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    Lors de la dernire dcade, lestravaux en Grammaire Fonctionnelle (GF) (cf.Dik 1997a,b ; Connolly et al. 1997 ; Hannay &Bolkestein 1998 ; Mackenzie & Gomez-Gonzalez 2004, etc.) se sont concentrs surla possibilit dextension du modle actuel dela GF en un modle de discours. Dans cetarticle, notre objectif consiste, en premierlieu, prsenter et valuer les contributionsles plus reprsentatives des fonctionnalistesqui ont abouti deux approches : lapprochede la stratification ascendante et lapprochemodulaire. En second lieu, nousexaminerons les travaux les plus rcents(e.g. Mackenzie 2000 ; Hengeveld 2004a,b ;Moutaouakil 2004) qui ont tent de concilierstratification ascendante et modularit etdouvrir de nouvelles perspectives pour laGrammaire Fonctionnelle de Discours.

    1. Paralllisme et stratification

    Nous discuterons les notions deparalllisme et stratification chez Dik

    (1989, 1997a,b) et Hengeveld (1988-1997)aussi bien au niveau phrastique quau niveautransphrastique (1.1.), et chez Rijkhoff (1990-1995) et Moutaouakil (1993-2000) pour quilisomorphisme structurel pourrait stendredu terme au discours (1.2.).

    1.1. Chez Dik & Hengeveld1.1.1. Au niveau clausal

    Lun des indices de la symtrie en GF(Hengeveld 1988, 1989) est la conception dela clause en tant que structure stratifie, etce travers ladoption de lhypothse selonlaquelle lexplication dun certain nombre dephnomnes linguistiques ncessite lerecours une analyse de la clausecomportant un niveau reprsentationnel et unniveau interpersonnel.

    Le niveau reprsentationnel concernela description des Etats de Choses (EdC)ayant lieu dans une situation relle ouimaginaire. Le niveau interpersonnelconcerne les relations qutablit le Locuteur(L) avec lAllocutaire (A), dune part, et le

    Grammaire Fonctionnelleet dveloppements rcents+

    Mohammed Jadir

    Universt Hassan II. Facult des lettres et des Sciences Humaines. Dpartement de Langue et Littrature Franaises.*

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    Locuteur avec son message, dautre part. Auniveau reprsentationnel, sont distingues lastrate des prdicats et des termes (Niveau 1)et la strate de la prdication (Niveau 2). Auniveau interpersonnel, sont impliques lastrate de la proposition (Niveau 3) et la stratede la clause (Niveau 4).

    En dautres termes, dans le modlede Dik (1989, 1997a), la clause proprementdite comporte quatre constituantscorrespondant quatre niveauxdorganisation formel et smantiquehirarchiss. La conversion dune strate enune autre strate qui lui est suprieureseffectue par ladjonction de deux types demoyens : des moyens grammaticaux (lesoprateurs ()) et des moyens lexicaux (lessatellites ()).

    Le constituant le plus lmentaire estcelui de la prdication nuclaire qui rsulte delinsertion des termes dans les positionsdarguments dun cadre prdicatif. Laprdication nuclaire contient un prdicat (fi)et un nombre darguments (x1, x2...xn). Cetteprdication est convertie en une prdicationcentrale par lassociation dun oprateur deprdicat (1) relatif aux distinctionsaspectuelles entre le Perfectif (Perf) etlImperfectif (Imperf) et dun satellite deprdicat (1) dsignant la Manire, la Vitesseou lInstrument.

    La prdication centrale est tenduepar ladjonction dun oprateur de prdication(2) et dun satellite de prdication (2).Relvent des oprateurs du niveau 2, lestraits temporels, (e.g. Pass Pas, PrsentPres et Futur Fut), les traits modaux (e.g.la modalit objective) et la polarit (Positif

    (Pos) vs. Ngatif (Neg)). Les satellites duniveau 2 reprsentent les moyens lexicauxlocalisant lEdC relativement aux paramtrestemporels, spatiaux et cognitifs.

    Laccs au niveau de la proposition(Xi) exprimant un fait possible (FP) seffectuepar lincorporation de la prdication tendue(ei) dans le niveau suprieur. A ce niveausont spcifis un oprateur propositionnel(3) et un satellite de niveau 3 (3). Cesoprateurs et satellites traduisent,respectivement, les moyens grammaticaux etles moyens lexicaux permettant Ldexprimer son valuation personnelle vis--vis du contenu propositionnel.

    Enfin, le niveau de la propositionsimbrique dans le niveau qui lui estsuprieur, savoir le niveau de la clausedsignant lacte de langage (not Ei). A ceniveau galement, la structure de la clausepeut tre spcifie par un oprateurillocutionnaire (4) indiquant le typedillocution basique (i.e. DECL(aration),INT(errogation), IMP(ratif) etEXCL(amation)) et, ventuellement, unsatellite illocutionnaire (4) qui spcifie lamanire dont L dsire que lacte de langagesoit compris par A (Dik 1989 : 59-60). Laforme gnrale de la clause o est reflte laconversion dune strate en une autre peutainsi tre reprsente de la maniresuivante:

    (1) [4 Ei : [3 Xi : [2 ei : [1: [Pred (x1), (x2)...(xn)] (1)] (2)] (3)] (4)]

    Il est possible de rcapituler les typesde variables, les lments structuraux qui lesdsignent ainsi que leurs niveaux

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    correspondants comme dans le Tableau 1(cf. Dik 1989 : 50) :

    Tableau 1 : Structure, type dentits, ordre et variable

    La reprsentation dune phrase telle que (2)peut tre quelque chose comme (3) :

    (2) Franchement, Jean avait probablementrencontr secrtement Marie, hier.

    (3) DECL Ei : [Xi : [Pas Pos ei : [Perf [rencontrer [V] (x1 : Jean [N] AgSujTop) (x2 :Marie [N]PatFoc)] (y1 : secret [A]Man)]] (y2 : hier [Adv]Temp)] (y3 : probable [A]Eval)](y4 : franc [A]Man)

    o la fonction syntaxique Suj(et) dsigne laperspective primaire partir de laquelle lEdCest prsent. Top et Foc renvoient aux deuxfonctions pragmatiques internes Topique etFocus. Le Topique dit Topique du Discours(Top Disc) puisquil caractrise les entits propos desquelles linformation est fourniedans un discours, subsume plusieurs sous-fonctions : le Topique Nouveau (Top Nouv),le Topique Donn (Top Don), le Sous-Topique (Sous Top) et le Topique Repris(Top Rep). Le Focus qui caractriselinformation la plus saillante englobe lesdeux types principaux suivants : le FocusParallle (Foc Par) et le Focus Contre-prsuppositionnel, au sein duquel sont

    distingus le Focus de Remplacement (FocRempl), le Focus dExpansion (Foc Exp), leFocus de Restriction (Foc Restr), et le Focusde Slection (Foc Select).

    De son ct, Hengeveld (1988, 1989,1990 : 2) se propose de reprsenter lesnoncs au moyen dun modle hirarchiqueet multistratifi. La forme gnrale de cemodle qui tmoigne dun paralllismeapparent est donne dans la Figure 1 :

    Dans cette Figure, la structure dans satotalit est une reprsentation de lacte delangage (E1) qui contient un contenupropositionnel (X1) qui, son tour, contientune description dun EdC (e1) o sontimpliqus plusieurs individus (x1)... (xn).

    Concernant la symtrie entre lesniveaux reprsentationnel et interpersonnel,le niveau interpersonnel est structur sur labase dun cadre illocutionnaire abstrait (ILL)ayant comme arguments le Locuteur (L),lAllocutaire (A) et le contenu propositionnel(X1). Le niveau reprsentationnel eststructur sur la base dun cadre prdicatif quia, comme arguments, un ou plusieursindividu(s) (x1)...(xn).

