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Quelles valeursQuelles valeurs
porte le troisième cercle ?porte le troisième cercle ?
Quelles valeursQuelles valeurs
porte le troisième cercle ?porte le troisième cercle ?
Michel ADAM - Séminaire 1 - Poitiers - 10 septembre 2008
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Un voyage au pays du 3Un voyage au pays du 3
1 - Ce que les mots veulent dire : valeur, autonomie
2 - L’autonomie et ses paradoxes
3 - Trois niveaux de l’ingénierie sociale et culturelle ou la naissance des relations entre société civile et pouvoirs publics : ne pas confondre les Mouvements et les Dispositifs
4 - Trois conceptions différentes de l’intérêt généralet les valeurs sous-jacentes
5 - Savoir-coopérer : 3 aperçus...
Des valeurs pour la routepour ne pas conclure...
QUELLES VALEURS POUR LE TROISIÈME CERCLE ?
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1 - Ce que les mots veulent dire1 - Ce que les mots veulent dire
• valeur, du latin valor, valoris la force de vie
•valere signifie être fort ; valeureux signifie courageux
• 2 - disons plutôt : « c’est ce qui me tient à coeur »,la psychologie morale parle de cognitions normatives
• 1 - les valeurs sont ce qui compte pour quelqu’un et qu’on ne peut pas compter !
• 3 - autre définition des valeurs : ce sont des croyances / porteuses de
désirabilité / qui influencent la sélection des alternatives d’action
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• 6 - il y a donc combat entre les valeurs et pour les valeurs. Respecter les valeurs des autres est une méta-valeur. Elle conditionne la vie en société.
• 4 - les valeurs sont innombrables, tout peut être valeur pour quelqu’un : la famille, le football, la liberté, l’ordre...• 5 - les valeurs s’opposent fréquemment entre les personnes et pour une même personne !
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• 12 - les valeurs collectives ne sont qu’un partage partiel de valeurs individuelles : elles sont partagées ici et maintenant et cela évolue
• 8 - on ne peut toucher sans précaution aux valeurs d’une personne car on touche à son identité
• 10 - les valeurs d’une personne et d’un groupe changent avec le temps (l’âge de la vie) et les situations
• 9 - on ne peut changer facilement les valeurs de quelqu’un ; ses actes le peuvent plus que nos discours
• 11 - les valeurs influent sur les actes posés mais la réciproque est vraie : c’est la théorie de l’engagement
• 7 - les valeurs ont de nombreuses sources : parents, personnalité, normes sociales, histoire personnelle
6
Ce que les mots veulent direCe que les mots veulent dire
• autonomie, nom(1596)idée de liberté, autonomie de la volonté
(Kant)
• autonomiste, adj. et nom (1868)distinct de indépendantiste (Alsace-
Lorraine)
• autonome, adj. (1751)est emprunté au grec autonomos,
« qui est régi par ses propres lois »
• les théories de l’autonomie naissent vers 1960
dans l’étude des organismes vivants
7Autonome ? Vous avez dit autonome ?
8
2 - l’autonomie et ses paradoxesselon Jean-Louis Le Moigne
à partir de l’étude des systèmes vivants
2 - l’autonomie et ses paradoxesselon Jean-Louis Le Moigne
à partir de l’étude des systèmes vivants 1 - pour qu’il y ait autonomie il faut qu’il y ait dépendance, c’est-à-dire lien à l’environnement ET ouverture ; l’auto-nomie n’est pas l’indépendance (système clos)
3 - pour être autonome, il faut donc être deux : « il n’est de bon récepteur qu’émetteur » N.Wiener
2 - il faut échanger de l’information reçue, déformée, transformée et de l’information émise, de l’interactivité
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1 - les paradoxes de l’autonomie1 - les paradoxes de l’autonomie
4 - il faut être capable de se reconnaître soi, de s’identifier… séparé du non-soi (une mémoire, un passé)
5 - il faut se produire des références pour soi, c’est-à-dire sa propre pensée, ses propres repères, une vérité pour soi
et ça n’est pas si simple…faisons une petite expérience !
