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Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale N° 304 DU 26 AOUT 2014 250 FCFA CHRONIQUE Israël-Palestine : Suicidaire démission au sommet du monde ! Alternance à rude épreuve Me AGBOYIBO : Les deux plans secrets qui sabotent l’union Récit émouvant d’une incarcération : Et Pascal BODJONA dit : « Zaïna, appelle Faure !…» Ecoles trop chères, éducation en péril Ecole Togo-Turquie : Arnaque, Esclavage humain et éducation bâclée R evers rocambolesque, retour- nement spectaculaire, même si on s’y attendait, on n’espé- rait pas que cela vienne de si tôt. Pascal Akoussoulèlou Bodjona est retourné en prison, loin de Junior, son fils et sa sœur. Cette fois-ci à 33 kilomètres de Lomé, à Tsévié. Ce fut le jeudi noir chez le couple de l’ave- nue de la Cour d’appel. L’émotion était à son plus haut niveau, la coulée d’adrénaline a monté la tension. La politique réserve et réservera tou- jours des surprises. Mais la surprise, c’était jeudi dernier où ni l’ancien ministre, ni les juges, ni sa femme, ni même ses avocats n’avaient jamais envisagé ce raccourci de la procédu- re, si longue. Du domicile au tribunal, de la justice à la prison de Tsévié, voici le récit émouvant de la nouvelle incarcération de Pascal Bodjona. Les protestations attendues ont été sporadiques et éphémères. Pour la deuxième fois, c’est la tristesse qui a gagné les partisans de l’ancien porte-parole du gouvernement, résorbés dans l’étonnement de voir leur idole passer encore à l’écha- faud. Zaïna Bodjona avait eu le pres- sentiment. Elle avait rêvé que les choses risquaient de tourner encore mal et que son mari était encore guetté par la prison : « je l’ai vu en rêve, les éléments sont venus en grand nombre, avec une lourde artillerie, ils lui ont passé des menottes en argent au poignet avant de l’amener » a confié une détermi- nante dame, partagée entre la révol- te et l’angoisse. Valls formera un nouveau gouvernement, sans Montebourg France : «il y a beaucoup de divergences dans l’opposition » Interview du Pr WOLOU : L’opposition est à la croisée des chemins face aux réformes qui doi- vent intervenir avant l’élection pré- sidentielle de 2015. La question de la candidature unique est une autre paire de manche alors que le pou- voir évolue et fait fi des dissen- sions au se P.3 P.3&5 P.4&6 P.5&6

CHRONIQUE Israël-Palestine : Suicidaire démission au ...€¦ · nombre de victimes a atteint 2200 morts côté palestinien. Le plus étonnant c’est l’impuissance de la communauté

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Page 1: CHRONIQUE Israël-Palestine : Suicidaire démission au ...€¦ · nombre de victimes a atteint 2200 morts côté palestinien. Le plus étonnant c’est l’impuissance de la communauté

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

N° 304 DU 26 AOUT 2014 250 FCFA

CHRONIQUE Israël-Palestine : Suicidaire démission au sommet du monde !Alternance à rude épreuve

Me AGBOYIBO : Les deux planssecrets qui

sabotent l’union Récit émouvant d’une incarcération :

Et Pascal BODJONA dit :« Zaïna, appelle Faure !…»

Ecoles trop chères, éducation en péril

Ecole Togo-Turquie :Arnaque, Esclavage humain et éducation

bâclée

Revers rocambolesque, retour-

nement spectaculaire, même

si on s’y attendait, on n’espé-

rait pas que cela vienne de si tôt.

Pascal Akoussoulèlou Bodjona est

retourné en prison, loin de Junior,

son fils et sa sœur. Cette fois-ci à 33

kilomètres de Lomé, à Tsévié. Ce fut

le jeudi noir chez le couple de l’ave-

nue de la Cour d’appel. L’émotion

était à son plus haut niveau, la coulée

d’adrénaline a monté la tension. La

politique réserve et réservera tou-

jours des surprises. Mais la surprise,

c’était jeudi dernier où ni l’ancien

ministre, ni les juges, ni sa femme, ni

même ses avocats n’avaient jamais

envisagé ce raccourci de la procédu-

re, si longue. Du domicile au tribunal,

de la justice à la prison de Tsévié,

voici le récit émouvant de la nouvelle

incarcération de Pascal Bodjona.

Les protestations attendues ont été

sporadiques et éphémères. Pour la

deuxième fois, c’est la tristesse qui

a gagné les partisans de l’ancien

porte-parole du gouvernement,

résorbés dans l’étonnement de voir

leur idole passer encore à l’écha-

faud. Zaïna Bodjona avait eu le pres-

sentiment. Elle avait rêvé que les

choses risquaient de tourner encore

mal et que son mari était encore

guetté par la prison : « je l’ai vu en

rêve, les éléments sont venus en

grand nombre, avec une lourde

artillerie, ils lui ont passé des

menottes en argent au poignet avant

de l’amener » a confié une détermi-

nante dame, partagée entre la révol-

te et l’angoisse.

Valls formera un nouveau

gouvernement, sans Montebourg

France :

«il y a beaucoup de divergences dans l’opposition »

Interview du Pr WOLOU :L’opposition est à la croisée des

chemins face aux réformes qui doi-

vent intervenir avant l’élection pré-

sidentielle de 2015. La question de

la candidature unique est une autre

paire de manche alors que le pou-

voir évolue et fait fi des dissen-

sions au se

P.3

P.3&5

P.4&6

P.5&6

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2 OPINION L’Indépendant Express N° 304 du 26 Août 2014

Journal édité par l’Agence de

Communication et de Presse Internationale

(ACP INTER)

Siège Social: Rue Diamant angle rue de la

Continuité – Villa de la Fortune Qt

Adidogomé Wonyomé

BP 254 Lomé – Togo Tél 228 23 20 41 66

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et Directeur de Publication:Carlos Komlanvi KETOHOU

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Secretaire de Rédaction:Andréas DAGAWA

Rédaction:Carlos Keith’s

Alfrédo Philoména

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Case N°1PAO:

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Réflexions

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

Expression du Jour

Insolites

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RECEPISSE N°0311/14/03/07/HAAC

PLEURER COMME UNE MADELEINE

CHRONIQUE

Une Marie-Madeleine

Le problème israélo–palestinien a pris une allure débor-dante ces derniers jours avec cette escalade de violences entre l’ar-mée israélienne et le Hamas. Ce vieux litige qui oppose israéliens et palestiniens est devenu unvéritable casse-tête chinois pour la communauté internationale. Malgré de nombreuses initiatives pour régler le problème, aucunesolution durable n’a pu être trouvée et la paix au Proche-Orient estdevenue un vain mot avec la fragilité qui la caractérise. La paix durable est difficile à instaurer dans cette région à cause del’extrémisme des deux côtés qui pensent que c’est en éliminant l’au-tre dans le rapport de force qu’on apportera la stabilité. Le 12 juin 2014 trois jeunes israéliens qui faisaient l’autostop àGaza ont été enlevés. L’armée israélienne s’est lancée à la recherche de ces deuxenfants. Malgré les moyens mis en œuvre pour les retrouver larecherche fut vaine. Les corps sans vie des enfants seront retrouvés plusieurs joursaprès. Les autorités israéliennes pensent que cet assassinat estl’œuvre du Hamas. En réaction à cet assassinat, des extrémistes juifs brûlent vifs unjeune palestinien dans la nuit du 1er au 2 juillet. Suite à cet acte, le Hamas tire des roquettes en direction du sudd’Israël. A partir de ce moment tout est réuni pour de nouvellesescalades.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est l’intensificationdes tirs de roquettes vers Israël en provenance de la bande deGaza.L’armée israélienne réplique par une opération « bordure protectrice».Elle procède par des frappes ciblées sur Gaza dans l’intention

d’atteindre les objectifs stratégiques du Hamas. Mais en réalité lesvictimes civiles surtout femmes et enfants ainsi que la destructiondes propriétés immobilières privées sont les plus importantes. Sur le terrain, c’est la débandade totale pour des populations qui

n’ont rien avoir avec ce conflit. Avant la trêve, le bureau de la coor-dination humanitaire de l’ONU a décompté 1717 Palestiniens tuésdont 377 enfants et 250.000 déplacés.Du côté israélien, on a dénombré 64 tués dont 3 civils et 400 bles-

sés.Malgré ce bilan lourd, aucun des protagonistes n’est prêt à mettre

fin à cette escalade. Même les pressions qui ont fusé de partout n’ont pas du tout enta-mé la détermination des uns et des autres à en découdre.Il a fallu une initiative de l’Egypte pour qu’un cessez-le-feu puisse