    Un autre trait de symtrie concerneles moyens grammaticaux et lexicaux quimodifient les diffrentes strates : ils sontreprsents dans le modle de lnonc aumoyen des oprateurs et des satellitesrespectivement. De mme, chaque strate est

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    Unit structurale Type dentits Ordre VariableClause Acte de langage 4 EiProposition Fait possible 3 XiPrdication Etat de choses 2 eiTerme Entit 1 xiPrdicat Proposition/relation fi (E1: [4 ILL 4: (L) (A) (3 X1: [Proposition] (X1): 3 (X1))] (E1) : 5 (E1)) Niv. interpersonnel

    (2 e1: [1 pred: 1 (x1 : predN (x1)...(xn))] (e1) : 2 (e1)) Niv. reprsentationnelFigure 1 : La reprsentation des noncs

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    fournie de sa propre variable et ce, selonHengeveld, pour les raisons suivantes : (i)chaque strate peut servir comme antcdentpour la rfrence anaphorique, et (ii) lanature de la diffrence entre les quatrestrates peut tre comprise en termes du typedentits quelles dsignent.

    En dpit de leurs multiples pointsdaffinits, la version de la thorie de la GFtelle quelle est prsente dans Dik (1989)diffre du modle hirarchique de lnoncprvu dans Hengeveld (1989, 1990).Paradoxalement, la diffrence entre les deuxpropositions semble concourir consoliderlhypothse unitaire majeure de la GFstandard : le paralllisme et la stratification.

    (i) La variable fi : A comparer la stratificationde Dik (1989) donne supra (Tableau 1) laproposition originale de Hengeveld (1989 :130), visualise dans le Tableau 2 :

    Tableau 2 : Classification des variables

    Nous constatons que Dik tait le premier avoir enrichi la liste des variables reconnuesjusqualors au moyen dune cinquimevariable de prdicat fi symbolisant lesproprits et les relations. Cependant, Dik secontente dune seule et unique mention decette variable de prdicat (cf. Tableau 1) sansexploitation aucune dans le restant de son

    ouvrage. Par opposition Hengeveld (1992),Keizer (1992) considre la variable fi commeimpliquant une strate part (i.e. la stratezro) susceptible dtendre la structure sous-jacente de la clause prvue en GF. Laquellestrate possde ses propres oprateurs et sespropres satellites. Relvent des oprateursdu niveau zro () la dichotomiePerfectif/Imperfectif, lAspect et la Ngation,et, des satellites de cette nouvelle strate ()la Manire, lInstrument, etc.

    La pertinence de la strate zro rsidedans le fait quil existe des phnomneslinguistiques qui ne peuvent tre traitsadquatement que si lon reconnat lepotentiel rfrentiel des prdicats qui nestpas sans avoir des implications sur dautresaspects de la GF, telles que la reprsentationdes phrases copulaires, lassignation duTopique (Keizer 1992) et la coordination desprdicats (Dik 1997b : 203-5). Aussiremarquons-nous que la variable fi, point dediffrences entre Dik et Hengeveld, tait lorigine de ladjonction dune cinquimestrate qui a permis de consolider leparalllisme stratifi de la structure sous-jacente de la clause.

    (ii) Lillocution basique : Dik (1989) etHengeveld (1989) proposent de reprsenterlillocution basique de deux maniresdiffrentes. Dik traite lillocution basiquecomme lexpression de loprateurillocutionnaire 4 qui prend dans son scope laclause dans son entiret. Le rle desoprateurs et des satellites du niveau 4spcifie davantage la force illocutionnaire

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    Variable Restricteur Unit de la clause RfrenceE Clause (E1 : [Clause](E1)) Acte de langageX Proposition (X1 : [Proposition](X1)) Propositione Prdication (e1 : [Prdication](e1)) Etat de Chosesx PredN (x1 : [PredN](x1)) Individu

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    basique. Hengeveld formalise lillocutionbasique sous forme dun cadre illocutionnairebasique ILL ayant trois arguments : L, A et laproposition Xi. Les oprateurs (4) et lessatellites (4) modifient lillocution basique.Le contenu principal de la clause Ei consisteen la totalit du cadre illocutionnaire abstrait.La reprsentation de Dik (1989) et celle deHengeveld (1989) peuvent tre visualisescomme en (4) et (5) respectivement :

    (4) [4 Ei : [Proposition] (4)] (Ei)(5) Ei : [4 ILL : 4 (L) (A) [Proposition] (Ei) : (5)] (Ei)

    Hengeveld (1987 : 54, 1988 : 3, 1990 : 6-7)fournit plusieurs arguments pour justifier sareprsentation de la force illocutionnaire dunnonc au moyen dun cadre illocutionnairecomportant la proposition, au lieu dunoprateur illocutionnaire. La raison principalederrire une telle approche est leparalllisme ou la symtrie quelle cre entrele niveau interpersonnel et le niveaureprsentationnel, entre le cadreillocutionnaire et le cadre prdicatif et, plusparticulirement, entre le prdicat abstrait etle prdicat lexical.

    Cette approche a fait lobjet denombreuses critiques (cf. Bolkestein 1990 ;1998 ; Cuvalay 1997 ; Dik 1997b ; Vet 1998).En effet, lencontre des prdicats lexicauxo les termes se trouvent constammentinsrs, les participants au discours ne sontpas toujours exprims lexicalement. De l,Dik (1997b : 335-6), tout en critiquantlapproche rductionniste (Austin 1962 ;Searle 1969 ; Ross 1970) qui nest pas

    compatible, mthodologiquement parlant,avec la thorie de la GF, souligne que ceslments (L et A) ne doivent pas treexplicitement mentionns dans la structurede tout nonc. Pour lui, la GF qui aspire dcrire le langage naturel comme uninstrument fonctionnant dans une situationpragmatique plus large ne doit pas codercette situation pragmatique dans la structuresyntaxique de linstrument en tant que tel,sauf si les paramtres de la situationpragmatique ont une rflexion systmatiquedans la forme des expressions linguistiques.

    Par ailleurs, la similarit entre lesprdicats lexicaux et les prdicatsillocutionnaires abstraits pche par le fait quele premier type de prdicats a un cadre dontles positions sont ouvertes pour linsertiondes termes, alors que le second type deprdicats possde des positions fixes,propres aux participants au discours et laproposition. Bien plus, le nombre deprdicats lexicaux est thoriquement infini,tandis que le nombre des illocutions basiquesest limit.

    (iii) Les satellites 5 : Alors que lastratification de la SSC telle quest conue etformalise par Dik (1989-1997a,b) se limiteau niveau 4 prvu pour les oprateurs 4 et,ventuellement pour les satellites 4, lemodle hirarchique de Hengeveld (1988,1990) se caractrise par ladjonction duncinquime type de satellites, dits satellitesillocutionnaires (5). Ceux-ci nont pasdquivalents grammaticaux et servent reprsenter les constituants extraclausaux

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    qui relient lnonc au discours. Encore unefois, cet lment de diffrence (i.e. 5) entrelapproche de Dik et celle de Hengeveldsavre un lment dunification traversllargissement (du modle) de la structuresous-jacente au del de la clause et lamaintenance du principe de symtrie,particulirement dans le modle delExpression (Cuvalay 1995, 1997) et lemodle de la structure sous-jacente dutexte (Moutaouakil 1998).

    La contribution de Cuvalay consiste,en premier lieu, doter la structure sous-jacente de la clause prvue en GF (Dik 1989)de la variable de la prdication centrale ci etla variable de la clause Ci. De mme, pourque cette structure puisse rendre compteadquatement des constituantsextraclausaux (CEC), Cuvalay propose delenrichir par ladjonction dune stratesuprieure appele Expression. Lastructure sous-jacente de lExpression (SSE)prendra la forme suivante :

    (6) [5 Ei :[4 Ci : [3 xi : [2 ei : [1ci : [ fi : (x1), (x2)...(xn)]]]]] 5]

    o 5 et 5 dsignent respectivement lespositions des oprateurs et des satellites, etEi dsigne la variable de lExpression.

