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14 ème Journée Toulousaine de Psychomotricité 12 mai 2012 Faculté de médecine Toulouse-Rangueil 133, route de Narbonne - Toulouse Organisée par l'Institut de Formation en Psychomotricité de Toulouse l'Association Toulousaine des Etudiants en Psychomotricité MATINEE 8h30 Accueil des participants 9h15 Ouverture de la Journée Jean-Michel Albaret, Directeur de l’IFPT, Bianca de Larminat, Présidente de l’ATEP 9h30 Jacques Corraze, Professeur des universités, Quelques concepts nouveaux en psychothérapie 10h30 Sylvie Droit-Volet, Professeur des universités, L’enfant et le temps 11h30 Pause 12h Amélie Régnier, Psychomotricienne Utilisation du Snoezelen en EHPAD 12h45 Repas APRES-MIDI 14h Table-ronde sur les troubles du comportement chez la personne âgée porteuse d’une démence de type Alzheimer Thierry Voisin, Praticien hospitalier Marie-Ange Bour, Elodie Martin, Psychomotriciennes 15h30 Pause 16h Pauline Revel, Michel Santamaria, Psychomotriciens Rééducation psychomotrice du déficit d'inhibition par le biais d'activités corporelles et motrices 16h30 Audrey Martinville, Pascale de Castelnau, Régis Soppelsa, Psychomotriciens Méthode COOP et vidéo : Apprentissage d'une activité motrice complexe dans le Trouble d’Acquisition de la Coordination 17h Conclusion de la journée

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14ème Journée Toulousaine de Psychomotricité

12 mai 2012

Faculté de médecine Toulouse-Rangueil 133, route de Narbonne - Toulouse

Organisée par l'Institut de Formation en Psychomotricité de Toulouse l'Association Toulousaine des Etudiants en Psychomotricité

MATINEE 8h30 Accueil des participants 9h15 Ouverture de la Journée Jean-Michel Albaret, Directeur de l’IFPT, Bianca de Larminat, Présidente de l’ATEP 9h30 Jacques Corraze, Professeur des universités, Quelques concepts nouveaux en psychothérapie 10h30 Sylvie Droit-Volet, Professeur des universités, L’enfant et le temps 11h30 Pause 12h Amélie Régnier, Psychomotricienne Utilisation du Snoezelen en EHPAD 12h45 Repas

APRES-MIDI 14h Table-ronde sur les troubles du comportement chez la personne âgée porteuse d’une démence de type Alzheimer Thierry Voisin, Praticien hospitalier Marie-Ange Bour, Elodie Martin, Psychomotriciennes 15h30 Pause 16h Pauline Revel, Michel Santamaria, Psychomotriciens Rééducation psychomotrice du déficit d'inhibition par le biais d'activités corporelles et motrices 16h30 Audrey Martinville, Pascale de Castelnau, Régis Soppelsa, Psychomotriciens Méthode COOP et vidéo : Apprentissage d'une activité motrice complexe dans le Trouble d’Acquisition de la Coordination 17h Conclusion de la journée

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avec le concours de Editions du Centre de Psychologie Appliquée Editions Hogrefe France Editions Solal Librairie Privat MACSF

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Quelques concepts nouveaux en psychothérapie Jacques Corraze, Professeur des universités, Toulouse Puisqu’il va être question ici de psychothérapies essayons de préciser ce qu’on entend par là. Le caractère commun de ces pratiques est qu’il s’agit d’utiliser des moyens ou techniques psychologiques, dans le cadre d’une relation définie dans le temps et dans l’espace, où l’un des participants a une formation qui le rend apte à aider le second à résoudre des problèmes d’ordre émotionnel, relationnel et comportemental pour finalement augmenter son adaptation et la qualité de sa vie. Les capacités d’un psychothérapeute doivent occuper deux domaines : technique et relationnel.

