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Le tree-stand Chapitre 11

Les Carnets de Crazy Doc © 2000-2006 Denys Mailly

LE TREE-STAND

Quel est l'intérêt d'utiliser un tree-stand? En Europe, l'utilisation d'un tree-stand est peu répandue. Les chasseurs à la carabine d'origine germanique ou alsacienne bâtissent des miradors, qui sont des cousins des tree-stand. Mais la philosophie du tree-stand est différente de celle du mirador. Un mirador est toujours monté en lisière pour avoir une vue dégagée aussi loin que possible, il doit permettre l'observation du gibier et son tir éventuel rarement en deçà d'une soixantaine de mètres. Il est généralement construit en dur, large et relativement confortable en position assise, mais la présence d’une rambarde d’appui pour la carabine rend son utilisation difficile par un archer. Le tree-stand est de petite taille, facilement transportable, il s'installe n'importe où puisque que l'on tire à ses pieds, il est assez inconfortable et la position dominante est la position debout. Depuis l'aube de l'humanité l'homme chasse depuis des lieux élevés du fait de la portée réduite de ses armes, du plus grand champ d’observation ainsi obtenu et pour se mettre hors d'atteinte des bêtes fauves. L’animal protège son existence par sa vue, son odorat et son ouïe:

� Voir : Sens développé de la perception du mouvement. � Entendre : Extrême acuité de l’ouïe. � Sentir : Perception d'odeurs infimes qui échappent aux humains.

Un animal mange, boit, et se repose. Le reste n’est fait que de déplacements. Se mettre en embuscade sur un tree-stand dans un arbre va vous permettre de laisser venir à vous le gibier, sans bouger donc avec peu de chances d'être découvert. Vous êtes immobile et silencieux, c'est le gibier q ui bouge et qui fait du bruit.

Pour le chasseur perché dans son arbre il importe d e:

Ne pas être vu: Les animaux prédatés ont un port de tête qui leur permet d'examiner tout ce qui se passe sur le sol aux alentours. Ils ne regardent pas en l'air. Leurs deux yeux écartés d'herbivore examinent le sol autour d'eux tandis que leurs oreilles analysent les bruits du coté où ils ne peuvent voir. Etre perché sur un tree-stand permet au chasseur d’échapper au champ de vision normal de l’animal. Le chasseur sur son tree-stand se doit d’être le plus immobile possible. Cette absence de mouvements le rend indécelable par l’animal. Un chasseur dans son stand ne parcourt pas les bois, ne dérange pas les animaux, et se fait donc oublier de la vie animale. Il n’interfère pas avec les autres chasseurs.

Ne pas être senti: L'odeur du chasseur passe au-dessus des environs immédiats et parcourt une distance importante avant d’atteindre le sol. L’animal chassé à donc moins de chances de percevoir votre odeur.

Ne pas être entendu: Le chasseur s’il possède un équipement et des vêtements de chasse bien adaptés sera silencieux. Un tree-stand bien conçu ne grince pas.

Etre efficace: Le tir fichant permet à la flèche de ressortir par la partie la plus basse de l’animal et donc de créer une piste sanglante plus importante.



Quand vous êtes sur votre tree-stand vous devez voir ce qui se passe autour de vous de manière active et de ne pas vous contenter de regarder le spectacle de façon passive. Vous êtes là pour chasser, et vous devez découvrir le gibier avant toute chose. Il faut perpétuellement chercher à comprendre ce qui arrive autour de vous.

Utiliser le vent: Le gibier à moins d'être très jeune et très inexpérimenté, ne vient pas le vent dans les fesses. En étudiant donc la direction du vent vous saurez déjà par où l'animal va arriver ce qui vous évitera de vous déhancher et de vous dévisser le cou pour regarder dans des directions impossibles. Cependant dans des territoires où le gibier est très tranquille, c'est-à-dire très peu dérangé, ou quand la conformation du terrain est particulière, les animaux se fient plus à leur connaissance du couvert qu’à la direction du vent, et peuvent se présenter « à l’envers » par rapport au vent. Enfin vous êtes sur une position élevée, profitez en pour bien examiner les alentours. Étudiez la végétation, les passages, les voies d'accès, la faune environnante, enfin tout ce qui pourra vous rendre le tableau de la nature plus facile à comprendre. Vous devez finir par savoir – plus ou moins rapidement – comment "marche" le coin où vous avez posé votre tree-stand. Peut-être finirez vous par comprendre que ce n'est pas là qu'il fallait le mettre. Ce sera une leçon pour la prochaine fois.

