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lg oc rolniE f 8.44. PRIX DE L'AL'ONNr1IENT: Toulouse - Déo. Etr. Un an /.i fr. 5u fr. 56 fr. 6 mois 23 fr. 26 fr. 229 fr. 3 mois 12 fr. 1i fr. 16 fr. Les abonnements ne sont reçus que pour 3 mois , 6 mois ou un an, et ue coin- niencent que du 1-r ou du 16 de chaque unis. Les Lettres PRIX DES INSERTIONS , non affranchies ne sont pas 30 c. la ligne. reçues. PRIX DES RÉCLAMES , - 60 c. la ligne. !l) ANNÉE. NAI, DE T Ce journal paraît tous les jours, excepté le mercredi. SOMMA IRE TOITLOUSE, 19 octobre : Arrestation de réfugiés'espagnols; no- minations universitaires; comice agricole de Montauban; jury d'expropriation à Albi. - PAIUs, 15 octobre : Dépêches télé- graphiques; le roi à `Windsor; du voyage du roi cri Angleterre. l6 octobre : Intendance militaire ; rapport du commandant de Bréa à Taïti. - ÉVÉNE)IENTS D'ArItIQUE. -- AFFAIRES D'ESPAGNE.-FEUILLETON : La Vengeance d'un Maure. (Suite). TOULOUSE, 19 Octobre. Une lettre que nous recevons de Perpignan nous annonce que le brigadier Amettler, Sauta Cruz et quelques officiers signalés comme ayant quitté furtivement Périgueux, ont éié arrêtés sur la frontière; ils étaient porteurs de sommes assez considérables. D'au- tres arrestations ont eu lieu dans le départemotd de l'Aude et à Toulouse. Il y a quelque temps , un habitant du quartier Saint-Pierre , après quelques démêlés avec sa famille, quitta sa maison , et muni d'un roseau s'en alla sur les bords de la Garonne chercher dans la pèche à la ligne des distractions à ses chagrins domestiques. Le soir sa femme attendit vainement son retour. Un , deux-, trois et jusqu'à quinze jours s'étant écoulés sans qu'elle reçût la moindre nouvelle de son mari , elle rie douta plus qu'il ne se fût noyé : sa douleur paya le tribut de larmes qu'une femme doit toujours à son époux; déjà elle s'était occupée de ses vêtements de deuil et avait nième songé à demander des prières à l'église pour le défunt , lorsque ces jours-ci elle a vu revenir sous le toit domestique le prétendu mort plus léger , plus gai et mieux portant que jamais. Quand celle femme a demandé à son mari compte de son absence, celui-ci a répondu que, se trouvant à pécher sur les bords de la Garonne, il avait tellement été dominé par le plaisir qu'il éprouvait qu'il avait oublié Toulouse et sa famille, et avait descendu le fleuve jusqu'à une distance très-éloignée : de coup de ligne en coup de ligne il était allé jusqu'à Agen. Aujourd'hui cet homme ne cesse de répéter que les passions , même les plus innocentes , peuvent conduire parfois bien plus loin qu'on ne croit. M. Dubosque , ancien conseiller à la cour royale de Toulouse , est mort jeudi à Portet , âgé de 87 ans. La musique militaire ne jouera plus à l'avenir sur l'allée La- fayette, que le dimanche, de 3 à 't heures de l'après-midi. Ce changement est nécessité par la saison fioide où nous entrons. Le concert de Mlle Tuelle , que nous avons annoncé , aura lieu jeudi prochain, dans la Salle Philharmonique, rue Lapeyrouse. Nous eu ferons connaître le programme. Par arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 11 octobre 1844, un congé d'un an est accordé à M. Gilbert, chargé de la classe de cinquième au collége royal d'Auch. M. Bourrotle, ancien régent au collége d'Alencon, est chargé de la classe de cinquième au collége royal d'Auch, pendant la durée .dit congé accordé à M. Gilbert. miers, est nommé provisoirement sous-principal au collége d'Aix , en remplacement de M. Paul Roize, qui se bornera à ses fonctions de régent de philosophie. M. Bellocq, régent de septième au collége de Tarbes, est nom- mé provisoirement régent de septième et huitième au collége d'Ar- gelés, en remplacement de M. Boarrus, appelé à d'autres foire- lions. M. Daube, régent de troisième au collége de Bagnères, est chargé, en outre, de la classe de quatrième audit collège, en rerri- placement de M. i'ambruu, qui aeté admis à faire valoir ses droits à la retraite. M. Philibert, licencié ès-lettres, bachelier ès-sciences , chargé de la classe de philosophie au collége ! oyat d'Angoulême , est nommé provisoirement régent de philosophie au collége de Tarbes, en remplacement de M. Aulard. Un nouveau congé d'un an est accordé à M. Dumont , régent de cinquième au collége de Tarbes. M. Dongan , régent de sixième , est chargé de la classe de cin- quième , pendant la durée du congé accordé à M. Dumont. M. rogués, régent de quatrième au collège de Mont-de-ruarsan, est chargé de la classe de sixième au collège de Tarbes , en rempla- cement de M. Dongan. M. Mathié-Lhost , régent de huitième au collége de Tarbes, est nommé provisoirement régent de septième audit collége , en rem- placement de M. Bellocq, appelé à d'autres fonctions. M. Bourrus , régent de septième et huitième au collége d'Arge- lès , est nommé provisoirement régent de huitième au collége de Tarbes , en remplacement de M. Niathié-Lhost. Sur la demande de M. le préfet du Gers, appuyée par M. Jules Persil, député de Condom, M. le ministre de l'agriculture et du commerce vient d'accorder un secours provisoire de 8,000 fr. aux victimes de la grêle de 1844, de l'arrondissement de Condom. L'ancienne maison de banque Molié de Condom avait depuis long-temps suspendu ses paiements. fous lisons dans l'Echo de la Baise Samedi dernier, 12 du mois courant, le tribunal de commerce de Condom a prononce la faillite de M. Justin Molié, ancien benquier de Condom. La personne du failli a été immédiatement déposée dans la maison d'arrêt de cette ville. Le comice agricole de Montauban a tenu le 15 courant sa der- nière séance générale annuelle. Les divers concours annoncés ont eu lieu malgré le mauvais temps et si les épreuves de labourage ont été contrariées par la pluie, si lesj expériences comparatives entre ' instruments aratoires les charrues présentées par les constructeurs d du pays ont été peu décisives dans un terrain trop facilement per- méable, cependant cette année encore, de nouveaux progrès ont pu être constatés dans la fabrication de ces instruments. Dans l'em- pressement des laboureurs à se prêter à ces expériences , il a été facile de reconnaître aussi les avantages que la population agricole retire de ces réunions spéciales. On a vu fonctionner surtout , avec un vif intérêt,1 une des char- rues Dombasle appropriée aux cultures du canton de Caylus où elles sont adoptées par un grand nombre tic cultivateurs , pour le défoncement des terres ; elle avait été conduite sur le champ d'ex- périences par des laboureurs de ce même canton. Le concours entre les vaches pleines ou mères , a témoigné des soins de plusieurs propriétaires pour l'amélioration de la race bovine. Quelques-unes d'entre elles étaient d'une rare beauté. Un grand nombre de primes ont été ensuite distribuées publique- ment à la préfecture et diverses communications faites par des membres du comice. Des grappes de raisin noir à très gros grains, d'une espèce particulière, ont été déposées sur lé bureau par M. AI. Cazenave, chargé de la classe de troisième au collège de Pa- 1 Bongrat. M. Gaches avait fait apporter aussi des betteraves prove- r - Feuilleton du dodraal de Toulouse du 19 octobre. L% VENGEANCE D'UN MAURE. (Suite.) II. L'hôtel de Penaflor. Il était une heure du matin. La belle donc Inez reposait bercée giar de doux songes. La porte de sa chambre s'ouvrit mystérieuse- anent, et une jeune femme qui tenait une lampe à la main , et dont le visage était décomposé par la plus vive frayeur , s'avança sur le seuil. C'était Juanita, l'une de ses caméristes Elle s'arrêta un instant dans l'attitude de quelqu'un qui écoule, sembla hésiter un moment, puis, résolue tout à coup, franchit à pas précipités l'intervalle qui-la séparait du lit de sa maîtresse. Alors, lui saisis- sant vivement le bras : - Senora senora I lui dit-elle à voix basse , n'avez-vous pas entendu tout à l'heure du bruit sous le balcon ? - Moi ! je n'ai rien entendu , et pourtant il y a à peine quelques -instants que j'étais éveillée. Tu es folle, ma pauvre Juanita ; laisse-moi dormir. Oh 1 si tu savais quel tort lu m'as fait en me ré- veillant ! Je rêvais de lui... - De lui? - Oui , de mon beau capitaine. - Ah ! senora , reprit la Jeune camériste avec un trouble tou- jours croissant. 'Dieu-veuille qu'il n'arrive pas quelque malheur - Que. malheur peux-tu craindre'? - Senora , j'embrasse vos genoux , ajouta Juanita en tombant cu pied du lit de sa maîtresse et en versant un torrent de larmes , je vais tout vous dire.., pardonnez-moi.,, il n'y a pas de ma faute 3e vous le jure. Apprenez que ce soir une main inconnue , là-bas yrous ce balcon..., est venue m'rraeherle billet que le messager or- dinaire du capitaine venait de déposer dans la mienne. Dona Inès devint pâle comme la mort , et , se soulevant sur son lit avec un geste convulsif : - On t'a pris ce billet ! s'écria-t-elle ; ah'. malheureuse , je suis perdue... - Ecoutez ! dit Juanita toute tremblante , je vous jure que j'en- tends encore du bruit sous le balcon. Tout à l'heure c'était comme un cliquetis d'épées ; on dirait maintenant le râle d'un agonisant. Senora, laissez-moi aller voir ce que c'est, Et la camériste , qui était restée à genoux au pied du lit de sa jeune maîtresse , se releva et ouvrit doucement la fenêtre. La lune commentait à s'incliner derrière les tours de l'Albaracin, et la place de Viva-Rami la était sombre et silencieuse Juanita se pencha sur le balcon , promena ses regards de tous côtés , et revint auprès du lit plus tranquille. - Ce n'est rien , dit-elle , je me serai trompée. - Dieu soit loué! s'écria dona liiez; car je craignais déjà que ma mère , instruite de mon fatal secret , n'eût fait assassiner le capitaine. Mais qui peut avoir pris ce billet? Quelque écolier de l'Université peut-être... Oh ! s'il en est ainsi , je n'ai rien à crain- dre ; à cet âge , on a l'ame généreuse , et ce- n'est point un jeune homme qui voudrait faire le malheur d'une -pauvre fille qui n'a jamais offensé personne en sa vie. En parlant ainsi , doua Inès cherchait à s'abuser elle-même sur les suites d'un événement qui pouvait devenir si funeste pour elle. Puis , comme c'est assez l'ordinaire des femmes , et des Espagno- les surtout , ramenée par le sentiment du péril qu'elle courait à des idées de dévotion : - Juanita , ajouta-t-elle , je sens que je ne pourrai plus dor- mir de la nuit; habille-moi Ne veux-tu pas prier avec moi la Sainte-Vierge , afin qu'elle détourne le malheur qui nous menace. La camériste se mit en .devoir d'habiller s;t maîtresse , et , tout en remplissant cette tàche, elle lui disait N';t-,---SA '.rl Les Annonces et Avis doivent être remis la veille et se paient d'avarice. au rue ,t-iioine, 46 A TOU1 OU8E. Chez tes Libra+es , bures des 31cssa;;eries et Directeurs de Pos-°s, CHEZ LEJOLLIVET E'à ' n D1R6:CT6ea9 DR Office-Correspondance Place de la Bourse A PARIS. nant des propriétés de NI. Rigail de Lastours ; et d'une telle di- mension, qu'elles ont excité la surprise de tous les assistants à la séance. L'une d'elles pesait 90 kilogrammes et avait 85 centimètres de longueur sur 24 de diamètre. (Courrier de Terra-et-Galaruue.) - Lundi dernier, les nommés Marcelin Pugens et Manuel Bas- te , son beau-père , tons deux ouvriers carriers et habitants de la ville de Nérac , descendirent vers six heures et demie du matin dans le puits du sieur Laubenheimer, brasseur,, pour y terminer nu travail qu'ils avaient entrepris - Malheureusement, ce puits ayant une très-grande profondeur, 18 mètres environ , et l'air se trouvant, au bas, vicié par de mauvaises odeurs , lés deux ouvriers avaient, pour le purifier, commis l'imprudence d'y allumer , la veille , du feu avec du charbon de bois. A peine descendus , ils sont enveloppés par les gaz qui s'étaient amassés au fond du puits, et ils tombent asphyxiés. L'attention des voisins est aussitôt éveillée par des cris étouffés , ils écoutent , rien plus ne se faisant entendre , ils devinent ce qui s'est passé ; ils appellent , et en un moment une foule nombreuse se trouve rassemblée sur le bord du puits cher- chant les moyens de sauver, s'il en était temps encore, les malheu- reuses victimes. François Dufoir , tailleur de pierre, se dévoue le premier ; à deux reprises il descend dans le puits et parvient à en retirer le corps de Pugens; il s'eri allait temps : à peine remonté , Dufoir s'évanouit ; quant à Pugens, il ne donnait plus signe de vie. Une victime reste encore , mais le généreux exemple de Dnfoir ne trouve plus d'imitateurs. Le maire de Nérac , M. le marquis de Pompignan , qui se trouve sur les lieux , s'adresse en vain à ses Td- ministrés présents. Il commande, il supplie, il offre même de l'ar- gent ; aucun d'eux n'ose s'exposer à un danger certain. Voyant alors que personne ne répond à son appel , et n'écoutant plus que son courage , M. de Pompignan se dévoue de lui-même à t'accomplis- sement de cette périlleuse entreprise. Le gendarme Deutsch se pro- pose alors pour descendre à sa place. M. le maire persiste dans sa noble résolution , et après des efforts et des fatigues inouis , il re- monte , traînant après lui le corps inanimé de Manuel Plate. Nlai.s M. de Pompignan avait consulté plutôt son courage que sers forces à la sortie du puits, il tombe évanoui , et pendant un instant on a craint qu'il ne fût victime de son généreux dévoûment. Cependant des secours prompts et efficaces ont dissipé cet éva- nouissement causé par la fatigue et par une privation d'air momen- tanée ; après quelques instants de souffrance, M. le maire a été rendu à ses honorables fonctions. MM. les docteurs Cabiran , Martin et Dubroca ont vainement donné tous les secours de l'art aux deux malheureuses victimes : mais leurs efforts n'ont ;obtenu aucun résultat : Pugens et Baste étaient morts. Albi, 16 octobre. Le jury d'expropriation, dirigé par M. Miquel, président du tribunal, s'est réuni lundi dernier pour statuer sur l'indemnité ré- clamée par divers propriétaires contre le département. Après s'être constitué sous la présidence de M. Martin, juge de paix, le jury a reconnu la nécessité de nommer une commission pour aller exami- lier les terrains expropriés. Cette commission a fait aujourd'hui son rapport dans la chambre du conseil, et les indemnités ont été fixées de la manière suivante : - l.'exécution de la route départementale n° 23 de Puylaurens à Itéalmont , avait nécessité L'expropriation de M. A. Bertrand de Lautrec et de M. de Lastours, de Castres. - Le premier réclamait une indemnité de 5167 fr. qui lui a été allouée ; les offres de l'administratiori'ne s'élevaient qu'à%3,7t7 fr. 20 c. - M. de Las- tours demandait t0,955 f. , l'administration lui offrait 5,194 fr. 96 e. , le jury a accordé 6,500 fr. M sEpiuasse , exproprié par suite rte la confection de la route n° - Si j'étais à votre place, senora, je considérerais cette aven- ture comme un avertissement du ciel, et je ne reverrais plus le ca- pitaine. Il ne petit rien arriver de bon d'une pareille liaison. Une jeune fille de grande maison comme vous ne saurait devenir l'épouse d'un officier qui n'a pour toute noblesse et tout bien que son épée et sa borine mine Et puis, je suis comme le seigneur Geronimo, moi. Ce mendiant maure me fait peur, et je ne sais pas comment le seigneur don Rafaël a pu choisir un pareil message d'amour. Ainsi, senora, croyez-moi, renoncez au capitaine et oubliez-le: Dona Inez poussa un profond soupir, et répondit en mettant la main sur son creur : - Je sens là quelque chose qui me dit que j'aimerai toute ma vie Rafaël. Juanita, prions pour loi. Les deux jeunes femmes s'agenouillèrent devant un prie-Dieu, et se mirent à réciter avec ferveur toutes les oraisons. Vers trois heures du matin, un léger bruit viril les distraire de ce pieux exer- cice. Un homme avait escaladé le balcon et franchissait lestement la fenêtre restée entre ouverte. Les deux femmes poussèrent un léger cri en reconnaissant don Rafaël. Son visage, habituellement pâle, l'était plus encore que de coutume. - Inez ! s'écria-t-il, ne soyez point surprise de me voir à une pareille heure. Au point du jour, je dois quitterGrenade, et je n'ai point voulu partir sans vous dire adieu. A ces mots cruels, Iriez se sentit prèle à défaillir : - Partir I vous ! dit-elle, mais vous ne le pouvez pas. Qui vous force à partir? Ma mère est-elle donc, en effet, instruite de tout? Ce billet que vous m'avez écrit hier serait-il déjà entre ses mains? Qui vous l'a dit ? Oh ! répondez-moi donc vite, car vous me faites mourir. -- Rassurez-vous, reprit le capitaine, voici ce billet. Et en même temps il tira de son sein un papier tout froissé qu'il mit sous les yeux de dona Inez. Un éclair de joie illumina le front de la jeune fille. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