A ce jour, il existe environ cinq cent pratiques qui revendiquent ce titre mais beaucoup n’ont pas démontré leur efficacité ou n’ont pas résisté à la critique. Pour qui souhaite saisir la vérité ou des preuves d’efficacité, on a cherché à combler la faille entre le scientifique et le praticien et à accorder les deux. Le cadre historique Trois repères dans l’histoire de la psychologie clinique et des psychothérapies. 1) 1949 : Conférence de Boulder (Colorado) Les psychologues cliniciens réunis souhaitent fonder une psychologie clinique et une pratique scientifiques. Le problème des psychothérapies est qu’elles doivent être un art (renvoyant aux qualités du thérapeute) et une science appliquée. 2) 1954 : Livre de P.E. Meehl Clinical versus statistical prediction: A theoretical analysis and a review of the evidence. Minneapolis University of Minneapolis Press. L’expérience clinique du praticien doit se confronter aux statistiques Les travaux montrent que les prises de décisions faites à partir des statistiques sont soit supérieures, soit égales à celles de la clinique. Plus de 130 travaux postérieurs devaient confirmer cette conclusion. De façon concrète, il vaut mieux que le clinicien ne se contente pas de son intuition mais qu’il s’appuie sur des tests validés. On a prouvé de façon réitérée que les tests projectifs comme le dessin du bonhomme ou le Rorschach étaient dépourvus de valeur.

Les analyses de Amos Tversky et Daniel Kahneman (1982), au cours du dernier tiers du siècle dernier, devaient modifier totalement notre compréhension des actions rationnelles. Les concepts d’analyse heuristique et de biais cognitifs sont au centre de ces travaux. Il ne s’agit pas de jugements fondés sur des motivations irrationnelles mais sur des démarches déterminés par des biais cognitifs. 3) Travaux de L’American Psychological Association (APA) sur la valeur des psychothérapies. Trois groupes de réflexion se sont succédés sur onze ans.

a) En 1995 sur la valeur des techniques et leur validation (Empirically Supported Techniques - EST) (Chambless & Ollendick, 2001).

b) En 2002 sur la valeur de la relation (Empiricaly supported relations - ESR) (Norcross, 2002).

c) En 2006 sur l’association de EST et ERT (Castonguay & Beutler, 2005). Il faudrait ajouter les publications usant de la méta-analyse des données. Un nouveau paradigme

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On parvient à détacher ce qui marche en psychothérapie de ce qui ne marche pas. Ce qui marche c’est un ensemble de variables indépendantes qui augmentent les chances d’atteindre la variable dépendante, c'est-à-dire le résultat souhaité de l’entreprise psychothérapique. Plus précisément « la véritable question de l’efficacité est de savoir si les problèmes du consultant ont évolué dans le sens désiré sans engendrer de nouveaux problèmes » (Paul, 2007).

C’est l’analyse de ses facteurs, de ces variables indépendantes qui en définitive nous montre qu’on a changé de paradigme.

L’importance relative des variables indépendantes dans la variance du résultat donne les pourcentages suivants :

• les techniques : 15% ; • la confiance du sujet (effet placebo) : 15% ; • les facteurs relationnels : 30% ; • les facteurs extérieurs : 40%.

Par facteurs extérieurs il faut entendre les variables de la vie susceptibles d’effets positifs : événements divers matériels ou non, supports sociaux, aide extérieure, évolution spontanée, réactions personnelles, etc.

Les facteurs relationnels au sens large finalement comptent pour 45% (15+30) et correspondent aux attitudes suivantes où la prééminence appartient à l’alliance thérapeutique et à la personnalité du thérapeute :

a) La focalisation sur le présent. Le principe de la régression–fixation qui s’appuie sur une mémoire dont la fidélité et la nature ont été remises en question. « L’individu ordinaire qui entre en psychothérapie s’attend à parler de son enfance, à blâmer ses parents pour ses problèmes d’aujourd’hui mais ce n’est plus vrai du tout ». Ou encore, « Les ruminations obsessionnelles sur les événements du passé peuvent piéger les sujets dans un cycle d’auto défaite dont ils n’arrivent pas à s’extraire et qui peut en fait retarder la guérison » (Norcross, 2002).

b) La chaleur affective qui correspond à l’empathie, ce qui exclut l’impassibilité, le défaut d’engagement émotionnel et personnel.

c) La collaboration ou alliance thérapeutique. Il s’agit de l’accord sur les buts à atteindre et les moyens d’y parvenir. Il est reconnu qu’il s’agit du fondement même de l’activité psychothérapique. A l’occasion le thérapeute saura se montrer directif ou non selon les circonstances.

