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15ECESSPO1 Page : 1 / 14 BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2015 SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES SÉRIE ES SPÉCIALITÉ Durée de l’épreuve : 4 heures + 1 heure Coefficient : 7 + 2 L’usage de la calculatrice est strictement interdit. Dès que ce sujet vous sera remis, assurez-vous qu’il est complet. Ce sujet comporte 14 pages numérotées de 1/14 à 14/14. Pour l’enseignement obligatoire, le candidat traitera au choix soit la dissertation, s’appuyant sur un dossier documentaire, soit l’épreuve composée. Pour l’enseignement de spécialité, le candidat traitera au choix l’un des deux sujets de la spécialité pour laquelle il est inscrit : - Sciences sociales et politiques, pages numérotées de 10/14 à 12/14. - Économie approfondie, pages numérotées de 13/14 à 14/14.

2015 Polynésie SES

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Sujets Baccalauréat2015SESPolynésie

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    BACCALAURAT GNRAL

    SESSION 2015

    SCIENCES CONOMIQUES ET SOCIALES

    SRIE ES

    SPCIALIT

    Dure de lpreuve : 4 heures + 1 heure Coefficient : 7 + 2

    Lusage de la calculatrice est strictement interdit.

    Ds que ce sujet vous sera remis, assurez-vous quil est complet. Ce sujet comporte 14 pages numrotes de 1/14 14/14.

    Pour lenseignement obligatoire, le candidat traitera au choix soit la dissertation, sappuyant sur un dossier documentaire, soit lpreuve compose. Pour lenseignement de spcialit, le candidat traitera au choix lun des deux sujets de la spcialit pour laquelle il est inscrit :

    - Sciences sociales et politiques, pages numrotes de 10/14 12/14. - conomie approfondie, pages numrotes de 13/14 14/14.

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    Dissertation sappuyant sur un dossier documentaire Il est demand au candidat :

    - de rpondre la question pose par le sujet ; - de construire une argumentation partir d'une problmatique qu'il devra laborer ; - de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet,

    notamment celles figurant dans le dossier ; - de rdiger, en utilisant le vocabulaire conomique et social spcifique et appropri la

    question, en organisant le dveloppement sous la forme d'un plan cohrent qui mnage l'quilibre des parties.

    Il sera tenu compte, dans la notation, de la clart de l'expression et du soin apport la prsentation.

    SUJET

    Ce sujet comporte quatre documents.

    Comment peut-on expliquer les fluctuations conomiques ? DOCUMENT 1

    Variations du PIB en volume (en % par rapport lanne prcdente)

    Source : Banque Mondiale, 2014.

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    DOCUMENT 2 Crdits linvestissement aux socits non financires(1), flux en millions deuros en France

    05000

    100001500020000250003000035000400004500050000

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    Source : Banque de France, 2014. (1) Socits non financires : socits hors secteur banques et assurances.

    DOCUMENT 3 Le sisme de grande ampleur qui a affect lEst du Japon le 11 mars 2011 est le plus fort qui ait t rcemment enregistr dans le pays. Sa magnitude de 8,9 sur lchelle de Richter est trs largement suprieure celle de 7,2 enregistre lors du sisme de Kob en 1995. Son bilan humain est trs lev : 15 000 victimes, 10 000 disparus, 115 000 personnes sinistres. La rgion de Tohoku, qui contribue au PIB japonais hauteur de 6 %, a t fortement affecte par le tsunami qui a suivi le sisme. Le montant des dommages au stock de capital est estim entre 16 000 et 25 000 milliards de yens, soit entre 3 % et 5 % du PIB. Mais outre le choc d cette catastrophe naturelle, lconomie est prsent confronte une crise nuclaire, essentiellement circonscrite (1) autour de la centrale de Fukushima. [] Le sisme au Japon a eu pour effet immdiat la destruction dune part importante du stock de capital, tant priv que public, de lconomie nippone. Les dommages subis par le stock total recouvrent [] limmobilier rsidentiel, les usines et les quipements privs.

