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N°6876 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : DR PHOTO : B. SOUHIL/ARCHIVES PUBLICITÉ La voix du politologue Mohamed Hennad se joint à celles qui plaident pour l’amorce d’une véritable transition au sommet de l’Etat, qui plus est maintenant que l’incapacité de Bouteflika à gouverner est évidente. DANS UN MESSAGE AUX CONGRESSISTES AÏT AHMED APPELLE À PRÉSERVER LE FFS SITUATION AU SAHEL LE TERRORISME DÉBORDE SUR LE NIGER C ’est à travers un message émouvant et surtout exprimant la quintessence d’une vie de lutte et de combat pour les libertés que le leader historique, Hocine Aït Ahmed, a choisi de participer au 5 e congrès du Front des forces socialistes (FFS). Dans ce message confirmant son départ de la direction du parti qu’il a créé avec d’autres braves, il y a 50 années, pour que l’indépendance de l’Algérie ne soit pas confisquée, Aït Ahmed, sur une note de regret ou avec un goût d’inachevé, constate que les Algériens en sont encore au même stade de revendiquer leurs droits les plus élémentaires. (Suite page 3) Nadjia Bouaricha 24 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en l’espace de quatre mois seulement sur la bande frontalière Plus du double que toutes les années précédentes. El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 25 mai 2013 Arts & lettres Tapis rouge sang LES TROIS DOULEURS DE CANNES CINÉMA Lire votre supplément en pages 15, 16, 17, 18, 19 et 20 Sous la montée des marches, se passent des descentes aux enfers. ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR HACEN OUALI EN PAGE 2 MOHAMED HENNAD. POLITOLOGUE «BOUTEFLIKA AURAIT DÛ RENONCER AU POUVOIR DÈS 2005» LIRE EN PAGE 26 Ce soir (19h45) Bayern Munich- Borussia Dortmund PHOTO : H. LYES FINALE DE LA CHAMPIONS LEAGUE Le Mujao a perpétré simultanément deux attentats-suicide, jeudi passé, contre l’armée nigérienne à Agadez et contre le groupe nucléaire français Areva Au Sahel, les groupes terroristes déplacent le terrain de la guerre au Niger. LIRE L’ARTICLE DE H. OUALI EN PAGE 9 D epuis janvier dernier, soit en quatre mois, des statistiques révèlent que sur la bande frontalière ouest, les services de la Gendarmerie nationale ont procédé à la saisie de 14 tonnes de résine de cannabis, ceux des Douanes 8 tonnes et 2 tonnes pour le Service régional de lutte contre la contrebande et le trafic de drogue (police). Chahredine Berriah (Suite page 5) DROGUE MAROCAINE ENQUÊTE Les autorités dépassées par l’ampleur du trafic

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N°6876 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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◗ La voix du politologue Mohamed Hennad se joint à celles qui plaident pour l’amorce d’une véritable transition au sommet de l’Etat, qui plus est maintenant que l’incapacité de Boutefl ika à gouverner est évidente.

DANS UN MESSAGE AUX CONGRESSISTESAÏT AHMED APPELLE À PRÉSERVER LE FFS

SITUATION AU SAHELLE TERRORISME

DÉBORDE SUR LE NIGER

C ’est à travers un message émouvant et surtout exprimant la quintessence d’une vie de lutte et de combat pour les libertés

que le leader historique, Hocine Aït Ahmed, a choisi de participer au 5e congrès du Front des forces socialistes (FFS). Dans ce message confi rmant son départ de la direction du parti qu’il a créé avec d’autres

braves, il y a 50 années, pour que l’indépendance de l’Algérie ne soit pas confi squée, Aït Ahmed, sur une note de regret ou avec un goût d’inachevé, constate que les Algériens en sont encore au même stade de revendiquer leurs droits les plus élémentaires. (Suite page 3) Nadjia Bouaricha

■ 24 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en l’espace de quatre mois seulement sur la bande frontalière■ Plus du double que toutes les années précédentes.

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 25 mai 2013

Arts & lettres

Tapis rouge sangLES TROIS DOULEURS

DE CANNES

CINÉMA

Lire votre supplément en pages 15, 16, 17, 18, 19 et 20

Sous la montée des marches, se passent des descentes aux enfers.

ÉDITION DU CENTRE

LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR HACEN OUALI EN PAGE 2

MOHAMED HENNAD. POLITOLOGUE

«BOUTEFLIKA AURAIT DÛ RENONCER

AU POUVOIR DÈS 2005»

LIRE EN PAGE 26

Ce soir (19h45)Bayern Munich-

Borussia Dortmund

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■ FINALE DE LA CHAMPIONS LEAGUE

■ Le Mujao a perpétré simultanément deux attentats-suicide, jeudi passé, contre l’armée

nigérienne à Agadez et contre le groupe nucléaire français Areva ■ Au Sahel, les groupes terroristes

déplacent le terrain de la guerre au Niger.LIRE L’ARTICLE DE H. OUALI EN PAGE 9

D epuis janvier dernier, soit en quatre mois, des statistiques

révèlent que sur la bande frontalière ouest, les services de la Gendarmerie nationale ont procédé à la saisie de 14 tonnes de résine de cannabis, ceux des Douanes 8 tonnes et 2 tonnes pour le Service régional de lutte contre la contrebande et le trafi c de drogue (police).

Chahredine Berriah(Suite page 5)

DROGUE MAROCAINEENQUÊTE

Les autorités dépassées par l’ampleur du trafi c

Propos recueillis par Hacen Ouali

L’hospitalisation du chef de l’Etat, qui est à sa quatrième se-maine, fait planer sur le pays un climat d’incertitude politique. En tant que politologue, quelle analyse faites-vous de la situation qui y règne ?

Il faut se rendre compte qu’en fait, ce sentiment d’incertitude plane depuis l’hospitalisation du Président en 2005. Il n’a cessé de croître à cause des apparitions de M. Bouteflika, les-quelles sont devenues de plus en plus rares et brèves ; ce qui a prêté le flanc à toutes sortes de rumeurs. Ce sentiment d’incertitude est né d’une opacité savamment entretenue, sachant que celle-ci est de nature à porter un coup dur au moral de la nation et lui faire craindre le pire.

Décidément, l’évolution de la maladie du Président tourne au feuil-leton dont les épisodes se suivent et se ressemblent ! Or, on aurait dû traiter cette affaire le plus simple-ment du monde étant donné que M. Bouteflika, comme tout le monde, peut à tout moment tomber malade et même mourir. Seul Dieu est éternel ! Malgré les déclarations qui se veulent rassurantes, on sent une atmosphère de fin de règne et une certaine panique dans l’air. Mais où sont nos députés et sénateurs ? L’on finira, peut-être, par se rendre à l’évidence qu’ils ne nous auront été d’aucune utilité dans cette affaire.

Des acteurs politiques invoquent la nécessité d’appliquer l’article 88 de la Constitution pour engager une procédure d’empêchement. Selon vous, sommes-nous déjà dans une situation de vacance de pouvoir ?

Il faut souligner que cette initiative a été envisagée avant même la dernière hospitalisation du Président et je pense que ceux qui l’avaient envisagée ne l’avaient pas forcément fait pour des raisons politiciennes, mais plutôt sur la base de considérations concrètes. Ils avaient certainement des doutes quant à la capacité réelle du Président de continuer à gouverner et craignaient, de ce fait, de voir passer les leviers de commande dans les mains de clans occultes. Lors de ses dernières appari-

tions, on pouvait remarquer que l’état de santé de M. Bouteflika ne cessait de se dégrader. Officiellement, tout se faisait au nom du président Boutefli-ka, mais on ne pouvait pas s’empêcher de penser que, peut-être, rien n’était de son fait finalement. Il faut savoir que ceci est très grave pour la conduite des affaires d’un pays, notamment un pays comme le nôtre où le pouvoir est hyper-personnalisé et où l’on est encore très loin d’être rompu à l’art du gouvernement et respectueux de l’éthique que celui-ci implique.

La communication officielle autour de la maladie du Président est jugée «désastreuse». Que révèle-t-elle ?

Cette communication n’est pas simplement «désastreuse». En fait, elle est une non- communication et, au pire, une désinformation qui pourrait être traduite pour un manque de respect pour le malade lui-même d’abord. Les déclarations rassurantes relatives à l’état de santé du Président

se suivent et se ressemblent, mais sans convaincre le plus crédule parmi nous.

Dire que le Président se porte bien, qu’il est en convalescence et que «sa maladie sera bientôt un mauvais souvenir» ne saurait être considéré comme une information mais plutôt comme une consolation. L’évolution de l’état de santé du Président devrait être constatée de visu par la population à travers des apparitions à la télévision. «Le peuple veut voir le Président !» Notre Premier ministre n’a pas trouvé mieux pour rassurer ses hôtes laghoua-tis que de leur dire que «le Président suit de très près les affaires du pays !» et que «le mardoud de Laghouat lui manque beaucoup». Plus que cela, il vient de déclarer, à propos de la diffusion de «fausses informations» concernant la santé du Président, que «c’est en fait l’Algérie qui est visée dans ses fondements républicains, son développement et sa sécurité». Mais qu’est-ce qu’il raconte, notre Premier ministre ?

Ce genre de propos ne peut venir que de quelqu’un qui aime se moquer des gens ou de quelqu’un qui est telle-ment pris de panique qu’il ne se rend même pas compte de ce qu’il dit. Que ceux qui nous gouvernent permettent une information sérieuse et le tour sera joué contre toute velléité de nuire à l’Algérie et contre toute surenchère informationnelle qui se nourrit for-cément de black-out. Enfin, je vois aussi un côté superstitieux dans cette attitude cachottière puisqu’elle semble indiquer qu’il faut craindre le pire dans tout dire vrai.

Etes-vous d’avis que les tracta-tions pour la succession sont désor-mais engagées ?

Evidemment ! Je dirais même que ces tractations ont commencé il y a longtemps. Je pense qu’un «plan B» a été prévu dès la première hospitalisa-tion du Président, en 2005. Vous savez, dans pareille situation, on essaie de ne rien laisser au hasard tant l’enjeu est vital pour ceux que la succession concerne directement. Cependant, les vents peuvent ne pas souffler dans la direction souhaitée. Qui sait, il pour-rait y avoir une dynamique capable de chambouler l’ordre des choses, de fond en comble !

Beaucoup de voix réclament une période de transition pour enga-ger un processus démocratique. Au regard du climat politique interne et du contexte régional, les décideurs seraient-ils contraints de se sou-mettre à cette exigence ?

D’abord, il vaudrait mieux pour ces voix de s’entendre entre elles sur l’essentiel avant d’exiger quoi que ce soit de qui que ce soit. Ensuite, nous n’avons pas besoin d’être convaincus que les décideurs ne sauraient se sou-mettre à l’exigence du changement sans y être contraints. Ils ont eu l’occa-sion de le prouver à maintes reprises. Force est de constater que, pour le moment, l’Algérie ne connaît pas des revendications politiques compa-rables, par leur intensité, à celles que continuent de connaître les pays de la région. Cependant, l’on peut aisé-ment envisager que, vu leur ampleur, les revendications socio-économiques brandies partout en Algérie ne man-queront pas de se transformer en des revendications politiques dès qu’on

s’apercevra qu’on est en train de perdre du temps pour rien parce qu’on a, finalement, à faire à un mode de gouvernement peu sou-cieux de la chose publique et qui se suffit de réagir sous la pression au lieu d’anticiper les problèmes. Ceci étant et vu l’évolution de son état de santé depuis son hospitalisation en 2005, le président Bouteflika aurait dû renoncer pour permettre une transition bénie par lui-même et avec plus de chances de réussite. Ainsi, il aurait également évité de laisser le souvenir de quelqu’un qui n’aura pas su être digne devant l’inéluctable. Pouvait-il prendre une telle décision en toute liberté ? Peut-être que non !

Le chef de l’Etat était hospitalisé dans un hôpital militaire français et, depuis quelques jours, a été transfé-ré aux Invalides. Quel commentaire cela vous inspire ?

En effet, on vient d’apprendre que le Président devait être «transféré aux Invalides pour suivre sa convales-cence». Ce transfert m’inspire trois remarques. D’abord, la convalescence dont on parle est censée avoir com-mencé il y a trois semaines déjà et aurait dû avoir lieu dans le pays, pas à l’étranger, à moins qu’il ne s’agisse, en fait, d’une poursuite de la thérapie. Ensuite, l’hôtel des Invalides – comme son nom l’indique – connote l’invali-dité (autre chose que la convalescence) puisqu’il s’agit d’un endroit dont une partie est destinée aux invalides des armées (françaises, évidemment). Enfin, le lieu – un vieux monument du XVIIe siècle – a une forte charge sym-bolique dans l’histoire nationale de la France. En accueillant M. Bouteflika dans ce lieu, le fait-on parce qu’on considère l’intéressé comme l’un des siens ? Ce genre de question mérite d’être posé car il pourrait bien s’agir d’un fait qui trahit une manière de maintenir des rapports subliminaux ? Pour conclure, je dirais que le pays a besoin d’initier une saine compétition entre ses différentes forces politiques. C’est ainsi que surgira une nouvelle génération politique qui regardera devant, contrairement à la génération actuelle qui a trop souvent regardé dans le rétroviseur. Encore une fois, l’Algérie est à la croisée des chemins. God save Algeria ! H. O.

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MOHAMED HENNAD. Politologue

«Boutefl ika aurait dû renoncer au pouvoir dès 2005»

mais sans

Les déclarations rassurantes relatives à l’état de santé du Président se suivent et se ressemblent, mais sans convaincre

le plus crédule parmi nous.

● Professeur en sciences politiques à l’université d’Alger, Mohamed Hennad estime que le pouvoir n’a théoriquement «rien laissé au hasard» en vue de la succession de Bouteflika. Il n’exclut pas cependant que «les vents peuvent ne pas souffler dans la direction souhaitée» et qu’il pourrait y

avoir «une dynamique capable de chambouler l’ordre des choses».

COMITÉ CENTRAL DU FLN

Forcing pour l’élection d’un secrétaire généralUne centaine de membres du comité central du FLN se sont réu-

nis, jeudi, dans la ville de Médéa. Anciens ministres, anciens membres du bureau politique du parti, députés et sénateurs, pro et anti-Belkhadem, tous étaient présents à cette rencontre – que les organisateurs qualifient d’historique – dans un seul but : sortir le FLN de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis la destitution de Abdelaziz Belkhadem de son poste de secrétaire général, en janvier dernier. Au premier rang de ce conclave assez particulier, qui intervient dans une conjoncture exceptionnelle marquée par l’hospitalisation prolongée du chef de l’Etat, on trouve des figures bien connues, à l’instar de Saïd Bouhedja (ancien responsable de la communication du parti), Mustapha Mazouzi (candidat potentiel

au poste de SG) et Boudjemaâ Haïchour (ancien ministre) qui s’est ouvertement et publiquement attaqué à l’ancien secrétaire général. Pour Boudjemaâ Haïchour, faut-il le souligner, c’est sa première participation de cette nature depuis la vacance du poste de secré-taire général. Les participants ont unanimement appelé, dans la déclaration finale sanctionnant la réunion, à «une autre rencontre de plus grande envergure dans les plus brefs délais pour réunir l’ensemble des membres du CC afin de préparer le terrain à l’élec-tion d’un secrétaire général». Pour eux, il est impératif que le FLN, «en tant que locomotive politique du pays», retrouve sa stabilité en ayant un chef et une direction consensuelle et légitime. Car il sera appelé «à jouer

pleinement son rôle» sur la scène politique très agitée ces jours-ci. «L’attente, d’après eux, a trop duré et il n’y a plus de temps à perdre car de grands rendez-vous sont à nos portes et le FLN ne doit plus rester sans chef». Il ne reste en effet que dix mois avant la présidentielle de 2014. Plaidant pour le rassemblement de toutes les forces militantes du parti, les participants entendent poursuivre leurs efforts et peser de tout leur poids pour convaincre le directoire assurant l’intérim de tenir «le plus vite possible» la réunion du CC qui permettra l’élec-tion d’un nouveau responsable du FLN. Ces membres du comité central, et non des moindres, cherchent à remettre sur les rails le parti en prévision des échéances futures. M. A. O.

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L ’ A C T U A L I T É

L’hommage des invités■ Tour à tour, les invités du FFS ont pris la parole et exprimé leur grand respect à Aït Ahmed. «On peut succéder à Aït Ahmed, mais on ne peut pas le remplacer», note le représentant du PPS marocain, qui se félicite de l’ancrage national du FFS. Le représentant du PAM marocain dénonce, quant à lui, les gouvernants du Maghreb qui ont fait rater le projet d’union régionale et appelle le FFS à être à la tête d’une dynamique d’unification de toutes les forces démocratiques de la région pour la construction d’un Maghreb démocratique des peuples. Le représentant du FDLP a, pour sa part, félicité la position inchangée du FFS aux côtés des Palestiniens. Le représentant du PS français, qui a lu un message de Jean-Christophe Combadélis adressé à Aït Ahmed, souligne le rôle important que ce dernier a joué pour défendre le projet démocratique et les libertés.

La mise au point de Laskri■ Le représentant du parti marocain USFP, Talaâ Essoud, a rendu hommage à Aït Ahmed, «leader algérien, maghrébin et méditerranéen, qui est un symbole pour nous tous, comme Mehdi Ben Barka» a-t-il dit avant de susciter un petit incident dans la salle en disant que le FFS est le seul parti à soutenir la marocanité du Sahara occidental. Quelques militants ont répondu : «Sahara aux Sahraouis.» Le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, a même fait une mise au point après l’ouverture du congrès en disant que «le FFS est pour l’autodétermination de tous les peuples dans la région pour construire un Maghreb viable, durable et fraternel».

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Quand, avec des compagnons de la lutte contre le colo-nialisme et pour l’indépen-

dance nationale, nous avons fondé le Front des forces socialistes pour que cette indépendance algérienne s’accomplisse dans la démocratie, le respect des libertés, de la justice sociale, du pluralisme politique et culturel fondateurs du Mou-vement de libération nationale, je n’imaginais pas que cinquante ans plus tard, nous en serions encore à nous battre pour défendre notre simple droit à exister.» «Nous, militants du FFS et plus généralement nous Algériens», dit-il dans cette lettre, qui dépasse le simple cadre du congrès, mais s’adresse à tous les Algériens. La vision d’un militant qui, en 70 ans de lutte, n’a eu de cesse d’être le porte-flambeau du combat pour la liberté, toutes les libertés, est offerte à ceux qui veulent bien s’en inspirer. «L’histoire, nous ne pouvons pas, nous n’avons pas le droit de l’ou-blier, nous Algériens, l’histoire est toujours l’histoire des peuples qui la font», indique Aït Ahmed dans son message, apporté aux congres-sistes par son fils Jugurtha qui a eu droit, à sa place, à tous les flashs des photographes et aux accolades des congressistes, jeudi dernier, sous le chapiteau de l’hôtel Mazafran. Le leader Hocine Aït Ahmed, dont nul ne peut nier l’engagement sincère, la probité et le patrio-tisme, passe aujourd’hui le flam-beau. «Des moments semblables sont déterminants pour chaque être humain, chaque femme, chaque homme est invité à se dépasser lui-même en s’accordant avec son prochain. Certains répondent à l’invitation de l’histoire et se hissent au-dessus de leurs calculs étriqués pour être à la hauteur du moment, d’autres cèdent à la facilité, aux manipulations, aux illusions de l’instant… Mais pour tous, il y a un avant, un pendant et un après», dit-il en émettant juste après une note d’espoir. «Les moments de pas-sage sont parmi les plus difficiles à traverser, mais ils sont aussi parmi

les plus passionnants à vivre. Car en des moments semblables, les plus petits des gestes humains, les plus humbles des femmes et des hommes peuvent faire et font la différence dans le résultat. C’est là le véritable ressort de l’histoire des peuples face à l’histoire des pouvoirs», assène le leader, qui a le mérite de n’avoir jamais cédé à l’histoire des pouvoirs et a choisi de construire avec le peuple son histoire. Le militant de la cause nationale et fondateur du FFS estime que ce n’est pas un hasard que les 50 ans de lutte du parti pour la démocratie «collent au plus près des 50 ans de l’indépendance nationale».

«UN DÉSORDRE MONDIAL POUR ASSERVIR ET DÉPOUILLER LES PEUPLES»

Il rappelle que le FFS «est né dans le giron du Mouvement de libération nationale, ses racines politiques et éthiques plongent dans un anticolonialisme de conviction et non de circonstance. Pour le FFS, patriotisme et démocratie sont inséparables». Et de s’indigner de l’ironie de l’histoire : «D’abord, on nous colonise et on nous soumet

(tous unis dans l’indignité) à un statut infâme d’infrahumain sous le code de l’indigénat. Ensuite, une fois que nous avons payé un prix terrible pour notre libération, on nous impose la dictature (tous unis dans la soumission) et on nous dit que la démocratie est un luxe, puis quand les peuples paient à nouveau un prix terrible pour la liberté, la justice et l’Etat de droit, on nous dit que tout ça c’est fini et nous devons devenir des tribus et des hordes en guerre perpétuelle les uns contre les autres.» Analysant la situation qui prévaut dans le monde aujourd’hui, Aït Ahmed avertit : «L’ordre brutal du monde, du capitalisme colonial hier et de la globalisation néoli-bérale aujourd’hui nous dit une seule et même chose : vous avez le droit d’être des peuples unis dans la soumission au colonialisme ou la dictature, mais la démocratie et la liberté vous ne pouvez les vivre que comme des petites coteries, des clans, des ethnies, des sectes et que sais-je encore !» Le grand mili-tant estime qu’une telle «fumisterie néocoloniale convient parfaitement à certains, qu’ils l’habillent d’ex-trémistes religieux, du despotisme

des castes mercantilistes appuyées sur des dictatures militaires ou qu’il s’agisse des régionalismes racistes et belliqueux incapables de construire une route ou des tracés de pâturage entre deux communes sans provoquer une guerre.» Aït Ahmed réaffirme ainsi son rejet des Etats intégriste et policier et des visées séparatistes qui, pour lui, s’abreuvent tous à la source des colonisations d’hier et d’au-jourd’hui. «L’actuel désordre mon-dial joue sans scrupule de tous ces éléments pour asservir et dépouiller les peuples. Ceux qui nous disent que nous pouvons nous dispenser de regarder ce qui se passe dans le monde et en tirer des leçons n’ont rien compris à l’histoire de l’Algé-rie. Ce n’est pas en nous regardant dans les yeux que nous avons trouvé les moyens de vaincre le colonia-lisme ! C’est en s’informant sur le reste du monde, en analysant et en comparant les différentes situations que le peuple algérien a fait preuve de génie, de courage et d’endurance sur le chemin de la libération natio-nale.» Aït Ahmed rappelle que le FFS lutte pour la démocratie, des institutions légitimes et un Etat de droit qui en assure le respect et la pérennité. «Ceci est le socle sur lequel le reste pourra être construit. Nous devons être unis pour cela pour pouvoir diverger démocratiquement sur le reste», dit-il aux congressistes. «Ce congrès est important à mes yeux, comme tous les autres congrès du parti, mais à celui-ci, je me retire de la présidence du parti, j’aurais voulu, j’aurais pu ou dû, ou pas su, le faire plutôt, j’en ai souvent discu-té avec des camarades et des amis, mais voilà l’histoire se fait pendant que nous apportons notre modeste contribution à son déroulement.» dit-il au bout de ses «cinq décennies passionnantes au sein et à la tête du FFS» et d’inviter le FFS à demeurer «un foyer militant actif et vigilant pour la construction de l’alternative démocratique dans le prolongement de l’appel du 1er Novembre et de la Plateforme de la Soummam, dans le respect de toutes les luttes sociales». N. B.

DANS UN MESSAGE AUX CONGRESSISTES

Aït Ahmed appelle à préserver le FFS

Aït Ahmed, désormais président d’honneur du FFS, exhorte les militants à poursuivre le combat

L’élection d’un conseil présidentiel adoptée

Les travaux du 5e congrès du FFS ont été marqués par de vibrants et incessants hommages exprimés par les congres-

sistes à Hocine Aït Ahmed. Le désormais ancien président du FFS, qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête du parti, sera aujourd’hui remplacé par une nouvelle direction. Les congressistes ont toutefois décidé, à l’unanimité, de le dési-gner comme président d’honneur du FFS. Ils ont adopté hier, en plénière, cette proposition inscrite dans les nouveaux statuts du parti et ont, tour à tour, tenu à lui manifester leur reconnaissance et leur respect lors des débats ouverts autour des nouvelles résolutions politiques, économiques et sociales du FFS. Si l’élection de la nouvelle direction sera la grande surprise de la journée d’aujourd’hui, le congrès a connu, hier, son point culminant à travers le débat et la soumission au vote des nouveaux statuts du parti. Ces derniers, débattus en premier au niveau de la com-mission des statuts, ont suscité passion et ferveur, notamment au sujet du choix de la nouvelle forme de direction et de son mode d’élection. La Commission de préparation du congrès national (CPCN) avait, pour rappel, proposé la forme d’un conseil présidentiel composé de cinq membres devant être élus sur la base d’une liste fermée. Une proposition qui avait recueilli l’approbation du conseil national le 10 mai dernier et a fini, hier, par recevoir la bénédiction des congressistes qui l’ont adoptée à l’écrasante majorité. Si l’option du maintien de l’élection d’un président unique a très faiblement été soute-nue, celle du recours à l’élection d’une direc-tion collégiale a par contre reçu l’acquiesce-ment de la grande majorité des membres de la commission. Il restait toutefois l’enjeu de savoir sous quelle forme la liste sera soumise au vote, fermée ou ouverte. «Une liste fer-mée garantit d’avoir une équipe cohérente dont les membres se connaissent et peuvent travailler ensemble ; par contre pour une liste ouverte ce n’est pas le cas, c’est même s’ouvrir à des risques de difficulté d’assu-mer et de prendre des décisions», nous dit-on. Les congressistes ont d’ailleurs compris cet enjeu et ont choisi de voter en plénière et à la majorité l’option de la liste fermée. Une explosion de joie a d’ailleurs suivi ce vote et la salle a fêté cette «victoire» de la proposi-tion de la CPCN en scandant le slogan phare du plus vieux parti de l’opposition : «Assa azeka, le FFS yella yella (aujourd’hui et demain le FFS sera toujours là)», ou encore «Si l’Hocine, mazelna mouaaridine (Si l’Hocine, nous sommes toujours des oppo-sants au pouvoir)». N. B.

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L ’ A C T U A L I T É

● Les animateurs du mouvement veulent démontrer que leurs revendications sont nationales et qu’elles concernent tous les chômeurs du pays.

SANTÉL’Intersyndicale décide de reconduire la protestation

L’Intersyndicale des professionnels de la santé (ISPS) a décidé, hier, de reconduire son mouvement de protes-tation entamé il y a quatre semaines, annoncent ses ani-

mateurs dans un communiqué. L’organisation, qui prévoit un nouveau «rassemblement national» mercredi 29 mai devant le ministère de la Santé, dénonce, dans le même document, ce qu’elle considère comme étant des «mesures répressives» que la tutelle aurait prises, notamment les «retenues sur salaire, les affectations arbitraires et le recours aux réquisitions et aux mises en demeure». Le communiqué souligne, par ailleurs, la «totale satisfaction» de l’Intersyndicale quant au «niveau d’adhésion au mouvement de grève» et affirme que les profes-sionnels «ont assuré de manière unilatérale un service mini-mum élargi». L’Intersyndicale regroupe le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et le Syndicat national du personnel de l’enseignement paramédi-cal (SNPEPM). Ces syndicats revendiquent notamment l’ap-plication des amendements des statuts des différents corps, des corrections dans le régime indemnitaire, l’amélioration des conditions socioprofessionnelles, et veulent surtout béné-ficier de la prime de contagion à l’instar du reste du personnel du secteur. R. S.

LES TRAVAUX DU CONGRÈS ONT EU LIEU HIER À ALGERYacine Teguia élu secrétaire général du MDS

Le Mouvement démocratique et social (MDS) s’est débarrassé de ses vieux démons. En

organisant le congrès, la direction qui assurait l’intérim aura donc mis fin au blocage du parti qui persistait depuis le décès de Hachemi Cherif (en août 2005). En effet, depuis sa disparition, le MDS s’est enferré dans une crise organico-politique qui l’a fortement divisé. Mais tout cela n’est plus q’un mauvais souvenir.

