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e bimensuel ro , e aire parti communiste international (programme communiste) CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI : La revendication cie la lien. qui .a cie Marx il Unln., la Corre~nce: Abonnements : 14 e ANNEE - N° 240 fondation de l'Int.,." .. lo..... Communlat. et du Parti ComatUn.... d'Itall. (Livourne, 1121) ; la lutt. 20, rue Jean-Bouton 75012 Paris 1 an : 40 F ; 6 mols: 20 F LE NUMERO: 2 FF d. 'a Gauch. Communiai. contra la d'e'n6raec.nc. d. l'Int.rnatlonal., contr. la th60rle du « Mela- Versements : pli fermé: 60 F et 30 F lisme dane un s.ul paya" la conlre-r6.0Iutlon .taUnlenne; le rafua de. Pronls populalr.. el de. 1< programme communia'." 25 FB - 1 FS bloc. de la R6alatance ; la tlch. dlfflcll. d. ra.taur"lon de la doctrtn. et de l'organisation r6volutlon- Chtque bancalr. ou 1 an, pli ouvert: 40 F nalr .. , .n lia,"" ev.c la cl.... ouvrttr., contre la politique personnelle et 64ectorallat •. C.C.P. 2.202-22 Marseille 1 an, pli fermé: 60 F du 26 mars au 8 avril 77 l es urnes son mais es mains uiDes L'idée que l'affrontement entre la gauche et la droite serait un reflet direct de la lutte qui oppose le. prolé- tariat et la bourgeoisie, et que, par conséquent, la vic- toire électorale de la gauche favoriserait la lutte de classe du prolétariat, cette idée est le fruit d'une myopie politique catastrophique. Il Y a longtemps en effet que le réfor- misme ouvrier, qui pensait à l'origine améliorer progressivement le sort de la classe ouvrière et remplacer la révolution par une évolution graduelle, est tombé définitivement et irrémédiablement dans le camp de la bourgeoisie. Avec la parti- cipation à l'union sacrée de 1914 et à l'écrasement de la vague révolutionnaire des années 1917-23 en ce qui concerne la social-démocratie, avec le tournant des Fronts populaires, la participation à la seconde boucherie impérialiste et à la reconstruction des économies nationales et des empires coloniaux en ce qui con- cerne le stalinisme, ces courants sont devenus à jamais de véritables agents actifs du maintien de l'ordre bourgeois dans le monde entier. C'est la raison' pour laquelle toutes les réformes d'aujourd'hui, qu'elles viennent de droite comme de gauche, des fascistes comme des démocrates, des partis bour- geois comme de ceux qui se prétendent ( ouvriers », toutes ces réformes n'ont qu'un sens: la concentration toujours plus grande, le renforcement toujours plus despotique de la machine de l'Etat. Ceci n'est que 'l'expression de l'impuis- sance du capitalisme - et partant du réformisme - à concilier les antago- nismes de classe, et la preuve qu'il n'a d'autre choix que de tenter, lorsque ces antagonismes éclatent, d'écraser par la force la lutte prolétarienne qu'il tend nécessairemen t à touj ours faire renaître. Les événements d'Italie apportent une confirmation éclatante de cette loi histo- rique. Quel a été le réflexe de l'opportu- nisme devant la révolte étudiante provo- quée par le chômage démesuré et la poli- tique d'austérité? L'appel ouvert à la police et à la gendarmerie pour écraser les « délinquants », les « nouveaux fas- cistes », et, au moment même la troupe investissait l'université de Bo- logne, un autre appel à· une manifesta- tion de défense de l' « ordre démocrati- que», qui se révèle, dans sa brutalité sans frein, comme l'ordre prosaïquement bourgeois. Il n'est '-as difficile d'imaginer quelle attitude sera celle de l'opportu- nisme quand la crise capitaliste, qui tarde à produire ses effets prolétariens, poussera nécessairement la classe ou- vrière à la lutte directe. Et d'ailleurs, l'exemple de la Pologne le montre déjà. Dans ces conditions, que reste-toi! d'in- téressant pour la classe ouvrière, dans l'opposition entre la droite et la gauche? L'immédiatisme et le spontanéisme avan- cent l'argument selon lequel la progres- sion des forces de gauches doit favoriser la satisfaction des revendications immé- diates de la classe ouvrière, et notam- elnes Solidarité avec les masses noires opprimées! Un an après la fracture provoquée par la victoire de Luanda sur Lisbonne, la fré- quence des tremblements de terre grandit dans toute l'Afrique australe: après les émeutes de Johannesburg et du Cap, 3ipTès l'extension de la guérilla en Rhodésie, voici 'que le séisme touche le Zaïre, après douze ans de calme relatif. Et le Zaïre est 'le deuxième piüer de l'ordre international dans cette zone '8Jprès l'Afri- que du Sud; son armée ne compte pas moins de 50 000 hommes. Naturellement, si l'impérialisme russe tente de profiter de la «déstabilisation» de ::la région et de la haine légitime des popula- tions locales envers le boucher du Katanga pour s'assurer des positions avantageuses dans 'la course au brigandage généralisé, l'impérialisme français n'est pas le dernier à s'accrocher ses sordides intérêts dans cette partre du monde. 11 s'intéresse néces- sairement de près à ce qui se passe au Congo le président « marxiste» ( !) NgouaJbi vient d'être assassiné; n a subi dernière- ment un échec à Cabinda où. une colonne de mercenaires à ses ordres vient d'ê-tre anéantie; surtout il accélère 'aujourd'hui ses hvralsons d'armes à Mobutu. Cela veut dire que le prolétariat d'ici est le premier intéressé au recul et à la défaite de ll'Etat français dans cette zone ce dernier puise des forces supplémentaires pour perpétuer sa domination de classe. Cela veut dire aussi que le premier devoir des prolétaires conscients de leurs intérêts de classe est de lutter contre .les agissements de l'Etat français et de se sclidariser de la lutte des masses noires opprimées en révolte dans cette zone, en avançant notamment I'exigence du boycott des Iivraisons d'armes dans les syndicats et dans toutes les organi- sations que se donne la lutte prolétarienne. Notes internationales L'étau se resserre au Proche-Orient Jimmy Carter fait mine d'innover dans la politique de l'impérialisme américain en fai· sant allusion à la création d'une éventuelle « patrie palestinienne ». Il ne pourra parve- nir à cacher qu'en rèalité, le but de la politique de l'impérialisme (américain, russe et accessoirement françads) , comme de celle de l'Etat pied-noir d'Israël et de tous tes Etats arabes de la région, le but de la poli- tique d'entente entre tous les tenants de l'ordre étaoü, c'est le massacre de la résis- tance palestinienne. (suite page 3) REUNION DE LECTEURS A TOULOUSE L ,- 1 Vendredi 15 avril à 21 heures, Salle Montoyol (rue de Rémusat) Riposte de classe à capitaliste l'offensive Il n'y a pas l'ombre d'lin double jeu dans le passage de l'apologie de Staline, massa- DANS CE NUMERO: Les tâches du Journal communiste (2) L'Internatlenele, la Gauche et les élections muntclpates L'eurocommunisme et les dissidents Notes internationales: italie, Angle- terre, Proche-Orient Question féminine et lutte de classe ( réunion publique) Notes .polémiques: PCR, PSU, Kra- sucki. L'eurocommunisme et les dissidents Certains bourgeois, de moins en moins nombreux il est vrai, s'interrogent anxieu- sement sur la sincérité de « I'eurocommu- nisme »: lorsque Berlinguer rend hommage aux «dissidents» russes, tchèques ou est- allemands, lorsque Marchais déclare 'la liberté « indivisible» et proteste contre les poursui- tes pour «délit d'opinion» dans les pays de l'Est, faut-il voir autre chose qu'une manœuvre astucieuse? Ils n'ont pas compris que l'opportunisme est un phénomène non pas moral et subjec- tif mais social, et qui obéit à des lois cons- tantes et inexorables : la voie des réformes de la société et de l'Etat bourgeois n'est pas la voie de 'la révolution prolétarienne, un peu allongée seulement et parcourue plus lentement - c'est une voie différente et opposée, une voie au bout de laquelle la réforme se convertit en gestion de l'appareil productif et étatique du capital. Que, par conséquent, le premier accroc à la doctrine marxiste conduit nécessairement à son renie- ment complet, à l'adhésion aux idéologies, inverses et adverses, de la classe dominante. Ils n'ont pas, ou font semblant de n'avoir pas compris que s'il n'y a pas de raison de ne pas faire crédit aux acheteurs soi-disant socialistes de machines, d'équipement et d'usines, il y en a aussi peu de ne pas faire crédit aux emprunteurs d'idées, là-bas ou ici, qui ne sont que le reflet d'une économie mercantile. ment la lutte contre l'offensive capitaliste en cours. Mais il devrait être clair que la classe ouvrière ne peut contrer cette offensive qu'en resserrant ses rangs dans la lutte de classe, c'est-à-dire dans une lutte qui mette en œuvre son nombre, sa capacité d'organisation et de discipline et les moyens de pression énormes que lui donne le capitalisme. Or n'est-il pas vrai que c'est le contraire qui se passe et que toute la campagne électorale s'est accom- pagnée d'un véritable gel des luttes ou- (suite page 2) creur de dizaines de milliers d'opposants, à 'la critique de Brejnev ou de Husak qui ne tolèrent pas les «dissidents» actuels. Bien au contraire. A l'époque, il s'agissait de détruire jusqu'à la dernière trace de la tradition révolutionnaire bolchévique, pour ouvrir la porte à un nouveau réformisme ultradémocratique; aujourd'hui il s'agit d'en récolter les fruits, en revendiquant les va- leurs démocratiques dans toute leur pléni- tude. A l'époque, il s'agissait d'éliminer le plus de militants communistes et prolétai- res possible; aujourd'hui il s'agit de faire prospérer les intellectuels suivistes, démocra- tes, libéraux et conformistes. Aujourd'hui les «victimes de Staline» sont mortes et oubliées, on peut se permettre de condamner le monstre. Non certes par affection pour ses victimes, mais par amour de la généra- tion de bien-pensants qui a grandi sur leurs tombes, des deux côtés du rideau de fer. Marchais peut faire semblant de s'indigner du troc Corvalan - Boukovski;' sur le mar- ché, ce sont des équivalents qui s'échangent, et le marché conclu entre l'URSS et le Chili n'est que la sanction officielle de I'équiva- lence non tant des personnages en question que des forces sociales et des idéologies poli- tiques qu'ils représentent. La prolifération de «dissidents» à l'Est, qui surprend tant les bourgeois et émeut tel- lement les «eurocommunistes », n'est qu'un aspect de la putréfaction Ilbéral-démocratl- que du stalinisme. Nous n'en sommes ni sur- pris ni affectés: nous enregistrons le déve- loppement inexorable d'un phénomène prévu depuis plus de vingt ans, d'un phénomène qui n'est pas un cours nouveau de l'histoire mais un signe du déclin irrésistible de l'an- cien. * * 1< Lorsque Staline, alors «Himalaya de la pensée », lança la théorie des « deux mar- chés», socialiste et capitaliste, coexistant côte à côte, nous répondîmes, primo, que là où il y a marché il n'y a pas socialisme mais capitalisme; secundo, qu'entre deux marchés, c'est-à-dire entre deux capitalismes, il ne peut y avoir à la longue que lutte pour savoir qui dominera l'autre, même si cette lutte ne prend pas toujours sa forme extrême, la guerre, mais commence par l'absorption du plus faible, Lorsque Krouchtchev fit un pas de plus et substitua à la coexistence pacifique I'ému- lation pacifique entre Ies deux « systèmes », nous répondîmes qu'à travers l'ex-rideau de fer devenu « toile d'araignée émulative » en- treraient dans la prétendue «patrie du socia- lisme» non seulement 'les marchandises mais aussi « les superstitions les plus stupides de l'idéologie bourgeoise»; et non seulement les unes et les autres, mais aussi les crises cycliques de l'économie et de Ia société capi- talistes, Aujourd'hui, même un journal bourgeois (cf. Le Monde des 28 et 29 janvier 77) en arrive à comprendre que la diffusion rapide de la « dissidence» à l'Est n'est que l'écume à la surface d'une crise économique et sociale retardée par rapport à celle de l'Occident, (suite page 4) , -,