    Par ailleurs, adoptant la propositionde Cuvalay, Moutaouakil (1998) proposedtendre le modle de la SSE de faon cequil soit susceptible de permettre lareprsentation des notions de discours tellesque Rcit et Discours (Benveniste 1966).Une telle extension aboutit unereprsentation sous-jacente du type de (7) :

    (7) [6 Ti [Expression] 6]

    Dans cette reprsentation Ti est la variabledu texte. Elle est spcifie par loprateur 6et les satellites textuels 6. Loprateur 6 apour fonction de dsigner le type de texte.Aussi peut-il prendre comme valeur R (i.e.Rcit) ou D (i.e. Discours).

    1.1.2. Au niveau textuel

    Dik (1997b : 409) note que lesUsagers de la Langue Naturelle (ULN) necommuniquent pas en termes de phrases oude clauses isoles, mais en termes depassages plus longs et plus complexesauxquels il convient de confrer le terme dediscours. Celui-ci nquivaut pas unesimple squence arbitraire de clauses. PourDik, une thorie optimale de la clausesavre impossible puisquelle est conuecomme faisant partie de la thorie plus largede la comptence communicative de lULN etque la structure interne de toute clause estsensible de nombreux facteurs dordrediscursif.

    Dik (1997b : ch. 18) esquisse unethorie fonctionnelle du discours qui a pourbut de rendre compte des problmes relatifs la production, lorganisation etlinterprtation du discours. Lauteur proposedapprocher ces problmes partir de troisperspectives distinctes maiscomplmentaires : les dcisions globales dudiscours, les structures globales dudiscours et la cohrence du discours.Lexamen de ces perspectives et dautresaspects de la Thorie de la GF (TGF) permet

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    de dgager les traits suivants relatifs aurapport entre la structure de la clause et lastructure du discours :

    (i) Paralllement au type de valeurillocutionnaire (basique) propre la clause,un autre type de valeur illocutionnaire a tenvisag susceptible davoir dans son scopeune partie, voire la totalit dun discours. Dikparle dans ce cas dillocution du discours.Les deux illocutions clausale et discursivepeuvent tre reprsentes, respectivement,comme en (8a) et (8b) :

    (8) a. ILL (Proposition)b. ILL (Episode-Discours)

    (ii) Cette stratgie de mise encrochet du discours touche galement lesdcisions temporelles. Une reprsentationtelle que (9), o chaque clause est spcifiepar le mme oprateur de temps Pass(Pas), pourrait tre reformule comme en(10) au niveau du discours :

    (9) Pas (X), Pas (Y), Pas (Z)...(10) Pas ((X), (Y), (Z)...)

    (iii) La stratification est le troisimetrait de similitude entre la structure de laclause et la structure du discours une foisconsidr comme un produit fini. Ainsi, limage des niveaux distingus dans laclause, Dik tablit une stratification dudiscours dans laquelle lvnement dudiscours comprend un niveau interpersonnelet un niveau reprsentationnel. Le niveau

    interpersonnel concerne linteraction entreles participants (L et A) et leurs attitudes vis--vis du discours. Le niveaureprsentationnel tient compte delorganisation et la transmission du discours(i.e. les faits et les EdC).

    (vi) La rcursion est un type decomplexit qui est pertinent aussi bien auniveau clausal (le cas de lenchssement)quau niveau textuel (le cas du DiscoursDirect ou Indirect).

    (v) Dik suppose que toutes lesrelations intraclausales noyau-satellitepeuvent tre projetes sur le niveauinterclausal. Cest le cas des fonctionssmantiques telles que Motivation, Arrire-plan, Antithse, etc. au niveauinterpersonnel, et Elaboration, Condition,But, Circonstance, Concession, etc. auniveau reprsentationnel.

    (iv) Les fonctions pragmatiquesintraclausales de Topique et Focus ont tredfinies dans une perspective discursive.

    Alors que Dik sest content desniveaux reprsentationnel et interpersonnelquil a transposs au niveau du discours,Hengeveld (1997) postule un niveaurhtorique par lequel il enrichit le modle delnonc dj prvu en GF. Ledit niveau estvisualis dans la Figure 2 suivante :D1 : [(T1 : Typ (T1)) (M1 : [Enonc] (M1))...(MN)] (D1) Niveau rhtorique

    Figure 2 : La structure hirarchique du discoursCette Figure montre que, paralllement au

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    niveau reprsentationnel (e) et au niveauinterpersonnel (E) (cf. Fig.1), le niveaurhtorique (D) est structur sur la base duncadre qui lui est propre, i.e. le cadre dudiscours (T) qui dtermine les relations entreles mouvements (M). Ainsi, lidentit delorganisation interne des trois niveaux estmanifeste dans le modle de Hengeveld(1997) ; le paralllisme entre les units duniveau interpersonnel et celles du niveaureprsentationnel, sur le plan textuel, neprsente pas ncessairement uneconcidence parfaite. Dans uneconversation, note Dik, un pisode dediscours peut tre trait soit en une squencede tours o cooprent L et A, soit en un seultour de L.

    Dik et Hengeveld ont certesdvelopp des hypothses analogues, cellesde la stratification ascendante, mais ils ontprocd diffremment. Dik a analyslvnement du discours au mme titre que laclause, i.e. comme une structurehirarchique renfermant deux hirarchies :une hirarchie interpersonnelle et unehirarchie reprsentationnelle impliquantplusieurs strates dont les propositions et lesprdications. La proposition de Hengeveld sedistingue par le fait quelle consiste en unehirarchie unique (Mackenzie 2000 : 30) ole niveau reprsentationnel est inclus dansle niveau interpersonnel qui est, son tour,inclus dans le niveau rhtorique qui lui esthirarchiquement suprieur.

    Cette organisation hirarchiquetripartite sexplique, entre autres, par lobjectifde Hengeveld qui consiste via son modle bi-dimensionnel (hirarchique et linaire)

    dcrire et classifier le phnomne de lacohsion. Ladite classification montre quilest possible de localiser les relationscohsives dans chacun des trois niveauxhirarchiques retenus, i.e. au sein delnonc et travers les noncs au niveautextuel. En revanche, lextension de lastratification de la clause au niveau dudiscours a t fortement critique puisquelleassocie des notions relevant de la grammaireen tant que produit de lactivit linguistique(au sens de Mackenzie & Keizer 1990) dautres notions affrentes lactivitlinguistique elle-mme (e.g. acte de langage,mouvement, etc.), i.e. en tant que processus.

    Ce constat a donn lieu unedeuxime tentative dlargissement de la GF,la tentative de Kroon (1997) et Vet (1998) ditelapproche modulaire. Nous y reviendrons la section 2. A prsent, nous aborderons uneautre conception du paralllisme structurel,celle de Rijkhoff (1990, 1992) et Moutaouakil(1993/2000).

    1.2. Chez Rijkhoff et MoutaouakilRijkhoff (1990, 1992) dfend la thse

    selon laquelle la structure du terme et cellede la prdication manifestent un paralllismequasi similaire. Cette thse est adopte parDik (1997a) et Moutaouakil (1999, 2000) quise propose denrichir la structure sous-jacente du terme par une quatrime strate et,ventuellement, une cinquime strate defaon ce que le paralllisme entre le termeet la prdication soit tabli entre le terme et laproposition, voire entre le terme et la clause.

    1.2.1. Terme/Prdication

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    Rijkhoff (1992 : 186-206) a argumenten faveur de la similarit de lorganisationstructurelle du terme et de la prdication. Eneffet, le terme et la prdication consistent entrois strates : la strate de qualit, la strate dequantit et la strate de localit. Chacune desstrates contient un noyau, un oprateur et,optionnellement, un (ou des) satellite(s). Lastructure sous-jacente stratifie du termepeut tre reprsente comme suit (Rijkhoff1992 : 190) :

    (ei : [3 [2 [1 N (xi) 1] 2] 3])______

    Noyau________

    Qualit Niv. 1__________

    Quantit Niv. 2 _______________

    Localit Niv. 3

    Figure 3 : Structure stratifie du terme

    Dans cette Figure, ei est la variable durfrent du terme ; N(xi) est le premierrestricteur nominal fonctionnant comme tte,n et n dsignent les oprateurs et lessatellites respectivement. La reprsentationci-dessus reflte prcisment lorganisationhirarchique du terme : loprateur de qualit(1) a dans son scope le noyau nominal ;loprateur de quantit (2) a dans son scopela strate de qualit et loprateur de localit(3) a dans son scope la strate de quantit.