16 fr. NAI, DE T Chez tes Libra+es , bures A TOU1 OU8E.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1844/B... · sa femme attendit vainement son retour. Un , deux-, trois et jusqu'à ... fous

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PRIXDE L'AL'ONNr1IENT:Toulouse - Déo. Etr.

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Les LettresPRIX DES INSERTIONS , non affranchies ne sont pas

30 c. la ligne. reçues.PRIX DES RÉCLAMES , -

60 c. la ligne.

!l) ANNÉE.

NAI, DE T

Ce journal paraît tous les jours, excepté le mercredi.

SOMMA IRE

TOITLOUSE, 19 octobre : Arrestation de réfugiés'espagnols; no-minations universitaires; comice agricole de Montauban; juryd'expropriation à Albi. - PAIUs, 15 octobre : Dépêches télé-graphiques; le roi à `Windsor; du voyage du roi cri Angleterre.

l6 octobre : Intendance militaire ; rapport du commandantde Bréa à Taïti. - ÉVÉNE)IENTS D'ArItIQUE. -- AFFAIRESD'ESPAGNE.-FEUILLETON : La Vengeance d'un Maure. (Suite).

TOULOUSE, 19 Octobre.

Une lettre que nous recevons de Perpignan nous annonce quele brigadier Amettler, Sauta Cruz et quelques officiers signaléscomme ayant quitté furtivement Périgueux, ont éié arrêtés sur lafrontière; ils étaient porteurs de sommes assez considérables. D'au-tres arrestations ont eu lieu dans le départemotd de l'Aude et àToulouse.

Il y a quelque temps , un habitant du quartier Saint-Pierre ,après quelques démêlés avec sa famille, quitta sa maison , et munid'un roseau s'en alla sur les bords de la Garonne chercher dans lapèche à la ligne des distractions à ses chagrins domestiques. Le soirsa femme attendit vainement son retour. Un , deux-, trois et jusqu'àquinze jours s'étant écoulés sans qu'elle reçût la moindre nouvellede son mari , elle rie douta plus qu'il ne se fût noyé : sa douleurpaya le tribut de larmes qu'une femme doit toujours à son époux;déjà elle s'était occupée de ses vêtements de deuil et avait nièmesongé à demander des prières à l'église pour le défunt , lorsque cesjours-ci elle a vu revenir sous le toit domestique le prétendu mortplus léger , plus gai et mieux portant que jamais. Quandcelle femme a demandé à son mari compte de son absence, celui-cia répondu que, se trouvant à pécher sur les bords de la Garonne, ilavait tellement été dominé par le plaisir qu'il éprouvait qu'il avaitoublié Toulouse et sa famille, et avait descendu le fleuve jusqu'àune distance très-éloignée : de coup de ligne en coup de ligne ilétait allé jusqu'à Agen. Aujourd'hui cet homme ne cesse de répéterque les passions , même les plus innocentes , peuvent conduireparfois bien plus loin qu'on ne croit.

M. Dubosque , ancien conseiller à la cour royale de Toulouse , estmort jeudi à Portet , âgé de 87 ans.

La musique militaire ne jouera plus à l'avenir sur l'allée La-fayette, que le dimanche, de 3 à 't heures de l'après-midi. Cechangement est nécessité par la saison fioide où nous entrons.

Le concert de Mlle Tuelle , que nous avons annoncé , auralieu jeudi prochain, dans la Salle Philharmonique, rue Lapeyrouse.Nous eu ferons connaître le programme.

Par arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en datedu 11 octobre 1844, un congé d'un an est accordé à M. Gilbert,chargé de la classe de cinquième au collége royal d'Auch.

M. Bourrotle, ancien régent au collége d'Alencon, est chargé dela classe de cinquième au collége royal d'Auch, pendant la durée.dit congé accordé à M. Gilbert.

miers, est nommé provisoirement sous-principal au collége d'Aix ,en remplacement de M. Paul Roize, qui se bornera à ses fonctionsde régent de philosophie.

M. Bellocq, régent de septième au collége de Tarbes, est nom-mé provisoirement régent de septième et huitième au collége d'Ar-gelés, en remplacement de M. Boarrus, appelé à d'autres foire-lions.

M. Daube, régent de troisième au collége de Bagnères, estchargé, en outre, de la classe de quatrième audit collège, en rerri-placement de M. i'ambruu, qui aeté admis à faire valoir ses droitsà la retraite.

M. Philibert, licencié ès-lettres, bachelier ès-sciences , chargéde la classe de philosophie au collége ! oyat d'Angoulême , estnommé provisoirement régent de philosophie au collége de Tarbes,en remplacement de M. Aulard.

Un nouveau congé d'un an est accordé à M. Dumont , régent decinquième au collége de Tarbes.

M. Dongan , régent de sixième , est chargé de la classe de cin-quième , pendant la durée du congé accordé à M. Dumont.

M. rogués, régent de quatrième au collège de Mont-de-ruarsan,est chargé de la classe de sixième au collège de Tarbes , en rempla-cement de M. Dongan.

M. Mathié-Lhost , régent de huitième au collége de Tarbes, estnommé provisoirement régent de septième audit collége , en rem-placement de M. Bellocq, appelé à d'autres fonctions.

M. Bourrus , régent de septième et huitième au collége d'Arge-lès , est nommé provisoirement régent de huitième au collége deTarbes , en remplacement de M. Niathié-Lhost.

Sur la demande de M. le préfet du Gers, appuyée par M. JulesPersil, député de Condom, M. le ministre de l'agriculture et ducommerce vient d'accorder un secours provisoire de 8,000 fr. auxvictimes de la grêle de 1844, de l'arrondissement de Condom.

L'ancienne maison de banque Molié de Condom avait depuislong-temps suspendu ses paiements.

fous lisons dans l'Echo de la BaiseSamedi dernier, 12 du mois courant, le tribunal de commerce de

Condom a prononce la faillite de M. Justin Molié, ancien benquierde Condom. La personne du failli a été immédiatement déposéedans la maison d'arrêt de cette ville.

Le comice agricole de Montauban a tenu le 15 courant sa der-nière séance générale annuelle. Les divers concours annoncés onteu lieu malgré le mauvais temps et si les épreuves de labourage ontété contrariées par la pluie, si lesj expériences comparatives entre

' instruments aratoiresles charrues présentées par les constructeurs ddu pays ont été peu décisives dans un terrain trop facilement per-méable, cependant cette année encore, de nouveaux progrès ont puêtre constatés dans la fabrication de ces instruments. Dans l'em-pressement des laboureurs à se prêter à ces expériences , il a étéfacile de reconnaître aussi les avantages que la population agricoleretire de ces réunions spéciales.

On a vu fonctionner surtout , avec un vif intérêt,1 une des char-rues Dombasle appropriée aux cultures du canton de Caylus oùelles sont adoptées par un grand nombre tic cultivateurs , pour ledéfoncement des terres ; elle avait été conduite sur le champ d'ex-périences par des laboureurs de ce même canton.