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1 - les paradoxes de l’autonomie1 - les paradoxes de l’autonomie
6 - il n’y a pas d’autonomie sans projet, sans but à atteindre ; sinon on sert les projets de l’environnement
7 - l’autonomie suppose de savoir relier et séparer tour à tour. Elle implique la coopération, pas la fusion.
Pour devenir plus autonome, il faut apprendre à mieux coopérer !
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16Comment peuvent-ils s’en sortir ?
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Et l’autonomie associative ?Et l’autonomie associative ?
• L’autonomie implique un projet (le projet associatif) : c’est-à-dire des valeurs et une volonté,
un objectif et une mise en mouvement,
• dans l’environnement dont elle dépend.
•Il s’agit donc de faire avec, de savoir coopérer avec des partenaires,
• en manifestant sa marge de manœuvre, sa capacité de choix ; l’autonomie c’est le politique dans l’association…
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3 - Trois niveaux d’ingénierie3 - Trois niveaux d’ingénierie
1 - ces relations relèvent de 2 histoires différentes,
2 - de deux logiques différentes,
3 - qui sont toutes les deux légitimes !
comment se forment les relations entreassociations et pouvoirs publics ?
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ASSOCIA TIONS ET POUVOIRS PUBLICS
Le schéma ci-dessus est un hologramme et le niveau macro peut être national, européen ou celui du département et de son président, tout-puissant.De plus dans toute situation, il existe des éléments de type micro et de type macro (cf. Jean Rémy - La Transaction Sociale).
au niveau MICRO• créativité locale, multiforme, singulière• prise de risques et engagement très fort
• risque de fragilité, de précarité, de bricolage, par manque de capacités à développer sa création• risque d'isolement et de manque d'informations stratégiques sur des ressources disponibles ailleurs
LE POUVOIR POLITICO-ADMINISTRATIF
acteurs... et auteurs
associativité, créativité sociale,innovations, expérimentations
LES CITOYENS ASSOCIÉS
généralisationprogressive
des pratiques parÉCHANGES et
POLLINISATION,PERCOLATION ;fédération autour
de l'extensiondu concept ;dimension de
MOUVEMENT
des exemples :- associations sportives dès 1860- Ligue de l'Enseignement en 1866- Librairies Différentes 1971- les CART en P. Charentes 1975- Crèches parentales (ACEPP) 1977- Réseaux d'Échanges de Savoirs 1977- Entreprises d'insertion (SIAE) 1978- Régies de Quartier (SIAE) 1980- conseils de pays et CBE dès 1980- Groupements d'Employeurs (GE) 1985- Systèmes d'Echanges Locaux (SEL) 1985
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ASSOCIA TIONS ET POUVOIRS PUBLICS
Le schéma ci-dessus est un hologramme et le niveau macro peut être national, européen ou celui du département et de son président, tout-puissant.De plus dans toute situation, il existe des éléments de type micro et de type macro (cf. Jean Rémy - La Transaction Sociale).
au niveau MACRO• conception globale du bien public• souci de généralisation, d'universalité• souci de transférabilité des innovations venues "d'en bas"• risque de technocratisme, et donc d' inadaptation, de réduction de la diversité, et d'autoritarisme
LE POUVOIR POLITICO-ADMINISTRATIF
législation et règlementationplanification sociale
LES CITOYENS
généralisationimposée d'un
modèle NORMATIFet de
PROCÉDURES ;création
de structures ad hocet installation :dimension de
DISPOSITIF
des exemples :- la loi de 1901 sur les associations- la loi de 1947 sur les coopératives- la loi de 1972 en formation permanente- la loi de 1975 sur l'IVG- les MLI pour l'emploi des jeunes 1982- la loi de 1998 contre les exclusions- la loi Voynet de 1999 sur les conseils dedéveloppement
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au niveau MACRO• conception globale du bien public• souci de généralisation, d'universalité• souci de transférabilité des innovations venues "d'en bas"• risque de technocratisme, et donc d' inadaptation, de réduction de la diversité, et d'autoritarisme
au niveau MICRO• créativité locale, multiforme, singulière• prise de risques et engagement très fort
• risque de fragilité, de précarité, de bricolage, par manque de capacités à développer sa création• risque d'isolement et de manque d'informations stratégiques sur des ressources disponibles ailleurs
ASSOCIA TIONS ET POUVOIRS PUBLICS
Le schéma ci-dessus est un hologramme et le niveau macro peut être national, européen ou celui du département et de son président, tout-puissant.De plus dans toute situation, il existe des éléments de type micro et de type macro (cf. Jean Rémy - La Transaction Sociale).
