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N°09 Vendredi 7 octobre 2011 Catherine Bailhache [email protected] 02 41 57 11 08 06 11 92 56 40 Soizig Le Dévéhat [email protected] 02 51 81 59 33 06 85 03 73 65 www.lacor.info Créée en 1982, l’ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l’Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute et Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe vingt-six structures (cinémas pour la plupart labellisés « recherche » et associations) tournés vers la défense de l’art et essai et de la recherche dans le cinéma. L’ACOR a pour principal objectif la mise en œuvre, seule ou en collaboration avec des partenaires extérieurs, de pratiques com-munes de programmation, d’animation et de promotion des films, destinés à favoriser la découverte de nouveaux spectateurs et la rencontre des publics avec des œuvres cinématographiques et audiovisuelles variées et de qualité. C O M M U N I Q U E S o m m a i r e 1. 2 Du côté des adhérents : le FIF 85 3 Du côté des adhérents : Regards sur le cinéma allemand, Aux Ecrans du réel 4 Soutiens ACID 5 Soutien GNCR, Soutien AFCAE répertoire « partenariat » avec le soutien de la DRAC Centre et des DRAC Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l o u e s t p o u r l a r e c h e r c h e présidée par Yannick Reix — coordonnée par Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat – bureaux ACOR – Port de Vallée – 49320 ST-SULPICE/LOIRE tél : (33) 2 41 57 11 08 – fax : (33) 2 41 68 25 16 – [email protected] Du côté des adhérents Le Festival international du Film de la Roche-sur-Yon | du 13 au 18 octobre 2011 Programme détaillé, contacts, infos pratiques, accréditations … : www.fif-85.com Jury international : Ingrid Caven (présidente), Denis Côté, Célia Houdart, Bernard Marcadé, Matt Porterfield (présentation ici ) Jury presse : Elisabeth Lequeret Radio France, Jacky Goldberg les Inrockuptibles, Isabelle Danel Première, Philippe Levreaud Bibliothèque(s) COMPÉTITION INTERNATIONALE | COMPÉTITION INTERNATIONALE | Présentation par Emmanuel Burdeau, programmateur ici Aita de José Maria de Orbe Espagne . 2010 . 1h25 . avec Luis Pescador, Mikel Goenaga 1 ère française | en présence du réalisateur Les Chants de Mandrin de Rabah Ameur-Zaïmeche France . 2011 . 1h47 . avec Hippolyte Girardot, Jacques Nolot, R. Ameur- Zaïmeche, J-Luc Nancy 1 ère française | en présence du réalisateur et de J. Nolot La Vida Util de Federico Vieroj Uruguay / Espagne . 2010 . 1h07 . avec Jorge Jellinek, Manuel Martinez Carril, Paola Venditto En présence de l’acteur principal, J. Jellinek Demain ? de Christine Laurent France / Portugal . 2011 . 1h44 . avec Laure de Clermont-Tonnerre, Marc Ruchmann 1 ère française | en présence de la réalisatrice et de L. de Clermont-Tonnerre Quality Control de Kevin Jerome Everson Etat-Unis . 2011 . 1h11 . n&B . avec Unax Ugalde, Alejandra Ambrosi, José Ángel Bichir 1 ère française | en présence du réalisateur Spectres de Sven Augustijnen Belgique . 2011 . 1H44 La Maladie du sommeil d'Ülrich Kohler Allemagne . 2010 . 1h28 . avec Pierre Bokma, Jean-Christophe Folly, Jenny Schilly, Hippolyte Girardot. 1 ère française | en présence du réalisateur et d'H. Girardot le Jour de la grenouille de Béatrice Pollet France . 2011 . 1h30 . avec Joséphine de Meaux, Patrick Catalifo, Fanny Cottencon 1 ère française | en présence de la réalisatrice, de J. de Meaux et F. Cottençon INVITÉS D'HONNEUR INVITÉS D'HONNEUR JAMES L. BROOKS | le maître ignoré Présentation de Jacky Goldberg ici Première rétrospective française : Tendres passions (1983) Pleure pas t’es en direct (1987) La Petite star (1994) Pour le pire et pour le meilleur (1997) Spanglish (2005) Comment savoi r (2011) > Dimanche 16 | Séance / rencontre animée par Emmanuel Burdeau autour de Comment savoir > Mardi 18 : Jacky Goldberg anime une conversation en images avec le cinéaste autour de l’histoire et l’actualité de la comédie, américaine mais pas seulement, à partir d’extraits tirés de ses films et d’autres qui l’ont influencé ou qu’il a influencés WALTER MURCH | génie de notre temps Présentation de MathIeu Le Roux ici « Walter a des théories fabuleuses sur d’innombrables sujets, notamment à propos de l’idée de structure. C’est l’un des rares artistes du septième art à placer sa réflexion dans un contexte beaucoup plus large – sur le plan littéraire et philosophique – que celui du seul film. Sa démarche est constamment imprégnée par l’intérêt qu’il porte à ces autres domaines. » Francis Coppola > Jeudi 13 octobre | Discussion avec le public à la suite de la projection de La Soif du Mal d’Orson Welles, remonté en 1998 par W. Murch selon les directives du cinéaste. > Vendredi 14 octobre : Walter Murch donne une conférence-performance accompagnée d’images et illustrée de cas concrets sur les derniers développements et les nouvelles perspectives du montage numérique. > Edition de « En un clin d'oeil » livre d’entretiens qui lui est consacré, chez Capricci JIA ZHANG KE, RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE | futur ancien fugitif JIA ZHANG KE, RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE | futur ancien fugitif Présentation par Emmanuel Burdeau ici Xiao Shan Going Home (1995) Xiao Wu, artisan pickpocket (1997) Platform (2001) In Public (2001) The Condition of Dogs (2001) Plaisirs inconnus (2003) The World (2005) Dong (2006) Still Life (2006) Our Ten Years (2007) Useless (2007) Cry Me a River (2008) Remembrance (2008) Black Breakfast (2008) 24 City (2008) I wish I Knew (2010) > Rencontre avec Jia Zhang Ke autour de In Public, I Wish I Knew, Plaisirs inconnus, Xia Wu artisan pickpocket > A noter : la sortie chez Capricci en 2012 de « Jia Zhang Ke, mon gène cinématographique »