    Dans la strate de qualit, le rfrentest spcifi quant ses traits qualitatifs pardes moyens grammaticaux (des oprateurs)

    et/ou lexicaux (des satellites). Dans cettestrate, loprateur peut tre ralis sous-forme dun adjectif, dun terme prdicat oudune clause relative. La strate de quantitest forme par une tte nominale quantifiequi est le noyau, un oprateur ou un satelliteindiquant le nombre ou la cardinalit.Concernant la strate de localit, elle a commenoyau la strate de quantit, elle contient, son tour, les oprateurs de localit (i.e. undmonstratif ou un article (in)dfini) et lessatellites de localit (i.e. un syntagme locatif,un syntagme possesseur ou une relative) quiont trait aux proprits locatives du rfrenten question.

    Partant de la proposition de Rijkhoff,Dik (1997a : 163) prsente une versionmodifie de la structure sous-jacente duterme. Celle-ci aura le schma gnralsuivant :

    (11) 2 - Loc 2 - Quant x : [1 - Qual pred [N] (argn)]

    Il ressort de la reprsentation de Dikque trois types doprateurs de termes sont distinguer : les oprateurs de qualification, lesoprateurs de quantification et les oprateursde localisation. Ces trois oprateurs determes correspondent aux trois oprateursprvus au niveau de la prdication.

    1.2.2. Terme/clauseMoutaouakil (1993/2000) suggre

    dtendre le modle stratifi du termepropos dans Rijkhoff (1992) par ladjonctiondune quatrime strate reprsentant lesdiffrents types de modalit subjective quunterme peut contenir. Les data tires des

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    langues examines (i.e. le franais, larabemoderne standard (AMS), larabe marocain(AM) et larabe gyptien (AE)) montrent queles diverses catgories de la modalitsubjective exprimes au niveau de laproposition peuvent galement treexprimes au niveau des termes. Cescatgories sont essentiellement lopinion duLocuteur et la volition se trouvant codesformellement par des moyens lexicaux,morphologiques, syntaxiques et/ouprosodiques.

    La premire catgorie modaleconcerne lopinion (positive/ngative) duLocuteur sur lentit laquelle rfre le terme.A titre dillustration, lexpression lexicalemerveilleuse en (12) dsigne ladmiration dulocuteur pour la personne laquelle rfre leterme une femme merveilleuse plutt quelassignation dune proprit adjectivale cette personne.

    (12) Hier, jai rencontr une femme merveilleuse.

    Concernant la catgorie de la volition,les data examines suggrent quil est uneclasse de constructions qui ont la particularitde pouvoir contenir un terme dont la tte estun adjectif ; cette tte exprime le dsir/lesouhait que lentit-rfrent obtienne unecertaine proprit. Considrons la phrase(13) appartenant lAMS :

    (13) Kana l- marhumu karimantait le bni-nom gnreux-accLe dfunt tait gnreux. Que Dieu lui

    soit misricordieux !

    En (13), le terme l-marhum nexprime pasque lentit laquelle on rfre possde unecertaine proprit comme lindique sa forme(i.e. le participe pass), mais exprime, bienau contraire, le dsir du Locuteur que lapossession dune telle proprit ait lieu. Endautres termes, ce type dexpressions estformellement assertif et smantiquementvolitif.

    Outre lopinion du Locuteur et lavolition, les deux autres catgories modalesde la modalit subjective (i.e. la modalitvidentielle et la modalit pistmique)peuvent apparatre dans les termes quandceux-ci contiennent un modifieur et une tte.Ainsi, aprs avoir argu en faveur de lapossibilit de lexpression de la modalitsubjective au niveau du terme, Moutaouakilpropose dtendre la structure sous-jacentedu terme, reprsente en (11), parladjonction dune quatrime strate du termedite strate de modalit, laquelle stratecomporte des oprateurs modaux (not 3).Le rsultat dune telle extension peut treschmatis comme en (14) :

    (14) ([3 - Mod [2 - Loc 2 - Quant x : [1 - Qual pred [N] (argn) (1)] (2)] (3)])

    Par ladjonction de la strate de modalit,lisomorphisme structurel tabli entre le termeet la prdication semble parfaitementralisable entre le terme et la proposition.Reste sinterroger sur une ventuellesimilarit structurelle entre le terme et laclause. Quoiquil laisse la question ouverte,Moutaouakil signale que les termes peuvent

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    aussi avoir leurs propres valeursillocutionnaires quand ils apparaissent dansune phrase complte.

    1.2.3. Terme/discoursNous avons vu plus haut (1.1.2.) que

    Dik (1997b : 432) met lhypothse selonlaquelle le discours peut tre conu commecontenant des strates identiques cellesimpliques au niveau de la clause.Consquemment, Dik postule lexistencedune illocution du discours qui prend dansson scope un (ou une partie du) discourscomme il est montr dans la reprsentation(8b) reprise pour convenance :

    (8) b. ILL (Episode-discours)

    Sinspirant de la supposition de Dik (1997b :424-432) que la stratification de la clausepeut tre projete sur le niveau du discours,Moutaouakil propose une modalit dudiscours (MOD). Aussi, la structure dudiscours aura-t-elle la forme suivante :

    (15) ILL (MOD (Episode-Discours))

    Sur cette base, lisomorphismestructurel complet entre les trois entitslinguistiques, i.e. le discours, la clause et leterme qui comportent le mme type et lemme nombre de strates, peut trereprsent comme en (16a-b), (17) et (18)(Moutaouakil 1999) :

    Structure du discours(16) a. [Ill-D [mod-D [Episode-D] Satellites Mod-D] Satellite Ill-D]

    b. [-Ill [-Mod [Episode-D] -Mod] -Ill]

    Structure de la clause(17) [4 [3 [Prdication] (3)] (4)]

    Structure du terme(18) [4 [3 [Prdication] (3)] (4)]

    1.2.4. Remarques(i) Lide du paralllisme structurel et

    entreprise par Rijkhoff (1992) qui a constatque la structure du terme et celle de laprdication sont quasi identiques. Elle estappuye par Dik (1997a,b) qui a stipul quelorganisation hirarchique de la clause peuttre projete sur le niveau du discours. Enfin,elle est labore par Moutaouakil (1999,1993/2000) selon qui, lisomorphismestructurel entre le terme et la prdicationstend jusquau discours.

    Si cette hypothse de lisomorphismetelle quelle est reprsente en (16), (17) et(18) est tenable, la GF aura beaucoup gagner aussi bien en matire dconomiequen matire dlgance. En effet, cettegrammaire pourrait postuler les mmes typesde rgles pour rendre compte aussi bien desphnomnes relatifs au terme que desphnomnes clausaux et supraclausaux. Endautres termes, la grammaire serait capablede fournir une analyse unifie aux troisentits linguistiques, i.e. le terme, la clause etle discours.

    En revanche, la supposition dunesimilitude entre les structures stratifies deces trois entits nest pas sans rencontrer des

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    problmes dordre thorique et empirique, cequi ne permettrait pas de parler dunparalllisme complet ou parfait mais pluttdun paralllisme partiel, voire croissantentre les trois niveaux en question.

    (ii) Lhypothse de lisomorphismetripartite est fonde sur une autre hypothsequi semble se situer derrire lunification desreprsentations des trois niveaux examinset qui stipule que le terme a, au mme titreque la clause et le discours, sa propre forceillocutionnaire. Cette assomption qui impliqueque la structure sous-jacente du terme doitcontenir une strate du niveau 4 ne noussemble pas assez valide dautant mieuxquelle se trouve incapable de faire face certains problmes dordre thorique etquelle ne dispose pas de lunanimit desfonctionnalistes intresss cette question.

    (a) Les termes-noncs (les noncsminimaux) (cf. Mackenzie 1998) peuventavoir leurs propres valeurs illocutionnaires,comme il ressort des reprsentations (21) et(22a-b) des termes en (19Y) et (20)respectivement :

    (19) X : Where is John going ?O John est-il parti ?

