2014Rapport Développement Durable

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le mot du président

Depuis la création de Guerlain, les valeurs de responsabilité ont animé les fondateurs de la Maison qui ont toujours cherché à préserver les matières premières naturelles, source de leur inspiration et de leurs créations.

Il y a 8 ans, en prenant les rênes de Guerlain, j'ai tout naturellement cherché à rendre visible la force de ces valeurs dans notre stratégie, en créant d'emblée une direction dédiée au développement durable. Parmi les collaborateurs nous n'avons eu aucune difficulté à trouver des personnes motivées et suffisamment généreuses pour embrasser ce sujet aux dimensions plurielles. C'est ainsi qu'une équipe représentative de l'ensemble des directions de la Maison incarne et inspire notre engagement pour un monde plus durable, Au Nom de la Beauté.

Je suis fier des nombreuses actions et initiatives déployées au sein de notre Maison ; l’émulation générée est inspirante. Notre premier rapport de développement durable, au bout de 8 ans, synthétise l'ensemble de ces actions et témoigne du temps que Guerlain a souhaité prendre pour s'assurer de bien faire avant de communiquer. Préférant à la gloire fugace, la sincérité d'un travail de fond accompli sans tricher, gage d'une renommée apte à traverser le temps...

L'enjeu majeur pour Guerlain ? C'est l'éco-conception de nos produits et de nos points de vente, sans compromis avec la qualité et le luxe de notre maison. Nos équipes y travaillent déjà depuis quelques années mais c'est sur cet enjeu que nous devons aller plus loin et nous fixer des paris audacieux comme par exemple d'intégrer cette démarche innovante et

exigeante à la totalité de nos nouveaux produits et faire en sorte que 100 % de nos nouvelles créations soient conçues de manière écologique d'ici 5 ans.

De même, osons systématiser progressivement l'éco-design des points de vente où nos produits sont accessibles ; commençons tout d'abord par l'éclairage et les matériaux des 2 500 points de vente.

Enfin, comment ne pas s'émerveiller du positif « effet papillon » de nos initiatives en faveur de la biodiversité, de l'Île d’Ouessant au Yunnan chinois en passant par l'Inde du Sud ?

Nos six enjeux sont explicités et incarnés dans les pages qui suivent et figurent désormais parmi les objectifs des membres du Comité de Direction. Le développement durable fait en effet partie intégrante de la stratégie de notre Maison.

S'engager pour un monde plus durable c'est, au fond, une belle opportunité pour conjuguer et pousser toujours plus haut la culture du beau et du bon, la source et le socle de notre prospérité.

laurent boillot,

président-directeur-général

« Le temps du luxe comme celui du développement

durable est bel et bien un temps long »

Édito

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s’engager pour progresser

Au deuxième rang, de gauche à droite : Maud Bouvier, Stéphanie Roy, Daniel Saclier, François Guisnet, Ann-Caroline Prazan, Daniel Ponsy, Philippe Bernard, Karine Ferme-Duval.

Au premier rang, de gauche à droite : Vanessa Plessy, Frédéric Gode, Cécile Vatan, Marion Oudin, Sandrine Sommer, Marie-Charlotte Héliot, Emmanuelle d'Amécourt, Anne-France Cavarec, Aline Valentin

Pleinement consciente de ses responsabilités sociales et envi-ronnementales, Guerlain inscrit le développement durable dans sa stratégie d'entreprise dès 2007. Formalisé dans une charte, cet engagement à l'initiative du PDG Laurent Boillot, est conduit par une direction dédiée qui s'est entourée d'un Comité de pilotage représentant l'ensemble des métiers de la Maison. Une démarche qui est également partagée par tous les collaborateurs, clients, fournisseurs et de façon plus diffuse par la société en général.

Une organisation dédiéeNous avons structuré notre démarche environnementale et sociale avec une Direction du Développement Durable et un Comité de pilotage composé d'environ 15 personnes, issues de chaque direction de l'entreprise. Chacun écrit et déploie un plan d'action adapté à son site ou son département, selon son champ de compétences et selon un objectif précis défini annuellement. Cette organisation permet de couvrir de façon cohérente l'ensemble des activités de la Maison, et d'apporter des réponses pragmatiques et globales.

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nos six enjeux clés

ECO-RESPONSABILITÉ pour systématiser les éco-gestes au quotidien et acquérir les meilleures pratiques citoyennes au sein de nos différents sites.

TRANSPORT pour maîtriser les émissions de CO2 dues à nos expéditions et déplacements.

ACHAT RESPONSABLE pour embarquer à nos côtés parte-naires, fournisseurs et prestataires sur la voie du développe-ment durable.

ÉCO-CONCEPTION pour perfectionner notre manière d'innover et de produire tout en limitant l'impact envi-ronnemental de nos produits et de nos activités.

BIODIVERSITÉ pour contribuer à préserver les matières premières, une source d'inspiration et d'innovation essenti-elle à la beauté du Monde et vitale pour Guerlain.

RESPONSABILITÉ SOCIALE pour promouvoir la diversité, pour améliorer les conditions de travail et de vie de nos collaborateurs et des communautés locales et pour soutenir des associations qui nous sont chères.

ÉCO- CONCEPTION

BIODIVERSITÉ

RESPONSABILITÉ SOCIALE

ACHAT RESPONSABLE

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page10 Réduire les émissions de CO2 dues à nos transports.

Être éco-responsable au quotidien pour limiter notre impact environnemental.

Impliquer nos fournisseurs dans notre démarche.

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La Ruche, un site ambassadeur de notre engagement.

Annexes :Informations RSE (loi Grenelle2) liées au rapport annuel 2014.

Participer à la protection de la biodiversité.

page18 Consolider la démarche d’éco-conception de nos produits.

page32 Renforcer notre responsabilité sociale.

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Le 68, Champs Elysées : emblématique, certifié ISO 14 001pour son management environnemental.

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L’éco-responsabilité au quotidien pour Guerlain s’exerce dans différents contextes :

•Gérer sites de production, siège et Boutiques, avec une exigence d'éco-efficience croissante pour limiter notre impact environnemental au quotidien ;

•Stimuler, accompagner l’évolution des comportements des collaborateurs dans leur cadre de travail ;

•Faciliter aussi les éco-gestes des clients souhaitant participer au verdissement des modes de production et de consommation, une aspiration grandissante.

Pour exemple, en mettant à la disposition des collaborateurs en France des mugs en porcelaine, nous avons économisé 1 350 000 gobelets jetables soit 10,8 tonnes de plastique évitées entre 2009 et 2014.

En outre, nous avons développé plus de 30 filières de tri différentes (papier, verre, carton, plastique...) pour revaloriser nos déchets, y compris nos flacons testeurs ou obsolètes. Via, notamment, la plateforme CEDRE, (Centre Environnemental de Déconditionnement et Recyclage Écologique) les filières innovantes se multiplient, se renfor-cent et les limites du recyclage sont progressivement repous-sées ! Au total, 72 % des déchets de nos sites industriels en France, sont valorisés grâce au recyclage, ré-emploi, ou compostage.

Eco-responsabilité au quotidien

Au Nom de la Beauté, l'engagement durable de Guerlain

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Les Mugs Guerlain avec l'Abeille, symbole de notre Maison

thomas delaporte : Réouverte en 2013, rénovée et agrandie, l’emblématique adresse du 68, Champs Elysées est certifiée ISO 14 001. C’est-à-dire que nous y observons des pratiques de management « vert » vérifié par un orga-nisme tiers indépendant, à l’instar de toutes nos boutiques en nom propre et nos deux sites de production (à Orphin pour le parfum et à Chartres pour les soins et maquillage) et notre siège social. En outre, lors de la rénovation un cabinet nous a accompagné pour nous rapprocher du standard HQE (Haute Qualité Environnementale) en ligne avec l’esprit du lieu. Conscients de notre position vis à vis du public – une certaine vision d’un service sur-mesure, ici nous encourageons auprès des clients que nous sentons réceptifs, les éco-gestes de recharge et de retour des flacons vides, autant que possible.

Par exemple, au 68 il est possible de recharger les pots du Soin Orchidée Impériale ou 5 parfums Guerlain commercialisés, souvent, dans des flacons d’exception. Plutôt que de les jeter une fois vides, sans que l’expérience du luxe chère à notre clientèle soit dénaturée, non seulement ces flacons peuvent être sur place remplis mais aussi nous veillons à prévenir d’éventuelles dégra-dations du contenant. Un produit comme neuf lui est restitué et le temps de réaliser cette opération en coulisse, elle est guidée, conseillée, découvre un soin, teste un maquillage-éclair… Sans autre publicité que celle de nos conseillères, nos clients sont invités, depuis quatre ans, à rapporter leurs emballages vides signés Guerlain.

CEDRE est capable de trier, recycler, valoriser

l’ensemble des matières issues de la fabrication et de la distribution de nos

produits. En amont, en boutique, et notamment

celle du 68, Champs Elysées, nos clients sont invités à rapporter leurs

flacons vides pour recharge ou recyclage. Et l’ensemble

de nos collaborateurs, sensibilisés à la valeur

des éco-gestes !

Regards croisés entre Thomas Delaporte, Responsable Stock,

Sécurité, Maintenance et Environnement de la Boutique

68, Champs Elysées de Guerlain, et Julien Bourreau, Directeur

de la plate forme CEDRE Dans la Boutique du 68, Champs Elysées, Thomas Delaporte (à gauche) et Julien Bourreau (à droite)

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Julien bourreau : Aujourd’hui nous disposons d’une solution écologique pour donner une seconde vie à 95 % des matières qui nous sont confiées par Guerlain, côté « cour » , au moins pour les parfums ! Des progrès restent à accomplir pour les pots de crème, nous y travaillons, pour aller au-delà des 20-30 % actuellement atteints. Nous n'aurions pas tant progressé sans l'aiguillon du Groupe LVMH. Même l’alcool issu de notre déconditionnement des flacons usagés ou des invendus du fait d’un emballage défectueux, par exemple, se recycle notamment en alcool de nettoyage ou alimentaire. Soit, quelque 1 500 tonnes d’alcool récupérées sur notre plateforme dédiée à l’ensemble des Maisons Parfums et Cosmétiques du Groupe ! Le verre est indéfiniment recyclable, et nous projetons d'aller plus avant encore. Nous identifions des recycleurs verriers très demandeurs ! Ni décharge, ni inci-nération : voilà notre credo, et avec Guerlain, nous sommes fiers de faire bouger les lignes dans cette optique. Il y a sept ans, avec deux stagiaires mis à disposition par LVMH, nous formions le projet de mettre un terme à l’incinération, et ce, dans l’incrédulité générale alors, car l’alcool est un déchet réputé dangereux. Mission accomplie aujourd’hui. Ensemble nous avons été les premiers à relever ce défi, ouvrant la voie à d’autres acteurs pour un effet de flux qui rende soutenable, économiquement, cette voie.

thomas delaporte : Nous sommes doublement satisfaits de telles solutions environnementales issues de notre philosophie partagée avec CEDRE, car elles sont à la fois écologiques et « business ».

Julien bourreau : C’est le but, quand on veut pérenniser les solutions ! Nous y tenons, créateurs d’emplois dans une région sinistrée. Nous avons fait le choix d’une mécanisation minimale : l’oeil humain est de toute façon irrem-plaçable, pour un tri aussi exigeant.

thomas delaporte : L’idée qu’il est valorisant de recycler fait son chemin ; dans l’esprit du public ce n’est pas encore un réflexe, certes. Néanmoins 100 % de nos conseillères sont formées et prêtes à argumenter si nécessaire. Dans le droit fil de sa certification ISO 14001, la Maison sensibilise l'ensemble des collaborateurs aux éco-gestes pour faire évoluer les comportements et limiter la production de déchets au quotidien. Avec une motivation : que tout ce qui porte le logo Guerlain soit drainé vers CEDRE afin que rien de tel ne se retrouve comme abandonné dans la nature. Il y a là aussi un enjeu de réputation car notre vision du luxe n’est aucunement compatible avec l’once d’une atteinte à l’environnement. Avec CEDRE, nous sommes sûrs du traitement écologique de ce que nous leur confions. Reste à y drainer

Côté cour et côté jardin, éco-manager au quotidien

aussi, outre les éléments de publicité déjà pris en charge, l’intégralité de nos flyers, cartes, festons Guerlain, papiers de soie usagés, issus de toutes nos boutiques : l’un de nos prochains challenges !

