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    On pourra sappuyer sur nombre de points djabords en cours danne, notamment sur ce quiporte sur la croissance conomique an de pr-senter le caractre conjoncturel du chmage, etnotamment aire le lien avec les fuctuations delactivit conomique. De mme, les politiquesconjoncturelles abordes dans le chapitre 2 pour-ront tre remobilises pour expliquer comment,dans une logique keynsienne, les politiquesde soutien de la demande globale peuvent per-mettre de lutter contre le chmage. La partie surla mondialisation peut aussi permettre dexpli-quer certaines volutions du march du travail, etlvolution de certaines ormes contemporainesdemplois. Par ailleurs, les liens sont aussi im-portants avec des points de la partie sociologieet de la partie Regards croiss . En eet, andaborder la dimension intgratrice du travail, ilsemble tout ait opportun de sappuyer (ou devoir en parallle) sur le chapitre 10 consacr aulien social (et o sont vues notamment les notionsde solidarit mcanique et organique, la sociabi-lit, la socialisation). De mme le lien avec les

    chapitres 12 et 13 semble intressant puisquilpermet de montrer quune partie des ingalitspeut sexpliquer par les volutions sur le marchdu travail. Pauvret et exclusion peuvent aussitre prsentes de manire transversale.

    Rpses ax estis

    ouvERTuRE dE cHAPITRE

    MANUEL, PAGES 340-341

    Les illustrations choisies pour ouvrir ce chapitreont pour objecti de sensibiliser dirents l-ments qui y sont abords. Dune part la prcarit

    de lemploi (illustration 1), mais aussi, commelindique le titre du chapitre, lexistence de poli-

    tiques publiques de lemploi (illustration 2), etenn la diversit des types demploi, notammenten termes de stabilit (illustration 3).

    Bt paie et strtre hapitre Ce chapitre 15, dernier chapitre du manuel, cor-respond au point 2.2 de la partie Regards croi-ss du programme, et sinsre dans la secondepartie consacre Travail, emploi et chmage .Nous avons choisi de dcomposer ce chapitre entrois points :

    Le premier point a pour objectif de mettre envidence les principales transormations contem-poraines subies par le march du travail. Il y aeu des volutions quantitatives de lemploi quiconnat simultanment des crations et destruc-tions, mais aussi des modications dans la struc-ture de ces emplois : volutions des statuts, dessecteurs dactivit Ce point permettra aussi desouligner laccroissement du chmage. Le second point sintresse la pluralit des

    acteurs et des analyses du chmage. Le rle dela demande est dabord prsent, en sappuyantsur lanalyse keynsienne de lemploi et du ch-mage. Limpact du cot du travail sera ensuiteanalys. Enn, la composante structurelle duchmage sera aborde. Le troisime point a pour objectif de soulignerla dimension sociale du travail. Ainsi les docu-ments prsents permettent de sinterroger sur le ca-ractre intgrateur de lemploi ace ses direntesvolutions. En particulier on cherche ici soulignerque la monte du chmage et de certaines ormesdemploi peuvent mettre mal lintgration socialepar le travail, et notamment gnrer de lexclusion.

    lies ae atres hapitresCe chapitre, aisant partie du thme Travail, em-ploi, chmage de la partie Regards croiss ,constitue le dernier point dans la prsentation du

    programme selon le bulletin ociel. On peut biensr traiter ce chapitre au terme de la progressionannuelle, mme si on peut aussi imaginer le pr-senter davantage en amont de cette progression.

    Quelles poltques pour lemplo ? MANUEL, PAGES 340-364

    CHAPiTRE

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    1.Les grandes volutons de lemploet du chmage

    MANUEL, PAGES 342-345

    A. lvoluTIon dE lEmPloI

    Document 1

    1. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par la donne entoure en rouge.En 2008, le nombre total demplois en Franceavoisinait les 26 millions.2. Calculez lvolution du nombre demploisen France entre 1995 et 2008.Entre 1995 et 2008, le nombre demplois enFrance a approximativement augment de 11,5 %.3.Depuis 1955, y a-t-il eu des priodes enFrance o le nombre demplois a diminu ?Lesquelles ?Depuis 1955, le nombre demplois est globale-ment orient la hausse. Il a cependant existprincipalement trois priodes o le nombretotal demplois a baiss : entre 1983 et 1985,entre 1990 et 1993, puis depuis 2008.

    Document 2

    4. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par la donne entoure en rouge.

    En 2007, 89 % des emplois en France taient desemplois salaris.5. Quest-ce quun salari ? Quest-ce quuntravailleur indpendant ?Un salari est un acti occup qui a sign uncontrat de travail avec un employeur, et reoit enchange un salaire mensuel xe. Un indpendantest un travailleur son compte dont la rmun-ration fuctue en onction des ventes ralises.6. Peut-on parler de salarisation de lemploidepuis le dbut des annes 1960 ? Selon vous,comment peut-on expliquer cette volution ?Oui, on peut parler de salarisation de lemploidepuis le dbut des annes 1960, car le taux desalarisation de lemploi na cess daugmenter ;il est pass de 70 % en 1962 89 % aujourdhui,soit une hausse de 19 points.

    Document 3

    7. Rdigez une phrase prsentant les inorma-

    tions pour 2007.Le document de gauche (a) nous inorme surlvolution de la structure des emplois par CSP.En 2007, la CSP la plus nombreuse est celle

    Document 1

    En quoi ces deux citations ne correspondent-elles pas une mme conception de la prca-rit de lemploi ?Deux citations relatives la prcarit sont icimises en parallle. Celle de Laurence Parisot, pr-

    sidente du MEDEF, souligne que, pour certains,la prcarit du travail peut exister comme dansdautres domaines : la stabilit de lemploi nestpas orcment ncessaire La citation du preJoseph Wresinski (entre autres fondateur dATD

    quart monde) souligne au contraire les maitspossibles de la prcarit de lemploi : labsencede garanties, lincertitude qui la caractrisent sontnastes aux individus qui la subissent.

    Document 2

    Quelles mesures un gouvernement peut-ilprendre pour promouvoir lemploi ?Les pouvoirs publics peuvent agir sur lemploide plusieurs manires. Ils peuvent par exemplepromouvoir lemploi en avorisant la ormationproessionnelle des actis ou, dans un objecti derinsertion, plus spciquement les demandeursdemploi. Ils peuvent aussi agir sur des prols particuliers dactis, comme les plus jeunes, lesseniors ou encore les personnes handicapes. Des

    crations demploi peuvent aussi tre avorisespar lintermdiaire de la lgislation mise en uvrepar les pouvoirs publics (par exemple en acili-tant la cration dentreprise individuelle, ou enmodiant les caractristiques de certains contratsde travail). On peut aussi voquer les politiques passives de lemploi, celles notamment quiconcernent lindemnisation des chmeurs.

    Document 3

    quels types demploi ait rrence chacunedes deux illustrations ? Quest-ce qui distingueces deux types demploi ?Deux illustrations sont proposes an de souli-gner la pluralit des emplois, en particulier entermes de stabilit. Ainsi la premire reprsenteles journes des jobs dt, emplois qui pardnition sont saisonniers, donc temporaires etinstables.A contrario, la seconde photographieillustre lexistence demplois en CDI, contrats

    dure indtermine, qui se caractrisent par leurstabilit.

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    crs et dtruits, ce qui reprsente environ 15 %du nombre total demplois.13. Expliquez lorigine de ce mouvement per-ptuel de crations et de destructions dem-plois (voir chapitre 1, p. 14-39, notammentdocument 26, p. 27).

    Ce mouvement est la consquence du phno-mne de destruction-cratrice mis en lumirepar J.A. Schumpeter : les innovations contribuentau dveloppement de nouvelles activits, et ladisparition dactivits devenues obsoltes, gn-rant des crations et destructions demplois ainsiinduites.

