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Rapport annuel 2017

2017 - Enabel...Depuis 2016, le rapport annuel ne fait plus référence aux secteurs classiques (soins de santé, agriculture, enseignement, etc.), mais renseigne, sur chaque page

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Rapport annuel

2017

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Chiffres clés 2017

Chiffre d’affaires

0

50

100

150

200

250

0

50

100

150

200

250

2013 2014 2015 2016 201723

5

217

244

221

218

En millions d’euros

Chiffre d’affaires en fonction de l’activité (en millions d’euros) 2013 2014 2015 2016 2017

Tâches de service public de coopération au développement (coopération gouvernementale) 216 226,5 204 195 184,3

Tâches particulières de service public de coopération au développement (Infocycle, Kleur Bekennen, Annoncer la Couleur, Trade for Development Centre, aide d’urgence, aide à la réhabilitation …) 7,5 6,5 6,5 6,9 7

Toute autre tâche de coopération au développement confiée à la CTB par des tiers (Union européenne ...) 9 8 7,5 12,3 23,9

Programme Junior 2,5 3 3 2,7 2,8

Chiffre d’affaires total 235 244 221 217 218

Personnel 2013 2014 2015 2016 2017

Collaborateurs à Bruxelles (dont 23 dans les projets Nord) 187 178 175 181 166

Experts internationaux 185 186 204 181 186

Assistants Juniors 66 64 59 65 77

Collaborateurs locaux dans les bureaux de représentation 179 169 153 149 140

Collaborateurs locaux dans les interventions 1.014 850 810 924 942

Total 1.631 1.447 1.401 1.500 1.511

218millions d’euros

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L’Agence belge de développement dans le monde

Le siège de l’Agence est établi à Bruxelles. L’Agence dispose d’un bureau de représentation dans les 14 pays partenaires de la coopération gouvernementale belge, ainsi qu’au Pérou et au Vietnam. Elle exécute des activités dans une vingtaine de pays.

Dans sept pays, Enabel partage le même bâtiment que l’Ambassade de Belgique (one roof ), à savoir : au Burkina Faso, en RD du Congo, en Guinée, au Mozambique, au Niger, au Vietnam et en Palestine (Consulat général à Jérusalem).

• Pérou• Bolivie

• Palestine • Vietnam• Algérie• Maroc• Mauritanie• Sénégal• Guinée• Mali• Burkina

Faso• Niger• Bénin • RD Congo

• Ouganda• Rwanda• Burundi• Tanzanie• Mozambique• Afrique du Sud

14 pays partenaires de la coopération gouvernementale belge

Autres pays d’activités

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Table des matières

Avant-propos 5

Stratégie 6

Rapport opérationnel 7

Rapport de gestion 32

Rapport social 40

Rapport financier 46

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En 2018 seront franchies les dernières étapes d’un voyage entamé en 2015. À l’époque, le Conseil d’administration avait en effet décidé de lancer une réflexion stratégique dans le but d’adapter la CTB à l’évolution rapide de la situation sur le plan international, d’une part, et à l’évolution consécutive du paradigme de l’aide, d’autre part. Le nouveau Conseil d’administration, qui a assumé ses responsabilités à compter du 18 septembre 2017, mène, quant à lui, ce processus à terme de façon plus que satisfaisante.

Les quinze premières années d’existence de notre organisation ont été dominées par un modèle de coopération au développement s’articulant autour des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (2000), de la Conférence de Monterrey sur le financement du développement (2002) et de la Déclaration de Paris (2005), modèle qui a radicalement changé notre mode de fonctionnement, entre autres en mettant le pays partenaire davantage aux commandes de son propre développement.

Dans le courant de 2015, ce paradigme a été progressivement adapté par la communauté internationale aux besoins d’aujourd’hui. L’agenda universel holistique des Objectifs de développement durable touche pratiquement à tous les aspects de l’activité humaine. La Conférence d’Addis Abeba a accueilli le secteur privé comme une source de moyens additionnels, mais aussi et surtout comme un instrument et un vecteur de développement. Le sommet sur le climat de Paris a réuni la communauté mondiale autour d’un engagement à maintenir le réchauffement planétaire dans des limites acceptables. À la lutte contre la pauvreté et au développement social s’ajoutent d’autres objectifs, comme la croissance économique inclusive, la création d’emplois, la sécurité, la préoccupation écologique ainsi que la lutte contre les migrations illégales.

Deux nouveaux éléments se démarquent dans l’ensemble des initiatives internationales, à savoir que, pour atteindre ces objectifs ambitieux, des moyens sont recherchés en sus de l’aide publique au développement (APD) officielle et que de larges alliances sont privilégiées tant avec le secteur classique de l’aide qu’avec des acteurs moins traditionnels, comme le secteur privé.

La loi approuvée le 23 novembre 2017 par le Parlement s’inscrit dans ce mouvement : la CTB, l’agence d’exécution de la Coopération belge, s’est transformée en Enabel, l’agence de développement de l’État fédéral.

Enabel peut mettre ses services à la disposition de toutes les entités gouvernementales, mais peut également recourir à l’expertise de ces institutions, ce qui permet à l’agence de couvrir davantage de domaines de l’Agenda 2030. Une synergie et une complémentarité avec d’autres acteurs, tant publics que privés, sont activement recommandées, de sorte à aboutir à des solutions durables et innovantes.

Enabel se voit également dotée de plus d’instruments lui permettant d’atteindre ses objectifs : outre des dons, elle peut, à présent, aussi octroyer des subsides et des prêts. L’agence peut de même recevoir du capital privé et, partant, collaborer avec de grands fonds philanthropiques.

Pour la première fois depuis la création de l’agence, Enabel est en mesure d’attirer pleinement des missions pour le compte d’autres donateurs, pour autant toutefois que celles-ci s’inscrivent dans la politique belge et qu’elles en renforcent l’impact. Le résultat sera déjà visible en 2018 grâce à une croissance exponentielle de ce que nous appelons, dès à présent, les Global Partnerships.

Le nouveau contrat de gestion du 17 décembre 2017 offre à notre organisation une certaine prévisibilité financière, tant en ce qui concerne les frais opérationnels des projets que les frais de gestion de l’agence. Pour ce qui est du cycle de programmation, le rôle joué par Enabel commence désormais au stade de l’élaboration de la stratégie pays au sein du cadre général et conformément aux objectifs fixés par l’Ambassade.

Cela n’a pas été une mince affaire pour Enabel d’obtenir tout cela, ces responsabilités accrues et ces moyens supplémentaires. Dans quatre domaines cruciaux, à savoir la performance stratégique, la gestion financière et administrative, la gestion de l’expertise et la capacité d’évaluation, Enabel a dû prouver qu’elle était « fit for purpose » pour assumer cette nouvelle tâche. Les conditions ont toutes quatre été remplies.

Forte de cette ambitieuse réforme, la coopération internationale belge a créé un instrument non seulement « fit for purpose » à l’heure actuelle, mais qui deviendra aussi « fit for future » à court terme.

Le Conseil d’administration et le Comité de direction remercient toutes les personnes qui ont contribué à cette réussite, mais en premier lieu les fantastiques collaborateurs d’Enabel.

Avant-propospar Nathalie Francken, Présidente du Conseil d’administration, et Carl Michiels, Président du Comité de direction.

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Les quinze objectifs stratégiques de la CTB sont en interaction les uns par rapport aux autres et s’articulent entre les différents niveaux, à l’image d’une chaîne de résultats. En 2017, les objectifs stratégiques intègrent les besoins de transformation stratégique de la CTB en vue de mettre en œuvre la réforme voulue par la création de la nouvelle agence, Enabel. En outre, la CTB poursuit en 2017 la mise en œuvre progressive du suivi de sa performance à l’aide d’indicateurs clés liés aux objectifs de sa carte stratégique.

Dans les pages qui suivent, les résultats atteints au niveau opérationnel en 2017 (niveau 3) sont accompagnés d’une réflexion par rapport à la contribution des portefeuilles pays aux objectifs poursuivis aux niveaux supérieurs de la carte stratégique (niveaux 2 et 1), lesquels s’inscrivent in fine dans les Objectifs de développement durable. Enfin, le présent rapport présente les objectifs atteints en 2017 au niveau organisationnel (niveau 4).

Stratégie

Pour remplir sa mission et réaliser sa vision, la CTB a adopté une stratégie qui définit les objectifs qu’elle souhaite atteindre. Ces objectifs sont regroupés au sein de sa carte stratégique.

La carte stratégique de la CTB est adaptée, améliorée et affinée d’année en année, tout en continuant à refléter sa volonté d’axer sa gestion sur les résultats auprès de ses parties prenantes, afin de contribuer in fine aux processus de développement des pays partenaires.

Objectifs de développement durable

Niveau 1Objectifs de

développement (outcomes)

Niveau 2Résultats intermédiaires

Niveau 3Objectifs opérationnels

Niveau 4Objectifs organisationnels

Développement humain et social

Capacités des partenaires renforcées

Préparation des nouveaux programmes de coopération

Adaptation de la structure organisationnelle

Consolidation de l’approche de gestion des programmes et interventions

Développement d’une stratégie de partage des connaissances

Renforcement de l’environnement informatique

Croissance économique durable et inclusive

Processus de changement institutionnel soutenus

Gestion de l’encours de mise en œuvre

Nouvelles technologies développées et valorisées

Informations transparentes et connaissances partagées

Développement des missions pour tiers

Conclusion de partenariats

Renforcement des réseaux

Approche fondée sur les droits humains

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Rapport opérationnel

En septembre 2015, la communauté internationale a adopté un programme de développement mondial jusqu’en 2030 (Agenda 2030) articulé autour de 17 Objectifs de développement durable (ODD) (Sustainable Development Goals - SDG). Fondé sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et la Conférence Rio+20 sur le développement durable, ce programme combine l’éradication de la pauvreté au développement durable dans ses trois dimensions, à savoir, économique, sociale et écologique. Lesdits Objectifs, dont la mise en œuvre a débuté au 1er janvier 2016, sont en outre subdivisés en 169 cibles (targets).

http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/

Depuis 2016, le rapport annuel ne fait plus référence aux secteurs classiques (soins de santé, agriculture, enseignement, etc.), mais renseigne, sur chaque page par pays, les Objectifs de développement durable auxquels nos actions ont contribué. Ce faisant, l’Agence belge de développement adhère aux principes de l’Agenda 2030 international.

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La coopération gouvernementale avec l’Afrique du Sud prendra fin en 2019. Enabel continuera néanmoins à s’engager en faveur de l’ODD 1 et du combat que mène le pays contre la pauvreté et les inégalités de développement socioéconomique. Le projet Tirelo Bosha Grants Facility finance actuellement plus de 40 projets pilotes dans des secteurs très diversifiés : enseignement, santé, logement, transports, etc. Une attention particulière est, ce faisant, accordée au renforcement des capacités du personnel de l’État et à la promotion d’initiatives privilégiant une approche innovante. Le projet a pour objectif général d’appuyer les initiatives s’avérant être des mécanismes d’appui améliorés, solides et réalisables, et de reproduire les meilleures pratiques. Ainsi, sept projets déjà clôturés et ayant été jugés positifs sont aujourd’hui mis en œuvre à d’autres endroits. L’un d’entre eux est une application dont les fonctionnalités sont étendues afin de permettre son utilisation dans d’autres régions. Cette reproduction est importante, car elle offre l’opportunité de tester plus avant les projets et augmente les chances d’appropriation de ces derniers par les différents niveaux de l’appareil d’État après la clôture du projet Tirelo Bosha. Elle démontre aussi que l’équipe d’évaluateurs (à savoir le GTAC - Government Technical Advisory Centre) croit en l’avenir de ces projets.

Un des bénéficiaires du projet Tirelo Bosha a même remporté un prix en 2017 à l’occasion des Western Cape Service Excellence Awards. Le projet GPS Enhancement to the Western Cape Housing Demand Database, financé par la Tirelo Bosha Public Service Improvement Facility a, pour sa part, décroché la médaille d’argent dans la catégorie Best Public Service Innovator (projet/équipe).

Le Plan sud-africain de développement national élaboré en 2012 vise à éradiquer la pauvreté de revenu et à réduire les inégalités d’ici à 2030. Il œuvre en faveur d’une économie rurale inclusive, caractérisée par la participation des communautés à la vie économique, sociale et politique du pays. La réforme agraire, la création de nouveaux emplois et la croissance de la production agricole sont les moteurs de cette nouvelle économie.

La Belgique appuie les programmes sud-africains de réforme agraire depuis 1998. La politique adoptée par l’Afrique du Sud en la matière s’articule autour de la redistribution et de la restitution des terres, de la réforme du régime foncier et du développement rural. À ce jour, seuls 10 % environ des 80 millions d’hectares de « terres blanches » ont été redistribués dans le cadre de la réforme agraire financée sur fonds publics, au lieu des 30 % visés. En conséquence, la propriété foncière reste très concentrée et inéquitablement répartie en Afrique du Sud. Depuis 2011, l’Agence belge de développement appuie le ministère sud-africain du Développement rural et de la Réforme agraire en vue d’améliorer les conditions de subsistance des bénéficiaires de la réforme et des habitants des zones rurales. Un terme a toutefois été mis au projet PSDS (Participatory Settlement and Development Support to Land Reform Beneficiaries and Rural Citizens) en 2017.

Réalisations 2017

268

expatriés

nationaux

employés

Lisez sur Open.Enabel Tirelo Bosha project wins public service innovator award

Afrique du SudPopulation : 55 millionsSuperficie : 1.219.090 km2 (40 fois la Belgique) RNB / habitant : 6.080 $Indice de développement humain : 0,666 – 119e / 188

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Acteur majeur de l’Afrique du Nord, l’Algérie est confrontée à une série de défis hautement stratégiques en termes d’environnement et d’aménagement du territoire (rareté de l’eau, pollution de l’air, dégradation des sols, changement climatique), avec de graves conséquences en matière de conservation des ressources naturelles et de santé publique. Progresser vers un développement durable requiert une mobilisation de tous les acteurs.

Dans ce contexte, la Belgique a choisi d’appuyer le gouvernement algérien dans sa politique de protection de l’environnement.

Le projet d’appui à la gestion intégrée des déchets (AGID) contribue à la réduction des pertes économiques et de l’impact environnemental des déchets en encourageant une meilleure gestion intégrée de ceux-ci et, plus spécifiquement, en participant au développement de filières de valorisation des déchets ménagers et spéciaux ainsi qu’à la prévention de la production de déchets à la source.

Un second projet de renforcement des compétences dans le domaine de l’environnement (PRCDE) contribue à renforcer les capacités de la société civile, du ministère chargé de l’environnement ainsi que des institutions publiques actives dans les secteurs de l’eau, des transports et de la santé, pour que ces acteurs soient aptes à prendre en compte l’environnement dans leurs pratiques et à renforcer le dialogue intersectoriel.

L’année 2017 a vu la clôture de deux programmes : le programme des bourses, initié en 1996, et le Fonds d’études et d’expertise lancé en 2002.

Réalisations 2017

42125

expatriés

nationaux

employés

L’appui à la gestion intégrée des déchets s’est focalisé sur six priorités dans l’optique d’introduire la collecte sélective et le tri des déchets ménagers à grande échelle dans les trois wilayas. Ces priorités ont porté sur :

• le développement d’un système national d’information sur les déchets permettant un échange d’informations entre les différents partenaires ;

• la création d’un réseau d’animateurs capables de mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation de manière coordonnée dans les trois wilayas ;

• la mise au point de procédures pour centraliser et traiter les données nécessaires à l’élaboration et au suivi de la collecte des déchets ménagers ;

• la conception de trois centres de tri dans les wilayas (génie civil, équipement) ;

• le développement d’une filière de compostage dans les wilayas ;

• l’exploitation des centres d’enfouissement technique.

Le renforcement des capacités dans le domaine de l’environnement poursuit son appui aux institutions publiques de l’Environnement, de l’Eau, de la Santé, des Transports et de la Société civile. Petit à petit, les institutions et leur personnel sont sensibilisés aux impacts environnementaux de leurs activités. Plusieurs projets pilotes sont mis en place pour renforcer le travail intersectoriel, gage d’efficacité, et démontrer de façon concrète comment améliorer les pratiques : réalisation, avec l’autorité responsable, d’un plan de déplacement urbain pour promouvoir les transports durables ; développement pédagogique de deux centres de formation aux métiers de l’eau en partenariat avec des institutions homologues belges ; formation de plusieurs responsables de programme du ministère chargé de la santé dans le domaine « santé-environnement » ; préparation concertée du rapport national sur l’environnement algérien…, soit quelque 25 projets en tout.

Lisez sur Open.Enabel Appui à la gestion intégrée des déchets

Blog du projethttps://agid-algerie.org/

Renforcement des compétences dans le domaine de l’environnement

AlgériePopulation : 40 millionsSuperficie : 2.381.740 km2 (78 fois la Belgique) RNB / habitant : 4.870 $Indice de développement humain : 0,745 – 83e / 188

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Depuis sa création en 2006, le Programme Junior a franchi en 2017 le cap du 500e Junior.

Une seule sélection a été organisée en mai 2017 en raison de la formulation du nouveau Programme. Les nouveaux Assistants Juniors partis rejoindre un projet CTB ou ONG étaient au nombre de 49 (parmi lesquels 25 avaient été sélectionnés en 2016).

L’équité entre l’envoi d’un Assistant Junior dans un projet CTB et ONG a été bien respectée, puisque 23 projets ONG, contre 26 projets CTB, ont eu la chance d’accueillir une nouvelle ressource. 47 % des nouveaux Assistants Juniors engagés sont partis travailler pour une organisation non gouvernementale belge. Les 53 autres pour cent collaborent à des projets CTB (26/49).

Les projets CTB et ONG retenus se répartissent dans les pays partenaires suivants : Territoires palestiniens (2), Bénin (5), Burkina Faso (3), Mali (2), Maroc (2), Niger (3), Sénégal (4), Mozambique (2), Tanzanie (5), Ouganda (8), Rwanda (2), Afrique du Sud (2), Bolivie (2) et Pérou (7).

77 % de ces Assistants Juniors étant des femmes (38/49), le Programme Junior contribue à une plus grande égalité de genre dans un domaine traditionnellement réservé aux hommes.

La collaboration constructive avec les organisations non gouvernementales belges suit son cours avec l’affiliation en 2017 de 3 nouvelles ONG : ULB Coopération, Plan Belgique et Rode Kruis Vlaanderen. Cela porte le nombre d’ONG partenaires à 23.

L’équipe du Programme Junior a également consacré une grande partie de son temps à la formulation du nouveau Programme (2018-2023) avec, comme objectif général, de stimuler une nouvelle génération de jeunes experts innovants qui s’engagent activement et durablement en faveur des 17 Objectifs de développement durable.

En 2017, Annoncer la Couleur et Kleur Bekennen ont alimenté et étendu leur offre pédagogique pour les écoles : parcours pédagogiques, listes bibliographiques thématiques, offre pour les futurs enseignants, nouvelle formation sur l’éducation à la citoyenneté mondiale… Au total, près de 2.000 enseignants et directeurs ont été formés, 114 écoles ont été soutenues pédagogiquement et financièrement dans le cadre du concours de projets (soit environ 15.000 élèves), près de 11.000 ressources pédagogiques ont été empruntées via les centres de prêt de ressources pédagogiques et deux journées d’inspiration entre pairs ont réuni à chaque fois 150 praticiens.

Par ailleurs, une convention de collaboration a été signée entre le ministre fédéral de la Coopération au développement et la ministre de l’Enseignement en fédération Wallonie-Bruxelles. Il en découle la création d’un comité transversal chargé d’assurer l’application de cette convention (échanges, avis auprès des décideurs politiques, etc.).

En outre, l’expertise d’Annoncer la Couleur – Kleur Bekennen est davantage reconnue et sollicitée par d’autres instances (élaboration des référentiels de compétences pour un nouveau cours de philosophie et citoyenneté, échanges et collaboration avec l’UNESCO, etc.). La peer review réalisée par le Global Education Network in Europe (GENE) souligne également le travail de qualité effectué par le programme en matière d’éducation à la citoyenneté mondiale. Ce travail a été présenté et salué durant l’événement festif organisé dans le cadre des vingt ans du programme.

BelgiquePopulation : 11 millionsSuperficie : 30.530 km2

RNB / habitant : 44.250 $Indice de développement humain : 0,896 – 22e / 188

23 ONG partenaires

+2.000enseignants formés

+500Assistants Juniorsdepuis la création du programme en 2006

+11.000ressources pédagogiques empruntées

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Le Trade for Development Centre (TDC) informe et sensibilise sur le commerce équitable et durable, et appuie les organisations de producteurs dans les pays partenaires de la coopération gouvernementale belge. En finançant les producteurs et en les coachant en matière de marketing et de gestion d’entreprise, le TDC les aide à accéder aux ressources, aux connaissances et aux aptitudes leur permettant d’élaborer leurs propres stratégies et de lancer leur entreprise.