2011 | Communiqué N°09

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Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

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Page 1: 2011 | Communiqué N°09

N°09Vendredi 7

octobre 2011

Catherine [email protected]

02 41 57 11 0806 11 92 56 40

Soizig Le Dévé[email protected]

02 51 81 59 3306 85 03 73 65

www.lacor.info

Créée en 1982, l’ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l’Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute et Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire

et Poitou-Charentes. Elle regroupe vingt-six structures (cinémas pour la plupart labellisés « recherche » et associations) tournés vers la défense de l’art et essai et de la recherche dans le cinéma.

L’ACOR a pour principal objectif la mise en œuvre, seule ou en collaboration avec des partenaires extérieurs, de pratiques com-munes de programmation, d’animation et de promotion des films, destinés à favoriser la découverte de nouveaux spectateurs et la rencontre des publics avec des œuvres cinématographiques et audiovisuelles variées et de qualité.

C O M M U N I Q U ES o m m a i r e

1. 2 Du côté des adhérents : le FIF 85

3 Du côté des adhérents : Regards sur le cinéma allemand, Aux Ecrans du réel

4 Soutiens ACID

5 Soutien GNCR, Soutien AFCAE répertoire « partenariat »

avec le soutien de la DRAC Centre et des DRAC Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes

A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ’ o u e s t p o u r l a r e c h e r c h eprésidée par Yannick Reix — coordonnée par Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat – bureaux ACOR – Port de Vallée – 49320 ST-SULPICE/LOIRE – tél : (33) 2 41 57 11 08 – fax : (33) 2 41 68 25 16 – [email protected]

Du côté des adhérentsLe Festival international du Film de la Roche-sur-Yon | du 13 au 18 octobre 2011

Programme détaillé, contacts, infos pratiques, accréditations … : www.fif-85.com

Jury international : Ingrid Caven (présidente), Denis Côté, Célia Houdart, Bernard Marcadé, Matt Porterfield (présentation ici)Jury presse : Elisabeth Lequeret Radio France, Jacky Goldberg les Inrockuptibles, Isabelle Danel Première, Philippe Levreaud Bibliothèque(s)

COMPÉTITION INTERNATIONALE | COMPÉTITION INTERNATIONALE | Présentation par Emmanuel Burdeau, programmateur ici

Aita de José Maria de OrbeEspagne . 2010 . 1h25 . avec Luis Pescador, Mikel Goenaga1ère française | en présence du réalisateur

Les Chants de Mandrin de Rabah Ameur-ZaïmecheFrance . 2011 . 1h47 . avec Hippolyte Girardot, Jacques Nolot, R. Ameur- Zaïmeche, J-Luc Nancy 1ère française | en présence du réalisateur et de J. Nolot

La Vida Util de Federico VierojUruguay / Espagne . 2010 . 1h07 . avec Jorge Jellinek, Manuel Martinez Carril, Paola VendittoEn présence de l’acteur principal, J. Jellinek

Demain ? de Christine LaurentFrance / Portugal . 2011 . 1h44 . avec Laure de Clermont-Tonnerre, Marc Ruchmann 1ère française | en présence de la réalisatrice et de L. de Clermont-Tonnerre

Quality Control de Kevin Jerome EversonEtat-Unis . 2011 . 1h11 . n&B . avec Unax Ugalde, Alejandra Ambrosi, José Ángel Bichir 1ère française | en présence du réalisateur

Spectres de Sven AugustijnenBelgique . 2011 . 1H44

La Maladie du sommeil d'Ülrich KohlerAllemagne . 2010 . 1h28 . avec Pierre Bokma, Jean-Christophe Folly, Jenny Schilly, Hippolyte Girardot. 1ère française | en présence du réalisateur et d'H. Girardot

le Jour de la grenouille de Béatrice PolletFrance . 2011 . 1h30 . avec Joséphine de Meaux, Patrick Catalifo, Fanny Cottencon

1ère française | en présence de la réalisatrice, de J. de Meaux et F. Cottençon

INVITÉS D'HONNEUR INVITÉS D'HONNEUR JAMES L. BROOKS | le maître ignoré Présentation de Jacky Goldberg ici

Première rétrospective française :

• Tendres passions (1983) • Pleure pas t’es en direct (1987) • La Petite star (1994) • Pour le pire et pour le meilleur (1997) • Spanglish (2005) • Comment savoir (2011)

> Dimanche 16 | Séance / rencontre animée par Emmanuel Burdeau autour de Comment savoir

> Mardi 18 : Jacky Goldberg anime une conversation en images avec le cinéaste autour de l’histoire et l’actualité de la comédie, américaine mais pas seulement, à partir d’extraits tirés de ses films et d’autres qui l’ont influencé ou qu’il a influencés

WALTER MURCH | génie de notre tempsPrésentation de MathIeu Le Roux ici« Walter a des théories fabuleuses sur d’innombrables sujets, notamment à propos de l’idée de structure. C’est l’un des rares artistes du septième art à placer sa réflexion dans un contexte beaucoup plus large – sur le plan littéraire et philosophique – que celui du seul film. Sa démarche est constamment imprégnée par l’intérêt qu’il porte à ces autres domaines. » Francis Coppola

> Jeudi 13 octobre | Discussion avec le public à la suite de la projection de La Soif du Mal d’Orson Welles, remonté en 1998 par W. Murch selon les directives du cinéaste.

