6
144 Une drôle d’école pour la BD L’Académie Brassart Delcourt ENTRETIEN AVEC ÉRIC DÉRIAN, COORDINATEUR PÉDAGOGIQUE Côté BD, nous nous sommes habitués à guetter les petits nouveaux qui sortent d’Angoulême, d’Émile-Cohl à Lyon ou de Saint-Luc en Belgique. Car là aussi, la nécessité d’apprendre s’est imposée et permet à la bande dessinée francophone d’emprunter de nouvelles voies où tout devient possible, de la vulgarisation scientifique aux biographies les plus surprenantes, hybridée au besoin par des influences asiatiques ou américaines. Pourtant, cela ne devait pas suffire, puisque, en 2014, Guy Delcourt, patron du deuxième groupe d’édition du secteur, annonce l’ouverture de sa propre école. Une école privée liée à une maison d’édition ? Une initiative qui pique la curiosité.

110 173 Dossier299 Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 ...cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 DOSSIER

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: 110 173 Dossier299 Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 ...cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 DOSSIER

144

Une drôled’école pour la BDL’Académie Brassart DelcourtENTRETIEN AVEC ÉRIC DÉRIAN, COORDINATEUR PÉDAGOGIQUE

Côté BD, nous nous sommes habitués à guetter les petits nouveaux qui sortent d’Angoulême,d’Émile-Cohl à Lyon ou de Saint-Luc en Belgique. Car là aussi, la nécessité d’apprendre s’est imposéeet permet à la bande dessinée francophone d’emprunter de nouvelles voies où tout devientpossible, de la vulgarisation scientifique aux biographies les plus surprenantes, hybridée au besoinpar des influences asiatiques ou américaines. Pourtant, cela ne devait pas suffire, puisque, en2014, Guy Delcourt, patron du deuxième groupe d’édition du secteur, annonce l’ouverture de sapropre école. Une école privée liée à une maison d’édition ? Une initiative qui pique la curiosité.

110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144

Page 2: 110 173 Dossier299 Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 ...cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 DOSSIER

D O S S I E R L E S É C O L E S D E L A C R É A T I O N 145

Pourquoi le groupe Delcourt, deuxième éditeur debande dessinée en France, a-t-il eu envie de s’asso-cier à un groupement d’écoles privées (les écolesBrassart) pour créer une nouvelle école de bandedessinée ? Que manquait-il aux écoles existantes,ou aux étudiants sortis de ces écoles ?Éric Dérian : Il faudrait le demander à Guy Delcourt !Mais il me semble qu’il y a d’abord, sans doute, uncôté «madeleine de Proust» pour lui. Il a eu unechance extraordinaire il y a 25 ans environ quandil a senti qu’il se passait quelque chose du côté del’École des beaux-arts d’Angoulême. Il a simplementpris le train et trouvé une génération spontanée dejeunes auteurs ultra talentueux. Il est tombé aubon endroit au bon moment, et il est revenu avecdes gens comme Mazan, Claire Wendling, AlianAyroles, Bruno Maïorana, Turf, Joël Mouclier, Jean-Luc Masbou… qui ont inventé quelque chose de nou-veau et contribué au succès des éditions Delcourt.Ça a commencé par la publication des trois volumesdes Enfants du Nil, un recueil collectif où Guy Delcourtfaisait faire un premier bout d’essai à ces étudiants.Ensuite, je pense que les éditeurs en général (etpas seulement Delcourt) ont subi de nombreusesdéconvenues avec de jeunes auteurs. Un jeune au-teur, même quand il est bon, a besoin d’un ac-compagnement particulier sur son premieralbum, voire sur sa première série. Or les maisonsd’édition sont devenues des boîtes de productionindustrielle où personne n’a le temps de faire cetravail de formation, d’accompagnement. Doncsoit c’est du travail en plus, qui coûte cher, soitcet accompagnement ne se fait pas, et on aboutità des catastrophes, c’est-à-dire des albums quisont terminés, payés, et qui restent « au frigo »,en attendant que… En général ils n’en ressortentjamais. Malheureusement c’est arrivé très souventces dernières années, chez tous les éditeurs. Il ya donc une nécessité pour les éditeurs de voir ar-river de jeunes auteurs qui soient mieux formésà la réalité du métier d’auteur de bande dessinée.

Cela revient donc à reporter sur les écoles le tra-vail d’accompagnement que l’éditeur n’est pasprêt à faire ?Oui, mais c’est normal. Ce n’est pas un aspect dé-missionnaire de la part de l’éditeur. C’est quelquechose qu’ils ont pris en charge par défaut. De plus

certains n’ont pas cette sensibilité pédagogique.Ils risquent donc d’investir du temps à perte.

