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104 L’AnnCe biologique cataracte des diabetiques Q ; maladie neuro-degenerative de Charcot-Marie Tooth Q 10 ; surdite congenitale ; arythmies cardiaques $ 11 et 12) parfois l&ales, voire a une canceri- sation (5 14). Les jonctions gap, souvent groupees au niveau de plaques, etablissent au travers d’espaces intercellulaires de 20 a 40 nm de largeur (gap) des canaux dont la lumiere mesure de 1,5 a 2 nm de diametre. Chaque jonction est constituee par l’alignement de deux hemi-canaux hexameriques, les connexons. Ces derniers sont essentiellement constitues de proteines oligomeriques, les connexines (5 1) qui comportent quatre por- tions helico’idales intramembranaires et des structures plissees intracytosoliques et extra- cellulaires (2 houcles El et E2) Ctablissant les liaisons intercellulaires. Actuellement 16 isoformes de connexines (Cx) ont ttC identifiees par leur masse molaire (Cx26, Cx32, Cx35, Cx43, Cx4.5, Cx60, etc.). Elles sont sous le controle d’une famille multigenique, appartiennent a deux classes distinctes oligomeriques a (al a alO) et p (pl a p6) et peu- vent, selon qu’un seul ou plusieurs genes sont exprimes dans une mCme cellule, former des connexons homomeriques ou heteromeriques. Les connexines sont Claborees dans le reticulum endoplasmique, y subissent une oligomerisation et peuvent, selon les cas, s’integrer immediatement dans la membrane plasmique ou apres passage par l’appareil de Golgi (5 3). Leur synthese depend de divers facteurs et en particulier du FGW au tours du developpement embryonnaire (0 4). Les jonctions de type gap sont des struc- tures dynamiques dont la permeabilite peut &tre reduite ou accrue de maniere reversible selon la tension, le pH, la concentration en Ca 2+ Le glucagon par exemple peut diffuser . d’une cellule hepatique B une autre et ainsi moduler la degradation du glycogene. L’ouvrage presente ci-dessus est l’assemblage coherent des communications presen- tees au tours d’un Symposium organise a Londres en 1998. Cette mise au point de haut niveau des recherches les plus recentes consacrees aux jonctions de type gap souligne s’il en Ctait besoin l’importance des travaux consacres a ces structures qui jouent un role essentiel dans l’organisation, l’homeostasie et la Sante des animaux. - Pierre Cassier. R. Wehner, W. Gehrin. - Biologie et physiologie animales. Bases mokkulaires, cellulaires, anatomiques et fonctionnelles. De Boeck Universite, 1999, 21 x 27 cm, 844 p. - 11 s’agit de la traduction en fran9ais de la 23e edition allemande de 1995, refon- due completement par rapport au livre << Zoologie >> d’A. Kohn, le p&e de l’ouvrage ini- tial. Dans le souci de donner une representation unitaire de la Zoologie - qui est, en effet, l’etude de tout ce qui se rapporte aux animaux - les auteurs sont conduits a exposer en 12 chapitres l’essentiel des connaissances en biologic moleculaire, biologie cellulaire, genetique, embryologic, physiologie comparee, Cthologie, Ccologie, systematique, en donnant un aper9u des concepts et des problemes biologiques fondamentaux. Le souhait est <( d’etablir des relations Ctroites, non seulement au sein des deux parties redigees (par chacun des auteurs : W. Gehring, parties I, II ; R. Wehner, parties III-IV) mais aussi entre ces parties M. Tache difficile, peut-&tre pas totalement realisee. La partie I traite de la structure et de la fonction de la cellule. Lu partie II Porte sur Z’he’rkdite’ (chap. 2) : programme genetique et sa realisation dans l’organisme (transcrip- tion, traduction, mutations, complementation, transformation, recombinaison, structure du gene et organisation du genome, regulation de l’activite genetique, du gene au carac- t&e, heredite cytoplasmique, genetique cellulaire somatique, et le developpement (chap. 3) : reproduction et sexualite, developpement embryonnaire, developpement larvaire et m&a- morphose, lignage cellulaire, determination et differentiation, controle genetique du developpement, regeneration, senescence et mort. La partie III (L’organisme : me machine fonctionnelle) commence par les Cchanges de mat&e et d’energie (Cnergetique, nutrition, respiration, circulation, regulation ionique et osmotique, excretion, thermoregu-

21 x 27 cm R. Wehner, W. Gehrin, ,Biologie et physiologie animales. Bases moléculaires, cellulaires, anatomiques et fonctionnelles (1999) De Boeck Université,Chichester, New York,

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104 L’AnnCe biologique

cataracte des diabetiques Q ; maladie neuro-degenerative de Charcot-Marie Tooth Q 10 ; surdite congenitale ; arythmies cardiaques $ 11 et 12) parfois l&ales, voire a une canceri- sation (5 14).