1< de 2.202-22 du 26 marsau 8 avril 77 es urnes son elnes ... filee bimensuel ro, e • aire parti communiste international (programme communiste) CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI : La

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ro,e •aire

parti communiste international (programme communiste)CE QUI DISTINGUE NOTRE PARTI : La revendication cie la lien. qui .a cie Marx il Unln., • la Corre~nce: Abonnements : 14e ANNEE - N° 240

fondation de l'Int.,." .. lo..... Communlat. et du Parti ComatUn.... d'Itall. (Livourne, 1121) ; la lutt. 20, rue Jean-Bouton 75012 Paris 1 an : 40 F ; 6 mols: 20 F LE NUMERO: 2 FFd. 'a Gauch. Communiai. contra la d'e'n6raec.nc. d. l'Int.rnatlonal., contr. la th60rle du « Mela- Versements : pli fermé: 60 F et 30 Flisme dane un s.ul paya" • la conlre-r6.0Iutlon .taUnlenne; le rafua de. Pronls populalr.. el de. 1< programme communia'." 25 FB - 1 FSbloc. de la R6alatance ; la tlch. dlfflcll. d. ra.taur"lon de la doctrtn. et de l'organisation r6volutlon- Chtque bancalr. ou 1 an, pli ouvert: 40 Fnalr .. , .n lia,"" ev.c la cl.... ouvrttr., contre la politique personnelle et 64ectorallat •. C.C.P. 2.202-22 Marseille 1 an, pli fermé: 60 F du 26 mars au 8 avril 77

l es urnes sonmais es mains uiDes

L'idée que l'affrontement entre la gauche et la droiteserait un reflet direct de la lutte qui oppose le. prolé-tariat et la bourgeoisie, et que, par conséquent, la vic-

toire électorale de la gauche favoriserait la lutte declasse du prolétariat, cette idée est le fruit d'une myopiepolitique catastrophique.

Il Y a longtemps en effet que le réfor-misme ouvrier, qui pensait à l'origineaméliorer progressivement le sort de laclasse ouvrière et remplacer la révolutionpar une évolution graduelle, est tombédéfinitivement et irrémédiablement dansle camp de la bourgeoisie. Avec la parti-cipation à l'union sacrée de 1914 et àl'écrasement de la vague révolutionnairedes années 1917-23 en ce qui concerne lasocial-démocratie, avec le tournant desFronts populaires, la participation à laseconde boucherie impérialiste et à lareconstruction des économies nationaleset des empires coloniaux en ce qui con-cerne le stalinisme, ces courants sontdevenus à jamais de véritables agentsactifs du maintien de l'ordre bourgeoisdans le monde entier.

C'est la raison' pour laquelle toutes lesréformes d'aujourd'hui, qu'elles viennentde droite comme de gauche, des fascistescomme des démocrates, des partis bour-geois comme de ceux qui se prétendent( ouvriers », toutes ces réformes n'ontqu'un sens: la concentration toujoursplus grande, le renforcement toujoursplus despotique de la machine de l'Etat.Ceci n'est que 'l'expression de l'impuis-sance du capitalisme - et partant duréformisme - à concilier les antago-nismes de classe, et la preuve qu'il n'ad'autre choix que de tenter, lorsque ces

antagonismes éclatent, d'écraser par laforce la lutte prolétarienne qu'il tendnécessairemen t à touj ours faire renaître.

Les événements d'Italie apportent uneconfirmation éclatante de cette loi histo-rique. Quel a été le réflexe de l'opportu-nisme devant la révolte étudiante provo-quée par le chômage démesuré et la poli-tique d'austérité? L'appel ouvert à lapolice et à la gendarmerie pour écraserles « délinquants », les « nouveaux fas-cistes », et, au moment même où latroupe investissait l'université de Bo-logne, un autre appel à· une manifesta-tion de défense de l' « ordre démocrati-que», qui se révèle, dans sa brutalitésans frein, comme l'ordre prosaïquementbourgeois. Il n'est '-as difficile d'imaginerquelle attitude sera celle de l'opportu-nisme quand la crise capitaliste, quitarde à produire ses effets prolétariens,poussera nécessairement la classe ou-vrière à la lutte directe. Et d'ailleurs,l'exemple de la Pologne le montre déjà.

Dans ces conditions, que reste-toi! d'in-téressant pour la classe ouvrière, dansl'opposition entre la droite et la gauche?L'immédiatisme et le spontanéisme avan-cent l'argument selon lequel la progres-sion des forces de gauches doit favoriserla satisfaction des revendications immé-diates de la classe ouvrière, et notam-

elnes Solidarité avecles masses noires

opprimées!Un an après la fracture provoquée par la

victoire de Luanda sur Lisbonne, la fré-quence des tremblements de terre granditdans toute l'Afrique australe: après lesémeutes de Johannesburg et du Cap, 3ipTèsl'extension de la guérilla en Rhodésie, voici'que le séisme touche le Zaïre, après douzeans de calme relatif.

Et le Zaïre est 'le deuxième piüer de l'ordreinternational dans cette zone '8Jprès l'Afri-que du Sud; son armée ne compte pas moinsde 50000 hommes.

Naturellement, si l'impérialisme russe tentede profiter de la «déstabilisation» de ::larégion et de la haine légitime des popula-tions locales envers le boucher du Katangapour s'assurer des positions avantageusesdans 'la course au brigandage généralisé,l'impérialisme français n'est pas le dernierà s'accrocher rà ses sordides intérêts danscette partre du monde. 11 s'intéresse néces-sairement de près à ce qui se passe au Congooù le président « marxiste» ( !) NgouaJbivient d'être assassiné; n a subi dernière-ment un échec à Cabinda où. une colonnede mercenaires à ses ordres vient d'ê-treanéantie; surtout il accélère 'aujourd'hui seshvralsons d'armes à Mobutu.

Cela veut dire que le prolétariat d'ici estle premier intéressé au recul et à la défaitede ll'Etat français dans cette zone où cedernier puise des forces supplémentairespour perpétuer sa domination de classe. Celaveut dire aussi que le premier devoir desprolétaires conscients de leurs intérêts declasse est de lutter contre .les agissementsde l'Etat français et de se sclidariser de lalutte des masses noires opprimées en révoltedans cette zone, en avançant notammentI'exigence du boycott des Iivraisons d'armesdans les syndicats et dans toutes les organi-sations que se donne la lutte prolétarienne.

Notes internationales• L'étau se resserre

au Proche-OrientJimmy Carter fait mine d'innover dans la

politique de l'impérialisme américain en fai·sant allusion à la création d'une éventuelle« patrie palestinienne ». Il ne pourra parve-nir à cacher qu'en rèalité, le but de lapolitique de l'impérialisme (américain, russeet accessoirement françads) , comme de cellede l'Etat pied-noir d'Israël et de tous tesEtats arabes de la région, le but de la poli-tique d'entente entre tous les tenants del'ordre étaoü, c'est le massacre de la résis-tance palestinienne.