> Vendredi 14 octobre : Walter Murch donne une conférence-performance accompagnée d’images et illustrée de cas concrets sur les derniers développements et les nouvelles perspectives du montage numérique.

> Edition de « En un clin d'oeil » livre d’entretiens qui lui est consacré, chez Capricci

JIA ZHANG KE, RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE | futur ancien fugitif JIA ZHANG KE, RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE | futur ancien fugitif Présentation par Emmanuel Burdeau ici

• Xiao Shan Going Home (1995) • Xiao Wu, artisan pickpocket (1997) • Platform (2001) • In Public (2001) • The Condition of Dogs (2001) • Plaisirs inconnus (2003) • The World (2005) • Dong (2006) • Still Life (2006) • Our Ten Years (2007) • Useless (2007) • Cry Me a River (2008) • Remembrance (2008) • Black Breakfast (2008) • 24 City (2008) • I wish I Knew (2010)

> Rencontre avec Jia Zhang Ke autour de In Public, I Wish I Knew, Plaisirs inconnus, Xia Wu artisan pickpocket

> A noter : la sortie chez Capricci en 2012 de « Jia Zhang Ke, mon gène cinématographique »

Page 2: 2011 | Communiqué N°09

CARTE BLANCHE À BERTRAND BONELLO CARTE BLANCHE À BERTRAND BONELLO la maison cinéma et le monde | la maison cinéma et le monde | Présentation par Emmanuel Burdeau ici

> Films de Bertand Bonello : Qui je suis, d’après Pier Pasolini (CM - 1996) • Ingrid Caven, musique et voix (2006) • L’Apollonide (2011)

> Films choisis par B. Bonello : L’Inconnu Tod Browning (1927) • L’Homme qui rit Paul Leni (1928) • La Rue de la honte Kenji Mizoguchi (1956) • Les Damnés Luchino Visconti (1969) •

La mort de Maria Malibran Werner Schroeter (1972) • La Paloma Daniel Schmid (1974)

• Lola une femme allemande R. W. Fassbinder (1981) • Faubourg Saint Martin Jean-Claude Guiguet (1986) • Les Fleurs de Shanghaï Hou Hsiao-Hsien (1998) • Boulevard de la mort Quentin Tarantino (2007)

> Rencontres avec Bertrand Bonello autour de l'Inconnu et l'Apollonide

> Rencontres avec Ingrid Caven autour de Ingrid Caven, musique et voix et Paloma

CARTE BLANCHE À MICHEL HAZANAVICIUS CARTE BLANCHE À MICHEL HAZANAVICIUS En terrain ami | En terrain ami | Présentation par Félix Rehm ici

> Films de Michel Hazanavicius : OSS 117 : Le Caire, nid d’espions (2006) • OSS 117 : Rio ne répond plus (2009) • The Artist (2011)

> Films choisis par M. Hazanavicius : La Scandaleuse de Berlin Billy Wilder (1948) • Une vie difficile Dino Risi (1961) • Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique Ettore Scola (1968) • Mes chers amis Mario Monicelli (1975) • La Chèvre Francis Veber (1981) • Victor Victoria Blake Edwards (1982) • The Office (saison 1 - épisodes 1/2/4) Ricky Gervais et Stephen Merchant

(2001) • Amour et amnésie Peter Segal (2004) • Team America : Police du monde Trey Parker (2004) • Rien que pour vos cheveux Dennis Dugan (2008)

> Vendredi 14 | Nuit Hazanavicius : les deux OSS 117 + The Artist + 2 films surprises

> Mardi 18 | Rencontre avec M. Hazanavicius

INVITATION AU FID MARSEILLE | Rushes à la RocheINVITATION AU FID MARSEILLE | Rushes à la RochePrésentation de Jean-Pierre Rehm ici

Poussières d’Amérique Arnaud des Pallières (France) • Le Soulèvement commence en promenade Elise Florenty (France) • How I Filmed the War Yuval Sagiv (Canada) • Broken leg Samir Ramdani et Sahnnon Dillon (France) • Gangster project Teboho Edkins (Afrique du Sud / Allemagne) • The Story of Elfranko Wessels Erik Moskowitz et Armanda Trager (Canada / Etats-unis) • L’Anabase Eric Baudelaire (France) • Road Movie Christophe Bisson (France) • Just Shoot Me Claudia Nunes (Brésil)

> Rencontres avec Yuval Sagiv, Eric Baudelaire et Christophe Bisson, en présence de Jean-Pierre Rehm et Rebecca De Pas

11ÈRESÈRES RENCONTRES DU CINÉMA INDÉPENDANT, en partenariat avec l'ACOR et le SDI RENCONTRES DU CINÉMA INDÉPENDANT, en partenariat avec l'ACOR et le SDI> Mardi 18 octobre, table ronde | Présentation iciContributions numériques : quelles conséquences pour la diffusion des films indépendants les plus fragiles économiquement ?Bilan de première étape sur le financement de l’équipement numérique : échanges entre distributeurs et exploitants sur leur expérience de la négociation, de la collecte et du paiement des contributions numériques ; réflexion sur les perspectives à court et moyen terme.