    Source : Les rpercussions du sisme du 11 mars sur lconomie japonaise et lconomie mondiale , Bulletin de la Banque de France, 2011.

    (1)Circonscrite : centre.

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    DOCUMENT 4

    PIB rel et composantes(1) du PIB rel (variations annuelles en %) 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 (p)*

    2013 (p)*

    PIB rel France

    tats-Unis Japon

    2,7 2,7 1,7

    2,2 1,9 2,2

    - 0,2 - 0,3 - 1,0

    - 2,6 - 3,5 - 5,5

    1,4 3,0 4,4

    1,7 1,7

    - 0,7

    0,5 2,1 2,0

    1,0 2,4 1,7

    Dpense de consommation

    prive France

    tats-Unis Japon

    2,4 2,9 1,1

    2,3 2,3 0,9

    0,2 - 0,6 - 0,9

    0,2 - 1,9 - 0,7

    1,3 2,0 2,6

    0,3 2,2 0,0

    0,1 2,2 1,1

    0,7 2,6 1,6

    FBCF(2) France

    tats-Unis Japon

    4,2 2,5 1,5

    6,3

    - 1,4 0,3

    0,2

    - 5,1 - 4,1

    - 8,9

    - 15,2 - 10,6

    - 1,3 2,0

    - 0,2

    3,0 3,7 0,5

    0,6 4,8 4,7

    1,0 5,9 0,9

    Solde extrieur(3) France

    Etats-Unis Japon

    0,0

    - 0,1 0,8

    - 0,9 0,6 1,1

    - 0,3 1,2 0,2

    - 0,2 1,1

    - 1,5

    0,1

    - 0,5 1,7

    0,0 0,0

    - 0,8

    0,7 0,0

    - 0,3

    0,3

    - 0,1 0,3

    (p)* : projections Source : FMI, 2012.

    (1) Toutes les composantes ne sont pas prsentes dans ce document. (2) FBCF : formation brute de capital fixe. Il sagit des dpenses dinvestissement

    ralises par les agents conomiques. (3) Solde extrieur : exportations importations.

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    preuve compose

    Cette preuve comprend trois parties : 1 Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demand au candidat de rpondre aux questions en faisant appel ses connaissances personnelles dans le cadre du programme de lenseignement obligatoire. 2 Pour la partie 2 (tude dun document), il est demand au candidat de rpondre la question en adoptant une dmarche mthodologique rigoureuse de prsentation du document, de collecte et de traitement linformation. 3 Pour la partie 3 (Raisonnement sappuyant sur un dossier documentaire), il est demand au candidat de traiter le sujet :

    - en dveloppant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un dveloppement, une conclusion.

    II sera tenu compte, dans la notation, de la clart de l'expression et du soin apport la prsentation.

    Premire partie : Mobilisation des connaissances

    1. Comment une entreprise peut-elle amliorer sa comptitivit hors-prix ? (3 points)

    2. Montrez que la fiscalit peut contribuer la justice sociale. (3 points)

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    Deuxime partie : tude dun document (4 points) Vous prsenterez le document puis vous comparerez les volutions du PIB et

    des exportations au niveau mondial.

    volution en volume des exportations mondiales de marchandises(1), des exportations de produits manufacturs(2) et du PIB mondial entre 1950 et 2011

    (Indices base 100 en 1950)

    Indices

    Source : OMC, 2012. (1)Les exportations de marchandises incluent les produits agricoles, les combustibles et les produits manufacturs. (2)Produits manufacturs : biens rsultant de l'activit des industries. Ce sont des produits finis ou semi-finis (produits des industries agro-alimentaires, produits chimiques, automobiles, quipements lectriques, articles dhabillement, ).

    PIB mondial

    Produits manufacturs

    Total des marchandises

    6 500

    3 100

    869

    100 2010

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    Troisime partie : Raisonnement sappuyant sur un dossier documentaire (10 points)

    Cette partie comporte trois documents.

