2 Journal d’Abidjan - l’HebdoFocus

ÉDITO

3Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017 Focus

Toofan en concert à Heden Golf Club (Cocody)

Vendredi 14 avril 2017 :

Forum Inter-écoles des télécommunica-tions & technologies de l’audiovisuel à l’ISTC - Cocody.

Vendredi 28 avril 2017 :

Spectacle de Gbi de Fer au Palais de la culture de Treichville.

Samedi 29 avril 2017 :

One man show de l’humoriste Joël au Palais de la culture.

Le Dimanche 30 avril 2017 :

ÉDITOCatharsis

Le Rassemblement des Répu-blicains (RDR) a enrichi les pratiques politiques en y intro-

duisant le concept de pré-congrès, comme un candidat à la natation prenant des précautions avant de se jeter à l’eau. Le parti majoritaire est face à son destin dans l’exer-cice du pouvoir actuel et dans la prise de ses responsabilités face à l’ancien allié du Parti démocra-tique de Côte d’Ivoire (PDCI). À l’intérieur, les militants de base sont confrontés à l’ingratitude des lendemains de victoire et se disent oubliés alors qu’ils se considèrent comme ceux ayant battu le maca-dam et bravé les périls pour assu-rer l’accès au palais présidentiel de son actuel locataire, Alassane Ouattara. Cinq ans et un mandat après, ils se sentent floués au pro-fit de ceux qui sont vus en alliés de la 25è heure, arrivés au moment où les incertitudes s’étaient estom-pées et qui se retrouvent aux pre-mières loges au moment du partage du gâteau. L’intelligence politique des pré-congrès du 27 au 30 avril 2017 est de constituer le moment cathartique propice à la tenue du congrès proprement dit, dans une atmosphère favorable aux débats sereins. Ils auront l’occasion, à défaut de solder les comptes, de faire le point d’un compagnonnage devenu encombrant avec le PDCI. L’événement du RDR coïncide avec un moment où le front social en ébullition impose des contraintes budgétaires à l’État et rendent élevé le prix da la paix sociale. Les exigences des mutins et les reven-dications des fonctionnaires qui se chiffrent tous à plusieurs centaines de milliards, obligent le pouvoir à mesurer sa générosité et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les militants mécontents.

ILS ONT DIT... « Notre économie est résiliente et elle se porte bien. Et les perspectives de déve-loppement de notre pays sont bonnes.» Amadou Gon Coulibaly, Premier mi-nistre, le 24 avril de retour de Washington. « Un mouvement syndical est dange-reux lorsqu’il n’a pas d’interlocuteur. » Guirao Blé, ancien secrétaire général de la FESCI, à l’occasion du 27ème anni-versaire de ce syndicat estudiantin, le 24 avril. « Les femmes subissent des discrimi-nations financières, qui ne se justifient plus de nos jours, compte tenu de leur potentiel non négligeable en matière d’entreprenariat et de leadership. » Mye-let Tiémoko Koné, Gouverneur de la BCEAO, le 25 avril 2017.

RENDEZ-VOUS

UN JOUR UNE DATE

Le magnat du ciment, Inoussa Kanazoé, inculpé lundi pour fraudes fiscales de plusieurs milliards de francs CFA par le pré-sident du Tribunal de grande instance de Ouagadougou.

UP

DOW

N

En raison de la baisse des prix mondiaux du cacao, le gouvernement réduira ses dépenses budgétaires au titre de l’exercice 2017 de 10%.

10%

LA PHOTO DE LA SEMAINE

À l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle française, le di-manche 23 avril, Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 24% des suffrages.

LE CHIFFRE

À l`occasion de l’an un du décès de Papa Wemba, une place a été inaugurée à Anoumabo en présence de membres de sa famille, le 24 avril à l’ouverture du FEMUA10.

1er mai 1886 : Une grève générale aux États-Unis, suivie trois jours plus tard du massacre de Haymarket Square à Chicago, est, selon les historiens, l’événement à l’origine de la fête des travailleurs.

KODHO

Journée internationale du jazz à l’Insti-tut français – Plateau.

Dimanche 30avril 2017 :

4 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 5Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017Évènement

Frappé de plein fouet par la crise militaro-politique, qui aura consacré la partition du pays de septembre 2002 à avril 2011, le tourisme ivoirien tentait une renaissance, quand survint en mars 2016 une attaque terro-riste dans la cité balnéaire de Grand-Bassam. Un coup de frein brusque qui, pendant près de six mois, aura mis ce secteur en berne, tant Bassam se positionne comme le poumon du tourisme ivoirien. « Touché mais pas couché », comme on le dit désormais à Abidjan depuis l’attaque terroriste du 13 mars, qui a fait une vingtaine de victimes, le secteur touristique qui a atteint 5% du PIB, se remet peu à peu. Les acteurs, qui espèrent qu’il s’agira cette fois-ci du bon départ, se réunissent à compter du 28 avril à pour participer au Salon international du tourisme d’Abidjan.

Alors que les armes tonnaient et s’installaient dans le quotidien des Ivoiriens à partir de 2002,

l’industrie touristique s’enrhumait de plus en plus. Plus de 10 ans après, ce secteur tente, tant bien que mal de prendre une place dans l’économie ivoirienne. Pourtant, avec environ 5% du PIB, le secteur n’a pas encore at-teint sa vitesse de croisière. Car selon Alassane Ouattara, président des res-taurateurs et hôteliers de Grand-Bas-sam, il faut encore « d’énormes efforts, de gros investissements et un peu plus de créativité » pour donner à ce secteur une place qui pourrait rendre jaloux les autres acteurs de l’économie ivoirienne. Pour ce dernier, qui reste convaincu que, bien organisé, le secteur touris-tique peut absorber des centaines de milliers de chômeurs, l’appui de l’État « reste encore faible. » Des prévisions que confirme l’Organisation mondiale du voyage et du tourisme (WTTC), qui dans un rapport publié en mars 2017, précise que l’apport du tourisme dans l’économie ivoirienne devrait augmen-ter de 5,8% par an jusqu’en 2026, avec une croissance annuelle moyenne de 2,6% des emplois directs et de 2,8% pour les emplois indirects, au cours des 10 prochaines années.

Sites touristiques variés En terme de potentiel, la Nature n’a pas été avare envers la Côte d’Ivoire. Avec une fa-çade maritime qui occupe une portion de 520km du littoral ouest-africain, elle peut se targuer d’avoir de nombreuses plages, du sud-ouest au sud-est. Même si la ville de Bassam attire le plus grand nombre de visiteurs, de par sa proxi-

mité avec la ville d’Abidjan et de par son histoire, les villes de San Pedro, de Grand-Lahou, Fresco et Jacqueville, offrent également de beaux paysages, avec un regain d’intérêt pour les plages de la « capitale des trois A » (Alladian, Ahizi et Avikam), depuis l’ouverture en 2015 du pont reliant cette cité bal-néaire à Abidjan, en remplacement du bac vieux de 40 ans. À ces espaces maritimes et parfois lagunaires, il faut ajouter la présence de huit parcs natio-naux et six réserves répartis sur divers endroits du territoire. Un potentiel qui peut permettre de déveloper l’écotou-risme et qui a conduit l’Office interna-

tional des parcs et réserves (OIPR) a signer en février 2016 un partenariat avec Côte d’Ivoire Tourisme en vue de développer ce segment. À la clé, la promotion de la construction et de la réhabilitation de l’infrastructure éco-touristique, ainsi que l’ouverture et la rénovation des chemins de randonnée dans les parcs nationaux, notamment ceux du Banco, d’Azagny et de Taï. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire lançait en août 2016 un projet visant à préserver ses parcs et réserves naturelles grâce à la gestion intégrée des ressources de ses aires protégés, comme c’est le cas avec la Wild Chimpanzee Foun-dation (WCF), une ONG suisse travail-lant pour protéger les chimpanzés du parc national Taï. En dehors de ces sites naturels, la multiplicité ethnique

a favorisé une diversité culturelle deve-nue un atout ayant développé plusieurs festivals et carnavals qui attirent des étrangers, en plus des visiteurs locaux ou nationaux.