> Séances / rencontres autour de 4 films inédits du SDI | Présentation iciMy Land de Nabil Ayouch | Il n'y a pas de rapport sexuel de Raphaël Siboni | Les Acacias de Pablo Giorgelli | The Day He Arrives de Hong Sangsoo

SHINJI AOYAMA | Au bout du mondeSHINJI AOYAMA | Au bout du mondeProspective : projection des films du cinéaste japonais non encore distribués en France | Présentation de Philippe Azoury ici

• To The Backstreet : The Film Kenji Nakagami Left out (2001) • Shititsu Tantei Hama Maiku (2002) • Ajimâ no uta : Uehara Tomoko, tenjo no utagoe (2003) • Lakeside Murder Case (2004) • eli eli lema Sabachtani (2005) • Crickets (2006) • Le Petit chaperon rouge (2008) • Tokyo Koen (2011)

> Rencontres avec Shinji Aoyama autour de To The Backstreet, Tokyo Koen et Crickets

THE CORNERTHE CORNERPrésentation par Jean-Marie Samocki ici

Mini-série de HBO créée en 2000 par David Simon et Ed Burns, deux ans avant The Wire | 1ère diffusion francaise des 6 premiers épisodes.

> Rencontre avec Jean-Marie Samocky & Nicolas Vieillescazes

SÉANCES SPÉCIALES | SÉANCES SPÉCIALES | Présentation des séances ici

Cinéma, de notre temps : Marcel pagnol Marcel Pagnol, ou le cinema tel qu’on le parle (1 et 2) de André S. Labarthe (1976)

> Rencontre avec André S. Labarthe

> la saga Cinéastes, de notre temps chez Capricci Edition, vendu avec un DVD de rushes inédits (Capra, Kazan, Mamoulian)

Nos années cahiersPrésentation par Jean-Louis Comolli et Jean Narboni iciA voir absolument (si possible) de J-L Comolli, G. Lavigne, J. Narbon (2012) Dix années aux cahiers du cinéma (1963 – 1973)

> Rencontre avec Jean-Louis Comolli, Ginette Lavigne, Jean Narboni, autour de leur film, des rapports entre cinéma et politique, des enjeux critiques d’hier et d’aujourd’hui, de ce que faire une revue de cinéma veut dire.

Brigitte et Brigitte de Luc Moullet (1966)

Bernadette Lafont Vincent mit l’âne dans un pré (et s’en vint dans l’autre) de Pierre Zucca (1976)

> Rencontre avec Bernadette Lafont

Film proposé et présenté par Arno Bertina auteur associé du Grand RLe dernier des immobiles de Nicola Sornaga (2011)

Avant-premièreCurling de Denis Côté (2011)

> vendredi 14 | Rencontre avec Denis Côté

Film aidé par la région des Pays de la LoireEntrée du personnel de Manuela Fresil (2011)> Rencontre avec la réalisatrice

JEUNE PUBLICJEUNE PUBLIC

Jean-François Laguionie & La Fabrique | Présentation du programme ici

Destination Russie |Présentation ici Programme Garri Bardine | programme Alexandre Petrov

Bruitage et découverte du son Présentation atelier ici

Public scolaireNombreuses séances, ateliers et rencontres pour les scolaires, de la maternelle à l'université

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Du côté des adhérents (suite)

Le cinéma Quai des Images à Loudéac présente en partenariat avec le Collège des Livaudières, l’ADRC, l’Institut Goethe

Regards sur le cinéma Allemand #4du 12 au 24 octobre 2011 (programme complet ici)

Film d'ouverture | Avant-premièreAtmen de Karl MarkovicsAutriche – 2011 – 1H38 ASC distribution – février 2012 Quinzaine des Réalisateurs 2011 : prix Europa cinéma

Roman Kogler, 18 ans, a purgé la moitié de sa peine dans un centre de détention pour mineurs. Après plusieurs tentatives, il trouve un travail de réinsertion à la morgue de Vienne. Un jour, il tombe sur le cadavre d’une femme qui porte son nom de famille.

Avant-premièreMichael de Markus SchleinzerAutriche – 2011 – 1H36 les Films du losange – 9 novembre 2011 | Festival de Cannes 2011 : compétition officielle

Michael décrit les 5 derniers mois de la vie commune forcée entre Wolfgang, 10 ans et Michael, 35 ans.

Inédit en FrancePoll de Chris KrausAllemagne, Autriche, Estonie – 2010 – 2H09

Oda, 14 ans, est trop jeune pour l'amour. Schnaps, révolutionnaire estonien, est quant à lui trop jeune pour la guerre. Ils se rencontrent juste avant la Première Guerre et doivent apprendre à grandir rapidement, dans une époque de peur, de violence et de destruction.

Sous toi, la ville de Christoph HochhäuslerAllemagne – 2010 – 1H50

Roland, un banquier influent installé au sommet d’une tour d’un quartier d’affaires, rencontre par hasard Svenja lors d’une exposition d’art contemporain. Cet homme de pouvoir est violemment attiré par la jeune femme, dont l’époux travaille pour lui, à un étage inférieur...