Les travaux du 3e congrès du MDS, qui a été l’occasion de recoller les morceaux, ont été clôturés, hier à Alger, au siège du parti. Une nou-velle direction a été élue. Un bureau et un conseil nationaux ont été désignés, de même qu’un coor-dinateur national.La commission de préparation du congrès a présenté le rapport moral, le projet de résolution politique, le projet de statut du MDS et enfin le

programme «pour une Algérie démocratique et sociale». Ces textes ont été adoptés par les congressistes. Ces derniers ont été appelés à élire les nouveaux représentants des directions, à commencer par les membres du conseil national. Une fois connus, ils ont désigné la composante du bureau national. Les membres de cette ins-tance ont élu Hamid Ferhi en tant que coordina-teur national. Le bureau national a également élu

un secrétariat national. Yacine Teguia a été dési-gné secrétaire général. Fethi Gherass est, de son côté, le porte-parole du MDS. En outre, une com-mission des conflits verra le jour. Le but étant de surpasser les différends. Une commission de contrôle des finances a également été installée.Notons que le MDS est un parti d’opposition qui rejette le système rentier et néolibéral ainsi que l’intégrisme islamiste. Mehdi Bsikri

MOUVEMENT DES CHÔMEURS

Rassemblement aujourd’hui à Aïn Beïda

La Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC)

monte vers le nord du pays. Elle organise aujourd’hui un rassem-blement à Aïn Beïda, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi (450 km à l’est d’Alger). La CNDDC ne veut pas rompre ses activités. L’action programmée à Aïn Beïda s’inscrit dans la conti-nuité. Le mouvement, depuis sa restructuration, a tenu, depuis le 14 mars dernier, plusieurs sit-in. A commencer par le ras-semblement de Ouargla, ville

considérée comme le berceau de la contestation des chômeurs. La CNDDC, qui a encadré ses militants dans une structure verticale, a laissé ses traces dans d’autres localités, à l’instar de Laghouat, Oued Souf, Taman-rasset, Ghardaïa et Labiod Sidi Cheikh. Avec ce déplacement vers le nord, plusieurs messages sont adressés aux officiels, af-firme Tahar Belabès, le porte-parole de la CNDDC : «Le rassemblement de Aïn Beïda se tiendra pour que les dirigeants comprennent que notre mouve-

ment est national. Nous voulons démontrer que les problèmes de l’emploi ne sont pas spéci-fiques au sud du pays.» «Ce sont tous les jeunes Algériens, diplômés ou pas, qui sont à la recherche d’une vie digne et décente dans leur pays. Il est impératif de mettre en place une politique nationale de l’emploi afin de permettre la création de richesses et des postes de travail conséquents», a-t-il ajouté. Par ailleurs, «hier, lors du prêche du vendredi dans les mosquées de Aïn Beïda,

les imams ont appelé à ne pas répondre à l’appel de la CNDDC», déplore Belabès. Et de poursuivre : «Ils nous ont accusés de créer la fitna, alors que notre seule revendication demeure la création de postes d’emploi.» «Il faut également noter qu’historiquement, la ré-gion d’Oum El Bouaghi a subi des injustices en matière de développement. Les jeunes d’ici ne demandent qu’à travailler et à ouvrir les débouchés pour se prendre en charge», est-il sou-levé. Mehdi B.

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Alliance Assurances SPA au capital de 2.205.714.180,00 DA Centre Commercial et des Affaires «El Qods» Porte 14, 3e étage, Chéraga- Alger

AVIS DE CONVOCATION EN ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE ANNUELLE DES ACTIONNAIRES

Les actionnaires d’Alliance Assurances sont priés d’assister à son Assemblée Générale Ordinaire qui se tiendra le 27 juin 2013 à 09h00à la salle «Plénière» de l’hôtel El Riadh, Sidi Fredj, Alger, en vue de statuer et de délibérer sur l’ordre du jour suivant : - Rapport de gestion du Conseil d’Administration ; - Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2012. Première résolution : Adoption des comptes sociaux de l’exercice 2012 Deuxième résolution : Affectation du résultat de l’exercice 2012Troisième résolution : Jetons de présence Quatrième résolution : Règlement note d’honoraires des commissaires aux comptes Cinquième résolution : Désignation d’un nouveau commissaire aux comptes Sixième résolution : Clôture du contrat de liquidité Septième résolution : Pouvoirs pour l’accomplissement des formalités. Toute demande d’inscription de projets de résolutions à l’ordre du jour doit être adressée au siège social de la société par lettre recommandée

avec accusé de réception dans un délai de dix jours à compter de la date de publication de l’avis de convocation. Pour assister personnellement à l’Assemblée Générale Ordinaire, veuillez confi rmer votre présence en remplissant le formulaire en ligne

disponible sur le site internet : www.allianceassurances.com.dz. Ledit formulaire devra impérativement nous parvenir avant le 20 juin 2013 ; le cachet de la poste faisant foi.

La participation à l’Assemble Générale Ordinaire ne sera permise qu’aux actionnaires inscrits, à la date du 11 juin 2013. Si vous ne pouvez pas assister vous-même à cette assemblée, vous avez la possibilité de vous y faire représenter par une autre personne

munie d’un bon pour pouvoir légalisé. En tant que personne physique, vous devrez établir votre qualité d’actionnaire en vous munissant de votre relevé de compte titre et d’unepièce d’identité et éventuellement du bon pour pouvoir ; les représentants de personnes morales devront en sus se munir d’un mandat légalisé portant habilitation. Le Conseil d’Administration

NB : Les documents destinés aux actionnaires et relatifs à la tenue de l’assemblée générale du 27/06/2013 sont consultables sur le site internet : www.allianceassurances.com.dz

INTENSE INFILTRATION DE LA DROGUE MAROCAINE À LA FRONTIÈRE OUEST

Les autorités algériennes dépassées par l’ampleur du trafi c

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Ce qui est effarant, souligne un officier des Douanes de Maghnia, c’est que pour toute l’année 2012, nos services ont saisi 19

tonnes de drogue et qu’en quatre mois seulement (de janvier à mai 2013), on a mis la main sur 8 tonnes, presque la moitié en si peu de temps et l’année n’est pas encore terminée…»Un acharnement qu’un responsable, au fait de ce trafic à grande échelle, ne considère pas comme un simple hasard : «De l’autre côté de la bar-rière, le makhzen utilise ses armes insidieuses, principalement la drogue, en cette période qu’il (le makhzen) croit fébrile en Algérie. Les événe-ments au nord du Mali, en Libye, l’instabilité en Tunisie, la maladie de Bouteflika et des mouve-ments de colère dans certaines régions de notre pays sont une opportunité pour nos voisins.»Des chiffres plus alarmants, il en existe. Pour le premier semestre 2012, 42 tonnes de stupéfiants ont été saisies par seulement les services de la Gendarmerie nationale. «66% de la quantité sai-sie durant les six premiers mois de 2012 l’ont été dans la seule wilaya de Tlemcen», nous dit-on.Nos sources indiquent que les quantités que «reçoit» l’Algérie, soit 75% de celles saisies à l’ouest et au sud-ouest du pays, sont le fruit de la production des mois de mai et juin 2012 et des stocks (liquidation) de l’année 2011. Pris en flagrant délit de trafic, le Maroc est accablé par l’Organe international de contrôle de stupéfiants (OICS). En effet, dans son rapport 2012 sur l’état de la production et du trafic des plus gros producteurs et exportateurs de drogue dans le monde, cet organe onusien révèle que «le Maroc est leader mondial de l’exportation de canna-bis». Et de préciser, en citant l’Organisation mondiale des douanes, que «72% de la quantité totale de résine de cannabis saisie par les auto-rités douanières mondiales sont d’origine maro-caine, soit 138 tonnes». La même source corro-bore les chiffres en notre possession en notant que «les autorités algériennes ont saisi plus de 53 tonnes de résine de cannabis qui transitaient par le territoire national en 2011 et 26 tonnes au premier semestre de 2012». Sur le territoire chérifien, du côté de Ketama (Rif), une superfi-

cie de 47 400 ha est réservée à la culture du kif. De l’autre côté de la frontière, un récent rapport sur le commerce illicite établi par la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Oujda, indique que «70% de l’économie de la région du Maroc oriental dépendent de la contrebande et nous estimons le chiffre d’affaires moyen de cette activité à 6 milliards de dirhams par an. Le secteur informel emploie plus de 10 000 personnes et couvre l’essentiel des besoins de consommation». Commerce illicite veut dire «produits algériens écoulés dans cette région est du royaume».

6 MILLIARDS DE DIRHAMS DE CHIFFRE D’AFFAIRES

Et pour obtenir un indice sur l’ampleur de «l’im-portation» par les chemins détournés de la mar-chandise «made in Algeria», un tour au «souk el fellah» du boulevard Allal El Fassi, à Oujda, s’impose. La semoule, la farine (taxées à 90% au Maroc contre seulement 5% en Algérie), des

médicaments made in Saidal et importés par le ministère algérien de la Santé, l’huile de table, les œufs, des ustensiles provenant d’Algérie – des produits pour la plupart subventionnés par l’Etat algérien – sont fortement prisés, essentiellement pour leur prix. Pour le trafic de carburants, nous avons appris des différents services algériens de sécurité et des Douanes qu’en moyenne «cinq millions de litres ont été saisis et que 10 fois cette quantité, qui passe entre les mailles des filets, sont frauduleusement exportés vers le Maroc». Un communiqué de la Gendarmerie royale (Maroc) révèle que «durant le mois de décembre dernier, les services de la Gendarmerie royale ont mis la main sur une vingtaine de tonnes de carburant de contrebande en provenance d’Algé-rie». Selon nos informations, «le gasoil algérien a provoqué la fermeture d’une vingtaine de stations-service dans la région est du royaume. Actuellement, on n’en compte que six, et encore, elles ne font que dans les services, comme le lavage-vidange et très peu dans la vente de car-

burants, dont seules les institutions publiques sont clientes». Ce trafic est tellement vital pour le Maroc que la crise du carburant qui a touché la wilaya de Tlemcen, ces dernières semaines, a alerté les autorités du royaume, si bien que l’Observatoire de la contrebande de la Chambre de commerce d’Oujda a appelé les autorités marocaines à prendre les mesures qui s’imposent afin de prévenir la paralysie de toute la région est du Maroc. Le rapport de cet Observatoire a tiré la sonnette d’alarme : «Les flux de carburants vendus en contrebande peuvent être coupés à tout moment. Ainsi, l’alimentation d’un stock stratégique de carburant national au niveau de l’Oriental s’avère nécessaire.» Et de souligner que «depuis la faillite des stations-service de la région, la majorité des voitures et engins agri-coles évoluant dans les villes du Maroc oriental (Oujda, Taourirt, Berkane, Saïdia...) dépendent du carburant algérien dont le prix a connu une hausse de 100%».Voilà un aveu des autorités marocaines sur les retombées d’un phénomène illégal dont bénéfi-cie le Maroc et dont le préjudice, pour la partie algérienne, serait évalué à des centaines de mil-liards de dinars. Un phénomène contre lequel les Algériens luttent depuis de nombreuses années.Devant l’ampleur de ce trafic à grande échelle, l’Algérie a sollicité les Nations unies pour dépêcher une commission d’enquête sur les lieux. Une commission qui sera à Tlemcen dans les prochains jours, si l’on se fie à un haut res-ponsable de la wilaya. Selon la même source, des tranchées profondes seront creusées tout le long du tracé frontalier, de Marsat Ben M’hidi à Béchar sur 700 km, pour couper la route à tous les trafics… C. B.

KETAMA (MAROC)Culture du kif brut à ciel ouvert

Dans cette région du nord du Maroc, des superficies verdâtres s’étalent à l’infini. Estimation : entre 47 000 et 80 000 hectares produisent annuellement 100 000 tonnes de kif brut, engendrant près de 2 milliards de dollars de revenus par an. Un business nourrissant toute une partie du royaume.Au milieu des champs, un nombre incalculable de hangars de stockage, des ateliers de fabrication de différentes variétés de zetla, du double zéro à la gabba, comme on dit ici (traduisez : mauvaise qualité). Les lieux du seigneur sont inviolables ; il est plus facile d’aller en touriste sur la Lune que de pénétrer à l’intérieur de ce site industriel à ciel ouvert. Sur les bords de la route, des bambins et des femmes aux tatouages bien visibles proposent de petites plaquettes de résine de cannabis à des prix concurrentiels. Des petites

quantités comme échantillons, avant d’éventuelles commandes. Mais le gros trafic ne s’échafaude pas sur les trottoirs. Ketama est l’antre du diable où l’on risque de vous fourguer de la drogue et vous dénoncer aux barrages douaniers et de la Gendarmerie royale, deux kilomètres plus loin. Et c’est toute une spirale qui s’enclenche autour de vous. «Imaginez que si la culture du kif est permise, le trafic est une autre histoire, c’est comme cela, tout est affaire de barons et d’argent et donc de complicités à tous les niveaux», affirme Zoubir, un confrère marocain.La production de Ketama, bien gérée par un réseau, prend inéluctablement deux destinations : l’Espagne et l’Algérie. Des véhicules qui s’approvisionnent selon un programme bien défini sortent des plantations avec en moyenne 2 quintaux

chacun. Comme on sort d’une huilerie ou d’une cimenterie. Une fois le droit de passage payé, les véhicules avalent l’asphalte tranquillement en direction, en ce qui nous concerne, d’Oujda, capitale de l’Oriental et porte privilégiée sur cette Algérie généreuse. Et c’est là que la pègre négocie : qualité, quantité, prix, date de passage… Et comme la frontière est poreuse, la traversée s’effectue après que «le laissez-passer soit obtenu». La marchandise, qui est convoyée de nuit ou à l’aube, généralement à dos d’âne, jamais à bord de véhicules à moteur, est acheminée à la limite de l’escorte officielle jusqu’aux entrepôts des villages avoisinants de Maghnia, Marsat Ben M’hidi, Souani, Sebdou… Le convoyage de la drogue vers les villes d’Oran et d’Alger, vers l’Est et le Sud, s’effectue d’une manière étudiée. C. Berriah

Une véritable offensive marocaine en matière de trafic de drogue est actuellement

observée à notre frontière ouest

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É C O N O M I E

NICOLE BRICQ PROCHAINEMENT À ALGER

Développement des partenariats industriels entre la France et l’Algérie

● La France confirme sa place de premier partenaire avec 6,4 milliards d’euros d’exportations vers l’Algérie ● Pour les entreprises françaises, l’Algérie est la troisième destination mondiale hors OCDE, la première

pour l’ensemble du continent africain.

La ministre du Commerce exté-rieur, Nicole Bricq, sera à Alger et Oran les 28 et 29 mai

2013 dans le but de développer les partenariats industriels entre la France et l’Algérie, deux pays qui entretiennent des relations d’excep-tion. L’année 2012 a d’ailleurs permis de dépasser un nouveau record – 10,3 milliards d’euros – au niveau de nos échanges commerciaux. La France confirme ainsi sa place de pre-mier partenaire, avec 6,4 milliards d’euros d’exportations vers l’Algé-rie. Pour les entreprises françaises, l’Algérie est la troisième destination mondiale hors OCDE, la première pour l’ensemble du continent afri-cain. Ces bons chiffres ne doivent cependant pas faire oublier qu’entre 2005 et 2011, le nombre de PME françaises travaillant en Algérie a chuté de 40%. Afin de renforcer cette présence, Nicole Bricq a demandé à Ubi-France d’organiser – en lien avec plusieurs régions (Nord-Pas-de-Ca-lais et Provence-Alpes Côte d’Azur) et le ministère algérien de l’Indus-trie, de la PME et de la Promotion

de l’investissement – le premier forum de partenariat franco-algé-rien. Celui-ci a pour objectif de traduire concrètement la déclaration sur les partenariats industriels pro-ductifs signée entre les deux gou-vernements lors de la visite d’Etat du président français, en décembre 2012. Dans cette perspective, seront réunies, les 28 et 29 mai à Alger, près de 200 PME françaises et algé-riennes afin de développer conjoin-

tement des projets industriels et commerciaux bénéficiant à la créa-tion d’emplois dans nos deux pays. Les secteurs visés répondent aux demandes algériennes, notamment dans les domaines de l’automobile et du BTP, ainsi que des priorités d’actions du ministère du Com-merce extérieur, autour des familles de produits et services du «mieux se nourrir» et du «mieux se soigner». Nicole Bricq sera accompagnée lors

de ce déplacement par Marie-Anne Cantin, récemment nommée par la ministre fédératrice de l’offre fran-çaise à l’international en matière de produits et d’équipements agroali-mentaires et agricoles.En marge de ce forum, Nicole Bricq rencontrera plusieurs responsables gouvernementaux algériens et lan-cera les travaux du premier comité mixte économique franco-algérien. Cette instance, qui répond égale-ment à un engagement pris par les chefs d’Etat français et algérien dans la Déclaration d’Alger signée en décembre dernier permettra, une fois par an, d’assurer un suivi partagé de la relation économique et commerciale entre les deux pays, d’identifier les projets à venir, d’en-courager de nouveaux partenariats et de prévenir d’éventuelles diffi-cultés. La ministre visitera égale-ment le pavillon français à la Foire internationale d’Alger et se rendra enfin à Oran, visiter le pavillon français du salon Pollutec dédié aux technologies de la gestion de l’eau et de l’environnement et qui rassemble plus de 300 exposants. Nadjia Bouzeghrane

PÉTROLELégère baisse des prix

Les prix du pétrole ont légè-rement reculé, hier en fin d’échanges européens, dans un

marché prudent après une nette baisse enregistrée au cours des jours pré-cédents. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a perdu 17 cents à 102,27 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Le prix du baril de brent était tombé jeudi à 100,64 dollars, son niveau le plus bas en trois semaines. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a lâché 34 cents à 93,91 dollars. Les volumes d’échanges sur le marché restaient par ailleurs relativement faibles avant un week-end prolongé, les marchés à New York et Londres restant fermés lundi en raison de jours fériés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Les cours du brut ont subi des pres-sions sur plusieurs fronts : craintes d’une diminution anticipée du pro-gramme de rachats d’actifs de la Réserve fédérale américaine (FED) et inquiétudes sur la consommation mondiale d’or noir après la publi-cation d’un indicateur décevant en Chine. Dans ce contexte, les inves-tisseurs devraient attendre la tenue d’une réunion de l’OPEP, dont les membres se retrouveront le 31 mai à Vienne, avant d’effectuer des mouve-ments majeurs sur le marché de l’or noir. R. E.

❖ Rééducation et réadaptation des enfants autistes (pour les spécialistes : orthophoniste , cliniciens , ...) à partir du 21 au 25 juin 2013 avec Mlle Eman Abdelaziz Salem Elsaqor (Jordanie).❖ Rééducation et réadaptation des enfants autistes (pour les parents d'enfants autistes) le 26/27 juin 2013 avec Mlle Eman Abdelaziz Salem Elsaqor (Jordanie).❖ Formation de formateurs (T.O.T) à partir du 23 juin au 03 juillet 2013 avec M. Ahmed Bouabdellah et autres.

Pour plus d'informations, contactez-nous au : 021.24.50.83 /0557.76.28.90 Adresse : cité Boushaki E villa 41, BEZ, Alger.

Ets EL-MAHABApour le développement des capacités mentales et psychiques propose :

Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur

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ALGER INFO COMMUNE DE ROUIBA À L’EST DE LA CAPITALE

Le commerce informel a la peau dure

65 000

Superficie

216 MILLIARDS DE CTS

Nombre d’habitants

Le budget municipal

LES CLÉS

ZOUHIR MOUAZÈNE. Président de l’APC de Rouiba

«Relancer le développement local» Quelles sont les priorités de la nouvelle APC ?Nous avons, dans le cadre de notre programme d’action,

l’objectif de hisser le cadre de vie de nos concitoyens à un rang plus élevé ou du moins acceptable. Les habitants de Rouiba ont, des années durant, subi la dégradation de l’environnement dans lequel ils évoluent. Partant de cette donne, la municipalité ne va ménager aucun effort pour redonner à la commune un aspect plus attrayant. Cette démarche, adoptée par le nouveau staff municipal, s’articule autour d’axes regroupant des actions devant apporter des améliorations concrètes dans les domaines des infrastructures éducatives, de la prise en charge de la jeunesse locale, particulièrement en matière de loisirs éducatifs. Aussi, des travaux d’aménagement de base seront lancés. Dans ce contexte, il est question de renforcer le réseau d’assainissement, celui de l’AEP, de réaliser de nouveaux réseaux d’éclairage public etc. Par ailleurs, il est inscrit dans le cadre de notre démarche, d’ins-taurer une relation de confiance entre les responsables que nous sommes et les administrés.

Plusieurs projets lancés durant les précédents mandats sont en souffrance. Quelles sont les mesures prises par l’APC pour les relancer ?

La commune de Rouiba a accumulé un énorme retard en matière de développement. Nous avons hérité d’une situation qui demande du temps pour être redressée. La nouvelle équipe muni-cipale est à pied d’œuvre pour mettre en place les procédures réglementaires pour une relance effective, qui touchera tous les

projets qui sont à l’arrêt, ou qui n’ont pas été lancés. Cependant, nous lançons un appel à la population de Rouiba afin de nous accorder le temps nécessaire pour concrétiser cette relance.

Parmi les problèmes qui touchent directement le cadre de vie des habitants, se trouve la décharge publique improvisée à même le centre-ville !

Effectivement, cette décharge a été durant longtemps source de pollution et de nuisance pour nos concitoyens. Nous sommes arrivés, grâce au concours de la wilaya et de la wilaya déléguée, à l’éradiquer. Je tiens, puisque l’occasion m’est offerte, à remercier toutes les instances qui ont conjugué leurs efforts pour arriver à ce résultat. Dans le même ordre d’idée, nous allons renforcer le travail de la voirie, particulièrement en matière de ramassage d’ordures ménagères, qui sera désormais accompli de manière efficace, et ce, afin d’assurer une hygiène sans faille dans notre commune.

Concernant le grand jardin public qui est fermé depuis des années. Qu’allez-vous faire pour sa réouverture ?

Le jardin, qui est une merveille, que ce soit sur le plan de l’agencement ou de la diversité, sera complètement réhabilité. Pour ce faire, nous avons déjà entamé les procédures réglemen-taires pour le lancement des travaux, dont l’établissement du cahier des charges. Cet espace enchanteur devra servir de lieu de détente et de villégiature pour les habitants de Rouiba, qui, faut-t-il le rappeler, n’ont pas d’autre endroit où passer leur temps libre. K S .

La commune de Rouiba est l’une des villes de la capitale les plus touchées par le phénomène du

commerce informel. Cette situation s’est répercutée négativement sur le cadre de vie des habitants, qui s’est altéré de manière significative. La majorité des espaces, réservés initialement aux piétons, sont squattés par les vendeurs à la sauvette et autres marchands infor-mels. Ces commerçants, qui échappent à tout contrôle, ont élu domicile dans les moindres recoins de la ville, lui conférant des allures de souk, où se négocient toutes sortes de marchandises. De la téléphonie mobile, aux fruits et légumes, en passant par les effets ves-timentaires et les ustensiles de cuisine, tout est commercialisable à Rouiba, y compris les plantes médicinales et le pain traditionnel, pour ne citer que ces marchandises. En sortant de la gare ferroviaire, les voyageurs sont souvent gênés dans leurs déplacements par les étals improvisés devant de la gare et sur le tablier de sa passerelle. A cet endroit on propose à la vente principalement de l’habillement et des ustensiles de cuisine. La présence policière empêche cependant ces vendeurs informels de s’installer durablement sur les lieux. Ils sont traqués par les agents de l’ordre à longueur de journée, mais au moindre relâchement, ils réinvestissent les lieux. A quelques encablures de la gare fer-roviaire, ces marchands installent leur étal à proximité de la station de transport urbain, où ils proposent des fruits et légumes. Les automobilistes, qui empruntent cette artère consi-dérée comme l’accès principal à la ville, trouvent d’énormes difficultés à se frayer un passage. A cause de l’anarchie provoquée par ces vendeurs, d’interminables embouteillages se for-ment sur cet axe routier important. Au centre-ville la situation n’est guère meilleure. Aux alentours de l’ancien marché couvert, les marchands infor-mels ont également pignon sur rue. Ils occupent, avec leur étal, tous les espaces immédiats du marché. Aussi leur nombre

s’avère être plus important que celui des marchands à l’intérieur du marché. Ces derniers sont pénalisés par cette situation. «Nous nous acquittons de toutes les charges que nous imposent les pouvoirs publics, mais en contre- partie nous n’avons bénéficié d’aucune mesure devant nous protéger contre ces marchands illicites qui arrivent à travailler plus que nous», regrette un commerçant de fruits et légumes. En plus des abords du marché couvert qui sont occupés par les marchands illicites, toutes les rues et venelles sont également sous leur emprise. Les étals et autres installations de fortune ponctuent le parcours jusqu’à la station de transport urbain. Chaque tronçon de trottoir est oc-cupé par de la marchandise. Cette situa-tion prévaut aussi au niveau du marché couvert de vêtements, où toutes les rues qui l’entourent sont sujettes à ce genre de commerce qui congestionne la ville.

Outre ces endroits, la principale place de Rouiba qui se trouve en face de l’ancien siège de l’APC, est également envahie par les vendeurs. Dans cet endroit, adjacent à une mosquée, on écoule des téléphones portables et des chaussures.

LUTTER CONTRE LE COMMERCE INFORMEL

Pour lutter contre la prolifération du commerce informel à Rouiba, trois grandes structures commerciales ont été réalisées au profit des marchands informels de la commune. Ces nou-velles réalisations sont des marchés de proximité dédiés au commerce de fruits et légumes. Le premier se trouve dans la localité de Sbaât et compte 24 étals. Le deuxième est situé sur la route de Aïn Taya, il compte 32 étals.Le troisième a été réali-sé à Aïn Kahla avec 84 étals. Néanmoins, aucune de ces structures,

nouvellement réalisées, n’est opération-nelle. Les marchés de Sbaât et de la route de Aïn Taya ne sont pas exploités, car les listes de bénéficiaires n’ont pas été établies. Quant au marché de Aïn Kahla, en dépit de l’attribution des étals, il n’est toujours pas exploité. Les commerçants qui y ont été affectés refusent de le rejoindre. Ils demandent la construction d’étals en dur, à la place des tables en bois. D’après les responsables locaux, «les marchands informels ont été invités à maintes reprises à venir s’instal-ler dans ces structures. On a proposé aux marchands, qui occupent illégalement les artères de la ville, de rejoindre les nouveaux marchés de proximité, mais ils refusent toujours de s’y installer. Toute-fois nous sommes en train d’effectuer un travail de sensibilisation auprès de ces commerçants pour les inciter à entrer dans la légalité», assure Mouazène Zohir, nouveau président de l’APC. Outre ces problèmes liés à la proliféra-tion du commerce informel, la ville de Rouiba connaît une multitude d’autres problèmes, particulièrement ceux ayant trait à la prolifération des bidonvilles, au manque d’hygiène et à la défail-lance de l’actuel plan de circulation au niveau du centre-ville. «L’actuel plan de circulation n’est plus adapté à la réalité. Nous sommes en train de tra-vailler, avec les partenaires concernés par cette question, pour élaborer un nouveau plan de circulation qui doit prendre en charge les nouvelles don-nées que sont le nombre grandissant des voitures et de la population. Le nouveau plan de circulation permettra une plus grande fluidité de la circulation au niveau du centre-ville et de sa péri-phérie», affirme le président de l’APC. Le chômage à Rouiba touche mal-heureusement une grande frange de la population, notamment les jeunes. En dépit de l’existence d’une zone indus-trielle d’importance nationale, les jeunes de la commune continuent de subir les méandres de cette situation paradoxale. K. Saci

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4800HECTARES

complexes sportifs

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Il y a du pain sur la planche pour les élus locaux

● La ville est sous l’emprise des commerçants informels qui refusent de rejoindre les marchés de proximité nouvellement réalisés.

marchés de proximités

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Zouhir Mouazène

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R É G I O N E S T

74 projets retenus pour l’évènement culturel de 2015

KHALIDA TOUMI À CONSTANTINE

● Le budget de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe, dont le programme définitif sera connu fin novembre prochain, dépendra de la prochaine loi des finances.