Efforts de préservation Si la route précède le développement, ainsi que le dit le dicton, le réseau routier ivoi-rien long de plus de 85 000 km, dont

6 500 km de routes bitumées, long-temps l’un des plus performants de l’Afrique de l’Ouest, fait petit à petit peau neuve après une longue période sans construction ni réhabilitation. « Pour visiter le pays profond et ses mer-veilles, il faut bien des routes », comme le pense Adama Ouattara, directeur culturel et touristique de la région de Tchologo (Ferké), joint par JDA, pour qui des efforts supplémentaires doivent être faits en matière de voirie. Même s’il salue le lancement des travaux de l’autoroute Yamoussoukro-Bouaké pour sa première phase, il souhaite une accélération des travaux en cours et un début de réalisation des autres projets de voiries. Jusque-là très peu exploité, le plan d’eau lagunaire, qui attire égale-ment des touristes, est de plus en plus

TOURISME : UN POTENTIEL QUI RES TE À EXPLOITER

Le personnel n’a pas un niveau à la hauteur des normes internationales, et les établissements ont du mal à employer du personnel qualifié. ’’

OuakaltiO OuattaRa

La Côte d’Ivoire dans le top 5 des destinations prisées, selon un rapport sur le tourisme et l’hotellerie en Afrique en 2016, présenté le 25 avril 2017.

4 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 5Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017 Évènement

TOURISME : UN POTENTIEL QUI RES TE À EXPLOITER

sollicité. Ce plan d’eau ceinture Abi-djan avec des prolongements dans sa banlieue. Des efforts sont donc menés afin d’en tirer des retombées écono-miques.

Besoin de formation Si Abidjan, et dans une moindre mesure Yamous-soukro, enregistrent un boom hôtelier, la qualité de la main d’œuvre dans

l’industrie hôtelière reste en deçà des normes internationales, selon Germain Ollo. Pour cet hôtelier et fondateur d’une école d’hôtellerie qui accueille 300 étudiants par an, « il y a pénurie de compétences de qualité dans le secteur du tourisme. » Poursuivant, il estime que s’il est bien de construire des réceptifs hôteliers, il est encore mieux de former un personnel de quali-té pour ces établissements. « Tradition-nellement, le personnel de l’hôtel n’a pas un niveau qui est à la hauteur des normes internationales de tourisme, et de nombreux établissements ont du mal à employer du personnel quali-fié », explique M. Ollo, qui ajoute que cette situation n’est pas propre à la Côte d’Ivoire, mais fréquente dans de nombreux pays subsahariens. Même son de cloche chez le président des hôteliers et restaurateurs de Bassam pour qui, il faut une véritable formation des guides touristiques, mais aussi intégrer des services touristiques dans certaines municipalités. « Il est insensé que certaines mairies, qui abritent des sites touristiques, n’aient pas en leur sein un service dédié », se plaint-il. Résultat, des jeunes formés sur le tas et qui ne parlent, parfois difficilement, que la langue française, s’improvisent « guides touristiques ». Le sujet figure en bonne place parmi les sujets qui seront évoqués cette semaine lors du Salon international du tourisme d’Abidjan.

Le personnel n’a pas un niveau à la hauteur des normes internationales, et les établissements ont du mal à employer du personnel qualifié.

Nous sommes passés, en trois ans, de 400 000 à 700 000 passagers. De 5 à 10 avions et de 13 à 19 destinations pour le réseau régional, pendant que nous opérons sur 5 destinations en Côte d’Ivoire. Ce développement nous a permis d’atteindre une position de compagnie de référence en Afrique de l’Ouest et centrale.

Pour un développement durable et une attractivité de la compagnie au plan national et international, Air Côte d’Ivoire doit offrir à ses passagers un produit attrayant, une ponctualité et une fiabilité de son réseau. L’un des éléments importants d’atteinte de ces objectifs est le renouvellement de la flotte du réseau régional par des avions neufs. C’est un défi pour une jeune compagnie comme la notre, Mais nous sommes en bonne voie. Les autres défis concernent les coûts éle-vés du transport aérien pratiqués dans notre région. Notamment les coûts aux diverses escales, ainsi que les taxes imposées au transport aérien.

Nous desservons pratiquement toutes les capitales d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Nous allons consolider le réseau actuel et y rajouter deux à trois dernières destinations dès qu’elles seront économiquement viables. Pour la desserte des pays situés au-delà de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest, des avions plus adaptés pour des longs trajets seront nécessaires. Nous devons d’abord consolider l’ac-tivité actuelle avant de pouvoir nous lancer dans une toute autre dans 3 à 4 ans.

1 Comment se porte air Côte d’Ivoire aujourd’hui ?

2 Pourtant des difficultés de-meurent…

3 Comptez vous élargir votre ré-seau à d’autres villes africaines

non encore desservies ?

Directeur Général d’Air Côte d’Ivoire

3 QUESTIONS À

RENÉ DECUREY

La Côte d’Ivoire dans le top 5 des destinations prisées, selon un rapport sur le tourisme et l’hotellerie en Afrique en 2016, présenté le 25 avril 2017.

Emplois : 207 500, soit 4% de la population active totale en 2016.

60% de voyages d’affaires.

Poids dans le PIB : 2,3% en 2015 et 4,8% en 2016.

500 000 touristes internationaux en 2016 et 706 213 touristes natio-naux.

Dépenses : 192,7 milliards de francs CFA (croissance de 4,9%).

8 parcs nationaux et 6 réserves naturelles, représentant 21 038 km2, soit 6,5% du territoire.

REPÈRES

6 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 7Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017ÉvènementHÔTELLERIE : ABIDJAN NOUVEAU PÔLE D’ATTRACTION

Le secteur de l’hôtellerie en Côte d’ivoire continue de se dévelop-per. Abidjan, symbole du renou-

veau économique d’un pays qui se remet de dix années de crise, attire la plupart des investissements.