Le concours entre les vaches pleines ou mères , a témoigné dessoins de plusieurs propriétaires pour l'amélioration de la race bovine.

Quelques-unes d'entre elles étaient d'une rare beauté.Un grand nombre de primes ont été ensuite distribuées publique-

ment à la préfecture et diverses communications faites par desmembres du comice. Des grappes de raisin noir à très gros grains,d'une espèce particulière, ont été déposées sur lé bureau par M.

AI. Cazenave, chargé de la classe de troisième au collège de Pa- 1 Bongrat. M. Gaches avait fait apporter aussi des betteraves prove-r

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Feuilleton du dodraal de Toulouse du 19 octobre.

L% VENGEANCE D'UN MAURE.(Suite.)

II.L'hôtel de Penaflor.

Il était une heure du matin. La belle donc Inez reposait bercéegiar de doux songes. La porte de sa chambre s'ouvrit mystérieuse-anent, et une jeune femme qui tenait une lampe à la main , etdont le visage était décomposé par la plus vive frayeur , s'avançasur le seuil. C'était Juanita, l'une de ses caméristes Elle s'arrêtaun instant dans l'attitude de quelqu'un qui écoule, sembla hésiterun moment, puis, résolue tout à coup, franchit à pas précipitésl'intervalle qui-la séparait du lit de sa maîtresse. Alors, lui saisis-sant vivement le bras :

- Senora senora I lui dit-elle à voix basse , n'avez-vous pasentendu tout à l'heure du bruit sous le balcon ?

- Moi ! je n'ai rien entendu , et pourtant il y a à peine quelques-instants que j'étais éveillée. Tu es folle, ma pauvre Juanita ;laisse-moi dormir. Oh 1 si tu savais quel tort lu m'as fait en me ré-veillant ! Je rêvais de lui...

- De lui?- Oui , de mon beau capitaine.- Ah ! senora , reprit la Jeune camériste avec un trouble tou-

jours croissant. 'Dieu-veuille qu'il n'arrive pas quelque malheur- Que. malheur peux-tu craindre'?- Senora , j'embrasse vos genoux , ajouta Juanita en tombant

cu pied du lit de sa maîtresse et en versant un torrent de larmes,je vais tout vous dire.., pardonnez-moi.,, il n'y a pas de ma faute

3e vous le jure. Apprenez que ce soir une main inconnue , là-basyrous ce balcon..., est venue m'rraeherle billet que le messager or-

dinaire du capitaine venait de déposer dans la mienne.Dona Inès devint pâle comme la mort , et , se soulevant sur son

lit avec un geste convulsif :- On t'a pris ce billet ! s'écria-t-elle ; ah'. malheureuse , je

suis perdue...- Ecoutez ! dit Juanita toute tremblante , je vous jure que j'en-

tends encore du bruit sous le balcon. Tout à l'heure c'était commeun cliquetis d'épées ; on dirait maintenant le râle d'un agonisant.Senora, laissez-moi aller voir ce que c'est,

Et la camériste , qui était restée à genoux au pied du lit de sajeune maîtresse , se releva et ouvrit doucement la fenêtre. La lunecommentait à s'incliner derrière les tours de l'Albaracin, et la placede Viva-Rami la était sombre et silencieuse Juanita se pencha surle balcon , promena ses regards de tous côtés , et revint auprès dulit plus tranquille.

- Ce n'est rien , dit-elle , je me serai trompée.- Dieu soit loué! s'écria dona liiez; car je craignais déjà que

ma mère , instruite de mon fatal secret , n'eût fait assassiner lecapitaine. Mais qui peut avoir pris ce billet? Quelque écolier del'Université peut-être... Oh ! s'il en est ainsi , je n'ai rien à crain-dre ; à cet âge , on a l'ame généreuse , et ce- n'est point un jeunehomme qui voudrait faire le malheur d'une -pauvre fille qui n'ajamais offensé personne en sa vie.

En parlant ainsi , doua Inès cherchait à s'abuser elle-même surles suites d'un événement qui pouvait devenir si funeste pour elle.Puis , comme c'est assez l'ordinaire des femmes , et des Espagno-

les surtout , ramenée par le sentiment du péril qu'elle courait àdes idées de dévotion :

- Juanita , ajouta-t-elle , je sens que je ne pourrai plus dor-mir de la nuit; habille-moi Ne veux-tu pas prier avec moi laSainte-Vierge , afin qu'elle détourne le malheur qui nous menace.

La camériste se mit en .devoir d'habiller s;t maîtresse , et , touten remplissant cette tàche, elle lui disait

N';t-,---SA '.rl

Les Annonces et Avisdoivent être remis la veille

et se paient d'avarice.

au

rue ,t-iioine, 46A TOU1 OU8E.

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et Directeurs de Pos-°s,

CHEZ LEJOLLIVET E'à ' nD1R6:CT6ea9 DR

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A PARIS.

nant des propriétés de NI. Rigail de Lastours ; et d'une telle di-mension, qu'elles ont excité la surprise de tous les assistants à laséance. L'une d'elles pesait 90 kilogrammes et avait 85 centimètresde longueur sur 24 de diamètre. (Courrier de Terra-et-Galaruue.)

- Lundi dernier, les nommés Marcelin Pugens et Manuel Bas-te , son beau-père , tons deux ouvriers carriers et habitants de laville de Nérac , descendirent vers six heures et demie du matindans le puits du sieur Laubenheimer, brasseur,, pour y terminer nutravail qu'ils avaient entrepris - Malheureusement, ce puitsayant une très-grande profondeur, 18 mètres environ , et l'air setrouvant, au bas, vicié par de mauvaises odeurs , lés deux ouvriersavaient, pour le purifier, commis l'imprudence d'y allumer , laveille , du feu avec du charbon de bois. A peine descendus , ils sontenveloppés par les gaz qui s'étaient amassés au fond du puits, et ilstombent asphyxiés. L'attention des voisins est aussitôt éveillée pardes cris étouffés , ils écoutent , rien plus ne se faisant entendre , ilsdevinent ce qui s'est passé ; ils appellent , et en un moment unefoule nombreuse se trouve rassemblée sur le bord du puits cher-chant les moyens de sauver, s'il en était temps encore, les malheu-reuses victimes.

François Dufoir , tailleur de pierre, se dévoue le premier ; àdeux reprises il descend dans le puits et parvient à en retirer lecorps de Pugens; il s'eri allait temps : à peine remonté , Dufoirs'évanouit ; quant à Pugens, il ne donnait plus signe de vie.

Une victime reste encore , mais le généreux exemple de Dnfoirne trouve plus d'imitateurs. Le maire de Nérac , M. le marquis dePompignan , qui se trouve sur les lieux , s'adresse en vain à ses Td-ministrés présents. Il commande, il supplie, il offre même de l'ar-gent ; aucun d'eux n'ose s'exposer à un danger certain. Voyant alorsque personne ne répond à son appel , et n'écoutant plus que soncourage , M. de Pompignan se dévoue de lui-même à t'accomplis-sement de cette périlleuse entreprise. Le gendarme Deutsch se pro-pose alors pour descendre à sa place. M. le maire persiste dans sanoble résolution , et après des efforts et des fatigues inouis , il re-monte , traînant après lui le corps inanimé de Manuel Plate. Nlai.sM. de Pompignan avait consulté plutôt son courage que sers forcesà la sortie du puits, il tombe évanoui , et pendant un instant on acraint qu'il ne fût victime de son généreux dévoûment.

Cependant des secours prompts et efficaces ont dissipé cet éva-nouissement causé par la fatigue et par une privation d'air momen-tanée ; après quelques instants de souffrance, M. le maire a étérendu à ses honorables fonctions.

MM. les docteurs Cabiran , Martin et Dubroca ont vainementdonné tous les secours de l'art aux deux malheureuses victimes :mais leurs efforts n'ont ;obtenu aucun résultat : Pugens et Basteétaient morts.

Albi, 16 octobre.Le jury d'expropriation, dirigé par M. Miquel, président du

tribunal, s'est réuni lundi dernier pour statuer sur l'indemnité ré-clamée par divers propriétaires contre le département. Après s'êtreconstitué sous la présidence de M. Martin, juge de paix, le jury areconnu la nécessité de nommer une commission pour aller exami-lier les terrains expropriés. Cette commission a fait aujourd'hui sonrapport dans la chambre du conseil, et les indemnités ont été fixéesde la manière suivante : -

l.'exécution de la route départementale n° 23 de Puylaurens àItéalmont , avait nécessité L'expropriation de M. A. Bertrand deLautrec et de M. de Lastours, de Castres. - Le premier réclamaitune indemnité de 5167 fr. qui lui a été allouée ; les offres del'administratiori'ne s'élevaient qu'à%3,7t7 fr. 20 c. - M. de Las-tours demandait t0,955 f. , l'administration lui offrait 5,194 fr. 96e. , le jury a accordé 6,500 fr.

M sEpiuasse , exproprié par suite rte la confection de la route n°

- Si j'étais à votre place, senora, je considérerais cette aven-ture comme un avertissement du ciel, et je ne reverrais plus le ca-pitaine. Il ne petit rien arriver de bon d'une pareille liaison. Unejeune fille de grande maison comme vous ne saurait devenir l'époused'un officier qui n'a pour toute noblesse et tout bien que son épéeet sa borine mine Et puis, je suis comme le seigneur Geronimo,moi. Ce mendiant maure me fait peur, et je ne sais pas commentle seigneur don Rafaël a pu choisir un pareil message d'amour.Ainsi, senora, croyez-moi, renoncez au capitaine et oubliez-le:

Dona Inez poussa un profond soupir, et répondit en mettant lamain sur son creur :

- Je sens là quelque chose qui me dit que j'aimerai toute mavie Rafaël. Juanita, prions pour loi.

Les deux jeunes femmes s'agenouillèrent devant un prie-Dieu,et se mirent à réciter avec ferveur toutes les oraisons. Vers troisheures du matin, un léger bruit viril les distraire de ce pieux exer-cice. Un homme avait escaladé le balcon et franchissait lestementla fenêtre restée entre ouverte. Les deux femmes poussèrent unléger cri en reconnaissant don Rafaël. Son visage, habituellementpâle, l'était plus encore que de coutume.

- Inez ! s'écria-t-il, ne soyez point surprise de me voir à unepareille heure. Au point du jour, je dois quitterGrenade, et je n'aipoint voulu partir sans vous dire adieu.

A ces mots cruels, Iriez se sentit prèle à défaillir :- Partir I vous ! dit-elle, mais vous ne le pouvez pas. Quivous force à partir? Ma mère est-elle donc, en effet, instruite detout? Ce billet que vous m'avez écrit hier serait-il déjà entre sesmains? Qui vous l'a dit ? Oh ! répondez-moi donc vite, car vousme faites mourir.

-- Rassurez-vous, reprit le capitaine, voici ce billet.Et en même temps il tira de son sein un papier tout froissé qu'il

mit sous les yeux de dona Inez. Un éclair de joie illumina le frontde la jeune fille.

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96 de Réalmont à Lahessonnié demandait 10,000 fr. l'administra- Le correspondant de la station de Slough a fait, à plusieurs repri- Le roi a daigné accueillir cette adresse avec la plus grande bonté.Lion offrait 9,188 fr. 33 c. ; le jury a alloué 4,500 fr. ses, sur l'invitation qui lui eu était faite, sonner immédiatement Il a répondu aux membres du comité .

- Un grand nombre de sous-officiers et soldats du 12e dragons , une sonnette établie dans la salle de la station de Paddington ; il a

en garnison à Castres , viennent de recevoir leur congé. Cent de aussi imprimé sur une feuille de papier, placée sur un;appareil deces militaires sont partis ensemble ce matin , pour leur pays , le cette salle, des chiffres qui lui étaient demandés.département de l'Ain. Ils ont traversé la ville eu s'arêtant sur les Ce matin le roi, la reine, le prince Albert et AI. le duc de Mont-

places pour chanter une chanscn.composée pour la oit constance. La pensier, ont fait une promenade à pied dans le voisinage du chà-musique du régiment les a accompagnés ,jusqu'à une certaine dis- teau.