    Sujet : laide des documents et de vos connaissances, vous montrerez que lanalyse de la structure sociale en termes de classes sociales peut tre remise en cause. DOCUMENT 1 Les dveloppements sur la mort des classes sont toujours peu ou prou(1) fonds sur les mmes arguments, mme si certains auteurs ont pu ajouter quelques lments : la croissance scolaire et lentre des classes populaires au lyce puis luniversit, le flou croissant des chelles de salaire, la diffusion de la proprit de valeurs mobilires(2), la gnralisation dune culture moyenne dont le blue jeans ou le barbecue sont les figures exemplaires , la multiplication de diffrenciations et de conflits fonds sur des enjeux symboliques, et la revendication de la reconnaissance des diffrences religieuses, de genre, dordre culturel, rgionalistes, ethniques ou dorientation sexuelle. Lessentiel de largumentation des sociologues intresss montrer la disparition des classes sociales peut tre rsume en un diagnostic simple : baisse des ingalits conomiques et ducatives, affaiblissement des frontires sociales en termes daccs la consommation et aux rfrences culturelles, mais aussi croissance de la mobilit, moindre structuration des classes en groupes hirarchiques distincts, reprables, identifis et opposs, moindre conflictualit des classes et conscience de classe affaiblie.

    Source : Le retour des classes sociales ? , Louis CHAUVEL, Revue de l'OFCE, 2001.

    (1) Peu ou prou : plus ou moins. (2) Valeurs mobilires : titres financiers comme les actions et les obligations.

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    DOCUMENT 2

    Rpartition de lemploi selon certaines caractristiques sociales et taux de chmage (en %) en France de 1968 2007

    1968 1982 1999 2007

    Rpartition de lemploi par catgorie socioprofessionnelle

    Agriculteurs exploitants 12,6 6,9 2,7 2,0 Artisans, commerants, chef dentreprise 10,2 8,5 6,6 5,9 Cadres et professions intellectuelles suprieures

    5,5 8,6 13,1 15,8

    Professions intermdiaires 12,5 17,8 23,1 24,8 Employs 20,5 25,6 28,9 28,4 Ouvriers 38,7 32,6 25,6 23,1

    Rpartition de lemploi par niveau de diplme

    Aucun ou CEP(1) 68,1 48,4 20,7 15,9 BEPC(2), CAP(3), BEP(4) 20,3 28,9 38,7 33,1 Bac ou quivalent 7,8 11,3 15,3 18,5 Suprieur 3,8 11,4 25,3 32,5

    Rpartition de l'emploi selon le type de contrat

    Emploi non salari - 17,9 13 11

    CDI(5) - 76,9 76,1 77,1 CDD(6) - 4 8,4 8,4 Intrim - 0,5 1,5 2,1 Apprentissage - 0,8 1 1,4

    Part des femmes dans lemploi 34,6 39,4 44,9 46,9 Taux de chmage - 6,9 10,0 8,0

    Champ : actifs ayant un emploi, France mtropolitaine, militaires du contingent exclus, sauf taux de chmage, en % des actifs.

    Source : 50 ans de mutations de lemploi , Olivier MARCHAND, INSEE Premire, septembre 2010 ; sries longues et Enqute emploi 2012, INSEE.

    (1) CEP : Certificat dtude Primaire. (2) BEPC : Brevet dtudes du Premier Cycle. Il a t remplac par le Diplme National du Brevet (DNB). (3) CAP : Certificat dAptitudes Professionnelles. (4) BEP : Brevet dEnseignement Professionnel. (5) CDI : Contrat Dure Indtermine. (6) CDD : Contrat Dure Dtermine (y compris emplois saisonniers).

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    DOCUMENT 3

    Taux dquipement en multimdia des mnages selon la catgorie socioprofessionnelle en 2012 (en %).

