à ceux sur qui ils avaient été prélevés.

Enfin, on découvrit qu'une part dispropor-tionnée de la masse occulte avait été employée à des dépenses tout à fait étrangères à la nour-riture du soldat, telles que dépenses pour la musique, achat de pèlerines,etc. De sorte que, sans mauvaise intention, par le laisser-aller naturel d'une gestion mal surveillée, on en était venu à des actes d'une gravité réelle et qui peuvent se résumer ainsi :

Une gestion occulte réalisant des bénéfices sur la nourriture de la troupe en lui faisant payer le pain au-dessus de sa valeur, et les bénéfices ainsi réalisés, employés pour partie à des dépenses vraisemblablement frustra-toires, en tout cas parfaitement étrangères au bien-être de la troupe.

< 4»\l I.I "MON

Le rapport de M. Cavaignanc conclut en ces

termes : « Nous croyons qu'une gestion décentralisée

donnerait, à la réforme de pratiques en vi-gueur, plus de facilité. Le mal principal à com-battre, c'est le vice originel de dissimulation qui favorisait, par une conséquence presque forcée, le développement des irrégularités et d'abus graves.

»Toul ramène à la même conclusion. Aucun système ne donnera de résultais satisfaisants tant qu'une direction vigoureuse n'aura pas su réprimer partout les mauvaises habitudes

prises, inculqué le goût de la régularité, fait pénétrer partout le sentiment des responsa-

bilités.» Maintenant, lecteurs, vous êtes édifiés sur

les « errements » de « la guerre ».

Le budget de la guerre Réductions de la Commission

La Commission du budget de la guerre a continué l'examen des chapitres du budget de a guerre ; sur le chapitre 26 (viandes fraîches)

elle l'a réduit de 368,300 fr. Sur le chapitre 27 elle a fait une'réduction

de 1 million ; cependant ce chapitre ne sera définitivement adopté qu'après des explica-tions qui lui auront été fournies par l'admi-nistration sur l'augmentation du nombre des chevaux des capitaines du cadre complémen-taire.

Chapitre 28 (personnel de santé), la Commis-sion le réduit à 15,000 fr., représentant la sup-pression d'un magasin à Alger.

Sur le chapitre 29, que le gouvernement proposait d'augmenter de 289,000 fr., la Commission, au contraire, le réduit de 520,000 francs.

La Commission enlève 500,000 francs aux transports de la guerre, grâce à la nouvelle organisation des services maritimes postaux ; 400,000 fr. au chapitre 31 (indemnité de route). Le chapitre 32, indemnité extraordi-naire, est réduit de la même somme ; le cha-pitre 34(habillementet campement) de510,000 francs par la suppression des primes de tra-vail, et de 600,000 fr. par la transformation du 19e corps d'armée. La justice militaire se voit enlever 200,000 fr.

La remonte perd 500,000 fr., les harnache-ments 205,000 fr., le matériel de l'artillerie 1 million. Les poudres et salpêtres 40,000 fr., le matériel du génie 500,000 fr., etc., etc.

Enfin la commission réduit de 200,000 fr. les crédits destinés aux invalides. Les dépenses extraordinaires sont adoptées avec une réduc-tion globale d'un million.

Un autre million est gratté sur les fonds de création de nouveaux champs de tir.

Le total des économies réalisées par la Commission sur le budget de la guerre se monte au chiffre de 17 millions.

Il faut ajouter à ces 17 millions les 5 mil-lions d'économie déjà proposés par le gouver-nement, soit 22 millions. De plus, les recettes sont augmentées de 3 millions produits par la vente de l'hôtel du gouvernement militaire et des 2 millions pris dans le coffre-fort du ministre de la guerre, soit une diminution de 27 millions sur les chiffres primitivement

proposés. La discussion des conclusions du rapport

du budget de la guerre est terminée. Aujourd'hui, la commission du budget exa-

minera le budget des colonies.

Création d'une école professionnelle DE BOULANGEBIE

Les ouvriers boulangers parisiens viennent de prendre une intéressante initiative: ils de-mandent au Conseil municipal de favoriser la création d'une école professionnelle de boulan-

gerie.

Depuis plusieurs années, renouant une tra-dition interrompue, les groupements corpora-tifs s'attachent à procurer aux novices, aux débutants de leur profession respective, une instruction pratique qui contribue à leur faci-iter la période d'apprentissage et à en dimi-nuer les tâtonnements inévitables,

C'est ainsi que, peu à peu, on a vu la plupart des corporations instituer de véritables écoles normales professionnelles destinées à propager les bonnes méthodes et à enseigner, par une pratique expérimentée, les tours de main de chaque métier. Depuis longtemps, entre tant d'autres, nous avons l'école de l'horlogerie, l'école du livre, l'école delà coiffure française. Nul ne contestera qu'au point de vue de l'in-térêt général, s'il est utile de posséder de jeunes ouvriers capables d'exécuter selon les règles le montage d'une montre, le brochage d'un livre ou une coupe de cheveux, il ne l'est pas moins d'apprendre à des ouvriers à faire du pain selon les règles de l'hygiène alimen-taires.

C'est dans ce but que l'Association mutuelle des ouvriers boulangers de la Seine vient d'a-dresser au Conseil municipal de Paris une pétition tendant à la création d'une école pro-fessionnelle de boulangerie.

Nous souhaitons que cette idée soit réalisée non seulement à Paris, mais encore dans les grandes villes de province.

Impressions du général Dodds SUR MADAGASCAR

De la France Militaire :

Nous avons eu l'honneur de nous entretenir quelques instants avec M. le général Dodds et de lui demander ses impressions sur la cam-pagne de Madagascar.

Le sympathique général, en se refusant à toute interview, nous a fait part cependant de ses sentiments avec la bonne grâce que tous ceux qui l'ont approché lui connaissent.