être obtenu, ce qui a permis de soulager cette population prise enotage.Mais depuis la semaine dernière, soit 9 jours après son entrée en

vigueur, le cessez-le-feu est rompu et les espoirs d’une trêve s’ame-nuisent encore. Les frappes ont repris, ce qui fait qu’à ce jour lenombre de victimes a atteint 2200 morts côté palestinien. Le plus étonnant c’est l’impuissance de la communauté internatio-nale à trouver une solution ne serait-ce que temporaire à la situa-tion.Les difficultés de la communauté internationale à résoudre le pro-blème s’expliquent par plusieurs raisons. Depuis qu’une paix relati-ve s’est imposée dans la région, aucune véritable initiative pourrégler le problème israélo-palestinien n’a plus été prise ni par lesparties ni par la communauté internationale.Tout le monde s’est contenté de cette situation au point qu’on a

oublié que le problème est resté en entier sans solution.Dans cette situation, les Etats-Unis ont une grande part de respon-

sabilité. Ils sont les mieux placés à aider à résoudre ce problèmecompte tenu de leur influence dans la région et surtout de leur pro-che relation avec Israël.Depuis l’époque de Bill Clinton où des efforts réguliers étaient faits

en faveur de la paix dans cette région, tous ceux qui lui ont succédéne s’étaient pas véritablement impliqués dans ce processus de paix.Georges Bush a passé toute sa présidence à faire la guerre en Irak

et n’a pratiquement consacré aucun temps à ce conflit. La situation de chaos que connaît l’Irak aujourd’hui lui est entière-ment imputable.Barack Obama est en train de l’imiter, en se consacrant beaucoup

trop aux problèmes économico-sociaux des américains au détri-ment des grands dossiers du monde même s’il semble être aujour-d’hui préoccupé par le dossier ukrainien et l’épidémie de la maladieEbola. C’est à lui d’insuffler un nouvel élan à la résolution de ceconflit.

Nasser .O

Ceux qui veulent transformer le monde sont ceux qui ne sont pas contents de leur propre personnalité etqui jettent leur mécontentement d’eux-mêmes sur le monde entier.

Stefan ZWEIG

L’intelligence est la faculté à l’aide de laquelle nous comprenons finalement que tout est incompréhensible.Maurice MAETERLINCK

Les vengeances châtient, mais n’éliminent pas les fautes.Miguel de CERVANTES

Pour éviter son propre mariage, Tucker Blandford simule sa mort devant sa petite amie

Pour éviter d'avoir à passer la bague au doigt de sa petite amie, Tucker Blandford a déployé des trésors d'i-magination. Au lieu de rompre dans les règles de l'art, celui-ci a préféré inventer une histoire de toutes piè-ces où il a simulé sa propre mort pour se soustraire à ses obligations.

Se croyant heureuse en couple, la britannique Alex Lanchester pensait filer le parfait amour depuis deux ansavec son compagnon américain Tucker Blandford. Mais parfois les apparences sont trompeuses. Alors qu'unmariage s'annonçait à l'horizon, le ciel d'Alex Lanchester s'est subitement assombri après que son compa-gnon a mis fin à leur relation d'une manière vraiment inattendue.

Une mise en scène macabre pour échapper à son mariagePersuadée qu'elle allait se marier avec Tucker au mois d'août de cette année, Alex Lanchester était en pleinpréparatifs de son mariage lorsqu'un jour elle reçoit le coup de fil qu'elle n'attendait pas. Au bout du fil, Alexcroit d'abord reconnaître le père de Tucker qui lui apprend que son fiancé vient de mourir dans un terribleaccident de voiture. "Alex, c'est le père de Tucker en ligne. C'est très difficile à dire... mais Tucker est mort",lui annonce la voix à l'autre bout du fil. Pour la jeune femme, son monde s'écroule alors tout à coup. D'aprèsle père du jeune homme, celui-ci connaissait depuis quelques temps une grave dépression, ce qui explique-rait pourquoi Tucker ait voulu se jeter sous les roues d'une voiture. Abasourdie par ce qu'elle venait d'enten-dre, Alex décide immédiatement après coup de contacter la mère de Tucker. Et ce qu'elle va apprendre vaencore plus la retourner. Car à l'autre bout du fil, la mère de Tucker s'étonne à son tour d'entendre la voixd'Alex qu'elle pensait séparée de son fils depuis bien longtemps. Ignorant même que le couple devait semarier prochainement, la mère de Tucker apprendra à Alex que son fiancé est en vie et qu'il se portait mêmetrès bien!

"Je ne savais pas quoi faire d'autre" Déçue par l'attitude inqualifiable de son compagnon, mais tout de même bien décidée à obtenir quelquesexplications, quelques jours plus tard, Alex a pris son courage à deux mains pour téléphoner à Tucker.Malheureusement pour elle, celui-ci ne prendra même pas la peine de décrocher le téléphone. Jointquelques temps plus tard par la presse, Tucker Blandford a tout de même bien voulu livrer quelques expli-cations à propos de cette histoire. "Je suis une affreuse personne. Je sais que je n'aurais pas dû dire que j'étais mort, mais je ne savais pasquoi faire d'autre. Alex est une fille incroyable, mais j'ai eu peur et je voulais sortir de la relation. Ça allait tropvite et nous vivions dans des pays différents, c'était vraiment dur. À l'époque j'avais l'impression que je nepouvais pas dire la vérité et j'ai pensé que si je pouvais repousser le mariage, tout ce serait mieux", a expli-qué le jeune homme.

On appelle une Madeleine, ou une Marie-Madeleine, une femme qui se prostituait

naguère et qui a cessé de le faire (et l’on sous-entend alors que c’est le repentir qui l’a conduite àchanger de vie). Marie la pécheresse habitait laville de Magdala, d’où vient le nom qu’on lui donne aujourd’hui. Elle avait appris que le PharisienSimon avait invité Jésus à sa table. Elle vint à cettemaison, tenant un vase d’albâtre rempli d’un parfum coûteux.Se plaçant alors en arrière, tout en pleurs, à sespieds, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes; puis elle essuyait avec ses cheveux, lescouvrait de baisers, les oignait de parfum.

Luc, 7, 38.

Simon se dit que Jésus n’était pas un prophète, caril aurait alors reconnu que cette femme était unepécheresse. Jésus lui demanda quel débiteur seraitle plus reconnaissant, si on lui faisait grâce de sesdettes: celui qui devait cinq cents deniers ou celuiqui devait cinquante deniers. Simon répondit quece serait le premier; Jésus l’approuva et lui montraqu’en effet les témoignages d’amour de Marieétaient plus grands que les siens. Il s’adressa alorsà Marie et lui dit que ses péchés étaient remis.Le souvenir des larmes que Marie de Magdalarépandit sur les pieds de Jésus s’est conservédans l’expression «pleurer comme uneMadeleine», qui signifie pleurer abondamment.

Israël-Palestine :Suicidaire démission

au sommet du monde !

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L’Indépendant Express N° 304 du 26 Août 2014ACTUALITE 3

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

Les protestations attenduesont été sporadiques et éphé-mères. Pour la deuxième

fois, c’est la tristesse qui a gagnéles partisans de l’ancien porte-parole du gouvernement, résorbésdans l’étonnement de voir leuridole passer encore à l’échafaud.Zaïna Bodjona avait eu le pres-sentiment. Elle avait rêvé que leschoses risquaient de tournerencore mal et que son mari étaitencore guetté par la prison : « jel’ai vu en rêve, les éléments sontvenus en grand nombre, avec unelourde artillerie, ils lui ont passédes menottes en argent au poi-gnet avant de l’amener » a confiéune déterminante dame, partagéeentre la révolte et l’angoisse. Ce rêve avait créé l’insomnie chezle couple Bodjona plusieurs joursavant le jeudi fatal. Naturellementelle l’avait raconté avec d’autresdétails à son mari qui malgré lessorties courageuses de défi à l’en-droit de son ancien mentor, FaureGnassingbé, nourrissait toujoursune certaine inquiétude, voire unepeur de se retrouver dans une

situation aussi délicate que cellequ’il traverse. Le rêve selon lespsychanalystes est la réalisationdes désirs refoulés. La réalité

imposante qu’on évite de vivre,qu’on refoule selon les proprestermes psychanalytiques sont

conservés dans ce grand grenierqu’on appelle le subconscient etqui se matérialise plutôt dans l’in-conscient. Ce grenier est souvent

pourri de craintes, de peurs, etd’actes répréhensibles par lasociété et la morale. L’envie de

coucher avec sa sœur, le désir desauter dans un puits ou la tenta-tion de commettre un meurtre parexemple se conservent souventdans ce vase et prennent le risquede surgir à tout moment que la fai-blesse de la conscience l’autorise.Cette faiblesse passe aussi par-fois par le fait pour le rêveur depaniquer au rêve de ce principe deréalité et de la matérialiser ou dele voir matérialiser. Ce qui est diri-gé vers ce qu’on appelle rêve pré-

monitoire. C’est pourquoi, beau-coup de ceux qui maîtrisent leslois de la conscience et de l’incon-