    Type dquipement Catgorie socioprofessionnelle T

    lv

    iseu

    r co

    uleu

    r M

    agn

    tosc

    ope

    ou le

    cteu

    r T

    lph

    one

    fixe

    Tl

    phon

    e po

    rtabl

    e M

    icro

    or

    dina

    teur

    Co

    nnex

    ion

    In

    tern

    et

    Agriculteurs exploitants 95,4 77,2 90,6 92,8 83,4 79,8

    Artisans, commerants, chefs dentreprise 97,6 85,7 90,2 97,4 92,5 90,4

    Cadres et Professions intellectuelles suprieures 93,5 87,3 95,8 97,9 98,6 97,3

    Professions intermdiaires 96,4 87 92 97,8 96,5 93,9 Employs 97 83,2 86,2 96,9 89,2 86,7 Ouvriers 98,1 86,7 85,2 97 84,3 81,4 Champ : ensemble des mnages en France mtropolitaine.

    Source : Statistiques sur les ressources et les conditions de vie, INSEE, 2012.

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    ENSEIGNEMENT DE SPCIALIT Sciences sociales et politiques

    Il est demand au candidat de rpondre la question pose par le sujet :

    - en construisant une argumentation ; - en exploitant le ou les documents du dossier ; - en faisant appel ses connaissances personnelles.

    II sera tenu compte, dans la notation, de la clart de l'expression et du soin apport la prsentation.

    Le candidat traitera au choix, soit le sujet A, soit le sujet B.

    SUJET A

    Ce sujet comporte un document.

    Montrez que le rgime politique de lAllemagne est un rgime parlementaire.

    DOCUMENT Article 38 Les dputs du Bundestag(1) allemand sont lus au suffrage universel, direct, libre, gal et secret. [] Article 39 Le Bundestag est lu pour quatre ans []. En cas de dissolution du Bundestag, les nouvelles lections ont lieu dans les soixante jours. [] Article 43 Le Bundestag et ses commissions peuvent exiger la prsence de tout membre du gouvernement fdral(2). [] Article 62 Le gouvernement fdral se compose du chancelier(3) fdral et des ministres fdraux. Article 63 Le chancelier fdral est lu sans dbat par le Bundestag sur proposition du prsident fdral(4). Est lu celui qui runit sur son nom les voix de la majorit des membres du Bundestag. L'lu doit tre nomm par le prsident fdral. []

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    Article 65 Le chancelier fdral fixe les grandes orientations de la politique et en assume la responsabilit. Dans le cadre de ces grandes orientations, chaque ministre fdral dirige son dpartement de faon autonome et sous sa propre responsabilit. Le gouvernement fdral tranche les divergences d'opinion entre les ministres fdraux. Le chancelier fdral dirige les affaires du gouvernement selon un rglement intrieur adopt par le gouvernement fdral et approuv par le prsident fdral. [] Article 67 Le Bundestag ne peut exprimer sa dfiance(5) envers le chancelier fdral qu'en lisant un successeur la majorit de ses membres et en demandant au prsident fdral de rvoquer le chancelier fdral. Le prsident fdral doit faire droit la demande et nommer l'lu. Article 68 Si une motion de confiance(6) propose par le chancelier fdral n'obtient pas l'approbation de la majorit des membres du Bundestag, le prsident fdral peut, sur proposition du chancelier fdral, dissoudre le Bundestag dans les vingt et un jours. Le droit de dissolution s'teint ds que le Bundestag a lu un autre chancelier fdral la majorit de ses membres.

    Source : Constitution allemande du 23 mai 1949, mise jour des modifications survenues depuis cette date.

    (1) Le Bundestag est la chambre des dputs allemande. (2) LAllemagne est un tat fdral, cest--dire que les institutions fdrales disposent

    dun pouvoir excutif, lgislatif et juridictionnel. Le chancelier est lquivalent du premier ministre.

