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arts et spectacles la presse MONTREAL, JEUDI 3 MAI 1973 89e ANNEE - No 105 VARIËTËS/LA SEMAINE Eddie Barclay, le champagne et les disques par Christiane BERTHIAUME Vêtu dun veston de soie moirée, signé Pierre Cardin, élégant, suave et diplomatiquement poli, Eddie Barclay offre à lheure du petit - jeuner le champagne à ses amis. Il a toujours sur lui un jeu com- plet de photographies le montrant autant aux côtés de vedettes comme Johnny Hallyday, Mireille Darc, Edith Piaf, Mireille Mathieu que de personnalités telles lécri- vain Jean-Pierre Chabrol, les ac- teurs Sean Connery, Yul Brynner, Sophia Loren, etc... La réputation d'Eddie Barclay est basée sur deux choses: son goût du faste, du luxe et de la ri- chesse et son titre de propriétaire d'une des plus importantes maisons de disques françaises à qui il a donné son nom. Ses extravagances sont presque, sinon plus, célèbres que les vedet- tes qui travaillent pour sa maison. Chose certaine, elles sont aussi nombreuses. Il ny a pas une réception, une boite nouvelle qui souvre à Paris, une sortie mondaine dont il ne fasse partie au même titre que Dali, par exemple. Très peu de vedettes importantes et rentables nenregistrent pas leurs chansons sur son étiquette. Il rêve encore de travailler avec Georges Brassens, mais Jacques Brel lui a signé un contrat à vie. Font également partie de son écu- rie: Mireille Mathieu, Léo Ferré, Charles Aznavour, Alain Barrière, Nicoletta, Jean Ferrât, etc... La réception somptueuse quil a donnée lors de son dernier mariage (il a été marié cinq fois), les deux ou trois soirées par année, à $30,000 chacune, quil organise, l'a- vion nolisé emportant tout ce que Paris peut comprendre de mon- dains au spectacle dAznavour à Carnegie Hall, linvitation im- promptue faite à tous ses amis de venir le rejoindre, à ses frais, à Disneyland font beaucoup plus jaser que la signature d’Alain Delon au bas dun contrat denre- gistrement de chansons. Jaime éblouir les gens et mé- blouir, dit-il. Le succès de son entreprise, il le doit, selon lui, au fait dêtre à la fois un musicien et un homme d'af- faires. Compositeur de chansons telles La valse des lilas, Un enfant de la balle, Avec ces yeux-là, Eddie Barclay a commencé à être célèbre avec un orchestre de seize musiciens. A un moment donné, jen ai eu assez de dépenser mon argent en champagne et de me coucher à 5 heures le matin. Avec $100 en poche, j’ai enregistré mon premier disque. Depuis ce temps, cela n’a pas arrêté... le champagne et les nuits blanches non plus !La maison de disques Barclay, qui a des succursales presque par- tout dans le monde (elle tente den établir une en ce moment dans les pays de lEst avec la collaboration du gouvernement français), existe depuis 25 ans. Elle doit son succès, il y a 10 ans, à une mine dor de vedettes qui ont assis leur réputa- tion au même moment: Charles Aznavour, Jean Ferrât, Jacques Brel, Alain Barrière, etc... Les parents dEddie Barclay étaient propriétaires d un caie, situé en face de la gare de Lyon: A 15 ans, jétais garçon de café. Plus tard, je suis devenu pianiste. Comme je voulais faire un métier qui soit supérieur et qui mapporte la richesse, jai bifurqué sur lin- dustrie du disque.Comme tous les mondains excen- triques qui aiment éblouir, Eddie Barclay a beaucoup damis: II y a les amis de six mois et ceux de tous les jours, précise-t-il. Mais, chez lui ou en voyage, il y a rare- ment moins de 25 personnes au petit déjeuner. Mil* m#*' \ -r-- * ; W' v: -%; :---v *. v si: : . I J, I photos Michel Gravel, LA PRESSE ISABELLE PIERRE donne le signal de départ à i envahissement des 45 tours T été. ' . g fît':. SS / . . -V.-.- ...... »*»** ywcwA.WA- **■•>**■*; .'W'oXSa< Mi mm EDDIE BARCLAY : ses yeux bleu: et son cigare sont presque aussi célèbres que les vedettes qui travaillent pour sa maison de disques. Sebastian Maroto: guitariste classique Patrick Juvet chante et n'aime pas ça...! Après avoir triomphé dans les has beenavec Michel Simon et Eddie Constantine, Le Patriote se lance dans les never was... du moins au Québec. Le Patriote nen est pas à une surprise près : Sabastian Maroto est un guitariste classique et pré- sente une série de concerts jusquà dimanche. Espagnol dorigine, Sebastian Ma- roto est installé en France depuis 1953. 11 donne des récitals à tra- vers le monde. Au Canada, il en a donné en Colombie-Britannique. Cest la première fois quil vient au Québec. Ce qui fait loriginalité de Sebas- tian Maroto cest quil ne donne pas que des concerts. Il n’est pas tout à fait un guitariste classique comme les autres. Ceux qui ont vu le dernier film de Frédéric Rossif, Aussi loin que lamour, ont entendu la musique quil a composée et interprétée. Marie Laforêt chante une chanson tirée du film. En plus de travailler régulière- ment avec Marceau (il compose la musique des sketches du mime), il fait des chansons avec Jacques Prévert (30 jusqu’à ce jour) et pré- pare un film avec ce dernier. Les "tou nés" » de l'été Il est également un ami de Félix Leclerc. Il a fait des tournées avec lui en France. Lécrivain Jean-Pierre Chabrol donne des