Julien bourreau : En 2013, CEDRE a traité environ 1 660 tonnes de déchets et a pu revendre différents matériaux (verre, carton, bois, métal, plastique, alcool et cellophane) à un réseau de recycleurs spécialisés. La traçabilité des déchets est totale. Elle permet de ce fait de s’affranchir des destructions sous contrôle d’huissiers. Chaque palette est identifiée par code barre et chaque matériau composant ces palettes est scrupuleusement suivi jusqu’au recycleur final. Le bon de pesée entrant et le bilan de déconditionnement sont réconciliés au kilogramme près !

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Le Camion électrique baptisé chez Guerlain « Le Bourdon » assure la livraison des Boutiques Parisiennes depuis mai 2014

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Notre Bilan Carbone*, réalisé chaque année depuis 2007, désigne le poste des transports comme principal contributeur à l’effet de serre : dans notre secteur en effet, l’activité logistique participe à hauteur de 40 % du total des émissions CO2 émis par Guerlain, une part essentiellement liée à notre centrale de distribution partenaire qui approvisionne le monde. D’où, avec nos filiales, la volonté de privilégier le mode maritime sur le grand export via, notamment, une information incitative : tous les mois, un bilan en kilogrammes de marchandises, en euro facturé et en CO2 leur est adressé. En 2014, 54 % de nos expéditions grand export ont voyagé par bateau.

Pour réduire nos émissions CO2 en France, outre l’éco-conduite et des véhicules de fonction plus sobres proposés à nos collaborateurs, l’impulsion donnée pour privilé-gier les courses à vélo, Guerlain est en bonne voie pour approvisionner ses dix-sept Boutiques Parisiennes selon un parcours routier zéro émission.

En synergie avec nos partenaires Speed Distribution Logistique au départ des entrepôts et Renault Trucks, fournisseur d’un camion de livraison innovant, le test grandeur nature initié en 2013 s’achèvera avec 2015 : des tournées citadines régu-lières, de plus de 200 kilomètres en camion 100 % électrique de 16 tonnes. Une première mondiale !

moins de CO2 plus de transports doux

MESURER, ÉVALUER, ORIENTER NOS ACTIONS AVEC UN BILAN CARBONE®

•Réalisé généralement tous les 3 ans, le Bilan Carbone® permet de mesurer les émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2007 c’est un bilan annuel poste par poste que nous avons mis en place afin d’identifier les postes les plus émetteurs pour gérer ainsi nos priorités et en mesurer régulièrement les progrès. C’est sur la base de ces éléments objectifs que nous avons construit notre plan d’action réévalué si besoin au regard des résultats annuels.

•Bilan Carbone® 2014 : 30 115 tonnes équivalent CO2

moins 10% d’émissions de CO2 entre 2009 et 2014 tandis que la production est stable entre ces deux années

BILAN CARBONE (tonnes équivalent CO2) 2013 2014

Siège social 3731 3727

Site de production de Chartres 7719 6906

Site de production d’Orphin 4502 4114

Plateforme logistique 12063 13388

Boutiques parisiennes 1933 1980

TOTAL 29948 30115

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philippe bernard : Clairement, l’énergie fossile en ville sera peu ou prou bannie, voire proscrite. Les émissions polluantes (pour le climat ou la santé humaine) des transports carbonés tancent la recherche de solutions alterna-tives. Challengé très tôt car membre du comité développement durable de la Maison depuis l’origine, j’ai pris conscience du poids du poste logistique dans le Bilan Carbone®. Une constante, quel que soit le secteur d’activités ! Dès lors, persuadés que nos produits et la manière dont ils parviennent à nos clients devaient être, de bout en bout, à la hauteur de notre idéal du luxe, nous avons cherché à relever le défi d’une livraison propre et silencieuse de nos Boutiques Parisiennes. Avec notre prestataire Speed Distribution Logis-

tique, et un partenaire innovant, Renault Trucks, nous avons mis au point une solution actuellement testée, grandeur nature.

Karine Forien : Avec Guerlain, nous sommes ravis de préparer très concrètement, et avec un haut degré d’exigence, notre offre commerciale de demain : pour 2020, une flotte de camions électriques, circulant en ville sans émettre ni nuisances sonores ni polluants atmosphériques, avec une autonomie supérieure à la limite courante actuelle, d’environ 120 kilomètres pour un 16 tonnes.

De nuit, en toute discrétion, s’effectue l’approvisionnement

des dix-sept Boutiques Guerlain de Paris.

Bilan fin 2015 pour une fort probable

reconduction.

Regards croisés entre Philippe Bernard, Responsable Logistique

Guerlain & Karine Forien, Directrice de la Stratégie Efficacité Énergétique de

Renault Trucks

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philippe bernard : Car pour approvisonner les Boutiques Guerlain120 kilo-mètres d’autonomie est en l’occurrence, une nouvelle frontière à dépasser ! Mission accomplie, grâce à nos partenaires : Speed Distribution Logistique prompt à repenser avec nous l’organisation du circuit de façon à planifier des temps de recharge, même partielles et Renault Truck, motivé et imagi-natif pour repousser les limites techniques de son camion 100 % électrique !

Karine Forien : Exactement. Avec de rares clients privilégiés comme Guer-lain, nous sommes ravis de pouvoir perfectionner, grâce à des expérimenta-tions de telle nature, la technologie du camion électrique ; il est d’ordinaire limité par l’autonomie de sa batterie électrique, bien inférieure à ce que nécessite le circuit de livraison de l’ensemble des dix-sept Boutiques. Afin de satisfaire Guerlain, la distribution à Paris, de nuit et en silence suppose un véhicule capable à la fois d’embarquer 16 tonnes et d’effectuer des tournées de 200 kilomètres et plus. D’où un schéma logistique astucieux, « taillé » sur mesure !

philippe bernard : En effet, notre circuit rallie notre plateforme logistique en banlieue parisienne où sont entreposés nos produits, en provenance d’Orphin et de Chartres (nos 2 uniques usines), pour desservir par étapes, à la manière d’une « tournée des laitiers » ressuscitée, nos dix-sept Boutiques, en terminant par celle des Champs Elysées, bouquet final ! Sans émissions de CO2, sans perturber la tranquillité des riverains, ni la qualité de l’air ambiant, mais aussi, pour le plus grand confort de conduite des chauf-feurs, formés à ce véhicule électrique, nouveau pour eux aussi. Ils délaissent d’ailleurs le volant de leur ancien diesel, dont ils savent la contribution à la pollution des villes, avec une grande fierté !

Karine Forien : Nous aussi, chez Renault Trucks, sommes très fiers de pousser sur le marché du transport poids lourds un camion 100 % électrique, grâce à la démarche partenariale menée avec la Maison Guerlain. Elle nous permet de récolter des données tangibles pour préparer le véhicule qui en 2020 sera la solution économique et environnementale accessible à un plus grand nombre.

philippe bernard : Nous pourrions être, finalement, parmi les premiers à être « compliant » avec le projet d’un Paris sans diesel ! Or, au départ, ce projet avait un objectif interne uniquement. Pas question de révolutionner le marché du transport en général. Il s’agissait surtout de rester dans l’idéal du luxe jusques et y compris dans notre manière d’apporter à nos clients dans leur boutique nos produits : beauté et pollution sont antinomiques. D’ailleurs, il arrive à nos conseillères d’avoir l’oreille de nos clientes, attentive à notre mode de distribution propre et silencieuse…

Des Boutiques livrées en préservant la qualité de l'air et le silence dans Paris

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Au dernier salon du packaging de luxe, le Luxepack à Monaco, Guerlain et Parfums Christian Dior ont organisé une conférence sur les achats responsables.

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Depuis plusieurs années, nos prestataires et fournisseurs sont sensibi-lisés à notre démarche de développement durable : des critères respon-sables ont été intégrés à nos appels d’offre comme un paramètre réel de prise de décision. Pour aller plus loin et formaliser notre volontarisme, nous avons rédigé une charte « Achats responsables » avec la Branche Parfums et Cosmétiques du Groupe LVMH, finalisée en 2014.

Les conditions d’une relation responsable entre nos Maisons et nos partenaires sur les thématiques suivantes ont été formulées en collabora-tion avec nos fournisseurs : la qualité et la pérennité de nos relations ; l’amélioration des performances économiques mutuelles ; la sélection de matières durables et de fournisseurs responsables ; l’innovation et la préservation des matières et des savoir-faire.

Elle s’accompagne de deux Codes de conduite, l’un vu du côté fournis-seur et l’autre du Groupe LVMH. Tout deux sont explicites, quant aux valeurs et aux standards éthiques, socle de nos relations contractuelles, à observer dans la gestion de nos activités respectives. Sont ainsi prohibés : le travail forcé, le travail des enfants, les abus dont le harcèlement, la discrimination, la corruption sous toute forme, la sous-traitance sans accord de Guerlain. Sont prescrits en revanche : le respect scrupuleux de la légalité, un salaire et des horaires décents, la liberté syndicale et des conditions de travail saines, sûres et propres, y compris vis à vis de l’environnement. Ils intègrent la lettre et l’esprit de notre Charte Achats responsables, adoptée par toute la Branche Parfums & Cosmétiques de LVMH. Une charte assortie d’audits et d’un « rating » pour progresser.

Achats responsables

•Cette charte a été envoyée à plus de 600 fournisseurs en 2014.

•La Maison Guerlain attend d’ici la fin de l’année le plan d’action sur les dimensions environnementales et sociales de 108 de ses fournisseurs.

•2015 : Guerlain poursuit ses plans d’audit des fournisseurs et de suivi des actions et dispose via LVMH du partenariat avec Sedex (36 000 adhérents de 28 secteurs et de 150 pays environ), plateforme pour des approvisionnements responsables performants.

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L’approche collaborative inhérente à la Charte liant la Maison et ses fournisseurs était à l'honneur, au dernier Luxe Pack de

Monaco. Deux protagonistes, Stéphanie Rott, Directrice Achats Guerlain et Thomas Riou, Directeur Général

Division Parfumerie & Cosmétique SGD, « père » d’un verre haut de gamme à impact écologique réduit, témoignent.

Regards croisés entre Stéphanie Rott, Directrice Achats Guerlain et Thomas Riou, Directeur Général Division Parfumerie & Cosmétique SGD

stéphanie rott : La collaboration entre Guerlain et SGD est historique avec, notamment, le pot en verre bleu des soins Orchidée Impériale, et le flacon en verre rouge de Samsara, tout deux nécessitant un savoir-faire particulier ! À mon avis, les achats responsables signifient avant tout une manière d’acheter. C’est-à-dire, identifier les meilleurs acteurs du marché, à tout point de vue, en France et sinon, là où il s’en trouvent encore, pour servir au mieux les besoins de Guer-lain, dans une perspective de durabilité et de pérennité. C’est un état d’esprit aux antipodes de « la politique de la terre brûlée ». C’est agir pour préserver l’excellence durable de nos produits et de nos savoir-faire, en collaboration avec nos fournisseurs. Il s’agit de construire avec eux une relation saine et profitable pour eux comme pour nous.

thomas riou : Il en faut du temps pour forger un savoir-faire. Comment dès lors dénier l’importance de construire des relations clients-fournisseurs dans une perspective de long terme ? Des choix qui s’inscrivent dans la durée concordent avec notre politique d’investissements conséquents, notam-ment, dans nos usines en France. SGD tient à y créer des emplois, de la compétitivité locale et favoriser les « supply-chain » courtes, intégrant des prestataires parfois de très petite taille, de proximité, dans une logique de « grappe » (cluster). Cela permet d’ailleurs d’être plus réactif, notam-ment lorsque nous avons des quantités soudaines à fabri-quer, des commandes qui requièrent des compétences et parfois des talents uniques ! Il y va aussi de notre intérêt de faciliter, sur notre bassin d’emploi, une forme d’acculturation réciproque avec nos propres fournisseurs, en diffusant les principes d’écologie, de qualité, d’ergonomie au travail qui vont nous porter ensemble vers l’excellence.

stéphanie rott : Guerlain produit en France au sein des ateliers de ses deux usines, parfums à Orphin et cosmé-tiques à Chartres. Lorsque nous innovons, nous partons d'un concept, d'un design, partagés par exemple avec SGD. S'ensuivent ensuite de nombreux aller-retour entre nous, jusque aboutissement du produit, impliquant une grande proximité entre nos équipes.