De 2014 à 2017, 75 PME établies dans 17 pays ont bénéficié d’un appui du TDC, soit quelque 113.158 bénéficiaires actifs dans divers secteurs : cacao, huile, artisanat, or, fruits et légumes, thé, noix, bois, tourisme et, surtout, café. Les coopératives de café du Rwanda positionnent leur produit comme un café exclusif, qu’elles peuvent dès lors vendre plus cher (jusqu’à un prix 70 % plus élevé). Ces quatre dernières années, les coopératives de café ougandaises ont, de leur côté, enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires de 65 %, ce qui se traduit par un accroissement de 78 % des revenus de leurs membres.

Pendant la Semaine du commerce équitable, le TDC poursuit ses efforts pour relever le défi de faire de la Belgique le pays du commerce équitable d’ici 2020 : avec une consommation moyenne de produits équitables de 14,30 euros par Belge (en 2016), l’objectif de 15 euros est désormais à notre portée ! Aujourd’hui, ce défi bénéficie aussi d’un appui politique : le 20 juillet 2017, le Parlement fédéral a ainsi approuvé une résolution relative à la promotion du commerce équitable. Au cours des quatre dernières années, le TDC a prêté main-forte à 142 projets locaux de sensibilisation aux quatre coins du pays.

En 2017, le TDC s’est intéressé au secteur de l’habillement. Le coup d’envoi de la Semaine du commerce équitable a été donné par le Ministre Alexander De Croo, qui a présenté dans un magasin un nouvel outil de transparence permettant de retracer la provenance d’un vêtement. Cette thématique a aussi été au centre de l’attention lors de la troisième édition du petit déjeuner équitable du TDC organisé au Parlement fédéral.

En 2017, le programme s’est clôturé par l’organisation de 7 cycles auxquels ont participé 636 personnes, dont 440 femmes et 196 hommes, la répartition entre francophones et néerlandophones étant de 337 pour 299.

Ce sont surtout la recherche d’une nouvelle orientation de carrière et un engagement dans le développement international, soit 62 % des personnes interrogées, qui sont cités comme motivations pour suivre le cycle. 26 % des motivations avancées par les participants portent sur une volonté de renforcer, à l’intérieur de leur fonction, les connaissances dans la coopération au développement ou encore de pouvoir être mieux préparés pour s’engager comme volontaires (13 %).

Au vu de l’offre existant sur le marché, d’une part, et du souhait de mettre l’accent sur de nouvelles formes pédagogiques épaulées par la digitalisation, d’autre part, un nouveau programme Infocycle, basé sur son approche actuelle, n’a pas été approuvé. Le programme Infocycle aura, ces 10 dernières années, formé plus de 10.000 personnes à la citoyenneté mondiale. Nous remercions et rendons hommage par ce biais à tous les participants pour leur participation active, aux formateurs pour leur présence énergique et le partage de leurs connaissances et expériences, ainsi qu’aux membres de l’équipe Infocycle pour leur enthousiasme à faire de chaque Infocycle une expérience hors du commun, à la découverte de nos capacités à tous à pouvoir influencer le changement vers un monde meilleur.

Belgique (suite)

75 PME soutenues dans 17 pays

+110.000bénéficiaires

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Caractérisé par une économie fortement dépendante du commerce informel, le Bénin est l’un des pays où la pauvreté reste très criante et l’indice global de développement humain faible (167e/188).

Le programme de coopération gouvernementale entre le Bénin et la Belgique se focalise sur trois grands axes :

• le développement économique durable et inclusif, en appuyant les partenaires nationaux dans la construction d’un cadre propice au développement des filières agricoles les plus porteuses et en accompagnant les entrepreneurs et les différents acteurs dans leurs croissance et professionnalisation. Une attention particulière est accordée à l’autonomisation économique des femmes, à la réduction des inégalités entre hommes et femmes en milieu rural, à la création d’emplois décents ainsi qu’à la gestion durable des ressources naturelles ;

• l’accès à des soins de santé de qualité, au travers d’un appui qui touche aussi bien l’organisation de la délivrance des différents soins de santé de base que leur accessibilité ;

• le renforcement des compétences des ressources humaines en agriculture et santé.

Réalisations 2017

25114139

expatriés

nationaux

employés

5e bailleur gouvernemental du Bénin en volume financier

Le programme d’appui au développement des filières agricoles (PROFI) permet d’augmenter le revenu des entrepreneurs agricoles à travers le développement des services de coaching entrepreneurial et de conseil agricole, le financement des investissements productifs ainsi que la mise en relation et l’établissement des liens d’affaires entre les acteurs des filières riz, maraîchage et anacarde. En 2017, quelque 400 coopératives ont amélioré les services fournis à leurs membres en techniques de production ; 97 champs-écoles ont été instaurés pour 1.356 producteurs, dont 399 femmes ; des emplois et de la valeur ajoutée ont été générés grâce au financement de 321 projets de production au profit de 5.181 agri-entrepreneurs, dont 2.174 femmes, et des infrastructures agricoles structurantes ont été réalisées.

Grâce au programme d’appui au secteur de la santé (PASS), la satisfaction des utilisateurs des services de santé et la qualité des services de santé rendus ont augmenté dans les zones d’intervention. La riposte multiacteurs aux maladies non transmissibles a été renforcée et étendue à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, et les associations de malades ont été accompagnées en vue d’améliorer leur réponse à la prise en charge de ces maladies. Près de 9.000 cas de complications lors d’accouchements ont été pris en charge grâce à la formation de 187 sages-femmes et infirmières en soins obstétricaux et néonataux d’urgence, ainsi qu’à la mise à niveau des plateaux techniques. Les formations ont été pilotées par le projet d’appui aux organisations béninoises par le renforcement des compétences des ressources humaines (PAORC). Une phase de coaching et de supervision est en cours pour consolider les acquis.

Lisez sur Open.Enabel Forum sur la couverture santé universelle au Bénin : trois jours de réflexion pour une amélioration du système de santé du pays

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

BéninPopulation : 11 millionsSuperficie : 114.760 km2 (3,8 fois la Belgique)RNB / habitant : 840 $Indice de développement humain : 0,485 – 167e / 188

La Belgique est le chef de file dans le secteur de la

Santé

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13

La diminution de la croissance économique en Bolivie, suite à la baisse de la demande de matières premières, a réduit les ressources budgétaires de l’État central. Les gouvernements régionaux et locaux, qui dépendent en grande partie de ces sources de revenus pour financer leurs actions, ont également vu leurs ressources diminuer, ce qui a accru leur dépendance envers l’appui de la coopération internationale. Les ressources disponibles s’orientent majoritairement vers les secteurs prioritaires, tels que la santé et l’éducation, au détriment de thématiques, telles que le changement climatique et l’environnement ou la culture et l’interculturalité, dans lesquelles investit la Coopération belge. Ces diminutions de ressources limitent leur capacité à contribuer financièrement aux projets mis en œuvre conjointement avec la Coopération belge.

À ce titre, l’appui belge demeure crucial en cette période pour poursuivre les appuis en matière de renforcement institutionnel tant du ministère de l’Environnement et de l’Eau que celui du ministère de la Culture et du Tourisme, et ce, tant au niveau central qu’au niveau régional et local.

Réalisations 2017

81725

expatriés

nationaux

employés

6e bailleur gouvernemental de la Bolivie en volume financier

À la clôture du programme d’appui à l’irrigation communautaire, plus de 2.000 hectares ont pu être créés pour la production d’aliments dans les zones les plus pauvres et les plus sèches du pays. Ceci a permis d’augmenter les revenus issus de la production d’aliments de 59 % au bénéfice de plus de 2.500 familles et a contribué de la sorte à freiner la migration vers les centres urbains.

Le programme multisectoriel « Desnutrición Cero » (lutte contre la malnutrition) a contribué à diminuer la malnutrition aigüe et chronique au moyen de formations sur l’amélioration des habitudes alimentaires et de communications lors des « ferias de salud ».

Les projets d’appui aux études et réalisation d’expertises, de renforcement de capacités et le « Plan Nacional de Cuencas » ont pour objectif de contribuer à l’élaboration d’un système capable d’intégrer les investissements du secteur environnement et eau, en augmentant les capacités de gestion administrative et technique des équipes en matière d’environnement, d’eau, d’assainissement, de ressources hydriques, de biodiversité, de bois et de changements climatiques. D’autre part, ces projets articulent les mécanismes et financements internes et externes en appliquant la nouvelle législation en matière d’eau et d’environnement au sein du ministère, des gouvernements des départements de Cochabamba, de Santa Cruz et de seize gouvernements municipaux.

Le « projet du lac » (identification du patrimoine culturel dans le lac Titicaca) a permis l’élaboration de treize plans municipaux de tourisme et la mise sur pied de sept initiatives de tourisme à base communautaire en vue d’augmenter la création d’emplois et de revenus en se basant sur le tourisme qui intègre les notions de la richesse culturelle et du respect de l’environnement.

Lisez sur Open.Enabel Identificación y registro de patrimonio cultural en la cuenca del lago Titicaca

BoliviePopulation : 11 millionsSuperficie : 1.098.580 km2 (36 fois la Belgique)RNB / habitant : 3.000 $Indice de développement humain : 0,674 – 118e / 188

La Belgique est

coordinateur et leader du groupe du fonds commun « Plan Nacional de Cuencas »

Appui à l’irrigation communautaire : réplication du modèle de gestion par le ministère de l’Environnement dans son programme « Sembrando Luz Cosechando Agua »

Élaboration de treize lois municipales protégeant le patrimoine matériel et immatériel

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14

Après treize ans d’absence, la coopération gouvernementale avec le Burkina Faso a repris en 2016. Lancé en août 2016, le « projet d’appui aux droits à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement » (PADAEPA) vise à améliorer l’accès à l’eau potable et les infrastructures sanitaires des habitants de la ville de Fada. Le « projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure du Burkina Faso » (PARSIB), financé par l’Union européenne, a été signé et démarré en septembre de la même année, à la suite de l’attentat terroriste perpétré à Ouagadougou en janvier 2016.

En 2017, les premiers jalons du développement d’un programme quinquennal 2018 – 2022 ont été posés. Ainsi, la Commission mixte de novembre a approuvé les grandes lignes du programme, ainsi que quatre fiches d’identification de projets, et ce, pour un budget total de 39 millions d’euros.

L’élément clé de ce nouveau programme est le développement économique de la région « Centre-Est » à travers l’encouragement de l’entrepreneuriat, avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes. Deux interventions supplémentaires sont également prévues : une première ayant trait au renforcement de la sécurité dans la région selon le concept de la « police de proximité », et une deuxième s’inscrivant dans la campagne She Decides et relative au renforcement des droits sexuels et reproductifs des femmes. Une quatrième intervention transversale, enfin, vise à renforcer les capacités des différents acteurs du développement. L’élaboration du nouveau portefeuille sera finalisée en 2018.

Réalisations 2017

111324

expatriés

nationaux

employés

Le projet PADAEPA doit permettre d’améliorer l’approvisionnement en eau potable et les infrastructures sanitaires de la population de la ville de Fada, qui compte quelque 45.000 habitants. En 2017, il a réalisé les études préparatoires relatives aux travaux d’infrastructure nécessaires, qui représenteront un investissement d’environ 7 millions d’euros.

Le projet PARSIB a pour objectif à court terme d’améliorer la coordination entre les différents services de sécurité lorsque se produisent des urgences telles que des attentats terroristes. À moyen terme, il vise à réformer le secteur dans son ensemble. Les résultats engrangés par le projet au cours des quinze premiers mois sont impressionnants : des équipes d’intervention rapide ont été créées et équipées de matériel adéquat, et d’importants investissements ont été consentis dans la formation. La nécessité de ces efforts a une fois de plus été mise en évidence lors d’un second attentat terroriste commis en août 2017. Le projet jouit d’une excellente réputation auprès du ministère burkinabé de la Sécurité ainsi que de l’UE, et une deuxième phase est d’ores et déjà envisagée.

Lisez sur le projet PARSIB http://blogduparsib.com/

https://twitter.com/Parsib_Burkina

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

Burkina FasoPopulation : 18 millionsSuperficie : 274.220 km² (9 fois la Belgique) RNB / habitant : 640 $Indice de développement humain : 0,402 – 185e / 188

11e bailleur gouvernemental du Burkina Faso en volume financier

+2.000 personnes participent au Forum National sur la Sécurité en octobre 2017

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15

Au cours de l’année 2017, le Burundi a continué à s’enliser dans une crise politique, qui a commencé en 2015, avec des conséquences dévastatrices pour la population sur les plans humanitaire, sécuritaire et économique.

La baisse des financements extérieurs, dont dépend fortement l’économie du pays, a continué d’affecter négativement la situation budgétaire de telle sorte qu’il y a eu peu d’investissements sur le budget national, qui finance prioritairement le fonctionnement des institutions avec, à la clé, un ralentissement de la croissance. De plus, la baisse des réserves de change et l’inflation des prix des denrées alimentaires de base et des produits d’importation, tels que les carburants, rendent le pays extrêmement vulnérable aux chocs extérieurs. Tous ces facteurs font que le Burundi compte une proportion importante de jeunes sans emploi et une population dont la sécurité alimentaire et la nutrition présentent une vulnérabilité récurrente.

Dans ce contexte, au cours de l’année 2017, le programme de coopération en cours a pris en compte l’angle de la fragilité dans ce pays en ciblant les activités et les résultats directement bénéfiques aux populations dans les secteurs de concentration identifiés, à savoir l’agriculture, la santé et l’éducation, y compris l’enseignement des métiers et la formation professionnelle.

Réalisations 2017

18149167

expatriés

nationaux

employés

Le programme d’appui institutionnel et opérationnel au secteur agricole (PAIOSA) a mis en ligne un atlas interactif regroupant les données techniques actualisées sur l’ensemble des marais, bas-fonds et plaines irrigables du Burundi. C’est un outil d’une très grande utilité qui permettra une exploitation optimale des sols, un meilleur contrôle des techniques culturales et une augmentation du rendement des cultures pratiquées dans ces marais, avec un impact direct sur la sécurité alimentaire des populations.

Après l’expérience réussie en 2016 de la phase pilote de l’informatisation du système national d’information sanitaire, le programme d’appui institutionnel au secteur de la santé (PAISS) a doté 109 centres de santé et 11 hôpitaux d’une plateforme digitalisée de saisie et d’entreposage électronique des données sanitaires. Ainsi, le suivi continu des patients est mieux assuré, les données sanitaires sont plus fiables et de meilleure qualité, et les ressources (humaines, financières…) sont plus rationalisées. Progressivement, les hôpitaux non équipés ressentent ce besoin et sont demandeurs de ces équipements structurants.

De plus, des infrastructures améliorées pour la santé de la population ont été réalisées : adduction gravitaire d’eau potable dans le district sanitaire de Kiganda, réhabilitation et extension de l’hôpital de Kiganda, bâtiments neufs et équipement du bureau de district sanitaire et du centre de santé de Kiganda, installation de systèmes d’utilisation d’énergie solaire dans 20 centres de santé…

Quatorze mille enseignants du cycle post-fondamental général et pédagogique ont déjà été formés sur les meilleures pratiques en pédagogie, ce qui permet d’améliorer le niveau de rétention de plus de 100.000 élèves, leur progression dans le cursus et un bon apprentissage.

Au Burundi, la persistance du chômage parmi les jeunes actifs débouche sur leur mise à l’écart sociale et économique. En 2017, le projet d’appui à la consolidation de la formation professionnelle et technique (ACFPT) a renforcé l’accès à la formation des jeunes ruraux peu ou pas qualifiés dans divers métiers pour leur permettre de mieux construire leur projet ou d’augmenter les chances d’embauche sur le marché du travail.

Lisez sur Open.Enabel Atlas interactif des marais, bas-fonds et plaines irrigables du Burundi

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

BurundiPopulation : 11 millionsSuperficie : 27.830 km2 (0,9 fois la Belgique)RNB / habitant : 260 $Indice de développement humain : 0,404 – 184e / 188

1er bailleur gouvernemental du Burundi en volume financier

La digitalisation des données dans 109 centres de santé et 11 hôpitaux contribue directement à l’amélioration de la qualité des soins de santé à la population

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L’année 2017 est une année charnière pour l’implantation solide et profonde de l’Agence belge de développement en Guinée. La première Commission mixte Guinée-Belgique s’est préparée et le programme de coopération gouvernementale 2018-2022 a été signé à Conakry le 30 octobre 2017. Un calendrier similaire est suivi pour la préparation de deux importants projets financés par l’Union européenne.

Le programme de coopération gouvernementale 2018-2022, pour un budget total de 37,7 millions d’euros, axé sur les priorités de développement partagées par les deux pays, entend apporter une contribution significative à la croissance économique durable et inclusive sur l’axe Conakry-Kindia-Mamou. Les interventions se veulent complémentaires ; elles visent le développement de l’entrepreneuriat, la promotion des droits sexuels et reproductifs (« She Decides »), ainsi que les formations et études.

La coopération déléguée par l’Union européenne comprend un projet de 35 millions d’euros pour la période 2018-2022 dans le cadre du fonds fiduciaire d’urgence (« EU Trust Fund ») pour la stabilité ; il s’attaque aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements en Afrique. Ce projet vise l’intégration socioéconomique des migrants potentiels et retournés dans leur pays à travers la création d’emplois sur l’axe Conakry-Kindia-Mamou-Labé. La coopération déléguée comprend également un programme d’assainissement de 25 millions d’euros pour la période 2018-2022, financé sur le 11e FED, visant l’assainissement urbain dans la capitale Conakry et la ville de Kindia.

Réalisations 2017

67

13

expatriés

nationaux

employés

3e bailleur gouvernemental de la Guinée parmi les États membres de l’UE

Création des modules de formation en ligne « Genre » et « Santé reproductive et Soins primaires », destinés à faciliter la formation d’un plus grand nombre de participants, par le Centre de formation et de recherche en santé rurale de Maférinyah, le premier centre de Guinée à proposer l’e-learning.

Relance de la filière ananas et bananes dans la région de Kindia à travers la production de 150.000 rejets de banane et de 750.000 rejets d’ananas.

Dix-sept pompes ont été complètement réhabilitées, alimentant plus de 4.000 personnes en eau potable. Les travaux de construction des réseaux d’eau potable de Soyah, Bouliwel et Kegneko ont débuté en décembre 2017, ce qui permettra en 2018 de passer d’un taux de couverture en eau potable de 25 % à 100 %, soit plus de 10.000 nouvelles personnes alimentées.

Quatre études stratégiques réalisées en collaboration avec l’« Antwerp Port Education Center » ont renforcé les capacités du port autonome de Conakry à jouer son rôle d’autorité portuaire.

La Belgique coordonne la

Cellule technique du Secrétariat permanent du Cadre de coordination et de concertationentre le Gouvernement guinéen et les Partenaires techniques et financiers

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

GuinéePopulation : 13 millionsSuperficie : 245.860 km2 (8 fois la Belgique)RNB / habitant : 470 $Indice de développement humain : 0,414 – 183e / 188

14.000 personnes

alimentées en eau potable

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En septembre 2017, la Belgique et le Mali ont signé deux conventions d’un montant global de 17,5 millions d’euros pour l’exécution du programme de coopération pour la période 2016-2019. Ce programme est composé de trois interventions : le renforcement de l’élevage et de l’économie pastorale dans la région de Koulikoro, la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les cercles de Nara, Kolokani et Banamba (Koulikoro), et le renforcement des capacités des institutions et des acteurs de la société civile dans la région de Koulikoro et au niveau central. Le budget de 8 millions d’euros de l’intervention « Appui à la décentralisation et la bonne gouvernance », qui a été annulée, reste disponible pour le Mali. La formulation d’une nouvelle intervention en appui au secteur privé est prévue en 2018.

En novembre 2017, la CTB au Mali a signé une convention de subsides avec l’Union européenne d’un montant de 17 millions d’euros pour la mise en œuvre de l’intervention « Appui au fonctionnement de l’état civil et à la mise en place d’un système d’information sécurisé au Mali », avec financement du Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique (lutte contre les causes profondes de la migration).