LE POUVOIR POLITICO-ADMINISTRATIF
législation et règlementationplanification sociale
acteurs... et auteurs
associativité, créativité sociale,innovations, expérimentations
LES CITOYENS ASSOCIÉS
Le principe de légitimitéplurielle doit s'appliquer.
généralisation imposéed'un
modèle NORMATIFet de
PROCÉDUREScréation
de structuresad hoc et installation ;
dimension de
DISPOSITIFgénéralisation progressivedes pratiques parÉCHANGES et
POLLINISATION ;fédération autour de
l'extension du concept ;
dimension de
MOUVEMENT
des exemples :- la loi de 1901 sur les associations- la loi de 1947 sur les coopératives- la loi de 1972 en formation permanente- la loi de 1975 sur l'IVG- les MLI pour l'emploi des jeunes 1982- la loi de 1998 contre les exclusions- la loi Voynet de 1999 sur les conseils dedéveloppement
des exemples :- associations sportives dès 1860- Ligue de l'Enseignement en 1866- Librairies Différentes 1971- les CART en P. Charentes 1975- Crèches parentales (ACEPP) 1977- Réseaux d'Échanges de Savoirs 1977- Entreprises d'insertion (SIAE) 1978- Régies de Quartier (SIAE) 1980- conseils de pays et CBE dès 1980- Groupements d'Employeurs (GE) 1985- Systèmes d'Echanges Locaux (SEL) 1985
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ASSOCIA TIONS ET POUVOIRS PUBLICS
Le schéma ci-dessus est un hologramme et le niveau macro peut être national, européen ou celui du département et de son président, tout-puissant.De plus dans toute situation, il existe des éléments de type micro et de type macro (cf. Jean Rémy - La Transaction Sociale).
au niveau MÉSO• l'expérimentation est calibrée, évaluée (cf Gaulejac, Bonetti, Fraisse) et assis- tée par un tiers, un intermédiaire, un médiateur, "ingénieur social"
• risque descendant de dépendance et d'appropriation par les pouvoirs existants• risque ascendant de captation et de survalorisation au détriment des acteurs de "terrain"
LE POUVOIR POLITICO-ADMINISTRATIF
législation et règlementationplanification sociale
acteurs... et auteurs
associativité, créativité sociale,innovations, expérimentations
LES CITOYENS ASSOCIÉS
Le principe de légitimitéplurielle doit s'appliquer.
appui logistiqueet d'assistance
méthodologiqueaux acteurs
et à leurs projets
généralisationimposée
d'unmodèle
NORMATIFet de
PROCÉDUREScréation
de structuresad hoc et
installation ;
dimension de
DISPOSI-TIF
généralisationprogressive
des pratiques parÉCHANGES et
POLLINISATION; fédérationautour de
l'extension duconcept ;
dimension de
MOUVE-MENT
des exemples (créés par "en haut"):- les UDAF en 1945- les CREAI en 1965
des exemples (créés par "en bas"):- les Boutiques de Gestion (BG) 1979- les Centre de Formation d'Apprentis Spé- cialisé (CFAS) 1985- IRIS, Union Rég. des structures d'inser-tion par l'activité économique 1992- IPC, (Insertion Poitou-Charentes) Fonds de garantie 1995- le CISTE en Poitou-Charentes 2000
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ASSOCIA TIONS ET POUVOIRS PUBLICS
Le schéma ci-dessus est un hologramme et le niveau macro peut être national, européen ou celui du département et de son président, tout-puissant.De plus dans toute situation, il existe des éléments de type micro et de type macro (cf. Jean Rémy - La Transaction Sociale).