(suite page 3)

REUNION DE LECTEURSA TOULOUSE

L ,- 1 Vendredi 15 avril à 21 heures,Salle Montoyol (rue de Rémusat)

Riposte de classe àcapitalistel'offensive

Il n'y a pas l'ombre d'lin double jeu dansle passage de l'apologie de Staline, massa-

DANS CE NUMERO:Les tâches du Journal communiste (2)

L'Internatlenele, la Gauche et lesélections muntclpates

L'eurocommunisme et les dissidents

Notes internationales: italie, Angle-terre, Proche-Orient

Question féminine et lutte de classe( réunion publique)

Notes .polémiques: PCR, PSU, Kra-sucki.

L'eurocommunisme et les dissidentsCertains bourgeois, de moins en moins

nombreux il est vrai, s'interrogent anxieu-sement sur la sincérité de « I'eurocommu-nisme »: lorsque Berlinguer rend hommageaux «dissidents» russes, tchèques ou est-allemands, lorsque Marchais déclare 'la liberté« indivisible» et proteste contre les poursui-tes pour «délit d'opinion» dans les pays del'Est, faut-il voir là autre chose qu'unemanœuvre astucieuse?

Ils n'ont pas compris que l'opportunismeest un phénomène non pas moral et subjec-tif mais social, et qui obéit à des lois cons-tantes et inexorables : la voie des réformesde la société et de l'Etat bourgeois n'estpas la voie de 'la révolution prolétarienne,un peu allongée seulement et parcourue pluslentement - c'est une voie différente etopposée, une voie au bout de laquelle laréforme se convertit en gestion de l'appareilproductif et étatique du capital. Que, parconséquent, le premier accroc à la doctrinemarxiste conduit nécessairement à son renie-ment complet, à l'adhésion aux idéologies,inverses et adverses, de la classe dominante.

Ils n'ont pas, ou font semblant de n'avoirpas compris que s'il n'y a pas de raison dene pas faire crédit aux acheteurs soi-disantsocialistes de machines, d'équipement etd'usines, il y en a aussi peu de ne pas fairecrédit aux emprunteurs d'idées, là-bas ouici, qui ne sont que le reflet d'une économiemercantile.

ment la lutte contre l'offensive capitalisteen cours.

Mais il devrait être clair que la classeouvrière ne peut contrer cette offensivequ'en resserrant ses rangs dans la luttede classe, c'est-à-dire dans une lutte quimette en œuvre son nombre, sa capacitéd'organisation et de discipline et lesmoyens de pression énormes que luidonne le capitalisme. Or n'est-il pas vraique c'est le contraire qui se passe et quetoute la campagne électorale s'est accom-pagnée d'un véritable gel des luttes ou-

(suite page 2)

creur de dizaines de milliers d'opposants,à 'la critique de Brejnev ou de Husak quine tolèrent pas les «dissidents» actuels.Bien au contraire. A l'époque, il s'agissaitde détruire jusqu'à la dernière trace de latradition révolutionnaire bolchévique, pourouvrir la porte à un nouveau réformismeultradémocratique; aujourd'hui il s'agit d'enrécolter les fruits, en revendiquant les va-leurs démocratiques dans toute leur pléni-tude. A l'époque, il s'agissait d'éliminer leplus de militants communistes et prolétai-res possible; aujourd'hui il s'agit de faireprospérer les intellectuels suivistes, démocra-tes, libéraux et conformistes. Aujourd'huiles «victimes de Staline» sont mortes etoubliées, on peut se permettre de condamnerle monstre. Non certes par affection pourses victimes, mais par amour de la généra-tion de bien-pensants qui a grandi sur leurstombes, des deux côtés du rideau de fer.Marchais peut faire semblant de s'indignerdu troc Corvalan - Boukovski;' sur le mar-ché, ce sont des équivalents qui s'échangent,et le marché conclu entre l'URSS et le Chilin'est que la sanction officielle de I'équiva-lence non tant des personnages en questionque des forces sociales et des idéologies poli-tiques qu'ils représentent.

La prolifération de «dissidents» à l'Est,qui surprend tant les bourgeois et émeut tel-lement les «eurocommunistes », n'est qu'unaspect de la putréfaction Ilbéral-démocratl-que du stalinisme. Nous n'en sommes ni sur-pris ni affectés: nous enregistrons le déve-loppement inexorable d'un phénomène prévu

depuis plus de vingt ans, d'un phénomènequi n'est pas un cours nouveau de l'histoiremais un signe du déclin irrésistible de l'an-cien.

** 1<

Lorsque Staline, alors «Himalaya de lapensée », lança la théorie des « deux mar-chés», socialiste et capitaliste, coexistantcôte à côte, nous répondîmes, primo, quelà où il y a marché il n 'y a pas socialismemais capitalisme; secundo, qu'entre deuxmarchés, c'est-à-dire entre deux capitalismes,il ne peut y avoir à la longue que luttepour savoir qui dominera l'autre, même sicette lutte ne prend pas toujours sa formeextrême, la guerre, mais commence parl'absorption du plus faible,

Lorsque Krouchtchev fit un pas de pluset substitua à la coexistence pacifique I'ému-lation pacifique entre Ies deux « systèmes »,nous répondîmes qu'à travers l'ex-rideau defer devenu « toile d'araignée émulative » en-treraient dans la prétendue «patrie du socia-lisme» non seulement 'les marchandises maisaussi « les superstitions les plus stupides del'idéologie bourgeoise»; et non seulement lesunes et les autres, mais aussi les crisescycliques de l'économie et de Ia société capi-talistes,

Aujourd'hui, même un journal bourgeois(cf. Le Monde des 28 et 29 janvier 77) enarrive à comprendre que la diffusion rapidede la « dissidence» à l'Est n'est que l'écumeà la surface d'une crise économique et socialeretardée par rapport à celle de l'Occident,

(suite page 4) ,-,

pleines2Le Prolétaire, nO240 - du 26mars au 8avril 77-------------------~----------------------------------

Le faux radicalismedu P.C.R.(m 1)

On chercherait vainement dans la pressedu PCR une quelconque justification politi-que de son abstentionnisme dans les derniè-res élections et une quelconque critique defond de l'électoralisme. Se bornant à la sim-ple relation journalistique des faits, en insis-tant sur l'aspect « tripatouillage» des accordset des rivalités, le Quotidien du Peuple n'estjamais allé plus loin que de tenter de con-vaincre les militants de base du PC qu'ils sefaisaient rouler en envoyant à la mairie, aunom de l'Union de la Gauche, ... un mairesocialiste.

Et en effet que pouvaient-ils dire de plus?Ce n'est certes pas l'électoralisme sans prin-cipe ni les combinaisons de. couloir - quel-les que soient les mines dégoûtées qu'ilsaffectent aujourd'hui par rapport à ces prati-ques - qui peuvent rebuter des gens quise revendiquent de la politique des partisstaliniens jusqu'en 45 (en en rejetant toutau plus quelques aspects de trahison troppatente) et qui s'honorent de compter dansleurs rangs quelques vieux routiers du sta-

'linisme. Et quelle critique pourraient-ils faireau suivisme des trotskystes à l'égard del'opportunisme alors qu'ils se situent bienen deçà de la soi-disant. tactique d' « appuicritique», eux qui n'ont jamais pu, et pourcause, porter sur les Fronts populaires d'au-tres critiques que celles de la. prétendueapplication droitière par des chefs défectueuxde la « juste ligne» du centre stalinien?

S'il prend aujourd'hui des poses de puretérévolutionnaire - alors qu'en fait son atti-tude tient surtout au fait que la seule cohé-sion de ce courant sans principe est fondéesur son opposition à l'Etat russe (opposi-tion à sens unique et qui n'exclut nullementl'appui à d'autres impérialismes) et à tousles partis qui plus ou moins s'y réfèrent -c'est que le PCR se réserve pour plus tard,pour les périodes de crise aiguë de la sociétébourgeoise. Il l'annonce dès aujourd'huiquand il déclare dans son programme qu'illui faudra élargir ses alliances avec la petitebourgeoisie et une partie même de la bour-geoisie en cas de danger fasciste ou demenace étrangère contre le pays, c'est-à-direrejoindre drapeau déployé l'union sacrée despatriotes et des démocrates.

Il importe dès aujourd'hui que les prolé-taires écœurés par les pratiques opportu-nistes de droite et de gauche ne se laissentpas abuser par ce révolutionnarisme de pa-cotille.

En présentant leur plate-forme pour lesélections municipales, les formations asso-ciées de la LCR, de LO et de l'OCT se sontréférées très discrètement aux Thèses duIIIe Congrès de l'Internationale. Discrète-ment, car cédant aux préjugés démocrati-ques bourgeois, elles préfèrent en généralinvoquer les nouveautés de l'expérienceplutôt que les grands bilans du .commu-nisme, et ont quelque peu honte d'un Léninequi fut, après tout, un ... dictateur.

Deux points des Thèses adoptées en 1920par l'Internationale sur le Parti Communisteet le parlementarisme sont consacrés plusparticulièrement aux municipales. Les points4 et 5 de la deuxième partie affirment:

«4. Les Parlements bourgeois, constituantun des principaux appareils de la machinegouvernementale de la bourgeoisie, ne peu-vent pas plus être durablement conquis parle prolétariat que l'Etat bourgeois en géné-ral. La tâche du prolétariat consiste à fairesauter la machine gouvernementale de labourgeoisie, à la détruire, y compris lesinstitutions parlementaires, que ce soit cellesde la République ou celles des monarchiesconstitutionnelles.

5. Il en est de même des institutions muni-cipales de la bourgeoisie, qu'il est théori-quement faux d'opposer aux organes gouver-nementaux. A la vérité, elles font aussi par-tie du mécanisme étatique de la bourgeoisie;elles doivent être détruites par le proléta-riat révolutionnaire, et remplacées par lesSoviets de députés ouvriers» (traductiond'après l'original allemand).