Au travers des interventions précitées, la Belgique poursuivra ses appuis au Mali dans le développement rural, la sécurité alimentaire, la décentralisation et la bonne gouvernance. L’insécurité récurrente, liée aux difficultés de mise en œuvre de l’Accord de paix, a été et demeure en 2017 le risque majeur pour l’exécution et le suivi des interventions sur le terrain.

Réalisations 2017

144660

expatriés

nationaux

employés

9e bailleur gouvernemental du Mali en volume financier

La Commune de Sikasso a été appuyée dans sa gestion intégrée et durable des déchets. Quatre centres de tri et de valorisation des déchets solides ont été construits, ce qui a permis de trier et de valoriser en 2017 quelque 1.700 tonnes de déchets solides en fumures organiques, papiers et plastiques à recycler. Les papiers et plastiques ont été recyclés par deux entreprises privées. L’opération a généré un chiffre d’affaires de 17 millions FCFA (26.000 euros). 40 % des ménages ont adhéré à la précollecte des ordures ménagères, ce qui a conduit à l’enlèvement d’au moins 450 tonnes par mois de déchets solides transportés et traités au niveau d’une décharge.

Dans le cadre de l’émergence de la pisciculture à Sikasso, 117 opérateurs privés ont été formés et accompagnés dans la production et la vente d’alevins et de poissons marchands. Grâce à un fonds d’appui à l’investissement privé, les plans d’affaires de 27 de ces opérateurs ont été financés à concurrence de 177 millions FCFA (270.000 euros). À la clôture du projet, c’est dans la production de poissons en approche communautaire en vue d’améliorer l’état nutritionnel des bénéficiaires qu’a été obtenu le résultat majeur. Les acquis du projet seront consolidés grâce au projet d’appui à la filière halieutique (PAFHa), financé par l’UE.

La Belgique est le chef de file dans le secteur de la

pêche et de la pisciculture

Lisez sur le site WebVers une ville propre. Accompagner la commune de Sikasso pour concevoir et mettre en place sa gestion intégrée et durable des déchets

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

MaliPopulation : 18 millionsSuperficie : 1.240.190 km² (40 fois la Belgique)RNB / habitant : 760 $Indice de développement humain : 0,442 – 175e / 188

1.700 tonnes de

déchets ménagers recyclés

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En tant que nouveau grand pays émergent d’Afrique et de la Méditerranée, le Maroc est un acteur de toute première importance pour la stabilisation et le développement du continent, et donc un partenaire stratégique pour la Belgique.

Face aux manifestations dans le nord du pays contre les inégalités socioéconomiques croissantes et aux protestations dans le sud dénonçant la pénurie d’eau, le Roi du Maroc a montré en 2017 sa volonté d’adopter un modèle de développement plus égalitaire, efficace et démocratique.

La Belgique appuie les politiques de développement ambitieuses du Maroc depuis plus de 50 ans et a acquis une grande expérience de proximité dans les domaines de l’agriculture, l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation et la formation professionnelle. Les projets en cours sont concentrés dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture.

2017 a vu la clôture de deux projets importants : le programme de renforcement des capacités par l’octroi de bourses et l’appui à la mise à niveau environnementale des écoles rurales.

Le nouveau programme de coopération adopté par la Belgique et le Maroc en 2016 s’inscrit dans les priorités du gouvernement marocain (l’éducation, la santé, l’emploi, la réforme administrative et la réforme de l’entrepreneuriat), avec des projets dans les domaines de la migration, de l’entrepreneuriat, de la lutte contre les violences faites aux femmes et du renforcement des compétences des fonctionnaires en matière de digitalisation.

Réalisations 2017

68288

expatriés

nationaux

employés

L’appui institutionnel à trois agences de bassins hydrauliques améliore progressivement la gouvernance de l’eau dans un pays fortement marqué par le stress hydrique : de meilleurs outils de mesure et de gestion, une stratégie de communication envers les usagers et le recouvrement financier des services amènent les agences à une autonomie de gestion. Le projet d’appui au programme national d’assainissement liquide a permis la mise en service définitive des réseaux de six centres (sur dix) et, par son approche d’accompagnement social de proximité, la sensibilisation de plus de 41.000 personnes aux enjeux sanitaires et environnementaux du traitement des eaux usées.

En agriculture, les filières du safran, de la datte et de l’amandier se professionnalisent et permettent aux petits agriculteurs d’augmenter leurs revenus, en utilisant des techniques durables d’agroécologie. Les agriculteurs prennent conscience de la valeur ajoutée et du potentiel de ces productions, ce qui a une incidence directe sur le rendement et la qualité des produits. Les coopératives et groupements d’intérêts économiques créés et appuyés facilitent la commercialisation et permettent l’augmentation des revenus des producteurs en pratiquant des prix de vente supérieurs à ceux des souks et en leur facilitant l’accès à des marchés rémunérateurs.

En parfaite cohérence avec la stratégie africaine du Maroc, la coopération triangulaire a permis à trois projets concrets de voir le jour : une formation sur la lutte contre les parasites des bovins en Afrique subsaharienne, un programme de gestion locale des ressources en eau au Sénégal, ainsi qu’un atelier sur la gestion du contrôle de la qualité des eaux avec les femmes de l’Association africaine de l’eau.

Lisez sur Open.Enabel Développement des filières du safran et du palmier dattier dans les régions Souss-Massa et Drâa-Tafilalet, + 12 mises à jour

L’histoire complète d’un projet de construction de toilettes

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

MarocPopulation : 34 millionsSuperficie : 446.550 km2 (14,5 fois la Belgique)RNB / habitant : 3.030 $Indice de développement humain : 0,647 – 123e / 188

+150% sur les prix de vente du safran proposé par les producteurs

+41.000 personnes sensibilisées aux enjeux sanitaires et environnementaux du traitement des eaux usées

200 écoles rurales isolées équipées de sanitaires

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Le Mozambique est un pays partenaire de la Coopération belge depuis 2001. L’Agence belge de développement s’y consacre au développement rural à travers des activités axées sur l’énergie renouvelable, la bonne gouvernance, la sécurité alimentaire, ainsi que l’eau et l’assainissement.

En 2017, le Mozambique a été frappé par une crise financière de grande ampleur déclenchée par une dette cachée de plus de deux milliards de dollars. Celle-ci a provoqué une forte inflation et une dévaluation substantielle de la monnaie nationale au début de l’année, ainsi qu’une augmentation considérable du coût de la vie. Insatisfaits de cette situation, bon nombre de bailleurs traditionnels du pays, en ce compris le FMI, ont même suspendu leurs programmes d’aide. Depuis septembre 2017, le Mozambique est, pour la première fois, considéré comme un État fragile par la Banque mondiale, ce qui impacte encore plus la situation financière précaire du pays. En conséquence, de nombreux travaux publics financés par l’État ont été interrompus. De plus, tempêtes tropicales, inondations et périodes de sécheresse ont frappé le pays et causé d’importants dégâts. Le projet d’alimentation en eau potable, mis en œuvre dans la province de Gaza, a ainsi dû temporairement mettre fin à ses activités suite aux inondations, qui ont fort heureusement épargné les infrastructures et n’ont pas compromis la poursuite du projet.

Ceci étant, le Mozambique continue d’œuvrer avec succès au processus de paix, avec, pour résultat, plusieurs réunions et accords historiques entre parties adverses. L’Agence belge de développement demeure également un partenaire de développement important du gouvernement mozambicain, notamment par rapport à l’ODD 6 relatif à l’eau potable et à l’assainissement.

Réalisations 2017

91019

expatriés

nationaux

employés

Le projet d’alimentation en eau potable de Gaza continue de s’attaquer au problème de la sécurité alimentaire au Mozambique en se concentrant sur l’accès à l’eau potable, et ce, à travers une approche innovante, collaborative et autonomisante. Il a installé et modernisé de nombreuses infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans la région, ce qui a nettement amélioré la vie de la population rurale mozambicaine. L’innovation est au cœur de ce projet, qui a lancé, fin 2017, la construction de six unités de dessalement dans des zones où les nappes phréatiques sont trop salées. De plus, l’énergie renouvelable est fortement privilégiée et le processus recourt à 100 % à l’énergie solaire.

Organisée par notre projet de Gaza en collaboration avec la DNAAS (Direction nationale de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement), la première conférence nationale sur le dessalement a réuni diverses parties prenantes et est parvenue à focaliser l’attention sur l’option du dessalement pour les zones rurales, où près de 70 % des sources d’eau sont trop salines pour être consommées en toute sécurité. La Direction nationale de l’eau a aussi commencé à reproduire des activités similaires, faisant de la sorte du projet de Gaza un projet phare.

Au terme d’un processus de digitalisation couronné de succès, la province de Gaza est aujourd’hui réputée être la première province mozambicaine à disposer d’une base de données exhaustive et fiable sur les infrastructures d’approvisionnement en eau. Cette réussite est grandement appréciée par la population locale ainsi que par les partenaires mozambicains, y compris le Président Filipe Nyusi, qui a tout spécialement visité les bureaux du projet.

Lisez sur le site Web Développement des ressources hydriques dans les zones rurales

Lisez sur le Open.Enabel First national desalination conference in Mozambique

Boosting collaboration efforts for renewable household energy in Mozambique: the ‘Energy Africa Mozambique Compact’

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

MozambiquePopulation : 28 millionsSuperficie : 799.380 km² (26 fois la Belgique)RNB / habitant : 590 $Indice de développement humain : 0,418 – 181e / 188

55.000 personnes ont accès à l’eau potable

La province de Gaza est la première à disposer d’une

base de données exhaustive sur les infrastructures d’approvisionnement en eau.Une extension à l’échelon national est maintenant prévue

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La coopération entre la Belgique et le Niger a été marquée, au cours de l’année 2017, par la signature des conventions de trois nouvelles interventions : l’Intervention de renforcement des capacités (IRC), d’un montant de 3 millions d’euros, et les deux programmes sectoriels d’appui à l’élevage (PRADEL) et d’appui au système de santé (PASS), d’un montant de 14 millions d’euros chacun. Le nouveau programme santé a pour objectif de mettre en place, dans ses deux districts d’intervention (Gaya et Gothèye), le financement basé sur les résultats, étape cruciale vers une couverture santé universelle. Quant au PRADEL, il visera le développement de chaines de valeur inclusives dans le secteur de l’élevage, dans les régions de Tahoua et de Dosso, en encourageant notamment l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, et en facilitant l’accès des éleveurs aux technologies de l’information et de la communication innovantes.

Réalisations 2017

145064

expatriés

nationaux

employés

7e bailleur gouvernemental du Niger en volume financier

En 2017, l’agence belge de développement a achevé la transformation de quinze cases de santé en centres de santé intégrés, et les nouveaux centres ont tous pu démarrer leurs activités. Elle a également poursuivi son appui aux consultations foraines des districts sanitaires appuyés, ce qui a notamment permis d’étendre la couverture vaccinale, la couverture des soins prénataux, de l’utilisation des contraceptifs modernes et des accouchements assistés par du personnel qualifié.

Le projet Sarraounia (appui à la scolarisation des jeunes filles dans les communes de la région de Dosso) a organisé la première édition de la compétition Sarraounia afin de récompenser non seulement les meilleurs élèves de l’année, mais également l’engagement individuel et communautaire à soutenir la scolarisation des jeunes filles.

Grâce au programme d’hydraulique villageoise et pastorale dans la région de Dosso (PHVP), ce sont 1.000 latrines familiales et 70 blocs de latrines publiques qui ont été mises en service en 2017. Quant aux adductions construites dans les villages, elles ont donné accès à l’eau potable à 84.000 personnes supplémentaires (sur l’ensemble de la durée de vie du projet achevé en 2017). Les efforts conjoints de l’Agence belge de développement, de LuxDev et du gouvernement du Niger ont permis de démarrer en 2017 les travaux de la première adduction d’eau potable multivillages dans la commune de Kiéché (région de Dosso). Ce sont ainsi 37 villages de la commune qui auront accès à l’eau au cours du premier semestre 2018.

En 2017, les 12 communes appuyées par le projet de décentralisation PAMED se sont toutes dotées d’un plan de développement communal et ont tenu des sessions de restitutions publiques. Enfin, dans un pays où la gestion foncière est un obstacle majeur au développement, notamment agricole, le projet a contribué à l’établissement de 114 actes de sécurisation foncière.

Lisez sur Open.Enabel Chaque voix est unique ! (projet Sarraounia)

Réduire les inégalités en matière de santé

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

NigerPopulation : 20 millionsSuperficie : 1.267.000 km² (41 fois la Belgique)RNB / habitant : 390 $Indice de développement humain : 0,353 – 187e / 188

84.000

15

personnes supplémentaires

ont accès à l’eau

cases de santé sont transformées en centres de santé intégrés, ce qui améliore la qualité de l’accès à la santé de la population

La Belgique est le chef de file

en santé et élevage

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La pression démographique, le fort taux de chômage, la faible croissance économique et enfin l’afflux de réfugiés en provenance des pays limitrophes font des objectifs de développement du gouvernement ougandais un défi encore plus difficile à relever, tout particulièrement dans les secteurs sociaux.

Prenons l’exemple de l’enseignement : le nombre d’enfants en âge scolaire croît rapidement en Ouganda. De dix millions en 2010, il devrait, selon les estimations, passer à vingt millions en 2025. Le système éducatif doit dès lors doubler sa capacité d’accueil actuelle pour réaliser les objectifs d’éducation primaire et secondaire universelle d’ici à 2025. Par ailleurs, le taux de chômage est très élevé en Ouganda et quelque 64 % des chômeurs se situent dans la tranche d’âge des 18 à 30 ans.

Face à ce constat, Enabel s’attache à améliorer la qualité de l’enseignement dans ce pays à travers le renforcement de la formation dans cinq National Teachers’ Colleges publics, grâce au développement des institutions, des infrastructures et de la pédagogie. Le gouvernement ougandais bénéficie en outre d’un appui à la mise en œuvre de son plan stratégique « Skilling Uganda », qui ambitionne d’améliorer la qualité et la pertinence de l’enseignement et la formation techniques, professionnels et commerciaux (EFTPC).

Les coupes budgétaires décidées ces dernières années dans le secteur national de la santé, et ce, malgré la forte croissance démographique et la dépréciation du shilling ougandais, réclament d’urgence des mécanismes de financement efficaces. Le financement basé sur les résultats – un mécanisme novateur de financement basé sur les outputs – piloté par deux projets situés dans les régions de Ruwenzori et du West Nile permet d’optimiser les ressources dans le cadre de l’utilisation de services de santé de qualité. Déployé en tant qu’outil national par le ministère de la Santé, ce mécanisme attire aussi l’attention d’autres donateurs.

Le Projet SDHR (Support to the Development of Human Resources), quant à lui, tente de remédier aux pénuries de qualifications dans 49 organisations bénéficiaires sélectionnées dans nos secteurs prioritaires que sont l’enseignement, la santé et l’environnement.

Réalisations 2017

• Approbation de plans directeurs pour des infrastructures écologiques, durables et innovantes dans quatre National Teachers’ Colleges présentant des solutions de gestion des déchets solides, d’efficacité énergétique et d’assainissement liquide.

• Appui à la création d’environnements d’apprentissage sûrs à travers la sensibilisation au genre et un appui fourni à des Colleges pour mettre en œuvre de tels environnements dans l’ensemble des cinq National Teachers’ Colleges.

• Appui à 12 organisations bénéficiaires sur 49 aux thématiques de l’efficacité énergétique et de la gestion des déchets solides.

• Introduction du financement basé sur les résultats dans 46 établissements privés sans but lucratif et 29 centres de santé.

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

OugandaPopulation : 39 millionsSuperficie : 241.550 km2 (7,9 fois la Belgique)RNB / habitant : 700 $Indice de développement humain : 0,493 – 163e / 188

2581

106

expatriés

nationaux

employés

Lisez sur le site Web De meilleures compétences professionnelles grâce à la réalité virtuelle

Évènement belge consacré au financement basé sur les résultats pour célébrer la Journée mondiale de la Santé 2018 « La couverture sanitaire universelle : pour tous et partout »

Lisez sur le Open.Enabel European Union Trust Fund (EUTF) – Support Programme for Refugee settlements in Northern Uganda (SPRS-NU) Livelihood and Labor Market Relevant Skills Development for Refugees & Host Communities

Introducing result-based financing in the public health sector

4.400

440.000

étudiants impactés par le projet de formation des enseignants

nouvelles consultations ambulatoires grâce au financement basé sur les résultats

La Belgique assure la coprésidence, avec DFID, du Groupe de partenaires pour le développement de l’éducation

Page 22: 2017 - Enabel...Depuis 2016, le rapport annuel ne fait plus référence aux secteurs classiques (soins de santé, agriculture, enseignement, etc.), mais renseigne, sur chaque page

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L’année 2017 a été intense en bouleversements. Au niveau politique, les répercussions du scandale de corruption impliquant l’entreprise brésilienne Odebrecht et divers fonctionnaires et politiciens de très haut niveau ont engendré une grande instabilité entre le Congrès et l’exécutif. Cette instabilité a affaibli la mise en œuvre des politiques sectorielles et a engendré de nombreux changements de fonctionnaires au sein de diverses institutions publiques. Cela a notamment été le cas pour le ministère de la Santé et pour le Seguro Integral de Salud (SIS), principaux partenaires du Programme d’appui à la politique d’assurance santé universelle, le SISTEC. Ces constants changements de hauts fonctionnaires et de politique sectorielle de santé ralentissent la mise en œuvre des travaux en profondeur nécessaires au renforcement de la politique d’assurance santé visée par le SISTEC.

Au niveau de l’environnement, les fortes inondations causées dans le nord du pays par le phénomène « El Niño » ont remis en lumière les faiblesses de la politique nationale de prévention contre les catastrophes naturelles et de lutte contre le changement climatique. Dans ce contexte, les actions mises en œuvre par le Programme de développement économique et de gestion stratégique des ressources naturelles (PRODERN) sont tout à fait pertinentes.

Réalisations 2017

125365

expatriés

nationaux

employés

8e bailleur gouvernemental du Pérou en volume financier

• 45 établissements de santé se sont soumis au processus d’autoévaluation par rapport aux normes de qualité applicables aux établissements de services de santé, ce qui contribue directement à l’amélioration de la qualité de ces services.

• Plus de 19.000 personnes ont été sensibilisées à leurs droits en matière d’assurance santé. Du personnel hospitalier, des journalistes et des assistants sociaux ont aussi suivi une formation en assurance santé afin de mieux informer la population sur ce sujet.

• Les capacités des Unités de santé de Cajamarca et Amazonas ont été renforcées en termes de gestion, d’efficacité et de priorisation des dépenses, ce qui a permis d’augmenter la qualité et la couverture de services de santé destinés aux mères et à leurs nouveau-nés.

• Plus de 95 % des centres de santés renforcés à travers le SISFIN ont pu s’équiper de matériel critique pour les accouchements et les besoins des nouveau-nés, grâce à une meilleure gestion de leurs ressources.

• Le Système d’information environnementale renforcé par le PRODERN est devenu la plateforme de référence qui mesure et offre l’information environnementale de qualité et opportune pour les prises de décisions.

• Dans la vallée de Sondondo, plus de 15 initiatives d’entrepreneuriat liées au tourisme communautaire ont reçu l’accréditation du ministère du Tourisme grâce à l’amélioration et la professionnalisation de leur offre de services. La vallée de Sondondo a aussi pu être inscrite comme destination recommandée dans la stratégie nationale de tourisme.

Lisez sur Open.Enabel Programa de apoyo a la política de aseguramiento universal en salud en el Perú - Apoyo Financiero

PérouPopulation : 31 millionsSuperficie : 1.285.220 km² (42 fois la Belgique)RNB / habitant : 6.130 $Indice de développement humain : 0,740 – 87e / 188

+19.000 personnes sensibilisées à leurs droits en matière d’assurance santé

25 variétés de pommes de terre natives réintroduites dans la zone andine de Huayana – Pampachiri

La Belgique est un acteur reconnu dans le domaine de

« l’assurance santé universelle ».

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Au cours de l’année 2017, la République démocratique du Congo (RDC) a poursuivi son intense activité politique en vue de préparer les prochaines élections présidentielles, législatives et provinciales. Le pouvoir et l’opposition peinant toujours à s’entendre sur la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016, les élections ont été reportées jusqu’au mois de décembre 2018.

En dépit des interdictions et arrestations, les manifestations de l’opposition, des défenseurs des droits humains et des représentants religieux ont perduré dans la plupart des grandes villes du pays. Cela n’a toutefois pas empêché les opérations de recensement électoral de se poursuivre, celles-ci devant être clôturées à temps.

L’année a également été marquée par le conflit dans le grand Kasaï, par la recrudescence des groupes armés, notamment dans l’Est, et par de nombreux conflits intercommunautaires entrainant d’importants déplacements de populations.