    Document 6

    14. Citez dautres exemples de nouveaux m-tiers qui nexistaient pas il y a encore quelques

    annes.Certains autres mtiers du web : les mtiers duweb sont galement trs rcents, du concep-teur-rdacteur en passant par le webmaster etlinographiste.15. Ce document permet-il dillustrer la phrasesouligne dans le document 5 ? Pourquoi ?Oui, ce document permet dillustrer la phrasesouligne dans le document 5, car il montre que

    sans cesse de nouveaux emplois se crent. Onpeut imaginer que, en contrepartie de ces cra-tions, il y a des destructions demplois dans desmtiers ne correspondant plus aux attentes desemployeurs.

    B. lvoluTIon du cHmAgE

    Document 7

    16. Dterminez si les personnes suivantes sontau chmage au sens de Ple emploi (et dans

    quelle catgorie) et/ou du BIT.a. Ins recherche un emploi, est disponibleimmdiatement et na pas travaill une seuleheure le mois qui prcde : chmage au sens dePle emploi catgorie A et du BIT.b. Elias recherche un emploi et est immdiate-ment disponible. Il a obtenu le mois dernier untravail de 20 heures par semaine en intrim :chmage au sens de Ple emploi catgorie C.c. Mathilde est actuellement en ormation pour

    devenir graphiste, mais recherche malgr toutdans le mme temps un emploi : chmage ausens de Ple emploi catgorie D et du BIT.

    des employs, suivie de celle des ouvriers. Ledocument de droite (b) nous donne lvolutionde lemploi par secteur dactivit. En 2007, lesemplois dans le secteur tertiaire reprsentaientenviron les des emplois.8. Comment la rpartition des emplois par

    catgorie socioproessionnelle en France a-t-elle volu depuis 1962 ?Depuis 1962, la part des emplois demploys, de

    CPIS et de proessions intermdiaires a augmentdans lemploi total, tandis que la part des agri-culteurs exploitants, des artisans, commerantset ches dentreprises, et des ouvriers a diminu.9. Comment la rpartition sectorielle des em-plois a-t-elle volu en France depuis 1962 ?Depuis 1962, on assiste une tertiarisation des

    emplois, puisquune part de plus en plus impor-tante des emplois se trouve dans des entreprisesdu secteur tertiaire.10. Pourquoi peut-on parler de tertiarisa-tion de lemploi ? Selon vous, comment peut-on expliquer cette volution ?Cette volution sexplique dune part par le ph-nomne dvolution de la structure de la consom-mation : une part de plus en plus importante de lademande des mnages se porte sur des services

    raliss par des entreprises du secteur tertiaire,qui voient donc leur activit crotre, et par exten-sion leurs besoins demplois aussi. Dautre part,

    un phnomne dexternalisation dune partie delemploi de service dans les entreprises du pri-maire et du secondaire vers des entreprises dusecteur tertiaire explique aussi cette volution.

    Document 4

    11. Rdigez une phrase prsentant linorma-

    tion apporte par la donne entoure en rouge.En 2011, le taux demploi des 15-64 ans slevait 64,2 % ; cela signie que 64,2 % des 15-64 ansavaient un emploi, les autres tant au chmage ouen situation dinactivit.

    Document 5

    12. Expliquez la phrase souligne.Sur le march du travail, chaque jour, des milliersdemplois se crent et se dtruisent, parois dansdes secteurs dactivit dirents, parois lint-

    rieur du mme secteur dactivit. Pierre Cahuc etAndr Zylberbeg dans Le chmage, atalit ouncessit ? , ont ainsi montr que chaque anneen France environ 2,3 millions demplois taient

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    c. Marjorie tait employe dun centre deloisirs, mais la rcente crise conomique ena rduit la rquentation et a pouss son em-ployeur licencier une partie de son person-nel : chmage conjoncturel.

    2.Les causes du chmage MANUEL, PAGES 346-351A. un cHmAgE quI dcoulE

    dunE InSuFFISAncE dE lA dEmAndE

    Document 11

    22. laide du chapitre 14 (p. 318-339), rap-pelez comment se dtermine le niveau de lem-ploi dans lapproche noclassique.Le niveau de lemploi se dtermine dans lana-

    lyse noclassique sur le march du travail enonction de la xation du niveau du salaire rel.Sur des marchs libres, le niveau de lemploi sexe au point o la courbe dore de travail croisela courbe de demande de travail.23. Expliquez la phrase souligne.Selon Keynes, ce qui incite les entrepreneurs embaucher, ce nest pas en tant que tel le niveau dusalaire rel, mais les perspectives de dbouchs dela production, car la nalit de lemploi est de par-

    ticiper lactivit productive. Embaucher na doncde sens que si lentreprise se doit daugmenter saproduction pour aire ace une demande anticipe.24. Quelles sont les principales direncesentre lapproche noclassique et lapprochekeynsienne ?Dans lapproche noclassique, lemploi se d-termine sur le march du travail en onction duniveau du salaire rel, alors que dans lapprochekeynsienne lemploi se dtermine sur le marchdes biens et services en onction des anticipationsde la demande.

    Document 12

    25. Rappelez ce quest le chire daairesdune entreprise. Comment se calcule-t-il ?Le chire daaires dune entreprise correspondaux recettes quelle tire de ses ventes, et est galau prix unitaire quantits vendues.26. Pourquoi le carnet de commandes de len-

    treprise est-il un lment dterminant de sapolitique demploi ?Le carnet de commande dune entreprise est undterminant important de sa politique demploi,

    Document 8

    17. Pour chaque donne entoure en rouge, rdi-gez une phrase prsentant linormation apporte.En juillet 2010, le nombre de chmeurs de ca-tgorie A Ple Emploi slevait 2 677 000.Toujours en 2011, le taux de chmage en France

    slevait 9,2 %.18. En sachant que le nombre dactis enFrance slevait environ 28,5 millions depersonnes en 2010, quel tait alors le nombrede chmeurs au sens du BIT en France ?0,092 x 28 500 000 = 2 622 000 chmeurs ausens du BIT.

    Document 9

    19. Les pays prsents dans ce graphiqueconnaissent-ils globalement, depuis 1990, des

    taux de chmage gaux ? Comment peut-onlexpliquer ?Les dirents pays prsents connaissent destaux de chmage dirents, mais qui lexcep-tion de deux pays, se concentrent autour duntaux avoisinant les 9 %. Les deux exceptionssont lEspagne, avec un taux trs lev, et lAl-lemagne, avec un taux trs aible. On remarqueimmdiatement que ces dirences proviennentdes dirences de croissance et donc de russiteconomique des dirents pays.20. Ces pays connaissent-ils globalement, de-puis 1990, des volutions de taux de chmagequivalentes ? Comment peut-on lexpliquer ?Les volutions sont globalement identiques, bienque dampleur parois dirente. Cela sexpliquepar le ait que ces dirents pays ont globalementt conronts au cours du temps des conjonc-tures conomiques mondiales relativement

    proches, et donc que les variations de lemploiqui en ont dcoul ont t dans le mme sens.

    Document 10

    21. Indiquez comment le chmage des per-sonnes suivantes peut tre quali.a. Noam vient de perdre son emploi la suitedun licenciement li la aillite de lentreprisequi lemployait, mais il nest pas inquiet car il saitquil dispose dune qualifcation trs recherchesur le march du travail : chmage rictionnel.

    b. Joseph a t guichetier pendant 15 ans unpage, et a perdu son emploi la suite de lamise en place des bornes de paiement automa-tises : chmage technologique

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    qui ont la propension marginale consommer laplus leve ; ainsi, toute augmentation de leursrevenus entranera une hausse de leur consom-mation, donc de la production et de lemploi desentreprises.

    B. un cHmAgE conScuTIF dES coTS TRoP

    lEvS

    Document 15

    33. Donnez des exemples de contraintes tech-niques dans certaines activits qui peuventlimiter pour les entreprises le choix de la com-binaison productive retenue.Dans le transport routier, les contraintes tech-niques ont que les entreprises sont obligesdassocier un camion un transport routier, et ne

    peuvent substituer lun lautre. Dune maniregnrale dautres exemples tirs des activits deservice pourront montrer la complmentarit desacteurs de production : coiure, enseignement34. Expliquez la phrase souligne.Sur le march du travail, se rencontrent loreet la demande de travail. Or, la demande de tra-vail est une onction dcroissante avec le niveaudu salaire rel, puisque la demande de travail estdtermine la suite dune comparaison entre la

    productivit marginale du travailleur et le cotdu travail.