MILA Portes ouvertes sur le registre de commerce

Le registre de commerce (RC), un des maillons de l’investis-sement», tel est le slogan des journées portes ouvertes orga-nisées mercredi et jeudi derniers à la maison de la culture de

Mila. «Le système télématique, porte sur le RC électronique», et la «publication des comptes sociaux», ont constitué l’essentiel des exposés présentés par les cadres centraux du centre national du registre du commerce (CNRC). Dans son allocution d’ouverture, Hakim Rouane, directeur géné-ral adjoint de cet organisme, a mis l’accent sur «la nette améliora-tion de la prestation au niveau des centres répartis sur les wilayas, la modernisation des voies de communication et la célérité dans la prise en charge des préoccupations des opérateurs. Mila est une wilaya à fort potentiel commercial et nous nous réjouissons qu’elle soit lotie au 16e rang à l’échelle nationale». Et d’ajouter : «Nous nous sommes attelés à organiser le fichier national du RC et avons constitué une banque de données depuis 1963 à ce jour». Il a aussi souligné qu’en épit de la période de deux mois impartie à la gestion des oppositions comme stipulée dans la loi 90-22, les services du CNRC, par souci de facilitation, ont toujours délivré, séance tenante, ledit document. M. Boumelih

Journée d’étude sur l’HTA

Des médecins et praticiens libéraux de l’association des mé-decins privés de Mila (AMP) étaient au rendez-vous, jeudi

dernier au complexe El Mizania de Constantine, avec une journée de formation sur la haute tension artérielle. (HTA). Trois thèmes liés à cette pathologie ont été développés par l’équipe médicale du service de cardiologie du CHU Benbadis de Constantine. «Selon l’OMS, l’HTA est la seconde cause de mortalité. 1,5 milliards de personnes seront concernées par ce terrible fléau à l’horizon 2025.En Algérie, entre 23 et 35% de personnes en souffrent. Le contrôle de l’alimentation et la correction des facteurs de risque, comme le diabète, le cholestérol et surtout le stress) sont autant de moyens de prévention», dira Dr Rachid Bouchair. Et de poursuivre: «L’HTA cause 55 à 56 millions de décès dans le monde et le taux de mortalité est en hausse». Selon Dr Belguedj qui a focalisé sur «les urgences hypertensives : «ce type d’HTA en-traîne une atteinte aigue des organes. Les bilans cliniques et para cliniques sont, dans ce cas, primordiaux pour situer le degré de l’HTA (bénigne ou maligne)», a-elle dit tout en décortiquant «les complications cardiovasculaires et le syndrome coronarien». «Il faut faire très attention à une femme enceinte qui va vers une HTA maligne», a-t-elle averti. L’intervention du Dr Kamel Naâmoune, spécialiste en cardiologie, a porté sur «le projet d’une grossesse chez une femme hypertendue». Il a notamment mis en exergue la conduite à tenir face à une HTA chronique et une HTA gravidique. «Une femme enceinte ayant une HTA a 25% de risque et peut aller vers une pré éclampsie». Les questions relatives à l’impératif de soumettre les médecins généralistes à une formation comme urgentistes en cardiologie et le traitement adéquat d’une corono-pathie avérée et d’une HTA, dont le sujet est diabétique, ont généré des débats révélateurs. M. B.

Soixante-quatorze pro-jets du programme des infrastructures à réaliser

ou à réhabiliter ont été ins-crits et approuvés au profit de la wilaya de Constantine dans le cadre de la manifesta-tion Constantine capitale de la culture arabe 2015, a-t-on appris jeudi dernier à l’occa-sion de la visite à Constantine de la ministre de la culture, Khalida Toumi. Ces projets ont été exposés à l’hôtel Hocine, de la nouvelle ville Ali Mendjeli, par les représentants respectifs du département des nouveaux projets et celui de la restaura-tion du patrimoine, devant un parterre composé d’officiels, d’universitaires et d’artistes. A la presse qui insistait pour avoir un coût estimatif de la manifestation, la ministre s’est contentée de dire qu’elle a proposé un «coût sur la base d’un projet virtuel», et que «ce n’est pas une hérésie que des pourparlers soient encore en cours». La plupart des projets dépendent étroitement de la prochaine loi de finances, a-t-elle précisé. Des modifications adaptées aux nouveaux besoins et autres travaux de restauration ou de mise à niveau seront opérés sur quelques édifices phares de la ville, tels la rési-dence de la wilaya, la Medersa, la maison de la culture Moha-med-Laïd Al Khalifa, le TRC et le palais de la culture Malek Haddad. Au titre des réalisa-tions, le programme englobe 7

salles de cinéma, une grande salle de spectacles, des annexes culturelles, des bibliothèques urbaines, un centre des arts de Constantine et autres espaces de culture et de loisirs avec toutes les structures d’accom-pagnement dont une grande partie sera érigée sur le site du Bardo. Selon la ministre, 60% de ces projets seront achevés ou appréciablement engagés d’ici 2015. «Le reste se fera à moyen ou long terme, dans le cadre des acquis pérennes de la ville». Khalida Toumi a, par ail-leurs, exhorté les Constantinois à dépasser les «suspicions et

les clivages», à mettre en avant leur «hospitalité légendaire» et à aller dans le sens de la «philosophie de l’Algérie : la tolérance, la cohabitation pa-cifique et le respect de l’autre». «L’évènement n’est pas exclusi-vement arabe, a-t-elle souligné, nous partageons beaucoup de choses avec les autres pays, sans compter la communauté algérienne à l’étranger qui a aussi à montrer son savoir-faire». Et d’ajouter : «C’est une belle occasion de faire taire ceux qui doutent de notre identité et ceux qui ont failli dans leurs desseins de nous

faire sombrer encore une fois dans le chaos.» A l’issue des travaux des ateliers consacrés aux festivals, le théâtre, le ciné-ma, les conférences et les col-loques, le patrimoine matériel et immatériel, la restauration du patrimoine, les livres et les éditions, les expositions ainsi que les semaines culturelles, la ministre de la Culture a révélé que le programme définitif de la manifestation sera officiel-lement connu à la fin du mois de novembre prochain. Elle annoncera que la manifestation sera lancée le 16 avril 2015.

Farida Hamadou

Le lancement des festivités a été décidé pour 16 avril 2015

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Mais que vient faire à Constantine le PDG de la société des Eaux de Marseille (SEM), Loïc Fauchon? La question

était jeudi dernier sur toutes les lèvres, notamment du coté de la presse, sachant que l’ancien président du conseil mondial de l’eau n’a pas mis les pieds à Constantine depuis 2010. C’était au mois de mars, suite à une sévère mise en demeure publiée dans plusieurs quotidiens nationaux, adressée le 1er février 2010 par le gouvernement algérien à la Seaco pour non-respect des clauses du contrat, signé avec la partie algérienne, mais aussi suite aux critiques de l’ex-ministre des Ressources en eau qui n’est autre que l’actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal, quant à la qua-lité de la gestion de l’eau à Constantine. Une mise en demeure qui a provoqué à l’époque un véritable séisme à la SEM et qui risquait de perdre un marché très juteux estimé à 27,8 millions d’euros, décroché au mois de juin 2008 et qui devait prendre fi n au mois de décembre 2013. Finalement, la visite de Loïc Fauchon a permis de donner un sursis à la Seaco. Convié jeudi dernier à une conférence de presse à la salle El Mizania de la cité Boussouf, en présence du patron de la SEM, du PDG de la Seaco, Michel Vallin et de son staff, le parterre de journalistes est resté sur sa faim. Hormis les explications des res-ponsables de la Seaco sur les objectifs obtenus et les perspectives à court et moyen terme pour l’amélioration du ratio en eau de la population constantinoise, des questions brûlantes comme la reconduction du contrat de la Seaco qui s’achève dans huit mois,

mais aussi les confl its sociaux qui surgissent ponctuellement en-tre la direction et certains travailleurs sont restées en suspens. Le PDG de la SEM n’a éludé aucune de ces questions.

UN AVENIR EN JEU

Loïc Fauchon s’est montré parfois évasif dans son discours s’agissant notamment de l’avenir de la Seaco à Constantine en renvoyant la balle au ministère de tutelle et au wali sans omettre d’ajouter qu’il a évoqué la possibilité de débattre de la coo-pération future entre la SEM et la ville de Constantine avec le ministre de tutelle. «Nous pensons qu’il faut continuer et ne pas s’arrêter au milieu du Rhummel. Nous manifestons ici notre envie de continuer pour que Constantine soit une ville «abreu-vée» en 2015. Nous ferons des propositions au ministre et nous oeuvrerons en même temps à réaliser un service public de réfé-rence à Constantine en matière de gestion des ressources en eau d’autant que la ville doit abriter prochainement un événement d’envergure à savoir la manifestation Constantine capitale de la culture arabe», dira-t-il. Le patron de la SEM ne manquera pas de rappeler que son groupe «va consacrer plus de temps et d’énergie pour le transfert du savoir-faire au personnel de la Seaco et au-delà l’autonomie aux responsables algériens». Pour ce qui concerne les confl its sociaux, Loïc Fauchon dira : «je soutiens le PDG de la Seaco dans ses décisions. Nous ne voulons pas que des querelles syn-

dicales retardent la mission de la Seaco même si les travailleurs ont le droit de porter leurs contestations». Michel Vallin, le PDG de la Seaco, qui s’est penché sur les sujets liés à l’exploitation et l’investissement en matière d’AEP à Constantine fera remarquer que le réseau est en mauvais état affi rmant que des travaux seront engagés l’année prochaine pour réhabiliter 140 km de conduites. «Des actions complémentaires en matière d’assainissement sont nécessaires pour que Constantine soit aux normes internationa-les», souligne-t-il. Au-delà du discours affi ché, la Seaco ne cesse de connaître trop de diffi cultés sur le terrain, avec des prestations de services qui sont loin de faire l’unanimité au sein d’une population fatiguée par d’éternelles coupures d’eau. Pour l’histoire, lors de sa visite en 2010, Loïc Fauchon avait déclaré à la presse : «Au bout de ce contrat, Constantine aura sa gestion d’eau moderne, avec des robinets alimentés H24, et nous assurerons un transfert de savoir-faire comme ne cesse de le revendiquer la partie algérien-ne». Après cinq ans de gestion déléguée de l’eau, les choses sont loin de l’être sur le terrain. Des cités entières sont parfois privées d’eau pendant plus de dix jours, l’eau ne monte toujours pas aux étages supérieurs dans d’autres quartiers, les dysfonctionne-ments dans les réseau sont devenus trop courants, des abonnés qui continuent de payer au forfait car la Seaco n’est toujours pas en mesure de leur installer un compteur, et l’eau H24 n’est qu’un rêve lointain. F. Raoui et S. Arslan

LE PDG DE LA SOCIÉTÉ DES EAUX DE MARSEILLE AU VIEUX ROCHER

UNE VISITE QUI SUSCITE MOULT INTERROGATIONS

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 7

R É G I O N O U E S T

TLEMCEN

Belle exposition de peinture à la maison de la culture

TIARET Six personnes meurent asphyxiées par le gaz

MECHERIA La salle de cinéma en ruine !

● Le vernissage de cette exposition s’est déroulé jeudi dernier, en présence d’artistes peintres, de quelques amateurs des beaux-arts et

de la presse.

Les artistes peintres, Zou-bir Nedjar et Bekhti Abdlekamel, tous deux

natifs de Ghazaouet, exposent leurs œuvres picturales à la galerie d’art Mohammed Dib du palais de la culture Abdelkrim Dali, jusqu’au 02 juin prochain. Le vernissage de cette exposition s’est dé-roulé jeudi dernier, en pré-sence du directeur du palais de la culture, M. Aris Tahar, d’artistes peintres, de quelques amateurs des beaux-arts et de la presse. Pour Zoubir Nedjar, cet artiste autodidacte, son sujet de prédilection demeure la mer : sa principale source d’inspiration. Ses peintures,

figuratives à l’huile sur toiles, peintes uniquement au cou-teau, illustrent parfaitement l’attachement de l’artiste aux plaisirs de la mer. Evidem-ment, Il est né et a grandi dans une famille de pêcheurs, dans un quartier surplombant la mer, d’où cette passion débordante qu’il a pour cet univers. S’affectionnent tout particulièrement «les sautes d’humeur» de la mer, l’évolu-tion du métier de la pêche (de la pêche au lamparo, à la pêche moderne). Dans ses tableaux, on retrouve les escapades du pêcheur à la ligne, perché sur un rocher difficilement accessible. Une autre manière

de dépeindre l’harmonie entre l’homme et son milieu naturel. Concernant la technique qu’il utilise, la peinture au cou-teau, l’artiste dira : «Pour moi, peindre au couteau me corres-pond au mieux puisque cette technique me permet d’on-duler ou d’aplatir la mer à l’envi». Les œuvres picturales d’Abdel Kamel, où se côtoient réalisme et abstrait, illustrent à merveille le côté rebelle de l’artiste. Ses tableaux aussi riches que variés : paysages, marines, portraits et figures abstraites, démontrent bien la qualité de son art et la diversité de son inspiration. O. El Bachir

SIDI BEL ABBÈS Le prix du pain a augmenté

ADRAR 150 logements FNPOS attribués

TISSEMSILT 200 bénéfi ciaires de logements connus

AÏN TÉMOUCHENT Débat sur la violence dans les stades

Une commission pour le relogement

Une nouvelle association pour la protection de l’enfance

est née

La récente augmentation de deux dinars du prix de la baguette de pain n’a pas manqué de susciter, à Sidi Bel Abbès, de nombreux commentaires interrogatifs chez les consom-

mateurs potentiels. Pour surprenante qu’elle soit, cette décision, considèrent-ils, est d’autant plus illicite que le coût de la baguette a été indexé unilatéralement et anarchiquement en ciblant un produit subventionné par l’Etat, un produit qui, faut-il le souligner, consti-tue, de nos jours, une denrée de base manifestement consommée par de larges et non moins vulnérables pans de la société. Bon nombre de citoyens, visiblement surpris par une telle augmentation qu’ils n’attendaient guère, mettent en avant le caractère inoppor-tun de la décision dans la mesure où, disent-ils, elle touche outre mesure «le pain quotidien» des consommateurs et accentue, du coup, l’érosion de leur pouvoir d’achat. En tout état de cause, si les consommateurs gardent, majoritairement, une attitude compréhen-sible à l’égard des multiples difficultés auxquelles sont confrontés les artisans boulangers, ils n’en attendent pas moins de ces derniers une position empreinte de réciprocité. M. Habchi

Un total de 150 bénéficiaires de logements de types F3 et F4 ont reçu, ce jeudi matin au niveau de la bibliothèque municipale,

les clés et les décisions d’attribution. Enfin, il était grand temps pour ces heureux élus aux logements réalisés dans le cadre du pro-gramme du FNPOS, de pouvoir franchir le seuil de leur nouvelle habitation après un peu plus d’une décennie d’attente. En effet, c’est un programme à l’indicatif des œuvres sociales qui a traîné la patte depuis l’an 2000 pour voir enfin le jour. A. A.

U ne liste de 200 bénéficiaires de logements sociaux a été affi-chée, ce mercredi, au niveau de la commune de Theniet el Had,

dont 126 sont destinés aux citoyens âgés de plus de 35 ans et 5 dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Rappelons que la ville des Cèdres a déjà été destinataire de près de 400 autres logements. Au cours des trois derniers mois, un quota assez conséquent de logements est en voie d’achèvement ou de lancement. Le point noir de cette localité, située à une cinquantaine de km à l’est de Tissem-silt, est le nombre important de bidonvilles qui défigurent le tissu urbain de ce chef-lieu, qui est appelé à être à l’avenir l’une des plus zones les plus importantes sur le plan touristique. Ali Benmoussa

Un débat sur la violence dans les stades a été animé jeudi dans la résidence du centre universitaire de la wilaya d’Aïn

Témouchent par M. Mourad Boutajine, ancien journaliste spor-tif, qui était accompagné par d’autres confrères de la presse, en l’occurrence Mohamed Djamel et Sami Kechroud. En effet, un grand nombre d’étudiants universitaires y ont assisté. Les anima-teurs se sont étalés sur les origines, aspects et les propositions de lutte contre la violence. Ainsi, M. Boutajine a évoqué les facteurs générateurs de la violence comme l’incivisme et les problèmes sociaux vécus par les jeunes. Selon les intervenants, la violence est un phénomène ravageur et nuisible au développement du foot-ball en particulier et du sport en général. Son éradication néces-site la conjugaison des efforts de tous les partenaires du milieu sportif, les parents et les services de sécurité. O. Salem

S elon le chef de la daïra de Tissemsilt, des commissions formées des élus, des services concernés ainsi que des repré-

sentants des comités de quartiers seront incessamment installées pour établir les listes des bénéficiaires de nouveaux logements initiés dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire. Tou-jours selon M. Mokhtar Halfi, chef de daïra, cette opération, qui ciblera les quartiers Bencherkihallil et Ghalem, a pour but de mettre fin à la prolifération des bidonvilles. Après l’opération de démolition, les habitants seront relogés dans des habitations décentes. A. B.L e phénomène de l’enfance en danger

constitue un problème préoccupant, du moins pour ceux qui ont la charge de côtoyer au quotidien et de protéger cette catégorie d’enfants en marge de la société. Face au sen-timent d’une réelle urgence sociale, un groupe de femmes et d’hommes, pour la plupart des employés du centre spécialisé de protection pour filles de Birouana, a créé une association «pour la protection des enfants en danger» et dont l’objectif principal, comme a tenu à le signaler son président M. Djellouli Youcef, est de collaborer étroitement avec l’administration du centre pour assurer la synergie des efforts dans la protection de ces fillettes. S’exprimant lors d’une sympathique réception organisée à l’occasion de l’obtention de l’agrément de l’association, M. Djellouli estime que l’asso-ciation «Besma El Amel» se veut surtout être un véritable «sourire d’espoir» dans les visages innocents de ces fillettes. Les objectifs de cette association s’articule autour de la programma-tion d’activités culturelles, le renforcement des ateliers de travaux manuels et l’organisation

des rencontres avec les parents des pen-sionnaires pour une éventuelle réintégration familiale. D’ailleurs, pour une prise en charge convenable de ces fillettes abandonnées, il faudrait une structure d’accueil appropriée qui offre toutes les commodités nécessaires. Ce n’est pas le cas pour le centre de Birouana, le seul à l’échelle nationale, une structure vétuste dont la capacité d’accueil n’excède pas les 30 filles alors qu’actuellement elle tourne avec 52 filles. Ce qui fait que les petites filles de 12 ans côtoient à longueur de journée leur aînées de 18 ans. A ce sujet, une proposition a été faite aux responsables du centre pour séparer les petites des grandes. Mais comment faire, la structure ne le permet pas elle est déjà surchargée. Le centre manque aussi cruelle-ment de personnel spécialisé, d’équipement pédagogique et surtout d’espace. Aussi, nous avons appris que l’insertion d’éducateurs se fait par le biais du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux ne possèdent aucune qualification dans le domaine. O. E. B.

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L’exposition des œuvres picturales a eu lieu à la galerie d’art Mohammed DibLe quartier dit lotissement D-100, situé entre les cités «Oued-Ettolba» et la «CA-DAT», a connu, jeudi matin, une grande agitation doublée d’un émoi depuis que le concert des ambulances de la Protection civile s’est mis à évacuer, depuis une habita-tion, plusieurs corps de vic-times asphyxiées par le gaz. Six victimes furent évacuées vers la morgue de l’hôpital Youssef Damerdji alors qu’un septième homme a été admis en salle de réanimation dans un état comateux, avons-nous constaté sur place. Cinq des six victimes, issues de Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa, sont venues passer la nuit chez une connaissance à Tiaret après avoir assisté à une «Waada» à Sidi Naceur à El Bayadh. Elles sont âgées de 26 à 85 ans. La sixième victime n’est autre que le propriétaire de la maison. Le chargé de la communication de la Protection civile, M. Boukhari Rabah, n’a pas pré-cisé s’il s’agit d’une asphyxie due au monoxyde de carbone ou d’une fuite de gaz depuis un appareil de chauffage. Au niveau de l’hôpital, les responsables ont tout mis en œuvre pour assister, en ce douloureux drame, les familles éplorées. A. F.

Située sur l’une des prin-cipales avenues de la ville, l’unique salle de cinéma se trouve dans un état déplo-rable, menaçant ruine. L’opération de restauration et de modernisation engagée par la direction de la Culture, inscrite au titre d’un pro-gramme décentralisé, tarde à voir le jour. Abandonné depuis de longues décennies, le manque d’entretien a eu raison de cet établissement public qui s’est complète-ment dégradé, privant jeunes et moins jeunes de se diver-tir. D’aucuns espèrent cepen-dant que cette opération de restauration, mort-née, destinée aux manifestations culturelles, renaîtra de ses cendres dans le cadre du récent programme réservé à l’aménagement urbain. D. S.

FOOTBALL LE FCT ET LE CRVMJ QUI RIENT, LA JSD ET LE CRBEM QUI PLEURENT

Comme attendu, les principaux clubs de la wilaya ont connu des fortunes diverses à l’issue de la fin des dif-

férents championnats de football de la saison 2012/2013. D’abord, l’équipe la plus humiliée dans ce parcours est sans conteste la JSD, qui s’est précipitée dans les bas fonds de la division inter-ligues après une saison catastrophique. Les gars d’En Nemara, et après avoir joué à fond leurs chances d’accession lors de l’exercice précédent, ont fini par lâcher prise dés le début du championnat de la division nationale amateur (DNA) du groupe de l’Est. Les problèmes qui ont miné le club et le manque de subvention ont été à l’origine de cette débâcle. L’autre club, désormais rival de la JSD, le CRVMJ, né des profondeurs du quartier village Moussa, à l’Est de la ville de Jijel, a réussi l’authentique exploit de rejoindre le mythique club de la ville, après avoir grimpé tous les échelons des petites divisions. Le derby de l’année prochaine promet d’ores et déjà d’être palpitant entre deux équipes issues d’une même ville. L’autre club qui a fait par-ler de lui est le FC Taher, qui, après une éclipse de plusieurs saisons, a réussi à se ressusciter en remontant à la division de la régionale Une du groupe de Constantine. Bien avant la fin du championnat de son groupe, une euphorie a régné au sein de l’équipe, dont le moral a été dopé par les résultats positifs enregistrés dés le début de la saison. Le dernier club de la wi-laya qui a alimenté les débats, non pas par sa réussite, mais par sa rétrogradation, est le CRBEMilia. Le club-phare de la wilaya, qui évolue en inter-ligues, s’est retrouvé, suite à un parcours chaotique, en division inférieure. Cette rétrograda-tion est la conséquence d’une crise que ce club n’a cessé de vivre depuis plusieurs années. Z. A.

MARCHÉS CHERCHENT COMMERÇANTS

La politique prônée par les pouvoirs publics pour éliminer le commerce informel, qui a phagocyté des espaces

publics dans toutes les grandes communes de la wilaya, bute actuellement sur le peu d’engouement de certains com-merçants de rejoindre les lieux préparés à cet effet. Rien que pour la commune de Jijel, deux souks, l’un à Ayouf et l’autre à Village Moussa, ont été mis en exploitation et les bénéfi-ciaires déterminés. Seulement, une simple visite des lieux vous fera découvrir le caractère désertique de ses espaces rejoints juste par quelques commerçants. A Ayouf, certains commerçants ayant bénéficié d’une af-fectation n’ont pas jugé utile de rejoindre le nouveau marché flambant neuf. Les espaces, désespérément vides, gagne-raient à être réaffectés à d’autres commerçants informels qui continuent de squatter des espaces publics notamment au centre-ville de Jijel. A Taher, l’ouverture du nouveau mar-ché communal rénové devrait se faire après la révision de la procédure d’adjudication. Le P/APC de Taher, M. Bou-mahrouk, a montré une volonté d’en finir avec cette his-toire qui pénalise les citoyens. Une question s’impose tout de même. Pourquoi ces souks sont non attractifs pour les commerçants ? Serait-ce la peur de devoir se déclarer aux services du fisc ? D’autres marchés devraient voir le jour à l’avenir et il est espéré que les pouvoirs publics imposent leur logique pour organiser le commerce. Nous rappellerons qu’une enveloppe de 492 millions de dinars a été dégagée pour réaliser 25 nouveaux marchés de proximité dans les principales communes de la wilaya. Fodil S.

UNE NOUVELLE VICTIME DES CAMIONS FOUS

L ’inquiétante manière de conduire des camions, utilisés pour le vol de sable de mer sur la route nationale, a fait

une nouvelle victime il y a quelques jours. En effet, dans la nuit de lundi à mardi, un automobiliste a failli laisser la vie dans ce tronçon qui va de l’Est de Jijel jusqu’à Tassoust, dans la commune de l’Emir Abdelkader. Comme d’habitu-de, le camion transportant du sable de mer roulait tous feux éteints et à contre-sens. Si le conducteur du véhicule s’en est miraculeusement sorti, son véhicule a subi d’importants dégâts matériels. Cette nouvelle « agression » des voleurs de sable de mer vient rappeler, une fois encore, aux autorités compétentes la nécessité de sévir, et surtout de démanteler ce réseau qui semble bien huilé. A défaut de réaction énergi-que, de nouvelles personnes viendront s’ajouter à la liste des victimes de cette mafia qui ne recule devant rien. F. S.

Campagnes d’assainissement

sur les plages● L’objectif de l’opération est de donner un nouveau look aux lieux qui

demeurent la destination privilégiée pour des milliers d’estivants.

Depuis un certain temps, on s’agite ici et là pour être à l’heure de la sai-

son estivale, qui sera lancée le 1er juin prochain. Des cam-pagnes d’assainissement des plages sont au programme de ces préparatifs, dont l’entame est prévue ce samedi. Les zones de baignade des grottes merveilleuses à Ziama Mansouriah, du Rocher aux moules, dans la commune de Sidi Abdelaziz, et de Bazoul à Taher, ainsi que la plage de Kotama au centre-ville de Jijel, sont, à ce titre, concernées par une opération de nettoyage initiée par la radio Jijel-FM en collaboration avec les mou-vements associatifs, de la jeu-nesse et de sport et des scouts. Un appel a été lancé pour la

mobilisation des moyens hu-mains et matériels pour venir à bout des détritus qui jonchent les lieux. L’objectif est de don-ner un nouveau look à ces en-droits, destination chaque été de milliers de baigneurs dans une wilaya ou l’on se plaint de certaines carences, notamment en matière d’hébergement et d’accueil. A rappeler qu’en dehors de quelques hôtels aux capaci-tés d’accueil très modestes, la wilaya est encore au stade des projections pour le lance-ment de projets touristiques d’envergure. La dernière visite du secrétaire d’Etat auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat chargé du tourisme, a permis l’ouverture d’un débat autour du sujet avec des pro-

messes qui restent à tenir. Pour le prochain rendez-vous esti-val, beaucoup d’estivants vont encore compter sur l’héber-gement chez des particuliers en l’absence d’infrastructures hôtelières adéquates ou à des prix abordables. A noter que la wilaya de Ji-jel dispose d’un littoral long de 120 km qui va de l’ex-trême nord-est avec la wilaya de Skikda à son coté ouest qui colle avec les limites de la capi-tale des Hamadites, Bejaia. Ce littoral compte 50 plages, dont seulement 22 répondent aux normes de sécurité et de bai-gnade. Cette cote a la réputa-tion d’être l’une des plus belles du pays, avec, notamment une célèbre corniche qui a tant fas-ciné ses visiteurs. Amor Z.

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 8

JIJ EL INFOPRÉPARATIFS DE LA SAISON ESTIVALE

Sur les 50 plages de la wilaya, 22 seulement répondent aux normes de baignade

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DÉGATS DES INTEMPÉRIES

Des budgets colossaux dépensés pour rien

Les dernières intempéries que la wilaya a connues ont, pour la énième fois, remet

au gout du jour la gabegie dans la gestion des affaires urbaines dans les villes de la wilaya. Plusieurs centres urbains ont été engloutis par des torrents d’eau. Des réseaux d’assainisse-ment obstrués ou défaillants et des voies d’éva-cuations des eaux pluviales, complètement hors usage, ont failli être à l’origine d’une véritable catastrophe. Les budgets alloués pour l’entretien de ces villes ont eu un impact des plus insignifiants sur des espaces urbains livrés à la précarité. Le constat est pourtant le même que ce soit à Taher, El

Aouana ou à El Milia, la ville la plus touchée par ce laxisme. Le comble est que les budgets co-lossaux n’ont jamais manqué pour une gestion rigoureuse de ces agglomérations. Dans la wilaya de Jijel, l’on a annoncé tout ré-cemment qu’un budget de presque 7 milliards de dollars a été réservé pour le développement. Hormis les grands projets dont a bénéficié cette dernière, ayant consommé ce budget, le reste de l’enveloppe a été épuisé, ou risque de l’être, dans des opérations qui ont donné lieu à des rou-tes affaissées et impraticables, des trottoirs déla-brés et des réseaux d’AEP et d’assainissement défaillants. Zouikri A.

SAISIE DE 2 KG DE DROGUE

Agissant sur informations, les services de la sûreté de wilaya ont arrêté deux personnes dans la commune de Djemaâ Beni Hbibi, accusées d’écouler du chanvre indien. Après les avoir identifiés, les policiers ont réussi à la fin de semaine écoulée d’appréhender les deux suspects, alors qu’ils détenaient 1,885 kg drogue. Présentés au parquet, les deux prévenus ont été mis en détention préventive. S. D.

INCENDIE DANS UN TRANSFORMATEURLe feu s’est déclaré, jeudi matin, dans un transformateur d’électricité au niveau du quartier Laâricha dans la commune de l’Emir Abdelkader. Le transformateur qui a été ravagé par les flammes, aurait connu une surchauffe, qui serait à l’origine de cet incendie. Cet incident a privé les riverains de courant électrique. S. D.

HOMMAGE AU CHEIKH FERHAT FRIDJAUn hommage sera rendu au maître de la musique chaâbi à Jijel, Ferhat Fridja (1911-1979), disparu il y a trente-quatre ans. L’association culturelle Abdelbaki Salah de Jijel, organise à cette occasion du 29 au 30 mai, à la bibliothèque communale une exposition de photos rassemblées par Djamel Eddine Hadji auprès de la famille du défunt et de ses anciens élèves. Un récital sera donné par la troupe andalouse Angham Kortoba de Jijel le 29 mai à la bibliothèque communale à partir de 18 h 30, suivi par une réception en l’honneur de la familledu cheikh. F. S.