Dans ce contexte, l’Agence belge de développement a poursuivi ses interventions au bénéfice direct des populations rurales, à travers des appuis à l’agriculture familiale et au désenclavement, un renforcement de l’enseignement professionnel en mettant l’accent sur l’adéquation emploi-formation et à travers une amélioration de l’accès aux soins de santé, en particulier pour les victimes de violences sexuelles. Notons enfin le redémarrage d’un programme Eau, avec un accent particulier mis sur l’organisation de la desserte et sur le financement du secteur.

Le programme de la Coopération belge en RDC a maintenu son approche décentralisée dans les onze provinces concernées. Une attention particulière a été portée à l’adaptation de nos programmes aux situations de fragilité, ainsi qu’aux approches basées sur les droits humains.

Réalisations 2017

37277314

expatriés

nationaux

employés

3e bailleur gouvernemental de la RDC en volume financier

• Le désenclavement de 51 bassins de production agricole. La stratégie de réhabilitation et d’entretien des pistes contribue au développement de l’entrepreneuriat local et à la création de près de 43.000 emplois.

• L’appui aux organisations paysannes (60.000 ménages touchés).

• Un accent spécifique sur les chaines de valeur des filières agricoles (manioc, maïs, arachides…) : stockage, transformation, distribution, vente…

• Le reboisement de 150 ha de forêt en compensation de travaux routiers ayant exigé des coupes ; la mise sur le marché de 350.000 graines prégermées de palmiers permettant la culture de 2.500 ha de vergers familiaux sans déforestation ; le développement des arbres à visée économique (cacao, café…) et des arbres fertilitaires sur une superficie potentielle de 600 ha.

• L’appui à la tarification forfaitaire des soins de santé permettant une meilleure accessibilité financière (surtout des femmes et des enfants) et une prise en charge de meilleure qualité dans 9 hôpitaux de référence.

• L’appui à la disponibilité de médicaments essentiels et génériques de qualité dans la Tshopo, le Kwilu et le Sud Ubangi.

• L’appui à la prévention de la violence basée sur le genre et à la prise en charge des victimes à Kisangani, Gemena et Mosango.

Lisez sur Open.Enabel Le chantier-école à Kasenga : l’accomplissement des rêves des élèves

Appui à l’enseignement technique et à la formation professionnelle dans les districts de la Mongala et du Sud Ubangi en Équateur

Désenclavement au Kasaï-Oriental et au Lomami : fer de lance pour booster l’agriculture et la dynamisation du secteur

Des semences de qualité pour les organisations paysannes au Kwilu et au Kwango

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

RD CongoPopulation : 77 millions Superficie : 2.344.860 km² (76,8 fois la Belgique)RNB / habitant : 410 $Indice de développement humain : 0,435 – 176e / 188

60.000 ménages touchéspar l’appui aux organisations paysannes (entre 300.000 et 500.000 personnes)

1er bénéficiaire de l’aide publique belge au développement

La Belgique est membre du Groupe Interbailleurs santé (GIBS) et le chef de file du sous-groupe

des médicaments

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L’année 2017 a été marquée au Rwanda par l’élection présidentielle qui s’est tenue en août et dont est sorti victorieux Paul Kagame, réélu pour un troisième mandat de sept ans.

Selon l’Institut national des statistiques, le pays a enregistré une croissance de 6,1 % sur l’année, le produit intérieur brut étant passé de 6.672 milliards de francs en 2016 à 7.597 milliards en 2017.

L’agriculture représente 31 % de ce PIB, l’industrie 16 % et les services 46 %. Si le Rwanda a des raisons de se féliciter des résultats de la production agricole et des services, qui ont connu une hausse respective de 7 et 8 %, le secteur industriel, quant à lui, n’a pas pu suivre ce rythme et n’a progressé que de 4 %.

Le taux d’exécution du portefeuille 2011-2014, axé sur la santé, la décentralisation et la sylviculture énergétique, s’est élevé à 57 % à la fin de l’année. La mise en œuvre du plan d’action en matière d’égalité de genre et la consolidation de la politique relative au VIH sur le lieu de travail ont continué sur la lancée de 2016, tandis que le recours à des accords spécifiques de coopération avec des institutions publiques belges et à des cofinancements par la Région de Bruxelles-Capitale a confirmé le potentiel dynamique de la coopération entre le Rwanda et la Belgique.

Enfin, le déménagement vers des bureaux situés à cinq minutes de l’Ambassade de Belgique et surplombant le centre de Kigali, symbolise la transition de la CTB à Enabel.

Réalisations 2017

263460

expatriés

nationaux

employés

2e bailleur gouvernemental du Rwanda en volume financier

En 2017, l’Agence belge de développement a soutenu des initiatives de promotion de la qualité des soins dans les hôpitaux et les centres de santé. D’importantes avancées durables ont ainsi été réalisées en matière de décentralisation des soins de santé mentale intégrés aux soins de santé généraux et d’intégration desdits soins aux soins de santé de base. Des ateliers provinciaux de maintenance ont également été organisés en vue de décentraliser la maintenance de l’équipement médical. La Belgique a par ailleurs fourni un appui budgétaire au secteur de la santé et a contribué de manière significative aux capacités nationales en ressources humaines par le biais du Fonds commun de renforcement des capacités (CDPF).

L’Agence belge de développement a d’autre part appuyé la fourniture d’une énergie suffisante, fiable et abordable en développant le réseau national d’électricité dans la province de l’Est, afin de permettre aux ménages ruraux, aux sociétés et aux institutions publiques prioritaires de s’y raccorder. De plus, elle a renforcé les capacités institutionnelles de l’entreprise énergétique EUCL (Energy Utility Corporation Limited) en la dotant d’instruments pour améliorer la gestion financière, organisationnelle et RH. Ce faisant, il a été possible de réduire le nombre de coupures imprévues. Enfin, comme les forêts représentent toujours une importante source d’énergie dans le pays, notre Agence a révisé, avec les autorités compétentes, la politique forestière nationale et les plans stratégiques du secteur forestier, et a lancé la mise en œuvre des plans de gestion forestière au niveau des districts.

Dans le secteur de la décentralisation, un programme de coaching régi par la demande a permis d’améliorer la performance organisationnelle des autorités locales. Le développement économique local a de plus été stimulé par des investissements d’infrastructure ainsi que par le programme de subsides Local Competitiveness Facility, dont ont bénéficié 36 partenariats innovants de (plus de 90) entreprises privées axées sur le renforcement de chaînes de valeur.

Lisez sur Open.Enabel Integration of mental health care in primary health care to increase accessibility in Rwanda

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

RwandaPopulation : 12 millionsSuperficie : 26.340 km² (0,9 fois la Belgique)RNB / habitant : 700 $Indice de développement humain : 0,498 – 159e / 188

8.000

791

ménages ruraux

raccordés au réseau électrique

infirmières et 298 sages-femmes ont obtenu une qualification formelle

La Belgique est le seul bailleur bilatéral à

s’investir dans le secteur des services de santé mentale au Rwanda

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Le programme de coopération gouvernementale 2010-2015 entre la Belgique et le Sénégal, doté d’un budget de 53 millions d’euros, a ciblé trois thématiques : la santé, l’eau potable et l’assainissement, et l’agriculture.

Toutes les interventions se sont achevées en 2017, à l’exception du programme d’amélioration des services d’eau potable et d’assainissement en milieu rural (PASEPAR), encore en exécution jusqu’en novembre 2019, qui affiche un taux d’exécution de 90 %.

En 2017, l’Agence belge de développement a également démarré un projet pour le compte de l’Union européenne: le projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le bassin arachidier (PARERBA), d’un montant de 18 millions d’euros.

En cohérence avec les priorités politiques du Sénégal, exprimées dans le Plan Sénégal Émergent, un nouveau programme de coopération 2018-2022 est en cours de préparation entre les deux pays.

Réalisations 2017

133548

expatriés

nationaux

employés

12e bailleur gouvernemental du Sénégal en volume financier

Dans le secteur de l’agriculture, 27 ouvrages hydroagricoles permettent de mobiliser 11 millions de m³ d’eau productive et d’aménager 2.000 hectares pour la riziculture et le maraichage.

Dans sa phase pilote, le projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le bassin arachidier (PARERBA) a déjà permis la mise en valeur de 13 ha de terres pour le maraichage, l’attribution de 551 parcelles au profit de 415 producteurs et la sélection de 49 jeunes dans le dispositif d’accompagnement champs-écoles paysans.

Dans le secteur de l’hydraulique et de l’assainissement, l’Agence belge de développement a contribué à garantir l’accès à une eau potable de qualité à 24.000 personnes par la construction de 5 réseaux d’eau potable dans le département de Linguère. 16 réseaux d’eau potable existants sont à présent équipés d’installations de chloration permettant de garantir une eau potable de qualité à 144.000 bénéficiaires. Quant à l’accès de 4.900 ménages à des latrines décentes, il contribue à l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement en milieu rural.

Dans le secteur de la santé, la Belgique a apporté un appui technique et financier à 28 districts sanitaires et permis de mener une série d’expériences pilotes qui, aujourd’hui, alimentent les stratégies nationales : la mise en place d’un système de paiement forfaitaire des soins de santé et d’une assurance maladie, la décentralisation de la prise en charge des maladies chroniques et de certaines urgences, et la mise sur pied d’un système informatisé et intégré de gestion de l’information sanitaire.

84 % des accouchements sont maintenant assistés par du personnel qualifié dans les structures pilotes. La formation de 477 sages-femmes et infirmiers d’État a permis la bonne prise en charge des 216.000 femmes enceintes en 2017 dans les cinq régions cibles. Plus de 125.000 bénéficiaires sont couverts au 31 janvier 2018 par les deux Unités départementales d’assurance maladie (UDAM) appuyées par le programme santé.

Lisez sur Open.Enabel Film documentaire sur l’amélioration de l’offre et de la demande de soins dans le cadre du programme santé belgo-sénégalais

Appui à la réduction de l’émigration rurale et à la réintégration dans le bassin arachidier

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

SénégalPopulation : 15 millionsSuperficie : 196.710 km² (6,5 fois la Belgique)RNB / habitant : 980 $Indice de développement humain : 0,494 – 162e / 188

216.000

168.000

femmes enceintes sont prises en charge en 2017 dans les cinq régions cibles

personnes ont accès à une eau potable de qualité

La Belgique est co-chef de file dans le secteur de

l’hydraulique rurale

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En 2017, l’Agence belge de développement a concentré ses activités en Tanzanie sur cinq secteurs : la gouvernance, la gestion des ressources naturelles, l’agriculture durable, l’approvisionnement en eau et l’assainissement en zone rurale, et la sécurité alimentaire.

Lors de la Commission mixte de 2014, il avait été décidé d’abandonner les secteurs de la gouvernance et de la gestion des ressources naturelles au profit de ceux de l’agriculture et de l’eau. Cette décision était motivée par le fait que 70 % des Tanzaniens vivent de l’agriculture à petite échelle et que des services d’eau et d’assainissement de qualité font cruellement défaut à la population rurale. En effet, seuls 35 % des ruraux ont accès à des sources d’eau améliorées situées à moins de 30 minutes et, sur l’ensemble de la population, 20 % à peine ont accès à des services d’assainissement améliorés. 90 % des 40 % des Tanzaniens situés dans le bas de la pyramide des richesses vivant en zone rurale, la concentration des activités de la CTB sur l’amélioration de l’agriculture et sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement en zone rurale permet dès lors de mieux cibler la pauvreté.

Réalisations 2017

En 2017, le projet de gestion des ressources naturelles a planifié l’aménagement communautaire des terres dans 34 villages de la région de Kigoma, ce qui correspond à quelque 80.000 ha et près de 41.000 ménages. Le régime de propriété communautaire qui y a été installé garantit l’égalité des droits aux ressources économiques, à l’appropriation et au contrôle des terres et des ressources naturelles.

Le projet KILORWEMP (Kilombero and Lower Rufiji Wetlands Ecosystem Management Project) a renforcé les capacités du ministère des Ressources naturelles à assurer la gestion durable des ressources naturelles du site Ramsar situé dans la vallée de Kilombero, un territoire de 7.000 km2 en proie aux intérêts complexes du développement agricole et de la conservation. En 2017, le projet a consolidé le transfert des droits des usagers à des villages locaux et des organisations communautaires de deux zones de gestion de la faune et de cinq réserves forestières, représentant au total 1.300 km2 et 35 villages.

Le projet SAKIRP (Sustainable Agriculture Kigoma Regional Project) a élaboré un plan stratégique, destiné à améliorer la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires dans la région de Kigoma, et notamment des femmes, en leur facilitant l’accès aux intrants, aux connaissances, aux services financiers et aux marchés. Il a par ailleurs fourni des variétés plus performantes de manioc et de haricots à quelque 6.000 cultivateurs, et a permis à 400 producteurs de haricots d’accéder à des marchés d’exportation et à des services financiers ruraux.

En 2017, le projet WaSKiRP (Water and Sanitation Kigoma Region Project) a lancé la phase de conception de 16 systèmes d’alimentation en eau qui desserviront 200.000 personnes vivant en zone rurale. Il contribue ainsi à un accès universel et équitable à une eau potable et un assainissement sûrs et abordables pour tous.

La clôture, en juin 2017, du projet Enhancement of Procurement Skills for Local Government Authorities a mis un terme à notre contribution au secteur de la gouvernance. Ce projet a fourni des outils et des produits de renforcement des compétences en matière de marchés publics, et a organisé des formations intensives permettant à l’agence gouvernementale locale d’améliorer ses niveaux de conformité aux réglementations et de performance en la matière.

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

TanzaniePopulation : 53 millionsSuperficie : 947.300 km² (31 fois la Belgique)RNB / habitant : 920 $Indice de développement humain : 0,531 – 151e / 188

145468

expatriés

nationaux

employés

Lisez sur Open.Enabel Research paper on the effects of land use changes in the Kilombero Valley

Workshop on the results of diagnostic studies in the Kilombero Valley

7.000 km² couvertspar le Plan de gestion intégré pour des ressources naturelles durables dans le site Ramsar de la vallée de Kilombero

4.700 fonctionnaires locaux et nationaux ont suivi une formation relative aux marchés publics

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Les Territoires palestiniens sont le seul pays à revenu intermédiaire à encore figurer parmi les pays partenaires de la coopération gouvernementale belge ; il s’agit en outre de l’unique pays partenaire de la Belgique hors Afrique. Ce choix démontre ainsi l’importance accordée par la Belgique au processus de paix amorcé par les Accords d’Oslo de 1993 et 1995.

Une Autorité palestinienne forte constitue un maillon essentiel dans ce processus de paix censé déboucher sur une solution à deux États, à savoir : un État israélien et un État palestinien indépendant, souverain et viable, les deux coexistant et cohabitant dans la paix et la sécurité.

La Belgique poursuit son engagement en faveur de la solidarité avec le peuple palestinien, et ce, à travers un programme de coopération axé sur la gouvernance locale, le développement durable, l’emploi et l’enseignement.

Réalisations 2017

82331

expatriés

nationaux

employés

16e bailleur gouvernemental des Territoires palestiniens en volume financier

Vu l’autonomie palestinienne limitée à l’échelon national, les autorités locales s’avèrent des leviers essentiels de développement et de stabilité. La protection et le développement du patrimoine culturel palestinien, l’encouragement de l’économie locale ainsi que les investissements dans l’intégration territoriale (visant à relier les territoires C aux territoires A et B) constituent des priorités importantes pour le ministère palestinien des Administrations locales, appuyé par la Belgique.

Les investissements dans les institutions et infrastructures locales contribuent à la renaissance des centres historiques, ce qui, à son tour, induit un développement économique durable dans les territoires. Les premiers projets ont été réceptionnés en 2017.

C’est aussi durant cette année qu’a été organisée la première conférence du développement économique local, qui a réuni les pouvoirs publics et le secteur privé, et a jeté un nouvel éclairage sur les possibilités de partenariats public-privé.

La Belgique apporte un appui financier au budget palestinien de l’éducation par le biais du Joint Financing Arrangement et participe en outre au groupe de travail « enseignement » ainsi qu’à quatre groupes de travail techniques dans le secteur éducatif.

32 nouvelles écoles ont été construites en quatre phases successives pour accueillir 11.444 élèves en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Des investissements ont par ailleurs porté sur la sécurisation de l’accès aux écoles des territoires C. Le programme consacré à l’apprentissage en milieu professionnel (work-based learning) dans l’enseignement technique, dans le cadre duquel 30 % au minimum du temps de formation se déroulent en milieu professionnel, avec l’accompagnement d’un mentor, s’est également poursuivi en 2017. 80 % des diplômés ont trouvé un emploi ou lancé leur propre entreprise dans l’année. Des formations complémentaires en entrepreneuriat ont de même été organisées en vue d’appuyer les diplômés.

En 2017, des investissements ont également été consentis dans l’institutionnalisation de l’apprentissage en milieu professionnel et dans le lancement de la formation professionnelle continue, qui permet aux étudiants de rafraîchir leurs connaissances techniques ou d’apprendre de nouvelles aptitudes.

32 nouvelles écoles construites pour quelque 11.000 élèves

Lisez sur Open.EnabelInvesting in the economic development of Al Karmel by rehabilitating water cisterns

Women Entrepreneurship Training in Gaza

Launch of the Continuous Vocational and Educational Training (CVET) program in Gaza

Pays partenaire de la coopération gouvernementale

Territoires palestiniens

Population : 4 millionsSuperficie : 6.020 km2 (0,2 fois la Belgique)RNB / habitant : 3.090 $Indice de développement humain : 0,684 – 114e / 188

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La première convention générale de coopération entre le Vietnam et la Belgique a été signée en octobre 1977, soit il y a plus de 40 ans déjà.

Il est impressionnant de constater qu’en l’espace de 40 ans, le Vietnam est passé d’un des pays les plus pauvres au monde à un pays à revenu intermédiaire et un des principaux pays émergents d’Asie.

L’année 2017 a elle aussi été une année de grands progrès socioéconomiques pour le Vietnam, avec une croissance du PNB de 6,8 % et un afflux de quelque 13 millions de touristes internationaux (+ 30 % par rapport à l’année précédente).

Mais cette année a malheureusement aussi, plus que jamais, connu son lot de catastrophes naturelles : 16 typhons ont causé de grandes souffrances humaines et des dégâts économiques importants. Aussi, le gouvernement a décidé de miser pleinement, tant au niveau national que provincial, sur le renforcement des capacités afin de mieux maîtriser et de prévenir, dans la mesure du possible, les effets du changement climatique. Le programme climatique mis en œuvre par notre Agence dans trois des provinces côtières touchées s’avère particulièrement pertinent à cet égard.

De manière plus générale, l’exécution programmée du portefeuille a subi en 2017 le contrecoup des retards encourus dans la mise à disposition des fonds APD par le gouvernement vietnamien. Si la Belgique n’était certes pas le seul pays à avoir été affecté de la sorte, l’impact sur des projets devant être impérativement clôturés en 2019 est regrettable.

Réalisations 2017

81018

expatriés

nationaux

employés

Les réalisations du Climate Change Programme et de la Green Growth Strategy Facility ont été plus que substantielles.

Ainsi, dans trois provinces, des études complexes et de grande envergure ont fourni un volume considérable de données objectives et détaillées, ainsi que des recommandations concrètes à l’intention des autorités locales pour les aider à déterminer, dans leur plan d’action climatique provincial, les priorités les plus importantes et les plus pressantes pour elles. Il n’est en effet pas rare qu’une seule et même province soit régulièrement frappée tant par des sécheresses extrêmes que par de fortes tempêtes et des inondations.

Concrètement, les recommandations formulées concernent l’impact de l’élévation du niveau de la mer et du changement climatique sur la salinisation des nappes phréatiques, la mise en place d’un système d’avertissement précoce (early warning system) des inondations, l’utilisation de systèmes efficaces d’irrigation, l’élaboration de plans d’approvisionnement en eau pour la population, etc.

Dans le même temps ont été lancés des projets pilotes, liés à la fois au programme climatique et à la Green Growth Strategy Facility, et destinés à concrétiser les actions à entreprendre avec l’appui technique de notre Agence. Dans la province de Ninh Thuan, des canaux de drainage ont été aménagés afin de prévenir les inondations dans les quartiers résidentiels. Dans celle de Binh Thuan, l’endiguement des rivières a été amélioré et des mesures ont été prises afin de lutter contre l’érosion, tandis que dans celle de Ha Tinh, un barrage a été construit afin de rapidement mettre en place une importante retenue d’eau.

