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N°68 82 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http: / / w w w .elwatan. com     P     H     O     T     O    :     D     R     P     U     B     L     I     C     I     T      É On intimide, on frappe, on rabroue. Pire, on viole, on exploite. Maltraitance, discrimination, exploitation, agressions sexuelles, les atteintes aux droits de l’enfant perdurent et inquiètent. Tabous et déni des pouvoirs publics entravent leur prise en charge. ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ENQUÊTE RÉALISÉE PAR FELLA BOUREDJI EN PAGES ET LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI, SAÏD RABIA ET HASSAN MOALI EN PAGE LIRE L’ARTICLE EN PAGE Dernière ligne droite avant le Burkina Faso  FOOTBALL.  ÉQUIPE NATIONALE E l W a t a n LE Q UOTIDIEN IND ÉP END AN T - S a me di 1 er  juin 2013 Les autorités françaises dans la gêne… ADONIS PARLE DE SON AMI TAHAR DJAOUT Le Syrien Adonis, le plus grand poète arabe vivant, revient sur ses liens avec Tahar Djaout. LE RÉSEAU NADA TIRE LA SONNETTE D’ALARME GENÈVE , UNE CONFÉRENCE DE PAIX SEMÉE D’EMBÛCHES TROP TROP D’ BUS SEXUELS D’ABUS SEXUELS SUR LES ENF NTS SUR LES ENFANTS LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE À PARIS NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE  LIRE L’INTERVIEW RÉALISÉE PAR SOFIANE HADJADJ EN PAGE «La colère du juste» Arts & lettres L’ange  ga rd i en MOHAMED SFINDJA (1844-1908), MAÎTREANDALOU ÉVOCATION Lire votre supplément en  pages , , , , et CONFLIT SYRIEN FRANÇOIS HOLLANDE ET L’HOSPITALISATION DE BOUTEFLIKA  

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N°68 82 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€ . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http:/ /www.elwatan.com

    P    H    O    T    O   :

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●On intimide, on frappe, on rabroue.Pire, on viole, on exploite. Maltraitance,

discrimination, exploitation, agressionssexuelles, les atteintes aux droits de l’enfantperdurent et inquiètent. Tabous et déni des

pouvoirs publics entravent leur prise en charge.

ÉDITION DU CENTRE

LIRE L’ENQUÊTE RÉALISÉEPAR FELLA BOUREDJI EN PAGES 2 ET 3

LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI, SAÏD RABIA ET HASSAN MOALI EN PAGE 5

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Dernièreligne droite avant

le Burkina Faso

■ FOOTBALL. ÉQUIPE NATIONALE

El Watan LE QUOTIDI EN IN DÉPENDANT - Samedi 1 er juin 201 3

Les autorités françaisesdans la gêne…

ADONIS PARLEDE SON AMITAHAR DJAOUT 

Le Syrien Adonis,le plus grandpoète arabevivant, revientsur ses liens avecTahar Djaout.

LE RÉSEAU NADA TIRELA SONNETTE D’ALARME

GENÈVE 2, UNE CONFÉRENCEDE PAIX SEMÉE D’EMBÛCHES

TROPTROPD’ABUS SEXUELSD’ABUS SEXUELSSUR LES ENFANTSSUR LES ENFANTS

LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE À PARIS NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 10

◗ LIRE L’INTERVIEWRÉALISÉE PAR

SOFIANE HADJADJEN PAGE 15

«La colère du juste» 

Arts & lettres

L’ ange gardien 

MOHAMED SFINDJA(1844-1908),MAÎTRE ANDALOU

ÉVOCATION

Lire votre supplément en pages 11, 12, 13, 14, 15 et 16

CONFLIT SYRIEN

FRANÇOIS HOLLANDE ET L’HOSPITALISATION DE BOUTEFLIKA 

 

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Elle se baladait dans son quartier.

Lina*, 12 ans, 5e

année primaire, jouait avec d’autres enfants de sonâge, comme elle le fait souvent après lescours. Elle est loin de se l’imaginer,mais très vite le pire arrive. Lina rentrechez elle et se confie maladroitementà sa mère. Le cauchemar prend formeen silence jusqu’au jour où la mamande Lina réalise que sa fille est enceinte.Elle compose le 30 33 (numéro vert duréseau Nada pour les enfants victimesde maltraitance) et c’est toute l’équipedu programme «Je t’écoute» qui se voitbouleversée par ce drame, ce qui est loind’être un cas isolé. «C’est le cas le plus marquant qu’on ait eu àtraiter ces der- nières semaines », confie Salima Barça,psychologue clinicienne, coordinatricedu projet «Je t’écoute» lancé en 2008.Depuis le début de l’année, le réseau

accueille de plus en plus de cas demaltraitance, de violence, de discrimi-nation et d’abus sexuels sur enfants.Lina fait partie des 16 310 personnesqui ont demandé assistance à ces pro-fessionnels durant la période allant de juin 2012 à mai 2013. «Les abus sexuels sur mineurs prennent de l’ampleur.On le remarque jour après jour sur l e terrain », constate Abderrahmane Aarar,président du réseau Nada.L’affaire de Lina rappelle l’horreur del’assassinat, en mars 2013 à Constan-tine, de Haroun (10 ans) et Ibrahim(9 ans), qui ont été laissés pour mortsaprès avoir été agressés sexuellement,ou encore l’histoire de Chaïma (8 ans),kidnappée chez elle à Zéralda en dé-

cembre 2012. Elle a été retrouvée morte

trois jours plus tard. Elle a, elle aussi,été victime d’abus sexuels. Plusieursautres cas ont défrayé la chronique cettedernière année.Il y aurait eu plus d’un millier de raptsd’enfants ces dix dernières années enAlgérie. Le premier motif de ces kid-nappings serait l’agression sexuelle.915 cas de violence sur des mineurs ontété pris en charge par la Gendarmerienationale durant les quatre premiersmois de l’année, dont 4 incestes et 34

viols. Le phénomène prend incontesta-

blement de l’ampleur.UN ENFANT AGRESSÉSEXUELLEMENT CHAQUE HEURELes résultats de la dernière enquête réa-lisée par la Fondation nationale pour lapromotion de la santé et du développe-ment de la recherche (Forem) en 2007sur les abus sexuels sur mineurs donnefroid dans le dos. Entre 10 000 et 13 000enfants sont victimes d’abus sexuelschaque année. Petit calcul pour rendre

cette réalité plus nauséabonde : près de

850 cas par mois, plus de 27 par jour.Une agression sexuelle contre un enfantpar heure dans un des quatre coins dupays. Depuis, aucune enquête n’a étéfaite pour corroborer et /ou mesurerl’évolution du phénomène, «faute de financement », explique le professeurMustapha Khiati, résident de la Forem.Aux problèmes de financements’ajoutent d’autres obstacles : les tabouscontinuent d’avoir la peau dure etle déni dans lequel s’enferment les

pouvoirs publics ne trouvent pas d’épi-

logue. Cinq années après le lancementdu Plan national pour la protection del’enfance (2008-2014) sous l’égidede la ministre déléguée chargée de laFamille et de la Condition féminine,Nouara Djaafar, le problème perdureet s’aggrave même. Pour le présidentdu réseau Nada, il existe un véritablemalaise en matière de prise en chargede l’enfant algérien. «Le phénomène des abus sexuels et de plusieurs autres formes de maltrai tance d’enfants prend de l’ ampleur, mais aucune mesure n’ est pri se parce que c’est loi n de constituer une priori tépour les pouvoi rs publi cs.»50 000 enfants sont maltraités chaqueannée, plus de 350 000 travaillent et20 000 vivent dans la rue, selon lesestimations de la Forem. Ceci pour lescas connus et répertoriés. Qu’en est-il

de tous ces enfants dont les agressionsrestent secrètes ?

LEVEZ LES TABOUS !Maltraitance, discrimination, exploita-tion, agression sexuelle… les atteintesaux droits de l’enfant prennent diffé-rentes formes. On intimide, on frappe,on rabroue. Pire, on viole, on exploite.80% des cas de violence à l’encontredes enfants ont lieu au sein même de lacellule familiale, ce qui rend le combatpresque perdu d’avance. Le réseauNada, qui a pris part à une journée par-lementaire jeudi à Alger, plaide pour larelance du projet de loi sur la protectionsociale et judiciaire de l’enfance.Pour Abderrahmane Aarar, «au vu des 

El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 - 2 

E N Q U Ê T E

TROP D’ABUS SEXUELS SURLE RÉSEAU ALGÉRIEN POUR LA DÉFENSE DES DROITS DE L’ENFANT (NADA)

CACHEZ-MOI CESENFANTS QUITRAVAILLENT !«Je gagne 500 DA par jour.» Youcef lâche cette phrase avecun rictus de mécontentement.«C’ est pas assez », ajoute-t-il,en continuant à éplucher sespommes de terre. Assis sur uncasier en plastique renversé,à quelques mètres de lagargote du marché communalde Douada, il rassemble lespommes de terre qu’il vient delaver et les dispose à l’intérieur

d’un autre seau. «J’ai hâte que l ’étéar ri ve parce qu’ en vendant des mhadjeb (sortede crêpes traditionnelles, ndlr) sur la pl age, je gagne parfois  jusqu’à2000 DA par jour ! » Ilreprend son couteau et coupe.Son oncle, à quelques mètres,le presse, il est déjà midi et lesfrites doivent être prêtes. Youcef coupe des pommes de terre àlongueur de journée depuis déjàdeux ans. «L’école c’était pas pour moi, j’ai pas pu », lâche-t-il précipitamment, commepour éluder le sujet. Travailler,parler d’argent, Youcef le faitavec un naturel déconcertant.Il n’a pourtant que 14 ans.«Cet argent, je l e donne àmes 

parents.»Comme Youcef, beaucoupd’autres enfants sont contraintsde travailler pour vivre. Selonles estimations de la Forem, ilsseraient entre 350 000 et

500 000 à travailler en Algérie.Mohamed, 11 ans, écolier de Tessala El Mardja en fait partie.C’est le cadet d’une fratrie dequatre enfants. «Je gagne 700 DA par j our que je remets  àma mère àchaque fin de  journée, elle est très fière de moi », explique-t-il, encomptant ses pièces pour rendresa monnaie à un passant quivient de lui acheter une galette.Pour Mohamed, c’est presqueun jeu, il n’exerce cette activitéque depuis quelques mois.«Je vai s tou jours àl’ école, mai s ça ne me plaît pas !» Le phénomène se banaliseet inquiète. Etre au contactde l’argent dénature leurcomportement, modif ie leurlangage, mais pas seulement.Ils se voient également exposésà toutes sortes de risques,dont l’échec scolaire. Pour leprofesseur Mustapha Khiati,président de la Forem, «ce phénomène est d’ une extrême gravité. C’ est attenta toi re àla vie des enfants ».

BANALISATIONDÉCONCERTANTEEn 2002, le ministère du Travail avait procédé à

l’installation d’une commissionnationale de lutte contre letravail des enfants. La Foremétait conviée à y siéger, àl’époque. Mais depuis queles recommandations de

son enquête sur la situationdes enfants ont été renduespubliques en 2007, elle nesemble plus y être la bienvenue.«Notre discours ne leur convenait pas, alor s ils ne nous convient plus àleurs réuni ons,si toutefois, il s se réuni ssent encore », confie le professeurKhiati. Et d’ajouter : «Pendant qu’ on essaye de sensibi li ser sur une problématique sérieuse qui implique des réseaux de mendicité, de prosti tut ion de mineur s, le mini stère du Travail finance des enquêtes 

pour prouver que les enfants ne travai ll ent pas en Algéri e, c’est quand même désol ant ! »Les enfants, eux, ne s’enplaignent pas. «Pourquoi ils ne nous laissent pas travail ler en paix ! » Imad, 12 ans, s’insurgecontre un policier en posteà l’entrée du Jardin d’essaid’Alger, qui l’empêche, avecses copains, de vendre leursballons multicolores auxfamilles venues se balader.«I l est quand même énervant ce pol icier, dénoncez-le, i l s’appelle Brahim, l’ autre jour il a même saisi nos bal lons »,lâche-t-il, rieur. Imad insiste.Le policier le menace de loinet lui interdit l’entrée. Imad

ne comprend pas. «Je ne fais ri en de mal, je suis alléjusqu’ à Bab Ezzouar pour acheter ces ballons pour les revendre ! »Si ces enfants ne réalisentpas toujours la gravité de leur

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MALTRAITANCE , DÉSCOLARISATION

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Propos recueillis parFella Bouredji

Quel état des lieux faites-vous des atteintesaux droits del’enfant en Algérie?

Actuellement, en Algérie, beaucoup de chosessont faites pour la protection de l’enfance, notam-ment sur le plan juridique, mais on se retrouvemalheureusement devant de nouvelles probléma-tiques de protection qui demandent des réponses

plus adaptées. L’Algérie est traversée par des muta-tions sociales qu’il faut prendre en compte pourmieux appréhender la question de la protection del’enfance. Quand nous parlons de protection del’enfance, cela concerne la protection contre toutesles formes de violence, c’est un terrain pointu.Il concerne les phénomènes de violence dansl’espace public, mais aussi domestiques. Nousdisposons à l’heure actuelle de données chiffrées,mais elles sont éclatées, ce qui ne nous permet pas

de développer des lectures signif icatives. Il y a untravail à faire en matière de système de collecte desdonnées.

Bien queces données soient éclatées, ellespermettent néanmoins de révéler, mêmesi cen’est quedemanièreapproximative, quela vio-lencedomestiqueest deloin la plus fréquenteen Algérie…

Effectivement, l’enquête réalisée par l’Unicef en 2006 a permis de montrer que 22,5% desenfants algériens âgés de 2 à 14 ans subissent despunitions physiques sévères, 82,3% sont exposés à

des menaces verbales, à un langage traumatisant, àplusieurs formes de pressions émotionnelles. Cetteenquête a également démontré que 15, 2% desmères considèrent la violence comme un moyenefficace d’éducation, un droit naturel. Ce qui nousrenvoie à une violence cachée par des valeurs etdes normes.

Est-ceunespécificitéalgérienne?Non, ce n’est pas une particularité algérienne,

sauf que dans certaines sociétés également tou-chées par ces mécanismes, on s’interroge sur laquestion, sur les droits de l’enfant au sein de lafamille. Dans ces sociétés, on tente de donner laparole à l’enfant pour entrer dans une culture dedialogue. D’un point de vue plus large, cette notionne peut être impliquée que par la libéralisationde la parole, une culture de tolérance et de non-violence.

Il y a différentes formes deviolences. Fairetravailler un enfant en est une. Lephénomène

sembleprendredel’ampleur en Algérie…

Rien ne permet de confirmer que le phéno-mène prend de l’ampleur. Ce qui nous amène àrevenir à la précieuse question de collecte de don-nées pour mesurer les tendances avec pertinence ety apporter des réponses signif icatives. Il y a certesexploitation des enfants dans certains milieux,mais l’enfant algérien n’est pas exposé aux piresformes de travail comme dans certaines sociétés.Notamment au Congo, où j’ai eu à rencontrer desenfants exposés au travail dangereux. En Algérie,les enfants qui travaillent le font pour améliorerles gains familiaux, en vendant par exemple du

pain sur les routes. Ce qu’il faut relever, c’est queces enfants sont exposés à des risques majeursd’agression dans l’espace public, mais aussi aurisque d’être absorbés par une activité qui ne peutqu’aboutir à une rupture de lien avec l’école et àune exclusion sociale. Ils se voient ainsi dépossé-dés de leur insouciance, de leur enfance, c’est toutleur avenir qui se voit compromis.

L’Algériea ratifiéla Convention internatio-naledes droits del’enfant en 1992 et pourtant,ces textes deloi nesont pas tous en conformitéavec les lois internationales. Où en est la législa-tion algérienneen la matière?

A partir du moment où l’Algérie a ratifié laConvention internationale des droits de l’enfant, salégislation y est soumise. Beaucoup de choses ontété faites depuis, mais il reste des réformes à faireet des vides juridiques à combler, de nouveauxtextes de loi à créer, en tenant compte de l’évolu-tion de la société, pour être en parfaite conformité

avec les lois internationales. F. B.

El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 - 3 

E N Q U Ê T E

27,9% de la population est âgée de moins 15 ans13 millions d’Algériens ont moins de 18 ans82, 3% des enfants algériens subissent desmenaces verbales, un langage traumatisant et une pression émotionnelle, selon une enquête de l’Unicef 

50 000 enfants maltraités chaque année 10 000 à 13 000 enfants victimes d’abussexuels chaque année 350 000 à 500 000 enfants travaillent selon lesestimations de la Forem20 000 enfants vivent dans la rue 

91 5 cas de violence contre des mineurs traités par la Gendarmerie durant les 4 premiers moisde l’année 201334 cas de viols contre des mineurs traités par la gendarmerie durant les 4 premiers mois de l’année 2013

LES ENFANTSTIRE LA SONNETTE D’ALARME

mutat ions sociales qui s’accélèrent , il faut une pri se de conscience, lever les tabous,all er vers une éducati on sexuell e pour empêcher toute cette détresse de s’ appro- fondir dans notre société ». Mais quepeuvent les lois quand la violence s’in-filtre dans les foyers et qu’elle s’exercesouvent naturellement du sommet del’Etat vers le bas ? Pour le psychiatre,docteur en sciences biomédicales, Mah-moud Boudarene, qui réagissait en marsdernier au meurtre de Haroun et Ibrahimà Constantine, le mal est profond etrelève de questions de gouvernance. «Un simulacre de moralisation i rresponsable et vain, une diversion qui cache mal la vol ontéde détourner le regard du désastr e engendrépar une gouver nance marquée par l ’ inj ustice social e et le mépri s. Une gouver nance qui est responsable du déla- 

brement actuel de l a sociétéet du pays ».

Et d’ajouter : «Comme si l e simple fait de rappeler que l ’Algéri e est une nati on musulmane suffisait à rétablir l’ ordre social.» Un autre petit calcul : 50 000 casde maltraitance par an, plus de 4000 parmois, 140 par jour. Un enfant maltraitéà chaque intervalle entre les cinq prièresde la journée. Une nation musulmanene devrait-elle pas justement faire de cecombat l’un de ses premiers préceptes degouvernance ? Fella Bouredji 

* Le prénom a étéchangépour préserver l’ anonymat de l’ enfant 

situation, c’est souvent à leursparents qu’ils le doivent. «Le mini stère de l’ Educati on a,pendant des années, promis de fai re un ar rêtéen vue d’ al ler vers la pénal isat ion des parents qui font travail ler l es enfants  âgés de moins de 16 ans, on attend toujours, àce jour ! »,s’étonne le professeur Khiati.En attendant, Imad ira écoulerson stock de ballons ailleurs.Loin des regards de l’Etat...

F. B.

UN PLAN NATIONALPOUR L’ENFANCE,À QUOI BON ?En mai 2002, l’Assembléegénérale des Nations uniesavait organisé une sessionspéciale consacrée auxenfants, et avait adopté unerésolution engageant tousles Etats membres à réaliserdes objectifs, à l’horizon2010, pour l’amélioration desconditions de vie des enfantset la réalisation de leurs droits.Cette résolution a été transcritedans le document officiel de lasession spéciale intitulé «Unmonde digne des enfants».

Les objectifs : promouvoirune existence meilleure et plussaine, pour une éducation dequalité, protection contre lamaltraitance, l’exploitationet la violence, lutter contre le

VIH/sida. Les Etats membresse sont ainsi engagés àdévelopper, à l’horizon 2003,un Plan national d’action enfaveur de l’enfance, basé surtrois principales stratégies : lepartenariat et la participation, lamobilisation des ressources et lesuivi et l’évaluation. L’Algériea lancé son Plan national pourl’enfance cinq années plus tard,en 2008. «Ce plan a étéélaboré avec le concours de plusieurs départements mini stériels et de représentants d’ insti tuti ons et de la sociétécivi le afi n de mettre en place un plan nati onal global basésur des données scient if iques visant la réal isation du bien-être de l’ enfant algéri en », expliquentles textes de présentation. Etd’ajouter :«Le plan vei ll e égal ement àla mise en place de mécani smes de coord inati on des pol it iques adoptées dans ce sens afi n de les inscr ir e dans un programme nati ona l i ntégré.»Un discours à mille lieues de laréalité. F. B.

LES VIOLENCESCONTRE LESMINEURS ENHAUSSE915 cas de violences contredes mineurs ont été pris encharge par la Gendarmerienationale durant les quatrepremiers mois de l’année, dont

4 incestes, 34 viols, 41 casd’incitation à la débaucheet 256 de coups et blessuresvolontaires. Des chiffres enhausse. En seulement quatremois, le bilan de la gendarmeriea atteint près de 50% des casenregistrés en 2012, où 2214cas de violence contre desmineurs avaient été pris encharge. Une augmentationd’autant plus inquiétanteque la saison estivale (quin’a pas encore commencé)enregistre d’habitude un pic deviolence à l’égard des enfants.Pour le lieutenant-colonel

Abdelhamid Kerroud, «les enfants sont part icul ièrement exposés àtoutes for mes de viol ences en été. Etant en vacances, ils se retrouvent souvent l ivrés àeux-mêmes dans la rue ou sur les plages que nous couvrons àhauteur de 74%». Mais la Gendarmerienationale, qui couvre les48 wilayas et les zonessuburbaines, se veut tout demême rassurante. «S’i l y a augmentati on des chiff res,c’ est aussi par ce que les gens prennent de plus en plus d’ ini tiatives pour dénoncer ces abus. Notre numéro vert foncti onne très bien parce que nous avons réal iséun travai l de proximitéavec des associati ons et des écoles pour sensibi li ser le plus grand nombre », expliqueencore le lieutenant-colonelAbdelhamid Kerroud. F. B.

Dr DORIA M ERABTINE. Chargée de la protection de l’enfance à l’Unicef depuis 2002

«L’Algérie doit créer de nouvelles lois pour la protection de l’enfance»

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ET EXPLOITATION AU TRAVAIL

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L ’ A C T U A L I T É

PRÉCISIONS

Dans sa livraison du mercredi 29 mai 2013, le quo-tidienEl Watan a publié un article signé par MohandAziri et consacré, principalement, aux affaires degrande corruption. Dans cet article, des propos,placés entre guillemets, m’ont été prêtés. Souffrantd’ambiguïté, certains de ces propos méritent uneclarification.

1. La première clarification concerne l’initiativequi aurait été prise par le DRS «de communiquer àl’opinion publique les conclusions des enquêtes (decorruption)». Ayant déjà publié une mise au pointsur la même question à la suite de la couverture parEl Watan d’une conférence que j’avais présentée àAnnaba, je ne pouvais me déjuger aussi rapidement.Certes, j’ai affirmé que les cadres des services derenseignement étaient exaspérés par les affaires degrande corruption qui ne trouvaient pas leur aboutis-sement sur le plan judiciaire. Il n’a pas été question,cependant, de fuites organisées, ce qui aurait placél’institution concernée en position extra-institution-nelle. Exactement l’idée que Chakib Khelil n’a eu decesse de vouloir accréditer.

2. La seconde clarif ication concerne le jugement que j’ai porté sur le chef du DRS. J’ai, effectivement,déclaré que le chef actuel des services de renseigne-ment était confronté à un véritable défi. Celui de choi-sir, pour l’histoire, l’empreinte qu’il devait laisser :celle de Youri Andropov, père de la «Glasnost» et dela «Perestroïka» ou celle de Lavrenti Beria, symboleimpérissable de la répression. J’avais ajouté que«le chef du DRS me semble avoir l es ressorts nécessair es pour emprunter l a voie de Youri Andropov. Je souhaite qu’ il en soit ainsi».

3. La troisième clarification porte sur le projet récur-rent du président Abdelaziz Bouteflika de vouloirtransférer vers la Sûreté nationale les missions desécurité intérieure du DRS. L’objectif étant moinsd’éloigner les services de renseignement du champpolitique que de les mettre plus sous contrôle. Danscette démarche, ce sont moins les hommes quicomptent que les idées proprement dites.

Mohamed Chafi k Mesbah 

L e Premier ministre turc, Re-cep Tayyip Erdogan, doit ef-fectuer, mardi prochain, une

visite officielle en Algérie. Nonencore confirmée par les autorités,cette virée s’inscrit dans le cadred’une tournée maghrébine qui seraentamée à partir du Maroc, lundi3 juin. Le premier responsabledu gouvernement turc, qui effec-tuera sa troisième visite en Algériedepuis son arrivée au pouvoiren 2001, sera accompagné d’uneforte délégation de chefs d’entre-prises turques. En effet, entre 200et 300 dirigeants d’entreprise acti-vant dans les secteurs du textile, duBTPH et de l’électronique serontdu voyage, ce qui donnera uncachet économique à cette visite.Ce sera, en effet, une occasionpour officialiser plusieurs accordsde partenariat entre des entreprisesturques et algériennes. Des négo-ciations avaient déjà commencé,il y a quelques semaines, ourrelancer l’industrie du textile etdu cuir en Algérie. Des entreprisesturques ont signé, rappelons-le, unaccord avec le ministère algériende l’Industrie pour la moderni-sation dudit secteur. L’accord enquestion porte sur l’installation

de nouveaux équipements dansdes usines publiques à Relizane etBéjaïa. Cette nouvelle politique departenariat vise à relancer ce sec-teur, anéanti en Algérie par la forteconcurrence chinoise. Ces projetsdevront créer au moins 10 000emplois et permettre d’exporter60% de la production des usinesen question (notamment les jeanset les chemises). En outre, lesresponsables des deux pays vontétudier les possibilités de renforcerles échanges et la coopération dansle domaine économique. Actuel-lement, le volume des échangescommerciaux est évalué à quatremilliards de dollars. L’investisse-ment turc en Algérie reste maigre,avec seulement un milliard dedollars, qui est l’œuvre de 160entreprises activant sur le marchéalgérien. La Turquie a été classée8e client de l’Algérie en 2012avec 3,04 milliards de dollars etson 7e fournisseur, avec 1,78 mil-liard de dollars. Des chiffres queles deux pays veulent multiplierdans les prochaines années avecl’élargissement de leur coopéra-tion à d’autres secteurs, tels queles transports maritimes et aériens.Au plan politique, Recep Tayyip

Erdogan devra examiner, avec lesresponsables algériens,les possibi-lités de renforcer les relations entreles deux pays. Mais la questionqui se pose actuellement est desavoir s’il sera reçu par le présidentBouteflika, toujours en «conva-lescence» à Paris. Pour l’instant,aucun programme de la visite n’aété communiqué. Mais le Premier

ministre turc aura, sans nul doute,des entretiens avec son homologuealgérien, Abdelmalek Sellal. Enplus des relations bilatérales, lesdeux responsables devront égale-ment échanger leurs points de vuesur des questions internationales,en particulier le conflit syrien,où la Turquie est très engagée.

Madjid M akedhi 

IL SERA ACCOMPAGNÉ D’UNE DÉLÉGATION DE 200 CHEFSD’ENTREPRISES TURQUES

Recep Tayyip Erdogan attendu

mardi prochain à Alger 

    P    H    O    T    O   :

    D .

    R .

Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 -  5 

L ’ A C T U A L I T É

FRANÇOIS HOLLANDE, HIER, AUX MÉDIAS FRANÇAIS

Pour un retour «le plus vitepossible» de Bouteflika en Algérie

    P    H    O    T    O   :

    D .

    R .

C ’est encore une fois de Parisque nous viennent des nou-velles du président Abdela-

ziz Bouteflika.Dans un entretien accordé à lachaîne de télévision France24,Radio France Internationale (RFI)et TV5 Monde, le chef de l’Etatfrançais, François Hollande, s’estexprimé pour la première fois surle sujet, en livrant des bribes dephrases véhiculant des messagesclairs sur l’état de santé du pré-sident algérien et, même au-delà,sur l’avenir de l’Algérie.