au niveau MACRO• conception globale du bien public• souci de généralisation, d'universalité• souci de transférabilité des innovations venues "d'en bas"• risque de technocratisme, et donc d' inadaptation, de réduction de la diversité, et d'autoritarisme
au niveau MÉSO• l'expérimentation est calibrée, évaluée (cf Gaulejac, Bonetti, Fraisse) et assis- tée par un tiers, un intermédiaire, un médiateur, "ingénieur social"
• risque descendant de dépendance et d'appropriation par les pouvoirs existants• risque ascendant de captation et de survalorisation au détriment des acteurs de "terrain"
au niveau MICRO• créativité locale, multiforme, singulière• prise de risques et engagement très fort
• risque de fragilité, de précarité, de bricolage, par manque de capacités à développer sa création• risque d'isolement et de manque d'informations stratégiques sur des ressources disponibles ailleurs
des exemples :- la loi de 1901 sur les associations- la loi de 1947 sur les coopératives- la loi de 1972 en formation permanente- la loi de 1975 sur l'IVG- les MLI pour l'emploi des jeunes 1982- la loi de 1998 contre les exclusions- la loi Voynet de 1999 sur les conseils dedéveloppement
LE POUVOIR POLITICO-ADMINISTRATIF
législation et règlementationplanification sociale
acteurs... et auteurs
associativité, créativité sociale,innovations, expérimentations
LES CITOYENS ASSOCIÉS
Le principe de légitimitéplurielle doit s'appliquer.
appui logistiqueet d'assistance
méthodologiqueaux acteurs
et à leurs projets
généralisation progressivedes pratiques parÉCHANGES et
POLLINISATION,PERCOLATION ;fédération autour de
l'extension du concept ;
dimension de
MOUVEMENT
généralisation imposéed'un
modèle NORMATIFet de
PROCÉDURES ;création
de structuresad hoc et installation;
dimension de
DISPOSITIF
des exemples :- associations sportives dès 1860- Ligue de l'Enseignement en 1866- Librairies Différentes 1971- les CART en P. Charentes 1975- Crèches parentales (ACEPP) 1977- Réseaux d'Échanges de Savoirs 1977- Entreprises d'insertion (SIAE) 1978- Régies de Quartier (SIAE) 1980- conseils de pays et CBE dès 1980- Groupements d'Employeurs (GE) 1985- Systèmes d'Echanges Locaux (SEL) 1985
des exemples (créés par "en haut"):- les UDAF en 1945- les CREAI en 1965
des exemples (créés par "en bas"):- les Boutiques de Gestion (BG) 1979- les Centre de Formation d'Apprentis Spé- cialisé (CFAS) 1985- IRIS, Union Rég. des structures d'inser-tion par l'activité économique 1992- IPC, (Insertion Poitou-Charentes) Fonds de garantie 1995- le CISTE en Poitou-Charentes 2000
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Dans toute action de partenariat au sein d’un territoire
apprenons à repérer les niveauxet à savoir où nous nous situons.
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4 - Trois conceptions de l’intérêt général
selon Jean-Louis Laville
4 - Trois conceptions de l’intérêt général
selon Jean-Louis Laville
1 - Ces 3 conceptions de l’intérêt général sont très différentes : elles caractérisent la nature des relations entre associations et acteurs publics
2 - leurs impacts aussi sont très différents
3 - les responsables associatifs doivent le savoir et en tenir compte.