    Y : To the market.Au march.

    (20) Some tea!Du th !

    (21) DECL Ei : [Xi: [ei: [(d1xi: marketN) FocDir]]](22) a. IMP Ordre Ei : [ei : [(some tea) PatFoc]]

    b. IMP Req Ei : [ei : [(some tea) PatFoc]] c. IMP Offre Ei : [ei : [(some tea) PatFoc]]

    La structure sous-jacente (21) montre queDik (1989: 280, 1997a: 329) reprsente larponse de Y comme un acte de langage Eise rapportant une proposition Xi spcifiepar un EdC ei qui est spcifi par uneprdication dont le seul terme to the marketest explicite... Le reste de cette prdicationdoit et peut tre reconstruit du contexte, i.e.de la question pose. Pour Moutaouakil(1996 : 220), lexpression (20) peut treinterprte comme un ordre, une requte ouune offre. Ainsi, ces distinctions sont-ellesmarques au niveau des reprsentations(22a-c) par des oprateurs illocutionnairessur la variable Ei.

    Tandis que Dik (1989, 1997a) etMoutaouakil (1996) considrent que lestermes-noncs ont leurs propres FI,Mackenzie (1998) estime que ces termes(holophrases) ne portent pas dillocution.Pour reprsenter ce type dnoncs, lauteuradopte la proposition de Hengeveld (1996)o chaque nonc (Ui) est un argument dunmtaprdicat abstrait ENONCER (UTTER)qui est remplaable dans lanalyse dunnonc isol par des prdicats abstraitscomme INFORMER, ORDONNER,QUESTIONNER, etc. Le modle deHengeveld se prsente comme suit :

    (23) (M1 : [ENONCER (P1)L (P2) A (U1 : [...])...(Un)])

    o M = Mouvement, (P1)L et (P2)Areprsentent les deux P(articipants) lactednonciation, le Locuteur et lAllocutairerespectivement.

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    Ladoption de la proposition deHengeveld a permis Mackenzie (1998 :276-7) de reprsenter les exemples (19Y) et(20) comme en (24) et (25a-c) respectivement :

    (24) (M1 : [INFORMER (P1)L (P2)A (U1 : [(d1 : marketN)FocDir])])(25) a. (M1 : [ORDONNER (P1)L (P2)A (U1 : [(ixi : teaN)Foc])])

    b. (M1 : [REQUERIR (P1)L (P2)A (U1 : [(ixi : teaN)Foc])])c. (M1 : [OFFRIR (P1)L (P2)A (U1 : [(ixi : teaN)Foc])])

    Mackenzie (1998 : 277) signale que : cesreprsentations ne comportent ni la strate delillocution, ni celle de la proposition, ni encorecelle de la prdication, puisque lesexpressions quelles reprsentent nemanifestent ni les traits illocutionnaires, ni lestraits propositionnels, ni (non plus) les traitsprdicationnels.

    (b) Du moment que les termes isolsayant le statut dnoncs minimaux(holophrases) sont sujets des controversesquant leurs valeurs illocutionnaires, lestermes faisant partie dun nonc nesauraient, notre sens, avoir une forceillocutionnaire qui leur serait spcifique et quiserait diffrente de celle associe la clausedans sa totalit. Une telle supposition seraconfronte un problme thorique ayanttrait la ralit/adquation psychologique delanalyse qui se fonde sur lide que leLocuteur peut performer plus dun acte delangage en nonant une clause !

    (c) Puisque Moutaouakil (1999) afourni plusieurs arguments en faveur delhypothse selon laquelle lExclamation nestpas un type de phrase mais plutt un type demodalit subjective, ne serait-il pas possiblede considrer les termes modaliss comme

    nayant pas de force illocutionnaire, et que,quoiquexclamatifs, leur structure sous-jacente ne dpasse pas la stratepropositionnelle ?

    Une analyse fonde sur cettehypothse selon laquelle lExclamation est untype de modalit subjective permet, noussemble-t-il, desquiver le problme thoriqueet psychologique signal en (b) puisque lestermes, dans cette perspective, ne pourraientpas impliquer de valeur illocutionnaire. Lesconstructions comportant des termesmodaliss (exclamatifs ou autres) serontapprochs, de cette faon, dune manirenaturelle (et non contre intuitif) du momentquelles auront dans leur globalit une seuleforce illocutionnaire.

    Corollairement, il est possibledavancer que la strate de lillocution qui taitcense tablir une similarit entre la clause etle terme devient source de dissimilitude et dedisparit entre les deux types dentitslinguistiques. En dautres termes, ladiffrence du niveau de la clause, le niveaudu terme ne saurait impliquer de strate propre lillocution. Consquemment, terme etclause manifestent un paralllisme partielcomme il est visualis dans lesreprsentations (26) et (17) :Structure du terme2

    (26) [3 [Prdication] (3)]Structure de la clause(17) [4 [3 [Prdication] (3) (4)]

    (iii) Par ailleurs, outre lhypothse quistipule que le terme, paralllement laclause, contient sa propre valeurillocutionnaire, la supposition de

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    lisomorphisme de Moutaouakil (1999)repose sur une autre hypothse mise parDik (1997b) selon laquelle toutes les relationsintraclausales noyau/satellite peuvent treprojetes sur le niveau interclausal.Autrement dit, le niveau du discours peut treenvisag comme comprenant des stratesidentiques celles impliques au niveau dela clause.

    Compte tenu de cette supposition, lesreprsentations (17) et (16) tablissent unparalllisme structurel entre la clause et lediscours. Comme la montr Dik (Dik 1997b :ch. 18), le genre/type de discours est lefacteur dterminant des dcisions globalesdu discours qui constituent en plus desstructures globales du discours et de lacohrence du discours les trois perspectivessusceptibles de rendre compte desproblmes relatifs la production,lorganisation et linterprtation du discours.Le choix dun genre a dimportantesimplications sur lorganisation linguistique dutexte aussi bien localement que globalement.De mme, le style du discours, entre autres,nchappe-t-il pas limpact du choix du typedu discours.

    En somme, tant donn que le typede discours affecte la forme que revtent lesnoncs dun texte, il doit tre incorpor dansle module grammatical au lieu dtre plac,en termes de Vet (1998), dans le modulepragmatique3. En dautres termes, puisque lechoix du genre est reflt linguistiquement auniveau des noncs, il nous sembleimportant, voire primordial de linclure dans lareprsentation sous-jacente du discours. Decette faon, la structure sous-jacente du

    discours donne en (16) sera tendue de lamanire suivante (o -T et -T dsignentrespectivement les oprateurs et lessatellites textuels) :Structure du discours(27) a. (T (ILL (MOD (EPISODE-DISCOURS)))

    b. [-T [-Ill [-Mod [Episode-D] -Mod] -Ill] -T]

    Lextension de la structure dudiscours au moyen dune strate textuellesavre dautant plus importante puisquelillocution du discours (ainsi que la modalitdu discours) est dtermine par le genre dudiscours comme il ressort de ce passage deDik (1997b : 419) qui montre que lechangement de type de discours affecte lechangement de lillocution : Chaque clause aune valeur illocutionnaire [...]. En effet,cependant, la valeur illocutionnaire (desclauses) nest pas associe arbitrairement chaque clause. Par exemple, si L dcide deraconter un fait divers, le genre impliqueraune distribution narrative et donc uneillocution dclarative par dfaut travers latotalit du discours. Cette illocutiondclarative par dfaut peut tretemporairement suspendue quand dans lanarration [...] les actes de langage sontrapports en Discours Direct. Mais quandcette mise en crochet est ferme de nouveau,lillocution retourne la dclaration pardfaut.

