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En abrégé 71 le clinicien septembre 2003 Des chercheurs autrichiens ont récemment mis au point les premiers tests sanguins permettant de savoir si les patients atteints de troubles neurologiques, tels que des picotements ou une vue trouble, seront bien- tôt affectés par la sclérose en plaques. En étudiant des personnes qui possédaient certains symptômes associés à la sclérose en plaques, Docteur Thomas Berger et son équipe, du département de neurologie de l’Université d’Innsbruck, ont découvert que ceux qui développaient assez tôt dans leur sang 2 types d’anticorps étaient 76 fois plus susceptibles d’être touchés par la maladie que ceux qui ne développaient qu’un seul de ces anticorps. Auparavant, il était impossible de prédire ce qui allait se produire dans le futur pour un patient qui présentait certains symp- tômes de la sclérose en plaques. http://www.cyberpresse.ca/sciences 2. Nouveaux tests pour un diagnostic plus précoce de la sclérose en plaques Une équipe de chercheurs de l’Université de La Frontera, située dans la ville de Temuco, au sud du Chili, a effectué pendant sept ans des tests sur le venin de l’araignée dite « veuve noire » afin de mettre au point un nouveau médicament pour traiter l’impuissance. Ce traite- ment, contrairement aux produits de ce genre actuellement offerts sur le marché, n’entraînerait pas d’effets indésirables chez les hommes qui souffrent de problèmes cardiaques. En isolant les différents composants du venin, les chercheurs ont réussi à reproduire artificiellement ceux-ci dans le but de fa- briquer des médicaments destinés à combattre la faiblesse car- diaque et les dysfoncions érectiles. De plus, ils ont découvert par accident que ce liquide possède également des propriétés contra- ceptives. En effet, un des composants de ce venin rend le sperme stérile pendant une période pouvant aller jusqu’à une vingtaine de minute, selon le dosage. L’équipe en question avait obtenu une subvention de 970 000 $ accordée par le gouvernement chilien pour effectuer 3 années de recherche devant mener au brevet d’un médicament. http://www.cyberpresse.ca/sciences 1. Du venin pour combattre l’impuissance? Ce mois-ci dans En abrégé 1. Du venin pour combattre l’impuissance? 2. Nouveaux tests pour un diagnostic plus précoce de la sclérose en plaques 3. La chimiothérapie à dose ultra-élevée, cela en vaut- il le « coût »? 4. Une lueur d’espoir pour les femmes stériles 5. Souvenez-vous de manger du poisson... 6. La « maladie du hamburger », quoi de neuf? 7. Pour débuter l’année scolaire sur une bonne note 8. Vers une réduction des risques d’AVC

1. Du venin pour combattre Ce mois-ci dans l’impuissance?...Pour débuter l’année scolaire sur une bonne note 8. Vers une réduction des risques d’AVC. 72 le clinicien septembre

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Page 1: 1. Du venin pour combattre Ce mois-ci dans l’impuissance?...Pour débuter l’année scolaire sur une bonne note 8. Vers une réduction des risques d’AVC. 72 le clinicien septembre

En abrégé

71le clinicien septembre 2003

Des chercheurs autrichiens ont récemment mis aupoint les premiers tests sanguins permettant de savoirsi les patients atteints de troubles neurologiques, telsque des picotements ou une vue trouble, seront bien-tôt affectés par la sclérose en plaques. En étudiantdes personnes qui possédaient certains symptômesassociés à la sclérose en plaques, Docteur ThomasBerger et son équipe, du département de neurologiede l’Université d’Innsbruck, ont découvert que ceuxqui développaient assez tôt dans leur sang 2 types

d’anticorps étaient 76 fois plus susceptibles d’êtretouchés par la maladie que ceux qui ne développaientqu’un seul de ces anticorps. Auparavant, il étaitimpossible de prédire ce qui allait se produire dans lefutur pour un patient qui présentait certains symp-tômes de la sclérose en plaques.

http://www.cyberpresse.ca/sciences

2. Nouveaux tests pour un diagnostic plus précoce de la sclérose en plaques

Une équipe de chercheurs de l’Université de La Frontera, située dansla ville de Temuco, au sud du Chili, a effectué pendant sept ans destests sur le venin de l’araignée dite « veuve noire » afin de mettre aupoint un nouveau médicament pour traiter l’impuissance. Ce traite-ment, contrairement aux produits de ce genre actuellement offertssur le marché, n’entraînerait pas d’effets indésirables chez leshommes qui souffrent de problèmes cardiaques.