François Hollande a dit espérer«un retour le plus vite possibledans son pays» de Abdelaziz Bou-teflika qui est, selon lui, en conva-lescence dans l’établissement desInvalides, un autre hôpital mili-taire parisien.Le président français affirme quele chef de l’Etat«se voit p rodi guer tous les soi ns nécessaires avant de rent rer, espère-t -i l , le plus vite possible, dans son pays». FrançoisHollande n’a pas manqué d’abor-der la cruciale problématique dela succession. Il soutient «ne pas croire» à un risque de chaos surla succession au sommet du pou-voir algérien. «Il y a une soli dité des insti tut ions algériennes, c’ est aux A lgériens de déterminer leur 

aveni r, des élections sont prévues en 2014 et j e fais confiance àce 

pr ocessus», a-t-il déclaré. Mer-credi dernier, le porte-parole duQuai d’Orsay, lors de sa confé-rence de presse hebdomadaire,refusait sèchement de répondre àune question d’un journaliste quil’interrogeait sur ce qu’il pouvaitdire à la presse sur la santé duprésident Bouteflika. «Rien», tran-chait Philippe Lalliot avant que le

 journaliste revienne à la charge en

lui demandant s’il était à Paris ouen Algérie. «A ma connai ssance,

le président Bouteflika est àPa- ris» , avait annoncé le porte-paroledu ministère français des Affairesétrangères, refusant de donner deplus amples informations.Pour lui,«c’ est aux autor ités al gé- ri ennes de communiquer, si el les le souhai tent». Le dernier communiqué du Pre-mier ministre, Abdelmalek Sel-lal, sur la question remonte au

22 mai dernier. Il annonçait que «la maladi e du président de l a 

Républ ique, Abdelazi z Bouteflika,ne sera bi entôt plus qu’ un mauvais souvenir». Des sources anonymes, citées parcertains titres de la presse natio-nale, le donnaient même de retouren Algérie d’abord à l’occasion dela Journée de l’étudiant, le 19 maidernier, ce qui n’a pas eu lieu, puisà l’occasion de la visite en Algérie,le 4 juin prochain, du Premier

ministre turc, Tayyip Erdogan.Saïd Rabi a 

REPÈRE

Hollande : parisur l’avenir 

Par Hassan Moali

Q ue le président François Hollande s’ex-prime publiquement sur l’état de santé de

son homologue Abdelaziz Bouteflika est ensoi gênant. Pour lui, mais surtout pour nous, Algé-riens. Hollande, pour qui Bouteflika avait dérouléle tapis rouge en décembre, a dû être poussé à cetexercice qui consiste à «rassurer» les Algérienstout en affichant un semblant de détachement.C’était tellement perceptible face à la caméra deFrance 24. Le locataire de l’Elysée semblait vouloirs’acquitter d’une corvée, celle de devoir s’exprimersur un sujet qui brûle les lèvres, en Algérie et deplus en plus en France. Cette inévitable question,sans doute bien«travaillée», sur la santé de Bou-teflika, est une planche de salut tendue à FrançoisHollande pour qu’il se sorte avec une pirouette dece piège algéro-français aussi passionnant que pas-sionné. Il se sentait presque l’obligation de parlercomme si c’était une affaire interne… Pour cause,la presse française écrite et audiovisuelle, jusque-là bien «disciplinée» par rapport à la maladie duprésident Bouteflika, a subitement changé de cap

éditorial. On ne se prive plus de gloser sur «l’après-Bouteflika», sur «les successeurs potentiels» oucarrément sur«le risque d’ instabi li té» en Algérie. Tout se passe comme si les médias français avaientété libérés d’un insondable devoir de réserve. L’unaprès l’autre, les journaux et les chaînes de télévi-sion se jettent dans la bataille de l’information nonplus sur l’évolution de la maladie du président Bou-teflika, mais sur son successeur potentiel. Faisantappel à des avis d’experts et politologues algérienset français, les médias de l’Hexagone«organisent» la succession en Algérie, à l’ombre d’un Présidentsouffrant aux Invalides, à un jet de pierre des rédac-tions parisiennes.C’est poussé par une telle effervescence média-tique que François Hollande a décidé, in fine, derompre le silence. Un silence certes très pesant,mais qui est dicté par le sacro-saint devoir de non-ingérence dans les affaires internes d’un pays tiers,a fortiori l’Algérie. Pour la France, on l’aura com-pris, il s’agit de se tenir, autant que faire se peut, à

l’écart du brouhaha politique algérien pour ne pasdonner du grain à moudre à ceux qui dénoncentle «néocolonialisme», faiseurs de rois. Mais au fildes jours, l’establishment français ne pouvait plusse dérober à son devoir presque moral de dire unpetit mot, quitte à servir, à son corps défendant, decaution à un clan ou un autre en Algérie. La pres-tation de François Hollande, toute en modération,était la quintessence de toutes ces préciosités. Hier,il se savait attendu en Algérie par les partisans etles adversaires de Bouteflika. Et, tout compte fait,chacun en aura pris pour ses goûts et ses désirs.Aux supporters du Président malade, il assure qu’ilest en«convalescence» , qu’il souhaite le voir rega-gner le«plus vi te possibl e son pays». Aux autres,il précise entre les lignes que Bouteflika est enconvalescence certes, mais qu’il «reçoi t des soi ns nécessaires». Bref, une réponse courte et polysé-mique qui pouvait être interprétée en fonction de laproximité qu’on a avec le Président. Tout le mondeest bien servi… Mais pour Hollande, il venait sansdoute de se débarrasser d’un sujet très embrassant.De par les relations qui conjuguent histoire, cultureet géographie entre la France et l’Algérie, le pré-sident Bouteflika est devenu, forcément, un patientpolitiquement encombrant en France. Finalement,François Hollande s’est plutôt bien sorti de cetteépreuve. Tout en suppléant la faillite de la commu-nication officielle qui se répand en«il va bi en», «il va rentrer bientôt» , il a aussi «rassuré» les Algé-riens, légitimement craintifs, sur le fait que le paysest doté de«soli des instit uti ons» capables, suggère-t-il, de gérer un éventuel retrait du Président. Quoiqu’il arrive, pour la France et pour Hollande, c’estun pari «normal» pour l’avenir. H. M.

LA PRESSE ÉTRANGÈRE S’INTÉRESSEÀ LA SUCCESSION DE BOUTEFLIKA

Emballement. A l’ unisson, les médiasfrançais, les plus influents d’entre eux,

consacrent de larges espaces de leurs co-lonnes à la nouvelle situation politiquealgérienne suite à la longue absence de Bou-teflika. «Al gérie, comment préparer l ’ après- Bouteflika ?», s’interroge le quotidien dusoir Le Monde, pendant que Le Figaro, sousla plume du diplomate Denis Bauchard, sedemande «L’apr ès-Bout eflika a -t -i l com- 

mencé?» De son côté, Libération, prochedes socialistes au pouvoir, se place dans laphase de la succession et sonde désormaissur les potentiels successeurs. «Après Bou-teflika, qui sortirait du képi ?», titre l’analysesignée Jean-Louis Le Touzet. «Toujour s pas la moindre i mage du P résident un moi s après son hospitali sation au Val-de-Grâce puis en convalescence aux Inval ides. Les rumeurs l es plus alarmantes sur son état de santés’ entr e- choquent avec les plus rassurantes di sti llées par son entourage proche. Peut-on d’ ores et déjàparl er d’ une succession ? Que tr ahi t 

cette absence de communi cati on àla tête du pouvoir ?» , écrit Libération.Pour sa part, Jeune Afrique est presque caté-gorique en affirmant que «l’après-Bouteflikaa commencé». Réputé pour ses rapports pourle moins funambulesques avec le régime al-gérien, il assène : «Que l ’échéance soi t dans quelques semaines ou dans quelques mois,l ’ après-Bouteflika, théâtre d’ ombr es dans un pays où l’ opacitéconfine àla reli gion d’ Eta t, a bel et bien commencé.» Le NouvelObservateur, lui, ose la question : «Le pays a- t- i l préparél’ après-Bout eflika ?» Depuisque le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika,a été transféré de l’hôpital militaire Val-de-Grâce aux Invalides, le 21 mai dernier, surfond de polémique sur son état de santé, lapresse étrangère, française particulièrement,s’emballe. Restés «sil enci eux» dès le len-demain l’hospitalisation de Bouteflika le 27avril passé, les médias français, usant d’unton presque certain, ont brusquement braquéleurs projecteurs sur Alger, qui «prépare 

l ’ après-Bout eflika» , faisant écho aux jour-naux algériens qui ne cessent de réclamerplus de clarté dans la gestion de la criserégnante et surtout de lever le flou sur l’avenirpolitique du Président. La presse françaises’intéresse depuis quelques jours remar-quablement à la succession de Bouteflika.Le black-out est de rigueur. Pris de court,les décideurs semblent gagner du temps, ouplutôt sont engagés dans une course contre la

montre pour trouver une sortie sans dégâts,alors que l’opposition, avec ses différentesvariantes, vocifère en exigeant que la vacancedu pouvoir soit déclarée. La longue périoded’hospitalisation du président Bouteflikaen France – 35 jours – commence à susciterdes questionnements tant médiatiques quepolitiques. La phrase lâchée, hier, par leprésident français, François Hollande, est onne peut plus claire : «J’ espère un r etour le plus vi te possibl e dans son pays !» AbdelazizBouteflika devient-il pour Paris un patientencombrant ? Hacen Ouali 

●C’est lors d’un entretien télévisé que le président François Hollande a abordé, pour la premièrefois, la santé de Bouteflika●Il soutient «ne pas croire» à un risque de chaos quant à la succession

au sommet du pouvoir algérien.

Et à laquelle prendront part :◗ Dr Zoubir Benhamouche, économiste spécialiste en politiques publiques, fnances de marché et assurance crédit.

◗ Dr Wassim Benhassine, économiste spécialiste de l’énergie

◗  Raif Mokretar-Karroubi, économiste spécialiste en fnances et investissements◗ Abdelkrim Boudra, économiste

◗ M. Naji Belhacine, Directeur à la Banque Nationale

LE CENTRE D’ÉTUDES INTERNATIONALES DU JOURNAL EL KHABAR ET L’ÉCOLE SUPÉRIEURE DE JOURNALISME

Organisent dans le cadre du Forum d’El Khabar ,

Le dimanche 2 juin 2013 à 10h à l’amphithéâtre 1 de l’Ecole Supérieure de Journalisme, Ben Aknoun, au premier étage du nouveau bâtiment,

une conférence panel sous le titre : «Quelle stratégie économique pour couper les cordons de la rente ?»

Entrée libre. Vous êtes cordialement invités

Le président français François Hollande

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 -  7 

É C O N O M I E

SMAÏL CHIKHOUNE, PRÉSIDENT DE L’USABC

«La règle des 51/49% doit être levée»● Les différents intervenants américains ont débattu de la difficulté de faire des affaires en Algérie, en raison de l’instabilité du cadre juridique

régissant le marché, de la bureaucratie et des problèmes persistants du foncier.

La règle dite des 51/49% et les difficultés quecelle-ci pourrait constituer pour certainsinvestisseurs étrangers sont remises sur la

table à l’occasion de la 46e Foire internationaled’Alger (FIA). Depuis quelques semaines, legouvernement semblait s’enorgueillir du nombrede partenariats noués touchant à divers domainesde l’industrie, et les partenaires potentiels,notamment européens, semblaient revenir à demeilleurs sentiments. C’était compter sans laverve des Américains qui ne se font pas prierpour défendre leur vision des affaires.C’est ainsi qu’à l’occasion d’une conférencede presse ayant pour thème «Les entreprises

américaines en Algérie», organisée en marge dela FIA, le conseiller aux affaires économiquesauprès de l’ambassade américaine en Algérie,le président du l’US-Algeria Business Council(USABC) et le président de la Chambre amé-ricaine de commerce en Algérie ont largementdébattu de la difficulté de faire des affaires enAlgérie, notamment en raison de l’instabi-lité du cadre juridique régissant le marché, dela bureaucratie et des problèmes persistantsdu foncier. Plus insistant, Smaïl Chikhoune,président de l’USABC, a vertement critiqué larègle des 51/49%. Instaurée par la loi de financescomplémentaire pour 2009, celle-ci impose une

part majoritaire au capital algérien dans toutnouveau projet d’investissement. Ce qui sembleposer problème aux entreprises américaines,selon M. Chikhoune, qui estime que cette règledevrait être impérativement levée si l’Algériesouhaite attirer une part des investissementsaméricains, lesquels peuvent être colossaux. Lefait que des firmes comme Massey Fergusson(fabrication de tracteurs), General Cable (pro-duction de câbles) ou encore General Electric(turbines) aient investi en Algérie ne semblepas pour autant démonter les arguments deM. Chikhoune, qui considère que les entreprisesbénéficiant d’une certaine taille et les multinatio-nales ont une stratégie propre, un plan d’action,mais aussi et surtout beaucoup de moyens quileur permettent de s’adapter, d’autant que lemarché algérien demeure lucratif et porteur debeaucoup d’opportunités. Ce qui explique queplus d’une centaine d’entreprises américainessont actuellement présentes en Algérie et inves-tissent particulièrement dans les hydrocarbures,les services, les nouvelles technologies ainsique les équipements. Or, pour le président del’USABC, la règlementation algérienne et le cli-mat des affaires prévalant en Algérie risquent deposer problème lorsqu’il s’agit d’attirer des PMEaméricaines et de développer la petite industrie.

Il explique ainsi que les Américains n’investisse-ment dans un projet que quand ils sont sûrs d’êtrepropriétaires et d’avoir la possibilité de revendreleurs parts après avoir atteint leurs objectifs.Il considère ainsi que la règle des 51/49% nedevrait être maintenue que dans le secteur deshydrocarbures et doit être impérativement levéepour les autres secteurs.M. Chikhoune pense, par ailleurs, que si lesAméricains peuvent s’illustrer parfois par desagissements protectionnistes, il s’agit essentiel-lement de la protection d’intérêts géopolitiques,chose que les Algériens peuvent toujours garderà l’esprit tout en ouvrant leur marché aux inves-tisseurs potentiels. Il considère d’ailleurs quel’Algérie devrait saisir l’occasion de la signatured’un dialogue stratégique avec les Etats-Unis,en novembre 2012, afin de densifier sa coopé-ration économique avec le pays de l’Oncle Sam.En attendant une nouvelle rencontre de hautniveau dans le cadre de ce dialogue, prévue àAlger avant la fin de l’année en cours, la densi-fication des rapports économiques passe, selonM. Chikhoune, par une ouverture aux inves-tissements américains estimés actuellementà un peu plus d’un milliard de dollars par an,concentrés essentiellement dans le secteur deshydrocarbures.  M. R.

Propos recueillis parLyes Mechti

A l’occasion del’installation deses bureauxà travers les 48 wilayas du pays, la CGEAs’attelle, depuis quelquetemps, à recueillir surle terrain les doléances des entreprises algé-riennes. Quelleest l’idéegénéralequevous entirez ?

Ce qui nous a frappé le plus, c’est que lescontraintes auxquelles font face les entreprises

algériennes sont quasiment identiques dans toutesles wilayas et touchent pratiquement tous lessecteurs. Nous avons sillonné, jusqu’à présent,32 wilayas et je me demande si réellement legouvernement est au courant de ce qui se passe surle terrain. D’ailleurs, comment pourrait-il être aucourant lorsque les walis et les responsables locauxdéclinent, à chaque fois, nos invitations à assisteraux rencontres que nous organisons avec les chefsd’entreprise ? Le mal est si profond qu’il a fini pardécourager bon nombre d’investisseurs. Pourtant,nous avons participé à plusieurs tripartites avec lespouvoirs publics et nous leur avons tout expliqué.Mais concrètement, nos doléances et nos pré-occupations ne sont pas prises en considération,puisque la situation n’a pas changé et les entre-prises continuent à vivre des situations de plus enplus contraignantes, notamment dans le bâtiment.

 Justement dans ce secteur, comme dansd’autres d’ailleurs, l’option retenue par le

gouvernement tend à favoriser lepartenariatétranger. Qu’en pensez-vous ?Sur le principe, nous ne sommes pas contre

le fait que les entreprises étrangères viennenttravailler en Algérie. Mais nous avons constatéque beaucoup d’entres elles n’ont rien ramené deplus au pays. I l y a aussi des entreprises étrangèresqui n’ont, à ce jour, aucun plan de charge pour la

simple raison qu’elles ont été ramenées par le privéalgérien. Il n’y a que celles qui ont conclu des ac-cords avec le gouvernement qui ont pu bénéficierde plans de charge et de projets, avec en sus, tousles avantages financiers et les facilités administra-tives possibles et imaginables. L’entrepreneur algé-rien se retrouve aujourd’hui perdant sur toute laligne, qu’il travaille tout seul ou en partenariat avecd’autres entreprises. On nous a demandé de nousconstituer en groupement. Personnellement, j’aicréé une SPA de 27 entreprises spécialisées dans

le bâtiment, les travaux publics et l’hydraulique.Malheureusement, nous n’avons rien pu faire parla suite à cause de l’éternel problème de qualifica-tion qu’on exige de nous. Pour vous dire la vérité,les cahiers des charges sont aujourd’hui conçus surmesure au profit de certaines entreprises locales oumême étrangères. I l faut se demander pourquoi,sur toute une wilaya, on ne trouve que quatre oucinq entreprises qui travaillent et bénéficient deprojets. C’est parce que ces entreprises n’hésitentpas à corrompre des responsables.

Certains évoquent la question des com-pétences et des qualifications pour expliquercela…

 Je peux vous assurer que ce n’est pas du toutune question de compétences. Il faudrait qu’onregarde d’abord toutes les difficultés auxquellesl’entrepreneur algérien fait face. Que peut-on faire,par exemple, face au retard des PV de réceptionqu’on ne nous délivre que 15 jours après le coulage

de la dalle ?Ce sont les maîtres d’ouvrage et les bureauxd’étude qui sont souvent à l’origine des entravesrencontrées par les entreprises de construction.Nous défions tous ces responsables qui nousaccusent d’incompétence de prouver leurs direset nous sommes prêts à relever tous les défis, pourpeu qu’ils nous facilitent la tâche. Que peut-onattendre d’une entreprise qui construit pour lecompte de l’Etat mais ne se fait pas payer ? Lesbanques étouffent de surliquidités mais refusentde prêter aux entreprises. Nous aurions souhaitéparticiper au programme de logement du chef del’Etat, mais nous éprouvons beaucoup de difficul-tés à le faire.

Pourtant, les entreprises étrangères sont,elles aussi, confrontées au mêmeclimat…

Absolument pas. Quand une société est rame-née par le gouvernement, toutes les facilités luisont accordées. Elle ne trouve pas, en tout cas, les

mêmes handicaps qui empêchent l’entreprise algé-rienne de travailler.Non seulement les constructeurs algériens ne

sont pas aidés mais, en plus de cela, on exige d’euxdes performances qu’ils ne peuvent acquérir quesi le gouvernement les accompagne et leur donnel’occasion de travailler, au même titre que l’entre-prise étrangère. L. M.

SAÏDA NEGHZA. Vice-présidente 

de la CGEA«Les plans de charge

sont conçus sur mesure»A la tête de plusieurs conseilsd’administration de sociétés duBTPH, Saïda Neghza est connue à laCGEA pour son naturel et son franc-parler. De par sa fonction au sein del’organisation patronale, l’opératriceéconomique est restée en contactrégulier avec les PME algériennes, cequi lui permet d’en savoir un peuplus sur leurs problèmes. Elle nousen parle, dans cet entretien, et nouslivre son point de vue, notammentsur la situation dans laquelle évoluel’entreprise de bâtiment.

PENSÉE CONTRE L’OUBLIHARROUCHE ABDELOUAHAB

«Wahab , j amai s nous ne t’ oubl i erons», avaient clamé tescollègues, le lendemain de ton

lâche assassinat.C’était le 1er juin 1997, avenueGhermoul à 16h30.Comme cela s’est produit dansd’autres circonstances, pourd’autres victimes du terrorismeislamiste abject, un bruitassourdissant avait sorti de leurtorpeur les riverains de la rue oùs’était produit l’attentat à la bombe,déposée par les lâches, dansl’autobus bondé de voyageurs. Tu étais dedans et tu revenaisconfiant de ton journal, cher fils

Abdelouahab. Au moment où,à l’hôpital, tu agonisais, nous t’attendions, avec une certaineimpatience mêlée d’inquiétude.C’est que l’horloge annonçait pour toi un retard inhabituel.Le temps de réaliser ce qui venait de se produire, le terrorismeislamiste avait commis l’irréparable.Cet acte horrible dont l’objectif est irrémédiablement sansissue, est d’autant plus inqualifiable qu’il est resté apparemmentimpuni. Tes parents, tes frères et sœurs qui ne le pardonneront jamais,pensent que, tant que de tels actes gratuits demeurent impunis, laconscience des Algériens auxquels on a fait tant de mal, ne sera jamais soulagée. Ta famille fait le serment qu’elle gardera, en elle, en dépit des

années qui passent, ta mémoire vivante qui restera à jamaisgravée dans son cœur.Elle demande à ceux qui t’ont connu, qui se souviennent de toi,d’avoir une pieuse pensée pour toi.«A D ieu nous appar tenons et àLui nous retournons.» 

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El Wat an  - Samedi 1er  juin 2013 - 8 

 ALGER INFO

COMMUNE DE SIDI MOUSSA

L’agriculture et l’industrie en atouts majeurs

40 750

École nationalede football

16 000MILLIARDS DE CTS

Nombred’habitants

Le budgetcommunal

LES CLÉS

BOUTHELDJA ALLAL. Président de l’APC de Sidi Moussa

«Le budget communalne répond pas aux attentes de la population»

Quelles sont les priorités del’actuelleassemblée?La commune de Sidi Moussa a subi, par le passé, un double

préjudice qui a entravé son processus de développement, à savoirle terrorisme et le sous-développement. L’une des priorités quis’impose à nous consiste à rattraper les retards accusés dans dif-férents domaines. La réalisation d’infrastructures de base vientau premier rang, vu sa relation directe avec la satisfaction d’unepartie des besoins de la population, d’une part, et son impact im-médiat sur l’essor du développement socio-économique, d’autrepart. De ce fait, il nous est fait obligation de faire avancer tous lesprojets ayant trait à l’amélioration des conditions de vie des ci-toyens, aussi bien en milieu citadin que dans les centres semi-ur-bains, et à travers les localités rurales. C’est-à-dire précisément,la réhabilitation des routes, des divers réseaux, le raccordementau gaz de ville, ainsi que la création d’espaces d’attraction et desaires de jeu et la dotation des quartiers et des agglomérations detoutes les commodités urbaines d’usage commun.Peut-on connaîtrequelques projets inscrits dans votrepro-

gramme?Il est question pour nous d’accélérer la cadence de réalisation

des projets inscrits ou en cours de travaux, particulièrement lesprojets d’infrastructures pour les jeunes, à savoir le gazonne-

ment naturel du stade municipal, qui a une capacité de 2000places. L’opération est projetée pour cet été, pour que les travauxprennent fin au début de l’année prochaine. Aussi, d’autresstades seront concernés par les travaux de gazonnement artificiel,pour cet été, tels que les stades de Raïs, et d’Ouled Allal. A celas’ajoute la réalisation des stades de proximité à travers la majoritédes quartiers et lotissements de la commune.

Il y a également une crèche équipée, son ouverture est prévuepour bientôt. En plus, nous sommes en phase d’inscription d’unprojet de bibliothèque municipale qui répondra aux besoins deslecteurs et des écoliers. Par ailleurs, nous continuons à mener

des visites dans les établissements scolaires afin de constater leurétat à la veille du déroulement des épreuves de fin de cycle, celles

du BEM et du bac. C’est l’occasion pour nous de relever lesinsuffisances existantes, particulièrement dans les écoles, dont sesont plaints les écoliers habitant de vieux quartiers et haouchs. I ls’agit dans ce contexte également du transport scolaire, que nousvenons de le renforcer avec cinq bus. Déterminer aussi la naturedes besoins exprimés par les élèves et leurs parents, de mêmeque ceux du corps enseignant, notamment tout ce qui a trait àl’alimentation scolaire, les centres de dépistage et la sécurité ausein des enceintes d’enseignement et de formation dans tous lespaliers.Pour cefaire, est-cequeles ressources financières, dont dis-

posel’APC, sont suffisantes ?Non, nous regrettons qu’avec près de 16 milliards de centimes,

l’APC de Sidi Moussa soit dans la contrainte de régler les rému-nérations de son personnel. On ne peut financer qu’une partie desprojets inscrits, notamment ceux relatifs aux besoins essentielsdes citoyens, tels que l’alimentation en eau potable, le revêtementdes voies et la maintenance des routes détériorées par les intem-péries. Etant en phase de rattrapage de pas mal d’opérations dereconstruction et réhabilitation, nous sentons vraiment le manque

de financement. Mais, il s’agit d’un défi à relever. Il nous estimpérativement urgent de demander aux autorités de la wilaya derenforcer le budget communal de Sidi Moussa, de manière à pou-voir mettre en œuvre les priorités urgentes et régler les problèmessoulevés par la population. Nous devons aussi par honnêtetéconcrétiser notre programme électoral voté par les citoyens etcitoyennes de la commune. E. Y.

 Avec une superficie de 3770 hec-tares, la commune de Sidi Moussarecèle un potentiel agricole varié

grâce à sa position dans la plaine dela Mitidja, où sont cultivés, depuis delongues décennies, des centaines d’hec-tares d’agrumes. La production de cescultures, qui a connu un essor, notammentces dernières années, a donné lieu à laconstruction d’usines spécialisées dansla fabrication de limonades et de jus,qui embauchent une partie de la main-d’œuvre locale. En outre, la frange de

la population activant dans le domainedes cultures maraîchères et l’élevagedu cheptel ovin et bovin a bénéficié,dès 2005, des aides matérielles et tech-niques du ministère de l’Agricultureet du Développement rural. Si bienque plusieurs fermes, entourant la ville,renferment en leur sein une multitude

de jeunes et d’adultes, qui s’impliquentavec enthousiasme dans l’élevage ducheptel. Beaucoup d’entre eux déclarentêtre satisfaits de l’accompagnement parl’administration locale, après que le bu-reau communal d’hygiène eut procédé,en collaboration avec l’inspection vété-rinaire de la wilaya, à la vaccination de261 têtes de cheptel ovin, à titre gracieux.Cependant, d’aucuns trouvent que l’in-vestissement dans le domaine de l’agro-alimentaire doit être encouragé par dessources de financement pour créer des

conserveries de fruits et légumes du terroir.Pour sa part, l’administration se dit prêteà accompagner des groupes ou usinesdans cette opération, d’autant qu’elledispose de l’expérience des années 1970et 1980, où plus de 100 sociétés natio-nales et des entreprises communales etde wilaya activaient pleinement dans la

fameuse zone industrielle de Sidi Moussa.«La zone indust riell e doi t être réhabi- litée», réclament des anciens gérants etresponsables de sociétés qui y activaient.Les investisseurs, eux, insistent sur la né-cessité d’alléger les procédures d’investis-sement, qui sont actuellement considéréescomme des obstacles bureaucratiques, etde régler définitivement le problème dufoncier industriel.

L’ANIMATION ET L’EMPLOI DES JEUNES : UN SOUCI PERMANENT 

Une virée dans les rues et venelles ducentre-ville de Sidi Moussa et dans cer-taines localités qui en dépendent, nousa permis de constater le besoin pressantde la quasi-majorité des jeunes rencon-trés, de jouir d’espaces nécessaires àleur émancipation et à leur intégration.Beaucoup de jeunes, résidant au chef-lieude la commune, ainsi que dans des sitessemi-urbains, trouvent que les deux mai-sons de jeunes ouvertes ne répondent pasà leurs besoins, particulièrement à ceuxdes écoliers et des jeunes sans-emploi.En revanche, les responsables assurentque d’autres projets relatifs à des struc-tures culturelles et sportives sont retenus,certains sont même en cours de réalisa-tion, à l’instar des stades de proximité.Du reste, les responsables de l’APCaffirment qu’un nombre important depostes de travail, en qualité de perma-nents, sont retenus au profit des jeunesdiplômés et que des formules d’inté-gration des chômeurs sont à négocieravec des entreprises, telles que EVSM(qui s’occupe de la réalisation et del’entretien des espaces verts), ou en-core des entreprises des travaux publics.Par ailleurs, les écoliers ne cessent deréclamer l’amélioration des conditionsde leur scolarité. Quant aux parents, ilsont exprimé leur crainte par rapport auxinsuffisances en matière de suivi médical,de cantines et de transport scolaire.

E. Yazid 

    P    H    O    T    O   :

    S   A   M   I   K

 .