Ciné-concert en partenariat avec l'Adrc Metropolis de Fritz Lang Allemagne – 2H33 – 1927Accompagné par Martial Romanko

Des ouvriers travaillent dans les souterrains d'une fabuleuse métropole de l'an 2026. Ils assurent le bonheur des nantis qui vivent dans les jardins suspendus de la ville. Un androïde mène les ouvriers vers la révolte.

Kebab connection d'Anno SaulAllemagne – 2005 – 1H36

Ibo, un Turc de Hambourg à la fois créatif et chaotique, adore Bruce Lee et voudrait entrer dans l'histoire comme le créateur du premier film de kung-fu allemand. Comme son ambition n'a d'égal que son manque d'expérience, il lui faut commencer petit. Il tourne un spot publicitaire pour le snack à kebab de son oncle Ahmet..

Jeune publicLe voyage à Panama de Martin OtevrelAllemagne – 2008 – animation – 1H10 – dès 2/3 ans

Petit Tigre et Petit Ours vivent heureux dans leur jolie maison au bord de la rivière. Un jour, une caisse en bois s'échoue sur le rivage. Etiquetée “Panama”, elle dégage un merveilleux parfum de bananes. Ils en déduisent qu'il existe dans le monde un pays appelé Panama et qui sent les bananes .Les deux amis décident de s'y rendre.

Film de cloture Je veux seulement que vous m'aimiez de Rainer Werner FassbinderRDA – 1976 – 1H50Le jeune Peter purge une peine de dix ans pour le meurtre d’un patron de café. Il raconte son histoire au psychologue de la prison. Peter est attentionné, généreux, serviable, mais timide et écrasé par ses parents.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••AUX AUX ÉÉCRANS DU RCRANS DU RÉÉEL 2011EL 2011de 18 au 27 novembre 2011 au Mans (72), organisé par l'association ChromaContact Chroma : 06 21 18 20 54 | le programme définitif sera bientôt disponbile sur le site www.assochroma.com

PREMIER DOC 2011 | Cinéma PREMIER DOC 2011 | Cinéma le RoyalPremier Doc est un concours qui s’adresse à tout premier film documentaire « d'auteur ». Ces œuvres documentaires, réalisées par des réalisateurs européens ou produites dans l’Union Européenne peuvent aborder tout sujet. Le Public et un Jury composé de professionnels du Cinéma décerneront prix et mentions. Les réalisateurs seront présents pour présenter leur film.

Chaque année, un adhérent de l'ACOR participe au jury, après Armelle Pain d'Atmosphères 53 et Valérie Zard du Concorde à la Roche-sur-Yon, c'est Véronique l'Allain, arrivée cet été à la Salamandre à Morlaix, qui y participera cette année, aux côtés de Philippe Crnogorac (réalisateur), Kamel Regaya (réalisateur), Camille Chandelier (productrice pour l’APAPL) et Bertrand Guerry (producteur, réalisateur pour le GIE Grand Ouest)

Vendredi 18 novembre : les Lessiveuses de Yamina Zoutat (45’) | Voyage au bout de Céline de Jean Baptiste Peretie (52’) | Aria Tammorra de Andrea Gagliardi (48’)

Samedi 19 novembre : Guibert cinéma de Antony Doncque (58’) | Sisters de Stephane Perrier (52’) | Le gai savoir de Stephane Xhroüet (76’) | Nizwa dans le sillage de Henri de Monfreid de Vincent Dumesnil (54’) | Le temps qui reste de Delphine Detrie (54’) | Sombras de Oriol Canals (94’)

Dimanche 20 novembre : les Gens de Pissy de Franck D. Virgile (52’) | le Beau est aveugle de Gwenaël Cohenner (52’)

REGARDS : A L’OUEST DE L’OURALREGARDS : A L’OUEST DE L’OURALJeudi 24 novembre | cinéma le RoyalGrozny le 51 de Mylène Sauloy (France, 2001, 26’) | Danse avec les ruines de Mylène Sauloy (France, 2002, 53’) | Kommunalka de Françoise Huguier (France, 2009, 95’)

Vendredi 25 novembre |Palais des Congrès et de la CultureFleurs de sureau de Volker Koepp (Allemagne, 2007, 88’) | le Sacrifice de Vladimir Tchertkopff (franco-suisse, 2003, 24’ ) | Il était une fois la Tchétchénie de Nino Kirtadzé (France, 2001, 57’)

Samedi 26 novembre | Palais des Congrès et de la CultureDans le noir de Sergey Dvortsevoy (Russie, 2004, 40’) | Un dragon dans les eaux pures du Caucase de Nino Kirtadzé (France, 2005, 90’) | Durakovo de Nino Kirtadzé (France, 2008, 90’) | la Femme aux 5 éléphants de Vadim Jendreyko (Germano-suisse , 2010, 90’)

FILMS D’ICI ET D’AILLEURSFILMS D’ICI ET D’AILLEURSDimanche 27 novembre | Palais des Congrès et de la Culture Des indiens comme nous de Sylvie Jacquemin (55’) | Fils de… de Karim Hammiche (35’) | Bonheur… terre promise de Laurent Hasse (93’)

Le temps qui reste de D. Detrie

Fleurs de sureau de V. Koepp

Bonheur...terre promise de L. Hasse

Page 4: 2011 | Communiqué N°09

Soutiens ACID

Curlingde Denis Côté

Canada • 2010 • 1H32 • 35mm • avec Emmanuel Bilodeau, Philomène Bilodeau, Sophie Desmarais, Roc Lafortune, Muriel Dutilet, Johanne Haberlin, Yves Trudel, Anie Pascale Robitaille