Dans le deuxième chapitre de cette secondepartie, le point 13 tire les conséquencestactiques, dans la ligne générale d'une parti-cipation aux élections dans un but révolu-tionnaire de destruction des institutionsparlementaires (nous avons longuement rap-pelé dans les précédents numéros du Prolé-taire pourquoi la Gauche avait plaidé pourl'abandon de cette tactique dans les aires àtradition démocratique déjà implantée):

«13. Les communistes, s'ils obtiennent lamajorité dans les municipalités, doiventa) former une opposition révolutionnaire àl'égard du pouvoir central de la bourgeoisie;b) s'efforcer par tous les moyens de rendreservice à la partie la plus pauvre de la popu-lation (mesures économiques, création outentative de création d'une milice armée,etc.); c) révéler en toute occasion les obsta-

Les urnes sont(suite de la page 1)

vrières? N'est-il pas vrai également quela première conclusion tirée par les diri-geants de la gauche de leur victoire élec-torale est qu'en attendant 78 il faut seméfier des provocations, c'est-à-dire, enréalité, tout simplement de la lutte declasse? N'est-il pas vrai enfin que si,malgré tout, la poussée ouvrière étanttrop forte, un éventuel gouvernement degauche - que réclame dès à présent àcor et à cri l'immédiatisme : afin que« le prolétariat puisse faire son expé-rience» -, devait faire certaines conces-sions économiques, il tenterait par tousles moyens de les assortir d'un assujet-tissement encore plus grand des organi-sations syndicales, dans les instances decollaboration des classes, à tous les ni-veaux de l'entreprise et de l'Etat?

Comment expliquer qu'en dépit de toutcela, la classe ouvrière se laisse entraînerdans l'illusion de perspective que présentele spectacle de l'opposition entre la gau-che et la droite? Bien entendu ces der-nières s'opposent bien sur de multiplesintérêts matériels, nationaux et interna-tionaux, et surtout sur des méthodes deconservation de l'ordre établi, c'est-à-diresur des différences qui doivent être rava-lées - et le sont généralement - --àl'heure des oppositions aiguës entre lesclasses. Mais justement les organes repré-sentatifs de l'Etat bourgeois, que le méca-nisme de concentration du capital finan-cier et l'alignement des forces bourgeoi-ses abaissent toujours plus à un rôlesubalterne et mettent toujours plus àl'abri de la lutte de classe, donnent unerésonnance artificielle à ces querellesqu'ils amplifient démesurément et permet-tent aux protagonistes de prendre sansle moindre danger des poses combattan-tes. On comprend donc que surtout aprèsune longue période d'absence de lutteouvrière indépendante, comme aujour-d'hui, l'illusion soit si forte qu'un chan-gement d'équipe gouvernementale viendraalléger un sort misérable, illusion d'autantplus grande que la gauche peut se per-mettre de parler un langage plus ouvrieret plus révolutionnaire. '

L'Internationale, la Gauche et les élections municipalescles suscités par l'Etat bourgeois contretoute réforme radicale; d) développer surcette base une propagande révolutionnaireénergique, sans craindre le conflit avec lepouvoir bourgeois; e) remplacer, dans cer-taines circonstances, les municipalités pardes Soviets de députés ouvriers. Toute l'ac-tion des communistes dans les municipalitésdoit donc s'intégrer dans l'œuvre généralede désagrégation du système capitaliste».

Nous donnons cette 'fois la thèse dans latraduction française reprise dans l'éditionMaspéro des Quatre Premiers Congrès:comme souvent, en raison d'une faiblessepolitique, elle favorise les confusions. Ainsi,l'original allemand parle de « conduire[treiben] une opposition révolutionnairecontre le pouvoir central de la bourgeoisie »,et non de « former une opposition révolution-naire à l'égard du pouvoir central bourgeois »,ce qui, au prix d'un nouveau glissement, de-vient vite pour les opportunistes et les cen-tristes « faire des municipalités [actuelles]un organe d'opposition au pouvoir central »,De même, il s'agit au point c) de «révélerles limites qu'impose le pouvoir d'Etat bour-geois à toute transformation vraiment radi-cale ». et non de « révéler les obstacles[contingents] suscités» à d'éventuelles «ré-formes», alors que toute la première partiedes Thèses s'applique à démontrer que :laphase des réformes pouvant justifier uneparticipation «positive» des révolutionnairesà ces institutions est [dans ces aires] révo-lue.

Ceci précisé, il importe de dire que sil'on invoque aujourd'hui ce paragraphe pourjustifier la participation à la campagne élec-torale municipale, en l'isolant de son con-texte, de l'accent mis par l'ensemble desThèses avec une extrême vigueur sur l' «es-prit» dans lequel on doit participer auxélections, on falsifie cette fois complètementle sens réel de ce document.

Cette thèse présuppose que 'le parti quipourrait ainsi avoir la majorité dans lesinstitutions municipales n'ait jamais cachéet ne cache rien de son programme, et sur-tout, qu'il déclare qu'il n'ira pas au parle-ment ni dans les mairies pour réformer leslois et les organes de la société actuelle, maispour les détruire. Elle a donc comme pré-misse nécessaire une situation sociale et po-litique dans laquelle un tel parti, qui auraitconstamment fondé sa propagande et sonagitation sur ces points centraux, qui aurait

La Gauche communiste d'Italie pouvaitfaire cette remarque en 1919: « la grandehabileté du gouvernement de la démocra-tie parlementaire, c'est précisémentd'avoir trouvé le moyen non seulementd'avoir une majorité, mais de se fabriquerune opposition »,

Combien de fois l'histoire a-t-elle con-firmé depuis, que sans cette oppositionet donc sans l' «alternance démocrati-que », il ne restait plus à la bourgeoisieque l'usage exclusif et immédiat de latrique, et au prolétariat que la soumis-sion ou la lutte ouverte? Quel formida-ble amortisseur de la lutte prolétarienneconstitue donc le parlementarisme! Iipeut même aujourd'hui se payer le luxede donner aux exploités l'impressiond'une victoire sur les exnloiteurs, alorsque le grand résultat pratique de cetteconsultation municipale est que dans unan, il pourra envoyer au gouvernement- s'il sait garder son self control lui dit-on, mais en réalité bien avant si la bour-geoisie en a besoin - une nouvelle équipedont une longue cure d'opposition a faitoublier toutes les exactions passées etqui pourra d'autant plus l'inviter à l'effortet aux sacrifices pour restaurer la bara-que capitaliste que la classe ouvrière luifait plus confiance!

Cette consultation a malgré tout mon-tré qu'une partie des prolétaires ont,comme disent les gauchistes, manifestéleur « défiance» face au PC et au PS, etceci n'est pas sans intérêt. Mais le pro-blème, justement, est de transformercette « défiance» en volonté de lutte.Or, pour ce faire, il faut un parti quise place résolument sur un terrain clai-rement antiréformiste.

Ce n'est pas la triple alliance d'extrême-gauche qui remplit cette exigence. Ellen'a pas seulement renoncé dans sa cam-pagne à aider les prolétaires à se don-ner une vision claire de la nature de l'Etatbourgeois et de l'opportunisme, pour labonne raison qu'elle en est organique-men t incapable. Elle prétend que la lutteélectorale reste un terrain secondaired'une lutte plus vaste dont le centre degravité est ailleurs; mais la réalité est

mené une campagne impitoyable contre le'réformisme, pourrait conquérir la sympathieet l'appui de la majorité de la populationlocale. Une situation, donc, sinon révolution-naire, du moins prérévolutionnaire, et fécon-dée par la présence active du parti. Ce der-nier d'autre part, n'a jamais caché et necachera jamais que «toute transformationvraiment radicale» trouvera une limite dansl'intervention de l'Etat central, et donc pro-voquera un conflit ouvert avec lui, conflitque le Parti non seulement n'éludera pas,mais affrontera ouvertement. Il est conce-vable que, dans une situation de ce genre -tout à fait exceptionnelle - un organe localsoutenu par l'appui du prolétariat et des«couches les plus pauvres de la population»puisse même organiser ou tenter d'organiserjusqu'à un certain point l'armement desouvriers, C'est une possibilité, il n'existeaucune garantie qu'elle se réalise, non plusque l'éventuelle transformation des munici-palités en soviets dans une situation encoreplus avancée. Si une telle probabilité seréalisait, le conflit avec le pouvoir central(qui, dans une telle situation, serait évidem-ment affaibli) deviendrait inévitable et pour-rait être un facteur positif pour un dévelop-pement révolutionnaire.

D'abord, aucune de ces conditions n'existeaujourd'hui, et c'est déjà gravement dévierces thèses que de les invoquer indépendam-ment d'une situation révolutionnaire ou pré-révolutionnaire (il suffit, il est vrai, d'unegrimace de Chirac à d'Ornano pour que laLCR parle de «grave crise interne de labourgeoisie », et d'effritement de l'E-tat bour-geois !). D'autre part, c'est les retourner con-tre le prolétariat que d'envisager, comme lefont les trois signataires de la plate-forme,de s'appuyer, pour faire des mairies despoints de résistance au pouvoir central, nonsur les masses en mouvement, ni sur laforce d'un prolétariat qui s'unifierait dansla lutte, mais sur «les organisations syndi-cales et les partis de gauche» pour lesquelsils raccolent des voix au second tour, c'est-à-dire sur des forces qui ne jurent que parla légalité, la constitution, bien sûr, maisderrière tout cela sur l'union nationale etle renforcement de l'armée et de la police!

Indépendamment de ces détournementscentristes de la perspective révolutionnairedu Ille Congrès, reste que la formulationmême de ces Thèses de l'IC montre, confir-mant ainsi nos critiques d'alors, comment

qu'au moins depuis les présidentiellesde 74, les organisations qui la composentdéplacent toujours plus leurs forces surle terrain électoral, si bien que leur vietend de plus en plus à être scandée parles exizences du mécanisme démocrati-que et parlementaire. Il faut donc aussimettre au bilan de ces élections que le« pôle révolutionnaire alternatif au réfor-misme» que prétendent créer ces orga-nisations risque donc fort de n'êtretrès rapidement qu'une nouvelle pièce dusvstèrne bouraeois d'amortissement de lalutte de classe.