1

POTENTIALITÉSET MISÈREENDÉMIQUE !Sidi Moussa, région de la plaintede la Mitidja, a souffert durant lesannées de terrorisme. Ses fortespotentialités agricoles et autres nel’ont pas fait sortir de la misère.Manque d’infrastructures,pauvreté chômage, les maux dontsouffre cette région existenttoujours, même après sonrattachement à l’ex-Gouvernoratdu Grand Alger (GGA), créé en1997. Hameau colonial créé en1853 sur des terres appartenantaux Ouled Allel (nom actuel d’ungrand quartier de la commune), la

localité a été rattachée à la wilayade Blida après le découpageadministratif de 1984.Principalement à vocationagricole, la région, dépendantactuellement de la wilaya-déléguée de Baraki, accueille unezone industrielle de 166 hectares,ouverte en 1971. Cette zone,consacrée aux industriesmétallique, mécanique, du bois etdu bâtiment a employé à sonapogée plus de 10 000 personnes.Quelques sociétés sont présentessur le site : SNVI, EVSM, BatteriesAssad, SOCOMEWIB (sourcewikipédia). La commune disposeégalement d’une école nationalede football ou s’entraînent desjoueurs de l’EN. En plus de ses

potentialités indéniables, la régionfut la terre natale d’auteurs connusde la littérature : Jules Roy, JeanPelegri... Mais qui s’en souvient, àpart ceux, peu nombreux, quis’intéressent à la littératurealgérienne d’expressionfrançaise…

Boutheldja Allal

Le siège de l’APC 

    P    H    O    T    O   :

   D .   R .

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L ’auditorium de l’université Constantine 3,située à la nouvelle ville Ali Mendjeli, a été ce

 jeudi au centre d’une journée consacrée essentiel-lement à l’analyse de la charte de l’éthique et de ladéontologie universitaires. Une rencontre-débatanimée par le Pr Abdelhamid Aberkane, ancienministre de la Santé. Ce qui est ressorti globale-ment de cette rencontre, c’est la symbolique decette charte garante des fondamentaux des bonnespratiques à mettre en œuvre entre tous les acteursde la communauté universitaire. Elle représenteà ce titre un socle moral apte à combattre toutesles mauvaises pratiques déplorées à différentsniveaux de fonctionnement de la communautéuniversitaire.Lors de son intervention, Hosni Boukerzaza,recteur de l’université Constantine 3, dira à quel’université étant reconnue d’une manière généralecomme un lieu où peuvent apparaître le favori-tisme, le plagiat, le harcèlement sous toutes sesformes, la corruption, le détournement et autreseffets pervers, l’application des grands principes

de cette charte pourrait être en mesure de freiner,sinon contrecarrer ces comportements négatifset améliorer la qualité de l’acte pédagogique etde la recherche. Le Pr Aberkane rebondira surtoutes ces déviances en spécifiant que cette charteest de ce fait une référence morale et le premierdocument du genre qui devra être soumis à la ré-flexion de la communauté universitaire. «Le seul fai t d ’ en débattre est un formidable enseignement et un ind icateur for t pour l’ universitéalgéri enne confrontée àune grande complexitédes situat ions mais aussi àl’ introduction du rappor t àl’ argent et aux conflits d’ in térêt », dit-il, rappelant au passagel’époque (en principe révolue) où des enseignantsen médecine manifestaient l’intention d’inscrireleurs enfants en FAC de médecine quelque soit lamoyenne requise à cette période lors de l’obtentiondu baccalauréat. «En outre, qui n ’ a pas ressenti le sentiment qu’ il peut exister au sein de notre universitéplus de droits que de devoirs et dans ce cadre doi t s’ engager une réflexion tous azimuts visant àrétablir un équi lib re dans une société 

déchi rée par les contradicti ons », ajoute-t-il. Lorsdu débat engagé autour de ce point d’ancrage s’estalors posée une question cartésienne : la com-mission d’éthique et de déontologie qui doit êtreprochainement installée au niveau de l’universitéde Constantine revêt-elle uniquement un carac-tère consultatif ou sera-t-elle en plus investie d’unpouvoir coercitif? En réponse à cette question, lePr Aberkane répond sans détours : «Consi dérant l’insuffisance des commissions paritaires et des comi tés pédagogiques, il ne serai t pas honnête de se défausser uniquement sur cette commission d’éthi que et de déontologie. Il serai t au contraire plus judici eux de dire que le règlement des pro- blèmes àdébat tre est du ressort de tous car il est essenti el de développer une cul ture de l a référence moral e àtravers un observatoi re garant des va- leurs et principes que doit véhicul er not re univer - sité, lequel d’ ail leurs viendra souteni r en amont et en aval l’ action des conseils scientifi ques et des di fférents dépar tements uni versi tai re.»

Ahmed Boussaïd 

El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 -  8 

R É G I O N E S T

Les produits locaux 

à l’honneur 

SALON DE L’INVESTISSEMENT EN AGRO-ALIMENTAIREÀ CHELGHOUM LAÏD (MILA)

● La plupart des participants ont montré leur savoir-faire et leurs compétences, tout en sollicitant l’aidede l’Etat pour mieux développer leurs capacités de production.

 A ssurer une substitution auximportations de matières pro-duites localement, asseoir une

sécurité alimentaire et encouragerles initiatives génératrices de ri-chesses, c’est dans cette optiqueque s’inscrit cette manifestation quia connu un franc succès de partl’engouement et l’intérêt que luiont porté des centaines de visiteurs.Région à fortes potentialités agro-alimentaires, la wilaya de Mila, quivient d’étrenner un événement d’une

telle envergure, a fait montre de sesénormes potentialités en la matière.Atouts intrinsèques qui ont permisà plusieurs investisseurs d’en faireun créneau porteur. Revigorés par laréussite de cette expérience inédite,le directeur des Services agricoles,M. Rabah Ferdes et le représentantdu ministère de l’Agriculture et duDéveloppement rural, annoncerontque «la prochaine édition sera re-conduite dans la même ville et serade portée nationale». Aux stands desexpositions, l’assistance a pu appré-cier les capacités avérées et le savoirindéniable des investisseurs dansla production et la transformationdes matières agroalimentaires. Huiled’olive, laitage, pâtes alimentaires,héliciculture, apiculture, panneaux

solaires, confiserie et gâteaux tra-ditionnels. Les intervenants n’ontpas fini de faire valoir leur compé-tence et d’affiner leur productivitéen vue de placer leurs produits surle marché. Est édifiant à cet effet lesavoir-faire de la Sarl Solar energyalgerian progress (SEAP), verséedans la transformation de l’énergiesolaire. «Nous développons pl u- sieurs applicati ons, àl’ instar de la photovol taïque, le pompage de l’ eau,l’ abreuvage du cheptel et l’i rr igation agricole, tout comme nous avons conçu un système de stab il isat ion du courant en cas de délestage ou de chute de tension », souligne lechef de ce stand. Véritable carrefour

d’opportunités, de proposition departenariat et d’échange d’expérien-ces, le salon a vu la participationd’investisseurs venus de Relizane, de

l’Algérois, de grande Kabylie et dusud du pays.

DES OPÉRATEURS QUI PARLENT DE LEURS PROJETSL’entreprise dite «Royaume de la figue » de Béni Maouche, dans ladaïra de Béjaïa, est spécialisée dansla confection de confiserie farcie àla figue au goût succulent. Son pro-priétaire, Mourad Abid, affirme quece produit quasiment bio est en traind’être labellisé par le ministère de tu-telle. «Certes, les affair es marchent plutôt bien, mais je n’ar ri ve plus  àsatisfaire la très forte demande.L’accroissement de la pr oduction nécessite de lourds moyens f inan- 

ciers », note-il. Maâmeri Hayet deMila, fabricante de pâtes tradition-nelles, dont la finition est à 100%manuelle, évoque «des problèmes 

de fi nancement en vue de la mise en place d’ un emballage de quali téet l’ épanouissement de son entr eprise qui emploie 8 ouvriers ». Grouz Laitest sur une très bonne dynamique.Ce complexe sis à Oued Athmania(wilaya de Mila), est doté d’une ca-pacité de traitement de 200 000 l/j et60 000 l/j pour le lait cru. «A présent,nous nous basons beaucoup plus sur l a production fromagère avec 17 produits qui sortent de notre usine,indique Boubekeur Ghodbane, di - recteur commercial. La distributi on de ce produit couvre l’ est, l’ ouest et le nord du pays. «L’extension de la laiterie vise l’i mplantation d’une grande fromagerie de transforma- 

tion de 200 000 l/j, soit 100 000 l pour la pâte pressée et 100 000 l pour le Camembert », poursuit-il.Hamid Benhamoudi, de la commune

d’Ighzer Amokrane (Béjaïa), gérantde la société «Ifri Olive», assure queson huile d’olive est un pur produitdu terroir. «C’ est une hui le pressée  àfroid, extra vierge et conditionnée dans des bouteill es de 25 à75 cl et des bag in box de 3 à5 li tres. Notre produi t est exportéen Europe par la sociétéfrançai se Grai nepices éta- blie àMontreuil ». Et d’alerter : «Il faut que l’Etat intervienne dans la protection de l’ol iveraie et du fellah,sinon on peut craindre pour l ’ extinc- tion de cette fi lière ». Rappelons quele secteur de l’agroalimentaire de lawilaya de Mila, compte pas moins de463 opérateurs, entre producteurs ettransformateurs. M. Boumelih 

La manifestation a vu la participation de 47 exposants venus de 17 wilayas    P    H    O    T    O  :    E    L    W    A    T    A    N

UNIVERSITÉ CONSTANTINE 3Débats sur l’éthique et la déontologie

DÉCÈS DU PÈREDE FAMILLE QUI S’EST IMMOLÉ PAR LE FEUK. Djamel, 44 ans, père de trois enfants,qui s’est immolé par le feu, dans l’après-midi de mercredi dernier, dans l’enceintede la daïra de Sidi Merouane, au nord deMila, est décédé des suites de ses gravesblessures, jeudi en début de soirée,au CHU de Constantine, a-t-on apprisde sources concordantes. Candidatmalheureux au logement, le suicidés’est, en désespoir de cause, aspergéd’essence avant de mettre le feuà son corps, en apprenant qu’il a été«écarté» de la liste des bénéficiaires.Ce tragique incident a laissé uneprofonde consternation parmi lesproches de la victime, ainsi quel’ensemble de la population. M. B.

SAISIS DE 10 KGDE KIFLa brigade de recherche et

d’investigations (BRI) de la sûretéde wilaya, vient de démanteler uneassociation de malfaiteurs qui sévissaità Mila et Oued Athmania, et procédéà la saisie de plus de 10 kg de kif traité.Coffré en flagrant délit en possessiond’une quantité de drogue, un jeunede 26 ans passera aux aveux.Les enquêteurs remonteront la filièreet mettront la main sur son principalfournisseur, âgé de 21 ans. Tour à tour,quatre autres dealers sont arrêtés etdes perquisitions sont opérées dans lesdomiciles des accusés. Un important lotd’armes blanches constitué de épées,une hache, une scie et 4 couteaux,a été saisi. 118 bouteilles de boissonsalcoolisées et un montant dépassantles 150 000 DA, ont été découverts.Les six mis en cause ont comparu, jeudi

dernier devant le tribunal de Mila et misen détention préventive. M. B.

TÉBESSA

BORDJ BOU ARRÉRIDJ

UN JEUNEMORTELLEMENT POIGNARDÉUn homme âgé de 22 ans a étémortellement poignardé par son ami de21 ans, dans la nuit de mercredi à jeudi,au quartier la Zaouïa, a-t-on appris desources policières. Lors d’une violenterixe entre les deux antagonistes l’und’entre eux n’hésitera pas à user de soncouteau à cran d’arrêt pour poignarderson vis-à-vis au niveau du cou.

La victime a succombé à ses blessureslors de son évacuation aux urgencesde l’hôpital Alia Salah de Tébessa.Le meurtrier a été interpellé et placéen garde à vue. Il sera présenté devantle parquet dans les jours à venir.

Lakehal Samir 

UN PIÉTON FAUCHÉPAR UN CAMIONUn piéton a été fauché par un camion,hier vers 10h30, au lieu dit Boumergued,situé à la sortie Est de la ville de BordjBou Arréridj, alors qu’il traversait ladouble voie. Le chauffeur ne s’est pasrendu compte qu’il avait percuté lavictime et le corps a été traîné surplusieurs mètres, a indiqué un témoin.Le piéton est décédé sur le coup. Uneenquête est en cours pour identifier la

victime. Elle devra aussi établir lescirconstances exactes de l’accident. A. B.

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 El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 -  8 

Les usagers de l’internet

exaspérés

ORAN INFO

ÉDUCATION

Dernière ligne droite avant le BEM

et le BAC

SANTÉLES PARAMÉDICAUX EN FORMATION CONTINUE

ORGANISATIONDES MOUDJAHIDINDIVERGENCES AUTOUR DUPOSTE DE SG

RELOGEMENT40 FAMILLES INTRODUISENT UN RECOURS

 Après l’examen de pas-sage au cycle moyen,

voici le tour du BEM et duBAC. Quelque 38 043 can-didats sont attendus à cesdeux examens si importantspour le cursus scolaire. Pourle baccalauréat prévu du 2au 6 juin, 15 924 candidatsdont 3 656 libres tenteront dedécrocher le précieux sésamepour les études supérieures.Cette année, les candidatesdominent. On y compte 7 282inscrites aux différents lycéeset technicums et 1 938 candi-dates libres.Les candidats seront repartissur 51 centres d’examenset 16 autres points de ré-serve. Pas moins de 4 670encadreurs sont mobiliséspar l’Académie dont 3 500professeurs pour assurer lasurveillance. 900 professeurs

ont été désignés pour la cor-rection des copies aux deuxcentres de correction, lycéeLotfi et lycée Allal Sidi Mha-med, accompagnés de 360encadreurs.Par ailleurs, pour les epreuvesdu Brevet de l’enseignementmoyen, prévu du 9 au 11 dumois en cours, 22119 élèvessont attendus dont112 candi-dats libres. Pour le déroule-ment du BEM dans les meil-leures conditions, 75 centresont été mis en place et 10 deréserve et 5022 professeurssurveillants. Trois centres de

correction implantés à Gdyel,Es-Senia et au centre villeaccueilleront les correcteurset les observateurs. Il est à no-ter, par ailleurs, que, commeannoncé il y a quelques tempspar le Ministère de l’Édu-cation, «les mêmes mesures pr ises les années précédentes seront reconduites pour le 

baccalauréat de la session de  juin 2013» .Ces mesures sont relativesnotamment au nombre desujets proposés (faire le choixentre deux sujets seront pro-posés pour les candidats dans

chaque matière) et au tempsd’examen (une demi-heuresupplémentaire).Par ailleurs, les sujets neprendront en compte que lescours dispensés jusqu’au 2mai dernier. Pour l’année der-nière, le taux de réussite aubac réalisé par Oran étaitde 63,38%. Ce qui la classeen 7ème position à l’échellenationale, le pourcentagede réussite national était de58,84%. C’est une avancéeremarquable dans la mesureoù la capitale de l’Ouest étaitau 13ème rang (un taux de67,17%) en 2011 et au 16ème

rang (un taux de 67,19%)en 2010. Pour le BEM, untaux de réussite de l’ordrede 76,68% a été enregistré.21 élèves ont remporté leurdiplôme avec des moyennesde 19. Zekri S.

Le personnel paramédical en exercice ou en formation au seinde l’EHS spécialisé en pédiatrie de Canastel (Oran) a organi-

sé une journée médiale internationale au niveau de l’Auditoriumde l’établissement hospitalier sous le thème«Soins en Chirurgi e Or thopédique» . Selon le Directeur de l’EHS, M. Benali, cetterencontre scientifique est dédiée à la formation médicale conti-nue. En plus d’un espace de concertation entre les différentsspécialistes, cette manifestation marque le lancement des actionsqui vont être initiées dans le cadre du partenariat pour une mise àniveau des échanges entre les structures hospitalières de Canas-

tel (Oran) et celui d’Avicenne (Paris). D’ailleurs, pour donner lecoup d’envoi de ce partenariat, une délégation de praticiens etdes paramédicaux de l’hôpital d’Avicenne était présente à Oranpour animer un cycle de communications ayant trait au thème decette rencontre. Mme Muriel Gagnol présentera un exposé surles plaies et la cicatrisation en chirurgie orthopédie.Dans son intervention le directeur de l’EHS, n’a pas manqué derappeler que cette journée internationale médicale permettra,désormais, une implication de la corporation des paramédicauxà tous les niveaux au sein de l’EHS –Pédiatrie de Canastel. Cettestructure, qui totalise déjà une quinzaine d’années d’activités,s’est dotée de nouvelles réalisations et des acquisitions dematériels médicales afin d’assurer une bonne prise en charge desenfants malades. Tegguer Kaddour 

Une assemblée houleuse s’est tenue, jeudi, au siège del’organisation nationale des Moudjahidine (ONM) dans

son bureau de wilaya d’Oran. Présidée par trois membres duconseil national de l’ONM, cette assemblée avait pour ordredu jour la destitution du Secrétaire général de wilaya désignésuite à des élections tenues le mois dernier. Les membres duconseil national ont argués cela du fait que le S.G de wilaya enl’occurrence, M. Soumeur Abdelkader, est également membredu conseil national de l’ONM et ne peut, selon le règlementintérieur de cette organisation, cumuler deux missions exécu-tives. M. Nair Kaddour, ancien Moudjahid condamné à mort,membre du bureau de wilaya d’Oran de l’ONM, a déclaré que«M. Soumeur a pu assurer la cohésion entre les moudj ahidin d’ Oran et l a pérenni téde la Mounadama» . D’autres moudjahi-din soutiendront :«le cas de not re SG n’ est pas seul au ni veau national. Bien d’aut res responsables cumulent plusieurs fonc- tions àl’ ONM» . Les Moudjahidine, présents à cette assembléesdiront :

«la seul explicat ion àcette demande de la di rection de l’ ONM est que l’ on veut léser l e bureau d’Oran» . Les membresdu conseil national ont alors déclaré qu’ils transmettront à ladirection de l’ONM les doléances des moudjahidin d’Oranportant sur le maintien de leur SG et la révision de la réglemen-tation interdisant à un responsable de cumuler deux fonctions ausein de l’ONM. Hafi da B.

Une quarantaine ayant introduit depuis une année leursdemandes de recours pour obtenir des logements ont

exprimé, jeudi, leur mécontentement après le relogement de

plus de 200 bénéficiaires de décisions de pré-affectations deScalera à Gdyel. Même si aucun incident n’a été signalé, cesfamilles se disent lésées puisque des promesses leurs ont étédonnées pour leur relogement. Ceux qui possèdent des actesde propriété refusent de quitter les lieux. Ils espèrent que dessolutions concrètes soient apportées aux familles nombreusesoccupant un seul appartement. A noter que 16 000 dossiers ontété soumis à vérification grâce au fichier national au niveau dela wilaya d’Oran. L’enquête a permis de débusquer 439 deman-deurs qui n’ouvraient pas droit au logement social car ces der-niers avaient déjà des biens immobilier. La daïra d’Oran a des-tiné 1 984 décisions aux habitants d’El Hamri, 734 à ceux deHaï Derb et 705 à ceux de Haï Medioni. D’autres habitants devieux quartiers ont bénéficié de cette opération d’attribution depré-affectations, à savoir la cité«La Calère» (195 décisions),les lieux-dits «Magenta», «Calo» et «Téléphérique» (128),«Frange mar it ime» (107),«Ravin blanc» et«Beni Yenni» (28)et haï «Makkari» (75). Par ailleurs, depuis fin 2012, plusieurssites ont été concernés par ce programme de relogement, àsavoir 105 familles de la frange maritime et 168 familles de

Magenta, Calo et Ed-Derb. La prochaine opération concerneraHaï Derb, selon les services de la daïra. Foued A.

D es perturbations ont affecté, de-puis mercredi dernier, les liaisonsInternet dans la commune de Aïn

El Türck. La connexion ne parvient à sestabiliser que quelques instants, notam-ment pour les abonnées de la formule«Fawr i» . Les usagers de l’Internet dans

cette commune vivent, ces derniers temps,un véritable calvaire vu les coupures etle très faible débit de connexion. Leshabitants de ces quartiers, qui ignorent lescauses de cette panne, interpellent les ser-vices concernés pour réparer cette panneet rétablir la situation dans les plus brefsdélais. «Algérie Télécom» s’est mobilisépour faire face à cette perturbation. Cette

situation perdure depuis plusieurs jours,pénalisant ainsi les professionnels pourqui cet outil de communication est devenupresque incontournable, mais aussi lesblogueurs qui fréquentent les cyberca-fés, à défaut d’autres distractions. Lasemaine dernière, une situation pareille

a été vécue par les internautes d’Aïn El Tücrk. Le serveur d’accès à «Fawr i» était momentanément en panne à caused’un blocage. A Oran, les pannes detéléphone et d’internet sont enregistréesquotidiennement parles équipes d’Algé-rie Télécom. Ces pannes sont en généraldues au vol de câbles. La wilaya d’Orandétient le triste record en matière de vol

de câbles téléphoniques. Pour rappel, unimportant programme de modernisationdes lignes téléphoniques a été arrêté par ladirection d’Oran d’Algérie Télécom(AT)pour l’année 2013. Il s’agit de remplacertous les câbles de transport fabriqués àbase de cuivre, sujets de vols répétitifs et

de mettre à la place des équipements destechnologies MSAN, plus proches de laclientèle. La mise en place de ce plan demodernisation, réparti sur 20 centres à tra-vers 38 sites, devrait permettre de réduiretotalement le problème des dérangementstéléphoniques et de connexion grâce aurapprochement de ce système au profit del’abonné. Cherif a K.

●  Les usagers de l’Internet vivent, ces derniers temps, un véritable calvaire vu les coupureset le très faible débit de connexion.

AÏNEL TÜRCK

Les pannes de l’internet sont enregistrées quotidiennement à Oran

    P    H    O    T    O   :

    D    R

Un total de 38 043 candidats sont attendus aux examens du baccalauréat et du Brevet de l’enseignement moyen

(BEM), dont le nombre est respectivement de 15 924 et 22 119 élèves.

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 -  9 

I N T E R N A T I O N A L E

AGRESSION D’UN MILITAIRE À LA DÉFENSE (PARIS)

Un Français converti

à l’islam écroué

Le parquet a fait appel duverdict «clément» pour 20

assaillants de l’ambassade amé-ricaine à Tunis condamnés à despeines de prison avec sursis,a annoncé hier le ministre dela Justice, assurant comprendrela colère de Washington. «Le mini stère publi c a fai t appel (... ). Nous comprenons l a réac- ti on des Etats-Unis étant donné qu’ il s sont la parti e lésée, que les dégâts étai ent énormes et 

que le verdi ct éta it clément», adéclaré le ministre, Nadhir BenAmmou, ajoutant que l’Etat tuni-

sien n’était «pas sati sfai t de ce procès». Le tribunal de premièreinstance de Tunis a condamné,mardi dernier, à deux ans deprison avec sursis 20 personnesayant participé en septembre àl’attaque de l’ambassade que lesautorités tunisiennes ont attri-buée à la mouvance salafistedjihadiste.Le procès-éclair n’a duré qu’unedemi-journée et le verdict avaitété rendu dans la nuit. La re-

présentation américaine avaitréagi le lendemain en se disant«profondément inquiète». «Le 

gouvernement tun isi en a déclaré publiquement son opposition à ceux qui ont recours àla vio- lence. Par ses actions, le gouver- nement tuni sien doit égal ement démontrer qu’ il n’ y a aucune tolérance envers ceux qui encou- ragent et utilisent la violence pour atteindre leurs objectifs. Le verdi ct du 28 mai a échouéàcet égard», avait-elle estimé.Le ministre de la Justice a sou-ligné, hier, que la décision de

faire appel avait été prise «avantmême la publication du commu-niqué de l’ambassade», alors que

ce texte avait été dénoncé parcertains politiques comme une«tentative d’ingérence» dans lesaffaires tunisiennes.M. Ben Ammou a estimé que le

 jugement prononcé mardi était«contrai re àla loi». En sep-tembre, la diffusion sur internetd’extraits d’un fi lm islamophobeavait déclenché une vague deviolence à travers le mondemusulman.A Tunis, l’ambassade des Etats-

Unis avait été attaquée par unefoule de manifestants, dont denombreux islamistes radicaux,et quatre assaillants avaient ététués. La représentation diplo-matique et l’école américainesavaient été partiellement incen-diées et saccagées, tandis que lapolice, débordée, avait mis desheures à repousser la foule.Environ 80 personnes sont en-core dans l’attente d’un procèspour leur participation aux vio-lences du 14 septembre, selonleurs avocats. Les organisateursprésumés n’ont pas été arrêtés,en particulier Abou Laydh, chef du mouvement djihadiste AnsarCharia et vétéran d’Al Qaîda enAfghanistan, en fuite. La Tunisie

est confrontée depuis la révolu-tion de janvier 2011 à un essor degroupes salafistes responsablesde plusieurs attaques, en particu-lier contre la police ou contre desmanifestations culturelles.

Zin e Cherfaoui et agences 

LE GOUVERNEMENT TUNISIEN NON SATISFAIT DU VERDICT

L’affaire de l’attaque de l’ambassadeaméricaine sera rejugée

● L’auteur présumé de la violente agression d’un militaire à la Défense, le 25 mai, a été déféré au parquethier en vue de sa présentation à un juge d’instruction ●Le parquet a demandé sa mise sous écrou.

MALI

Le MAA va aller négocier à

OuagadougouL

e Mouvement arabe de l’Azawad (MAA),un des groupes armés du nord du Mali, vase joindre aux négociations qui ont lieu à

Ouagadougou sur l’organisation de la prési-dentielle, fin juillet, au Mali, en particulier àKidal (nord), a annoncé jeudi son porte-parole.Des responsables du MAA (non sécessionniste)ont rencontré à Nouakchott Tiébilé Dramé,l’émissaire de Bamako chargé des négociationsavec les groupes du nord du Mali sur la tenue dupremier tour de la présidentielle du 28 juillet.Il «nous a conviés aux négoc iat ions de Oua- gadougou sur les fut ures élect ions au Mal i», aaffirmé le porte-parole, Mohamed ElmouloudRamdhan.«Nous avons acceptéde nous y rendr e, nous le ferons dans deux àtroi s jour s» , a-t-il ajouté, enprécisant que les «négociations de Ouagadou-gou permettront d’arriver à un accord intéri-maire pour l’organisation des élections et non àun accord définitif sur le nord du Mali».M. Dramé était arrivé mercredi dernier àNouakchott porteur d’un message du présidentDioncounda Traoré à son homologue mau-ritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, absentde son pays pour des analyses et des soins enFrance, selon une source officielle.«La soluti on du problème du Nord exige d’ associer toutes les par ti es ainsi que tous les pays voisins»,a indiqué M. Dramé qui a quitté Nouakchott

 jeudi. Le Burkina Faso a lancé, lundi dernier, àOuagadougou des négociations sur la questionde Kidal, vi lle du nord du Mali contrôlée par larébellion touarègue du Mouvement national delibération de l’Azawad (MNLA) et ses alliés. 

R. I.

SAHARAOCCIDENTAL

4 personnesen détentionà Smara

Q uatre Sahraouis sont en détention auSahara occidental après des affrontements,

il y a une semaine, avec des forces de l’ordre àSmara, dans le nord-est de l’ex-colonie espa-gnole occupée par le Maroc, a annoncé hierune ONG marocaine. Selon des responsableslocaux de l’Association marocaine des droitshumains (AMDH), il s’agit de quatre jeunesmajeurs, dont certains sont connus pour leurmilitantisme.Ils ont été arrêtés lundi et mardi, puis incarcé-rés à El Ayoun, la principale ville du Saharaoccidental, à 200 km de Smara. En début desemaine, des médias marocains avaient faitétat de «violents affrontements» les jours pré-cédents entre des manifestants sahraouis et desforces de l’ordre à Smara, une ville d’environ50 000 habitants. Entre 26 et 48 policiers ontété blessés dans ces affrontements, selon lesquotidiens Al Massae et As Sabah. Aucun bilandu côté des manifestants n’a pu être obtenu.Les quatre Sahraouis arrêtés à Smara seront jugés en même temps que les six personnesrécemment interpellées à El Ayoun pour «vio- lences contre les forces de l’ ordre» , a précisé àl’AFP le responsable de l’AMDH à El Ayoun,Hamoud Iguilid.