scient interdisent formellement deraconter les rêves, de leur donnerl’occasion de se matérialiser par laparole et l’imagination et de lessortir de la réalité subconsciente.Bref, c’est du blablabla philoso-phique plutôt réservé à des initiés. Donc, la panique avait gagné lecouple lorsque Zaïna avait racon-té son cauchemar au lendemaindes deux sit-in qui avaient mobili-sé les fans de l’ancien ministrevictime selon eux d’un acharne-ment politique. Tous les ténors du système poli-tique togolais ont vu de mauvaisœil les manifestations récurrentesautour du domicile de PascalBodjona. Ceci pour deux raisons.Cela agaçait logiquement le pou-voir et cela pouvait faire exacerberles relations déjà froides entre lesdeux anciens copains. Ils n’avaient qu’une phrase auxlèvres. « Pascal lui-même

connaît ce système. Il doit

mesurer les conséquences de

ce défi. » Selon certains d’entreeux, l’homme de Kouméa était entrain d’affronter un train de 800tonnes et il risquait de se faireécraser. Les discussions ne sesont pas encore estompéesquand, coup de théâtre la décisionde rejet par la cour suprême durecours des avocats de Pascal estsuivi illico presto d’une nouvelleconvocation. Pascal Bodjonadevra comparaître par devant lejuge du quatrième cabinet d’ins-truction. Jusque là, pour l’ancientémoin de l’affaire ses proches, cen’est qu’une femme qui se noie.Pas de panique. Avec ses avo-cats, la consigne était claire. Il n’a-vait pas besoin d’accepter d’allerau fond du dossier. Toutes lesdécisions précédentes étaientscélérates et se résumaient à unacharnement politique de neutrali-sation d’un homme politique. Ilsemble que le juge même neconnaissait pas les contours. Comme promis, l’ancien Ministretogolais de l’administration territo-riale s’était présenté encore plusragaillardi dans ses belles vestes. Naturellement il suivra les consi-gnes de ses conseils. Ne jamaisse contredire en rentrant dans lefond de l’affaire. Du coup, la com-parution a pris une autre allureplus sérieuse et suicidaire. Le jugevient de délivrer un mandat dedépôt. Pascal Bodjona retourneen prison. On le prie de monter dans le véhi-cule qui devait le conduire dansles geôles. Un peu de résistancevite relâchée avec l’intransigean-ce des agents.Autour du palais de justice deLomé, un impressionnant cordonde sécurité pour étouffer les mini-mes velléités des partisans quiscandaient déjà des slogans. Ce cordon sera établi sur toute laligne, toute la voie de Lomé à

Récit émouvant d’une incarcération :

Et Pascal BODJONA dit :« Zaïna, appelle Faure !…»Revers rocambolesque, retournement spectaculaire, même si on s’y attendait, on n’espérait pas que

cela vienne de si tôt. Pascal Akoussoulèlou Bodjona est retourné en prison, loin de Junior, son fils

et sa sœur. Cette fois-ci à 33 kilomètres de Lomé, à Tsévié. Ce fut le jeudi noir chez le couple de l’a-

venue de la Cour d’appel. L’émotion était à son plus haut niveau, la coulée d’adrénaline a monté la

tension. La politique réserve et réservera toujours des surprises. Mais la surprise, c’était jeudi der-

nier où ni l’ancien ministre, ni les juges, ni sa femme, ni même ses avocats n’avaient jamais envisa-

gé ce raccourci de la procédure, si longue. Du domicile au tribunal, de la justice à la prison de Tsévié,

voici le récit émouvant de la nouvelle incarcération de Pascal Bodjona.

Ala veille de chaque électionprésidentielle, Me Yawovi

AGBOYIBO a deux plans. Ils luipermettent de tirer son épingle dujeu en faisant souvent d’une pier-re deux coups.Le premier plan consiste pour leBélier noir de mettre en jeu unestratégie qui vise à faire de lui lecandidat de l’opposition. Cette for-mule dans la plupart des caséchoue. Alors, l’homme de Kouvésort sa seconde cartouche, cellequi consiste à créer une situationde confusion générale au sein del’opposition pour la fragiliser etpermettre donc au pouvoir d’avoirraison de jouer sur le cafouillagepour s’accorder des scores quifinissent par s’imposer commerésultats de l’élection. Scores quisont naturellement en faveur duparti au pouvoir.L’édition de la manœuvre de cetteannée est assez inédite. MeYawovi AGBOYIBO qui a remis ladirection du parti à son élève,Dodji APEVON fait depuis plus dedeux ans des pieds et des mainspour se faire porter par le CARcomme candidat.Mais, la logique ayant fait choisir

Me APEVON, président du CARcomme Candidat de la coalitionArc en ciel, l’ancien premier minis-tre, fondateur du CAR sort de sesgongs par l’entremise de sonPerroquet, le député Jean KISSI.

Celui-ci, dans une campagnemédiatique soutenue, n’insistepas sur le choix de Me APEVONdéjà contesté par certains petitspartis de la coalition Arc en ciel,mais argue dans la confusion que

le CAR a son candidat sans nom-mer son président en la personnede Me Dodji APEVON.Du coup, les chances de l’avocatde Vo se minimisent au profit duretour du Bélier noir sur la scène.

Cette confusions c i e m m e n tsemée n’est passans conséquen-ce sur les concla-ves au sein del’opposition sur lesujet de la candi-dature unique.Lors d’une récen-te réunion duCST et de laCoalition, unevive altercation aopposé JeanKISSI qui sem-blait mener unlobbying pour uncandidat inconnudu CAR, et Abass

Kaboua qui lui reprochait demener une campagne d’intoxica-tion sur les médias.Le débat dans les conclaves entrele CST et Arc en ciel concerneactuellement les critères de choix

du candidat unique et les straté-gies d’une opposition unie pourassurer l’alternance.Ce débat est en train de sombrerdans l’impasse par la faute desambitions cachées du CAR, ver-sion AGBOYIBO-KISSI.Le CST, pour sa part ne s’affolepas dans son choix. C’est Jean-Pierre Fabre, en même temps lechef de file de l’opposition qui estle candidat naturel.Me Yawovi AGBOYIBO a des rai-sons de ses manœuvres à laveille de chaque présidentielle.Rester dans le débat et les discus-sions postélectorales en qualitéde candidat malheureux pour pos-tuler au poste de Premier Ministreou proposer des pions en cas degouvernement d’union nationale.Cela a déjà marché pour lui ;Cette fois, on se demande si lamême formule pourrait être derigueur, le tableau politique ayantsubi des mutations avec l’élimina-tion de Gilchrist Olympio, le posi-tionnement de Jean-Pierre Fabreet la menace de Alberto OLYM-PIO. Autre faiblesse pourAgboyibo, l’âge avancé qui ne luidonne pas une très bonne santéphysique. Mais le bélier noir nesemble pas désarmer, il fonce, latête baissée……

Alfredo PHILOMENA

Alternance à rude épreuveMe AGBOYIBO : Les deux plans

secrets qui sabotent l’union

suite à la page 5

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L’Indépendant Express N° 304 du 26 Août 20144 POLITIQUE

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

Indépendant Express : Le

Collectif Sauvons le Togo dont

vous êtes membre et la

Coalition Arc en Ciel sont

depuis un temps en conclave

pour sans doute plancher sur

la conduite à tenir vis-à-vis de la

présidentielle de 2015 et déga-

ger un candidat unique pour l’é-

lection présidentielle. Dites-

nous, où en êtes-vous aujourd’-

hui dans les discussions qui

sont très tendues?

Komi WOLOU : En réalité, disonsque ces deux éléments ne sontpas en réalité incompatibles ou nesont pas contradictoires. La dési-gnation d’un candidat uniquepourrait faire partie des démar-ches éventuelles pour aller auxélections de 2015.Disons qu’aujourd’hui, les travauxcontinuent, les discussions sonten cours et il est évident que l’ob-jectif premier, c’est de pouvoirobtenir des réformes qui pourrontnous permettre de nous engagerdans un processus démocratiquedigne de ce nom.On peut les obtenir si fondamenta-lement nous continuons la lutte etque nous nous mobilisons. Maisqu’on les obtienne ou qu’on ne lesobtienne pas, notre volonté c’est

de nous engager dans unedémarche unitaire et cette démar-che unitaire suppose que soientdéfinies les modalités en partantdes hypothèses qu’on peut expo-ser et ensuite retenir les solutionsqui pourraient permettre de mett-

re fin à la crise qui sévit dans lepays depuis un temps.La question de la candidatureunique n’est pas exclue de cettedémarche. Si nos analyses nousconduisent à dire que c’est laseule solution possible, je croisque nous allons nous y engager.Ce n’est pas exclu mais on nepourra pas dire que c’est la finalitéexclusive non plus.

Vous venez de parler des

réformes mais l’opinion natio-

nale a l’impression aujourd’hui

comme l’opposition togolaise

est résolument tournée vers les

présidentielles de 2015. Est-ce

que vous tenez toujours à ces

réformes ?