Le Grand Esprit Quand vous êtes sur votre tree-stand le succès va dépendre de votre état d’esprit. Vous remarquerez que certaines personnes semblent attirer le gibier avec un aimant; ils ont des occasions de tir car ils voient du gibier. D’autres au contraire semblent repousser les animaux. La différence est faite par l’harmonie qui occupe ou non leur esprit. Harmonie avec la nature, avec les arbres, avec le terrain, avec les animaux. Ils vibrent à l’unisson. Le « chasseur à succès » vide son esprit de tout ce qui n’est pas sa quête. La chasse est une grande quête qui comporte une part de spiritualité. Le chasseur se fond si bien avec son environnement qu’il ne fait plus qu’un avec le monde qui l’entoure: son esprit englobe son champ de vision, le vent est sa respiration, il sent dans son corps la grande pulsation de la terre - mère. Rappelez-vous: Avant de partir à la chasse les indiens organisaient des cérémonies de purification et de communion avec le Grand esprit. Aussi avant de partir à la chasse faite la paix en vous, faites le vide dans votre esprit, laissez le calme couler en vous. Laissez de coté tout énervement, toute tension, toute agitation stérile. Soyez calme et détendu. Vivez dans la sensation de l’instant présent. Là-haut sur votre étroite plate-forme, concentrez-vous sur ce qui vit autour de vous. Appréciez la beauté d’une fleur, la chaleur du rayon de soleil qui vous frappe, la texture d’une feuille. Observez la mouche noire qui rampe sur votre poignet, le moucheron qui vole devant vos yeux, l’écureuil qui se lave les pattes. Ecoutez le vent à travers les arbres, la pluie qui goutte sur les feuilles... Cette communion avec la nature va occuper votre esprit, vous resterez calme mais attentif, et cela vous évitera de prévenir l’animal de votre présence par une activité désordonnée génératrice de parasites visuels et auditifs.

Choisir un tree-stand Les tree-stand c'est comme les pointes de chasse ou les leurres pour la pêche: chaque fabricant a son modèle et ils rivalisent tous les uns les autres pour essayer de pêcher le gogo. Attention il y a même des modes.

Nous avons particulièrement apprécié les pages 28 à 30 du livre « Tir à l’arc instinctif, chasse à l’arc et arts martiaux » de notre ami Armand Mamy-Rahaga Ed. Kaeshi Route de St Cama 13840 ROGNES. Un très bon développement sur les rapports de l’homme et la nature. Cela paye le prix du livre… pas forcément réservé aux philosophes.



Une chose à ne pas oublier: vous allez vous retrouver tout seul perché sur cette petite plate-forme, à cinq mètres de haut. Si vous tombez c'est le cimetière ou la petite voiture. On ne joue pas avec sa vie. Il faut donc un tree-stand solide.

Le tree-stand le plus simple Le tree-stand le plus simple est fait d'une planche encochée en "Vé" aux deux extrémités. Cette planche se transforme en plate forme en coinçant ses deux extrémités entre deux arbres proches. Une amélioration du système consiste en un cadre métallique couvert d'expandex, articulée au milieu par une charnière et munie de griffes à ses deux extrémités. Il suffit de coincer la plaque entre deux arbres, en montant dessus les griffes des extrémités s'enfoncent dans l'arbre et elle est verrouillée.

Les "selfclimbers" ou tree-stand auto - grimpeurs Ces tree-stand sont en deux parties: d'un coté le siège qui va servir de point d'appui tracteur et de l'autre la plate forme.

Fonctionnement Les bras du siège et de la plate-forme sont montés en entourant le tronc de l'arbre par les montants. Vous élevez le siège le plus haut possible, vous passez vos deux pieds dans les étriers en sangle prévus sur la plate forme puis en inclinant vos orteils vers l'avant et en pliant les jambes vous faites remonter la plate forme. Vous appuyez alors sur vos talons: par transfert de poids la plate forme se bloque, et vous pouvez alors débloquer le siège et le faire monter plus haut. Et recommencer....

Plusieurs inconvénients: Il ne faut pas que l'arbre ait des branches. Cela paraît tout bête, mais là où nous chassons les arbres ont des branches. Je ne chasse pas dans une forêt de poteaux télégraphiques. Il est carrément impossible sauf pour un acrobate, de couper des branches en même temps que l'on essaye de monter.... Comme celles ci empêchent la montée, vous vous devez de les couper, et vous changez alors l’aspect du biotope, vous détruisez l’harmonie et l’animal est alerté. Pour avoir mal ajusté les lanières, vous risquez de perdre la plate-forme qui glisse au pied de l'arbre, et vous vous retrouvez pendu à quelques mètres de hauteur par les bras. Très agréable. Donc toujours utiliser une sangle pour solidariser siège et plate-forme, pendant la montée.