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la nature des relations associations - pouvoirs publics en est affectée
1 - ces relations sont complémentaires,2 - elles sont aussi souvent conflictuelles ;3 - elles appellent un principe de légitimité plurielle, qui sera expliqué plus loin
4 - ces relations peuvent être de trois types5 - un de ces types domine chez les acteurs publics, des mélanges sont possibles... 6 - il est plus ou moins conscient et plus ou moins bien assumé…
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TROIS GRANDES CONCEPTIONS DE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
(source : ESEAC-IEP Grenoble, inspirée de J.L Laville, et complété par M.Adam, 2001 et 2007)
NOM USUEL
Conception de l’Intérêt Général
Qui exerce le Rôle principal ? (source de légitimité)
Quel est le Rôle de l’État ?
Conception de l’association Pour les acteurs publics
Rapports de l’État aux associations
Rapport des associations à l’État
Motifs dominants
de l’engagement Individuel dans l’association,
Valeurs affichées par l’association
Philosophie sociétale dominante dans cette logique
1 - NÉO-LIBÉRALE = la Convergence des intérêts particuliers (cf Adam Smith) rôle régulateur du marché « libre » (légitimité première) l'Etat minimal et ses fonctions régaliennes : justice, police, impôts association palliative ou innovatrice, défriche avant le marché l’Etat soutient (et se débarasse) rapport de substitution la générosité, la philantropie, la réparation des malheurs et du destin, ici et ailleurs le don, la charité l’individu prime sur le collectif qui peut même être nié…
2 - SOCIAL-ÉTATISTE = le Fruit de LA légitimité politique issue des urnes L’État et son rôle normatif (légitimité unique) Rôle redistributeur de l'Etat-Providence association relais ou prestatrice, supplétive, défriche avant l’État l’État contrôle (et satellise) comme les autres colectivités d’ailleurs rapport de soumission la justice, l’éducation, le progrès, la participation au combat global l’engagement pour la cause (du peuple), la solidarité, l’égalité le collectif prime sur l’individu qui doit toujours s’effacer…
3 – SOLIDAIRE-PLURIELLE = la coProduction du “bien commun” par la confrontation d'intérêts collectifs Rôle d’arbitre de la puissance publique… et de joueur à la fois (légitimité plurielle, cf M. Adam) Double dynamique de la société civile et de l'Etat partenaire association co-productrice du bien commun à construire l’État partenaire co-conçoit en amont et co-évalue en aval rapport de partenariat les projets particuliers servent le général (phénomène de l’holo-gramme), l’association moyen d’entreprendre autrement la coopération interne et externe l’individuel et le collectif sont à articuler sans hiérarchie a priori.
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TROIS GRANDES CONCEPTIONS DE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
(source : ESEAC-IEP Grenoble, inspirée de J.L Laville, et complété par M.Adam, 2001 et 2007)
NOM USUEL
Conception de l’Intérêt Général
Qui exerce le Rôle principal ? (source de légitimité)
Quel est le Rôle de l’État ?
Conception de l’association Pour les acteurs publics
Rapports de l’État aux associations
Rapport des associations à l’État
Motifs dominants
de l’engagement Individuel dans l’association,
Valeurs affichées par l’association
Philosophie sociétale dominante dans cette logique
1 - NÉO-LIBÉRALE = la Convergence des intérêts particuliers (cf Adam Smith) rôle régulateur du marché « libre » (légitimité première) l'Etat minimal et ses fonctions régaliennes : justice, police, impôts association palliative ou innovatrice, défriche avant le marché l’Etat soutient (et se débarasse) rapport de substitution la générosité, la philantropie, la réparation des malheurs et du destin, ici et ailleurs le don, la charité l’individu prime sur le collectif qui peut même être nié…
2 - SOCIAL-ÉTATISTE = le Fruit de LA légitimité politique issue des urnes L’État et son rôle normatif (légitimité unique) Rôle redistributeur de l'Etat-Providence association relais ou prestatrice, supplétive, défriche avant l’État l’État contrôle (et satellise) comme les autres colectivités d’ailleurs rapport de soumission la justice, l’éducation, le progrès, la participation au combat global l’engagement pour la cause (du peuple), la solidarité, l’égalité le collectif prime sur l’individu qui doit toujours s’effacer…
3 – SOLIDAIRE-PLURIELLE = la coProduction du “bien commun” par la confrontation d'intérêts collectifs Rôle d’arbitre de la puissance publique… et de joueur à la fois (légitimité plurielle, cf M. Adam) Double dynamique de la société civile et de l'Etat partenaire association co-productrice du bien commun à construire l’État partenaire co-conçoit en amont et co-évalue en aval rapport de partenariat les projets particuliers servent le général (phénomène de l’holo-gramme), l’association moyen d’entreprendre autrement la coopération interne et externe l’individuel et le collectif sont à articuler sans hiérarchie a priori.