A onze heures, le roi et M. le duc de it]ontpensier sont allésur la route d'Albil .ance s1d Cll

On lit dans le $femorial Bordelais du 13 octobre :Nous apprenons , par des dépêches que nous apporte le paque-

bot du Mexique , que Santa-Anna a résolu de ne pas demander àl'impôt les t4 millions de piastres dont il a besoin pour la guerrecontre le Texas. Il ne sera levé que 4 millions tic piastres (90 mil-lions de francs), au moyen des taxes. Quant aux autres 10 millions(50 millions de francs, le président était, au départ du paquebot,en train de traiter, avec des maisons anglaises auxquelles , cri ga-rantie de cet emprunt , il consentirait à livrer les Californies.

- L'application du système des colonies agricoles à l'éducationdes enfants trouvés est une idée des plus heureuses, et qui, biendirigée, peut produire les meilleurs résultats. Nous avons applaudià la formation de la société d'adoption , qui sous la présidence ac-tive de M. le comte Alofé, poursuit cette oeuvre utile. Nous ap-prenons avec plaisir que le succès continue de répondre au dé-voueraient des membres qui la composent. La commission adminis-trative des hospices de Lille vient de suivre l'exemple déjà donné parles commissions de Bauvais , Chà!ons-sur-Alarne, Evreux, Orléans,Nancy , Paris , Provins et Rouen et de décider que quelques-unsdes enfants dont elle a la lutelile seraient placés à la colonie de lasociété d'adoption au Alesnil-St-Firmin (Oise).

PARIS, 15 Octobre.DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.

Calais , 15 octobre, 7 heures du matin.Le mauvais temps n'a pas permis au roi de s'embarquer à Ports-

mouth. Il est venu de cette ville à Douvres par le chemin de fer.S. Ai. est arrivée à Douvres ce matin , à trois heures , et doit

s'embarquer à midi pour Calais.Calais , 15 octobre , 3 heures et demie de l'après-midi.

Le roi a débarqué à [rois heures Il a passé en revue la gardenationale et a reçu les autorités civiles et militaires. Il a été accueilliavec le plus vif enthousiasme par toute la population.

S. M. est partie pour Eu.

pie anglais a voulu à son tour s'identifier d'une manière aussi ex-Chàteau de Windsor , 13 octobre. pressive e taussi!éclatante avec les sentiments de sa souveraine; elfesLe f 2, à onze heures, te roi avait reçu dans le salon de Rubens le souveraine;Hier , dans la journée , M. le duc de Montpensier , accompa-comité de la Société Française de Bienfaisance, qui lui a été pré- représentants de la métropole, les organes des classes les plus éclai-

gué de son aide-de-camp le colonel Thierry et du colonel d'artil-sente par S. Exc. M. le comte de Saint-Aulaire. M. le général rées , les plus intelligentes et les plus puissantes de la nation , sont]crie Wilde , aide-de-camp de S. A. R. le prince Albert, a fait unebaron à Windsor offrir au roi des Français l'hommage du respect

rapide excursion à l'arsenal de Woolwich. Après avoir visité les ron Athalin, aide-de-camp de S. M., M. !e comte de Jarnac,remier secrétaire d'ambassade, Al. Herbet, secrétaire de légation universel dont l'entourent tous les amis de la civilisation et du vé-

diverses parties de ce vaste établissement dans lequel sont concen-pen mission extraordinaire, assistaient à cette réception. ritable progrès. La démarche de la corporation de la cité de Lon-

trées toutes les ressources de l'artillerie de terre et de mer , S. A. dres est initiait dont on ne petit méconnaitre l'importance ; elle estR. s'est transportée au polygone de l'artillerie où l'on a exécuté en Al, . Durant de Saint-André, consul général de France à Lon-P yD ' dreset doyen des vice-présidents, a eu l'honneur de lire à S. Al. sans exemple et sans précédents. C'est la première fois que les ré-U_ présentants de la métropole de l'Angleterre sortent de t enceinte de

sieurs bouches à feu nouvellement et maintenant en essai (adresse suivante, votée à l'unanimité parle comité :proposées leur ville pour présenter leurs hommages à un souverain étranger.en Angt leterre. « Sire, Plus d'une fois les grands bourgeois de Londres ont donné auxS. A. R. a été accueillie avec tous les honneurs dus à son rancen rois de l'Europe une hospitalité royale dans leur Guildhall; maiset en même temps avec la plus grande cordialité par tous les of]i- La Société Française de.Bienfaisauce établie à Londres croirait jamais ils n'avaient rendu à aucun prince l'hommage qu'ils ontciers du corps de l'artillerie anglaise. Les chefs des différents ser- manquer à son premier devoir si elle ne s'empressait de venir, par voulu porter au représentant auguste et vénéré de notre pays. Lavices de l'arsenal s'empressaient de lui expliquer les procédés de t organe de son comité, présenter à Voire Majesté, pendant sa visite France assurément, la France libérale, éclairée et émancipée, verrafabrication cri usage et les faisaient expérimenter en sa présence. à la gracieuse souveraine de l'empire britannique, l'hommage de avec orgueil les témoignages de respect dont les citoyens les plusL'artillerie à cheval a ensuite exécuté des manoeuvres de batteries son respect et de son dévouement. libres du monde entourent sort souverain , et elle (répondra avecattelées, avec une rapidité et une précision remarquables. M. le » Sire, vous avez daigné accorder votre patronage à une institu- une profonde sympathie aux sentiments si affectueux et si noblesduc de Montpensier a fait preuve dans cette entrevue des connais- lion qui répond aux sentiments de votre cceur. Vous avez cocon- que la corporation de Londres a exprimés pour le peuple françaissauces les plus approfondies et les plus variées. ragé nos efforts. Vos lions généreux, ceux de Sa Majesté la reine, comme pour le roi.

La journée a été terminée par une collation offerte à M. le duc des princes et des princesses de la famille royale, ont déjà soulagé NAT1O, AL.de Mottpensier. Les toasts portés successivement au roi des Frati- l'infortune d'un grand nombre de nos compatriotes; et nous venons,çais, à la reine e'Angleterre, à Al. le due de Montpensier, ont été en leur nom, vous en exprimer leur profonde reconnaissance. Nous ne demanderions certainement pas mieux que d'accepter ltaccueillis avec enthousiasme. Leurs vireux, qui sont aussi les nôtres, ne cesseront d'appeler sur pour le compte de la France ces démonstrations enthousiastes que

A son retour de l'arsenal de Woolwich, M. le duc de Montpen- Votre Majesté et sur son auguste famille les bénédictions du ciel. les Anglais font éclater avec tant d'énergie sur les pas de Louis-sier a visité le télégraphe électrique établi le long du Great-Wes- Puissent ces voeux être exaucés ! Puisse Votre Majesté présider Philippe et de M. Guizot; nous ne demanderions pas mieux nontern-Railway. S. A. R., qui se trouvait placée à la station de Pad- long temps encore aux destinées de la France, et, entourée de ses plus que de voir dans cette explosion de sympathies le ;gage d'unedington, a fait demander ce qui se passait à celle de Slongh, dis- vaillants fils, recevoir la juste récompense des prospérités que nous paix durable, fondée sur le respect des droits de la France et la pu-tante de 18 milles; il a été immédiatement répondu : « Le lord- devons à sa haute sagesse. sition que son passé loi commande d'occuper dans le monde. Mais,maire et les aldermen de la cité de Londres sont dans la salle; ils » Daignez agréer, sire, cette expression des sentiments d'une comme nos voisins prétendent que la candeur est une vertu (exclusi-sont enchantés de la réception qui leur a été faite à Windsor, et Société heureuse de pouvoir dire à Votre Majesté que, grâce aux veillent anglaise, nous avouerons naïvement que la nôtre ne va'pleins d admiration pour la réponse que le roi des Français leur a efforts réunis des Francais établis en Angleterre, leurs compa- point jusque-là.adressée en anglais. » D'autres réponses, noir moins étendues ont triotes malheureux ne sont plus à la charge du pays qui les Eh ! mon Iiieu ! que nos voisins n'accusent qu'eux-mêmes siété faites .presque instantanément, et une véritable conversation reçoit. nous prenons aujourd'hui leur enthousiasme pour ce qu'il vaut,s'est établie entre les interlocuteurs, séparés par une distance de » Nous avons l'honneur d'être, sire, avec le plus profond respect, pour ce qu'il signifie réellement. Il y a six ans, au mois de juilletsept lieues, à peu près aussi active que s'ils eussent été en pré- de Votre Majesté, les très-humbles, très-fidèles et très-dévoués 1838, M. le maréchal Soult était en Angleterre. De quelles ova-,ence serviteurs et sujets. » tions frénétiques et véritablement excessives ce vieux débris de

1

- Sauvée! s'écria-t-elle, sauvée ! Entends-tu, Juanita ? nous la pore à elle , lorsque la comtesse parut. notre famille par une illustre alliance. On m'offre pour votre frèresommes sauvées toutes deux. Quel bonheur ! Mais alors, pourquoi - Déjà levée , ma fille , dit celte dernière sans s'apercevoir du la main de la nièce du cardinal duc de Lerme et une charge im-quitter Grenade ? Parlez-moi donc, que j'entende le son de voire trouble de dora Iriez et de la camériste car le jour commençait à

, portante à la cour , à la seule condition qu'il sera l'unique héritiervoix, qui est si douce à raton oreille Vous aurais-je offensé, Ra- peine à poindre , et Juanita s'était empressée d'éteindre la lampe ; de tous les biens de votre père et que vous entrerez dans un cou-faël ? C'est donc sans le savoir, et me voilà prête à vous demander vous êtes bien matinale aujourd'hui. vent. Je connais les droits que les lois du royaume me donnent àpardon. - La senora veut accomplir une pénitence, répondit la camériste cet égard ; muais j'ai voulu que votre frère ne fût redevable de la

Pendant que dopa Iriez s'exprimait ainsi, un violent combat pa- avec cette présence d'esprit qui ne manque guère aux personnes de haute position qui lui est offerte qu'à votre seule volonté. Parlez ,raissait se livrer dans l'aine du capitai-le. l'es yeux hagards, la bon- sa condition. consentez-vous à entrer en religion ?che béante, il voulait parler, et la parole expirait sur ses lèvres. - Sortez I dit la comtesse avec l'air de hauteur qui lui était ha- Il est aisé de se figurer tout ce que dut éprouver clona IriezLorsque la jeune fille s'inclina devant lui, en sollicitant ingénu- bituel , je parle à dopa liiez de Penaflor. à ces paroles de sa mère. Le ctoitre , à elle'qui aimait , qui étaitment sot pardon pour une faute imaginaire, il y eut des larmes Restée seule avec sa fille , la comtesse s'assit dans un fauteuil , aimée , et qui, fout à l'heure encore , voulait fuir avec son amatit !dans ses yeux, et, en proie à la plus vive émotion, il baissa la tête. et ayant invité Iriez à prendre un escabeau à côté d'elle , elle parut Un tel sacrifice était au-dessus de ses forces , et elle se mit à pleu-Dans ce mouvement, sa bouche rencontra le front de doua liiez. se départir de la froide dignité que tous dans sa mai,on , à Coin- rer. Alors, sa mère , cette femme si froide et si sévère, se penchaCe contact le fit tressaillir, et, se dégageant brusquement des mains mencer par ses enfants, avaient toujours Trouvée empreinte sur sou vers elle l'embrassa , l'attira sur ses genoux , la nomma des nomsqui l'étreignaient il s'enfuit à l'extrémité opposée de la chambre où visage. Ce n'était pas que les sentiments affectueux manquassent ,les plus tendres.se passait cette scène, en s'écriant : ctiez cette femme , et on disait même que , dans sa jeunesse, elle Je vous ai affligée , Iriez , luit dit-elle ; mais vous me pardon-. Ine Irez 1 dites-moi que vous m'aimerez toujours, que s'était montrée tendre et expansive mats frappée successivement nerez d'avoir voulu vous éprouver ainsi , quand vous saurez que '

é eTous ne me maudirez pas. Voici l'aube qui commence à poindre, dans tout,ce qu'elle avait de lus cher au monde, on mari et ses en m

uspr é- qje rie puis demeurer plus lotig-temp' . Adieu, liiez, ne me demandez flots enlevés par une mort

