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KOTOTAMA OU KOTODAMA (KOTO, LANGAGE ET TAMA, ESPRIT) Le kototama ou « science des vraies paroles »existait en Chine sous le nom de He-xi-tu-yin-fa, même concept se résumant à être une science de son où la vibration de celui-ci est à l’origine de la création de l’énergie Ki ainsi que de la vie. Ce serait le moine bouddhiste Kukaï (774-835), le créateur de la secte Shingon qui l’aurait importé en Chine. A l’origine de la création il existait un langage universel et un entraînement progressif à produire les 75 sons essentiels permettrait de le retrouver à la fin de notre civilisation. Ueshiba pensait que l’Aïkidô était un prolongement de ce langage, et de la vibration universelle. Il n’est pas toujours aisé de comprendre le lien entre le domaine spirituel et physique, les principes techniques exprimées à travers les techniques de l’Aïkiô. Selon Ueshiba, le vrai sens du Budô, la voie du guerrier, est de suivre d’abord l’enseignement des dieux, retourner vers l’origine et expérimenter les techniques telles qu’elles apparaissaient aux anciens héros lorsqu’ils vivaient encore avec les dieux. A travers le dessein d’un Mandala, O sensei Ueshiba évoque le fonctionnement du Takemusu-Aïki-waza, représenté par un cercle dont le point central est figuré par le symbole Su, centre physique et spirituel de l’homme. Dans la pratique de l’Aïkidô chacun doit rester centré sur ce point. Ueshiba aimait rappeler aussi que dans celles-ci, les différentes composantes de l’univers devaient être intégrées comme le Yin et le Yang, l’élément mâle de la mythologie shintoiste, Izanagi, associé au feu et au côté gauche des choses, au souffle du ciel, l’élément femelle, Izanami, associé à l’eau, au côté droit des choses, au souffle de la terre. C’est dans cette optique que maintenant encore, nous continuons ainsi d’envisager les Arts Martiaux, non seulement comme pratiques de guerre, mais aussi comme arts de vie, modes d'être, apprentissages du corps et de l’esprit.

159 Kototama Ou Kotodama

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KOTOTAMA OU KOTODAMA (KOTO, LANGAGE ET TAMA, ESPRIT)

Le kototama ou « science des vraies paroles »existait en Chine sous le nom de He-xi-tu-yin-fa, même concept se résumant à être une science de son où la vibration de celui-ci est à l’origine de la création de l’énergie Ki ainsi que de la vie. Ce serait le moine bouddhiste Kukaï (774-835), le créateur de la secte Shingon qui l’aurait importé en Chine. A l’origine de la création il existait un langage universel et un entraînement progressif à produire les 75 sons essentiels permettrait de le retrouver à la fin de notre civilisation.Ueshiba pensait que l’Aïkidô était un prolongement de ce langage, et de la vibration universelle.Il n’est pas toujours aisé de comprendre le lien entre le domaine spirituel et physique, les principes techniques exprimées à travers les techniques de l’Aïkiô.Selon Ueshiba, le vrai sens du Budô, la voie du guerrier, est de suivre d’abord l’enseignement des dieux, retourner vers l’origine et expérimenter les techniques telles qu’elles apparaissaient aux anciens héros lorsqu’ils vivaient encore avec les dieux.A travers le dessein d’un Mandala, O sensei Ueshiba évoque le fonctionnement du Takemusu-Aïki-waza, représenté par un cercle dont le point central est figuré par le symbole Su, centre physique et spirituel de l’homme.Dans la pratique de l’Aïkidô chacun doit rester centré sur ce point. Ueshiba aimait rappeler aussi que dans celles-ci, les différentes composantes de l’univers devaient être intégrées comme le Yin et le Yang, l’élément mâle de la mythologie shintoiste, Izanagi, associé au feu et au côté gauche des choses, au souffle du ciel, l’élément femelle, Izanami, associé à l’eau, au côté droit des choses, au souffle de la terre.C’est dans cette optique que maintenant encore, nous continuons ainsi d’envisager les Arts Martiaux, non seulement comme pratiques de guerre, mais aussi comme arts de vie, modes d'être, apprentissages du corps et de l’esprit.