spectacles mais seule- ment en sa compagnie. Sur des textes improvisés de Chabrol, Mo- roto intervient en jouant de la mu- sique, également improvisée. Ces spectacles, assez spéciaux, durent parfois de 3 à 4 heures. Cest en passant par New York que Sebastien Maroto sest arrêté à Montréal. Il compte bien revenir au Québec. Parmi ceux qui composent sa cour et qui laccompagnent à Mont- réal, Eddie Barclay place sous son aile protectrice et fait bénificier de son ombre un de ses derniers pou- lains, Patrick Juvet. La musica, une chanson peu originale mais très commerciale, tournait assez souvent à la radio lété dernier. Pour cet illustre inconnu quest Patrick Juvet, le drame cest que sa chanson nait pas été sur le pal- marès. Il chante des chansons quil naime pas pour un public quil ne chérit pas. Il en compose égale- ment quil naime pas davantage pour des gens quil nadmire pas (Dalida, Mireille Mathieu). Que la chanson quil a composée pour Claude François soit no 1 à Paris en ce moment est ce qui le satis- fait le plus. Atteindre la gloire et vite, à n'importe quel prix, en faisant tou- tes les concessions nécessaires, est son but. Il a pour lui la franchise de la- vouer. Des chansons qui passent par une oreille et sortent par lautre, PATRICK JUVET: un produit de consommation étiqueté chanteur. \ mm ;i.tr en laissant au fond de la mémoire un air quon retient facilement ? Il en fait depuis un an. Il fait partie de cette race de chanteurs qu’on produit à la chaîne et qui se vendent à merveille. On les retrouve dans Salut les co- painset ils se ressemblent tous. Cheveux longs bien coiffés et pas trop longs, visage dadolescent mal- gré ses 23 ans, Patrick Juvet a lallure dun minet parisien de six pieds. Conscient et décidé, Patrick Juvet sempresse dajouter quil ne veut pas en rester là. Pour sexpliquer, il sempresse de dire quil ne passe pas ses nuits à courir les discothèques, comme les autres. Je sors diner chez des amis et la soirée se termine à faire de la musique entre nous, bien sagement. Quand je vais entendre les au- tres, ce ne sont pas Sheila ou Ringo (ses confrères de style) mais Polnareff ou Cat Stevens ou encore Charlebois. Je cherche un auteur qui mé- crirait des chansons surréalistes, dans le style de Donovan, tout en gardant la même ligne musicale mais avec des arrangements moins commerciaux. Jai en tête, le projet de faire un 33 tours intitulé: Au jardin dA- lice. En ce moment, je chante pour ma concierge, des filles de 8 à 18 ans, plus leur mère et leur grand- mère. Ceux qui ne m’aiment pas achèteront ce disque, pas nécessai- rement les autres. Arrivé vite et haut, cest le pro- pre des vedettes éphémères. Ma force, c'est d'être compositeur. Le petit va faire mieux, dit-il en se parodiant. Patrick Juvet a fait 10 ans de musique classique au conserva- toire: A 17 ans, je me suis mis à préférer les Beatles à Chopin. Patrick Juvet a planifié sa vie. Il se définit comme un médium. Il est persuadé que le succès lattend au bout, avec le cinéma et la mise en scène en surplus. Pour charges utiles ou agréables Isabelle Pierre donne cette se- maine la couleur du temps. Le pre- mier 45 tours de lété est sorti sur le marché ces jours-ci et il sagit du sien avec Oubedon Dondaine, une chanson de Roch Poisson et Marc Fortier. Chaque printemps est envahi par les 45 tours, ceux que les ondes de la radio absorberont tout au cours de lété. Cest ainsi que Renée Claude vient denregistrer une chanson avec un titre de circonstance: Les enfants de lété. A lenvers de ce 54 tours, une autre chanson : Ce soir, je fais lamour avec toi. Claude Dubois, pour sa part, lance pour cet été Besoin pour vivre. Pars pas sans me dire bye byeet Devant ma télévisionsont les tounesde Diane Du- fresne alors que Robert Charlebois a enregistré deux nouvelles chan- sons: Cauchemaret Cajun Stripper. Cela n’a rien à voir avec la pro- duction dété mais il sagit de toute façon dun disque attendu depuis plusieurs mois. Marc Favreau lan- çait également cette semaine un 33 tours de Sol, comprenant des textes déjà récités en spectacle et enre- gistrés au Patriote. Nous en repar- lerons plus longuement samedi. FORD COURIER FORD COURIER * y-.,:- $ Le Courier est un petit pickup qui peut transporter 1,400 Ibs, occupants et charge compris. Sa caisse de bonnes dimensions peut tecevoirdes charges utiles: colis, échelles ou équipement de travail. Elle peut également recevoir des charges agréables: équipement de camping, de pêche ou de chasse. Bien quil ait été conçu pour votre agrément, le Courier est quand même très pratique. Chaque élément, du moteur à la cabine, sans oublier la carrosserie, a été pensé en vue dun entretien économique. Le Courier consomme peu dessence, se manoeuvre aisément et, de plus, il vous est offert à un petit prix économique. Si vous êtes à la recherche d'un pratique petit pickup, il vous serait sûrement utile et agréable de consulter, dès aujourd'hui, le concession- naire Ford ou Mercury. Il se fera un plaisir de vous présenter le Ford Courier... le petit pickup economique pour charges utiles ou agréables. Le petit pickup économique... chez les concessionnaires Ford et Mercury.