Plusieurs manifestations pro-indépendanceont eu lieu fin avril et début mai au Saharaoccidental, dans la foulée du vote du Conseilde sécurité de l’ONU prolongeant le mandat desa mission, la Minurso. Les violences en margede ces rassemblements ont fait des dizaines deblessés.  R. I.

Lyon (France )De notre correspondant

Dans les médias, on avait parlé decutter. Cela permettait peut-être defaire la rime sanglante avec le scooter

de Mohamed Merah, coupable du meurtrede trois militaires en mars 2012. En toutcas, le présumé agresseur d’un militaire,samedi dernier, est un Français converti, il ya quelques années, à «un islam traditionalisteou radical», comme on l’entendait hier dansles informations en boucle. Il se prénommeAlexandre Dhaussy pour l’état civil et Abde-

lilah après sa conversion à l’islam, en 2009.Il est né le 30 mai 1991 à Trappes, dans les Yvelines.Quelques minutes après l’interpellation, leprocureur de la République, François Molins,avait lié l’agression de Paris (le soldat estsorti de l’hôpital lundi dernier) et le meurtrecommis en Angleterre contre un soldat, trois

 jours auparavant. Il a estimé que, commecelui de Londres, l’acte de Paris a été commis«au nom de son idéologi e religi euse». A l’issue de la garde à vue hier, l’affaire a étéqualifiée de tentative d’assassinat en lien avecune entreprise terroriste. Elle sera instruitepar un juge antiterroriste. Pour le procureur,«la volontéde tuer» ne faisait aucun doute.

«Il a assénépl usi eur s coups, avec une déter- minati on impressionnante.» L’homme avaitutilisé un couteau de marque Laguiole (et nonpas un cutter) et en avait un deuxième dans lesac qu’il a abandonné après son forfait.Il avait acheté le tout quelques minutes plustôt, ce qui laisserait croire que le projet aété mené hâtivement, bien que le ministrede l’Intérieur, Manuel Valls, ait indiqué que«c’ est un homme suf fi samment déterminé pour accomplir un acte sans doute préparé».Selon les enregistrements de la vidéosurveil-lance, il a fait sa prière musulmane dans unrecoin d’un centre commercial, une heure

avant l’attaque du soldat. Dans le sac aban-donné par l’agresseur, les enquêteurs onttrouvé aussi une bouteille de jus d’orange surlaquelle des traces d’ADN ont été recueil-lies par les enquêteurs. Elles ont permis deremonter jusqu’à l’homme inscrit au Fichiernational automatisé des empreintes géné-tiques (Fnaeg). Le procureur n’a pas expliquépourquoi l’homme figurait dans ce Fnaeg,fichier réservé aux criminels (assassinats,viols…).Après une interpellation en 2009 pour avoirprié dans la rue alors qu’il venait de seconvertir à l’islam, l’homme n’était pas un in-connu des services de police. Fait assez rare,la direction générale de la Police nationale a

communiqué sur cette affaire en écrivant quele suspect avait été «détectépour des actes se rappor tant àun comportement fondamen- tal iste dans son dépar tement de résidence» .Fidèle de la mouvance tabligh, il avait notam-ment fait l’objet d’une attention particulièrepar son comportement.Il aurait même indiqué à la mission locale,chargée d’aider les jeunes à trouver un travail,qu’il souhaitait «suivre une format ion rel i- gieuse àl’étranger» . Cependant, les servicesde sécurité estiment que le plus difficile estde prévoir celui qui, parmi les profils de cegenre, est susceptible de passer à l’acte.

Une précédente affaire, le 6 mai dernier,n’avait pas été prise en charge par le parquetantiterroriste.Un homme avait blessé un militaire dans unegendarmerie de Roussillon, dans la vallée duRhône, au sud de Lyon. I l avait asséné plu-sieurs coups de couteau, l’atteignant à troisreprises à la gorge, au bras et à la jambe, touten vociférant «Allah Akbar» , rapportait lequotidien régional le  Dauph inélibéré. Il avaitensuite été diff icilement maîtrisé, un adju-dant devant faire usage de son arme, blessantun autre gendarme par ricochet. Le dossiern’avait pas été confié au parquet antiterro-riste, l’enquête privilégiant alors l’hypothèsed’un déséquilibré.  Walid Mebarek 

Trois militantes européennes de Femen serontjugées, le 5 juin prochain, en Tunisie et risquent laprison ferme pour une manifestation «seins nus» ensoutien à une activiste tunisienne en détention. Lestrois femmes, deux Françaises et une Allemande,«seront traduites devant le tribunal cantonal de Tunisle 5 juin (...). Ce sera un procès en audience publique», a déclaré hier à l’AFP l’un de leursavocats, Souheib Bahri.Les trois militantes comparaîtront pour «outrage public à la pudeur»(article 226 du code pénal,passible de six mois de prison ferme) et «atteinte aux bonnes mœurs ou à la morale publique» (art. 226bis, passible de six mois de prison ferme).Arrêtées mercredi dernier lors de la première actionseins nus du groupe «sextrémiste» Femen dans leMonde arabe, les trois jeunes femmes risquent 15jours de détention supplémentaires pour «des

infractions relatives à l’autorité publique». Ladirigeante de Femen à Paris, l’Ukrainienne InnaShevchenko, a donné les identités des troismilitantes : les Françaises Pauline Hillier etMarguerite Stern, et l’Allemande JosephineMarkmann.Femen avait organisé cette manifestation en soutienà Amina Sbouï, une militante tunisienne plus connuesous son pseudonyme de Amina Tyler, en détentiondepuis qu’elle a peint le mot «Femen» le 19 mai surun muret près du cimetière mitoyen de la grandemosquée de Kairouan.Cette jeune fille de 18 ans a été condamnée, jeudi,à une amende pour avoir été en possession d’unaérosol lacrymogène, mais maintenue en détentiondans le cadre d’une enquête sur une «atteinte auxbonnes mœurs» et une «profanationde cimetière».  A. Z.

LES FEMEN EUROPÉENNES PASSIBLESDE PRISON FERME

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 - 10 

I N T E R N A T I O N A L E

Paris (France)De notre correspondante

L a date du 10 juin, d’abord avancée maisnon officialisée, pour la tenue de cetteconférence à l’initiative des Américains

et des Russes, semble, du fait de ces obstacles,compromise. L’ONU a annoncé jeudi soir la tenued’une réunion préparatoire le 5 juin à Genèveentre représentants des Etats-Unis, de la Russie etdes Nations unies, pour aplanir les difficultés quifreinent l’organisation de la conférence. La confé-rence dite de Genève 2 aura pour fondement l’ac-cord de Genève 1 du 30 juin 2012, qui avait ras-

semblé les cinq membres permanents du Conseilde sécurité – Etats-Unis, Chine, Russie, France etGrande-Bretagne – des représentants de pays dela Ligue arabe, de la Turquie et de l’UE, rappelleParis, qui ne veut pas être en reste de cet importantrendez-vous, après avoir joué un rôle de premierplan à Genève 1. La France considère en effet quele point de départ de Genève 2, c’est Genève 1 etqu’il ne s’agit pas de rouvrir la discussion qui adéjà eu lieu et qui a fait l’objet d’un accord inter-national sous les auspices du secrétaire généraldes Nations unies. Autrement dit, les participantsà la future conférence doivent reconnaître l’acquisde Genève 1, ce qui n’est pas le cas de l’Iran, dontla participation à la table de discussions, est rejetéetant par Paris que Washington.

OBJECTIF DE GENÈVE 2L’objectif de la conférence, du point de vue fran-çais, est d’aboutir à la création d’une autorité detransition qui engagerait un processus consti-tutionnel, des élections, pour qu’il y ait au finalun vrai changement de régime, avec un transfertcomplet des pouvoirs exécutifs. Ce qui impliqueles pouvoirs d’autorité sur les forces armées et surles services de sécurité.Comment faire cette conférence ? Selon quelleformule ? Quel format ? La question est ouverteet les échanges se poursuivent. Différents formatsseraient en discussion. Les Russes proposent lacréation de groupes de travail, les Américainsréfléchissent, de leur côté, au meilleur format,Paris n’est pas très favorable à ce genre de solutionparce que«cela r isque de prolonger les débats»,de«di luer les prior ités». «Les choses avancent lentement, c’ est un exercice extrêmement di ffi - cil e, surtout àla l umière de ce qui se passe sur le ter rai n», indique-t-on de source diplomatiquefrançaise. Français, Américains et Britanniques

seraient d’accord sur le transfert de tous les pou-voirs, y compris exécutifs à l’instance de transi-tion. Pour Paris, le futur texte devra mentionner

explicitement que «pleins pouvoirs» signifie lecontrôle sur l’appareil sécuritaire et de défenseaux mains du chef de l’Etat syrien. Cette mentionne figurait pas dans le communiqué final de Ge-nève 1. Les Russes, qui ont signé le communiquéde Genève 1, ne sont pas sur cette nouvelle ligne.

UNE OPPOSITION MULTIPLE ET DIVISÉELa réunion de l’assemblée de la Coalition del’opposition syrienne, ouverte le 23 mai à Istan-bul, s’est finalement achevée jeudi soir avecl’annonce de son élargissement à une quarantainede nouveaux membres et le report de l’élection deson nouveau président à la mi-juin. Les nouveauxvenus représentent notamment l’état-major de

l’Armée syrienne libre et les groupes à l’originede la contestation contre le régime du présidentBachar Al Assad. Tout au long de la réunion, lesdeux principaux parrains f inanciers de la coali-tion, le Qatar et l’Arabie Saoudite, se sont livrésà une guerre d’influence pour son contrôle. Cetteréunion avait trois objectifs : élargissement de lacoalition qui représente un enjeu capital dans lesens d’une plus grande représentativité de la diver-sité syrienne du point de vue confessionnel, poli-tique, faire une plus grande place aux démocrateslaïques, à la représentation de l’Armée syriennelibre. Le second objectif était relatif à l’électiondu nouveau président de la coalition. Quatrenoms sont souvent cités, dont celui de BourhanGhalioun. Le troisième objectif consistait à définiret à se mettre d’accord sur un mandat des négocia-tions dans la perspective de Genève 2. Al Assadsera-t-il dans le casting de Genève 2 ? Le régimeAssad a donné son accord de principe à cette

conférence, tout en refusant toute condition et sanscommuniquer la composition de la délégation quiira à Genève. Les divergences d’appréciation sur

l’avenir d’Al Assad se sont exprimées dès la sortiede Genève 1, indique-t-on de source diplomatiquefrançaise. La Coalition nationale syrienne (CNS)exige, quant à elle, que toute solution politiqueimplique le départ du président Assad et desmembres de son régime les plus impliqués dansles violences. Jugeant ces conditions «irréali-sables» le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé jeudi l’opposition syrienne desaper la conférence de paix internationale.

LA QUESTION DE LA LEVÉEDE L’EMBARGO SUR LES ARMESParis est convaincu que l’Iran n’a aucun intérêt àsouhaiter le succès de la conférence de Genève,

et a toutes les raisons de penser que l’Iran ferason possible pour faire se rejoindre la questionsyrienne et la question nucléaire en utilisant enquelque sorte cette conférence comme un levierdans la négociation que les Iraniens ont avec les5 +1. Pour Laurent Fabius l’exclusion de l’Iran deGenève 2 est une condition du succès de Genève.«C’est un peu intr odui re le loup dans bergeri e»,ajoute-t-on de source diplomatique. La positionaméricaine est similaire à celle de la France. Lesecrétaire général de l’ONU souhaite, lui, qu’il yait l’Iran. La Russie aussi. Comment trouver uncompromis ? Les Américains réfléchissent tou-tefois à d’autres scenarios associant les Iraniens,sans qu’ils soient à la table de discussion. Laréunion qui s’est tenue lundi 27 mai à Bruxellesa débouché sur l’adoption d’une déclarationpolitique qui dispose que l’embargo sur les armesest levé dans le contexte européen, mais quechaque pays est lié par sa législation nationale

en matière d’exportation, précise-t-on de sourcediplomatique française. Ce qui impose toutefoisla mise en œuvre d’un certain nombre de critères,

notamment ceux de la traçabilité, de destinatairefinal et des critères généraux que s’applique l’UEà elle-même, soit que«les li vraisons d’ armes ne doivent pas concouri r àalimenter un confli t. On reste dans l ’ idée que cette levée de l’ embargo est d’ abord desti née àla prot ection des popul ations».«L’embargo sur les armes est levé, ce qui ne signi- fi e pas li vraison immédiate des armes», indique-t-on. «Il ne faut pas que la levée de l’ embargo sur les armes complique la mise en place de Genève 2,nous savons que Genève 2 sera très compl iquée,au contraire, pour nous, lever l’embargo n’est pas antinomique de la solution politique. C’est un poi nt sur lequel Français et Améri cains sont sur la même longueur d’ onde. Il faut maintenir une forme de pression sur le régime de Damas», ajoute-t-on de même source. L’accord, précise-t-on encore, a pour avantage d’encadrer et deréglementer la levée de l’embargo prise à 27. Sauf que la déclaration adoptée par les 27 liés politi-quement, les Etats membres, n’a pas de portée juridiquement contraignante. C’est le compromisentre les ministres.

 ARMES CHIMIQUESD’ici au 1er août, date fixée par les ministres del’UE pour réexaminer la situation à la lumièredu rapport de Mme Ashton, les sanctions contreDamas continuent à l’identique. En effet, la réu-nion du 27 mai des ministres de l’UE a entérinéla reconduction de toutes les sanctions à caractèreéconomique, financier, bancaire, précise notresource. Les ambassadeurs au Conseil permanent,à Bruxelles, travaillent sur un texte qui doit portersur la prorogation du dispositif de sanctions.Laurent Fabius a déclaré, mardi et mercrediderniers, que les présomptions d’usage d’armeschimiques par Damas, au moins à un niveau local,sont de plus en plus étayées. Mais la prudence estde mise parce que, d’abord, il n’est pas simple defaire des prélèvements, de sortir des échantillonsde Syrie, et les échantillons sont de qualité diverse.«Nous souhai tons al imenter la commi ssion des Nati ons uni es qui est chargée de cette mission mais dont les travaux sont bl oqués parce que le gouvernement de Damas lui refuse l’ accès sur le terr itoi re syrien. Mai s rien ne l’empêche d’ all er dans les pays voisins et de rencontrer des médecins, des per sonnes qui ont étéblessées.» «Lor sque nous aurons des indices sol ides pour attester l’ emploi d’ armes chimiques, ce sera un nouvel élément pol it ique extrêmement impor tant sur lequel nous pourrons nous appuyer pour obte- 

nir une forme d’accord international qui n’ existe pas par ai ll eurs», indique-t-on de source diploma-tique. Nadjia Bouzeghrane 

Face aux divisions, notamment sur la Syrie,le Liban reporte les élections

Le Parlement libanais a décidéde prolonger son mandat et de

reporter les élections prévues en juinen raison de l’incapacité des partispolitiques à s’accorder sur une loiélectorale, mais surtout des profondesdivisions suscitées par la guerre enSyrie voisine. La proposition de loi,présentée par un député chrétien indé-

pendant, Nicolas Fattouche, a obtenul’approbation de plus de 100 députéssur les 128 que compte le Parlementaprès que la quasi-totalité des groupesparlementaires se fut prononcée ence sens. «La durée du mandat de la législatur e sera modi fiée excep- 

tionnell ement pour prendre fin l e 20 novembre 2014», indique le textesoumis à approbation.La raison conduisant à cette prolonga-tion est«la sit uat ion sécur it ai re dans plusieurs régions libanaises, qui s’ ac- compagne d’ une escalade politi que et une division qui prend souvent des formes confessionnelles menant àla 

dissension», explique la propositionde loi. «Les tensi ons sécuritaires et pol it iques empêchent la tenue d’une campagne électora le» , ajoute-t-on.La législature de quatre ans devaits’achever le 20 juin et, selon la loi,les élections doivent être organisées

dans les 60 jours précédant la fin dumandat. Pour la doyenne de la facultédes sciences politiques de l’univer-sité Saint-Joseph de Beyrouth, «il faut rechercher la vraie raison de l’ extension dans le fait que tous les parti s veulent gagner du temps pour savoir qui, du régime ou de l’ oppo- sition, l’ emportera en Syri e».  «Les 

parties libanaises, qui soutiennent l’ un ou l’aut re camp, pensent que cela facilitera grandement leur vic- toire», assure Fadia Kiwane. Car si lestroupes syriennes ont quitté le paysen 2005 après 30 ans d’hégémoniesur le pays du Cèdre, Damas garde

une influence importante grâce aumouvement chiite Hezbollah, seuleformation armée du Liban, et de sonallié chrétien Michel Aoun. Le Hez-bollah a envoyé de nombreux combat-tants en Syrie pour y soutenir l’arméerégulière face aux rebelles. Le Liban,profondément divisé entre pro et anti-régime de Bachar Al Assad, est par

ailleurs régulièrement le théâtre d’af-frontements meurtriers entre militantsdes deux camps dans la grande villedu nord, Tripoli. Au niveau politique,la coalition du 14 mars, qui soutientl’opposition syrienne, fustige l’inter-vention en Syrie du Hezbollah qui,

en retour, l’accuse de soutenir djiha-distes et takfiri (sunnites extrémistes).Dans un entretien au quotidien fran-çaisLe Figaro publié hier, le Premierministre libanais, Tamman Salam, aappelé à «préserver l ’ uni on nati o- nale». Pour Antoine Zahra, député du14 mars, «le Hezbol lah, qu i voul ait l’ extension du mandat du Parl ement,

peut faire exploser la situation au Li ban àn’ impor te quel moment. Nous avons acceptéle repor t pour évi ter cel a». Si chrétiens et musulmansdisposent chacun de 64 députés auParlement, les divisions sur la Syrietraversent les communautés. R. I.

CONFLIT SYRIEN

Genève 2, une conférence

de paix semée d’embûches

    P    H    O    T    O   :

    D .

    R .

La Coalition syrienne le 23 mai dernier à Istanbul

● La préparation de la conférence de Genève 2 dont les débats seront présidés par l’émissaire de l’ONU, Lakhdar Brahimi – destinée à déboucher sur une solution politique du conflit syrien – s’avère complexe et compliquée●Composition des délégations syriennes (opposition et

gouvernement) ; liste des invités, sort de Bachar Al Assad : autant de sujets qui posent problème et qui font divergence entre les parties.

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Samedi 1er jui n 20 13 - 11

■  À L'AFFICHE Suite: évocationMohamedSfindja(1844-1908), maîtreandalou 12

À LA VOLÉE Elites Maghreb/Enfants / HarragaBlues/ Fanon/ Chaâbi / Concours photo... 13■AUJOURD'HUI Abdenour Hochicheet les Rencontres cinématographiques deBéjaïa 14

■À LA PAGE ADONISPARLE DE SONAMI TAHARDJAOUT"LaColèredujuste" / Envue 15

■À SUIVRE Cinéma: l’Europeet lecinémaarabe, deGenèveàMalmö 16

PAR FAZILET DIFF

Plus de cent ans après sa dis-parition, l’esprit de Moha-med Ben Braham Ben AliMohamed Sfindja planeau-dessus du monde musi-cal andalou algérois. Né àBouzaréah, en 1844 pourcertains, en 1848 pour

d’autres, le fils d’Ali Benbraham Sfind- ja et de Bachtobji Nafissa Bent Brahamest présent dans le cœur de tous lesamoureux de la Çan’a, l’école de mu-sique andalouse d’Alger. De nos joursencore, des musiciens se réclament delui et se revendiquent comme ses filsspirituels. Maître incontesté de la mu-sique andalouse, il est pour tous le pion-

nier de la préservation de cet art ances-tral.A sa naissance, l’Algérie vit des joursqui comptent parmi les plus difficiles deson existence. Une sombre période acommencé. Après plus de trois sièclesde présence ottomane, l’armée françaisea pris possession d’Alger et poursuit sonavancée vers l’intérieur du pays, rencon-trant partout une résistance acharnée.Après une longue résistance, l’Emir Ab-delkader a été contraint de se rendre en

1847. A Alger, comme ailleurs, les habi-

tants tentent de préserver l’organisationde leur vie sociale. Les us et coutumeshérités des ancêtres rythment le quoti-dien. Entre obligations sociales et reli-gieuses, on vaque à ses occupations tantbien que mal, en subissant les événe-ments mais en ne perdant jamais de l’es-prit que les pires choses ont une fin.Mohamed Sfindja habitait à Bouzaréah,

alors en pleine campagne, au fahs Oued

Belazzar, face au mausolée de Sidi Med- jber, dans des maisons fortifiées – nom-mées bridjates ou «petits fortins» –construites durant la période ottomane.Par sa mère, il est lié à la famille desBachtobji, nom donné aux artilleursd’élite. Ceux-ci ont joué un rôle impor-tant dans la défense des villes côtièresalgériennes.Alger était entourée de châteaux forts, àl’image de Fort l’Empereur, et de rem-parts hérissés de canons. Un de ses aïeux

avait été officier canonnier mais son

père possédait des terres et était cultiva-teur. Au lendemain de la prise d’Alger,le recensement des familles d’Algercompta les Sfindja, d’origine turque,parmi les plus riches de la ville. Moha-med et son frère, Youcef, épousèrent lessœurs Skoudarli, Lalla Aouaouche pourle premier et Lalla Baya pour le second.Bottier de profession, l’histoire fami-liale raconte que Sfindja créait deschaussures d’apparat. On le disait trèsapprécié pour son travail et recherchépour la précision apportée à son ou-vrage. Ses créations complétaient élé-gamment les costumes somptueux desmariées de l’époque. Sfindja s’intéressatrès tôt à la musique andalouse. Il étudial’arabe et le Coran auprès de son grand-

père Brahim à la mosquée Medjdoubade Bouzaréah et continua ses études à laGrande mosquée d’Alger. La vie artis-tique d’Alger était concentrée dans lescafés où les hommes se retrouvaientpour écouter de la musique. Les grandesoccasions, essentiellement les mariages,donnaient lieu à de longs préparatifs etl’animation musicale en était le momentfort. C’était le temps des maâlem (chefsde formation musicale).

Suite en page 12

«Amir Khaznadar, répliqua-t-il du tac-au-tac et sur le même mode. Licence enhistoire de l’art de l’université d’Alger,vingt-cinq ans, tout aussi célibataire,

chômeur, chatouilleur de guitare et  potentiellement harrag depuis que je t’aivue.»

Farid BenyoucefLes Amants de Cordoue 

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L’ange gardien

ARTS  LETTRES 

ZESTE D'ÉCRITURE

FRONTON

Dracula et lesenfantsPAR AMEZIANE FERHANI

C’est aujourd’hui la Journée internationale de l’enfant,vous savez, cette charmante espèce qui prolifèredémographiquement mais se trouve, pourtant, en voiede disparition symbolique.Jadis, pour sevrer les nourrissons, les mères mettaientsur leurs tétons une goutte d’huile de cade,«qatran»,dont le goût répulsif provoquait la fin du cycled’allaitement. J’espère me tromper, mais il me semblequ’aujourd’hui c’est toute l’enfance qu’on a enduitd’huile de cade, des pieds à la tête et dans la tête aussi,la sevrant de plus en plus d’innocence, d’une véritable

éducation – celle que nous donnaient famille, voisins,instituteurs et même passants –, voire la privant defuturs souvenirs qui, y compris dans les milieux les plusdéfavorisés, restaient marqués par une poésie del’existence. On fait de plus en plus d’enfants, mais on lesfait de moins en moins enfants.Aussi, la revendication d’une intense activité culturelleet artistique pour ces tranches d’âge, ne relève passeulement du besoin d’animation ou d’éducation, maisde la sauvegarde de l’âme enfantine sans laquelleaucun être humain ne peut valablement se construire.Mais il faut dire aussi que la valeur d’exemple desadultes est en pleine déliquescence, incitant plutôt àl’incivilité, l’inconséquence, l’agressivité, la forfanterie,le mensonge, l’hypocrisie et ajoutez ce que vous voulezpour atteindre les sept pêchés capitaux.Le week-end dernier, on recensait près de 32 000volontaires dans la belle opération «Les éboueurs de la

mer», conçue par la Chaîne III, désormais portée parl’ensemble de la Radio algérienne et même reprise danstrois pays sur l’autre rive de la Méditerranée. Ils ontramassé 1757 tonnes de détritus, laissant, là où ils nepouvaient être (sur 1200 km de côte !) d’innombrablestas d’immondices. Question : combien sont ceux qui ontformé ces derniers ? Trois cent mille, trois millions outrente ? Qu’importe quand beaucoup d’entre euxpensent que les turpitudes réelles ou fantasmées de nosdirigeants justifient les leurs, prouvant par là qu’ils leurressembleraient. Que tant d‘autres ont renoncé à leurdevoir d’éducation des enfants, prétextant d’incroyablesdéraisons, comme celle des difficultés sociales etéconomiques, oubliant que nos parents et grands-parents, qui avaient connu d’effroyables misères, ne sesont jamais départis de leurs responsabilités en lamatière.L’enfance est même devenue une marchandise

pourvoyeuse de devises, comme l’a montré la semainedernière, au Palais de justice d’Alger, l’horrible procèsdes trafiquants – menés par un médecin ! – denourrissons exportés, hors-hydrocarbure, à l’étranger.On peut être effaré par l’engouement précoce desenfants et des jeunes pour les films et sériesd’épouvante. Mais comment ne pas les comprendre ? Acôté d’une telle affaire, qui n’est au fond que leparoxysme d’un tout, Dracula est un enfant de chœur.

&&ÉVOCATION MOHAMED SFINDJA (1844-1908), MAÎTRE ANDALOU

Il a sans doute sauvétout un pande la musique andalouse

MAIS ENCORE...

    P    H    O    T    O  :    D .

    R .

    L    A    G    R    A    N    D    E    M    O    S    Q    U     É    E    D    '    A    L    G    E    R    D

    U    T    E    M    P    S    D    E    S    F    I    N    D    J    A

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El Watan - Arts & Lettres - 1El Wata n - Arts & Lettres - Samedi 1er juin 2013 - 12

Une seule femme, à ce jour, a reçu le prestigieux

titre de maâlma, Yamna Bent El Hadj El Mahdi(voir El Watan du 11/05/13). Très tôt, Sfindjatomba sous le charme, jamais rompu, des bellespoésies et mélodies andalouses. Longtemps, il

s’est contenté de fredonner ces airs jusqu’à ce qu’un amiadmiratif le persuada de pratiquer pleinement son art.Il avait une trentaine d’années quand «il entra en mu-sique», vers 1875. Il jouissait d’une mémoire prodigieuseet l’on raconte qu’il acquit mille mélodies en très peu detemps. Sfindja fréquenta les cafés du quartier de la Ma-rine (près de l’actuelle place des Martyrs). C’est là qu’ilfit la connaissance de celui qui allait lui transmettre sonsavoir et qu’il venait écouter régulièrement : Maâlem ElMnemèche. Né à Alger vers 1809 et décédé en1891, ce-lui-ci débuta tôt dans la vie artistique. Le talent de Mne-meche est légendaire. Il excellait dans le maniement dedifférents instruments avec une prédilection pour le vio-lon, avait aussi une mémoire prodigieuse et connaissaittoutes les noubas encore interprétées à son époque. Lesrécits et anecdotes des musiciens, relatifs à la transmis-sion, permettent de penser que Mnemèche tenait son sa-voir d’un précédent grand maâlem, Ahmed Ben Hadj

Brahim, chef de l’orchestre du palais du der-nier Dey d’Alger. Hamoud Ben Mustaphal’avait côtoyé et beaucoup appris de lui,

c’est ainsi qu’il a pu, à sa manière,contribuer à la sauvegarde d’une par-tie du répertoire d’Alger en confiantquelques-uns de ses éléments à

Alexandre Christianowitsch (1).