    (3) Le chancelier fdral est le chef du gouvernement. (4) Le Prsident fdral est le chef de ltat. Il assume une tche essentiellement

    honorifique. (5) Exprimer sa dfiance : voter un texte entranant la dmission du chancelier. (6) Une motion de confiance est un texte propos par le chef du gouvernement au

    parlement afin dobtenir sa confiance (son soutien).

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    ENSEIGNEMENT DE SPCIALIT Sciences sociales et politiques

    SUJET B

    Ce sujet comporte deux documents.

    Comment peut-on expliquer la participation lectorale en France ?

    DOCUMENT 1 Participation et abstention l'lection prsidentielle de 2012 (en % des inscrits)

    Ensemble Sans diplme

    Infrieur au Bac Bac

    Suprieur au Bac

    A vot aux deux tours N'a vot qu'au 1er tour N'a vot qu'au 2me tour N'a vot aucun des deux tours Ensemble des inscrits

    77 5 6

    13 100

    67 4 6

    23 100

    76 5 6

    13 100

    77 5 7

    11 100

    83 4 6 7

    100

    Champ : franais inscrits sur les listes lectorales en France mtropolitaine, rsidant en France.

    Source : Enqute Participation lectorale, INSEE, 2012. DOCUMENT 2 Le taux dinscription [sur les listes lectorales], comme celui de la participation aux diffrents scrutins politiques, augmente avec lge. Il varierait galement selon les catgories sociales et se trouve corrl au niveau de capital scolaire(1) (et donc lide de comptence politique), aux comportements culturels, linsertion sociale mesure entre autres par la stabilit dans le logement et lappartenance des groupes sociaux spcifiques (partis, associations, groupements professionnels, etc.) et enfin la position sociale dtermine par le revenu et la situation professionnelle. Il est aussi communment admis que lenvironnement social et sa structure contribuent faire varier le taux dinscription. Ce dernier est ainsi plus lev dans les zones rurales quen ville, dans les milieux sociaux o la norme dmocratique est accepte et diffuse, que dans ceux o lindiffrentisme politique domine. [...] Ltude mene pour le Centre danalyse stratgique met en vidence un taux particulirement lev de non-inscription dans les ZUS(2), de lordre de 25 %.

    Source : Non inscrits, mal inscrits et abstentionnistes, Benot VERRIER, Rapport du Centre danalyse stratgiques, 2007.

    (1) Diplmes acquis au cours de la scolarit. (2) Zone d'urbanisation sensible.

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    ENSEIGNEMENT DE SPCIALIT conomie approfondie

    Il est demand au candidat de rpondre la question pose par le sujet :

    - en construisant une argumentation ; - en exploitant le ou les documents du dossier ; - en faisant appel ses connaissances personnelles.

    II sera tenu compte, dans la notation, de la clart de l'expression et du soin apport la prsentation.

    Le candidat traitera au choix, soit le sujet A, soit le sujet B.

    SUJET A

    Ce sujet comporte un document.

    Quel est le rle de la politique de la concurrence lgard des entreprises ?