Les résultats Une relation d’influence Les psychothérapies sont de l’ordre de la relation d’influence réciproque (ce qui n’est pas étonnant pour un système de communication). L’influence s’appuie sur trois principes (le trépied d’Aristote) : la crédibilité, la persuasion, l’émotion. Cette influence doit s’exercer tout au long de la relation thérapeutique.

a) La crédibilité. Il s’agit de la présentation du thérapeute, de son affirmation, qui tient son rôle (communications non verbales, effet halo, rituel de rencontre). Il doit faire en sorte que le sujet le perçoive au travers de ses communications comme d’abord chaleureux. Il s’agit d’une chaleur non

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possessive qui renvoie au sujet qu’il est reconnu en tant que tel et sans condition préalable (c’est le regard positif). Il faut aussi que le thérapeute soit perçu comme sécurisant et compétent.

b) La persuasion. C’est une explication rationnelle. Elle s’inscrit dans l’alliance thérapeutique qui est l’accord entre les participants sur les buts à atteindre, sur les moyens d’y parvenir et sur la collaboration indispensable Elle est présente dans les moyens de définir le trouble et d’amener le problème à la conscience (différence entre la consultation spontanée et la consultation conseillée). Elle doit également réduire les doutes, les critiques et les oppositions. Il s’agit d’un authentique dialogue.

c) L’émotion. C’est celle que le thérapeute doit susciter pour que les affects du sujet le motivent Cette émotion se traduit par l’implication du thérapeute, par son engagement sans dissimulation ou artifice, dans la transparence : c’est la congruence. C’est la même authenticité qu’il convient d’induire chez le sujet.

Le sujet On peut le définir par ses attentes et ses émotions qui exigent des procédures de sécurisation.

Le sujet sait qu’il va être au centre de la relation, qu’il va être question de lui. La première des attentes c’est d’être compris, donc écouté et finalement aidé. La qualité de l’écoute se confond avec la qualité du dialogue.

Il est porteur d’émotions. L’appréhension peut aller jusqu’à l’inquiétude, voire l’anxiété d’anticipation. La détresse peut dominer le tableau si la souffrance est présente depuis quelque temps.

La honte est un sentiment complexe, une émotion auto-centrée où la personne ressent une humiliation pour une anomalie qui ne correspond pas à l’image qu’elle souhaite donner. Il arrive que la honte se trouve associée à la stigmatisation. On convient que les manifestations non verbales de honte sont autant d’expression de soumission servant à susciter le pardon, la réintégration sociale. Mais cette émotion est tellement pénible qu’elle peut engendrer très vite des réactions destinées à l’éliminer. Le déni de la réalité responsable est le mécanisme le plus fréquent (minimisation du trouble, refus du diagnostic, mise en question des résultats ou de la capacité du thérapeute). Une autre réaction qui court-circuite l’émotion est l’agression directe susceptible de déclencher la culpabilité du sujet mais aussi celle du thérapeute qui peut penser avoir failli. Ces réactions négatives vont se renforcer l’une l’autre et enfermer les protagonistes dans un « piège affectif ». Le sujet va devoir accepter de perdre ou de partager le contrôle sur soi dans sa dépendance au thérapeute. Cette opération peut s’avérer difficile et déclencher une opposition qualifiée de réactance. Le sujet peut chercher à garder le pouvoir ou à le récupérer. Le thérapeute

a) Dans ses jugements le thérapeute doit surveiller les effets de ses analyses heuristiques et de ses biais cognitifs. Les jugements heuristiques sont des jugements rapides qui, s’ils n’ont pas la valeur d’hypothèses provisoires,

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peuvent déterminer des erreurs. Ils sont eux-mêmes l’expression de biais cognitifs. Donnons quelques exemples de biais. Le biais de confirmation consiste à choisir les faits qui vont dans le sens de sa conviction et d’ignorer ou de minimiser les autres. Une de ses formes est le biais d’auto-confirmation où les porteurs d’image positive ou négative ne tiennent compte que des faits qui les confortent. L’heuristique représentative consiste à subordonner les rapports de causalité à des rapports de similitude. L’émotion pouvant susciter une difficulté d’élocution, un trouble du langage parlé sera attribué à l’émotion. L’heuristique de disponibilité fait que le diagnostic qu’on sera tenté de faire spontanément sera celui que l’on fait le plus souvent et le plus facilement.