De son vivant, Hadj Brahim était considéré comme undes derniers détenteurs de l’art de la nouba. Avec lui sontcités Sid Ahmed Ben Selim et Mohamed El Mnemèche.Tous sont présentés comme de fervents défenseurs de latradition et de ses secrets. La diffusion se faisait avec par-cimonie. Ceci pourrait correspondre à ce que mentionneYoucef Touaïbia quand il écrit : On connaît très peu dechoses sur la transmission de la nouba avant le XVIIIe siècle. Mais il y a (dans le répertoire) des indices qui netrompent pas et suggèrent que la perte des «codes» date-rait du XVIIIe siècle. Cette période est connue commeétant celle des maâlem. La musique était plurielle et sa

pratique obéissait à la loi du marché : il y avait un maâlem

pour chaque bourse et il était impensable de concevoir lavie sociale de la cité sans musique. On s’appropriait unrépertoire. Et il n’était pas question pour un grand maâ-lem d’hypothéquer son gagne-pain en déclenchant unprocessus de transmission… (2). Il est donc fort probableque les pièces musicales préférées du dey, interprétéespar hadj Brahim, ne soient jamais sorties du pa-lais, car représentant un répertoire «royal»chèrement rétribué. En revanche, d’autres,admises à «descendre dans la rue», ontfait le bonheur des musiciens de ca-fés, héritiers alors d’un répertoirenégociable. Ceci a certainementcontribué à sauver des dizainesde mélodies.On ne peut évaluer le nombrede mélodies que hadj Brahim,et d’autres maâlem avant lui,n’ont pas eu le temps (ou la vo-lonté ?) de transmettre. QuandMohamed Sfindja prend la relèvede Mnemèche, il s’avère très doué. Enpeu de temps, il devient une légende vivante dela Çan’a. Sa voix était qualifiée d’exceptionnelle. Au-cune festivité ne se fait sans sa présence alors que sonmaître vivait encore. Sfindja avait construit un salon demusique dans son jardin et y enseignait la musique,créant ainsi un «conservatoire» avant l’heure et prouvantson opposition au système de rétention des maîtres. Lafuture et unique maâlma Yamna y a reçu une partie de sonapprentissage. La popularité du maâlem Sfindja allait au-delà d’Alger, il était très apprécié à Blida, Médéa, Milia-na, Cherchell et Mostaganem. Son orchestre était com-posé de musulmans et de juifs. On retiendra les noms deSaül Durant, alias Mouzino, qui passait avec aisance durebab à l’alto, Laho Serror à la kouitra, et Cheikh Saïdi.Edmond Nathan Yafil, dit Ibn Chebab (1874-1928), re-

 joindra ce groupe après avoir longtemps fréquenté lescafés maures de La Casbah, lieux où se perpétuait la tra-dition musicale. Cette rencontre impulsera un tournantdécisif à la musique citadine. En 1898,Yafil met le maîtreSfindja en relation avec l’ethno-musicologue, JulesRouanet. Il en résultera la classification des noubas dupatrimoine, effectuée entre 1899 et 1902. C’est une étapeessentielle dans le référencement de la Çan’a. Disciple deSfindja, Yafil a su convaincre les maisons d’édition d’en-registrer quelques grands noms de l’époque, tels Mouzi-no, maâlma Yamna et Sfindja qui sera le premier à enre-gistrer chez Zonophone en 1901. D’abord réalisés surcylindres et transférés plus tard sur disques 78, 45 et 33tours, ces enregistrements, restaurés et conservés grâceaux nouvelles technologies, nous permettent aujourd’huid’apprécier ces voix d’un autre temps. Toutes les nuances

d’interprétation encore disponibles peuvent être

étudiées, scrutées et disséquées pour le bonheurdes férus du genre, mais aussi pour les besoins dela recherche.Il est difficile d’évoquer Sfindja sans parler, aumoins brièvement, du vieil Alger. Une des meil-leures références reste Mahieddine Bachtarzi, qui a

relaté dans ses Mémoires qu’il avait douze ansquand il vit jouer pour la première fois Sfindja

lors d’une soirée familiale dans le fahs d’Al-ger, avant de le retrouver, plus tard, aumausolée de Sidi Ouali Dada, chantantdes qacidate. Le témoignage de Bach-tarzi permet de situer Sfindja dans soncontexte. Quand il en parlait, le grandténor algérien prenait souvent pourrepère la crise connue par la musiquealgérienne au XVIIe siècle puis l’ac-tion salvatrice initiée par des hommesde religion. A l’époque, les juifs prati-

quant cet art devenaient plus nombreuxque les musulmans. Une partie non né-

gligeable du répertoire passait entre leursmains. Les amoureux algérois de cette musique

tentent alors de trouver une solution. Celle-ci vint de lamosquée. Le muphti d’Alger de l’époque était hanafite etappréciait l’art andalou. Il proposa aux «moudjawidin»(lecteurs du Saint Coran) d’adapter les qacidate chantéesdans les mosquées aux mélodies andalouses. Tous les«moudjawidin», qu’on nommera plus tard «qaçadine»connaissaient les modes andalous et savaient les différen-cier sans instrument. En ce temps, les muezzins emprun-taient les modes andalous pour les appels à la prière. Lemuphti leur chanta alors une qacida réputée des soiréesde tarawih sur une mélodie andalouse. Le succès fut im-médiat. L’initiative, très appréciée, est reprise dans lesmosquées d’Alger puis de Blida, Miliana, Médéa etmême au-delà. Les qacidate de cheikh Al Bossari, Sidi

Boumediène Ech Chouaïb, Abderrahmane El Thaâlibi,Chems Eddine Ibn Djabir et d’autres sont revues et réa-daptées. De nouvelles interprétations voient le jour. Lesmouloudiate, chants à la gloire de Dieu et de Son Pro-phète Mohamed étaient nées.Cette méthode a, elle aussi, permis la conservation d’uncertain nombre de mélodies transmises ensuite par lesmaâlem à leurs disciples. Les artistes et les qaçadine seretrouvaient avec plaisir à chaque occasion. Les voix ex-ceptionnelles, comme celle de Sfindja, apportaient leurconcours aux célébrations religieuses, en particulier lorsdu Mawlid Ennabaoui, où les processions de qaçadinepassaient dans chaque mosquée d’Alger selon un rituelbien défini pour y chanter ces mouloudiate sous la direc-tion d’un bach qaçad (maître de chant). En cette fin deXIXe siècle, les circonstances historiques et leurs effetssur la vie économique et sociale de la cité sont loin d’êtrefavorables aux Algériens, pour ne pas dire épouvantables.

L’art et les artistes s’appuient surtout sur un instinct deconservation culturelle qui les pousse à résister à la ter-rible entreprise coloniale d’acculturation.Mohamed Sfindja n’échappe pas à ce sort. Il se produisaitquelques fois seulement dans l’année, selon des témoi-gnages recueillis auprès du muphti hanafite d’Alger, SidiMohamed Boukandoura, lui-même bach qaçad, etd’autres de ses contemporains. En revanche, on pouvaitl’apprécier dans les cafés Laârayeche, Bouchaachoue eten particulier Qahwet Malakoff (encore existant) où lemaître donnait libre cours à son art. Les musiciensd’avant et après Sfindja ont tous contribué à sauvegarderce qu’ils pouvaient, conscients de n’avoir que la mémoirepour support. Sfindja a constitué un maillon essentiel quin’a pas cédé devant le choc de la colonisation et a permisde conserver un art que nous pouvons encore apprécier denos jours. Mohamed Sfindja apparaît tel un sauveteur, si-non un ange gardien, de la Çan’a algéroise. Décédé en

1908, il repose au cimetière de Sidi M’hamed d’Alger,dans le carré de la famille Benali. F. D.

(1)Esquisse historique de la musique arabe aux temps anciens . ParAlexandre Christianowitsch. Librairie M. Dumont-Shauberg. Cologne,1863.(2)Le Répertoire, perspective réaliste oupure utopie ? La transmission des noubas à travers le prisme de ses incohérences. Par Youssef 

 TOUAÏBIA. Béjaïa, décembre 2008.

À L'AFFICHE

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Les amoureuxalgérois de cettemusique tententalors de trouverune solution. Celle-ci vint de lamosquée.

ÉVOCATION MOHAMED SFINDJA (1844-1908), MAÎTRE ANDALOU

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    L    E    C    A    F     É    M    A    L    A    K    O

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El Watan - Arts &Lettres - Samedi 1er  jui n 20 13 - 13 

PARIS

Elites, Maghreb…Trois rencontres sur les rapportsentre «élites françaises etmaghrébines» et entre«modernisation et modernité».L’IREMMO (Institut de Rechercheet d’Études Méditerranée Moyen-Orient) accueillera, mercredi 5 juin,à 18 h, Pierre Lafrance,ambassadeur, et Abdelkader Abid,du CRASC d’Oran, quiinterviendront sur le thème «Elitesfrançaises et maghrébines : rôle ettâches». Jeudi 6 juin à 19 h la maisondes Associations, Madeleine-Rébérioux proposera une réflexionsur la modernisation et la modernité

animée par ACDA (Associationpour le changement et la démocratieen Algérie). Puis, le 7 juin, à 19 h, àl’espace le Scribe l’Harmattan,Selma Boumaza et le collectif algérien «Nabni» reviendront sur lesélites au Maghreb.

ANIMATION

Scènes infantiles

La fin de l’année scolaire et lacélébration de la Journée nationalede l’enfance donnent lieu à desprogrammes particuliers dans laplupart des espaces culturels. Ainsi,la salle «Atlas» de Bab El Oued,Alger, propose aujourd’hui, à partirde 15 h, un spectacle varié où lamusique, la chanson, la danse et lamagie composent un bouquet

attractif pour les petits et lesadolescents. En clôture, un récital del’artiste, Nada Reyhane. Aucomplexe culturel AbdelwahabSelim de Chenoua, Tipasa, à partirde 14 h, le jeune public propose dela musique, de l’humour, desopérettes, etc. avec la participationde troupes de Sidi Bel Abbès, Koléaet Alger. Le 8 juin, au même lieu,aura lieu une représentation dethéâtre pour enfants, Ghabet El

 Afrah(La forêt de la joie) del’association Tedj El Afrah deTipasa. Par ailleurs, les théâtresrégionaux de l’ensemble du paysproposent, tout au long du mois, desprogrammes spéciaux polyvalents.Ces initiatives deviennent une

tradition depuis quelques années etcommencent à susciter un certainengouement, bien que les jours ethoraires choisis ne permettent pastoujours aux parents travailleursd’accompagner leurs enfants en basâge.

CINÉMA

Harraga Blues

Les spectateurs algériens pourrontvoir prochainement la dernièreréalisation du cinéaste, MoussaHaddad, Harraga Blues, àl’occasion de sa sortie nationale.Programmé dans plusieurs salles dupays (informations non diffuséesencore), il sera visible à la salle ElMougar d’Alger, du 17 au 29 juin, àraison de quatre séancesquotidiennes (14 h, 16 h, 18 h, 20 h).Comme son nom l’indique, le filmporte sur le phénomène des harraga,candidats à l’émigration clandestinepar voie maritime. Mais le films’attache surtout aux conditions deson émergence. Il a permis aussi de

mettre en valeur de jeunescomédiens, comme KarimHamzaoui et Mouni Boualem(photo). Le retour des Algériens versles salles obscures est un enjeu quinécessite cependant un travail depromotion plus important.

FANON

D’actualité

Les éditions Média Plus de

Constantine font paraîtreaujourd’hui un ouvrage intituléFrantz Fanon, consistant en unrecueil de textes du militant, penseuret psychiatre, introduits par sa fille,Mireille Fanon-Mendès-France. Parailleurs, la Bibliothèque nationaled’Algérie, au Hamma, accueille uncolloque international sur le thème«L’Afrique aujourd’hui et Fanon»(du 1er au 3 juin). Des spécialistesde la vie et de l’œuvre de FrantzFanon, ainsi que des historiens,politologues, économistes etsociologues, notamment africains,doivent se pencher sur lesenseignements d’une œuvre conçuedans le cadre anticolonial et sonutilité dans la lecture et l’analyse de

la situation actuelle du continent.Depuis deux décennies environ,Frantz Fanon connaît un regaind’intérêt dans le monde,particulièrement dans le cadre des«postcolonial studies» devenues unevéritable discipline.

MAROC

En musique

Idir et Khaled seront au FestivalTimitar, Signes et Cultures, à Agadirdu 16 au 29 juin, aux côtés degrandes vedettes, tels Majda ElRoumi, Marcel Khelifa, Nass ElGhiwane, Latifa Raâfat, l’ensemble

Al Mayadine, ou encore le célèbrecountry man, Kenny Rogers, et legroupe Hanggaï. Les chanteursalgériens sont particulièrementdemandés au Maroc, où ilscomptent de nombreux admirateurs,aussi bien dans la musiqueandalouse, le chaâbi, le raï que dansd’autres genres. Le Maghreb despeuples passe par la musique.

À LA VOLÉEBRÈVES… …ET AUTRES NOUVELLES

ANECDOTE

De la peinture à la cuisine Victore Carpaccio, grand peintre de la Renaissance (Venise, 1460-1526)ne pouvait se douter que la postérité de son talent serait bien plus grandedans l’art culinaire que dans l’art pictural. En 1950, son nom sera donnéau carpaccio, composé de fines tranches de filet de bœuf cru, assaisonnéd’une sauce. Cette dénomination a été justifiée par le fait que le peintreutilisait beaucoup le rouge vif. Certains précisent qu’une seule de sestoiles a provoqué cet emprunt : «Le triomphe de Saint-George». Mais,pour l’artiste, est-ce vraiment un triomphe ? Aurait-il accepté cela de sonvivant ?

In My City Photo Africa s’inscrit dans le cadrede Life In My City Art Festival qui se tiendra aumois d’octobre 2013. Cest un concoursinternational de photographie réservé à tous lesphotographes africains âgés de moins de 35 ans

au 12 octobre 2013, vivant et travaillant enAfrique. Les œuvres soumises devront figurerles conditions de vie actuelles dans la villeafricaine de façon artistique selon la vision duphotographe. Il est important de garder à l’espritle fait que Life In My City Art Festival vise àproposer aux jeunes artistes de produire des

œuvres significatives au sujet de leur propreenvironnement. La date limite de participation aété fixée au 15 juillet 2013. Les œuvres desparticipants seront soumises à l’examen d’un

 jury de photographes professionnels reconnus

qui seront soigneusement sélectionnés par lesorganisateurs. Le prix pour le vainqueur seraconstitué d’une somme de mille dollars et d’unséjour d’une semaine à Enugu, Nigeria, pendantle festival. Pour des informations plus précisesconsultez le site : www.lifeinmycityartfestival.org

Concours photo : In my city AfricaTHÉÂTRE

Vos classiquesLe théâtre renoue avec les grands classiques, cequi est une excellente chose. La troupeindépendante «Enawariss» a présenté ainsi au8e Festival national du théâtre professionneld’Alger, une version de la pièce Œdipe Roi deSophocle, adaptée en arabe par le grand TewfikEl Hakim et revue par un des animateurs de latroupe, Riad Amirouche. D’une durée d’uneheure, elle a, bien sûr, été appréciéedifféremment, mais tout le monde reconnaît lemérite du dramaturge et des comédiens à selancer dans un aussi beau challenge..

Sous la direction artistique de Nour-Eddine Saoudi, l’Institut françaisd’Alger, prépare la fête de la musique qui sera célébrée le jeudi 20 juin dans

ses jardins. Cette année, c’est la musique algérienne qui sera à l’honneur.Une formation d’Ahellil sera présentée lors de ce spectacle divers.L’ensemble El Djazira (photo) viendra souligner la beauté du patrimoinemusical andalou qu’il s’efforce d’universaliser. Rendez-vous avec le gnawiaussi, à travers Joe Batouri, qui puise son inspiration à la fois de l’Algérie etdu Maroc. Petit fils de Tarzar, la célèbre joueuse d'imzad, Choghli viendrafaire découvrir ou redécouvrir la musique targuie. Enfin, Ithran n’dalmouloud (Les étoiles de Da el Mouloud), groupe de danseurs et danseuses,clôturera ce bouquet musical algérien, au son de la zorna et des idheballen(percussionistes).

La 8e édition du Festival nationalculturel de la chanson chaâbi,dédiée au défunt Mustapha Toumi,artiste et poète, aura lieu du 19 au26 juillet prochain à la salle IbnZeydoun (Alger), selon l’APS. Lesorganisateurs, qui estiment que cefestival s’apparente à une véritableécole de ce genre, envisagent depublier des brochures et documentstraitant de la musique chaâbi,d’autant que les documents relatifsà ce sujet font cruellement défaut,

alors que d’importantes pièces sonten possession de personnesprivées, a indiqué le nouveaucommissaire, NoureddineBoukhatem, par ailleurs DG del’Office Ryadh El Feth, quiremplace AbdelkaderBendaâmache. Les phases dequalification se dérouleront à Algeret les préqualifications à Guelma etChlef. Plusieurs nouveautés sontprévues au cours de ce festival deplus en plus suivi.

FÊTE DE LA MUSIQUE 

Un bouquet musical algérien

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CHAÂBI

En juillet, en soirées

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El Watan - Arts & Lettres - 1El Watan - Arts & Lettres - Samedi 1er juin 2013 - 14 

PAR NADIA AGSOUS

Les Rencontres cinématographiques de Béjaïa sontorganisées par l'association Project'heurts. Quels sontses objectifs et ses activités principales ?

L’association Project’heurts existe depuis 2002. Elle aété créée par un groupe de jeunes gens soucieux de dynami-ser un tant soit peu l’activité culturelle dans la ville de Bé- jaïa. Dès le début, nous avions fixé un objectif principal, àsavoir l’animation du champ cinématographique dans laville. Pour ce faire, nous avons défini un ensemble d’activi-

tés. Nous avons initié un ciné-club avec l'idée de renoueravec la tradition des projections débat qui avaient cours lesannées précédentes. Par la suite, nous avons amorcé un par-tenariat avec l'association Kaina cinéma. La première édi-tion des rencontres cinématographiques de Béjaïa a eu lieuen juillet 2003. Depuis, d'autres activités ont vu le jour,telles que «La nuit du court métrage» et «Les ateliers deformation et d'initiation au genre cinématographique» des-tinés notamment aux jeunes réalisateurs.

Les Rencontres cinématographiques apparaissentcomme le volet le plus important de vos activités. Quelleforme prennent-elles ?

Les Rencontres cinématographiques sont l'une des acti-vités phares de notre association. Elles se proposent d'êtreun lieu de débat et de réflexion autour du septième art. Cerendez-vous annuel off re l ' oppor tunité auxréalisateurs(trices), débutants et confirmés, de se rencontreret d'échanger autour de leurs réalisations. Pour le public,ces rencontres sont appréhendées comme un moment privi-légié qui lui permet de découvrir des réalisations cinémato-graphiques nationales et internationales en présence desréalisateurs(trices).

La dimension compétitive semble délibérémentécartée. Est-ce le cas ?

En effet, l’aspect compétitif n’existe pas dans cette ma-nifestation, puisque notre objectif ne consiste pas à mettreen compétition des productions cinématographiques. Nousvisons plutôt à susciter le débat et la réflexion afin de faireévoluer le septième art. Nous poursuivrons cette formule enraison de sa pertinence, à savoir favoriser l'existence d'es-paces d’échange et de débats relatifs au cinéma qui ne sontpas légion en Algérie.

Quels sont les genres cinématographiques en ma-tière de style et de format que vous privilégiez ? Quelssont les critères de sélection ?

Nous privilégions tous les genres cinématographiques(longs, courts métrages, films d'action...). Nous accordonsune priorité aux films qui se distinguent par une originalitésur le plan de la forme, du fond, et par leur capacité à susci-ter le débat. Nous essayons de promouvoir les films de ci-néastes, qui, à travers leurs œuvres, invitent et incitent lepublic à partager leurs doutes et leurs questionnements. Lecinéma n’est pas une science sociale. C'est un art qui met enlumière l'aspect subjectif du réalisateur et, en quelque sorte,son égoïsme assumé. Aussi paradoxal que cela puisse pa-raître, c'est en assumant sa subjectivité et son égoïsme qu'ilse livre et qu'il devient généreux. Et je pense qu'il est impor-tant de retenir cette dimension de générosité qui est le biaispar lequel les réalisateurs(trices) partagent leurs doutes,leurs préoccupations et leurs inquiétudes avec leur public.

Les Rencontres cinématographiques de Béjaïa ensont à leur 11e édition. Quel est le thème principal decette année ?

La procédure de sélection des films n'est pas basée surune dimension thématique, car, de notre point de vue, cetteapproche réduit considérablement notre éventail de choix.Nous favorisons plutôt une démarche qui privilégie la qua-lité de la création cinématographique, l'aspect esthétiqueainsi qu'une diversité thématique. Pour cette onzième édi-tion, nous avons accordé une importance capitale aux filmsqui traitent de sujets divers et variés et dont les thèmes re-flètent les préoccupations des sociétés contemporaines. Atitre d'exemple, on peut citer le sujet des institutions ban-caires, des armées, de la vulnérabilité de l'homme...

Quels sont quelques-uns des films sélectionnés ?Pour cette onzième édition, nous avons retenu une tren-

taine de films. Le public aura le loisir de découvrir le der-nier long métrage du réalisateur Nadir Mokhnache, Good-bye Morocco, le film de Fawzi Bensaïdi, Mort à vendre, 

 Babylonde Ala Eddine Slim et Youssef Chebbi qui a obtenule grand prix de la Compétition internationale à la vingt-troisième édition du Festival international de Marseille(2012), Modelage, du jeune réalisateur algérien, TariqMassi, film qui, de notre point de vue, fera sensation. Unesérie de courts métrages est également prévue au pro-gramme, tels que Edwidge, de Mounia Meddour, El Djazi-ra (L'île) d' Amine Sidi Boumédiène, le documentaire mul-timédia, Un été à Alger , réalisé par quatre jeunes réalisa-teurs...

Parallèlement aux projections de films, Pro- ject'heurts organise «Côté courts», un atelier consacréà l’écriture de courts métrages. En quoi consiste-t-il ?

L'atelier «Coté courts», qui entame sa sixième éditioncette année, permet à de jeunes scénaristes de bénéficierd'un encadrement et d'un suivi soutenu tout au long du pro-

cessus d'écriture de leurs scénarios. Ces derniers sont sélec-tionnés après l'opération d'appel à candidature lancéequelques semaines avant les Rencontres. Depuis 2012, etgrâce à l’apport encore plus conséquent de notre premierpartenaire, Canal France International (CFI), nous avonsaugmenté les sessions et les scénarios sélectionnés. Lenombre de sessions est de trois au lieu d’une. Quant aunombre de scénarios, il s'est élargi au nombre de douze.

Quel bilan dressez-vous de ces Rencontres cinéma-tographiques depuis onze années de promotion du sep-tième art à Bejaïa ?

Le fait de continuer d'exister tout en étant indépendantde toute chapelle institutionnelle est un point qui noussemble positif. Cette manifestation est devenue au fil desannées, un rendez-vous important dans le paysage cinéma-tographique algérien et dans l’environnement culturel de laville de Béjaïa et de sa région. Elle permet au public bou-giote de découvrir de nouveaux films, de rencontrer des ci-néastes et d'avoir des échanges autour de leurs films et ducinéma en général. Au fil des ans, nous faisons le constatque les Rencontres cinématographiques attirent un grandnombre de personnes qui manifestent un intérêt de plus enplus grandissant au septième art.

Quelles sont les difficultés rencontrées par votre as-sociation ?

La difficulté première est d’ordre technique et matérielnotamment. Les films sont projetés dans la salle de la Ciné-mathèque de la ville et malgré les améliorations réalisées,les moyens de projection demeurent insatisfaisants. Lemanque crucial de salles de projection est le problème au-

quel nous nous confrontons chaque année. En effet, le faitde ne disposer que d'une salle limite considérablementnotre action puisque cet aspect nous contraint à réduire lenombre de films sélectionnés à trente seulement. Le finan-cement de ces Rencontres cinématographiques est l'un desproblèmes majeurs. Bien que cette manifestation bénéficied'un financement multi-partenarial, il semble néanmoinsimportant de préciser que ces dotations demeurent insuffi-santes. Nos partenaires principaux sont l'Assemblée popu-laire communale (APC) de Béjaïa dont l'apport est de plusen plus conséquent, l'Assemblée populaire de wilaya(APW), l'Office national des droits d’auteur (ONDA), lamaison de la culture qui abrite le siège de Project'Heurt, laCinémathèque et le théâtre régional Malek Bouguermouhqui nous accueillent à l’occasion de ces rencontres.El Watan, Cevital, l’imprimerie Harani, le service culturelde l’ambassade de France et Canal France internationalsont également des partenaires qui permettent aux Ren-

contres cinématographiques d'exister. Nous sommes dansl'expectative d'un financement conséquent du ministère dela Culture puisque, pour l’exercice 2012, nous n'avons per-çu que 200 000 dinars, ce qui représente moins de 3% dubudget global des rencontres.

 N. A.

AUJOURD'HUIABDENOUR HOCHICHE «CETTE DIMENSION DE GÉNÉROSITÉ»

«Nous favorisonsplutôt unedémarche quiprivilégie laqualité de lacréation cinémato-graphi que…»

Onzièmes rencontres cinématographiques de Béjaïa,

du 8 au 14 juin. Le point sur la manifestation...Une réhabilitation de la joie

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El Watan - Arts & Lettres - Samedi 1er juin 2013 - 15 

PAR SOFIANE HADJADJ

Vingt ans après l’assassinatde Tahar Djaout, voussouvenez-vous de votrepremière rencontre avec lui ?Et q u e l l e é t a i e n t v o srelations ?

Je me souviens que dèsl’instant de notre rencontre, il ya eu une sorte d’empathie et de

compréhension mutuel lecomme ciment de notre amitié.M a l h e u r e u s e m e n t , l e scirconstances ne nous ont paspermis d’entretenir cette amitiépar de l’entraide, un dialoguecontinu ou l’échange de pointsde vue, et ce, dans la situationpolitique et culturelle vécue parle Monde arabe alors. Nosrencontres furent très rares

donc.Je me souviens précisément

de sa simplicité, sa modestie etsa sensibilité extrême, sonécoute de l’autre et enfin sonrespect des différents points devue, surtout lorsqu’il n’était pasd’accord avec telle ou telle idée.

C’est une qualité importantepour une pe r sonne qu is’inquiète de sa société etencore plus lorsqu’il s’agit d’unpoète ou d’un artiste.

Tahar Djaout suivait deprès la culture arabe et il avaitde sol ides amitiés avecnombre d’écrivains arabes.Vous-même avez été attentif àsa démarche poétique.P e n s e z - v o u s q u ’ e l l e

préfigurait une certaineévolution du fait culturel ?

Malgré sa présence poétiquesingulière, je ne saurais donnerun avis autorisé et objectif surson projet créatif – je n’ai lu quetrop peu de choses de lui.Cependant, je peux dire qu’iltraçait clairement son chemind’écriture, écrivant sa poésieavec la vigilance du gardien et

la colère du juste. Son assassinats’inscrit dans la perspective del’ image qu’ont cer ta insmusulmans d’eux-mêmes et deleur religion à notre époque :des êtres humains qui vivente n d e h o r s d e s g r a n d sb o u l e v e r s e m e n t s d e l a

connaissance, qu’elle soit

scientifique, artistique ou

philosophique, et qui ne voient

dans la religion que la loi, des

injonctions et des interdits en

toute ignorance de son histoire

culturelle et des sens qu’elle a

portés. Ceux-là sont, avec notre

époque, à deux extrêmes

opposés. Plus les choses

avancent, plus ils régressent. Ils

ne voient l’avenir qu’en termes

de passé. Que devient l’être

humain alors ?

L’assassinat de TaharDjaout a eu lieu à une période

décisive de l’histoire récente

de l’Algérie. Pensez-vous que

l’on puisse reconsidérer cet

épisode et en t irer des

enseignements sur le Monde

arabe, qui traverse des

transformations profondes ?

J’ai – partiellement au moins

– répondu à cette interrogation

dans ma réponse précédente.

Cependant, il faut noter une

chose : si nous voulons être

précis avec les mots, on ne peut

parler de «transformations»

dans le Monde arabe.

Lorsque nous parlons de«transformation» sociale ou

culturelle, cela signifie que de

nouvelles fondations sont jetées

dans la société ou la culture.

Rien de tout cela dans le Monde

arabe aujourd’hui.

Il y a une accumulation de

m o t i f s , h i s t o r i q u e m e n t

traditionnels, qui ne visent qu’à

renverser un pouvoir pour le

remplacer par un autre. Juste

une substitution des gardiens et

des stratégies. Le marécage

reste tel quel, ou peut-être est-il

devenu encore plus boueux

parce que notre horizon n’est

que passéisme et oppression. Il

e s t devenu enco re p lus

complexe aussi.