« — On s'affole, nous a-t-il dit ; on s'affole d'une façon insensée. Ce n'est pas encoura-geant pour ceux qui prendront le commande-ment des prochaines expéditions coloniales. Le général Duchesne se trouve aux prises avec des difficultés énormes et l'opinion publique ne lui en tient pas compte. D'où viennent ces difficultés? Uniquement de ce fait que l'expédi-tion a manqué de porteurs et qu'il aurait fallu s'en procurer à tout prix.

» Pour se décider à partir sac au dos, il a fallu au général Duchesne un véritable cou-rage. C'est de l'héroïsme I

» Les obstacles à surmonter sont toujours les mêmes dans ces sortes d'expéditions. Ils sont de trois genres : le ciel, le sol et les in-

digènes. » Le ciel verse des torrents de soleil ou des

torrents d'eau. Le sol engendre les maladies. C'est contre ces deux ennemis que je m'étais surtout garanti au Dahomey. Dans la brousse, sur le sable, partout, mes hommes avaient une couchette qu'ils dépliaient et qui laissait entre le sol et le lit une hauteur de 50 centimètres. En marche, les soldats n'avaient que leurs ar-mes ; les indigènes portaient le sac et les ap-provisionnements.

f> J'avais fait de grands efforts pour me pro-f curer ces porteurs et j'y tenais essentiellement.

Page 2: 0IR, payés d'avance Rapport de M. Cavaignacarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · MX:ni>Ï3 9 ), Trois mis 4 50 INSERTIONS Annonces, la ligne

Il est certain que, sans eux, l'expédition eût été presque impossible.

» Le général Duchesne, lui, a dû partir presque sans ressources. Il est à remarquer que, malgré les conditions défavorables dans lesquelles il s'est mis en marche, la morbidité n'a pas dépassé le taux prévu, ou l'a dépassé de très peu... En somme, les dernières dépè-ches ne sont pas trop mauvaises. 11 reste en-core au général Duchesne beaucoup d'hommes disponibles, et les troupes de la colonne lé-gère qui s'avance sur Tananarive paraissent être dans un excellent état moral, tout au moins.

» Que veut-on de plus? » Il faut savoir faire la part des difficultés.

On ne conquiert pas une île comme Mada-gascar en un mois. Voyez donc les Espagnols à Cuba I En matière coloniale il faut de la patience, beaucoup de patience. »

Telles sont les impressions du sympathique et aimable général.

M. Magnier retrouvé M. Edmond Magnier, sénateur du Var, ex-

directeur de l'Événement, contre qui un man-dat d'amener avait été décerné, à la suite de l'arrêt ie la chambre des mises en accusation au sujet de l'affaire des Chemins de fer du Sud, et qui avait pris la fuite, est venu, hier, se constituer prisonnier.

Arrivé aux bureaux du chef de la Sûreté, il a demandé à un garçon de service si M. Co-chefert était présent.

M. Cochefert, qui ne s'attendait nullement à cette visite, donna l'ordre d'introduire aussitôt le sénateur du Yar.

— Je viens, monsieur le chef de la Sûreté, a dit M. Magnier, me constituer prisonnier, afin d'éviter les conséquences de l'ordonnance prise contré moi, et rendue publique le 22, m'invitant à me constituer prisonnier dans le délai de dix jours.

M. Cochefert avisa immédiatement le procu-reur de la République.

A une heure, le sénateur du Var était encore dans le cabinet de M. Cochefert.

Ajoutons qu'il s'est refusé à faire connaître à M. Cochefert l'endroit où il s'était réfugié et où il avait pu vivre librement, â l'abri des in-vestigations de la police.

M. Magnier s'est contenté de dire qu'il était venu à Paris en chemin de fer.

Les tripoteurs des chemins du Sud doivent être, à cette heure, dans leurs petits souliers.

La nouvelle tenue de l'infanterie

On a expérimenté, à Arras, la tenue projetée pour remplacer la tunique dans l'armée. C'est une tunique analogue à celle des officiers ; le col rouge remplace le col jaune.

Le vêtement est ample, les hommes sont in-finiment plus à leur aise que dans la tunique actuelle, mais l'effet général n'est pas heureux, c'est presque aussi laid que la vareuse de l'in-fanterie de marine.

En outre, on est en voie d'engager une énorme dépense, bien inutile, puisque la tuni-que ne sera portée ni à l'exercice, ni aux ma-nœuvres, ni en campagne. C'est un vêlement de grande tenue, de pur apparat, pour lequel un peu d'ajustage ne messied point.

INFORMATIONS Zouaves et tirailleurs algériens

La décision prise par la Commission du budget de supprimer le petit trésor de guerre et de diminuer l'effectif des zouaves et des tirailleurs algériens, malgré l'avis unanime de tous les commandants de corps d'armée, pro-voque autant d'indignation que de surprise.

Nous espérons qu'il se trouvera à la Chambre un député pour stigmatiser la conduite anlipa-triotique de cette Commission qui, à l'heure même où M. Crispi nous conteste nos droits sur la Tunisie et fait des armements significa-tifs, dégarnit notre littoral africain et bouleverse de fond en comble nos plans de mobilisation.

Départ de missionnaires Avant-hier se sont embarqués à Marseille, à

destination de l'île de Ceylan, sous la conduite de Mgr van Reelh, une compagnie de Jésuites que Léon XIII envoie fonder deux nouvelles Missions dans les parties de l'île où n'a pas en-coré pénélré la lumière de l'Evangile.

Mgr van Reelh a été à celte occasion élevé à l'épiscopat.

Mort d'un journaliste~français à, Madagascar

On annonce la mort, à Àndriba, du cor-respondant du journal la Gironde, à Mada-gascar, M. Paul Lapeyre, interprète à l'état-major du corps expéditionnaire.

M. Lapeyre a succombé aux fièvres paludéen-nes et à une congestion du foie. 11 avait passé huit années à Madagascar, qu'il avait parcouru dans tous les sens et qu'il connaissait comme pas un ; ses services étaient hautement apré-ciés de ses chefs. Parti de France avec les premiers convois, il avait suivi toute la cam-pagne.

Incidents en Algérie Oran, 30 septembre. — A la frontière maro-

caine, au marché d'Arbal, une rixe sanglante a eu lieu. Six combattants ont été tués.

