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2010

Incubateur territorial

ADUAN

Des solutions innovantes pour connecter les espaces

Musées, Palais multi-sites

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La mission prospective de l’ADUAN En 2009, l’ADUAN s’est dotée d’une cellule permanente de veille prospective Ses objectifs:

- Éclairer les avenirs possibles, les changements en cours et leurs conséquences

- Développer une culture commune à faire partager entre élus et techniciens

- Alimenter l’analyse et la connaissance des territoires - Être au service d’une stratégie territoriale

Ses moyens: - La capacité d’observation, d’expertise et d’anticipation de l’ADUAN (40

personnes) - L’Incubateur territorial - Un équivalent temps plein avec deux personnes à mi temps.

Ses chantiers: - La veille stratégique déclinée par filière - La production de dossiers thématiques sur des sujets à enjeux pour le

Grand Nancy - La production de documents de références à partir d’études ou

d’enquêtes - L’accompagnement à l’élaboration des grands documents de

planification des territoires (PLH, SCOT, Projet d’agglomération) - L’animation de réflexion/débat sur des grands thèmes à enjeux pour le

Grand Nancy

L’Incubateur territorial Plus particulièrement, au sein de cette cellule prospective, l’Incubateur territorial a été conçu pour favoriser des réflexions innovantes et prospectives avec le monde de la recherche mais aussi de nouvelles approches ou de nouvelles pratiques dans le domaine de l’urbanisme, l’aménagement du territoire et le développement local. Les collaborations avec le monde de la recherche peuvent prendre différentes formes :

- Accueil d’étudiants en stage, - Convention d’études, - Contrat CIFRE…

L’Incubateur territorial anime plusieurs dispositifs de veilles stratégiques :

La « Ville du Futur »

Les veilles déclinées par filière : o Veille Santé o Veille Commerce o Veille Marketing territorial o Veille Eco Construction

L’incubateur réalise également des dossiers thématiques sur des sujets à enjeux pour le Grand Nancy. L’incubateur réalise enfin des dossiers préparatoires préalables aux réunions informations/formation animées par la cellule prospective.

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INTRODUCTION

Ce dossier a été réalisé dans le cadre du projet de réaménagement du

Musée Lorrain à Nancy. Le Musée Lorrain se répartit actuellement sur

différents sites historiques de la vieille ville : le palais Ducal, le bâtiment

Morey, l’église et le couvent des cordeliers qui lui sont attenants.

Les collections du musée sont très diverses : pièces archéologiques (de la

préhistoire à l’époque gallo-romaine), gravures, tableaux, faïenceries,

miniatures (Musée lorrain), sculptures et stèles funéraires du moyen-âge

(église des cordeliers), meubles et reconstitution d’intérieurs régionaux,

objets domestiques (couvent des cordeliers),…es collections sont de plus,

dispersées dans différents bâtiments, ce qui ne renforce pas la cohérence

d’ensemble du Musée.

Un projet de rattachement du palais du Gouvernement (ainsi que les

écuries et le bâtiment de la Petite Carrière) aux autres édifices du musée est

actuellement à l’étude. Cet agrandissement du Musée permettra d’ouvrir un

nouvel espace d’exposition. Mais le risque serait de contribuer à renforcer le

caractère multi-site du Musée. Pour redonner une cohérence à l’ensemble et

pour créer des parcours de visites plus harmonieux, l’équipe en charge du

projet de rénovation du musée étudie différentes hypothèses de liaisons

entre les différents sites, notamment au moyen de niveaux en souterrain, de

passerelles ou d’autres dispositifs permettant de centraliser les entrées à un

endroit donné. La création d’un niveau souterrain pourrait permettre de

dégager les fondations des différents palais ducaux et éventuellement

d’aménager une salle de conférence et une salle d’expositions temporaires.

L’incubateur territorial, dans le cadre de ce dossier, a mené une

recherche afin d’identifier au sein de différents musées ou équipements

publics s’intégrant dans des bâtiments patrimoniaux, des solutions

permettant d’accueillir le public en un seul endroit, de connecter les différents

bâtiments anciens entre eux, de dégager des espaces d’exposition et de

conférence à l’image de la pyramide du Louvre à Paris.

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INTRODUCTION (suite)

Les projets identifiés présentent l’ensemble de ces problématiques ou

seulement une partie.

Dans les projets retenus, on remarque deux tendances dans l’aménagement.

La première concerne des projets qui connectent des bâtiments par un

niveau souterrain. Dans ce cas, il peut s’agir de connecter uniquement des

bâtiments anciens ou bien de connecter des bâtiments anciens avec un

bâtiment récent créé à l’occasion du projet de réaménagement.

Dans ces projets, il est parfois question de construire une nouvelle entrée

afin de fluidifier les allers-et-venues des visiteurs, de mieux les diriger dans

les différents parcours de visite (souvent les deux à la fois).

Une seconde tendance est de créer un équipement contemporain pour

connecter les bâtiments existants ou un bâtiment ancien avec le bâtiment

nouveau construit lors de l’extension. La nouvelle entrée se trouve souvent

dans le nouveau bâtiment créé pour l’occasion.

Les sites présentés dans ce dossier sont organisés de la manière suivante:

1. Création d’un espace souterrain et de nouvelles salles d’expositions

et pour certains sites, création d’une nouvelle entrée

2. Musées avec création d’un espace souterrain, de nouvelles salles

d’exposition (parfois une nouvelle entrée) valorisant des éléments de

patrimoine ancien (fouilles ou réemploi d’éléments architecturaux

anciens)

3. Projets ayant eu recours à une architecture résolument moderne dans

un environnement patrimonial ancien ou actuel

4. Musées multi-sites dans des grands parcs, pouvant s’apparenter au

parc de la Pépinière et au jardin du Palais du Gouvernement.