UN SALON NATIONAL POUR LE DESSIN La maison de la culture Omar Oussedik de Jijel organise du 28 au 30 mai le premier salon national dédié au dessin au crayon. Cette manifestation culturelle vise la détection de jeunes dessinateurs maitrisant parfaitement les techniques du dessin, et encourager les dessinateurs à faire valoir leur potentialités. S. D.

UNE PÉPINIÈRE PÉDAGOGIQUE AU PARC DE TAZADans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la biodiversité qui coïncide avec le 22 mai, le parc national de Taza a eu l’idée de faire connaître sa «pépinière pédagogique» de Kissir (10 km à l’ouest de Jijel). Cette pépinière, qui produit des milliers de plants chaque année, les distribue gratuitement aux établissements scolaires, associations et citoyens. Cette pépinière se veut un lieu d’apprentissage et d’information, particulièrement pour les enfants qui découvriront qu’un arbre peut grandir à partir d’une simple graine ou d’une bouture. F. S.

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 8

Sensibilisation sur le cancer du sein

KABYLIE INFO

● Les spécialistes insistent sur l’importance du dépistage précoce de la maladie notamment chez les femmes de plus de 45 ans.

Un régime alimentaire trop gras pourrait aug-menter le risque du can-

cer du sein. Le diagnostic a été établi par des spécialistes de la santé, lors d’une journée d’information et de sensibili-sation consacrée à la préven-tion de cette maladie, organisée mardi dernier à la maison de la culture Mouloud Mammeri par l’association El Fedjr d’aide aux personnes atteintes de can-cer de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon Dr Sakhri, maître assis-tante au service d’oncologie médicale de l’hôpital Belloua, la consommation des viandes rouges en quantité est à éviter au maximum. «La restauration rapide dans les fast-foods et un mauvais régime alimentaire fa-vorisent ce genre de maladies», met en garde l’intervenante préconisant en revanche des aliments anti-cancer comme les légumes et les fruits ainsi que la pratique du sport qui peuvent, selon elle, prévenir la survenue du cancer du sein. Parmi les autres facteurs de risque cités par Dr Sakhri figurent la pré-disposition familiale, l’obésité, la sédentarité, les traitements hormonaux, la contraception orale et les insecticides. «A partir de 45 ans, les femmes doivent impérativement faire un dépistage. Outre l’auto pal-pation, il existe des moyens modernes tels que la mammo-

graphie pour la détection de la tumeur. Le diagnostic précoce de la maladie est très impor-tant. Le cancer peut être guéri quand il est pris en charge à temps», dira-t-elle. Lui suc-cédant Dr Habarek du service de chirurgie générale du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou a consacré son exposé aux can-cers colorectaux, très fréquents en Algérie ces dernières an-nées. «C’est le premier cancer digestif à travers le monde. En France, 33 000 nouveaux cas sont recensés chaque année et 16 000 personnes décèdent des suites de cette maladie», dira le conférencier. Une autre com-munication portant sur le cancer

du col de l’utérus a été pré-sentée par Dr Abrous du CHU de Tizi Ouzou. Notons qu’en plus des conférences qui ont drainé une assistance féminine nombreuse, les organisateurs de ces journées d’information ont prévu une exposition d’affiches expliquant les symptômes du cancer, ses causes, les moyens de prévention ainsi que les trai-tements préconisés. Même si aucune situation sur l’évolution de la maladie dans la région n’a été communiquée lors de cette rencontre, les derniers chiffres rendus publics fin 2011 font ressortir que sur 1671 cancé-reux pris en charge au niveau du CHU de Tizi Ouzou, 443 sont

des femmes atteintes du cancer du sein, soit 26%. Près de 60 % des pathologies cancéreuses re-censées dans la wilaya touchent les femmes et concernent celles atteintes du cancer du sein. En 2012, 1364 nouveaux cas de cancer du sein ont été dénom-brés dans la région alors que le nombre de patientes recen-sées par l’association El Fedjr était de 1671. Pour sensibiliser sur le dépistage précoce de la maladie, cette dynamique association a organisé de nom-breuses campagnes anti-cancer. En novembre dernier, quelque 600 femmes ont bénéficié d’un dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus. A.Tahraoui

Une prise en charge rapide des patientes augmente les chances de guérison

WILAYA DE TIZI OUZOU

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Chantiers inachevés à la cité Les Genêts

Depuis l’été dernier, les habitants de la cité Les Genêts subissent le cauchemar,

après le délaissement de plusieurs chantiers, lancés initialement pour l’aménagement des rues. Laissées dans un état délabré et en chantier inachevé en plusieurs endroits, les ruelles de la cité se transforment, à la moindre averse, en marécage où résidants et passants s’embourbent.Un seul chantier y continue encore à tra-vailler sporadiquement. Dans cette cité, on a lancé plusieurs chantiers à la fois avant d’abandonner la majorité sans les avoir terminés, et souvent par une seule entre-prise. Yazid Kaci, le président du comité de quartier, nous dira : «Les rues des Genêts n’ont jamais été retapées depuis des décen-nies. Comme on le voit, l’hygiène y laisse à désirer, avec l’éclatement des égouts à cause de l’état vétuste du réseau». Depuis des années, des caniveaux d’assainissement et regards des eaux pluviales se bouchent, mettant ainsi résidants et riverains dans l’embarras. Dans la zone en face de l’hôpi-tal, de larges terrasses de locaux commer-ciaux, réalisés dans les années 2000 sur la rue Ahmed Lamali, donnent directement, à ras de terre, sur le quartier. Ainsi, elles servent fréquemment d’aires de jeu aux enfants, avec tous les risques de chute que l’on peut supposer à tout moment, étant donné que ces terrasses ne sont pas proté-

gées par des garde-fous. «Nous avons saisi le wali, qui nous a envoyé son exécutif dont le chef de daïra, pour faire un constat. Puis viennent des promesses des autorités de clô-turer ces surfaces bétonnées, mais à ce jour, rien de concret», ajoute notre interlocuteur. En outre, concernant le cadre de vie, «une fuite d’eau sur le réseau AEP, dont la réali-sation remonte à plus d’un demi-siècle, est rafistolée constamment depuis des années, mais sans éliminer le problème définitive-ment. Or, cette conduite, trop vétuste, néces-site une réfection totale. Depuis 2008, nous

faisons des démarches auprès des services concernés pour lancer des aménagements à la cité, mais c’est toujours la sourde oreille. Il a fallu que nous sortions dans la rue pour que les autorités daignent engager, l’été dernier, les travaux d’amélioration urbaine. Mais, comme on le voit, des chantiers lan-cés dans l’éparpillement, et qu’on n’achève pas ; on lance facilement des choses super-flues, à coûts exorbitants, mais améliorer le cadre de vie de la population, on vous dit que c’est onéreux», ajoute le président du comité de la cité. S. Yermèche

BOUZEGUÈNECHOIX DE TERRAIN CONTESTÉ

Une unité de la protection civile sera bientôt construite sur le site même de l’école centenaire d’Aït Ikhlef,

dans la commune de Bouzeguène, à une soixantaine de km à l’est de Tizi Ouzou. Si le projet est d’une utilité ines-timable pour toute la région, il reste que le choix du site d’implantation fait des remous au sein de la population locale qui estime que l’école d’Aït Ikhlef doit être classée comme patrimoine national et doit être de ce fait restaurée et protégée. Le choix controversé de ce site, effectué par les élus sortants, a été trop précipité et inapproprié, selon certains habitants, alors que Bouzeguène regorge de ter-rains plus adéquats et adaptés. La population locale, celle de première génération dont beaucoup ont fréquenté cette école, regrette la démolition de ce monument historique, fréquenté par d’illustres personnalités, à l’image du colonel Mohand Oulhadj, du docteur Mahmoud Mettouchi et de nombreux autres cadres, enseignants et administrateurs, originaires d’Ifigha, d’Azazga, de Aïn El Hammam et de Bouzeguène. Kamel Kaci

AÏT ABDELMOUMÈNEROUTES DÉGRADÉES

Le réseau routier du village Ait Abdelmoumène, dans la commune de Tizi Ntléta, connaît une dégradation avan-

cée. Les axes routiers de ce village de 15.000 habitants sont devenus depuis quelques années quasiment impraticables. Ces routes sont dégradées à cause des chantiers en charge du raccordement des foyers du village au réseau du gaz naturel et des dernières précipitations. Les sillons et tranchées ouverts par des entreprises pour le placement des conduites d’alimentation en gaz rendent très difficile la circulation automobile et y compris piétonne. «A nos réclamations, les responsables concernés invoquent toujours la même réponse en invitant les gens à attendre la fin des travaux de raccordement au gaz, mais là où les travaux sont achevés, les entreprises disposent de toutes les possibilités et ont le devoir de remettre en l’état les lieux et bitumer les rues touchées», dira un automobiliste. Rappelons que depuis plusieurs mois, un appel d’offres a été lancé pour divers tronçons, mais l’entame des travaux n’intervient toujours pas. A.I.Hocine

INONDATIONS À MECHTRAS

Lécole primaire Ahtsou et plusieurs habitations au niveau du quartier Boulaimeche, dans le chef-lieu communal

de Mechtras (daïra de Boghni), ont été inondées, jeudi dernier, par des eaux usées et pluviales. Cela a contraint les responsables de l’école à renvoyer chez eux les élèves des classes du rez-de-chaussée. Devant l’insuffisance de canaux de drainage, les eaux pluviales ont pénétré dans le réseau de l’assainissement, lui-même vétuste et sous dimensionné. Celui-ci a fini par éclater au niveau de l’école Ahetsou et au quartier Boulaimeche, complètement inondés. «Les ouvriers de la commune et des citoyens sont intervenus pour nettoyer les lieux et aider les habitants concernés par l’inondation. Nous appelons les pouvoirs publics compétents à nous accorder un projet de réalisa-tion de canaux de drainage et de réfection du réseau de l’assainissement», a déclaré le maire. A.I. H.

CONNEXION «ATHIR» ROMPUE

Les clients d’Algérie télécom de la daïra d’Azazga et des communes environnantes, ayant un abonnement

internet avec une clef «Athir», la formule internet sans fil, ne savent plus à quel saint se vouer pour voir leur connexion rétablie. Ces clients qui captent à l’antenne BTS installée au village Ath Bouhini, sur les hauteurs de la ville d’Azazga, à 37 km à l’est de Tizi Ouzou, sont res-tés sans internet depuis une dizaine de jours. «Au niveau de l’agence commerciale d’Algérie télécom d’Azazga, on nous signale que des travaux de réparations sont en cours et qu’ils sont assurés par des agents venus de Tizi Ouzou. Mais ces pannes surviennent de manière récurrente. Ce qui nous amène à se demander si ces agents maitrisent réellement cette technologie, introduite en Algérie depuis 2009», fulmine un client à cette formule Internet, avant d’ajouter : «A chaque fois, c’est le même problème. Et puis on ne nous rembourse même pas ces semaines pas-sées sans connexion». Achour Hocine

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El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 8

18 personnes sous contrôle judiciaire

ORAN INFO

AFFAIRE BCIA II

De lourdes peines requises contre les accusés !

HASSI BEN OKBA

Un nouveau siège de l’APC en projet

APRÈS LA MISE EN SERVICE DU TRAMWAY LES BUS DE PLUS EN PLUS DÉSERTÉS

HABITAT PRÉCAIRE RELOGEMENT DE 200 FAMILLES DE SCALERA CE LUNDI

L e prétoire du pôle pénal de l’Ouest a vécu, jeudi,

au rythme du procès impli-quant un total de 63 accusés dans l’affaire de blanchiment d’argent, appelée aussi «af-faire BCIA II». Au final, le procureur général a requis de lourdes peines à l’encontre des accusés, dont une ving-taine était absente du procès : les peines sont allées, pour les accusés présents au pré-toire, de 6 à 8 ans de prison

ferme, assorties d’amendes allant de 2 à 3 millions de dinars. Quant aux autres accu-sés, ceux considérés comme étant «en fuite», le réquisitoire a été plus sévère : 10 ans de prison ferme et un mandat d’arrêt à leur encontre. Pre-nant la parole à tour de rôle, beaucoup parmi les accusés ont brandi «le vide judiciaire» à l’époque des faits, pour justifier en quelque sorte le blanchiment d’argent. «La

loi ne peut pas avoir d’effet rétroactif. La loi contre le blanchiment d’argent n’a été votée qu’en 2006, c’est-à-dire bien avant le moment des faits», a argué un accusé qui n’a pas pour autant convaincu le procureur général. Ce der-nier lui a rappelé en effet que le projet de loi contre le blan-chiment d’argent a été pro-mulgué non pas en 2006 mais en 2004. Au total, plus d’une quarantaine d’accusés étaient

présents, hier, au pôle pénal de l’Ouest, dont parmi elles une dizaine de détenus, condam-nés pour des faits antérieurs. Parmi les absents, on compte aussi deux détenus des centres pénitentiaires respectifs d’El Harrach (Alger) et de Sidi Bel Abbès, dont le transfert à Oran n’a pu se faire dans le temps. C’était donc hier que le procès concernant le blanchi-ment d’argent dans l’affaire de la BCIA a débuté, et cela, après maints ajournements motivés notamment par l’ab-sence d’accusés et de témoins-clés. Le verdict, lui, ne sera connu que le 12 juin prochain. Voilà maintenant une dizaine d’années que l’affaire dite de la BCIA a éclaté. Durant l’année 2003, 43 accusés ont été arrêtés, dont le directeur de la BCIA. En 2007, ils ont été condamnés, et les charges retenues contre eux étaient «dilapidation de deniers pu-blics et complicité de dilapi-dation». Cette affaire a porté un grand préjudice financier à la Banque extérieure d’Algé-rie, à hauteur de 13,2 milliards de dinars. Jeudi, les accusés ont comparu pour un autre chef d’inculpation, à savoir le blanchiment d’argent. Akram El Kébir

U ne enveloppe financière estimée à plus de 35 millions de dinars vient

d’être injectée au projet de construction du nouveau siège de l’APC de Hassi Ben Okba. C’est ce qui a été indiqué de sources responsables au niveau de cette com-mune, ajoutant que 05 entreprises ont été engagées pour les 05 lots que comporte la deuxième tranche de ce projet. Ces der-

niers comportent la réalisation d’un mur rideau, l’étanchéité de la bâtisse, vitrerie, plomberie, peinture, faux plafond et éclairage public. Le nouveau siège de cette APC sera mis en service, suivant les estimations des mêmes sources d’information, au courant du moins d’août prochain, sachant que les délais de réalisation des 05 lots restants de ce projet varient entre 30 jours et 04 mois.

Il y a lieu de signaler que cette nouvelle infrastructure administrative va permettre aux agents de l’APC de travailler dans de meilleures conditions, mais aussi de disposer d’un meilleur accueil et prise en charge des doléances de la population locale. D’autant plus que l’ancien siège est devenu trop étroit et bien dégradé pour les tâches administratives et techniques de l’APC. A. Yacine

L a mise en circulation commerciale «grand public» du tramway d’Oran ne semble pas être du goût de certains

transporteurs privés mais a suscité un grand engouement, doublé d’une fantastique curiosité, de la part de la population. Ces transporteurs commencent à ressentir financièrement les 40 000 passagers quotidiens de ce nouveau type de transport à El-Bahia. Selon un receveur de la ligne 51, allant de Haï Es-Sabah au Palais des sports, les recettes journalières ont baissé de manière brutale. Ces derniers peinent à réunir le forfait exigé par le propriétaire du bus. Ce forfait varie de 4 500 à 7 000 dinars algériens par demi-journée de travail, selon la capa-cité de transport du bus, remplir le réservoir de gasoil et enfin assurer le salaire du chauffeur de l’ordre de 1 100 dinars et le receveur de 800 dinars en moyenne. Cette concurrence fait que les chauffeurs de bus des lignes 11-51-34-U, sous la pression du receveur, transgressent à longueur de journée le code de la route. Des centaines de vies de passagers et de citoyens sont mises en danger à chaque instant. Ce même receveur ajoutera : «Etant donné la concurrence féroce et sauvage de nos col-lègues, on est obligé de se frayer un chemin dans cette jungle quotidiennement. Une course contre la montre est engagée pour faire de la recette et assurer nos salaires, chacun tente de dépasser l’autre pour avoir un maximum de passagers. On se retrouve à griller les feux tricolores, à refuser la priorité, à s’arrêter et prendre des clients en seconde position, le tout avec une vitesse de folie en plein tissu urbain». Un accident de la circulation a été enregistré la semaine dernière, faisant 8 blessés, le chauffeur d’un bus de la ligne 11 a heurté un véhi-cule particulier au niveau l’Usto après un excès de vitesse. Cette situation risque d’empirer avec l’été. Les usagers pré-fèrent un moyen de transport ponctuel, propre, sécurisé et sur-tout climatisé, a contrario des bus souvent sales, ne respectant ni le code de la route ou la quiétude des passagers et infestés de voyous de tout acabit, généralement de connivence avec les receveurs et les chauffeurs.

D’autre part, Oran s’apprête, également, à avoir son métro. Les travaux de réalisation seront lancés l’année prochaine. Le métro d’Oran parcourra 17 km et comprendra 20 stations. Il reliera le stade Bouakeul à la nouvelle ville de Belgaïd en pas-sant par la gare ferroviaire et le siège de la wilaya. Une autre extension reliant la station multimodale de Sidi-Maârouf au siège de la wilaya en passant par Haï-Fellaoucen (ex-El-Barki) sur une distance de 8,5 km. L’étude de faisabilité a été confiée à un bureau d’études espagnol, en vertu d’un marché conclu entre l’Entreprise Métro d’Alger (EMA) et le bureau espagnol «Sener». Le bureau d’études prévoit la réalisation de points de connexion avec le tramway. Dès sa réception, le métro d’Oran permettra un trafic d’environ 32 000 passagers par jour. Le coût de ce projet est estimé à près de 138 milliards de dinars. Beaucoup de ces transporteurs privés comptent sur la saison estivale pour renflouer les caisses. Ils espèrent décro-cher les autorisations nécessaires pour desservir la corniche ouest en estivants journaliers à raison de 50 dinars la place et en effectuant plusieurs allers et retours. Aussi, la direction de transport compte dans les tout prochains jours réactiver d’anciennes lignes à l’instar de H, 6 ou A. Zekri S.

U n total de 200 familles du quartier Scalera sera relogé ce lundi à la cité des 1500 logements de la commune de

Gdyel, a confié le chef de la daïra d’Oran, M. Bouchemma Mohamed. Cette action s’inscrit dans le cadre de l’opération de recasement qui a commencé au début du mois en cours, touchant des centaines de familles qui résidaient dans les bidonvilles de Calo, le téléphérique, Magenta et la frange martime. Ces familles avaient bénéficié de pré-affectations il y a une année de cela. En fait, selon le chef de la daïra d’Oran, «4800 pré-affectations ont été attribuées au profit des familles mal logées de la ville d’Oran dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire». Des milliers de familles ont poussé un ouf de soulagement suite aux premières opérations de reloge-ment. A propos des habitants du quartier El Derb, le chef de la daïra a affirmé qu’ils seront bientôt relogés à la commune de Oued Tlélat dans deux sites différents. Pour l’opération de relogement de ce lundi, tous les moyens humains et matériels sont mis en place. D’ailleurs, 100 ouvriers et 03 engins seront mobilisés pour l’opération. En fait, toutes les bâtisses ayant abrité les familles seront entièrement démolies après l’opéra-tion de relogement. Hafida B.

Dix-huit personnes, dont le direc-teur des travaux publics, quelques fonctionnaires du secteur et des

entrepreneurs ont été entendus mercredi par le juge d’instruction près le tribunal de cité Djamel pour passation de marchés contraires à la réglementation. L’enquête menée par la brigade économique et financière de la Sûreté de la wilaya

d’Oran a révélé que plusieurs marchés de réalisation de projets ont été conclus en infraction au code des marchés. Les enquêteurs ont découvert plusieurs ano-malies dans la passation de ces marchés relatifs à la concrétisation d’ouvrages. En attendant d’autres détails sur cette affaire, les personnes entendues ont été placées sous contrôle judiciaire. Rappe-

lons que la passation des marchés publics en Algérie est régie par un décret prési-dentiel n° 10-236 du 7 octobre 2010 por-tant réglementation des marchés publics. Trois principes régissent ce texte, à savoir la liberté d’accès, la commande publique, l’égalité du traitement des candidats et la transparence de sélection et de passation des marchés. Foued A.

● Plusieurs anomalies dans la passation des marchés relatifs à la concrétisation d’ouvrages ont été découvertes par les enquêteurs.

INFRACTION AU CODE DES MARCHÉS

La cour de justice d’Oran

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I N T E R N A T I O N A L E

FRANÇOIS HOLLANDE

La France va continuer d’aider le continent africain à lutter contre le terrorisme

SITUATION AU SAHEL

Le terrorisme déborde sur le NigerA

u Sahel, les groupes terroristes déplacent le terrain de la guerre au Niger. Le Mouvement pour

l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a perpétré simulta-nément deux attentats-suicide, jeudi passé, contre l’armée nigérienne à Aga-dez et contre le groupe nucléaire fran-çais Areva sur le site d’uranium d’Arlit, plus au nord, faisant une vingtaine de morts et plusieurs blessés, selon les autorités nigériennes.Le premier attentat à la voiture piégée a visé un camp militaire d’Agadez, vers 5h du matin, faisant 20 morts. Une demi-heure après, un autre attentat kamikaze a frappé le site du groupe nucléaire français Areva à Arlit. «Un homme en treillis militaire conduisant un véhicule 4x4 bourré d’explosifs s’est confondu avec les travailleurs de la Somaïr et a pu faire exploser sa charge devant la centrale électrique de l’usine de traitement d’uranium située à 7 km d’Arlit», a affirmé un employé de cette filiale d’Areva, selon l’AFP. Le ministre nigérien de la Défense, Maha-madou Karidjo, a fait état de «20 morts côté ami», sans plus de précision. Plus tôt, le ministre de l’Intérieur Abdou Labo avait parlé de «18 militaires et un civil» tués. Une quinzaine de militaires ont été blessés, dont six gravement, et au moins trois assaillants tués, d’après Niamey. Selon Abdou Labo, un «kami-kaze» s’est ensuite enfermé dans un bâtiment du camp avec «quatre à cinq» élèves officiers en formation à Agadez. Mais, dans la soirée, son collègue de la Défense a assuré que l’assaillant, qui

«voulait fuir», a été «maîtrisé». «Tout le monde a été maîtrisé, l’opération est terminée», a-t-il insisté. C’est le premier attentat commis sur le sol nigérien, dont l’armée est enga-gée au sein de la Force africaine au Mali déployée à la suite de l’offen-sive lancée, en janvier dernier, par l’armée française contre les groupes islamistes. Avec ces attaques, le ter-rorisme déborde sur le Niger. Le pays risque de se transformer en sanctuaire de djihadistes. «Nous avons attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia», a déclaré le porte-parole du Mujao, Abu Walid Sahraoui. Toutefois, le pays a subi, ces dernières années, plusieurs attaques et enlèvements per-pétrés par des groupes islamistes, notamment dans le nord du pays. C’est également le coup le plus important porté par les groupes terroristes depuis l’intervention de l’armée française au Mali. Les djihadistes, qui ont subi des pertes importantes durant l’opération Serval sans même opposer de résis-tance, évitant un «face-à-face» avec les armées française et africaines, se sont repliés et changent de tactique. Vendredi à l’aube, les forces spéciales des armées française et nigérienne ont donné un assaut, à Agadez, pour mettre un terme à la prise d’otages. «L’objectif était que le Mali devienne un sanctuaire islamiste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu’il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques», a souligné le ministre français de la

Défense, Jean-Yves Le Drian. De son côté, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné «dans les termes les plus forts les attentats terroristes» au Niger et a demandé que les responsables soient traduits en justice.

SOUDAINE RÉAPPARITION DE BELMOKHTAR

Surprise. Les attaques perpétrées au nord du Niger par le Mujao auraient été menées conjointement avec les Signataires par le sang, le groupe dirigé par le djihadiste Mokhtar Belmokhtar, alias Belâouar (le borgne) ou «mister Marlboro». Dans un communiqué cité par l’agence mauritanienne en ligne Alakhbar, Les Signataires par le sang

affirment que «plus d’une dizaine de combattants ont participé à ces attaques ; le chef terroriste aurait supervisé lui-même le double attentat au Niger». C’est en tout cas ce qu’a indiqué le porte-parole de ce groupe qui menace de «déplacer la guerre au Niger si ce pays ne retire pas ses troupes de mercenaires» du Mali. Ce groupe, qui a revendiqué l’attaque contre le site gazier d’In Amenas, affirme que les attaques de jeudi passé étaient sa «première réponse à une déclaration du président du Niger ins-

pirée de ses maîtres à Paris, affirmant que «les djihadistes ont été écrasés militairement». Donné pour mort, Bel-mokhtar sévit encore. En avril dernier, le président tchadien, Idriss Déby, avait affirmé que Mokhtar Belmokhtar s’était » peu après la mort, fin février, d’Abou Zeid, un des dirigeants d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), dans le massif des Ifoghas, dans le nord du Mali. Paris ne s’est jamais empressé de confirmer la mort de cet ancien dirigeant d’AQMI. Hacen Ouali

Paris De notre correspondante

La France n’a pas vocation à être le gendarme de l’Afrique et à inter-

venir chaque fois qu’un pays est en difficulté, affirme-t-on de source auto-risée. Toutefois, «la France va conti-nuer d’aider le continent africain à lutter contre le terrorisme, notamment l’Afrique de l’Ouest», a déclaré, hier, le président François Hollande, au len-demain des attaques perpétrées contre une base militaire nigérienne à Agadez et une mine d’uranium de l’entreprise française Areva à Arlit qui ont fait une vingtaine de morts. Les forces spé-ciales françaises sont intervenues hier matin à Agadez, dans le nord du Niger, pour y faire cesser la prise d’otages qui avait démarré jeudi après un attentat suicide, a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. «A l’heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont interve-nues en soutien des forces nigériennes à la demande du président Issoufou», a indiqué le ministre, interrogé à la mi-journée par BFMTV, après le discours du président François Hollande devant l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Paris.«L’objectif (des terroristes, ndlr) était que le Mali devienne un sanctuaire islamiste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu’il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques», a-t-il

conclu, qualifiant la région du Sahel de «zone d’instabilité». La veille, François Hollande avait déclaré que Paris appuierait «tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d’otages» à Agadez et «anéantir» le groupe terroriste. «Il ne s’agit pas d’intervenir au Niger comme nous l’avons fait au Mali, mais nous aurons la même volonté de coopérer pour lut-ter contre le terrorisme», avait déclaré François Hollande, en marge d’une visite à Leipzig, en Allemagne.«Nous resterons au Mali et autour du Mali», a déclaré François Hollande après les attentats terroristes au Niger «où nos intérêts ont été directement visés, où des Nigériens, parce qu’ils nous avaient appuyés, soutenus, ont été lâchement assassinés». «C’est une preuve supplémentaire que le combat que nous engageons contre le terrorisme est un combat dans lequel tous les pays doivent à un moment ou à un autre être partie prenante dès lors qu’ils portent les valeurs qui sont les nôtres», a-t-il poursuivi lors de son discours à l’Institut des hautes études de défense nationale. «Le terrorisme s’en prend à nos ressortissants, frappe nos intérêts et outrage partout nos valeurs», a encore indiqué François Hollande.

LA COOPÉRATION AVEC L’ALGÉRIE EST ESSENTIELLE, ESTIME PARIS

Les autorités françaises se montrent très préoccupées par l’absence d’auto-rité et d’Etat dans le Sud libyen, pour

ne pas dire dans le pays dans son en-semble. Il semblerait que le sud de la Libye soit devenu une zone de regrou-pement des groupes terroristes agis-sant au Sahel, le groupe qui a mené les attaques contre le Niger serait venu du sud de la Libye, selon des informa-tions non confirmées officiellement. En Libye, «l’instabilité menace non seulement les voisins immédiats de ce pays ami, mais aussi l’Europe toute proche», a indiqué François Hollande, lors de sa présentation de la

politique de défense de la France, hier matin, à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Les offres de coopération faites par Paris à Tripoli rétablir la sécurité n’ont pas abouti faute d’administration… Quant à l’Afrique, «elle est confrontée, mal-gré un développement incontestable, à une insécurité grandissante», a ajouté François Hollande après avoir souli-gné que «les révolutions arabes qui avaient suscité de grands espoirs sou-lèvent désormais de légitimes inquié-

tudes». Paris estime que la menace terroriste dans la région subsaharienne est extrêmement sérieuse. Et de consi-dérer que la coopération en matière de lutte antiterroriste avec l’Algérie est essentielle, rappelant combien l’aide d’Alger à l’intervention française au Mali a été «capitale». «C’est de notre intérêt et de celui de l’Algérie» de maintenir cette coopération. Aussi «le développement du dialogue avec Alger est nécessaire».