D'autre pari, une rencontre a eu lieu entre les tribus Beni Hallel et Ouled Tazzi. Il a de nombreux morts. Les officiers des bureaux arabes surveillent la frontière.

Ces actes d'hostilité entre indigènes ne doi-vent être considérés que comme des querelles locales. Elle sont du ressort de la police locale que les bureaux arabes suffiront à assurer.

On télégraphie de la même ville : « Le 17 septembre, le caïd Mohamed Ould

Addab el hadj des Ouladraf était assassiné à coups de malraque, en plein village, à sept heures du soir.au moment où il rentrait à son domicile.

» Les meurtriers prirent la fuite, mais ils purent être reconnus pour être des tirail-leurs.

» Les assassins, qui étaient les ordonnan-ces du lieutenant, et ce dernier ont été ar-rêtés.

» Le mobile du crime paraît être la jalousie. » Les femmes des tirailleurs ont fait des

aveux complets et elles ont formellement ac-cusé le lieutenant. »

Drame de l'alcoolisme. — Le suicide au pétrole

Le Havre. — Les habitants du quartier de l'Eure ont été mis en émoi, avant-hier, par les cris d'une femme, qui de la fenêtre de sa maison, demandait du secours. En même temps, on apercevait des flammes dans l'ap-partement.

Des voisins se précipitèrent dans la maison, défoncèrent la porte et commencèrent à com-battre l'incendie en attendant l'arrivée des pompiers.

A ce moment, ils aperçurent, étendu au pied du lit, le visage à demi carbonisé, les vêlements complètement brûlés, le corps du mari, Elysée Houplain, marin à bord du stea-mer Cordeba, el revenu de voyage il y a quel-ques jours.

Le ménage Houplain se livrait à la boisson. L'enquèle faite par le commissaire de police

a établi que le lit avait été enduit de pétrole. La femme Houplain, qui était ivre, n'a pu

fournir que de très vagues explications. Elle prétend qu'ils voulaient tous les deux se don-ner la mort.

Triple assassinat Un triple assassinai a été commis au Châ-

teau Rouge, à La Française (Tarn-el-Garonne), dans les circonstances suivantes :

Un inconnu a pénétré, la nuit, dans la maison de M. Antoine Barlhes, marchand de bestiaux, âgé de 72 ans, et a frappé ce dernier de deux coups de bêche. Il a ensuite tiré sur la victime trois coups de fusil.

L'assassin esl monté ensuite dans une cham-bre de l'étage supérieur el a assassiné à coups de fusil la femme Barlhes, âgée de 55 ans, et une petite fille âgée de 4 ans.

Le meurtrier a pillé la maison et a mis le feu à une grange. Tout a été brûlé. Les cada- |

vres qui portent d'horribles blessures ont été enlevés par les voisins.

.On soupçonne un ancien domestique d'être l'auteur du crime.

Fausse déclaration d'état civil Lille, Ier octobre. — Les époux Marin,

courtiers en.marchandises à Ldle, onl été arrêtés et transférés à la maison d'arrêt pour fausse déclaration à l'état civil.

Dans le but d'éviter un scandale résultant de la grossesse de leur nièce, Eva Mouclin, Mme

Mirin simula une grossesse, proportionnant habilement chaque jourson embonpoint, si bien que les voisins n'eurent aucun doute.

Pendant ce temps, Eva restait soigneusement cachée et, quand elle eut accouché, le 4 sep tembre, Mrae Marin simula à son tour l'accou-chement. M. Marin se rendit à l'étal civil avec deux témoins, déclara l'enfant comme étant le sien, et lui donna son nom. Une dénoncia-tion parvenue à la justice mit fin à l'aventure.

Le chemin de fer de l'Etna Avant-hier, à Catane (Sicile), aélé inaugurée

la ligne du chemin de fer qui fait le. tour de l'Etna. Cette ligne a 109 kilomètres de lon-gueur. Sanglante collision sur un champ de foire

en Hongrie Pesth.—On mande de Bekes-Gyula qu'un

conflit a eu lieu dans cette localité, entre la gendarmerie el une foule composée de quinze cents personnes environ. La foule ayant jeté des pierres aux gendarmes, ceux-ci ont fait usage de leurs armes. Il y a eu un mort etonze blessés, donl sept grièvement. Une bagarre s'élant produite entre plusieurs jeunes gens, la police avait arrêté un individu que ses amis ont voulu délivrer.

Une colonie-modèle de femmes Une doctoresse américaine, miss Walker,

vient d'acheter, dans l'Etat de New-York, une ferme, en vue d'y fonder une colonie-modèle de femmes.

Miss Walker a déclaré que le port du panta-lon bouffant comme celui des cyclistes serait obligatoire. Les femmes qui désireront entrer dans cette communauté devront avoir au mini-mum quinze ans et au maximum trente-cinq. Elle devront s'engager à vivre dans le célibat tant qu'elles resteront dans la colonie et même s'abstenir du flirt le plus innocent. Afin de rendre cette réglé plus facile à observer, le sexe fort est, bien entendu, exclu de la colonie.

La monotonie de la vie rurale sera rompue par l'étude delà politique, delà littérature et des questions sociales, ainsi que par des sports masculins.

Notre Bulletin Financier ne nous est pas parvenu aujourdhui.

CHRONIQUE LOCALE ET RÉGIONALE

Bulletin Météorologique du 2 Octobre

Observations de M. DAVV, opticien, place de la Bilange, 25, Saumur.

Baromètre. Thermomètre Hier soir, à 5 h. au-dessus 17° Ce matin, à 8 h. au-dessus 14° Midi, 7fi2 aym au-dessus 16» Hausse, » m/m

Baisse, 3 ""/m Température mini ma de la nuit au-dessus 12»

M. L'abbé Saudreau

Par décision de Mgr Mathieu, M. l'abbé Saudreau, vicaire à Saint-Pierre, est nommé aumônier du Bon Pasteur d'Angers.

