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Ephémérides G.L. – Semaine du 24 février au 2 mars 2018 RESUME : En RDC, la troisième marche des laïcs catholiques a été comme les deux précédentes interdites et réprimées dans plusieurs grandes villes du pays. A Kinshasa, un compromis n’a pu être trouvé entre les autorités et les avocats des organisateurs qui ont refusé de se présenter personnellement à la réunion conjointe pour discuter de l’itinéraire de la marche, tandis que la police a promis qu’elle ne tirerait pas à balles réelles (RDC_9 ). A la veille de la marche de Kinshasa, plusieurs centaines de militants du PPRD ont envahi par provocation le cathédrale de la capitale en déclarant qu’ils y passeraient la nuit (RDC_10 ). Au total, selon l’ONU et les organisateurs qui affirment qu’il n’y aura « pas de répit », les marches ont fait deux morts et plusieurs blessés à Kinshasa et à Mbandaka, ce qui a été nié par la police qui déclare que son objectif de « zéro mort » a été atteint. L’une des victimes, celle de Kinshasa, est un militant qualifié de fauteur de troubles par les autorités, mais apprécié et connu de la société civile : le policier qui a tiré sur lui a été pourtant condamné à la peine capitale. A Kisangani, trois prêtres ont été arrêtés (RDC_11 ). Pour ce qui regarde les rapport avec l’extérieur, le Groupe d’études pour le Congo (GEC) déclare que la MONUSCO devrait cesser de soutenir le processus électoral si les manifestations continuent à être interdites et si les prisonniers politiques ne sont pas libérés : le GEC, qui accuse le président Kabila

24.2-3.3.20181.docx · Web viewEn application de ces mesures soutenues par les Etats-Unis, les Britanniques ont aussi gelé les avoirs financiers des personnalités congolaises. (RDC_15)

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Ephémérides G.L. – Semaine du 24 février au 2 mars 2018

RESUME : En RDC, la troisième marche des laïcs catholiques a été comme les deux précédentes interdites et réprimées dans plusieurs grandes villes du pays. A Kinshasa, un compromis n’a pu être trouvé entre les autorités et les avocats des organisateurs qui ont refusé de se présenter personnellement à la réunion conjointe pour discuter de l’itinéraire de la marche, tandis que la police a promis qu’elle ne tirerait pas à balles réelles (RDC_9). A la veille de la marche de Kinshasa, plusieurs centaines de militants du PPRD ont envahi par provocation le cathédrale de la capitale en déclarant qu’ils y passeraient la nuit (RDC_10). Au total, selon l’ONU et les organisateurs qui affirment qu’il n’y aura « pas de répit », les marches ont fait deux morts et plusieurs blessés à Kinshasa et à Mbandaka, ce qui a été nié par la police qui déclare que son objectif de « zéro mort » a été atteint. L’une des victimes, celle de Kinshasa, est un militant qualifié de fauteur de troubles par les autorités, mais apprécié et connu de la société civile : le policier qui a tiré sur lui a été pourtant condamné à la peine capitale. A Kisangani, trois prêtres ont été arrêtés (RDC_11).

Pour ce qui regarde les rapport avec l’extérieur, le Groupe d’études pour le Congo (GEC) déclare que la MONUSCO devrait cesser de soutenir le processus électoral si les manifestations continuent à être interdites et si les prisonniers politiques ne sont pas libérés : le GEC, qui accuse le président Kabila d’avoir retardé à plusieurs reprises la tenue des élections, demande aussi que cesse la création de partis doublons (RDC_16). Par ailleurs , la quinzaine de personnalités congolaises qui sont sujettes à des sanctions de l’Union européenne demande un réexamen de cette décision du fait qu’ils n’ont jamais été entendus (RDC_14). On signalera également que le Botswana appelle le président Kabila à quitter le pouvoir (RDC_13). Enfin, ce dernier, qui a récemment reçu quatre chefs d’état africains, visites qui suscitent des commentaires et interprétations en sens divers, a accepté une visite conjointe en RDC du Secrétaire général des N.U, qui est inquiet de la situation qui y prévaut, et du président de la Commission de l’Union Africaine pour y discuter du processus électoral (RDC_15).

Parmi les autres nouvelles politiques, on mentionnera la nomination de l’ancien ministre de l’Intérieur et ancien secrétaire général du PPRD, Emmanuel Ramazani, à la fonction de secrétaire permanent du parti présidentiel, une fonction qui vient d’être instaurée lors du récent débat interne sur les statuts du parti (RDC_12).

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Dans le domaine de la sécurité, le gouvernement a plaidé pour un redimensionnement de la MONUSCO avec une priorité accordée à la brigade d’intervention (RDC_1). Sur le terrain, des affrontements ont eu lieu entre des Maï-Maï et les FARDC dans deux quartiers de Goma (RDC_2). Toujours au Nord Kivu, les communautés ethniques Hunde et Nande s’affrontent toujours dans le territoire de Rutshuru (RDC_4) où huit personnes ont été enlevées par des milices qui pullulent dans la région (RDC_5). Au Sud Kivu, des attaques d’hommes armés ont eu lieu dans les territoires de Kabare et de Walungu (RDC_3).