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TROIS GRANDES CONCEPTIONS DE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
(source : ESEAC-IEP Grenoble, inspirée de J.L Laville, et complété par M.Adam, 2001 et 2007)
NOM USUEL
Conception de l’Intérêt Général
Qui exerce le Rôle principal ? (source de légitimité)
Quel est le Rôle de l’État ?
Conception de l’association Pour les acteurs publics
Rapports de l’État aux associations
Rapport des associations à l’État
Motifs dominants
de l’engagement Individuel dans l’association,
Valeurs affichées par l’association
Philosophie sociétale dominante dans cette logique
1 - NÉO-LIBÉRALE = la Convergence des intérêts particuliers (cf Adam Smith) rôle régulateur du marché « libre » (légitimité première) l'Etat minimal et ses fonctions régaliennes : justice, police, impôts association palliative ou innovatrice, défriche avant le marché l’Etat soutient (et se débarasse) rapport de substitution la générosité, la philantropie, la réparation des malheurs et du destin, ici et ailleurs le don, la charité l’individu prime sur le collectif qui peut même être nié…
2 - SOCIAL-ÉTATISTE = le Fruit de LA légitimité politique issue des urnes L’État et son rôle normatif (légitimité unique) Rôle redistributeur de l'Etat-Providence association relais ou prestatrice, supplétive, défriche avant l’État l’État contrôle (et satellise) comme les autres colectivités d’ailleurs rapport de soumission la justice, l’éducation, le progrès, la participation au combat global l’engagement pour la cause (du peuple), la solidarité, l’égalité le collectif prime sur l’individu qui doit toujours s’effacer…
3 – SOLIDAIRE-PLURIELLE = la coProduction du “bien commun” par la confrontation d'intérêts collectifs Rôle d’arbitre de la puissance publique… et de joueur à la fois (légitimité plurielle, cf M. Adam) Double dynamique de la société civile et de l'Etat partenaire association co-productrice du bien commun à construire l’État partenaire co-conçoit en amont et co-évalue en aval rapport de partenariat les projets particuliers servent le général (phénomène de l’holo-gramme), l’association moyen d’entreprendre autrement la coopération interne et externe l’individuel et le collectif sont à articuler sans hiérarchie a priori.
on trouve souvent des élus qui président des associations… et qui risquent ainsi la gestion de fait !
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TROIS GRANDES CONCEPTIONS DE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
(source : ESEAC-IEP Grenoble, inspirée de J.L Laville, et complété par M.Adam, 2001 et 2007)
NOM USUEL
Conception de l’Intérêt Général
Qui exerce le Rôle principal ? (source de légitimité)
Quel est le Rôle de l’État ?