1973-05-03-La presse, 1884- (Montréal), 3 mai 1973, C ...leo-ferre.eu/bio/annees70/1973/1973-05-03-Lapresse_Page_1.pdf · comme Johnny Hallyday, Mireille Darc, Edith Piaf, Mireille

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  • arts et spectacles la presseMONTREAL, JEUDI3 MAI 197389e ANNEE - No 105

    VARIËTËS/LA SEMAINE

    Eddie Barclay, le champagne et les disques

    par Christiane BERTHIAUMEVêtu d’un veston de soie moirée,

    signé Pierre Cardin, élégant, suave et diplomatiquement poli, Eddie Barclay offre à l’heure du petit dé-jeuner le champagne à ses amis.

    Il a toujours sur lui un jeu com-plet de photographies le montrant autant aux côtés de vedettes comme Johnny Hallyday, Mireille Darc, Edith Piaf, Mireille Mathieu que de personnalités telles l’écri-vain Jean-Pierre Chabrol, les ac-teurs Sean Connery, Yul Brynner, Sophia Loren, etc...

    La réputation d'Eddie Barclay est basée sur deux choses: son goût du faste, du luxe et de la ri-chesse et son titre de propriétaire d'une des plus importantes maisons de disques françaises à qui il a donné son nom.

    Ses extravagances sont presque, sinon plus, célèbres que les vedet-tes qui travaillent pour sa maison. Chose certaine, elles sont aussi nombreuses.

    Il n’y a pas une réception, une boite nouvelle qui s’ouvre à Paris, une sortie mondaine dont il ne fasse partie au même titre que Dali, par exemple.

    Très peu de vedettes importantes et rentables n’enregistrent pas leurs chansons sur son étiquette. Il rêve encore de travailler avec Georges Brassens, mais Jacques Brel lui a signé un contrat à vie. Font également partie de son écu-rie: Mireille Mathieu, Léo Ferré, Charles Aznavour, Alain Barrière, Nicoletta, Jean Ferrât, etc...

    La réception somptueuse qu’il a donnée lors de son dernier mariage (il a été marié cinq fois), les deux ou trois soirées par année, à $30,000 chacune, qu’il organise, l'a-vion nolisé emportant tout ce que Paris peut comprendre de mon-dains au spectacle d’Aznavour à Carnegie Hall, l’invitation im-promptue faite à tous ses amis de

    venir le rejoindre, à ses frais, à Disneyland font beaucoup plus jaser que la signature d’Alain Delon au bas d’un contrat d’enre-gistrement de chansons.

    “J’aime éblouir les gens et m’é-blouir”, dit-il.

    Le succès de son entreprise, il le doit, selon lui, au fait d’être à la fois un musicien et un homme d'af-faires.