Mais bien évidement que noustenons aux réformes et je ne voispersonne remettre en cause cettedémarche d’autant plus que nousavons souvent échangé sur cesquestions. Vous pouvez peut-êtrepenser qu’on y tient pas, maisregardez, c’est l’opposition qui aété à l’origine du dialogue et lors-qu’à la suite de ce dialogue unprojet a été introduit à l’AssembléeNationale, c’est l’opposition égale-ment qui a voté en faveur de ceprojet ; et quand bien même demanière assez absurde les dépu-tés de UNIR ont rejeté ce projet,nous n’y avons pas encore renon-cé. Nous réfléchissons sur la façon deparvenir à ces réformes tout en sedisant que cela est possible, maisau cas où malgré nos efforts, mal-gré notre bonne volonté on ne par-vient pas à obtenir ces réformes,que faut-il également faire? Je pense que tous ces élémentssont actuellement à l’étude, descommissions ont travaillé sur cesquestions et dans tous les cas,nous pourrons dire que notreseule arme ou l’arme déterminan-te est le peuple togolais et ce peu-ple a besoin de comprendre etnous leur disons que nous som-mes en train de travailler sur cesquestions ; et très prochainementje crois que les résultats auxquelsnous sommes parvenus serontconnus de la population. -

Est-ce qu’une candidature

unique de l’opposition en 2015

est incontournable ?

Notre vision première c’est d’obte-nir des réformes. Peut être quel’issue des réformes nous dira sicette candidature est la seulesolution raisonnable ou si nouspourrions obtenir plusieurs candi-datures. Mais dans tous les cas,qu’il s’agît d’une candidatureunique ou d’une candidature mul-tiple, tout cela doit s’inscrire dansune démarche unitaire en ce sensqu’il doit s’agir d’une solutionconvenue entre les différentsmouvements de l’opposition.-

Interview du Pr Komi WOLOU :«… au sein de l’opposition il y a

beaucoup de divergences à surmonter…L’opposition est à la croisée des chemins face aux réformes qui doivent intervenir avant l’élection

présidentielle de 2015. La question de la candidature unique est une autre paire de manche alors que

le pouvoir évolue et fait fi des dissensions au sein de l’opposition. Le conclave entre le CST et la

Coalition Arc en Ciel, les stratégies de l’alternance, les divisions sur les questions importantes font

l’objet de cette interview. Le professeur Wolou du PSR, parti membre du CST se prononce et pense

plutôt que la dérive annoncée au sein de l’opposition est loin de ce qu’on pense. Il rassure sur tou-

tes les questions politiques, et aussi de la vie de son parti, le PSR. Interview.

suite à la page 6

Maladie contagieuse, épidémiquedue à un agent bactérien le vibriocholerae, le cholera vient de faireune nouvelle victime, celle de trop!En effet ce nouveau cas a étédétecté ce vendredi 22 août àDévégo dans la banlieue- est à10 km environ de la capitaleLomé.C’est l’Unité de SantéPréfectorale de Dévégo (olibo-kopé) qui a accueilli ce nouveaucas qui l’a ensuite référé à l’hôpi-tal de Bè. Il faut rappeler que l’an-née 2009 a connu plus de 300 caset plusieurs décès sans oublierceux enregistrés de 2010 à 2013.Un tour dans cette partie de la villede Lomé laisse découvrir lemanque d’infrastructuresbasiques en assainissement. Lapêche reste la principale activitédans la zone quand on sait la pro-pagation par les voies d’eau. Labactérie peut se développer sousles écailles des poissons si leseaux venaient à être contaminées.

Mécanisme de propagation du cholera !

C’est en ingérant de l’eau et desaliments contaminés que l’oncontracte la maladie. La période

d’incubation peut s’étendre de6heures à 5jours suivant l’exposi-tion aux vibrions cholériques.Chez certains sujets l’infectionreste asymptomatique ; cepen-dant et plus souvent, elle se mani-feste par une diarrhée aqueusesévère, avec des vomissementssuivant l’infection. Les perteshydriques abondantes peuventalors rapidement entraîner un étatde déshydratation sévère pouvantaboutir à la mort en l’absenced’une prise en charge médicale.

Quelques règlesà observer !

1 se laver périodiquement lesmains avec du savon ou de lacendre.2 Boire de l’eau qui a été bouillieou traitée au chlore communé-

ment appelée eau de javel.3 Evitez les glaçons, sauf si voussavez qu’ils ont été préparés avecde l’eau saine.4 Consommez des aliments quiont été bien cuits et sont encorechauds au moment où ils sont ser-vis. Des aliments cuits conservésà température ambiante pendantplusieurs heures et servis sansavoir été réchauffés peuventdevenir une source importante decontamination.5 Eviter les aliments crus, notam-ment les poissons et fruits de mer.Les fruits et légumes que vousavez pelés ou épluchés vous-même sont la seule exception àcette règle.6 Faites bouillir le lait non pasteu-risé avant de le boire.7 Les crèmes glacées d’origine

douteuse sont souvent contami-nées et provoquent des maladies.Dans le doute, évitez d’enconsommer.8 Veiller à ce que les mets vendusdans la rue soient bien protégéssoigneusement cuits.Il urge que des mesures soientprises pour rompre la chaîne decontamination afin de mettre lespopulations à l’abri d’une nouvelleépidémie.

(Source : laverte.org)

Un cas de Choléra succombe à DEVEGO

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L’Indépendant Express N° 304 du 26 Août 2014 NATION 5

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

Descente dans l’école deTurquie à Lomé : l’éduca-tion n’est pas à la hauteur

et le salarié togolais est presqu’unesclave. Révoltant : Enquête.

« Bonjour la Direction. Moi

Charles, Je séré abcen, mes

parents serè malades…. Merci,

bisou » ; C’est donc l’intégralitéde la lettre de demande de per-mission de l’enfant du père,Charles Kpatcha MASSINA, enclasse de 3ème à l’école interna-tionale Togo-Turquie. Le contenude cette lettre qui est l’une desmeilleures de la promotion deCharles illustre assez aisément leniveau d’enseignement donné auxenfants dans cette école. Il esttrès bas face au cafouillage et aumélange de genre entretenu danscette école. Autrefois appelée écoleInternationale le Zodiaque, l’écolea été influencée par la politiqued’influence hégémonique de laTurquie dans le monde, uneconquête qui n’épargne pas leTogo. Ainsi une école Togo-Turquie est diplomatiquementacceptable qu’un nom isolécomme le Zodiaque. Beaucoup de moyens ont étéinvestis dans ce projet par le gou-vernement turc, des moyens quidevraient prendre en compte laprise en charge de la façon la plusprofessionnelle les employéspour garantir une éducation dequalité aux élèves issus de diver-ses couches les plus nanties de lacapitale. Mais, cela n’est pas le cas,puisque le personnel, surtout ence qui concerne les togolais quiexercent sur place tirent le diablepar la queue et subissent ce qu’iln’est pas exclu d’appeler un escla-vage moderne fondé sur uneinjustice révoltante. L’école internationale Togo-Turquie n’a pas une spécialitécomparativement aux autres quise mettent sur le même standard,comme l’Ecole Alpha, Arc-en-cielqui ne sont pas elles aussi loin deces tares congénitales qui affec-tent ces écoles escrocs, qui arna-quent impunément des parentsd’élèves et abusent des togolais.

Conditions de travail

inhumaines

L’éducation à l’Ecole Turquie nereflète pas la pédagogie sérieusequi permette d’aspirer à la qualitéde l’enseignement. Le personneln’est pas suffisant ; ce qui oblige

un seul enseignant à dispenserdes cours du cours préparatoireau lycée. Ce qui n’est pas sansconséquence sur la qualité del’enseignement. L’usure de l’en-seignant, la redondance descours, la difficulté de comparaisonchez les élèves les obligent à par-ler du même enseignant, réfléchirsur un seul mode d’enseignement. Ces enseignants, contrairementau code du travail, ne sont pasdéclarés à la caisse nationale desécurité sociale. Ce qui les expo-se à tous les abus, notammentdes licenciements abusifs. Pourles employés qui ont porté l’affairedevant l’inspection du travail, lespatrons turcs ont reconnu et signéque le licenciement n’avait pas demotif. Les salaires à l’Ecole inter-nationale Turquie-Togo sont payéscomme dans une épicerie. Main àmain, sans bulletin de paye. Il suf-fit de passer émarger chez unesecrétaire sur du papier volant etle tour est joué. Ce qui veut direassez clairement que les

employés de cette école (qui bras-se des millions de FCFA) ne sontpas des travailleurs légaux. Lecontrat n’est pas à long terme,renouvelable chaque année. Lebut, éviter que le travailleur jouis-se pleinement de ses droits et lesrevendiquer. L’ancienneté n’existepas, les primes sous toutes sesformes sont absentes. C’est levide total en matière juridique. Parlant des salaires, ils ne sontpas au niveau de l’échelle de l’é-cole. Le plus grand salarié togo-

lais de cette école est le plusimportant de sa catégorie. Il estinspecteur et est payé à 200 millesFCFA. Les autres togolais qui yexercent, malgré le dépassementdu taux d’heures normales parsemaine sont dans la fourchetteentre 50 et 80 milles. Un informa-ticien qui enseigne par exempleles classes du primaire au lycéeest à moins de 80 milles sans aut-res primes. Le commun des togolais, connais-sant également le calvaire infligé

aux enseignants du secteur privépourrait envier ce traitement detogolais à l’école de Turquie. Maisseulement, il risque de se fairefrappé par la révolte, s’il apprendles salaires de leurs collèguesturcs. M. RAMAZAN YASAR, est le pre-mier responsable et le comptableen même temps. Il est le bourreaude la boîte. Il terrorise le personneltogolais, les menace de licencie-ment, les engueule à volonté et

Ecoles trop chères, éducation en péril

Ecole Togo-Turquie : Arnaque, Esclavage humain et éducation bâclée

L’éducation est la clé de voûte de l’épanouissement des enfants et

le moteur du développement d’un pays. C’est pourquoi tous les

Etats doivent mettre l’ accent sur la qualité de l’enseignement

qui est d’ailleurs une des priorités définie dans les Objectifs du

Millénaire pour le Développement (OMD). Mais, au Togo, il semble

se dessiner un certain laxisme de la part des autorités sur la ques-

tion de l’enseignement. Une catégorie des écoles donne dans la

plus grande austérité, avec des infrastructures totalement

défaillantes, une autre profite impunément des personnes aisées

avec des frais d’études hautement chers face à des prestations

nulles, pour être simple.