Boom hôtelier En l’espace de cinq années, plusieurs groupes hôteliers ont posé leurs valises sur les bords de la lagune Ebrié, où la concurrence devient vive. Le géant français Accor Hotels, leader du marché avec les marques Ibis, Pullman, Novotel et Sofitel, garde une longueur d’avance depuis la réno-vation de l’hotel Ivoire (Sofitel), le plus grand de la ville. Accor compte par ail-leurs procéder à une extension de ses installations grâce à un plan d’inves-tissement de plus de 24 milliards de francs CFA sur les prochaines années. Le Français compte ainsi faire face à la concurrence de Carlson Rezidor, qui gère l’enseigne Radisson Blu Hôtel, et d’Azalai Hotel. Construit à proximité de l’aéroport, le Radisson, qui a nécessité 60 milliards d’investissement, veut ainsi capter lune clientèle en transit , tout

comme l’hôtel Onomo, situé dans la même zone. Azalaï Hotel, bâti à Mar-cory sur le boulevard Valery Giscard d’Estaing a été inauguré le 24 février. Ce 4 étoiles est le plus grand projet réalisé par le PDG du groupe Azalaï (24 milliards de francs CFA), le Malien Mos-sadeck Bally, dont l’enseigne est déjà présente dans 6 autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Le Plateau en vedette La célèbre chaîne hôtelière américaine Hilton & Resorts préparent leur entrée sur le marché ivoirien en investissant 287 milliards de francs CFA pour son pro-

Depuis quelques années, de grandes chaînes hôtelières ont décidé d’in-vestir le marché ivoirien. La ville d’Abidjan, depuis lors, s’est vue prise d’assaut par ces dernières. Une nouvelle concurrence qui met la pression sur les hôtels présents depuis longtemps.

jet dénommé « Manhattan d’Afrique ». Un projet qui portera sur la construction d’un hôtel 5 étoiles dans la commune du Plateau. « Mövenpick Hotels & Re-sort», la chaîne hôtelière suisse, compte elle aussi s’installer dans le centre des affaires. Quant au groupe Mangalis, il inaugurera le 18 mai prochain un hô-tel de standing moyen, Seen Hôtel et d’une capacité de 179 chambres, et achève, toujours dans la commune du Plateau, un autre réceptif du nom de « Noom », cette fois-ci sur le segment haut de gamme, avec une capacité de 257 chambres pour un investissement de 29 milliards de francs CFA.

anthOny niaMkE

Après Radisson et Azalaï, Hilton et Movenpick préparent leur arrivée à Abidjan.

soumis au miroir télescopique d’inspection, les boîtes à gang et les coffres arrière sont fouillés. Certains sites proches de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, ayant tiré les leçons des attentats dans certains réceptifs hôteliers au Mali et au Burkina Faso, ont même recours aux forces de sécurité de l’État qui se font très visibles, et vont jusqu’à organiser un exercice trimestriel d’évacuation à l’attention du personnel. Mais ces forces de l’ordre sont également visibles dans d’autres hôtels au cœur du Plateau, centre des affaires et autour du Sofitel Hotel Ivoire, où leur nombre augmente en fonction des événements.

Benoît TANOH

La sécurité hôtelière est un point important, mais il convient de faire en sorte que les clients ne soient pas importunés », explique Grégoire Kassi, chef d’équipe dans une socié-

té de sécurité de la place. Ainsi donc, selon lui, depuis le 13 mars 2016, les réceptifs hoteliers d’Abidjan ont, chacun adop-té un type de dispositif visant à rassurer et fidéliser la clientèle, notamment étrangère. En plus des caméras de surveillance discrètes qui permettent de voir de loin tout mouvement sus-pect aux abords de l’hôtel, des portiques de détection sont installés à l’entrée principale afin de s’assurer que toute per-sonne qui veut accéder au hall ne transporte ni arme ni charge explosive. Certains utilisent le magnétomètre, qui détecte le métal. Déjà, à l’entrée des parkings tous les véhicules sont

La Sécurité Un argument de vente

6 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 7Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017 ÉvènementHÔTELLERIE : ABIDJAN NOUVEAU PÔLE D’ATTRACTION

soumis au miroir télescopique d’inspection, les boîtes à gang et les coffres arrière sont fouillés. Certains sites proches de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, ayant tiré les leçons des attentats dans certains réceptifs hôteliers au Mali et au Burkina Faso, ont même recours aux forces de sécurité de l’État qui se font très visibles, et vont jusqu’à organiser un exercice trimestriel d’évacuation à l’attention du personnel. Mais ces forces de l’ordre sont également visibles dans d’autres hôtels au cœur du Plateau, centre des affaires et autour du Sofitel Hotel Ivoire, où leur nombre augmente en fonction des événements.

8 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 9Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017 PolitiquePolitique

Diarra. Une occasion de promouvoir cette pratique auprès des élus, dans un contexte où les populations réclament de plus en plus de transparence dans la gestion des biens publics par les hommes politiques. Les travaux parlementaires se poursuivront du 5 au 30 mai par des séances de débats autour de treize projets de loi, dont ceux portant régime juridique de la com-munication audiovisuelle et régime juridique de la presse. Il en sera de même pour trois projets de loi portant ratification de lois internationales. En juin, c’est la séance publique du débat d’orientation budgétaire qui aura lieu. O.O

Militante de la première heure du Rassemblement des républicains (RDR), Jeanne Adjoua Peuhmond n’avait pas hésité à suivre Djéni Kobinan en 1993,

au lendemain d’un congrès mouvementé du Parti démo-cratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui aboutit à la scission. C’est à Abobo, bastion du RDR, qu’elle s’est formée à la politique, s’adossant à Alassane Ouattara, Premier ministre sortant de feu Félix Houphouët-Boigny, alors en rupture de ban avec le président Henri Konan Bédié.

Discrétion Si elle est longtemps restée dans l’ombre d’Adama Toungara, ancien ministre du Pétrole, Jeanne Peuhmond a fait ses classes au sein du RDR. Secrétaire de section, puis commissaire politique et enfin secrétaire départementale à Abobo, elle est aujourd’hui secrétaire gé-nérale adjointe chargée de la trésorerie. Cadre de banque, Peuhmond est depuis 2001 adjointe au maire d’Abobo. Des responsabilités qui ont milité en sa faveur en 2005, quand elle fut nommée ministre de la Femme, de la Famille et des Affaires sociales, un poste occupé jusqu’en 2010. Quand le RDR doit choisir un candidat pour les municipales de 2013 à Abobo, sa commune de résidence, elle multiplie les dons et parrainages d’activités. Mais le parti lui préfèrera Adama Toungara, dont elle deviendra l’une des adjointes, encore une fois.

Consécration À 68 ans et mère de quatre enfants, Jeanne Peuhmond a été élue député d’Abobo en décembre 2016, sur la même liste qu’Adama Toungara et Kandia Camara, actuelle ministre de l’Éducation nationale. Conseillère spé-ciale du président de la République chargée du genre et des affaires sociales depuis 2011, elle s’est faite designer vice-présidente de l’Assemblée nationale, le 3 avril, au détriment d’Amy Toungara, pourtant doyenne des députés RDR et épouse de son mentor. Son choix aurait été celui du président Ouattara, qui « récompense ainsi une colla-boratrice fidèle et efficace dans la gestion des questions de genre et des questions sociales », selon un député RDR ayant requis l’anonymat.

2011, la nouvelle coalition de la gauche ivoirienne veut désor-mais « compter sur l’échiquier politique ». Du moins, tel est le souhait d’Aboudramane San-garé et de ses camarades, qui conditionnent leur participation à « une réelle transparence ». Alors qu’ils ne voulaient être d’aucun scrutin tant que Lau-rent Gbagbo ne serait pas li-béré, ils emboîtent le pas à Affi N’Guessan, actuel leader légal

du FPI et candidat en 2015. Les initiateurs d’EDS annoncent « être ouverts au dialogue avec le pouvoir », ce qui semble amu-ser le camp « Affi », qui estime « avoir eu raison trop tôt. »

Bloc contre bloc ? Après l’Alliance des forces démocra-tiques (AFD) et le Rassemble-ment des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), EDS constitue désormais le 3è

bloc en course pour la prési-dentielle de 2020. Une nouvelle donne qui pourrait amener les cadres de l’alliance au pouvoir à réviser leurs ambitions indi-viduelles en redonnant vie au RHDP, presque devenu une coquille vide. « Dans chaque coalition, on jouera sur les ef-fets du temps et des réalités du moment », croit savoir un cadre du PDCI, pour qui il n’est pas question de renoncer à une

candidature de son parti, avec ou en dehors du RHDP. Face à un RDR qui « doit conserver le pouvoir en 2020 », selon son secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, le désir d’alternance du PDCI pour-rait bel et bien être contrarié. À moins que l’opposition ne donne des signes d’une unité retrouvée. Pari difficile, alors qu’ils refusent encore de se parler.