Lorsque nousavuns appris celte nomination, nous n'avons pu nous défendre d une cer-taine émotion. Sans doute. M. l'abbé Saudreau, par ses mérites et son titre de licencié en théologie, devait occuper une situation plus en vue que celle de vicaire à Saint-Pierre. Mais il avait conquis à Saumur une si grande sym-pathie qu'on s'était habitué à lui sans penser qu'un jour, désormais peu éloigné, il fau-drait s'attendre à une séparation ; chacun aimait ce caractère franc et loyal, son expan-

sée gaieté, son jugement sùr et droit, dû tant à une sorte d'intuition naturelle qu'à de soli-des études.

Nous lui adressons un bien amical au revoir, persuadé que cet avancement si légitime n'est qu'une première étape vers un but plus élevé. Puisse ce but le ramener à Saumur !

M. l'abbé Saudreau est remplacé à Saint-Pierre par M. l'abbé Neau, vicaire à Freigné.

SAUMUR Le crime du quai de la Gare

Nous pouvons donner à nos lecteurs quel-ques détails certains sur l'attitude et les dires de Vallet et de la fille Mardelay, prévenus du meurtre d'Hamelin.

Hier malin, ils ont — nous affirme une per-sonne bien informée — été confrontés, dans le cabinet du juge d'instruction, avec un témoin qui a formellement déclaré avoir vu à la gare, au moment présumé du crime, la fille Marde-lay que, même, il plaisanta sur le ton usité avec ces dames.

Après avoir soutenu d'abord que, le soir du 9 septembre, elle s'était couchée en compagnie de Vallet dès 8 heures du soir, puis reporté l'instant de son coucher à 10 heures, elle s'est écriée avec emportement : « Tenez, mettez-moi donc en prison pour toujours et que cela finisse » I

11 lui aurait été répondu: «Vous avez, peut-être, droit à quelque chose de mieux que la prison. »

+

La femme Aimée Iovalle, chapeletiére, de Fenet, dont nous avons rapporté l'accident, est morte à l'hôpital, dimanche soir à 4 heures, des suites de sa chute, et a été enterrée ce matin.

* * Un heureux gagnant

Au dernier tirage du Crédit foncier, M. Va-lotaire, professeur au collège de Saumur, a gagné un lot de 10,000 fr. Il n'avait versé que 40 fr. sur cette obligation qu'il avait prise à la dernière émission.

École d'Application de cavalerie de Saumur

Les officiers de cavalerie, désignés pour sui-vre en 1895 les cours d'instruction de l'Ecole d'application de cavalerie, devront être rendus à Saumur le 10 octobre prochain.

Leur mise en route, ainsi que celle de leur cheval et de leur ordonnance, s'effectuera dans les conditions déterminées par le règlement du 24 juin 1885 sur le service intérieur de l'Ecole d'applicalion de cavalerie.

Tous les lieutenants et sous-lieutenants d'ios-truclion devront arriver montés à l'Ecole d'ap-plication de cavalerie, à l'exception de ceux appartenant à des corps pourvus de chevaux entiers ou à des écoles militaires.

Promotions au grade de lieutenant

Par décret du 26 septembre 1895, ont été promus au grade de lieutenant, dans le corps dont ils font partie, les sous-lieutenants de cavalerie sortis de l'Ecole de Saumur à la fin du cours de 1894-1895 :

{Pour prendre rang du iet octobre 1895.) MM.

Schérer, du 3e régiment de cuirassiers. De Castelbajac, du 15e rég. de dragons. Labrosse-Luuyt, du G5 rég. de cuirassiers. Komieux, du 8e régiment de dragons. Bausil, du 20'1 régiment de dragons. Espivent de la Villeboisnet, du 2e régiment

de hussards. Meyer, du 6e rég. de chasseurs d'Afrique. Huet, du 7e régiment de dragons. Détroyat, du 7e régiment de dragons. Rivain, du 10e régiment de hussards. Joberl, du 3* régiment de hussards. De Lagarde, du 3'- régiment de chasseurs. Molin, du 2e rég. de chasseurs d'Afrique. Roque, du 5e rég. de chasseurs d'Afrique. De Froidefund des Farges, du 4e rég. de huss. Walwein-Taylor, du 4e rég. de chasseurs. Saglio, du 16e régiment de dragons.

Page 3: 0IR, payés d'avance Rapport de M. Cavaignacarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · MX:ni>Ï3 9 ), Trois mis 4 50 INSERTIONS Annonces, la ligne

D'Auvergne, du 5e régiment de chasseurs. Cascuel, du 13e régiment de dragons. Cazanave, du 18e régiment de dragons. Naud, du 7e régiment de chasseurs. Lienhart, du -18e régiment de dragons, kermerchou de kerautem, du oe rég. de huss. De Brémond d'Ars, du 12e rég. de dragons. Aymer de la Chevalerie, du 2" rég. de drag. Pons, du 4e régiment de dragons. Vanhuffel, du 23e régiment de dragons. De Douville-Maillefeu, du 14* rég. de drag. Laufïray, du 6e régiment de chasseurs. Vidalin, du 22e régiment de dragons. De Valence de Marbot, du 2e rég. de drag. Du Rolland, du 9e régiment de dragons. Robert du Gardier, du 1er rég. de chasseurs. Christin, du 14e régiment de dragons. Vélelay, du 23e régiment de dragons. Ballé-Gourdou, du 15e rég. de chasseurs. Bellet de Travernost de Saint-Trivier, du 9e

régiment de cuirassiers. Roussel de Courcy, du 3e rég. de chass. De Clavière, du 14e rég. de chasseurs. De Touroemire, du 12e rég. de cuirassiers. Roullet de la Bouillerie, du 2e rég. de chass. Grenier de Lassagne, du 13e rég. de chass. De Luze, du 6e régiment de hussards. Besaucèle, du 16e régiment de chasseurs. Sala, du 6e régiment de chasseurs. De iNoailles d'Ayen, du 27e rég. de dragons. Potier, du 19e régiment de dragons.