    Document 16

    35. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par la donne entoure en rouge.En 2007, en France, en moyenne, un travailleurcotait son employeur 31 euros de lheure.36. Si un employeur ranais a le choix dim-planter son entreprise partout en Europe,

    quelle consquence la dirence de cot ho-raire de la main-duvre peut-elle avoir surson choix ?La dirence de cot horaire de la main-duvrepourrait inciter un employeur implanter son en-treprise l o les cots sont les plus aibles, ande diminuer ses cots de production et de pouvoirainsi rester comptiti ace la concurrence.37. Quest-ce qui peut, malgr tout, le motiver maintenir son activit en France ?

    Plusieurs acteurs peuvent aire quun che den-treprise maintienne son activit dans un paysalors mme que les cots horaires de la main-duvre y sont plus levs. Dj, surtout dans

    car son carnet de commandes dtermine quelniveau de production elle devra raliser pourrpondre la demande qui lui est adresse, etdonc indirectement de quel niveau demploi ellea besoin pour parvenir raliser ce niveau deproduction.

    Document 1327. Pourquoi peut-on associer populationactive occupe et emplois ?La population active occupe correspond aunombre dactis exerant une activit rmun-re, ce qui nous donne le nombre de personnespossdant un emploi.28. Le PIB a-t-il baiss entre 2000 et 2002 ?Pourquoi ?Non ; il a juste augment moins rapidementquauparavant, mais tant que le taux de variationest positi, il ny a pas diminution de la variableen question (en loccurrence ici le PIB).29. Ce document montre-t-il une relation entrelvolution du PIB et celle de lemploi ?Oui, ce document montre que les volutions duPIB et de lemploi sont parallles.30. Comment peut-on lexpliquer ?On peut lexpliquer partir de ce qui a t vu

    dans les documents 11 et 12 : lvolution de lem-ploi dpend des besoins des entreprises qui sontrelies leur niveau de production. Il est donclogique que la courbe de lemploi suive la mmedirection que celle de la production.

    Document 14

    31. Pourquoi, selon les conomistes keyn-siens, la baisse des salaires est-elle une mau-vaise solution pour lutter contre le chmage ?

    Selon les conomistes keynsiens, la baisse dessalaires est une mauvaise solution pour luttercontre le chmage, car selon eux la diminutiondes salaires va se traduire par une diminution dela demande adresse aux entreprises, ce qui vaamener ces dernires rduire leur niveau deproduction et donc demplois, ce qui va gnrerdu chmage.32. Pourquoi, selon les keynsiens, laugmen-tation des revenus des plus pauvres est-elle un

    moyen de lutter contre le chmage ?Selon les keynsiens, laugmentation des reve-nus des plus pauvres est un moyen de luttercontre le chmage car ce sont les plus pauvres

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    la troisime combinaison : 1 900 6 + 900 9= 19 500 i.Cette modication des cots des acteurs travailet capital ont un impact sur les cots mensuelsdes direntes combinaisons productives : la troi-sime combinaison (6 travailleurs et 9 machines)devient la moins coteuse.

    Document 17

    38. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par la donne entoure en rouge.En 2009, en France, le poids de la scalit surle cot de la main-duvre reprsentait 45 % ducot total de la main-duvre.39. Expliquez pourquoi une hausse de la fs-calit sur le travail peut se traduire par unehausse des cots de production.

    La scalit sur la main-duvre vient accrotreles dpenses que lentreprise doit raliser pourrmunrer ses travailleurs. Ce sont donc des d-penses additionnelles qui viennent accrotre lescots de production.40. Quelle consquence une hausse de la fs-calit sur le travail peut-elle avoir sur la de-mande de travail ?La demande du travail est une onction dcrois-sante du salaire rel. partir du moment o lesalaire rel comprend en son sein les chargesscales, une hausse de la scalit va se traduirepar une hausse du salaire rel, et donc par unediminution de la demande de travail.

    Document 18

    41. Pourquoi, en situation de concurrence pureet paraite, le salaire minimum serait-il naste lemploi ?

    le secteur des services, il est possible que lacti-vit ne puisse tre dlocalise sans que cela nese traduise par une perte de la clientle : ainsi uncoieur ne peut installer son salon de coiure enRoumanie sil veut garder sa clientle ranaise !De plus, il se peut quen France les travailleurspossdent des qualications qui sont ncessaires lactivit productive ; dans ce cas, il vaut mieuxpayer plus cher un salari quali que moins cherun travailleur peu quali ou peu producti. Il neaut pas oublier que la rmunration est censerefter la productivit, et qu une rmunrationaible est associ le risque dune productivitaible. Enn, il est aussi possible que la Francepossde des inrastructures qui acilitent lactivitproductive et qui pousse lentreprise prrer y

    maintenir son activit. Exercice dapplication

    Une entreprise, pour produire une certaine quan-tit de biens, utilise 8 travailleurs plein tempset lquivalent de 5 machines. Cette entreprise,pour raliser le mme niveau de production, peutchoisir les combinaisons productives suivantes : 15 travailleurs temps plein et 2 machines ; 6 travailleurs temps plein et 9 machines.a.Si un travailleur temps plein est rmunr1 500 euros par mois et si le cot dutilisationdune machine est de 1 000 euros par mois, quellecombinaison productive lentreprise a-t-elle int-rt retenir ?Cot mensuel de la premire combinaison pro-ductive : 1 500 8 + 1 000 5 = 17 000 i. Cotmensuel de la deuxime combinaison productive :1 500 15 + 1 000 2 = 24 500 i. Cot mensuelde la troisime combinaison : 1 500 6 + 1 000

    9 = 18 000i

    .La premire combinaison (8 travailleurs et 5 ma-chines) est donc la moins coteuse, ce qui justieson choix, puisque, moindre cot, elle permetde produire les mmes quantits que les autres.b.Imaginons prsent que le salaire mensueldes travailleurs passe 1 900 euros par moiset la location de la machine 900 euros parmois. Quelle combinaison productive lentre-prise va-t-elle alors retenir ?

    Cot mensuel de la premire combinaison pro-ductive : 1 900 8 + 900 5 = 19 700 i. Cotmensuel de la deuxime combinaison productive :1 900 15 + 900 2 = 30 300 i. Cot mensuel de

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    Document 20

    46. Rdigez une phrase prsentant les inor-mations pour 2007.En 2007, environ 10 % des emplois existants danslconomie ranaise impliquaient des comp-tences quivalentes un niveau de diplme nul

    ou CEP ; environ 35 % un niveau de diplmeBEPC, CAP ou BEP ; 15 % un niveau bac ouquivalent ; et environ 35 % un niveau de di-plme suprieur au bac.47. Montrez que la qualifcation demandepour pouvoir obtenir un emploi a augmentdepuis le dbut des annes 1960 en France.La qualication demande pour pouvoir obte-nir un emploi na cess daugmenter, puisquela part des emplois nimpliquant la possession

    daucun diplme est passe de 80 % en 1962 10 % aujourdhui.48. Montrez quun manque de qualifcationspeut tre lorigine de la situation dune par-tie des chmeurs. partir du moment o certaines qualicationssont ncessaires pour pouvoir postuler aux em-plois existants, les actis ne possdant pas cesqualications risquent ort de ne pas tre embau-chs et de rester durablement au chmage.

    Document 21

    49. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par les donnes entoures enrouge.En 2007, 12 % des dpenses de ormation conti-nue taient destines aux demandeurs demplois,soit lquivalent de 3,4 milliards deuros.50. Pourquoi ltat juge-t-il ncessaire de propo-ser une ormation aux personnes sans emploi ?