EDS : LA GAUCHE EN QUÊTE D’UNITÉAvec la récente création d’une nouvelle coalition intitulée Ensemble pour la démocratie et la souve-raineté (EDS), la gauche ivoirienne semble en quête d’une nouvelle unité pour faire face aux futures échéances électorales.

EN BREFGROGNE DES SOLDATS: LES IMAMS JOUENT LES POMPIERSLe président du Conseil su-périeur des imams de Côte d’Ivoire (COSIM), Cheick Boikari Fofana, par ailleurs, chef de la communauté musulmane, a entamé, mardi à Bouaké, épicentre du soulèvement des mili-taires en janvier dernier, une série de rencontres avec les ex-soldats mutins. Son ob-jectif : négocier un accord de trêve sociale avec ces derniers, en prélude aux 8è Jeux de la Francophonie, prévus du 21 au 30 juillet 2017 à Abidjan. Selon une source proche de ce guide religieux, les discussions avec les militaires ont duré trois heures d’horloge, au cours desquelles il a été demandé aux ex-mutins « d’avoir confiance au pré-sident de la République», qui tente de contenir la pression exercée sur le budget du pays depuis la chute des cours mondiaux du cacao. Si pour l’heure, aucune déclaration n’a été faite, les porte-paroles des militaires se sont refusés à tout commentaire sur cette rencontre, avant d’en avoir fait un retour à leur base respective. Toutefois, ils ne cachent pas l’impatience de leurs frères d’armes, qui réclament le reliquat de leurs primes.

Après La majorité prési-dentielle (LMP), la Coa-lition nationale pour le

changement (CNC), le Collectif de l’opposition démocratique (CODE), ou encore le Front du refus (FR), Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), nouveau regroupement de l’opposition, a été porté sur les fonts baptismaux le 20 avril 2017. Composé d’environ 16 partis politiques et syndi-cats, il comprend notamment la tendance Sangaré du Front populaire ivoirien (FPI), et des personnalités comme Danièle Boni Claverie, ou le député Sté-phane Koudougnon.

Virage Les ténors de cette coa-lition avaient pourtant appelé à boycotter l’élection présiden-tielle de 2015, le référendum constitutionnel et les élections législatives en 2016, mais l’ap-proche de la présidentielle de 2020 semble avoir modifié leur position. Dirigée par Georges Armand Ouégnin, secrétaire d’État dans le gouvernement mis en place par Laurent Gbag-bo de décembre 2010 à avril

Après un mois de pause, suite à l’ouverture de la session parlementaire le 3 avril 2017 et la mise en place de toutes les instances de l’Assemblée nationale, les députés re-

prendront du service à partir du 2 mai. Ils seront invités à une séance dédiée aux questions orales sans débats, qui sera suivie le lendemain par une séance d’information parlementaire. Cette rencontre, à en croire le service de communication de la prési-dence de l’Assemblée nationale, portera sur l’obligation de la déclaration de patrimoine des députés, en présence du président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, Seydou Elimane

Ouakaltio OUATTARA

Après les échecs des précédentes coalitions de l’opposition, Ensemble pour la démocratie et la souveraineté pourra-t-elle réussir ?

Une nouvelle donne qui pourrait amener les cadres de l’alliance au pouvoir à réviser leurs ambitions.’’

Assemblée Nationale Reprise des travaux

8 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 9Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017 PolitiqueÉconomie

La consécration de la fidélité

Ouakaltio OUATTARA

Militante de la première heure du Rassemblement des républicains (RDR), Jeanne Adjoua Peuhmond n’avait pas hésité à suivre Djéni Kobinan en 1993,

au lendemain d’un congrès mouvementé du Parti démo-cratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui aboutit à la scission. C’est à Abobo, bastion du RDR, qu’elle s’est formée à la politique, s’adossant à Alassane Ouattara, Premier ministre sortant de feu Félix Houphouët-Boigny, alors en rupture de ban avec le président Henri Konan Bédié.

Discrétion Si elle est longtemps restée dans l’ombre d’Adama Toungara, ancien ministre du Pétrole, Jeanne Peuhmond a fait ses classes au sein du RDR. Secrétaire de section, puis commissaire politique et enfin secrétaire départementale à Abobo, elle est aujourd’hui secrétaire gé-nérale adjointe chargée de la trésorerie. Cadre de banque, Peuhmond est depuis 2001 adjointe au maire d’Abobo. Des responsabilités qui ont milité en sa faveur en 2005, quand elle fut nommée ministre de la Femme, de la Famille et des Affaires sociales, un poste occupé jusqu’en 2010. Quand le RDR doit choisir un candidat pour les municipales de 2013 à Abobo, sa commune de résidence, elle multiplie les dons et parrainages d’activités. Mais le parti lui préfèrera Adama Toungara, dont elle deviendra l’une des adjointes, encore une fois.

Consécration À 68 ans et mère de quatre enfants, Jeanne Peuhmond a été élue député d’Abobo en décembre 2016, sur la même liste qu’Adama Toungara et Kandia Camara, actuelle ministre de l’Éducation nationale. Conseillère spé-ciale du président de la République chargée du genre et des affaires sociales depuis 2011, elle s’est faite designer vice-présidente de l’Assemblée nationale, le 3 avril, au détriment d’Amy Toungara, pourtant doyenne des députés RDR et épouse de son mentor. Son choix aurait été celui du président Ouattara, qui « récompense ainsi une colla-boratrice fidèle et efficace dans la gestion des questions de genre et des questions sociales », selon un député RDR ayant requis l’anonymat.

JEANNE ADJOUA PEUHMOND

Rien ne prédestinait Jeanne Adjoua Peuhmond à la fonction de vice-présidente de l’Assemblée na-tionale, poste conquis au détriment de la doyenne d’âge des députés du Rassemblement des républi-cains (RDR), Amy Toungara.

Économie10 Journal d’Abidjan - l’Hebdo

Samuel Sevi N’Guessan L’autodidacte innovant

Pour le premier trimestre 2017, les services des impôts ont collecté près de 470 milliards de francs CFA au premier trimestre 2017. Mais du côté des PME, on se plaint d’une fis-calité trop lourde.

Les recettes brutes du premier trimestre 2017 sont de 469,6 milliards

de francs CFA pour un objec-tif global de 456,8 milliards de francs CFA », a annoncé Abou Sié Ouattara, directeur général des Impôts, il y a une semaine. Selon lui, « en comparaison avec les résultats bruts du premier tri-mestre 2016, qui étaient de 420,5 mil-liards, les re-cettes de ce trimestre sont en progres-sion nette de 11,7%. » Des résultats qui s’expliquent par les reformes au niveau du controle fiscal, ainsi que M. Ouattara l’a récemment expliqué aux entreprises de la Chambre de commerce euro-péenne en Côte d’Ivoire (Euro-chamci). Ces chiffres raviront les PME, mais ces dernières estiment que la pression fis-

cale demeure encore trop forte. Pour Venance N’Gues-san Kouadio, directeur admi-nistratif et chargé des forma-tions à Collar Corporation, une start-up qui a vu le jour en

2014, « si les ser-vices des impôts ont pu collecter près de 470 milliards de francs CFA au pre-mier trimestre 2017, c’est une bonne chose quand on connaît l’importance de l’impôt dans la

construction des routes, des infrastructures et autres pro-jets de développement ».