Conception de l’association Pour les acteurs publics
Rapports de l’État aux associations
Rapport des associations à l’État
Motifs dominants
de l’engagement Individuel dans l’association,
Valeurs affichées par l’association
Philosophie sociétale dominante dans cette logique
1 - NÉO-LIBÉRALE = la Convergence des intérêts particuliers (cf Adam Smith) rôle régulateur du marché « libre » (légitimité première) l'Etat minimal et ses fonctions régaliennes : justice, police, impôts association palliative ou innovatrice, défriche avant le marché l’Etat soutient (et se débarasse) rapport de substitution la générosité, la philantropie, la réparation des malheurs et du destin, ici et ailleurs le don, la charité l’individu prime sur le collectif qui peut même être nié…
2 - SOCIAL-ÉTATISTE = le Fruit de LA légitimité politique issue des urnes L’État et son rôle normatif (légitimité unique) Rôle redistributeur de l'Etat-Providence association relais ou prestatrice, supplétive, défriche avant l’État l’État contrôle (et satellise) comme les autres colectivités d’ailleurs rapport de soumission la justice, l’éducation, le progrès, la participation au combat global l’engagement pour la cause (du peuple), la solidarité, l’égalité le collectif prime sur l’individu qui doit toujours s’effacer…
3 – SOLIDAIRE-PLURIELLE = la coProduction du “bien commun” par la confrontation d'intérêts collectifs Rôle d’arbitre de la puissance publique… et de joueur à la fois (légitimité plurielle, cf M. Adam) Double dynamique de la société civile et de l'Etat partenaire association co-productrice du bien commun à construire l’État partenaire co-conçoit en amont et co-évalue en aval rapport de partenariat les projets particuliers servent le général (phénomène de l’holo-gramme), l’association moyen d’entreprendre autrement la coopération interne et externe l’individuel et le collectif sont à articuler sans hiérarchie a priori.
la question de l’autonomie réelle des associations est fondamentale
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TROIS GRANDES CONCEPTIONS DE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
(source : ESEAC-IEP Grenoble, inspirée de J.L Laville, et complété par M.Adam, 2001 et 2007)
NOM USUEL
Conception de l’Intérêt Général
Qui exerce le Rôle principal ? (source de légitimité)
Quel est le Rôle de l’État ?
Conception de l’association Pour les acteurs publics
Rapports de l’État aux associations
Rapport des associations à l’État
Motifs dominants
de l’engagement Individuel dans l’association,
Valeurs affichées par l’association
Philosophie sociétale dominante dans cette logique
1 - NÉO-LIBÉRALE = la Convergence des intérêts particuliers (cf Adam Smith) rôle régulateur du marché « libre » (légitimité première) l'Etat minimal et ses fonctions régaliennes : justice, police, impôts association palliative ou innovatrice, défriche avant le marché l’Etat soutient (et se débarasse) rapport de substitution la générosité, la philantropie, la réparation des malheurs et du destin, ici et ailleurs le don, la charité l’individu prime sur le collectif qui peut même être nié…
2 - SOCIAL-ÉTATISTE = le Fruit de LA légitimité politique issue des urnes L’État et son rôle normatif (légitimité unique) Rôle redistributeur de l'Etat-Providence association relais ou prestatrice, supplétive, défriche avant l’État l’État contrôle (et satellise) comme les autres colectivités d’ailleurs rapport de soumission la justice, l’éducation, le progrès, la participation au combat global l’engagement pour la cause (du peuple), la solidarité, l’égalité le collectif prime sur l’individu qui doit toujours s’effacer…
3 – SOLIDAIRE-PLURIELLE = la coProduction du “bien commun” par la confrontation d'intérêts collectifs Rôle d’arbitre de la puissance publique… et de joueur à la fois (légitimité plurielle, cf M. Adam) Double dynamique de la société civile et de l'Etat partenaire association co-productrice du bien commun à construire l’État partenaire co-conçoit en amont et co-évalue en aval rapport de partenariat les projets particuliers servent le général (phénomène de l’holo-gramme), l’association moyen d’entreprendre autrement la coopération interne et externe l’individuel et le collectif sont à articuler sans hiérarchie a priori.
32
dans le type 3 solidaire-pluriel
L’individuel et le collectif…
• Dans une situation de grande urgence, les règles collectives de sécurité s’imposent à chacun.
• Dans un immeuble d’habitation collective, les compteurs d’eau individuels sont préférables
ne sont pas hiérarchisables à priori,
mais dans le contexte d’une situation précise
33
Ces 3 conceptions s’entremêlent
1
néo-libérale
2
social-étatique
3
solidaire-plurielle
Elles ont des points communs, deux par deux.