    Si ces remarques sont tenables, nouspouvons avancer quentre le discours, laclause et le terme sinstaure un paralllismecroissant o la structure de chaque entit sedmarque par lexistence dune strate que lastructure de lentit infrieure ne manifeste

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    pas. Autrement dit, le passage dunestructure une autre va en stendant, i.e. lastructure de la clause se distingue par laprsence de la strate illocutionnaire que lastructure du terme ne comporte pas. Demme, la structure du discours se diffrenciede la structure de la clause par sonimplication dune strate supplmentaire ayanttrait au niveau textuel. Ainsi, lisomorphismestructurel croissant des trois entitslinguistiques peut tre reprsent comme en(28), (29) et (30) (cf. Jadir 2001 : 129) :

    Structure du terme(28) [3 [Prdication] (3)]Structure de la clause(29) [4 [3 [Prdication] (3) (4)] Structure du discours(30) [-T [-Ill [-Mod [Episode-D] -Mod] -Ill] -T]

    Rappelons que lun des deux dfisformuls dans Kroon (1997) et que la GF estcense lever consiste en le dveloppementdun modle stratifi du discours analogue celui de la clause. Nous pensons quelapproche du paralllisme structurel uvredans ce sens. Laquelle approche tentedlaborer une grammaire fonctionnelle dudiscours plus ou moins analogue celle de laclause et celle du terme tout en sinspirantde lapproche de la stratificationascendante. Cependant, elle ne reprsenteni les facteurs spatio-temporels delnonciation, ni les participants au discours(Hengeveld 1997), ni non plus le restant deslments pragmatiques dpourvus duncodage formel au niveau des expressionslinguistiques (Rijkhoff 1995). Dans cette

    mesure, lapproche du paralllismestructurel sapparente lapprochemodulaire dont les reprsentants critiquentle rapport ascendant tabli entre la structuregrammaticale et la structure du discours.

    2. Modularit

    Contrairement aux fonctionnalistesqui proposent dtendre la GF moyennantune stratification ascendante (cf. Hengeveld1997 ; Cuvalay 1997 ; Moutaouakil 1998 ;Jadir 1998, 2000), Kroon (1997) et Vet(1998), entre autres, optent pour une autresolution consistant prvoir au sein dumodle de la GF deux modules spars : lemodule grammatical et le modulepragmatique.

    2.1. Chez KroonSinspirant du modle discursif

    genevois (Roulet et al. 1985), Kroon (1995,1997) adopte un cadre discursivo-pragmatique pour la description et la sous-catgorisation des particules connectives duLatin, lequel cadre se fonde sur un certainnombre de concepts, telles units dudiscours, structure hirarchique, structurerelationnelle, relation extra-textuelle etstructure thmatique.

    Concernant la structure hirarchique,les units communicatives (actes,mouvements et changes) sonthirarchises, selon Sinclair & Coulthard(1975), en fonction de lordre croissant deleur complexit. La hirarchie des unitscommunicatives peut tre visualise commedans le schma suivant :

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    (31) Hirarchie des units communicatives :

    Interactions > Transactions > Echanges > Mouvements > Actes.

    Les interactions subsument une ouplusieurs transaction(s). Chaque transactionentre les interlocuteurs peut consister en unou plusieurs change(s). Tout change peuttre analys en un nombre restreint demouvements et, enfin, tout mouvement estcompos dun ou de plusieurs acte(s). Kroonconsidre que seules les trois notions acte,mouvement et change sont oprationnellespour le traitement des marqueurs dediscours.

    Considrons lexemple (32) qui illustrelanalyse hirarchique-structurale duneextension du discours en sesconstituants/units communicatives :

    (32) A. Ive got an extra ticket for the Santa Fe Chamber Orchestra tonight.Are you interested?

    B. Yes, wonderful.

    Ce segment de discours est lillustration dunchange qui consiste en un mouvementinitiatif et un mouvement ractif. Lemouvement initiatif (A) consiste en un acte dediscours central (Are you interested ? atintresse ?), et un acte de discourssubsidiaire (Ive got an extra ticket... Jai unticket supplmentaire pour lorchestre SFCde ce soir). Le mouvement ractif (B) (Yes,wonderful. Oui, parfait.) peut tre considrcomme subsumant un seul acte central, bienque llment Yes puisse tre conu commeun acte de discours part.

    Au niveau de la structure relationnelle,

    Kroon distingue deux types de fonctions : lesfonctions rhtoriques et les fonctionsinteractionnelles. Les premires sassignentau niveau prsentationnel (ou rhtorique) dudiscours et se rapportent au niveau de lastructure interne dun mouvement complexe,i.e. celui des actes de discours, les secondessassocient au niveau interactionnel dudiscours et indiquent la fonction dunmouvement dans lchange interactionnel.Dans lexemple (32), le premier acte dediscours du Locuteur A qui est subsidiaire parrapport au second acte reoit la fonctionrhtorique de prparation ou introduction,le mouvement initiatif dans cet exemple reoitla fonction interactionnelle d Invitation.

    Aprs avoir repr les concepts dediscours appropris pour rendre compte desphnomnes supraclausaux, Kroon sinterrogesur la manire dont ces concepts peuventtre intgrs au modle actuel de la GFdautant plus quil y a un haut degrdanalogie entre les concepts impliqus dansla SSC (Dik 1989) et les concepts impliqusdans la structure du discours : les deux sontdes systmes hirarchiques dans lesquelsles concepts dunits, de fonctions et derelations jouent un rle important.

    Kroon remet en cause la propositionde Hengeveld (1997) qui consiste enlintgration du modle de la SSC en unmodle hirarchique du discours parladjonction dun certain nombre de niveauxsuprieurs (cf. sect. 1). Pour lauteur, lavalidit de la solution du continuum dunitsgraduelles dpend de lquivalence complteentre lunit suprieure de la SSC (i.e. lactede langage (Ei)) et lunit infrieure dans la

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    SSD(iscours) (i.e. lacte de discours). Or,pense Kroon, il ny a pas lieu unecorrespondance entre les deux concepts dumoment que le rle de lacte de langage estdtermin en GF en termes des propritsphrastiques, alors que celui de lacte dediscours est dtermin en termes des unitscommunicatives qui lui sont suprieures.

    Kroon argue en faveur du fait quunegrammaire qui opte pour la stratificationascendante se trouve incapable de rendrecompte adquatement de certainsphnomnes textuels tels que la rcursivitet les voix enchsses, i.e. les structurespolyphoniques. Aussi, Kroon prfre-t-elle lasolution de lapproche modulaire proposepar Roulet (1991), o la structure du discourset la structure de la clause sont traitescomme des systmes spars4 mais quicommuniquent, tout de mme, travers laplus petite unit du module du discours (lactede discours) et lunit suprieure du modulede la clause (lacte de langage) comme ilressort de la Figure 3 suivante :

    Figure 3 : La solution de lapproche modulaire2.2. Chez Vet

    Vet (1998) saligne sur la propositionde Kroon quil a essay de dvelopper travers lexplicitation du fonctionnement dumodule pragmatique. Son objectif consiste,en dautres termes, examiner le seconddfi (Kroon 1997) que la GF est cense

    lever : la description prcise de la division dutravail entre le module grammatical et lemodule pragmatique.

    Vet critique les modles stratifis de laclause proposs dans Dik (1989) etHengeveld (1988, 1989) en raison du flouqui les recouvrent partiellement. Ceci est d,selon lui, au dsir des deux auteurs dintgrerla thorie des actes de langage la Searle(1969) dans les rgles de formation de laclause. Cette dmarche a entran, du moinsdans le cadre de Hengeveld, laconsquence non dsirable, mon sens, queles aspects de la ralit (contextuelle) nonlinguistique sont reprsents dans lastructure sous-jacente de la clause.

    Lauteur se propose alors derexaminer les propositions de Dik etHengeveld qui, dans leur tat actuel, setrouvent incapables de reprsenter lediscours direct de faon intuitivementsatisfaisante. La reprsentation dune phrasecomme (33) serait schmatiquement quelquechose comme (34) :

    (33) Jean dit : Pierre est un idiot.(34) Jean dit : E2 (acte de langage)

    Le dfaut majeur de ce type dereprsentations est quil implique que ce quedit Jean est un acte de langage (E2). Or, lescomplments dans le discours direct nedsignent pas les actes de langage, puisqueceux-ci ne sont pas dits, ils sont plutt lersultat dun acte dnonciation, bref desnoncs.