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thomas riou : En effet, le luxe procède d’une esthétique qui ne va pas toujours de pair, de prime abord, avec la rationalité technique. L’important est alors d’avoir sur le produit un regard convergent, pour innover de concert, parfois à partir d’un détail qui va ouvrir un champ de possibilités insoup-çonnées jusque là. Nos qualiticiens se parlent, et relèvent ainsi de vrais défis. Sembler prendre son temps au départ peut s’avérer in fine payant. Par exemple, prévoir moins d’emballages, c’est ensuite moins de frais de transport !

stéphanie rott : En somme, nous faisons face à des défis simi-laires et la relation client-fournisseur ne se résume pas à un chiffre d’affaires. Par exemple, nous avons trouvé inspirant la manière dont SDG fonctionne avec ses propres fournis-seurs et son mode de management innovant avec les unités autonomes de production. Comme il est intéressant de faire se rencontrer nos équipes (acheteurs/commerciaux, tech-niciens, qualiticiens, logisticiens…) sur leurs lieux de travail respectifs, de cultiver une relation de support réciproque ! La charte Achats responsables reflète bien cet état d’esprit.

thomas riou : La manière d’écrire la Charte est en soi enga-geante ; elle est concrète et collaborative, nourrie des préoc-cupations des deux parties. Quant à la visite sur site de nos clients, elle ouvre l’esprit et crée des relations plus fortes qu’un discours d’une heure dans une salle ! Je sais pertinem-ment que la vraie richesse d’une entreprise réside dans le capital humain.

stéphanie rott : Vous hébergez d’ailleurs, sur un site dédié, l’un de vos fournisseurs pour qu’il bénéficie du meilleur envi-ronnement de travail tout en préservant son indépendance.

thomas riou : Miser sur l’autonomie, c’est faire appel à l’intelligence. Et la transparence, sans être naïf, est la condi-tion d’une indispensable confiance réciproque. Bien sûr, elle ne saurait être nouée au « coup par coup », avec le tout venant. Plus personne aujourd’hui ne peut raisonnable-ment se permettre d’avoir constamment, pour un produit, un pool de fournisseurs à cran et « sur les dents » ! Nous

mêmes auditons, gracieusement, nos propres fournisseurs, les conseillons éventuellement. L’important pour nous comme pour Guerlain est qu’ils progressent .

stéphanie rott : Oui, car il s’agit de s’inscrire dans une vision pérenne. Chez Guerlain, l’audit des fournisseurs a tout d’abord été un audit Qualité, puis Social et nous démarrons l’audit Environnemental… L’audit Environnemental et Social fait partie des engagements associés à la Charte.

thomas riou : « Voilà comment le produit a été fait …» sera pour moi sans aucun doute un message clé, attendu par les clients.… Du qualitatif, gage de leur fidélité !

Une charte d'achats responsables, collaborative

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Terracotta, poudre mythique de la Maison, revisitée chaque année en une édition limitée dans un boîtier en bois éco-conçu

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L’éco-conception, comme l’ensemble de notre démarche développement durable, est une vraie source d’innovation pour nos équipes et nous challenge dans notre créativité, pour réfléchir différemment au luxe de demain, de manière plus responsable et plus durable.

Chez Guerlain, nous avons avancé sur la manière de développer nos produits tout en limitant l’impact environnemental à chaque étape de leur cycle de vie, c’est-à-dire depuis leur conception jusqu’à leur fin de vie.

Afin de nous inscrire dans une démarche d’amélioration continue, chaque nouveau développement est noté par un indice IPE (Indice de Performance Environnementale), calculé grâce au logiciel Edibox développé par le Groupe LVMH. Cela permet de nous donner une note de 0 à 20 pour mesurer notre impact environnemental, notre but étant que chaque nouveau développement améliore la moyenne globale de Guerlain.

Parmi les innovations que Guerlain est fière d’inscrire dans ses avancées plus responsables, il y a le soin Orchidée Impériale, une crème précieuse pour l’environnement aussi.

Outre nos recherches sur la préservation de l’orchidée, nous avons développé une recharge mais nous ne la vendons pas en l’état. Nous préférons proposer à nos clientes de rapporter leurs pots vides, et pendant que dans les « coulisses » nous faisons toutes les manipula-tions pour placer la recharge et nettoyer le pot, nous leur offrons un rituel privilégié.

Donner une seconde vie à nos matériels promotionnels, nous a inspiré une initiative à la fois écologique et solidaire. Les bâches et affiches publicitaires parisiennes de La Petite Robe Noire ont été transformées en it-bags, pochettes et carnets collectors, façonnés par une entreprise employant des personnes en situation de handicap. Les bénéfices réalisés lors de la vente de ces sacs sont placés sur le Fonds de soutien Guerlain qui permet de financer les causes qui nous sont chères : un projet environnemental, social et sociétal qui illustre très concrètement notre démarche de développement durable !

•Le comité innovation durable propre à Guerlain réunit tous les trimestres le marketing et le développement packaging pour multiplier les projets éco-conçus

•650 kilogrammes de plastique par an économisés, soient 185 000 polybags supprimés sur nos coffrets transportés, et remplacés par des fourreaux en papier seulement en cas d’impérative protection !

•Nos coffrets Parfums repensés ont été réduits de 15 % en taille ; soit, 35 tonnes de carton économisées par an

•Déployé dans l’ensemble des boutiques parisiennes, un élégant service de recharge des pots Orchidée Impériale

• Inauguré cet année, un logo FSC sur tout nouvel étui Guerlain attestant de la gestion responsable de la forêt dont l’emballage est composé

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ann-caroline prazan : Notre flacon le mieux adapté au re-remplissage, geste vert par excellence aujourd’hui, est le flacon Abeilles, conçu au milieu du XIXe siècle pour le parfum à l’origine du succès de Guerlain, qui plût tant à l’Impératrice Eugénie. Il est peint à la main, un savoir-faire exclusif détenu par un atelier dédié unique chez Pochet. Vide, il perd de sa beauté. Le jeter, quelle tristesse ! D'où l’idée de proposer dès 2005, un service permettant à nos clients de venir en boutique le remplir à nouveau de sa fragrance initiale.

astrid rutKowsKi : Produit à l’identique depuis 162 ans en effet, ce flacon doré à l’or fin chez Pochet, habillé de baudruche et d’un cordon de soie, est devenu emblématique de plusieurs créations et personnalisations signées Guerlain. Il est toujours fabriqué dans la même vallée des verriers ! Ce n’est pas le seul flacon fruit de notre collaboration. Guerlain a également compris que le luxe ne se mesure pas obliga-toirement au poids du verre, d’où notre réussite commune avec le flacon de l’Homme Idéal : il incarne une exigence certaine, sachant qu’aujourd’hui « less is more » !

Familières de rééditions, deux

grandes Maison du Luxe caressent un rêve de

recyclage absolu : refaire avec uniquement du

verre ayant contenu du Guerlain, de nouveaux flacons pour Guerlain. Utopie ou anticipation

futuriste ?

Regards croisés entre Ann-Caroline Prazan, Directrice Marketing

Parfums & de l’Offre Exclusive Guerlain et Astrid Rutkowski,

Directrice Développement & Innovation Pochet

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Dans un salon du 68, Champs Elysées, Ann-Caroline Prazan (à gauche) et Astrid Rutkowski (à droite)

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ann-caroline prazan : Merci pour ce travail exceptionnel ! Nous ne voulions pas en effet de surpoids de verre, aucune lourdeur, mais une simplicité apparente, pour communiquer une idée d’épure et seule l’excellence d’un grand verrier pouvait relever ce défi.

astrid rutKowsKi : Cela est possible dès lors que le verrier n'est pas qu'un simple exécutant. L’éco-conception, pour nous se concrétise par de l'innovation en co-création avec le client…

ann-caroline prazan : L'éco-conception c'est aussi une certaine audace qui consiste à « casser » les codes ! Un autre exemple serait de remettre en cause la taille et le sur- packaging, longtemps consubstantiel à l’idée du luxe. Les sensibilités évoluent mais comment se passer d’écrins magnifiques sans volatiliser le sentiment de luxe ? Il y a là sans doute, associé au re-remplissage des flacons en boutique, un vrai challenge pour nous !

astrid rutKowsKi : Les problématiques de perception et d’environnement en constante évolution sont au cœur du « design thinking », une approche participative qui met autour de la table l’ensemble des fournisseurs et leurs ressources respectives. Dans la vallée des verriers nous constatons que nous pouvons être sur des théma-tiques communes stratégiques, mais pas nécessairement concurrentielles. Les plus fructueuses réussites naissent de démarches co-créatives. Quand un client nous met au défi, notre valeur ajoutée trouve à s'exprimer.

ann-caroline prazan : Votre Maison comme la nôtre, sait être à l’avant-garde de l’innovation et nous offrir le plaisir de ressusciter des pièces du patrimoine. Chez Guerlain, nous avons un fabuleux héritage de 800 créations, source de réinvention presqu’infinie qui nous exonère parfois de faire appel à un designer ! C’est ainsi qu’à partir de la découverte d’un lot de flacons prévus pour la première production de Vol de Nuit, 80 ans plus tard nous lui avons redonné vie

dans le cadre d’une collection exclusive, en collaboration avec le joaillier JEM, pionnier de l’or éthique. Le verre est réputé recyclable à l’infini. Pouvons-nous rêver qu’un jour on puisse refabriquer des flacons de parfum issu à 100 % du « retour » de nos produits ?

astrid rutKowsKi : Actuellement, pour un verre de la qualité exigée par les maisons de parfumerie de luxe, on peut réintroduire jusqu’à 30 % de verre recyclé dans de l’extra blanc…

ann-caroline prazan : …Et avoir un four consacré uniquement à fabriquer des flacons Guerlain j'imagine que ce n'est pas envisageable. Nous devons réfléchir pour que nos flacons puissent trouver une seconde vie dans nos créations futures.

astrid rutKowsKi : Techniquement, ce serait possible. La question est celle du coût. Mais nous sommes ouverts à la réflexion !

Un rêve d’éco-design en partage

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À Tianzi, dans la région du Yunnan (Chine), Guerlain participe à la sauvegarde de la biodiversité locale et à la réintroduction des orchidées

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Contribuer à préserver la Beauté du monde, source universelle d’inspiration, motive l’engagement de Guerlain en faveur de la biodiversité. En France, comme à Ouessant pour protéger un patrimoine exceptionnel, l’Abeille Noire.

À la naissance de notre ligne de soins, Abeille Royale, nous avons décidé de participer à la protection des abeilles, si symboliques dans l’histoire de notre Maison et si fragilisées aujourd’hui. Nous avons créé un mécénat Développement Durable avec l’Association Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne de l’Île d’Ouessant comprenant :

•Un soutien financier ayant notamment permis de recruter en partie un apiculteur qui veille sur les 150 ruches qui composent ce conservatoire,

•La valorisation et la communication de leur action,

•Un accompagnement juridique afin de préserver l’abeille d’Ouessant.