    Ltat juge ncessaire de proposer une ormationaux personnes sans emploi parce que leur situa-tion peut provenir dun manque de qualications ;une telle ormation pourrait les rendre de nou-veau employables.51. Pourquoi ltat estime-t-il ncessaire deproposer une ormation aux actis ayant djun emploi ?Ltat juge ncessaire de proposer une ormationaux personnes en emploi parce que les mtiers

    voluent sans cesse sous linfuence entre autresdes innovations technologiques, et il peut semblerncessaire dadapter les comptences des salaris lvolution des qualications requises.

    Si ltat impose un salaire minimum au-dessus dusalaire dquilibre (w*) cela cre du chmage :Dans ce cas, il peut apparatre des chmeurs invo-lontaires : des individus (q2) sont disposs tra-vailler pour ce salaire minimum, mais les entreprisessont moins nombreuses (q1) vouloir embaucher.

    42. Prsentez les arguments cits dans le textemontrant que lexistence dun salaire mini-mum peut tre avorable lemploi.Le texte met en avant deux arguments : dune part,le rapport de orce existant sur le march du tra-vail peut paratre davorable aux salaris, ce quia pu amener la xation dun salaire plus aible quecelui qui serait spontanment apparu en situationde concurrence pure et parfaite. Dans ce cadre, ilexiste donc des marges de manuvre qui pourrait

    aire que mme si le salaire augmentait, il resteraitinrieur au niveau de la productivit marginaledes travailleurs, ce qui ne dsinciterait pas les em-ployeurs embaucher : ainsi, une hausse du salaireminimum impos par ltat ne se traduira pas or-cment par une diminution de lemploi. Ensuite,le texte met en avant que lore de travail dpenddu niveau du salaire : une hausse des salaires peutse traduire par une hausse de lore de travail, cequi peut tre avorable lemploi.

    c. un cHmAgE conScuTIF dES RAISonS

    STRucTuREllES

    Document 19

    43. De quoi la qualifcation dun individu peut-elle dpendre ?La qualication dun individu peut dpendre deson diplme, de son exprience, de la ormationcontinue quil a suivi, de sa personnalit.

    44. Donnez un exemple de situation dans laquellela qualifcation dun emploi ne correspond pas la qualication du salari aect cet emploi.Un bac + 5 en inormatique qui se retrouve ven-deur au rayon inormatique de la Fnac.45. Pourquoi parle-t-on de plus en plus, selonvous, de surqualifcation des travailleurs ?Comment pouvez-vous lexpliquer ?On parle de plus en plus de surqualication destravailleurs car laccroissement du niveau moyen

    de diplme des salaris est suprieur laccrois-sement de la qualication moyenne des emploisproposs ; Marie Duru-Bellat a dvelopp cetteide dansLinfation scolaire.

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    3.Le traval comme sourcedntgraton socale

    MANUEL, PAGES 352-355

    A. lE TRAvAIl, FAcTEuR dInTgRATIon SocIAlE

    Document 23

    56. Pour chacune des donnes entoures enrouge, rdigez une phrase prsentant linor-mation apporte.Selon le sondage TNS-Sores de dcembre 2010,pour 34 % des individus interrogs, le travail estavant tout un moyen dpanouissement person-nel. Pour 51 % des ouvriers interrogs, le tra-vail est dabord une contrainte pour gagner delargent.57. Quelles sont les trois motivations au travail

    prsentes par ce sondage ? Comment auriez-vous rpondu cette enqute ?On retrouve parmi les propositions de rponse cette question, les grandes dimensions du travail.Ainsi, le premier item renvoie une conception aective du travail : celui-ci est source dpa-nouissement personnel, cest par lui que lindi-vidu se orge une identit individuelle, quil seralise Cest aussi un moyen de se construire socialement : le travail peut permettre de xerla place de lindividu dans la structure socialeet son rapport la socit. La troisime propo-sition ait rrence une dimension scuri-taire /nancire du travail : le travail est avanttout un moyen de gnrer des revenus, il peutdonc dans cette perspective tre peru commeune contrainte.58. Comparez les rponses donnes par les ou-vriers celles des cadres et proessions intel-

    lectuelles suprieures. La place du travail est-elle la mme pour tous les individus ? Justiezvotre rponse.Le travail est davantage peru par les cadrescomme source dpanouissement personnel(47 % dentre eux contre seulement 18 % desouvriers). Les salaris de ces deux catgoriesperoivent approximativement dans les mmesproportions (33 % et 31 %) le travail commencessaire pour trouver sa place dans la socit.

    Par contre, pour les ouvriers, et ce de maniretrs nette, le travail suit dabord une motivationconomique (percevoir un revenu) : 51 % desouvriers contre seulement 19 % des cadres.

    Document 22

    52. Rappelez ce que signifent les termes sui-vants : CDD, CDI, dlocalisation.CDI : contrat dure indtermine. CDD : contrat

    dure dtermine. Dlocalisation : fermeturedune unit de production dans un pays et locali-

    sation dune unit quivalente ltranger (soit parouverture dune nouvelle entreprise, soit par trans-ert de lactivit vers une entreprise dj en place).53. Expliquez la phrase souligne.Lide dveloppe ici est que la cration dem-plois est avorise par la libert de mouvementlaisse aux employeurs. Si les employeurs saventquil sera dicile ou coteux pour eux de se s-parer dun salari, la probabilit est orte quilsne prennent pas le risque de lembaucher.

    54. Pourquoi parle-t-on de rigidits sur lemarch de travail lorsque des mesures de pro-tection des travailleurs sont mises en place ?La rigidit concerne toute situation ou mesure quia pour consquence de limiter la capacit dadap-tation dun march ace aux volutions de loreet/ou de la demande. partir du moment o lesmesures de protection des salaris risquent degnrer une limitation de la demande de travail,alors elle peut sassimiler une rigidit.

    55. Les dcisions suivantes peuvent-elles treassimiles des politiques de fexibilisation ?a. Disparition de lautorisation administrativede licenciement, qui imposait aux employeursune autorisation de ltat avant de licencier :oui.b. Mise en place dun dispositi visant re-distribuer aux salaris, sous orme de primeexceptionnelle, une partie des bnfces des

    entreprises : non.c. Dveloppement de la possibilit pour les en-treprises de recourir des travailleurs recru-ts en contrat dure dtermine : oui.

    Pour argumenter

    Une diminution des cots portant sur le travailpeut contribuer relancer la demande de travail,source demplois supplmentaires et donc dediminution du chmage. De plus, une baisse deces cots peut aussi contribuer la diminution

    des prix de vente des entreprises, ce qui peut ac-crotre leur comptitivit-prix dans une conomiemondialise, et donc leurs ventes et par extensionleurs embauches.

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    donc distinctes au sein de la socit. La solida-rit organique, propre aux socits modernes, estune orme dinterdpendance entre des individusqui sont aiblement infuencs par la consciencecollective.

    Document 25

    63. Expliquez et illustrez la phrase souligne.Si les sources de revenus peuvent tre multiples,ce sont aujourdhui les revenus du travail, notam-ment les salaires, qui sont les plus importants pourla plus grande partie des individus. Ces revenusdu travail permettent lindividu qui le peroit degagner en indpendance, en autonomie. Ainsi, laminisation des emplois a permis aux emmesdtre autonomes vis--vis de leur conjoint, ouencore partir du moment o un jeune individu

    quitte le systme scolaire et obtient un emploi, ildevient autonome (au moins en partie, en onc-tion du type demploi, et des revenus quil peutpercevoir, etc.) par rapport ses parents : il peutquitter le oyer amilial par exemple.64. Expliquez en quoi le travail est un lmentstructurant les modes de vie.Le travail est un lment structurant les modesde vie. Dune part (du moins pour les travailleurs

    temps plein) le travail occupe une partie trsimportante du temps des individus : quotidien,mais aussi sur toute la vie. De plus, il structureles modes de vie puisque, par les revenus plus oumoins importants quil gnre, il permet lindi-vidu (et sa amille) de sinscrire dans les normesde la consommation, et par l mme de sinsrerdans la vie sociale. Enn, les auteurs voquentaussi le ait que la manire dont sexerce le travail(dure, conditions, pnibilit) dans la sphreproessionnelle va aussi infuencer de manireplus gnrale les modes de vie dans la sphreprive (temps et types de loisirs par exemple).65. Pourquoi exercer un emploi aonne-t-il lesrelations sociales ?Le travail aonne les relations sociales, puisquilparticipe la cration et au maintien des relationssociales : le monde du travail est un lieu de socia-bilit (collgues, relations clients, syndicat).