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SOMMAIRE

1. Première typologie : Création d’un espace souterrain et de nouvelles salles d’expositions et pour certains sites, création d’une nouvelle entrée

LA HAYE, Pays-Bas, Mauritshuis : Un niveau souterrain pour relier deux bâtiments ………………………………...………………………………..… P: 11

NANTES, Le Musée Dobrée sera posé sur un lac de verre au cœur d’un jardin d’illusion ..................................................................................…. P: 13

MARSEILLE, Le palais du Pharo : Un lieu d’exception pour organiser des congrès……………………………………………….…………………….....P: 15

BERLIN, L’île aux musées: Projet d’une promenade pour connecter les différents musées de l’île ………. …………………..……………….……P :17

TERVUREN, Belgique, Les belges remettent au goût du jour le Musée Royal de l’Afrique Centrale ………………………………………………...P:19

BERLIN, Allemagne, Une extension moderne pour le musée Juif…………………….……………………………….…………..…………. P :21

2. Deuxième typologie : Musées avec création d’espace souterrain et de

nouvelles salles d’exposition (et parfois une nouvelle entrée), valorisant des éléments de patrimoine ancien (fouilles ou réemploi d’éléments architecturaux anciens).

MONTREAL, Canada, Pointe-à-Callière: Une expansion souterraine …P:25

MADRID, Espagne, Musée du Prado: Intégration d’un cloître du VII ème siècle dans une extension moderne ………………….…………….…….P : 27

3. Troisième typologie : Projets ayant eu recours à une architecture

résolument moderne dans un environnement patrimonial ancien ou actuel

SAN FRANCISCO, USA, Le Musée Juif Contemporain : Une extension contemporaine à travers un ancien bâtiment …………………………… P : 31

DENVER, USA, Denver Art Museum : Une extension ultramoderne reliée par une passerelle………………………………………………………...… P :33

MARSEILLE, Connexion des équipements culturels majeurs: le MuCEM et le Fort Saint Jean par une passerelle de 130m de long….…………….P :35

ROME, Italie, Musées du Vatican : Une entrée plus fonctionnelle et plus spacieuse……………………………………………………………………...P :37

ANGERS, Le Musée des Beaux-Arts: Une rénovation avec création d’espaces souterrains………………………………………………………..P :39

LIEGE : Le Grand Curtius regroupe ses collections au sein d’une même entité………………………………………………………………….………..P :41

4. Quatrième typologie : Musées multi-sites dans des grands parcs, pouvant s’apparenter au parc de la Pépinière et jardin du Palais du Gouverneur

JERUSALEM, Israel Museum : Le choix entre un accès souterrain ou en surface……………………………………………………………………….. P:45

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Première Typologie

Création d’un espace souterrain et de nouvelles salles d’expositions

et pour certains sites, création d’une nouvelle entrée

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Le Mauritshuis aujourd’hui

Source: mauritshuis.nl

Vue du niveau souterrain en construction

Source: mauritshuisbouwt.nl/en

Vue d’ensemble du projet


Vue extérieure

Source : mauritshuisbouwt.nl/en

La nouvelle entrée


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Première typologie

LA HAYE, Pays-Bas, Mauritshuis : Un niveau souterrain pour relier deux bâtiments.

Chiffres clés Coût du projet 22 millions € Surface des bâtiments : - surface initiale 3 400 m² - surface de l’extension 3 000 m² Durée des travaux 2012 - 2014 Nom de l’architecte Hans van Heeswijk Nombre de visiteurs par an (actuellement) 200 000

Multi-site

Niveau souterrain de connexion

Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne

Rénovation parties anciennes

Elements forts du projet

Une extension majeure et une nouvelle entrée au milieu de la cour Le Mauritshuis, littéralement « Maison de Maurice », du nom du Comte Johan Maurits de Nassau-Siegen qui le fit construire, aussi dénommé Cabinet Royal de Peintures, a été érigé au XVIIe siècle sur le bord du Hofvijver, une étendue d’eau au centre de la ville de la Haye. Il expose principalement des peintures hollandaises du XVIIe siècle, dont certaines de peintres très connus : Vermeer (La jeune fille à la perle, Vue de Delft) et Rembrandt. Le projet de rénovation et d’extension, qui vient d’être finalisé et dont la réalisation débutera en 2012, prévoit la construction d’un foyer souterrain reliant le musée au bâtiment de style Art Déco situé de l’autre côté de la rue. Ce projet permettra de doubler la surface totale du musée et de créer davantage d’espaces d’exposition. Une nouvelle entrée, constituée d’un escalier ouvert et d’un ascenseur, sera créée dans la cour qui se situe à l’avant du musée. Elle se substituera à l’entrée actuelle qui se fait sur le côté du bâtiment. Les grilles seront ouvertes pour accentuer les transparences et la fluidité des espaces. Le niveau souterrain sera un lieu permettant l’orientation des visiteurs pendant leur visite. L’agencement de cette surface sera ouvert et très lumineux. Il offrira au visiteur une vue immédiate de toutes les possibilités de visite. Un auditorium aménagé dans l’ancien bâtiment Art Deco

Le réaménagement du bâtiment Art Déco constituera la partie majeure de l’extension. Ce bâtiment, qui appartient aujourd’hui à la Sociëteit De Witte (une société littéraire), hébergera un auditorium, de nouveaux espaces d’exposition ainsi que la boutique du musée, un café et des bureaux.

Un projet à 22 millions d’euros Le plan de rénovation et d’extension a été budgété à 22 millions d’euros. Il sera financé grâce au soutien du Ministère de l’Education, de la Culture et de la Science des Pays-Bas, de la BankGiro Lottery, d’expositions itinérantes ainsi que de fonds privés individuels et d’institutions.

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Vue d’ensemble du projet du Nouveau Musée Dobrée de Nantes

Source: projets-architecte-urbanisme.fr

Un espace souterrain éclairé par des verrières


Vue du jardin des illusions


Le palais Dobrée

Source: upload.wikimedia.org

Vue d’ensemble du projet du nouveau Musée Dobrée de Nantes


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Première typologie

Un espace souterrain pour connecter les bâtiments Situé dans un parc de plus d’un hectare au cœur de la ville de Nantes, le musée Dobrée comprend un manoir du 15ème siècle, un palais de style néo-roman et un bâtiment moderne construit en 1974. Le président du Conseil général de Loire Atlantique a désigné l’architecte Dominique Perrault pour la réhabilitation et l’extension du musée. Il ne sera construit aucun bâtiment nouveau en surface. Les 1 200 m2 supplémentaires venant s'ajouter aux 7 500 m2 existants seront entièrement « incrustés » en sous-sol et serviront de lien entre les différents bâtiments du musée. Le palais Dobrée et le manoir de La Touche seront réhabilités. Le bâtiment Voltaire sera entièrement reconditionné et habillé en pierre identique aux bâtiments historiques du site. Il abritera un « pôle » de conservation et de recherche.