Pprématurée , il semblait que la douleur ferle

votreàfrè

unre

tel prix ,(prix ethier

q,ue c'est contrs-contre ,ses n

lsainancetentions

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vouspas pourquoi je pars. Vous le saurez assez tôt. Adieu... adieu... lui eût fait subir au moral cette transmutation que les fables de la révèle son sacrifice. C'est aujourd'hui le jour anniversaire de la nais-Donnez-moi votre main à baiser, c'est tout ce que je vous de- Grèce racontent de Niobé. Heureuse si les nouveaux coups que le sauce de ce généreux enfant , vous vous en êtes souvenuemande sans douteIriez

.

leva les sort lui réservait n'eussent pas réveillé en elle cette sensibilité que ainsi que moi ; c'est pour cela que j'ai devancé le jour, et que je

piralionyeux au ciel comme si elle y eût cherché une ins- l'on (lisait éteinte. suis venue vous chercher pour lui offrir ensemble

nos souhaits., ou un pardon peut-être, lis elle dit d'une voix ferme : - Ma fille , dit-elle , c'est un rave entretien que je vais,avoir Venez , Iriez , ne voulez-vous pas être la première aujourd'hui àl-

g- Eh bien ! don Rafadl , vous ne partirez pas seul, car j'espère avec vous , et c'est cri même temps une grâce que je viens vous embrasser votre frère ?que vous ne me refuserez pas d'emmenervotre femme demander. Iriez se précipita de nouveau dans les bras de sa mère , et toutesLe capitaine porta vivement ses mains à son visage : était-ce pour -Une grâce à moi , ma mère, répondit liiez avec étonnement , deux s'étant levées , s'apprêtaient à se rendre à l'appartement ducacher sa douleur ou sa joie ?

ne suis-je pas votre fille ? jeune comte de Penaflor, lorsqu'on frappaA cet instant , on entendit dans l'intérieur des appartements le - Répondez : aimez-vous votre frère de tout votre caeur , etet

à la pote de l'hôtel.Répondez - Qu'est-ce donc , dit la comtesse, et qui peut venir si matinbruit d'une porte qui venait de s'ouvrir , et Juanita s'écria: seriez-vous disposée à faire pour lui le sacrifice de ce que vous avez En même temps on entendit dans l'escalier et le long des corri-- Senora . on vient , et je reconnais le pas de votre mère. de plus cher au monde ? dors des voix confuses mêlées de larmes et de gémissements ; puis leLa fenêtre était fermée ; on lie pouvait plus songer à fuir par - En doutez-vous , ma mère ?Tout, excepté vous. vieux Geronimo, dans une consternation difficile à décrire, se pré-cette issue. Juanita poussa le capitaine dans un cabinet et en tirait - Eh bien ! il se présente une occasion de relever le nom de cipita dans la chambre de dona Iriez; mais s'étant aperçu de la pré-

owet que e proprié-reenten a messe dans la petite chapellerietaire du domaine, M. Kiley de Forent-Hiti a fait décorer tout ex-près dans l'attente de la visite du roi. AI. l'amiral Mackau, lesquatre aides-de-cariap du roi MAI. les docteurs Fouquier et Pas-quier, et M. Ilerbet, secrétaire de la légation , accompagnaientS. M.

Le roi a été recu à l'entrée de la chapelle par le révérend J.Wilkinson , curé de la paroisse , et par M. Riley. S. M. a étéconduite avec sa suite dans une tribune particulière, où un fau-teuil lui avait été préparé. C'est dans cette tribune que S. Al. lareine des Belges vient faire ses dévotions, quand elle se trouve àWindsor.

Le roi a offert à la chapelle un magnifique ostensoir.A la sortie de la petite église, dans l'enceinte de laquelle se

pressait la gentry catholique du voisinage, le cortége royal a ren-contré sur son passage une foule nombreuse accourue de toute part.Avant même que la voiture du roi fût aperçue , tous les frontsétaient découverts. A cause de la solennité du dimanche qui interdittoute manifestation, les personnes qui se sont trouvées sur le pas-sage du roi , se sont contentées de le saluer avec respect.

La chapelle catholique a la dimension d'un salon. A droite del'autel est une tribune pour les grands personnages. Le tout esttrès-simple , mais très propre. Le curé a fait son prône comme àl'ordinaire. Il n'y a en aucun discours adressé au roi.

La reine , le prince Albert, Mme la duchesse de Glocester, M.le prince Edouard de Saxe-Weymar, M. Guizot , lord Aberdeen ,le duc de Wellington , etc. , ont assisté au service dans la chapellein erieure du château. Le révérend M. Courtenay e officié et a pro-noncé le sermon.

Malgré l'incertitude du temps , une foule considérable est ac-courue de Londres pour essayer de voir le roi , qui doit faire unepromenade dans le cours de l'ai

« Qu'il était heureux de voir autour de lui des Français quie s'occupaient à soulager leurs compatriotes en pays étranger ;qu'il prenait le plus vif intérêt au succès d'une si utile institu-» lion, et qu'il était fort touché, tarit pour lui que pour les siens,» des v,Nux que l'association française à Londres venait de lui» exprimer par l'organe de son comité. »

Le roi a ajouté :«Qu'il espérait que sa visite en Angleterre contribuerait à main-

» tenir l'entente amicale qci doit exister entre deux grandes ira-» fions pour leurs intérêts mutuels. » ,

Et adressant la parole à ceux des membres du comité qui étaientnégociants, il leur a dit :

« Et vous pourrez ainsi, Messieurs, vous livrer avec sécurité à» vos utiles entreprises. »

S. M. a adressé quelques paroles bienveillantes à AI. Vouillon,ex-président et vice-président actuel de la société, pour les soinsassidus qu'il y donnait.

M. le comte de Sainte-Aulaire ayant aperçu parmi les personnesprésentes M. Charles Revaux, l'un des directeurs du chemin defer projeté entre Boulogne et Amiens, l'a présenté au roi, qui s'estentretenu longuement avec lui de cette entreprise, à laquelle ilattache beaucoup (le prix.

Les personnes présentes à cette réception étaient : MM. Durandde Saint-André et Vouillon, vice-présidents; Hubert et Grillons,trésoriers ; Gautier, secrétaire; Félix Spiers, Alexandre Devaux,l'abbé Tourzel, Bourra, Devin, Dubourg, Ch. De+aux, Lebastard,Caillard, Lucet.

L'assemblée a été si touchée de la bienveillance affectueuse deS. M., qu'elle n'a pu retenir dans le salon même le cri de vire leroi! Ces démonstrations, toutes d'entraînement, ont paru touchervivement le roi, qui semblait heureux de se trouver avec desFrançais.

DU VOYAGE DU ROI EN ANGLETERRE.DEn 1TS.

Nous avons vu le roi des Français , depuis son arrivée à la rési-tLes plus illustres membres du parti whig sont invités à dîner ce dente de la Grande-Bretagne , l'objet d'une hospitalité magnifique,

soir , lord Melbourne, lord John Russell , lord Bcauvale, frère de de témoignages continuels du plus affectueux respect , et d'atten-lord Melbourne et ancien ambassadeur à Vienne. Lord Ellenbo- tions vraiment -royales, où la délicatesse et la grâce d'une femme lerougir , l'ancien gouverrneur-général des Indes , a reçu également disputent à la dignité et à la noblesse de la souveraine d'un grandune invitation. Le dîner est de cinquante-cinq couverts , et sera pays. La reine d'Angleterre a déployé pour le roi Louis-Philippeservi dans la salle Saint-George. toutes les pompes et les magnificences de sa cour ; elle l'a investi

des honneurs les plus enviés par les monarques étrangers. Le poil-

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élit pire y fut l'objet, il n'est personne assurément qui l'ait oublié.Elle bourdonne encore à nos oreilles surprises cette subite etkpro-ligieuse acclamation de tout tir) peuple qui semblait vouloir témoi-gner à la France, dans la personne d'un de ses plus glorieux sol-dats, le remords d'avoir poussé jusqu'à l'abus, et , disons-le, jus-qu'au crime, les avantages de sa fortune d'un jour. Que disait-onalors des deux côtés de la Manche? Exactement ce qu'on (fit ai -jourd'hui. On nous promettait une affection inaltérable et uneéternelle paix. Qu'arriva-t-il, cependant? A quelques abois de làce même maréchal Soult étant devenu ministre des affaires étran-gère, le gouvernement anglais s'éloignait de la France, se rappro-chait de la Russie, et deux ans ne s'étaient pas écoulés depuis lesovations de Londres, de Alanchester et t;e Liverpool, que l'Angle-terre signait à Londres même le traité du 15 juillet 1840, et res-suscitait contre nous toutes les menaces de la sainte-alliance.

Et l'on veut , après cette leçon signilicative, que nous soyons

Oconfiants encore . n veut que nous fermions les yeux à la lumièredes faits les plus décisifs , pour prêter l'oreille au bruit trompeurde ces acclamations calculées ! Non ! noirs serions impardonnables,et justement en proie aux mépris de l'Europe , si nous étions deuxfois victimes de la même perfidie !

(Correspondance particulière. )PARrs , 16 octobre:

Le 3 010 est à 82 fr. 40 c.Le 5010 est â 118 fr. 60 c.Les actions de la banque sont à 3,050 fr.L'actif espagnol a été coté à 52 114 112.

- Par ordonnance royale du 30 septembre, ont été nommés dansle corps de l'intendance militaire :

Au grade d'intendant-militaire. - M. Dillon , sous-intendantmilitaire de première classe , en remplacement de M. Avenel Dela-vigne , admis à la retraite.

Au grade de sous-intendant militaire de première classe - Choix(leu tour) , M. Junck, sous-intendant militaire de 2e classe , criremplacement de M. Viriville , décédé. Choix (2e tour) , I. Mult-zer , sous-intendant militaire de 2e classe , en remplacement de AI.Dillon , promu intendant-militaire.

Au grade de sous-intendant militaire (le deuxième classe. Choix(fer tour) , M. Bazire, adjoint de première classe, en remplacementde M. Junch , promit à la première classe. Choix (2e tour) AI. Ala-gnin de Magnienville , adjoint de première classe , cri rempla-cement de AI. Multzer promu sous-intendant militaire de premièreclasse.

Au grade d'adjoint de première classe d l'intendance-rililaire.-Ancienneté (3e Lotir) , M. Galhaud Dufort , adjoint de deuxièmeclasse , en remplacement de Al. Bazire, promu sous-intendant mi-litaire de deuxième classe. - Choix (4e tour) , à défaut de propo-positions. Ancienneté, M. Robert , adjoint de 2e classe, cri rempla-cement de M. Magnien de Aiagnienville promu sous-intendantmilitaire de 2e classe.

Au grade d'adjoint de deuxième classe d l'intendance militaire.Capitaines de l'armée , Al. Bourdais de la Moisson mère , capitaineau 48e de ligne , en remplacement de M. Galbaud Dufort , promuadjoint clé première classe. M. Airolles , capitaine au corps royaïd'état-m ijor , en remplacement de M. Robert, promu adjoint depremière classe.

- Par ordonnance du ter octobre, les élèves de l'école spéciale

militaire qui ont satisfait aux examens de sortie pour 1843 , ontété nommes à 237 sous-lieutenances dans l'infanterie et 40 dansla cavalerie.

- L'adjudication du chemin de fer d'Amiens à Boulogne a eulieu hier au ministère des travaux publics.

Une seule soumission a été déposée par AI. Charles Laffitte,Blount et Ce.

Cette soumission portait un rabais d'un mois sur le maximum dedurée (99 ans) fixé par la loi du 26 juillet 1844.

MM. Charles Laffitte, Blount et Ce ont été déclarés adjudica-taires, sauf homologation royale.

Ce chemin de fer doit avoir deux voies et le cautionnement estfixé à 800,000 fr.-

M. le lieutenant-général comte de Sparre vient de terminerl'inspection générale de l'école royale de cavalerie ; voici le dernierparagraphe de l'ordre qu'il a laissé eu quittant cet important éta-blissement:

« Les expressions manquent lorsqu'il s'agit de payer à Al. le gé-» néral commandant l'école, à AIM. les officiers supérieurs, à MAI.» les capitaines instructeurs et à tous ceux qui sont chargés d'ensci-ir gner et de professer à l'école. le tribut d'éloges que méritent leur» zèle, leur assiduité et la manière avec laquelle ils remplissent» leurs devoirs ; chez eux on ne trouve qu'une noble émulation,» c'est à qui fera le mieux ; je suis heureux de pouvoir leur témoi-

sente de la comtesse , qu'il ne s'attendait pas à rencontrer là, il s'é-cria d'une voix étouffée en se retournant vers la porte

- Pas ici 1 pas ici !Et il tomba évanoui. Il était trop tard : sur le seuil de cette

porte , apparaissait déjà un objet d'horreur et de pitié , le corps ditjeune comte de Penatlor étendu sans mouvement et sans vie , etqu'on venait de retrouver dans les eaux du Xenil. Doua luez seprécipita sur ces restes précieux et les couvrit de baisers et de lar-mes. La comtesse demeura impassible, contemplant d'un eeil sec lecadavre de son malheureux fils. Il y a lorry temps qu'on a dit queles grandes douleurs sont muettes.