    Document 26

    66. Expliquez quoi correspond lidentit autravail selon R. Sainsaulieu.On pourrait dire que lidentit au travail cest larponse la question Qui suis-je? en tant que

    59. Proposez des explications aux constats misen vidence dans la question prcdente.Les emplois ne sont pas quivalents et ne sontdonc pas source dintgration sociale similaire.Ainsi certains emplois de cadres reposent davan-tage sur des responsabilits par rapport ceux

    des ouvriers. Par contre, pour un certain nombredouvriers, le travail peut tre particulirementmonotone, dpendant, il peut aussi avoir sup-porter des conditions de travail diciles (ca-dences). Ds lors, leur travail est plus difci-lement source dpanouissement personnel, et vadavantage tre considr comme une contrainte.

    Document 24

    60. Dfnissez et distinguez conscience collec-tive et conscience individuelle.

    La conscience collective reprsente selonDurkheim lensemble des croyances et des senti-ments communs/partags par les membres dunemme socit. Les individus auront ainsi des ca-ractristiques communes qui sont source de coh-sion sociale, de solidarit sociale. La consciencecollective sacquiert par la socialisation.La conscience individuelle ait rrence lunivers priv / personnel de chaque indi-vidu : elle est donc dpendante des conditionsparticulires dans lesquelles les individus sontplacs.61. Expliquez pourquoi, selon mileDurkheim, la similitude des consciences per-met une solidarit mcanique .Si, dans une socit donne, la similitude desconsciences domine, alors, selon E. Durkheim,tous les individus partagent les mmes normeset valeurs. Ainsi, les dcisions individuelles res-

    sembleront donc beaucoup aux prrences dela collectivit, de lensemble des individus. Lasolidarit mcanique est une orme dinterdpen-dance (propre aux communauts traditionnelles) ;elle met en jeu des individus ortement infuencspar la conscience collective.62. Expliquez pourquoi, selon mileDurkheim, la division du travail social permetune solidarit organique .Si, dans une socit donne, la division du travail

    social se dveloppe, alors les individus aurontdes normes et des valeurs direntes en onc-tion de leurs tches, de leurs occupations pro-essionnelles. Les dcisions individuelles seront

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    En 1982 4,1 % des emplois taient en CDDcontre 8,2 % en 2009. On a donc assist sur lapriode un doublement de la part des emploisen CDD dans lemploi total (progression de 4,1points de %).70. Expliquez en quoi lvolution des ormes

    particulires demploi constate peut remettreen cause la onction intgratrice du travail.Les ormes particulires demploi sont en netteprogression : alors quelles (CDD + emplois enintrim + apprentis) reprsentaient 5,2 % desemplois en 1982, elles occupent en 2009, 11,2 %de ces emplois (on a atteint un pic en 2000et 2007 avec 11,9 % des emplois), soit plus dudouble. Cet accroissement des FPE peut parti-ciper un aaiblissement du rle intgrateur du

    travail dans le sens o ces emplois ont la particu-larit dtre prcaires : instables, sans garantiessur la dure

    Document 28

    71. Quest-ce quun emploi temps partiel ?Un emploi temps partiel est un emploi dont ladure eective est inrieure la dure lgaleou conventionnelle pratique dans lentreprise.Ainsi, actuellement, un emploi dont la dure heb-domadaire est inrieure 35 heures (quelle quesoit la quotit) est un emploi temps partiel.72. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par la donne entoure en rouge.En 2009, en France, sur 100 actis occups, 17,3le sont temps partiel.73. Montrez que le temps partiel ne concernepas de la mme manire les hommes et lesemmes.Le temps partiel est beaucoup plus frquent chez

    les femmes que chez les hommes. En effet, en2009 par exemple, alors que seulement 6 %des hommes actis occups le sont temps par-tiel, cest le cas de 30 % des emmes. Les emmesen emploi sont donc 5 ois plus temps partielque les hommes. Cet cart tait dailleurs quiva-lent en 1975 (3 % des emplois masculins tempspartiel contre 15,5 % pour les emmes : cart de1 5).74. Expliquez pourquoi avoir un emploi

    temps partiel peut tre moins intgrateurquavoir un emploi temps plein.Le ait davoir un emploi temps partiel peut, enparticulier pour ceux qui le subissent, tre moins

    travailleur. Cest un des lments de lidentitsociale qui dnit quel groupe de travailleurs jeais partie : cest un besoin de se situer par rapportaux autres membres de la sphre proessionnelle.67. Pourquoi existe-t-il, selon Sainsaulieu, plu-sieurs types didentit au travail ? Quest-ce

    qui les distingue ?Quatre types didentit au travail sont mises envidence par Sainsaulieu, en onction des typesdemplois occups par les travailleurs. Lidentit usionnelle est caractristique dessituations ortement contraintes et contrles :lindividu est priv de toute initiative, de toutpouvoir. Le travailleur tente de se construire uneidentit collective en particulier par le conor-misme lgard de ses collgues de travail.

    Lidentit de retrait apparat dans le mmetype de situations chez les travailleurs peu qua-lis qui choisissent une stratgie de dsenga-gement : ils sont insatisaits ou dmotivs etreusent alors de simpliquer dans les relationsinterpersonnelles. Lidentit de ngociation se rre un environ-nement aisant appel la qualication proession-nelle, la responsabilit, des onctions su-samment valorisantes pour permettre lindividula reconnaissance sociale, la ngociation avec lespairs et avec la hirarchie. Lidentit ainitaire apparat quand sontoertes lindividu des possibilits de promo-tion, de mobilit proessionnelle. Cest le caspar exemple des jeunes diplms qui vont plussidentier un groupe de rrence auquel ilsaspirent (et peuvent a priori) appartenir pluttqu leur groupe proessionnel dappartenance.

    Cette identit au travail place alors le travailleurdavantage dans une logique individualiste.

    B. un lIEn FRAgIlIS EnTRE TRAvAIl

    ET InTgRATIon SocIAlE

    Document 27

    68. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par la donne entoure en rouge.En 2009, en France, sur 100 emplois, 8,2 taientoccups par des personnes en CDD (contrat

    dure dtermine).69. Mesurez lvolution, entre 1982 et 2009,de la part des emplois en CDD dans lemploitotal.

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    Il sagit des personnes au chmage (et particuli-rement celles qui le sont depuis longtemps), maisaussi de certaines qui ont un emploi, mais dontles caractristiques ne permettent pas, ou pas su-samment, dassurer la onction traditionnelledintgration. Cest le cas des emplois prcaires,instables, temps partiel subi, mal rmunrs80. Expliquez la phrase souligne en donnantdes exemples pour chacune des dimensions dela vie sociale reprsentes.Chmage et prcarit ont des consquences entermes de revenus et mettent mal la onctionintgratrice du travail. Ainsi par exemple, lespersonnes concernes auront plus de dicults(voire impossibilit) pour acqurir un logement,pour obtenir un prt auprs dune banque, pour

    quitter le oyer amilial, pour partir en vacances Document 31

    81. Donnez la signication de la donne souli-gne au dbut du texte.En Rhne-Alpes, en 2009, sur 100 chmeurs, 34sont des chmeurs de longue dure (cest--diredans cette situation depuis un an ou plus). Cetteproportion ntait que de 25 % avant la crise.82. Dcrivez les dicults rencontres par M.