Tsévié. Autour de la prison deTsévié, il y a avait plusieurs corpsqui étaient positionnés. Il y enavait qui étaient cagoulés. Jusque la, en rentrant dans levéhicule qui le conduisait à l’abat-toir, Pascal ne connaissait pas sadestination. Zaïna le sonna et luidemanda où il était « je ne saispas où on me conduit… »Rétorqua Pascal avec beaucoupd’émotion. « Dis-moi à quel niveauvous êtes. Je vous rejoins tout desuite…» répliqua Zaïna Bodjonaqui balança le chauffeur de savoiture de côté pour prendre elle-même le volant. La famille lui arra-cha cette idée trop osée pour unetension artérielle qui avoisinait les20. « Nous sommes à Atikoumé,j’ai l’impression qu’on me conduità Tsévié » finira par lancer PascalBodjona dans une voix plutôtposée qui exprimait la résignation,stoïque…. Il n’avait aucun moyende s’échapper. Madame Bodjona fonça à touteallure dans la direction de Tséviépour arriver en même temps queson mari. Les agents d’appui ontdressé leurs armes, cagoules auxvisages. Le bruit sec du portail dela prison fit sauter une des chèv-res qui rôdent autour de la prison

de Tsévié. Le personnel de la pri-son était partagé entre la joie et latristesse. Pour ceux qui sont animés de joie,c’est une nouvelle aubaine.L’arrivée d’un homme aussi puis-sant que Pascal Bodjona va favo-riser les randonnées de déjeuneret de dîner. La prison connaîtraune nouvelle animation depuis ledépart de Sow Bertin AGBA. Pourles autres, ils ne se reconnaissentpas, par leurs fautes, les infrac-tions qui les ont conduits là dansun voisinage avec une aussiimportante personne du nom dePascal Bodjona. Zaïna était derrière, vociféraitcomme elle pouvait. De tout sonsouffle, elle maudissait, proféraitdes menaces et encourageait sonmari. On ouvrit la cellule de la pri-son, celle dans laquelle Pascaldevrait désormais passer sesjours. L’odeur aiguë de corpsentassés et de saletés entretenuepar une chaleur suffocanteaccueillit l’ancien ministre. On lepria de rentrer… Comme sur unchemin de non retour, Pascal seretourna, les yeux endoloris verssa femme : « Zaïna… appelleFaure… » Il n’eut pas le tempsd’obtenir la réponse négative deson épouse, 22 ans de mariage. Il

sera engouffré dans cet enfer….Les prisons togolaises ne sont passouhaitables. En détention à lagendarmerie, Pascal Bodjonaavait plus ou moins un traitementhumain, dans des conditions mini-males de survie. Pourra-t-il résis-ter au calvaire de la prison deTsévié ? Beaucoup se posent laquestion avec émotion. L’affaire, elle concerne un hommeactuellement arraisonné enGrèce. Sow Bertin AGBA, du nomde ce richissime homme d’affai-res, ancien chef sécurité de laPrésidence togolaise, sous lerègne de Gnassingbé Eyadéma. Ilest accusé d’avoir escroquéAbbas Al Youssef, un émirati dansun jeu de polar où l’homme devraitvenir dans une banque togolaiseretirer plus de 50 millions de dol-lars, soit plus de 25 milliards defrancs CFA appartenant à l’ancienChef d’Etat ivoirien, Robert Guéi.Les transactions ne seront natu-rellement pas gratuites. Uneconséquente avance aurait étéextorquée à l’arabe qui aura versétoute sa fortune avant de décou-vrir la supercherie. Arrêté et détenu à la prison deTsévié pendant deux ans, il luisera accordé une liberté provisoi-re. A sa sortie, Sow Bertin AGBA

prendra la poudre d’escampette. Ilaura rôdé dans les pays voisins,notamment au Ghana voisin encompagnie d’anciens chefsd’Etats et des patrons de la police.Une fréquentation qui laissait lesautorités togolaises dans uneincapacité perplexe mêlée derisée. Il sera rattrapé en Grèce et estsous le coup d’une procédured’extradition, le verdict étant atten-du pour les jours à suivre. PascalBodjona, dans cette affaire est citécomme témoin. De ce statut, ilsera inculpé et sera soumis à unekilométrique procédure judiciairejugée par ses avocats commeinique et scélérate. Il s’est battuavec le droit et contre la politique.Mais il est aujourd’hui incarcéré àla prison civile de Tsévié aprèsavoir prononcé une phrase avantde franchir les portes de la geôle :« Zaïna, appelle Faure… », Pourlui dire quoi. Enigme…..Il sembleque le procès est attendu pour lesjours à venir, en attendant ledébarquement de Sow BertinAGBA.Oh marie conçue sans Péché,

Priez pour nous qui avons

recours à Vous !

Carlos KETOHOU

Récit émouvant d’une incarcération :

Et Pascal BODJONA dit :« Zaïna, appelle Faure !…»

suite à la page 6

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6 NATIONL’Indépendant Express N° 304 du 26 Août 2014

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

Alors s’il s’agirait d’une can-

didature unique, qui selon vous

pourrait être le porte flambeau

de l’alternance en 2015?

Si nous en arrivons à la solutiond’une candidature unique, il nepeut nullement s’agir d’une candi-dature ou d’une personne impo-sée, il doit s’agir d’un candidatconvenu.Et si dans ces conditions, je vousdis aujourd’hui que voici cette per-sonne qui doit être le candidatunique de l’opposition c’estcomme si je l’imposais, je croisque tous les acteurs aujourd’huisont suffisamment ouverts et lemoment venu, des discussionsfranches sur des critères objectifsdoivent nous permettre, en trans-cendant si vous voulez nos ambi-tions personnelles qui demeurentlégitimes dans ces circonstances,et faire des concessions mutuel-les, des discussions profondes etqui permettent aux uns et aux aut-res d’êtres rassurés et surtout depouvoir faire des sacrifices per-mettant donc d’aboutir à cettecandidature unique.-

L’opposition pourrait avoir

son candidat pour 2015, de l’au-

tre côté aussi, le pouvoir se pré-

pare et certains disent que rien

ne peut empêcher Faure

Gnassingbé de se présenter en

2015, que dites vous d’une pro-

chaine candidature de Faure en

2015?

Si cette candidature venait à seréaliser, ce ne serait pas avecnotre consentement, ce serait

imposé pour la simple raisonqu’en réalité et aujourd’hui cettecandidature serait contraire auxprincipes démocratiques.Vous connaissez la tendance surle plan international, vousconnaissez la tendance dans lasous région également, on nepeut pas se référer au fait que jus-qu’à présent parce que notreconstitution n’a pas limité le nom-bre de mandat et dire qu’il fau-drait pour cette raison que Faurepuisse nécessairement se présen-ter en 2015.Je suis suffisamment peiné quandj’entends des hommes politiquesdire que ou bien Faure se présen-tera et il y aura réformes ou il y enaura pas. C’est dire qu’on bâti l’a-venir de toute une nation à traversune personnalité. Je peux dire,vous m’excusez, même s’il est leprésident de la république, c’estun citoyen, un simple citoyen éga-lement, et lier donc l’aboutisse-ment des réformes au seul élé-ment qu’il puisse se présenter oupas, j’avoue que c’est quandmême déplorable. Nous, nousfonctionnons sur la base desvaleurs et ces valeurs aujourd’huisur le plan international et dans lecontexte même de la sous régionvoudraient que Faure ne se pré-sente pas.A sa place, j’aurais pris de la hau-teur pour comprendre ces princi-pes élémentaires dans l’intérêtgénéral.- A quelques mois de la

présidentielle de 2015, quelle

est l’attitude à tenir au niveau

des états majors de chaque

parti politique ?