Dans la province de l’Ituri, de nouvelles attaques à l’arme blanche se sont produites dans le territoire de Djugu où l’on dénombre plusieurs dizaines de morts : selon un évêque du lieu, ces attaques ne seraient pas liées au conflit traditionnel entre communautés Hema et Lendu, mais seraient manipulées de l’extérieur (RDC_6). Par ailleurs, dans la même province, des miliciens du FRPI s’en sont pris à un village du territoire d’Irumu (RDC_7).

Enfin au Kasaï Central, les FARDC se sont affrontés dans le territoire de Demba à la milice Kamuina Nsapu qui est toujours active dans cette partie du pays (RDC_8).

En ce qui concerne le Burundi, la situation politique interne reste plus que jamais bloquée. Au 19ème sommet de la communauté est-africaine d’où les présidents rwandais et burundais étaient absents, le médiateur tanzanien Benjamin Mkapa a fait état de l’impossibilité de réunir ensemble opposition et gouvernement (BUR_1), tandis que l’envoyé spécial de l’ONU reste pessimiste sur l’avenir du pays et renvoie la balle à l’Union africaine (BUR_2).

Au Rwanda, les autorités ont procédé à la fermeture de plus de 700 églises dont beaucoup d’églises pentecôtistes. Elles préparent également une loi qui fixera des conditions plus difficiles pour l’ouverture de nouvelles églises (RWA_1). On signalera également que plusieurs réfugiés congolais du camp de Kibuye ont été tués par les forces armées rwandaises : ils manifestaient devant le HCR contre les conditions de vie qui prévalent dans le camp en question (RWA_2).

BURUNDI

Relations extérieures

(BUR_1) RFI – 24/2

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Le 19e sommet de la communauté est-africaine s'est tenu cette semaine en Ouganda. Les présidents burundais Pierre Nkurunziza et rwandais Paul Kagame étaient absents. Par contre, le président Salva Kiir était présent. Un sommet axé plus spécifiquement sur la santé et les infrastructures. Mais parmi les autres questions à l'ordre du jour : le Burundi, dont l'Ouganda est officiellement le médiateur dans la crise et dont les avancées restent très limitées.

Benjamin Mkapa, le facilitateur de la médiation burundaise, a rendu hier vendredi son rapport à la délégation est-africaine. Sa principale conclusion : le gouvernement burundais n'est toujours pas prêt à intégrer les différents acteurs de la crise dans les discussions. « Le rapport du président Mkapa indique qu'il y a encore de nombreux défis pour rassembler le président Nkurunziza et le leader de l'opposition. Le gouvernement doit s'ouvrir un peu et permettre la participation de toutes les parties pour commencer à négocier une solution au problème burundais », explique Oryem Okello, ministre des Affaires étrangères ougandais.

Une médiation à l'arrêt, tant et si bien que Benjamin Mkapa souhaitait démissionner. La communauté est-africaine a demandé à ce qu'il poursuive sa mission. Côté burundais, cela n'engage en rien à la poursuite des discussions.

« Le sommet a considéré le risque qu'il y avait à perdre la main sur le dossier, explique Alain Aimé Nyamitwe, ministre des Affaires étrangères burundais. Et les conséquences que cela aurait pu porter, non seulement au processus mais aussi à la région en général. Et les décisions qui ont été prises l'ont été sur cette base-là. Maintenant, quelle est la position qui sera celle du gouvernement burundais ? Il me semble qu'il serait peut-être un peu trop tôt de se prononcer. En tout cas j'ai déjà fait rapport, j'attends la réaction officielle. »

Après la clôture officielle du sommet, le vice-président burundais a rencontré le président ougandais en privé. Il a notamment été question du respect des accords d'Arusha lors du référendum prévu en mai prochain au Burundi.

(BUR_2) AFP – 26/2

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Burundi, le Burkinabé Michel Kafando, a souligné lundi devant le Conseil de sécurité que ce pays, en crise depuis 2015, "reste un sujet de préoccupation pour la communauté internationale".

"Il revient à l'Union africaine de rester fortement engagée en vue de l'aboutissement d'une médiation", a-t-il ajouté. Le responsable a aussi rejeté les critiques burundaises sur l'implication de l'ONU pour aider à résoudre la crise, assurant qu'elle ne comportait ni "ingérence", ni "partialité". L'objectif des Nations unies, c'est de "tirer la sonnette d'alarme", a fait valoir l'envoyé spécial, en évoquant les nombreuses difficultés politiques, sociales et économiques traversées par le pays.

Le Burundi est en crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année. Le gouvernement rejette toute référence à cette crise, estimant que tout va pour le mieux dans le pays. Un référendum constitutionnel controversé, qui permettrait au président Nkurunziza de briguer à partir de 2020 deux mandats de sept ans, est prévu en mai et des élections générales en 2020.