Par ailleurs, certaines zones rurales de la province de Ninh Thuan étant de plus en plus souvent confrontées à des problèmes de pénurie d’eau, des systèmes d’irrigation goutte à goutte ont été installés dans quatre de ses villages. Quatre villages situés dans la province de Binh Thuan ont, pour leur part, été équipés d’un éclairage public à énergie solaire (passant outre l’étape du raccordement au réseau électrique). Dans la province de Ha Tinh, enfin, la pollution d’une importante rivière a été cartographiée et combattue.

Lisez sur Open.Enabel Inauguration of the drainage system of North Cho Lau town center

Green Growth Strategy Facility (GGSF) + neuf mises à jour

VietnamPopulation : 92 millionsSuperficie : 330.967 km² (10,8 fois la Belgique)RNB / habitant : 1.990 $Indice de développement humain : 0,683 – 115e / 188

+3.700 fonctionnaires formés à la nouvelle législation en matière d’investissements publics

Les interventions belges sont fortement appréciées pour leur approche

hautement participative

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Missions pour tiers

Depuis 2015, différents facteurs internes et externes à la CTB ont contribué au développement des missions pour tiers. Cette tendance s’est poursuivie en 2017.

Outre l’accréditation « six piliers » de la CTB par l’Union européenne (depuis 2008, renouvelée en 2015), permettant que celle-ci nous confie des « coopérations déléguées », la volonté de la Commission européenne de recourir davantage aux agences publiques pour la mise en œuvre de coopérations déléguées a fortement participé à cette croissance. Du côté des autorités belges, un soutien de plus en plus marqué s’est manifesté, tant de la part de la DGD, du Cabinet du Ministre et de certaines Ambassades belges dans la recherche de missions pour tiers. De plus, la CTB s’est dotée de lignes directrices et d’objectifs en matière de missions pour tiers, via l’établissement, en juin 2017, d’une stratégie de développement de ce type de missions.

La combinaison de ces soutiens, externes et belges, avec l’expérience et la réputation acquises par la CTB dans de nombreux pays grâce à sa coopération de proximité, et la vision du développement souhaité des missions pour tiers, ont permis à la CTB, sur l’année 2017 :

• de contribuer à l’exécution d’un portefeuille total de 33 interventions différentes (budget total de plus de 80 millions d’euros) ;

• de signer 7 nouveaux contrats pour un total de plus de 52 millions d’euros (à titre de comparaison, en 2016, le volume contracté avait été de 42 millions d’euros). Les interventions concernant notamment le soutien à la formation professionnelle (VET Toolbox), le renforcement des forces de sécurité civiles, le renforcement des systèmes de santé, le développement d’activités économiques en vue de stabiliser des migrants potentiels. Elles ont lieu au Burkina Faso, en Mauritanie, au Mali, au Sénégal, au Mozambique, et couvrent parfois toute une série de pays (multipays). À noter que le VET Toolbox a la particularité d’être une coordination d’action de 5 agences publiques européennes, sous la houlette d’Enabel ;

• de préparer la contractualisation de nouveaux projets pour les années à venir :

• fin 2017, plus de 30 opportunités prometteuses étaient à divers stades de maturation en vue d’une possible contractualisation ;

• parmi ces 30, 19 étaient le fruit du travail de prospection de 2017, au cours duquel plus de

40 nouvelles opportunités intéressantes ont été identifiées, démontrant ainsi le succès du dynamisme de la CTB en matière de croissance de ces activités pour tiers.

Il n’est pas rare en effet qu’un délai de 12 à parfois 24 mois sépare l’identification d’une opportunité de sa contractualisation. Le portefeuille de projets en prospection et préparation annonce une excellente année 2018, à tout le moins ;

• de poursuivre son implication et son soutien au développement du Practitioners’ Network, le réseau des agences publiques européennes de développement. Ce réseau est entre autres très actif pour stimuler le montage conjoint de projets par plusieurs agences, ce qui constitue des opportunités d’apprentissage et d’amélioration d’impact de développement.

Notons que l’organisation interne du développement des missions pour tiers, qui avait été revue en 2016, a été poursuivie (mainstreaming dans l’organisation), sous la coordination du desk « Global Partnerships » de la Direction Operations.

Partenariats

L’expertise publique belge : un produit de qualité au service de la coopération

Pour réaliser sa mission — concevoir et mettre en œuvre des interventions de développement —, l’Agence belge de développement utilise différents outils : la mise à disposition d’expertise, l’achat par marchés publics de services, fournitures et travaux, l’octroi de subsides, ou encore le recours à des partenariats avec des entités publiques via la conclusion d’accords-cadres de coopération « public-public » (ACC).

Ce dernier outil est particulièrement intéressant pour soutenir des interventions qui visent le renforcement d’entités publiques dans les pays partenaires. En effet, qui, mieux qu’un expert de la fonction publique européenne, peut dialoguer avec un fonctionnaire d’une administration dans un pays partenaire ? De plus, ce jumelage entre pairs, dans le cadre d’une intervention de développement plus large, permet au fonctionnaire de confronter sa pratique dans d’autres contextes, et de l’enrichir. Ce jumelage peut aussi perdurer dans le temps, tisser une toile de relations qui dépasse le cadre de l’intervention, et renforcer ainsi sa durabilité. Enfin, de nombreuses entités publiques disposent en effet d’une compétence unique, qu’il est difficile de trouver sur le marché.

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Pour toutes ces raisons, depuis quelques années, l’Agence belge de développement noue activement des partenariats avec des entités publiques belges. Elle s’est aussi dotée de la possibilité de conclure des accords-cadres de coopération multisignataires permettant, pour un thème ou secteur donné, d’associer plusieurs acteurs publics. Cette formule élargit avec souplesse le champ de l’offre de collaboration de ces partenaires publics et, si besoin est, leur laisse le soin de se coordonner entre eux pour apporter à notre agence la réponse la plus appropriée à un besoin donné. Ceci est particulièrement utile pour la collaboration avec des réseaux de recherche universitaire.

De fil en aiguille, l’Agence belge de développement a trouvé judicieux de conclure des accords-cadres de coopération multisectoriels avec nos universités belges, afin de pouvoir recourir à l’expertise académique la plus large et de la plus grande qualité technologique.

Actuellement, plus de vingt d’entre eux sont actifs dans des domaines aussi divers que la justice, la police, la sécurité portuaire, la formation professionnelle, la sécurité sociale, l’environnement, les droits humains, la santé, l’eau, les changements climatiques ou encore l’e-gouvernance.

BOSAAu Bénin, le SPF « Stratégie et Appui », BOSA, a partagé son expertise dans le système d’évaluation des performances des ressources humaines, en participant aux débats et échanges portant sur l’analyse des résultats, avantages et inconvénients actuels au système d’évaluation des performances RH dans le secteur public. Ces échanges de savoirs et savoir-faire en matière d’évaluation des performances RH ont contribué à améliorer les compétences des cadres et agents invités, de la Direction RH.

Police fédérale belge (FEDPOL)Depuis 2016, l’Agence belge de développement entretient des relations étroites avec la Police fédérale belge dans le cadre d’un appui à l’État burkinabé pour optimiser ses services de sécurité intérieure dans la lutte contre le terrorisme, dans le respect des droits de l’homme et des valeurs démocratiques, d’une part, et pour contribuer à la préparation de la réforme du secteur de sécurité, d’autre part.

Société wallonne des eaux (SWDE)En Algérie, la Société wallonne des eaux collabore avec l’Institut National de Perfectionnement de l’Équipement (INPE). Ce partenariat a contribué à renforcer l’efficacité et l’efficience des prestations

de formation de l’INPE en vue d’une meilleure contribution au développement des compétences des personnels des secteurs des ressources en eau et de l’environnement, dans une perspective de gestion intégrée et durable des ressources en eau.

Toujours dans cette collaboration avec l’Algérie, un appui technique a été apporté au lancement du Centre national de formation aux métiers de l’eau. Des formations en Belgique et des missions d’assistance technique de la SWDE ont été utiles pour consolider les liens.

Syntra Vlaanderen et VDABL’Agence belge de développement collabore, depuis 2015 déjà, avec Syntra, l’Agence flamande pour la formation des entrepreneurs. L’expertise offerte par Syntra dans le domaine de l’entrepreneuriat, la formation des entrepreneurs et l’apprentissage en milieu professionnel s’avère particulièrement utile pour les pays partenaires de la coopération gouvernementale belge. Ainsi, dans le projet d’appui à l’enseignement technique et professionnel dans la province du Katanga, en République démocratique du Congo, les experts de Syntra apportent leur aide à la rédaction de profils de formations et professionnels pour des électriciens et des électroniciens, ainsi qu’au développement de tests d’aptitude pour les formateurs et les élèves.

Un renforcement de la collaboration avec le VDAB a permis de développer une approche contextualisée du marché du travail en Ouganda : l’équilibre de l’offre et de la demande de services dans un système d’information transparent ; la promotion de l’employabilité à travers des offres de formation appropriées, des orientations professionnelles pour offrir plus de perspectives ; l’approche client (offrir des services sur mesure aux étudiants, aux diplômés, aux employeurs, aux salariés et aux demandeurs d’emploi), ainsi que le soutien actif des partenariats public-privé.

SPF Sécurité sociale Une première mission au Rwanda de ce SPF (BELINCOSOC) a permis de lancer les travaux d’une réforme du système de sécurité sociale dans ce pays, notamment à travers la mise à jour de la liste des maladies professionnelles visant des travailleurs salariés et la facilitation des questions relatives à la protection contre le risque d’invalidité.

Université de GandEn Ouganda, l’expertise de l’Université de Gand a été mobilisée pour contribuer aux orientations méthodologiques d’une base de données pour le plan stratégique national « Gender-Based Violence »,

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qui contribuera à la prévention des violences dans les institutions d’enseignement.

Institut de Médecine Tropicale (IMT)Dans la mise en œuvre de l’intervention « Elimination of Human African Trypanosomiasis in DRC », l’IMT a confié à l’Agence belge de développement 3,5 millions d’euros pour prendre en charge l’intégration du contrôle de la trypanosomiase humaine dans les zones de santé endémique de la RDC, selon une approche décentralisée impliquant plusieurs partenaires.

Notre Agence va poursuivre ce travail de mise en réseau et de valorisation de l’expertise publique belge, dont l’apport au service du développement peut faire une réelle différence.

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S.A. de droit public

La CTB est une société anonyme de droit public à finalité sociale instituée par la loi du 21 décembre 1998.

L’État belge, représenté au sein de l’Assemblée générale par le Ministre de la Coopération au Développement, est son seul actionnaire.

La structure organisationnelle de la CTB est axée sur une gestion efficiente et un contrôle poussé. Les principaux organes, qui se portent garants de ces aspects, sont les organes de direction et ceux de contrôle.

Organes de direction• Assemblée générale (Ministre de la Coopération

au Développement). En 2017, l’Assemblée générale s’est tenue le 14 juin.

• Conseil d’administration. Le Conseil d’administration de la CTB est composé de douze membres, en ce compris le Président qui en est membre de plein droit. Il compte autant de membres d’expression française que d’expression néerlandaise, autant de femmes que d’hommes. Les membres du Conseil d’administration sont nommés par le Conseil des Ministres, pour un terme renouvelable de quatre ans, sur la base de leur connaissance de la coopération internationale ou en matière de gestion. Au sein du Conseil d’administration, la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire du Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement est représentée par son Directeur général, celui-ci ne disposant toutefois pas du droit de vote. Le Conseil d’administration se réunit à douze reprises en 2017.

• Comité de direction. Le Comité de direction est composé d’un Président et de trois Directeurs. Il se réunit 20 fois en 2017.

Organes de contrôle

• Commissaires du Gouvernement (Coopération au Développement & Budget)

• Collège des Commissaires (Cour des comptes & Réviseurs d’entreprises)

• Audit interne

PlaintesL’Agence belge de développement a défini une procédure de plainte claire, qui est publiée sur le site Web. Quatre aspects de la prestation de services peuvent faire l’objet d’une plainte : l’attitude des collaborateurs, la qualité des services, le respect des procédures et la gestion des plaintes elle-même.

Pour être recevable, une plainte doit (1) être communiquée via le formulaire de plainte disponible sur le site Web, (2) concerner des faits qui datent de maximum six mois et (3) porter sur des services prestés par l’organisation.

En 2017, Enabel a reçu une seule plainte externe, qui n’a pas été jugée recevable. La plainte a été traitée en 29 jours de calendrier (pour un délai maximum de 35 jours). Cela représente une diminution par rapport à la moyenne de 2016 (33,5 jours). Le délai moyen de traitement constituera en 2018 aussi un point d’attention.

Audit interneL’Audit interne de la CTB fait rapport au Conseil d’administration par l’intermédiaire du Comité d’audit.

L’Audit interne est un instrument de management qui permet d’identifier des opportunités, de repérer des risques et de recommander des améliorations. Il doit être en mesure de vérifier si les objectifs du système de contrôle interne ont été atteints par rapport aux exigences qu’il s’est imposées, et si les normes et standards externes ont été respectés.Un autre objectif important de l’Audit interne est de déterminer si les activités ne pourraient pas être mises en œuvre avec plus d’efficience.

Rapport de gestion

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De fin 2015 à la fin juin 2017, la CTB comptait un seul Auditeur interne. Depuis décembre 2017, l’Audit interne est assuré par KPMG, qui s’attelle à la rédaction d’un nouveau plan d’activités.

Le Comité d’audit de la CTB est composé de cinq membres du Conseil d’administration. Il s’est réuni à cinq reprises en 2017. Lors de ces réunions, il s’est penché sur la question de savoir si la CTB identifie et gère, de manière adéquate, l’ensemble des risques.

En 2017, l’Audit interne a réalisé différentes activités :

Des audits de projets ont été réalisés par l’intermédiaire de la Direction Finances ; considérés comme des audits internes, ceux-ci ont toutefois été réalisés par des auditeurs externes (E&Y, Moore Stephens, Deloitte).En 2017, 29 audits ont ainsi été effectués. Si les opinions formulées dans ces audits confirment une tendance positive persistante, il n’en demeure pas moins que les aspects suivants doivent faire l’objet d’attention : une meilleure motivation des dépenses, le suivi des récupérations de TVA, les marchés publics, les provisions par les projets, la double imputation par des partenaires et les contrôles des subsides.

En règle générale, la nouvelle solution ERP peut à terme apporter une réponse aux points d’attention précités, attendu que le système impose davantage d’étapes de procédure électroniques. Des investissements seront de même consentis dans la formation, de sorte que le personnel puisse approfondir ses connaissances des procédures dans les projets.

L’Audit interne s’occupe également de la gestion journalière et des enquêtes administratives du bureau d’intégrité de la CTB.

En 2017, le bureau d’intégrité, dont le suivi est momentanément assuré par un juriste RH, a reçu des notifications via le site web www.btcctbintegrity.be. Ces notifications ont trait à des cas potentiels ou présumés de corruption sur le plan des ressources humaines, des marchés publics ou des frais. Conformément aux règles édictées par le bureau d’intégrité, celles-ci sont analysées, traitées et réglées en concertation avec les bureaux de représentation concernés ou encore avec les experts présents au siège de la CTB.

Conseil d’administration (à partir du 18 septembre 2017)

Nathalie Francken

Martine Van Dooren

Xavier De Cuyper

Guido Gryseels

Chris Verhaegen

Nadia Molenaers

Brigitte Boone

Gaëlle Smet

Alain Coheur

Hannelore Beerlandt

Assita Kanko

Olivier Lanotte

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Organigramme 2017Organigramme 2017

Opérations

Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger, Sénégal

Comité d’audit

Relations institutionnelles

Communication et Traduction

Organisational Development

Audit interne

Évaluation interne

Agriculture et développement rural

HR Services Controlling

HR Support Comptabilité

Afrique du Sud, Algérie, Maroc, Mozambique, Tanzanie, Territoires palestiniens,

Vietnam

Gouvernance

Santé

Éducation

Infrastructure

Fonds de préparation

Trade for Development Centre

Annoncer la CouleurKleur Bekennen

Recrutement et Mobilité ICTBolivie, Burundi, Équateur, Ouganda, Pérou, RD Congo,

RwandaLearning & Development

Infocycle L & A

Global Partnerships

Programme Junior Marchés publics

Achats

Legal

Unité d’appui transversal

Finances, ICT et Logistique

Expertise sectorielle et thématique

Président du Comité de direction

Conseil d’administration

Ressources humaines

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Communication

2017 est entièrement placée sous le signe du changement d’identité : notre organisation doit être prête à déployer, dès le 1er janvier 2018, le changement de nom et la nouvelle identité visuelle. Le nouveau logo a été conçu dans le cadre d’un marché public du SPF Affaires étrangères prévoyant également la création d’un nouveau logo pour la Coopération belge au développement et BIO. L’objectif est d’aboutir à trois logos faisant partie de la même « famille », de sorte à renforcer in fine l’image de la Belgique à l’étranger. Outre au logo, le service Communication travaille à un rebranding complet de notre Agence, avec la production d’un kit de démarrage proposant du « matériel de visibilité » dont : une brochure explicitant le changement de nom, des pages Web dédiées à la réforme, une présentation vidéo, des templates pour les logiciels bureautiques, des autocollants, des roll-ups, des badges nominatifs, des fardes...

Site Web

En 2017, au total 14 nouvelles « stories » sur des sujets très diversifiés ont été publiées sur le site Web : des interviews avec des experts, les soins de santé au Niger, la réalité virtuelle en Ouganda, la digitalisation, l’enseignement professionnel en Palestine... L’article qui frappe le plus l’imagination raconte l’histoire de cultivatrices marocaines de safran et la manière dont - grâce à l’aide apportée par la Coopération belge - elles peuvent mieux s’organiser et, en fin de compte, obtenir un prix plus élevé pour leur produit. L’alternance réussie entre texte, vidéo et graphique en fait une « story » de grande qualité.

En dépit de ce contenu qualitatif, force est de constater que le nombre de visiteurs du site Web est en baisse depuis quelques années. Cela est partiellement dû au fait qu’Infocycle et le Programme Junior ont développé leur propre site, alors que ces pages étaient précédemment intégrées au site Web de l’Agence belge de développement. Cela s’est soldé par un départ massif de visiteurs, attendu que les pages d’Infocycle et du Programme Junior étaient fréquemment visitées. Les pages du site Web les plus visitées demeurent encore et toujours les offres d’emploi, les marchés publics et la page d’accueil. Autre tendance importante : de plus en plus de personnes visitent le site Web via un smartphone, soit plus de 21 % des visiteurs déjà.

Médias sociaux

Le nombre de lecteurs, visiteurs, « followers » et fans de nos médias sociaux ne cesse, lui, de croître. En 2017, les trois médias sociaux sur lesquels

nous sommes actifs (Facebook, Twitter, LinkedIn) connaissent même la plus forte progression jamais enregistrée : +34 % pour Twitter, +21 % pour Facebook et +32 % pour LinkedIn. Ce sont là trois bonnes raisons de poursuivre nos investissements dans du contenu de qualité, dans l’interaction avec le public et dans le maintien de notre bonne réputation via les médias sociaux.

Nouvelle stratégie

La réforme de la Coopération belge au développement, le nouveau mandat d’Enabel, le changement d’identité ainsi que l’évolution technologique galopante (des instruments de communication et autres) sont autant de motifs de revoir entièrement en 2018 la stratégie de communication d’Enabel. La nouvelle mouture de celle-ci représentera un outil important pour contribuer à la réalisation des objectifs à l’horizon 2022 définis dans le plan d’entreprise 2018.

Programmes de changementOutre l’amélioration continue de ses processus, l’Agence belge de développement mène des programmes pluriannuels de changement en fonction des priorités stratégiques qu’elle se définit, en lien avec sa carte stratégique. Les cinq programmes de changement sont décrits ci-après.

Programme STRATEX

Le programme STRATEX a pour finalité de construire l’environnement institutionnel de l’agence. Ce programme s’est concentré en 2017 sur la création concrète de la nouvelle agence de développement « Enabel ».

À la différence des autres programmes, l’approche du programme STRATEX ainsi que son contenu sont définis en étroite collaboration avec le SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement.

En 2017, ce programme a contribué avec succès à la rédaction de l’avant-projet de loi portant création d’Enabel ainsi qu’à la rédaction de son premier contrat de gestion et autres arrêtés royaux d’exécution. D’autre part, toujours dans le cadre de la préparation de la création de la nouvelle agence, ce programme a mené avec succès trois projets de certification ou validation externes des capacités de gestion de l’agence concernant son système d’évaluation, sa gestion de l’expertise et sa gestion stratégique.