. De Chateaubodeau, du 12e rég. de cuirass. Pourcher, du 4e régiment de cuirassiers. De Sambucy de Sorgue, du 2e rég. de huss. Colas de la Noue, du 25e rég. de dragons. Cuvillier, du 20e régiment de chasseurs. Verdelhan des Molles, du 8e rég. de chass. Vivier, du 1er régiment de chasseurs. Dupont de Ligonnes, du 7e rég. de cuirass. Dagues de la Hellerie, du 16e rég. de drag. Braun, du 17e régiment de chasseurs. Boscals de Réals, du 13e rég. de hussards. Le Chartier de Sédouy, du 11« rég. de cuirass. Merlet, du 17u régiment de chasseurs. Collet-Meygret, du 28° rég. de dragons. Bolreau Roussel Bonneterre, du 8e huss. Allain-Dupré, du 19° rég. de dragons. LeGall Dutertre, du 10e rég. de cuirass. Martel, du 15e régiment do chasseurs. De Rithan-Chabot, du i>e rég. de dragons. Capperon, du 8e régment de cuirassiers. De LasticSaint-Jal, du 8e rég. de hussards, Belgrand, du 30e régiment de dragons. Tixier, du 12» régiment de hussards. De Montmorillon, du 1er rég. de dragons. I.eGardeurde Tilly, du 19e rég de chass.

(Pour prendre rang du 2 octobre 1895.)

MM. Ouy, du 13e régiment de chasseurs. Duperluis, du 17e régiment de chasseurs. Huart, du 5e régiment de hussards. De Cordon, du 7e rég. de cuirassiers. Menjot de Dammartin, du 28e rég. de drag. Chodron de Courcel, du 5e rég. de huss. Savouret, du Ier régiment de dragons. Pilet, du 15e régiment de chasseurs. Stahl, du 23e régiment de dragons. Lœvenbruck, du 15e régiment de chasseurs. De Cherisey, du 6« rég. de cuirassiers. Kiener, du 3e régiment de hussards, .lolibois, du 14e régiment de dragons. Giraud, porte-êtend. du 11e rég. de cuirass. Seignol, de la 5"comp. de caval. de remonte.

* M. Meyer, sorti de l'Ecole de cavalerie avec

le n« 7, et qui vient d'être promu au grade de lieutenant, est notre compatriote.

Nous adressons à M. Meyer ainsi qu'à sa famille toutes nos félicitations.

Tnéatre de Saumur

La troupe parisienne de M. Simon donnera demain jeudi une représentation ainsi compo-sée : le Carnaval d'un député, comédie-bouffe en trois actes, qui vient d'avoir le plus gïand succès à Paris; Vingt-cinq minutes d'arrêt, vaudeville en un acte; intermèdes par les principaux artistes,

plus de soixante chevaux avec leurs cavaliers et un char magnifique.

Ce Cirque a donné, lundi, aux Angevins, le spectade d'une cavalcade des plus pittoresques. Il est établi sur la place Saint-Serge, et ses représentations sont très suivies.

Rappelons que le Cirque Sanger sera à Saumur dimanche prochain G et lundi 7 octo-bre, et qu'il sera installé sur la place du Champ-de-Foire.

Le Cirque Sanger

Le Cirque Sanger est en ce moment à An-gers. Il a prêté à la cavalcade de dimanche

VILLEBERNIER

Fête de famille Dimanche dernier, à l'occasion de sa fête.

M. Treton-Dumousseau, le très honoré conseil-ler municipal de Monlreuil-Bellay el président de la Musique municipale de la même ville, offrait à M. de Grandmaison son maire, à ses collègues et aux musiciens, un déjeuner au château de Launay, commune de Villebernier.

A midi, la musique de Montreuil. précédée de M. de Grandmaison, de M. Forget, adjoint, de MM. Briand, Carleau, Coltilleau, Jublin, Tenneguin, conseillers, et de M. Emile Durand, gendre de M. Forget et lieutenant des pompiers Montreuillais, arrivait au château, bannière déployée, cuivres sonnants.

La musique et les invités étaient reçus, au seuil du vestibule , par le propriétaire de Launay entouré de M1|c Treton-Dumousseau, sa sœur, de Mme et M11" Vacquier autre sœur et nièces de l'amphytrion, de Mme Gravier, de M"es Ponneau, de M. Paul Gravier, de M. Emile Durand, toutes les dames et demoiselles revê-tues de toilettes mariant à l'exquisité du goût une riche simplicité. Après la remise du bou-quet, en quelques gracieuses et cordiales pa-roles, M. Treton-Dumousseau remercia ses hôtes de leur présent, el M. de Grandmai-son rappela] brièvement, non sans une cer-taine émotion , les droits du châtelain â la respectueuse gratitude des habitants de Montreuil en général et de la Musique muni-cipale en particulier.

Un déjeuner aussi succulent que copieux, rehaussé de vins d'élite, épanouit rapidement les conviés mis à l'aise par le charmant accueil et l'affabilité souriante du « président» et de sa famille. On rossignola des chansonnettes, on but à la très longue santé de M. Treton-Dumousseau et des siens et, pendant que les gens rassis fumaient le cigare en flînant sous les merveilleux ombrages du parc, ou dérou-laient de sérieuses manilles, la jeunesse pol-kait, quadrillait, valsait, haulainement insou-ciante d'une température affolée.

A 7 heures du soir, on prenait congé, — bien à regret, nous l'avouons— de M. Treton-Dumousseau, tous les assistants du jour invités par avance à la semblable fêle qui aura lieu, l'an prochain, en sa propriété de Montreuil.

Sovez certain, ô la perle des hôtes, que votre convocation est gravée au plus profond de no-tre mémoire et que nul d'entre nous ne com-mettra l'inconvenance de faillira votre galant et savoureux appel.

ANGERS La quele de la cavalcade

Le produit de la quête faite pendant le par-cours de la cavalcade est de 1,343 fr. 09.

Comm on le sait, cette som me sera partagée également entre les pauvres de la ville et nos soldats de Madagascar, la pari de ces derniers devant être, par ailleurs, divisée entre h Société de secours aux blessés militaires et celle des Dames de France.