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Dans un récent rapport, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a critiqué la volonté persistante des autorités burundaises de réformer la Constitution sans tenir compte des avis de l'opposition.

Les violences qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert une enquête.

Selon l'ONU, le tiers de la population du Burundi aura besoin d'une assistance humanitaire en 2018, soit une hausse de 20% sur une année. Il faudrait au moins 141 millions de dollars pour y faire face, selon la même source.

Lire aussi sous :http://www.levif.be/actualite/international/l-onu-pessimiste-sur-l-avenir-du-burundi/article-normal-805811.htmlhttps://afrique.lalibre.be/16040/burundi-desaccord-a-lonu-sur-la-situation-du-pays/

RDC

Sécurité, Armée…

(RDC_1) AFP – 25/2

Le gouvernement congolais a plaidé samedi pour un "redimensionnement" de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), avec une baisse des effectifs et une spécialisation dans la lutte contre les groupes armés. Kinshasa souhaite un "redimensionnement qualitatif" de la Monusco, "avec moins de troupes mais plus spécialisées dans la traque des groupes armés", selon un compte-rendu du conseil des ministres. "Priorité devra donc être donnée à la Brigade d'intervention, fer de lance du partenariat Monusco-FARDC (armée congolaise)", a-t-il insisté.

Le président Joseph Kabila avait eu des mots très durs envers la Monusco lors de sa conférence! de presse du 26 janvier, affirmant que la force onusienne au Congo, la plus importante au monde, n'avait "éradiqué" aucun groupe armé depuis son arrivée en 1999. Une déclaration qui était intervenue alors que la RDC traverse une grave crise politique, et alors que les Nations unies préparent pour le mois de mars le renouvellement du mandat de la Monusco à travers une nouvelle résolution. Celle-ci pourrait mettre l'accent sur la protection des civils et l'accompagnement du processus électoral en vue du scrutin présidentiel, maintes fois retardé et désormais prévu le 23 décembre.

- Kivu

(RDC_2) Radio Okapi – 25/2

Au moins 4 Maï-Maï et un militaire ont été tués samedi 24 février dans les affrontements qui ont suivi une tentative d’intrusion de ces miliciens par les quartiers Kasika et Turunga dans la ville de Goma.

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Les forces loyalistes ont aussi capturé certains miliciens et ont récupéré certaines armes rapporte le porte-parole de la 34è Région militaire, le major Guillaume Njike. Selon lui, ce bilan est encore provisoire.

« Nous avons fini par blesser neuf assaillants, qui sont actuellement pris en charge à l’hôpital. Et sept [autres Maï-Maï] ont été capturés et sont actuellement au niveau de la direction des renseignements. Mais, il faut aussi vous le dire: les FARDC ont perdu un élément. Trois militaires ont été blessés plus un policier. Que notre population fasse très attention. Qu’elle dénonce toute présence suspecte parmi elle", recommande le major Guillaume Njike. Il appelle la population de Goma à demeurer solidaire avec l’armée régulière.

(RDC_3) Radio Okapi – 26/2

Cinq personnes ont été tuées dans une attaque d’hommes armés survenue durant la nuit de dimanche à lundi 26 février simultanément dans les territoires de Kabare et Walungu (Sud-Kivu). Des sources sur place rapportent qu’à Kabare, les assaillants ont mené leur attaque dans le groupement de Kagabi. En tenue civile, ils ont pris pour cible un bistrot situé non loin de la paroisse catholique de Kabare et ont forcé les clients trouvés sur place à leur remettre tout ce qu’ils possédaient. Trois des clients qui ont résisté, ont été abattus à bout portant, rapportent des témoins, qui précisent que les deux autres victimes sont un policier et un pasteur. L’agent de l’ordre a trouvé la mort en tentant d’intervenir durant le forfait et le pasteur a été abattu alors qu’il était en plein culte dans son Eglise. Alertés quelques minutes après l’attaque, les éléments des forces armées de la RDC qui ont intervenu n’ont pu que constater les dégâts, les assaillants ayant eu le temps de s’échapper dans la sérénité avec leurs butins, déplorent des sources sur place. Alors que se déroulait cette attaque armée à Kabare, une autre s’est produite dans le même laps de temps à Walungu, territoire voisin de Kabare. D’après des sources locales, deux centres de santé ont été pris d’assaut et pillés par un autre groupe d’hommes armés et cagoulés. Ils ont ligoté le médecin et le pasteur de l’église 40ème CECA Kidodobo avant d’emporter les médicaments, l’argent, les habits et les téléphones, rapportent ces sources. Durant la même nuit, un autre groupe d’hommes armés a mis à sac le Centre de santé de Cigukiro dans le groupement Lurhala à Walungu. Ils se sont volatilisés avec plusieurs biens de l’établissement hospitalier. Des sources locales ne déplorent cependant pas de pertes en vies humaines à la suite de cette série d’attaques à Walungu.

(RDC_4) AFP - 28/2

Vingt-trois personnes ont été tuées en trois jours d'affrontements entre communautés d'une région de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) théâtre de fréquentes violences meurtrières pour le contrôle des terres, selon le décompte fait mercredi à l'AFP par un responsable local.