Guy Delcourt s’est associé à 50 % avec les écolesBrassart pour créer l’Académie Brassart Delcourt.Comment intervient-il dans la formation?Au début certains ont craint que ce soit une écolepour dessinateurs Delcourt. Ça n’a en fait jamaisété la volonté de Guy Delcourt. Je peux témoignerdu fait que notre pédagogie est entièrement libre,dictée par personne. En revanche il s’intéressebeaucoup à la vie de l’école. Nous faisons des rap-ports quasi mensuels, soit à Guy Delcourt direc-tement, soit à son directeur général. Ils donnentleur avis sur ce qu’il se passe. Par ailleurs ils sesont engagés à produire un recueil collectif de tra-vaux des étudiants1. C’est un album collectif quiest édité dans des conditions professionnelles nor-males, suivi par un éditeur du groupe et par unparrain (Zep pour le premier, Arthur De Pins pourle second). Il y a deux lectures par les éditeurs dugroupe et tous les récits ne sont pas nécessaire-ment retenus.Le groupe Delcourt s’est également engagé à suivreau moins un étudiant de chaque promotion : ac-tuellement le travail est en cours avec un des étu-diants de la première promotion, qui devraitbientôt signer son contrat.

Vous êtes vous-même auteur de bande dessinée,scénariste, dessinateur, coloriste, blogueur : c’estun principe de l’école que d’avoir des auteurs pourenseignants?Ce n’est pas un principe, c’est une évidence, quin’est d’ailleurs pas spécifique à notre école. C’estun métier tellement à part que je ne pense pas quel’on puisse en parler si on ne le connaît pas de l’in-térieur.

Pourquoi à part ?Au quotidien, pour un auteur, faire une bandedessinée c’est maîtriser le dessin, le cadrage et lacomposition, la narration, l’écriture, la couleur…Il y a énormément de façons de pratiquer ce mé-tier, et c’est un média qui a beaucoup évolué cesdernières années. En 15 ans on est passé à un stadeindustriel. C’est un milieu que l’on ne peut plusaborder aujourd’hui, ou difficilement, en tant

110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page145

Page 3: 110 173 Dossier299 Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 ...cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 DOSSIER

↓↘Les deux albums collectifs réaliséspar les étudiants, le premierparrainé par Zep, Little Nemo inBédéland, Delcourt, 2016 ;le second parrainé par Arthus dePins, Tous au parc, Delcourt, 2017.

146 R L P E 2 9 9

↑↗Éric Dérian,Logo de l’Académieet photo extraite de la pageFacebook de l’Académie.

110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page146

Page 4: 110 173 Dossier299 Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 ...cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 DOSSIER

D O S S I E R L E S É C O L E S D E L A C R É A T I O N 147

qu’amateur. Il est de plus en plus difficile de savoirdéceler sur les tables en librairies les différentessensibilités éditoriales qui correspondront à sonprojet. C’est tellement facile de se casser le nez ettellement difficile de vivre de ce métier qu’êtrebien formé ne peut être qu’un atout, et c’est notreresponsabilité.On ne forme pas des auteurs. Auteurs, ils le sonten arrivant, ou ils le deviennent pendant qu’ilssont ici, ou ça se déclenchera plus tard : on nepeut pas inventer le talent. Ce qui nous intéresse,c’est de les amener au minimum avec une capa-cité professionnelle en sortant d’ici: par exemplecoloriste. S’ils n’ont pas encore de projet bouclé,ça leur donne la possibilité de travailler avec unéditeur, de rencontrer des gens, de ne pas perdrele fil en attendant de pouvoir proposer un projetpersonnel. Même si ça risque de faire des moismaigres.

«Plus qu’une école, l’Académie est avant tout unesprit d’atelier», annoncez-vous sur la page Webde l’Académie. L’atelier est-il pour vous un mo-dèle de formation ?J’en ai la conviction. Pendant vingt ans j’ai qua-siment toujours travaillé en atelier. Certains n’ontpas cette sensibilité, ils ont besoin de s’isoler leplus possible pendant la période de création. Maisce serait vraiment dommage de se priver de cettepossibilité alors qu’on a la collégialité étudiante.Il faut capitaliser sur le fait que les étudiants peu-vent aussi s’apporter des choses entre eux. Ils ar-rivent tous avec des sensibilités différentes. Maisils ont besoin d’apprendre à être capables de cri-tiquer leur propre travail, comme celui des autres,et de savoir le verbaliser. En groupe cela s’apprendà toute vitesse.Par ailleurs le modèle de l’atelier est sans douteplus proche de la manière dont on fera de la bandedessinée demain. C’est déjà un peu le cas au-jourd’hui. La majeure partie de la BD est coréaliséepar un scénariste, un dessinateur, un coloriste.On est déjà dans une situation de compositiond’œuvre à plusieurs.