Il faut que chacun fasse preuve

d’une rigueur, d’une certaine pru-dence de sorte que nous puis-sions faire ces élections dans debonnes conditions. Aucune per-sonne n’est indispensable pourl’avenir d’un Etat et de la mêmemanière, personne ne saurait éga-lement imposer son point de vuede manière absolue. Travaillons tous dans l’intérêt de lanation tout en sachant que lorsquenous travaillons sans des repères,c’est que nous naviguons à vue.Et quand je parle de repères, pourmoi ce sont des valeurs et ce sontces valeurs qui doivent à toutmoment guider nos actions peuimporte les tendances politiquesauxquelles nous appartenons etsavoir qu’au delà de nous, il exis-te un Etat et que nous avons l’obli-gation de faire émerger unenation, que les citoyens soientfiers d’appartenir à cette nation. -

Professeur Komi WOLOU,

vous êtes le porte-parole du

Pacte Socialiste pour le

Renouveau PSR, il y a un

moment, on ne vous sent prati-

quement plus sur la scène poli-

tique togolaise. Qu’est ce qui

explique ce silence ?

Dire qu’on ne nous sent pas peutêtre que c’est trop dit, d’autantplus que nous prenons des posi-tions, nous sommes sur le terrain,nous travaillons. Il est vrai quel’action que nous faisons au seindu CST, les concertations qui sefont très souvent font qu’on pour-rait penser que nous n’existonsplus.Nos positions sont souvent expri-

mées au sein de cette organisa-

tion mais à côté de cela nous tra-vaillons sur le terrain pour prépa-rer la voie à l’alternance.-

Quand on prend le PSR en

entité unique, comment se

porte ce parti actuellement ?

Vous savez parfois, on pense quece sont les résultats des électionsqui déterminent la vitalité d’unparti. Peut être que c’est vrai!Mais aussi nous pensons que lesvaleurs que nous incarnons sontdes éléments essentiels égale-ment à prendre en compte.De ce point de vue nous dironsque nous n’avons jamais renoncéaux valeurs que nous incarnons etque ces valeurs continuent pargagner du terrain d’autant plusque notre conviction c’est queseules ces valeurs permettront auTogo de sortir de sa situation. Donc le PSR se porte bien et noussommes persuadés que dans lesmois à venir, nos actions serontencore plus visibles qu’elles ne lesont actuellement. -

Aujourd’hui le Togo estconfronté à différentes crisespratiquement sur tous les axes,quel regard portez-vous sur lavie socio-politique de notrepays ?

Elle n’est pas totalement sereine,ce sera peut être manquer d’ob-jectivité et de franchise que dedire que tout va bien. Il y a de réel-les difficultés actuellement sur leplan politique dans notre pays.Vous savez que nous sommesdans un système qui manque detransparence, nous sommes éga-

lement dans un système qui nerespecte pas les principes démo-cratiques et lorsque vous luttezcontre un tel système, ce n’est pastoujours facile, vous avez l’impres-sion d’avoir devant vous des per-sonnes qui ne sont même pas dutout ouvertes aux principes démo-cratiques et lorsque les gens sontréfractaires à ces principes démo-cratiques et qui s’appuient de sur-croît sur ce qu’on peut considérercomme des moyens de l’Etat, lalutte devient largement inégalitai-re, ça c’est le premier aspect duproblème.Le second aspect, là il ne faut pasnon plus l’occulter, c’est que ausein de l’opposition il y a beau-coup de divergences à surmonterencore et peut être que l’objectifde l’alternance est un objectifcommun, mais parfois les moyensd’y parvenir ne sont pas totale-ment les mêmes ou tout au moinsnous n’avons pas la même visionsur ces éléments de sorte quenous pouvons dire effectivementque le climat politique actuel n’estpas serein.Professeur Komi WOLOU merci !Merci à vous aussi.

Interview réalisée par

Richard AZIAGUE

Interview du Pr Komi WOLOU :«… au sein de l’opposition il y a

beaucoup de divergences à surmonter… »

les humilie souvent devant les élè-ves. Sa femme est enseignante.Elle ne parle, ni le français, ni l’an-glais. Elle ne parle que Turc.Surprise, cette dame enseigne lesmathématiques en classe de4ème. Nous avons approché lesélèves qui témoignent ne riencomprendre. C’est une heured’ennui pour eux et elle s’énerveet s’en prend aux enfants de nepoint comprendre le cours qu’elledispense en Turc. Un autre responsable du nom deKARASOY Yurtsver est dans lamême gamme linguistique. Sarichesse linguistique se limite auTurc. Mais il est surprenant d’ima-giner leurs salaires : à partir de 2millions de FCFA. Des salaires quisont directement virés sur leurscomptes en Turquie puisqu’ilsjouissent de plusieurs avantagessur place. Primes de logement, dedéplacement et de loisirs, notam-ment de cigarettes. Le mépris et l’injustice sont criar-

des face aux frais versés par lesélèves dont les parents sont lesplus nantis. L’écolage varie de la maternelleau lycée entre 500 milles FCFA àprès de 3 millions par an. D’autresfrais parallèles ne sont pas négli-gents. La cantine coûte à elle seul85 milles FCFA par mois par élè-ves. Des cotisations parallèlespour un service et un autre raflentdes centaines de milles chaquesemaine. L’école Togo-Turquie est haute-ment commerciale. Il est prévuchaque année un voyage devacances dont l’inscription simplecoûte 500 milles, sans les frais debillet d’avion, ni de séjour surplace. Vaste escroquerie. La direction de l’école a égale-ment une stratégie qui lui marche.Elle présente à des organisationscaritatives de leur pays l’effectifdes enfants de son école commedes enfants déshérités qui ontbesoin de soutien. Les soutiensviennent de toutes parts. En

argent, en vêtements, en médica-ments etc. Dieu seul sait à quellesfins sont affectés ces dons debienfaiteurs aux enfants déshéri-tés, pourtant nantis. C’est la pagaille totale, mieux l’ar-naque et l’escroquerie que lesagissements de cette école. Autre que les enseignants, lesdames de ménage, véritablesesclaves de temps modernes.Pour mieux les identifier, les turcsleur ont confectionné des unifor-mes rappelant les feuilletons oùde grosses mémères esclavagessont des femmes à tout faire dansles ménages. Elles sont payées à10 milles FCFA par mois pour pas-ser toutes les journées à nettoyerl’enceinte de l’école. Le plus grandbonus est le seul repas qu’on lesfait avaler dans la foulée de lapause sur le travail colossal qu’el-les abattent, pauvres esclaves. Les résultats dans une éducationpareille ne seront que catastro-phiques. Les élèves même aulycée sont incapables de faire une

phrase simple. Ils excellent plutôtdans les calligraphies à la maniè-re Charles Massina de la classede 3ème. Les patrons turcs ne s’en préoccu-pent aucunement. L’essentielc’est la rentrée d’argent et la créa-tion d’autres appâts pour attirerles élèves et leurs parents à ver-ser leurs fortunes dans cette écolequi ne peut former un seul élèvequalifié. Les autorités togolaises, quienvoient la plupart du temps leursenfants dans ces genres d’écolestaxées d’internationales doiventpenser à leur avenir et à l’avenirde l’école. Sinon, les dénominations assi-gnées à ces écoles ne sont quedes titres ronflants. Ce ne sontque des coquilles vides, mieuxdes tombeaux blanchis. L’école Togo-Turquie est un proto-type de ces centres d’éducation,ronflement dénommés écolesinternationales. Il y a une autre surlaquelle nous reviendrons. Ecole

Alpha, fameuse école Alpha.Plusieurs mois d’arriérés de salai-res avec des enseignants à la traî-ne, situation non enviable. Tristenouvelle, une des deux pauvresdames de ménage était malade, iln’y a pas longtemps. Elle ademandé une avance de 2000FCFA sur son salaire de 10.000par mois à son Directeur, le sieurd’Almeida pour se soigner.Requête rejetée. Elle est retour-née à la maison avec le mal quis’est aggravée. Le lendemain sondécès a été annoncé. Une affaireà suivre, « Oh Marie conçue sans

péchés, Priez pour nous qui

avons recours à Vous. »

Carlos KETOHOU

Ecoles trop chères, éducation en péril

Ecole Togo-Turquie : Arnaque, Esclavage humain et éducation bâclée

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L’Indépendant Express N° 304 du 26 Août 2014TOUS AZIMUTS 7

Un jeune papa téléphone à sa propre maman pour lui annoncer la naissance de son premierenfant

- Oh mon chéri comme je suis heureuse, est-ce qu'il te ressemble ?- Je suis l'homme le plus heureux de la terre, mais bon, il est juste heu ... hum, bon à

vrai dire, il est noir ... Mais j'ai l'explication ...Voilà :- Est-ce que tu savais que quand ta belle-fille était petite, son père travaillait en Côte-

d'Ivoire comme coopérant, et sa mère avait choisi Lili une nourrice noire. Les gènes de son laitsont passés dans son sang et voilà pourquoi notre enfant est noir.

- Ah oui, je comprends. C'est comme pour toi quand tu étais bébé, je t'ai nourri au laitde vache, les gènes ont dû passer dans ton sang et c'est pour ça que t'as des cornes !