Nadjia Bouzeghrane

Les restes du véhicule utilisé dans l’attaque terroriste d’un camp militaire à Agadez

PHOTO : D. R.

UNE POLITIQUE DE DÉFENSE «PRAGMATIQUE ET RÉALISTE»

«La France a besoin d’une défense forte parce que le monde n’est pas plus sûr qu’hier» a déclaré François Hollande dans un discours prononcé hier matin à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) sur la politique de défense développée dans le livre blanc qui sera présenté au Parlement la semaine prochaine. Et, à l’appui, il évoque la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, le terrorisme qui menace les ressortissants, les intérêts et les valeurs de la France, les trafi cs de drogue, d’armes et le blanchiment d’argent qui «se conjuguent pour aff aiblir des Etats et organiser, à grande échelle, la

déstructuration des sociétés», le risque de cyber-attaque qui prend une «nouvelle dimension avec des capacités informatiques off ensives particulièrement redoutables». Trois priorités sont assignées à la politique de défense française, a précisé François Hollande : la protection, la projection et la dissuasion. «Notre capacité d’action sera strictement adaptée à nos ambitions stratégiques» et «nos équipements seront ajustés à la réalité des menaces d’aujourd’hui et de demain». François Hollande a aussi indiqué que pour faire face aux trafi cs, aux cyber-attaques, au terrorisme, les crédits consacrés au renseignement, à la police et à la

justice seront augmentés.Par ailleurs, la France veut ouvrir une nouvelle étape de la défense, a indiqué François Hollande, ajoutant qu’il fera en ce sens des propositions d’ici le Conseil européen de décembre 2013.Concernant l’exportation d’armement, François Hollande a souligné que «dans ce domaine la transparence doit encore progresser. Nous y veillerons en particulier sur les intermédiaires», car «chaque Etat doit se montrer rigoureux dans le contrôle de ses exportations d’armement comme nous y incite le traité sur le commerce des armes conventionnelles». Nadjia B.

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Uniquement dans sa version papier Aussi bien dans sa version papier que sur le site internet Uniquement sur le site internet

Vous (ou quelqu’un de votre foyer) l’achetez chez un marchand de journaux On vous le prête, on vous le donne Vous le lisez ailleurs (au travail, au café…) Vous le lisez sur son site internet Je ne sait pas

Depuis plus de 10 ans Entre 5 et 10 ans Entre 3 et 5 ans Entre 1 et 3 ans Depuis moins d’1 an Je ne sais pas

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 10

S O N D A G E

GRANDE ENQUÊTE D’EL WATAN AUPRÈS DU LECTORAT

Tous les

jours ou presque

4 à 5 foispar

semaine

1 à 3 foispar

semaine

Moinssouvent Jamais

El WatanLa Dépêche de KabylieLa Nouvelle RépubliqueLibertéEl MoudjahidLe Soir d’AlgérieLe Quotidien d’OranLa TribuneAlgérie NewsLe TempsLe Jeune indépendantL’ExpressionMon Journal

1- Tout d’abord, lisez-vous les journaux francophones suivants ?(une réponse à chaque ligne - cochez la case correspondante)

2- Lisez-vous également des quotidiens en langue arabe ?(une réponse – cochez la case correspondante)

4- Quelle édition d’El Watan lisez-vous habituellement ?(une réponse – cochez la case correspondante)

8- En général, de quelle façon lisez-vous le journal El Watan dans sa version papier ?(une réponse – cochez la case correspondante)

7- Dans votre foyer, combien de personnes au total (y compris vous-même) lisent El Watan régulièrement ?(une réponse – cochez la case correspondante)

9- En moyenne, combien de temps consacrez-vous généralement à la lecture du journal El Watan au cours d’un jour ordinaire ?(une réponse – cochez la case correspondante)

10- Quelle est aujourd’hui votre source d’information principale, celle qu’il ne faudrait surtout pas vous supprimer pour que vous restiez bien informé ?(une réponse – cochez la case correspondante)

6- Vous lisez El Watan...(une réponse – cochez la case correspondante)

5- De quelle façon vous procurez-vous le plus souvent El Watan ? (une réponse – cochez la case correspondante)

3- Depuis combien de temps environ êtes-vous lecteur d’El Watan ?(une réponse – cochez la case correspondante)

Votre journal El Watan a décidé de lancer une grande enquête auprès de ses lecteurs. Vous écouter pour mieux vous connaître et ainsi répondre à vos attentes, telle est notre volonté. Nous comptons donc beaucoup sur

votre participation active et sincère. Si vous le préférez, vous pouvez également répondre à ce questionnaire sur le site www.elwatan.com

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El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 11

S O N D A G E

GRANDE ENQUÊTE D’EL WATAN11- Voici diff érents sujets qui peuvent être traités dans El Watan. Pour chacun, indiquez-nous si c’est un sujet qui vous intéresse ou pas à titre personnel. Ensuite, dites nous si, à votre avis, El Watan traite de façon satisfaisante le sujet. Pour cela, vous attribuez une note de 0 à 10 ; 0 signifi ant que vous n’êtes pas du tout satisfait, 10 signifi ant que vous êtes très satisfait.(une réponse à chaque ligne - cochez la case correspondante)

12- Dites-nous maintenant ce que vous pensez globalement du jour-nal El Watan ; de façon générale, quelle note comprise entre 0 et 10 lui donnez-vous ? (0 = pas du tout satisfait, 10 = très satisfait ; les autres notes servent à moduler votre jugement)

13- Quels sont tous les éléments qui vous plaisent le plus dans El Watan ? Qu’est-ce qui vous sé-duit, vous intéresse dans le fait de lire ce journal ? (si vous n’avez pas assez de place pour vous expri-mer, vous pouvez joindre vos remarques sur papier libre)

14- A l’inverse, quels sont tous les éléments qui vous plaisent le moins dans El Watan ? Qu’est-ce qui peut vous gêner, vous agacer lorsque vous lisez ce journal ? (si vous n’avez pas assez de place pour vous expri-mer, vous pouvez joindre vos remarques sur papier libre)

Votre intérêt personnelVotre

satisfaction / El Watan

Beaucoup Assez Peu Pas du tout

Note entre 0 et 10

La vie politique nationale algérienneLes décisions, les projets pour l’AlgérieL’actualité dans le Monde arabeLes questions internationalesLa vie économique nationale et internationaleLa vie politique de votre wilayaLes décisions, les projets dans votre wilayaL’actualité dans votre communeLes décisions, les projets pour votre communeLa circulation dans votre wilaya (routes, trains, bus, stationnement…)L’actualité judiciaire, le tribunalLes questions d’éducation, de scolaritéL’environnement, la pollutionL’islamL’emploi La santé, le bien-êtreLa santé publique (hôpitaux, politique de santé...)La sécuritéVos droitsLa retraiteLe logementLes faits diversLe pouvoir d’achat, le coût de la vieLa consommation, la vie pratiqueLes sciences et découvertesLes nouvelles technologies, le multimédia, le numériqueL’actualité sportive L’actualité du cinéma Les concerts, les spectaclesLes idées de balades, de randonnées, de tourisme régional Les idées de visites de musées, d’expositionsLes idées de voyage (reportages, destinations, guides pratiques)Les idées de bonnes adresses : restaurants, commerces…Les livres, les disques, les DVDLa modeL’histoire de la guerre de libération La météoLes jeux, les mots croisésL’actualité de la télévisionL’actualité insolite et people Les affaires de corruptionLa vie des médiasLes débats et colloques d’El Watan

AUPRÈS DU LECTORAT

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 12

S O N D A G E

GRANDE ENQUÊTE D’EL WATAN

15- Parlons maintenant des pages et rubriques que l’on trouve dans El Watan. Pour chacune, dites-nous si vous la lisez.(une réponse par ligne – cochez la case correspondante)

16- Pour chacune des affi rmations suivantes, dites-nous si vous êtes d’accord ou non : El Watan est un journal…(une réponse par ligne – cochez la case correspondante)

19- Pour quelles raisons ? (si vous n’avez pas assez de place pour vous expri-mer, vous pouvez joindre vos remarques sur papier libre)

Chaque fois Souvent De temps

en temps Rarement Jamais

La Une (première page)Les pages «L’actualité»Les pages «Economie»Les pages «Internationale»Les pages «Contributions, Idées-Débats»Les pages régionales (Alger, Kabylie…)Les petites annoncesLa page «Jeux/Détente»La page «Epoque»Les pages «Sports»Les pages «Art et Lettres» du samediLe supplément «Economie» du lundiLe supplément «Voyage et Loisirs» du jeudiLes entretiens d’El WatanDernière page : le dessin «Le Hic»Dernière page : la chronique «Point zéro»Dernière page : Le billet «Commentaire»Dernière page : La météo

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Plutôt pas d’accord

Pas du tout

d’accordSans

opinion

SérieuxBien écritUtile, pratique Complet Indispensable Moderne, innovantEn qui j’ai confiance Proche de mes préoccupations Indépendant du monde politiqueIndépendant du monde économiqueQui permet de comprendre l’actualité Réactif à l’actualité, chaudQui donne des informations qu’on ne trouve pas ailleurs

Par habitude, je le lis tous les jours ou presque, quelle que soit l’actualité Par hasard, je suis tombé dessus et je l’ai ouvert Parce que je voulais en savoir plus sur un fait d’actualité qui m’intéresse Parce que chez le marchand de journaux, j’ai été attiré par un titre en première page Parce qu’en le feuilletant chez le marchand de journaux, j’ai été attiré par un article dans le journal Pour une rubrique particulière dont je sais qu’elle paraît aujourd’hui (supplément éco, supplément loisirs…) Pour les petites annonces Autre raison :

17- Concrètement, quelle est la raison principale qui vous a donné envie de lire El Watan aujourd’hui ?(une réponse – cochez la case correspondante)

Plus souvent qu’avant Moins souvent qu’avant Ni plus ni moins souvent qu’avant

18- Vous avez le sentiment de lire El Watan…(une réponse – cochez la case correspondante)

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GRANDE ENQUÊTE D’EL WATAN

20- Voici une série de remarques positives que l’on entend parfois à propos d’El Watan. Pour chacune de ces remarques, indiquez-nous si vous êtes d’accord ou pas.(une réponse à chaque ligne - cochez la case correspondante)

21- Evoquons maintenant la forme, la présentation générale du journal El Watan. Etes-vous d’accord avec chacune de ces affi rmations ?(une réponse à chaque ligne - cochez la case correspondante)

22- Voici maintenant une série de critiques que l’on peut parfois entendre à propos des journaux en général. Pour chacune de ces remarques, indiquez-nous si cela peut ou non s’appliquer à ce que vous pensez d’El Watan. (une réponse à chaque ligne - cochez la case correspondante)

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Plutôt pas d’accord

Pas du tout

d’accordSans

opinion

Dans les discussions entre amis, les lecteurs d’El Watan ont des arguments que les autres n’ont pasEl Watan m’aide à me forger ma propre opinion, sans rien m’imposerEl Watan sait s’engager, donner son avis à bon escientLorsque j’ai fini de lire El Watan, j’ai le sentiment de ne pas avoir gâché mon temps Lorsque j’ai fini de lire El Watan, j’ai le sentiment d’en avoir eu pour mon argent Lorsque je lis El Watan, j’apprends des choses que je ne savais pasEl Watan prend souvent l’initiative sur des enquêtes de fond, des reportages exclusifs, des scoopsEl Watan est un journal qui ose, qui publie ce que d’autres ne publient pasOn sent une vraie volonté de défendre le pays, de parler de ce qui va bien et de combattre ce qui va mal

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Plutôt pas d’accord

Pas du tout

d’accordSans

opinion

La mise en page est belle, agréable à l’œilIl y a suffisamment de photosLes photos sont belles

Il y a suffisamment de schémas, graphiques, infographiesLes textes sont aérés, agréables à lireLa taille des articles est satisfaisanteLes titres donnent envie d’entrer dans les articlesLa Une (1re page) attire le regard, donne envie de lire le journalLa couleur est utilisée à bon escient

S’applique tout à fait

S’applique un peu

Ne s’applique

plutôt pas

Ne s’applique

pas du tout

Sans opinion

L’information n’aborde pas assez les vrais sujets de la vie courante Il y a trop de pages inu-tiles que je ne lis jamais, c’est un peu du gâchisOn donne trop souvent la parole aux mêmes personnes, aux «experts», aux politiquesIl n’y a pas assez d’informations sur ma wilaya, ma communeLe journal est cher

On privilégie trop la vie institutionnelle au détriment de la ‘’vraie’’ vieLe contenu du journal est assez masculin, avec peu de sujets ou rubriques destinés aux femmesLe contenu du journal ne s’adresse pas assez aux jeunesLe journal est trop radical, trop en opposition, trop militant

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AUPRÈS DU LECTORAT

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 14

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Il est plus intéressant que El Watan en semaine Il est aussi intéressant que El Watan en semaine Il est moins intéressant que El Watan en semaine Je ne sais pas Je ne lis pas El Watan le vendredi

Une femme Un homme

23- Que pensez-vous d’El Watan Week-end (le vendredi) ?(une réponse – cochez la case correspondante)

Si vous souhaitez à l’avenir participer à d’autres études sur El Watan (bilan de pages, test de nouveautés…), merci de nous indiquer une adresse mail valide où nous pourrons vous adresser des questionnaires : @

Cette grande enquête exclusive d’El Watan est terminée ; nous vous remercions de votre participation très constructive et du temps que vous avez eu la gentillesse de nous accorder.

Votre questionnaire est à renvoyer sous enveloppe aff ranchie à :El Watan – Questionnaire SatisfactionMaison de la Presse Tahar Djaout1, rue Bachir Attar16016 Alger

Vous pouvez également déposer votre questionnaire sous enveloppe fermée sans aff ranchissement chez votre marchand de journaux habituel ou au bureau d’El Watan le plus proche de chez vous….

27- Vous êtes…(une réponse – cochez la case correspondante)

28- A quelle tranche d’âge appartenez-vous ?(une réponse – cochez la case correspondante)

29- Quelle est votre profession actuelle ?(si vous êtes au chômage, indiquez votre dernière profession)

Evoluer beaucoup Evoluer un peu Rester tel qu’il est Je sais pas

Moins de 24 ans 25-34 ans 35-49 ans 50-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus

Agriculteur Artisan, commerçant, employer Dirigeant, cadre supérieur, profession libérale Cadre moyen Ouvrier Retraité Etudiant En recherche d’un premier emploi Au foyer, sans profession Autre

25- Pour mieux répondre à vos at-tentes, El Watan devrait à l’avenir :(une réponse – cochez la case correspondante)

Plutôt expliquer, décrypter, analyser les faits d’actualité des jours précédents Plutôt relater, rapporter, informer sur les faits d’actualité du jour Je ne sais pas

Primaire Moyen Lycée (jusqu’en terminale) Baccalauréat Etudes supérieures, universitaires

26- Enfi n, dans son rôle, sa mission essentielle, qu’attendez-vous en priorité d’El Watan ?(une réponse – cochez la case correspondante)

30- Quel est le dernier type d’ensei-gnement que vous avez fréquenté ?(une réponse – cochez la case correspondante)

31- Dans quelle wilaya d’Algérie vivez-vous ?

Un journal qui ressemble à celui des autres jours de semaine Un journal un peu diff érent de celui des autres jours de semaine Un journal très diff érent de celui des autres jours de semaine Je ne sais pas

24- Selon vous, El Watan Week-end doit plutôt être…(une réponse – cochez la case correspondante)

Pour terminer cette étude, voici quelques questions qui nous per-mettront de classer nos résultats. Ces informations seront bien sûr exploitées de manière totalement anonyme.

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Samedi 25 mai 2013 - 15

■ À L'AFFICHE Suite : Les trois douleurs de Cannes ; tapis rouge sang 16■ À LA VOLÉE Gorgone /Hussein Dey / Adrar/ Finlande / Le Hic ! / Emir Abdelkader/ Afrique... 17■ AUJOURD'HUI Musique : sortie du 1er album d’Amel Zen/ Peinture : Moussa Bourdine en atelier 18■ À LA PAGE Chronique Africaine : Magique Zakes Mda ! / En librairie 19■ À L'HONNEUR Mostefa Lacheraf : Une vie intellectuelle exemplaire 20

ENVOYÉ SPÉCIAL À CANNES,FAYÇAL MÉTAOUI

Il n’y pas que les paillettes, les soirées dansantes, les belles rencontres et les surprenantes découvertes à Cannes. Le Fes-tival du cinéma est également un rendez-vous d’un autre genre : celui des grandes dou-leurs de l’Histoire. Trois films

ont ravivé les souffrances à la Croi-sette : L’image manquante, du Cam-bodgien Rithy Panh, Le dernier des injustes, du Français Claude Lanz-mann et Omar, du Palestinien Hany Abu Assad. Les deux premiers sont des documentaires, le troisième une fiction.Omar est un long métrage qui replonge dans le calvaire presque quotidien du peuple palestinien. La première image de ce film suffit presque à tout dire : Omar (Adam Bakri) tente d’escalader le mur de séparation pour rejoindre Nadia, sa bien-aimée. A chaque fois, il risque sa vie puisque les soldats israéliens n’hésitent pas à tirer sur ceux qui dépassent le mur. Le jeune Omar, qui

brave presque chaque jour le danger, se fait quand même arrêter par des soldats israéliens qui lui demandent de se mettre debout sur une pierre et de ne pas bouger pour l’humilier. Mais le jeune ouvrier boulanger croit à l’amour. Et à la résistance à l’occupation. Pour atteindre ses objectifs, il crée avec Tarik (Eyad Hourani) et Amjad (Samer Bisharat),

amis d’enfance, une «cellule», loin des chefferies conventionnelles. On voit bien que ces jeunes Palestiniens ne croient ni à Hamas ni à l’OLP. Prise de position du cinéaste ? On peut le penser. Le peuple palestinien cherche aussi son «printemps» pour transcender les conflits politiques entre Ghaza et Ramallah, entre le parti islamiste de Khaled Mechaal et l’Autorité de Mohamed Abbas. Après des hésitations, Omar et ses

copains «passent» à l’action en tirant sur un soldat israélien. Les services de renseignements, visiblement bien informés, lancent la chasse aux assaillants. Omar est arrêté et torturé. Soumis à un chantage, dont seul le Shabak (services israéliens) possède le secret, il doit céder sur certaines choses pour retrouver la liberté et l’amour. Amour et liberté vont-ils ensemble ? Le jeune homme y croit. Nadia est-elle le seul horizon qui lui reste face à la muraille ? A première vue, oui. Les parents d’Omar sont complètement effacés. A deux reprises, on les voit manger à table. Le père ne dit aucun mot. Echec d’une génération ? D’un idéal ? Le jeune homme évolue dans un univers social où n’existent que Tarek et Amjad et, bien entendu, Nadia. Plus tard, il découvrira que le fil de l’amitié est mince. C’est le double drame. Le long métrage de Hany Abu Assad est raconté comme un roman. Un roman sur la trahison et l’amour, sur l’engagement et le désir de vivre, le désespoir et le rêve, les manipulations et les ruses… Suite en page 16

«Arris mourut de ses blessures, il avait perdu beaucoup de sang. Je gardais sur mes lèvres la saveur de son amour. Je passai ma main sur tout son corps; sur tout mon corps à la poursuite d’une caresse qui me parlât de nous».

Yamina Mechakra

La Grotte éclatée (1979) Pour écrire à Arts & Lettres, bienvenue sur notre adresse email : [email protected]

Tapis rouge sang

ARTS LETTRES

ZESTE D'ÉCRITURE

FRONTON

A fleur de visagePAR AMEZIANE FERHANI

Regardez bien la photo ci-dessous, la seule à paraître dans cette chronique, faite habituellement que de mots et de phrases. Mais il arrive que ni les mots ni les phrases ne suffisent à exprimer ce que l’on voudrait dire et, surtout, transmettre. Aussi, regardez ce visage. Regardez-le bien. Prenez le temps qu’il faut pour vous demander ce qu’il dit. Allez vers ce regard. A chaque fois qu’il m’a été donné de le croiser – deux ou trois fois peut-être – je me suis senti plongé dans les abysses de l’Algérie, pris au fond d’une mémoire millénaire dont on ne soupçonne que rarement les méandres et les dédales, la puissance tellurique, la richesse infinie. Le regard de Yamina Mechakra est une histoire où se mêlent dignité, mélancolie, amertume, désillusion, pertinence, élan, douleur aussi. Tellement. Et à chaque fois, j’ai pensé qu’elle ressemblait à ces femmes que peignait Issiakhem, lui qui avait conçu la couverture de son roman, La grotte éclatée (1979), tandis que Kateb Yacine lui écrivait la fameuse préface où il affirmait : «A l’heure actuelle, dans notre pays, une femme qui écrit vaut son pesant de poudre.» Yamina Mechakra portait sur son visage d’une beauté profonde – pour qui sait ce qu’est vraiment la beauté – tout ce qui se retrouve dans son écriture : l’amour sans borne de l’Algérie, les traumatismes de la guerre et, d’abord, l’exécution sous ses yeux de son père, l’horreur des hypocrisies, la peine du destin national, une affection immense pour les êtres. Elle, qui était devenue psychiatre pour soulager les souffrances invisibles des autres, n’a pu se protéger des siennes, trop lourdes et trop vives, à fleur de ce visage où l’on peut lire et la femme et l’écrivaine et l’Algérie. Ce visage de chaouïa, de la fille de Meskiana. Ce visage qui est en fait celui de toutes les femmes valeureuses du pays, «fahlate» sans lesquelles, pour paraphraser Ibn Arabi, "tout lieu serait voué à la décrépitude". Mais, maintenant que son visage est figé à jamais, il est temps que soient rééditées et diffusées ses deux seules œuvres et, notamment, cette «grotte éclatée», si dure mais si lumineuse.

&&CINÉMA LES TROIS DOULEURS DE CANNES

Sous la montée des marches, se passent desdescentes aux enfers.

MAIS ENCORE...

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El Watan - Arts & Lettres - 1El Watan - Arts & Lettres - Samedi 25 mai 2013 - 16

Le scénario à triple couche est puissant. Il donne toute sa valeur à un film qui ressemble à un thriller sans l’être. Un film qui invite tant à une réflexion libre sur la situation actuelle en Territoires palesti-niens. L’idée bien exploitée «d’un traître parmi

nous» suggère que le combat pour la liberté ou les liber-tés n’est jamais gagné d’avance. Par rapport à ses précé-dents films, Hany Abu Assaâd s’engage plus au plan ar-tistique, mais politique également. Les couleurs du dra-peau palestinien «voyagent» le long du film à travers les habits des comédiens. L’acteur américano-palestinien, Waleed Zuaiter, dans le rôle de l’officier traitant du Sha-bak, est excellent. Autant que le jeune Adam Bakri, natif d’une famille d’artistes. «Les comédiens ont joué avec cœur. Ils se sont bien adaptés au jeu physique. Cela a donné plus d’intensité au film. Les comédiens ont cru à ce film», a confié le cinéaste. Omar méritait amplement sa place dans la sélection officielle pour la Palme d’Or. Comparé à certains films vus à Cannes, ce long métrage est plus vrai, plus intense, plus proche de l’expression ci-nématographique sincère. En 2005, Hany Abu Assad avait réalisé Paradis Now, un film qui s’est distingué par une certaine conviction de traiter des sujets sans com-plexe en contournant les mines qui peuvent exister sur le chemin de tout cinéaste qui aborde la question palesti-nienne ou le conflit du Proche-Orient. Le cinéaste cambodgien, Rithy Panh, a, lui, fouillé dans sa mémoire pour retrouver d’anciens traumatismes. Dans L’image manquante, film d’animation avec des figurines en terre cuite colorée (conçues par Sarith Mang) et des documents d’archives, ce cinéaste et essayiste revient sur l’époque noire des Khmers rouges. «Il y a tant d’images dans le monde, qu’on croit avoir tout vu. Tout pensé. Depuis des années, je cherche une image qui manque. Une photographie prise entre 1975 et 1979 par les Khmers rouges, quand ils dirigeaient le Cambodge. A elle seule, une image ne prouve pas le crime de masse», explique le commentaire. Les Khmers rouges, qui défendaient un certain idéal communiste, avaient réduit le peuple cambodgien à la famine. Menés par le criminel Pol Pot, ils ont commis des exécutions collectives, massacré tous les opposants, éradiqué toute contestation, systématisé la torture, réduit le pays à un immense camp de concentration. Au début, ils étaient venus pour libérer le pays après avoir battu les troupes de Lon Nol en avril 1975. Angkar (Organisation

révolutionnaire) allait devenir le symbole de la terreur dans ce pays d’Asie. Plus d’un million de Cambodgiens ont été tués par…les libérateurs ! Rithy Panh, interné dans un camp de travail en pleine forêt, garde intacts les souvenirs d’enfance. Il se rappelle de la mort de son père qui a refusé de se nourrir, de l’agonie d’autres gamins. «On se nourrissait de souris et de racines d’arbres. Les cadres des Khmers rouges, eux, mangeaient à leur faim tout ce qu’il voulaient», se souvient-il. Plus loin, il se rappelle encore : «…parfois, un avion traverse le ciel. Est-ce qu’il nous observe ? Est-ce qu’il va me parachuter un appareil photo pour que le monde sache enfin ? L’image manquante, c’est nous… Je n’ai plus de nom, plus de famille, plus d’espoir, mais je garde un cœur humain». Rithy Panh a perdu un jeune frère le 17 avril 1975 à Phnom Penh, jour du débarquement du nouveau pouvoir. «Avec sa guitare, il n’a pas dû plaire aux Khmers rouges, ni son regard, ni sa mèche de 16 ans, ni ses chansons», se souvient-t-il encore. Débordant d’émotion, «L’image manquante» a une certaine valeur historique sur l’une des périodes les plus sinistres du siècle dernier en Asie, même si le film n’est pas une reconstitution des faits. Le problème est que cette émotion déborde, au point de brouiller les yeux, voire l’esprit, du spectateur dont il souhaite gagner l’adhésion. C’est déjà presque acquis avec le texte, bien écrit, et le déroulement de ce récit de l’horreur. Inutile donc d’en rajouter. Rithy Panh souffre toujours de ce qu’il a vécu. Sa blessure est toujours ouverte. Depuis 1999, il n’a pas cessé de revenir à la charge sur les horreurs des Khmers rouges. Il n’y a qu’à citer S21, la machine de mort khmère rouge (2002) et Les gens d’Angkor (2003). Dans ses livres, il a poursuivi cette quête de la vérité et de dénonciation de crimes contre l’humanité. «La vie m'a mis à cette place : quand on vit ce que j'ai vécu et qu'on ne meurt pas, on est obligé de témoigner. Transmettre la parole des morts est essentiel pour moi. J'espère que cela peut aider le travail des historiens au Cambodge, le travail des juges aussi, mais je ne le fais qu'en tant que cinéaste», a-t-il déclaré à Télérama. La plupart des chefs de guerre des Khmers rouges échappent à ce jour à la justice. L’impunité qui a couvert leurs crimes est un exemple parfait de ce que peut être une justice muette et ligotée, une justice injuste. Reste que «L’image manquante» de Rithy Panh défend une idée essentielle de nos jours,

celle du cinéma de témoignage. Une idée à explorer en Algérie où l’on a bien peu dit et montré sur les nombreux crimes, exécutions sommaires, tortures, enlèvements et massacres des années 90. A 87 ans, Claude Lanzmann continue, pour sa part, à remonter la machine du temps et à dénoncer les crimes nazis contre les juifs d’Europe centrale. En 3h40 il raconte, dans Le dernier des injustes, les souffrances de personnes de confession juive dans le ghetto de Theresienstadt, créé par les nazis en septembre 1941, non loin de Prague. Lanzmann a basé son travail de recherche sur une interview réalisée à Rome en 1975 avec Benjamin Murmelstein, dernier président du Conseil de ce ghetto. «Un ghetto mensonge élu par Adolf Eichmann pour leurrer le monde», soutient le réalisateur. Adolf Eichmann, autrichien d’origine et officier SS, était un haut fonctionnaire du régime d’Adolf Hitler. Il avait été chargé par le IIIe Reïch des «affaires juives». L’Histoire a retenu qu’il avait lui-même mis en place le dispositif terrifiant de la «solution finale» en janvier 1942. Il s’agissait d’exterminer les juifs après leur transfert dans des camps comme ceux de Sobibor, Treblinka et Auschwitz. Ce film, qui présente Adolf Eichmann comme «un démon antisémite», montre que le ghetto de Theresienstadt n’était pas «un lieu de repos» comme cela avait été présenté par la propagande nazie. Il rappelle que les nazis avaient installé un Conseil des Anciens pour «gérer» le ghetto et désigné «le plus ancien des Juifs» pour gérer ce conseil. En quatre ans d’existence du ghetto, trois doyens se sont succédé à la tête de ce conseil. Le premier, Jacob Edelstein, un sioniste, avait été déporté à Auschwitz, puis tué. Le deuxième, Paul Eppstein, mourut d’une balle dans la nuque. Le dernier, Benjamin Murmelstein, rabbin de Vienne, avait pu prendre la fuite grâce à un passeport diplomatique de la Croix-Rouge. Après une période de détention à Prague, il avait décidé de s’exiler à Rome. Benjamin Murmelstein s’est lui-même appelé le «Dernier des injustes». Il avait été accusé par des survivants d’avoir «collaboré» avec les nazis. Ce que récuse Claude Lanzmann dans son film où l’on perçoit une certaine réhabilitation de l’homme. Pour lui, Murmelstein était un homme exceptionnel, grand savant, courageux et immensément intelligent.Le cinéaste l’avait rencontré lors de la préparation de son film Shoah (1985). A Cannes, Le dernier des injustes a été projeté en présence d’un beau monde : la Première dame de France, Valérie Trierweiler, la ministre de la Culture française, Aurélie Filippetti, le PDG de France Télévision, plusieurs cinéastes et autres personnalités. «Le Festival a toujours tenté de ne pas manquer ce cinéaste. L’œuvre de Claude Lanzmann est en mouvement. Une œuvre qui se déploie, qui embrasse un siècle, puis le siècle suivant. Ce film le prouve. Cela nous rappelle ce que fut notre siècle passé. Le Festival n’est pas le même quand Claude Lanzmann est là ou quand il n’est pas là», a déclaré Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes avant la projection. «Il y a quand même du monde, ça me fait plaisir. Je salue Valérie Trierweiler qui a fait le voyage de Paris pour être là ce soir. Thierry Frémaux a aimé tellement mon film qu’il voulait le mettre en compétition officielle. Je l’ai supplié de ne pas le faire en lui disant : laisse moi creuser mon sillon en solitaire», a déclaré Lanzmann en saluant également sa jeune équipe technique et de production. En février 2013, ce cinéaste a reçu un Ours d’Or d’honneur pour l’ensemble de son œuvre au prestigieux Festival international de Berlin. Il a réalisé plusieurs documentaires comme Pourquoi Israël (1973), Tsahal (1994), Un vivant qui passe (1997) et Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures. Ami de Jean Paul Sartre et de Simone de Beauvoir, Claude Lanzmann a collaboré à la revue Les Temps modernes dont il est aujourd’hui le directeur. Il a été parmi les signataires du Manifeste 121 qui dénonçait la répression coloniale en Algérie. Ainsi, sous les fastes people du Festival de Cannes, sous les éclats de l’industrie cinématographique internationale, le septième art parvient encore à exprimer les douleurs de l’humanité, même si elles ne bénéficient pas, ici, des mêmes attentions et de la même visibilité. F. M.