Chiffres clés Coût du projet 35 millions d'euros Superficie des bâtiments : - Surface Initiale 7500 m² - Superficie de l’extension 1200 m²

Date/ Durée du projet : 3 ans (2012/2015) Nom de l’architecte : Dominique Perrault Nombre de visiteurs actuel/ an : 50 000

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne


Element forts Du projet

NANTES, Le Musée Dobrée sera posé sur un lac de verre au cœur d’un jardin d’illusion

Un jardin miroir ouvert au public

En surface, les 8000 m² d’espaces verts seront préservés et un « jardin des illusions », alliant végétal et transparence du verre, sera aménagée ainsi qu’une série de petits jardins médiévaux. Le musée donnera l'impression d'être posé sur un lac de verre, ces verrières fournissant un éclairage zénithal aux nouvelles salles d'exposition souterraines, à l'accueil, à l'auditorium de 200 places et à un atelier d'innovation. Durant une partie des travaux, le musée sera fermé. « Il fermera le plus tard possible pour rouvrir le plus tôt possible », affirme Patrick Mareschal, président du Conseil général. Durant cette période, un important travail d'inventaire et de présentation des œuvres sera entrepris, afin de rendre le musée plus attractif. Le projet coûtera environ 35 millions d'euros, dont 25 millions pour le musée lui-même. Des discussions sont en cours pour obtenir des subventions en provenance de l'Europe et de l'État. La livraison du nouveau musée Dobrée est prévue pour 2015.

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Le Palais du Pharo et son esplanade

Source: http://palaisdupharo.marseille.fr/pharo/

Coupe transversale du palais et des sous-sols


Le niveau souterrain sous le palais et l’esplanade


L’auditorium


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Première typologie

Entre ville et mer, Marseille rénove le palais du Pharo Deux espaces, aux caractères bien différents, mais complémentaires, se partagent plus de 5000 m² : - Le Palais du Pharo, - L’extension réalisée sous le perron et l’esplanade de verdure. L’extension comprend la création de plusieurs surfaces dédiées aux congrès, colloques…dans l’optique d’accueillir le plus grand nombre de visiteurs. Cette extension très audacieuse passe totalement inaperçue de l’intérieur et redonne une tout autre vocation à ce palais du XIXème siècle.

Un lieu d’exception pour tous les évènements à Marseille Situé en plein cœur de la ville de Marseille, le Palais du Pharo, édifié sous Napoléon III, est aujourd’hui aménagé en centre de congrès. Il domine l’entrée du Vieux-Port et offre une vue imprenable sur la rade et le vieux port. L’ancien Palais a été entièrement réaménagé pour être entièrement dédié aux congrès, colloques et conventions. Il est doté d’un vaste auditorium de 900 places, d’une surface d’exposition de 1800 m², d’une salle de 550 places pour la restauration, d’une surface d’exposition de 1800 m², 2 salles de conférence pour 120 personnes, 3 amphithéâtres pour 36 à 92 personnes et plusieurs salles de réunion complémentaires.

MARSEILLE, Le palais du Pharo : Un lieu d’exception pour organiser des congrès.

Multi-site

Niveau souterrain

Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



Chiffres clés Superficie des bâtiments 5000 m² Date/ Durée du projet 6 ans (1991/1997) Nombre de congressistes actuel/ an :

60 000

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La promenade archéologique partiellement en sous-terrain reliera 4 des 5 musées à la nouvelle entrée

Source :museumsinsel-berlin.de

Source : ghb-online.de

La nouvelle entrée : la James Simon-Galerie

Source : davidchipperfield.co.uk

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Première typologie

BERLIN, Allemagne, L’île aux musées: Projet d’une promenade pour connecter les différents musées

L’île aux musées : un « concentré de culture » sur un kilomètre carré La ville de Berlin possède un lieu culturel unique : « l’île aux musées ». Sur cet espace de moins de 1km² entre deux bras de la Spree, la rivière qui traverse Berlin, sont implantés cinq musées de grande renommée : l’Altes Museum, le Neues Museum, l'Alte Nationalgalerie, le Bode-Museum et le Pergamon Museum. Cet ensemble bénéficie actuellement d’un grand projet de réaménagement et de rénovation d’un coût évalué à 1,2 milliards d’euros. C’est ainsi que l’Alte Nationalgalerie, le Bode-Museum et le Neues Museum ont réouvert leurs portes respectivement en 2001, 2006 et 2009 après de grands travaux de rénovation (pour un coût respectivement de 74 millions, 156 millions et 233 millions d’Euros). En 2012, c’est le Pergamon Museum qui entrera à son tour dans une phase de rénovation et d’extension pour une somme estimée de 385 millions d’euros.

Une nouvelle entrée et une promenade archéologique partiellement souterraine pour compléter le projet Outre de grands chantiers de rénovation, le vaste plan de réaménagement prévoit aussi la construction d’un nouvel espace d’accueil, la James Simon-Galerie. Celle-ci permettra l’accès à un autre élément clé du projet : la promenade archéologique. Les projets comprenant le nouvel espace d’accueil et la promenade seront supervisés par l’architecte David Chipperfield. Le nouvel espace d’accueil permettra de libérer les musées des boutiques, restaurants, billetteries et points informations. Il accueillera aussi une salle de conférence et une galerie d’exposition temporaire. Les éléments clés de cette construction seront un large escalier ouvert et des colonnades modernes rappelant les colonnades reliant l’Alte Nationalgalerie et le Neues Museum. 73 millions d’euros ont déjà été avancés pour ce projet qui devrait s’achever en 2013. La promenade archéologique constituera un lien entre les différentes collections archéologiques de quatre des cinq musées de l’île, tout en maintenant l’identité propre de chacun des musées. Elle les connectera par leur niveau « 0 » actuellement utilisé pour les dépôts et l’administration. La promenade traversa les cours des différents musées qui seront utilisées comme espaces d’expositions additionnels. En trois endroits, de nouveaux éléments devront être construits. Ils seront également utilisés comme espaces d’exposition.