La fermeture de l'Exposition

La dernière journée de l'Exposition n'a été marquée par rien de particulier. Il y a eu peu de inonde dans les galeries, et le coup de clo-che qui, à sept heures, a annoncé la fermeture des portes, a annoncé, en même temps, la clô-ture de l'Exposition.

Hier matin, on a ouvert les portes pour per-mettre aux exposants de commencer le démé-nagement de ce qui leur apparlient.

* * Théâtres d'Angers

L'administration du Grand-Théâtre a l'hon-neur d'informer le public que, pour la durée

de la saison théâtrale qui va commencer, le mode de publicité qu'elle a adoptée sont les petites affiches pa7'isiennes, c'est-à-dire le for-mat simple colombier, plus commode et plus pratique que les grandes affiches habituelles. Sous aucun prétexte il ne sera fait autrement.

Ouverture samedi o octobre. Les représentations du dimanche sont sup-

primées au Théâtre du Cirque ; elles seront remplacées par des représentations populaires à prix réduits, qui auront lieu tous les samedis à huit heures un quart.

Début de la troupe dramatique, samedi 3 octobre, avec Martyre.

Orchestre de cinquante musiciens. Voici l'ordre probable des spectacles pour la

semaine prochaine au Grand-Théâtre : Samedi, Faust; dimanche, Si j'étais Roi;

jeudi, la Traviata ou bien la Fille du Régiment et le Maître de Chapelle.

POITIERS Le 3»5e régiment d'Infanterie

Près de 1,700 réservistes appartenant au 325e régiment d'infanterie sont arrivés lundi à Poitiers pour accomplir leur période d'instruc-tion.

En vue de leur arrivée, sept compagnies du 125e sont casernées à Sainte-Catherine. Le reste du régiment occupe une faible partie de la caserne Rivaud.

Le 325e est caserné à Rivaud, à Dalesmes et à Abbeville.

Au cours de leur période d'instruction, nos réservistes auront à faire des manœuvres qui les tiendront seulement trois jours absents et qui auront lieu dans la dernière semaine de leur période, vers le 23 octobre. Pour les enlsaîner, on leur fera faire la semaine précé-dente une marche militaire, ainsi qu'un embar-quement en chemin de fer.

Lundi sont également arrivés les réservistes des régiments d'artillerie.

Les mois sans pluie En 1840, il y eut, pendant les mois de juin

et juillet, un seul jour de pluie qui ne donna qu'une quantité d'eau inappréciable.

En 1841, les mois de juillet et août furent marqués par trois jours de pluie donnant 0'nm.5 d'eau.

En 1849, trimestre juin-juillet-août, quatre jours de pluie avec 5ram,6 d'eau.

En 1854, trimestre juillet-août-septembre, quatre jours de pluie avec 3ram,2 d'eau.

En 1859, mois de juillet et août, cinq jours de pluie avec 1mm,4 d'eau.

En 1864, trimestre juillet-août-septembre, trois jours de pluie en septembre qui donnent 5mra.6 d'eau ; en juillet et août, il ne tomba pas une seule goutte d'eau.

En 1893, six mois de sécheresse ; quelques rares pluies d'orage seulement en différentes régions.

En 1895, depuis le 12 août jusqu'au 30 sep-tembre, il n'y a pas eu un seul jour de pluie.

En résumé, il faut remonter à l'année 1864 pour trouver une année comparable à l'année 1895 sous le rapport de la sécheresse.

Voici, d'autre part, quelles ont été les pé-riodes de sécheresse les plus longues:

1840, deux mois sans pluie (juin et juillet) ; 1864, deux mois sans pluie (juillet et août) ; 1893, année de sécheresse exceptionnelle ; 1895, il n'a pas plu pendant un mois et demi

(août-septembre).

Etat Civil de Saumur \ USSA\< I.S

Le 30 septembre. — Madeleine Bresson, rue de Bordeaux.

Le 1er octobre.— Anna-Albertine Peridy, rue de Fenet, 72; — Emile-Fernaud Girard, à l'Hospice.

MARIAGES Le 30 septembre. — Henri-Valenlin Cham-

pagnoux, employé de commerce, a épousé Emilie-Eugénie Pannier, sans profession, tous deux à Saumur.

Le 2 octobre. — Jules-Augustin-Sylvain Au-frère, commis d'administration à l'École Poly-

technique, à Paris, a épousé Léontine Poisson, sans profession, à Saumur.

DECES Le 29 septembre. — Aimée Invallo, chape-

letière, 30 ans, célibataire, à l'Hôpital. Le Ier octobre. — Anna-Albertine Peridy,

3 heures, rue de Fenet, 72 : — Auguste Se-chet, marchand de fourrages, 67 ans, veuf de Constance-Caroline-Alexandrine Gallais, route d'Angers, 40.

FAITSJ)IVERS LA MUNICIPALITÉ QUI MARIE LE PLUS

Un journal du Nord déclare avec orgueil que Marseille, qui détenait le record matri-monial depuis avril 1894 avec ses quatre-vingt-quatorze unions quotidiennes, vient de se laisser battre par Lille, où un adjoint laborieux, en une seule journée, a uni quatre-vingt-dix-sept couples!...

LE RECORD DU PARFUM Il est plus embaumé que rose et violette. Parmi tous les savons, je n'en connais aucun Qui vaille ce produit, trésor de la toilette. L'exquis Congo détient le record du parfum.

Clara Gentillet, au savonnier Victor Vaissier.

Au dernier banquet des pompiers de Saint-X...-sur-Loire, le capitaine se lève, au dessert, et, la main sur son cœur :

La reconnaissance, mes chers camarades, nous fait un devoir de porter un toast à M. le maire, dont la libéralité a mis cent mètres de tuyaux neufs dans notre corps.

A l'école : — Retranchez 10 de 10. Que reste-l-il ? Profond silence sur les bancs. — Vous ne comprenez pas 1 Tenez, si vous

avez dix sous et que vous les perdiez, que reste-t-il dans votre poche?