b) L’empathie est reconnue comme la qualité essentielle. Il convient de différencier : 1. la sympathie, manifestation spontanée, comme a) affiliation et b)

réaction affective (compassion ou satisfaction) ; 2. La contagion affective ; 3. L’empathie, processus construit, avec a) sa dimension cognitive ou

appréhension de l’état mental d’autrui (théorie de l’esprit), b) sa dimension affective, appréhension par l’imagination reproductrice des émotions d’autrui, c) le contrôle exercé sur ses propres réactions affectives afin d’éviter la détresse personnelle ;

4. L’action altruiste. c) Les réactions du thérapeute. Elles sont qualifiées de feed-back, c'est-à-dire

de renvoi sur les actions du sujet attendues par la thérapeutique. Elles sont de nature verbale et non verbale. Elles peuvent suivre les résultats obtenus par les techniques spécifiques. Elles sont alors des jugements de réalités et des jugements de valeur appréciant les résultats par rapport au but. Il convient de renforcer positivement le sujet et singulièrement quand on constate une insuffisance des progrès. Ces réactions peuvent aussi porter sur la nature de la relation elle-même. C’est ce qui se produit si l’on se trouve en face de la rupture de l’alliance. Au cours de la pratique le sujet peut ne plus être d’accord sur les buts, les moyens. Il appartient au thérapeute de rétablir cette alliance. Il convient de prêter attention à toute manifestation de tension, souvent les sujets n’osant pas exprimer leur sentiment à l’égard du thérapeute

d) L’auto révélation (self-disclosure) du thérapeute. Il faut en user avec modération une fois la relation bien établie. Elle consiste à révéler au sujet, à titre d’exemple, une expérience personnelle.

En conclusion, la qualité de la relation détermine l’avenir de la thérapie. En quelques séances il importe de la mettre en place, impérativement avant de conduire la technique spécifique.

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Références bibliographiques Castonguay, L. G., & Beutler, L. E. (Eds) (2005). Principles of therapeutic change that

work. New York: Oxford University Press. Chambless, D. L., & Ollendick, T. H. (2001). Empirically supported psychological

interventions: Controversies and evidence. Annual Review of Psychology, 52, 685-716. Norcross, J. C. (Ed.). (2002). Psychotherapy relationships that work. New York: Oxford

University Press. Tversky, A., & Kahneman, D. (Eds.) (1982). Judgment under uncertainty: heuristic and

biases. New York: Cambridge University Press. Paul, G. L. (2007). Psychotherapy outcome can be studied scientifically. In S. O. Lilienfeld

& W. T. O'Donohue (Eds.), The great ideas of clinical science: 17 principles that every mental health professional should understand (pp. 119-147). New York: Routledge.

Les incontournables

Lilienfeld, S. O., & O’Donohue, W. T. (Eds.) (2007). The Great ideas of clinical science. New York: Routledge.

Lilienfeld, S. O., Lynn, S. J., Rusciuo, J., & Beyerstein, B. L. (2010). 50 Great myths of popular psychology. Chichester: Wiley-Blackwell.

Pour un complément Lilienfeld, S. O., Lynn, S. J., & Lohr, J. M. (2003). Science and pseudoscience in clinical

psychology. New York: The Guilford Press. Bibliographie spécialisée Baron-Cohen, S. (2011). The science of evil. New York: Basic Books. Cialdini, R. B. (2001). Influence. Needham Heights, MA: Allyn & Bacon. Decety, J., & Ickes, W. (2011). The social neuroscience of empathy. Cambridge, MA:

Bradford Book. Farber, B. A. (2006). Self-Disclosure in psychotherapy. New York: The Guilford Press. Gilbert, P., & Andrews, B. (1998). Shame. New York: Oxford University Press. Gilovich, T., Griffin, D., & Kahneman, D. (2002). Heuristics and biases. The psychology of

intuitive judgment. New York: Cambridge University Press. Halpeern, J. (2001). From detached concern to empathy. New York: Oxford University

Press. Hargie, O., & Dickson D. (2006). Skilled interpersonal communication. New York:

Routledge. Northouse, L. L., & Northouse, P. G. (1998). Health communication. Stamford, CT:

Appleton & Lange. Philipot, P., Feldman, R. S., & Coats, E. J. (2003). Nonverbal behavior in clinical settings.

New York: Oxford University Press. Sander, D., & Scherer, K. R. (Eds.) (2009). The oxford companion to emotion and the

affective sciences. New York: Oxford University Press.