Chiffres clés (James Simon-Galerie) Coût du projet 73 millions € Surface de la nouvelle entrée : 9500 m² Durée des travaux 2007-2013 Nom de l’architecte David Chipperfield Nombre de visiteurs par an De 200 000 à plus d’un million selon le musée (plus de 3 millions pour l’ensemble de l’île en 2009)

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension Moderne


Elements forts du pojet

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Passage souterrain reliant le nouveau et l’ancien bâtiment

Source: www.lalibre.be

Vue sur la cour intérieure de verre qui donnera de la lumière au passage

souterrain

Source: www.africamuseum.be

Vue du nouveau pavillon

Source: www.africamuseum.be

Vue du musée

Source: regiedesbatiments.be

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Première typologie

TERVUREN, Belgique, Les belges remettent au goût du jour le Musée Royal de l’Afrique Centrale

La restauration du musée sera accompagnée de la création d’un nouveau bâtiment et d’un passage souterrain. Le musée de l’Afrique Centrale de Tervuren (Belgique) a décidé d’adapter ses infrastructures aux nécessités d’un musée moderne, et va donc rénover et agrandir ces lieux d’exposition pour pouvoir offrir aux visiteurs de nouvelles prestations. Un nouveau pavillon sera construit entièrement en verre, un peu plus loin du bâtiment du musée et comprendra l’accueil, le resto-cafeteria, et une boutique. Celui-ci sera lié au musée par un niveau souterrain et permettra également de présenter des expositions d’introduction à l’Afrique actuelle. Le projet prévoit de faire entrer le public par le bout de l’avenue de Tervuren et d’éviter la chaussée de Louvain, trop encombrée et dangereuse.

Le projet sera finalisé pour 2015 Le début des travaux est prévu pour fin 2011, avec d’abord, la construction du bâtiment d’accueil (le pavillon) et du souterrain. Le pavillon se limite à un rez-de-chaussée et à un étage. Le musée continuera ses activités, malgré les travaux. L’ancien musée sera restauré de 2013 à 2015. L’ouverture est prévue en 2015.

L’accès au bâtiment du musée se fera par un couloir souterrain L’entrée du public se fera par le nouveau pavillon, et les visiteurs emprunteront un couloir souterrain pour accéder au bâtiment du musée. La cour intérieure sera creusée et vitrée pour faire entrer la lumière naturelle dans le souterrain. Le passage prévoit un espace de 1000 m² pour des expositions temporaires au lieu d’expositions permanentes afin de pouvoir diversifier et présenter la culture et l’histoire de l’Afrique d’une manière plus dynamique et attractive.

Chiffres clés Coût du projet 66,5 millions € Durée des travaux 2011 - 2015 Nom de l’architecte Stéphane Beel Nombre de visiteurs par an (avant travaux) De 150000 à 280000

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



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La cour de l’ancien bâtiment couverte par un toit de verre

Source : jmberlin.de/

L’axe de la continuité


La nouvelle extension et le toit de verre qui couvre la cour du bâtiment du XVIIIe

Source : daniel-libeskind.com

La connexion des deux bâtiments se fait par un escalier souterrain


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Première typologie

BERLIN, Allemagne, Une extension moderne pour le musée Juif

Une extension connectée à l’ancien bâtiment par un souterrain Le Musée juif de Berlin expose l’histoire sociale, politique et culturelle des Juifs d’Allemagne depuis le IVe siècle jusqu’à aujourd’hui. Le Musée juif a ouvert à Berlin en 1933 dans un premier bâtiment mais fut déplacé par la suite dans l’ancien palais de Justice de 1735 (le Kollegienhaus) de style baroque. En 2001, l’extension de l’architecte Daniel Libeskind a été inaugurée. Ce nouveau bâtiment est relié au Kollegienhaus par un corridor souterrain. L’entrée principale se situe donc toujours dans l’ancien bâtiment. Le niveau inférieur de l’extension est composé de trois axes : l’axe de la continuité qui est la prolongation du corridor de liasion et permet l’accès au musée lui-même. Le deuxième axe (l’axe de l’exil) permet l’accès au « Jardin de l’Exil et de l’émigration » tandis que le dernier (axe de l’holocauste) conduit au « Vide de la Mémoire ».

En 2007, la cour du bâtiment XVIIIe a été couverte d’un toit de verre C’est aussi l’architecte Daniel Libeskind qui a supervisé cet aménagement. Le toit de verre, qui couvre l’espace formé par les bâtiments en U du Kollegienhaus, est constitué de quatre bouquets de piliers d’acier. Leur profil est inspirée de la forme d’un arbre. Ce nouvel espace, d’une capacité d’accueil de 500 personnes, a pour fonction la réception d’évènements tels que séminaires, concerts ou pièces de théatre.

Chiffres clés Coût du projet 60 millions € Surface totale 15 500 m² 670 m² (cour) Durée des travaux 1992 – 1999 (inauguré

en 2001) 2007 (cour) Nom de l’architecte Daniel Libeskind Nombre de visiteurs/an 750 000 (2009)

Le Musée va encore s’agrandir Devant l’affluence des visiteurs, le musée prévoit un agrandissement supervisé par le même architecte que pour les extensions précédentes (à savoir Daniel Libeskind). Ce projet, d’un coût estimé de 10 millions d’euros, prévoit la conversion et l’intégration au musée de l’actuel marché aux fleurs situé de l’autre côté de la rue, avec l’adjonction de trois cubes : un pour l’entrée, un pour la bibliothèque du musée et l’autre pour accueillir l’auditorium.