— Un trou, M'sieu.

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Page 4: 0IR, payés d'avance Rapport de M. Cavaignacarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · MX:ni>Ï3 9 ), Trois mis 4 50 INSERTIONS Annonces, la ligne

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Alouettes de Pithiviers delà Maison Gringoire Alouettes à la gelée. Alouettes rôties. Andouillettis truffées. Confit d'oie, de canard, de dinde. Choucroute garnie. Mortadelle de Bologne.

t Ham, Corned Beef, Lunch Tongue. Poulet à la gelée.

— Marengo. Perdreaux aux choux. Pied de porc truffé. Tète de veau en tortue. Déjeuner complet.

VINS ROUGES bon cru (le litre) depuis OL 55

Saumur, imprimerie Paul Godet.

DULMiftS DE FEU

PARIS — SAUMUR — BORDEAUX BORDEAUX — SAUMUR — PARIS

STATIONS Mixte matin

Mixte matin

Expr. matin

Omn. matin

S. dir soir

Expr. soir

Expr. soir

Omn. matin

Omn. soir

STATIONS

Paris 7 55 8 35 12 50 9 45 7 55 a

11 25 Bordeaux Chartres 6 » 9 34 10 18 2 48 11 24 9 41 1 33 Saintes Courtalain (départ) 3 05 7 44 10 48111 48 4 21 12 32i 10 48 2 57 Niort Château-du-Loir 7 40 10 12 12 22 2 » 6 37 1 58 12 21 4 53 Thouars Château-la-Vallière 8 34 10 48 12 45 2 37 7 10 » » 5 26 Montreuil (départ) Noyant-Méon 9 25 H 20 1 05 3 10 7 40 » » 5 56 Brézé-Saint-Cyr Linières-Bouton 11 n 29 » » 3 19 7 49 » 6 06 Chacé-Varrains Vernantes 9 59 H 41 > » 3 32 8 » » » 6 16 Nanlilly (arrivée)

SAUMUR(Etat)ar. Blou 10 16 H 52 3 43 8 10 )) » 6 26 Vivy SAUMUR(Orl)arr.

10 37 12 j> 1 30 3 51 8 17 8 » 6 33 (départ) 10 50 12 13 1 40 4 04 8 29 3 05 1 34 6 44 Nantilly (départ)

(départ) ■ 12 19 1 47 4 18 8 34 3 10 1 39 6 54 SAUMUR(Orl.)ar. Nantilly (arrivée) SAUMUR(Etat)ar.

(départ)

Mixte 12 27 > 4 £0 8 41 » » 7 01 (départ) matin 12 37 > 4 39 8 52 » » 7 12 Vivy

8 31 12 20 > 4 15 8 32 » j » 6 07 6 50 Blou Nanlilly .(départ) Chacé-Varrains

8 38 12 2 S t 4 27 8 43 J» » 6 14 7 3 Vernantes 8 47 [2 34 t 4 £3 8 49 )) » (i 20 7 9 Linières-Bouton

Brézé-Saint-Cyr 9 » ta 43 » 4 40 8 56 J) j i. ' 6 27 7 16 Noyant-Méon Montreuil (départ) Thouars

9 41 1 28 2 18 5 13 9 08 J) 2 07 6 40 7 40 Château-la-Vallière 10 19 2 02 2 49 5 52 10 35 3 58 2 33 8 24 Château-du-Loir

Niort 4 39 8 52 1 49 5 42 4 44 11 41 Courtalain (départ) Saintes 6 42 12 06 7 20 6 45 2 23 Chartres Bordeaux 10 25 4 31 9 49 4 56 Paris

matin soir soir matin matin matin matin matin ] soir

Mixte matin

Mixte matin

Expr. matin

Omn. soir.

Expr. soir

Omn. matin

Semi dirtsr

5 40 7 15 8 25 3 16 9 00 9 47 Il 34 6 45

5 15 10 42 11 25 2 03 8 36 6 15 8 35 12 38 1 35 12 59 4 28 10 28 7 01 9 40 1 1 2 23 » 5 22 10 50 7 .17 9 59 » 2 37 5 37 » 7 24 10 H » 2 44 5 45 » 7 29 10 16 » 2 49 » 5 50 » 7 40 10 23 0 3 01 6 02 » 7 20 10 50 » 2 40 » 5 41 » 7 30 11 » 2 50 » 5 52 » 7 38 il 08 1 23 2 58 1 48 6 » 11 12 7 44 11 20 1 33 3 05 1 51 6 7 11 17 7 56 11 33 » 3 18 » 6 21 » 8 4 11 41 » 3 26 » 6 30 » 8 15 11 52 3 40 )) 6 44 8 26 12 03 » 3 51 )) 6 58 » 8 37 12 15 2 09 4 05 il 7 n 11 54 9 7 12 45 2 28 4 37 » 7 46 12 14 9 43 1 33 2 55 5 18 3 06 8 28 12 42

12 1 3 48 4 35 7 58 4 30 11 5 2 23 1 35 5 18 5 44 9 46 5 34 12 53 3 38 3 25 7 30 11 20; 7 05 3 5 5 15 soir. soir. soir soir matin matin matin

Mixte soir

4 35 8 52 9 27 9 42 9 50 9 55

10 06 soir

a. Ce train n'a lieu que le lundi.