    Ainsi, se trouve introduite en GF unecatgorie qui ny est pas reconnue

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    Acte de langage>Contenu propositionnel> Etat de ChosesStructure de la clause

    Structure du discoursEchange>Mouvement>Acte de discours

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    jusqualors, soit lnonc (utterance),dsign par la variable ui. Cette approchemodulaire qui, selon lauteur, garantira unmeilleur traitement des relations de discours,se rvle, au contraire, moins satisfaisante.La relation entre lintention du Locuteur et laforme de lnonc doit rester vague : lepassage la structure sous-jacente desnoncs seffectue par des moyenslinguistiques de slection qui ne semblentpas suffisamment dtermins. Lefonctionnement des deux modules ainsi quelinterface les reliant ncessite dautrestravaux pour leur explication. En revanche,les recherches actuelles en GF ont tendance concilier lapproche ascendante etlapproche modulaire.

    3. Lapproche incrmentale

    Lobjectif de Mackenzie (2000) estdtablir un compromis entre lapprocheascendante et lapproche modulaire traverslesquisse dune variante de la GF, i.e. laGrammaire Fonctionnelle Incrmentale(GFI). Mackenzie adopte la conception deKroon et Vet du discours en tant queprocessus dynamique et continu dans letemps et ladapte aux noncs minimaux. Demme, il partage le dsir de Dik et Hengevelddunifier (conceptuellement) analyse dudiscours et grammaire en traitant tout nonccomme un mini-discours.

    Mackenzie vise, dune part, rendrele modle de production et decomprhension (i.e. la GF) plus adquattypologiquement et, dautre part, se placerdans le sillage des linguistes (tels Schegloff

    (1996), Levelt (1989), Brazil (1992) et Milleret Weinert (1998)) qui sintressent audomaine de linteraction verbale et aspirent dvelopper une grammaire de la langueparle. La GFI analyse lnonc enconsidrant chaque constituant en tant quajout ou incrment au constituantprcdent. Elle est fonde sur les quatreprincipes majeurs suivants : (a) La positionpragmatiquement dtermine P1 est toujoursremplie contrairement aux autres positionsdu schme positionnel (de langlais) quidemeurent optionnelles, (b) chaque noncminimal reoit la fonction de Focus et seplace en P1, (c) lnonc minimal nest plusune phrase abrge ou une ralisationfragmentaire des clauses compltes quidevraient tre approches comme uneexpansion maximale des noncs minimauxet (d) le placement dun Topique ou dunFocus en P1 peut tre expliqu par le recours la thorie des Modes de lamnagementdu message de Hannay (1990).

    En adoptant une approcheincrmentaliste de lnonc, la GFI sinspiredes analystes du discours qui traitent le textecomme une succession dnoncs. Aussi,tout en partageant le dsir de Dik etHengeveld de projeter la structure prvuepour la clause au niveau textuel, elle endiffre en procdant inversement : elleapplique la technique de lanalyse dudiscours la clause. La GFI se dmarquegalement des tenants de lapprochemodulaire du moment quelle considre quela plus petite unit du discours est la formeminimale de la clause.

    Les propositions de Mackenzie

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    (Mackenzie 1998, 2000 et 2003) aspirent poser les fondements dune grammaire de lalangue parle. Lobjectif de lauteur estdouble : il consiste, dune part, porter deslments de rponses la problmatique delextension du modle actuel de la GF en unmodle de discours et, dautre part, souvrirsur les recherches des linguistes veillant dvelopper une grammaire de linteractionverbale. Cependant, comme le constateMackenzie, les noncs minimaux ne sontpas omniprsents dans le discours. Ilsexigent, pour leur ralisation, une situation oles interlocuteurs sont lis par une intimitprofonde et o la conversation est appuyepar le geste et dautres formes decommunication proxmiques et kinsiques.Ces raisons seront-elles derrire la tendancede lauteur dexplorer, outre le domaineholistique, le domaine analytique ?

    4. La Grammaire Fonctionnelle du DiscoursLes expressions holophrastiques et

    lexistence de phnomnes supraclausauxjustifient llaboration de la GrammaireFonctionnelle du Discours (GFD) quiconstitue la deuxime tentative de combinerlapproche de la stratification ascendante etlapproche modulaire. La GFD de Hengeveld(Hengeveld 2003a,b) sinspire desrecherches psychologiques (cf. Levelt(1989)) et fonctionne, de ce fait, de faonhaut-bas (top-down), puisquelle rendcompte de la structure des expressionslinguistiques en tant que rsultat de ladcision du Locuteur travers un processusde production qui stend de lintention vers

    lexpression via la formulation, lencodage etlarticulation. La GFD se distingue, de facto,du modle de la GF (Dik 1997) qui adopte unparcours de production du discours bas-haut (bottom-up)5

    Le modle de Moutaouakil (2003a)qui demeure plus dikeen partage les mmesobjectifs que celui de Hengeveld etMackenzie : tablir des passerelles entre lagrammaire et le discours et unifier lapproche.Moutaouakil dveloppe davantage lide duparalllisme structurel dfendue par Rijkhoff(1992), Moutaouakil (1993/2000) et Dik(1997) en essayant de montrer quellepourrait avoir pour aboutissement unehypothse dite l Hypothse du ParalllismeGnralise (HPG). Pour lauteur, laconversion du modle actuel de la GF en unmodle du discours passe par laneutralisation de lopposition grammaire dephrase/ grammaire de texte et lunificationdes catgories du discours et des types dediscours par la postulation dune seulegrammaire.

    Ce trait dunification caractrisegalement la GFI et la GFD qui se veut unmodle hirarchique et modulaire, ce qui ledistingue de lapproche modulaire (Vet 1998 /van den Berg 1998) et de la stratificationascendante (Hengeveld 1997). Cetteconception de la grammaire permettrait, notre sens, de rendre compte de certainsphnomnes textuels qui dfiaient la GF etqui taient lorigine de la sparation desmodules : la rcursivit et les voixenchsses, en loccurrence. En effet, lemodle de Hengeveld permet de copier leslments du niveau interpersonnel et du

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    niveau dexpression dans le niveaureprsentationnel via le contextecommunicatif. Le modle de Mackenzieconoit la nature hirarchique du discours auniveau de lnonc : de mme quun changeest enchssable dans le mouvement, uneproposition peut tre incluse dans uneprdication.

    La GFD comporte quatre composants:un composant grammatical, un composantcontextuel, un composant conceptuel et uncomposant acoustique. Le composantgrammatical interagit avec le composantconceptuel et le composant contextuel. Lecomposant conceptuel concerne lesconnaissances long-terme, i.e. lesintentions communicatives du Locuteur, lecomposant contextuel concerne lesinformations linguistiques et les informationsnon-linguistiques (perceptuelles). Cecomposant contextuel est interprt commeun domaine du discours au sens de Vet(1986) et il est rserv la description desconnaissances partages et au traitement duphnomne de la rfrence textuelle. Lecomposant acoustique comprend les rglesdarticulation qui salimentent du composantgrammatical et produisent des expressionslinguistiques sous diffrentes formes dans leniveau dExpression.

    Chez Moutaouakil, on retrouve lesmmes composants (dits modules), enrichispar dautres modules pris dans le MULN telsle module social et le module logique. Pourlui, le module conceptuel (qui quivaut aumodule pistmique) est dterminsocialement. Limpact du module socialstend jusquau module darticulation (=

    composant acoustique). Le module logique,qui est absent dans la GFD, resteoprationnel dans le modle de Moutaouakil.Enfin, le module grammatical, comme dans leMULN, est le module central qui interagitavec lensemble des modules.