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



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Deuxième Typologie

Musées avec création d’espace souterrain et de nouvelles

salles d’exposition (et parfois une nouvelle entrée), valorisant

des éléments de patrimoine ancien (fouilles ou réemploi

d’éléments architecturaux anciens).

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Vue d’ensemble des bâtiments composant le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal

Source: www.pacmusee.qc.ca

Vue du niveau souterrain où sont situées les fouilles

Source: www.pacmusee.qc.ca

L’extension annoncée en 2011 : un projet pour connecter 9 sites , utilisant le lit d’une ancienne rivière

Source : : www. pacmusee.qc.ca

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Deuxième typologie

MONTREAL, Canada, Pointe-à-Callière: Une expansion souterraine

Le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal regroupe certaines de ses constructions par des structures souterraines Le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal a pour mission la préservation des vestiges archéologiques, le développement des collections, la contribution aux projets de recherche et la participation à la réalisation d’actions culturelles et d’activités éducatives destinées aux jeunes. Le musée se compose de plusieurs bâtiments à savoir, l’Eperon (1992), l’ancienne douane (1836/1838), et deux autres bâtiments situés sur la place d’Youville. Une crypte archéologique souterraine servira de connexion entre les bâtiments « éperon » et « l’ancienne douane ».

Chiffres clés Coût du projet 21 Millions EUR Surface du bâtiment « éperon » : 10 690 m2 Durée des travaux 1991/1992 Nom des architectes Dan S. Hanganu & Provencher Roy Nombre de visiteurs par an (actuellement) 350 000 visiteurs

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



Une nouvelle extension est annoncée pour connecter 9 sites

En mai 2010, un investissement de 17 Millions d’Euros a été annoncé pour

l'agrandissement du musée. Ce projet consistera à mettre en valeur l’entièreté de

l’égout William ainsi que des vestiges archéologiques du marché Sainte-Anne. Le

réseau souterrain utilisera la petite rivière Saint-Pierre, qui est canalisée aujourd’hui

comme égout collecteur. Cette rivière deviendra l’épine dorsale du complexe. Le

projet comprend aussi un volet immobilier avec la réhabilitation et la mise en valeur de

la Maison-des-Marins, dont l'ouverture au public est prévue en mai 2012, et qui

deviendra l'Espace Archéo-Jeunes, un lieu consacré à la sensibilisation à

l’archéologie.

La connexion mènera les visiteurs à une nouvelle salle d’exposition, dont l’entrée se

situera rue McGill. Cette salle d’exposition sera dédiée aux futures expositions

internationales portant sur les civilisations anciennes et leurs cultures. Par la

réalisation de cet ambitieux projet d’agrandissement, Pointe-à-Callière se dotera d’un

complexe muséologique d’envergure nationale et internationale.

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L’extension qui jouxte l’église et qui contient le cloître reconstruit

Source : arcspace.com

Des niveaux en souterrain permettent l’accès à l’extension

Source : archrecord.construction.com/

198.45.25.55/projects/bts/archives/museums/0803_PradoMuseum/http://198.45.25.55/projects/bts/archives/museums/0803_PradoMuseum/http://198.45.25.55/proje

cts/bts/archives/museums/0803_PradoMuseum/

Le cloître démonté et reconstruit

Source: archrecord.construction.com/

Vue d’ensemble du musée

Source : museodelprado.es

http://198.45.25.55/projects/bts/archives/museums/0803_PradoMuseum/



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Deuxième typologie

MADRID, Espagne, Musée du Prado: Intégration d’un cloître du XVII éme siècle dans l’extension

moderne

Le musée réalise la plus importante opération d’agrandissement de son histoire Le musée du Prado est l’un des plus importants musées de la capitale madrilène. Il abrite des peintures des grands maîtres espagnols tels que Goya ou Velázquez. Il accueille chaque année plus de 2 millions de visiteurs. En 2007, après 5 années de travaux, une extension a été inaugurée permettant d’augmenter la surface du musée de 50%. Celle-ci a été réalisée à l’arrière du bâtiment principal de style néoclassique, dit « Villanueva ». Ce bâtiment, situé dans le centre de Madrid, avait été construit en 1785 et devait être consacré aux sciences naturelles. Il a finalement été transformé au XIXe siècle pour devenir le « Musée royal des peintures ». Cette extension a été construite contre l’église de « los Jeronimos ». Pour la construction de ce bâtiment, l’architecte a eu principalement recours à la brique et au granit, pour respecter l’architecture originale du musée qui est composée de matériaux similaires. Cette nouvelle aile est connectée à l’ancienne par de nouveaux espaces en sous-sol, permettant ainsi de préserver l’identité du site. Les espaces récemment créés abritent un nouvel espace d’exposition temporaire, un auditorium, une cafétéria, une librairie, ainsi que des lieux pour la conservation des œuvres.

Le cloître des Jeronimos, démonté puis remonté à l’identique La particularité du nouvel édifice nouveau est qu’il intègre, dans sa partie supérieure, les murs de granit du cloître du XVIIe siècle qui jouxtait l’église de los Jeronimos. Ce cloître, qui était en mauvais état, a été démonté pierre par pierre, rénové puis remonté, à l’intérieur du bâtiment moderne, dans un espace spécialement aménagé sous une verrière, accueillant également des sculptures.

Chiffres clés Coût du projet 152 millions € Surface des bâtiments : - surface initiale 23 000 m² - surface de l’extension 22 000 m² Durée des travaux 2002 – 2007 Nom de l’architecte Jose Rafael Moneo Nombre de visiteurs par an 2 millions

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne +/-


Element forts du projet

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Troisième Typologie

Projets ayant eu recours à une architecture résolument

moderne pour connecter des bâtiments dans un environnement

patrimonial ancien ou actuel

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Vue sur le Musée Juif

Source: www.daniel-libeskind.com

Vue extérieure de l’extension

Source: www.fashion-eye.ne

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Troisième typologie

SAN FRANCISCO, USA, Le Musée Juif Contemporain : Une extension contemporaine à travers un

ancien bâtiment

L’harmonie entre le nouveau et l’ancien

En plein centre de San Francisco, au cœur du « Art district » bordant le Jardin Yerba

Buena, le nouveau musée Juif est installé dans l'ancienne halle en brique d'une usine

électrique. Le nouveau bâtiment est présenté comme une "juxtaposition entre l'ancien et

nouveau" avec une réhabilitation respectueuse de l'usine existante. Le musée propose

des expositions et des programmes qui explorent les perspectives contemporaines de la

culture, de l'histoire, de l'art et des idées juives.

