1 8 6 6 Nous dont la lampe, le matin Au clairon du coq se rallume Nous tous qu'un salaire incertain Ramène avant l'aube à l'enclume Nous qui des bras,

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Nous dont la lampe, le matinNous dont la lampe, le matinAu clairon du coq se rallumeAu clairon du coq se rallume

Nous tous qu'un salaire incertainNous tous qu'un salaire incertainRamène avant l'aube à l'enclumeRamène avant l'aube à l'enclumeNous qui des bras, des pieds, des Nous qui des bras, des pieds, des

mainsmainsDe tout le corps luttons sans cesseDe tout le corps luttons sans cesse

Sans abriter nos lendemainsSans abriter nos lendemainsContre le froid de la vieillesse.Contre le froid de la vieillesse.

Aimons-nous, et quand nous pouvons.Aimons-nous, et quand nous pouvons.Nous unir pour boire à la ronde.Nous unir pour boire à la ronde.Que le canon se taise ou gronde.Que le canon se taise ou gronde.

Buvons Buvons Buvons Buvons Buvons Buvons A l'indépendance du monde !A l'indépendance du monde !

Nos bras sans relâche tendus.Nos bras sans relâche tendus.Aux flots jaloux, au sol avare.Aux flots jaloux, au sol avare.

Ravissent leurs trésors perdus.Ravissent leurs trésors perdus.Ce qui nourrit et ce qui pare.Ce qui nourrit et ce qui pare.Perles, diamants et métaux.Perles, diamants et métaux.

Fruit du coteau, grain de la plaine.Fruit du coteau, grain de la plaine.Pauvres moutons, quels bons manteaux.Pauvres moutons, quels bons manteaux.

Ils se tissent avec notre laine !Ils se tissent avec notre laine !



Quel fruit tirons nous des labeursQuel fruit tirons nous des labeursQui courbent nos maigres échines ?Qui courbent nos maigres échines ?

Où vont les flots de nos sueurs ?Où vont les flots de nos sueurs ?Nous ne sommes que des machines.Nous ne sommes que des machines.

Nos Babels montent jusqu'au ciel.Nos Babels montent jusqu'au ciel.La terre nous doit ses merveilles :La terre nous doit ses merveilles :

Dès qu'elles ont fini le miel.Dès qu'elles ont fini le miel.Le maître chasse les abeilles.Le maître chasse les abeilles.



Mal vêtus, logés dans des trous,Mal vêtus, logés dans des trous,Sous les combles, dans les décombresSous les combles, dans les décombres

Nous vivons avec les hibouxNous vivons avec les hibouxEt les larrons amis des ombres ;Et les larrons amis des ombres ;Cependant notre sang vermeilCependant notre sang vermeil

Coule impétueux dans nos veines ;Coule impétueux dans nos veines ;Nous nous plairions au grand soleil,Nous nous plairions au grand soleil,

Et sous les rameaux verts des chênes.Et sous les rameaux verts des chênes.



A chaque fois que par torrentsA chaque fois que par torrentsNotre sang coule sur le monde,Notre sang coule sur le monde,

C'est toujours pour quelques tyransC'est toujours pour quelques tyransQue cette rosée est féconde ;Que cette rosée est féconde ;

Ménageons-la dorénavant,Ménageons-la dorénavant,L'amour est plus fort que la guerre ;L'amour est plus fort que la guerre ;

En attendant qu'un meilleur ventEn attendant qu'un meilleur ventSouffle du ciel ou de la terre.Souffle du ciel ou de la terre.





Composé en 1866 - Paroles et musique de Pierre Dupont (1821-1870)

Conception et réalisation : Jean-Paul BOULAND – APSECC 2013

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1 8 6 6 Nous dont la lampe, le matin Au clairon du coq se rallume Nous tous qu'un salaire incertain Ramène avant l'aube à l'enclume Nous qui des bras,