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L’enfant et le temps Sylvie Droit-Volet, Professeur des universités, Clermont-Ferrand Suite aux travaux de Piaget, pendant de longues décennies, il a été considéré que le jugement correct du temps demande des capacités de raisonnement sophistiqué qui émergent vers l’âge de 8 ans. Cependant des chercheurs ont réussi à montrer que les mauvaises performances des jeunes enfants dans les épreuves piagétiennes ne relèvent pas de leur incapacité à estimer correctement le temps, mais de leur capacité d’attention limitée. Ils ont alors distingué les différentes formes de connaissances relatives au temps et montré que l’enfant possède, dès le plus jeune âge, un mécanisme physiologique donnant la mesure du temps, comme une véritable horloge interne. Actuellement, l’enjeu des chercheurs est donc d’arriver à identifier les bases neuronales de ce mécanisme d’horloge interne et ses éventuels dysfonctionnements qui seraient à l’origine de troubles dans la perception du temps. Il est aussi d’arriver à mieux comprendre les phénomènes de distorsions temporelles auxquels nous sommes souvent sujets, donnant l’illusion que le temps passe plus ou moins vite. Cette conférence a donc pour objectif de faire la synthèse de ces travaux sur le temps psychologique. Références Bibliographiques Site : http://lapsco.univ-bpclermont.fr/sites/droit-volet/ Droit-Volet, S. & Meck, W. H. (2007). How emotions colour our time perception. Trends

in Cognitive Sciences, 1, 12, 504-513. Droit-Volet, S. & Gil, S. (2009). The time-emotion paradox. Journal of Philosophical

Transactions of the Royal Society, B- Biological Sciences, 364, 1943-1953. Droit-Volet, S. (2011). Child and Time. In A. Vatakis, A. Esposito, M. Giagkou, F.

Cummins & G. Papdelis (Eds.). Multidisciplinary Aspects of Time and Time Perception (pp. 151-173). Berlin Heidelberg: Springer-Verlag.

Droit-Volet, S., (2009). La perception du temps et les illusions du temps qui passe. Cerveau & Psycho, 32, 22-29.

Gil, S. &, Droit-Volet, S. (2009). Le sens du temps sous l’emprise des émotions. Cerveau & Psycho, 32, 45-47.

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Utilisation du Snoezelen en EHPAD Amélie Régnier, Psychomotricienne Snoezelen est un concept d’origine hollandaise qui a fait son apparition en France dans les années 80. Dans les années 90 le concept Snoezelen se développe, entre autres, auprès des personnes âgées présentant notamment une démence.

C’est un outil relationnel faisant partie d’une approche philosophique singulière de l’accompagnement des personnes âgées désorientées notamment : celle qui consiste à se départir d’une approche déficitaire pour aller vers une approche des capacités restantes de la mémoire affective et émotionnelle. Le « prendre soin » des malades engage donc beaucoup plus que des soins matériels et médicaux : une relation humaine, attentive, une présence de qualité maximale à chaque instant, une redécouverte de la richesse d’une communication sensorielle non-verbale pour pallier à la perte de la signification de la communication verbale.

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Place des UCC dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ? Thierry Voisin, Praticien hospitalier, Unité Cognitivo-Comportementale, Pôle de Gériatrie, 170 avenue de Casselardit, CHU Toulouse Souvent dans l’évolution de la maladie d’Alzheimer, peuvent survenir des crises d’origine multifactorielle (maladies aigües, rupture de prise en charge, épuisement de l’aidant…) qui se traduisent par l’apparition ou l’exacerbation des troubles du comportement. Jusqu’à récemment, ces patients en situation de crise étaient la plupart du temps accueillis dans les services d’urgence puis pris en charge dans des services de court séjour ou de soins de suite inadaptés à la prise en charge spécifique des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Afin de répondre à cette carence du système de soins, le plan Alzheimer 2008-2012 a promu le développement de structures spécifiques dans les services de soins de suite et de réadaptation pour proposer une réponse adaptée aux situations d’urgence et un programme de soins privilégiant les thérapies cognitivo-comportementales. Ces unités bénéficient d’une architecture adaptée et de personnels spécifiquement formés à ces thérapies (ergothérapeute, psychomotricien, assistant de soins en gérontologie).

D’ici 2012, les agences régionales de santé vont sélectionner 120 unités cognitivo –comportementales (UCC) réparties sur le territoire métropolitain et les départements d’outre mer. Un cahier des charges diffusé en 2008 précise les modalités de fonctionnement et de prise en charge dans ces nouvelles unités.