L’un des principaux objectifs du musée était d’amener une perspective contemporaine

dans l’art, les visions, et les réflexions juives et d’établir un dialogue avec le visiteur.

Chiffres clés Coût du projet 36 millions € Superficie totale 5 850 m² Date de la fondation 1984 Nom de l’architecte Daniel Libeskind Fin des travaux 2008

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



Une Architecture unique

L’architecte a pensé à deux constructions à la fois distinctes et contiguës qui forment

une structure organique pour ce qui est de l'espace et de la fonction.

Il s'est inspiré de l'expression juive " L'Chaim ", constituée des deux lettres " chet " et "

yud ", qui signifie « à la vie ». Les lettres ne sont pas de simples signes mais font partie

intégrante du projet. Elles symbolisent ici l'importance que l'on veut attribuer à la culture

et à l'histoire mais sont aussi l'emblème de l'essor que connaît depuis longtemps le

quartier culturel Yerba Buena.

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La passerelle franchit un axe majeur de Denver

Source: moresitephocus.com

La passerelle reliant les bâtiments

Source: flickr.com

L’extension futuriste

Source : daniel-libeskind.com

Coupe sur les deux bâtiments

Source: denverartmuseum.org

Vue de l’ancien bâtiment, le North Building

Source: designerblog.blogspot.com

http://2.bp.blogspot.com/_uwo7pdMOvo4/SkgsCv35DrI/AAAAAAAADmE/v7zj1ykZS-0/s1600-h/DenverArt1.JPG

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DENVER, USA, Denver Art Museum : Une extension ultramoderne reliée par une passerelle.

Une surface augmentée de plus de 40%. Fondé en 1893, le Musée d’Art de Denver (Denver Art Museum) est un des plus grands Musées d’art de l’ouest américain et possède une collection de plus de 60 000 œuvres. Il accueille environ 400 000 visiteurs par an. Grâce à une extension ultramoderne édifiée entre 2003 et 2006, le musée a quasiment doublé de surface. Le nouveau bâtiment contient des espaces d’exposition permanents et temporaires. Le design du bâtiment a pour but de rappeler les pics des montagnes rocheuses et les cristaux géométriques que l’on peut trouver dans les collines aux alentours de Denver. La construction est recouverte de 9000 panneaux de titane qui reflètent le soleil. Le projet, développé par l’architecte Daniel Libeskind en collaboration avec un cabinet d’architecte basé à Denver, est le premier projet de Libeskind réalisé en Amérique du Nord. Ce nouveau bâtiment, qui constitue une nouvelle entrée pour le musée, contient un auditorium d’une capacité de 266 places assises situé au niveau -1. En outre, un atrium ouvert sur deux niveaux accueille les visiteurs immédiatement après l’entrée.

Une passerelle discrète pour relier les deux bâtiments En 1971, le musée s’est installé dans un bâtiment conçu par l’architecte italien Gio Ponti. Cette construction de sept étages qui a été dessinée pour rappeler la structure des châteaux forts, est aussi constituée d’une façade de panneaux réfléchissants. Une passerelle en verre et acier construite au niveau du deuxième étage de ce bâtiment ainsi que de celui de la nouvelle structure permet de traverser un axe routier majeur de l’agglomération de Denver.

Chiffres clés Coût du projet 82 millions € Surface des bâtiments : - surface initiale 20 000 m² - surface de l’extension 13 500 m² Durée des travaux 2003 - 2006 Architectes Studio Daniel Libeskind Davis Partner Architects Nombre de visiteurs par an (actuellement) 465 000

Multi-site

Niveau Souterrain de connexion

Passerelle

Nouvelle entrée

Extension Moderne



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Le môle J4 et le fort St-Jean

Source: http://www.musee-europemediterranee.org

Une passerelle de 130 m de long


Le nouveau bâtiment


Une liaison vertigineuse entre les deux bâtiments


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MARSEILLE, Connexion des équipements culturels majeurs: le MuCEM et le Fort Saint Jean par une

passerelle de 130m de long

Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la méditerranée (MuCEM) s’étendra sur deux sites connectés par une passerelle vertigineuse. Entre terre et mer, le MuCEM s’étendra sur deux sites à l’entrée du port de Marseille : Le Fort Saint-Jean, monument historique datant du XIIème siècle, et le nouveau bâtiment qui sera construit dans le cadre du projet euroméditerranée. Le MuCEM présentera des collections de différentes disciplines : des sciences humaines aux expressions artistiques, et toutes les compétences des conservateurs, historiens, ethnologues et anthropologues, artistes, concepteurs d’expositions. La connexion entre les deux bâtiments se fera par une passerelle de 130m de long réalisée par l’architecte Rudy Ricciotti.

Le nouveau MuCEM prévoit de nouveaux espaces attractifs Le nouveau bâtiment accueillera sur 15000 m² deux plateaux d’expositions, des espaces dédiés aux enfants, un auditorium pour la présentation de spectacles, de concert, de cycles de cinéma, une librairie et un restaurant doté d’une terrasse panoramique. Le Fort Saint-Jean offrira à tous les visiteurs du MuCEM une exposition-promenade de l’histoire du Fort Saint-Jean et une présentation permanente des collections d’arts et traditions populaires du MuCEM.