    En GFD, le composant grammaticalsubsume trois niveaux de reprsentation (=modules) qui interagissent par des interfaces:le niveau interpersonnel, le niveaureprsentationnel et le niveau structurel. Lesrgles de conversion relient le niveauinterpersonnel au niveau reprsentationnel.Ces deux niveaux sont encods au niveaustructurel. Dans le modle de Moutaouakil, laStructure Archtype du Discours (SAD)comprend trois niveaux : le niveau rhtorique,le niveau interpersonnel et le niveaureprsentationnel, relis au niveau structurelpar les rgles dencodage. La version deMoutaouakil de la GFD peut tre visualiseschmatiquement comme dans la Figure 4 :

    Figure 4 : Les modules de lapproche de Moutaouakil

    La reprsentation des dcisionsglobales au sens de Dik (1997b) prises par

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    Module pragmatique Module smantique

    Modules auxiliaires

    Module grammatical

    Rgles dexpression

    Structure en constituants

    Structure pragmatique (Niv. Rhto. & Inter)

    Modules

    centrauxStructure smantique

    (Niv. Reprsentationnel)

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    le Locuteur au niveau de la structure sous-jacente du discours est un trait (commun) quepartagent Hengeveld et Moutaouakil.Hengeveld envisage le niveau interpersonnelen tant que moyen appropri pourlexpression dune intention communicativequi prend la forme dun mouvementconsistant en acte(s). Tout acte consiste enun cadre illocutionnaire abstrait ayant commearguments, les participants (P) au discours (Let A) et le contenu communiqu (C) quisubsume des sous-actes de rfrence (R) etdattribution (T). Moutaouakil consacre deuxniveaux pour le traitement des aspectspragmatiques : le niveau interpersonnel et leniveau rhtorique qui disparat dans lemodle actuel de Hengeveld (cf. Hengeveld1997). Le niveau interpersonnel comprendtrois strates : la strate modale, la strateillocutionnaire et la strate interactionnelle, etle niveau rhtorique contient la strate delvnement du discours, la strate du type dediscours et la strate du style de discours.

    La rservation de deux niveaux auxconsidrations dordre pragmatique chezMoutaouakil peut sexpliquer par le statut dela pragmatique au sein du modle standardde la GF qui est un modle pragmatiquementorient et o la pragmatique est uncomposant englobant smantique etsyntaxe (Dik 1989) et codterminant lastructure interne du discours (Dik 1997b). Demme, les strates contenues dans le niveaurhtorique codterminent, comme nouslavons vu (cf. 1.2.), les valeurs de celles desniveaux reprsentationnel et interpersonnel :les valeurs illocutionnaires, modales,temporelles et aspectuelles sont

    slectionnes en fonction du genre dudiscours. Qui plus est, certains travaux surdes systmes de communication verbaux etnon verbaux ont prouv la pertinence duniveau rhtorique de la SAD qui se veut uneThorie Fonctionnelle Gnrale (TFG) quiaurait pour fonction dlaborer des thoriesfonctionnelles pour les autres systmes decommunication.

    Aussi peut-ont se demander si uneGFD unifie susceptible de rendre comptedes proprits pragmatiques devraitprocder au maintien du niveau rhtorique ousa fusion dans le niveau interpersonnel. Unetelle dmarche pourrait aboutir la rductiondu nombre de niveaux et ltablissementdun parallle avec le modle de Hengeveldet principalement avec celui de Dik quilcherche dvelopper6.

    Si le niveau interpersonnel/rhtoriquese charge des aspects pragmatiques, leniveau reprsentationnel rend compte desaspects smantiques des expressionslinguistiques. Cest un niveau commun, lieude description des entits de diffrentsordres: celles de zro ordre/les proprits (f),celles du premier ordre/les individus (x) et dusecond ordre/les tats de choses (e) etmme celles du troisime ordre / lescontenus propositionnels (p). Ces lmentssont exprims dans le modle de lHPG entermes des notions de qualit, de quantit etde localit. Lencodage morphosyntaxiquedes niveaux interpersonnel et reprsentationnelseffectue dans le niveau structurel au moyende configurations syntaxiques, doprateurset de morphmes grammaticaux. Le modlede Hengeveld peut tre visualis comme

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    dans la Figure suivante:

    Hannay & Kroon ( par.) estiment queles structures des niveaux interpersonnel etstructurel taient relies dans le modle deDik (1997) de faon confuse en raison de ladescription de lacte de langage en termes declausalit. En revanche, en GFD, o lesactes de langage peuvent tre raliss sousforme de structures non-clausales, ce type deproblmes se trouve rsolu. Cest le cas desexpressions holophrastiques dpourvus decontenu smantique o le contenupragmatique sera reprsent au seul niveau

    interpersonnel. Cest le cas, e.g. du termeinterjectif merde ! en (35) qui reoit lareprsentation (36) (o EXPR = Expression) :

    (35) a. Merde !(36) b. (A1 : [EXPR : (P1)L (P2)A (C : Merde (C1))] (A1))

    Cet article a t rserv laprsentation et lvaluation des contributionsles plus reprsentatives de la problmatiquede lextension du modle actuel de la GF :lapproche expansionnelle (e.g. Dik 1997a,b ;Hengeveld 1997) et lapproche modulaire (e.g.Kroon 1997 ; Vet 1998). Par ailleurs, partantdes propositions des tenants du paralllismestructurel (e.g. Dik 1997a ; Rijkhoff 1990, 1992; Moutaouakil 1999, 1993/2000) qui stend duterme au discours, nous avons dfendulhypothse du paralllisme croissant qui seveut un compromis entre les deux approchesprcdentes. Lequel compromis caractriseles programmes de recherche les plusrcents (e.g. Mackenzie 2000, 2003 ;Hengeveld 2004a,b ; Moutaouakil 2004) quiont tent de concilier stratification ascendanteet modularit. Toujours est-il que la fusion deces travaux et des contributions contenuesdans Mackenzie & Gomez-Gonzalez (2004)permettrait de donner lieu une thoriefonctionnelle mme de garantir destraitements adquats des phnomnessupraclausaux.

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    Composant Contextuel

    Niveau dExpression

    Composant Conceptuel

    Formulation

    Niveau Interpersonnel

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    Niveau Reprsentationnel

    Encodage

    Niveau Structurel

    Articulation

    Figure 5 : Les composants de la GFD de Hengeveld

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    Nots

    1- Cet article est une version remanie de la communication prsente lors de la troisime

    Rencontre Internationale sur la Grammaire Fonctionnelle, organise les 24 et 25 mars

    2003 lUniversit Ibn Zohr-Agadir (Maroc). Je tiens remercier tous les participants cette activit scientifique et tout particulirement les Prof. Mackenzie, Hengeveld,

    Moutaouakil, Goossens et Hannay pour leurs suggestions et commentaires judicieux. 2- Le terme une femme merveilleuse dans lexemple (12) supra peut tre conu comme une

    illustration de cette forme abstraite. Aussi ladjectif merveilleuse exprime-t-il une attitudesubjective et peut tre reprsent dans la structure sous-jacente du terme comme unsatellite de modalit relevant du niveau 3 (3). La reprsentation du terme modalisindfini [-Def], singulier [Sg] une femme merveilleuse peut prendre la forme suivante (cf.Moutaouakil 2000) :(i) (ei : [App [-Def [Sg [femme [N] (xi)]]] (merveilleuse)])PatFoco App = Apprciation

    3- A titre dillusration, la distinction tablie par Benveniste (1966 : 266-273) entre Rcit etDiscours en franais est fonde sur des paramtres dordre linguistique, i.e. les formes

    verbale et personnelle, les indicateurs dictiques, les verbes modaux et les verbes

    performatifs. De mme, la dichotomie monologal-dialogal (Roulet et al. 1985 : ch. 1 etKroon 1994, 1995) se base dans une large mesure sur des facteurs formels.

    4- Daucuns pensent que lide de prvoir deux modules spars : un module propre aux

    proprits phrastiques et un autre o seront traits les aspects dordre textuel, est loin

    dtre pertinente du moment que les ULN disposent dune seule comptence

    communicative et non de deux comptences distinctes (phrastique et textuelle) (cf.Moutaouakil 2003).

    5- Pour Dik, une grammaire psychologiquement adquate doit reflter les deux oprations,

    celle de la production et celle de linterprtation du discours et contenir un dispositif

    mme de gnrer et d interprter le discours.

    6 - Dans ses travaux ultrieurs, Moutaouakil (CP) envisage de rduire le nombre de niveauxet de prvoir un seul niveau, le niveau interpersonnel o sera intgr le niveau rhtorique.

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