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A nos lecteurs et abonnés Dans le présent Quinquet est encarté un BULLETIN DE VERSEMENT permettant à ceux qui l’au- raient oublié de s’acquitter de leur abonnement pour l’année 2012. Nous les remercions par avance de leur soutien et de leur engagement, et leur adressons nos cor- diales salutations. Bienne Moutier Tramelan La Neuveville Courtelary Tavannes Saint-Imier JAA – 2608 Courtelary No 903 – 25 mai 2012 Sitôt connue, la «déclaration d’intention» des gouverne- ments bernois et jurassien prévoyant d’éventuelles vota- tions déterminantes pour l’avenir du Jura bernois, les fronts se sont fractionnés. Entre l’opposition d’une partie des antiséparatistes esti- mant que remettre en cause notre appartenance cantonale représente une concession indue à la politique insolente de Delémont et, à l’inverse, la jubilation séparatiste saluant l’habileté manœuvrière de l’exécutif jurassien, les avis sont partagés. Pour certains de nos amis, d’en découdre est une perspec- tive qui arrive à son heure. Ne dit-on pas un peu partout qu’il faut mettre un terme à une bringue prolongée à force de supercheries ? Ce serait pour en finir que le Conseil-exécutif a décidé d’aller au bout du processus AIJ, ne doutant pas que le Jura bernois et par conséquent le canton rafleront la mise. Une certitude partagée par le vice-chancelier d’Etat, Michel Walthert, qui, on ne peut plus confiant, affirme n’avoir aucun souci quant à l’issue du vote. «Y compris à Moutier. Quand on expliquera à la population qu’elle n’aura plus d’administration et que Delémont ne maintiendra certaine- ment pas deux hôpitaux distants de 15 kilomètres, elle aura vite fait son choix», assène-t-il. Soyons francs, dans le camp majoritaire, on a été quelque peu pris de court par l’accélération soudaine des procé- dures. Alors que nous en sommes encore à envisager la conduite à tenir, entre mettre en pièces par les moyens légaux à notre portée l’accord du 20 février et relever le défi qu’il pose, les séparatistes, moins abasourdis que nous d’avoir à franchir le pas, en sont déjà à se mobiliser pour la lutte finale. Ils doivent leur réactivité à un zèle agressif permanent, quand nous nous satisfaisons de leur répliquer ou d’esqui- ver leurs attaques. Chacun son rôle. Les séparatistes, soyons-en sûrs, avec le gouvernement jurassien en appui, ne laisseront rien au hasard. Il n’y a pas de mystère, ils font déjà le forcing pour entraîner les tièdes et les indécis, leur seul espoir d’inverser la tendance. Ils ne se gêneront pas de flirter avec les actions illégales. Gare aux « migrants politiques » à Moutier où ils ont cadenassé l’administration communale. S’avise-t-on du côté de la Préfecture du Jura bernois à de- voir anticiper les fraudes ? ROLAND BENOIT Edito IL NY A PAS DE MYSTÈRE Le Parti socialiste séparatiste du maire de Moutier invitant les partis politiques du Jura- Sud (sic) et les mouvements engagés à «faire table rase du passé et à s’engager dans la voie de la construction de l’unité et de la réconcilia- tion», même avec un max de bonne volonté, on n’y croit pas. Cette apostrophe-là transpire l’hypocrisie. Quand Maxime Zuber en remet une couche, appelant «au respect de la diversité des opinions, l’honorabilité des causes excluant l’invective, la stigmatisation, les attaques personnelles et le dénigre- ment», on se pince pour s’as- surer que l’on ne rêve pas. Et on se dit que le record de duplicité séparatiste est pul- vérisé ! Ces faux-frères lancent leurs appels lénifiants dans le même moment où ils poi- gnardent dans le dos les habitants du Jura bernois. Cibles permanentes de leurs sarcasmes méprisants, nos élus au CJB, à la Députation, aux responsabilités commu- nales, les Conseillers d’Etat, nos représentants à l’AIJ… Les dirigeants de FD, les jeunes du Sanglier, eux, ont droit à des qualificatifs car- rément ignobles. Bien faits pour élever le débat… Réceptacle des méchancetés déversées sur la majorité ju- rassienne bernoise, «Le Jura libre», paraissant à Delémont, insulte les «pitres bernophiles dont la médiocrité des idées et la niaiserie de leur morale en font des pauvres d’esprit» (19.04.2012). JANUS AU SOMMET DE SON ART Pétants de prétention, suf- fisants, condescendants, goguenards, humiliant leurs contradicteurs, les commu- nicateurs nationalistes du RJ-MAJ ne sont pas sans faire rappeler les théoriciens de l’aliénation mentale de la «supériorité de la race des seigneurs» de sinistre mé- moire. Trouvent-ils les mots pour masquer leur véritable nature et leurs intentions, personne n’est dupe. Leur doctrine demeure, à l’opposé des va- leurs et des intérêts du Jura bernois. Parlent-ils de réconcilia- tion, que c’est du pipeau. Les populations des deux Juras n’entretiennent aucun contentieux. Solidaires et amicales, elles partagent un destin commun au sein de la Confédération suisse. Si mielleux les orfèvres du double langage séparatiste se montreront-ils, ce sera en pure perte. Leurs actions an- térieures crient trop fort pour qu’on se méprenne. LE QUINQUET