À L'AFFICHE

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Trois films ont ravivé les souffrances sur la Croisette : deux documentaires et une fiction.

CINÉMA LES TROIS DOULEURS DE CANNES

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El Watan - Arts &Lettres - Samedi 25 mai 2013 - 17

PATRIMOINE

Gorgone, suiteDans notre dernière édition, ici même, nous avions rapporté les propos de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, à propos du masque de la Gorgone, volé en 1996 sur le site archéologique d’Hippone (Annaba) et son intervention sur le fait que cette œuvre a été «récemment exposée en Tunisie avec d’autres œuvres, malgré la demande de sa restitution par l’Algérie». Elle avait, en outre, qualifié cette exposition d'«acte de violation» des conventions internationales. Entre-temps, le ministre tunisien de la Culture réagissait à la déclaration de son homologue, en rassurant sur sa claire volonté de restitution du masque de 320 kg en marbre blanc retrouvé, en 2011, chez un gendre du président Ben Ali. A suivre…

HUSSEIN DEY

Nouvelle librairie

La fermeture de tant de librairies se trouve un peu compensée par l’ouverture de nouvelles, apportant un brin d’espoir à ce secteur d’activités qui demeure menacé de disparition dans notre pays. Voilà qu’à Hussein Dey, juste à la sortie de la station de métro Amirouche, autre signe de la restructuration urbaine engagée par ce moyen de transport, une librairie vient de voir le jour. Elle propose une large gamme de genres éditoriaux avec une place de choix pour la littérature, d’autant qu’elle a choisi comme enseigne le nom de l’écrivain Mouloud Feraoun. Mais cette librairie n’entend pas se limiter à la vente d’ouvrages, elle s’affirme déjà comme un lieu d’animation littéraire et culturelle. En collaboration avec la Fondation Mouloud Feraoun, animée par l’un des fils de l’écrivain martyr, elle a créé un club de lecture pour enfants, du nom de Fouroulou, personnage emblématique du roman Le fils du pauvre. De nombreuses autres activités sont prévues dans le plan de bataille de la librairie, comme des concours et des ateliers d’écriture en tirant partie de la proximité du métro et d’un stationnement plus aisé qu’au centre-ville. Eh bien, tous nos vœux de succès et surtout de longue vie !

ADRAR

Massacre culturel

Près de 28 000 manuscrits ont été perdus, pillés ou dégradés, durant le siècle dernier, dans les 70 khizanate (bibliothèques particulières) existantes à travers les régions du Touat, Gourara et Tidikelt, dans la wilaya d’Adrar, a déploré le directeur du Laboratoire de manuscrits algériens en Afrique de l’Ouest, Ahmed Djaâfri. Les khizanate se trouvant dans les régions précitées et qui renfermaient quelque 40 000 anciens ouvrages, dont plus de 18 000 manuscrits, ont été pillées par le colonialisme français dans un but d’altération de l’identité nationale, a précisé à l’APS le directeur du laboratoire en question relevant de l’université d’Adrar, en marge d’un colloque national tenu dernièrement à El-Oued sur le patrimoine culturel national. Qui parlait déjà d’œuvre civilisatrice ?

FINLANDE

Benyoucef lapon

Du 16 au 18 juin prochain se tiendra à Lahti, en Finlande, la 26e réunion internationale des écrivains. Pour cette édition, les organisateurs ont invité Farid Benyoucef, poète et écrivain, auteur du roman Les amants de Cordoue, (Média-Plus, Constantine). La réunion de Lahti est un des événements littéraires majeurs en Europe. Depuis 1963, plus d'un millier d'écrivains, poètes et critiques du monde ont participé à ses éditions biennales. La manifestation est centrée sur des discussions libres sur un thème précis. Celui de cette année s'intitule «Comment briser les murs ?». Parmi les activités connexes, le traditionnel match de football entre les auteurs finlandais et ceux du reste du monde. Farid Benyoucef nous fera-t-il honneur aussi sur le gazon ? En tout cas, si vous voulez le voir, il sera ce samedi chez Bourdine (lire page suivante) qui a eu la belle idée d’associer un écrivain à son exposition.

BATNA

Le Hic chaoui

Notre collègue, Hichem Baba Ahmed, alias Le Hic !, dessinateur de presse à El Watan, sera cet après-midi, à partir de 14h30, au Forum culturel aurassien, qui aura lieu au Centre de recherche de l’université de Batna. Il y rencontrera ses admirateurs ainsi que les passionnés de dessin de presse et leur parlera notamment de la place du 9e art dans la presse algérienne. Nul doute que ce forum, organisé par l'association des Amis de Medghacen et l'université El Hadj Lakhdar de Batna, sera relevé et haut en couleur.

À LA VOLÉEBRÈVES… …ET AUTRES NOUVELLES

ANECDOTE

Les absents ont toujours tortPrésident du jury de la 66e édition du Festival de Cannes, Steven Spielberg a le même âge que le grand rendez-vous du cinéma. Bien qu’il croule sous les prix et récompenses, il n’a jamais obtenu la Palme d’Or et Cannes ne lui a valu qu’un prix du Meilleur scénario en 1974 pour Sugarland Express, nominé à la Palme. Explication : il était souvent absent au festival, pris entre les repérages, tournages et montages de ses 31 films, dont plusieurs superproductions, sans compter d’innombrables pour la TV ou en tant que producteur. Où il est prouvé que beaucoup faire empêche de paraître !

Le Centre d’études diocésain d’Alger organise aujourd’hui une journée d’étude sur le «Rôle et l’action des chrétiens durant la guerre de libération nationale». Cette rencontre, qui durera toute la journée (9h30 à 18h) sera ouverte par Rédha Malek, ancien négociateur des Accords d’Evian et ancien chef du gouvernement. Dix conférences seront proposées au public. On y comptera le docteur Darcie Fontaine, université de South Florida ; Denis Gonzalez, Algérien, ancien vicaire général du cardinal Duval ; Barkahoum Ferhati, Cnrpah d’Alger ; Sybille

Chapeu, historienne, université de Toulouse ; Jean-Robert Henry, directeur de recherche émérite au CNRS (Aix-en-Provence). L’université algérienne sera représentée par Daho Djerbal, maître de conférences ; le professeur Malika El Korso ; Fouad Soufi, du Crasc d’Oran ; Lahcène Zeghdar de la faculté des Sciences politiques d’Alger. Sera présent aussi l’éditeur, Rachid Khettab, qui présentera son dictionnaire biographique d’Algériens d’origine juive engagés dans la lutte de libération. Du beau monde, de beaux sujets.

Journée d’étude : Chrétiens et guerre d’indépendanceENAG

Trente ans !L’Entreprise nationale des arts graphiques vient de fêter ses 30 ans d’existence. Présentée à sa naissance comme la plus grande imprimerie d’Afrique, elle dispose d’une capacité remarquable d’impression qu’elle a modernisée. Elle est aussi une maison d’édition et sa collection Anis, notamment, des grands classiques, joue un rôle fondamental dans la diffusion de la culture universelle dans notre pays. Avec ses nouvelles filiales d’événements littéraires et de diffusion, l’ENAG devient un acteur majeur du monde du livre.

Sous le titre «Dessine-moi l'Afrique - Ecole d'art au village», cette exposition se situe à la croisée entre dessin et photo. Manifestation internationale d’ampleur humanitaire, culturelle et artistique, elle se tient à Paris, à la Dorothy's Gallery, depuis le 12 avril jusqu’au 2 juin prochain. Elle célèbre dans toute sa splendeur la créativité de l'enfance, son incroyable liberté et la valeur du lien entre les pays du monde entier. Dans 14 pays d'Afrique, en France et auprès de centaines d'enfants, l'association Ecole d'art au village (Edaav) a donné naissance à de véritables œuvres d'art, exposées pour la première fois. L'exposition est accompagnée d'un programme de soirées culturelles et artistiques : concerts, projections, conférences, etc. avec la participation active de la communauté africaine et afro-américaine de Paris.

Ahmed Bouyerdene est l’auteur des deux essais : Abd el-Kader par ses contemporains…, (Ibis Press, 2008) et Abd el-Kader, l’harmonie des contraires (Seuil, 2008, 2012)). Abdelkader Djemaï est l’auteur du roman La dernière nuit de l'Emir, (Seuil, 2012, Barzakh, 2013). Tous deux animeront aujourd’hui à partir de 17h, une rencontre intitulée «Sur les traces de l'Emir Abd el-Kader» où ils comptent embarquer, entre histoire

rigoureuse et passion littéraire, le public. Organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec les éditions Barzakh, ce Diwan, à la fois historique, spirituel et littéraire sur un personnage passionnant, promet d’être un beau moment. Pour vous y rendre, montez ou descendez, à travers le Bois des Arcades, le chemin Omar Kachkar, entre le Jardin d’Essai et Riad El Feth.

DESSINE-MOI L’AFRIQUE

Une exposition exceptionnelle

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DIWAN DAR ABDELLATIF

Duo pour l’Emir Abdelkader

El Watan - Arts & Lettres - 1El Watan - Arts & Lettres - Samedi 25 mai 2013 - 18

Si vous avez envie de découvrir une petite mer-veille, allez voir sur internet le clip de la chan-son-phare de l’album d’Amel Zen*, son premier qui ne sera, sans doute pas le dernier, de cette jeune chanteuse. Tourné en noir et blanc avec

une image impeccable, son montage et sa réalisation, signés W-Wamar Kacimi, méritent les félicitations. Le jeu des acteurs, comme celui d’Amel Zen, qui a tâté déjà de l’interprétation et fait montre d’un talent cer-tain en la matière, donnent une sensation de naturel rare pour un produit du genre. L’univers de cette «petite» œuvre est fortement inspiré des débuts de l’épopée du cinéma. Dans la succulente interview que la chanteuse a accordée à Mohamed Ali Allalou sur le site Chouf-Chouf, la chanteuse affirme cette attirance : «Le noir et blanc est un hommage au cinéma et aux grandes personnalités qui m’ont mar-quée, telles que Charlie Chaplin, Marilyn Monroe et aussi le cinéma algérien des années soixante-dix, l’ins-pecteur Tahar, etc.» L’un des comédiens du clip – que nous n’avons pu identifier dans le générique – jouant de la clarinette pour les prises sur scène et un rôle prin-cipal dans les intermèdes, rappelle un peu Buster Kea-ton. Si le ramage de l’album d’Amel Zen ressemble au plu-mage de ce clip et de sa chanson, Kan ikolli (Il me di-

sait…), la jeune chanteuse est appelée à une belle car-rière, pour peu qu’elle conserve et renforce son souci d’exigence et de qualité. Celui-ci transparaît dans son art de la chanson et de la comédie, mais également dans la bonne organisation de son lancement. Cet après-midi, à partir de 14h, elle sera au Studio’s Me-gastore de Sidi-Yahia pour la sortie officielle de son al-bum dont le titre est son propre nom d’artiste, signalant ainsi qu’il s’agit d’abord du lancement d’une nouvelle interprète qui entend aller plus loin. Au vu du clip, cette sortie aurait peut-être été mieux placée dans un lieu comme le café Tantonville, près du Théâtre national

algérien, ambiance années trente et quarante garanties. Mais l’album d’Amel Zen ne se résume pas à la chan-son Kan ikolli, elle a choisi un lieu empreint de dyna-misme qui prend des allures de FNAC, en combinant la vente de DVD, de matériels audiovisuels et, depuis quelques mois, de livres. Sa préoccupation de ne pas se laisser enfermer dans le rétro, transparaît aussi sur la pochette très contemporaine du disque, où Amel Zen a troqué sa robe blanche du clip pour une tenue moderne, le tout en couleur et dans une rue nocturne. Le style très «variétés» de la chanson du clip cache des surprises par lesquelles la chanteuse entend montrer qu’au-delà de la légèreté musicale, elle sait aussi s’attacher à des questions profondes, comme elle l’a montré en partici-pant à la chanson collective du groupe les Dzartistes au profit des enfants abandonnés. Sous ses dehors débonnaires, Amel Zen cache une riche personnalité. De son vrai nom, Ibeddouzene, qui a donné Zen, en diminutif mais aussi en sens, origi-naire de Gouraya et ayant vécu à Cherchell jusqu’au bac, elle a étudié à l’Ecole polytechnique d’architec-ture et d’urbanisme d’El Harrach et, depuis cinq ans, elle travaille dans la réhabilitation d’édifices. Si l’on ignore les détails de son métier quotidien, nous savons en tout cas qu’elle contribue à réhabiliter la joie de vivre et l’espoir en des moments où la morosité devient un style de vie. Slimane Brada*Lien du Clip «Kan Ikoli» : http://www.youtube.com/ watch?v=xlL8NlmKaso

Si Moussa Bourdine expose assez régulièrement dans les galeries, depuis plusieurs années, il a instauré la tradition d’accueillir le public dans sa maison atelier à Zéralda, au lieu-dit «Village des Artistes» puisque quelques-uns de ses pairs

y résident aussi. Cette pratique, courante dans le monde, est plutôt rare en Algérie où peu d’artistes dis-posent d’un lieu adapté à leur travail et où des rési-dences de création commencent timidement à se mettre en place. Avant d’en arriver là, Bourdine a longtemps erré au gré de ses habitations et emplois, puisqu’il lui est même arrivé de produire dans une cabine de projec-tion, comme au cinéma Debussy où il avait un œil sur la lucarne et un autre sur une esquisse. A cette époque d’ailleurs, il n’était pas rare qu’il expose chez le coif-feur du coin, Smaïl, lui-même artiste amateur. Né en octobre 1946 au Clos Salembier, aujourd’hui El Ma-dania, Moussa Bourdine présente le profil typique de l’autodidacte talentueux qui s’est accroché à sa créa-tion avant de pouvoir accrocher ses œuvres dans une galerie. Enfance difficile dans une famille modeste. Scolarité laborieuse et sans attrait. Seul l’art consti-tuait son rêve qui commencera à se réaliser avec la rencontre d’un certain Granados qui l’encourage à s’inscrire à la Société des Beaux-Arts d’Alger, sans doute une des plus vieilles associations en Algérie, qui continue à ce jour à œuvrer. Moussa y étudiera de 1966 à 1969, notamment sous la houlette de Camille Leroy et notamment l’aquarelle où il excelle. Il y est en tant qu’auditeur libre, puisqu’il doit participer à la subsis-tance familiale, en tant que garçon boucher, staffeur-décorateur en plâtre, puis projectionniste de cinéma et

l’on en oublie sans doute. Un parcours aussi ardu que méritoire pour passer à travers la porte de l’art. Ces sacrifices passionnés et une sensibilité particulière qui forge sa personnalité l’amènent progressivement à une maîtrise technique remarquée. La participation à une première exposition collective, en 1973, à la galerie Racim d’Alger, lui met le pied à l’étrier ou plutôt au chevalet. Il se signalera ensuite régulièrement dans des manifestations similaires en Algérie et à l’étranger, avant d’avoir ses propres expositions. Dans ce par-cours, la rencontre avec Issiakhem prendra une dimen-sion importante et, aujourd’hui encore, on peut en re-pérer l’influence. Cependant, Bourdine a développé depuis son propre style, reconnaissable au premier re-gard pour qui a déjà vu ses œuvres. Une touche légère et fluide qui produit des effets de transparences lumi-neuses, le tout au service d’une démarche qui n’a pas fini d’osciller entre le figuratif, le semi-figuratif et l’abstraction, sans référence cependant (ou alors très rarement) aux signes traditionnels. Il est d’abord un peintre de la sensation et du geste, cultivant la sponta-néité et refusant la conceptualité. Pour lui, la peinture est d’abord émotion. Cette position est, cependant, à la fois bénéfique et contraignante. Bénéfique parce qu’elle donne à ses œuvres une pâte vivante que l’ex-périence bonifie. On est toujours attiré par ses pein-tures dont les configurations et les traitements des cou-leurs produisent des effets sûrs. Contraignante parce que l’on sent qu’il pourrait aller beaucoup plus loin encore. C’est l’occasion justement d’aller en parler avec lui puisque l’avantage d’une expo en atelier est de voir l’artiste dans son lieu de vie et de travail et de discuter plus librement avec lui. Cela tombe bien car Moussa Bourdine est aussi artiste dans son existence. Il aime rencontrer les gens et parler avec eux. A. F.

*Atelier Bourdine. Village des Artistes. Villa n° 28, Chemin du com-plexe touristique, Zeralda. A partir d'aujourd'hui 15 h et jusqu’au 10 juin 2013.

AUJOURD'HUIMUSIQUE

PEINTURE

SORTIE DU PREMIER ALBUM D’AMEL ZEN

MOUSSA BOURDINE INVITE DANS SON ATELIER

Sous ses dehors débonnaires, Amel Zen cache une riche personnalité.

Sortie officielle d’une création rafraîchissante.

Exposition à domicile jusqu’au 10 juin

prochain.

Une réhabilitation de la joie

A la rencontre de l’artiste

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El Watan - Arts & Lettres - Samedi 25 mai 2013 - 19

Lorsqu’on évoque la litté-rature sud-africaine, les auteurs les plus cités sont Nadine Gordimer, André Brink, J. M. Coetzee ou

encore Dennis Brutus, Alex La Guma ou Peter Abrahams. Cependant, une nouvelle géné-ration d’écrivains s’affirme. Parmi eux, Zakes Mda apparaît de façon évidente comme l’un des plus doués. En effet, ce ro-mancier sud-africain a su tracer son chemin en étant un artiste complet puisque, au-delà de la littérature, il est aussi peintre et compositeur de musique.A ce jour, ses publications sont nombreuses puisqu’une vingtaine d’ouvrages, dont une dizaine de romans, ont été publiés et traduits dans une vingtaine de langues dont le catalan, le coréen, l’allemand,

le turc, l’italien et le français. Zakes Mda est aussi un grand dramaturge, puisqu’il a écrit et monté de nombreuses pièces de théâtre au célèbre Market Theater de Johannesburg que j’ai visité et qui est un lieu magique de renouvellement culturel. Zakes Mda est devenu aujourd’hui membre honoraire de ce prestigieux établissement. Il a aussi publié des recueils de poésie et quelques essais sur la théorie et la pratique du théâtre pour le développement social et politique. Toute cette effervescence cultu-relle est récompensée par de nombreux prix littéraires, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et en Italie. Il a reçu, en particu-lier, le «Amstel Playwrights», un prix décerné aux écrivains des pays du Commonwealth, le prix du «Sunday Times», le prix «Zora Neale». Aux Etats-Unis le prix tant convoité «Richard

Wright» lui a été décerné. Un de ses récents romans, Cion, dont l’histoire se déroule dans le sud-est de l’Ohio, a été nom-mé pour le prix NAACP. Par ailleurs, son autobiographie, Sometimes there is a void : me-moirs of an outsider, a été dé-crétée ouvrage de l’année 2012 par le New York Times !Ce romancier post-apartheid vit entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis où il enseigne la «creative writing» (écri-ture créative) à l’université de l’Ohio. Un de ses romans, Rachel’s Blues, se déroule jus-tement dans l’Ohio profond, avec une histoire particulière qui raconte le combat d’un vio-leur qui se bat pour ses droits de paternité sur l’enfant de ce viol. Au plan social, Mda occupe le poste de directeur à la Southern

African Multimedia Aids à So-phiatown. Les deux romans qui l’ont placé en tête des auteurs de la période post-apartheid sont : Le pleureur et Au pays de l’ocre rouge. Le premier plonge le lecteur dans le monde dramatique d’un pleureur pro-fessionnel nommé Toloki. Avec cette activité qui lui permet de gagner sa vie, il traverse tout le pays, des villages les plus recu-lés aux bidonvilles insalubres, les townships, où la violence policière est discriminatoire. Toloki, personnage truculent, décrit cette période difficile du racisme d’Etat. Il rencontrera la belle et tragique prostituée, Noria, avec laquelle il pan-sera les traumas de l’apartheid. L’écriture de Zakes Mda relève du réalisme magique, brossant le portrait d'êtres en quête de calme et de tranquillité dans des townships mis à feu et à sang par des affrontements inces-

sants entre bandes rivales. To-loki et Noria ressemblent à de nombreux Sud-Africains persé-cutés par la répression policière et le romancier décrit comment l'apartheid engendre des cica-trices qui se referment diffi-cilement. Les communautés blanches et noires s'opposent, des luttes intestines déciment les effectifs des mouvements de libération, une donnée que Zakes Mda révèle dans ce ro-man sans concession.L’autre roman, Au pays de l’ocre rouge, est une œuvre superbe, tant au niveau de l’écriture que de la thématique. C’est le troisième ouvrage de cet auteur qui l’a construit sur deux histoires enchevêtrées. La première raconte le mythe de Nongqawuse, une prophétesse Xhosa qui, en 1856, avait prédit que si les paysans tuaient leur bétail, les colons anglais parti-raient. Deux clans se formèrent, les croyants et les non-croyants de cette prophétie à cause de laquelle 20 000 paysans mou-rurent de faim.En parallèle, une histoire se déroule durant la période posta-partheid qui sépare de nouveau cette même population Xhosa en deux clans : les partisans et les opposants à la construction d’un casino. Ainsi, le romancier effectue un va-et-vient entre la période coloniale et celle post-coloniale, le passé et le pré-sent, et il joue sur la relation entre histoire et mythe. Dans la période post-apartheid, c’est la question du travail qui est po-sée, modernité contre tradition, travail contre immobilisme. Zakes Mda réussit ainsi à écrire un roman fort où émergent les histoires du personnage prin-cipal, Camagu, pris dans un dilemme entre les deux femmes qu’il aime et qui appartiennent aux deux camps opposés. Le romancier pose une question es-sentielle : faut-il s’en tenir à la tradition et aux mythes anciens si ces derniers n’apportent que malheur ? Toute décision doit être personnelle, selon le per-sonnage Camagu.Zakes Mda vient de m’infor-mer que son prochain roman, The Sculptors of Mapungubwe, sera publié en Afrique du Sud et en Inde (Calcutta), en juillet 2013 par Vivlia Publishers. Son œuvre apporte à la littérature sud-africaine noire une nouvelle dimension où l’Histoire et les mythes s’entremêlent, où une écriture subtile et imagée donne une dimension supplémentaire à l’excellente réputation d’une littérature sud-africaine si dense et si bouleversante. B. L.

À LA PAGE

Magique Zakes Mda !

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LA CHRONIQUE AFRICAINE DE BENAOUDA LEBDAÏ EN LIBRAIRIE…

Rue des tambourinsde Taos Amrouche

Les héros de la foide Lahcène Belhoucine

Aux sources de Novembre de O. M. Chaalal et D. Haya

Publié en 1960, le roman autobiographique de Taos Amrouche s’offre une deuxième vie. A travers le personnage de Marie-Corail, dite Kouka, Taos Amrouche (1913-1976) raconte son déchirement. Celui d’appartenir à une double culture : française et berbère. Elle évoque ses années passées en Tunisie, son pays natal (elle est née à Tunis en 1913), ses voyages à Ighil Ali, en Kabylie, avec sa famille, ses nombreux tiraillements et ses interrogations… L’auteure narratrice essaie de brouiller les pistes en changeant les noms des personnages. Mais le lecteur n’aura aucune difficulté à les identifier. Caroline, c’est Fadhma Aït Mansour, sa mère. Laurent le Prestigieux, c’est Jean Amrouche, son frère… Rue des tambourins nous renvoie à la rue de la Rivière, adresse où la famille Amrouche a demeuré à Tunis, entre 1918 et 1925. Un bel ouvrage sur l’exil, le déchirement et le déracinement.

Ce livre rend hommage aux principaux maîtres de la célèbre institution «Madrasset El Falah» du quartier d’Oran, M’Dina J’Dida. Ce berceau de la spiritualité islahiste (réformiste), fondé par les Oulémas, a une grande histoire. Depuis le milieu des années 30 jusqu’en 1962, bon nombre d’intellectuels algériens y ont été formés sous la férule de vénérables cheikhs, tous issus de l’association des Oulémas. Une assemblée fortement inspirée de l’enseignement de Cheikh Abdelhamid Benbadis. De Cheikh Tayeb El Mehadji à Cheikh Mohamed Saïd Zemmouchi, en passant par Cheikh Abdelkader El Yadjouri, ces maîtres ont tous insufflé le savoir et éveillé la conscience patriotique de leurs disciples. Cet ouvrage évoque également le souvenir et le parcours de ces vaillants hommes qui ont tant donné à l’Algérie et à la préservation de son identité culturelle. Editions Hibr (Alger, 2013) - 155 p - 400 DA.

Qui ne se souvient du documentaire, Aux sources de Novembre, produit par la station de télévision de Constantine, sous forme de séries diffusées en 1990 ? Ce document historique réalisé par Djelloul Haya, renaît aujourd’hui de ses cendres en investissant l’univers de l’édition, sous la plume de l’écrivain et poète, Omar Mokhtar Chaalal. A l’époque, le réalisateur avait recueilli les témoignages d’une noria de militants et responsables politiques algériens sur la guerre de Libération nationale. Face à la caméra de Djelloul Haya : Benyoucef Benkhedda, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Abdelhamid Benzine, Hocine Aït Ahmed, M’hamed Yazid, Abdelhamid Mehri, Abderrahmane Kiouane, Hocine Lahoual, Benaouda Benmostefa… Parmi ces acteurs de Novembre, bon nombre d’entre eux ne sont plus de ce monde. Ce qui rend cet ouvrage encore plus précieux.Editions Apic, (Alger, 2013) - 145 p - 1500 DA.