La maman de Toto le gronde :- Comme tu es ingrat avec ta tante ; comment as-tu pu dire qu'elle était si bête ? Vas vite

la retrouver et lui dire que tu regrettes !Toto s'exécute et va voir sa tante :

- Tante, je regrette que tu sois si bête !

Santé & Sexualité Bouffée de rire

La grossesse extra-utérine (GEU) est une grossesse provoquée parl’implantation et le développement de l’œuf en dehors de l’utérus.Une grossesse extra-utérine est une situation urgente qui peut mettre en danger la vie de la femme. Au fur et à mesure que l'œufcontinue de grossir, si l'œuf s'est implanté dans la trompe par exemple, celle ci devient trop petite et se rompt, ce qui peut provoquer une hémorragie interne parfois sévère. Cette semaine nous allons découvrir ensemble ce qu’est la grosses-se extra-utérine (GEU), les différentes localisations d’une GEU, lediagnostic et le traitement.

La fécondationNormalement, à la suite d’un rapport sexuel non protégé, au momentde l’éjaculation, les spermatozoïdes sont déposés dans le vagin, aubord du col de l’utérus. Ils remontent alors par le col, puis dans lecorps de l’utérus puis dans les trompes de Fallope. Dans les trompes, ils peuvent rencontrer un ovule et un des spermatozoïdespourra le féconder pour former un œuf. L’œuf conçu redescendradans la trompe vers le corps de l’utérus où il se fixera sur sa paroi etse développera pendant 9 mois.

Qu’est-ce alors une grossesse extra-utérine et les différenteslocalisations d’une GEU?

Quelquefois l’œuf s’établit en dehors de l’utérus e et s’y développe.C’est la grossesse extra-utérine.Dans certains cas de grossesses extra-utérines :

- l’œuf est implanté dans la trompe, il s'agit dans ce casd'une grossesse tubaire

- L'oeuf est implanté dans l'ovaire, il s'agit d'une grossesseovarienne

- L'oeuf est implanté dans le col de l'utérus, il s'agit d'unegrossesse cervicale

- L'oeuf est implanté dans la cavité abdominale, il s'agitd'une grossesse abdominale

- l'oeuf est implanté dans la paroi musculaire de l'utérus, ils'agit d'une grossesse intra-murale Il existe des localisations très rares, comme le foie ...

Le diagnostic de la grossesse extra-utérineLe diagnostic s'effectue le plus souvent au début de la grossesse,entre deux et huit semaines de grossesse, lorsque les premièresmanifestations de la grossesse extra utérine surviennent.L'apparition de violentes douleurs d'un coté de l'abdomen accompagnées de saignements imposent une consultation en urgence.Quand elle sait qu’elle est enceinte, elle s’inquiète et va rapidementvoir son médecin qui après un toucher vaginal plus ou moins douloureux demandera une échographie qui confirmera ou non lediagnostic .Mais une grossesse extra-utérine n’est pas toujours facile à diagnostiquer, en particulier quand la femme ne se sait pas qu’elleest enceinte. Il faut alors demander une échographie.

Les risques d’une GEUUn fœtus ne peut pas se développer en dehors de l’utérus. S’il sedéveloppe dans une trompe, il existe un risque de rupture de la trom-pe très élevé et de survenue d’une hémorragie parfois massive mettant en jeu la vie de la patiente.

Les femmes présentant un risque de grossesse extra-utérineIl est indispensable d'informer et de permettre aux femmes qui pré-sentent des risques de grossesse extra-utérine de repérer rapide-ment les manifestations devant conduire à consulter un médecin leplus rapidement possible.Le tabagisme représente un facteur de risque important de grosses-se extra utérine.

- Usage du stérilet- Pilule microdosée- Un âge plus élevé

Femmes ayant, par exemple, présenté dans leurs antécédents- Une grossesse extra-utérine- Une infection génitale- Maladies sexuellement transmissibles- Intervention chirurgicale au niveau des trompes - Une ou plusieurs IVG

Le traitement d’une GEU Le traitement se fait par chirurgie tout d’abord. La plupart des chirur-giens opèrent les GEU par voie endoscopique . Une fois que la trom-pe est ouverte par une petite incision, ils aspirent l’œuf et le sang quia pu se répandre.Le chirurgien fera tout ce qu’il peut pour sauver la trompe qui est lesiège de la grossesse extra-utérine si la femme est jeune et en âged’avoir des enfants. Quelquefois, la trompe est très abîmée et il fautfaire une salpingectomie (ablation de la trompe). En effet, si une trompe se bouche à la suite de l’intervention ou si elleest enlevée, les ovules ne pourront plus passer et donc ne plus êtrefécondés : pour qu’une grossesse soit possible par la suite, il fautque l’autre trompe soit saine et perméable autrement les risques destérilité sont possibles.s

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

Terrain de Jeux

4 29 2 3

3 1 71

8 1 31 6 4 8

2 8 5 4 99 6 8 4

9

5 3 4 1

3 6 2

2 1 5

1

6

Jeu n°170: Adulte Jeu n°170: Enfant

Sudoku : Règle du jeuLe sudoku est une grille de 9 cases sur 9, divisée elle-même en9 blocs de 3 cases sur 3. Cette grille contient déjà quelques chif-fres. Le but du jeu est de la remplir entièrement avec des chiff-res allant de 1 à 9 de manière que:- chaque ligne contienne tous les chiffres de 1 à 9;- chaque colonne contienne tous les chiffres de 1 à 9;chaque bloc de 3 x 3 contienne tous les chiffres de 1 à 9.

Solution jeu n°169: EnfantSolution jeu n°169: Adulte

Le sudoku est une mini grille de 6 cases sur 6,elle-même divisée en 6 blocs de 3 cases sur 2. Le but dujeu est de la remplir avec les lettres de 1 à 6 de manièreque:- chaque ligne contienne toutes les lettres de 1 à 6;- chaque colonne contienne tous les lettres de 1 à 6;-chaque bloc de 3 x2 contienne aussi tous les lettres de 1à 6.

Sudoku : Règle du jeu

2 3 1 4 5 6

4 6 5 1 3 2

5 1 6 3 2 4

3 4 2 6 1 5

1 2 4 5 6 3

6 5 3 2 4 1

3 6 7 2 4 8 1 5 99 1 2 3 5 6 8 4 75 8 4 7 1 9 6 2 32 4 3 5 9 1 7 8 61 5 8 4 6 7 9 3 27 9 6 8 2 3 4 1 58 3 5 6 2 3 4 1 54 7 9 1 3 2 5 6 86 2 1 9 8 5 3 7 4

BOULEVARD:Bd. 13 Jan. Doulassamé: 22 21 65 49BEL AIR: Rue du Commerce: 22 21 03 21KPEHENOU: Bd Houphouet- BOIGNY: 22 21 32 24OCEANE: Rue OCAM: 22 22 62 77ECLAIR: Bè Ahligo, près du Marché: 22 22 75 11KODJOVIAKOPE: Avenue Duisbourg: 22 21 89 90MAIRIE: Face Mairie: 22 21 26 39GBOSSIME: Face Marché Gbossimé: 22 22 50 50SOURCE DE VIE: Face Collège Protestant:22 22 45 71N.D. DE LA TRINITE: Sise au 20 boulevard de lapaix à Super Taco: 22 21 27 80PROVIDENCE: Bd. Jean Paul II: 22 26 66 48PAIX: Résidence du Benin: 22 26 40 91APOTHEKA: Face siège FTFKegué: 22 61 57 57RAOUDHA:Située au 4495 Boulevard ZioHedzranawoe, derrière TOGO 2000: 22 61 39 39FIDELIA: Bè-Kpota, Route d'Attiégou: 22 71 95 95LE PROGRES: Sur le tronçon CIMTOGO-Gendarmerie d'Ahadji kpota: 22 35 86 55

ELI-BERECA: Route d'Adidogomé, Immeuble

SIKOVIC face bureau de Poste: 22 51 22 82BESDA: Adidogomé-Aménopé: 22 51 05 29ACTUELLE: Rte de Ségbé Quartier Sagbado -Adidogomé: 22 51 11 72BETANIA:Rue Sito, Totsi-Glenkomé non loin de lasalle des Témoins de Jéhovah: 22 43 89 40Notre Dame de LOURDES: Qt Agoè-Anome, à côtéde l'église des Assemblées de Dieu: 22 44 01 01St JOSEPH: Bretelle BE KLIKAME: 22 25 74 65LUMIERE: Agbalepédogan: 22 25 15 26DIEUDONNE: Route de LLEO 2000, non loin deFUCEC Agoe-Téléssou: 23 38 07 44ADONAÏ: Face Hôtel Plantation à Agoè:22 50 04 05CHARITE: A côté du CEG Agoè-Nyivé: 22 25 12 60SHALOM: Agoè-Cacaveli: 22 51 87 60EMMAÜS: Sur la route de Mission Tové: 22 51 29 19ABRAHAM: Agoè-Logopé Kossigan: 22 50 10 00HYGEA:Face Lycée publique de Baguida sur laroute d'Afanoukope: 22 27 36 36LE DESTIN: A côté de l'Agence ECOBANK deBaguida: 22 41 15 41

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La grossesse extra-utérine (GEU)

Page 8: CHRONIQUE Israël-Palestine : Suicidaire démission au ...€¦ · nombre de victimes a atteint 2200 morts côté palestinien. Le plus étonnant c’est l’impuissance de la communauté

8ETRANGERL’Indépendant Express N° 304 du 26 Août 2014

Lauréat du prix du meilleur article de lutte contre la corruption décerné par la LIT et la Banque Mondiale

Engagé depuis ce matin dansde vastes consultations, le

premier ministre français ManuelValls devra se passer d'au moinstrois noms majeurs, dont celui del'ex-argentier Arnaud Montebourg,pour former son nouveau gouver-nement.M. Montebourg, à qui est attribuéela chute de l'exécutif Valls, a déjàannoncé qu'il ne sera pas de laprochaine équipe gouvernementa-le pour « retrouver sa liberté » etretourner à son activité profes-sionnelle.