Pérennisation Toutefois, même si la patente est désor-mais collectée au terme de la troisième année d’exercice, certains entrepreneurs se plaignent du fait que certaines

EN BREF

L’association Global Sys-tem for Mobile (GSM) or-ganise, le jeudi 27 avril à Abidjan, le forum « Mobile 360 Series ». Ces assises verront la participation de dirigeants locaux et internationaux ayant en charge la politique de réglementation de l’indus-trie mobile.L’événement sera l’occasion de discuter des améliorations et de la transformation numérique en Afrique de l’Ouest, de sorte qu’elles soient du-rables pour les entreprises et la société.

Le Port autonome d’Abidjan (PAA) a accueilli, le mardi 25 avril, le du Comité national de pilotage des Partenariats public-privé (CNP-PPP). Conduite par son nouveau président, Moussa Kou-yaté, la délégation a été informée de l’état d’avan-cement de plusieurs pro-jets en cours de réalisation. Une visite jugée « capitale » car CNP-PPP, considère le PAA comme l’un des plus grands leviers du Partenaire public-privé (PPP), a indi-qué M. Kouyaté. Avec six projets importants, le PAA détient environ 10% du portefeuille des investisse-ments de l’État.

FORUM « MOBILE 360 SERIES »

LE CNP-PPP AU PORT D’ABIDJAN

Benoît TANOH

B.T

Les PME se plaignent d’une fiscalité trop lourde, malgré certaines exonérations.

470 milliards de FCFA d’impôt au 1er trimestre 2017.70 % de fail-lites dans les 2 premieres annees.

reformes sapent la création des entreprises, notamment le fait que le Bénéfice industriel commercial (BIC) soit payable dès la seconde année d’exis-tence, alors que la péren-nité d’une entreprise n’est pas garantie pendant cette période. « Pour l’État, si une jeune entreprise a tenu deux ans, cela veut dire qu’elle a encore des ressources. Pour-tant, une étude réalisée par le CIRES en 2014 a révélé que « plus de 70 % des entreprises créées n’ont pas vécu plus de deux ans ». Or, pour les entre-preneurs, l’État devrait faire en sorte que les entreprises puissent vivre, afin de conti-nuer de prélever les impôts, « comme cela se fait dans la sous-région, notamment au Ghana et au Nigéria », croit savoir Venance N’Guessan Kouadio.

La Côte d’Ivoire va importer 150 000 tonnes de ciment au cours des trois prochains mois pour faire face à la situation conjoncturelle actuelle, et permettre de baisser la tension

sur les prix. C’est ce qu’a annoncé le ministre du Commerce, de l’Artisanat et des PME, Souleymane Diarrassouba, qui co-animait une conférence de presse, le 24 avril, avec son collègue de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou. Ces importations se feront en trois phases, à savoir 61 000 tonnes à fin mai, 64 000 à fin juin et enfin 25 000 à fin juillet. Selon M. Diarrassouba, les commandes payées non satisfaites ont créé un déficit de l’offre de ciment sur le premier trimestre, évalué à environ 53

500 tonnes. De ce fait, la pénurie a développé un mécanisme de spéculation autour des prix et créé des circuits parallèles, a précisé, pour sa part, M. Brou. Une situation qui rappelle celle de l’année 2015, où le gouvernement avait autorisé l’impor-tation de 300 000 tonnes de ciment pour faire face à un défi-cit sur le marché. Des dispositions ont donc été prises pour ravitailler les marchés afin de réduire les coûts. Par ailleurs, selon les deux ministres, le gouvernement va permettre à de nouveaux opérateurs de s’installer dans le secteur et à ceux qui y sont déjà présents, de pouvoir multiplier leur capacité de production.

Ciment Importer pour baisser les prix

PME : LA PRESSION FISCALE, FREIN AU DÉVE-LOPPEMENT ?

Économie 11Numéro 45 du 20 au 26 avril 2017

Des idées et des ambi-tions plein la tête, Sa-muel Sevi N’Guessan,

autodidacte est le fondateur et président directeur général de Young Power. Cette jeune entreprise créée en juillet 2016 avec un capital de 1 million de francs CFA, intervient dans l’intermédiation commerciale et le développement et la com-mercialisation de solutions innovantes dans le domaine de l’agro-business. Dans deux semaines, exactement les 4 et 5 mai, il aura l’opportunité de rencontrer à Casablanca, au Maroc, des investisseurs potentiels dans le cadre de la 5è édition du Pitch Hub Africa,

une compétition organisée à l’attention de jeunes initiateurs de projets.

Ambitieux Après avoir doublé sa classe de seconde en 2009, il entreprend de s’inscrire tout de même en terminale. « J’ai tenté de camoufler mon échec en décidant de m’ins-crire en terminale pour essayer d’obtenir le Bac », confie-t-il aujourd’hui. Les choses ne se passent pas comme prévu, il est recalé par deux fois, mais ne baisse pas les bras, déter-miné à réussir. « Je me suis dit, Samuel tu feras partie de ceux qui marquent le monde de leur empreinte ».

Invention En 2011, alors qu’il passe des vacances au village, il est interpellé par les soucis de son grand père, en proie à d’énormes pertes dans sa plantation d’hévéa, causées par la pluie. L’idée lui vient alors de faire couvrir les tasses servant à recueillir le latex avec du plastique taillé sur mesure. Il protège son invention au niveau national et africain et met sur pied son entreprise. Aujourd’hui récompensé par toute une série de distinctions,

Samuel Sevi N’Guessan L’autodidacte innovantAvec deux autres jeunes porteurs de projet, Samuel Sevi N’Guessan représentera la Côte d’Ivoire à la 5è édition du Hub Africa à Casablanca, les 4 et 5 mai. Une opportunité pour ce chef d’entreprise de 23 ans.

dont le prix du « capital Intelli-gent » de la CGECI Academy Business Plan Competition 2016, puis élu Agro-preneur 2017 par Africa 2.0, il ne cache pas ses ambitions. Young Power envisage de créer 14 emplois directs et plus de 50 emplois indirects. « D’ici 5 ans, nous ambitionnons de devenir un grand groupe qui intervien-dra dans plusieurs domaines.» L’impétueux vise un chiffre d’affaires de plusieurs milliards de francs CFA.

De ses échecs, Samuel Sevi N’Guessan a su tirer des leçons pour devenir un chef d’entreprise ambitieux.

BEnOît tanOh

PME : LA PRESSION FISCALE, FREIN AU DÉVE-LOPPEMENT ?

EN BREFDÉGUERPISSEMENT AU ZOO ET AU JARDIN BOTA-NIQUE

Le ministre des Eaux et Forêts, le général Issa Coulibaly, a annoncé le lundi 24 avril, le déguer-pissement des occupants illégaux présents sur les parcelles du zoo d’Abi-djan et du jardin botanique de Bingerville, au cours d’une visite sur les deux sites. « Avant que nous ne passions à la phase de répression, il faut que toutes ces personnes qui occupent ces parcelles de façon illégale, partent de là. Parce qu’il y a un plan de développement », a prévenu le ministre, avant de préciser que ces deux espaces protégés déte-naient des titres fonciers et devraient être libérés par les occupants avant la fin de l’année 2017.