Les jonctions gap, souvent groupees au niveau de plaques, etablissent au travers d’espaces intercellulaires de 20 a 40 nm de largeur (gap) des canaux dont la lumiere mesure de 1,5 a 2 nm de diametre. Chaque jonction est constituee par l’alignement de deux hemi-canaux hexameriques, les connexons. Ces derniers sont essentiellement constitues de proteines oligomeriques, les connexines (5 1) qui comportent quatre por- tions helico’idales intramembranaires et des structures plissees intracytosoliques et extra- cellulaires (2 houcles El et E2) Ctablissant les liaisons intercellulaires. Actuellement 16 isoformes de connexines (Cx) ont ttC identifiees par leur masse molaire (Cx26, Cx32, Cx35, Cx43, Cx4.5, Cx60, etc.). Elles sont sous le controle d’une famille multigenique, appartiennent a deux classes distinctes oligomeriques a (al a alO) et p (pl a p6) et peu- vent, selon qu’un seul ou plusieurs genes sont exprimes dans une mCme cellule, former des connexons homomeriques ou heteromeriques. Les connexines sont Claborees dans le reticulum endoplasmique, y subissent une oligomerisation et peuvent, selon les cas, s’integrer immediatement dans la membrane plasmique ou apres passage par l’appareil de Golgi (5 3). Leur synthese depend de divers facteurs et en particulier du FGW au tours du developpement embryonnaire (0 4). Les jonctions de type gap sont des struc- tures dynamiques dont la permeabilite peut &tre reduite ou accrue de maniere reversible selon la tension, le pH, la concentration en Ca 2+ Le glucagon par exemple peut diffuser . d’une cellule hepatique B une autre et ainsi moduler la degradation du glycogene.

L’ouvrage presente ci-dessus est l’assemblage coherent des communications presen- tees au tours d’un Symposium organise a Londres en 1998. Cette mise au point de haut niveau des recherches les plus recentes consacrees aux jonctions de type gap souligne s’il en Ctait besoin l’importance des travaux consacres a ces structures qui jouent un role essentiel dans l’organisation, l’homeostasie et la Sante des animaux. - Pierre Cassier.

R. Wehner, W. Gehrin. - Biologie et physiologie animales. Bases mokkulaires, cellulaires, anatomiques et fonctionnelles. De Boeck Universite, 1999, 21 x 27 cm, 844 p. - 11 s’agit de la traduction en fran9ais de la 23e edition allemande de 1995, refon- due completement par rapport au livre << Zoologie >> d’A. Kohn, le p&e de l’ouvrage ini- tial. Dans le souci de donner une representation unitaire de la Zoologie - qui est, en effet, l’etude de tout ce qui se rapporte aux animaux - les auteurs sont conduits a exposer en 12 chapitres l’essentiel des connaissances en biologic moleculaire, biologie cellulaire, genetique, embryologic, physiologie comparee, Cthologie, Ccologie, systematique, en donnant un aper9u des concepts et des problemes biologiques fondamentaux. Le souhait est <( d’etablir des relations Ctroites, non seulement au sein des deux parties redigees (par chacun des auteurs : W. Gehring, parties I, II ; R. Wehner, parties III-IV) mais aussi entre ces parties M. Tache difficile, peut-&tre pas totalement realisee.