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"Au total, nous avons enregistré depuis dimanche la mort de seize civils et sept miliciens", dans des affrontements entre Hutu d'un côté, Nande et Hunde de l'autre, a déclaré à l'AFP François Bakundakabo, délégué du gouverneur du Nord-Kivu dans le territoire de Rutshuru. Dans l'attaque du village Mutanda par des Maï-Maï Nyatura (miliciens hutu) dimanche, "neuf civils et deux miliciens ont trouvé la mort. Lundi, lors de l'attaque de Bwalanda quatre civils et cinq miliciens étaient tués et mardi à Kikuku, il y a eu trois civils tués", a indiqué M. Bakundakabo.

Après une légère accalmie, depuis mi-février, un nouveau regain de violence s'est manifesté. Dans un précédent bilan lundi, il était fait état de neuf morts à Bwalanda (quatre civils et cinq miliciens). En 2017, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans des affrontements entre ces communautés de la région.

Située dans le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, les localités de Bwalanda, Mutanda et Kikuku sont habitées par les communautés hutu, nande et hunde. Ces trois communautés s'affrontent régulièrement pour le contrôle des terres. Nande et Hunde accusent les Hutu congolais, considérés comme des étrangers, de soutenir les rebelles hutu rwandais de Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Les Hutu congolais, qui ne nient pas être à la recherche de nouvelles terres agricoles, accusent les Nande et les Hunde de violer leur droit constitutionnel à la liberté d'installation. Nande et Hunde accusent les hutu congolais d'être des complices des rebelles hutu rwandais réfugiés dans l'est de la RDC après le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Certains de leurs chefs sont accusés d'avoir pris une part active au génocide.

(RDC_5) Radio Okapi – 28/2

Huit personnes ont été enlevées, depuis samedi dernier, entre Nyamilima et Ishasha, en groupement Binza, territoire de Rutshuru, ont indiqué des sources locales mardi 27 février. Les kidnappeurs présumés, des combattants de plusieurs groupes armés qui pullulent dans la zone, ne viseraient que les voyageurs à moto ou à bord des véhicules. Mardi, aucune moto n’avait fréquenté le tronçon Nyamilima-Ishasha, environ 30 km, selon les sources locales. Le même jour, un chauffeur à bord d’une voiture 4X4 a échappé à un enlèvement par des personnes non identifiées au niveau de l’endroit appelé Nyaruhange, près d’Ishasha.

Mais déjà, lundi, à l’endroit appelé « Ngombe », un motard avait été enlevé alors que son client, lui, aurait réussi à s’échapper. Samedi et dimanche, c’est à Kamukwale où sept personnes (trois motards et quatre commerçants), ont été enlevées, selon nos sources.

Parmi les victimes, trois femmes ont été libérées quelques heures après par leurs ravisseurs. Ce qui porte à huit, le nombre des personnes enlevées sur ce tronçon routier depuis samedi, dont cinq seraient encore entre les mains de leurs ravisseurs.

Par ailleurs, l’Association CIDHOP demande aux autorités civiles et militaires d’unir leurs efforts pour retrouver, vivant, l’activiste des droits de l’homme Jérédy Kambale Malonga, enlevé lui aussi vendredi dernier dans la même zone. CIDHOP faisait alors mention de 15 personnes enlevées depuis le début de l’année, avec exigence de rançons par leurs ravisseurs.

- Ituri

(RDC_6) Radio Okapi – 27/2

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Une nouvelle attaque d’hommes portant des armes blanches et à feu a fait trois morts, plusieurs cases incendiées et des biens pillés, à Tchele, un village situé à environ 45 kilomètres au nord de Bunia en chefferie de Ndo Okebo dans le territoire de Djugu (Ituri). Des sources de la police indiquent que ces attaques ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi 27 février. Les assaillants seraient venus de Pawulele, un village voisin.

Trois personnes ont été sauvagement abattues à la machette. L’une des victimes est un assaillant tué par des jeunes, qui ont tenu tête aux agresseurs pendant un court moment.

Selon plusieurs sources concordantes, c’est aux environ de zéro heure que des hommes munis d’armes blanches et de fusils ont envahi le village de Tchele. Surpris par les tirs d’armes à feu, les habitants ont fui dans tous les sens avant que les jeunes du village n’opposent une résistance éphémère à leurs agresseurs.

Certains habitants de Tchele ont pris la destination de Mabanga. D’autres se sont dirigés vers Nizi et d’autres se sont réfugiés à Bunia, à 45 km de là, laissant derrière eux les assaillants qui ont mis à sac le centre commercial de Tchele, selon un notable de Ndo Okebo.

L’occupation de cette entité a duré plusieurs heures, selon ce même notable. L’administrateur du territoire de Djugu, Alfred Bongwalanga, affirme que la police et l’armée se sont déployées sur terrain pour rétablir l’ordre.