En l’occurrence, Guerlain a obtenu en 2013 le trophée « Coup de coeur » du Mécénat Dével-oppement Durable attribué par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, pour notre engagement à Ouessant.Tout récemment, grâce à notre soutien finan-

cier, l’association vient de se doter d’un véhi-cule électrique pour circuler sans pollution sur l’île.

En Bretagne ou au loin, comme en Asie, Guerlain soutient des approches culturales aux multiples vertus, écologiques et socio-économiques : autour du Vétiver (Inde) ou de l’Orchidée (Chine), des matières naturelles qui entrent dans nos produits.

Au Yunnan, Guerlain accompagne la conver-sion de cultivateurs à l’agro-foresterie, favori-sant une espèce d’orchidée endémique et la performance de leurs exploitations vivrières, dans une région de Chine grignotée par la monoculture du thé. En Inde, dans le sillage d’un fournisseur de fragrances comme Raja Palaniswamy, à la tête de Jasmine India, Guer-lain concourt à la renaissance du vétiver, sur sa terre d’origine.

Voilà pourquoi Guerlain s’est associée à plu-sieurs organisations et acteurs locaux sur des sujets que nous percevons comme sensibles. Entre « fair business » et mécénat, la pano-plie des moyens mobilisés résulte d’échanges humains, et de rencontres « sur le terrain ».

biodiversité

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Avec l’Association Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne, Guerlain contribue à la protection de l’abeille noire sur l’Île d’Ouessant (France)

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Firmenich et Guerlain ont noué dès le début du XXe siècle des liens étroits, travaillant ensemble sur les ingrédients tant naturels que synthétiques. Aujourd’hui, la biodiversité les rapprochent encore, dans une vision « stratégique, et non concurrentielle »! Pour croître en compétences, et ainsi, savoir préserver intelligemment nos Biens communs : apprenons les uns des autres, au-delà de la relation commerciale…

Thierry Wasser, Parfumeur Guerlain et Bérangère Magarinos-Ruchat, Vice-Présidente Sustainablity Partnerships de Firmenich

« À ma connaissance, Patrick Firmenich fut, selon Thierry Wasser, le premier Président Directeur Général de notre secteur inspiré par une vision du « sourcing » qui songe à protéger les filières, dès le maillon du producteur, souvent une famille livrant une récolte parfois de « niche ». Il a infusé cette vision dont témoignent des initiatives permet-tant d’aider les producteurs à avoir accès à l’eau, créer des dispensaires ou des écoles, etc. Par exemple, autour de la Vanille à Madagascar et en Ouganda ; mais aussi du Vétiver en Haïti, d’où provient 80 % de la production mondiale. Une plante pourtant native d’Inde… »

Pour Bérangère Margarinos-Ruchat, oui, le Vétiver pourrait disparaître, même en Haïti ; l’organisation de filières souten-ables fait désormais partie du métier d’acheteur. Ce métier a d’ailleurs changé ces dernières années : négociateur mais aussi partenaire !

Ainsi, « le Vétiver certifié par Ecocert (label Commerce Équi-table) que nous achetons au juste prix procure aux fermiers haïtiens des revenus supplémentaires. Par ailleurs, grâce à nos conseils et notre soutien, lors de la distillation notre

partenaire utilise de plus en plus de biomasse de déchets végétaux à la place du fioul » ce qui lui diminue ce poste de dépense et ce qui rend le process plus « vert ».

En Inde, Thierry Wasser l’a aussi constaté pour les agri-culteurs : « le carburant représente un poste important qui alimente les pompes d’irrigation » ! Alors, l’alléger, comme Guerlain le fait aussi en Inde, pour une autre filière de Vétiver, représente un encouragement substantiel. « Aller sur place pour déceler les contraintes locales et imaginer avec les producteurs des solutions est très fécond ! Tout le monde y gagne, y compris la biodiversité incluse dans l’équation. Le Vétiver en effet aère le sol ; il limite l’érosion, planté en bordure de cultures plus lucratives, ou en alternance avec elles. À nous d’être curieux et pédagogues ! ». Pour Bérangère Margarinos-Ruchat, une évidence : « comprendre les moeurs de ces diverses communautés transforme notre savoir-faire, en tant qu’acheteur ». Avec une touche d’anthropologue, le métier s’ouvre à la « fertilisation croisée ».

Partage d'expérience pour qu’avance la biodiversité

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Dans la région de Coimbatore (Inde), création d’une plantation durable de vétiver.

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thierry wasser : Lors d’une visite de l’unité d’extraction de mimosa, rose bourbon, lotus et jasmin dans la région de Coimbatore, Raja m’a fait sentir par hasard une mouillette d’essence de Vétiver. Je l’ai senti et son odeur m’a transporté dans l’espace et le temps : sur l’île de la Réunion où 25 ans plus tôt j’ai découvert le Vétiver Bourbon pour la première fois ; j’ai soudain retrouvé l’émotion caractéristique de son parfum…

raJa palaniswamy : Dans mon pays, l’Inde du Sud, la filière du Vétiver est tombée en désuétude – sur la terre même des Tamouls, dont provient portant son nom ! Haïti en est aujourd’hui le principal producteur ; personne ne le manu-facturait plus en Inde, d’où il est pourtant natif, avant qu’avec Thierry nous nous y intéressions. Son seul usage local actuel est d’être utilisé comme isolant avec les racines de Vétiver qui deviennent des stores parfumés ou en médecine ayurvé-dique où l’essence de Vétiver est largement utilisée. Notre objectif : recréer la filière, au bénéfices des Indiens. Guer-lain par notre entremise apporte une aide décisive, sur un chemin prometteur qui sera long et ne fait que débuter !

thierry wasser : C’est en effet une culture avec un cycle assez long et moins rentable que le tapioca, le chili ou la banane, pour l’instant. Pour ces familles exploitants des lopins de terre de taille modeste, leur mise en culture est, bien souvent, leur seul lot de subsistance. C’est là qu’entre en jeu le capital de crédit dont Raja jouit auprès de ces fermiers, des néo-ruraux pour la plupart, et c’est ce qui a emporté leur adhé-sion. Sans cette confiance rien n’aurait pu être possible.

raJa palaniswamy : Ils ont accepté de réserver un tiers de leur parcelle à la culture du Vétiver parce qu’ils ont vu que Thierry était réceptif à leurs conditions de vie, attentif à leur situa-tion et leurs besoins économiques. Sur cette base sont nées d’astucieuses solutions dont ils sont « parties prenantes » et premiers bénéficiaires. Par exemple, ils reçoivent des plants et du conseil agronomique pour réussir le marcottage oublié du Vétiver, et Guerlain s’engage également à acheter leur récolte, qui n’interviendra au mieux qu’au bout de 15 mois.

Au Tamil Nadu, premier Etat indien producteur de Jasmin, renaît la culture du Vétiver. Indigène de ce continent, la

filière a essaimé et fait aujourd’hui florès, ailleurs. Eteinte, sur sa terre native, elle reprend des couleurs depuis peu,

grâce à des familles néo-rurales aux portes de Coimbatore éveillées à son intérêt stimulé par deux amoureux de

nature et de challenge !

Regards croisés entre Thierry Wasser, Parfumeur Guerlain (à gauche) et Raja Palaniswamy, Responsable de Jasmine India

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thierry wasser : Sans aller sur place, comment avoir une vue pragmatique, imaginer les scenarii propres à surmonter les obstacles ? Une condition préalable est de s’impliquer réel-lement, en profondeur et localement. C’est ainsi que je me suis aperçu que le prix du marché de l’essence de Vétiver ne faisait pas le poids, comparé à d’autres cultures, comme la canne à sucre. Mais la canne à sucre a un gros besoin d’eau et cette dernière est chère parce que, notamment, les pompes d’irrigation fonctionnent au fioul. Or cette dépense représente souvent la moitié des charges des producteurs ! Alors, pour compenser ce handicap, nous avons proposé en échange de leur prise de risque avec le Vétiver, de leur offrir l’eau nécessaire à leur exploitation, et mécaniquement le prix de revient du Vétiver rejoint celui de la canne à sucre qui est la culture qui rapporte le plus à l’hectare.

raJa palaniswamy : Le Vétiver a un autre atout, en bordure d’autres cultures, il freine l’érosion des sols sous l’effet du ruissellement des pluies. En outre, le Vétiver fixe les oligo-éléments et donc « nettoie » le sol. C’est pourquoi sa culture, alternée avec d’autres s’avère hautement intéressante pour ces fermiers. Avec le chili, par exemple, le tandem fonc-tionne bien : le rendement peut être accru de 20 à 30 %. C’est un excellent point contre la monoculture, notoire menace de la biodiversité.

thierry wasser : Pour « verdir » aussi l’extraction de l’essence de Vetiver, j’ai proposé à Raja plusieurs projets. Le premier est le plus simple : pour améliorer les rendements en essence et économiser de l’eau, la distillation se fait à la « vapeur crue » sans adjonction d’eau (c’est une technique qui permet d’économiser 100 à 150 litres d’eau par kilogrammes de Vétiver). Le deuxième projet est celui de la biomasse car les racines épuisées après distillation ont un pouvoir calorifique suffisamment intéressant pour se mettre en concurrence avec le bois de chauffage. À terme, la renaissance de la culture du Vétiver en Inde va donc contribuer également à limiter l’impact environnemental… Un Vétiver d’une qualité vrai-ment rare !

•Une plante 100 % utilisable

•Des récoltes 30 à 40 % supérieures, par rotation des cultures

Retour aux sources pour le Vétiver, originaire des

Indes

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part for new vetyver

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Un Mécénat au long cours lie Guerlain et le projet de vie d’un

fameux botaniste Allemand, uni à une Chinoise, Minguo Li-Margraf qui perpétue leur oeuvre, dans la région

du Yunnan : sauver la biodiversité locale, dont une fabuleuse Orchidée

endémique, aux étonnantes propriétés. Un but compatible avec

une activité de « ferme dans la jungle » combinant production et

protection. Une source d’inspiration aussi, pour Guerlain, et d’avancées

scientifiques appliquées au soin Orchidée Impériale, notamment…

Regards croisés entre Frédéric Bonte, R&D LVMH/ Guerlain et Tristan Lecomte, Fondateur de Pur Projet

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Frédéric bonte : À 1 300 mètres d’altitude, dans un climat subtropical humide, la réserve conservatoire de Tianzi est un territoire d’Orchidées extraordinaires, aux propriétés d’ailleurs reconnues par l’ancienne médecine ayurvé-dique. Citons par exemple la légendaire Vanda Coerulea, douée d’une spectaculaire longévité, grâce à ses capacités d’adaptation aux agressions extérieures ! C’est ce qui a attiré en ce lieu un biologiste allemand de renom, « ency-clopédiste » des Orchidées, Josef Margraf. Aux côtés de sa veuve, Minguo, Guerlain poursuit l’oeuvre initiée : mener des recherches scientifiques sur leurs résistances naturelles dans leur milieu originel et préserver la nature et la biodiver-sité de cette réserve. Le principe de « ferme dans la Jungle » promu par le couple consiste à récolter différentes denrées avec parcimonie, en combinant production et protection. Le modèle économique est efficace et l’écosystème est préservé. Les Orchidées sauvages recèlent des molécules qui intéres-sent la science et peuvent nous inspirer, pour être intégrées dans les formules de nos soins Orchidée Impériale. Les qual-ités de ces Orchidées ne les rendent en rien comparables aux Orchidées hybrides des fleuristes de nos pays ! La plante secrète des « anticorps », résiste au vent, à la sécheresse ; la phytosociologie laisse entendre que les espèces entre elles « communiquent », entretiennent des interrelations… Un beau champ d’étude ! Les expérimentations conduites dans cette réserve, monitoring et traçabilité à l’appui via, notam-ment, Tristan Lecomte, complètent les investigations menées par notre Centre de R&D à Strasbourg, et notre « Orchido-thèque » en Suisse.

tristan lecomte : La réserve-paradis de ces Orchidées à l’état pur dans le Yunnan, protégée par une femme formidable dans un univers plutôt machiste, est comme une oasis au milieu d’un désert. En effet les terres alentour sont cultivées de manière intensive essentiellement, une agriculture qui mobilise localement la main d’oeuvre. Mais la tentation est grande de faire fi de la biodiversité…

Frédéric bonte : Les exploitants qui déboisent ont au début l’impression que leurs cultures poussent plus vite, mais faire table rase est en réalité le plus court chemin vers l’épuisement de la forêt !

tristan lecomte : Alors qu’au contraire, planter des arbres où s’enroulent telles les lianes, les Orchidées, et y associer d’autres cultures : l’écosystème est idéal ! Apparenté à la « permaculture » ou l’« agroforesterie », cultiver selon cette vision de coopération, une force de la nature bien plus éminente que la compétition mise en avant par une certaine agronomie, c’est bien ce qui animait Josef Margraf avec son épouse Chinoise. Ils ont entrepris dans le Yunnan d’y sensibiliser les paysans, pour les convertir au principe de la « ferme jungle ». Le modèle économique est efficace et l’écosystème préservé.