Un moine qui était entré avec les porteurs s'approcha d'elle , etlui dit à voix basse :

- Senora , je sais quel est le meurtrier de votre fils ; il est ici.Si bas que ces paroles eussent été prononcées , elles n'échappè-

rent à aucun des auditeurs , et il se fit nn grand silence dans lachambre.

- Quel est-il ? s'écria la comtesse sortant tout à coup de sa stu-peur par un frémissement terrible.

- Le voilà ! dit le moine cri désignant du doigt un mendiantcouvert d'un manteau blanc avec un simulacre de turban sur latète , et qui se tenait dans un augle obscur de la chambre. Cettenuit, allant porter l'extrÈme-onction à un moribond, j'ai entendu,en passant près du vieux pont, le bruit de la chute d'un corps dansles flots, et j'ai aperçu de loin , à fa clarté de la lune, cet hommequi a pris la fuite.

=- Un concert unanime d'anathèmes et de réprobation réponditaux paroles du moine :- Oui , voilà le meurtrier! c'est Hassan le maure , Iiassan lemaudit, ce ne peut être que lui , il faut le lapider.Et en même temps , Hassan fut assailli par vingt bras ; mais ,dominant de'sa voix puissante toutes les voix de ses adversaires , ils'écria :

n.

» gner toute ma satisfaction, j'aime à penser qu'ils auront autant» de plaisir à en recevoir l'expression, que j'er éprouve à la leur» donner. »

- Un emploi (le professeur de mathématiques devant être va-cant incessaurmettt à l'ceo1e regiLu entarre du _e 1110 de Metz, ii seraouvert dans cette vifie, ne 20 decembre prochain, un concours àl'eliet de nommer audit emploi.

Le traineirent auuael d ira professeur de mathématiques estfixé à 3,000 fi'., et s'élève progte,siveruettt au taux ci-après indiqué,en raison du nombre des attnces d'exercice, savoir

A 3,960 fr. après dix ans ;A 4,320 fr. après quinze ansA 4,500 fr. après vingt ans.L'indemnité oe logeaient que reçoit chaque professeur est fixée,à

30 fr. par mois.Il est accordé une solde de retraite après vingt ans d'exercice

dans les écoles régimentaires du génie; tout autre service publiccompte pour l'accroissement de la pension.

- Plusieurs animaux rares sont attendus au Jardin des Plantes.On parle d'un énoruie crocodile du Ail et d'un rhinocéros.

- M. Guizot , ministre des affaires étrangères , est entré le 3de ce mois dans sa cuuquante-huiuèmc attirée. il est lié le 4 octobre1787.

-Lundi soir, vers huit heures et demie, le convoi de Rouen arri-vait à 90 minutes de Colombes , lorsqu'on éprouva un choc et unerésistance. Le train ralentit un peu , mais-ii poursuivit sa marche.li faisait très-obscur. Lm train ue Paris à Rouen venait de passer.

Avertis de cet incident, les employés de Colombes courent à l'en-droit indiqué; un cadavre était la, coupé en deux et inutile : c'e-tait celui d'un garde-ligne , homme sobre et de mceurs paisibles.

Ott ignore encore la ver itable cause de ce malheur.- Des lettres de Buénos-Ayres, du 3 août , arrivées hier au

Havre, annoncent que deux navires de guerre brésiliens étaientarrivés à Alotttevidéo avec des troupes de oebarquemeut. Or) croyaitque ces troupes venaient prendre possession de la 'ville , et quec'était le résultat de la mission du geacrai 1'az à ltio-Janeco.

- On lit dans les Souvenirs Historiques du baron de Mennevalsur Napoléott l'anecdote suivante :

« Peu de jours avant sou mariage avec le général Bonaparte,Mme de Beauharnais Lit appeler sou notaire. Lorsque Al. Ragui-deau se présenta, les personnes qui se couvaient dans la chambresortirent, excepté un jeune homme qui n'attira pas son attention ,et qui alla se placer dans l'embrasure d'une croisée. Après avoircausé de quelques dispositions relatives à son prochain mariage,Aime de Beauharnais voulut savoir ce qu'on en disait. Al. Ragui-deau rie lui cacha pas que ses amis voyaient avec peine cette unionavec un militaire sans fortune , plus jeune qu'elle , qu'il lui fau-drait soutenir au service. Aline de Beauharnais lui demanda si c'é-tait aussi son avis. Il n'hésita pas à répondre affirmativement, ajou-tant qu'avec sa fortune (elle avait 25,000 fr. de rente) , elle pouvaitfaire un mariage plus avantageux. Il finit par dire , entraîné parson zèle , que cet officier était , sans nul doute , un homme très-re-commandable, mais ennfi qu'il n'avait que la cape et l'épée. Aime deBeauharnais le remercia de ses conseils. Elle appela ensuite enriant le jeune homme, qui était resté debout devant la fenêtre ,jouant sur les carreaux avec ses doigts , et qui n'avait paru prêteraucune attention à l'entretien qui venait d'avoir lieu. Il n'est pasnécessaire de dire que ce jeune homme était le général Bonaparte.« Avez-vous entendu ce que vint de dire Al. Raguideau? lui ditMme de Beauharnais. - Oui, il a parlé comme un honnête hom-me. J'espère qu'il continuera à se charger de nos affaires. » AI. Ra-guideau fut un peu déconcerté ; mais Napoléon tint les promessesdu général Bonaparte. A la création de l'empire, M. Raguideau futnommé notaire de la liste civile. »

- M. le chef de bataillon de Bréa, commandant des troupes del'expédition , dans l'affaire du 17 avril, qui a cri lieu à Mahahena(Taïti), a adressé à M. le gouverneur Bruit un rapport dont nousextrayons ce qui suit :

«... Après quatre heures et demie de combat , dit AI. le com-mandant de Bréa , nous sommes demeurés entièrement maîtres duchamp de bataille, qui a été parcouru en tous sens. On s'est em-paré des fusils , tremblons, lances et autres armes que l'on voyaitéparses de tous côtés Ce qui n'a pu être emporté a été brisé ; l'ar-tillerie de chaque redoute a été enclouée et démontée.-,,. On a compté plus de centicadavres dans les fossés et l'intérieur desretranchements.

La lutte entre les tirailleurs cessait en même temps. Nous triom-phions sur lois les points, et partout l'ennemi nous abandonnait leterrain , fuyant vers la montagne et les profondeurs de la vallée, àtravers les fourrés les plus épais.

A quatre heures et demie du soir, tout était fini : 450 hommesen avaient défait près de 900, tien retranchés et bien fortifiés.

- Ce n'est pas moi qui ai tué le comte de Penaflor.- Qui donc ? murmurèrent avec rage tous les assistants.- Interrogez le seigneur Géronimo.Le vieux majordome, qui venait en effet dans ce moment de re-

prendre ses sens , faiait signe qu'il avait à parler à la comtesse.Celle-ci s'étant approchée de lui , saisit avidement les tablettesqu'il lui tendait , les baisa avec effusion en reconnaissant le chiffreet les armoiries du jeune comte , puis les ayant ouvertes, d'aprèsl'invitation de Géronimo , elle parcourut à la hâte le funèbre mes-sage. Ses mains tremblaient, une sueur froide découlait de sonfront , et l'on entendait ses dents se heurter comme dans un violentaccès de fièvre. Lorsqu'elle eut achevé sa lecture , elle poussa ungrand cri et se penchant sur le cadavre , elle éclata en sanglots, s'é-criant par intervalles d'une voix déchirante : « Mon fils ! mon pau-vre enfant 1 mort ! mort ! cri a tué mon fils I »

Les serviteurs de l'hôtel pensant que le moment était venu demeure un terme à cet affreux spectacle, s'approchèrent respectueu-sement de la malheureuse mère, et cherchèrent, de concert avecdopa Inez , à l'entraîner hors de la chambre. D'abord brisée par lechagrin, elle ne leur opposa aucune résistance ; mais quand elle futprès de la porte, elle s'échappa de leurs bras par tin violent effort,et comme si elle eùt eu assez de force d'ame pour imposer silence àla plus poignante des douleurs, elle dit avec cette voix calme et so-lenrelle, et cet air de commandement qui lui étaient ordinaires

- Laissez aller ce mendiant ! il est innocent.- Puis jetant sur dona Inez ce regard terne et froid que l'inquisi-

teur attache sur le coupable, et qui glace de terreur l'innocent même:- Sortez tous ! ajouta-t-elle, je veux rester seule ici dans cette

chambre avec ma fille.Doua Inez, en rencontrant le regard de sa mère, en se rappelant

le trouble du capitaine) avait tout deviné. Muette et résignée , elleattendit les yeux baisses l'arrêt de soir juge.

- A genoux ! à genoux ! lui dit la courusse, cri la saisissant

I.e résultat de cette journée e été dé isif , et irétrQ, jt o he com-plet; mais il a été acheté par des pertes bien sensible

rr: entent

1 acharnement du combat.flous avons eu 16 morts et 52 blessés. Eti ee d'ggtitre

eux ont succombé à leurs blessures. P ai-mi Ses, mp1e,Eothciers . ,

Voici de quelle manière sont répartxes'esFrégate l'Uranie. - Morts : t quartiers matelots. -

Blessés: M. Coloudre, élève de Ire élasmc 'w sous-officiers etmaîtres; 3 quartiers-maîtres ; f fourrier ; 14 matelots.

Frégate la Charte. - Morts : 1 quartier-maitre, 3 matelots. -Blessés: Ai. Debry, élève de 1 re classe ; 1 quartier-maître, 8 ma-telots.

Corvette la $leurthe. - Blessés : 1 quartier-maître , 2 matelots.Bateau à vapeur le Phaéton. - Mort : M. de Nansouty, ensei-

gne de vaisseau. - Blessés : 3 matelots et maîtres.Artillerie. - Morts : M. Saignette, sous-lieutenant ; 3 artilleurs.

--- Blessés : un caporal , G artilleurs.Infanterie. - Morts : 1 sergent , 2 voltigeurs. - Blessés : 1 ca-

poral-sapeur, 1 sapeur, 6 fusiliers et voltigeurs.Tout le monde a bien fait soi devoir au combat de Mahahena.

Le feu des navires embossés dans la rade a été d'un puissant effet.Le Phaéton , commandé par M. Alassaiu , a protégé priacipale-

ment la plage du débarquement , en envoyant plusieurs obus etpaquets de mitraille , qui empêchaient l'ennemi de déboucherlparla vallée de gauche sur nos derrières.

La frégate i'Urarie, commandée par AI. Bonard, a foudroyé lecamp des insurgés toute la matinée et a continné d'envoyer ses bob-deus sur le champ de bataille, tant qu'elle n'a pas été masquée parla colonne , ce qui nous a été d'un puissant secours.

Quelques coups de canon partis à propos de la goëletle la Clé-mentine, commandée par M. Boyer, enseigne de vaisseau, et d'unechaloupe cauottnière, qui longeait la plage, ont également fort in-quiété l'ennemi.

Bien que la conduite de tous les combattants ait été digne d'élo-ges, il en est qui se sont l'ait distinguer par des traits de valeur quiméritent une mention particulière.

Frégate l'Uranie : Al. Gout (Jean-Pierre), lieutenant de vaisseau,commandant la compagnie de débarquement. Cet officier $a di-rigé sou détachement avec urie vigueur et un discernement qui ontpuissamment contribué à l'issue de la journée.

M. Le Jeune (Laurent-Joseph) , enseigne de vaisseaa , a donnéplusieurs fois à son détachement l'exemple du plus grand couragecri se précipitant l'un des premiers sur les retranchements.

AI. Daumezan (Germanr-Léopold) , enseigne de vaisseau , a biendirigé son détachement , et a exécuté avec courage et précision lesinstructions que je lui ai données.