Le roi du tree-stand: le tree-stand à chaîne Peu importe la façon dont il est construit il aura toujours un siège symbolique, une plate-forme de préférence en expandex relié à la colonne par deux câbles, et une chaîne qui fait le tour de l'arbre pour venir se fixer à un crochet solide. En acier il est lourd à porter, mais en aluminium c’est un régal. Utilisé en conjonction avec des tree-step son installation est aisée. Il est d’une totale stabilité. Il est silencieux de part sa conception même. Il y a la possibilité de les verrouiller en position haute: pas de vol et pas d'occupation sauvage du site. Le tree-stand pourra être amélioré avec des ridoirs pour régler l'inclinaison de la plate forme, un siège et une plate-forme qui se replient, un siège rembourré par de la mousse...

Je me souviens lors d'une chasse à l'orignal, d'un essai d'utilisation de self-climber. Il faisait un temps de chien, les indigènes disaient qu'il tombait des chats et des clous. La fixation de la plate forme à l'arbre se faisait par un arceau métallique recouvert de caoutchouc. Cela glissait sur le tronc de l'arbre comme une savonnette. Je n'ai pas pu monter ne serait ce que de deux mètres. Cela dégringolait, glissait et retombait tout le temps. Imaginez la scène sous la pluie, empêtré dans le poncho mouillé, les mains rougies par le froid, le corps qui râpe l'écorce, la pluie et la sueur dans les yeux . J'ai flanqué le stand dans le lac tout proche. C'était un tree-stand tout neuf que l'on nous avait confié pour un test. On a dit tout le bien que l'on pensait de cette m... Et que suite à une fausse manœuvre, il était tombé du canoë. Disparition sans gloire d'un danger public.



Le principe est simple: la chaîne très solide mord l'écorce et ne glisse pas, le stand reste en place. Il ne faudra pas oublier de peindre votre tree-stand qui est généralement livré noir. Un tel machin tout noir perché en haut d'un arbre ne passe pas assez inaperçu. Il vaut mieux le peindre en camo. Il peut être à chaîne ou à sangle qui sera tendue par un système à cliquet et un levier, et bloquée en position par une goupille. Les tree-stand à sangle doivent être assurés par un tire-fond vissé dans l’arbre. Fait important en ces temps de plastiques: il ne faut pas que votre plate-forme craque quand vous déplacez vos pieds. Cela se voit par grand froid avec les plates-formes en plastiques ou en contre-plaqué. Un craquement = gibier alerté et chasse ruinée!

Le Mirador ou tree-stand à demeure. Il est adapté à la carabine mais pas à l’arc. De nombreuses observations ont montré que les animaux contournent toujours le mirador posté à demeure. C’est une tumeur posée dans la forêt. Cela n’a pas d’importance pour le tir à longue distance à la carabine, mais est fâcheux pour l’archer qui tire de près. S’il existe un mirador placé pour tirer un animal qui emprunte une belle piste, n’hésitez pas à placer votre propre tree-stand le long de la voie, même si le chasseur à la carabine ne comprend pas pourquoi à cinquante mètres près vous n’utilisez pas son superbe mirador confortable et spacieux. Nous nous servons de ces miradors comme d’une plate forme pour tourner des films ou faire des photos. L’invité est bien installé sur une plate forme spacieuse et peut vous filmer tandis que vous êtes placé à une cinquantaine de mètres de là sur votre tree-stand plus discret. Cet invité relativement peu discret malgré vos recommandations, bouge ou présente des vêtements qui bougent sur lui (pans de veste flottants dans le vent, etc..) et va donc vous servir de rabatteur involontaire… Plus egfficace que ce que vous croyez.

Le harnais ou harness stand Il permet au chasseur de se suspendre dans un arbre. Il n’y a pas de plate-forme, vous reposez dans des sangles. Quand on maîtrise bien sa technique qui tient assez de l’escalade, l’idée est séduisante car c’est le plus léger et le plus silencieux. Mais son confort est tout relatif. Son utilisation est marginale, pourtant il mériterait d’être plus employé.