Comment se déroulent les enseignements ?Nous sommes une équipe de dix formateurs, tousissus du milieu professionnel, ou très bons

connaisseurs de la bande dessinée, plus des inter-venants ponctuels. Chaque promotion est égale-ment accompagnée par un parrain, qui suit enparticulier le travail sur le recueil collectif endeuxième année.On peut accueillir jusqu’à vingt-cinq étudiants enpremière année, mais jusqu’à présent on est restésun peu en dessous de cette jauge. Ils sont sélec-tionnés à l’entrée sur dossier, parmi une soixan-taine de candidatures. Nous retenons les dossiersdes étudiants qui ont du potentiel, mais il nousarrive de refuser des dossiers très intéressants, decandidats qui n’ont en fait pas besoin de trois ansde formation et sont en capacité d’être édités àcourt terme. Tous ne vont pas jusqu’au bout destrois ans. Les deux premières années, ils suiventun plateau commun. Ils passent devant un juryen fin de deuxième année et en fin de troisièmeannée. Ils suivent aussi plusieurs stages endeuxième année, sur des métiers connexes et surla chaîne du livre. Notre dernière année estconstruite en deux temps : on termine la forma-tion en cinq mois, et les trois derniers mois sontconsacrés au développement d’un projet personnelà visée professionnelle, pour lequel nous jouonsun rôle de conseil, s’ils le souhaitent. Théorique-ment, ils peuvent donc déposer un premier projetsur les tables des éditeurs dès leur sortie de l’école,même si dans les faits ça peut prendre un peu plusde temps.

Quelle est la place du numérique dans l’enseigne-ment ?On en parle, on anime un blog, on les fait travail-ler pour le challenge digital du Festival d’Angou-lême. Mais le numérique reste assez peu présent,plutôt sous la forme d’une initiation que d’unevéritable formation. Aujourd’hui un jeune quiveut faire de la BD pense d’abord à faire un livre.Sur le Web, malheureusement, il n’y a ni finan-cement, ni diffusion, donc c’est très difficile degagner sa vie sur Internet aujourd’hui… C’estdommage car il y des champs de recherche ex-traordinaires avec le numérique, mais, pourl’instant, le Web est juste un lieu où les jeunesauteurs montrent leur portfolio sur leur blog ouleur page Instagram dans l’espoir d’être repéréspar un éditeur.

110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page147

Page 5: 110 173 Dossier299 Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 ...cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 DOSSIER

148 R L P E 2 9 9

Et la BD jeunesse ?On ne l’aborde pas en tant que matière, mais c’estune question qui commence à se poser pendant ladeuxième année voire la troisième, en fonction deleurs envies. Notre rôle consiste à leur apprendre letravail d’un auteur de BD. Ensuite, selon leur sen-sibilité propre, ils pourront aller dans telle ou telledirection et nous les aidons à trouver un équilibreraisonnable entre ce qu’ils veulent raconter et leurtravail artistique, quel type de narration, etc.

L’enseignement  comporte  aussi  des  matièresplus étonnantes, comme un cours d’expressioncorporelle en première année : c’est original dansune formation sur la bande dessinée.Une formation sur la bande dessinée, c’est origi-nal ! Effectivement ils suivent des stages de théâtre,danse, yoga, et on termine par un stage de clown.Ces stages participent de notre volonté de créer unesprit de troupe, ou de promo. Plus fondamenta-lement par rapport au métier, cela aide au déve-loppement du «troisième œil», c’est-à-dire l’idéequ’on dessine mieux ce qu’on a déjà ressenti, dese rendre compte aussi de ce qui est possible oupas, physiquement. Par exemple je ne supportepas de voir dans une bande dessinée un person-nage qui tourne la tête à 90°. Dans la vraie vie, çafait mal au cou ! La plupart des gens ne le remar-quent pas, mais le cerveau le remarque. Ce sontdes détails importants. Ça ne veut pas dire qu’ilne faut pas tricher, mais il faut le faire de façonconsciente et à propos.

Quel est le profil des étudiants de l’ABD?Ils sont très jeunes, à 50  % bacheliers de l’année.Il faut les amener en trois ans à être indépendantsen ayant développé une méthode personnelle quileur permette d’être productifs à la hauteur qu’ilssouhaitent, et de gagner leur vie. Certains pré-sentent des dossiers bluffants. Ce sont sans douteles plus difficiles à gérer, parce qu’il faut commen-cer par les «démaquiller». Au début ils sont doncmoins bons que leur état «maquillé», mais ils doi-vent passer par là pour réapprendre, et pouvoiraller plus haut. Mais c’est très dur, certains peu-vent y consacrer toute leur première année. Et ily a ceux qui arrivent avec un dossier mal ficelémais qui, sur trois ans, ont une marge de progres-

sion énorme. Quand on regarde le dossier, on voits’il y a le matériel pour travailler, le « bloc deglaise». C’est l’entretien ensuite qui détermine sila personne est prête à travailler ou pas.