Zohra Timelit

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Mokhtar

El Watan - Arts & Lettres - 1El Watan - Arts & Lettres - Samedi 25 mai 2013 - 20

PAR SLIMANE AÏT SIDHOUM

La belle ville de Bou Saâda est la cité du bonheur, comme son nom l’indique. Elle s’efforce toujours d’honorer ses traditions touristiques et, surtout, son hospitalité légendaire, jamais démentie. C’est dans son cadre enchanteur qu’un colloque en

hommage à la vie et l’œuvre de Mostefa Lacheraf s’est tenu le 18 mai 2013. L’organisation de cette grande ma-nifestation intellectuelle on la doit à l’initiative de l’as-sociation Aïssa Bisker, pour la promotion de la culture de l’enfant, une structure culturelle qui met les enfants en phase avec le monde actuel. Dans ses locaux, l’éveil aux langues étrangères et aux matières artistiques est un credo. La maîtrise de l’organisation d’événements par Tayeb Bisker et Farouk Zahi a permis au colloque de se dérouler dans des conditions optimales.Le public nombreux, venu assister à cette rencontre culturelle, s’est montré très attentif aux évocations des différents aspects de cette vie intellectuelle, riche en pensées novatrices et en écrits multiformes. Ainsi, tout au long des différentes interventions, on a pu mesurer l’importance du «geste conservateur» chez Mostefa Lacheraf. Dans l’un de ses articles, le grand intellectuel fustigeait déjà l’amnésie collective et signalait une mé-moire nationale qui flanche et vacille. Il pointait du doigt la dilapidation d’archives précieuses, appartenant au patrimoine historique de notre pays. Ces dernières se vendaient sur les marchés publics comme une vulgaire brocante. Il citait l’exemple d’une correspondance entre un officier militaire et sa hiérarchie qui était exposée par terre. Le «geste conservateur» est vital dans une société qui a été constamment agressée et violentée. Mostefa Lacheraf avait compris cela très tôt, car la sauvegarde des lieux, des noms et des archives consolident les liens sociaux. Ils introduisent aussi, dans l’âme d’une nation et de son peuple, l’apaisement et la sérénité pour se consacrer aux tâches les plus nobles. L’ancien ministre, Kamel Bouchama, aujourd’hui écrivain, dans une inter-vention intitulée Mostefa Lacheraf le médersien a retra-cé le parcours de cet intellectuel à la médersa El Thali-biya d’Alger. Il a montré comment ce lieu du savoir par excellence a formé des générations de contestataires et de révolutionnaires qui ont rejoint le mouvement natio-nal pour, ensuite, participer à l’édification de la nation algérienne. De son côté, Mohamed Salem, qui l’a connu à Sidi Aïssa, a apporté des éclairages sur sa vie d’écolier et sa persévérance à réussir. Cette solide formation sco-laire a fait de Lacheraf un «homme des revues». En ef-fet, sa perspicacité l’avait conduit à comprendre très tôt le rôle fondamental des revues. Il savait, par définition et expérience, qu’une revue est un atelier ouvert où s’élaborent et bourgeonnent les nouvelles idées. Un lieu investi par des penseurs et des intellectuels atypiques, en marge d’une culture ambiante sclérosante. Un sup-port idéal pour des textes inédits et subversifs qui com-battent les normes imposées par les idéologies domi-nantes. Les revues publient aussi des recueils de poésie, des romans d’inconnus et des études aux points de vue surprenants. Et, ainsi, on est en droit d’affirmer que si un homme fréquente assidûment la revue ou les revues, il est en mesure de devenir un intellectuel exigeant doté d’un esprit perspicace et novateur.Cela commence très tôt pour Lacheraf. A peine âgé de vingt ans, il traduisait déjà les Poètes anonymes d’Alger pour la revue Mithra (l’Enrichissement), revue bimen-suelle dénommée Cahiers bimensuels de littérature moderne, dont le siège était à Alger. Parmi les collabora-teurs de ce titre, on retrouve des noms prestigieux : Max Pol-Fouchet, Albert Camus, Gabriel Audisio et, bien sûr, Mostefa Lacheraf. Plus tard, on le retrouve dans Les Cahiers du Sud. Cette revue, fondée à l’origine par Mar-cel Pagnol en 1914 sous le titre Fortunio, change de

nom en 1923 sous l’impulsion de Jean Ballard. Les Ca-hiers du Sud accordent une grande place à la poésie, la littérature et aux études critiques dans les deux do-maines. Enfin, en parfait bilingue, disposant d’une grande maîtrise de la langue arabe, Mostefa Lacheraf collabore à Al-Mabahith (Les recherches), revue tuni-sienne fondée en 1938 et paraissant en langue arabe qui a longtemps été dirigée par Mahmoud Messadi. Elle se donnait pour mission de traduire les chefs-d’œuvre litté-raires du monde entier pour mettre à la disposition des arabophones les trésors de la pensée humaine. D’autres revues prestigieuses comme Esprit et Les temps mo-dernes, ont accueilli ses articles. Et, comme l’a bien montré Mustapha Madi, son éditeur chez Casbah Edi-tions, son œuvre fondatrice, Algérie, nation et société, est un recueil des articles parus dans toutes les revues citées plus haut. Mustapha Madi a rappelé aussi l’im-pressionnante bibliographie qui court le long de son œuvre, Des noms et des lieux qui est, selon lui, une sorte de manuel de méthodologie de recherche en histoire et en sociologie que l’auteur a laissée comme un testament aux futures générations. Dans la continuité des thématiques chères à Mostefa Lacheraf, le sociologue, Mohamed Benguerna, a pro-posé à l’assistance de mesurer l’impact de la pensée de Lacheraf sur l’enseignement et la recherche sociolo-gique en Algérie. Selon une étude qu’il a menée sur la période 1984-2005, dans les trois plus grandes universi-tés algériennes, soit celles d’Alger, Constantine et Oran, aucune des 522 soutenances enregistrées alors, n’a été consacrée à la pensée de Lacheraf. Les étudiants algé-riens s’éloigneraient de plus en plus des thématiques qui concernent leur pays. Pour Benguerna, deux explica-tions peuvent être données à cette désaffection. D’abord la marginalisation de l’homme et de sa pensée et, en-suite, la stigmatisation dont il a été victime de la part de certains milieux conservateurs.

Le traducteur en arabe de l’œuvre Des noms et des lieux, Mohamed Bakelli, a souligné qu’il est depuis toujours un familier des écrits de Mostefa Lacheraf. Ce dernier voulait qu’on arabise ses livres et non qu’on les traduise. Bakelli affirme que la langue française utilisée par Mostefa Lacheraf, présente des sonorités algé-riennes particulières. Une langue d’ailleurs dont la ri-gueur syntaxique dépasse l’entendement.Dans l’après-midi, après les débats passionnants et pas-sionnés de la matinée, le colloque s’est poursuivi avec l’intervention de Mohamed Abbas qui a comparé les trajectoires de Lacheraf et de Mohamed Chérif Sahli, deux vies dédiées au mouvement national et au combat libérateur de l’Algérie. Ils avaient tous deux une relation charnelle avec le militantisme. Ils avaient fait connais-sance à Paris à l’automne 1945 et avaient développé une sensibilité particulière à la notion d’autodétermination. En 1949, lors de la crise dite «berbériste», les deux com-pères s’étaient opposés aux sanctions prononcées par la direction du PPA/MTLD à l’égard des jeunes militants qui voulaient intégrer la dimension «amazighe» dans la constitution de la personnalité algérienne. L’une des rares divergences entre les deux personnalités réside dans leur appartenance politique. Lacheraf était proche du FLN et Sahli était resté attaché au Parti communiste.Dans sa communication, Omar Lardjane a parlé du réa-lisme historique de Mostefa Lacheraf. Ainsi, pour l’in-tervenant, il est toujours nécessaire de revenir aux textes et aux écrits du penseur et ne pas rester sur des a priori. Mostefa Lacheraf connaissait bien la société algérienne et ses réalités sociologiques. Lardjane a montré com-ment la société algérienne a résisté au colonialisme en mettant en avant ses ressorts culturels et la valorisation de l’âme populaire. L’historien Daho Djerbal a parlé de l’exemplarité de Mostefa Lacheraf et comment la parution chez Maspéro de son ouvrage, Algérie, nation et société, a été détermi-nante pour la génération des étudiants algériens de l’époque dans leur prise de conscience et des choix pé-dagogiques qu’ils ont faits. Enfin, l’ancien ministre, Lahcène Moussaoui, compagnon de longue date de La-cheraf, a présenté une synthèse exhaustive de l’en-semble de la journée. Avec une grande pertinence, il a apporté certaines précisions sur le parcours d’homme d’Etat de Lacheraf et répondu aux détracteurs de l’homme qui ne mesuraient pas l’envergure de ce grand intellectuel. La seule manière de pénétrer la pensée d’un homme, c’est de lire son œuvre. L’omniscience de Mos-tefa Lacheraf est avérée et la publication des actes du colloque viendra enrichir une bibliographie nationale en berne sur ce type de sujets. S. A-S.

À L'HONNEURMOSTEFA LACHERAF UNE VIE INTELLECTUELLE EXEMPLAIRE

A peine âgé de vingt ans, il traduisait déjà les «poètes anonymes d’Alger» pour la revue «Mithra» (l’Enrichissement)

Bou Saâda rend hommage à ce grand esprit et invite à revisiter

son œuvre irremplaçable.

Le conservateur novateur

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ulsion de Jean Ballard Les Ca

LelietoudertradparriengueuDansionl’intrajedeuxlibécharsanc

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 21

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : MONTICULE / USUELLES / OR / AUTO / RAIL / DOPE / REVE / NA / GA / ENTERINES / ERRATA / AMIES / ILI / EO / SEVIS / ENTREMETS / TE / SU / SE. VERTICALEMENT : BOURDONNEMENT / NS / PATRIOTE / STUPRE / ERE / IE / GRASSES / ECLAIRAIT / EMU / ULULE / NAIVE / BLET / VUE / LITS / ESOPE / SUISSE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :RÉSECTION - PETER BOYLE

Jeux proposés par gym C Magazine

TOTRREUMSNARTOD

NFNIAFANTASMERT

AEARSBTNAVELONH

RIVOESONAIFIAOE

FGERBTUTERTLSTB

FNCMEEIEAEGTCLE

UAEMNLDLFNIAEGR

ONDOPUEIIEPMUAI

STTANASCEBEAELA

COLETSELNNATFIN

CEGOECISAOCHEPI

TNIRHNORDNMETEM

IRPONONGIMDAUTE

EPIENIVRANTEOTS

ORREVUORTERIBEN

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONApitoiement,

attendrissement(13 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :TOUCHE

ALEATOIRE - AMONCELER - BLEME - BOUTEFEU - CINGLANT - COTON - DECEVANT - DROITE - ECHOIR - ENIVRANT - FANTASME - FEIGNANT - GALIPETTE - HABILITER - HOSTIE - INGENU - ISSUE - LANDE - LEVANT - MIGNON - NAIF - NORD - OBEDIENCE - OPPRESSIF - PACTE - PALET - RABOT - RETROUVER - SEMINAIRE - SOUFFRANT - TRANSMUER.

Biffe Tout N° 3516

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Pièce de bois de petite section, servant à caler une autre pièce.

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En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express

voiesanguine

copulative

aven

servicegagnant

entre letitre et lamatière

contrefaçon

affamé

retards

crochet deboucherie

nœudferroviaire

ville deTunisie

aberrants

extrémités

précèdepas

rigole

balleperdue

gâteau

met malà l’aise

émissaire

amour-propre

en lot

questionsde testlettres

d’excusesaisons

toit dumonde

dans

villed’Algérie

suivent lathéorie

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HORIZONTALEMENT : 1.Qui fait angle droit 2.Couvertes de rouille. Actinium 3.Richesse. Zone tropicale. Symbole de nudité 4.Opposé à. Opéra italien. Porte les titres 5.Idées favo-rites. Habit de mort 6.Entre le titre et la matière. Sur un seul côté 7.Cloué au pieu. Numéral anglais. Orné de métaphores 8.Amas. Capture. C'est-à-dire 9.Matière de défense. Impôts. Gaine 10.Chef d'œuvre. Egalité parfaite. Thallium. Etain 11.Unité de longueur. Couches. Superposées 12.Corrompu. Particules chimiques 13.Singes. Thymus de veau. Chrome 14.Puissance. La famille de l'ours. Faisait fumer les Anciens 15.Note. Alourdies. Tribunal.

VERTICALEMENT : 1.Engendrement. Obstacle 2.Monnaie. Russe. Urne 3.Rubidium. La Sainte Vierge. Marque l'égalité. Roche friable 4.Suivait à la trace. Racine vomitive 5.Attention. Irrégulier 6.Grade. Méprises 7.Porteur de gènes. Hautain. Id est. Cardinal 8.Ville d'optique. Esquimau. Continent 9.Récoltes. Petit cube 10.Traditions. Cri des charre-tiers. Nœud sur la Tille. Voitures 11.Originaire des pays de Méditerranée orientale. Nombre 12.Enzyme. Collège. Ruminants du Nord 13.Regimberait. Technicien supérieur. Génisse mythologique 14.Brillait sur le Nil. Nébuleuse. Gobé 15.Assiette creuse, sans rebord. Intercaler.

Quinze sur N° 351615

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.ENTORTILLEMENTS 2.MARTIEN. OTERAIT 3.EVIERS. AM. SEA 4.RI. RETOURNEMENT 5.VRAI. ARRET. AA 6.EE. ORME. COUTS 7.UNIE. CREA 8.LASSENT. EURO. SE 9.LIE. UT. PALERME 10.ER. ISSU. TENEURS 11.REINE. PAIRE. TIC 12.DRU. HALO. SAINE 13.FA. IRAS. NE. IL 14.ILOTES. ASTI. EVE 15.NESS. EST. AMERES.

VERTICALEMENT : 1.EMERVEILLER. FIN 2.NAVIRE. AIREDALE 3.TRI. USE. IR. OS 4.OTERIONS. INUITS 5.RIRE. RIEUSE. RE 6.TESTAMENTS. HASE 7.IN. ORE. UPAS 8.DUR. AL. AT 9.LO. RECREATIONS 10.ETANT. EULER. ETA 11.MEME. CARENES. IM 12.ER. MAO. ORE. AI 13.NASEAUX. MUTILER 14.TIEN. SERIN. VE 15.STATISME. SCENES.

HORIZONTALEMENTI- A partir du moment présent. II- Se disperser (s’). III- A ce point - Sa tête est connue. IV- Fuite - Avant c’est zéro. V- Bien à conserver - Ville du Yémen. VI- Poisson - Osé. VII- Tour de surveillance. VIII- S’oppose à tout - A des points noirs - Au bout de la langue. IX- Jalon historique - Divergences de vues. X- possessif - Il gêne la bonne marche - Courroux.

VERTICALEMENT1- Extrêmes. 2- Relatif à l’arc brisé - Conviendra. 3- Eclaireur d’Alexandrie - Poussée à agir. 4- Savant . 5- Changement de quartier - Soit - Divinité chinoise. 6- Réponse standard- Champion. 7- Chanceuses. 8- point de saignée - Nécessite un co-équipier - Tellement. 9- Assassine - Regimber. 10- Possessif - Sur la rose des vents.

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Mots Croisés N°3515Par M. IRATNI

SOLUTION N° 3514 HORIZONTALEMENTI- RENFROGNER. II- EBLOUIR - PI. III- CO - MENURES. VI. IULE - DEAL. V- PLANER - SEL. VI- REITRES - RI. VII- ORNER - AS. VIII- ECLATS. IX- UN - SUAIRES. X- EUTERPE - TE.

VERTICALEMENT1- RECIPROQUE. 2- EBOULER - NL. 3- NL - LAINE. 4- FOMENTE - SE. 5- RUE - ERREUR. 6- OINDRE - CAP. 7- GRUE - SALIE. 8- RAS - SAR. 9- EPELER - TET. X- RIS - LIASSE.

El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 24

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

La Protection civile se prépare pour la saison estivale Inscrites dans le cadre d’une campagne nationale, des actions d’information et de sensibilisation sur les dangers de la mer sont initiées par la Protection civile, à moins d’un mois du lancement «officiel» de la saison estivale, fixée traditionnellement au 1er juin de chaque année. S’étalant sur une période de 20 jours, cette campagne concernera également la prévention des feux de forêt et de récoltes et les accidents de la circulation qui connaissent, par ailleurs, des pics en période estivale.

Le docteur Bendib élu présidentdu GLMMS

Le docteur Nourredine Bendib vient d’être élu président du Groupement

latin et méditerranéen de médecine du sport (GLMMS), pour un mandat de quatre ans (2013-2017), lors de l’assemblée générale du 18 mai 2013 qui s’est tenue en marge du

deuxième Congrès méditerranéen de médecine du sport. Pour rappel, le Dr Bendib est chef du service imagerie de l’hôpital de Ben

Aknoun et président de la Société algérienne de radiologie et d’imagerie médicale (Sarim).

La police honore les journalistes de Tipasa La sûreté de la wilaya de Tipasa a organisé, à son siège, jeudi dernier, une sympathique réception pour honorer les représentants locaux de certains médias algériens, en présence des officiers supérieurs des autres services de sécurité. Après avoir lu le message du patron de la DGSN, le représentant du chef de sûreté de la Tipasa a tenu à rappeler les sacrifices consentis par la famille de la presse pour sensibiliser les populations d’une part, et d’autre part a mis l’accent sur le rôle de la communication au service de l’intérêt général.

Un nouveau-né retrouvé dans une poubelle Une fillette âgée de moins d’une semaine a été retrouvée, mercredi dernier, par les services de la voirie communale de Boudouaou dans la décharge d’ ordures ménagères, jouxtant le site des chalets. Selon une source locale, ce nouveau-né a été découvert sain et sauf dans une couverture. La petite a été auscultée par un médecin d’un établissement sanitaire de la région, avant d’être transférée vers la pouponnière de Boumerdès, ajoute la même source. Cette découverte n’est pas la première du genre dans la région. En mars dernier, deux jumelles, âgées de quelques jours et abandonnées par leurs parents, ont été retrouvées devant un immeuble au centre-ville de la même localité. Leur mère avait été arrêtée quinze jours plus tard par les services de sécurité et incarcérée à la maison d’arrêt de Tidjelabine.

«La Casbah autrement» en conclave L’assemblée générale des membres fondateurs de l’association La Casbah autrement aura lieu, aujourd’hui, à 10h, à Bab J’did, au siège de l’association Les amis de La Casbah, 87 boulevard Abderrezak Hahad, en face de la gendarmerie et non loin de l’hôpital Aït Idir. A caractère strictement historique et culturel, l’association La Casbah autrement a pour mission de construire un espace de convivialité et de réflexion qui se définit comme une force organisée et constructive émanant de la société civile. Œuvrant pour la réhabilitation de La Casbah à travers une prospective urbanistique, économique, culturelle et sociale, elle entend préserver et mettre en valeur ce pan important de la mémoire collective.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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IL EST PRÉPARÉ À BASE DE PLANTES AROMATIQUES

C’est en cette période printanière que les ménagères blidéennes

préparent le couscous «Lah-mama», un plat traditionnel cuisiné à base de plantes aro-matiques et médicinales, dont raffolent nombre de familles qui le considèrent comme le «roi» des mets de la table. Ancré dans les traditions culi-naires locales, ce plat doit sa notoriété aux vertus médici-nales des plantes entrant dans sa préparation, qui poussent dans les plaines et sur les hauteurs de Chréa. D’aucuns le qualifient même de «vac-cin» annuel, immunisant ses consommateurs contre cer-taines maladies. Selon un his-torien de la ville de Blida, Youcef Ouragui, l’appellation «Lahmama» tire son origine du mot «hammam», car les plantes servant à sa préparation sont utilisées par des partu-rientes, dans les bains maures, comme remède à diverses ma-ladies. Pour la même finalité, elles sont également utilisées dans les bains quotidiens. Durant la période ottomane, ces plantes, qui ont des pro-priétés médicinales, ont été utilisées comme ingrédient du couscous «Lahmama», qui connut un essor grâce à ces plantes connues pour leurs propriétés curatives, comme le caroube, utilisé contre la constipation ou le genévrier

contre les rhumatismes. Ces plantes étaient, selon la même source, exportées par des colons qui les achetaient auprès des Blidéennes, après leur séchage, pour la fabrica-tion de médicaments et/ou de cosmétiques dans les labo-ratoires. Plus de 70 plantes aromatiques, telles que l’ori-gan, le laurier, le safran, le thuya et autres herbes, pous-sant sur les hauteurs de Sidi Lekbir et de Chréa et que l’on retrouve également dans les plaines de Chréa, entrent dans la préparation de ce plat. C’est au printemps que les femmes partent aux champs pour la cueillette de ces plantes, tout en fredonnant des airs dédiés à cette douce saison, comme en ont témoigné des dames rencontrées au souk «laârab» de la ville de Blida, où elles vendaient des plantes, présen-tées sous forme de bouquets. Le couscous «Lahmama» est préparé à base de plantes qui, une fois lavées et débarrassées de leurs racines, sont hachées par les ménagères avant de les

mélanger au couscous roulé à la main et cuit à la vapeur dans un couscoussier. Pour la dégustation de ce plat, il est re-commandé de l’arroser d’huile d’olive et de le saupoudrer de sucre. Devenu partie intégrante du patrimoine culinaire local, ce met traditionnel est présent dans la plupart des manifes-tations culturelles organisées par les associations locales dans et en dehors de la wilaya de Blida, comme ce fut le cas lors de la Semaine culturelle de Blida qui s’est tenue à Oran. La promotion de ce plat est également assurée, au niveau national, par la Chambre de wilaya des arts et métiers (CAM), a indiqué Mme Farah Nadjat, cadre de cette chambre professionnelle. Une virée aux marchés de Blida a permis de constater que le couscous «Lahmama», emballé dans des sacs, y est proposé à la vente à 120 DA le kg. Mais la préservation de cette pra-tique culinaire est actuellement assurée essentiellement par des femmes âgées.

Couscous Lahmama ou le roi des plats traditionnels à Blida

FESTIVAL MAWAZINE 2013 DE RABAT

Rabat (Maroc)De notre envoyé spécial

Le lancement de la 12e édition du Festival Mawazine-Musiques du monde qui se tient

du 24 mai au 1er juin à Rabat (Maroc), est imprégné d’ une certaine fébrilité, un «je ne sais quoi» de festif est dans l’air (et la chan-son). Et pour cause ! Une reine des Barbades («Caribbean Queen», «Queen of Barbados») est dans la ville. Ce n’est autre que la sensation-nelle et internationale R’n’b, dancehall et pop, Rihanna dont le titre récent Stay, est déjà, un hit. L’insigne honneur d’étrenner la 12e édition du Festival Mawazine-Musiques du monde est revenu à la pop-star, Rihanna, l’auteure de Pon de Replay, Unfaithful, Umbrella ou encore Shut up and drive, et ce au grand bonheur de ses fans non seulement marocains mais aussi du monde entier qui la suivent partout. Des Espagnols, Français, Portugais, Italiens, Américains…Le tout premier concert de Mawazine à valeur de «clôture» avant la lettre. Car, Rihanna est en haut de l’affiche, une tête d’affiche et en tête de gondole. Avant une constellation de stars comme Jessie J, Mika, David Guetta, Enrique Iglesias, Ceelo Green, Taio Cruz, Deep Puple, Loreen et The Jacksons (sur la scène interna-tionale de Souissi OLM).

EL GUSTO, CHEB MAMI, BARIZA STAÏFIA

Il faut dire qu’au fil des années, Mawazine se surpasse, s’amende et se bonifie.

La preuve ! Dans ce festival international, six scènes sont proposées. Il y en aura pour tous les publics, les goûts et les genres. La scène de Bouregreg est africaine où se produiront (Tinariwen, Seun Kuti, Osibisa, Amadou et Mariam, Blitz The Ambassador), la scène Nahda accueillera la musique arabe (Shé-rine, Rabab, Najwa Karam, Shataha Hasoun, Ahlam, Hoda Saâd, Walid Tewfik, Cheb Mami, Thamer Hosni…), la scène de Salé (on dit «sla» en arabe) est réservée exclusivement au style marocain-maghébin, chaâbi, rap, ragga, berbère (Jil Ghiwan Jal, The Basement, Siham, Aouatif, Jbara, Numedia, Izenzaren Abdel-hadi, Hamid Hadri, H-Kayne…), la scène du Théâtre national Mohamed V est dédiée aux découvertes (le grand jazzman américain George Benson, la formation franco-algérienne El Gusto, Bond Girls, Sara Tavares, Sandra Nkake, L’Orchestre symphonique du Maroc, Lotfi Bouchenak et la légende vivante de la chanson marocaine, Abdelwahab Doukali…), la salle Renaissance abritera les concerts dits de «tarab» (Bariza Staïfia, Ziad Gharsa, Imane Abdelghani, Leïla Lamrini, Rachid Zewal…), la scène de Chellah est celle des musiques du mondes avec Sharmila Sharma Ensemle (Inde), Yulduz Turdieva (Ouzbekistan), Patrizia Laquidara (Italie), Aynur (Turquie), et la scène des stars internationales (citées plus haut) de Souissi OLM. Tous les concerts sont gratuits. Sauf pour les places au devant de la scène. K. Smaïl

Faites de la musique !

15:15 Ghost WhispererDe l’autre côté du miroir16:05 Ghost WhispererLa conscience du héros16:55 Tous ensemble18:45 50 mn Inside20:00 Journal20:35 Ligue des champions22:55 Les expertsShowgirls02:25 Vie sauvageVaincre... ou céder03:15 Histoires naturelles - Contes d’automne en Sarthe

13:30 Emission spéciale16:15 Sport -Top 1416:15 Jour de rugby16:55 Le JT de Canal+17:10 Le grand journal à Cannes18:10 Ligue des champions18:45 Ligue des champions - Borussia Dortmund/Bayern Munich21:10 De rouille et d’os23:10 L’oeil de Links23:35 2 days in New York

11:15 Iktichafat el afaaq12:20 El-Bihar el sabaa12:45 Tadje el qoraan13:00 Journal télévisé13:30 Maouesem el 15:00 Documentaire16:00 Final handball nebb/ess18:00 Journal télévisé 18:20 Afak filahia18:45 Irchadat tibia 20:00 Journal télévisé20:45 50 sena 50 imraaemission21:00 Diamond League23:00 Fi dairat dhaoue

12:40 New York, police judiciaire 13:30 Close to HomeRêve américain15:05 Sous le soleil de St Tropez16:45 Les mystères de l’amour18:45 New York, section criminelle-Mauvais plan20:25 New York, section criminelle - Un père encombrant21:15 Suspect n°1«Adolescence volée» - «Les liens du sang»

15:01 Arte reportage16:21 L’invité16:32 Les alpes vues du ciel17:27 Chabada18:14 Itineris18:30 Le journal de France 218:59 Secrets d’histoire20:45 le journal de la RTS21:13 Eclats de croisette21:19 Acoustic21:49 Nec plus ultra22:16 TV5 le journal

16:10 Cuisines des terroirs16:35 Arte reportage17:30 Le dessous des cartes17:45 Arte journal18:00 360°- Géo18:01 Angola, le bonheur est dans le train18:50 À la recherche du trésor des Romanov19:40 Les rois guerriers de Sibérie20:35 Cab Calloway : le dandy de Harlem22:30 Tracks

16:00 Les carnets de Julie16:55 Questions pour un champion17:59 19/2019:00 Tout le sport19:15 ZorroEtincelle de vengeance21:45 Alias Caracalla, au coeur de la Résistance22:20 C’est toi, c’est tout23:16 Michel Blanc à contretemps00:10 Pierre et le loup00:45 Concert

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14:15 Décollage pour l’Amérique - L’Alabama15:10 Colombie sauvageLe paradis des colibris15:55 Et si on changeait le monde16:00 C à vous - le meilleur17:00 19H Paul Amar18:35 Echappées belles20:10 Pygmée blues21:00 L’œil et la main21:30 Dr CAC22:45 Le petit prince de la rue, Keith Haring

13:55 Les 40 ans de Roland-Garros14:05 Envoyé spécial, la suite15:00 Spéciale 60 ans de la Patrouille de France18:15 US Marshals, protection de témoins19:05 Mot de passe20:00 Journal20:45 Le plus grand cabaret du monde23:06 Eclats de Croisette23:10 Talk-showOn n’est pas couché

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El Watan - Samedi 25 mai 2013 - 26

S P O R T S

2012 : Chelsea (ENG) 2011 : FC Barcelone (ESP) 2010 : Inter Milan (ITA) 2009 : FC Barcelone (ESP) 2008 : Manchester United (ENG) 2007 : AC Milan (ITA) 2006 : FC Barcelone (ESP) 2005 : Liverpool (ENG) 2004 : FC Porto (POR) 2003 : AC Milan (ITA) 2002 : Real Madrid (ESP) 2001 : Bayern Munich (GER) 2000 : Real Madrid (ESP) 1999 : Manchester United (ENG) 1998 : Real Madrid (ESP) 1997 : Borussia Dortmund (GER) 1996 : Juventus Turin (ITA) 1995 : Ajax Amsterdam (NED) 1994 : AC Milan (ITA) 1993 : Marseille (FRA) 1992 : FC Barcelone (ESP) 1991 : Etoile Rouge Belgrade (YOU) 1990 : AC Milan (ITA) 1989 : AC Milan (ITA) 1988 : PSV Eindhoven (NED) 1987 : FC Porto (POR) 1986 : Steaua Bucarest (ROM) 1985 : Juventus Turin (ITA) 1984 : Liverpool (ENG) 1983 : Hambourg (GER) 1982 : Aston Villa (ENG) 1981 : Liverpool (ENG) 1980 : Nottingham Forest (ENG) 1979 : Nottingham Forest (ENG) 1978 : Liverpool (ENG) 1977 : Liverpool (ENG) 1976 : Bayern Munich (GER) 1975 : Bayern Munich (GER) 1974 : Bayern Munich (GER) 1973 : Ajax Amsterdam (NED) 1972 : Ajax Amsterdam (NED) 1971 : Ajax Amsterdam (NED) 1970 : Feyenoord Rotterdam (NED) 1969 : AC Milan (ITA) 1968: Manchester United (ENG) 1967 : Celtic Glasgow (SCO) 1966 : Real Madrid (ESP) 1965 : Inter Milan (ITA) 1964 : Inter Milan (ITA) 1963 : AC Milan (ITA) 1962 : Benfica Lisbonne (POR) 1961 : Benfica Lisbonne (POR) 1960 : Real Madrid (ESP) 1959 : Real Madrid (ESP) 1958 : Real Madrid (ESP) 1957 : Real Madrid (ESP) 1956 : Real Madrid (ESP)

RECORD DE TITRES PAR CLUB

9 : Real Madrid 7 : AC Milan 5 : Liverpool 4 : Ajax Amsterdam, Bayern Munich, FC Barcelone 3 : Inter Milan, Manchester United

FINALE DE LA LIGUE DES CHAMPIONS

L’Allemagne gagne à la fi n, d’accord mais laquelle ?