Chiffres clés Coût du projet 129,17 millions € Superficie Totale 26 000 m² Fin des travaux 2013 Architectes Rudy Ricciotti & Roland Carta

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne


Element forts du projet

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La nouvelle entrée a été creusée dans un des bastions de la

muraille

Source : studiopassarelli.it

Coupe sur la nouvelle entrée


La rampe hélicoïdale et l’escalator permettant l’accès au patio


La nouvelle entrée (en face) et la sortie (sur la droite)


Le Patio, recouvert d’un toit de verre, accueille les visiteurs


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ROME, Italie, Musées du Vatican : Une entrée plus fonctionnelle et plus spacieuse

Une nouvelle entrée pour améliorer la circulation des nombreux visiteurs : Les Musées du Vatican comprend plusieurs Musées et Collections ainsi que le Palais apostolique auxquels on accède par une seule et unique entrée. Les Musées proposent des collections d’Antiquités étrusques et égyptiennes, des œuvres d’art religieux anciennes et modernes (dont des Chagall, Van Gogh, Klee, Kandinsky, Gauguin,…), des tapisseries, des céramiques,… Le palais abrite la Chapelle Sixtine ainsi que d’autres chapelles moins connues, des appartements, différentes galeries et pavillons. Le nombre de visiteurs est donc proportionnel à cette quantité de chefs d’œuvres : environ 4 millions de visiteurs par an. L’entrée, conçue à une époque où le tourisme n’était pas tant développé, n’était plus adaptée pour accueillir ce flot de visiteurs, qui effectuaient parfois une queue de plusieurs centaines de mètres le long des murailles avant d’accéder à l’enceinte du bâtiment. Une nouvelle entrée a donc été construite en 1996. Celle-ci, inaugurée en 2000, a été réalisée à coté de la première entrée, par l’excavation de 40 à 50 000 mètres cubes de terre dans la muraille. L’ancien accès est maintenant réservé à la sortie.

Chiffres clés Coût du projet entre 25 et 30 millions € Surface de l’extension 4600 m² Durée des travaux 1996 - 2000 Nom des architectes Lucio Passarelli, Sandro Benedetti et Angelo Molfetta Nombre de visiteurs par an environ 4 millions

Les aménagements de la nouvelle entrée La nouvelle entrée est séparée en deux pôles, chacun divisé en plusieurs espaces. Le premier pôle, construit dans le bastion, est libre d’accès. De cette partie sur deux niveaux, on accède à un niveau intermédiaire où se trouve la billetterie. Depuis ce niveau intermédiaire on rejoint l’atrium sur le niveau supérieur par une grande rampe hélicoïdale ou un escalator. Le toit en verre de l’atrium permet une vue sur les bâtiments historiques à proximité. L’atrium permet la confluence de quatre parcours de visites majeurs. Il permet aussi de rejoindre la sortie. Il y a également un accès vers la grande terrasse donnant sur les jardins. Au niveau inférieur se trouve un tunnel par lequel on revient de la chapelle Sixtine et du Palais Apostolique. Ce nouvel espace contient par ailleurs une zone d’information, une libraire, un vestiaire et une cafétéria.

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



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Reprise en sous-œuvre sous les bâtiments existants pour créer la salle d’exposition temporaire, puis résultat vu du dessus et du dessous

Source : cyberarchi.com Source : stinco.fr

Le sas de la nouvelle entrée

Source : cyberarchi.com

Les différents bâtiments du Musée

Source : angers.fr (image retouchée)

Le bâtiment neuf abritant les réserves

Source : cyberarchi.com

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ANGERS, Le Musée des Beaux-Arts: Une rénovation avec création d’espaces souterrains

Chiffres clés Coût du projet 33 millions € Surface des bâtiments : - surface initiale 3000 m² - surface de l’extension 4000 m² Durée des travaux 1998-2004 Architectes Gabor Mester de Paradj Antoine Stinco Nombre de visiteurs par an 80 000 (2010)

Multi-site

Niveau souterrain (de connexion)

Passerelle Déjà existante

Nouvelle entrée

Extension moderne



Une rénovation qui adapte les espaces anciens et crée de nouveaux espaces Le Musée des Beaux-Arts d’Angers est constitué d’édifices disparates dont les plus anciens datent du XVe siècle. Entre 1998 et 2004, le Musée a mené des travaux de rénovation des bâtiments existants mais aussi de création d’espaces nouveaux. L’entrée a été déplacée et se fait désormais par un sas intégré dans une cour qui s’ouvre sur la place Saint Eloi. Mais le musée est aussi accessible depuis le jardin. Un nouveau bâtiment a été construit pour les réserves. Il vient fermer la cour du logis Barrault (XVe siècle) sous la forme d’une aile opaque, de style tout à fait contemporain, mais recouverte d’un parement de tuffeau. Des salles d’exposition temporaires ainsi qu’un auditorium font partie des éléments intégrés lors du chantier. La création de ces nouveaux espaces a été permise par le creusement de sous-sols sous les bâtiments existants. L’auditorium se situe à l’entresol tandis que les salles d’expositions temporaires sont au sous-sol. Par ailleurs, des innovations ont été intégrées lors de ce processus de rénovation : l’emploi de la technique du plancher connecté, basée sur la réutilisation des poutres et solives existantes (de l’architecte Gabor Mester de Paradj) (technique qui a d’ailleurs été brevetée), ainsi qu’une grande salle suspendue (Antoine Stinco).

Un musée dorénavant ouvert sur la ville La rénovation a entraîné une modification des cheminements à travers les neuf constructions. Le réaménagement proposé permet d’ailleurs de relier des quartiers de la ville qui ne communiquaient pas entre eux : en effet la grande salle d’accueil est désormais un lieu de passage ouvert aux promeneurs.