M. Vescai (Jean-Nicolas-Eugène) , chirurgien de deuxièmeclasse , a montré beaucoup de zèle et de dévouement deus les soinsqu'il a prodigués aux blessés.

AI. Colondre (Alexandre) , élève de ire classe.M. Clapier ( Charles), élève de première classe , est arrivé le

premier sur la seconde redoute.Sinolders ( Jean-Armand), capitaine d'armes de première classe.Colobert (Guillaume-Marie), deuxième maître de manuruvre de

première classe , blessé.Mourré (Charles-Jean-Baptiste), fourrier de deuxième classe.Millet (Thonnas-Jacques-François), sergent d'armes.Bonnis (Joseph-Victor), matelot , blessé.Laugat (Pierre), matelot ; ce dernier s'est distingué au débar-

quement où il a sauvé deux hommes tombés à la mer , et à l'at-taque des redoutes , cri se précipitant toujours l'un des premiers.

Frégate, la Charte : Harel (Prosper), enseigne de vaisseau, abien dirigé son détachement.

M. Debry (Eugène-Désiré), élève de 2e classe , atteint de troisballes, au moment où il se portait bravement, avec M. Gout, lieu-tenant de vaisseau, à l'extrême gauche, pour prendre l'ennemi àrevers.

Al. Morel (Sylvain-Joseph-Julien-Victor), élève de aie classe,toujours air premier rang.

Tual (Nicolas-Marie), deuxième maître canonnier.Mallégol (Jean), matelot.Gourvès (Jean-François), quartier-maître, blessé.Corvette la illcurthe : Al. Boischaut (Léon-Victor), enseigne de

vaisseau, a bien conduit son détachement.Guérin (Alexandre-Marie), deuxième maître voilier , toujours

un des premiers à courir sur les redoutes.Lemaitre (Pierre), quartier- maître, blessé.Phaéton : Sue (Charles-Théodore) , fourrier, toujours au premier

rang.Second (Pierre) , matelot, blessé.Embuscade : Demay (Joseph-Mlarie) , deuxième maître , s' est

distingué au débarcadère , où il a dirigé l'embarquement des bles-sés.

Thonamet (Jean-Marie) , matelot, a tenu une conduite admira-

violemment par le bras, et maintenant lisez-moi ces tablettes.Grâce ! grâce ! murmura la jeune fille épouvantée.

I- Lisez ! répondit la mère avec un accent terrible.Ce fut d'une voix faible et à peine intelligible que dopa Inez arti-

cula les lignes suivantes :« Ma mère, quand vous recevrez ces tablettes, je serai mort en

» duel pour venger l'honneur de notre maison, et de la main de» celui qui a trompé ma sceur. Priez Dieu pour moi, ma abonnen mère, et pensez quelquefois à votre tendre et respectueux fils. »

- C'est bien, reprit la comtesse : dites quel est le nom dumeurtrier ?

Inez resta muette.- Inez, répéta la comtesse d'une voix tonnante, il me faut le

nom de cet homme, pour que je puisse le livrer au bourreau.Irez, pour toute réponse, se jeta aux pieds de sa mère, en atta-

chant sur elle un regard suppliant ; mais la comtesse la repoussarudement.

- Ah ! malheureuse, s'écria-t-elle, tu ire veux pas me direson nom ! Eh bien, toi aussi, tu es morte pourmoi : reste avec cecadavre, je t'enferme avec lui, ce sera ton témoin

et ton juge !En parlant ainsi, elle s'arracha rapidement de la chambre mor-tuaire, et l'on entendit bientôt le bruit de la porte qu'on verrouil-lait cri dehors. Inez, glacée d'effroi,s'était élancée sur ses pas, encriant qu'elle préférait la mort à cet horrible

supplice; mais nulne répondit à ses cris, et elle tomba évanouieen travers de la porte.Lorsqu'elle sortit de son évanouissement,la nuit venait , le ca-davre était toujours au milieu de la chambre, et deux cierges brû-laient auprès de lui. A la faible lueur qu'ils projetaient dans l'ap-partement , elle put voir que nul objet n'avait été dérangé; trem-blante, éperdue, elle se releva , et frappée soudain d'un fatal sou-

venir, elle se traîna jusqu'au cabinet qui avait servi de cachette aucapitaine ; elle ouvrit la porte... il avait disparu.

(La suite au prochain uumére).

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ble ,également au débarcadère : il s'est dévoué plusieurs fois , et a

retiré de l'eau plusieurs soldats et marins qui étaient to,nbés par lagrosse mer.

Artillerie : François (Joseph) , sergent-major, a pris le comman-dement de l'artillerie , après la mort de sou lieutenant , et l'a biendirigée.

Costy (Jules"Frédéric), sergent, toujours à son poste.Léveque (Etienue-François), caporal, militaire d'une 'grande in-

-trépipité.Hermaize (Etienne), canonnier, qui a voulu continuer à servir sa

pièce, quoique atteint de deux balles.Favre (Jean-Pierre), canonnier, blessé grièvement.Injanter.e : Nicolaï Dompartis, capitaine-major, officier d'ordon-

nance, s'est constamment montré aux endroits les plus dangereux,pour transmettre les ordresffe M. le gouverneur.

Ai. Perrault (Edouard-Auguste), capitaine adjudant-major, acommandé la réserve et pris de sages dispositions [lotir soutenir les,points qui auraient besoin de secours.

Al. Ladrière (Frédéric-Henri), lieutenant, a très bien dirigé sa-section.

AI. Martin (Philibert-Marie), sous-lieutenant, appelé au com-mvrdement de la première section de voltigeurs, par l'absence deson capitaine, a enlevé deux poeiùoas à l'ennemi dans les mornes,et a conduit ses tirailleurs, pendant toute la journée, avec beau-coup de courage et de sang-tro:d.

AAL Baumard (Eugène) , adjudant sous-officier, a traversé à di-verses reprises la ligne des feux pour aller transmettre mes ordresaux différents chefs de détachements.

Loubère (Jean-Louis), sergent de grenadiers, porté-étendard, atoujours montré le drapeau sous le feu de l'ennemi avec un sang-froid qui a été généralement remarqué.

Briand (Jacques), sergent, s'est maintenu avec 12 voltigeurs con-tre des forces supérieures , sur un mamelon dont l'abandon pouvaitcompromettre le reste de la compagnie ; cela pendant toute la jour-née. Il a montré beaucoup de courage et de discernement.

Diétrich (Jean-Philippe), caporal-sapeur, blessé à la garde dudrapeau.

Desmarets (Jean-Baptiste), voltigeur, a fait preuve de beaucoup.d'intrépidité sur le mamelon du drapeau, où il a été atteint de deuxballes.

Chevalier (Jacques), clairon, s'est élancé un des premiers sur ladeuxième redoute, en sonnant la charge et eu encourageant ses ca-marades à le suivre. Il a tué lui-mème un naturel qui cherchait àatteir.dre M. le gouverneur. .

Bigot (Jules-Joseph) , voltigeur , blessé.Aubertin ( Charles ), fusilier, s'est élancé deux fois dans la

deuxième redoute , et a combattu corps à corps.Viennet (Célestin) , fusilier, quoique blessé grièvement , n'a pas

cessé de tirer sur l'ennemi.Je termine , Al. le gouverneur , en vous priant de solliciter pour

les braves , dont les noms sont désignés ci-dessus , les récompensesdon! ils se sont rendus dignes.

Le commandant des troupes de l'expéditionM. DE BR A. »

IW. `UVELLES "11T MATIN.1.1q 4" "qiNOUVELLES D'AFRIQUE.

On lit dans le Moniteur Algérien :Nous recevons des renseignements positifs sur la situation d'Abd-

el-Rader dans les premiers jours de ce mois ; trous les garantissonsjusqu'à cette époque :

Abd-et-Kader est toujours campé dans le même endroit (El-Aaoudj, rive gauche de la Moulouïa, 25 lieues à l'ouest de notrefrontière dans le Maroc), avec tout sou monde. Sa deira se composed'environ 300 tentes des Hachem , Djafra, Béni-Amer , etc. ; 7 à800 tentes de ces mêmes tribus sont dispersées chez les Beni-Scnas-sen , les Atessirda, etc. Le camp se compose de 300 cavaliers don tles chevaux sont en bon état et d'environ 350 fantassins mal armés.

Avant d'occuper la position où il se trouve , l'émir était à-l'Oued-el-Kesseb, près A'ioun--Sidi-Alelloti k. Il y a environ 24 jours qu'ilest venu à El-Aoudf. Son mouvement vers ce point le rapprochaitdes montagnes; il l'aurait t'ait à l'époque où il a entendu parler despremières négociations qui ont précédé la conclusion de la paix.

Dans la deira et dans le camp tout le monde a été atteint de lafièvre, la mortalité a été grande, l'émir a été gravement malade.

Les troupeaux de la deira sont réduits à rien, la misère commenceà s'y faire sentir, le prix des céréales augmente , les aumônes di-minuent , elles suffisent à peine à nourrir les pauvres et les soldats;les gens riches, ex-kalifas et ex-agas, etc., ont seuls de quoi ache-ter des vivres ; l'émir est absolument saris argent, la troupe ne re-çoit aucune solde, elle est dans un grand dénuement sous le rapportde l'habillement.

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VÉSICATOIRELe PAPIE1t n'ALBESPEYRE entretientune suppuration abondante et inodore4ntrne dans les plus fortes Chaleurs, saosaucune irritation. Chacun pourra recon-naitre sa supériorité

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Abd-el-iiader a donné contiaissa,nee à tous ceux qui ont suivi sa raison que Geboul voulait les retenir prisonniers. Ils S'échafortmvc de la lettre que lui a écrite Pvloaley -ibd a rrahman. Dans dans la nuit sans mules et crus-pieds , emportant seulement leurrait

l' ' il a é;é, on sujet ne troulicette lettre, l empereur lui dit qu c dans gent. lis furent maltraités eu chemin etaarrivèrent le matin'à' 'il faut qu il licencie les troupes qui lui restent , qu ilses états, qu

disperse sa deira chez les Ualaf, et qu'il vienne à Fès avec sa mai-son et les chefs qui l'ont suivi. Là on lui donnera des terres et loti tce qui sera nécessaire à se, bestiaux ; ruais il devra vivre dans la re-traite et se contenter de son rôle de 31,rrabout ; enfin que , s'il neveut pas exécuter cet ordre , il faut qu'il quitte immédiate ment leterritoire de l'empire.

L'émir a répondu que son plus ardent désir était de se rendre au-près de son souverain seigneur qu'il n'avait rien tant à coeur qued'exécuter ses ordres , mais que la maladie ayant; frappé tous lesmusulmans qui étaient venus avec lui, fuyant les chréiiers, cher-cher un refuge dans le Maroc, il lui était impossible de les aban-donner dan, l'état déplorable où ils se trouvaient ; que toutelois à lafin du Ramadan (le 11 octobre), il se mettrait en route et que toutesles volontés de l'empereur seraient accomplies.

Cependant après la lecture de la lettre de Mulet'-Abd-Errah-man , on a tenu de nomb=eux )niad ( conseils ) dans le Deira poursavoir ce qu'il y avait à faire. D'un avis unanime on a d'abord dé-cidé que l'on n'irait pas dans l'ouest. L'émir et les chefs ne veulentpas, dit-on, se mettre à la merci de l'empereur , qui par crainte duchrétien pourrait un jour ou l'autre les faire arrêter, et le peuplede la Deira ne veut point se trouver incorporé dans la tribu desHalaf dont l'a lministration toule marocaine a fort peu d'attraitspour les gens de l'Est.

Parfaitement d'accord sur ce que l'on ne ferait pas, l'on n'a pus'entendre sur ce qu'il y avait à faire. Mustapha-Ben-Tami a ou-vert l'avis de se réfugier dans le désert, mais le souvenir des souf-frances et des privations qu'y a endurées jadis toute la populationdont la Deira est, le reste, et en second lieu le manque presqueabsolu de bêtes de somme, ont fait repousser cet avis par le plusgrand nombre; on assure cependant que c'est celui auquel l'émirs'est arrêté. Quelques-uns pensent qu'il rie pourra réaliser ce projetet que ses gens le quitteront. Voici comment il veut procéder àl'exécution : réunir toutes les tentes des tribus de l'est qui sontréfugiées au Maroc sur la frontière, donner ]'ordre de partir pouraller au désert, faire piller par ceux qui voudront le suivre tousceux qui refuseront de marcher, et se mettre en route après avoirconsacré la fortune publique sur un moindre nombre d'individus,ce qui mettra ceux-ci en mesure d'acheter des bêtes de somme etdes provisions.