Ces changements étaient, par

le passé, courants et rapides : on

surprenait le gouvernant dans sa

chambre e t on l e tua i t .

Aujourd’hui, le pays entier est

surpris et devient le théâtre de la

mort et de la destruction.

Mais quelque chose de plus

grave encore est le fait que le

gouvernant n’est plus seul à

suivre les puissances étrangères.

Toute la politique est dans ce

suivisme.

Le suivisme est devenu un

système achevé : politiquement

donc , cu l tu re l l emen t e t

économiquement. Et, plus il

apparaît aux groupes radicaux

du «takfir» qu’ils défendent

l’islam, plus, en réalité, ils le

combattent en tant que pensée,

culture et civilisation. S. H.

À LA PAGE

e meuviensécisément desimplicité, sa

odestie et sansibilitérême, sonoute deutre..»

    P    H    O    T    O    S  :    D .

    R .

«LA COLÈRE DU JUSTE»EXCLUSIF INTERVIEW D'ADONIS

 Le Syrien Adonis, plus grand poète arabe vivant,évoqueses liens avec Tahar Djaout.

EN VUE…

Lors de son passage au forum du journal El Moudjahid, le

7 mai, Khalida Toumi, ministre de la Culture, a parlé d’unavant-projet de loi sur le livre, élaboré par son département mi-nistériel et déposé auprès du secrétariat général du gouverne-ment. Ce projet, dont il est question depuis plusieurs années,viendrait combler un vide juridique ou regrouper, en les com-plétant et les actualisant, des dispositions déjà existantes maiséparpillées dans divers textes. L’intervention de la ministre dela Culture a attiré l’attention de plusieurs professionnels dulivre et suscité leurs interrogations et leur crainte, du fait del’ignorance du contenu de ce projet. Certains regrettent qu’iln’y ait pas eu de consultations formelles avec les différentscorps de métier concernés : éditeurs, distributeurs, libraires, bi-bliothécaires, imprimeurs, etc. D’autres, plus désabusés ou plusréalistes, estiment que les professionnels ne peuvent s’enprendre qu’à eux-mêmes.Ils relèvent que le mouvement associatif des professionnels dulivre qui animait, d’une manière ou d’une autre, la vie du sec-teur et constituait un interlocuteur potentiel des pouvoirs pu-blics, a beaucoup perdu de sa consistance. Les éditeurs qui,dans le monde entier, sont la locomotive du secteur, se trouventprivés d’une représentation unitaire, partagés entre le SNEL,Syndicat national des éditeurs de livre, présidé par AhmedMadi (Dar El Hikma), et l’ONEL, Organisation nationale, à laprésidence tournante. Pour rappel, en décembre 2009, à la Bi-bliothèque nationale, avait eu lieu l’assemblée constitutive duForum des éditeurs qui regroupait les plus importantes maisonsd’édition privées et publiques. Dans un communiqué publiéauparavant, le Fored naissant avait affiché ses ambitions, décla-rant : «Au moment où les pouvoirs publics semblent s'impliquer dans l'avènement d'une réelle politique publique du livre et 

 face aux innombrables chantiers en cours : lectorat réduit,cherté du livre, diffusion restreinte, édition électronique, pira-tage, etc., il paraissait nécessaire de clarifier les débats et dereplacer les questions de la création et de l'éthique au cœur dumétier d'éditeur de livre, ainsi que de proposer un cadre rigou-reux et généreux pour renouveler les pratiques et les ap-

 proches.» Le choix d’une présidence tournante annuelle avait

été retenu et Dalila Nadjem (Dalimen), première à ce poste,avait déclaré que le Forum n’était pas «un espace concurren-çant le syndicat du livre», évoquant les missions différentes desdeux. Mais, en octobre 2012, exit le Forum, puisque la plupartde ses membres ont décidé de le transformer en organisationsyndicale, l’ONEL, en conservant le principe d’une présidencetournante confiée pour le premier exercice à Hamidou Mes-saoudi (ENAG). On se retrouve ainsi avec plusieurs syndicats,les deux précités et aussi, moins connus, un syndicat profes-sionnel du livre (SPL) et une Union des éditeurs algériens crééeen 2012. Le tout pour 320 éditeurs privés recensés. Si le plura-lisme syndical est une bonne chose, il peut aussi devenir handi-capant, d’autant que les différentes organisations ne commu-niquent pas suffisamment.De même, tout le monde a noté la disparition de l’Asila, l’Asso-ciation des libraires algériens, qui avait marqué le secteur dulivre par d’excellentes initiatives au plan de la formation ou parl’attribution annuelle, au Salon du livre d’Alger, d’un prix litté-

raire. Les autres acteurs de la chaîne du livre sont encore plusabsents. C’est le cas des bibliothécaires. La ministre de laCulture a annoncé que sur les 1600 bibliothèques en projet, 960déjà réalisées dans le cadre des communes seraient transféréesau secteur de la culture pour disposer d’un accompagnement.C’est le cas aussi des distributeurs, imprimeurs de livre… donton ignore la s i tua t ion rée l le e t le s éven tue lspoints de vue. Samir Hadj-Allaoua

La loi du livre

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El Watan - Arts & Lettres - 1El Watan - Arts & Lettres - Samedi 1er juin2013 - 16 

ENVOYÉ SPÉCIAL À CANNESFAYÇAL METAOUI

Ignoré pendant des années, le cinéma des paysarabes intéresse de plus en plus les Européens.L’exotisme laisse place à un intérêt culturel, intel-lectuel et économique. Euromed Audiovisual,programme de l’Union européenne (UE), vient de

publier, par exemple, le premier catalogue des filmsd’Afrique du Nord et du Moyen-Orient : Printempsdu film sud-Méditerranée. On y trouve toutes les in-formations utiles : dernières productions, synopsis,affiches, fiches techniques, contacts... Laura Baeza,chef de la délégation de l’Union européenne à Tuniset, auparavant, à Alger, y évoque la création du «Souk al film al arabi», précisant que ce marché arabe com-mun serait itinérant. Elle rappelle que le programmeEuromed Audiovisuel III a lancé un appel aux pro-ducteurs des pays du sud de la Méditerranée pour ins-crire leurs films (produits entre 2011 et 2013) dans cecatalogue, présenté pour la première fois à cette édi-tion du Festival de Cannes. «Le paysage cinémato-graphique arabe est donc en pleine évolution, maisdoit être renforcé. La disparition de salles de projec-tion dans beaucoup de pays ne permet pas de donner accès et montrer une production croissante en nombreet surtout en qualité», a souligné Laura Baeza.«L’Union européenne a donc fait le travail de la Ligue arabe !», a ironisé un critique de cinéma koweï-tien. Au-delà de cette initiative, plusieurs festivals eu-

ropéens représentés à Cannes sont désormais consa-crés au cinéma arabe, tel le Festival international dufilm oriental de Genève (FIFOG). Pour son directeurartistique, Tahar Houchi, il a pour ambition de présen-ter l’Orient en Occident dans sa diversité et sa com-plexité. Il y a, selon lui, une reproduction de visionsidéologiques vieillissantes du Monde arabe dans lesautres festivals : «Il existe des clichés de part et d’autre. Dès qu’on évoque la Suisse, on pense tout desuite au chocolat et aux comptes bancaires. A travers

le cinéma et les débats, nous voulons présenter l’Orient à l’Occident et l’Occident à l’Orient, mon-trer que les pays arabes ne sont pas uniquement des producteurs de pétrole, mais produisent aussi desidées, des films. Les films de l’Egypte et de l’Algérie, par exemple, ont été distingués dans plusieurs pays. L’Egypte a plus de cent ans de production cinémato-graphique. La roue de l’Histoire tourne (…). Noustravaillons sur plusieurs axes thématiques. Nousavons par exemple, la section ‘‘L’Orient dans tous sesétats’’ pour les films que nous n’arrivons pas à clas-ser. Il y a d’autres sections consacrées à l’immigra-tion, l’enfance, les femmes». La section documentairedu Fifog permettrait ainsi de réfléchir sur des ques-tions sociales et politiques en donnant un aperçu sur«les cinéastes de demain». Tahar Houchi ajoute :

«Des cinéastes qui ont un regard authentique, plus proches de la réalité. Nous sommes curieux de savoir comment ils vont évoluer. Nous voulons décomplexer un peu les jeunes cinéastes arabes qui peuvent penser qu’en Suisse, on ferait forcément de bons films. Ce quiest faux. Car l’opulence freine quelque peu la pensée. Le cinéma, l’art en général, se nourrit de problèmes.»Depuis deux ans, le Fifog a créé une compétition desfilms sélectionnés. Deux Figog d’or et d’argent sontattribués aux longs métrages. Idem pour les docu-mentaires et les courts métrages. Les jurys peuventaccorder des mentions spéciales. Une compétition jeunesse est ouverte aux productions vidéo, en colla-boration avec des télévisions suisses et néerlandaises.«Avec des partenaires en Algérie, au Maroc et en Egypte, nous essayons de collectionner un ensemblede vidéos révélatrices de quelque chose d’original. Nous avons aussi des compétitions scolaires entreélèves de Suisse et des pays arabes. Nous voulons dé- fendre l’idée de l’interculturel», a-t-il ajouté. SelonTahar Houchi, l’écho du Fifog est grandissant enSuisse : «Durant les trois premières éditions, les gensnous voyaient comme un OVNI. Nous avions deux partenaires, aujourd’hui nous en avons plus de 80,dont des télévisions suisses. Nous sommes très portéssur des partenariats médiatiques à l’étranger. Achaque édition, nous présentons une centaine de filmsdans 18 endroits différents. Les films sont également  projetés à l’université, dans les écoles et même lescafés.»Les Algériens vivant en Suisse constituent l’essentielde l’équipe du festival. «Nous avons toujours accordé une place de choix au cinéma algérien lorsque nousavons des propositions», note Houchi. En 2014, leFifog aura pour thème «Le corps comme objet de dé-sir et espace de confrontation idéologique». «Nous partirons de films qui touchent au corps, à l’amour, à

l’homme ou la femme… Le champ de réflexion est large. Nous essayerons de coller un peu à l’actualité. Aujourd’hui, dans les réseaux sociaux, il y a des dis-cussions quotidiennes sur l’utilisation du corps pour exprimer des idées politiques», a relevé Tahar Houchi.Au sud de la Suède, la ville de Malmö abrite chaquemois de septembre, depuis 2011, l’Arab Film Festival(MAFF). «C’est le seul festival arabe en Suède et leseul ouvert à une compétition en Scandinavie. Nousvoulons en faire la plus grande manifestation cinéma-tographique arabe en Europe du Nord. Notre but est de ramener les films arabes dans les régions les pluslointaines d’Europe. Nous avons choisi la troisièmeville de Suède, où vit une forte communauté arabe(Irakiens et Libanais surtout, ndlr), une ville prochede la capitale du Danemark, Copenhague, à 23 km. Le festival est financé à 70 % par le gouvernement suédois. Le reste est assuré par les sponsors», ex-

plique Muohamad Keblawi, directeur du festival. Il aindiqué que pour la première édition, 36 films arabeson été projetés et 75 pour la deuxième. «Pour la pro-chaine, prévue en septembre 2013, nous travaillons àla programmation de 100 films arabes. Nous avonstrois compétitions : longs métrages, courts métrageset documentaires. Des prix symboliques seront accor-

dés aux meilleures productions. La valeur de ces dis-tinctions va augmenter au fil du temps. Nous faisonsen sorte que les films primés soient distribués dans lessalles en Suède. Pour cela, nous négocions avec lesdistributeurs, discutons avec les télévisions pour queles meilleurs documentaires et courts métrages soient achetés et diffusés. Nous organisons aussi des nuitsarabes et des débats, des projections dans les écoles.Chaque film est suivi d’un débat avec le réalisateur,les comédiens, les producteurs. L’accueil du publicsuédois est merveilleux. Il y a un grand intérêt pour le

septième art arabe», a-t-il souligné.L’intérêt des médias suédois est acquis. La télévisionpublique suédoise (SVT1) a retransmis en direct lacérémonie d’ouverture du festival en 2012 et le «redcarpet» (entrée des artistes). «L’ouverture du MAFF est traitée dans les principales télévisions comme unévénement. Les journaux suédois suivent nos activitésdurant toute l’année et assurent une large couvertureau festival. En dehors de l’événement lui-même, nousorganisons à longueur d’année des projections et desdébats sur le cinéma arabe. Pour la prochaine édi-tion, la nouveauté sera un workshop sur la réalisationd’un film en cinq jours. Pour ce faire, nous allons in-viter une vingtaine de cinéastes de moins de 27 ansdes pays arabes. De jeunes cinéastes européens se-ront également invités. Les candidats admis seront ceux ayant réalisé déjà un film, quel que soit le for-mat. Ce groupe de cinéastes va créer plus tard un

network pour travailler ensemble. Une manière de jeter un pont entre ceux qui font le cinéma dans les pays arabes et en Europe», a noté Muohamad Ke-blawi. Il a regretté que l’image de l’Arabe dans le ci-néma européen et nord-américain demeure négative,ce qui, selon lui, peut être lié à un objectif bien précisou à une profonde ignorance de la culture arabe.«D’où notre idée de dialoguer, de discuter pour nous faire connaître mieux. Nous souhaitons que le MAFF contribue davantage à ce dialogue», a-t-il insisté. Lesorganisateurs du MAFF travaillent également commefacilitateurs de projets de coproductions. «Il existe plusieurs fondations et organisations en Suède qui fi-nancent la production de films des pays en développe-ment, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Notrerôle est de mettre en contact les producteurs arabesavec ces organisations. Nous pouvons même le faire pour des pays tels que la Finlande, le Danemark et la

 Norvège», a expliqué Muohamad Keblawi qui sou-haite que les producteurs arabes se manifestent. Peutêtre que les Algériens seront intéressés… F. M.

Sites à consulter : Malmo Arab FilmFestival : www.malmoarabfil-mfestival.se/ Euromed Audiovisual : www.euromedaudiovisuel.net/ Festival international du filmoriental de Genève : www.fifog.com

À SUIVRECINÉMA L’EUROPE S’INTÉRESSE AU CINÉMA ARABE

«L’Unioneuropéenne adonc fait le tr availde la Liguearabe !», a ironiséun critique decinéma koweïtien.

Sur le vieux continent, les festivals de cinéma arabe

sont de plus en plus nombreux et actifs.De Genève à Malmö

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a quatrième édition duRendez-vous de la robekabyle s’est déroulée à lasalle des fêtes de la piscine

olympique de Tizi Ouzou. Organi-sée par la revue de modeKabylie Magazine et l’agence d’éditionRay May, sous la direction deMourad Aït Ahmed et Mme Feriel,cette rencontre dédiée à la promo-tion de cet habit traditionnel forte-ment symbolique dans la culturevestimentaire en Kabylie, a vu laparticipation de trois couturières, Thileli Nath Ghobri d’Azazga,Ali Chérif Ouarda et Zahia deBouzeguène. Le coup d’envoide ce défilé de mode a été donnédans une ambiance festive et fami-liale, au rythme de la musiquealgérienne, par la présentation aupublic de Sabrina Loukab, élue

Miss Kabylie 2013, le 12 janvierdernier. Devant une assistancenombreuse majoritairement com-posée de femmes, les mannequinsont ensuite fait découvrir auxprésents les différentes tenues arti-sanales de la région et les dernièrescréations des deux stylistes exer-çant dans les daïras d’Azazga et deBouzeguène.Les collections présentées, com-posées d’une diversité de modèlestraditionnels et modernes bro-dés de motifs berbères et autresdécoupes relookées au goût dutemps, ont ravi l’assistance parleurs couleurs chatoyantes et lacréativité des stylistes artisanes,en lice pour cette quatrième édi-tion. En plus de la présentationde modèles connus disponiblessur le marché local, agrémentés

de beaux bijoux en argent com-posant la parure traditionnelle desfemmes kabyles, les stylistes ontdévoilé pour l’occasion des nou-veautés de haute couture, commele burnous blanc de la mariée etun patchwork de tenues modernessans manches avec fente sur la poi-trine et une belle fouta nouée au-tour de la taille. Selon les organisa-teurs, l’objectif assigné à ce défi léde mode annuel lancé en 2010 estde préserver et de promouvoir larobe kabyle. Il s’agit aussi de per-mettre aux artisanes intervenantdans ce secteur d’activité de com-mercialiser leurs produits. Il fautdire qu’elles sont de plus en plusnombreuses à s’investir dans cecréneau de création artisanale cesdix dernières années, à la faveurdes dispositifs d’aide à l’emploi

des jeunes initiés par les pouvoirspublics.«Ce défiléde mode consa- créàla robe kabyle est la suite du concours de beautéMi ss Kaby- lie que nous organisons chaque année àl’ occasi on du nouvel an berbère. En dépi t des diff icul tés rencontrées pour la tenue de ce genre de manifestations, notam- ment l’ indi sponibi li tédes sall es au chef-lieu de wil aya, nous avons pu tenir cette 4 e éditi on qui a connu un f ranc succès. Notr e souhai t est que ce rendez-vous de la robe kabyle soi t général iséàl’ ensembl e des wil ayas du pays pour en fair e une grande rencontre au profit de la robe tradi tionnell e al géri enne», dira Mourad Aït Ahmed, organi-sateur de Miss Kabylie et du Ren-dez-vous de la robe kabyle.

Ahcène Tah raou i 

El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 -  19 

M O D E

FASHION WEEK DE TUNIS

Retour des défilés sur les podiums●La Fashion Week de Tunis se déroule du 28 mai au 1er juin 2013

eux ans après avoir initié le «Printempsarabe», les esprits créatifs tunisiens

s’éloignent progressivement de la tourmentepolitique et des clichés de la révolution, afinde créer leur propre identité culturelle. C’estdans ce contexte que la 5eédition de la FashionWeek Tunis — présentée sous la tutelle del’Association de la mode et des stylistes tuni-siens (ASMT) — désire promouvoir un vastechoix de créateurs et d’artistes arabes, en favo-risant leur rencontre à travers un melting-pot demode, d’art contemporain, de photographie etde musique. A l’occasion de la FWT 2013, denombreux invités internationaux — créateursde mode et artistes contemporains — collabo-reront avec des talents locaux et présenterontleurs créations à Tunis. Dans ce contexte, les

participants présenteront leur défilé, perfor-mances et expositions à travers le patrimoineculturel tunisien. Le site historique de lacathédrale Saint-Louis de Carthage, la mairiede La Marsa, la Galerie El Marsa, ainsi quele palais Ennejma Ezzahra (Maison du barond’Erlanger) sur la baie de Sidi Bou Saïd,

seront investis par les artistes de la FWT 2013,avec des défilés, des performances et desexpositions pluridisciplinaires, ainsi qu’un

événement exceptionnel ancré dans la mode«green» et le développement durable. Parmiles créateurs tunisiens qui participeront à cetteFashion Week, figurent entre autres Ahmed Talfit, Ali Karoui, Berbers, Faten Ben Ammar,Haythem Bouhamed, Mouna Ben Braham,Nedra Chachoua, Rabia Vescovecci, SalahBarka et Salima Angler, Seïf Eddine Ben Sli-mène. Soucha Mlihigue et Sarah Sakri. Cetteédition sera par ailleurs honorée par la pré-sence de créateurs internationaux dont BrunoPoiters, Rami al-Ali, Marios Schwab et BernardDelettrez. L’édition de 2013 de la Fashion Week Tunis désire promouvoir l’artisanat tradition-nel qui inspire les créations contemporainesinscrites dans le développement durable, afinde booster la visibilité des créateurs locaux et

internationaux et d’encourager leur travail. Cesderniers seront invités à exposer leurs chefs-d’œuvre «green» (prêt-à-porter et accessoires),sous le parrainage du créateur Bruno Pieters,expert de la mode équitable et du développe-ment durable, dans l’industrie de la mode etfondateur de la marque Honest By.

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LES DERNIÈRES NEWS

Collection Croisièrede Karl Lagerfeld

Karl Lagerfeld a créé l’événement en présentant lacollection «Croisière 2013-14» de Chanel sur la colline deDempsey, à Singapour. Après Venise, SaintTropez,l’Ecosse ou le cap d’Antibes, la saison prochaine il faudracompter avec la collection Chanel ParisSingapour.Singapour se révèle être un écrin rêvé pour le rituelprintanier du défilé de la collection Croisière de Chanel.Blancheur rafraîchissante, longues galeries sous les toits,stores noir et blanc à lamelles de bois, le décor du défilé apris possession de bâtiments désaffectés réinterprétésdans un esprit «tropiques avant le climatiseur». Déclinéeà travers une palette de tons subtils, nuances poudrées

blanc cassé, bleu marine, rose pâle, noire, la silhouetteest résolument contemporaine. Le défilé Chanel proposeun voyage à travers le temps pour une collection refletd’un heureux mariage entre la Coco Chanel de Deauvilleen 1913 et le style colonial. La collection est aérienne,fluide, lumineuse, la silhouette est ultraféminine.La veille du défilé, dans le cadre d’une projection privée àl’hôtel Raffles à Singapour, Karl Lagerfeld a dévoilé sesdeux nouveaux courts métrages : Women Only et OnceUpon a Time… Ce dernier étant un petit film initiatique quiimagine des dialogues, rappelle des anecdotes... Uneœuvre qui invente la réalité de Chanel. Karl Lagerfeld aimaginé luimême l’écriture et la réalisation, 100 ansaprès l’ouverture de la première boutique Chanel àDeauville.

Zara et H&M signent unaccord pour la sécurité desusines au BangladeshTrois semaines après l’effondrement d’une usine detextile à Dacca, les deux géants du secteur s’engagent àrespecter un texte lancé par deux organisationssyndicales. Gap pose des conditions. Deux géants del’habillement, l’espagnol Inditex (qui possède notammentZara) et le suédois H&M (Hennes et Mauritz) ont annoncéleur intention de signer un accord lancé par les syndicatspour améliorer la sécurité des usines textiles auBangladesh. H&M a rejoint pour cinq ans l’accord sur lasécurité incendie et bâtiment au Bangladesh, dontIndustriALL ont été à l’origine en 2012. Cet accord institue,entre autres, un «inspecteur en chef» indépendant desentreprises et des syndicats, chargé de «concevoir et mettre en œuvre un programme d’inspection de la sécuritéincendie qui soit crédible et efficace». Il prévoit également

«un ou plusieurs experts qualifiés» devant «mener à bienun examen complet et rigoureux des normes et règlementsactuels dans le bâtiment pour les entreprises de prêt-à-

 porter». Inditex a également annoncé, dans uncommuniqué, avoir informé IndustriALL de son«engagement total envers cet accord sur la sécurité et la

 prévention des incendies». Le groupe espagnol, l’un desleaders mondiaux du secteur, a rappelé qu’il avait signé,dès 2007, un «accord cadre» avec IndustriALL «pour améliorer en permanence les conditions de travail et de

Miracle So Magic !Quatre ans après Miracle,Lancôme propose unedéclinaison avec So Magic ! pour

femmes. Une ode féminine, plus«fun et sexy», pleine de rythme etde bonne humeur. Un floralspontané, ludique et enchanteur.So Magic ! reprend le flacon de Miracle dans un étuiéclatant tout rose et fuchsia. Son bouchon semblebriller comme un point d’exclamation de... surprise.

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EAU DE TOILETTE DE LA SEMAINE

DÉFILÉ DE MODE À TIZI OUZOU

La robe kabyle

dans toute sa splendeur ●Les collections présentées, composées d’une diversité de modèles traditionnels et modernes.

La robe kabyle, un héritage culturel

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 -  21

I D É E S - D É B AT S

 A propos de la retraite à 65 ansKheireddine Merad-Boudia

Professeur en cardiologie

L’hospitalo-universitaire est une carrièrenoble. Il mérite une retraite évolutive, et ce,pour le bien de tous.

De quoi s’agit-il ? Des personnes décidées,demandant le départ de leurs collègues à 70 ans,ce qui est logique, mais c’est un peu défoncer uneporte ouverte car cette mise à la retraite a été clai-rement annoncée par le chef du gouvernement dèsson arrivée au pouvoir. Je suis désolé pour mes amis syndicalistes et ilssavent que j’ai beaucoup de sympathie pour eux,c’est une victoire prévisible et aisée et comme di-raient certains, « àvaincre sans péri l, on tri omphe sans gl oi re». Mais diantre ! Pourquoi 70 ans ?Il y a une loi qui prévoit la retraite à 60 ans pourles femmes et 65 pour les hommes, assainissonsd’abord la situation et luttons pour des modif i-cations nécessaires et salutaires pour le secteurhospitalo-universitaire, notre situation sociale etnos conditions de travail. Ce souci d’appeler au

respect de la loi ne doit pas nous effrayer, car ilsera facile pour ceux qui sont concernés d’avoirle grade de professeur associé et/ou d’émérite,c’est selon la crainte que le départ massif dans cesconditions sera préjudiciable à la santé, n’a pas saraison d’être.Le syndicat se doit aussi de veiller à l’applicationdu méritanat prévu par décret qui a fait l’objetd’un concours, d’un dépôt de dossier de candi-dats, de convocation d’un jury qui a statué maisles résultats n’ont pas été proclamés à ce jour.Les personnes intéressées par ce sta-tut devaient partir à la retraite depuis long-temps, mais l’annonce de ce nouveaugrade les a poussés à retarder leur départ.Les autorités constatant la précarité des collè-gues partis à la retraite ont jugé nécessaire de lesaligner sur le même statut que celui de certainesinstitutions (armée, justice…), qui, faut-il lerappeler, prévoit une retraite évolutive. Ce n’est

d’ailleurs que justice lorsqu’on sait que beaucoupd’entre nous font partie de cette génération depionniers qui ont créé une école algérienne demédecine qui a permis qu’actuellement nouscomptons un médecin pour 500 habitants un desplus forts taux dans le monde. I ls savent aussique parmi nous beaucoup et sans aucune aidede l’Etat ont introduit des techniques nouvellesqu’ils ont transmises à leurs jeunes collègues qui,aujourd’hui, les appliquent quotidiennement.Les jeunes ne sont pas en reste, ils ont contribué àcette réussite et méritent mieux que leur situationactuelle, surtout lorsqu’on sait que beaucoupd’entre eux vivent dans 2 ou 3 pièces, souventtranshumant d’un appartement à un autre.Pour toutes ces raisons historiques humainesdu travail accompli, les médecins arrivés à lafin de leur carrière doivent bénéficier d’unecouverture sociale qui leur permette de finirleurs jours de façon décente. Retraite évo-

lutive et méritanat  doivent être défendus etattirer toute notre attention pour le bien detous, médecins et secteur hospitalo-universi-taire. Cependant, ce souci de nos collègues pour«rajeunir» les cadres de l’enseignement m’inter-pelle, surtout qu’il survient après l’annonce duméritanat  et des concours de chef de service.Ce qui me fait craindre que les mêmes personnesqui, pour des raisons qui sont faciles à com-prendre, ont œuvré pour annuler ou retarder l’uneet l’autre des deux dernières décisions annoncéespar les autorités. Cela ne doit choquer personne dele dire, il est malheureusement connu que souventl’administration agit ou réagit sous la pression degroupuscules qui ont élu domicile dans les cou-lisses des ministères et en cas de besoin activentleurs canaux d’influence (parents, connaissances),en ne se souciant que de leurs intérêts personnels.Le bouc émissaire est trouvé pour eux, ce sont leschefs de service qui bloquent et qui seraient respon-

sables de la situation actuelle. Mais soyons hon-nêtes, qui a bloqué la CHUN ? Qui a empêché l’ac-cès au poste de doyen par élection ? Qui a gelé lescomités nationaux et toutes les cellules deréflexion ? Qui a submergé les services par unnombre impressionnant de professeurs et d’assis-tants en dehors de toute norme ? Ce faisant, des

centres importants à l’intérieur du pays sont desdéserts universitaires et même ceux qui sont nom-més dans des villes autres qu’Alger, y reviennentpar la voie des pentoses, comme si aller à Sétif ouConstantine serait aller au goulag. Nous avonsété affectés à l’époque dans les établissementsde l’intérieur, nous l’avons fait sans rechigner etmême pour certains avec enthousiasme. Pourquoil’administration ferme-t-elle les yeux sur certainsd’entre nous qui quittent leur travail à des heuresindues ? Ou sur ceux qui partagent leur semainesentre le lieu d’exercice légal, les cliniques à l’inté-rieur du pays et même à l’étranger. Tous les problèmes peuvent être abordés sereine-ment et nous savons ce qui se passe, nous avonsquelques mandarins bien protégés par nos autori-