Frédéric bonte : Guerlain a signé avec Minguo un mécénat développement durable pour une durée de dix ans permet-tant ainsi d’assurer un partenariat autour des actions phare comme reconstituer et préserver la forêt tropicale d’antan, réintroduire toutes les espèces d’orchidée, et protéger la faune et la flore de cette région. Une filière d’exception et un engagement durable !

•2009-2019 : un partenariat pérenne entre Guerlain et Tianzi

•444 hectares réservés aux Orchidées natives au Yunnan

•50 hectares de fermes jungles reforestées

•1 500 branches d’Orchidées en fleurs chaque octobre

Une Orchidée sauvée, et des innovations en cascade

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À Tianzi, dans la région du Yunnan (Chine), Guerlain participe à la sauvegarde de la biodiversité locale et à la réintroduction des orchidées.

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Guerlain est labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant », une reconnaissance par l’État de ses savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.

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RESPONSABILITé SOCIALE

Il n’est de richesse qu‘humaine… et elle a de multiples visages. Chez Guerlain nous sommes convaincus que la diversité est un précieux atout et nous en faisons la promo-tion sous toutes ses formes : nous veillons ainsi à intégrer des jeunes, maintenir dans l’emploi les plus séniors, avoir une mixité dans les équipes et notamment au plus haut niveau, et recruter des travailleurs en situation de handicap ou faire travailler le secteur protégé.

La diversité, porteuse de talents : LVMH a noué un partenariat avec Montfermeil et son action pour la ville a d’ailleurs été récompensée par le Prix 2012 de l’Entreprise citoyenne.

Guerlain contribue largement à cet engagement : une participation active au défilé « Cultures & Création » avec la présence de 10 maquilleurs Guerlain qui mettent tout leur talent et leur générosité à maquiller les mannequins d’un jour ; l’accueil chaque année de collégiens de la ville pour la découverte des métiers de notre Maison (au Siège et en boutiques); une présence au forum de recrutement afin de déceler les talents de demain. Nous encourageons également nos managers à parrainer des jeunes diplômés en recherche d’emplois par l’intermédiaire de l’association « Nos quartiers ont du talent ». Nous mettons par ailleurs à profit le fonds de soutien Guerlain pour permettre au lauréat du défilé « Cultures et Création » de poursuivre ses créations et de participer à d’autres défilés.

•20 % des conseillères beauté dans nos boutiques parisiennes ont plus de 50 ans.

•40% des jeunes accueillis en contrat d’alternance chez Guerlain poursuivent en CCD ou CDI dans la maison.

•Prévention du handicap via l’ergonomie des postes en boutiques et en usines. Taux d’emploi en 2014 de 3,9 % avec un objectif d’arriver à 6 % d’ici les 3 prochaines années.

•70 % des responsables de filiales de la Maison sont des femmes et 50 % du Comité de Direction est féminin.

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anne gautier : Au delà de convictions toute personnelles, en tant que Directrice des Ressources Humaines j’ai à me demander en quoi la diversité peut être si essentielle à nos activités. Pour une entreprise comme la nôtre où la créa-tivité, l’innovation sont un fil rouge, la diversité est claire-ment source de richesse. La mixité notamment est un sujet qui me tient particulièrement à coeur depuis toujours, c’est pour cela que j’insiste auprès des équipes pour intégrer des hommes dans les équipes très féminines chez nous. Et cela est vrai à tous les niveaux de l’entreprise, les résultats sont là : 50 % du Comité de Direction est féminin et plus de 70 % de nos General Manager en filiales sont des femmes. La mixité homme/femme est une facette de cette variété qui enrichit l’entreprise. La diversité ne concerne pas que la mixité homme/femme mais également les générations,

les origines et cultures... Pour cela, encore faut-il ne pas recruter qu’un même profil ! Sous tous ses aspects, la diver-sité est essentielle car au coeur de la créativité.

princesse esther Kamatari : C’est ce que démontre bel et bien le succès du défilé « Cultures & Créations », où nous nous sommes d’ailleurs rencontrées ! L’initiative, parrainée par LVMH, est une idée originale de la ville de Montfermeil (93), en ligne avec les attentes du Plan Espoir Banlieue porté par le ministère de la Ville. Il allie tradition et création, dans un domaine qui « parle » à toute génération : la mode. Initié par la Mairie et les associations locales pour offrir une autre image que celles qui stigmatisent ce département, ce défilé est depuis 2005 un hommage à la diversité, une chance fabuleuse de révéler les talents créatifs de ces jeunes

En interne bien sûr, et au profit aussi de causes sociales

externes cadrant avec ses valeurs, Guerlain mise sur la

diversité, vue comme marqueur de la beauté et de la créativité,

capable d’élever les cœurs et d’ouvrir l’esprit.

Regards croisés entre Anne Gautier, Directrice Ressources Humaines

Guerlain et la Princesse Esther Kamatari, Ambassadrice de la maison Guerlain

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éloignés, culturellement, de Paris. C’est une passerelle entre les 40 communautés présentes à Montfermeil. Pour cette 10e édition, les 90 « Mannequins d’un jour » à Montfermeil, tous maquillés par des maquilleurs de la Maison Guerlain, ont été photographiés artistiquement et ainsi, ce moment magique s’est prolongé jusque dans l’emblématique Boutique du 68, Champs Elysées, à travers une exposition photo accessible au public ! Le concept du Défilé, c’est une invitation à user du vêtement comme moyen d’expression de sa culture et de sa créativité propre. C’est ainsi une source de connaissance mutuelle, de reconnaissance et d’acceptation de l’autre. Le racisme, lui, se nourrit d’ignorance réciproque. L’opération s’adresse à tous les habitants de Montfermeil, pas seule-ment aux diverses communautés culturelles, mais à toutes les générations.

anne gautier : Je fais depuis plusieurs années partie du jury d’évaluation des modèles du Défilé de Montfermeil, et je vois bien que le professionnalisme et le degré d’exigence qui président à cet instant inspirent à ces jeunes l’envie de donner le meilleur d’eux-mêmes, les tirant vers l’excellence, une valeur chère à notre Maison. La Princesse Esther leur transmet aussi beaucoup ; elle prépare les mannequins d’un jour à défiler par ses conseils de maintien, notamment.

princesse esther Kamatari : Il s’agit de réjouir l’oeil le jour J mais plus profondément, car au delà du défilé, c’est un moment de transmission privilégié, comme je les aime et m’y adonne volontiers. Car apprendre à marcher, à se tenir en public, à choisir le bon chaussant, etc. cela vaut pour la vie de tous les jours. Et qui sait, pour décrocher un emploi ? Faire bonne impression lors d’un entretien d’embauche, ça compte !

anne gautier : Avec Esther, soixante-dix de ces jeunes ont eu l’opportunité d’une véritable « Princess Master Class ». Et sous la houlette de nos collaborateurs, ils découvrent souvent, au-delà de la leçon de maquillage, que le profes-sionnalisme est de rigueur y compris dans les métiers créa-

tifs. Un partage et une transmission que nous prolongeons entre Guerlain et Montfermeil par l’accueil des collégiens en classe de 3e dans notre Maison : les managers qui le souhai-tent leur présentent alors leurs métiers qui pourront susciter nous l’espérons des vocations ? Nous encourageons égale-ment nos managers à parrainer des jeunes diplomés en recherche d’emplois par l’intermédiaire de « Nos Quartiers ont du talent ». L’inter-générationnel est une valeur forte cultivée chez Guerlain sur l’ensemble de nos sites.

princesse esther Kamatari : Avec le titre maintenant d’Ambassadrice de Guerlain, mon rôle, de l‘ordre de la transmission du beau, de l’excellence et de l’élégance, s’élargit et ouvre de nouveaux horizons. La beauté est universelle. Or, jusqu’ici, Guerlain ne paraissait pas suffisamment accessible aux femmes noires et pourtant dans ses gammes figurent des produits que je recommande sans l’ombre d’une hésitation, comme le soin Orchidée Impériale ou la teinte numéro 4 des Météorites. Et je ne me prive pas de le faire savoir, à chacun de mes voyages en terre africaine. Ce titre d’Ambassadrice est une belle et enthousiasmante reconnaissance, perçue d’ailleurs comme telle par les femmes d’Afrique ; par exemple, à Abidjan où j’ai représenté Guerlain, lors du premier grand festival de mode africaine. Savez-vous qu’une femme africaine dépense en soins, parfums et maquillage six fois plus qu’une autre ? Je parcours le monde depuis longtemps et, croyez-moi, j’ai ainsi appris combien est véridique ce proverbe de mon enfance : « L’oiseau qui n’a pas voyagé ne sait pas la couleur du blé mûr !».

Que diversité rime avec beauté !

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Une part des bénéfices de Mademoiselle Guerlain finance

l'association Belle & Bien

Guerlain soutient l'association Look Good Feel Better qui accompagne les femmes atteintes d'un cancer, en leur proposant des ateliers de beauté gratuits dans les hôpitaux afin de les aider à retrouver confi-ance et estime de soi. Une cause soutenue en France par dix Maisons de Parfums & Cosmétiques parmi lesquelles Guerlain depuis plus de 10 ans au travers de l'antenne nationale Belle & Bien. Un partenariat récemment renforcé lors du lancement dans les Collections Exclusives de Mademoiselle Guerlain dont une partie des bénéfices est reversée à l'association. La Maison s’associe à d’autres causes, dans le cadre de ses initiatives sociétales.

Par exemple, aux côtés de la Cravate Solidaire en France : une jeune association qui aide les personnes démunies ou en réinsertion, en recherche d'emploi à avoir une tenue vestimentaire appropriée pour leurs entretiens. En vertu du credo : « L'habit ne fait pas le moine mais il y contribue ». Nous leur avons à plusieurs reprises fourni d'anciens uniformes de conseillères beauté.

au nom de la beauté, un engagement solidaire34

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Aux côtés des Restos du Coeur, cinq jours durant, 40 collaborateurs Guerlain ont animé des « pauses beauté » pour 300 femmes bénéfici-aires de l’association, dans deux de ses centres parisiens. Ces maquil-leurs d'un jour ont été formés en amont afin de pouvoir assurer par eux-mêmes le jour J ces « pauses beauté », entourés et aidés par un expert maquillage et un logisticien.

Pour les femmes accueillies lors de cette semaine, ce furent assurément des parenthèses de détente, de considération et de bien-être.

Et pour les équipes Guerlain engagées, grande est la fierté d'avoir participé à une opération solidaire authentique et bienveillante.

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La Ruche, un site ambassadeur de notre engagement

Depuis 1828 et la première fabrique de la Maison à Paris, Guerlain a toujours

produit en France. En 2015, l’inauguration à Chartres de « La Ruche », le nouveau site

de production du Soin et du Maquillage Guerlain, confirme une fois encore, et

pour longtemps, l’empreinte industrielle française de la marque.