CMU : EN ATTENDANT LES PREMIERS SOINS

Démarré en juin 2015, l’enrôlement à la Cou-verture maladie univer-

selle des étudiants des univer-sités publiques et privées de Côte d’Ivoire a atteint la phase de distribution des cartes à leurs destinataires. Depuis le 18 avril, ils peuvent retirer le précieux sésame dans les centres universitaires.

CMU en marche Selon la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), environ 80 000 étudiants ont été enrôlés, soit 44% des 180 000 étu-diants ivoiriens recensés. Ils pourront bénéficier de soins gratuits dans les 9 centres de santé universitaires réhabili-tés dans 4 villes : Abidjan, Ya-moussoukro, Daloa, Bouaké et Korhogo. « Sur les neuf centres réhabilités, seuls deux ne sont pas encore prêts », précise la responsable communication de la CNAM, Marie Michèle Yao Yao. Il s’agit des centres de Cocody, à déplacer sur un

La Couverture maladie universelle (CMU) est pas-sée à une autre phase, avec le démarrage de la distribution des cartes aux étudiants des universités publiques et privées de Côte d’Ivoire. Ils pourront bientôt recevoir les pre-miers soins.

autre site, et de l’Institut natio-nal polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro zone sud, précise-t-elle. Ces centres de santé universi-taires sont dotés de cabinets dentaires, de laboratoires, de chambres de mise en obser-

vation et voient aussi leurs capacités de prise en charge renforcées par l’affectation de personnels complémentaires.

Démarrage des soins Tou-jours selon la CNAM, les pre-miers soins commenceront après la fin de la phase de distribution des cartes qui doit s’étaler sur trois semaines, en principe à compter du 9 mai prochain. Pour se faire soigner avec sa carte, l’assuré devra

12 Journal d’Abidjan - l’HebdoSociété

Les premiers soins débuteront après la fin de la phase de distribution des cartes qui doit s’étaler sur trois semaines.’’

Les soins dévraient débuter en mai avec les étudiants qui ont leurs cartes CMU.

anthOny NIAMKÉ

ÉCHO DES RÉGIONS

Les robinets de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI), à Katiola, semblent de plus en plus asséchés par une longue période de sécheresse. Résultats, cette structure en charge de la gestion et du traitement de l’eau a annoncé, dans un communiqué dont JDA a reçu copie ce mardi 25 avril, que la distribution d’eau se fera par délestage dans la commune. Selon ce communiqué, signé de son directeur, Aboubakari Koné, la situation est due à la baisse du niveau de l’eau dans la station de Nikolo, liée à la mauvaise pluviomé-trie. « La SODECI enregistre un déficit de sa capacité de production », précise le communi-qué, qui ajoute que la ville sera, pour la circonstance, divisée en deux zones (est et ouest). Les deux zones seront desservies par alternance de 9h à 15h et de 15h à 21h.

KATIOLA : ROBINETS PRESQUE TARIS

12

respecter la pyramide sani-taire, qui est un référencement de niveau à niveau. « L’étu-diant malade devra se rendre dans le centre de santé de son université, où il pourra être hospitalisé après diagnostic. Cependant, si son diagnostic

nécessite une intervention ex-térieure, le médecin le dirigera vers un autre centre de santé plus approprié », explique Ma-dame Yao Yao, précisant que seul le respect de ce parcours de soins garantit une prise en charge effective des presta-tions par la CMU. La phase de généralisation, qui concernera toutes les autres couches de la population, démarrera au début de l’année 2018, selon le CNAM.

HEC PARIS VA FORMER LES FONCTIONNAIRES

Le ministère de la Fonction publique et de la Moderni-sation de l’administration et le groupe HEC Paris ont signé, le 24 avril à Abidjan, une convention pour la mise en œuvre d’un pro-gramme de formation des cadres fonctionnaires ivoi-riens en management des administrations publiques. Ce projet, qui réjouit le ministre Pascal Abinan, ci-blera une population de 3 500 fonctionnaires, avant de s’étendre à tous les mi-nistères. Il va démarrer par une première phase d’un coût de deux milliards de francs CFA, qui consistera en la formation des cadres de 14 structures pilotes sur la période 2017-2019.

Depuis la nomination de Bruno Tshiba-la au poste de Premier ministre par le président Joseph Kabila, les choses

se compliquent un peu plus chaque jour entre le gouvernement et l’opposition en République démocratique du Congo (RDC). À la tête de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’opposi-tion historique, Félix Tshisekedi était, selon plusieurs observateurs, le candidat idéal pour occuper le fauteuil de chef de gou-vernement. Un choix stratégique qui aurait permis d’aller vers la paix et de préparer un peu plus sereinement l’élection présiden-tielle prévue pour la fin de l’année 2017. Le débat qui règne actuellement autour de la

Congo Quel gouvernement avant les élections ?

La condamnation du journaliste came-rounais Ahmed Abba à dix ans de prison pour terrorisme vient à point nommé pour confirmer les constats du rap-port 2017 de Reporters sans frontières (RSF) : la liberté de la presse est plus que jamais menacée dans le monde.

LIBERTÉ DE LA PRESSE : UN MONDE MOINS SÛR POUR LES JOURNALISTES

Afrique & MondeCMU : EN ATTENDANT LES PREMIERS SOINS

Les premiers soins débuteront après la fin de la phase de distribution des cartes qui doit s’étaler sur trois semaines.

13Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017

Célia d’alMEida

Depuis la nomination de Bruno Tshiba-la au poste de Premier ministre par le président Joseph Kabila, les choses

se compliquent un peu plus chaque jour entre le gouvernement et l’opposition en République démocratique du Congo (RDC). À la tête de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’opposi-tion historique, Félix Tshisekedi était, selon plusieurs observateurs, le candidat idéal pour occuper le fauteuil de chef de gou-vernement. Un choix stratégique qui aurait permis d’aller vers la paix et de préparer un peu plus sereinement l’élection présiden-tielle prévue pour la fin de l’année 2017. Le débat qui règne actuellement autour de la

formation du nouveau gouvernement au-rait donc pu être évité. Médiateurs entre les deux parties, les chefs de l’église catholique exhortent de leur côté, les acteurs politiques et sociaux à collaborer avec le nouveau PM. Un appel dépourvu d’effets puisque l’oppo-sition continue d’appeler à la manifestation contre le régime de Joseph Kabila. Même si Raphael Katebe Katoto, ténor de l’opposition et frère aîné de Moïse Katumbi, a accepté le choix de Joseph Kabila, l’opposition reste divisée sur la nomination de Bruno Tshibala, et garde surtout en tête son objectif principal : faire quitter le pouvoir à Kabila, soupçonné de vouloir s’y accrocher.

Congo Quel gouvernement avant les élections ?

La condamnation du journaliste came-rounais Ahmed Abba à dix ans de prison pour terrorisme vient à point nommé pour confirmer les constats du rap-port 2017 de Reporters sans frontières (RSF) : la liberté de la presse est plus que jamais menacée dans le monde.