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Programme NEW

Le programme NEW porte sur le design organisationnel et la transformation de notre organisation CTB en Enabel. Le programme NEW concrétise donc les projets du programme STRATEX pour mettre en œuvre la transformation de la CTB au niveau de sa structure, ses capacités organisationnelles (dans le sens de capabilities), sa culture d’entreprise, ses processus, ses expertises, etc.

En 2017, le programme a atteint avec succès les « deliverables » suivants : la définition d’un « case for change », la revue et l’adaptation de la mission et vision d’Enabel, l’analyse des forces, pistes d’amélioration et facteurs de succès, un positionnement stratégique d’Enabel, la définition à un niveau macro des deux processus cœur de métier de la nouvelle agence (élaboration et mise en œuvre de stratégies et portefeuilles ainsi que cocréation de connaissances), la définition des macro rôles organisationnels d’Enabel. D’autres produits ont été livrés au niveau de ce volet organisationnel, mais le déploiement a été postposé pour garantir toutes les chances de succès du volet institutionnel. Il s’agit de la parallélisation et la segmentation des flux de production à un niveau macro organisationnel, la définition des rôles et la composition des équipes de production, la redéfinition des mécanismes de gouvernance et les attentes et propositions en termes de culture organisationnelle.

Programme LEARN

Le programme LEARN a pour finalité d’orienter la gestion et le partage des connaissances de manière à ce qu’ils contribuent à faire d’Enabel une véritable organisation apprenante.

En 2017 a été réalisé un inventaire de la participation du siège d’Enabel à des réseaux professionnels, inventaire qui a été publié sur l’intranet au début de 2018. Cette démarche a pour but de disposer d’un inventaire dynamique qui facilite l’accès à ces réseaux à l’ensemble des collègues pour lesquels ils seraient utiles et qui garantit que nous prenons davantage conscience de notre engagement au sein de ces réseaux.

En 2017 a été évaluée l’approche relative à l’« experience capitalisation » (une méthode de capitalisation et de partage des connaissances), suite à la fin imminente du contrat-cadre avec le prestataire de services. Une proposition de nouvelle approche a été préparée et sera validée en 2018.

Programme TIME

Le programme TIME (Towards Intervention Management Excellence) a pour finalité de consolider l’approche de gestion des programmes et interventions de deux manières : d’une part, via l’intégration et la simplification des composantes existantes du système de gestion et, d’autre part, via la production d’éléments destinés à compléter ce système. L’approche du programme TIME repose sur la capitalisation de l’expérience d’Enabel, analysée et enrichie à l’aide des méthodologies MoP, MSP et Prince2.

En 2017, le programme TIME a finalisé le travail des descriptions de fonctions génériques au niveau des programmes et interventions, et a entamé le même travail au niveau des fonctions génériques des Représentations. En 2017, le core business de TIME a résolument pris une orientation « 1er contrat de gestion Enabel » afin de préparer le cadre du nouveau cycle de programmation, en particulier celui relatif aux processus et contenus des stratégies et portefeuilles pays. Le cadre du premier portefeuille pays à devoir être opérationnalisé en Guinée et au Burkina Faso a notamment été négocié avec le Cabinet, la DGD et l’Inspection des Finances, suivant une approche mixte qui se fondait sur le dernier contrat de gestion de la CTB, tout en anticipant le premier contrat de gestion Enabel.

Programme ERP+

Le programme ERP+ a pour finalité d’implémenter une architecture informatique intégrée et les outils nécessaires à la mise en œuvre performante de la mission d’Enabel. Cette architecture et ces outils appuieront la gestion et le suivi des programmes et interventions, allégeront la charge financière, tout en encourageant la collaboration et l’échange d’informations.

En 2017, le déploiement de deux modules dans les processus récurrents s’est poursuivi sur la base des enseignements tirés de la phase de préparation et d’implémentation du système intégré de gestion des ressources humaines (GO4HR). Le système collaboratif de gestion documentaire (GoFAST) a, quant à lui, été déployé dans tous les pays. Et enfin a été bouclée la phase pilote d’un système décentralisé de gestion administrative des interventions (finances, achats, logistique, payroll) ainsi que d’un outil décentralisé de suivi et monitoring (opérationnels, risques, résultats, etc.) pour les programmes.

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Develab

Le Develab a été créé en juin 2017 en tant que laboratoire d’innovation au sein de la Direction générale. Le D4D et la digitalisation sont les premières thématiques auxquelles s’est attelé le Develab. Sept Digital Talks ont été organisés de même que des Digital Tours en vue d’appuyer les interventions dans le cadre de projets D4D. Depuis 2017, le D4D constitue un thème transversal pour les nouveaux portefeuilles pays. De nouvelles idées, comme le DigitBudgetScan, un glossaire D4D et un Hackathon/Hack the Goals ont été développés au sein de Develab. De nouvelles méthodologies, comme l’Appreciative Inquiry (AI) et la Human Centered Design ont, pour leur part, fait l’objet de tests rigoureux. Le Develab a pris une part active aux réseaux D4D (Kindling, prix D4D, prix Roi Baudouin…). Le Develab a enfin collaboré avec le Trade for Development Centre et BIO à la rédaction du programme D4D.

La CTB devient EnabelLe 16 novembre 2017, le Parlement fédéral belge a approuvé la loi « Enabel ». Cette loi transforme l’agence d’exécution de la coopération gouvernementale belge CTB en une agence de coordination et d’exécution de la politique belge en matière de développement, dénommée Enabel.

À travers cette réforme, le gouvernement belge entend aligner sa politique de développement sur l’Agenda 2030 pour le Développement durable et les Objectifs de développement durable (ODD, ou Sustainable Development Goals en anglais). Il s’agit d’un programme universel mondial approuvé le 25 septembre 2015 à New York par l’Assemblée générale des Nations Unies et confiant, outre aux pouvoirs publics, à la société civile et au secteur privé aussi un rôle important à jouer. Pour sa part, comme elle le précise dans son Programme pour le changement (2011) et dans le Consensus européen pour le développement (2017), l’Union européenne (UE) inscrit elle aussi sa politique de développement dans ce contexte des ODD.

La politique belge de développement cible son action sur la croissance économique inclusive, les droits humains, avec une attention toute particulière aux droits des femmes et des enfants, la digitalisation et les pays les moins avancés.

Quelle est la mission d’Enabel ?

L’Agence belge de développement Enabel met en œuvre la politique belge en matière de coopération

gouvernementale. Elle recherche de même activement des missions et des financements auprès d’autres donateurs, qui s’inscrivent dans et renforcent la politique étrangère de la Belgique. En tant qu’entreprise sociale, Enabel est un partenaire attractif pour des institutions comme l’Union européenne ou la Banque mondiale.

Enabel peut également mettre en œuvre et coordonner des initiatives d’instances fédérales belges sur le plan de la coopération internationale. Ce faisant, Enabel fait office d’interface entre des organismes publics fédéraux belges et des donateurs belges ou étrangers dans le cadre d’interventions de développement international, de préférence dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Le statut d’Enabel

Enabel demeure comme auparavant une société anonyme de droit public à finalité sociale. Tous les contrats et conventions conclus par la CTB et tous les engagements pris restent d’application. Enabel se voit confier une plus grande autonomie, davantage de compétences et un mandat élargi par rapport à avant. Ce faisant, notre Agence est mieux armée pour réaliser sa vision, à savoir œuvrer à la création d’un monde durable où les femmes et les hommes vivent dans un État de droit et ont la liberté de prendre le contrôle de leur propre vie.

Les organes d’Enabel

Les organes d’Enabel sont :• l’Assemblée générale ;• le Conseil d’administration, dont relèvent : • le Comité budgétaire ; • le Comité d’audit ; • le Comité de nomination et d’évaluation ;• le Directeur général ;• le Comité de direction.

L’Assemblée généraleLe Ministre ou son délégué représente l’État fédéral à l’Assemblée générale.

Le Conseil d’administrationLe Conseil d’administration est composé de douze membres et comprend autant de membres francophones que néerlandophones. Le Conseil d’administration se compose de membres qui ont acquis une expertise utile et démontrable en matière de développement international et de coopération au développement et, si possible, de gestion d’entreprises. Dans sa composition, le Conseil d’administration respecte la législation en matière de genre.

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Les membres du Conseil d’administration sont nommés et révoqués par le Roi par arrêté délibéré en Conseil des Ministres. Les membres du Conseil d’administration sont nommés pour un terme renouvelable de quatre ans.

Le Directeur général de la Coopération au Développement et de l’Aide humanitaire représente la Direction générale de la Coopération au Développement et de l’Aide humanitaire du SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement au sein du Conseil d’administration. Il ne dispose pas du droit de vote.

Un Comité budgétaire à voix consultative est instauré auprès du Conseil d’administration. Le Comité budgétaire est composé de cinq membres du Conseil d’administration. Le Comité budgétaire formule des avis concernant : les moyens qui sont mis à la disposition par l’État fédéral ; les réorientations des portefeuilles qui ont un impact budgétaire de plus de quinze pour cent dans un portefeuille existant ; les frais de gestion du budget annuel.

Un Comité d’audit à voix consultative est instauré auprès du Conseil d’administration. Le Comité d’audit est composé de cinq membres du Conseil d’administration. Le Conseil d’administration veille sur l’indépendance du service d’audit interne en approuvant explicitement le budget du service et en traitant les rapports du Comité d’audit.

Un Comité de nomination et d’évaluation à voix consultative est instauré auprès du Conseil d’administration. Le Comité de nomination et d’évaluation est composé de cinq membres du Conseil d’administration. Le Comité de nomination et d’évaluation formule des avis concernant : 1° les descriptions de fonction et les critères d’évaluation des membres du Comité de direction, ainsi que la pertinence pour le jugement de ces critères d’évaluation des indicateurs proposés dans le plan d’entreprise ; l’évaluation annuelle des membres du Comité de direction ; la nomination des membres du Comité de direction ; le renouvellement du mandat des membres du Comité de direction ; l’évaluation des membres du Comité de direction qui, au moment de l’entrée en vigueur de la présente loi, exercent leurs fonctions conformément à l’article 50, § 3 ; la politique en matière de nomination et d’évaluation du personnel au sein d’Enabel.

Le Directeur généralLe Directeur général est responsable de la gestion journalière d’Enabel. Il est nommé par le Conseil d’administration pour un mandat renouvelable de six

ans sur la base d’une expertise utile et démontrable du développement international et de la coopération au développement d’au moins dix ans et d’une expertise démontrable en matière de gestion d’organisations.

Le Comité de directionLe Conseil d’administration fixe la composition du Comité de direction, dont le nombre de membres n’est pas supérieur à six, sur proposition du Directeur général. Les dispositions légales en matière d’équilibre linguistique et du genre sont d’application. Le Conseil d’administration nomme à la majorité absolue, sur proposition du Directeur général, les membres du Comité de direction pour un terme de six ans renouvelable.

Pourquoi Enabel ?

Enabel est une variante « belge » du verbe anglais ‘to enable’. S’il se prononce comme le terme anglais, il s’écrit toutefois avec la terminaison –bel–, soit une référence claire à la Belgique.

Enabel est un nom, un mot, pas une abréviation. En faisant le lien avec l’anglais, ce nouveau nom de notre Agence revêt aussi toutes les significations du terme anglais, qui pointent toutes vers le contenu des activités de la nouvelle Agence belge de développement.

Enabel signifie en effet permettre, faciliter, autonomiser (empower). Et c’est précisément ce que fait l’Agence belge de développement : nous mettons nos partenaires en mesure de faire ce qui est nécessaire pour que le développement durable devienne une réalité dans leur pays. Nous devons contribuer à mettre en place les conditions permettant le développement, nous donnons un petit coup de pouce, nous motivons, nous encourageons, nous promouvons, nous réunissons les partenaires et les organisations afin de faire bouger les choses, de réaliser le changement.

Enabel est un nom moderne censé résister à l’usure du temps, puisqu’il ne fait pas référence à des concepts à forte connotation historique et quasiment désuets, tels que « coopération au développement » et « aide », ou encore à des termes par trop limitatifs tels que « coopération technique », qui ne font que susciter une impression de « déjà vu ».

Résolument tournée vers l’avenir, Enabel tranche avec le passé. Enabel a foi dans l’avancement et le progrès, et ce, aussi dans des circonstances difficiles et imprévisibles, dans les États fragiles et dans les pays les moins avancés.

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Pourquoi un nouveau logo ?

Le Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement, la Société belge d’Investissement pour les Pays en Développement (BIO) et l’Agence belge de développement (Enabel) ont, par le biais d’un marché public conjoint, fait développer de nouveaux logos pour chacune des trois organisations. Cet exercice répond à la volonté claire de l’État de souligner l’identité belge des différents acteurs tout en créant dans le même temps une certaine unité visuelle.

Enabel : un logo plus belge

Les couleurs du nouveau logo d’Enabel font référence aux trois couleurs belges : noir-jaune-rouge.

Nous arborons fièrement ces couleurs, car nous sommes convaincus qu’un petit pays peut lui aussi jouer un rôle significatif.

L’oiseau dans le logo symbolise la liberté et l’autonomie. Tout un chacun doit pouvoir faire ses propres choix en toute liberté et avoir la chance de s’épanouir pleinement. C’est là notre mission : veiller à donner un petit coup de pouce à nos partenaires, créer avec eux les conditions qui permettent d’engranger des progrès durables. C’est la raison pour laquelle nous nous appelons Enabel.

www.enabel.be

Le nouveau logo ne sera dévoilé que lorsque le nouveau nom de BIO aura lui aussi été choisi.

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Vu le statut juridique particulier de la CTB, diverses réglementations portant sur la gestion du personnel s’appliquent à notre organisation, notamment la loi du 3 juillet 1978 relative aux contrats de travail et la loi du 14 décembre 2000 fixant certains aspects de l’aménagement du temps de travail dans le secteur public.

PersonnelLa CTB étant active à l’international, la grande majorité de nos collaborateurs travaille donc en dehors de la Belgique. Nos collaborateurs contribuent aux résultats de notre organisation :• au siège à Bruxelles ;• dans les projets Nord : Infocycle, Kleur Bekennen,

Annoncer la Couleur, Programme Junior, Trade for Development Centre ;

• dans nos bureaux de représentation et dans les interventions dans les pays partenaires en tant qu’expatriés (travailleurs sous contrat belge actifs à l’étranger) :

• les experts internationaux employés dans les bureaux de représentation (les Représentants résidents, notamment) ;

• les Assistants techniques internationaux actifs dans les projets et programmes ;

• les Assistants Juniors du Programme Junior de la Coopération au développement ;

• dans nos bureaux de représentation et dans les interventions dans les pays partenaires en tant que personnel local (collaborateurs sous contrat CTB engagés localement).

Siège et projets Nord

Au 31 décembre 2017, le siège compte 143 collaborateurs (137,1 équivalents temps plein). La moyenne d’âge est de 47 ans. 83 % des collaborateurs travaillent à temps plein et 17 % à temps partiel. 92 % de nos travailleurs ont un contrat à durée indéterminée, 8 % travaillent sur la base d’un contrat à durée déterminée.

Les projets Nord emploient 23 personnes (21,3 équivalents temps plein). La moyenne d’âge est de 39 ans. 65 % des collaborateurs travaillent à temps plein et 35 % à temps partiel. 96 % ont un contrat à durée indéterminée et 4 % un contrat à durée déterminée.

Expatriés

Au 31 décembre 2017, la CTB compte 263 expatriés, dont 77 Assistants Juniors. La moyenne d’âge de ces derniers est de 28 ans. L’âge moyen des Assistants techniques est de 50 ans. Tous les expatriés travaillent à temps plein.

Les personnes travaillant dans les bureaux de représentation ont un contrat à durée indéterminée, qu’elles soient expatriées ou fassent partie du personnel local.

La durée du contrat de travail des Assistants techniques actifs dans les projets et les programmes dépend de la durée du projet pour lequel ils travaillent. Cette règle s’applique aussi aux Assistants Juniors.

Personnel national

Au 31 décembre 2017, la CTB emploie au total 1.082 collaborateurs sous contrat de travail local, dont 140 collaborateurs dans les différents bureaux de représentation et 942 dans les projets et programmes.

Rapport social

Personnel local

Experts internationaux + Assistants techniques

Siège

Assistants Juniors

Projets Nord

72%

12%

9%

5%

2%

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2017

Bureaux de représentation Interventions Total

Contrat local Contrat local Contrat local

H F Total H F Total H F Total

Algérie 0 0 0 12 9 21 12 9 21

Burundi 9 5 14 100 35 135 109 40 149

Bénin 8 3 11 83 20 103 91 23 114

Burkina Faso 2 2 4 7 2 9 9 4 13

Bolivie 4 3 7 5 5 10 9 8 17

Guinée 1 1 2 2 3 5 3 4 7

Mali 5 2 7 27 12 39 32 14 46

Maroc 4 3 7 41 34 75 45 37 82

Mozambique 4 0 4 4 2 6 8 2 10

Niger 6 1 7 30 13 43 36 14 50

Pérou 4 2 6 27 20 47 31 22 53

Territoires palestiniens 1 2 3 9 11 20 10 13 23

RD du Congo 18 8 26 204 47 251 222 55 277

Rwanda 9 5 14 17 3 20 26 8 34

Afrique du Sud 1 0 1 2 3 5 3 3 6

Sénégal 5 3 8 22 5 27 27 8 35

Tanzanie 4 2 6 39 9 48 43 11 54

Ouganda 4 5 9 48 24 72 52 29 81

Vietnam 2 2 4 3 3 6 5 5 10

Total 91 49 140 682 260 942 773 309 1.082

% 65,00 35,00 100,00 72,40 27,60 100,00 71,44 28,56 100,00

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Évolution personnel local

2015 2016 2017

Personnel local bureaux de représentation

153 149 140

Personnel local interventions 810 924 942

Total 963 1.073 1.082

Femme/Homme

Au siège, l’équilibre hommes/femmes est une réalité avec une proportion avoisinant les 50/50 d’hommes et de femmes. Davantage d’hommes (77 %) que de femmes sont envoyés sur le terrain sur la base d’un contrat d’expatrié et, au niveau du personnel local aussi, on relève une majorité d’hommes (65 % dans les bureaux de représentation et 72 % dans les interventions). A contrario, nos Juniors sont majoritairement des femmes : 73 %.

H F

Bruxelles 50,6 % 49,4 %

Expatriés (hors AJ) 77,4 % 22,6 %

Assistants Juniors 27,3 % 72,7 %

Personnel local

- Bureaux de représentation 65,0 % 35,0 %

- Interventions 72,4 % 27,6 %

Sur le plan géographique

Au total, la CTB emploie 1.345 collaborateurs (expatriés et collaborateurs locaux) sur le terrain en 2017, principalement actifs dans des pays africains. La répartition géographique est détaillée dans le diagramme suivant.

RecrutementsSiège et expatriés

Quelques chiffres concernant les recrutements en 2017 : • 123 recrutements ont été réalisés au niveau des

fonctions du siège et des fonctions d’expatriés (hormis les Juniors, cf. page 10) ;

• avec 4.585 candidatures traitées ;• dont 77 % des candidats étaient des hommes,

23 % des femmes.

Afin de développer une réponse proactive aux besoins du terrain et d’accompagner les collaborateurs dans le développement de leur carrière, le projet pilote Carex (voir rapport annuel de 2016) s’est poursuivi au début de l’année 2017.

À ce jour, nous pouvons tirer les conclusions suivantes. Sur les 12 recrutements lancés au sein du projet Carex en septembre 2016 :• 4 ont pu être clôturés en 10 semaines, soit 33 % des

postes Carex ;• 5 ont été finalisés endéans les 22 semaines, soit 42 %

des postes Carex ;• les 3 derniers ont été finalisés entre 22 semaines et

34 semaines.

Un tiers des fonctions « anticipées » ont été remplies par des collègues avec qui nous poursuivons une collaboration, offrant de la sorte de nouvelles perspectives de carrière et garantissant un recrutement « en temps et en heure » pour les programmes et interventions sur le terrain.Les 2/3 des fonctions vacantes restant dans le cadre du projet nous ont permis d’attirer plus de 700 CV et de disposer de ressources qualifiées au bon moment, tout en ayant donné l’opportunité aux collègues de postuler.

Partant des conclusions de ce projet et d’une analyse plus pointue des besoins, nous avons développé le concept du Workforce Planning stratégique au sein de notre organisation, qui doit nous permettre de mieux encore anticiper nos besoins et de rendre la gestion de nos expertises plus flexible. En 2017, nous avons été reconnus, par le Ministre de la Coopération au développement, « fit for purpose » dans la gestion de notre expertise, et nous continuons à améliorer et ancrer notre savoir-faire en la matière.