Placement du tree-stand L'endroit où vous aller placer votre stand au sein de votre territoire de chasse est fondamental. Il faut que vous le placiez là où le gibier passe pour être à portée de flèche. Si un tree-stand vous permet de tirer un animal de très près, le point fondamental est de placer le tree-stand au bon endroit et au bon moment. Cela est particulièrement important dans la chasse du Chevreuil. Dans le cas de la chasse à l’ours, c’est le guide qui aura choisi l’endroit et en prendra la responsabilité tant sur le plan de la sécurité que de l'efficacité. Voir le chapitre sur la Chasse de l’ours. Cet endroit est déterminé par votre expérience, elle même basée sur des centaines d'essais plus ou moins fructueux. Rappelez vous: votre tree-stand est portable. Cependant plus vous le déplacez, plus vous créez des perturbations dans votre territoire de chasse. Ce problème peut être résolu en utilisant plusieurs tree-stand. Surtout si le vent est changeant sur votre territoire. Essayez de vous mettre dans la peau de votre gibier, essayez de penser comme lui. Suivez les marques au sol. Vous allez fatalement trouver un passage obligé, un goulot d'étranglement vers lequel convergent plusieurs pistes. C'est un bon endroit pour y placer votre stand. Vous avez le choix de l'installer soit avant le goulot soit après. Il semble que la meilleure place soit après, l'animal étant moins tendu. Placez votre stand à quelques mètres en retrait de la piste. Cela vous donne un angle de vision plus large, perturbe moins l'environnement visuel du gibier et vous permettra plus facilement les tirs trois quarts arrière qui sont les plus meurtriers. Les tirs depuis une hauteur et à angle aigu ne sont pas très faciles.



Où trouver des passages obligés? Les gués au bord des rivières. Là où le cours d'eau s'élargit, le courant est moindre comme la profondeur. La rive est entaillée par le passage des animaux. Les digues, les berges des rivières. Les petits bosquets d'arbres au bord des cultures intensives, les passages dans les haies sont autant de passages obligés.

Créer un passage obligé Vous chassez dans un territoire où il y a un bois et un pré. Le pré est entouré d'une clôture. A la corne du bois, réunir entre deux piquets les deux fils par une attache pour créer un "Vé". Les deux segments de clôture de part et d'autre verront les sommets de piquets réunis par une ficelle pour hausser

la clôture de manière artificielle. Résultats garantis. Tous les grands animaux qui sortiront du bois passeront en sautant par dessus le "Vé" ainsi créé. Ce système est très utilisé aux USA (Funneling whitetail). Photo courtesy Steve Bartylla .

Ne fonctionnez pas à l'envers Il est difficile de rester immobile et sans bruit perché en haut d'un arbre pendant plusieurs heures. On s'y fait scier. Vous montez au stand. Il faut à peu près trois heures pour vous y faire oublier. Et il vous reste une heure de chasse. C'est justement cette dernière heure qui est difficile à tenir, et où vous risquez de tout gâcher par un bruit ou un mouvement intempestif. La plupart des chasseurs inexpérimentés qui utilisent un tree-stand fonctionnent à l'envers: Les premiers heures ils sont attentifs à tout, à leur mouvements, à leur bruit, à tout ce qui se passe aux alentours. Et puis pendant la dernière heure, celle qui précède le coucher du soleil, ils sont saturés, ils s'ennuient, baillent, ne tiennent plus en place, se lèvent puis se rassoient, et finissent par heurter quelque chose avec leur arc. Et cela juste au moment où l'animal allait apparaître. La bonne conduite serait de dormir pendant deux heures en se faisant le plus petit possible pour être frais et dispos lors de la dernière heure d'affût où tout doit se passer et se conclure de manière heureuse. La merveilleuse invention des lecteurs de mp3 portables et minuscules de type Ipod nano, permet de s’assoupir immobile pendant quelques heures en écoutant de la musique et d’être en pleine forme pour l’instant fatidique.

Les tree-steps Il y a plusieurs façons de monter à un tree-stand. Dans le cas des self-climbing c’est le stand et son siège qui vont permettre de grimper à l’arbre. Dans le cas d’une plate forme à demeure, il s’agit le plus souvent d’une échelle. Attention à la solidité des barreaux. Mettez toujours votre pied sur les cotés et jamais au milieu. Dans les autres cas, la montée est facilitée par l’usage de tree-step. Ceux ci peuvent être vissés dans le tronc de l’arbre ou attachés par une sangle. Vous devez avoir à l’esprit que cette ascension comporte une part de risque. Soyez donc concentré sur vos gestes. La pluie, le froid, la neige, la gelée peuvent rendre les marches glissantes: redoublez de précautions. Avant de transférer tout votre poids sur une marche, testez la solidité du Step avec votre pied en soignant vos prises manuelles. La majorité des chutes surviennent lors de la montée, lors de la descente, et lors du passage du dernier tree-step à la plate-forme du tree-stand. Soyez prudents.