Les urnes sont pleines. sans doute, maisp.us que jamais, les prolétaires restent;-.:~;mains vides. Pius que jamais, l'exi-[;cncc est celle de la préparation d'unvéritable terrain de lutte ouverte contrele capi talisme ct celle de la constructiondu parti hors de j'atmosphère stérilisantede la participation aux élections et del'opportunisme.

La trajectoire du PSUEn commentant les résultats des élections

le dimanche 20 au soir sur Europe 1, MichelRocard a expliqué qu'il avait toujours luttépour l'Union de la gauche: c'est pour vou-loir l'unité avec le PC qu'il fut exclu desJeunesses Socialistes, et pour cette unitéqu'il a combattu au PSU l'arle gauche refu-sant d'en 'venir trop 'Ouvertement à l'apla-tissement devant cette union,

En somme la logique de Rocard, c'est lalogrque du PSU lui-même: né sur les fran-ges du PC et du PS et en réaction à eux,mais cherchant Ieur unité, il ne lui resteplus qu'à disparaître dès que cette unité seréalise. C'est pourquoi ceux qui ont critiquél'entrée de Rocard au PS se sont eux-mêmesaplatis à la veille de ces élections devantles grands partis pour disparaître dans laGauche Unie.

Et le fait que ses voix se soient reportéesen grande partie sur la triple alliance LCR-LO-OCT signifie-t-il que l'on a là, en puis-sance, un nouveau PSU, un nouveau pôlecentriste?

a) la tactique du parlementarisme révolu-tionnaire risque de mettre le parti dans desposi tions non seulement difficiles à conci-lier avec son programme, mais susceptiblesmême de le déformer, surtout si b) les direc-tives tactiques ne sont pas fermement déli-mitées, indiquant les présupposés de leurapplication, et donc les limites au-delà des-quelles il est inadmissible de les appliquer.

Sous cet angle, le paragraphe - inspiréd'une part par une perspective de révolutionimminente, et fondé d'autre part sur unesolide formation théorique ct programma ti-que des partis - souffre, comme d'autrestextes de l'Internationale, d'un caractèred'indétermination, de généralité, d'approxi-mation, qui a pu faciliter les contresens oula falsification.

C'est pour éviter de fournir une éventuellecouverture à ces tendances opportunistes etcentristes qu'alimentait l'ambiance des démo-craties occidentales, que la Gauche avaitvoulu formuler, dans ce cas aussi, des limi-tes tactiques beaucoup plus nettes (voir sesThèses pour le Ille Congrès de l'IC publiéesdans le nv 239 du Prolétaire), comme ellel'avait déjà fait en mai 1920 dans 'les Thèsesprésentées à la Conférence nationale de lafraction abstentionniste en Italie dont nousrappelons ici le point 8:

« La conquête électorale des communes etdes administrations locales, qui présente lesmêmes inconvénients que le parlementarisme,mais à un degré plus élevé encore, ne peutpas être acceptée comme un moyen d'actioncontre le pouvoir bourgeois, d'une part parceque ces organismes n'ont pas de pouvoirréel, mais sont subordonnés à la machined'Etat, d'autre part parce qu'une telle mé-thode, bien qu'elle puisse donner aujour-d'hui quelque embarras à la bourgeoisiedominante en affirmant le principe de l'au-tonomie locale, d'ailleurs opposé au principecommuniste de la centralisation de l'action,préparerait à la bourgeoisie un point d'appuipour sa lutte contre l'établissement du pou-voir prolétarien» (Défense de la continuitédu programme communiste, p. 25).

Reste que ces directives tactiques de l'In-ternationale s'inscrivaient dans la perspec-tive commune à la Gauche et aux bolcheviksde la destruction de l'Etat et de la dictaturedu prolétariat dirigé par son Parti, dontles démocrates pluripartistes qui se récla-ment aujourd'hui du trotskysme ont perdujusqu'au souvenir.

3 -_-Le Prolétaire, nO240 - 26 mars au 8 avril 77

Les tâches du iournal • •communiste (2)(Le début de cette série a paru dans Le

Prolétaire, n? 239).

.* *

L

Nous avons vu précédemment que le jour-nal peut être un excellent instrument decentralisation politique. Il atteint cet objec-tif dans la mesure où le Centre et les Rédac-tions qui lui sont soumises et qui corres-pondent aux différents pays où le Partiparvient à étendre son réseau international,connaissent non seulement les réactions dessections et des militants du Parti aux direc-tives données, mais également ce que saventet voient par leurs mille yeux les organisa-tions du Parti du terrain de la lutte sociale.

Cette centralisation permet au Parti derendre réellement unitaire son activité, à lalumière des principes sans le respect des-quels aucune discipline véritable ne seraitpossible. C'est dans ce sens que les jour-naux centraux du Parti donnent, pour re-prendre une expression de Lénine, le fil àplomb pour la construction du Parti.

C'est naturellement dans l'œuvre qui con-siste à tendre ce fil à plomb, en liant lathéorie, l'analyse des situations et la prati-que de l'organisation, que peuvent se sélec-tionner les dirigeants dont le Parti a besoinel que peut commencer à se dessiner sonorganisai ion pratique.

Mais tout ce 1 ravail serait impossible sansl'etablissement de liaisons fréquentes et régu-

-lières pour ({nourrir» la Rédaction, commecela ressort des thèses de l'Internationaledéjà publiées, mais aussi pour assurer unréseau de diffusion du journal. Loin denous évidemment l'idée de repousser et demépriser les possibilités de diffusion com-merciale que nous permet encore - maispas partout - cette charitable et bienfai-sante démocratie bourgeoise. Mais cette der-nière atteindrait son but si elle parvenaitpar ses bienfaits à nous faire renoncer ànous doter d'un réseau interne à l'organi-sation, d'un système de liaisons internesqui assure le maximum de discrétion et desécurité permis par la situation et rendunécessaire par les exigences non seulement

Le journal,Le journal ne borne pas cependant son

rôle à la diffusion des idées, à l'éducationpolitique et au recrutement d'alliés politi-ques. Il n'est pas seulement un propagan-diste collectif et un agitateur collectif; ilest aussi un organisateur collectif. On peutà cet égard le comparer à l'échafaudagedressé autour d'un bâtiment en construc-tion; il ébauche les contours de l'édifice,facilite les communications entre les diffé-rents constructeurs, à qui il permet derépartir la tâche et d'embrasser l'ensembledes résultats obtenus par le travail organisé.Avec l'aide et à propos du journal se cons-tituera d'elle-même une organisation perma-nente, qui ne s'occupera pas seulement d'untravail local mais aussi général et régulier,habituant ses membres à suivre de prèsles événements politiques, à apprécier leurrôle et leur influence sur les diverses caté-gories de la population, à trouver pour leparti révolutionnaire la meilleure façond'agir sur ces événements. Les problèmestechniques - la fourniture dûment orga-nisée au journal de matériaux, sa bonnediffusion - obligent déjà à avoir un réseaud'agents locaux au service d'un seul et mêmeparti, d'agents en relations personnelles lesuns avec les autres, connaissant la situationgénérale, s'exerçant à exécuter régulière-ment les diverses fonctions fragmentairesd'un travail à l'échelle de toute la Russie,s'essayant à la préparation de telle ou telleaction révolu tionnaire. Ce réseau d'agentssera justement la carcasse de l'organisation

- qui nous est nécessaire: suffisamment éten-due pour embrasser tout le pays; suffi-samment large et diverse pour réaliserune division du travail stricte et détaillée;suffisamment ferme pour pouvoir en toutescirconstances, quels que soient les « tour-nants» et les surprises, poursuivre sans dé-faillance sa besogne propre, suffisammentsouple pour savoir, d'une part, éviter labataille à découvert contre un ennemi numé-riquement supérieur qui a rassemblé toutesses forces sur un seul point, et, d'autre part,profiter du défaut de mobilité de cet ennemiet tomber sur lui quand et où il s'y attendle moins. Aujourd'hui nous incombe la tâcherelativement facile de soutenir les étudiantsqui manifestent dans les rues des grandesvilles. Demain la tâche sera peut-être plusmalaisée, comme celle de soutenir le mou-vement des sans-travail dans telle ou tellerégion. Après demain, nous devrons être à

'. nos postes pour prendre une part révolu-tionnaire à une révolte paysanne. Aujourd'huinous devons exploiter la tension politiquequ'a engendrée le gouvernement par sa cam-pagne contre les zemstvos. Demain nousdevrons encourager l'indignation de la popu-lation contre les abus de tel ou tel bachi-bouzouk tsariste et contribuer, par le boy-cottage, les campagnes d'excitation, les mani-festations, etc., à lui infliger une leçon quile fasse battre en retraite publiquement.Pour arriver à ce degré de préparation aucombat, il faut l'activité permanente d'unearmée régulière. Et si nous groupons nosforces dans un journal commun, nous ver-rons se former à l'œuvre et sortir du rangnon seulement les plus habiles propagan-distes, mais encore les organisateurs les plusavertis, les chefs politiques les plus capablesdu Parti, qui sauront à point nommé lancerle mot d'ordre de la lutte finale et en assu-mer la direction.