Capricci • 26 octobre 2011

Festival de Locarno 2010 : Léopard de la Meilleure Mise en Scène / Léopard du Meilleur Acteur ;Festival International de Rotterdam 2011 ; Festival IndieLisboa 2011 ; FIF 85 2011 …

Fiche film sur le site du distributeur ici | site internet du film ici avec revue de presse ici

Entretiens écrit avec D. Côté sur www.revuesequences.org ici

Entretien vidéo sur Allociné ici | vidéo réalisée par le festival Paris cinéma ici

Edition d'un document d'accompagnement 4 pages ACID / CCAS

Dans une nature hivernale et rude, en douce marge du monde, Curling s’intéresse à l’intimité d’un père et sa fille solitaire de 12 ans. Entre les boulots ordinaires, Jean-François Sauvageau consacre un temps maladroit à Julyvonne. L’équilibre fragile de leur relation est mis en péril par des événements singuliers.

Texte de soutien de l'ACID, par Dominique Choisy (ici)

Le curling est un sport bien étrange… Un joueur lance une grosse pierre polie sur la glace, vers le centre d’une cible située à quelques mètres de lui, la « maison ». Devant la pierre, d’autres joueurs de la même équipe donnent de petits coups de balais nerveux pour, selon les cas, la faire glisser plus loin, ou infléchir sa trajectoire. Oui, un sport bien étrange… Presque immobile, avec des gestes suspendus et drolatiques, de lentes accélérations, une concentration de chaque instant ; un sport à l’image du long-métrage de Denis Côté, cocasse, décalé, fascinant. La maison, celle du film, est perdue dans une vastitude glacée. C’est là que vivent Jean-François Sauvageau (Emmanuel Bilodeau, épatant) et sa fille Julyvonne (Philomène Bilodeau, remarquable). Une maison fermée où Julyvonne vit en recluse, sans se rebeller vraiment, claquemurée par un père qui l’aime trop et que le monde effraie… Une maison vers laquelle les autres personnages du film sont attirés, vers laquelle ils glissent lentement, comme les pierres polies du curling : que s’y passe-t-il vraiment, chez les Sauvageau ?... Pourquoi Julyvonne ne va-t-elle pas à l’école ?... Pourquoi Jean-François n’a-t-il presque aucun contact avec l’extérieur ?… Et puis cet épouvantable assassin qui rôde dehors, la nuit… On dit que c’est un camionneur… Et puis un tigre, aussi ?… Va savoir… Curling est un film qui fait peur, un film dans lequel palpite un sombre mystère, comme dans les contes où des ogres hantent les forêts, où les enfants se perdent et découvrent des cadavres congelés (mais exquis) comme des esquimaux, pas ceux du Pôle, mais ceux des salles obscures, à la vanille… Car c’est surtout de cela dont il s’agit dans Curling, du plaisir d’être au cinéma, de voir et d’entendre. Et sans doute qu’au fond l’intrigue (même si elle nous porte, nous étonne, et parfois nous sidère) importe peu. Ce qui compte, c’est le désir de film de Denis Côté, le désir unique de nous proposer un univers inédit, profondément original, sincère et drôle pour fabriquer avec des plans composés, mesurés, brûlants, une œuvre précieuse qui de glissements saugrenus en inflexions poétiques nous emmène au final vers la « maison » la plus difficile à atteindre : l’émotion, et la chaleur, humaine, (cela va sans dire), celle qui fait fondre la glace juste devant la pierre, pour avancer, aller un peu plus loin. Il y a une patinoire près de chez vous ?...

Autres critiques : Charles-Henri Ramond - http://filmsquebec.over-blog.com ici

Black Bloodde Miaoyan ZhangChine / France • 2010 • 2H03 • Video • avec Danhui Mao Xiaolin, Mengjuan Liu XiaojuanArizona Films Distribution • 23 novembre 2011 • Programmation ACID Cannes 2011

Fiche film, téléchargements sur le site du distributeur ici

Edition d'un document d'accompagnement 4 pages ACID / CCAS

Xiaolin et sa femme vendent leur sang pour payer l’école de leur fille. Ils finissent par créer une petite banque du sang qu’ils nomment Ali-Baba. Avec ces profits importants, la cour autrefois déserte se remplit de moutons. Mais Xiaojuan, l’épouse, découvre qu’elle est séropositive.