Placement des tree-steps Si vous ne voulez pas perdre du temps, prendre une bonne suée pour rien, et par cela même perturber de façon exagérée l'environnement, prenez le temps de réfléchir à la façon dont vous aller orienter votre tree-stand, ce qui va conditionner la pose des tree-steps. Si c’est vous qui devez poser les tree-step, adoptez la démarche suivante: Les tree-

steps doivent être placés à quatre-vingt dix degrés les uns des autres, écartés d’une trentaine de centimètres, espacés d'une enjambée et placés de telle façon que le bord de la plate forme du stand soit à l'aplomb de l'avant dernier tree-step. Il est commode de doubler le dernier tree-step, pour pouvoir faire un changement de pied, tout le monde ne partant pas du même pied. L’erreur commune du débutant c’est de mettre les tree-steps sur une même ligne ou de les placer à 180 degrés. Ce n’est pas facile à expliquer mais le croquis ci-dessus vous permettra de mieux comprendre la manœuvre. Le tronc de l’arbre est rond. Les tree-steps sont en noir, la plate forme en losanges gris.

Occupation du tree-stand Dès que vous êtes parvenu sur votre Stand, équipez-vous de votre harnais ou de votre ceinture de sécurité. Votre arc et vos flèches seront montés secondairement au moyen d’une corde munie d’un mousqueton. Ne montez jamais avec votre arc ou vos flèches à la main. Fixez votre sac sur le coté du tronc de l’arbre suffisamment haut pour qu’il ne gêne pas vos mouvements et qu’il concoure à masquer votre silhouette. N’utilisez jamais le siège du stand comme un autre tree-stand. Il n’est pas fait pour cela et vous risquez de faire une chute mortelle. Armez votre arc dans toutes les positions de tir pour voir si vous êtes à l'aise, si rien ne gêne vos mouvements. Les premières heures vous pouvez lire ou jumeler, le temps que la nature effacent les perturbations que vous venez d’y créer et retrouve sa quiétude. Il ne faut pas se fier complètement à votre camouflage et utiliser les branches et le couvert végétal.

Approche du tree-stand Quand vous approchez du tree-stand, veillez à ce que vos mouvements soient lents et silencieux, pour ne pas alerter un animal qui peut être très proche. Pendant votre accès au Stand vous ne devez ni être vu, ni entendu, ni senti. Vous devez vous approcher de votre place d’affût comme si l’animal était couché au pied de l’arbre. Evitez d’emprunter les voies par où l’animal risque d’arriver. N’abandonnez pas des mégots à proximité immédiate de votre Stand. Si vous avez envie de pisser, faites le très loin de votre lieu de chasse. Vos déjections sont comme une lampe rouge clignotante qui signale le danger pour le gibier. Quand vous quittez le stand, aidez-vous de la ceinture pour descendre, laissez la pendre le long du tronc et vous pourrez ainsi vous en servir pour la montée. Descendez votre arc du coté opposé à celui où vous allez descendre. Ainsi en cas de chute vous ne risquez pas de vous blesser en tombant sur vos flèches. En quittant le stand à la nuit tombée n’utilisez pas une lampe de trop forte puissance afin de ne pas vous faire repérer par l’animal. Moins vous le dérangez et plus vous aurez de chance de le revoir. Vous pouvez baliser votre trajet de retour avec des punaises ou du Tape réfléchissant pour ne pas quitter le sentier. Essayer de quitter le stand avec le vent dans le dos.



Les animaux remontent le vent, ils ne se déplacent pas avec le vent dans le derrière. Faire donc attention au vent. Utilisez une plume ou de la poudre pour déterminer la direction du vent et prévoir la voie d’arrivée de l’animal. S’il y a vraiment beaucoup de vent ou s’il y a un risque de foudre, ne montez pas sur votre tree-stand.