La finale de la Ligue des cham-pions mettra aux prises, ce soir à Londres, le Bayern Munich,

favori avec le Borussia Dortmund, deux équipes qui ont enchanté l’Europe en phase des demi-finales et dont l’affrontement doit confirmer l’avène-ment du football allemand au sommet de l’Europe. Dans un récent entretien avec l’AFP, le président de l’UEFA, Michel Platini, avait présenté les deux protagonistes de la finale de Wembley, où l’ambiance devrait être magnifique, comme de «bons élèves», qui «n’ont pas de déficit, qui ont de beaux stades et qui en plus gagnent». Les demi-finales remportées par le Borussia face au Real Madrid (4-1; 0-2) et par le Bayern contre Barcelone (4-0 ; 3-0) sont, en effet, apparues comment un moment unique pour le football allemand de club, au point d’imaginer le début d’une nouvelle ère. Voir les deux géants d’Espagne renversés par cette manière allemande de réinventer le football total, avec un pressing intense et beaucoup de jeu direct, a, en tout cas, mis en lumière une séduisante Bundesliga où les stades sont pleins, les buts nombreux et les finances plus saines qu’ailleurs. Mais il y a maintenant une finale à gagner et si elle semble pleine de promesses, il faut aussi rappeler qu’elle va opposer deux clubs qui ne sont peut-être pas vraiment ennemis, mais au moins faux-amis.

LE BAYERN EST FAVORI

Le match nul tendu disputé il y a trois semaines en championnat entre les deux équipes (1-1) l’a confirmé : le Bayern Munich, de la riche Bavière, et le Borussia Dortmund, de l’indus-trieuse Ruhr, ne s’adorent pas. Matthias Sammer (directeur sportif du Bayern et ancien très grand joueur et entraîneur du Borussia) et Jürgen Klopp, l’actuel coach de Dortmund, avaient d’ailleurs failli en venir aux mains. Toute la saison, le jeune Klopp (45 ans) et son homologue munichois, Jupp Heynckes

(68 ans), se sont également échangé quelques piques et le transfert de la star, Mario Götze, qui passera cet été de Dortmund à Munich, a été mal vécu chez les «Jaunes». Le forfait de Götze, touché à la cuisse droite, vient d’ailleurs compliquer très sérieusement la vie du Borussia, qui partira en outsider à la conquête d’une deuxième C1 après celle remportée en 1997, à... Munich. Le favori, sans équivoque, c’est le Bayern. Impossible qu’il en soit autrement, quand on a passé 7-0 en deux matches au Barça. Surtout, le club bavarois a réussi une immense saison, alors même qu’il aurait pu sombrer après le choc d’une finale de Ligue des champions perdue à domicile et aux tirs au but il y a un an contre Chelsea. Champion avec 25 points d’avance, finaliste de la Coupe d’Allemagne (le 1er juin contre Stuttgart), hyper complet et performant sur toutes ses lignes, Munich a su se relever et a fait très forte impression. Les coéquipiers de Schweinsteiger et du capitaine Lahm ne sont maintenant plus très loin d’un magnifique triplé.

LE TRAUMATISME DES DEUX DÉFAITES

Mais attention. Dortmund n’a quasi-ment jamais été favori cette saison en Ligue des champions et il est pourtant toujours là. Le Borussia est d’abord parvenu à sortir en tête du groupe de la mort (Real Madrid, Manchester City, Ajax Amsterdam) avant d’éliminer miraculeusement Malaga en quarts avec deux buts dans le temps additionnel au match retour. Et face aux Robben, Mandzukic, Lahm ou Ribéry, l’équipe de Jürgen Klopp, sans doute un peu fragile en défense, peut aussi compter sur des joueurs offensifs de grand talent, Reus, Gündogan ou Lewandowski, qui a eu son jour de grâce face au Real avec un quadruplé à l’aller. Enfin, Dortmund peut appuyer là où ça fait mal. Le Bayern vient de perdre deux finales de Ligue des champions en trois ans (2010

et 2012) et la perspective traumatisante d’un troisième échec sera forcément dans quelques têtes. Ce soir, l’Alle-

magne, Munich et Dortmund peuvent monter très haut. Le Bayern, lui, peut aussi tomber de haut. AFP

CONGRÈS DE L’UEFA

Platini identifi e trois dangers «qui gangrènent le football»

M ichel Platini, président de l’UEFA, a identifié vendredi trois dangers qui «gangrènent de l’inté-

rieur le football» : les matches truqués, les discrimina-tions et les dérives financières. «Il y a tout d’abord les matches truqués et les paris. Notre système de surveil-lance des matches et notre réseau d’officiers d’inté-grité présents dans chaque pays sont bien sûr utiles et même indispensables, mais ce n’est pas assez», a déclaré M. Platini lors du congrès de l’UEFA qui se tient à Londres. «Nous ne sommes pas face à des petits délinquants qui cherchent à arrondir leurs fins de mois. Il semble que nous soyons dans certains cas plu-tôt face à des organisations mafieuses qui se servent de quelques matches pour blanchir de l’argent et donc salir notre sport», a-t-il ajouté. Selon le président de la Confédération européenne, «un seul match truqué est déjà un match de trop, car on touche là à l’âme de notre sport, à l’essence même de notre jeu». Platini a dès lors de nouveau réclamé «la création d’une police européenne du sport». «Si par malheur cet appel n’est à nouveau pas entendu, je demande au moins à ce que chaque pays adopte une disposition spécifique de droit national portant sur les matches truqués afin de se doter enfin des outils juridiques nécessaires

pour condamner sans concession les tricheurs», a-t-il dit. Michel Platini a ensuite évoqué «le problème récurrent des discriminations». Selon lui, celles-ci, «qu’elles soient raciales ou sexuelles, existent encore aujourd’hui dans le football».

«GRAND MOMENT»

Le congrès a d’ailleurs ensuite voté une résolution durcissant les sanctions en cas de comportements racistes dans les stades. L’UEFA imposera désormais un minimum de dix matches de suspension aux auteurs d’actes discriminatoires, joueurs ou dirigeants, durant des matches de football européens, selon les termes de cette résolution votée à l’unanimité. Lorsque des supporteurs se rendront coupables de comportements racistes, le stade concerné sera frappé d’une fermeture partielle à la première infraction et d’une fermeture to-tale et d’une amende de 50 000 euros en cas de récidive. «L’UEFA a décidé de passer la vitesse supérieure», a déclaré le président de la Confédération européenne de football. «C’est un grand moment dans l’histoire du foot et de la lutte contre les discriminations. Merci de votre prise de conscience», a-t-il ajouté. Michel Platini est enfin revenu sur son grand projet en cours, celui du

fair-play financier. «Pour éviter que le système actuel ne s’écroule et que la bulle n’explose, il était du devoir de l’UEFA d’intervenir et il sera du devoir des instances indépendantes de sanctionner les quelques clubs qui n’ont pas pris conscience que le football ne peut plus vivre au-dessus des règles», a-t-il lancé. AFP

Combien ça rapporte ?Le vainqueur de la Ligue des champions, dont la fi nale opposera aujourd’hui à Londres le Bayern Munich au Borussia Dortmund, touchera plus de 35 millions d’euros de prime, plus une quinzaine de millions liés au «market pool», selon des chiff res de l’UEFA. Chaque participant à la phase des poules se verra attribuer une récompense de 8,6 millions d’euros. Les 8es fi nalistes récupèrent ensuite 3,5 millions d’euros, les quarts fi nalistes 3,9 ME et les demi-fi nalistes 4,9 ME. Le vainqueur décroche encore 10,5 ME et le fi naliste 6,5 ME. Ces montants se cumulent, ce qui signifi e que le vainqueur de samedi touchera 31,4 millions d’euros et le fi naliste 27,4 millions d’euros. A cette somme, il faut ajouter les primes de résultat décrochées durant la phase de groupes. Avec quatre victoires et deux nuls, Dortmund obtiendra 5 ME et le Bayern aura 4,5M pour ses quatre victoires et son nul. Enfi n, à ce montant global, il convient d’ajouter les sommes issues du «market pool», une part variable liée aux droits télé payés par le pays concerné. Les montants exacts issus de ce «market pool» ne sont pas encore connus pour l’édition en cours, mais ils devraient être proches de ceux de la saison dernière et le Bayern et le Borussia devraient donc pouvoir compter sur 15 ou 16 millions supplémentaires. AFP

LE PALMARÈS

Duel 100% allemand entre le Bayern et le Borussia

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El Watan - Samedi 18 mai 2013 - 27

S P O R T S

MC ORANAbdelilah et Kalaïdji destitués

Dans une assemblée générale extraordinaire à laquelle ont appelé trois membres que sont les actionnaires majoritaires, Ahmed Belhadj, président du CSA/MC Oran, Youssef Djebbari et l’ex-PDG de la société, Tayeb Mehiaoui, qui a représenté son fi ls, les actionnaires de la SSPA (83,33% des actions) ont approuvé, avant-hier, dans une des salles de l’hôtel Le Méridien d’Oran, la destitution du PDG Larbi Abdelilah et du directeur général, Hassan Kalaïdji. Huit actionnaires ont, en eff et, répondu à l’appel des opposants à la gestion de l’actuelle direction, à savoir Belhadj, Djebbari, Mehiaoui, Belabbès, Benmimoun, Kechra, Bessedjrari et Hadj Mimoun. Il a été d’abord question de déléguer une commission composée de trois personnes, Djebbari, Mehiaoui et Benmimoun, afi n de regarder de plus près où en est la situation avec la société Naftal qui n’a pas donné signe depuis plusieurs mois. Les personnes précitées devront se rendre, dès demain, à la capitale pour se renseigner auprès de la maison mère, Sonatrach. Si jamais la société en question ne répond pas favorablement à la sollicitation du MC Oran, un nouveau conseil d’administration dégagé au cours de cette même assemblée, formé de Djebbari, Baba, Mehiaoui, Bessedjarari et Benmimoun, gérera les aff aires courantes du club. «Nous avons avisé une première fois Abdelilah en sa qualité de PDG d’organiser l’AG par le biais d’un huissier de justice, mais faute de réponse de ce dernier, on a agi selon les textes de loi qui permettent aux personnes possédants 50% des actions de provoquer une AG extraordinaire. Les actionnaires présents qui représentent plus de 80% ont le droit de prendre les décisions qui s’imposent», affi rme la personne ayant présidé cette réunion de travail. Par ailleurs, Abdelilah, qui a brillé par son absence sous prétexte que cette AG ne repose sur aucune loi, et en l’absence du DG ainsi que du commissaire aux comptes, ne compte pas rester les bras croisés. Le PDG menace même de poursuivre en justice les personnes ayant provoqué cette AG. Une décision qui sera entérinée, selon lui, lors d’une réunion du conseil d’administration prévue, mardi prochain, à l’hôtel El Mouahidine. Aff aire à suivre. Aymen M.

MC ALGERMaâmar Boumdal ne viendra pas

Contacté par téléphone, l’ex-président de l’ASP/MCA et membre de l’AG du CSA/MCA que préside Amar

Brahmia, Maâmar Boumdal, nous a décla-ré : «Personne au niveau de la SSPA/MCA n’a pris attache avec moi. Il est vrai que je me suis rendu au siège du ministère de l’Energie pour déposer une correspondance et c’est de là, à mon avis, que s’est propagée la rumeur… Maintenant si l’on me contacte, je dois d’abord en discuter sérieusement avant de prendre une décision.»Sur un tout autre volet, nous avons appris de source crédible que le coach de l’USMH, Boualem Charef, aurait été approché par des «gens du Mouloudia» pour prendre en charge les destinées de l’équipe et que «ce dernier aurait promis de ramener avec lui six joueurs et non des moindres en cas où les tractations officielles aboutiraient, à condition qu’il trouve une direction de la SSPA/MCA crédible et digne d’un grand club professionnel».Il faut savoir que l’urgence du moment est la nomination d’un nouveau président du conseil d’administration (CA) de la SSPA/MCA. Selon le président du CSA/MCA, Amar Brahmia, qui est intervenu hier sur les ondes de la Radio nationale, a révélé que «le comité des sages désigné par la dernière AG du CSA a été reçu par le ministre de l’Energie et des Mines» sous-entendant par là que la SSPA prendra langue dans un proche avenir avec le CSA qu’il préside. Et de s’indigner : «Nous n’avons jamais été invités à prendre part à une réunion du CA, alors que nous sommes des membres à part entière.» A. Riad

LIGUE 1 Plus de derbys au 5 Juillet

I l n’y aura plus de derbys algérois au stade du 5 Juillet. La décision a été prise par la

Ligue de football professionnel (LFP) après la polémique née suite à la domiciliation de la rencontre opposant l’USM Harrach au MC Alger, comptant pour la dernière journée du championnat, au stade Moham-madia d’El Harrach. Un match boycotté finalement par le Mouloudia. C’est ce qu’a indiqué le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, jeudi dernier, lors de son passage au forum du journal El Moudjahid. Celui-ci a ajouté, néanmoins, que le stade en ques-tion pourrait accueillir ces rencontres entre clubs de la capitale si aucune équipe n’opte pour cette enceinte pour ses domiciliations. La décision sera entérinée, ajoute Kerbadj, lors de la prochaine réunion du bureau de la Fédération algérienne de football (FAF), prévue début juin. Par rapport à la sanction qu’encourt le MCA, après ce boycott, celui-ci a signalé que le dossier sera traité ce lundi par la commission de discipline. Kerbadj a ajouté, par ailleurs, qu’il n’y a pas de «cas de force majeure» qui justifie le non-dépla-cement de l’équipe au stade d’El Harrach. Une affirmation qu’il a nuancée le lende-main sur les ondes de la radio en déclarant que c’est à la commission d’en juger. Pour ce qui est du professionnalisme, celui-ci a indiqué qu’une douzaine de clubs sont en «pourparlers» avec des dirigeants d’entre-prises publiques afin que ces dernières rachètent leurs capitaux. Ce qu’a fait Sona-trach avec le MCA, le MCO, le CSC et la JSS, pourrait se reproduire avec d’autres so-ciétés étatiques. Dans le même ordre d’idées, Kerbadj a signalé que désormais celui qui ne dépose pas ses bilans de la saison précédente auprès de la direction du contrôle de gestion (DNCG) ne sera pas autorisé à s’engager pour l’exercice prochain. A. A.

EN A’Match amical aujourd’hui face

à la Mauritanie

La sélection nationale de football des joueurs locaux, appelée A’, va affronter, en amical, la Mauritanie,

aujourd’hui à 17h30, au stade Mustapha Tchaker de Blida. Une rencontre qui rentre dans le cadre de la prépa-ration de l’équipe pour la double confrontation face à la sélection libyenne, programmée entre les mois de juin et juillet. Un rendez-vous qualificatif pour le Championnat africain des nations (CHAN), dont la prochaine édition est prévue en 2014 en Afrique du Sud. L’EN A’, sous la conduite du coach Toufik Korichi, assis-té de Rachid Cherradi, Lakhdar Belloumi et Boukhalfa Branci, a entamé ce stage auquel prennent part 25 joueurs, mardi dernier, à l’hôtel Dar Diaf de Bouchaoui, à Alger. Korichi voulait profiter de ce rendez-vous pour avoir une idée sur le groupe à aligner face à la Libye. Sauf que parmi les éléments convoqués, six d’entre eux ont déclaré forfait pour cette joute amicale. Il s’agit des défenseurs usmistes Meftah et Chafaï, du Sétifien Ziti et de Belkalem (JS Kabylie) ainsi que de l’attaquant

Aoudia (ES Sétif) et du gardien de but Zemmamouche (USM Alger). Des défections qui chamboulent quelque peu les plans du coach appelé à prévoir des solutions de rechange.La sélection nationale affrontera la Libye pour le compte du match aller, le 23 juin prochain, au stade de Blida. Auparavant, Korichi espère disputer une autre rencontre amicale face à un autre adversaire afin d’étoffer la pré-paration de l’équipe pour cet important rendez-vous. Le match retour se jouera, quant à lui, le 5 juillet à Tripoli. Mais il est probable que la rencontre soit délocalisée dans un pays voisin en raison de la situation sécuritaire que vit la Libye actuellement. C’est le seul tour qualificatif pour la phase finale de ce tournoi continental. En cas d’une qualification à l’issue de ces deux matchs, la sélection algérienne prendra part au CHAN sud-africain, d’où l’importance de la rencontre d’aujourd’hui face à la Mau-ritanie qui prépare aussi ce CHAN.

Abdelghani Aïchoun

Les membres du groupe de tra-vail chargé de la mise en œuvre de la feuille de route de sortie

de crise de la situation de la FAHB, comme préconisé par la Fédération internationale de handball, ont pris une série de résolutions à l’occa-sion de leur première réunion tenue jeudi soir. Les quatre membres du groupe de travail, Miguel Roca Mas (1er vice-président de l’IHF), Man-sourou Aremou (président de la Confédération africaine de hand-ball), Rabah Bouarifi (président de la commission juridique du COA) et Abdesselem Boutaghane (membre de l’AG de la FAHB), ont énoncé les décisions lors d’un point de presse, tenu hier matin au niveau du siège du Comité olympique algérien (COA), insistant sur le fait que «les commis-sions de candidatures et de recours de l’AG élective du 14 mars dernier n’ont pas mené à bien la mission qui leur a été confiée et respecté scrupuleusement la réglementation». A cet effet, tout en rappelant «l’inva-lidité des résultats des élections de la FAHB», l’une des premières résolu-tions prises par le groupe de travail a été de «confier la gestion transitoire à la personnalité de la famille du hand-ball et membre du groupe de travail», tout en précisant que «les structures administrative et technique conti-nueront à gérer normalement leurs secteurs d’activité». Une mission qui a été donc confiée à une cellule regroupant trois membres que sont M. Bouarifi en tant que président,

M. Boutaghane en tant que membre, alors que Rachid Meskouri a été dési-gné secrétaire général par intérim. La mission de ce bureau transitoire sera de conduire les affaires de la FAHB jusqu’aux prochaines élections. La deuxième résolution prise par le groupe de travail a été d’arrêter la date du 13 juin prochain pour tenir sa deuxième réunion avec comme ordre du jour la mise en conformité des statuts de la FAHB à ceux de l’IHF. Des statuts aménagés sur lesquels les instances juridiques de l’IHF devront se prononcer le 29 juin prochain. Il a été aussi préconisé la tenue, au mois de juillet, de l’AG extraordinaire de la FAHB qui aura en charge l’adoption des nouveaux statuts et la mise en place des commissions des candida-tures et de recours pour la prochaine AG élective qui, quant à elle, devrait être tenue durant la première quin-zaine du mois d’août prochain. La

troisième résolution consiste à ce que le siège de la FAHB «soit libéré et mis à la disposition de la cellule char-gée de gérer les affaires courantes de la fédération, tout en demandant aux pouvoirs publics et aux responsables du COA de veiller à l’application de ces résolutions». Après lecture de ces résolutions, les membres du groupe de travail ont répondu aux ques-tions des journalistes présents, ou du moins à certaines, dans la mesure où ils sont restés évasifs la question de l’éligibilité de l’actuel président de la FAHB, Mohamed Aziz Derouaz, pour les prochaines élections, en indiquant que c’est à la commission de candidatures de trancher. Pour ce qui est de la position du mi-nistère de la Jeunesse et des Sports, les conférenciers indiqueront qu’une copie du PV de leur réunion sera remise, aujourd’hui, aux services du MJS. T. A. S.

AZIZ DEROUAZ«Je ne reconnais pas le groupe de travail»Suite aux résolutions prises, hier, par le groupe de travail de l’IHF visant le gel des activités de l’actuel président de la FAHB et des membres de son bureau, Mohamed Aziz Derouaz déplore : «Je m’en tiens à mes déclarations tenues lors de ma dernière conférence de presse. Je suis légitimement élu président de la FAHB. Donc toute violation de l’intégrité de l’association nationale de la FAHB trouvera la réponse appropriée, et ce, conformément aux lois de notre pays. Je confi rme que je ne reconnais pas le groupe de travail installé illégalement sur le territoire algérien par l’IHF et le président du COA qui a outrepassé ses prérogatives.» C. B.

CRISE FAHB-IHF

Le groupe de travail rend son verdict

Les membres du groupe de travail en compagnie du président du COA, lors du point de presse

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 25 mai 2013El WatanPetits pas

Par Mohammed Larbi

Genève 2» fait désormais partie de l’agenda diplomatique international. Beaucoup en parlent comme d’une initiative russo-américaine tendant à

mettre fin à la guerre civile en Syrie, d’autres comme étant l’application de ce qui avait été convenu, il y a exactement une année, dans la métropole helvétique. L’un ne va pas sans l’autre, finit-on par constater, mais il a fallu du temps, des milliers d’autres morts et un danger qui s’étend au voisinage immédiat de la Syrie. A partir de là, toutes les questions sont permises, mais la principale d’entre elles ne peut être que la fin de la guerre en Syrie. Les plus optimistes pourraient dire qu’elle n’est plus très loin du moment que la Russie et les Etats-Unis se sont entendus sur le principe d’un accord négocié. Afin d’arracher toutes les garanties possibles et Damas ne s’en est pas caché, une délégation syrienne se trouvait ces derniers jours à Moscou et a donné son accord de principe pour cette nouvelle conférence, sans la moindre condition préalable. La précision est importante, car en face, la rébellion veut que le président syrien quitte le pouvoir. Et que soit mis sur pied un gouvernement sous l’égide de l’ONU. Ce que Damas récuse depuis bien longtemps et Moscou, qui a décidé de réagir, ne voit rien d’autre qu’une manière de «vider de son sens la conférence». La diplomatie russe s’est montrée hier particulièrement sévère avec la rébellion syrienne, allant jusqu’à soulever une question qui ne manque pas de pertinence en demandant qu’il «faut savoir clairement qui, et avec quelles prérogatives, s’exprimera au nom de l’opposition». Beaucoup a été dit sur l’opposition engagée dans une lutte contre le régime syrien, mais par contre profondément divisée sur l’après-Bachar Al Assad. L’on a ainsi constaté les divergences en son sein, normales, mais jusqu’à un certain seuil, au regard des tendances qui la composent mais qui avaient fini par ne plus l’être dès lors que les armes ont étouffé toute forme de discussion. Plus que cela, quel est le rapport entre le politique et le militaire, l’emprise du premier sur le second n’étant plus évidente et même depuis bien longtemps ? Bien sûr que le régime de Bachar Al Assad en profite pour poser ses propres conditions. Comme celle qui consiste à opposer le choix populaire à l’exigence de l’opposition, comme si cela relevait de l’évidence. Tout maintenant pour l’opposition consiste à éviter de tels écueils et priver le régime syrien de ce qui tient lieu d’arguments. C’est l’objectif de sa réunion hier, car elle aussi veut des garanties. Si, et jusqu’à présent, rien ne semble pouvoir empêcher la tenue de Genève 2, il y a lieu pour les différentes parties syriennes de bien s’y préparer. C’est le principe de la négociation, y aller en position de force, en incluant bien entendu la réalité du terrain. Un élément perdu de vue, mais certainement pas par tous.

COMMENTAIRE

Plusieurs habitations endommagées

Un séisme de magnitude 4,5 sur l’échelle de Richter s’est produit,

jeudi à 21h, dans la localité de Mihoub (daïra de Mezghana). La secousse a été ressentie à 18 kilomètres de Tablat et même dans l ’Algéro i s . L’épicentre a été localisé aux environs des douars Tégrara, Oued Smid et Soibra. Le premier bilan communiqué par le responsable de la cellule de communication de la Protection civile de Médéa est rassurant : il n’y a pas eu de victime, mais des dégâts

matériels sont toutefois signalés. Il s’agit de fissures aux murs et aux toits de 19 habitations traditionnelles, 8 a u t r e s e n d o m m a g é e s fortement et une démolie partiellement. Six répliques ont été enregistrées d’une magnitude variant de 2 et 2,8 degrés sur la même échelle après la première secousse. La panique s’est emparée des habitants qui ont ressenti le tremblement de terre. Ils ont été obligés de fuir leurs domiciles pour se mettre à l’abri, en plein air, loin des

constructions. Des cellules d’intervention au niveau des APC touchées par le séisme, regroupant tous les services concernés, ont été mobilisées pour répondre à d’éventuels appels à l’aide. Dix ans après le g rand tremblement de ter re de B o u m e r d è s ( 2 1 m a i ) , l’activité sismique semble revenir de plus belle en Algérie, même si le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) rassure en informant que ce genre d’act ivi té

sismique est tout à fai t normal. Rien que durant ce m o i s d e m a i , q u a t r e tremblements de terre ont été ressentis en Algérie. Trois jours à peine avant le séisme de Tablat, la ville de Béjaïa a été secouée par un séisme de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter. Le 4 mai, c’est la localité de Bousfer (Oran) qui a é té l ’épicentre d’une secousse de 3,2 degrés. Deux jours auparavant, les habitants de Mostaganem ont ressenti un séisme de magnitude 4,7.

A. Teta

SÉISME DE MAGNITUDE 4,5 SUR L’ÉCHELLE DE RICHTER À TABLAT (MÉDÉA)

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

13°21°

13°24°8°23°22°38°

15°21°

14°24°9°22°18°37°

Aujourd’hui Demain

■ L’organisation des droits de l’homme Amnesty International a dénoncé, dans son rapport annuel, la restriction de la liberté d’expression, d’association et de réunion au Maroc. Le rapport confirme que les autorités marocaines continuent de sévir contre les journalistes et les personnes qui critiquent les institutions de la monarchie ou de l'Etat. «Les forces de sécurité utilisent une force excessive pour disperser des manifestations», note l’ONG. Parallèlement à la restriction de la liberté d’expression, le Maroc fait

subir des «mauvais traitements parfois avec torture» aux migrants africains cherchant a regagner l’Europe et aux demandeurs d'asile, selon l'ONG. «Des femmes et des jeunes filles ont été victimes de discrimination dans l’application de la législation marocaine», conclut Amnesty International.

Par ailleurs, deux Franco-Marocains, qui viennent d’être transférés en France pour y terminer leur peine, ont déposé deux plaintes

contre l’Etat marocain pour «aveux extorqués sous la torture» lors de leur arrestation et leur garde à vue,a indiqué hier une ONG basée à Paris. «Ces plaintes ont été déposées mercredi dernier en France

et visent des agents de la Gendarmerie royale et des responsables dans ce corps de sécurité et ailleurs», a affirmé une responsable à l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT), qui s’est constituée partie civile dans cette affaire. Pour Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb-Moyen-Orient à l’ACAT, l’enjeu de ces plaintes dépasse le cas des deux victimes et vise «tout le système tortionnaire marocain qui va être enfin mis sur la sellette».

AMNESTY INTERNATIONAL DÉNONCE LES RESTRICTIONS À LA LIBERTÉ

■ Le quartier dit lotissement D-100, situé entre les cités Oued Ettolba et Cadat, a connu hier matin une grande agitation doublée d’émoi depuis que des ambulances de la Protection civile se sont mises à évacuer, depuis une habitation, plusieurs corps de victimes asphyxiées par le gaz. Six victimes ont été transportées à la morgue de l’hôpital Youssef

Damerdji de Tiaret, alors qu’un septième homme a été admis en réanimation dans un état comateux, avons-nous constaté sur place. Cinq des six victimes, âgées de 26 à 85 ans, sont venues de Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa, pour passer la nuit chez une connaissance à Tiaret, après avoir assisté à une waâda à Sidi Naceur (El Bayadh). La

sixième victime n’est autre que le propriétaire de la maison. Le chargé de la communication de la Protection civile n’a pas précisé s’il s’agissait d’une asphyxie due au monoxyde de carbone ou d’une fuite de gaz. A l’hôpital, les responsables ont tout mis en œuvre pour assister, en ce douloureux drame, les familles éplorées. A. Fawzi

SIX PERSONNES MEURENT ASPHYXIÉES

TIARET

MAROC