En isolant les différents composants du venin, les chercheursont réussi à reproduire artificiellement ceux-ci dans le but de fa-briquer des médicaments destinés à combattre la faiblesse car-diaque et les dysfoncions érectiles. De plus, ils ont découvert paraccident que ce liquide possède également des propriétés contra-ceptives. En effet, un des composants de ce venin rend le spermestérile pendant une période pouvant aller jusqu’à une vingtaine deminute, selon le dosage.

L’équipe en question avait obtenu une subvention de 970 000 $accordée par le gouvernement chilien pour effectuer 3 années derecherche devant mener au brevet d’un médicament.

http://www.cyberpresse.ca/sciences

1. Du venin pour combattrel’impuissance?

Ce mois-ci dans En abrégé1. Du venin pour combattre

l’impuissance?

2. Nouveaux tests pour un diagnostic plus précoce de la sclérose en plaques

3. La chimiothérapie à dose ultra-élevée, cela en vaut-il le « coût »?

4. Une lueur d’espoir pour les femmes stériles

5. Souvenez-vous de manger du poisson...

6. La « maladie du hamburger », quoi de neuf?

7. Pour débuter l’année scolaire sur une bonne note

8. Vers une réduction des risques d’AVC

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72 le clinicien septembre 2003

La naissance de souriceaux normaux et fertiles àpartir d’utérus transplantés a été réalisée par uneéquipe de médecins et de chercheurs suédois. Ils’agit des premières naissances vivantes obtenuesgrâce à des utérus greffés. Lors de l’étude, les sourischoisies pour l’expérimentation étaient génétique-ment identiques Cinq des sept greffons ont permisla naissance de souriceaux.

« La greffe d’utérus pourrait aider de 3 % à 4 %des femmes stériles et constituer une solution pourles mères porteuses », affirme le professeur Mats

Brännström de l’Université de Sahlgrenska àGöteborg, membre de l’équipe des chercheurs del’étude en question. Cela représente au moins unmillier de femmes, et ce, seulement en Suède. Desrecherches complémentaires concernant parti-culièrement le phénomène de rejet de l’organe gref-fé doivent toutefois être effectuées avant d’expéri-menter ce type de transplantation chez l’êtrehumain.

http://www.cyberpresse.ca/sciences/article

4. Une lueur d’espoir pour les femmes stériles

Le New England Journal of Medicine publiaitdernièrement les résultats de deux études portant surl’efficacité de la chimiothérapie à dose ultra-élevéepour les femmes atteintes du cancer du sein à un stadeavancé. Ce type de traitement détruit la moelleosseuse et nécessite ainsi une transplantation decellules, lesquelles sont prélevées dans l’orga-nisme de la patiente afin d’assurer la formationde certains éléments sanguins. Cette approche aété mise de l’avant à la suite du dévoilement derésultats d’études menées il y a plus de 15 ans,stipulant que cette méthode était plus efficace quela chimiothérapie traditionnelle chez les patientesatteintes d’un cancer du sein rendu à un stadeavancé.

Cependant, des études plus rigoureuses ont étéréalisées au cours des années 1990 et cesdernières ont révélé que ce type de traitementn’était malheureusement pas plus efficace pourles femmes dont le cancer avait déjà entraîné desmétastases. En effet, peu de différences quant àl’amélioration du taux de survie après cinq ou six

ans de maladie et du taux de rechute ont alors étéobservées.