    DOCUMENT L'Autorit de la concurrence ordonne [lentreprise A] (1) d'accorder ses concurrents un accs une partie des donnes de son fichier historique. Cet accs permettra aux concurrents de [A] de lutter armes gales avec l'oprateur historique en leur permettant de mieux faire connatre les offres comptitives qu'ils proposent actuellement. Les consommateurs seront en mesure de rduire ainsi leur facture de gaz, notamment l'approche de l'hiver. [] Depuis le 1er juillet 2007, les consommateurs franais de gaz ont la possibilit de faire jouer la concurrence en quittant l'oprateur historique [A] et d'opter pour des offres de gaz proposes par les nouveaux fournisseurs concurrents. [] Plus de 7 ans aprs l'ouverture totale du march, le dveloppement de ces nouveaux fournisseurs de gaz est extrmement limit puisqu'au 31 dcembre 2013, leur part de march oscille entre 5% pour les particuliers et 13% pour les clients industriels et commerciaux. Comme l'Autorit l'avait dj not dans son avis relatif aux tarifs rglements de vente (TRV) de gaz, le faible dveloppement des nouveaux entrants joue contre la comptitivit des entreprises franaises et contre le pouvoir d'achat des mnages car les nouveaux fournisseurs peuvent proposer des offres de gaz parfois trs comptitives par rapport aux offres de [A] (jusqu' -15% par rapport aux tarifs rglements de vente de [A]). En avril 2014, [lentreprise B] (un des nouveaux fournisseurs apparus avec l'ouverture du march) a dpos une plainte pour dnoncer plusieurs pratiques que [A] aurait mises en uvre afin d'vincer les fournisseurs concurrents du march du gaz. Parmi les pratiques dnonces, [B] mentionne en particulier que [A] utiliserait son fichier des clients aux TRV pour proposer des offres de march de gaz et d'lectricit, ce qui lui donnerait un avantage incomparable pour maintenir sa position sur le march du gaz et pour conqurir de nouveaux clients sur le march de l'lectricit. [B] dnonce galement une pratique de confusion dans la commercialisation des offres aux TRV et offres de march, une pratique de couplage abusif dans ses offres duales gaz et lectricit et une pratique de dnigrement des concurrents.

    Source : www.autoritedelaconcurrence.fr, 2014.

    (1) Le vritable nom des entreprises a t supprim.

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    ENSEIGNEMENT DE SPCIALIT conomie approfondie

    SUJET B

    Ce sujet comporte un document.

    Comment peut-on rguler le systme financier?

    DOCUMENT

    En Europe comme aux tats-Unis, les initiatives se multiplient pour assainir les rouages de la finance. Leur objectif : viter que ne se rpte la crise de 2007, qui a plong le monde entier dans la crise. [] Aux tats-Unis [], la plupart des textes, portant notamment sur la dsignation de la Rserve fdrale (Fed, banque centrale) comme superviseur unique du secteur bancaire, sur l'encadrement des produits drivs font encore l'objet de vifs dbats entre dmocrates et rpublicains. Il en est ainsi pour l'une des mesures les plus fortes de la Volcker Rule, loi qui doit interdire aux banques de spculer pour leur propre compte. [] Au Royaume-Uni [], depuis la crise de 2007, cinq banques ont t nationalises dans le pays qui a invent les privatisations. [] Le gouvernement va imposer une sparation partielle, l'intrieur des banques, entre leur division banque de dtail (les dpts, les prts aux particuliers et aux entreprises) et leur division banque d'investissement (tout ce qui concerne les marchs financiers, depuis les missions d'obligations jusqu'au jeu sur les marchs). [] Les banques seront obliges d'avoir des fonds propres(1) mis de ct pour chacune des deux parties de leur tablissement. L'ide est simple : une banque peut jouer sur les marchs financiers si elle veut, mais il ne faut pas que ses ventuelles pertes mettent en danger les dpts des particuliers. [] Pour tenter de surmonter la crise des dettes, les pays de la zone euro se lancent, cet t, dans un nouveau chantier : la supervision centralise du secteur bancaire, au moins au sein de la zone euro, premire tape vers une Union montaire plus intgre. [] L'ide, esquisse par les chefs d'tat et de gouvernement [] est de placer la Banque centrale europenne (BCE) au cur du dispositif de supervision. [] Agences de notation(2), produits drivs, recapitalisation des banques... des dizaines de textes ont t ou sont en train d'tre adopts par le Parlement et les tats europens, l'initiative de Michel Barnier, commissaire charg des services financiers.

    Source : Rguler le finance : Londres et Washington en pointe , ric ALBERT, Claire GATINOIS, Anne MICHEL et Philippe RICARD, Le Monde, 12/07/2012.

    (1) Fonds propres dune banque : capitaux qui lui permettent de garantir son activit et sa stabilit.

    (2) Agence de notation : organisme charg dvaluer la capacit de remboursement de la dette dun agent conomique (tat, Entreprise ou collectivit locale).