tés, qui ne veulent pas instaurer un système d’éva-luation périodique qui prenne en compte l’acti-vité réelle et quotidienne de tout un chacun et dessanctions au besoin très sévères envers ceux quine remplissent pas leurs tâches ou qui se rendentcoupables d’abus. Nous savons aussi qu’il y aparmi nos jeunes des collègues qui crient à l’injus-tice, mais dont l’activité et la présence dans lesservices laissent à désirer et méritent de la mêmefaçon que leurs aînés blâme et sanction. La règled’or, surtout dans notre profession est l’éthique, cequi nous oblige à nous renseigner avant d’affirmerd’une façon péremptoire, comme ce jeune pro-fesseur qui estime que «tous les chefs de servi ce sans exception freinent leur s jeunes col lègues».Dans ce«tout le monde et sans excepti on», je suisinclus évidement, car ce professeur a certainementpris ses sources grâce à des fuites (ce qui n’est paséthique) de lettres et correspondances me calom-niant qui sont tombées entre de nombreuses mains

indiscrètes. Il aurait dû se mettre à jour car«tout le monde sans exception» qui a pris connaissance deces insanités est arrivé à la même conclusion quece n’était que des affabulations, des mensonges etdes calomnies inventées par une personne qui adéjà provoqué des esclandres dans deux centres,parachuté dans notre service grâce à ses connais-sances, sans aucune technicité et qu’on a malgrétout reçue, de la même façon que nous avonsaccueilli des médecins depuis 50 ans avec respectet chaleur.Elle n’a jamais trouvé des repères dans uneéquipe homogène composée de collègues épa-nouis et équilibrés. Se murant dans un isolementtotal, elle a fini par montrer ses faiblesses et seslimites, dévoilant un personnage misanthrope,acariâtre et même parfois dangereux pour elle-même et ses patients. Monsieur le doyen aprèsenquête l’a déboutée et l’affaire, si affaire il y a,est classée. Ceux qui l’ont protégée et ils étaient

nombreux n’ont pu que lui éviter des sanctionsqu’elle méritait pour tous ses méfaits et dontcertains étaient très graves. Ceci m’amène à poserla question à ce professeur à l’accusation trèsfacile qui à tous les ingrédients d’une calomniesupplémentaire, un chef de service responsablen’a-t-il pas le devoir de sanctionner un de ses

collaborateurs quand il le juge nuisible pour sonentourage et dangereux pour ses patients ? N’a-t-il pas le devoir aussi de récuser un travail quiressemble à un plagiat, comme cela s’est déjà vu ?Ou comme c’est le cas de la personne qui m’acalomnié et qui a rédigé une thèse sur des dossierssur lesquels elle se serait appuyée mais qu’oncherche en vain à ce jour. J’espère pour vous quecela ne vous arrivera jamais, mais si cela est, et jen’ai aucune raison de ne pas croire à votre sens desresponsabilités et votre honnêteté, vous prendrezles mêmes sanctions que moi, il faut vous attendreà vivre le même calvaire que j’ai vécu et que vousserez aussi peiné que je l’ai été quand la calomnies’abattra sur vous. Tenez bon, votre combat est durmais digne et beau et vous le gagnerez j’en suis

persuadé. Cessons ces invectives, ces calomnies,

les vrais problèmes sont ailleurs, la situation estgrave et ce n’est que dans l’union de tous et dansla communion qu’on pourra sauver ce qui reste àsauver. Les moments que nous vivons ressemblentà ceux qui ont ébranlé les universités françaisesen mai 68. J ’étais en stage à l’époque de ces évé-nements et j’ai assisté à la querelle des anciens etdes modernes. J ’ai connu des médecins impliquésdans cette «révolution culturelle». Beaucoup ontreconnu qu’ils ont été manipulés, excessifs et ontsuivi des collègues qui, en définitive, n’étaientanimés que par le souci de leurs seuls intérêts etleur soif de progresser le plus vite possible.Les retombées ont été catastrophiques, deséquipes se sont disloquées du fait que des dis-putes et des querelles ont éclaté pour savoirqui serait chef pour remplacer ceux qu’ils ontchassés. Un de leur maître, un illustre professeur

 jovial, artiste à ses heures perdues, dévoué pourses patients et ses élèves, peiné par les humilia-tions qu’il a subies et surtout par ceux qu’il a leplus aidés, mourut dans les mois qui ont suiviles émeutes de mai 68. Ils ont réfléchi à ce quileur est arrivé et depuis quelques années ils onttrouvé la parade pour éviter les citadelles et les

bunkers de certains privilégiés. Ils ont opté pourdes pôles d’excellence, des centres où plusieursspécialités sont regroupées qui fonctionnent sanschef de service avec seulement des respon-sables d’unités choisis pour leur technicité, leursavoir-faire et qui les exercent quotidiennement. J’ai soulevé ce problème au ministère, mais mes jeunes collègues ont protesté vigoureusementm’accusant de les empêcher d’être chefs deservice. Un ministre, que je suis allé voir à sademande, qui lorsqu’on a abordé ce problèmeme dit tout de go que ma proposition n’était pashonnête car j’avais bénéficié longtemps du titre dechef de service. Ma réponse fut rapide et claire, jelui ai rétorqué : «J’ai, au lendemain d’ un voyage au Canada (1975), acquis la certitude que le 

pôle d’excell ence étai t la solut ion àbeaucoup de problèmes et qu’ àcette date (en 1975) je n’étai s qu’ un assistant. J’ ai poséce problème (et des rappor ts établ is àl’époque l ’ attestent) àchaque foi s que j ’étai s soll icitépour des réunions mais depuis des années, je n’y par ticipe plus car j e n’y suis plus invitéet d’ai ll eurs je n’ai pl us la patience d’ assister àdes discussions sans fi n et souvent inutiles.» Le fonctionnement des pôles d’excel-lence facilite le regroupement de plusieurs spécia-lités dans un même bâtiment, élimine les querellesde chefferie de service et permet de confier lesunités à des gens capables de travailler, de montrerleurs qualités et qu’on peut évaluer facilement etnormalement.Les uns et les autres, on n’a pas d’autres solutionsque d’avancer dans cette voie. En attendant cetteinnovation, le syndicat doit défendre les lois surla retraite, le méritanat , la retraite évolutive etl’évaluation de ceux et celles qui œuvrent dans le

système hospitalo-universitaire.Les hôpitaux sont dans un état lamentable, les uni-versités sont des coquilles vides et ne cherchonspas d’alibi nous figurons bel et bien parmi lesplus médiocres. Chacun de nous doit se regarderdans un miroir et interroger sa conscience. Nousn’avons pas d’autre choix que de nous mettre autravail pour redorer le blason de nos institutions.Pour ce faire, on doit aseptiser notre faculté etn’admettre que ceux qui sont armés de la volontéet d’une passion qui confine à la vocation. Celademande aux universitaires un profil qui exigela probité, la générosité, l’effort, le sens des res-ponsabilités, l’humanisme, la recherche du biende la collectivité et le souci d’éviter les conflitsd’intérêt. Comme le disait M. Legrain, un illustreprofesseur qui a exercé quelque temps ici, «dans ce métier, on ne doit pas chercher l ’ argent et que l e futur médeci n doit savoi r dès le début de ses études qu’ i l ne gagnera pas beaucoup en 

optant pour la carrière hospitalo-universitair e» .Les devoirs et contraintes sont clairs, la carrièred’hospitalo-universitaire est une carrière noble,elle demande des cadres ayant l’esprit de pionnieret la volonté d’œuvrer pour quelque chose degrand et de merveilleux. Le salut de notre univer-sité est à ce prix. K. M. B.

<< Le fonctionnement des pôles d’excellence facilite le regroupement de  plusieurs spécialités dans un même bâtiment, élimine les querelles de chefferie de service et permet de confier les unités à des  gens capables de travailler,de montrer leurs qualités et qu’on peut évaluer facilement 

et normalement.

La tutelle sommée de se pencher sur les vrais problèmes    P    H    O    T    O

   :    B .

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El Wata n  - Samedi 1er  jui n 2 01 3 - 24 

J E U X - D É T E N T E

 HORIZONTALEMENT : DISPARITE / RESISTER / ECRIT / OSE / OIL / DU / ANNOTE / AN / 

NOTAIT / SET / TERNE / FERMER / PEU / MIES / OSSU / ECALER / ET / EXPRESSE. VERTICALEMENT : CIRCONFERENCE / SERIN / AX / EPSILON / OLP / AIT / TOTEM / ER / 

ARS / DETERIORE / ITOU / ARMES / ETES / AINESSES / EREINTER / UTE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT:

NORIA - BERNARD GIRAUDEAU

 Jeux proposés par  gym C Magazine

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RÈGLE DU JEU 

Biffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles. Leslettres qui n'auront pas étécochées serviront à formerle mot défini ci dessous.

DÉFINITION

Ensemble des observa-

tions faites à proposd'un texte (11 lettres)

Solution Biffe Toutprécédent :

RÉVÉRENCE

ABSTRAIT - ARBITRER - BAGAGISTE -

BRAVER - CEDI - CONCEVOIR - DEAMBULER

- DEFRICHER - EGOUTIER - ENDETTER -

GADGET - GESTION - HAILLON - HOCHET -

IMPOLI - LAPIDAIRE - LIVRE - MEUTE -

MOUE - NAIN - OBSCUR - ORIENTER -

PENDERIE - PERFUSION - PIEU - RACONTER

- RECORD - RESTAURER - SECTION -

SOUFFLE - THESE - TIRET.

 Biffe Tout N° 3522

G P

Mince et galbé, comme un fuseau.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3522

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondantaux bons numéros dans les cases ci-dessous et vousdécouvrirez le nom d’un personnage célèbre.

 Fléchés Express

allonges

troublées

monarque

admireras

glossine

chambou-

lement

brillant

passionnés

substance

organique

oncle

d’Amérique

première

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radio à

l’ancienne

chef 

d’œuvre

étape

pote

mammifère

carnassier

enlevons

sur la rose

des vents

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du Nord

vieux do

incartades

ville

d’Iran

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à bout de

force

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calumet

cours court

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anneau

de mousse

insulaire

désagréable

défalquée

éraillées

contracté

fleuve

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HORIZONTALEMENT : 1.Se dit d'une transformation qui

absorbe de la chaleur 2.Ordinaires. Mariées 3.Appareil de

levage. Serrée 4.Symbole du rad. Mets suisse. Tour symbo-

lique. Note 5.Faux marbre. Poète. Jeu chinois 6.Impeccable.

Divinité d'Egypte. Brame 7.De confiance. Joyeuse. Réfléchi

8.Pluie abondante. Ravager 9.Place un œil. Roi des rois.

Couleur de chair 10.Coeur tendre. Bagatelle. Crochet d'étal

11.Est bien au courant. Pas bon. Rappel flatteur 12.Refus pué-

ril. En vogue. Demi-glossine. Turku 13.Fossé. Aimai beau-

coup 14.Inventées. Choisit. Heureux élu 15.A bout de force.

Né de la même mère. Apparue.

VERTICALEMENT : 1.Gavage 2.A ne jamais perdre en

mer. Tableau bien chair. Nickel. Portions de cercle 3.Epais.

Couches superposées. Dix sur dix 4.Loi du milieu. Sorte de

cale. Les premiers arrivés 5.Possessif. Bonne terre fertile.

Nettoie à l'eau 6.Mouillerait légèrement. Marque l'hésitation

7.Pour ce qui a cessé d'être. D'avoir. Carapace d'oursin 8.

Organisation basque. Note. Foutu 9.Substance. Réfléchi. Fin

de verbe 10.Poisson. Gendre du Prophète 11.Recherche. De

confiance. Grippe-sou 12.Marier. Femme à diadème. Pour

pied difforme 13.Un allemand. Gallium. Roi légendaire de

Pylos 14.Exiguïté. Ferment 15.Audacieuse. Rappel. Ascète.

Quinze  sur N° 352215

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.

INFLEXIBILITE 2.RARETE. EROTISME 3.RIEUR. ETATS. POU 4.ENTREPRISE. SERT 5.VE. IES. SPARTE 6.OSSEUX. IN. ARAS 7.

ARTERE. CRIN 8.ARC. ALERTES. CAS 9.BU. RH. USINERENT 10.

LIMA. ON. SEME 11.ENA. PRIMO. EVENT 12.MENE. OINDRE. NA

13.DRAINE. LIEN 14.NIAS. LARMES 15.TETERAS. NE. RODE.

VERTICALEMENT : 1.IRREVOCABLEMENT 2.NAINES. RUINE. IE

3.FRET. SAC. MANDAT 4.LEURRER. RA. ERSE 5.ETRE. UTAH 6.XE.PIXEL. OR. IRA 7.ERE. REUNION 8.BETISIERS. MIEL 9.IRAS.

TISON. AN 10.LOTES. CENE. DIRE 11.ITS. PARSEMER 12.TI. SARI.

REVELER 13.ESPERANCE. ISO 14.MORTS. ANONNE 15.MEUTE.

OST. TANTE.

HORIZONTALEMENT

I- Dérobées. II- Ecole juridique de l’islam sunnite.III- Sur la Tille - Liquide analysé. IV- Personnagevaniteux - Charnière utile - Plat raffiné. V- Cargaison -Ecarteur. VI- Edifice à gradins - Ride fugace. VII- Arecenser - Supposée. VIII- Agança les couleurs - Il mèneune vie de château - Manganèse. IX- Voleur - Divinenounou. X- Appelle la harde - Fruits.

VERTICALEMENT

1- Contrarier. 2- Aléatoire. 3- Pronom vague -Chevillede golf - Service sans retour. 4- Roi de théâtre - Bijoude pacotille. 5- Difficile à dénicher - Pyromane célèbre.6- Maintenu sur un pieu - Fête. 7- Boisson alcoolisée -

Devenu rouge pâle. 8- Alcaloïde - C’est lui 9- Réuniond’étoilés - Sauf. 10- Logique - Possessif.

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 Mots Croisés N°3521

Par M. IRATNI 

SOLUTION N° 3520

HORIZONTALEMENT

I- IMBUVABLES. II- NAUTONIER. III- CR -ESSES. VI . LIPPES. V- EV - I D - R EIS. VI-MARQUEES. VII- EUNUQUE - ME. VIII- ND - EU- LAIC. IX- TERSER - TNT. X- ERE - RAD - ES.

VERTICALEMENT

1- INCLEMENTE. 2- MARIVAUDER. 3- BU - RN - RE.4- UTOPIQUES. 5- VO - EDUQUER. 6- ANES - EU -RA. 7- BIS - REEL. 8- LESTES - AT. 9- ERE - MINE. X-SUSPECTS.

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 - 25 

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT 

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de lapublication : Omar Belhouchet 

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse Tahar Djaout 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger Place du 1er 

Mai Tél: 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85  Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

Site web : http://w ww.elwatan.com Email :[email protected] PAO/Photogravure : El WatanPublicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar

Place du 1er Mai Alger. T él :021 67 23 54 - 021 67 17 62Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger.

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Comptedevises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour

 de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP Imprimerie Centre ; SIMPREC Imprimerie Est ; ENIMPOR Imprimerie Ouest.

Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 Est :Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 Fax : 031 66 49 35 Ouest : SPA El WatanDiffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62

Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou toutautre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pasrendus et ne feront l’objet d’aucuneréclamation. Reproduction interdite

de tous articles sauf accord de larédaction.

 Journées de la communicationpublicitaire

«Communication publicitaire : professionnalisation etrégulation» telle est la thématique des 7es Journées euro-maghrébines de la communication publicitaire, qui se tiendrontsous le patronage du ministre de la Communication les 2 et 3 juinet non les 26 et 27 mai comme annoncé précédemment, précisentles organisateurs Rh. IC.

CONCOURS MÉDIA STAR 2013

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ABDELHALIM BENSMAÏA

Les retraités de l’ANPde Tizi Ouzou s’organisent 

Les retraités de l’ANP de Tizi Ouzou s’apprêtent à organiser,dans les tout prochains jours, une assemblée générale afin dediscuter de leur situation et de procéder à l’élection dubureau de wilaya de l’Organisation nationale des retraités de

l’Armée nationale populaire (ONR-ANP). L’on apprend, à cepropos, qu’un groupe d’adhérents de l’ONR-ANP de la wilayade Tizi Ouzou vient d’être homologué par leur directionnationale, pour préparer cette assemblée, qui aura lieu cemois de juin à Tizi O uzou. Pourront participer à cette réunion,dont le lieu et la date exacts devraient être fixés très bientôt,tous les ayants droit de l’ANP, y compris les PCA, les PCNA, lesappelés et les rappelés. Pour de plus amples informations, lesmembres de l’ONR-ANP de la wilaya peuvent prendre attacheavec les membres du bureau provisoire qui viennent d’êtredésignés, au 0557 41 40 79. A rappeler que l’Organisationnationale des retraités de l’Armée nationale populaire,agréée le 2 septembre 2012, est présidée actuellement par legénéral à la retraite Oudaï Mohamed. Celui-ci était endéplacement du9 au 11 mars dernier dans la 2e Région militaire pour assisterau renouvellement des membres des bureaux de l’ONR-ANPdans les wilayas d’Oran et Mascara.

Un directeur d’école

attaqué par des goélandsUn directeur d’école, au centre d’Arzew, voulant effectuer untravail dans un dépôt, en ouvrant la porte, a été surpris parune attaque massive et violente de goélands marins degrande taille. Pris de court par cette agression, le directeur,de peur d’être défiguré par les serres et les becs acérés deces rapaces marins, s’est protégé le visage avec ses bra s enles tournant dans tous les sens. En état de choc , un brasdéboîté et plusieurs lésions corporelles, le directeur de cetteécole a été immédiatement conduit à l’hôpital. Il faut noterque les attaques par ces volatiles sauva ges et carnivoresmarins sont légion à Arzew, puisque à maintes reprises, on asignalé des faits semblables dont ont été victimes despigeons, même en plein vol, des chiens, des chats et tout cequi peut se trouver à leur portée.

Lion’s Club au chevetdes malades à Beni AbbèsL’association caritative, Lion’s club, est à Beni Abbès (240km au sud de Béchar) pour entreprendre des actionshumanitaires en faveur des patients souffrant de problèmesd’ophtalmologie.Le projet de Beni Abbès, dit Erridha, qui signifie «voileblanc» symbolisant la cataracte, va prendre en charge 130patients dans cette localité de la Saoura. L’association estaccompagnée d’une équipe de sept ophtalmologues,conduite par le docteur Kouloughli, qui effectueront lesopérations chirurgicales. Les patients ont commencé,depuis hier, à affluer à l’hôpital de Beni Abbès.

 Naftal va louer les locauxdes stations servicesLa Société nationale de commercialisation et de distributiondes produits pétroliers, Naftal, a lancé, par voie de presse,unavis à manifestation d’intérêt national pour la location deslocaux des stations-service de l’autoroute Est-Ouest. Il s’agitde locaux à usage commercial, boutiques, restauration rapidede type «fastfood», ainsi que des distributeurs automatiques,

précise Naftal, qui fixe à 45 jours le délai de transmission desplis, à compter de la date de parution de cet avis. L’autorouteEst-Ouest, qui s’étend de la frontière marocaine à la frontièretunisienne, sur 1200 km, sera dotée de 42 stations-service,dont la moitié seront réalisées avant la fin de 2013. Unedizaine de ces stations, construites selon les normesinternationales, ont déjà été livrées et sont o pérationnelles.

15:05 Ghost WhispererMaladieen sous-sol15:55 Tous ensemble17:45 50 mn Inside19:00 Journal19:40 Nos chersvoisins20:50 Samedi soir,on chante France

Gall22:25 Les expertsLebon, labruteet ladominatrice23:15 Les expertsUn hommeau tapis00:55 Reportages

13:25 Safe14:55 Derouilleet d’os16:55 LeZapping17:00 Spécialinvestigation18:00 LeJT deCanal+18:10 Talk-showSalut les Terriens !19:25 Top 1420:00 SportToulon/Castres22:15 L’enfancedu hard23:25 Oooooh !00:35 L’albumdelasemaine01:05 Country Strong02:55 Surprises

15:15 Lagrandefêtedecendrillon16:25 Takder tarba17:00 Santémag18:00 Journal enamazigh18:20 Dar dameziane18:45 Martyrs delaguillotine19:00 Journal enfrançais19:30 Relais20:00 Journal en arabe20:45 A cœur ouvert22:30 Gheltabineel melwel el mel00:00 Journal en arabe

14:30 Closeto HomeMon adorablefiancé15:20 Closeto HomeUn élèvetrop doué16:05 Sous lesoleil deStTropez17:45 Les mystères del’amour19:45 New York,section criminelle -Prédictions à vendre21:25 New York,section criminelle - Lamort dans l’âme22:15 Suspect n°1«Adolescencevolée» -«Les l iens du sang»

15:30 Questions pour unchampion16:00 Artereportage17:22 Lebar del’Europe17:30 Les alpes vues duciel18:30 Chabada19:30 Lejournal deFrance220:00 Envoyé spécial22:00 Lejournal delarts22:30 Acoustic23:00 Nec plus ultra23:31 TV5mondele journal Afrique23:50 Belmondo : il étaitunefois lebeau monde

17:35 Artereportage18:30 Ledessous descartes18:45 Artejournal19:01 Les bûcherons duCanada19:35 Tout est vrai (oupresque)20:50 Le secret dutrésor de Bassas daIndia21:00 Les aïeux delaQueen22:15 Cheerleaders, un

mytheaméricain23:10 About : KateBandedetraîtres

16:00 Les carnets de Julie16:55 Questions pourun champion17:30 Avenuedel’Europe17:59 19/2019:00 Tout lesport19:05 Un jour àRoland19:15 ZorroS’il vous plaît, croyez-moi !19:45 Harold etMaude21:40 Henri IV23:15 Soir/323:41 Concert

16:30 Norbert et Jean :ledéfi !17:40 Un trésor dansvotremaison - Li liane18:45 Le19.4519:05 Scènes deménages19:50 Hawaii 5-0Hoa Pili22:15 Hawaii 5-0KeKinohi23:00 Hawaii 5-0HeKaneHewa’ole01:45 SupernaturalLemal des fantômes01:35 Sport02:30 M6 Music

15:10 Décollagepourl’Amérique16:10 Colombiesauvage17:00 C àvous - lemeilleur18:00 19H Paul Amar19:35 Echappéesbelles21:05 Afriquedu Sud -Laterrearc-en-ciel22:00 L’œil et lamainUneentréeen politique22:25 DrCAC

22:55 Lamémoiredescartes - LegéniedePtolémée

12:55 Les 40 ans deRoland-Garros13:45 Sport - Roland-Garros18:00 Mot depasse19:00 Journal19:50 Sport - Top 14Toulon/Castres21:55 Talk-show

On n’est pas couché01:00 Retour àRoland-Garros01:50 Hebdo musiquemag02:20 Laparenthèseinattendue

Une légende de rayonnementculturel à redécouvrir 

Nedjma distingue des journalistes

L

a résurrection du parcours intellectuelde l’éminent érudit, Abdelhalim Bens-

maïa, est un impératif temporel salutairecontre le syndrome dévastateur de l’oubli.Cette figure familière et emblématique dusavoir et de la culture de La Casbah d’Alger,qui a marqué d’une empreinte indélébile uneépoque charnière de l’histoire de la Cité an-tique, n’est, hélas aujourd’hui, qu’un illustreinconnu dont le nom n’évoque aucun référent,ni souvenir ni pensée auprès de plusieursgénérations. La médersa Ethaâlybia d’A lger :une symbolique culturelle pérenne.Contemporain et collègue du savant Moha-med Bencheneb, Abdelhalim Bensmaïa était,avec ce dernier, un professeur de renom àla prestigieuse médersa d’Alger, implantéeà l’entrée principale de La Casbah, et qui aformé des fournées d’érudits de notoriété uni-verselle. Humaniste, philosophe, rhétoricien,théologien, exégète, Abdelhalim Bensmaïafut une véritable encyclopédie d’un savoir

lumineux et d’une vaste culture pétrie dansl’authenticité des valeurs culturelles citadinesde la société algéroise. L’art équestre, la poé-sie et la musique andalouse n’avaient point desecrets pour celui dont l’arrière-grand-pèrematernel n’était autre que le célèbre muphtide la Grande mosquée d’Alger et qui avaitpour nom Mustapha Benlakbabti, immenseérudit, poète, farouche et historique résistantà l’occupation française, déporté en 1843 àAlexandrie, en Egypte et mort en exil forcédans cette ville en 1860.

À LA MÉMOIRE ET EN SOUVENIRDE CHEIKH ABDERRAHMANE DJILALIC’est un vœu cher de l’éminent cheikhAbderrahmane Djilali, qui sera ainsi exaucé,lui qui, au cours d’une invitation à son domi-cile, le 28 mai 2008, a exhorté les membresde l’association, présents en la circonstance, à

accomplir un acte de résurrection mémorielleet de reconnaissance à l’endroit de Abdel-halim Bensmaïa, son professeur et maître àpenser, a-t-il tenu à préciser dans un soupird’émotion. Sur les traces de Abdelhalim Ben-

smaïa et pour la résurrection de son œuvresavante d’universalité et pour faire redécou-vrir essentiellement à la jeunesse le parcourslégendaire de ce repère culturel majeur àtravers l’histoire et la mémoire, une journéethématique sera organisée par notre associa-tion aujourd’hui à 14h 30 sur les lieux mêmesde l’ascension intellectuelle qui fut la sienne.14 h : exposition biographique et bibliogra-phique à la médersa d’Alger.15 h : recueillement sur sa tombe au sanc-tuaire de Sidi Abderrahmane.15h 30 : conférence débat, centrée sur lethème de la vie et de l’œuvre de AbdelhalimBensmaïa, animée par le professeur émérite,

Dji lali Sari, auteur de l’ouvrageL’émergence de l’ int ell igentsia algéri enne 1850 -1950 .Lou ni s Aït Aoudi a.

Présiden t de l’ associat ion Les amis de la rampe Loun i Arezki 

L ’opérateur a organisé une cérémonie étoiléehaute en saveur et en couleur de remise des

prix aux lauréats du concours «Media Star».Elle a débuté par des hommages rendus à desprofessionnels qui se sont illustrés par leursparcours. Dans son discours, J oseph Ged, direc-teur général de Nedjma, a rappelé le«partena- 

riat stratégique avec les médias nationaux» .C’est également, dira-t-il, «une oppor tuni té pour témoigner notre profond respect pour la corporation journali stique» .Nedjma a honoré cinq personnalités et IT Mag,doyen de la presse spécialisée dans les TIC. Ils’agit du défunt, Abdou Benziane, dit AbdouB., honoré à titre posthume et des profession-nels de la presse que sont : docteur MohieddineAmimour, conseiller à l’information auprès dudéfunt président, Houari Boumédiène, ZoubirSouissi, l’un des fondateur du quotidien Soir d’ Algérie , Soraya Bouamama, spécialiste desreportages et des débats télévisés et SalimSaâdoun, animateur radio. Destiné à un lectoratissu aussi bien du large public que de profilsplus spécialisés, IT Mag est imprimé dans uneédition hebdomadaire. Présent également sur leWeb (www.itmag.dz), IT Mag s’est investi dans

une édition pour ordiphones à travers le déve-loppement de la première application iPhone.La seconde partie de la cérémonie a été consa-crée à la remise des distinctions aux lauréatsde l’édition 2013 de Média Star. Concernantla presse écrite d’information générale, le prixest revenu à Lyès Sadoun, du quotidien Info 

Soir pour son dossier «Télétravai l : l’Al gérie y est-el le prête ?» , catégorie émissions d’infor-mations radiophoniques, le prix a été décerné à Toufik Aouni de radio Tébessa.Pour la catégorie émissions d’informationstélévisuelles, le prix d’encouragement a étéattribué à Fadhéla Mokhtari, d’Echourouk TV.Le prix de la catégorie presse électronique estrevenu à Abderrahmane Boukhari, pour sonarticle publié sur le site echoroukonline.com.Mohamed Saïd Aït Kaci a décroché le prix dela catégorie illustration de presse. Quelquesremarques sur les résultats : la presse spéciali-sée reste peu présente, alors que la presse ara-bophone gagne du terrain. Ce concours attested’une certaine reconnaissance et encouragel’analyse et l’investigation, une manière d’allerau-delà du communiqué de presse…

Kamel Benelkadi 

●Les journalistes de la presse nationale ont eu, mercredi dernier, leur 7e nuitdes stars by Nedjma, à l’hôtel Sheraton Club des Pins, (Alger).