Les FARDC ont annoncé lundi l’arrivée, depuis samedi dernier, d’un renfort militaire pour épauler la police dans le territoire de Djugu (Ituri), théâtre des tueries et autres actes de vandalisme perpétrés par des hommes armés depuis le début du mois.

Lire aussi sous :https://www.radiookapi.net/2018/03/02/actualite/securite/nouveau-massacre-djugu-30-mortshttps://www.radiookapi.net/2018/03/02/actualite/societe/conflit-djugu-mgr-dieudonne-uringi-ecarte-lhypothese-dun-conflit

(RDC_7) Radio Okapi – 27/2

Une personne a été tuée et une autre blessée lundi 26 février, dans une attaque d’hommes armés identifiés comme des miliciens des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) à Kaguma, un village du territoire d’Irumu (Ituri).

Selon le Conseil de la jeunesse de Walendu Bindi qui livre l’information, les victimes se trouvaient dans leurs maisons au moment de l’attaque. Ce qui porte à trois le nombre des personnes tuées dont un militaire en moins d’une semaine dans cette région. Cette information est confirmée par le chef intérimaire de Walendu Bindi.

Selon des sources locales, des dizaines des présumés miliciens des FRPI ont fait irruption à Kaguma dans le groupement Zadu vers 20 heures (locales) en tirant des coups de feu. Le président du conseil des jeunes note que ces miliciens ont tiré à bout portant sur un homme d’une trentaine d’années et ont blessé d’autres occupants de la maison.

Ils se sont retranchés dans la brousse, affirme le chef intérimaire de Walendu Bindi, Jérôme Maguru.

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Ces cas des meurtres s’ajoutent à deux autres enregistrés le jeudi passé à Tradadi et Singo 2 dans la même entité, où un militaire a perdu sa vie dans les affrontements avec les miliciens.

- Kasaï

(RDC_8) AFP – 27/2

Quatorze assaillants présumés et un militaire ont été tués lundi dans des affrontements entre une milice et les forces de sécurité au Kasaï, dans un nouveau regain de violence dans le centre de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de source locale.

"Les miliciens Kamwina Nsapu sont arrivés au chef-lieu de Lombelu et ont attaqué par surprise une patrouille de combat de l'armée" lundi, a déclaré à l'AFP André Kapiola, chef de secteur de Lombelu au Kasaï-Central. "Nous avons ramassé 14 corps de miliciens", a-t-il ajouté, précisant qu'un militaire avait aussi été tué.

D'après les témoignages recueillis par l'AFP auprès d'habitants de Lombelu, la moitié des personnes tuées seraient toutefois des "citoyens ordinaires", victimes collatérales des combats.

Selon M. Kapiola, la population a fui dans la brousse, bien que la situation soit "sous contrôle".

"Beaucoup de miliciens sont éparpillés à travers les mines de diamant" dont regorge la localité de Lombelu, a indiqué à l'AFP un responsable de l'association des creuseurs du diamant. Les creuseurs craignent pour leur sécurité, a-t-il ajouté.

Selon une source militaire locale, l'attaque est l'oeuvre des miliciens Kamwina Nsapu, "qui essaient de se réorganiser. Ils tentaient de voler les armes" et des munitions, selon lui.

"Nous avons dépêché des renforts pour parer à une nouvelle attaque" à Lombelu, a affirmé à l'AFP Joachim Likaka, administrateur du territoire de Demba, dont fait partie Lombelu, qui est située à 80 km au nord de Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central.

Vie politique

(RDC_9) AFP – 24/2

Les autorités de Kinshasa et les avocats des organisateurs de la marche prévue dimanche n'ont pas trouvé de compromis sur la tenue de cette manifestation des catholiques contre le maintien au pouvoir de Kabila en République démocratique du Congo, a appris samedi l'AFP auprès des deux parties.

Le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta a invité les organisateurs de cette marche à une "séance de travail" samedi matin "en vue d'examiner l'itinéraire approprié", selon une lettre consultée par l'AFP.

Le Comité laïc de coordination (CLC) a "demandé l'accompagnement juridique" de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ), a expliqué à l'AFP Georges Kapiamba, président de cette ONG de défense des droits de l'Homme. "Les avocats sont partis

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avec les itinéraires des marches pour en discuter avec les autorités mais celles-ci ont exigé la présence physique des membres du CLC", a-t-il déclaré. Pour Me Kapiamba, "il y a anguille sous roche, on veut les pousser à sortir pour les arrêter".

Un membre du cabinet de M. Kimbuta a confirmé à l'AFP la venue d'une délégation d'avocats : "Ils n'ont pas été reçus. On veut voir les organisateurs" de la marche. "Nous savions qu'ils ne viendraient jamais", a-t-il ajouté: "ils ont peur" de se faire arrêter.

L'épiscopat a demandé aux autorités d'"annuler" les interdictions de marches ainsi que "les poursuites et les menaces à l'endroit des organisateurs" de ces manifestations.