Sur le tree-stand Sur le tree-stand vos vêtements doivent être confortables, ajustés et silencieux. Ayez dans votre sac à dos des vêtements de pluie pour vous abriter et vous protéger du vent. Apprenez à être patient et à attendre que le gibier soit suffisamment près pour faire un tir précis et efficace. Attendre que l’animal soit bien placé de travers ou de trois quart arrière avant de lâcher votre flèche. Souvenez-vous de viser l'œil du pou qui est sur le poil de l’endroit que devez atteindre. Avant de chasser depuis un tree-stand entraînez-vous à des tirs depuis un lieu élevé, pour bien connaître la trajectoire de votre flèche. Soyez attentif aux signes d’approche de l’animal: réactions des autres animaux, envol d’oiseaux, mouvements des écureuils. L’animal est rarement vu dans son entier quand il négocie son approche, car il est prudent, précautionneux et pas pressé. Apprenez à distinguer un museau, une oreille, une partie du pelage aperçu entre deux branches ou derrière des baliveaux. Toujours identifier avant de tirer. Ne tirez pas un animal en mouvement.

Les odeurs sur le tree-stand Eviter d'amener avec vous dans le bois et sur votre tree-stand les odeurs qui vous identifient à coup sur comme étant un humain. Voir Le chapitre sur le camouflage des odeurs. Sur le stand ne pas émettre d’odeurs incongrues, ne pas fumer, ne pas pisser n'importe comment. Pour les faibles de la vessie: Prendre une bouteille de lait en plastique et vide. Mettre dans le fond de la bouteille une protection périodique de type "Always super" à capteurs. L'urine facilement déposée par la grande ouverture de la bouteille, sera gélifiée par la protection.

Le tir depuis un tree-stand. Décocher une flèche précise depuis une plate-forme perchée dans un arbre requiert un entraînement spécifique. C’est une chose d’atteindre régulièrement le point visé en étant au raz du sol, s’en est une autre que de faire la même chose depuis un tree-stand, en équilibre sur une petite surface agitée par le vent et dans une position penchée en avant. De plus l’animal est vu de dessus ce qui est inhabituel. Il faut connaître la disposition des parties vitales, car le thorax de l’animal apparaît moins large et est plus placé en arrière. Cependant il faut noter que le diamètre du cercle d’attente demeure le même quelque soit l’angle de tir. C’est l’impression générale qui change. Plus que jamais il faut “ Pick a point ”. Il faut être soigneux dans la prise de votre position de tir et éviter que votre arc touche la plate-forme ou ses câbles. L'arc doit être incliné sur l'horizontale, un arc vertical s'insère moins bien dans le volume qui est autour de votre plate-forme, et le risque de heurter quelque chose est bien plus grand. Il faut bien casser le buste et pivoter sur ses hanches. La sangle qui vous assure à l’arbre doit être bien réglée en longueur pour pouvoir en tirer un appui. Il faut bien placer ses pieds pour assurer la stabilité de la plate-forme. Plus les pieds son éloignés de l’arbre plus le bras de levier est important et plus la plate-forme est ancrée à l’arbre. C’est le manque d'entraînement qui fait que l’archer manque dessus. Dans le doute viser un poil plus bas que la normale.

Quel carquois sur un tree-stand? Un carquois normal fixé sur l’arc, rend celui-ci plus encombrant et il y a toujours le risque d’accrocher quelque chose ou de frotter les empennages ce qui sera bruyant. Certains fixent leur carquois à portée de main sur le tronc. D’autres utilisent un carquois de coté; le carquois de dos est peu pratique.



La meilleure solution nous parait être l’utilisation d’un carquois de transport de n’importe quel type pour amener les flèches au stand, puis de fixer sur l’arc un carquois à une ou deux flèches. Ce mini - carquois est pliant et se range facilement dans le sac à dos. La finalité de cette combinaison est de disposer d’un nombre suffisant de flèches sur le tree-stand et d’avoir à portée de main, sans mouvements importants une flèche rapide de secours. Si votre arc est réglé avec un carquois d’arc de six flèches, il faudra le régler pour tirer sans ce poids additionnel.

Après le tir Quand vous avez fléché votre animal, ne descendez pas tout de suite de votre perchoir. Attendez un certain temps (variable) pour vous calmer et récupérer tous vos moyens physiques et cérébraux. Généralement vingt à trente minutes d’attente sont suffisantes. Il faut éviter d’effrayer le gibier et de le pousser à s’enfuir sur une trop grande distance. Ecoutez et enregistrez dans votre esprit la direction par laquelle s’enfuit l’animal, ce coté est marqué par le bruit de l’animal dans la végétation, le bruit de la flèche qui tape contre les troncs et les branches et même le bruit de la chute de l’animal. Ces indications vous seront précieuses quand vous voudrez retrouver votre animal.