 Abdelhalim Bensmaïa, altier sur son chevaldans une rue de La Casbah, vers1928/1930, pour un devoir de mémoire et une revanche contre l’oubli 

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 - 26 

S P O R T S

CRISE FAHB-IHF

Le MJS lâche Derouaz

L

a crise qui secoue la Fédérationalgérienne de handball (FAHB)a pris une nouvelle tournure au

cours des dernières heures. En effet,le ministère de la Jeunesse et desSports (MJ S) s’est rallié à l’intransi-geance de la Fédération internatio-nale (IHF) qui exige l’invalidationde l’assemblée générale de la FAHBde mars dernier et par la même lanon reconnaissance de Aziz Derouazcomme président de la Fédération dehandball. Cette décision intervientquelques heures seulement aprèsl’annonce, par le comité directeur dela FAHB, de la tenue d’une assem-blée générale le 8 juin prochain. Leconflit IHF-FAHB prend donc uneautre tournure et corse un peu plusl’avenir de Aziz Derouaz à la tête dela fédération. L’intervention du MJ Spèsera lourd dans l’évolution de cedossier. Le risque de sanctions brandipar l’IHF a fini par faire fléchir leMJS, que l’IHF n’a pas ménagé dansses différentes correspondances ouelle l’accuse «d’ ingérences » dans lesaffaires de la FAHB. Depuis la venueà Alger, le week-end dernier, d’unedélégation de l’ IHF, des conclavesont eu lieu dans la capitale pourtenter de trouver une sortie de crise«honorable  pour toutes les parti es ».Informés, dans la journée d’hier deces développements, des membresdu bureau fédéral ont indiqué : «Aziz Derouaz ne bougera pas de son poste.Il joui t du soutien des membres de l’ assemblée générale et de l a fami lle du handball.» Le bras de fer sembleinéluctable, à moins d’un dénoue-ment inattendu dans les prochaines

heures. Tout indique à travers cedernier épisode que le MJ S a finipar se ranger derrière la position del’IHF, après avoir validé l’élection del’ancien sélectionneur des Verts.

RÉACTION TARDIVEDU MINISTÈREQuels sont les mobiles de ce revire-ment ? Selon des acteurs du mou-vement sportif national, proches dudossier, «le MJS a fini par se rendre  àl’évidence que les preuves (docu- ments) présentées par di fférent es parti es, notamment l ’ IHF, attestent de manière ir réfutable que l a pr océdure qui a about i àl’électi on de Aziz De- rouaz était entâchée d’ irrégular ités. I l ne rempli ssait pas certai ns cri tères »,

indique notre source. Comment est-ce possible que de tels dépassements puissent avoir été commis sans quepersonne, surtout le MJS, les dé-tectent à temps ? C’est un chapitre quin’ajoute rien à la gloire du handball etdu sport algérien. Pour sauver (est-ceencore possible ?) la face du sport algérien devant une Fédération inter-nationale (IHF), des voix autorisées laissent entendre que «Aziz Derouaz sera aidés’i l veut aller au tri bunal arbi tral du sport (TAS) de Lausanne pour défendre son mandat ». Unelubie pour faire avaler la pilule àtous ceux qui vivent difficilement lediktat de l’IHF. Le recours, par AzizDerouaz, au TAS de Lausanne sembleinéluctable. I l aura le mérite de mettre

en lumière les dépassements de l’IHF.Comme celui de le déclarer person nograta, après sa suspension du collègedes lecteurs de l’IHF, dont il n’a paspris connaissance à temps pour faireappel de sa sanction.

 VIOLATION DE LA CHARTEOLYMPIQUELa Charte olympique impose à tousles CNO, fédérations internationales,associations nationales et ligues derespecter les textes qui règlemententleurs activités. La violation de laCharte olympique entraîne automati-quement des sanctions prévues par lerèglement. L’IHF a enfreint la Charteolympique au moins une fois dans ledossier FAHB. Aziz Derouaz n’a pas

été informé à temps de sa suspension.Pire. Pour faire «plier» l’Algérie,l’ IHF a menacé de recourir à la sus-pension de la FAHB, si Aziz Derouazgarde le fauteuil de président. Atravers cette menace, l’ IHF brandit lespectre de la suspension des athlètesalgériens de toutes compétitions in-ternationales. L’article 5 de la Charteolympique (droits et discrimination)ainsi qu’un cas de jurisprudence envolley-ball mettront à mal l’IHF, sid’aventure l’actuelle composante del’assemblée générale soutiendrait àfond son président dans sa volonté derecourir au TAS de Lausanne.

SORTIE DE CRISE ?L’IHF, si soucieuse du respect destextes, serait bien génée si le TASde Lausanne lui demandait pour-quoi n’a-t-elle pas réagi lorsqu’unedécision du TAS algérien n’a pas étéappliquée par la Fédération algé-rienne de handball au lendemain duchangement du système de compé-tition (il y a deux ans). Pourtant, leCIO, les CNO, les fédérations inter-nationales, les associations natio-nales et leurs ligues reconnaissent,dans leurs statuts, la compétencedu TAS comme juridiction dont lesdécisions ont un poids égal à celui desautres commissions juridictionnelles.Leurs décisions sont exécutoires. Lesmembres de la famille du handballalgérien sont donc appelés à favoriserune sortie de crise qui ne pénalisepas la discipline, tout en défendantle principe de l’autonomie que desinstances internationales actionnent àdeux vitesses. Yazid Ouahib 

CRB AÏNFEKROUN Naghiz sur le départL’entraîneur du CRB AïnFekroun, Nabil Naghiz, seraitsur le départ. Rentré au paysdepuis peu, après quelquesjours de vacances, celui-cin’a eu aucun contact de lapart des dirigeants du club.Selon des indiscrétions,Bekouche, le président duCRBAF serait à la recherche

d’un coach plus expérimenté.Des pourparlers sont menésactuellement avec LiamineBougherara. Pour ce quiest des joueurs, le club apris attache avec plusieursjoueurs, dont sept ont donnéleur accord de principe. Ils’agit de Djahel (USMB),Bouragaâ (MOC), Douadi(ASK), Toubal et Ouannes(USMAn), Mâamar Youcef (ASO) et Saïdi (CAB). Laliste des libérés contient,par contre, onze noms.Par ailleurs, il est utile designaler que le club vaorganiser, aujourd’hui, unerencontre amicale opposantd’anciens joueurs du CRBAF 

à ceux de l’AS Aïn Mlila. Une«fête» à l’issue de laquelleles Tortues recevront desmains du président de la LFP,Mehfoud Kerbadj, le trophéede champion de Ligue 2 et unchèque de 500 millions decentimes.  Abderrahmane H.

L ’Entente, qui se trouve de-puis jeudi au Gabon pour

disputer la manche retour des8es de finale bis de la Coupede la CAF, tentera de réaliserun exploit face à l’US Bitam,malgré l’absence de plusieurs

 joueurs-cadres pour diversesraisons. La manche retourest prévue cet après-midi à15h (heure algérienne). Cetterencontre intervient dans uneconjoncture particulière pourles Noir et Blanc des Hauts-Plateaux. En effet, l’équipes’est rendue à Libreville, viaCasablanca, avec quatorze

 joueurs seulement dont troisgardiens de but.Aoudia, Ziti, Nadji, Belkaïd,Delhoum et Gourmi (entreautres), qui constituent l’ossa-ture de l’équipe, n’ont pasété du voyage. Si les troispremiers sont blessés, le capi-taine d’équipe, Belkaïd, estsuspendu, alors que Gourmia fait l’ impasse sur ce matchen signe de protestation à pro-pos de son dû qu’il n’auraitpas perçu depuis 8 mois. Desabsences de taille qui peuventinfluer sur le rendement del’équipe, qui doit préserver sonavance de deux buts du match

aller. Autre paramètre qui peutinfluer sur le rendement del’équipe : l’effet de la fatigue,puisque ce match intervientaprès une saison harassantecouronnée par un deuxièmetitre de champion d’Algérieconsécutif, mais aussi après unlong voyage ponctué par uneescale de 6 heures au Maroc.L’adversaire, qui a montré de

grandes qualités techniquesindividuelles et collectives aumatch aller, est décidé à rat-traper son retard, comme il l’adéjà fait face à l’USM Alger.L’US Bitam est, en effet, uneéquipe qui s’exprime bien àdomicile, devant son public.Néanmoins, les hommes del’entraîneur Hubert Velud sontdécidés à conserver leur avance

et revenir avec le billet qua-lificatif à la phase des pouleset pourquoi pas, aller loin,comme ils l’ont déjà fait il y aquelques années. Les respon-sables du club sétif ien ont tentéde soigner le moral du groupeen lui promettant de régularisersa situation dans les meilleursdélais. La rencontre sera offi-ciée par un trio zambien. K. G.

FIFA –RACISMENouvellesrésolutionsadoptéesLe Congrès de la FIFA aadopté une résolutiondurcissant les sanctionsen cas de racisme, avecnotamment retrait depoints ou des compétitionsou relégation, vendredi àl’Île Maurice. Le Congrès

a voté en faveur de cetterésolution avec 204 voixpour, une contre (sur 207votants autorisés sur les 209membres de la FIFA). «Pour une première infractionou une infraction mineure,l’avertissement, l’amendeet/ou le huis clos doivent être prononcées», précisece texte, formulé par uncomité de réflexion de laFIFA contre le racisme.«Pour une récidive ou uneinfraction grave, la déductionde points, l’exclusion d’unecompétition ou la relégationdevraient être prononcées»,ajoute cette résolution.«En outre, toute personne

(joueur, offi ciel, arbitre,etc.) commettant pareilleinfraction écopera d’une suspension d’au moins cinqmatches assortie d’uneinterdiction de stade»,conclut le volet sanctions decette résolution.  AFP 

COUPE DE LA CAF. US BITAM - ES SÉTIF(CET APRÈS-MIDI À 15H)

L’Entente en quête d’un exploitau Gabon

Mission délicate pour l'Aigle noir 

Le président de la FAHB en mauvaise posture

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El Watan  - Samedi 1er  juin 2013 - 27 

S P O R T S

Qui reconnaît et vénère ses «repères» prospère ! 

ParSalim Oussaci

 A bien lire l’histoirede l’arbitrage algé-rien depuis l’indé-

pendance avec toutes sesbelles pages et épopées,toute la famille du foot-ball, particulièrementceux ayant eu à «siffler»,sont en droit de se de-mander comment cettecorporation qui leur estchère et intime pourrait(enfin) s’émanciper et (encore) se développer. Profi-tant de la fin de saison, l’Association des arbitres duCentre (AAC) a, encore une fois, rassemblé plusieursgénérations d’arbitres sous le même toit en leur per-mettant de transmettre des messages clairs empreintsde sincérité après avoir formé des générations de«juges du football» avec de simples, efficaces et surtout

propres mécanismes. Ces hommes gardant éternelle-ment ce profil de moralisateurs, toujours radieux, enl’occurrence Abdelkader Aouissi, Maâmar Bensaïdi,Mohamed Osmane, Omar Ferhat et bien d’autres encore,étaient les invités d’honneur d’une cérémonie certessymbolique, mais qui a eu le mérite d’être un momentde partage. A chaque occasion où les anciens, devenusdans la contrainte «passifs», rencontrent ceux encoresur le terrain «actifs», ils ne ratent pas l’aubaine de leurrabâcher la leçon qu’ils ne doivent pas être obnubilés parla tare mondaine, qu’ils doivent savoir procurer à leursprédécesseurs surtout malades de la chaleur humaine etde ne jamais croire que la célébrité éphémère que génèrel’arbitrage demeure à jamais leur exclusif domaine. Lesarbitres en activité vivent impuissants le déchirementet le tiraillement entre ceux ayant collaboré ensembledurant de longues années dans leur action de «juger»chacun de son angle des joueurs sur un rectangle. A voirde plus près les zones d’ombre sur ce terrain miné demésentente née de l’incompatibilité, considérées telle

une «pomme» de discorde qui exclut d’authentiquescompétences, et à vouloir élucider l’objet de cettedissension, on mesure l’abjecte obsession du règneindividuel avec ses ténébreuses et maladives tentations.Certains anciens chevaliers du sifflet investis de respon-sabilité, ayant eu le même statut sportif (sans évoquer leparamètre intellectuel) ont tendance à cultiver, vis-à-visde leurs congénères, cette manie de mettre en «instance»ceux avec qui ils ne sont pas de connivence. La trans-mission (passation) aux générations actuelles et futuresde valeurs «immatérielles», telles la droiture et la bonnemoralité, passe inéluctablement, avant de vouloir leurinculquer les qualités techniques, tactiques et physiques,par la (forte) disposition de ceux en charge du secteur, deveiller à ce que le destin de l’arbitrage mis sur le navire«matériel» ne chavire. S. O.

LE COIN DU REFEREECHAN-2014Tunisie - Algériele 13 juin à TunisL’équipe nationale algériennedes joueurs locaux (EN A’) vadisputer un match amical, le 13juin prochain à Tunis, face à la

sélection tunisienne. C’est cequ’ont annoncé les responsablesde cette dernière via leur agenceoffi cielle TAP. En quête d’un autresparring-partner, en vue de lapréparation pour les éliminatoiresdu Championnat africain desnations (CHAN), les poulainsdu coach Toufik Korichi aurontl’occasion de se produire face àun bon adversaire qui, lui aussi,se prépare à cette compétition.Beldjillali et ses coéquipiersavaient disputé, le 25 mai dernier,un match amical, au stade deBlida, face à la Mauritanie. Mêmes’ils se sont imposés sur le scored’un but à zéro, les Algériensn’ont pas convaincu leurssupporters. L’Algérie prépare larencontre des éliminatoires du

CHAN face à la Libye, dont l’allerest prévu le 23 juin au stadede Blida, alors que le retourse jouera le 5 juillet à Tripoli.L’équipe tunisienne A’, elle,devra affronter le Maroc durantles mêmes périodes. La Tunisieavait remporté la dernière édition,qui a eu lieu en 2011 au Soudan.C’est face à ce vainqueur que lesAlgériens se sont fait éliminer endemi-finales. La prochaine éditionaura lieu du 11 janvier au 1 er février2014 en Afrique du Sud.  A. A.

LUTTELes jeunesde l’ASSNse distinguentLa ville de Annaba a accueilli,le week-end dernier, la Couped’Algérie (cadets et juniors) delutte associée gréco-romaine etlutte libre, organisé par la FALAconjointement avec la ligue deAnnaba. Cette manifestations’est déroulée au niveau dela salle OMS Pont Blanc enprésence de 240 participantsreprésentant sept ligues.L’ASSN, qui a engagé sixlutteurs, a dominé l’édition2013 grâce à la bonne prestationde ses athlètes, dont deux del’équipe nationale qui ont prispart au dernier championnatd’Afrique.  A. C.

ÉQUIPE NATIONALE

Dernière ligne

droite avantle Burkina Faso

L a sélection nationale defootball poursuit sa pré-paration en prévision de

son double déplacement auBénin et au Rwanda pourles éliminatoires du Mondial,avec un match-test, demain,au stade Mustapha Tchaker deBlida face au Burkina Faso.Entamé dimanche dernierau Centre technique national(CTN) de la FAF, à Sidi Mous-sa, le stage de la sélection na-tionale de football se poursuitdans de bonnes conditions, àune semaine du marathon quiattend les Verts dans le cadredes éliminatoires du Mondial2014 au Brésil, avec un pre-mier déplacement, le week-end prochain, au Bénin pouraffronter les Ecureuils et quisera suivi, une semaine plustard, d’un séjour au Rwandapour les matchs des 4e et 5e 

 journées du groupe H, en éli-minatoires du Mondial. Deuxmatchs capitaux où les proté-gés de Halilhodzic sont appe-lés à réussir de bons résultatspour rester dans la course del’unique billet qualificatif dugroupe au prochain et derniertour avant le Mondial brési-lien.Une semaine donc de prépa-ration pour les Verts, avec ungroupe quasiment au com-plet, puisque 22 joueurs sontdésormais en regroupementet prennent part à ce stageaprès l’arrivée progressivedes éléments convoqués, enattendant les trois derniersqui complèteront le groupe,à savoir Feghouli, Lacen etBrahimi, qui évoluent en Ligaespagnole et ne rejoindrontl’Algérie que demain, ratantde ce fait la joute amicale face

au Burkina Faso prévue lemême jour à 17h30 au stadeMustapha Tchaker de Blida.A ce propos, la sélection vice-championne d’Afrique est at-tendue aujourd’hui, en débutd’après-midi, à Alger et éliradomicile à l’hôtel Mazafrande Zéralda.Une équipe du Burkina quiest, elle aussi, en pleine pré-paration pour ces deux matchsdes éliminatoires du Mon-dial 2014 prévus à partir duweek-end prochain et qui sedéplacera à Alger avec uneffectif au complet, composépar une écrasante majorité de

 joueurs évoluant à l’étranger,puisque le sélectionneur desEtalons, le Belge Paul Put, n’afait appel qu’à un seul élémentévoluant dans le championnatdu Burkina sur les 26 joueursen stage. T. A. S.

 JS KABYLIE

Barreto futur entraîneur ?La direction de la formation kabylesemble tenir au coach Mariano Jéri-mino Barreto, puisqu’elle y pensesérieusement.En effet, après l’échec de la pisteLavagne qui a opposé un niet, cettedirection s’est rabattue sur Barettoqui offre le meilleur CV, semble-t-ilpar rapport à ceux qui ont été présen-tés. C’est ainsi qu’une invitation lui aété adressée, jeudi en fin de matinée,à l’effet de justif ier sa demandede visa au niveau de l’ambassaded’Algérie au Portugal.Baretto, dont le dernier club est ElKaddissia d’Arabie Saoudite, semble

pressé de venir négocier avec les diri-geants kabyles. De sources prochesdu dossier, nous avons appris qu’àpeine l’invitation parvenue que l’in-téressé s’était adressé à notre repré-sentation consulaire pour demanderson visa. C’est ainsi qu’il est attendu,lundi à Tizi Ouzou, pour discuter

surtout salaire avec les dirigeants dela JSK.Ces derniers ont toutefois réservédans leur manche une autre carte,

celle du Français Jean-Guy Wal-leme, au cas où le Portugais venaità refuser l’offre kabyle. Mais toutporte à croire que c’est Baretto

qui succédera à Sandjak à la barretechnique. Côté effectif, libérablesou à recruter, rien n’est encore clair.Mis à part ceux en fin de contrat, àsavoir Ziad et à un degré moindreBelkalem dont le cas suscite moultinterrogations, aucun joueur n’a pourl’heure été libéré, y compris Kheliliqui a demandé à partir mais se faitretenir par cette libération à racheter.Ceci pour les départs, alors que pourle volet recrutement, cela patine, carhormis les joueurs Chibane, meilleurbuteur de la JSM Chéraga (divisionamateurs) et Aymen Madi, milieu duNAHD, qui ont signé pour deux sai-

sons, aucun autre joueur n’a rejointla JSK qui voit tous les joueurs pistéss’en aller ailleurs ou préférer resterdans leur club. En attendant de fina-liser côté effectif, rendez-vous estdonné aux joueurs pour le 1er juillet,date de la reprise des entraînements.  Mohamed Rachid 

P e n s é e

Cela ai déjàquare ansque u nousas quités à jamais, pour un mondemeilleur,laissan derrière oi un grand vide que personne ne pourra combler, cher père

BOUTAOUI AMAR 

Ton épouse Hebbache Aïcha, es fls, es flles e es peis-enans Sarah, Salim e  Rafk demanden à ous ceux qui ’on connu e aimé d’avoir une pieuse pensée

à a mémoire. Repose en paix devan nos chers Saïd 

 Bouaoui, Ferha Bouaoui e nore Mama Messaouda au cimeière de Ben

Omar. Nous ’aimerons pour oujoursQue Dieu le Tou-Puissan ’accueille en

Son Vase Paradis.Ton fls Ahcino

Les Verts poursuivent leur  préparation à Sidi Moussa

Mariano Barreto

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LE QUOTIDI EN INDÉPENDANT - Samedi 1 e r juin 20 13El Watan 

Déclaration

de guerre Par Mohammed Larbi

Netanyahu tueur d’espoir. Le fait n’est pasnouveau, car en a-t il suscité un jour ? Enaucun cas. Il persiste dans cette voie,opposant une fin de non-recevoir à la

diplomatie américaine qui tente de relancer lesdiscussions palestino-israéliennes. Le secrétaired’Etat, John Kerry, a bien demandé du temps, pastrop, a-t-il fini par souligner, pour obtenir larelance en question et un gel de la colonisationisraélienne. Il a bien arraché une promesse en cesens du Premier ministre israélien, mais on sait ceque valent de telles promesses. Au bout ducompte, c’est la construction de mille nouveauxlogements à El Qods, qui vient d’être ordonnée.«Nous consi dérons que les der nières déci sions du gouver nement israélien détr uisent réellement et 

offici ellement les efforts de M. Kerry» , déclare lenégociateur palestinien Saëb Erakat, accusantIsraël de suivre «un pl an systémati que pour détruir e les efforts de Ker ry, un plan qui comporte le renforcement de la col onisation, le déplacement des citoyens et des attaques de colons contre les terres palesti niennes», mais aussi, apprend-on,contre les différents cultes, donnant ainsi uneautre dimension à ce conflit. Face à ce nouveaucoup dur, puisque Benyamin Netanyahu s’estsystématiquement opposé aux démarches desEtats-Unis menées notamment depuis 2009,l’Administration américaine a affiché sondésaccord avec une politique israélienne qui«sapait» les efforts de paix.Ce sont plutôt des déclarations de guerre qui sontconstamment lancées. D’ailleurs, de nombreuxobservateurs ont bien souligné que depuis sa

réélection en janvier dernier, Benyamin Netanyahudirige un gouvernement de guerre, avec unecoalition composée des mouvements les plusextrémistes, ayant en commun leur opposition à lacréation d’un Etat palestinien. Le choix n’est pasfortuit. Il ne s’agit pas non plus d’une simplesurenchère, mais bien d’un programme que lesdirigeants israéliens entendent appliquerintégralement, se servant même d’autres situations,comme la Syrie ou de pays comme l’Iran, d’alibipour détourner l’attention. Ce qu’aucun Etat neprend au sérieux, la vérité étant autre, finit-on paradmettre. C’est cette intransigeance que lesIsraéliens tentent d’opposer, par ailleurs, auxAméricains qui, en ce qui les concerne,considèrent, depuis maintenant quelques années,que la poursuite de la politique israélienne mettaiten danger leurs propres intérêts. Et ce n’est pas unhasard si les élections en Israël sont intervenuesaprès la présidentielle US, et cela a toujours étéainsi. Cette fois, la réponse de ces Israéliensconsiste à parasiter un discours américaincomportant une nouvelle approche en matière depolitique étrangère, avec une plus forte présencedans la zone pacifique. Cela suppose deschangements. Israël sait visiblement de quoiil s’agit.

COMMENTAIRE

La couleur pourpre du cœur 

Maroc

De notre envoyé spécial

Ils s’appellent Roger Glover, Ian Paice,Ian Gillan, Don Airey et Steve Morse.Ce sont des légendes vivantes de la pop

music. Ils ont 45 ans au compteur… de leurcarrière. Des vieux briscards qui jouentplus vite que la musique. Leur couleurpréférée est le pourpre profond. Lessoixante-huitards, parmi les pionniers duheavy metal (hard rock), Deep Purple, ontfait décoller la scène du OLM Souissi,

 jeudi soir. Une date de concert – entrantdans le cadre de leur tournée baptisée Now

What ?! World Tour 2013 – au FestivalMawazine : Musiques du monde, se tenantdu 24 mai au 1er juin. Le fameux groupebritannique des années 1960 et 1970, àl’époque du swinging London, les pairs de

 Jimi Hendrix, Eric Clapton, Jeff Beck,Rolling Stones ou encore Cream, DeepPurple, les auteurs du titre mythiqueSmoke On The Water, se sont produits avec unepensée à l’endroit de Jon Lord, leur ancien

claviériste, décédé en 2012. Un ange estpassé ! Pour rappel, les anciens membresde Deep Purple qui se sont succédé sontRitchie Blackmore, Tommy Bolin, DavidCoverdale, Rod Evans, Glenn Hughes, JonLord, Joe Satriani, Nick Simper, Joe Lynn

 Turner. Deep Purple évolue en «fivepieces» (cinq éléments). Roger Glover(basse), le plus ancien membre du groupe,Ian Paice (batterie), Ian Gil lan (chant etpercussions), Don Airey (claviers) et SteveMorse (guitare). Tous bons. Ces papys durock jurent avec la gérontologie. Ils sontaussi verts. Et quelle énergie ! Ils filent descomplexes aux jeunots. De surcroît, ils sont

le groupe le plus ponctuel du festival ! 22hpile, réglés comme du papier à… musique !

LES PAPYS DU ROCK FONT DE LA RÉSISTANCE

Ainsi, les Deep Purple – drainant un publicmassivement acquis à la pop, des babyboomers nostalgiques et des jeunes fans –ont fait hurler les «marshalls» (énormesbaffles) et ont dépassé le mur du son avec

Fireball, Into The Fire, Hard Lovin' Man,Strange Ki nd of Woman, The Well Dr essed Guitar, The Mule, Lazy, Bodyline, No One Came, Perfect Stranger s ou encore Space Truckin'. Ainsi queHush, une reprise deBilly Joe Royal. De la pop, du blues-rock etpuis ce heavy metal caractéristique oùchacun des musiciens a sa minute de gloire,son solo. Mais le best part, le morceau debravoure, a été immanquablement, Smoke on t he Water issu de l’albumMachine Head. En guise rappel (encore), Deep Purplebouclera le show avecBlack Night (in DeepPurple in Rock). Le guitariste Steve Morse,à propos des influences de Deep Purple,

confie àEl Watan :«La gui tare, c’ est tout pour nous. De C huck Berry àGeorge Har ri son, Keith Richards. Richie Blackmore aussi r eprésente une grande par ti e de nos références. On a pui sédans t outes ces infl uences. Ce n’ est pas uniquement cell e d’ un seul guitar iste. Tous ses guita ri stes réuni s, nou s ont i nspi rés. Un r endu de nos i nfl uences. Jeff Beck étai t t rès bon, on était fan…»    K. Smaïl 

DEEP PURPLE AU FESTIVAL MAWAZINE 2013

■ La Ligue algérienne pourla défense des droits del’homme (Laddh) s’élèvecontre les «intimidations

des pouvoirs publics àl’encontre des chômeursvenus revendiquer leursdroits pacifiquement». LaCoordination nationalepour la défense des droitsd hô ( )

la wilaya d’Oum El Bouaghi,pour des revendicationssociales. La Laddh dénoncele dispositif sécuritaire

«impressionnant» mobilisépour empêcher cettemanifestation pacifique.«Plus grave encore, unebande d’inconnus circulant àbord de plusieurs véhicules

i l i

assaillants voulaient àtout prix empêcher cettemanifestation», a dénoncé laLaddh. Dans un communiqué

diffusé jeudi, la Laddhrappelle qu’un militant a ététransféré à l’hôpital aprèsavoir été poignardé. Un autrea été tabassé. Autre actiond’intimidation : des inconnus

i i l d

coordinateur national dela CNDDC, Tahar Belabbès.«Ils ont tenté de renverser lavoiture», a précisé la Laddh

qui «dénonce cette attitudede ceux qui veulent interposer des Algériens contre d’autres

 Algériens». Dans le mêmedocument, la Laddh exige«une enquête sérieuse et i dé d i l

LA LADDH EXIGE UNE ENQUÊTE

 AGRESSION DES MEMBRES DELA COORDINATION NATIONALE DES CHÔMEURS Retrouvez les prévisions complètes

 sur www.elwatan.com

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

11°19°

14°24°

8°22°

15°22°

15°26°

9°24°

 Aujourd’hui Demain

Le groupe rock Deep Purple

PHOTO : DR