Toutefois, un spécialiste de l’Institut néerlandais ducancer d’Amsterdam, Docteur Shoerd Rodenhuis,n’est pas convaincu de l’inefficacité totale de ce traite-ment.Les résultats de l’étude qu’il a menée à ce sujet,aux Pays-Bas, stipulent que ce traitement intensif peuts’avérer efficace pour les patientes dont les tumeursne sont pas affectées par un défaut génétique parti-culier, lequel entraîne une reproduction hors de con-trôle des cellules. « Nous croyons que la chimio-thérapie à haute dose reviendra, mais pas pour toutesles patientes », affirme Docteur Rodenhuis.

La chimiothérapie à haute dose entraîne des fraisd’au moins 150 000 $ US, tandis que le traitement tra-ditionnel coûte entre 8 000 $ et 10 000 $ US, souligneDocteur Harmon Eyre, médecin-chef de la Sociétéaméricaine du cancer. Cela en vaut-il le coût, en con-naissant les nouvelles données à ce sujet?

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3. La chimiothérapie à dose ultra-élevée, cela en vaut-il le « coût »?

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Serait-ce possible que de consommer du poissonréduise les risques de souffrir de la maladied’Alzheimer? Il semble que la réponse à cettequestion soit positive. En effet, une étude menéedurant une période de 7 ans au centre médicalSaint-Luke de Chicago, auprès de plus de800 sujets âgés d’au moins 65 ans, a démontréque les personnes qui mangent du poisson aumoins 1 ou 2 fois par semaine diminuent lerisque de développer cette maladie de 60 %,comparativement à celles qui n’en consommentque rarement ou jamais.

L’étude, dirigée par Madame Martha ClareMorris, observait environ 815 habitants de laville de Chicago qui ont été suivis de 1993 à2000. Aucune personne n’était malade au débutde l’enquête, mais 131 d’entre ellesont présenté des troubles chroniquesprogressifs et une forme communede démence au cours de la recherche.

Les résultats de cet essai confir-ment ceux d’autres enquêtes menéesprécédemment, voulant que lesacides gras polysaturés oméga-3contenus dans le poisson (et dans lescellules du cerveau) participent aubon fonctionnement des facultés

mentales. Une de ces études démontraitd’ailleurs que certains animaux de laboratoiredont la nourriture avait été enrichie d’acides graspolysaturés oméga-3 démontraient une améliora-tion de leurs fonctions nerveuses, de leur degréd’apprentissage et de leurs capacités de mémori-sation. Les amateurs de poisson en seront cer-tainement ravis.

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5. Souvenez-vous de manger du poisson...

Pensez à l’aveniren envisageant unerémission complète

Voir page 52

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76 le clinicien septembre 2003

Jouer des gammes au piano, gratter un morceau à laguitare ou interpréter une pièce au violon, voilàquelques activités qui permettent d’améliorer lamémoire des enfants et qui peuvent même les amen-er à obtenir de meilleurs résultats à l’école.

Des psychologues de l’Université de Hong Kongont examiné 90 enfants âgés entre 6 et 15 ans.L’étude, dont les résultats ont récemment été publiésdans la revue Neuropsychology, démontre que lesenfants qui suivent des leçons de musique démon-trent une meilleure capacité de leur mémoire verbalecomparativement à ceux qui n’ont jamais étudié lamusique. Un des exercices de l’étude consistait àdemander aux enfants de se souvenir de certainsmots inscrits sur une liste. Ceux d’entre eux qui sui-

vaient des cours de musique durant la période de l’é-tude se rappelaient un nombre beaucoup plus élevéde mots que ceux qui n’en avaient jamais suivis. Lamoitié des jeunes à l’étude faisaient partie del’orchestre de leur école et apprenaient à jouer d’uninstrument de musique classique occidentale depuisquelques années.