Objet radical dans ses partis pris de mise en scène, Black Blood risque d’en dérouter plus d’un. Pourtant, derrière son ascèse formelle et ce sens si particulier du rythme se cache un discours qui vient éreinter la propagande chinoise, et mettre en avant le désespoir qui règne dans les zones peu habitées du pays. Black Blood est une plongée à la fois dure et absurde dans l’univers d’une famille de laissés pour compte, pour qui la moindre opportunité d’enrichissement devient la promesse d’un rêve de libéralisme économique.Un père, une mère et leur fille vivent dans une ferme isolée en plein désert, dans une contrée de la Chine qui restera inconnue. Black Blood est, à quelques exceptions près, circonscrit à ce décor de désolation, un no man’s land où les conditions de vie sont précaires, où la notion même d’espace semble abolie par cet horizon qui s’étend à l’infini. Cependant, très vite, ce décor fascine par son aspect irréel, sublimé par la puissance formelle du noir et blanc et la lenteur des mouvements d’appareil. [...]Tous les matins, dans la cuisine spartiate de cette famille, se joue une comédie entre son et image, qui s’opposent et se contredisent dans ce que l’on pourrait appeler respectivement splendeur et misère du régime chinois. Ce réel laissé un temps hors champ, assimilé à l’entrée de la Chine dans l’ère moderne, vient se greffer à l’image par le biais de ces usines industrielles qui partent littéralement en fumée (on pense à Eraserhead de David Lynch), ou bien de ce tracteur qui vient recueillir le sang des miséreux en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes. C’est ici que se joue le nerf de la guerre dans Black Blood : donner de soi-même, au sens propre du terme, pour réussir à subvenir aux besoins de sa famille et, pourquoi pas, en faire une véritable petite entreprise. Black Blood peut se voir comme une fable poussée à son paroxysme sur le libre échange et le capitalisme avec, au centre, le corps comme lieu d’expérimentation. [...]Malgré la gravité du sujet abordé et le décor marmoréen qui entoure les personnages, Zhang insuffle ici et là d’étonnantes percées burlesques sur la relation de couple, offrant de salutaires bouffées d’air dans un récit dominé par la lenteur. La longueur élégiaque des plans est ainsi contrebalancée par quelques irrégularités (entrées et sorties de champ inattendues, comportement imprévisible des animaux de la ferme, mouvements de caméra qui prennent leur propre autonomie), qui permettent ponctuellement de contrecarrer les stratégies de ce que l’on a parfois coutume d’appeler « le film d’auteur exigeant ». Et même si l’ensemble n’est parfois pas exempt d’un goût excessif pour l’abstraction, il faut reconnaitre à Miaoyan Zhang une capacité à tirer le meilleur parti des situations (et des comédiens), si minimalistes soient-elles. À mi-chemin entre le travail sur la réitération d’un Kiarostami et la beauté plastique du Gerry de Gus Van Sant, Zhang trace avec Black Blood un sillon qui ne demande qu’à prendre son essor, et appelle à de futures rencontres cinématographiques.

Julien Marsa – www.critikat.com ici

Autres critiques : Texte de soutien de l'ACID par Laurent Salgues et Luc Verdier-Korbel ici | Chronique de spectateur autour du film – www.lacid.fr ici

Page 5: 2011 | Communiqué N°09

Soutien GNCR

le Cheval de Turin de Béla TarrHongrie / France / Suisse / Allemagne • 2011 • 2H26 • 35 mm • 2H26 • avec Erika Bók, János Derzsi, Mihály Kormos

Sophie Dulac Distribution • 30 novembre 2011Festival de Berlin 2011 : Grand Prix du jury et Prix Fipresci de la presse internationale

Fiche film, téléchargements sur le site du distributeur iciEntretien vidéo avec le réalisateur sur Arte.tv ici | entretien écrit sur Cineuropa ici

Edition d'un document d'accompagnement 4 pages GNCR

À Turin, en 1889, Nietzsche enlaça un cheval d'attelage épuisé puis perdit la raison. Quelque part, dans la campagne : un fermier, sa fille, une charrette et le vieux cheval. Dehors le vent se lève.

[…] Avec Le Cheval de Turin, Béla Tarr déploie une parabole sublime et désespéré, une prophétie d’apocalypse qui explose lentement à l’intérieur de plans où ne figurent pourtant qu’un vieux paysan et sa fille, au cœur de la puszta hongroise battue par un vent de fin du monde. L’homme est peut-être le cocher qui, Piazza Alberto à Turin, battait ce cheval que Friedrich Nietzche prit dans ses bras pour un geste désespéré de refus de la terreur, le 3 janvier 1889, avant de sombrer dans une folie dont il ne sortirait que par la mort. Ou peut-être pas, là n’est pas l’important, mais dans la puissance de construction des plans, par la lumière et la durée. Une porte de grange, une flamme qui vacille, un puits à sec, des patates bouillies : chaque image se révèle peu à peu riche d’une puissance presqu’infinie. [...]C’est somptueux, et absolument tragique. Tragique ne veut pas dire sinistre, au contraire. Lorsque le battement intime des êtres et des choses, la vibration intérieure de ce qui fait vivre et mourir sont ainsi rendus sensibles, la puissance vertigineuse des images (images sonores, ô combien, même si taiseuses) submerge d’un torrent d’émotions à la fois inhabituelles et si proches, si humaines. La beauté n’est pas triste, jamais. Elle peut être terrible. Les spectateurs de Damnation (1982), de Satantango (1994), des Harmonies Werkmeister (2000) et de L’Homme de Londres (2007) le savent, Béla Tarr ne porte pas, n’a jamais porté sur le monde un regard optimiste. […] Jean-Michel frodon – Journal d'une demie- Berlinade N°1 ici

Quelques mois après Melancholia, de Lars Von Trier, c'est au tour de Béla Tarr de donner sa version de la fin du monde. En fait, il suffit d'additionner ses films les uns à la suite des autres pour comprendre qu'ils prolongent tous le même plan-séquence de l'apocalypse. Le cheval de Turin est le dernier souffle d'une filmographie recelant quelques monuments (Le tango du diable, Les Harmonies Werckmeister) et correspond à l'aboutissement exceptionnel de toutes les obsessions thématiques et formelles de son auteur, mélancolique comme un dernier romantique allemand, moderne et expérimental, baroque et opératique. [...]Sous ses allures de film définitif, Le cheval de Turin rappelle la fragilité du cinéma de Béla Tarr qui, derrière une incroyable éloquence visuelle, traduit une hypersensibilité, une détresse philosophique, une foi perdue en l'être humain et une impossibilité de devenir cynique ou misanthrope pour se masquer. Tout y est simple, et pourtant, ça paraît compliqué d'accès. On est proche d'une esthétique de l'isolement qui donne à sentir une forme de désagrégation lente et raffinée. La bande-son de Mihály Vig, compositeur officiel, agit de manière hypnotique, donnant une puissance poétique aux images crépusculaires. […] Romain Le Vern ici