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(RDC_10) AFP – 24/2

Plusieurs centaines de militants du parti présidentiel ont envahi samedi l'enceinte de la cathédrale de Kinshasa, à la veille des "marches pacifiques" interdites des catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila en République démocratique du Congo, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Nous sommes venus prendre possession de la cathédrale Notre-Dame du Congo pour participer à la messe de dimanche (...) et défendre la patrie", a déclaré à l'AFP Papy Pungu, président des jeunes leaders du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). "Nous passerons la nuit ici", a-t-il précisé, alors que la présence des ces militants coiffés pour la plupart de bérets rouges a créé un climat de panique à Lingwala, quartier du nord de Kinshasa.

"Ils sont venus à bord de plusieurs bus Transco (la compagnie publique de transport en commun), ils ont envahi la grotte de la Vierge, c'est de la provocation", a réagi sur place Félicité Mbula, une fidèle de la paroisse. "L'église est fermée, nous n'avons pu avoir la messe ce soir", a-t-elle déploré.

Ces militants du PPRD "prétendent venir prier dimanche, mais on ne passe pas la nuit dans nos paroisses", a jugé Antoine Bokoka, responsable du service du protocole paroissial.

(RDC_11) Belga – 25/2

La répression de nouvelles marches de catholiques dimanche contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila a fait au moins deux morts et plusieurs blessés en République

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démocratique du Congo (RDC), selon les organisateurs et les Nations unies, alors que la police estime avoir tenu son objectif de "zéro mort".

La Police nationale congolaise (PNC) dit n'avoir enregistré aucun mort. Ce que dément la Conférence nationale épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui parle de deux morts.

"Nous avons malheureusement encore enregistré des cas de décès. Un cas à Kinshasa. C'est un jeune de (la paroisse) Saint-Adrien qui a reçu une balle au niveau de Saint-Benoît, où il allait pour rejoindre les chrétiens de Saint Benoit. Un autre cas a été recensé à Mbandaka (le chef-lieu de la province d'Équateur, dans le nord-ouest du pays), sur l'avenue de la Révolution en face de l'Eglise Bahaï", a déploré le secrétaire général de la Cenco, l'abbé Donatien Nshole.

Le Comité laïc de coordination (CLC) et l'ONU ont fait état du même bilan.

Une personne a été tuée dans la capitale Kinshasa et une autre à Mbandaka, a précisé la représentante spéciale du secrétaire général de l'Onu en RDC et cheffe de la Mission des Nations unies dans ce pays - la plus importante opération onusienne de maintien de la paix dans le monde - Leila Zerrougui, dans un communiqué reçu à Bruxelles. Elle a également fait état de 47 blessés et de plus de 100 arrestations à travers le pays.

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(RDC_12) Radio Okapi – 27/2

Emmanuel Ramazani Shadary a été nommé lundi 26 décembre secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Ce poste est l’une des innovations contenues dans les statuts révisés du PPRD au mois de janvier. Il devient ainsi la deuxième personnalité du parti après Joseph Kabila. « Le secrétariat permanent est l’organe d’exécution, de coordination des activités et de programmes du parti. Il assure la gestion du parti au quotidien. Il prépare les dossiers destinés au Conseil national, au Bureau politique et Congrès. Il exerce toute autre fonction [qui] lui

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[est] déléguée par le président du parti », précise l’article 50 des statuts du PPRD révisés le 22 janvier. En tant que secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani fait partie du Bureau politique qui est l’organe de conception, d’orientation et de décision du parti. L’article 37 des mêmes statuts donne au bureau politique la mission de : décider des alliances et regroupements avec d’autres partis politiques, entériner la désignation des animateurs des organes de base, et entériner des candidatures des membres aux différentes élections : nationales, provinciales, urbaines, municipales et locales

Ancien secrétaire général adjoint du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary assumait jusque récemment les fonctions de Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur. Il a été remplacé au gouvernement par Henri Mova Sakani.

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Relations extérieures

(RDC_13) BBC – 26/2

Le gouvernement botswanais exhorte Joseph Kabila à quitter le pouvoir et à ouvrir la voie à l'instauration d'un nouveau régime politique.

Le ministère botswanais des affaires étrangères affirme dans un communiqué que le climat s'est politiquement dégradé en RDC "parce que son chef a retardé avec persistance les élections et a perdu le contrôle de la sécurité de son pays".

"Le Botswana exhorte la communauté internationale à mettre davantage de pression" sur la majorité présidentielle congolaise, pour l'emmener à "renoncer au pouvoir" et à "ouvrir la voie à l'instauration d'un nouveau régime politique", est-il écrit dans le communiqué. "Nous continuons d'assister à une détérioration de la situation humanitaire dans ce pays", affirme le Botswana, ajoutant que Joseph Kabila "a retardé la tenue des élections" et n'est plus en mesure d'assurer la sécurité du pays.

Le Botswana dénonce par ailleurs les "leaders politiques [qui] refusent de quitter le pouvoir à la fin de leur mandat".