25 mai 2012

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A nos lecteurs et abonnés

Dans le présent Quinquet est encarté un

BULLETIN DE VERSEMENTpermettant à ceux qui l’au-raient oublié de s’acquitter de leur abonnement pour l’année 2012.Nous les remercions par avance de leur soutien et de leur engagement, et leur adressons nos cor-diales salutations.

�Bienne

Moutier

Tramelan

LaNeuveville

Courtelary

Tavannes

Saint-Imier

JAA – 2608 CourtelaryNo 903 – 25 mai 2012

Sitôt connue, la «déclaration d’intention» des gouverne-ments bernois et jurassien prévoyant d’éventuelles vota-tions déterminantes pour l’avenir du Jura bernois, les fronts se sont fractionnés.

Entre l’opposition d’une partie des antiséparatistes esti-mant que remettre en cause notre appartenance cantonale représente une concession indue à la politique insolente de Delémont et, à l’inverse, la jubilation séparatiste saluant l’habileté manœuvrière de l’exécutif jurassien, les avis sont partagés.

Pour certains de nos amis, d’en découdre est une perspec-tive qui arrive à son heure. Ne dit-on pas un peu partout qu’il faut mettre un terme à une bringue prolongée à force de supercheries ?

Ce serait pour en finir que le Conseil-exécutif a décidé d’aller au bout du processus AIJ, ne doutant pas que le Jura bernois et par conséquent le canton rafleront la mise. Une certitude partagée par le vice-chancelier d’Etat, Michel Walthert, qui, on ne peut plus confiant, affirme n’avoir aucun souci quant à l’issue du vote. «Y compris à Moutier. Quand on expliquera à la population qu’elle n’aura plus d’administration et que Delémont ne maintiendra certaine-ment pas deux hôpitaux distants de 15 kilomètres, elle aura vite fait son choix», assène-t-il.

Soyons francs, dans le camp majoritaire, on a été quelque peu pris de court par l’accélération soudaine des procé-dures.

Alors que nous en sommes encore à envisager la conduite à tenir, entre mettre en pièces par les moyens légaux à notre portée l’accord du 20 février et relever le défi qu’il pose, les séparatistes, moins abasourdis que nous d’avoir à franchir le pas, en sont déjà à se mobiliser pour la lutte finale.

Ils doivent leur réactivité à un zèle agressif permanent, quand nous nous satisfaisons de leur répliquer ou d’esqui-ver leurs attaques. Chacun son rôle.

Les séparatistes, soyons-en sûrs, avec le gouvernement jurassien en appui, ne laisseront rien au hasard. Il n’y a pas de mystère, ils font déjà le forcing pour entraîner les tièdes et les indécis, leur seul espoir d’inverser la tendance. Ils ne se gêneront pas de flirter avec les actions illégales. Gare aux « migrants politiques » à Moutier où ils ont cadenassé l’administration communale.

S’avise-t-on du côté de la Préfecture du Jura bernois à de-voir anticiper les fraudes ? Roland Benoit

Edito

IL N’y a paS DE MySTèRE Le Parti socialiste séparatiste du maire de Moutier invitant les partis politiques du Jura-Sud (sic) et les mouvements engagés à «faire table rase du passé et à s’engager dans la voie de la construction de l’unité et de la réconcilia-tion», même avec un max de bonne volonté, on n’y croit pas. Cette apostrophe-là transpire l’hypocrisie.

Quand Maxime Zuber en remet une couche, appelant «au respect de la diversité des opinions, l’honorabilité des causes excluant l’invective, la stigmatisation, les attaques personnelles et le dénigre-ment», on se pince pour s’as-surer que l’on ne rêve pas. Et on se dit que le record de duplicité séparatiste est pul-vérisé !

Ces faux-frères lancent leurs appels lénifiants dans le même moment où ils poi-gnardent dans le dos les habitants du Jura bernois. Cibles permanentes de leurs sarcasmes méprisants, nos élus au CJB, à la Députation, aux responsabilités commu-nales, les Conseillers d’Etat, nos représentants à l’AIJ… Les dirigeants de FD, les jeunes du Sanglier, eux, ont droit à des qualificatifs car-rément ignobles. Bien faits pour élever le débat…

Réceptacle des méchancetés déversées sur la majorité ju-rassienne bernoise, «Le Jura libre», paraissant à Delémont, insulte les «pitres bernophiles dont la médiocrité des idées et la niaiserie de leur morale en font des pauvres d’esprit» (19.04.2012).