LIBERTÉ DE LA PRESSE : UN MONDE MOINS SÛR POUR LES JOURNALISTES

Publié le 26 avril 2017, le rapport de l’organisation de défense de la liberté de la presse est alarmant.

Les journalistes sont dans des situations préoccupantes dans 72 pays sur les 180 classés. La Chine, la Russie, l’Inde, presque tous les pays du Moyen-Orient, d’Asie centrale et d’Amérique centrale, ainsi que les deux tiers des pays d’Afrique, abonnés aux mauvaises places du clas-sement, sont présents à l’appel. Mais RSF s’inquiète particulièrement de la si-tuation dans les grandes démocraties où existe un « risque de grand basculement de la situation de la liberté de la presse ». Sont en recul dans le classement des pays considérés hier comme vertueux, tels les États-Unis (43è, moins 2 places), le Royaume Uni (40è, moins 2 places), ou encore la Nouvelle-Zélande (13è, moins 8 places). La carte du monde dressée par RSF est envahie de rouge (situation diffi-cile) et de noir (très grave), ne laissant en zone verte qu’une cinquantaine de pays, dont la Norvège, 1ère du classement ou le Chili, 33ème, qui perd cependant 2 points.

Afrique, mouton noir Sur le continent africain, la situation est toujours aussi pré-occupante. Au Cameroun, le correspon-dant de Radio France Internationale (RFI) a été condamné le 25 avril à 10 ans d’em-prisonnement ainsi qu’à une amende de 55 millions de francs CFA pour avoir été reconnu coupable de « non-dénonciation terroriste ». Ahmed Abba avait été arrêté le 30 juillet 2015 en lien avec sa couverture des attaques du groupe terroriste Boko Haram. « L’obsession de la surveillance et le non-respect du secret des sources » est l’une des dérives qui met en danger la li-berté de la presse, dénonce l’ONG. Même si l’Érythrée (179è, plus 1 place), habituel dernier du classement, a cédé sa place à la Corée du Nord, l’inquiétude demeure sur le sort de nombreux journalistes, em-prisonnés ou menacés. L’Afrique du Nord se trouve également en zone sombre, les journalistes continuant de pâtir des nom-breuses restrictions imposées par des États plutôt hostiles à une presse indé-

UNE SEMAINE DANS LE MONDE

C’est le Premier ministre britannique, Theresa May, qui en a fait l’annonce le mardi 18 avril devant le 10 Downing Street, sa résidence londonienne. Ces élections législatives anticipées devraient se tenir le 8 juin prochain. « Nous avons besoin de nouvelles élections et nous en avons besoin maintenant. Nous avons une occa-sion unique de le faire avant d’entrer dans le vif des négociations [avec l’UE] », a déclaré la cheffe du gou-vernement britannique. Selon elle, la tenue d’élections est nécessaire pour le bon déroulement des deux années de négociations sur le Brexit avec l’Union européenne. Theresa May, qui a succédé à David Cameron en 2016 sans avoir été élue, compte conforter son mandat et sa majorité par le vote populaire avant de difficiles négocia-tions sur la sortie de l’UE, alors que l’opposition travailliste est en chute dans les sondages. La formation de Mme May, le Parti conservateur, ne dispose que d’une courte majorité de dix-sept députés au Parlement de Westminster, et le gouvernement n’est pas à l’abri d’une rébellion dans son propre camp, susceptible de frei-ner son action. Une motion approu-vant la tenue du scrutin est passée au Parlement le mercredi 19 avril.

ÉLECTIONS ANTICIPÉES EN GRANDE BRETAGNE

Le classement 2016 de la liberté de la presse presente un tableau alarmant.

JaCquElinE DAKOUOMOussa MaGassa

pendante. À noter que le Côte d’Ivoire se classe à la 81è place, gagnant 5 places par rapport à 2016.

14 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 15Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 201714 Journal d’Abidjan - l’Hebdo Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017 CultureSport

INFO PEOPLE SINGUILA DE RETOUR AVEC « ENTRE 2 »« Entre 2 » est le titre du nouvel album de Bedaya N’Garo Sin-guila, dit Singuila, déjà présent dans les bacs français depuis le week-end der-nier. Composé, de 16 titres, le disque se veut léger et dansant, comme « Retour de flammes » et « Ay Mama », sortis il y a quelques mois, et qui ont connu un succès dans toute la France. Avec ce titre symbolique « Entre 2 », le chanteur français de 40 ans, d’origine centrafri-caine et congolaise, a décidé de mettre au goût du jour ses cultures occiden-tales et africaines.

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CARTONS DE LA SEMAINE

Désigné par FiBA-Afrique pour l’organisation de l’Afro-basket masculin 2017 qui doit se dérouler du 19 au 30 août prochain, le Congo a renoncé pour cause de pro-blèmes socio-économiques. Il devra s’acquitter d’une amende de 750 millions de francs CFA.

L’attaquant argentin du FC Barcelone, Lionel Messi, a été l’auteur d’un doublé face au Réal de Madrid, le dimanche 23 avril lors du classico au stade Santiago Bernabeu. Score final, 3 buts à 2 en faveur des Blaugrana.

LIGUE 1 : LES PROMUS EN HAUT DE L’AFFICHE

Le Williamsville Athlétic Club (WAC) d’Adjamé et le Football Club de San-Pedro arborent désormais les

mêmes objectifs pour cette saison, à sa-voir figurer parmi les leaders de la Ligue 1, qu’ils n’ont pourtant rejointe que cette saison.

Objectif Coupe d’Afrique Premier au classement dès le début du championnat, les « Guêpes » ont connu une période de turbulence entre la 5è et la 13è journée, enregistrant 5 matchs nuls et 3 défaites. Intervenu à partir de la 14è journée, le sur-saut de l’équipe lui permettra d’enchaîner cinq victoires, et d’atteindre ainsi la 2è place avec 31 points. Dauphins de l’ASEC Mimosas (33 points), le capitaine Romuald Diallo et ses coéquipiers caressent le rêve de jouer la Ligue des champions organi-sée par la CAF, voire même la Coupe de la

confédération, s’ils parviennent à mainte-nir ce rythme. Pourtant, le calendrier des prochaines journées ne leur est pas favo-rable. Le WAC devra en effet affronter les grosses pointures du championnat que sont l’ASEC Mimosas, l’Africa Sport et le Séwé Sport de San-Pedro. Mais pour bon nombre d’observateurs du football ivoirien, le style de jeu imposé par l’en-traîneur Aby Yao peut encore permettre d’aller le plus loin possible, comme l’es-père Aboubakar Koné, président du club. Quant à l’autre promu, le FC San Pedro, bien que moins percutant que le WAC, il essaie de tirer son épingle du jeu. 14è après les 9 premières journées, l’équipe a

À huit journées de la fin du cham-pionnat de Ligue 1, le classement présente quelques surprises. Les promus, le WAC d’Adjamé et le FC San Pedro, bousculent pour le mo-ment la hiérarchie habituelle.

remonté la pente et se trouve aujourd’hui à la 7è place avec 22 points. « Tout comme les autres clubs du champion-nat, nous essayerons de viser le haut du tableau, même si cela s’annonce difficile », a indiqué son entraîneur Faouzi Rouis-si, le 5 avril lors de la présentation de ses quatre nouveaux joueurs, Sory Ibrahim (attaquant), Hervé Blé (milieu défensif), Landry Digbeu (milieu de terrain) et Ous-mane Ouattara (défenseur), recrutés lors du mercato ivoirien. Devant affronter très prochainement l’ASEC Mimosas et l’AS Tanda, le FC San-Pedro peut espérer aller loin, s’il limite les dégâts lors de ce cap difficile.