(RDC_14) Radio Okapi – 27/2

Les quinze personnalités congolaises visées par les sanctions de l’Union européenne demandent le réexamen de leur dossier. Elles dénoncent le fait qu’elles n’ont jamais été entendues sur cette question.

«Ils se réveillent un matin et ils dressent une liste de certaines personnalités. Et ils disent ‘voilà vous êtes sanctionnés, vous ne pouvez pas mettre vos pieds en Europe, on va confisquer tous vos avoirs […] Je crois que c’est de l’arbitraire», a déclaré lundi 26 février à Radio Okapi Jean-Claude Kazembe, ancien gouverneur du Haut-Katanga, l’une des personnes sanctionnées. Il estime que cette démarche est plutôt politique que juridique:

Page 12: 24.2-3.3.20181.docx · Web viewEn application de ces mesures soutenues par les Etats-Unis, les Britanniques ont aussi gelé les avoirs financiers des personnalités congolaises. (RDC_15)

La députée européenne qui a soutenu ces sanctions, Marie Arena, soutient pour sa part que ces personnalités sont dans leurs droits de réclamer un réexamen du dossier des sanctions de l’Union européenne. Mais elle fait remarquer que ces sanctions avaient été prises suivant les procédures classiques de l’Union. Il ne s’agit pas d’une procédure particulière appliquée à l’égard de la RDC, car des sanctions similaires ont aussi visé d’autres pays dont l’Afghanistan, la Guinée Bisau, la Chine et bien d’autres.

«La justice est tout à fait indépendante. Et donc, elle traitera de cette demande de réexamen en bonne et due forme », affirme la même source. «Nous estimons que toute personne qui viole les droits de l’homme, qui est dans la chaine de commandement dans les forces de sécurité qui peut conduire à ce qu’il y ait des morts aujourd’hui en République démocratique du Congo ou alors qu’il y ait une entrave à l’organisation électorale eh bien nous pensons que ces personnes doivent être touchées ou visées par ces sanctions ciblées. Ce qui veut dire que ces personnes n’ont plus le droit d’accès au territoire européen mais aussi qu’il y ait le gel de leurs avoirs», a poursuivi Marie Arena.

En application de ces mesures soutenues par les Etats-Unis, les Britanniques ont aussi gelé les avoirs financiers des personnalités congolaises.

(RDC_15) AFP – 28/2

Le président congolais Joseph Kabila a donné son accord pour une visite conjointe dans son pays du patron de l'ONU, Antonio Guterres, et du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appris mardi l’AFP auprès des Nations unies.

"Une lettre a été envoyée" pour proposer cette visite dans la perspective des élections présidentielle et législatives prévue en fin d'année en République démocratique du Congo "et une réponse a été reçue indiquant qu'ils seraient accueillis à Kinshasa dès qu'ils le souhaitent", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric.

Aucune date précise n'a encore été arrêtée pour cette visite. A l'automne 2017, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, s'était rendue en RD Congo pour faire pression sur le président Kabila afin que des élections soient fixées au plus vite dans son pays. La date retenue pour les scrutins est le 23 décembre mais l'incertitude demeure sur ce que décidera le président Kabila. L'opposition lui réclame d'annoncer formellement qu'il ne sera pas candidat à un nouveau mandat.

Lire aussi sous :https://www.radiookapi.net/2018/03/01/actualite/politique/ce-que-representent-les-recentes-visites-de-quatre-chefs-detat

(RDC_16) AFP – Belga – 1/3

La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) "devrait suspendre son soutien" au processus électoral en République démocratique du Congo si les conditions pour des "élections crédibles" en fin d'année ne sont pas réunies, ont recommandé jeudi les experts du Groupe d'études sur le Congo (GEC) de l'université de New York.

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"Le Conseil (de sécurité) devrait faire de la tenue d'élections crédibles la principale priorité de la Monusco au cours de la prochaine année", écrit le GEC dans un rapport alors que les Nations unies s'apprêtent à renouveler le mandat de la Monusco avec le vote d'une nouvelle résolution d'ici le 31 mars . "Cela implique d'énoncer des conditions claires pour le soutien de la Monusco au processus électoral, à savoir autoriser les manifestations de l'opposition, libérer les prisonniers politiques et mettre fin au 'doublement' controversé des partis politiques", ajoute le GEC, groupe d'experts reconnus qui a auditionné des diplomates pour son rapport.

Ce qu'on appelle doublement des partis politiques désigne des scissions au sein de partis d'opposition dont une partie des membres a rallié le camp du gouvernement - comme l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) divisée entre l'"aile Tshibala" (du nom de l'ex-opposant devenu Premier ministre Bruno Tshibala) et l'"aile Limete" qui s'inscrit dans le radicalisme historique affiché par son défunt président, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé à Bruxelles le 1er février 2017.

"Si ces conditions ne sont pas remplies, la Monusco devrait suspendre son soutien" à la commission chargée d'organiser des élections en RDC, poursuit le rapport.

Les mêmes chercheurs invitent la Monusco à limiter son engagement dans des opérations militaires avec l'armée congolaise á partir de "conditions bien identifiées, notamment une planification conjointe et une stratégie commune de protection des civils".