Les accessoires indispensables: � Une scie pour couper les branches qui gênent. � Une corde pour monter l’arc et le carquois. � Un crochet pour suspendre l’arc et le sac à dos. � Une moustiquaire pour se protéger le visage. � Une lampe pour le retour de nuit. Et du matériel réfléchissant pour baliser le chemin. � La trousse de survie.

En cas de chute Si vous tombez de l’arbre, adaptez un plan d’action mûrement réfléchi: le STOP. S comme Stop. Arrêter de vous agiter de façon désordonnée. T comme Tête. Réfléchissez à la situation et évaluez là. O comme Observation. Observez votre environnement et les moyens de s’en sortir. P comme Plan. Faites un plan d’action pour les instants à venir. Ne cédez pas à la panique. Combattez la, en sachant ce que vous allez faire, quand et comment. Ayez toujours un couteau à la ceinture: En cas de chute il vous permettra de couper la sangle si vous êtes en mauvaise position. La prévention est la meilleure des solutions. Ayez toujours avec vous votre trousse de survie. Utilisez la sangle de sécurité. Aux États-Unis depuis 2004, les Tree-stand sont livrés obligatoirement avec un harnais type escalade car il y a eu trop de morts avec les ceintures. Si vraiment vous voulez continuer à utiliser une sangle, fixez un couteau sur la sangle (Bracelets caoutchoucs) pour pouvoir la sectionner en cas de chute. Entraînez-vous. Il faut toujours avoir à l'esprit ce pourquoi vous êtes sur un stand: CHASSER.

Histoire

Le tree-stand de Noël J'étais tranquillement installé sur le canapé en train de regarder une cassette vidéo sur la chasse de l'Orignal blanc à Terre-neuve, une pipe à la main et une bière dans l'autre quand le



téléphone se mit à tintinnabuler. Reptation difficile pour s'extraire du siège, les cendres qui volent partout et quelques gouttes de bière qui dégoulinent sur les coussins. Tiens c'est X, le nouveau membre du club, celui qui est déborde d'enthousiasme et qui a lu tous les catalogues. Que me veut il? Connaître l'efficacité de la dernière mire laser, le spine du manche à balais en bois qu'il a trouvé chez MisterBrico, ou simplement me faire part de la dernière chasse à l'arc mirifique aux USA qu'il vient de lire dans Penthouse? − Salut c'est X, je viens d'acheter au Super U d'Escanelacrabe un nouveau tree-stand sensationnel par le prix! Je l'ai payé 12€. Pas la peine d'aller aux States, Hein? Seulement il y a un problème, il est livré démonté dans une pochette en plastique et je ne sais pas le monter. − Oh! Pas difficile, dis je, c'est quoi comme marque? − Attends que je regarde... C'est marqué dessus "Wonder Tree-Stand" made in Taiwan. − Ce doit être un pur produit asiatique, dis je, qu'est ce que tu as comme pièces? − Deux grands montants en plastique vert, des vis, des boulons, des écrous et un baquet... − Oh la la! C'est peut être un de ces nouveaux tree-stand avec un siège incorporé! − Oui sûrement, mais, comment ça se monte? − Écoute il faut fixer le siège sur les montants. Tu dois avoir des boulons de bonne longueur dans la pochette? − Oui tout une pochette! − Mais dis moi tu as une chaîne pour le fixer à l'arbre? Ou une lame en plastique? − Oui effectivement, il y a une lame en plastique vert d'une trentaine de centimètres, répliqua t il. − As tu des trous ou des fentes pour passer le câble? − Oui il y a deux trous à chaque extrémité. Mais je n'ai pas de câble... − Pas de câble? Peut être as tu une corde dans le paquet? − Oui, mais c'est une ficelle verte qui fait à peu près un mètre. − Comment ça une ficelle? − Bien oui, ce n’est pas très épais... Cinq millimètres.... − Elle doit être en Kevlar mono toron suractivé, le top mon vieux, c'est plus solide que l'acier, cela pourra soutenir ton poids, t'en fais pas. − Oui, mais comment je fixe les montants? − Eh bien avec les pitons que tu dois avoir, Tu les passes dans les trous des montants et tu fixes le siège bien au milieu des deux montants, fais attention à l'angle de la corde... − Attends je vais essayer... Je peux attendre, ma pipe s'est éteinte, cela me permet de la rallumer et ce n'est pas moi qui paye la communication. Cinq minutes plus tard... − Écoute je n'y arrive pas. C'est drôlement foutu... − Oh tu sais c'est de la basse camelote asiatique, tu en as eu pour ton argent. Évidemment si tu avais acheté un tree-stand made in USA, un Predator ou un Exterminator, c'est livré tout monté...Mais c'est plus cher! − Qu'est ce que je fais moi? − Bon ce n'est quand même pas compliqué! Tu dois fixer le siège au montant et régler ceux ci avec la corde en Kevlar pour que celui ci soit bien équilibré, puis tu serres bien les vis. − Mais il n'y a que deux grandes vis à oreilles... − C'est ça. C'est les boulons qui tiennent le siège... − Ce n’est pas des boulons, mais des vis à bois de 3 centimètres.