Autres critiques : Vladan Petkovic - Cineuropa ici | Thomas Sotinel ici | Damien Leblanc - http://cinema.fluctuat.net ici | www.senscritique.com – ici

A noter aussi : Rétrospective intégrale des films de Béla Tarr, du 3 décembre 2011 au 2 janvier 2012, au Centre Pompidou, dans le cadre du Festival d’Automne. (détail de la rétrospective sur www.centrepompidou.fr) | Sortie le 29 novembre du livre “Béla Tarr, le temps d’après” de Jacques Rancière, aux éditions Capricci.

AFCAE Répertoire | soutien partenariatChronique d'un été de Jean Rouch et Edgar MorinFrance • 1961 • 1H31 • avec Régis Debray, Marceline Loridan-Ivens, Jean-Pierre Sergent, Nadine Ballot, J. Rouch, E. Morin • Tamasa distribution • 19 octobre 2011 • Festival de Cannes 1961 : Prix de la critique internationale

Fiche film sur le site du distributeur ici

Pendant l’été 1960 Jean Rouch et Edgar Morin ont enquêté sur la vie quotidienne des français. Les différents protagonistes, étudiants, manœuvre, employés… se révèlent lors des entretiens. Ils parlent sans retenue de leurs joies, de leurs crainte ou de leurs angoisses.Ce film sans scénario ni acteur professionnel, tente de fixer les limites de la vérité cinématographique.

« Fin 1959, je suggérai à Jean Rouch que nous fassions un film sur l’amour. Puis deux mois plus tard, pensant qu’il était trop difficile de faire un film vrai, c’est-à-dire sans fiction, sur un sujet aussi intime, je lui ai donc proposé ce simple thème : « Comment vis-tu ? » Cette question ne devrait pas seulement englober le « mode de vie » (logement, travail) mais signifierait aussi « Comment tu te débrouilles avec la vie ? », question que nous poserions à des personnages de différents milieux sociaux et qui serait en fin de compte une question posée au spectateur. Notre

effort est parent de tous les courants néo-réalistes et néo-documentaristes et il s’inscrit dans la ligne des précédentes tentatives de Rouch. Mais, proche du documentaire en ce qu’il ne contient aucun élément de fiction, il s’en distingue pour tenter d’aller au cœur des problèmes personnels des gens. Disons : c’est du cinéma vérité qui cherche la vérité objective et subjective. » Edgar Morin

[…] Chronique d'un été, dans l'œuvre de Rouch (1917-2004), bien sûr connu pour ses films sur l'Afrique, a la particularité d'être un film sur la France. Coréalisé avec Edgar Morin (...), Chronique... se veut une photographie de la France à l'été 1960, une tentative de "cinéma-vérité" (terme qui faisait alors beaucoup fantasmer), d'enquête sociologique bon enfant : une série de rencontres avec des hommes et des femmes attachants (Angelo l'ouvrier, Landry l'étudiant africain, Marceline l'enquêtrice, Mary-Lou la jeune et belle secrétaire italienne paumée, Jean-Pierre l'étudiant contestataire désenchanté, Régis [Debray] l'intello de gauche, etc.), souvent autour d'une table ou d'un verre (...), à qui est posée une question simple : "Comment vis-tu, comment te débrouilles-tu dans la vie ?" Rouch et Morin réalisent un film ouvert, où tous les sujets sont abordés avec une grande liberté de parole, qu'il s'agisse de parler de la politique, du social ou de l'intime : l'aliénation du travail, les illusions politiques perdues, la guerre d'Algérie, les vacances, le bonheur, l'amour, le racisme, ou la Seconde Guerre mondiale, encore proche, à travers la bouleversante séquence, magnifiquement filmée, où Marceline Loridan (qui n'a pas encore rencontré le grand cinéaste Joris Ivens et qui ne fait pas encore de cinéma) raconte, en traversant la place de la Concorde, puis en pénétrant dans les Halles, sa déportation, son père, les camps, son retour... Chronique d'un été, c'est la Nouvelle Vague versant documentaire. Et si on le retournait aujourd'hui ? Les Inrocks – ici

Autres textes : Julien Welter – Arte.tv ici | Charlotte Garson - www.centrepompidou.fr ici

En complément, Tamasa distribue aussi Un été + 50 de Florence Dauman (France • 2010 • 1H12)Les matériaux, image et son, non utilisés dans la version définitive de Chronique d’un été ont été inventoriés et numérisés en 2008. Le documentaire repose sur ces images inédites enrichies de passionnants entretiens avec les intervenants du film, Edgar Morin, Régis Debray, Jean-Pierre Sergent, Marceline Loridan-Ivens, Nadine Ballot. Leurs propos recueillis en 2010, cinquante ans après le tournage de Chronique d’un été, nous invitent à une nouvelle lecture d’une œuvre qui a contribué à changer l’histoire du cinéma français.