Le ministre de l'Éducation, BenoîtHamon, ne participera pas lui nonplus au nouvel exécutif. Il l'aannoncé sur France 2, rejoignantle camp Montebourg très critiquesur les choix économiques dugouvernement Valls et surtout cel-les du président FrançoisHollande.C'est dans une lettre au journal LeMonde que la désormais ex-minis-tre de la Culture, s'adressantdirectement au présidentHollande, a expliqué pourquoi ellene participera pas au futur gouver-nement. « Je choisis pour ma part

la loyauté à mes idéaux », a ajou-té Aurélie Filippetti.Plus tôt dans la journée, ManuelValls présentait au présidentFrançois Hollande la démission deson gouvernement qu'il dirigeaitdepuis moins de cinq mois. Cettecrise politique se déroule sur fondde contestation de l'aile gauche duParti socialiste.En annonçant la démission dugouvernement, l'Élysée a indiquéque M. Valls était chargé de for-mer une nouvelle équipe « encohérence avec les orientations »

que le président « a définies pournotre pays ». Sa composition doitêtre annoncée mardi.Cette déclaration fait référenceaux propos tenus en fin de semai-ne par le ministre de l'Économie,Arnaud Montebourg, dans unentretien publié samedi par lequotidien Le Monde, et qui sont àl'origine de cette crise politique.« L'Allemagne est prise au piègede la politique austéritaire qu'elle aimposée à toute l'Europe », a-t-ildéclaré. « Je veux parler de ladroite allemande qui soutient (la

chancelière) Angela Merkel. LaFrance n'a pas vocation à s'ali-gner sur les axiomes idéologiquesde la droite allemande. [...] Nousne pouvons plus nous laisserfaire. »M. Montebourg a fait cette décla-ration après que Berlin eut opposéune fin de non-recevoir à l'appeldu président Hollande, qui deman-dait une réorientation des poli-tiques européennes en faveur dela croissance et de l'emploi, dansun contexte de morosité écono-mique persistante en France.Ces propos ont été approuvésdimanche par le ministre de l'Édu-cation nationale Benoît Hamon,considéré, avec M. Montebourg,comme la caution de l'aile gauchedu gouvernement. Les deux hom-mes accentuaient ainsi la pressionsur le président et son premierministre pour obtenir un change-ment de cap.

Le premier ministre Valls avaitdéclaré dimanche que les deuxhommes ont franchi « une lignejaune ».« Le cap, c'est celui du pacte decompétitivité et de solidarité, et la

ligne de l'ensemble de l'exécutiftant au niveau national qu'auniveau européen », a déclaré lundiun membre de l'entourage deFrançois Hollande sous couvertde l'anonymat. « Il faut assurer lacohérence autour de ce cap, c'estpour cela que le président et lepremier ministre ont trouvé néces-saire qu'il y ait un nouveau gou-vernement ».Selon les médias français,François Hollande, en visite à l'îlede Sein à l'occasion du 70e anni-versaire de la libération de Paris,n'entend faire aucune déclarationà ce sujet aujourd'huiD'après Le Parisien, c'est ManuelValls qui a fait pression sur le pré-sident pour obtenir la têted'Arnaud Montebourg, questiond'asseoir son autorité. « C'est luiou moi! », aurait-il lancé au chefde l'État.

France : Valls formera un nouveau gouvernement, sans Montebourg

La "guerre" contre le virus Ebolan'est "pas gagnée" et pourrait pren-

dre six mois, a averti lundi en SierraLeone le coordinateur de l'ONU contrel'épidémie qui sévit en Afrique del'Ouest, le Dr David Nabarro.Dans ce combat, un nouveau fronts'est ouvert en Afrique centrale, avecla découverte d'un foyer dans unezone reculée de République démocra-tique du Congo (RDC), distinct decelui qui a embrasé l'ouest du conti-nent, d'après les autorités sanitairescongolaises et internationales.L'épidémie qui s'est déclarée au débutde l'année en Guinée, avant de sepropager au Liberia et à la SierraLeone voisines, puis au Nigeria, est laplus grave de l'histoire de cette fièvrehémorragique, identifiée en 1976 enRDC.Après une période d'accalmie, elle arepris de plus belle en juillet, faisant autotal 1.427 morts: 624 au Liberia, 406en Guinée, 392 en Sierra Leone et 5au Nigeria, sur un total de 2.615 cas(confirmés, probables ou suspects),selon le dernier bilan de l'Organisationmondiale de la santé (OMS) arrêté au20 août."La lutte pour vaincre Ebola n'est pasune bataille, mais une guerre, quiexige que tout le monde travailleensemble, dur et efficacement", adéclaré le Dr Nabarro en SierraLeone, deuxième étape de sa tournéedes pays touchés. Il a dit "espérer quece sera terminé dans six mois"."Sommes-nous en train de perdre oude gagner? Tout ce que je peux dire,c'est que nous ne l'avons pas encoregagnée", a ajouté l'épidémiologistebritannique.

"Nous travaillons sur des mesuresexceptionnelles sur six mois pour maî-triser rapidement la maladie," a-t-ilindiqué.Il a déploré la suspension par de nom-breuses compagnies aériennes deleurs liaisons avec les pays touchés,qui rend "beaucoup plus difficile", voire"pas possible" pour l'ONU d'"achemi-ner du personnel et du matériel" afinde remplir sa mission.Au Liberia, le pays le plus touché, unmédecin contaminé par le virus et trai-té avec le sérum expérimental améri-cain ZMapp, le Dr Abraham Borbor,est décédé dans la nuit de dimanche àlundi, a annoncé le gouvernementlibérien.Le Japon a proposé lundi de fournir untraitement expérimental mis au pointpar une entreprise nippone, homolo-gué en mars dans le pays comme anti-viral contre la grippe, afin de luttercontre Ebola si l'OMS en faisait lademande.- Quarantaine sur 100 km2 -Un expert médical de l'OMS, spécialis-te en épidémiologie, a été contaminéen Sierra Leone, le premier cas parmiles quelque 400 personnes déployéesdans les pays touchés.De nationalité sénégalaise, cet expertdevait être transféré de Freetown vers"un centre de soins en Europe", aannoncé lundi Dakar.L'Europe a accueilli dimanche undeuxième malade d'Ebola, après unprêtre espagnol infecté au Liberia etdécédé le 12 août: William Pooley, 29ans, un infirmier bénévole britanniquecontaminé à Kenema, dans l'est de laSierra Leone, épicentre de l'épidémie.Soigné dans une unité d'isolement au

Royal Free Hospital de Londres, il aappris sa contamination samedi et a"une bonne chance de s'en sortir",selon Robert Garry, un médecin amé-ricain qui a travaillé avec lui àKenema.Et l'Afrique de l'Ouest n'est désormaisplus la seule touchée: le virus Ebola aressurgi dans une zone reculée dunord-ouest de la RDC, la septièmeépidémie enregistrée dans ce pays,faisant 13 morts.L'OMS partage l'avis des autoritéscongolaises sur le caractère isolé decette épidémie, "totalement indépen-dante de celle qui sévit actuellementen Afrique de l'Ouest", a précisé unresponsable de l'organisation àKinshasa sous couvert d'anonymat.Les autorités congolaises ont lancéleur riposte lundi. Le ministre del’Intérieur, Richard Muyej, a remis àKinshasa un lot de thermomètres laseraux responsables de la province del'Equateur.Le ministre de la Santé Félix KabangeNumbi a sollicité l'appui financier de lacommunauté internationale: selon lui,le pays a besoin immédiatement de 2millions de dollars (1,5 million d'euros)pour lutter contre la maladie.Le secteur concerné, près de la villede Boende, à environ 800 km au nord-est de Kinshasa, a été placé en qua-rantaine sur une zone d'une centainede kilomètres carrés.Au total, au moins 11 malades ont étéisolés et plus de 80 personnes ayanteu des contacts avec des maladessont suivies "par une équipe spéciali-sée".

Ebola: la "guerre"sera de longue haleine, nouveaufront en RDC

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