Le GEC accuse le président Joseph Kabila d'avoir "retardé à plusieurs reprises la tenue des élections".

Lire le rapport sous :http://congoresearchgroup.org/nouveau-rapport-du-gec-lart-du-possible-le-nouveau-mandat-de-la-monusco/?lang=fr

RWANDA

Vie politique…

(RWA_1) AFP – 28/2

Les autorités rwandaises ont annoncé mercredi que 714 églises et une mosquée doivent fermer dans Kigali, parce qu'elles ne sont pas en conformité avec les normes de sécurité et d'hygiène.

"Certaines églises conduisent leurs services de prière dans des structures de mauvaise qualité et sales, au détriment de la santé et de la sécurité des gens", a déclaré Anastase Shyaka, le chef du comité chargé d'évaluer les organisations publiques et privées. "Des cas de nuisances sonores ont aussi été rapportés et certaines (églises) opèrent sans les autorisations requises", a-t-il ajouté.

Cette fermeture, qui affecte surtout des églises pentecôtistes, devrait entrer en vigueur jeudi. Il a été demandé aux églises concernées de "cesser leurs opérations jusqu'à ce qu'elles remplissent les conditions requises". La plupart de ces églises sont petites et ne rassemblent pas plus de quelques centaines de fidèles. Les mêmes prérequis devraient être exigés des églises de province dans les mois à venir.

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Des responsables religieux ont critiqué cette annonce, estimant que les autorités se montraient trop strictes. "Celles qui n'ont pas réussi à remplir toutes les conditions requises devraient être autorisées à rouvrir et à reprendre le travail, pendant qu'elles finissent de résoudre les problèmes évoqués", a déclaré l'évêque Innocent Nzeyimana, président du Forum des Églises dans le district de Nyarugenge, qui inclut Kigali. Pour ouvrir une église au Rwanda, il faut obtenir une autorisation du gouvernement, valable un an.

Le Rwanda prépare également une nouvelle loi concernant les congrégations religieuses, qui devrait rendre encore plus difficile l'ouverture de nouvelles églises. Le gouvernement justifie sa position par le fait que certains prédicateurs "duperaient leurs fidèles avec des sermons trompeurs".

Certains hommes d'Église accusent les autorités de tenter de contrôler le message qu'ils font passer à leurs fidèles, dans un pays souvent accusé par les défenseurs des droits de l'Homme de bafouer la liberté d'expression.

Si la loi est adoptée, normalement dans le courant de l'année, les prédicateurs devront obligatoirement suivre des cours de théologie.

A la mi-février, l'autorité rwandaise de surveillance des médias avait ordonné la fermeture pour trois mois d'une radio chrétienne américaine, qui avait diffusé des propos "ignobles" dénigrant les femmes.

Relations extérieures

(RWA_2) Radio Okapi – 24/2

Plusieurs refugiés auraient été tués et d’autres blessés lors du Sit-in mercredi et jeudi devant le bureau du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) à Kibuye, selon certaines sources contactées par Radio Okapi. Mais, certains médias qui ont repris les sources gouvernementales, parlent de cinq réfugiés tués lors de cet incident.

Des milliers de réfugiés congolais installés au Rwanda exigeaient du HCR l’amélioration de leurs conditions de vie, au cas contraire, ils veulent être rapatriés en RDC. Les 17 mille réfugiés hébergés sur le site de Kibuye, 139 km à l'ouest de Kigali ont organisé mercredi et jeudi derniers, un sit-in devant le bureau du HCR à Kibuye. Mais, les éléments de la Force de défense rwandaise les ont dispersés, faisant plusieurs morts et blessés, selon des sources locales.

Mercredi dernier en effet, des milliers de réfugiés tutsis congolais, hébergés dans le camp de Kibuye, ont quitté leur campement pour le bureau du HCR, en vue d’exiger l’amélioration de leurs conditions de vie.

Dans deux lettres du 5 janvier et 7 février 2018 et adressées au HCR/Rwanda, ces réfugiés congolais réclament notamment l’augmentation de la ration alimentaire, dont la quantité a été réduite en juillet 2017, l’augmentation des subsides mensuelles, qui est de 6.7$. Ils dénoncent aussi le chômage, le déséquilibre salarial entre eux et les nationaux qui travaillent dans les camps. Ces réfugiés exigent du HCR leur rapatriement en RDC, si ces revendications n’étaient pas prises en compte. Après cet incident, une partie seulement des dix-sept mille

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réfugiés congolais aurait regagné le camp de Kibuye, d’autres se seraient volatilisés dans la nature, craignant, d’après eux, pour leur vie.

Vendredi 23 février, la question de ces réfugiés congolais au Rwanda a été discutée à la réunion du Conseil provincial de sécurité au gouvernorat du Nord-Kivu. Rien n’a filtré de la rencontre.

Lire aussi sous :http://www.rfi.fr/afrique/20180228-refugies-congolais-morts-rwanda-police-indignation-droits-homme