Personnel local

La CTB souhaite autant que possible travailler avec des collaborateurs locaux pour exécuter sa mission. Des procédures de recrutement objectives, transparentes

Afrique

Amérique latine

Asie

90%

7%

3%

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et ouvertes sont appliquées dans chaque pays. Le recrutement de personnel local est organisé au niveau local sous la responsabilité du Représentant résident, épaulé dans sa tâche par le Responsable RH local.

Politique salarialeSiège

La CTB mène une politique salariale cohérente avec les niveaux applicables dans les services publics, et ce, conformément aux dispositions de la loi du 21 décembre 1998 portant création de la CTB.Outre le salaire brut, le package salarial inclut des chèques-repas, une assurance de groupe (externe) pour une épargne-pension, une assurance hospitalisation et assistance, ainsi que le remboursement intégral des frais de transport public.

Les nouveaux travailleurs sont placés dans une grille salariale déterminée sur la base d’une description de fonction formelle et de la classification de fonction correspondante, conformément à la politique salariale approuvée le 12 septembre 2006 par le Conseil d’administration. Les salaires augmentent tous les ans suivant l’ancienneté dans la fonction. Les mêmes grilles salariales sont utilisées pour les hommes et pour les femmes.

La classification de fonctions, les descriptions de fonctions et les grilles salariales sont accessibles à l’ensemble des collaborateurs qui peuvent les consulter librement.

Un nouvel accord a été conclu avec les partenaires sociaux concernant l’introduction, l’application et la maintenance de la classification de fonctions, celui-ci rafraichissant et remplaçant l’accord existant, qui datait de 2004. Cet accord s’applique également aux fonctions exercées par les expatriés. La classification de fonctions au siège se base sur la méthodologie Compas 5+1 de Hudson. L’objectif pour 2018 est d’aussi appliquer cette méthodologie aux fonctions d’expatriés.

Expatriés

La politique salariale applicable aux expatriés est calquée sur l’approche du Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement, et tient compte de la situation du marché du travail international.Concrètement, elle repose sur une classification salariale provisoire, inspirée d’une classification Hay, complétée par les primes d’expatriation et de pénibilité. La CTB offre également les avantages

classiques liés à l’expatriation (logement, frais de scolarité, etc.), ainsi que les assurances requises.

La CTB respecte toutes les règles de la législation fiscale belge.37 % des expatriés ne sont pas Belges, ce qui représente 25 nationalités différentes.

Assistants Juniors

Les Assistants Juniors travaillent dans le cadre du Programme Junior de la Coopération au Développement. Ce Programme leur offre la possibilité de travailler au maximum deux ans dans un projet. Il offre les mêmes conditions à tous les Juniors, à savoir : un salaire mensuel brut, un 13e mois, le logement, la sécurité sociale et les assurances nécessaires.

Depuis quelques années, la période de formation et de préparation des Assistants Juniors se fait sous un contrat à durée déterminée distinct. Le contrat spécifique d’expatriation des Juniors n’est activé qu’au moment du départ effectif sur le terrain.

Personnel local

La CTB entend se profiler en tant qu’employeur correct et intéressant dans les pays partenaires, en tenant compte du marché du travail local. Les collaborateurs locaux signent un contrat de travail approuvé par des juristes locaux et respectant la législation locale.

En ce qui concerne la politique salariale, la position médiane est déterminée, par pays, pour les différents niveaux de fonctions par rapport à plusieurs organisations similaires. En fonction de cela, des grilles salariales sont alors instaurées pour les différentes classes de fonctions.L’application de la politique salariale sous-entend également une évolution annuelle du salaire de base de même qu’une adaptation possible à l’augmentation du coût de la vie.

Dans de nombreux pays où la CTB est présente, les conditions du marché du travail local sont volatiles et sous pression des positions des acteurs (organisations internationales, bailleurs de fonds, ministères partenaires) et des modifications de l’environnement (inflation, investissements étrangers, taux de change, conditions de sécurité).

MobilitéLes procédures de recrutement internes donnent aux collaborateurs l’opportunité d’assumer une autre

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fonction sur le terrain ou à Bruxelles.Les fonctions vacantes traitées par le siège en 2017 (123 au total) ont été remplies pour 42 % sur la base d’une mobilité interne. Une petite moitié d’entre elles a trait au fait d’assumer la responsabilité d’un nouveau projet, ce qui nous permet de maximiser notre expertise engrangée. La mobilité interne porte pour 25 % sur des collaborateurs du siège qui assument une fonction sur le terrain ou, à l’inverse, des collaborateurs qui « troquent » le terrain pour une fonction au siège ; quant aux derniers 25 %, ils ont trait à des collaborateurs qui assument d’autres responsabilités au siège. La CTB offre de même la possibilité de participer à des missions d’appui de longue durée (d’un mois à six mois maximum) sur le terrain.

La mobilité s’applique également sur le terrain. Des collaborateurs locaux ont ainsi l’opportunité d’occuper une fonction internationale et, partant, d’évoluer au sein de notre organisation.

AbsentéismeEn 2017, le taux d’absentéisme de courte durée (moins d’un mois) au siège atteint 2,18 %. Le taux d’absentéisme de longue durée au siège est de 2,21 %, en suivant de la sorte la tendance similaire avec l’évolution en 2016 (5,25 % en 2014, 3,79 % en 2015 et 2,08 % en 2016).

Évolution de carrièreLa CTB dispose depuis 2007 d’un programme d’évolution de carrière : les cercles de développement. Ces derniers mettent le dirigeant en mesure de remplir pleinement son rôle de coaching et d’encadrement vis-à-vis des collaborateurs. Ils facilitent la communication, contribuent à l’atteinte des objectifs et stimulent le développement des collaborateurs. Les cercles de développement visent un meilleur fonctionnement individuel et organisationnel. Ils n’ont aucune incidence sur le salaire. Les formations nécessaires concernant l’application des cercles de développement sont organisées et rapport est fait au Comité de direction à propos de la mise en œuvre des cercles de développement au siège et sur le terrain.

Le système de gestion des compétences peut, lui aussi, aider le dirigeant dans son rôle de coach dans le développement des collaborateurs. La CTB dispose d’un système de gestion des compétences depuis 2014. Ce système est cohérent avec les choix posés dans le passé et se base sur le modèle de compétences

5+1 de Hudson utilisé pour les pondérations de fonctions. L’approche est en phase avec la gestion des compétences appliquée par les autorités fédérales, moyennant des ajouts destinés à prendre en compte les valeurs de la CTB (respect, intégrité, engagement, sens des responsabilités).

Learning & DevelopmentEn 2017, les efforts consentis en matière de formation ont essentiellement porté sur le renforcement des compétences de gestion de projets ainsi que sur l’utilisation des nouveaux systèmes informatiques déployés dans le contexte de la digitalisation de nos processus de gestion. Les moyens alloués à la formation ont été revus à la baisse en 2017, nous invitant de la sorte à investir dans les formations essentielles au bon fonctionnement de notre organisation. L’investissement dans la formation en 2017 a donc porté sur des formations collectives plutôt qu’individuelles, ces dernières tentant, en cas de nécessité, de répondre à des besoins spécifiques individuels pour améliorer le fonctionnement dans sa mission.

Le contrat-cadre avec QRP a permis de certifier dix personnes en Portfolio Management. Quinze chargés de programme et chefs d’intervention se sont également certifiés à la méthodologie Prince 2 au Burundi.

Dans le cadre du déploiement de l’outil GO4HR, trois missions de formation se sont déroulées au Rwanda, en Ouganda et au Maroc. Tous les responsables RH locaux (21 en 2017) ont été formés à l’utilisation de cet outil et, plus particulièrement, aux modules Master Data et Recrutement.

Nos collaborateurs du siège ont également bénéficié de formations ayant pour objectif de renforcer leurs compétences linguistiques nécessaires à la gestion dans différents pays ainsi que leurs compétences interpersonnelles : • 42 personnes ont suivi des ateliers semi-intensifs

de formation en langues ;• 59 personnes ont suivi des sessions de formation

« flash » sur les thématiques suivantes : gestion des conflits, créativité, assertivité, gestion du stress, feed-back et communication bienveillante ;

• nous avons poursuivi la mise à disposition de modules d’e-learning pour les formations en langues et en ICT : 10 personnes ont pu ainsi en profiter.

Suite aux retours positifs d’un groupe pilote, L&D propose plus largement la possibilité de se

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former à travers des modules de formation en ligne, soit un apprentissage par le jeu (serious game). 56 collaborateurs ont suivi ces formations qui couvrent 3 thèmes : gestion du temps et productivité, leadership et techniques de négociation, ainsi que gestion des conflits.

En 2017, 40 collègues ont participé au briefing des Assistants techniques répartis sur quatre sessions différentes : en février, mai, septembre et en novembre.

13 personnes ont, pour leur part, bénéficié de formations individuelles afin de développer des compétences spécifiques liées à leur fonction.

La CTB et Learn4dev

Tout comme ces dernières années, la CTB est active dans « Learn4dev », le réseau international de renforcement des compétences des donateurs et des agences de développement. En juin 2017, la CTB, en collaboration avec la Banque mondiale, a organisé le meeting annuel du réseau au sein de ses locaux.

Lors de ces deux journées de rencontre, les experts des différentes agences ont pu échanger autour d’expériences concrètes d’innovation dans les méthodes d’apprentissage et les technologies ayant généré des résultats positifs ou prometteurs sur le terrain. 54 personnes ont pris part à cet évènement, dont 10 membres de la CTB.

Heures de formation (siège et terrain)

2015 2016 2017

Personnel du siège 8.459,5 3.992 2.314

Personnel du terrain 27.303 24.254,5 13.821

Total 35.762,5 28.246,5 16.135

Budget (€) 163.143 195.000 119.000

Télétravail

La CTB investit dans un bon équilibre entre vie privée et professionnelle, ce qui doit permet aux collaborateurs de jouir d’une certaine flexibilité dans leur travail tout en garantissant une utilisation efficace de leur temps. Raison pour laquelle existe, au sein de notre organisation, la formule de télétravail qui revêt deux formes différentes : • Le télétravail occasionnel permet à l’ensemble des

collaborateurs de travailler à domicile un maximum de quinze jours ouvrables par année civile. 60 collaborateurs ont fait usage de cette forme de télétravail en 2017.

• Pour sa part, le télétravail structurel permet au personnel de travailler à domicile un jour fixe par semaine. La CTB contribue aux frais d’Internet. En 2017, 71 collaborateurs ont fait usage de ce système.

Concertation socialeLe Comité de concertation de base (CCB) est le lieu de rencontre officiel entre l’employeur et les trois organisations syndicales représentatives. Il se réunit périodiquement et est présidé par le Président du Comité de direction. Durant ces réunions sont abordés différents dossiers qui ont trait à la politique CTB en matière de ressources humaines. Les organisations syndicales y sont invitées à donner leur avis.

Le cadre légal du CCB est la loi du 19 décembre 1974 organisant les relations entre les autorités publiques et les syndicats des agents relevant de ces autorités et ses arrêtés d’exécution. Le Comité de concertation de base fait partie du Comité de secteur VII (A.R. du 30/07/2003 publié le 29/09/2003 au Moniteur belge).

En 2017, le Comité de concertation de base s’est réuni quatre fois.

Human Resources Information System (GO4HR)

Dans l’optique de finaliser l’introduction des modules de GO4HR, mais aussi de les implémenter sur le terrain, l’ensemble de l’équipe RH a été mobilisée pour réaliser, en autopilotage fondé sur la méthodologie SCRUM, l’implémentation ultérieure sur le terrain et la personnalisation du module Performance & Learning.

En 2017, les responsables RH des différents bureaux de représentation ont bénéficié d’une formation aux deux modules déjà actifs au siège, en l’occurrence les modules Master Data et Recrutement. Cela s’est fait au moyen de missions dans trois pays partenaires où les responsables RH locaux « voisins » ont suivi une formation intensive.

Actuellement, les données relatives à l’ensemble des collaborateurs de la CTB se trouvent dans le système informatique RH. Cela nous permet d’avoir à tout moment une vue exhaustive de l’ensemble du personnel à travers le monde.

En 2017 a également été bouclée la personnalisation du module Performance & Learning de sorte qu’il puisse être implémenté au début 2018.

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Rapport financier

Rapport du collège des commissaires à l’assemblée générale des actionnaires

sur les comptes annuels pour l’exercice clos le 31 décembre 2017

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Rapport annuel du Conseil d'administration lors de l'Assemblée annuelle du 19 juin 2018

Nous avons l’honneur, conformément au Code des sociétés, de vous faire rapport des activités de

notre société ainsi que de la politique que nous avons menée au cours du dernier exercice, clôturé au

31 décembre 2017.

Remarque préliminaire

Les comptes annuels qui vous sont présentés sont le résultat de la consolidation des activités de

service public, exécutées à la demande de l’État belge, et des activités pour tiers exécutées à la

demande d’autres organismes.

Dans le cadre des activités de Enabel, il convient d’opérer une distinction entre trois types de charges :

charges des prestations de coopération;

charges du siège;

charges des Représentations locales, qui sont assimilées aux charges du siège.

Conformément à la loi portant création de la CTB entretemps devenue Enabel, les frais du siège et des

Représentations locales – frais de fonctionnement – sont comptabilisés dans un set de comptes

distincts des comptes utilisés pour les prestations.

1. Commentaire sur les comptes annuels Le présent commentaire se fonde sur le bilan après affectations et prélèvements, et s’applique par

conséquent sous réserve de l’approbation par l’Assemblée annuelle des affectations et prélèvements

proposés.

Le projet de comptes annuels a été rédigé conformément aux dispositions de l’Arrêté royal du

30 janvier 2001 portant exécution du Code des sociétés, plus précisément le livre II, titre I portant sur les

comptes annuels des sociétés.

Commentaire sur les activités

Au cours de l’exercice écoulé, la société a réalisé un excédent de 12.905,43 €.

Commentaire sur les chiffres annuels

Les comptes annuels reflètent la situation suivante :

Total du bilan 121.937.207,01

Chiffre d’affaires 218.059.214,94

Excédent de l 'exercice à affecter 12.905,43

Excédent reporté de l’exercice précédent 11.690.244,35

Solde bénéficiaire à affecter 11.703.149,78

Proposition d’affectation de l’excédent de l’exercice 2017

Un excédent de 12.905,43 € a été comptabilisé dans nos comptes pour l’exercice 2017. De cet excédent,

un montant de 645,27 € est transféré à la réserve légale.

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Bilan après affectations et prélèvements

Les bilans du dernier exercice clôturé et de l’exercice précédent sont exposés infra de manière

succincte (en euro):

Actif 31/12/2017 % 31/12/2016 %

Actifs immobilisés 856 805.70 0.70% 990 973.54 0.71%

Créances > 1 an - - - -

Sous-total 856 805.70 0.70% 990 973.54 0.71%

Créances ≤ 1 an 57 918 306.24 47.50% 69 994 325.26 50.24%

Placements de trésorerie 0.00 0.00% 0.00 0.00%

Valeurs disponibles 53 310 261.92 43.72% 55 670 003.57 39.96%

Comptes de régularisation 9 851 833.15 8.08% 12 656 568.25 9.09%

Total de l’actif 121 937 207.01 100.00% 139 311 870.62 100.00%

Passif 31/12/2017 % 31/12/2016 %

Capitaux propres 19 791 837.39 16.23% 19 778 931.96 14.20%

Provisions et impôts différés > 1 an

2 303 286.45 1.89% 2 742 231.51 1.97%

Sous-total 22 095 123.84 18.12% 22 521 163.47 16.17%

Provisions et impôts différés ≤ 1 an

- - - -

Dettes ≤ 1 an 99 680 696.86 81.75% 116 266 019.90 83.46%

Comptes de régularisation 161 386.31 0.13% 524 687.25 0.38%

Total du passif 121 937 207.01 100.00% 139 311 870.62 100.00%

Les ratios suivants peuvent être déduits des données précitées :

31/12/2017 31/12/2016

Liquidité (Actifs circulants à court terme/ Dettes à court terme) 0.58 0.60

Solvabilité (Capitaux propres / Total des capitaux) 16.23% 14.20%

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Compte de résultats

Le tableau infra donne un aperçu succinct des principales données du compte de résultats au cours des deux

derniers exercices :

31/12/2017 31/12/2016

Chiffre d’affaires 218 059 214.94 217 309 746.98

Autres produits d’exploitation 22 215 637.31 23 990 414.74

Achats 185 169 562.36 185 308 756.90

Services et biens divers 7 308 432.33 7 873 760.45

Frais de personnel 47 628 547.59 46 621 213.69

Amortissements 362 630.01 412 156.94

Réduction de valeur des actifs circulants -468 334.43 -131 509.33

Provisions pour risques & charges -438 945.06 467 107.98

Autres charges d’exploitation 19 536.27 10 908.96

Résultats d'exploitation non récurrents 416 724.96 106 785.32

Résultat d'exploitation 276 698.22 630 980.81

Résultat financier -263 792.79 -166 454.53

Prélèvement sur / transfert aux impôts différés

Impôts sur le résultat

Résultat de l'exercice 12 905.43 464 526.28

Prélèvement sur / transfert aux réserves immunisées

0.00

Résultat de l'exercice à affecter 12 905.43 464 526.28

Dans l’exécution du volume global de projets sous Art 5, il y a un dépassement budgétaire de 1.336.191,73€

sur le budget approuvé de 150 M€.

Le décompte de ces dépenses a été introduit à la DGD en date du 30.03.2018 conformément aux obligations

du contrat de gestion. Le budget a été dépassé de 0,9% alors que le budget de cette année a diminué de 30

M € (de 180 M € en 2016 à 150 M € en 2017).

Le principe appliqué par l’administration dans ces cas est que le dépassement est pris en charge sur le

budget prévu pour l’année calendrier suivante. Ce principe a été communiqué au Comité d’audit et au

Conseil d’administration en mars 2018. L'excédent a été inclus dans le budget de 2018 afin de s'assurer

qu'aucun excès cumulatif ne se produise.

Le résultat d'exploitation est positif et s’élève a 276.698,22 €. Le résultat de l'exercice à affecter est

également positif et s'élève à 12.905,43 €.

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Affectations et prélèvements

L'excédent réalisé se monte à 12.905,43 €; nous proposons de donner l’affectation suivante au résultat : Excédent à affecter (+) 11 703 149.78

- Excédent de l'exercice à affecter (+) 12 905.43

- Excédent reporté de l'exercice précédent (+) 11 690 244.35

Affectation aux capitaux propres (affectation à la réserve légale)

(-) 645.27

Excédent à reporter (+) 11 702 504.51

- Réserve pour le rapatriement forcé

Dans le cas d'un rapatriement forcé à l'échelle de notre personnel expatrié pour lequel aucun

financement ne serait disponible sur les interventions, il reste une réserve de 1,55 M € disponible. Vu

la réglementation SEC, une affectation de cette réserve ne pourra être autorisée qu’à la suite d’une

autorisation spéciale.

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2. Commentaires des postes du bilan - actif Actifs immobilisés 856 805.70

Ces actifs immobilisés se rapportent uniquement aux actifs du siège et des Représentations locales de Enabel.

En effet, les actifs immobilisés réalisés dans le cadre de prestations de coopération sont entièrement pris en charge au moment de leur réalisation, conformément à l’argumentation selon laquelle les actifs sont transférés au pays partenaire à la clôture d’une prestation de coopération.

Les immobilisations incorporelles sont constituées des différents logiciels utilisés dont principalement le logiciel comptable Navision Financials®.

Les immobilisations financières sont constituées de garanties versées par les Représentations locales. Aucune garantie n’a été versée pour le siège.

Créances à un an au plus 57 918 306.24

Créances commerciales 57 798 378.47

Clients 56 934 110.87

Factures à établir pour les prestations de coopération non encore facturées au 31 décembre 2017, mais afférentes à l’exercice comptable

777 622.50

Notes de crédit à recevoir et acomptes versés 78 787.49

Créances douteuses 0.00

Solde fournisseurs débiteurs 7 857.61

Autres créances 119 927.77

TVA à récupérer 46 047.50

C/C Boursiers

C/C garanties locatives Expatriés 41 586.60

Impôts à récupérer

Divers 32 293.67

Placements de trésorerie 0.00

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Valeurs disponibles 53 310 261.92

Compte en banque (du siège et des Représentations de Enabel) et caisse

53 310 261.92

Comptes de régularisation 9 851 833.15

Cette rubrique est composée des diverses charges à reporter et produits acquis des activités en cours :

Soldes à la date de clôture des comptes bancaires des prestations en régie; ces derniers sont en effet considérés comme charges futures et donc pas comme valeurs disponibles.