Une étude conduite un an plus tard a toutefoisdémontré que les enfants qui avaient abandonné leurcours de musique ne pouvaient plus rivaliser avecceux qui jouaient encore d’un instrument quel-conque, mais ils conservaient tout de même uneavance par rapport à ceux qui n’avaient jamaisétudié le domaine musical.

http://www.cyberpresse.ca/sciences/article

7. Pour débuter l’année scolaire sur une bonne note

Un groupe de chercheurs canadiens étudie présente-ment un nouveau traitement susceptible de contrerles empoisonnements alimentaires dus à la maladiecommunément appelée la « maladie du hamburger», laquelle est causée par la bactérie E. coli0157:H7. Cette bactérie fabrique une toxine qui estabsorbée par le sang et qui cause, notamment, desdiarrhées.

Cette recherche internationale, menée depuis unan en Argentine en collaboration avec des hôpitauxde Montréal, Toronto, Ottawa, Calgary et Vancouverauprès de 30 patients argentins, tente de déterminers’il est possible de stopper la progression du syn-drome hémolytique et urémique à l’aide d’anti-corps. Le nouveau traitement à l’étude, qui a été misau point par Tejin America, une firme japonaise,implique une transfusion d’une heure avec un agent

anticorps synthétique. « Ce procédé empêche la to-xine de pénétrer dans le sang et de se répandre danstout l’organisme pour éventuellement s’attaquer auxreins », explique Docteur Dominic Chalut, directeurde la salle d’urgence de l’Hôpital de Montréal pourenfants.

Même si l’été tire tranquillement à sa fin, les bar-becues seront encore populaires pendant quelquetemps et l’on sait qu’une cuisson insuffisante duboeuf haché est souvent la cause de cette affection.Il est également possible de contracter la « maladiedu hamburger » en consommant des viandes fer-mentées, du lait ou du cidre de pomme non pas-teurisés, de l’eau non chlorée ou des légumes con-taminés. La prudence est au rendez-vous!

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6. La « maladie du hamburger », quoi de neuf?

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STA Communications a l’honneurd’annoncer que le DocteurYves Hébert, omnipraticien àMontréal, est le gagnant de lacaméra numérique dans le

cadre du concours qui s’estdéroulé entre le mois de janvier

2003 et le mois de juin 2003. Toutesnos félicitations au Docteur Hébert!

Ils ont fait leurs preuves pour guérir les sinusites,les pharyngites, les amygdalites ainsi que d’autresaffections, mais est-ce que les antibiotiques pour-raient également réduire les risques de souffrird’accidents vasculaires cérébraux (AVC)? Lesscientifiques parlent encored’une « tendance non significa-tive », mais les résultats d’uneétude menée à l’UniversitéMcGill par le Docteur PaulBrassard et ses collègues sontencourageants.

Cet essai a comparé lesdossiers médicaux de 1 888 per-sonnes âgées de 65 ans et plusqui ont souffert d’un AVC et quiont été hospitalisées entre 1987et 1995 avec les dossiers de 9 440 autres patientsqui n’ont jamais subi d’AVC. « Les gens exposésaux antibiotiques sont moins enclins à développerune manifestation clinique d’AVC », affirme leDocteur Brassard. Selon les observations deschercheurs, les dangers de souffrir d’un AVC sont

diminués de 20 % lorsque le sujet suit un traite-ment avec des antibiotiques. Les bienfaits de cesmédicaments diminuent toutefois graduellementpar la suite, pour se stabiliser au bout d’un an àune proportion de 13 % des réductions des dan-

gers de souffrir d’un AVC.Fait à noter, la pénicilline et

les macrolides semblent pos-séder un pouvoir protecteur plusélevé que les autres antibio-tiques. Docteur Brassardsouligne cependant que « le liende cause à effet (du pouvoir pro-tecteur des antibiotiques parrapport aux AVC) n’est pasencore prouvé ». Les résultatsde cette étude sont présentés

dans le numéro de septembre de la revue Stroke :

Journal of the American Hearth Association.

http://www.cyberpresse.ca/sciences/article

8. Vers une réduction des risques d’AVC

C’est à votre tour! voir page 70

C’est à votre tour! voir page 70