    Abbate depuis son licenciement.Depuis que David Abbate a t licenci de sonposte dassistant de direction, il a des dicul-ts importantes pour retrouver une situationproessionnelle satisaisante : il a altern lesphases de chmage et demplois prcaires, puisa retrouv un emploi en CDI, plus stable donc,mais temps partiel, par consquent ne lui per-mettant pas dobtenir un revenu susant pourvivre correctement (ainsi il a par exemple d

    renoncer sa mutuelle). Pour argumenter

    Depuis une trentaine dannes, on assiste uneprcarisation croissante des emplois visible : lessor des ormes particulires demplois, enparticulier CDD (cf doc. 27) ;

    la hausse des emplois temps partiel, en par-ticulier pour les emmes, et dont une part nonngligeable est subie ;

    laccroissement des situations demplois avecdes revenus aibles (travailleurs pauvres).

    intgrateur quavoir un emploi temps plein. Eneet, lemploi temps partiel, quil soit dailleursen CDI ou en CDD ou en intrim, est assimilable

    une orme de prcarit dans le sens o il gnredes revenus plus aibles que pour ceux qui sont temps plein, et ne permet pas davoir autantaccs aux normes de consommation, et doncdune certaine manire de sintgrer la socitdans laquelle il vit.

    Document 29

    75. Rdigez une phrase prsentant linorma-tion apporte par la donne en rouge.En 2009, en France sur 100 hommes au chmagegs de 50 ans ou plus (au 31 dcembre), 53,7ltaient depuis un an ou plus. Autrement dit, en2009 le chmage de longue dure touchait 53,7 %

    des hommes au chmage.76. Parmi les chmeurs, lesquels sont les plustouchs par le chmage de longue dure ?De manire gnrale, le genre des individusninue quassez peu sur la probabilit, en 2009,

    dtre dans une situation de chmage de longuedure (ainsi 35,6 % des hommes au chmage et35,3 % des emmes au chmage le sont depuis unan ou plus). Par contre, lge semble tre un ac-teur important : ainsi alors que 26,5 % des jeunes

    chmeurs (15 24 ans) le sont depuis plus dunan, cest le cas de plus de la moiti de ceux quisont gs de 50 ans ou plus (51,6 % dentre eux).Les chmeurs les plus gs ont donc environ 2ois plus de risques de connatre un chmage delongue dure.77. Comment peut-on, selon vous, expliquerce constat ?Cette surreprsentation des chmeurs de longuedure parmi les plus gs sexplique en particu-lier par leurs dicults demployabilit : moinsde fexibilit, ormations moins adaptes auxattentes

    Document 30

    78. Quest-ce quun worker poor (voir TD1) ?Un worker poor, ou travailleur pauvre, dsigneune personne dont lactivit ne gnre pas desrevenus de travail susants pour dpasser le seuilde pauvret (voir pour plus de dtails le TD sur

    la pauvret et les travailleurs pauvres en France).79. Pour quelles personnes le travail ne rem-plit-il pas, ou pas sufsamment, sa onctiondintgration ?

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    ment dit, 13,5 % des personnes en France en2009 disposaient dun revenu inrieur 954 i(constants de 2009) par mois. Ce taux signiedonc que 8 173 000 personnes en France en 2009vivaient avec moins de 954 i par mois. Parmi cespersonnes pauvres, la moiti ont un niveau de vieinrieur 773 i par mois (lautre moiti a doncun niveau de vie compris entre 773 i et 954 i).Enn, sur 100 personnes occupant un emploi, 7,4vivent cependant dans un mnage pauvre (seuil 60 %).4. Comparez, pour 2005, le taux de pauvretau seuil de 50 % celui de 60 %. Commentpeut-on expliquer lcart constat ?En 2005, le taux de pauvret au seuil de 50 %slevait 7,2 % contre 13,1 % pour celui au seuil

    de 60 %. Le second tait donc presque 2 ois plusimportant. Cet cart dans lvaluation de la pau-vret sexplique par le ait que les seuils de pau-vret ne sont pas les mmes : 50 % cela corres-pondait en 2005 751 i (constants de 2009) [voirdonnes sur le site de lINSEE : http://www.insee.r/r/themes/tableau.asp?re_id=natsos04401]alors qu 60 % cela correspondait 902 i. Ainsidavantage de personnes ont un niveau de vie in-rieur 60 % du revenu mdian qu 50 %.

    5. Comparez et expliquez lvolution du seuilde pauvret celle du niveau de vie mdian despersonnes pauvres.Le seuil de pauvret ( 60 % du revenu mdian),entre 1996 et 2009 a progress de 18,8 %. Leniveau de vie mdian a galement augment surla mme priode, mais un rythme plus soutenu(de 27,3 %).6. Quelles inormations apporte la dernireligne du tableau ?La dernire ligne du tableau nous montre quunepart non ngligeable (entre 6,4 et 8 %) des per-sonnes ayant un emploi se trouvent malgr toutdans une situation de pauvret. Ces donnes nousinorment donc sur limportance des travailleurspauvres en France.

    Document 3

    7. Pour chacune des donnes entoures enrouge, rdigez une phrase prsentant linor-

    mation apporte.En 2006 en France, sur 100 travailleurs pauvres(travailleurs dont le revenu dactivit est inrieur 60 % du revenu mdian) 34 occupent toute lan-

    Traax iris : Pitiese epi et paret

    MANUEL, PAGES 356-357

    Td 1 : lES TRAvAIllEuRS PAuvRES

    Document 1

    1. laide de vos acquis de premire, dnis-sez les notions de pauvret absolue , puis de pauvret en conditions de vie .Il y a dautres manires, pour mesurer la pau-vret, que celle prsente dans ce document (pau-vret montaire relative). Ainsi, on peut aussi serrer la pauvret absolue qui dsigne lasituation des personnes qui ne disposent pas dela quantit minimale de biens et services permet-tant une vie normale , quand elles nont pas

    les revenus susants pour se procurer un panierde biens considrs comme indispensables sasurvie. On peut galement valuer la pauvreten conditions de vie mesurant la proportionde mnages qui connaissent au moins 8 restric-tions parmi les 27 rpertories. Ces restrictions,qui peuvent tre regroupes en 4 dimensions(consommation, insuisance de ressources,retards de paiement, dicults de logement),nuisent la cohsion sociale ou vont lencontre

    de laccs des services essentiels ou une gali-t des chances. Sa rduction est vise de manire ce que la croissance prote aussi aux mnagesdmunis (c INSEE).2. Expliquez pourquoi la pauvret mesu-re en France et en Europe est qualife de relative .En France et en Europe, la pauvret est dite rela-tive car est considr comme pauvre un individu

    dont les revenus sont aibles , relativement une situation de rrence (en loccurrence gn-ralement 60 % du revenu mdian). Cette pauvretest donc relative puisquelle varie en onction despays, et des priodes.

    Document 2

    3. Pour chacune des valeurs de 2009, rdigezune phrase prsentant linormation apporte.En 2009, le taux de pauvret en France au seuilde 50 % slevait 7,5 %, ce qui signie que sur

    100 personnes, 7,5 avaient des revenus inrieurs 50 % du revenu mdian en France. La mmeanne, sur 100 personnes, 13,5 avaient des reve-nus inrieurs 60 % du revenu mdian : autre-

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    sertion reposant sur un accompagnement socialassur par les conseils gnraux et un accompa-gnement proessionnel dont se charge Ple em-ploi. Le RSA socle sadresse aux personnes dontlensemble des ressources est inrieur au mon-tant oraitaire quils aient un emploi (RSA socle+ activit) ou non (RSA socle seul). Pour ceuxqui travaillent et nont pas dautres ressourcesnancires, leurs revenus dactivit doivent treinrieurs au montant oraitaire (soit 466,99 eu-ros par mois pour une personne seule sans enantsau 1er janvier 2011).3. Quest-ce qui distingue le RSA socle du RSAactivit ?Le RSA socle est donc considr comme aisantpartie des minima sociaux.