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Février 2015. Le site de La Ruche est inauguré en présence de Manuel Valls, Premier Ministre français, et de Bernard Arnault, Président du groupe LVMH. Son nom, choisi par les collabo-rateurs, fait évidemment référence à l’abeille, emblème de Guerlain par excellence. Cette nouvelle usine est la combinaison parfaite des impératifs industriels, des normes de qualité, des exigences environnementales et du bien-être des équipes. Le fleuron du luxe à la fran-çaise prépare son avenir qui s’annonce plus grand, plus beau et plus durable.

Les deux sites de production de la Maison – celui de La Ruche et celui d’Orphin, près de Rambouillet, qui est quant à lui dédié à la production des Parfums, sont non seulement les héritiers de savoir-faire artisanaux transmis de génération en génération mais également des creusets de performance industrielle. C’est toute la dualité des « Ateliers Guerlain » : ceux d’une Maison qui a reçu le label d’Entreprise du Patrimoine Vivant au titre de ses savoir-faire rares et qui s’illustre, dans le même temps, par son innovation industrielle, au service d’une

audace créative qui est son sceau depuis près de 190 ans. Des ateliers qui emploient aujourd’hui près de 500 collaborateurs experts.

La Ruche est aujourd’hui l’ambassadeur indus-triel de l’engagement environnemental et social de Guerlain.

Pendant le chantier pharaonique du nouveau site, les déchets ont été triés, les nuisances sonores, visuelles et de circulation, limi-tées ; la pollution des sols, des eaux et de

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À La Ruche : 16 lignes de conditionnement, 1000 matières premières utilisées, 500 formules, 50 salles blanches comme dans l'industrie de la santé

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des sites industriels, La Ruche se tourne résolu-ment vers le soleil, apportant un grand confort pour tous. L’implication des collaborateurs est passée par de multiples canaux : en amont de la conception du site, certains espaces-clés de la future Ruche ont été construits en carton à échelle réelle afin que les collaborateurs vali-dent les implantations et s’approprient leurs futurs espaces de travail. Certains projets comme l’aménagement paysager ou celui de la boutique du personnel, ont été confiés à des salariés passionnés. En aval du projet, ce sont 75 collaborateurs qui ont supervisé le transfert des machines. Les équipes ont bénéficié de 120 réunions d’informations et de visites régu-lières du chantier afin de suivre au plus près l’évolution de la construction de leur futur site. Des sessions de formation ont été organisées pour les former aux Bonnes Pratiques de Fabri-cation ou à l’utilisation des nouveaux équipe-ments. Rien n’a été omis pour faire de cette usine un lieu où il fait bon travailler. Parce que le bien-être des équipes impacte directement la qualité de la production, les collaborateurs bénéficient par exemple d’un réveil musculaire quotidien afin de prévenir les troubles musculo-squelettiques.

l’air, contrôlée ; les consommations d’eau et d’énergie, suivies. Le site de La Ruche a fait l’objet de mesures environnementales tout aussi strictes, permettant d’obtenir en juillet 2014 la certification HQE (Haute Qualité Environnementale) au niveau Excellent. Eau, énergie, déchets... : La Ruche applique les principes de l’économie circulaire. La concep-tion bioclimatique et le puits canadien limitent le recours à la climatisation, la récupération des eaux de pluie alimente les sanitaires, les panneaux solaires thermiques chauffent l’eau sanitaire, l’isolation a fait l’objet d’une grande attention, les économies d’énergie prévalent pour les unités de production industrielle, l’éclairage est assuré par des équipements basse consommation gérés par des détecteurs de présence et des sondes crépusculaires, le tri des déchets a été optimisé. Une attention toute particulière a également été portée à la biodiversité et à l’aménagement des espaces verts autour du site : 8 ruches ont été installées au cœur du patio central – c’était le nombre requis pour pouvoir distribuer un pot de miel par an à chacun des 350 collaborateurs – et 302 arbres ont été plantés autour du site. En 2015, La Ruche obtient par ailleurs la certifica-tion ISO 14001 à l’instar de l’ensemble des sites français de Guerlain (siège social, sites de production, boutiques).

Le bien-être des 350 collaborateurs du site a été pris en compte dès l’amont du projet et à chaque étape de la conception du site. Une des priorités fut d’apporter un maximum de lumi-nosité, grâce aux puits de lumière, aux baies vitrées, aux deux patios... Loin de l’image grise

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Les données sociales environnementales & sociétales Guerlain 2014Six enjeux-clés incarnent notre démarche RSE :

1. l’éco-responsabilité au quotidien pour alléger l’impact environnemental de Guerlain

2. la réduction des émissions de CO2 relatives au transport

3. l’implication des fournisseurs

4. l’écoconception des produits

5. la protection de la biodiversité

6. la responsabilité sociale.

Guerlain en tant que Maison n’est pas cotée ; seuls les critères pertinents applicables aux entreprises non cotées seront donc pour 2014 renseignés. Lorsque les informations disponibles couvrent l’ensemble des activités de Guerlain dans le monde, en matière sociale notamment, elles sont renseignées ; sinon, elles sont délivrées pour la France.L’élargissement de la collecte des données est en cours ; en conséquence, leur communication sera ultérieurement étoffée. Depuis l’origine, tous les produits de la Maison sont fabriqués en France, à Chartres et à Orphin : c’est pourquoi les données environnementales se réfèrent, le plus souvent, à ces deux sites.

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un carnet it-collector issu du recyclage des affiches abris bus et réalisé par Bilum

EFFECTIF TOTAL, RÉPARTITION DES SALARIÉS PAR SEXE, ÂGE, ET PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE AU 31 DÉCEMBRE 2014

Dans le monde, Guerlain emploie 2999 CDI et 236 CDD pour un total ETP de 3 163 emplois. Parmi eux, se trouvent 85 % de femmes, 15 % d’hommes.

Répartition des effectifs par zone géographique :

33 % en France

24 % en Europe8 % aux Amériques

9 % au Japon

26 % en Asie Pacifique

Répartition des effectifs en CDI par âge en France:

2,1 % de moins de 25 ans (150)

16,4 % de 25 à 29 ans (574)

16,5 % de 30 à 34 ans (648)

17,3 % de 35 à 39 ans (530)

14,3 % de 40 à 44 ans (376)

10,3 % de 45 à 49 ans (281)

12,1% de 50 à 54 ans (232)

8,3 % de plus de 55 ans (209)

Répartition des effectifs en CDI par âge :

5 % de moins de 25 ans (150)

19 % de 25 à 29 ans (574)

22 % de 30 à 34 ans (648)

18 % de 35 à 39 ans (530)

12 % de 40 à 44 ans (376)

9 % de 45 à 49 ans (281)

8 % de 50 à 54 ans (232)

9 % de plus de 55 ans (209)

LES EMBAUCHES & LES LICENCIEMENTS

En France :

•La Maison a créé 20 emplois nets avec 34 % des embauches qui concernent des jeunes de moins de 26 ans

•Sur 80 départs : 30 résultent d’une démission, 20 de la mobilité interne, 14 d’un licenciement individuel, 13 du dispositif retraite/préretraite, 3 d’une période d’essai.

•22 % des embauches correspondent à une titularisation de CDD en CDI ; 66 % à du recrutement externe, et 12 % sont le fruit de la mobilité interne au Groupe

LES RÉMUNÉRATIONS & LEUR ÉVOLUTION

Dans le monde, évolution des rémunérations entre 2013 et 2014 :

en kilo euros 2013 2014 variation

TOTAL Frais de personnel et coûts associés 142 460 150 257 5 %

Masse salariale brute 101 880 150 482 4 %

Cotisations patronales 32 218 36 072 12 %

Intérim 8 362 8 703 4 %

En France, répartition des rémunérations en 2014 :

27 % de 1500 à 2250 euros

30 % de 2250 à 3000 euros

18 % de 3000 à 3750 euros

9 % de 3750 à 4500 euros

16 % à plus de 4500 euros

Pour la France s’y ajoutent des rémunérations différées : intéressement (5,3 % de la masse salariale), participation (4,7 %), épargne salariale (1,1 %), partage des profits sous forme de prime (1 %). Presque 3 % de la masse salariale défraient la restauration des personnels (2,1 % précisément) ou subventionnent le comité d’entreprise (0,7 %).

L’ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL

Dans le monde, le travail à temps partiel concerne 297 personnes, soit 3 % des effectifs.

En France, la possibilité d’horaires variables ou aménagés est en oeuvre chez, essentiellement, les TAM (142 des 150 salariés considérés). Les horaires alternés ou de nuit sont pratiqués par plus de la moitié des ouvriers (182 sur 237), loin devant les TAM (51 sur 264). Viennent ensuite les employés et les cadres, qui sont au final les moins concernés (respectivement 5 sur 142 et 4 sur 428).

En France également a été mise en place la possibilité d’exercer ses fonctions partiellement en télétravail. À date une vingtaine de collaborateurs le pratiquent : des femmes uniquement. Il s’agit soit d’un aménagement temporaire lié à une grossesse, soit d’une pratique hebdomadaire dont la réussite couronne une bonne maîtrise du poste et de l’autonomie validées par le manager.

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L’ORGANISATION DU DIALOGUE SOCIAL, NOTAMMENT LES PROCÉDURES D’INFORMATION & DE CONSULTATION DU PERSONNEL & DE NÉGOCIATION AVEC CELUI-CI

Dans le monde, cette donnée n’est pas collectée mais le sera dans le prochain bilan.

En France, Guerlain se caractérise par un dialogue social ouvert et constructif. Au cours de l’année 2104 les représentants du personnel ont participé à 67 réunions ainsi réparties :

NOMBRE TOTAL DE RÉUNIONS 67

Comité d’entreprise et/ou d’établissement 32

Délégués du personnel 13

C. H. S. C. T. 16

Autres 6

L’information régulière des CE et CCE sur les sujets stratégiques de l’entreprise a trait : au digital, l’e-commerce, au plan marketing, avec des CE spécifiques « La Ruche » pour accompagner le changement, notamment. En l’occurrence, l’état d’esprit caractéristique de notre démarche s’est concrétisé lors du changement d’usine pour impliquer les salariés, les informer et limiter les facteurs de stress.

Avec notamment :

•L’information et la formation des équipes : communication “terrain” renforcée via les managers, afin de faciliter les échanges

•La mise en place d’un Comité “La Ruche” réunissant l’ensemble des élus (DP/CE/CHSCT) une fois par mois

•Une série de formations engagées afin de préparer les équipes notamment aux nouvelles technologies et aux plates-formes

•plus de 20 groupes de travail impliquant les salariés sur les choix pratiques et esthétiques des espaces / certains sujets confiés directement à des collaborateurs : aménagement des espaces verts, des salles de réunion, de la salle de pause, de la salle de sport... / implication de 75 salariés dans l’équipe transfert, etc.

LE BILAN DES ACCORDS COLLECTIFS

Dans le monde, cette donnée n’est pas collectée mais le sera dans le prochain bilan.

En France 3 accords d’entreprise conclus en 2014 :

•Accord Perco : un abondement incitatif (1960 euros maximum, correspondant à un placement de 2400 euros, soit plus de 80 % de rendement) au 1er avril 2014. Réunions d’information pour l’ensemble des salariés, entre avril et septembre.

•Accord Frais de santé : nouveau régime pour l’ensemble du personnel. Réunions d’information pour tous les salariés, entre avril et septembre.

•Renégociation de l’Accord Egalité Hommes-Femmes, signé le 16 décembre 2014.

LES CONDITIONS DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL EN FRANCE

Dans le monde, cette donnée n’est pas collectée mais le sera dans le prochain bilan

En France, près de la moitié des personnels (496 sur 1071) a été formée à la sécurité au cours de l’année. Le taux de gravité des accidents sur les lieux ou trajets de travail le plus élevé n’excède pas 0,36. Aucun handicapé suite à un accident du travail n’est à déplorer. Ont été consenties des dépenses de sécurité pilotée par le CHSCT (pour 576 572 euros).

Mise en place notamment de 2 formations :

1. Formation « gestion du stress et prévention des RPS » pour les représentants du personnel, personnel RH, et intégration de ce contenu dans la formation management .