L’UCC s’inscrit nécessairement dans la filière de prise en charge et collabore de façon étroite, formalisée ou non avec les acteurs (services de psychiatrie, médecin généraliste, unités d’hébergement renforcé, EHPAD).

En août 2011, toutes les régions disposent au moins d’une UCC ; sur les 105 UCC identifiées, 64 d’entre elles accueillent effectivement des patients.

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La place du psychomotricien en Unité Cognitivo-comportementale : Proposition d’un outil d’évaluation adapté Marie-Ange Bour, Psychomotricienne Les Unités Cognitivo-Comportementales (UCC) sont des unités spécialisées au sein des Services de Soins de Suite et de Réadaptation. Ces unités ont été créées dans le cadre de la mesure 17 du Plan Alzheimer. La population accueillie en UCC provient du domicile ou d’institutions (EHPAD…). C’est un lieu de soin destiné aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée et qui présentent des troubles du comportement ne permettant plus le maintien de la personne à domicile ou en institution.

Le but de l’hospitalisation est d’apporter une prise en charge médicamenteuse et non-médicamenteuse dans un environnement adapté, avec un personnel formé à la prise en charge des troubles psychocomportementaux. L’objectif est de permettre le retour du patient dans son lieu de vie initial.

L’équipe pluridisciplinaire est généralement composée de neuro-gériatre, de psychiatre, d’assistants en gérontologie, d’ergothérapeute, de psychologues et de psychomotriciens. Les UCC sont en essor, de nombreuses structures ont été créées et d’autres sont en cours d’ouverture. Il parait donc primordial que la psychomotricité y trouve sa place.

L’UCC est une structure particulière, avec des conditions d’exercice spécifiques :

• d’une part, la durée de séjour en UCC est de 5 semaines en moyenne. • d’autre part, le MMSE moyen est de 16,2 et l’ADL de 3,3. La majorité

des patients se situent en GIR 1 à 3. Le psychomotricien sera donc confronté à une structure particulière,

accueillant une population spécifique. Quelle peut donc être l’intervention du psychomotricien en UCC ? L’axe de

travail retenu repose sur l’évaluation psychomotrice complète du patient. Les outils d’évaluation de la personne âgée sont nombreux, mais ne sont

pas systématiquement administrables en présence d’une démence à un stade modérément sévère ou sévère (troubles de la compréhension et/ou troubles moteurs).

L’outil d’évaluation présenté répond donc à un besoin d’adaptation des tests existants. Il aborde 13 domaines psychomoteurs afin de proposer une évaluation la plus complète possible. L’objectif étant de mettre en évidence les capacités restantes de la personne.

Les épreuves sont classées par domaine à évaluer. Chaque domaine comporte :

• une épreuve de référence (issue de tests existants) • une simplification cognitive (qui limite la charge cognitive de l’épreuve) • une simplification physique (qui simplifie la réalisation de l’épreuve)

L’objectif est de mettre en évidence les capacités restantes de la personne. Cette évaluation pourra orienter les prises en charges durant le séjour en UCC. Les conclusions du bilan pourront également être communiquées aux professionnels exerçant sur le lieu de vie du patient.

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Références Bibliographiques Albaret, J.-M., & Aubert, E. (2001). Vieillissement et psychomotricité. Marseille: Solal Bour, M.-A. (2011). La place de la psychomotricité en Unité Cognitivo-

Comportementale : création d’u outil d’évaluation adapté. Mémoire en vue de l’obtention du diplôme d’Etat de psychomotricité. Toulouse.

Juhel, J-C. (2010). La psychomotricité au service de la personne âgée : réfléchir, agir et mieux vivre. Québec: Les Presses de l’Université Laval

http://www.ars.sante.fr/portail.0.html www.plan-alzheimer.gouv.fr

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L’analyse fonctionnelle : Proposition de prise en charge des troubles du comportement dans une DTA Elodie Martin, Psychomotricienne en Equipe Spécialisée Alzheimer Les troubles du comportement sont fréquents dans la Maladie d’Alzheimer. Il s’agit « de comportements, d’attitudes ou d’expressions dérangeants, perturbateurs ou dangereux pour la personne ou pour autrui, qui peuvent être observés au cours de la maladie d’Alzheimer et de la plupart des maladies apparentées » (HAS, 2009).