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Maquette du nouveau site du Grand Curtius

Source : www.proxiliege.net

L’un des bâtiments du Curtius


Vue d’ensemble pour quelques bâtiments du Curtius


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Liège, Belgique, Le Grand Curtius regroupe ses collections au sein d’une même entité

De nouvelles constructions pour des liaisons plus fluides entres les bâtiments Le «Grand Curtius» regroupe près de 7000 ans d’histoire, liégeoise et d’ailleurs, avec ses quelques 5200 pièces disposées en parcours chronologique sur deux niveaux et en parcours thématiques sur 3 niveaux. Le concept initial de ce projet muséal était de regrouper différentes collections au sein d’une même entité à savoir le site du « Grand Curtius » et de permettre, de la sorte, aux visiteurs de découvrir l’histoire du pays de Liège et les richesses du patrimoine mobilier de la Ville de Liège. A l’exception d’une partie de la galerie Curtius, les bâtiments, classés et inscrits pour partie sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie, ont été restaurés. Deux nouvelles galeries entièrement vitrées ont été construites afin de permettre des liaisons fluides entre les diverses entités bâties. Inscrits sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie, les étages du magasin ou palais Curtius seront dédiés aux expositions temporaires. Totalement adaptées aux normes internationales, des expositions de niveau mondial peuvent ainsi, être réalisées à Liège. Une salle d’actualité située au rez-de-chaussée introduit les différents thèmes qui y sont développés.

Chiffres clés Coût du projet (investissement public) 46,3 Millions D’euros Surface du site 5 635 m² Durée des travaux 1997-2009 Architectes

Le Collège d'Architectes : Daniel LESAGE & Christian SATIN

Le Cabinet p.HD - Jean Marc Huygen réunis en association momentanée

Daniel DETHIER & Associés.

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



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Quatrième Typologie

Musées multi-sites dans des grands parcs, pouvant

s’apparenter au parc de la Pépinière et au jardin du Palais du

Gouvernement

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Coupe transversale du chemin en souterrain


Vue aérienne du « musée campus »

Source : http://www.jcdainc.com/

Vue du chemin en surface


Vue du chemin souterrain et du mur d’eau translucide

Source : http://www.jcdainc.com/

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Quatrième typologie

The Israel Museum : Un parc de huit hectares Le Musée d’Art d’Israel (The Israel Museum) a ouvert en 1965 dans la ville de Jérusalem. Il a été construit sur une colline à proximité du parlement national et de l’Université hébraïque. Il est constitué de différents pavillons sur un parc de 8 hectares. Le musée expose des vestiges archéologiques et objets historiques ainsi que des œuvres d’art : des sculptures modernes dans le parc (Calder, Rodin, Picasso, Maillol,…), des objets d’art juif, … Cependant, la dissémination des pavillons dans l’espace et sur différents niveaux entraînait une certaine confusion dans les parcours de visite. Pour apporter plus de clarté, améliorer la circulation des visiteurs et augmenter la surface d’exposition, une extension et une rénovation ont été réalisées entre 2007 et 2010.

Une circulation et une accessibilité améliorées Pour libérer des espaces d’exposition, la billetterie et les services connexes (informations, restaurant, boutique,…) autrefois situés au milieu du parc, ont été déplacés à l’entrée dans de nouveaux pavillons. Un pavillon central qui connecte les trois ailes principales de visite (Archéologie, Art Juif et Beaux-arts), mais aussi les expositions temporaires, l’auditorium et encore d’autres espaces, a été créé par l’architecte Efrat-Kowalsky. Il constitue un point de départ pour les visites et améliore ainsi l’orientation des visiteurs. Le visiteur peut accéder à ce bâtiment sur trois niveaux de deux façons différentes depuis l’entrée. La première est d’emprunter la promenade à l’air libre (« Carter Promenade ») qui était, avant l’extension, l’unique moyen de se rendre dans les différents pavillons. Mais les visiteurs ont dorénavant la possibilité de suivre un nouveau passage aménagé sous le premier en souterrain. Ce passage, qui possède l’avantage d’être climatisé, possède une autre singularité : un mur latéral en verre translucide agrémenté d’un rideau d’eau. Il conduit le visiteur au niveau inférieur du pavillon central. Grâce à ce nouveau passage, le musée est aussi maintenant accessible aux personnes à mobilité réduite.

Chiffres clés Coût du projet 77 millions € Surface des bâtiments : - surface initiale 10 000 m²

- surface de l’extension ≏ 8 000 m² Durée des travaux 2007 - 2010 Architectes James Carpenter Design Associates Efrat-Kowalsky Architects Nombre de visiteurs par an 500 000 pendant la rénovation Presque 1 million en 2000 mais 300 000 en 2001 (pour cause de seconde Intifada)

Multi-site


Passerelle

Nouvelle entrée

Extension moderne



JERUSALEM, Israel, The Israel Museum : Le choix entre un accès souterrain ou en surface

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CONCLUSION

Les projets présentés concernent pour la plupart des musées (hormis le

palais du Pharo) et montrent différentes solutions pour répondre à la

problématique multi-site. Cette problématique apparaît souvent lorsque les

musées souhaitent réaliser une extension (nouvelle ou en annexant un

bâtiment pré-existant) en lien avec l’existant.

Une de ces solutions est la mise en place d’une structure de connexion par

le sous-sol (un niveau souterrain ou un passage). La réalisation de ce

passage ou niveau peut être l’occasion de mettre en valeur des fondations

ou structures anciennes. C’est par exemple le cas du Musée de Montréal,

qui a déjà relié deux de ses bâtiments par l’intermédiaire d’une crypte

archéologique et prévoit à l’avenir de relier d’autres bâtiments par une

connexion valorisant d’autres vestiges.

L’autre solution est le recours à une connexion aérienne par le moyen d’une

passerelle ou d’un pont piétonnier. Les deux exemples proposés dans le

dossier font suite à la construction d’une extension moderne.

Le parti pris est donc différent selon la solution mise en place : les deux

projets ayant eu recours à une connexion aérienne permettent de relier une

extension au caractère moderne très marqué, le parti pris est donc

l’insistance sur le contraste entre l’ancien et le nouveau.

La connexion souterraine est plus discrète, et si aucun élément nouveau

n’est construit en surface (une nouvelle entrée, un nouveau bâtiment), celle-

ci peut passer inaperçue pour le visiteur non averti.

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Ce document a été coordonné par M. Benjamin Brillaud, responsable de l’Incubateur Territorial en collaboration avec M. Jean-Nicolas Pinaire, Assistant d’études, Architecte. Marion Verdier et Khadija Haidoun ont réalisé les textes et les travaux de recherche.

Documents

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