La partie I traite de la structure et de la fonction de la cellule. Lu partie II Porte sur Z’he’rkdite’ (chap. 2) : programme genetique et sa realisation dans l’organisme (transcrip- tion, traduction, mutations, complementation, transformation, recombinaison, structure du gene et organisation du genome, regulation de l’activite genetique, du gene au carac- t&e, heredite cytoplasmique, genetique cellulaire somatique, et le developpement (chap. 3) : reproduction et sexualite, developpement embryonnaire, developpement larvaire et m&a- morphose, lignage cellulaire, determination et differentiation, controle genetique du developpement, regeneration, senescence et mort. La partie III (L’organisme : me machine fonctionnelle) commence par les Cchanges de mat&e et d’energie (Cnergetique, nutrition, respiration, circulation, regulation ionique et osmotique, excretion, thermoregu-

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lation) puis traite du controle hormonal (VertCbrCs, InvertCbrCs), de la coordination neu- ronale (signaux Clectriques, systemes nerveux, developpement des systemes nerveux), des performances sensorielles et du mouvement (mouvements musculaires, mouvements des cils et llagellcs, mouvement amebo’ide ; organe Clectrique, bioluminescence, change- ment de couleurs). Les nrganismes duns le contexte environnemental sont le theme de la partir IV avec I’ethologie (physiologie, ontogenese ct evolution du comportement), l’ecologie (interrelations organisme-environnement, populations, Ccosystemes), 1’Cvolu tion (indices, mtcanismes, evolution des hominid&). La dernit?re partie (Phylum du r&ne animal) est un expose de la classification classique.

Si l’essentiel est bien presente dans tous les chapitres, certains sont plus detailI& et font appel a des donnees plus recentes que d’autres. La derniere partie, proprement zoolo- gique n’est pas la plus reussie. Les encadres dans le texte apportent des complements his- toriques ou experimentaux. L’illustration concise pourra paraitre encore limit&. Le glos- saire est explicite. La bibliographic informe les Ctudiants sur les manuels disponibles. Au total ces derniers disposent la d’un sommaire clair de la plupart des disciplines zoolo- giques. - P. de Puytorac.

R. Eckert, D. Randall, W. Burggren, K. French. - Physiologie animale. MCca- nismes et adaptations. De Boeck Universite, 1999, 2 1 x 27 cm, 822 p. - IL s’agit de la traduction de la 4e edition d’ilnimal Physiology (1978) revue et remodel&e, mais en conservant le principe d’utiliser des excmples comparatifs pour aboutir a des principcs generaux x en illustrant les strategies fonctionnelles developpees par les animaux, a travers toutes les possibilites que leur ont donnees les combinaisons chimiques ou physiques F). Afin de faire comprendre ce qu’est un animal en tant que systeme integre, a tous les niveaux d’organisation, les chapitres sont regroup& en 3 parties : principe de physiolo- gie, processus physiologique, integration des systemes physiologiques. Dans la premi2re partie sent exposes les themes centraux de la physiologie animalc (la fonction depend de la structure ; la selection conduit a I’adaptation physiologique, une discussion de la nature de I’experimentation, un panorama des methodes experimentales, une revue des principes de base de la physique et de la chimic qui sont les fondements des mecanismes physiolo- giques (molecules, Cnergie, biosyntheses ; membranes, canaux et transport). La deuxihe partie traite des bases physiques de la fonction ncuronale (excitation de la membrane, proprietes electriques passives des membranes, potentiels electrochimiques), de la com- munication neuronale (transmission de I’information, neurotransmetteurs, plasticitt synaptique), de la perception de I’environnement (perception sensorielle, chemosensibi- lit& mecanoreception, Clectroreception, thermoreception, vision), des glandes :mCca- nisme et cotit de la secretion, des hormones (regulation et mode d’action), des muscles et mouvements, du comportement (determinisme, programme et controle). Font I’objet de la troisi2mr partie la circulation, les Cchanges gazeux et I’equilibre acidobasique, l’equi- libre ionique et osmotique chez les VertCbrCs et Invertebres, I’acquisition de l’energie (nutrition, digestion, metabolisme), l’utilisation de I’energie pour faire face aux pro- blemes de I’environnement (relations thermiques, dormance, Cnergetique de la locomo- tion, rythmes corporels et Cnergetiques, Cnergetique de la reproduction).

A I’excellence de conception de I’ouvrage il faut ajouter la qualite pedagogique. Une introduction precede chaque partie. Chaque chapitre se termine par un resume et des questions de revision. Dans le texte des encadres approfondissent divers sujets et des questions incitent a la reflexion. Des mots-cl& sont en caracteres gras. Plusieurs appen- dices B la fin de I’ouvrage ainsi qu’un important glossaire et un index sont apprecies. Les figures en couleur et les legendes detaillees aident B la comprehension du texte. En bref, un livre que I’etudiant doit connaitre. - P. de Puytorac.