    Compositeur de chansons telles “La valse des lilas”, “Un enfant de la balle”, “Avec ces yeux-là”, Eddie Barclay a commencé à être célèbre avec un orchestre de seize musiciens. “A un moment donné, j’en ai eu assez de dépenser mon argent en champagne et de me coucher à 5 heures le matin. Avec $100 en poche, j’ai enregistré mon premier disque. Depuis ce temps, cela n’a pas arrêté... le champagne et les nuits blanches non plus !”

    La maison de disques Barclay, qui a des succursales presque par-tout dans le monde (elle tente d’en établir une en ce moment dans les pays de l’Est avec la collaboration du gouvernement français), existe depuis 25 ans. Elle doit son succès, il y a 10 ans, à une mine d’or de vedettes qui ont assis leur réputa-tion au même moment: Charles Aznavour, Jean Ferrât, Jacques Brel, Alain Barrière, etc...

    Les parents d’Eddie Barclay étaient propriétaires d un caie, situé en face de la gare de Lyon: “A 15 ans, j’étais garçon de café. Plus tard, je suis devenu pianiste. Comme je voulais faire un métier qui soit supérieur et qui m’apporte la richesse, j’ai bifurqué sur l’in-dustrie du disque.”

    Comme tous les mondains excen-triques qui aiment éblouir, Eddie Barclay a beaucoup d’amis: “II y a les amis de six mois et ceux de tous les jours”, précise-t-il. Mais, chez lui ou en voyage, il y a rare-ment moins de 25 personnes au petit déjeuner.

    Mil*

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    si: :. I J,I photos Michel Gravel, LA PRESSE

    ISABELLE PIERRE donne le signal de départ à i envahissement des 45 tours T été.

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    ......»*»** ywcwA.WA-

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    EDDIE BARCLAY : ses yeux bleu: et son cigare sont presque aussi célèbres que les vedettes qui travaillent pour sa maison de disques.

    Sebastian Maroto: guitariste classique

    Patrick Juvet chante et n'aime pas ça...!

    Après avoir triomphé dans les “has been” avec Michel Simon et Eddie Constantine, Le Patriote se lance dans les “never was” ... du moins au Québec.

    Le Patriote n’en est pas à une surprise près : Sabastian Maroto est un guitariste classique et pré-sente une série de concerts jusqu’à dimanche.

    Espagnol d’origine, Sebastian Ma-roto est installé en France depuis 1953. 11 donne des récitals à tra-vers le monde. Au Canada, il en a donné en Colombie-Britannique. C’est la première fois qu’il vient au Québec.

    Ce qui fait l’originalité de Sebas-tian Maroto c’est qu’il ne donne pas que des concerts. Il n’est pas tout à fait un guitariste classique comme les autres.

    Ceux qui ont vu le dernier film de Frédéric Rossif, “Aussi loin que l’amour”, ont entendu la musique qu’il a composée et interprétée. Marie Laforêt chante une chanson tirée du film.

    En plus de travailler régulière-ment avec Marceau (il compose la musique des sketches du mime), il fait des chansons avec Jacques Prévert (30 jusqu’à ce jour) et pré-pare un film avec ce dernier.

    Les "tou nés"»

    de l'été

    Il est également un ami de Félix Leclerc. Il a fait des tournées avec lui en France.

    L’écrivain Jean-Pierre Chabrol donne des spectacles mais seule-ment en sa compagnie. Sur des textes improvisés de Chabrol, Mo- roto intervient en jouant de la mu-sique, également improvisée. Ces spectacles, assez spéciaux, durent parfois de 3 à 4 heures.

    C’est en passant par New York que Sebastien Maroto s’est arrêté à Montréal. Il compte bien revenir au Québec.

    Parmi ceux qui composent sa cour et qui l’accompagnent à Mont-réal, Eddie Barclay place sous son aile protectrice et fait bénificier de son ombre un de ses derniers pou-lains, Patrick Juvet.“La musica”, une chanson peu

    originale mais très commerciale, tournait assez souvent à la radio l’été dernier.

    Pour cet illustre inconnu qu’est Patrick Juvet, le drame c’est que sa chanson n’ait pas été sur le pal-marès.

    Il chante des chansons qu’il n’aime pas pour un public qu’il ne chérit pas. Il en compose égale-ment qu’il n’aime pas davantage pour des gens qu’il n’admire pas (Dalida, Mireille Mathieu). Que la chanson qu’il a composée pour Claude François soit no 1 à Paris en ce moment est ce qui le satis-fait le plus.

    Atteindre la gloire et vite, à n'importe quel prix, en faisant tou-tes les concessions nécessaires, est son but.