JaNUS aU SoMMET DE SoN aRTPétants de prétention, suf-fisants, condescendants, goguenards, humiliant leurs contradicteurs, les commu-nicateurs nationalistes du RJ-MAJ ne sont pas sans faire rappeler les théoriciens de l’aliénation mentale de la «supériorité de la race des seigneurs» de sinistre mé-moire.

Trouvent-ils les mots pour masquer leur véritable nature et leurs intentions, personne n’est dupe. Leur doctrine demeure, à l’opposé des va-leurs et des intérêts du Jura bernois.

Parlent-ils de réconcilia-tion, que c’est du pipeau. Les populations des deux Juras n’entretiennent aucun contentieux. Solidaires et amicales, elles partagent un destin commun au sein de la Confédération suisse.

Si mielleux les orfèvres du double langage séparatiste se montreront-ils, ce sera en pure perte. Leurs actions an-térieures crient trop fort pour qu’on se méprenne.

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Vendredi 25 mai 2012Page 3

Nouveau défi pour l’HJB, soN directeur JeaN-claude cHatelaiN et… le Jura BerNoisAvec l’aval du Conseil d’administration de l’Hôpi-tal du Jura bernois SA, l’ac-tuel directeur général de l’institution – Jean-Claude Chatelain – va quitter ses fonctions à la fin du mois de septembre pour diri-ger le projet «HorizonSan-té21». Il sera remplacé dès le 1er octobre par l’actuel sous-directeur de l’HJB, Dominique Sartori.

Pour le Conseil d’adminis-tration de l’Hôpital du Jura bernois SA, le projet «Hori-zonSanté21» en tant que réseau de santé pour le Jura bernois constitue un énorme défi à relever et une excel-lente opportunité pour l’hô-pital, les partenaires de la santé ainsi que tous les habi-tants de la région.

Ceci d’autant que ce projet novateur et emblématique des régions périphériques sera mené en partenariat avec l’Institut des Hautes Etudes en Administration pu-blique (IDHEAP) ainsi qu’un partenaire commercial très profilé sur le marché. Et ce, avec le soutien de Philippe Perrenoud, Conseiller d’Etat bernois en charge de la Direc-tion de la santé publique et de la prévoyance sociale.

Dirigé depuis Tavannes par Jean-Claude Chatelain, le projet «HorizonSanté21» se veut indépendant de l’Hôpi-tal du Jura bernois SA et concernera tous les parte-naires régionaux de la santé.

Dans le courant 2010, les conseils d’administration des CHR+ (Centres hospitaliers régionaux et l’Hôpital du Jura bernois SA) avaient été appe-lés à faire part de leurs visions stratégiques et de leurs pro-positions à la Direction de la santé publique du canton de Berne.

Dans une perspective de pé-rennité et de collaboration plus active avec les centres hospitaliers régionaux et les

institutions du domaine sa-nitaire, la constitution d’un réseau de santé est ressortie comme étant une des pistes prioritaires.

Cette réflexion prend au-jourd’hui la forme du projet «HorizonSanté21» présenté à la CTI (Commission pour la Technologie et l’Innova-tion), avec la collaboration de l’IDHEAP et plusieurs autres intervenants. A noter que le projet sera présenté de manière plus détaillée lors de son lancement cet automne.

Départ de Jean-Claude ChatelainL’actuel directeur de l’HJB Jean-Claude Chatelain quit-tera donc ses fonctions à la fin du mois de septembre et laissera sa place à l’actuel sous-directeur de l’institution, Dominique Sartori, nommé par le Conseil d’administra-tion. Ce dernier prendra ses fonctions dès le 1er octobre 2012.

Jean-Claude Chatelain est entré à la direction de l’Hôpi-tal du district de Moutier le 1er septembre 1987 puis il a été nommé à la direction générale de l’Hôpital du Jura

bernois SA au moment de sa constitution en janvier 2000.

Durant ces nombreuses an-nées, Jean-Claude Chatelain s’est beaucoup investi dans sa fonction. Il a largement contribué au développement des deux sites hospitaliers de Moutier et de Saint-Imier en mettant en place à partir de 1999 un concept de qualité, validé par la certification ISO 9001 puis 14001.

L’Hôpital du Jura bernois SA a pu, sous sa direction, faire face aux difficultés conjonc-turelles marquées notam-ment par de constantes res-trictions budgétaires. Aussi et grâce à l’engagement de mé-decins spécialistes disposant de grandes compétences et soutenu par une infrastruc-ture de haute qualité, l’HJB a obtenu les résultats et les succès que l’on connaît.