.r: En conclusion, deux mots pour éviter unmalentendu possible. Nous avons parlé toutle temps d'une préparation systématique,méthodique, mais nous n'avons nullementvoulu dire par là que l'autocratie ne pouvaittomber que par suite d'un siège en règle oud'un assaut organisé. Ce serait raisonner enabsurde doctrinaire. Il est fort possible et

L bien plus probable sur le plan historique,~au contraire, qu'elle tombe sous le choc

__d'une explosion spontanée ou d'une de ces

L

organisateurcomplications politiques imprévues qui me-nacent constamment de tous côtés. Mais iln'est point de parti politique qui puisse,sans tomber dans l'esprit d'aventure, réglersa conduite sur des explosions et des com-plications hypothétiques. Nous devons pour-suivre notre chemin, accomplir sans désem-parer notre labeur systématique, et moinsnous compterons sur l'inattendu, plus nousaurons de chance de n'être jamais pris decourt par les {(tournants historiques» (Paroù commencer, Œuvres, tome S, pp. 19-20).

*[...] Il faut « appeler à mettre sur piedune organisation révolutionnaire capable derassembler toutes les forces et d'être ledirigeant non seulement en titre, mais réeldu mouvement, c'est-à-dire une organisationtoujours prête à soutenir chaque protesta-tion et chaque explosion, en les mettant àprofi t pour accroître et endurcir une arméeapte à livrer le combat décisif». Maintenant[...] tout le monde s'accordera en principelà-dessus; or ce qu'il nous faut, ce n'est pasune solution de principe, mais une solutionpratique de la question. Il faut formuler toutde suite un plan précis de construction pourque, immédiatement et de tous côtés, toutle monde puisse se mettre à cette construc-tion. Or, de la solution pratique, l'on veutencore nous ramener en arrière, vers cettegrande vérité juste en principe, incontesta-ble, mais absolument insuffisante et incom-préhensible pour la masse profonde des tra-vailleurs: {(éduquer de fortes organisationspolitiques})! Ce n'est plus de cela qu'ils'agit [...] mais de la façon dont il convientjustement de faire l'éducation et de l'ache-ver.

[...] Les masses n'apprendront jamais àmener la lutte politique, tant que nous n'ai-derons pas à former les dirigeants pourcette lutte, aussi bien parmi les ouvrierscultivés que parmi les intellectuels. Or, detels dirigeants ne peuvent s'éduquer qu'ens'initiant à l'appréciation quotidienne et mé-thodique de tous les aspects de notre viepolitique, de toutes les tentatives de protesta-tion et de lutte des différentes classes àdifférents propos. C'est pourquoi parlerd' « éduquer des organisations politiques»et en même temps opposer « la besognepaperassière» d'un journal politique au 1« tra-vail politique vivant à l'échelon local» esttout bonnement ridicule (Que faire ?, Œuvres,tome S, pp. 512-513).

*A elle seule, la fonction de diffusion dujournal commencerait à créer une liaisoneffective (si ce journal était digne de cenom, c'est-à-dire s'il paraissait régulièrement,et non pas une fois par mois, comme lesgrandes revues, mais près de quatre fois parmois). Les relations de ville à ville pourles besoins de la cause révolutionnaire sontaujourd'hui bien rares, et en tout cas uneexception; elles deviendraien t alors la règleet assureraient, bien entendu, non seulementla diffusion du journal, mais aussi (ce quiest beaucoup plus important) l'échange d'ex-périence, de documentation, de forces etde ressources. Le travail d'organisation pren-drait une ampleur beaucoup plus considéra-ble, et le succès obtenu dans une localitéencouragerait constamment à perfectionnerle travail, inciterait à profiter de l'expé-rience déjà acquise par les camarades mili-tant sur un autre point du pays. Le travaillocal gagnerait infiniment en étendue et envariété; des révélations politiques et écono-miques recueillies dans toute la Russie four-niraient un aliment intellectuel aux ouvriersde toutes professions et de tous degrés dedéveloppement; elles fourniraient matièreet prétexte à des causeries et conférencessur les questions les plus variées, suscitéesentre autres par les allusions de la presselégale, les conversations en société et lescommuniqués « pudiques » du gouvernement.

présentes mais aussi, dans une certainemesure, futures de l'activité du Parti. C'estévidemment à ce réseau que nous pensonsen reproduisant les textes de Lénine quiinsistent tant sur ce point, et ItOUS invitonstous les camarades à méditer sur l'ampleurdes tâches qui nous restent à accomplir dansce domaine, et à réfléchir sur ce qui peutet doit être fait dès aujourd'hui.

L'établissement de ce réseau, de ce systèmenerveux, c'est assurément le B-A-BA de l'or-ganisation. De plus, la circulation montanteet descendante du matériel et des informa-tions doit tendre à s'opérer de façon auto-matique, sous peine de ne pas fonctionnerdu tout. C'est pourquoi la mise sur pied dujournal politique et de sa logistique contri-bue à assurer ces autres aspects de l'orga-nisation véritable que sont le sérieux etla discipline.

Voilà quelques raisons qui font que lejournal est aussi un organisateur collectif,qu'il élève l'échafaudage de la constructiondu Parti.

collectifChaque effervescence, chaque manifestationserait appréciée et examinée sous toutes sesfaces, en tous les points de la Russie; elleprovoquerait le désir de ne pas rester enarrière des autres, de faire mieux que lesautres - (nous, socialistes, ne récusons nul-lement toute émulation et toute « concur-rence» en général!) - de préparer à bonescient ce qui, la première fois, s'est fait enquelque sorte spontanément, de profiter descirconstances favorables de temps ou delieu pour modifier le plan d'attaque, etc.En outre, ce regain de travail local neconduirait pas à cette tension désespéréein extremis de toutes les forces, à cette miseen alerte de tous nos hommes, à laquellenous oblige ordinairement aujourd'hui toutemanifestation ou tout numéro de journallocal: d'une part, la police aurait beaucoupplus de mal à découvrir les « racines», nesachant pas dans quelle localité les cher-cher; d'autre part, le travail commun régu-lier apprendrait aux hommes à proportion-ner une attaque donnée à l'état des forcesde tel ou tel détachement de notre arméecommune (ce à quoi presque personne nesonge aujourd'hui, car les attaques se pro-duisent spontanément neuf fois sur dix), etfaciliterait le « transport» non seulement dela littérature de propagande, mais des forcesrévolutionnaires d'un endroit à l'autre (Idem,pp. 520-521).

*En ce qui concerne ensuite les groupes

d'arrondissement, je suis entièrement d'ac-cord avec vous que l'une de leurs tâchesessentielles est de bien mettre au point ladiffusion de la littérature. Je pense que lesgroupes d'arrondissement doivent être prin-cipalement des intermédiaires entre les comi-tés et les usines, et même avant tout desorganes de distribution. Leur premièretâche doit être de mettre sur pied clandes-

tinement une bonne diffusion de la litté-rature envoyée par le comité. Et cette tâcheest d'une haute importance; en effet, si l'onassure des relations régulières entre ungroupe spécial de colporteurs pour l'arron-dissement et toutes les usines de l'arron-dissement, entre ces colporteurs et le plusgrand nombre possible de logements ouvriersde l'arrondissement, cela aura une énormeimportance à la fois pour les manifestationset pour l'insurrection. Mettre au point etorganiser une diffusion rapide et judicieusedes brochures, des tracts, des proclamationset autres, former pour cela tout un réseaud'agents, c'est faire plus de la moitié duchemin dans la préparation des manifesta-tions ou de l'insurrection futures. Quandcommence une époque d'agitation, de grèves,d'effervescence, il est trop tard pour entre-prendre l'organisation du colportage: on nepeut le faire entrer dans les mœurs quepeu à peu, en le pratiquant sans faute deuxou trois fois par mols. S'il n'y a pas dejournal, on peut et on doit faire circulerdes tracts, mais il ne faut en aucun caslaisser cet appareil de distribution inactif. Ilfaut s'efforcer de faire atteindre à cet appa-reil un degré de perfection tel qu'en unenuit, toute la population ouvrière de Saint-Pétersbourg puisse être informée et, pourainsi dire, mobilisée. Et cette tâche n'a riend'utopique, si les tracts sont systématique-ment transmis du centre à des cercles inter-médiaires plus étroits, et de ceux-ci auxcolporteurs (Let tre à un camarade sur nostâches d'organisation, Œuvres, tome 6,pp. 242-243).

*Concluons maintenant avec Lénine:Et si réellement nous parvenions à obte-

nir que la totalité ou la majeure partie descomités, groupes et cercles locaux s'asso-cient activement à l'œuvre commune, nouspourrions à très bref délai mettre sur piedun hebdomadaire, régulièrement diffusé àdes dizaines de milliers d'exemplaires danstoute la Russie. Ce journal serait comme unepartie d'un gigantesque soufflet de forgequi attise chaque étincelle de la lutte declasses et de l'indignation populaire, pouren faire jaillir un immense incendie. Autourde cette œuvre encore très innocente etencore très minime par elle-même, maisrégulière et commune dans toute l'acceptiondu mot, se recruterait systématiquement ets'instruirait une armée permanente de lut-teurs éprouvés. Sur les échafaudages ou lestréteaux de cette organisation commune enconstruction, nous verrions monter bientôt,sortant des rangs de nos révolutionnaires,des Jéliabov social-démocrates et, sortant desrangs de nos ouvriers, des Bebel russes qui,à la tête de cette armée mobilisée, soulè-veraient tout le peuple pour faire justicede la honte et de la malédiction qui pèsentsur la Russie [il suffit de transposer celaaux conditions actuelles et à l'échelle inter-nationale pour avoir l'objectif de la future- et malheureusement encore éloignéevague révolutionnaire].

Voilà à quoi il nous faut rêver!(Que iaire r, Œuvres, tome 5, p. 522).

(à suivre)

Notes internationales(suite de la page 1)Que peut refuser Carter à un Amfat qui

vient de se réconcilier avec le bourreau Hus-sein - qui lui, ne l'oublions pas, s'est récon-cilié encore <plus vite avec le bourreauAssad? 'Que peut refuser le gendarme enchef au « représentant de la révolution pa-lestinienne» qui « fait confiance à Carter»et s'apprête ,« à l'aider à réaliser une paixjuste et durable au Proche-Orient » ?