9 292 468.84

Charges à reporter 559 348.23

Produits acquis 16.08

Compte d’attente

Vu les taux d’intérêt négatifs sur les placements de type « certificats de trésorerie de l’État belge »,

aucun placement n’a été effectué durant l’exercice 2017.

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2.bis - Commentaires des postes du bilan - passif Capitaux propres 19 791 837.39

Les capitaux propres comprennent, outre le capital de 7.436.806 € la réserve légale et l'excédent reporté.

Provisions pour risques et charges 2 303 286.45

Provisions pour litiges 315 652.95

Il s’agit principalement de litiges en cours ou éventuels concernant des licenciements.

Provisions pour risques et charges 1 987 633.50

Dettes à un an au plus 99 680 696.86

Dettes commerciales 8 906 278.18

Précomptes à payer 6 524.20

ONSS à payer 45 447.23

Rémunérations à payer (avance) -17 338.32

Provisions pour pécule de vacances 1 901 961.63

Divers 3 400.32

Avances reçues 88 834 423.62

Avances nettes 2, 3 & 4 ème contrats de gestion 56 026 686.96

Autres donateurs 32 807 736.66

Comptes de régularisation 161 386.31

Charges à imputer 49 786.45

Produits à reporter 0.00

Compte d’attente 111 599.86

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2.ter Commentaires des postes hors bilan GARANTIES RÉELLES CONSTITUÉES SUR AVOIRS PROPRES

Garanties bancaires au profit de Enabel 1.009.049,04 €

Au 31.12.2017, la somme de 1.009.049,04 € en garanties demeure ouverte à la Caisse des dépôts et

consignations ainsi que dans diverses autres banques au profit de Enabel, cette somme garantit le bon

déroulement des services prestés par des tiers.

Garanties bancaires 50.000,00 €

La Deutsche Bank offre une garantie bancaire de 50.000,00 € dans le cadre de l'exécution des

paiements à l'étranger par Western Union.

BIENS ET VALEURS DE TIERS DÉTENUS PAR L’ENTREPRISE

Les soldes des comptes financiers en cogestion (solde des inscriptions au crédit par l’État belge et des

dépenses des prestations de coopération) n’appartiennent pas à Enabel, ils sont dès lors transférés

hors bilan à la clôture de l’exercice.

Au 31.12.2017, le montant total des liquidités sur ces comptes en cogestion s’élève à

10.394.849,31 €.

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3. Commentaires sur le compte de résultats Le compte de résultats est remanié conformément aux dispositions du 4ième contrat de gestion.

Les activités pour prestations sont subdivisées en fonction de l’Article 5, l’Article 6, l’Article 7 (activités

pour tiers) et, depuis 2006, l’Article 9 (Programme Junior).

Tant les charges relatives aux prestations que les frais de gestion sont répartis selon ces quatre codes.

Frais de projet Art. 5 Allocation de base principale

2017

Budget octroyé Budget approuvé 150 000 000.00

Adaptation du budget après contrôle budgétaire -

Total 150 000 000.00

Financé par la DGD Transfert du solde 2016 -

Tranches trimestrielles

FV2016-0104 - POSTE6792017-010

37 500 000.00

FV2017-0010 - POSTE6792017-025

37 500 000.00

FV2017-0025 - POSTE6792017-050

37 500 000.00

FV2017-0041 - POSTE6792017-070

37 500 000.00

Total (1) 150 000 000.00

Frais Justifiés Régie 103 039 884.44

Formulations

2 966 639.45

Cogestion

43 795 286.17

MIP

-

Bourses 198 189.94

Sous-total

150 000 000.00

Total (2) 150 000 000.00

Solde (1) - (2) -

Sous-financement DGD (sera facturé après audit 2017) -

Reliquat financement DGD (est déduit de la 4 ème tranche des frais opérationnels 2018)

-

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Frais de projets consolidés

Art. 5 Art. 6 Art. 7 Art. 9 2017

Chiffre d’affaires effectif -184 359 931.46 -7 014 989.83 -22 705 312.95 -2 808 027.02 -216 888 261.26

Management fee

-1 125 397.99

-1 125 397.99

Forfait

-32 500.00

-32 500.00

Bénéfice -11 775.07 -1 280.62

-13 055.69

Chiffre d'affaires BNB -184 371 706.53 -7 016 270.45 -23 863 210.94 -2 808 027.02 -218 059 214.94

Annulation dépenses cogestion 57 001 253.28 12 298.87

57 013 552.15

Alimentations cogestion -45 589 621.29 2 000.00

-45 587 621.29

Chiffre d'affaires DGD -172 960 074.54 -7 001 971.58 -23 863 210.94 -2 808 027.02 -206 633 284.08

Frais 184 359 931.46 7 014 989.83 22 705 312.95 2 808 027.02 216 888 261.26

Résultat prestations -11 775.07 -1 280.62 -1 157 897.99 0.00 -1 170 953.68

Frais de gestion Art. 5

Gestion – Art. 5

Charges bureaux de

représentation Charges Siège Sous-total

Financement frais de gestion DGD - AB 54 10 31 22 -20 734 189.06

Financement frais de gestion DGD - mandat Commissaires -338 046.43

Financement frais de gestion DGD - Aide budgétaire/Coopération déléguée -175 430.38

Total des subsides -21 247 665.87

Services et biens divers 3 930 081.30 2 254 078.60 6 184 159.90

Frais de personnel 4 657 360.92 10 184 246.55 14 841 607.47

Amortissements et provisions 377 210.17 -303 525.22 73 684.95

Autres charges d’exploitation 12 289.29 2 381.53 14 670.82

Charges financières 152 185.00 144 362.77 296 547.77

Charges d'exploitation non récurrents 10 299.07 199.99 10 499.06

Produits financiers -17 119.52 -1 570.01 -18 689.53

Produits d'exploitation non récurrents -39 804.17 -13 920.00 -53 724.17

Autres produits d’exploitation -725.75 -75 746.88 -76 472.63

Total frais Art. 5 Gestion 9 081 776.31 12 190 507.33 21 272 283.64

Résultat concernant la gestion 24 617.77

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Résultat de l’exercice 2017

Gestion Art. 5 Art. 6 Art. 7 Art. 9 2017

Financement frais de gestion DGD - AB 54 10 31 22

-20 734 189.06 -20 734 189.06

Financement frais de gestion DGD - mandat Commissaires

-338 046.43 -338 046.43

Financement frais de gestion DGD - Coopération déléguée

-175 430.38 -175 430.38

Financement frais de gestion DGD – Projets Nord/FBSA/Programme Junior/Divers

-553 088.21 -336 963.24 -890 051.45

Total des subsides -21 247 665.87 -553 088.21 -336 963.24 -22 137 717.32

Services et biens divers 6 184 159.90 572 238.51 229 356.49 322 677.43 7 308 432.33

Frais de personnel 14 841 607.47 -18 144.60 1 071 844.80 14 541.02 15 909 848.69

Amortissements et provisions 73 684.95 -618 334.43 -544 649.48

Autres charges d’exploitation 14 670.82 14 670.82

Charges financières 296 547.77 515.66 297 063.43

Charges d'exploitation non récurrents

10 499.06 459 950.07 470 449.13

Produits financiers -18 689.53 -18 689.53

Produits d'exploitation non récurrents

-76 472.63 -1 005.70 -186.45 -255.21 -77 919.99

Autres produits d’exploitation -53 724.17 -53 724.17

Total des frais 21 272 283.64 553 088.21 1 143 146.14 336 963.24 23 305 481.23

Résultat concernant la gestion

24 617.77 1 143 146.14 1 167 763.91

Résultat concernant les prestations

-11 775.07 -1 280.62 -1 157 897.99 -1 170 953.68

Résultat hors gestion et prestations

-9 252.70 -462.96

-9 715.66

Résultat de l’exercice 2017 3 590.00 -1 280.62 -15 214.81 -12 905.43

4. Commentaires conformément à l’art. 661, 6° du Code des sociétés. 4.1. Commentaires sur les investissements Les principaux investissements en 2017 portent sur l’achat de matériel roulant, l’équipement

informatique et de bureau; ils n’ont trait qu’au siège et aux Représentations de Enabel.

En effet, les actifs immobilisés réalisés dans le cadre de prestations de coopération sont entièrement

pris en charge au moment de leur réalisation, étant donné que ces actifs sont transférés au pays

partenaire à la clôture d’une prestation de coopération.

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4.2. Commentaires sur les frais de fonctionnement Suite à une concertation entre la DGD et Enabel, il a été convenu que les modes d’imputation suivants

seront appliqués de manière conséquente :

- charges sur le compte 660001 : les charges non facturables, non admises, sont imputées avec

les « bénéfices ou produits d’intérêt »;

- différences de change sur le compte 655000 : celles-ci ne sont pas indiquées en tant que frais

de gestion dans les rapports de trésorerie établis sur base annuelle;

- tous les intérêts bancaires des comptes Enabel ne sont pas imputables lors de la

détermination des frais de gestion.

Le financement des frais de gestion de Enabel, budgétisé pour 2017, s'élève à 22.364.915 €.

Les frais de gestion relatifs aux Représentations constituent environ 41.83% (38.69% pour l’année

2016) des frais de gestion globaux.

4.3. Commentaires sur les rémunérations Rémunération des membres du Conseil d'administration et des Conseillers à la Cour des Comptes Tous ensemble, les membres du Conseil d'administration ainsi que les Conseillers de la Cour des

Comptes ont perçu une rémunération s'élevant à 58.531 €, contre 71.656 € en 2016.

En 2017, pour assister aux réunions du Conseil, ils ont touché la somme de 41.450 € en jetons de

présence, contre 20.250 € en 2016.

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Le tableau infra donne un aperçu de la rémunération et des jetons de présence reçus par les membres

du Conseil d'administration et les membres du Collège des Commissaires en 2017.

Nom Fonction Du Rémunération Jetons

de présence

Inasti Total

Van Dooren Martine Présidente jusqu'au 02/10 - Administratrice

01/01/2017 5 250 3 850 2 035 11 135

Develtere Patrick Administrateur 01/01/2017 4 125 750 1 064 5 939

Boone Brigitte Administratrice 01/01/2017 3 000 3 350 1 403 7 753

Coheur Alain Administrateur 01/01/2017 3 000 2 750 1 265 7 015

De Cuyper Xavier Administrateur 01/01/2017 3 000 3 850 1 518 8 368

Francken Nathalie Administratrice jusqu'au 02/10 - Présidente

01/01/2017 4 000 3 400 1 645 9 045

Godefroid Xavier Administrateur 01/01/2017 3 000 300 702 4 002

Godin Etienne Administrateur 01/01/2017 3 000 1 050 874 4 924

Kanko Assita Administratrice 01/01/2017 3 000 2 900 1 300 7 200

Lepoivre Florence Administratrice 01/01/2017 3 000 1 050 874 4 924

Rutten Milan Administrateur 01/01/2017 3 000 900 840 4 740

Van Der Pluijm Bruno Administrateur 01/01/2017 3 000 2 750 1 265 7 015

Verhaegen Chris Administratrice 01/01/2017 3 000 3 550 1 449 7 999

Lanotte Olivier Administrateur 02/10/2017 2 500 518 3 018

Smet Gaelle Administratrice 02/10/2017 2 500 518 3 018

Molenaers Nadia Administratrice 02/10/2017 1 500 288 1 788

Beerlandt Hannelore Administratrice 02/10/2017 2 000 403 2 403

Gryseels Guido Administratrice 02/10/2017 2 500 518 3 018

Conseillers à la Cour des Comptes

Beckers Jozef Conseiller à la Cour des Comptes 7 578 7 578

Claisse Didier Conseiller à la Cour des Comptes 7 578 7 578

BDO Pour Mémoire ( Marché public)

CDP - CB & Co Pour Mémoire ( Marché public)

58 531 41 450 18 475 118 456

Le total des charges du Conseil d'administration s'élève à 124.701 € . Outre les émoluments et les

jetons de présence, on y retrouve également les frais propres à l'employeur.

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Rémunération des membres du Comité de direction. Le tableau infra indique le salaire brut touché par les membres du Comité de direction en 2017.

Nom Fonction Du Salaire brut

Michiels Carl Président du comité de direction 01/01/2017 115 246

Marechal Christophe Membre du comité de direction 01/01/2017 113 787

Pauwels Peter Membre du comité de direction 01/01/2017 111 179

Verstraelen Krista Membre du comité de direction 01/01/2017 28 714

Brisse Martine Membre du comité de direction 01/03/2017 89 396

458 322

5. Événements importants survenus après la clôture de l’exercice Aucun événement d’influence ne s’est produit.

6. Renseignements sur les circonstances susceptibles d’avoir une influence notable sur le développement de la société. Une nouvelle loi (23/11/2017) va changer, à côté du nom, d'autres aspects et tâches de l'organisation.

En 2017, de nombreux départements ont travaillé à ces préparatifs.

Les autres ajustements importants qui influencent fortement les obligations administratives sont la

réglementation bancaire dans le contexte de l'intégrité, le mode de reportage de BOSA qui doivent être

mis en œuvre - certainement en ce qui concerne la conformité SEC. Enfin, en 2019, la loi du 22 mai

2003 relative à l'organisation du budget et la Compatibilité d’Etat sera pleinement applicable et cela

aura un impact dès 2018 en vue d’établir un reporting complémentaire via les outils liés à la

Comptabilité d’Etat.

7. Recherche et développement Aucune activité n’a été réalisée, au cours de l’exercice précédent, sur le plan de la recherche et du

développement.

8. Existence de succursales de la société Sans objet pour Enabel.

9. Acquisition d’actions propres Sans objet pour Enabel.

10. Augmentations de capital Aucune augmentation de capital n’est intervenue au cours de l’exercice écoulé.

11. Activités complémentaires du Commissaire Il y a eu des activités spéciales liées au GDPR (15.972 € en 2017), la nouvelle loi sur la vie privée de la

Commission européenne.

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12. Communication concernant l’utilisation par la société d’instruments financiers, pour autant que cela s’avère sensé pour évaluer son actif, son passif, sa position financière ainsi que son résultat. Sans objet pour Enabel.

13. Communication concernant les risques et les incertitudes

Dans l'état actuel des choses, les provisions comptabilisées pour litiges devraient suffire pour

couvrir les risques liés aux différents dossiers en cours.

Dans l’état actuel de nos connaissances, nous pouvons indiquer ne pas avoir connaissance

d'autres dossiers qui donnent à cet instant lieu à des litiges.

. Gestion des risques

- Sur base de l’état des lieux de l’analyse des litiges relatifs au personnel - informations fournies

par le service juridique de la Enabel (département HR) et par les avocats - des provisions ont

été comptabilisées pour tenir compte du passif éventuel découlant des litiges (en cours).

En fonction des circonstances, suite à des orientations politiques prises pouvant avoir un

impact sur un dossier après l’introduction d’une procédure d’appel, les provisions initiales ont

été maintenues.

Compte tenu de la nature aléatoire des revendications, de la probabilité des risques et de la

variabilité de la taille des litiges les rendant indéfinissables, aucune provision ne sera

constituée, mais une remarque générale sera formulée dans les annexes.

Si les résultats de l'évaluation rentrent dans une fourchette de montants jugés acceptables, le

principe de comptabiliser une provision sera appliqué pour le montant minimum estimé.

Dans le cas où l’organisation prévoit d’avoir gain de cause, la reprise de provision ne sera

comptabilisée que quand le verdict est pratiquement certain.

Dans un jugement incluant des dommages et intérêts, une procédure d’appel a été introduite.

La mise en œuvre de projet montre de manière croissante un propension à exécuter les projets

en Régie et dans des environnements très risqués au niveau fiduciaire.

A côté de cela s’ajoute la problématique des différentes interprétations des concepts de l’

«Exécution Nationale » et de la cogestion. De nombreux projets sont également modifiés, ce

qui demande plus de suivi. Le recrutement de personnel d’appui financier devient plus

international, ce qui induit un besoin accru de formation interne en un temps réduit.

On constate que les audits de projets externes accordent plus d'attention aux problèmes sans

prendre en compte le principe de matérialité et sans tenir compte des audits uniques menés

par les auditeurs publics locaux.

Les risques liés à la complexité des programmes de coopération augmentent en général dans

les nouveaux pays partenaires.

Globalement, le niveau de risques inhérents du portefeuille de projets RDC augmente.

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- L'application du mécanisme des subsides pour la mise en œuvre des activités opérationnelles

de projets reste risquée, particulièrement par rapport à une potentielle exigence de

récupération de montants indus suite aux constats d'audit négatifs.

- Le suivi des plafonds budgétaires disponibles (180 M € en 2016, 150 M € en 2017 et 175 M €

en 2018) nécessite une meilleure concertation entre DGD & Enabel et une attention accrue

aux communications rationalisées vers le terrain.

- Le logiciel comptable du siège, Navision Financials® sera remplacé à partir de 2018 par un

nouveau module ERP de UNIT4.

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Le tableau infra présente une évaluation de l'environnement des risques à la Enabel.

Niveau de risque inhérent

AL

G

BD

I

BE

N

BK

F

BO

L

EC

U

GIN

ML

I

MO

R

MO

Z

NE

R

PE

R

PZ

A

RD

C

RW

A

SA

F

SE

N

TA

N

UG

A

VIE

Éléments, propres au pays, liés à l'environnement des risques

Stabilité politique 2 3 2 2 2 2 2 3 2 2 3 2 3 4 2 1 2 2 2 2

Situation sur le plan de la sécurité

3 2 2 3 2 2 2 4 1 2 4 1 3 4 2 2 2 2 2 1

Management et instances du secteur public

2 4 3 3 3 3 3 3 2 3 3 2 3 4 3 2 3 3 3 3

Fraude et corruption 3 4 3 3 3 3 3 3 3 3 4 3 3 4 3 2 3 3 3 3

Disponibilité de ressources humaines compétentes

2 4 2 2 2 2 3 3 2 2 4 2 2 2 4 2 2 3 2 3

Capacité du secteur privé local

2 3 3 3 2 3 2 3 2 3 4 2 3 3 4 1 1 3 2 2

Infrastructures 2 3 3 3 2 1 3 1 1 3 2 2 2 4 3 1 2 3 2 2

Éléments de l'environnement des risques liés au programme de coopération

Capacité des instances partenaires locales

2 4 3 3 3 2 3 2 2 3 4 3 3 4 3 2 2 3 3 2

Distance et répartition géographique

3 3 3 3 3 2 3 2 3 3 3 3 2 4 2 2 3 3 3 3

Complexité 2 4 3 3 3 3 3 3 3 3 3 2 3 4 3 3 3 3 3 3

Répartition sectorielle 2 4 2 2 2 2 3 2 2 2 4 1 2 4 3 1 2 3 2 2

1 : risque = faible | 2 : risque = présent | 3 : risque = élevé | 4 : risque = considérable

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Dans la pratique, nous évoluons fréquemment, en tant qu'agence de développement, dans une zone de

tension impossible au sein de laquelle, d'une part, il nous est demandé de mettre en œuvre des projets

risqués dans des contextes risqués et d'autre part, pour des raisons tout à fait compréhensibles, nos

organes de contrôle font montre d'un faible degré d'acceptation des risques. Il convient dès lors de

confier de plus en plus de responsabilités aux institutions partenaires lors de l'exécution de ces

projets, cela ayant un impact sur les risques opérationnels et fiduciaires ainsi que sur la qualité des

données qui sont disponibles à partir des projets.

L’application de principes de « Contract management » et de « redevabilité » des partenaires pourrait

améliorer la gestion des risques à la Enabel. Ces principes seront vraisemblablement intégrés dans le

nouveau contrat de gestion à partir de 2018.

C'est pourquoi il est important de communiquer en toute transparence avec nos parties prenantes à

propos de l'exposition aux risques. Tant Enabel que la Coopération belge en général sont fortement

exposées aux risques externes. La RDC et le Burundi, qui représentent ensemble un tiers de nos

dépenses, se caractérisent par un niveau de risque particulièrement élevé. Les risques sont également

élevés dans bon nombre d'autres pays partenaires, et ce, tant en ce qui concerne les éléments propres

au pays que d'autres du programme de coopération qui est confié à la Enabel.

Nous vous demandons, par la présente, de bien vouloir approuver les comptes annuels et donner votre

décharge pour les mandats exercés au cours du dernier.

Nous souhaitons enfin remercier toutes les personnes qui se sont investies, au cours de l’exercice

précédent, en faveur du bon fonctionnement de notre organisation.

Fait à Bruxelles, le 23 mai 2018

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