    Document 24. Le montant de lallocation RSA est gal la dirence entre le revenu garanti (montantoraitaire + 62 % des revenus dactivit) et lesressources du oyer. Pour chacune des situa-tions suivantes, calculez si la personne concer-ne peut bnfcier du RSA et, si oui, de quelmontant elle peut bnfcier au 1er janvier 2011.a. Michelle est une personne seule sans enant

    charge. Elle peroit un salaire de 750 eurospar mois : Calcul du montant minimum garan-ti : (750 62 %) + 466,99 (montant oraitaire)= 931,99 i. Calcul du montant du RSA : 932 750 = 182 i.b. Emmanuel et Virginie sont un couple sansenant. Chacun deux travaille temps par-tiel : ils peroivent respectivement un salairenet de 625 euros et 475 euros : Emmanuel etVirginie peroivent eux deux 1 100 euros de

    revenu dactivit. Calcul du montant minimumgaranti : (1 100 62 %) + 700,49 (montant or-aitaire pour un couple sans enant)=1 382,49 i.Calcul du montant du RSA : 1 382 1 100=282 i.c. Ulysse et Manon ont 2 enants charge.Ils travaillent tous les deux temps complet(salaires nets de 1 100 euros et 950 euros). Lesprestations amiliales slvent 119 euros :Ulysse et Manon ont 2 050 euros de revenu dac-tivit. Calcul du montant du minimum garanti :

    (2 050 62 %) + 980,68 (montant oraitairepour un couple avec deux enants)=2 251,68 i.Calcul du montant du RSA : 2 252(2 050 + 119)= 83 euros.

    ne un emploi salari temps partiel. En 2006,en France, 739 000 personnes sont des travail-leurs pauvres, ayant un emploi non salari toutelanne (cest--dire sont des indpendants).8. Quelles sont les situations dactivit des tra-vailleurs pauvres les plus rquentes ?

    Les travailleurs pauvres sont, pour un peu plusdun tiers dentre eux, des salaris travaillanttoute lanne temps partiel. Prs dun sur 5 estun travailleur indpendant, et 14 % dentre euxsont des personnes occupant un emploi salaritoute lanne temps complet. Autrement dit, lamajorit des travailleurs pauvres sont des indivi-dus ayant une activit proessionnelle stable ,dans le sens o elles sont occupes toute lanne.

    Td 2 : unE mESuRE dE PolITIquE dE lEmPloI :

    lE RSA

    Document 1

    1. Recherchez quels sont les points communset les dirences entre le RMI et le RSA.Le revenu minimum dinsertion (RMI) a t cren 1988. Il garantissait des ressources minimales toute personne ge dau moins 25 ans ou assu-mant la charge dau moins un enant n ou natre.Le RMI a t maintenu jusquau 31 dcembre

    2010 dans les DOM, avant la mise en place duRSA. Le RMI et la partie socle du RSA sontquivalentes, et visent garantir un revenu mini-mum aux individus (ide de minima sociaux). Parcontre la partie activit du RSA dire de ceque pouvait tre le RMI (voir question 2)2. Quest-ce qui distingue le RSA socle du RSAactivit ?Le RSA activit est destin aux personnes exer-ant ou reprenant une activit proessionnelle :

    celles-ci peuvent ainsi cumuler des revenus dutravail et les revenus issus de la solidarit (leRSA activit). Le RSA activit vise donc luttercontre le phnomne de la pauvret au travail.Il sagit dun complment de revenu dactivit.Pour davantage dinormations sur le RSA, sesconditions dattribution, les montants, les droitset obligations des bnciaires, etc., on pourraconsulter entre autres le site de ladministra-tion ranaise : http://vosdroits.service-public.r/

    N19775.xhtml.Le RSA socle est destin aux anciens bn-ciaires du RMI ou de lAPI (allocation de parentisol). Il comprend aussi un volet aide lin-

    http://vosdroits.service-public.fr/N19775.xhtmlhttp://vosdroits.service-public.fr/N19775.xhtmlhttp://vosdroits.service-public.fr/N19775.xhtmlhttp://vosdroits.service-public.fr/N19775.xhtml
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    soutenant la demande (baisse des taux dintrtnotamment).

    II. Il peut aussi essayer dagir sur le chmage parlintermdiaire de rglementations/drglementa-tion : lexemple du salaire minimum Doc. 2 : tudes aux tats-Unis sur les effets

    possibles dune hausse du salaire minimum : deseets ambigus ; Des effets positifs dans certains cas (en parti-culier lorsque le niveau dorigine du salaire mini-mum est particulirement aible : tudes de Carlet Krueger) mais tudes plus rcentes aux rsultats di-rents : seulement 8 % des tudes (en 2006) rali-ses soulignent leet positi dun accroissementdu salaire minimum sur lemploi ; Des effets variables donc, selon les pays, selon

    le niveau dorigine du salaire minimum, selon laqualication des salaris concerns

    III. Dautres mesures publiques favorables lemploi : Des mesures daccompagnement des ch-meurs : ormules de chmage partiel et alloca-tions chmage (doc. 1) ; maintien et soutien durevenu en cas dabsence demploi (doc. 4) ;

    Des mesures pour amliorer, faciliter la for-mation proessionnelle (doc. 4), et ainsi avo-riser une meilleure adquation entre ores etdemandes de travail => impact sur le chmagestructurel notamment.

    PREuvE comPoSE

    Partie 1 : Mobilisation des connaissances

    qesti 1

    Le chmage structurel est une orme de chmage

    qui rsulte des changements de longue dure dansles structures dmographiques, conomiques,institutionnelles de la socit. Ces changementsprovoquent alors une inadquation entre lore etla demande de travail, source de chmage. Ainsi,des modications signicatives des taux dacti-vit peuvent engendrer un chmage structurel, demme que des transormations en proondeur desqualications requises pour occuper les emplois.La localisation des emplois se modiant peut

    aussi participer crer un chmage structurel, ouencore des rormes en matire de lgislation surle march du travail peuvent concourir lessordun chmage structurel.

    Document 3

    5. Quest-ce qui distingue un bnfciaire dunallocataire du RSA ? Quel est lintrt de airecette distinction ?La notion de bnciaire du RSA est plus largeque celle dallocataire puisquelle ne dsigne pas

    un individu, mais peut englober son conjoint. noter quon peut aussi mesurer, de manire en-core plus large, les personnes couvertes par leRSA, cest--dire au-del de lallocataire ou deson conjoint, les autres personnes charge (en-ants entre autres) qui vont donc dpendre desrevenus issus du RSA de cet allocataire.6. Calculez la part des bnfciaires du RSAqui ne sont couverts que par le RSA socle.7. Mme question pour le RSA activit, puis

    pour le RSA socle et activit.Au 31 dcembre 2010, sur 2 191 051 bnciairesdu RSA, 1 581 009 sont couverts uniquement parle RSA socle, cest--dire un peu plus de 72 %dentre eux. 28 % environ peroivent le RSAactivit.8. Quelle est la part des allocataires du RSAqui peroivent le RSA major ?Sur 1 833 787 allocataires du RSA, 234 583 (soit12,8 %) peroivent le RSA major (Le RSA est ma-

    jor pour les personnes isoles. Il remplace lAPI).

    Sjets Ba

    MANUEL, PAGES 361-364

    dISSERTATIon

    I. Ltat peut agir sur le niveau du chmage grce des politiques conjoncturelles visant redresserla demande globale.

    Logique keynsienne ; Actions sur la demande donc sur la productionet lemploi par lintermdiaire des politiques bud-gtaires et/ou montaires (relance doc. 1) ; Une politique budgtaire expansionniste(hausse des dpenses budgtaires) peut tre a-vorable lemploi directement (cration directedemplois, doc. 4) ou indirectement via toute me-sure stimulant la demande globale (de consom-mation et/ou dinvestissement) ou dincitation

    lemploi (emplois aids ; subventions lem-bauche doc. 1/incitations lemploi - doc. 4). Une politique montaire expansionniste peutavoir les mmes eets positis sur lemploi en

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    273 Nathan, 2012 SES Term., coll. C.-D. chaudemaison

    en onction des congurations amiliales.Ainsi, alors que les couples sans ou avec unseul enant sont relativement pargns parla pauvret (taux respectivement denviron 7 %et 8 % en 2008), les amilles monoparentales etles couples avec 3 enants ou plus connaissent

    davantage le risque de pauvret (taux respective-ment denviron 25 % pour les premiers et 20 %pour les seconds en 2008). Par ailleurs, on peutnoter que le taux de pauvret en 12 ans a diminude manire assez signicative pour les couplesavec 3 enants (baisse denviron 7,5 points), alorsque celui des amilles monoparentales a connuune progression de presque 3 points.