Ils ont une répercussion majeure : - sur la qualité de vie du patient et sur son adaptation à son

environnement ; - sur la qualité de la prise en charge, exposant au risque de maltraitance

ou de négligence ; - sur le pronostic fonctionnel de la maladie : prescription

médicamenteuse inappropriée, risque accru d’hospitalisation et/ou d’entrée en institution…

- sur la qualité de vie et l’état de santé des aidants.

Ylieff et Fontaine (1981) proposent d’utiliser l’analyse fonctionnelle du comportement pour prendre en charge les troubles observés dans la maladie d’Alzheimer, notamment la perte d’autonomie. Cette approche semble également trouver sa place pour répondre aux Symptômes Comportementaux et Psychologiques de la Démence (SCPD). Elle permet de mettre à jour le lien entre le comportement, les antécédents et les conséquences de celui-ci.

Que se passe-t-il ? Dans quelles circonstances cela se passe-t-il ? Quelles en sont les conséquences ? Cette analyse permettra dans un second temps de proposer des actions thérapeutiques appropriées. Références Bibliographiques Cummings, J. L., Mega, M. S., Gray, K., Rosemberg-Thompson, S., & Gornbein, T.

(1994). The Neuropsychiatric Inventory: Comprehensive assessment of psychopathology in dementia. Neurology, 41, 1374-1382. (Trad. Fr. : P. H. Robert (1996) Centre Mémoire de Ressources et de Recherche – Nice - http://cm2r.enamax.net/ pics/File/NPIInstructions.pdf).

Haute Autorité de Santé (2009). Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées: prise en charge des troubles du comportement perturbateurs. Saint-Denis La Plaine: HAS.

Ylieff, M. (2000). Prise en charge et accompagnement de la personne démente. Cahiers du troisième âge. Bruxelles: éditions Kluwer.

Ylieff, M., & Fontaine, O. (2005). Démarche diagnostique et analyse fonctionnelle. In O. Fontaine & P. Fontaine (Eds.) (2006). Guide clinique de thérapie comportementale et cognitive. Paris: Retz.

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Rééducation psychomotrice du déficit d'inhibition par le biais d'activités corporelles et motrices Pauline Revel, Michel Santamaria, Psychomotriciens Les fonctions exécutives regroupent l’ensemble des processus cognitifs nécessaires à la bonne adaptation de l’individu face à des situations nouvelles ou complexes. Non seulement elles dirigent le cerveau, mais elles dirigent également le corps qui agit en mouvement dans son milieu.

L’inhibition est l’une des dimensions fondamentales du fonctionnement exécutif. C’est la capacité à :

• retenir intentionnellement une réponse prépondérante et automatique, • arrêter une réponse en cours, • contrôler les stimulations non pertinentes appelées interférences. • Un défaut de cette fonction serait une des causes principales des troubles

observés chez les enfants ayant un Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) (Barkley, 1997). La plupart d’entre eux présente une motricité désorganisée et peu contrôlée. Des études ont d’ailleurs démontré que plus de 50% des enfants TDA/H présenteraient également un Trouble de l’Acquisition de la Coordination (TAC) (Gillberg, 2003; Pitcher, Piek & Hay, 2003). Il est ainsi primordial de s’interroger sur la façon d’aborder la prise en charge d’une telle comorbidité.

Le but de ce travail a donc été de prouver l’importance que peuvent avoir les

fonctions exécutives et leur développement chez l’être humain, plus particulièrement chez les enfants d’âge préscolaire et scolaire, pour ensuite établir un lien avec la motricité.

Pour cela, a été mis en place une rééducation psychomotrice du déficit

d’inhibition basée sur des activités uniquement corporelles et motrices chez un enfant diagnostiqué TDA/H et TAC. Il s’est articulé autour de ces différentes problématiques :

• Pourquoi rééduquer en priorité le déficit d’inhibition ? • Pourquoi le faire uniquement à partir d’activités corporelles ? • La rééducation du déficit d’inhibition améliorera-t-elle les difficultés

motrices ? • Ce protocole est composé de neuf exercices conçus à partir de ces

problématiques et des différentes définitions de l’inhibition. Il a été pensé en fonctions des besoins et des capacités de l’enfant.