L'émir ayant déjà procédé plusieurs fois de la sorte, les intéresséscraignent beaucoup qu'il n'en vienne à cette extrémité, et déjà bonnombre de tentes appartenant à la catégorie des émigrés dispersésdans les tribus sont rentrées chez nous et se sont dirigées vers leurpays.

- On nous écrit de Médéah, à la date du 8 octobreVous apprendrez sans doute avec plaisir que M. Pougnet, agent

de ]'administration, qui a été si imprudemment acheter des boeufsau Djebel-Hamour, vient de rentrer aujourd'hui à Médéah- Sesaventures sont très-extraordinaires ; elles prouvent la soumissioncomplète du petit ainsi que du grand désert, et la crainte qu'ins-pire le nom français chez les gens du Djebel-Hamour.

M. Pougnet a été très bien traité depuis Boghar jusqu'à Pieta, à40 lieues au sud. Il a éprouvé d'assez mauvais traitements dans leDjebel»Hamour ; il a été parfaitement accueilli à A ii-Mhadi et àLaghouat ; a repassé par le centre du Djebel-Hamour , où cri l'amieux traité que la première fois , et une fois dans notre désert ill'a été comme en France. Il avait deux mulets du train, 4,400francs, deux chevaux pour lui et l'interprète Yusouf. Il a eu à lut-ter contre l'esprit de rapines qui se retrouve partout, contre demauvaises nouvelles répandues dans le pays , contre la haine lesmusulmans pour les chrétiens, contre la haine qu'il venait explo-rer le pays afin de faciliter des opérations militaires ultérieures.Néanmoins, il est rentré avec 25 boeufs et presque tout son argentmoins ce qui lui a été volé par un de ses compagnons de voyage.Certainement , s'il eùt couché à l'idée étoile vingt-cinq nuits desuite 'au bois de Boulogne ou aux Champs-Elysées, comme il l'afait dans le désert, il aurait eu moins de chances de salut.

Il est parti le 2 septembre de Boghar avec l'interprète Yousouf ,et un cavalier des Bou-Aïch ; il s'est adjoint un Marabout des Ou-led-Sidi-Aïssa. Il arriva le i2 à El-Brida à l'entrée du GebelAmour. Il y avait là un rassemblement de tribus du Gebel-Amouret des Ouled-Yacouh ; les Ouled-Naïl étaient plus à l'Est. L'inten-lion était de combattre les Larbas à leur passage , ceux-ci ont passéde nuit entre les deux groupes par une marche de 20 lieues sans nulengagement. Al. Pougnet acheta des boeufs à Bréda. Pendant lanuit , le Bou-Aich partit avec 400 douros et se rendit à Zeuina (ona écrit pour qu'on nous livre ces 400 douros et le voleur.) La nou-velle du jour était qu'Abd-et-Kader avait battu les Francais et quedeux escadrons de spahis avaient passé de son côté ; de Brida , l'a-gent et l'interprète allèrent au Ksar-Sidi-Bouzid et le jour suivant àBicha , Ksar central du Geboul-Amour; là, ils crurent_à tort ou à

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Pharmacien dépositaire général ; Toulouse, Vidal-Abbadie , rue du Taur , 7 ; Muret,Muguet; Montrejeau, Larrieu; Saint- Gaudens, Bénins; Carcassonn.e,Boussa-guet; Castelnau.lary , Capella; A-arbonne, Caffort ; Perpignan , Ferrer ; Foix ,

1 Cassagnes ; Pamiers , Barrière ; Auch, Bladinière; Lectnarei, Jolis ; J1irandel,Dasté ; Montauban , Sarrat; Albi , Séguin ; Cestres , Labatut ; Gailhac , Estruc;Lavaur , Lachuriè , Esparbié ; St-.4ntonin , Dutemps. (1843-6)

Ou demande une personne de maeursrréprocirables , qui pût donner à un cer-tain nombre de demoiselles , des leçonsde dessine de musique et de piano. Le butserait également rempli , si c'é' ait un mariet une femme , un frère et une sieur , quilomiasseut ce double enseignement. Onfera un sort avantageux , le traitementsera de l,2Ua fr. environ. S'adresser à Mon-tanban , à MM. Capmeil, prêtres à Ville-Noavelle ; à Noiisac M. Sanson , rue

Guilleran ; et à Toulouse , au bureau dujournal (Affranchir). (2907)

A CImmédiatement , un OFFICE DE NOTAIRE

Situé dans un chef-lieu de canton , ayantnue bonne clientelle (400 à 430 actes paran). S'adresser à M. Laurens, homme de let-tres , à Toulouse , rue St-Etienue , 8 ; àme Soulié , avoué à Foix; et à Me [)or-rieur , titulaire , à Labastide-de-Serou.

(2908-8)

lladhi ; Tedjini les accueillit on ne peut mieux , leur fit rendreleurs mulets , leurs armes. lis allèrent a Laghouat où notre aghaVaya leur rit aussi un excellent accueil qu'ils tetrouvèrent encore àTcjmoule. Rentrés à Aül Aladhi , ils se décidèrent à revenir parnicha , pour qu'on leur remit l'argent qu'ils avaient donné afin d'é-chapper aux Arabes; on leur en rendit la moitié. Ils repassèrent àSidi-t'ouzid , où on les accueillit assez mal. E:Ain , ils arrivèrent àBrida où étaient tous les chefs du Gebel-Amour et les Ouled-Moc-tar à l'occasion de la noce de la fille de Dine , frère de Geboul avecle fils de notre agia Ben-Aouda. Ce dernier les reçut on ne peutmieux et ils arrivèrent de là sans difficultés à Bogliar.

Un liarar était venu presqu'en même temps qu'eux, disent-ils, à[licha avec 4,500 boudjoux afin d'achever des bceufs pour Tiaret ;Geloul prit cet argent et renvoya le cavalier; cette différence detraitement prouve qu'on a moins à craindre comme Francais quecomme Arabe.

Tedjini a écrit à M. le général Marey ce qu'il avait fait en faveurde M. Pougnet et qu'il l'avait recommandé de manière à ce qu'onrie le maltraitât plus, ce qui est arrivé.

Si M. Pougnet eùt été recommandé par l'autorité française , ilest vraisemblable qu'il ne lui serait rien arrivé , puisqu'il-n'a à seplaindre en somme que du vol fait par son compagnon le Bou-Aïchet de légères avanies des gens du pays , malgré l'imprudence géné-rale de sa conduite.

- Monseigneur l'évêque d'Alger vient de faire un acte qui lais-sera aux générations futures un nouveau témoignage de suri zèle etde son dévouement pour la prospérité de la colonie. La société des[lames de cuarité formée depuis plusieurs années au sein de cetteville et grandissant chaque lotir, sous la haute direction du prélat ,avait compris , dès son origine, que l'Oeuvre la plus solide et laplus riche d'espérances était celle qui recueillerait les Orphelinesindigentes. l'ai- leur concours unanime celte ouvre a pris naissan-ce , et déjà , fortifiée du généreux appui de Madame la maréchale,elle a pu ouvrir un asile à plus de cent orphelines.

Malheureusement ce nombre est trop inférieur-à la réalité desbesoins ;.la charité ne faillit pas, mais le local est en défaut. Alors)Vlsr l'évèque s'est empressé de céder en faveur de ces infortunées,et de livrer, aux conditions les plus généreuses, la belle propriété,dire le Consulat du Danemarck, qu'il possédait à Alustapha-Supé-rieur, et qu'il avait jusqu'à présent prêtée à l'établissement desorphelins.

Al. le maréchal ne pouvait rester indifférent à cet acte éminem-ment civilisateur, celui qui appelle ces deux tnuvres, des ophelinset des orphelines, l'espérance de la colonie, et qui, le jour mêmede l'héroïque bataille d'Isly, se rappela qu'il était le père de cesenfants et désigna leur part du butin sur le champ de la victoire,vient aussi d'applaudir à la charité intelligente du successeur deSaint-Augustin, et a donné pour six mois le camp de Dély-lhrahirnaux orphelins qui habitaient le consulat de Danemarck, afin qu'ilspussent en sortir plus promptement et le livrer aux ouvriers, quidéjà ont commencé à y faire les réparations nécessaires à l'admis-sion des orphelines, sous la sage et puisante inspiration de AI. lecomte Guyot, dont le rapide coup-d'oeil a mesuré d'avance les dé-veloppements et l'importance que devait prendre en Algérie un telétablissement.

Un bras vigoureux et habitué au succès se charge de réaliser lesplans de Al. le directeur, c'est M. le colonel Marengo.

AFFAIRES D'ESPAGNE.NOUVELLES DE MADRID.

Madrid, 14 octobre.Une réunion de députés a eu lieu le 13, chez M. Salamanc a

Soixante-trois députés assistaient à celle réunion; elle avait pourobjet le choix du président : M. Castro y Orozco a obtenu 45 voix,Al. Pacheco 4.

Après une vive discussion dans laquelle Al. Sabater, au nomdu président du conseil, a déclaré que le ministère était uni et coin-pacte, et que la chute d'un de ses membres entrainerait celle detous ses collègues, 11 députés se sont retirés saris prendre part auvote.

NOUVELLES DE CATALOGNE.

On écrit de Barcelone, sous la date du 11 :Hier on a célébré avec beaucoup de pompe le jour anniversaire de

la naissance de la reine, qui a accompli sa majorité légale. Il y a euchez le capitaine-général réception de toutes les autorités et du corpsconsulaire. La municipalité a posé la première pierre d'un monu-ment qui s'élèvera au centre d'une grande place qui portera le nomd'Isabelle;Il.

A LOUER de suiteRue de la Pierre, 2, un petit APPAR-

TEMENT réparé à neuf, donnant sur unjardin. (2S88-2)

BULLETIN CO11IIERCIAL,

Esprits et Eaux-de-vie.LUNEL , 14 octobre.

Le cours des 3/6 disponibles a été fixésur notre marché de ce jour, à 66 fr. l'hec-tolitre , livrables jusqu'à jeudi de cettesemaine, de rigueur.

Du 2'r au 30 octobre , 63 fr. ; novembreet décembre , 6t fr. ; décembre, janvieret février , 63 fr.

3/6 de marc disponibles , 48 fr.

CETTE , 16 octobre.

Nous n'avons pas eu de cours fixé à notremarché de ce jour sur aucune preuve. Le3/h pour livraison prompte avait vendeursà 67 fr. l'hectolitre ; pour novembre etdécembre prochains , à 63 fr. Il n'est pasà ma connaissance qu'il se soit traité uneaffaire. - 3/6 de marc, vendeurs, à 45 fr.l'hectolitre. - Rien en preuve d'Hollandeni en 5/6.

PRIX COU RANNT DES GRAINS.BUE LA PLACE DE TOULOUSE.

)Marche du 18 octobre.Blé fin , Roussillon. .. 20 a à 20 50Bladette........... 20, , à , uBlé tin. .... 19 50 à u

Bts rnitadin fin....... 18 50 à uBlé nritadin......... 17 50 à 18 aBlé rnitadin aduri... e à ., uSeigle. _ ...... .... 13 u à u uHaricots...... . .... 17 5t à 1SFèves.... .... .... 10 50 à u utitlet roux......... e à o u.)Iillet blanc......... .. u àVesces rousses. . . . . . . 14 n à n nOrge.... . ... . . .. 11 ., à xAvoine. .. .... 8 50 à u eGraine de Trèfle (51) kil.). . 4 u à 45 aGraine de Luzerne (l'hect.) àGraine de Sainfoin (50 kit.) u u à n rr

HALLE AUX BLÉSDE TOULOUSE.

Marché (lu 18 octobre.Blé (l'hect.).. 19 21 Vesces.... . 00 OASeigle. . . 13 57 Haricots... . 20 37Orge..... 11 10 pois. ... 24 00Millet. .... 08 07 Lentilles.. 34 75Avoine... . 08 74 Fèves..... Il 63

h un (les gérans M: J. DUTOUR.T(t <OUtSE, IMPRIMERIE DE BONNAL ET G)BRAS

tel S&sST-tOsE 4ô.

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