    Partie 3 : Raisonnement sappuyant sur unssier etaire

    I. La monte du chmage empche une intgrationpar le travail sous de nombreuses dimensions : hausse du chmage (doc. 2 sur lvolution dutaux de chmage depuis 1982) ; les chmeurs perdent une partie de leur revenuhabituel, voire nen nont plus du tout (cas enparticulier des chmeurs de longue dure) ; le chmeur, en perdant son emploi, perd plusquune simple rmunration (doc. 1) : pertedes liens de sociabilit ; perte de lestime de soi,perte de son identit par le travail ; etc. (doc. 1).

    II. La prcarisation croissante des emplois rendplus dicile lintgration sociale par le travail : multiplication des ormes particulires dem-ploi : emplois dure dtermine, emplois sai-sonniers, en intrim, en apprentissage (doc. 2),mais aussi du temps partiel subi ; ces emplois prcaires ragilisent le rle tradi-tionnellement intgrateur du travail pour les indi-

    vidus qui les subissent : les revenus sont aiblesou incertains, ils reinent la possibilit de se pro-jeter dans lavenir, daccder la proprit, etc.,ide de dualisation du march du travail ; existence de travailleurs pauvres : un nombrecroissant de personnes pauvres sont des individusoccupant ou ayant occup un emploi la majoritde lanne.

    PREuvE oRAlE dE conTRlE

    Partie 1 : Questions de connaissances1. partir dexemples de votre choix, vousdistinguerez galit des droits, galit des si-tuations et galit des chances.

    qesti 2

    La demande globale dsigne la demande agrgede biens et de services. On la dnit comme lasomme des emplois possibles de la production,qui sont ses composantes. Il sagit dune part dela consommation nale (valeur des biens et desservices utiliss pour la satisaction des besoinsindividuels ou collectis, cest--dire consommsautrement qu des ns productrices). Il sagitensuite de linvestissement, savoir lacquisitionde biens de production qui viennent accrotre ourenouveler le stock de capital (cest la FBCF desagents conomiques qui produisent + les dpensesdacquisition de logement pour les mnages).Troisime composante de la demande globale :les exportations, qui constituent la demande debiens et de services manant du reste du monde.Enn, la variation de stocks (dirence entre leniveau des stocks entre la n et le dbut de lapriode considre) est aussi considre commeune composante de la demande globale : ainsi unevariation de stocks positive (signiant un accrois-sement des stocks) alimente la demande globale,alors quune variation de stocks ngative traduitun dstockage , ce qui a un impact ngati surla demande globale.

    Partie 2 : tude dun documentCe document est un graphique reprsentantsous orme de courbes lvolution (entre 1996et 2008) du taux de pauvret (exprim en %) dela population en France mtropolitaine, en onc-tion des situations amiliales possibles. Ainsi ondistingue 5 situations amiliales : les personnesseules ; les amilles monoparentales ; les couplessans enant ; les couples avec un seul enant ; lescouples avec 3 enants ou plus. noter quest

    galement ournie dans ce document lvolutiondu taux de pauvret pour lensemble de cettepopulation (cest--dire quelle que soit la con-guration amiliale).Ce document montre tout dabord que le taux depauvret sur la priode a assez peu volu, res-tant aux alentours de 13/14 % : ainsi en 2008, sur100 personnes (vivant en France mtropolitaine,dans un mnage dont le revenu dclar au scest positi ou nul et dont la personne de rrence

    nest pas tudiante) environ 13,5 sont considrescomme pauvres.Touteois, ce taux nest quune moyenne et cachedes disparits et des volutions non ngligeables

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    possible, et la conscience collective est en recul.3. Dcrivez comment ont volu les ingali-ts de revenus aprs redistribution en Francedepuis 1970.Le document 1 prsente lvolution, entre 1970et 2009, du rapport interdcile des niveaux de vie

    en France. Ainsi, on voit, daprs ce graphiquede lINSEE, quen 1970 les revenus aprs im-pts directs et prestations sociales des 10 % desindividus au niveau de vie le plus lev tait aumoins 4,6 ois plus important que celui des 10 %au niveau de vie le plus aible. Ce rapport est enrecul : il est ainsi pass globalement de 4,6 en1970 3,4 en 2009, soit une baisse de 1,2 point.Touteois, on peut noter que cette rduction estsurtout imputable la dcennie 1970 o lessen-

    tiel de la baisse a eu lieu (on atteint ds la ndes annes 1970 un rapport interdcile de 3,5).Les annes 1980 et 1990 voient ce rapport sestabiliser entre 3,3 et 3,5. Touteois, alors quiltait son plus bas en 2005 (3,2), il est en lgreaugmentation depuis, puisque de 3,4 (cest--direquasiment autant quen 1978).

    quESTIon PRIncIPAlE

    Les pouvoirs publics peuvent aire en sorte derduire les ingalits de revenus :

    I. Par lintermdiaire de la politique scale (onpourra sappuyer ici sur le TD web la politique

    scale ) : impts redistributis (doc. 2) : exemple de lim-pt sur le revenu lorsquil est particulirementprogressi ; limitation voire suppression de certaines nichesscales ; quelle ecacit ? (doc. 1) : rduction impor-

    tante du rapport interdcile des niveaux de viejusquau dbut des annes 1980, mais stabilisa-tion autour de 3,4 depuis.

    II. Grce des transerts sociaux en direction despersonnes aux revenus les plus aibles : minima sociaux (exemple avec cration duminimum vieillesse ou du RMI, puis RSA) ; prestations sociales sous conditions de revenus(ex : allocation rentre scolaire, APL).

    III. galement par limpact que peuvent avoirles services publics (voir manuel doc. 15 p. 305).

    Il y a plusieurs aons de concevoir lgalit,celles-ci ntant pas toujours compatibles.Lgalit des droits correspond lgalit devantla loi. Il sagit donc dune galit juridique ga-rantissant chacun un mme ensemble de droits(civiques, conomiques). Les socits dmo-cratiques sont nes de laspiration cette ormedgalit : mettre n aux privilges de la noblesseet lhrdit des positions.Lgalit des chances prsente lide que, au-delde donner chacun le droit daccder nimportequelle position sociale ou nimporte quel bien,on garantit tous les mmes chances daccsau dpart. Il sagit donc dune situation (ou dumoins un idal) dans laquelle la position dunindividu ne dpend pas des capitaux qui lui ont

    t transmis, mais de ses seuls talents. Lgalitdes chances est donc un principe et idal dessocits mritocratiques.Lgalit des situations (ou galit des positions)dsigne une situation dans laquelle les individusaccdent eectivement, et de manire identique,aux biens et aux positions.2. Expliquez en quoi la solidarit organiquese distingue de la solidarit mcanique selonmile Durkheim.

    mile Durkheim distingue deux formes desolidarit.Dans une socit solidarit mcanique, la co-hsion sociale est caractristique dune socitconnaissant une trs aible division du travail(comme dans les socits traditionnelles). Lesactivits, les valeurs sont les mmes pour tousles individus ou presque, ce qui les unit mca-niquement les uns aux autres. Ainsi, les valeurssimposent aux individus et lattachement des

    individus au groupe est ort (importance de laconscience collective). Lindividualisme y estdonc aible.Les socits solidarit organique sont caractri-ses par une orte division du travail comme cestle cas dans les socits industrielles. Les activi-ts exerces par les individus sont direntes lesunes des autres et ncessaires les unes pour lesautres. La cohsion sociale est donc onde surla complmentarit des individus et non plus sur

    leurs similitudes. La diversit des activits, desonctions, des valeurs, avorise lexistence depersonnalits diverses, lindividualisme est alors