    Il a pour lui la franchise de l’a-vouer.

    Des chansons qui passent par une oreille et sortent par l’autre,

    PATRICK JUVET: un produit de consommation étiqueté chanteur.

    \mm

    ;i.tr

    en laissant au fond de la mémoire un air qu’on retient facilement ? Il en fait depuis un an.

    Il fait partie de cette race de chanteurs qu’on produit à la chaîne et qui se vendent à merveille. On les retrouve dans “Salut les co-pains” et ils se ressemblent tous.

    Cheveux longs bien coiffés et pas trop longs, visage d’adolescent mal-gré ses 23 ans, Patrick Juvet a l’allure d’un minet parisien de six pieds.

    Conscient et décidé, Patrick Juvet s’empresse d’ajouter qu’il ne veut pas en rester là.

    Pour s’expliquer, il s’empresse de dire qu’il ne passe pas ses nuits à courir les discothèques, comme les autres.“Je sors diner chez des amis et

    la soirée se termine à faire de la musique entre nous, bien sagement.“Quand je vais entendre les au-

    tres, ce ne sont pas Sheila ou Ringo (ses confrères de style) mais Polnareff ou Cat Stevens ou encore Charlebois.“Je cherche un auteur qui m’é-

    crirait des chansons surréalistes, dans le style de Donovan, tout en gardant la même ligne musicale mais avec des arrangements moins commerciaux.“J’ai en tête, le projet de faire

    un 33 tours intitulé: “Au jardin d’A-lice”.“En ce moment, je chante pour

    ma concierge, des filles de 8 à 18 ans, plus leur mère et leur grand- mère. Ceux qui ne m’aiment pas achèteront ce disque, pas nécessai-rement les autres”.

    Arrivé vite et haut, c’est le pro-pre des vedettes éphémères. “Ma force, c'est d'être compositeur. Le petit va faire mieux, dit-il en se parodiant”.

    Patrick Juvet a fait 10 ans de musique classique au conserva-toire: “A 17 ans, je me suis mis à préférer les Beatles à Chopin”.Patrick Juvet a planifié sa vie. Il se définit comme un médium. Il est persuadé que le succès l’attend au bout, avec le cinéma et la mise en scène en surplus.

    Pour charges utiles ou agréablesIsabelle Pierre donne cette se-

    maine la couleur du temps. Le pre-mier 45 tours de l’été est sorti sur le marché ces jours-ci et il s’agit du sien avec “Oubedon Dondaine”, une chanson de Roch Poisson et Marc Fortier.

    Chaque printemps est envahi par les 45 tours, ceux que les ondes de la radio absorberont tout au cours de l’été.

    C’est ainsi que Renée Claude vient d’enregistrer une chanson avec un titre de circonstance: “Les enfants de l’été”. A l’envers de ce 54 tours, une autre chanson : “Ce soir, je fais l’amour avec toi”.

    Claude Dubois, pour sa part, lance pour cet été “Besoin pour vivre”.

    “Pars pas sans me dire bye bye” et “Devant ma télévision” sont les “tounes” de Diane Du-fresne alors que Robert Charlebois a enregistré deux nouvelles chan-sons: “Cauchemar” et “Cajun Stripper”.

    Cela n’a rien à voir avec la pro-duction d’été mais il s’agit de toute façon d’un disque attendu depuis plusieurs mois. Marc Favreau lan-çait également cette semaine un 33 tours de Sol, comprenant des textes déjà récités en spectacle et enre-gistrés au Patriote. Nous en repar-lerons plus longuement samedi.

    FORD COURIER

    FORD COURIER

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    y-.,:- *»• $

    Le Courier est un petit pickup qui peut transporter 1,400 Ibs, occupants et charge compris. Sa caisse de bonnes dimensions peut tecevoirdes charges utiles: colis, échelles ou équipement de travail. Elle peut également recevoir des charges agréables: équipement de camping, de pêche ou de chasse.

    Bien qu’il ait été conçu pour votre agrément, le Courier est quand même très pratique. Chaque élément, du moteur à la cabine, sans oublier la carrosserie, a été pensé

    en vue d’un entretien économique.

    Le Courier consomme peu d’essence, se manoeuvre aisément et, de plus, il vous est offert à un petit prix économique.

    Si vous êtes à la recherche d'un pratique petit pickup, il vous serait sûrement utile et agréable de consulter, dès aujourd'hui, le concession-naire Ford ou Mercury. Il se fera un plaisir de vous présenter le Ford Courier... le petit pickup economique pour charges utiles ou agréables.

    Le petit pickupéconomique...

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