2. Formation « Energie et Récupération » disponible pour tous les collaborateurs et des conférences sur ces sujets ont été réalisées à Levallois (animation par un médecin).

Des actions d’ergonomie sont régulièrement mises en place dans nos 2 sites de production et des postes de référents ergonomes ont été créées depuis 2012.

LE BILAN DES ACCORDS SIGNÉS AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES OU LES REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL EN MATIÈRE DE SANTÉ & DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

En France, aucun accord en matière de santé et de sécurité au travail n’a été signé en 2014. En revanche le bien-être, facteur préventif de la santé et de la sécurité au travail, a donné lieu à un Accord signé en 2013, valable pour 3 ans.

Parmi les résultats en 2014, nous pouvons souligner :

À Orphin, l’ergonomie des postes (chaises, éclairage etc...) a été revue, la mise en place d’un lève fûts et de roules-fûts à la fabrication permettant de limiter les manipulations, etc.

À Chartres (« La Ruche »), la nouvelle usine éco-conçue, en concertation avec les collaborateurs, répond entres autres exigences à des critères de bien-être au travail (cf. pages suivantes) inhérents au label HQE (confort visuel, acoustique, etc.). Cette certification a été en l’occurrence obtenue à un niveau qualifié d’excellent.

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LES POLITIQUES MISES EN OEUVRE EN MATIÈRE DE FORMATION

En France, la Maison a investi en 2014 dans la formation de ses collaborateurs 5 % de sa masse salariale (2,7 % de la masse salariale monde), bien au-delà de l’obligation légale (1,6 %) : ce score traduit l’engagement de Guerlain en faveur du développement professionnel et du renforcement des compétences

Le programme de formation chez Guerlain a été défini selon 4 axes :

1. Culture intégration : transmettre nos valeurs, notre patrimoine, ce qui fait notre différence

2. Bien-être au travail : accompagner le bien-être des collaborateurs, savoir gérer énergie et récupération, transmettre les fondamentaux de la sécurité au travail

3. Management : mieux travailler en équipe, apprendre à gérer le changement, savoir (se) manager avec exigence et bienveillance

4. Savoir-faire : développer l’expertise, assurer l’employabilité, école “industrielle” (GEPC)

LE NOMBRE TOTAL D’HEURES DE FORMATION

Dans le monde, 60,8 % des effectifs a bénéficié en moyenne de 2,8 jours de formation ; soit 864 euros/salarié dépensés en 2014 .

En France, 2 905 heures (1 408 actions de formation) ont été consacrées, pour l’essentiel, à 4 thèmes : Intégration, Bien être, Métier, Sécurité (dont l’Eco-conduite pour sensibiliser 15 commerciaux à la sécurité routière). Autre exemple, à Chartres, 61 % des heures de formations ont été déployées pour une montée en compétences des collaborateurs, en ligne avec l’investissement réalisé pour le transfert de production à « La Ruche ».

Un programme de Tutorat a également été mise en place : 14 collaborateurs formés à la transmission de leur savoir-faire opérationnels afin d’encadrer nos alternants.

En 2014 également un « Atelier maquillage » a été réalisé : Accompagnement des collaborateurs volontaires pour animer des ateliers maquillage dans le cadre de notre partenariat avec les Resto du Cœur (35 personnes formées).

LES MESURES PRISES EN FAVEUR DE L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Favoriser la mixité est dans notre « ADN ». De même, l’épanouissement de la vie tant professionnelle que personnelle.

En France un accord (renouvelé tous les 3 ans) a été signé cette année et porte sur la parité homme/femme et la mixité dans nos équipes. Le leadership au féminin n’est pas un vain mot chez Guerlain car au Comité exécutif (COMEX)

il y a 50 % de femmes et 70 % de femmes BGM (responsables de filiales dans le monde).

Actuellement l’effectif global en CDI est aux 3/4 féminin : 95 % des employés, 75 % des TAM, 72 % des cadres, 62 % des ouvriers : pour favoriser la mixité l’intégration d’hommes fait partie de nos enjeux.

LES MESURES PRISES EN FAVEUR DE L’EMPLOI & DE L’INSERTION DES PERSONNES HANDICAPÉES

Dans le monde, en 2014 Guerlain a recruté 3 personnes en situation de handicap, et en employait 32, au 31 décembre 2014. En France, Guerlain a embauché 2 nouvelles personnes handicapées sur les 20 créations nettes en 2014. 225 615 euros versés au profit d’ateliers protégés complète l’action de la Maison en faveur des travailleurs handicapés. Un travail de fond mené depuis 2 ans a permis de passer de 2,71 % (2012) à 3,35 % (2014) et de réaliser un bond au siège social (1,34 à 2,84 %).

+75 % de CA ESAT entre 2012 et 2014 : pour progresser encore, Guerlain a lancé « l’ESAT Award » auprès des assistantes les incitant à recourir à des ESAT déjà référencés chez Guerlain ou dans le groupe. Le meilleur résultat sera récompensé par un soin à l’institut, où la blanchisserie du linge est assurée par un ESAT ; résultats en mai 2015. La thématique du

handicap figure à l’ordre du jour du COMEX.

LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

En France toutes les personnes en charge du recrutement ont bénéficié de la formation « recruter sans discriminer » régulièrement proposée par le groupe LVMH.

L’auto-testing que la holding finance chaque année met en évidence que Guerlain n’a jamais connu de dysfonctionnement dans ses recrutements ni dans ses réponses aux candidats.

Par ailleurs, la participation active de Guerlain au Forum de recrutement de Clichy/Montfermeil (cf. critères sociétaux) exprime et concrétise son engagement contre les discriminations socio-culturelles, à l’embauche.

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ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ AU REGARD DES QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES & DÉMARCHES D’ÉVALUATION OU DE CERTIFICATION EN LA MATIÈRE

À cet égard, notre société s’est dotée d’un comité de pilotage, soit 15 personnes représentant toutes les directions de l’entreprise, – et d’une direction dédiée au Développement Durable dès 2007 – pour déployer une charte, des actions quantifiées, dont un bilan carbone annuel, et généraliser la certification ISO 14 001 (management environnemental) de nos sites ; avec de plus, pour tout site neuf, la certification HQE (haute qualité environnementale appliquée au bâtiment).

Depuis 2012, 100 % de l’activité en France de Guerlain est certifiée ISO14001, -renouvelée avec succès en 2014 pour le siège de Levallois et toutes les boutiques-. D’autres sites Guerlain en Allemagne, au Benelux et au Japon sont dans cette dynamique. A l’instar en 2015, de l’Espagne et en France, du site tout neuf de « La Ruche » (Chartres) évalué lui aussi à l’aune de cette norme, en février 2015 et de la norme HQE obtenue avec le niveau Excellent, pour :

•L’écoconstruction du bâtiment

•Son éco-gestion (énergie, eau, déchets, maintenance…)

•Le confort des équipes (acoustique, visuel, olfactif…)

•Leur santé (qualité de l’air, de l’eau...).

Notre ambition : certifier ISO 14001 l’ensemble des activités de Guerlain dans le monde et notamment, toutes les filiales européennes d’ici 2020. Guerlain fabrique en France tous ses produits, dans 2 sites de production (à Orphin et Chartres). C’est pourquoi l’essentiel des impacts environnementaux renseignés ci-dessous s’y rapporte.

LES ACTIONS DE FORMATION & D’INFORMATION DES SALARIÉS MENÉES EN MATIÈRE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Elles s’adressent à tous nos collaborateurs ! Notre objectif est de rendre chacun acteur et inspirateur au quotidien de gestes réflexes écologiques.

•Formation Collaborateurs : session mensuelle pour tout nouveau collaborateur. Soit, 100 % des collaborateurs de Levallois, des Boutiques de Chartres & d’Orphin, et des filiales Benelux et Allemagne ainsi formés.

•Formation Boutiques : auprès des conseillères beauté des boutiques, interventions trimestrielles sur les enjeux de notre démarche Développement Durable pour qu’elles puissent répondre aux clients.

•Formation Référents Développement Durable : clés dans la diffusion de la démarche, ils bénéficient de sessions spécifiques, après chaque réunion DD site, notamment. Par exemple, sur l’enjeu biodiversité, tout détail sur nos mécénats autour de nos matières premières, les actions mises en place sur nos sites, les aspects réglementaires, idem pour les déchets, etc. sont partagés avec eux.

Un plan de communication interne à Guerlain France, dédié à notre démarche est en place, assorti d’une communication mensuelle. Et chaque mois, les sites de production font part des actualités locales liées à notre démarche. En outre, une brochure-synthèse de nos 7 ans d’actions, imprimée sur papier 100 % recyclable, distribuée à tout collaborateur (et accessible sur les présentoirs de nos boutiques pour les clients intéressés) a été réalisée avec une agence de communication responsable .

LES MOYENS CONSACRÉS À LA PRÉVENTION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX & DES POLLUTIONS

Sous l’égide d’un comité de pilotage DD (chacun ayant à remplir un objectif DD pour son évaluation annuelle), ils représentent un budget dédié de 100 000 euros (hors investissements des machines et hors masses salariales).

Avec, à la clé, une présentation des résultats 2 fois par an devant le comité de direction.

LES MESURES DE PRÉVENTION, DE RÉDUCTION OU DE RÉPARATION DES REJETS DANS L’AIR, L’EAU ET LE SOL AFFECTANT GRAVEMENT L’ENVIRONNEMENT

La production de nos produits dans nos deux usines relève en France d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à autorisation, et donc, à une réglementation environnementale stricte. Par conséquent elles sont régulièrement contrôlées via la direction régionale des ministères de l’écologie, de l’énergie, du logement et de l’égalité des territoires (DREAL).

Par ailleurs nos 2 sites de production sont certifiées ISO 14001 ce qui nous permet de contrôler nos impacts environnementaux et nous engager dans un processus d’amélioration continue.

En 2014, la construction de notre nouveau site à Chartres témoigne de notre volonté d’exemplarité. « La Ruche », certifiée HQE (et par ailleurs ISO14001), est éloquente :

•Un chantier répondant à la charte « Chantier Propre » durant les travaux (tri et valorisation des déchets, limitation des nuisances sonores, visuelles, de circulation, suivi des consommations d’eau et d’énergie, contrôle de la pollution des sols, des eaux, de l’air, sensibilisation et formation permanente des équipes du chantier et communication régulière auprès des riverains).

•Des choix industriels propres à limiter, au cours du cycle de production, les consommations

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d’énergie, d’eau, les rejets dans l’air dès la conception de cette nouvelle usine.

LES MESURES DE PRÉVENTION, DE RECYCLAGE ET D’ÉLIMINATION DES DÉCHETS

Sur l’ensemble de nos 4 sites en France, plus de 30 filières de tri différentes (papier, carton, plastique souple, plastique dur, PE, PS, verre blanc, verre souillé, piles …..) optimisent la valorisation de nos déchets, y compris nos flacons testeurs, nos produits obsolètes et autres invendus. Au total 72 % des déchets des sites industriels sont soit recyclés, réemployés ou compostés.

Nous avons développé avec les autres maisons du groupe en 2009 une plate-forme de déconditionnement, tri, recyclage et valorisation matière ; via cette plate-forme baptisée CEDRE, nos flacons de parfum sont ainsi recyclés jusqu’à 95 %!

Nous proposons également aux clientes des Boutiques Parisiennes de rapporter leurs flacons et pots vides chez Guerlain depuis 2011, nous nous chargeons de les recycler et de leur assurer une seconde vie en les envoyant sur CEDRE.

Une illustration de notre aspiration à limiter nos déchets en leur imaginant une deuxième vie avec par exemple la transformation de supports publicitaires éphémères : les affiches de La Petite Robe noire ont été récupérées puis transformées en jolis carnets vendus en

boutique ou par internet. Idée écologique, avec un supplément d’âme : le produit de la vente des carnets, confectionnés par des personnes handicapées abonde un Fonds de Soutien Guerlain au bénéfice de différentes associations que nous soutenons.