Et que signifie cette «juste paix» dans lesfaits? La Syrie la réalise en nettoyant leLioan à tel point que I'archi-modéré Joum-blatt a dû être assassiné, en tant que pôlede résistance à l'influence de Damas, unefois terminé son rôle d'amortisseur des IPOUS-sées des masses popuâaires.

Tl est clair que les dirigeants de l'O.L.P.,parce qu'ils refusent, pour de multiples déter-minations matérielles, les principes de lalutte radicale, n'ont d'autre issue que des'aligner sur l'ordre en vigueur, paralyserles fedayin, couvrlr les coups de l'arméesyrienne non seulement contre les groupesextrémistes libanais et palestiniens maisaussi contre le F'PLP et les secteurs com-

. batifs ou simplement remuants du Fatahoù ils font le ménage avec le 'Plus grand.cynisme.

Même le FPLP en est aujourd'hui auxdernières coquetteries politiques avant lacapitulation définitive car il. semble bien quelui aussi balaie devant sa porte avec unecertaine énergie. Ainsi s'explique qu'un deses dmgeants ~ppel1e en même temps à.lutter contre « 'l'ennemi principal: l'impé-rialisme américain», et à raire «confia.nce

à Arafat, qui ne marchandera pas nos prin-cipes» !

Les prolétaires, les masses prolétarisées etles masses paysannes pauvres 'de Palestineet de tout le Proche-Orient ont oesom d'uneautre politique. Et pour que cette dernièrevoie le jour et finalement s'impose, ce quimanque le 'Plus c'est le retour offensif duprolétariat des grandes métropoles impéria-listes sur le terrain de la lutte ouverte etdirecte contre 'l'ennemi commun.

• Enlesde

Italie,prouesses

l'opportunismeVoici ce qu'a répondu le sénateur Ugo

Pecchioli, ,« ministre de l'intérieur» du PCIà un journaliste de l'Expresso lui demandant« comment réprimer » les « phénomènes sub-verstrs », c'est-à-dire la révolte étudiante:

« En utilisant la loi avec fermeté. Il fautdécapiter toutes les organisations subversi-ves, faire taire les radios clandestines qui,au nom de la liberté d'expression, devien-nent des centrales opératives. Il faut que lapolice puisse pénétrer sans problème dansles universités pour y faire régner l'ordre.La poliee aujourd:hui n'est plus celle deScelba, celle qui tirait sur les manifestantspacifiques. Seulement, face à une insurrec-tion armée, on ne peut pas répondre avecdes fleurs.»

Au moins, les choses sont claires ...

-_-- 4 Le Prolétaire, nO 240 - du 26 mars au 8 avril 77

L'eurocommunisme et les dissidentstre aujourd'hui de renier, fût-ce avec pré-caution, la doctrine Sonnenfeldt, celle des« deux sphères d'influence» qui se recon-naissent chacune « souveraine dans son do-maine», et de commencer une offensive gra-duelle d'appui à la « libéralisation du mou-vement des idées et des personnes»: lapremière bataille dans ce sens a déjà étéremportée, et cela ne date pas d'aujourd'hui.C'est pourquoi aussi les conseillers de laMaison Blanche, fraîchement ravalée et « mo-ralisée», peuvent envisager une attitude nonplus méfiante et hostile mais progressive-ment ouverte face à I'eurocornmunisme desBerlinguer-Carrillo-Marchais. Et si l'ouverturedoit être progressive, ce n'est pas dansl'attente de nouvelles preuves de « l'aplatis-sement des héritiers du XXe Congrès devantles superpuissances du bordel capitalistecontemporain» (comme nous disions en 1956dans notre Dialogue avec les Morts), maisparce que c'est la règle du jeu antiprolé-tarien. Il faut « harceler» t'opportunisme,mais il ne faut pas le brusquer; il fautlui laisser le temps, sinon il ne pourrait pasaccomplir efficacement la mission qu'aucuneforce ouvertement bourgeoise ne pourraitmener à bien et qui consiste à se porterau secours de la classe dominante et deson Etat tout en faisant croire aux prolé-taires qu'on les investit.

Le renouveau de l'histoire ne viendra pasdes «dissidents» de l'Est, dont les positions

(suite de la page 1)mais tout aussi grave et, surtout, de mêmenature; à comprendre qu'il est absurde dela part du Kremlin de «vouloir» la produc-tion et l'échange de marchandises, et deprétendre empêcher le commerce de mar-chandises et de capitaux, à l'intérieur despays soi-disant socialistes, entre eux et avecles «autres », d'engendrer des idées et dessuperstitions analogues à celles qui prolifè-rent sur n'importe quel marché: les « impres-criptibles droits de l'homme et du citoyen »,

Ce qu'il ne voit pas, c'est d'abord quel'effet des échanges est-ouest n'a pas été degrignoter petit à petit le « socialisme» maisde rendre manifeste son inexistence, encou-rageant ainsi les hérauts de 'l'individualisme,du démocratisme et de l'idéalisme. D'autrepart, que les partenaires n'ont pas la mêmepuissance. On n'assiste donc pas à un trans-fert réciproque de «valeurs» matérielles etmorales, mais à une conquête unilatérale duterrain mercantile et idéologique par le plusfort; par la machine productive de l'Occi-dent, ou, si on préfère, par la « pensée démo-cratique », avec tout son bagage de «prin-cipes» intellectuels, moraux et religieux,Cette invasion est tant bien que mal con-tenue par l'appareil d'Etat des pays de l'Est,investi de la rude tâche de mener à bienl'accumulation accélérée et qui ne peutadmettre qu'elle soit menacée par des forcescentrifuges, par la revendication désordon-née et prématurée de droits locaux, d'usinesou de personnes.

C'est bien pourquoi Carter peut se permet-

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couvrent J'arc-en-ciel de l'idéologie bour-geoise et d'elle seule. Il viendra des forcesdégagées par la crise intérieure et interna-tionale, dont ils sont une répercussion dif-férée et inversée, des forces qui sont desti-nées à abattre le mode de production capi-taliste, la société bourgeoise à l'Est commeà l'Ouest, et avec elles les idéologies qui leurcorrespondent et ne sont opposées qu'enapparence (<< socialisme dans un seul pays»ou « démocratie dans tous »} et leurs défen-seurs quels qu'ils soient, Boukovski ou Cor-valan, Biermann ou Stolph, «Charte 77» ouHusak, Brejnev ou Carrillo.

Ces forces se souviendront que les euro-·communistes ne se sont «solidarisés» desprolétaires polonais que le jour où les intel-lectuels ont enrobé leur lutte dans le drapeaulégalitaire et démocratique. Elles saurontque si, ici, les ouvriers imitaient ceux deRadom, l'eurocornmuniste les traiteraitcomme Gierek: il les accuserait d'être des« voyous» et des « aventuriers irresponsa-bles", il leur tirerait dessus et les jetteraiten prison.

Ces forces sauront que là où règne letravail salarié, règne le capitalisme, et quecelui qui accepte l'un a déjà accepté l'autre,même s'il se prétend communiste, «à visagehumain" bien sûr. EUes s'insurgeront ensachant et en proclamant qu'entre réformeet révolution, entre pluralisme parlementaireou pluripartisme et dictature du prolétariat,entre démocratie et socialisme, il n'y a pascontinuité mais rupture violente, oppositionabsolue.

Réunions publiques du Parti

Question féminineet lutte de classe

Une réunion publique s'est tenue à Paris, le Il mars et àAmiens le 18 - avant de se tenir dans d'autres vitl!les-, sur [lethème: Les communistes et la question féminine. Elle a rappeléles grands axes de notre position sur une oppression qui intéressele IProlétarütt tout entier et qui ,pose, en premier lieu, Ie problèmevi1ia:lde l'intégration à la lutte de classe des femmes prolétaires,généralement en retard dans le mouvement social.

Face aux différentes thèses féministes et réformistes, l'exposéa réarnrmé la nature économique et sociale de l'oppression de ilafemme, oppression que le capitahsme porte au niveau d'une contra-diction aiguë en réinsérant les femmes dans ~a production sociale,en détruisant [es fondements de la famille sans être cependantcapaole de prendre en charge l'économie domestique, et qui prendsa !arme la plus 'bestiale dans le double esclavage salarié etdomestique de 'l'ouvrière. Seul ,le communisme qui socialtseral'activité domestique pourra émanciper les femm-es prolétaires etréaliser en même temps l'égalité réelle entre 'les sexes, et seule~a révoâution prolétarienne peut créer les conditions politiques decette émancipation.

Au contraire les courants réformistes qui prétendent affranchirIes femmes grâce 'à la démocratie et sans toucher à l'économiemercantile ni à l'Etat bourgeois qui la défend, démontrent, dansce domaine comme dans les autres, leur conservatisme et leurimpuissance, quand ils se refugient comme le féminisme dans~'a;utoconscience, ou qu'ils se targuent; comme le PC d'être ~esmeiüeurs défenseurs de la ramüte.

Nous combattons également l'mterctassisme féministe qui sefixe pour but l'unité de toutes les femmes contre tous les hommes,et qui n'est pas autre chose que Œa tentative de soumettre Iesfemmes prolétaires aux intérêts des bourgeoises. Au contraire, lesouvrières, Ide la lutte la plus Immédiate à la plus généra/le, sontportées à s'unir aux hommes de leur classe contre l'ennemi commun,le CS/pi,ml, alors que l'antagonisme irréductible qui les opposentà la oourg'eoisie ne peut que s'élargir toujours plus.