Page 15: 14 Journée Toulousaine de Psychomotricité · 2) 1954 : Livre de P.E. Meehl Clinical versus statistical prediction: A theoretical analysis and a review of the evidence. Minneapolis

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Références bibliographiques Barkley, R.A. (1997). Behavioral inhibition, sustained attention, and executive functions:

Constructing a unifying theory of ADHD. Psychological Bulletin, 121, 65-94. Barral, J., De Pretto, M., Debû, B., & Hauert, C.-A. (2010). Activation and inhibition of

bimanual movements in school-aged children. Human Psychology, 36, 47-57. Barral, J., Albaret, J.-M., & Hauert, C.-A. (2009). Des syncinésies aux mécanismes

d’inhibition motrice chez l’enfant. Thérapie Psychomotrice et Recherches, 157, 4-20. Chevalier, N., Guay, M. C., Achim, A., Lageix, P., & Poissant, H. (2006). Trouble

déficitaire de l’Attention avec Hyperactivité ; Soigner, éduquer, surtout valoriser. Québec: Presse de l’Université du Québec.

Chevalier, N. (2010). Les fonctions exécutives chez l’enfant: concepts et développement. Canadian Psychology, 51, 149-163.

Corraze, J. (1999). Les troubles psychomoteurs. Marseille: Solal. Soppelsa, R., Albaret, J.-M., & Corraze, J. (2009). Les comorbidités : théorie et prise de

décision thérapeutique. In Entretiens de Psychomotricité 2009 (pp. 5-20). Paris: Les Entretiens Médicaux.

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Méthode COOP et vidéo : Apprentissage d'une activité motrice complexe dans le Trouble d’Acquisition de la Coordination Audrey Martinville, Pascale de Castelnau, Régis Soppelsa, Psychomotriciens Les enfants porteurs d’un Trouble de l’Acquisition de la Coordination (TAC) présentent un déficit du développement de la coordination motrice amenant à des difficultés plus ou moins prégnantes dans leur vie quotidienne.

Plusieurs domaines seront alors touchés par leur lenteur ou leur maladresse. On compte notamment parmi eux les apprentissages scolaires ou les relations sociales.

Différentes méthodes s’offrent aux psychomotriciens afin de répondre au mieux aux besoins de ces enfants. Néanmoins, la plus prometteuse semble être la méthode CO-OP (Polatajko & Mandich, 2004). Il s’agit d’une approche thérapeutique à visée rééducative, pensée spécialement pour les enfants TAC. Elle permet l’acquisition d’habiletés motrices par le biais d’utilisation de stratégies cognitives et de découvertes guidées. L’enfant est ici acteur de sa rééducation.

Le feedback vidéo peut quant à lui être utilisé comme source de motivation et de renforcement. La vidéo peut être facilitatrice de l’apprentissage dans la mesure où elle est utilisée avec prudence et souplesse. Elle apporte d’autre part une connaissance sur l’écart entre l’acte moteur qu’il était prévu de réaliser et ce que l’enfant a réellement produit ; élément indispensable à l’apprentissage.

La rencontre avec Léa suivie de l’évaluation de ses difficultés mais aussi ses compétencesont amené à poser l’hypothèse de la pertinence du couplage de la méthode CO-OP et de la vidéo.

Le cadre de travail a consisté en la mise au point une séance type suivie d’une réévaluation de l’enfant en fin de rééducation afin d’objectiver ses progrès.

Références Bibliographiques Albaret, J.-M. (1999). Troubles de l’acquisition de la coordination : perspectives actuelles

des dyspraxies de développement. Evolutions Psychomotrices, 11, 45, 113-119. Corraze, J. (1999). Les troubles psychomoteurs. Marseille: Solal. Geuze R. H (Ed.) (2005). Le Trouble de l’Acquisition de la Coordination. Evaluation et

rééducation de la maladresse chez l’enfant. Marseille : Solal. Haywood K, Getchell N (2004). Life span motor development. Champaign, IL: Human

Kinetics. Hyde, C., & Wilson, P. (2011). Online motor control in children with developmental

coordination disorder: chronometric analysis of double-step reaching performance. Child: Care, Health and Development, 37, 111-122.

Larkin, D., & Hoare, D. (1992). The movement approach : a window to understanding the clumsy child. In J. J. Summers (Ed.), Approaches to the study of motor control and learning (pp. 413-439). Amsterdam: North Holland.

Polatajko, H. J., & Mandich, A. (2004). Enabling occupation in children: The Cognitive Orientation to daily Occupational Performance (CO-OP) approach. Ottawa, ON: CAOT Publications ACE.