Les Jeux de la Francophonie qui doivent se tenir à Abidjan du 21 au 30 juillet prochain, pourraient

ne pas voir la participation des grosses pointures de l’athlétisme ivoirien, notam-ment Murielle Ahouré, Marie Josée Ta Lou, Ben Méité et Hua Koffi. Selon Serge Doh, manager de Murielle Ahouré, les championnats du monde d’athlétisme prévus à Londres du 4 au 13 août 2017 semblent plus intéresser ces stars du sprint ivoirien. « L’enjeu n’est pas allé-

chant pour des athlètes de ce niveau », a confié la fédération d’athlétisme, le week-end dernier au confrère Sport-ivoire.ci. Médaillé d’or aux 100 et 200m lors des Jeux de la Francophonie de 2009 au Liban, Youssef Méité estime avoir cette fois-ci d’autres challenges. Une situation qui pourrait faire repo-ser tous les espoirs de la Côte d’Ivoire sur les seules épaules d’Aurel Tchan Bi Tchan, en préparation aux USA.

Jeux de la Francophonie Les stars du sprint absentes ?

Youssef Meité, Marie Josée Ta Lou et Muriel Ahouré seront les grands absents des Jeux de la Francophonie.

anthOny NIAMKÉ

Le WAC d’Adjamé a créé la surprise en bousculant la hiérachie.

a.N

DJÉGUÉLÉ FESTIVAL 2017 : NOUVEAUTÉS AU SON DU BALAFON

Du jeudi 27 au samedi 29 avril, la ville de Boundiali, située dans la région de la Bagoué, sera de nouveau le point

de ralliement des amateurs de balafon. La seconde édition du festival international du balafon entend remettre au goût du jour cet instrument présent dans la tradition du peuple Sénoufo. Initié par l’ONG « Abidjan Festival », dont le commissaire général est le directeur du Palais de la culture de Treich-ville, Dodo Koné, fils de Boundiali, le Djé-guélé Festival a pour objectif de promouvoir un instrument, « un xylophone de haute portée sociologique », inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Le balafon à l’honneur « Pour cette se-conde édition, nous comptons faire mieux que la précédente », a promis le chef de

Le « Djéguélé Festival », ou festival in-ternational du balafon, est de retour à Boundiali pour célébrer un instrument musical cher au peuple Sénoufo de Côte d’Ivoire. Une seconde édition pleine de nouveautés, promettent les organisa-teurs.

anthOny NIAMKÉ

14 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 15Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 201714 Journal d’Abidjan - l’Hebdo Numéro 46 du 27 avril au 3 mai 2017 Culture

Directeur de publication : Ousmane DIALLO

Directeur Général : Mahamadou CAMARA

Directrice Déléguée : Aurélie DUPIN

Rédacteur en chef : Benoit TANOH

Sécrétaire Général :Ouakaltio OUATTARA

Ont collaboré à ce numéro :Khodo - Anthony N. - Célia D’ALMEIDA JaCqueline DAKOUO - Moussa M.

Infographiste : Boris TIANA

Service commercial : Ismaël OUATTARA - Gisèle MAYIKANE

JOURNAL D’ABIDJAN, édité par JDA SARL, imprimé à Abidjan en 7.000 ex. par Hooda Graphics.Dépot légal :12871 du 23 Mai 2016JDA SARL : Cocody, Rue du Lycée Technique, Immeuble N2-Abidjan. Tél : + 225 22 01 99 99 www.jda.ci / contact@jda.ci

INFO PEOPLE SINGUILA DE RETOUR AVEC « ENTRE 2 »« Entre 2 » est le titre du nouvel album de Bedaya N’Garo Sin-guila, dit Singuila, déjà présent dans les bacs français depuis le week-end der-nier. Composé, de 16 titres, le disque se veut léger et dansant, comme « Retour de flammes » et « Ay Mama », sortis il y a quelques mois, et qui ont connu un succès dans toute la France. Avec ce titre symbolique « Entre 2 », le chanteur français de 40 ans, d’origine centrafri-caine et congolaise, a décidé de mettre au goût du jour ses cultures occiden-tales et africaines.

TROIS IVOIRIENS À L’ASSAUT DES KUNDÉ D’ORL’un des baromètres de la musique burkinabé, les Kundé d’or, auront lieu ce vendredi 28 avril à la salle des banquets de Ouaga 2000. Pour cette 17è édition, une pléiade d’ar-tistes africains est attendue. Ainsi, Gadji Celi, Mix 1er et le groupe zouglou « Révo-lution », représenteront la Côte d’Ivoire. 15 trophées seront remis, dont 10 prix prin-cipaux et 5 prix spéciaux, sans oublier le Kundé d’honneur et celui d’hommage. Au vu de leurs performances depuis le début de l’année 2017, les trois artistes ivoiriens en vogue pourraient sans doute rentrer les bras chargé de distinctions.

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LIGUE 1 : LES PROMUS EN HAUT DE L’AFFICHE DJÉGUÉLÉ FESTIVAL 2017 : NOUVEAUTÉS AU SON DU BALAFON

Du jeudi 27 au samedi 29 avril, la ville de Boundiali, située dans la région de la Bagoué, sera de nouveau le point

de ralliement des amateurs de balafon. La seconde édition du festival international du balafon entend remettre au goût du jour cet instrument présent dans la tradition du peuple Sénoufo. Initié par l’ONG « Abidjan Festival », dont le commissaire général est le directeur du Palais de la culture de Treich-ville, Dodo Koné, fils de Boundiali, le Djé-guélé Festival a pour objectif de promouvoir un instrument, « un xylophone de haute portée sociologique », inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Le balafon à l’honneur « Pour cette se-conde édition, nous comptons faire mieux que la précédente », a promis le chef de

Le « Djéguélé Festival », ou festival in-ternational du balafon, est de retour à Boundiali pour célébrer un instrument musical cher au peuple Sénoufo de Côte d’Ivoire. Une seconde édition pleine de nouveautés, promettent les organisa-teurs.

département des activités artistiques, culturelles et de la communication du Palais de la culture, Aboubacar Touré. À l’en croire, la grande innovation de cette année est la foire commerciale, gastrono-mique et artisanale, qui devrait permettre d’attirer un public plus nombreux, et de nouveaux partenaires. Des thèmes sur les techniques de fabrication des « Djéguélé» dans l’espace senoufo de Côte d’Ivoire, ainsi que la transmission de leur message à travers les paroles et les mélodies seront débattus au cours des échanges. L’autre innovation sera l’ouverture du village du festival, dénommé « Djéguélékaha », en

anthOny NIAMKÉ

Les spécialistes, amateurs et amoureux du balafon en revisiteront les sonorités.

langue locale, le village du Djéguélé. Des compétitions de groupes de balafon s’y dérouleront, ainsi qu’une cérémonie de plantation d’arbres. La seconde édition de cet événement verra la participation de plusieurs artistes internationaux, no-tamment Dabara, Doussou Bakayoko et Neba Solo du Mali, Konomba Traoré du Burkina Faso, mais aussi la compagnie Djarabikan Balafon de Cote d’Ivoire, et bien d’autres talents reconnus dans la maîtrise d’un instrument réputé magique. Leur objectif : offrir des moments de joie et de gaieté aux 15 000 festivaliers an-noncés.