− Ces vis à bois? Hé bien dis donc ! Ils font des économies au pays du soleil qui tousse! Tu as bien regardé? Vérifie! − Bon j'y retourne... Je rallume la pipe qui jute, ce n’est pas facile avec le téléphone coincé entre l'épaule et l'oreille, et X est de retour à l'appareil. − Alors? − Non, il n'y a que des vis à bois à la bonne longueur, et il n'y a qu'une bien longue! − C'est quand même un peu léger, même si ça se visse dans le plastique... − Ah, je viens de trouver collé au carton un papier écrit en américain. Je n'y comprends rien car il n'y a pas une seule image. − Lis voir! 1. Cut off bottom of the tree (Couper la base de l'arbre) 2. Slide on collar (Mettre la bande autour) 3. Assemble legs to side of collar with lag screws (Assembler les jambes sur les faces du collier avec les vis fournies) 4. Twist screws into bark of tree (Visser les vis dans l'écorce de l'arbre) 5. Drive spike in pan into bottom of the tree (Mettre l'axe de la cuvette dans le fond de l'arbre) 6. Fasten pan to legs with bolts, washers and nuts (Attacher la cuvette aux jambes avec des boulons, rondelles et écrous) 7. Stand pine tree upright (Placer le sapin debout) 8. Fill pan with water (Remplir la cuvette avec de l'eau) 9. HAVE A MERRY CHRISTMAS. (JOYEUX NOËL) Putain de moine! Cette andouille a été surpri quand je lui ai raccroché au nez. �� NOTES ADDITIONNELLES

Problème du harnais Plusieurs chasseurs ont trouvé la mort ces dernières années par suffocation, étranglés par leur ceinture de sécurité après une chute du tree-stand. C’est pourquoi les plus grands fabricants de tree-stand livrent leur appareil avec un harnais de sécurité. Cependant si malgré cela vous ne voulez pas (Ou vous ne pouvez pas) utiliser un harnais et garder votre ceinture, il existe un système pour minimiser les risques. Sur la ceinture, au milieu de votre ventre fixez un couteau de style Opinel, ou Douk-Douk. Ce sont des couteaux économiques mais au tranchant exceptionnel. Si vous chutez vous pourrez avec l’une ou l’autre de votre main, attraper le couteau et couper la ceinture si nécessaire. Pour fixer le couteau, j’utilise une cordelette et un morceau de chambre à air.

Corde de tree-stand Cette corde qui sert à monter l’arc et le sac à dos sur la plateforme est souvent emmêlée et vous perdez souvent un temps fou à défaire les nœuds, au pied de l’arbre, exposé trop longtemps aux regards. Il existe un moyen simple de ranger cette corde pour éviter quelle fasse une perruque : Vous levez votre main gauche, vous faites le geste du pistolet, le pouce dressé et l’index pointé, et vous faites faire des HUIT autour de ces deux doigts. Vous laissez pendre vingt centimètres de corde



pour l’enrouler autour du centre des huit pour terminer. Essayer ce système c’est l’adopter. C’est valable aussi bien pour une paire d’écouteurs d’Ipod que pour une amarre ou un bout de ficelle à ranger dans la poche. On devrait dresser une statue au type qui a inventé ce truc. Je viens de retrouver une photo qui montre bien l’influence du camouflage dans notre activité.

Le chasseur sur son tree-stand se fond assez bien dans le paysage mais l’emploi à la chasse de flèches de type entrainement (Coloris Autumn Orange) ruine complètement ses efforts pour se fondre dans l’environnement. Quelle faute ! Rappelons que les flèches Autumn Orange ne doivent servir qu’à l’entrainement car leur belle couleur ne sert qu’à retrouver les flèches dans l’herbe ! Ce ne sont pas des tubes de chasse ! Je place cette photo et ces commentaires ici parce que cela m’arrange, mais ce serait mieux dans le chapitre camouflage, c’est sur !

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