La lutte des communistes contre l'oppression particuûière quesubit l'ouvrière est donc liée à l'exigence fondamentale d'uni-!i-cation du !prolétariat. C'est en ce sens qu'ils combattent toutesles Ilois répressives ou discrtmïaatotres à l'égard des femmes (droitspolitiques, divorce, avortement), en ce sens qu'tls avancent aussi,sur :le terratn économique, des revendieatdons - dont [a satis-faction n'est pas le résultat d'une lutte «spécifiquement}) féminine- visant à soulager, d'une façon immédiate, les ouvrières !du poidsdu travail domestique (comme les crèches) et de l'exploitationrenforcée qu'elles subissent à 'l'usine (aucune dtscrtmtnation Iiéeau sexe, retraite à cinquante ans, allongement des congés mater-nité).

Les mêmes principes nous guident en matière d'organisation.Nous sommes opposés à la perspective féministe d'organisations'« autonomes », regroupant les femmes en tant que femmes. Nousnous fixons pour tâche l'organisation du prolétariat et le dépas-sement de toutes les divisions engendrées en son sein par lecapita~1. L'oppression particulière et les conditions qui rendentdifficile leur mobHisaJtion peuvent amener, et ont déjà amenédans :le passé, la formation d'organisations regroupant plus ipiaI'ti-cuhèrement des femmes travailleuses, ménagères, etc. Toutefoisces organisations doivent tendre non à les isoler mais à les entrai-ner dans le mouvement général du prolétariat. Pour la mêmemison - et à plus forle raison -, il ne saurait y Rivoir d'organi-sation séparée de femmes dans le parti, organe de la centralisationet de l'unification du prolétartat, même si le parti doit se donnerdes organes pour faire un travail avec des méthodes !particulièresparmi les femmes prolétaires.

Au rotai, contrairement au féminisme et au réformisme quise veulent tes représentants de toutes les femmes mais qui, enréalité, subordonnent leur défense aux intérêts du capital et dela bourgeoisie, les communistes subordonnent la lutte contrel'oppression de la femme aux exigences de la révolution et neveulent représenter que les seuls intérêts du prolétariat. Mais cefaisant Hs sont les seuls à pouvoir émanciper l'ensemble du sexeféminin (les seuls même à lutter radicalement pour certainesréïormes immédiates), parce que le prolétariat n'a rienà défendredans cette société et ne peut s'émanciper sans supprlmer en mêmetemps toutes les formes d'oppression.

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Krasucki et la productivité

Et il s'en vante!M. Krasucki, secrétaire confédéral de la CGT, a déclaré au

Monde (22-2-77) que ({l'économie française est compétitive. La pro-ductivité en France est l'une des plus élevées des pays industria-lisés [ce qui n'est pas tout à fait exact: par exemple, il faut11 heures de travail en France pour produire une tonne d'acier,contre 6 aux USA, 8 en RFA et 7 1/2 au Japon] et nos coûts sala-riaux parmi les plus bas de la CEE».

Réjouissons-nous, camarades, nous He coûtons pas trop cherà nos patrons! Grâce, entre autres, à la CGT qui défend, non pasles ouvriers, mais la « compétitivité» de l'économie française!

En Grande-BretagnePatronat-syndicats-gouvernement :

même combat'British Leyland qui regroupe la presque totalité de l'industrie

automobile britannique vient de connaitre une grève qui l'a para-lysée pendant près d'un mois. 3000 outilleurs réclamaient desaugmentations de salaire que le gouvernement refusait en vertude l'application du «contrat social».

De plus l'entreprise est du point de vue capitaliste un canardboiteux : pour la rendre compétitive - encore plus compétitive -il faudra licencier des milliers d'ouvriers. C'est dans ce climat derevendications que la direction de l'entreprise a lancé un ultimatumaux grévistes en leur disant que s'ils ne reprenaient pas le travaille lundi 21 mars ils seraient tout simplement licenciés! Les gré-vistes appartiennent au Syndicat des ouvriers de la mécaniqueAUEW qui depuis le début s'oppose à l'action de ses membres.Pourtant il vient de se surpasser en appuyant la direction del'usine avec la bénédiction du secrétaire général de la Confédéra-tion des syndicats britanniques, Jones, et du premier ministretravailliste Callaghan. Hugh Scanlon, le secrétaire de l'AUEW adéclaré que si la direction licenciait les membres du syndicat, lesbonzes n'iraient pas dire à la direction qu'elle avait tort!

Devant la Chambre des Communes, M. Callaghan s'est félicitéde l'attitude des syndicats. Ils ont fait, a-t-il dit, un travail remar-quable.

Voilà ce qui se passe quand le patronat, les syndicats et legouvernement peuvent travailler ouvertement la main dans la mainpour la sauvegarde de l'économie nationale. C'est cela la gaucheau pouvoir.

Le chômage en ItalieLa Revue Internationale du Travail a publié en juillet-août 1976

une étude sur Les problèmes de l'emploi et de l'enseignement enItalie (Problèmes Economiques, La Documentation Française,nO 1513, 9 mars 77) qui explique un certain nombre de choses àpropos de la révolte des étudiants en Italie.

Pour tout le monde, le détonateur de la crise a été le fait quede nombreux étudiants sont en réalité des chômeurs déguisés.Pendant les années 1960 à 1974, alors que la population italiennea augmenté d'environ 11 %, la population active et le nombre depersonnes employées ont diminué d'environ 7 %. D'après les chif-fres officiels, l'emploi total a atteint son niveau le plus élevé à lafin des années cinquante et au début des années soixante, aprèsquoi il est demeuré stable pendant quelques années, avant d'amor-cer une baisse interrompue par de brèves reprises occasionnelles.Cette diminution des postes de travail a touché surtout les femmeset, parmi les hommes, les plus âgés et les jeunes en quête d'unpremier emploi. Parallèlement, les jeunes gens s'inscrivant à l'Uni-versité ont été en augmentation croissante, poussés par la diffi-culté à trouver du travail à la fin des études secondaires, d'autantque, semble-t-il, le montant de la bourse - quand on arrive àl'obtenir - est plus élevé que l'allocation ordinaire de chômage.Et tout naturellement c'est dans les régions où le chômage est leplus élevé - comme dans le Sud - qu'il yale plus d'étudiants.

Dans les années soixante-dix, c'est l'accroissement du secteurtertiaire, après la période dite du {(miracle économique », qui avaitpermis d'absorber au moins une partie des diplômés. Le miracleest fini depuis pas mal de temps et la crise internationale, dontl'Italie est en Europe une des victimes les plus touchées, n'a faitqu'aggraver les choses.

Presse du Partiilprogramma comunista

SOMMAIRE DU N° 5 (11 mars 1977) de

• Riformismo e democrazia uniti nel-l'affogare la lotta di classe

• SuUe agitazioni studentesche: unafranca parola di discriminazione

• 1 pellegrini della cogestione

• Alcune indicazioni per l'intervento nelmovimento universitario

• Le rivendicazioni « transitorie » nelquadro della tattica comunista (3).

• Per l'unità fra gli sfruttati deI MedioOriente

• Vicendc dell'eurocomunismo

• Lotte operaie: Alfa Sud-Pomigliano,Cellsa-Bolzano, Carello-Torino.

*EL COMUNISTASommaire du nO 5 (mars 1977)

[Por un frente de Jucha proletario!

[Or den!

C:Unicidad 0 pluralidad sindical?iAdelante, par el socialismo!Argentina: una sefial de alarma

*QUESTION FEMININEET LUTTE DE CLASSE

C'est le titre d'une nouvelle brochure,qui rassemble la série d'articles parusen 1975 et 1976 dans ce journal, ainsiqu'un extrait des thèses du Ille Congrèsde l'Internationale Communiste sur laquestion féminine.

Sympathisants et lecteurs peuvent sela procurer à nos permanences ou la corn ..mander au [ournal, Elle mérite la pluslarge diffusion 1

Prlx de vente: 2 F.

Permanencesdu Parti

EN BELGIQUE• A Bruxelles: le dimanche 10 avri 1 de 10 à12 heures, local de l' ASBL-Club, " Rencontres au53 -. 53, avenue de la Couronne, 1050 - Bruxelles.EN FRANCE• A Amiens, le 1<1 dimanche de chaque mois,de 10 à 12 h, au café «A l'habitude » (TourPerret). De plus, tous les lundis, table de pressede 12 h à 13 h 30 au restaurant universitaire«La Veülère » (Quartier Saint-Leu).• A Aix-en-Provence, une fois par mois, le mer-credi de 14 à 16 heures, soit le 6 avril, standà la Faculté de Lettres. Grand Hall.• A Angers : vente tous les samedis de 11 h à12 h, au Grand marché, place Leclerc.a A Lille: les dimanches 3 et 17 avril, de10 à 12 heures, 27, rue Adolphe.• A Lyon: le samedi 2 avril, et en général lepremier samedi de chaque mois, de 17 h à 18 h,brasserie de l'Etoile, 1, cours Gambetta.• A Mulhouse : le premier samedi de chaquemois, de 15 h à 17 h, Librairie Presse Informa-tion, 1, bd Roosevelt.a A Paris: 20, rue Jean Bouton (120). Le samedi,de 16 h à 19 h, et le dimanche, de 10 h à 12 h(escalier métallique au fond de la cour à gauche),métro Gare de Lyon.• A Strasbourg : le samedi de 14 h à 16 h, 7,rue des Couples, porte vitrée à droite (près de laplace du Corbeau).• A Toulouse : vente tous les dimanches de 11 hà 12 h au marché Saint-Sernin.EN SUISSE• A Lausanne : tous les mercredis de 18 h à 20 hainsi que les samedi 2 et 16 avril, et en généraltous les premier et troisième samedis de chaquemois, de 10 à 12 heures, 32, rue Pré-du-Marché,1er étage à droite: « Atelier ".

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