SAUMUR — PORT-BOULET - CHINOIS

STATIONS Mixte matin

Mixte matin

Mixte soir

Omn. soir

Mixte soir

9 17 9 57

10 32

Saumur Port-Boulet Chinon(arr)

7 45 8 32 8 56

il 16 1$ 25

1 5

5 44 7 5 7 29

Chinon Port-Boulet Saumur(arr)

7 34 7 58 8 27

4 35 4 58 7 16

SAUMUR — BOURGUEIL

STATIONS Omn. matin

Omn. soir

Omn. soir STATIONS

Omn. matin

Omn. soir

Omn soir

Saumur Port-Boulet Bonrguail

7 45 8 44 8 54

1 » 1 30 1 40

4 25 5 6 5 16

Le

Bourgueil Port-Boulet Saumur

s heures in(

7 55 8 5 8 27

liquées

12 » 12 20 12 57

dans

6 30 6 40 7 16

ces ta

POITIERS— MONTREUIL— DOUÉ—ANGERS

STATIONS Mixte Mixte Marc. Omn. Direct matin matin matin soir soir

Poitiers 6 5 6 45 1 55 8 15 Moncontour 7 41 10 46 3 28 9 34 Loudun 8 42 1 20 4 12 10 9 Montreuil (ar.) 9 19 3 10 4 47 10 42

— (dép.) 6 56 9 27 4 » 5 8 10 55 le Vaudelnay Baugé

7 8 9 39 4 25 5 19 11 6 7 20 9 51 4 48 5 30 11 17

Doué 7 27 9 58 5 12 5 37 11 23 Marti gné Angers

7 48 10 19 6 28 5 58 11 43 9 14 11 39 9 40 7 17 12 42

matin soir soir matin

ANGERS- DOUÉ-MONTREUIL-POITIERS

STATIONS

Angers Martigné Doué Baugé le Vaudelnay Montreuil (ar.

— (dép. Loudun Moncontour Poitiers

Omn. | Mixte i Marc.. Omn. i Omn. matin matin matin matin soir

départ,

4 40 6 45 7 20 6 1 8 24 H 6 24 8 49 H 54 6 32 8 59 12 16 6 39 9 7 12 33 6 48 9 18 12 51 7 35 1 32 8 24 4 14 8 56 6 10

110 30 10 37 I matin L soir

i moins d'indications contraires.

12 1 27 1 46 1 54 2 1

10 21

6 7 5 8 26 8 47 8 55 9 2 9 11 9 25

10 10 10 42 12 10 matin

LIG-ISTE D'ORLÉANS NANTES — ANGERS — SAUMUR — TOURS — PARIS

Omn. Expr. Omn. Omn. i Expr. Omn. Expr. Expr STATIONS 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 i 2 3 1 2 3 1 1 2 3

matin matin matin soir soir soir soir soir

Nantes (départ) Ils T40 12 7 3 5 8 50 H 40 matin matin matin soir soir soir matin

Angers (départ) 6 23 10 27 11 55 2 48 4 55 5 10 10 32 1 35 La Ménitré 7 03 10 49 12 27 3 31 5 20 6 10 58 2 1 Les Rosiers 7 12 10 56 12 34 3 41 » 6 13 i » St -Clément 7 19 » 12 40 3 48 » 6 22 » St-Martin 7 26 » 12 45 3 56 »! 6 31 » » Saumur (arrivée) 7 38 11 10 12 54 4 08 5 40 6 47 11 20 2 23

— (départ) 7 45 11 16 1 » 4 25 5 44 6 57 U 27 2 28 Varennes 7 59 11 26 1 10 4 41 » 7 15 i * >

Port-Boulet 8 15 11 35 1 20 5 1 6 1 7 33 11 48 2 47 Langeais 8 56 11 56 1 49 5 46 6 23 8 29 12 14 3 13 Tours (arrivée) 9 41 12 34 2 25 6 35 7 H 9 43 1 01 4 06 Paris (arrivée) 4 48 4 48 9 30 2 48 11 59 5 8 10 39

soir soir soir soir soir soir matin matin

PARIS — TOURS — SAUMUR — ANGERS — NANTES

Omn. Direct Expr. Omn. Omn. Expr. Mixte Expr. STATIONS 1 2 3 1 2 3 1 1 2 3 1 2 3 12 3 12 3 1 2

matin matin soir soir soir matin matin malin

Paris (départ) 11 18 12 17 "9" 25 11 45 11 15 8 -24 12 45 Î7T8 soir soir matin matin matin matin matin soir

Tours (départ) 5 43 8 47 1 19 4 51 6 50 11 57 10 40 2 53 Langeais 6 21 9 30 2 5 5 46 7 29 12 40 11 35 3 31 Port-Boulet 6 54 10 7 2 28 6 18 8 5 » 12 22 3 51 Varennes 7 5 10 19 » 6 29 8 16 » 12 39 ■ Saumur (arrivée) 7 16 10 32 2 45 6 40 8 27 1 1212 57 4 6

— (départ) 7 23 10 42 2 51 6 50 8 32 1 16 1 32 4 10 Saint-Martin 7 34 » 7 i 8 43 1 48 » Saint-Clément 7 40 > 7 7 8 49 » 1 57 » Les Rosiers 7 48 » » 7 14 8 56 » 2 6 4 25 La Ménitré 7 59 11 12 3 13 7 24 9 4 1 35 2 21 4 32 Angers (arrivée) 8 41 Il 52 3 39 8 6 9 45 1 57 3 22 4 57 Nantes (arrivée) H 14 5 52 12 14 3 50 6 15 6 46

soir soir matin matin soir soir soir soir LA FLECHE A SAUMUR

matin matin soir matm soir soir La Flèche 7 05 10 35 4 4 Saumur 5 30 1 43 7 30 Clefs 7 19 10 56 4 19 Vivy 5 42 1 58 7 42 Baugé 7 35 11 23 4 36 Longué 5 53 2 20 7 54 Chartrené 7 42 » 4 43 Les Rayes 6 » » 8 1 Jumelles 7 49 11 42 4 50 Jumelles 6 5 2 41 8 6 LesHayes 7 53 » 4 54 Chartrené 6 11 . 8 12 Longue 8 1 12 1 5 4 Baugé 6 21 3 11 8 23 Vivy 8 12 12 24 5 17 Clefs 6 37 3 41 8 31 Saumur 8 23 12 39l 5 29 La Flèche 6 50 3 59 8 59

Les jours de Foiies de Baugé un train part de Saumur à 9 h. 10.

Yu par nous, Maire de Saumur, pour légalisation de la signature du Gérant,

Hôkl-de-Ville de Saumur

Certifié par l'imprimeur soussigné 4895 LE MAIKÉ,