LA PRISE EN COMPTE DES NUISANCES SONORES ET DE TOUTE AUTRE FORME DE POLLUTION SPÉCIFIQUE À UNE ACTIVITÉ

Nos 2 usines sont situées hors des zones résidentielles, évitant l’exposition de riverains à d’éventuelles gênes.

Emblématique des engagements d’exemplarité de Guerlain, le chantier de construction de « La Ruche » (Chartres) s’est déroulé de janvier 2012 à juin 2014 en veillant notamment aux nuisances sonores, visuelles, de circulation, du sol conformément à la Charte Chantier Propre que toutes les entreprises intervenant sur ce chantier ont signées.

Le chantier de la rénovation de la boutique des Champs Elysées en 2013 s’est inscrit aussi dans une démarche HQE, avec un planning des interventions les plus bruyantes établi et partagé avec nos voisins.

Par ailleurs, toutes les boutiques Guerlain sont livrées de nuit par camion électrique dans Paris, pour la tranquillité des riverains, et aussi une meilleure qualité de l’air des Parisiens.

LA CONSOMMATION D’EAU ET L’APPROVISIONNEMENT EN EAU EN FONCTION DES CONTRAINTES LOCALES

En France : 45 000 m3 d’eau consommés en 2014. Pour l’économiser, sont prises régulièrement des mesures ad hoc telles que : installation de mousseurs, détecteurs en back office ; en usine, process de lavage sobres, ou encore, récupération des eaux de pluie pour les sanitaires à « La Ruche ». Nos 2 usines sont d’ailleurs implantées hors zone de stress hydrique.

Dans une dimension sociétale, pour sécuriser l’approvisionnement en eau de la population locale dans le sud de l’Inde, où Guerlain soutient une filière d’approvisionnement en Vétiver durable, un programme d’irrigation est à l’étude.

LA CONSOMMATION DE MATIÈRES PREMIÈRES ET LES MESURES PRISES POUR AMÉLIORER L’EFFICACITÉ DANS LEUR UTILISATION

Les matières premières sont une source d’inspiration et d’innovation pour Guerlain. La protection de la biodiversité et la juste consommation de ces matières conditionnent la pérennité de nos créations et de notre savoir-faire ; ainsi, le miel des Abeilles d’Ouessant, espèce rare, à protéger, que notre partenariat sur l’île concourt à sauvegarder,

entre dans la composition de l’une de nos gammes emblématiques, Abeille Royale.

Par ailleurs, au sein du département R&D du groupe LVMH, dont le bâtiment, Hélios, inauguré en 2013 est certifié HQE, les chercheurs s’attachent à rechercher les meilleures matières premières en anticipant les réglementations et à nous les recommander à la juste quantité.

LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE, LES MESURES PRISES POUR AMÉLIORER L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET LE RECOURS AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES

En France la consommation s’élève à 8331 MWh en 2014.

Parmi les mesures prises pour limiter notre consommation énergétique : des sensibilisations permanentes auprès de nos collaborateurs, des indicateurs mensuels affichés dans les usines et des détecteurs de présence ont été installés sur tous les sites.

Et surtout, dans le cadre de la construction « La Ruche » (2013-2014) des actions phare ont été réalisées :

•Des panneaux solaires en toiture de la zone administrative pour produire l’eau chaude sanitaire

•Une récupération de chaleur sur les

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compresseurs pour alimenter le reste de l’usine

•Un puits canadien dans la partie administrative pour optimiser le confort thermique : sous terre, la température du sol est constante, entre 18 et 24°. Ce système en tire parti pour réchauffer l’air en hiver et le refroidir en été par des conduits qui répartissent cet air harmonieusement renouvelé

•Un éclairage basse consommation, géré par des détecteurs de présence et des sondes crépusculaires

LES REJETS DE GAZ À EFFET DE SERRE

Depuis 2007 Guerlain mesure ses émissions GES et réalise chaque année le Bilan Carbone® de ses activités. Nous avons ainsi constaté que nos émissions CO2 sont restées stables malgré une belle croissance de nos activités ces 2 dernières années.

Tonnes équivalentes CO2 issues du Bilan Carbone® annuels :

2012 2013

Levallois 3752 3731

Chartres 7215 7798

Orphin 5870 4502

Béville 10755 12063

Boutiques 1945 1933

TOTAL 29535 30027

Le bilan 2014 sera finalisé et disponible prochainement.

Le poste logistique est, dans notre secteur celui qui contribue le plus aux émissions de CO2. Soit, pour Guerlain, 40 % de ses rejets, essentiellement liés à Béville, centrale de distribution partenaire qui approvisionne le monde.

D’où, avec nos filiales, la volonté d’accroître le transport maritime sur le grand export via une information incitative : tous les mois leur bilan en kilogrammes de marchandises, en euros facture et en CO2 leur est adressé. En 2014, 54 % de nos expéditions grand export ont circulé par bateau.

En vue de réduire, en France, notre impact sur le réseau routier, en partenariat avec Renault Trucks et Speed Distribution nous expérimentons depuis mai 2014 un camion 100 % électrique pour livrer nos boutiques parisiennes.

LES MESURES PRISES POUR PRÉSERVER OU DÉVELOPPER LA BIODIVERSITÉ

Aux confins du monde, et en France, la biodiversité fait partie des 6 enjeux RSE chers à Guerlain et notre stratégie en la matière consiste à créer des filières durables sur nos matières fétiches.

En Inde du sud, notre parfumeur Thierry Wasser accompagne une nouvelle filière de

vétiver. Sa culture raisonnée et respectueuse de l’environnement, conduite avec la population autochtone favorise la biodiversité et le développement local. Une plante 100 % utilisable : les herbes comme isolant, les plants pour de nouvelles boutures et les racines distillées pour le parfum. Ses racines limitent l’érosion et améliorent humidité et fertilité des sols. Guerlain fournit plants et formation à des familles isolées du Coimbatore, ensuite rémunérées pour leur récolte.

Autour d’une orchidée endémique, à Tianzi (Chine), Guerlain encourage une agroforesterie favorable à la biodiversité dans une région tentée par des pratiques intensives, ou de monoculture à terme préjudiciables, via un mécénat Développement Durable depuis 2009, signé pour 10 ans. Objectif : reconstituer et préserver la forêt, -la permaculture, compatible avec la réintroduction et la culture d’orchidées.

Enfin, depuis la naissance de la ligne de soins, « Abeille Royale », Guerlain veille tout particulièrement à la préservation des abeilles. D’où un mécénat Développement Durable pérenne avec l’Association Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne de l’Île d’Ouessant :

•Un soutien financier au profit de l’apiculteur au chevet des 150 ruches du conservatoire

•La valorisation et la communication de leur action

•Un accompagnement juridique afin de protéger l’abeille d’Ouessant

•L’acquisition d’un véhicule permettant de circuler sans pollution sur l’île

Pour cet engagement, Guerlain est lauréat du trophée « Coup de coeur » du Mécénat Développement Durable 2013 attribué par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Énergie.

Nos sites de production également ne sont pas en reste : sur le site d’Orphin plantation d’une haie de prairie fleurie, suite à une étude de biodiversité réalisée en 2012. Sans oublier 10 ruches installées depuis 2009 dont le miel, en pots savoureux, est écoulé dans notre boutique des Champs Elysées.

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Une poubelle « Abeille » pour assurer une seconde vie aux papiers de bureaux

EN MATIÈRE D’EMPLOI & DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL

Chez Guerlain, nous sommes très attachés au made in France : nos produits sont fabriqués à Orphin et à Chartres. L’exemple le plus emblématique de l’année 2014 reste la création de notre nouvelle usine à Chartres ce qui permet de maintenir le bassin d’emploi chartrain (et même de continuer à embaucher si notre activité croît, ce que nous espérons).

SUR LES POPULATIONS RIVERAINES OU LOCALES

Nous n’avons pas d’impact négatif au vue de l’emplacement des sites de production dans des zones d’activités.

LES CONDITIONS DU DIALOGUE AVEC CES PERSONNES OU ORGANISATIONS

Une agence de communication responsable accompagne notre communication externe. D’où, une brochure-synthèse de nos 7 ans d’actions, distribuée non seulement à tout collaborateur mais aussi accessible dans nos boutiques, pour les clients intéressés.

Lors de petits déjeuners ou de soirées stimulantes comme : « les Inspirations Durables du 68 » Guerlain partage et dialogue avec

des experts sur le développement durable et les parties prenantes en général.

Il n’y a pas de dialogue entretenu et formalisé pour le moment avec les autres parties prenantes.

LES ACTIONS DE PARTENARIAT OU DE MÉCÉNAT

Avec l’association Look Good Feel Better qui accompagne les femmes atteintes d’un cancer, en leur offrant des ateliers de beauté gratuits dans les hôpitaux afin de les aider à retrouver confiance et estime de soi : Guerlain soutient son antenne française Belle & Bien, depuis plus de 10 ans. Partenariat renforcé, lors du lancement des Collections Exclusives de Mademoiselle Guerlain, avec une partie des bénéfices reversée à l’association.

Via nos filiales aussi cette association est soutenue : 10 % de nos conseillères beauté au Royaume-Uni prennent à coeur aussi cette même cause, depuis plus de 8 ans. Des collaborateurs allemands, suisses, mexicains, américains soutiennent également Look Good Feel Better.

Au nom du bien-être humanitaire et du dépassement de soi, nos équipes dans le monde se prêtent à des courses comme l’Odysséa : soit, 110 concurrents collaborateurs de Guerlain, au profit de la recherche sur le cancer du sein aux côtés de Belle & Bien ; ou en Belgique, le marathon de Bruxelles pour Missing Children ;

ou encore, en Allemagne, la course de 6 km à Dusseldorf de type « fund raising charity ».

LA PRISE EN COMPTE DANS LA POLITIQUE D’ACHAT DES ENJEUX SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX

Depuis plusieurs années, nos prestataires et fournisseurs sont sensibilisés à notre démarche Développement Durable : des critères responsables intégrés à nos appels d’offres comptent très concrètement dans la prise de nos décisions. Pour aller plus loin, une charte « Achat Responsable » a été formalisée avec la branche Parfums et Cosmétiques du groupe LVMH, finalisée début 2014 et envoyée à 80 % de nos fournisseurs.

Nous les invitons à s’auto évaluer sur la base des critères sociaux et environnementaux et à mesurer régulièrement leurs progrès, dont nous nous enquerrons, lors des bilans annuels.

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L'exemplarité de ce rapport :

Ce format vise à faciliter l'usage et la manipulation du rapport afin de concilier plaisir d'utilisation, fonctionnalité et consommation mesurée de ressources.

Pour cette édition, le papier de couverture, du Curious Matter apporte un toucher qu'il doit à une technique innovante de valorisation de l'amidon. Le papier des pages intérieures, du Cocoon silk mat, est 100% recyclé.

De plus, ces papiers sont labellisés FSC pour garantir la bonne gestion de la forêt dont provient le bois utilisé pour leur fabrication.

Merci à l'ensemble des intervenants qui se sont rendu disponible pour les Regards Croisés.

Merci à l'équipe de la Maison Guerlain du 68, Champs-Elysées pour son accueil.

Merci aux partenaires qui ont conçu et réalisé ce premier rapport :

•Conception & coordination : Cécile Lochard, Agence Citizen Luxury

•Design & réalisation : Grégoire Belot

• Interviews : Michèle Bernard-Royer, journaliste indépendante

•Photographe principal : Arnaud Joron

• Impression : Handiprint, entreprise adaptée

•Photographes : Arnaud JORON : p 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 16, 17, 20, 21, 24, 32, 33 Laurence GUENOUN : p 5, 26, 27 Pol BARIL : p 5, 30, 37, 38, 39 DR Guerlain : p 7, 18, 19, 22, 23, 28, 29, 34, 35, 40, 46 Denis CHAPOULIE : p 25 Eric NOCHER : p 36 David ATLAN : p 37

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