Quelle est la répartition entre filles et garçons ?Parité parfaite ! Mais on n’a rien fait pour, ce n’estpas une politique volontaire, cela s’est fait natu-rellement. En revanche j’ai plus de mal à assurerla parité du côté des formateurs.

Quelle est leur connaissance de la bande dessi-née, sont-ils de grands lecteurs ?Pas nécessairement. C’est une des raisons pourlesquelles on a introduit un cours de lecture etd’analyse de la bande dessinée en première année,où on leur présente les grands classiques du genre.Ensuite il faut se méfier de ceux qui déclarent nejamais lire de bande dessinée, et qui passent leurtemps sur les réseaux sociaux, sont abonnés à despages Instagram d’auteurs de BD, etc., ou alorsqui lisent au moins deux mangas par semaine,sans considérer que c’est (aussi) de la bande des-sinée. C’est une génération différente, qui a tou-jours connu Internet, et vingt-cinq chaînes detélévision, donc leur approche culturelle est trèsdifférente. C’est aussi notre responsabilité de com-prendre ça. S’ils n’ont pas forcément de culture gé-nérale au sens où nous l’entendons, ils peuventêtre très pointus sur un sujet en particulier, et nousapporter des choses. Ce n’est pas parce qu’on n’apas la même culture qu’ils n’ont pas de culture.●

Propos recueillis par Marine Planche, le 5 janvier 2018.

1. Deux volumes ont déjà été publiés : Little Nemo in Bédéland[présenté par] les étudiants de l'Académie Brassart Delcourt.[Paris] : Delcourt, 2016 et Tous au parc [présenté par] lesétudiants de l'Académie Brassart Delcourt. [Paris] : Delcourt,2017.

Académie Brassart Delcourt77 avenue de la République, 75011 Paris 01 71 32 87 26 – [email protected]

Une année à l’ABD coûte environ 7000€

110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page148

Page 6: 110 173 Dossier299 Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 ...cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page144 DOSSIER

D O S S I E R L E S É C O L E S D E L A C R É A T I O N 149

←↗L’Académie organise chaque annéedes Journées Portes ouvertes.Ci dessus, dessin de Joséphine surle blog des étudiants :http://casesdepart.blog.lemonde.fr/

4 5

de la bande dessinéeLes métiers

AUTEUR, DESSINATEUR, SCÉNARISTE, COLORISTE, ILLUSTRATEUR, STORYBOARDER,CHARACTER DESIGNER, GRAPHISTE…

Une bande dessinée, c’est la somme de compétences di�érenteset complémentaires : chaque tâche doit s’imbriquer parfaitement avec les autres.Laissez-vous guider vers le métier qui vous conviendra le mieux :

Le character designer définit graphiquement l’apparence et l’attitude des personnages pour qu’ils évoluent de façon cohérentetout au long d’un récit de bande dessinée. Cette technique peut aussiêtre utilisée dans les métiersdu dessin animé ou des jeux vidéo.

Characterdesigner

Le dessinateur, seul ou en collaboration, doit savoir réaliser entièrement la partie graphique de la bande dessinée.Il doit être fidèle au déroulé du scénarioqui lui est confié et doit aussi maitriserles outils informatiques. Les qualités requisespour ce métier sont l’imagination,la rigueur et la persévérance.

DessinateurÉtape préliminaire à la naissanced’une bande dessinée mais ausside films de cinéma, d’animation ou encore de jeux vidéo, le storyboard synthétise graphiquement le travail du scénariste.Le storyboarder doit faire preuvede rigueur et de rapidité dans l’exécutionde ses dessins ou croquis.

Storyboarder

Indépendant, le coloriste travailleen collaboration étroite avec l’éditeuret les auteurs : il doit pouvoir adapterson travail aux exigences d’un projet.Il est souhaitable qu’il sache utiliserles logiciels graphiques adéquats.Une grande polyvalence est une garantiede professionnalisation mais un styletrès a�rmé peut aussi être très apprécié.

Coloriste

Imaginatif et sociable, le scénaristedoit travailler en cohésion avec unou plusieurs dessinateurs à qui il saura exposer clairement et de façon organisée ses idées en utilisant les techniques spécifiques d’écriture de scénario.

Scénariste

↓Page extraite de la plaquette deprésentation de l’Académie.https://www.academie-bd.fr/

110_173_Dossier299_Mise en page 1 22/02/18 09:08 Page149