Les associations sont secondaires
Un principe unique organise la société
Les intérêts particuliers
ne peuvent être écrasés
(ex : loi Verdeille)
L’État doit être un garant
de l’intérêt général
34
Un risque majeurUn risque majeur
• Si l’intérêt général est évident (par exemple, en tant que l’intérêt national chez De Gaulle), quiconque ne le définit pas comme il faut est soit un aveugle, soit un traître à la collectivité !
• Ce qui vide la politique de son contenu le plus noble, définir ensemble les choix nécessaires.
Selon François Goguel et Alfred Grosser, 1965
35
Le point de vue des pouvoirs Le point de vue des pouvoirs publics est déterminantpublics est déterminant
• Ces conceptions sont autant des positions politiques des acteurs publics que des représentations mentales propres aux responsables associatifs
• Elles sont aussi des chemins différents pour recruter des bénévoles et des adhérents !
• Leur explicitation est un enjeu de la vie associative dans chaque territoire. Ainsi un acteur public de type 2 préfère les ass. de type 2 (satellisées) et s’accomode bien des types 1 mais moins bien des types 3… plus rebelles !
36
Le principe de légitimité plurielleLe principe de légitimité plurielleest le fondement du partenariat
• Chacun a le droit de cité,
mais nul ne peut se prendre à lui tout seul pour la Cité :
• Tous ont à construire ensemble l’intérêt général.
- les élus ou... les associations
- l’employeur ou... le(s) travailleur(s)
- le médecin ou... le patient
- la personne accompagnée ou... le travailleur social, etc.
37
5 - Savoir coopérer
... pour plus d’autonomie
5 - Savoir coopérer
... pour plus d’autonomie
38
Le travail de Robert AxelrodDonnant, donnant ; théorie du comportement coopératif, Le Seuil, 1992
Le « système Vivre et laisser vivre » de 1914 à 1918, fut étudié par Tony Ashworth (1980)
L’action partenariale était la production commune de « la trêve » interdite…et tacite
Robert Axelrod en conclut : « On n’a pas besoin de s’aimer pour coopérer, un seul intérêt commun suffit… »
39
Le travail de Robert Axelrod
La théorie des jeux montre que les stratégies de coopération sont gagnantes à long terme…
C’est-à-dire dès lors que les acteurs sont amenés à se revoir et appartiennent au même contexte.
40
4 règles qui favorisentla coopération (selon R. Axelrod)
• La règle de bienveillance : faire confiance a priori• La règle de susceptibilité : réagir dès la première
défection de l’autre• La règle d’indulgence : pas de vengeance inutile,
accepter le retour à la coopération• La règle de « transparence » ou de lisibilité : être
lisible pour l’autre, ne pas apparaître comme trop malin… pour l’autre.
Soit un cadre éthique
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Les conseils de R. Axelrod
• Augmenter l’ombre portée du futur sur le présent :– Rendre l’action plus durable, par engagement– Rendre les rencontres plus fréquentes
• Augmenter les gains possibles (incitations)
• Éduquer à la coopération, par l’action coopérative et sa co-évaluation.
Soit un cadre pédagogique
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La pensée binaire (en noir et blanc) engendre la compétition : si je gagne, tu perds...
Rencontres MCX - Futuroscope - novembre 1998Pour une ingénierie des actions collectives.
La coopération a besoin d'une pensée complexe (en couleurs) qu'il nourrit en retour : je donne, tu donnes et nous créons !
Un des enjeux du partenariatUn des enjeux du partenariat
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Des valeurs pour le 3è cercleDes valeurs pour le 3è cercleDes valeurs pour le 3è cercleDes valeurs pour le 3è cercle
• créativité
• coopérations interne et externe
• autonomie = créativité + coopérations
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Pour aller plus loin… L'Association
image de la société...
Michel ADAM
Le modèle associatif et ses enjeux
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2è édition revue et augmentée
Questions contemporaines
Préface de Henry Noguès