Le Conseil d’administration tient à exprimer ses plus vifs remerciements à Jean-Claude Chatelain.

Arrivée de Dominique SartoriPour le remplacer, le Conseil d’administration de l’HJB a nommé Dominique Sartori

au poste de directeur général de l’Hôpital du Jura bernois SA avec effet au 1er octobre 2012.

Dominique Sartori a débuté sa carrière à l’hôpital du dis-trict de Moutier le 1er mars 1984 en qualité de chef du laboratoire d’analyses bio-médicales. Par la suite, dans le cadre de la nouvelle entité Hôpital du Jura bernois SA, il fut successivement respon-sable du management de la qualité, chef du département logistique et sous-directeur.

Dominique Sartori possède un diplôme postgrade de Quality Manager HES (Ecole d’Ingénieurs de Sion), un di-plôme de Management des institutions de santé (HEC, Université de Genève), une licence en Economie et Ges-tion (Université de Savoie) et un diplôme MBA, Master of Business Administration (HEC, Université de Genève).

De plus, outre sa connais-sance approfondie des rouages de l’Hôpital du Jura bernois SA, Dominique Sar-tori dispose également d’une large connaissance du do-maine hospitalier et du sys-tème de santé en général.

comm.

Vendredi 25 mai 2012 Page 4

Ton ferme eT précis – Conférence de presse donnée le 30 mars par Manfred Bühler, président du CJBMéthodique, le Président Bühler rappelle point par point le rôle du Conseil du Jura bernois dans ce que, pour faire simple, nous nommerons le processus AIJ «pour une solution politique de la question jurassienne».

Manfred Bühler a donné dates et références fondant les compétences du CJB dans ce dossier.

– août 2009… du Conseil-exécutif, «aucune procé-dure de votation ne sera

déclenchée sans l’avis du CJB»;

– mai 2011… le CJB exami-nera si l’objectif de régler politiquement le conflit jurassien est respecté… si les engagements sont suffisants en termes de reconnaissance mutuelle du résultat du vote…

Le CJB se prononcera sur la modification de la loi sur le statut particulier qui doit permettre le vote. La déclaration d’intention du

peTiT reTour en arrièreAvec une parution men-suelle, Le Quinquet (la rédaction) doit s’accom-moder d’événements comme la commémo-ration du 16-Mars pour fixer ses priorités édito-riales.Pour ces motifs, nous avons différé le trai-tement des prises de position du Conseil du Jura bernois relatives à la Déclaration du 20 fé-vrier 2012 engageant les

exécutifs bernois et ju-rassien. Nous revenons dans ce numéro sur un sujet saillant qui n’a pas fini de capter l’attention de nos concitoyens et d’occuper nos autorités.Retard comblé. Merci de votre compréhension.

LQ – Rédaction(Cf. L’accord du 20 février 2012, analyses et commen-taires dans Le Quinquet No

901, du 30 mars 2012)

Le cJB exige des garanTiesLettre aux ministres de la République et canton du Jura (29 mars 2012)

Madame la Présidente,Messieurs les Ministres, Le Conseil du Jura bernois (CJB) a débattu, dans sa séance du 28 mars 2012, de la déclaration citée en titre. D’ici quelques semaines, il sera appelé à dire s’il accepte que le Conseil-exécutif pro-pose au Grand Conseil de valider les intentions figurant dans cette déclaration, selon les mécanismes institution-nels propres au canton de Berne qui garantissent à la population du Jura bernois le droit de donner son avis par l’intermédiaire de notre conseil. Nous sommes per-suadés que, soucieux de par-tager votre souveraineté avec la population du Jura bernois, vous reconnaissez aux élu-e-s qui la représentent une place particulière dans ce proces-sus et serez par conséquent attentifs à nos demandes. Si nous nous permettons de vous écrire aujourd’hui, c’est également en tant que parte-naire institué en réponse à la résolution 44 de l’Assemblée interjurassienne. – Nous ne vous cachons pas

que la déclaration d’inten-tion suscite dans notre région des sentiments contradictoires et majoritai-rement peu enthousiastes. Certes, les gouvernements s’engagent à considérer la question jurassienne

comme étant résolue au terme de la procédure. Toutefois, la déclaration est relativement avare de dé-tails sur les actes qui confir-meront que c’en est bel et bien fini. Il reste néanmoins encore quelque temps avant que les parlements des deux cantons se pro-noncent, et nous partons du principe que ces élé-ments pourront être préci-sés d’ici là. Notre démarche va dans le sens d’apporter ces nécessaires précisions.

– Le CJB souhaite en effet vous demander si vous entendez, à la fin du pro-cessus et pour tirer les conséquences de la réso-lution politique du conflit jurassien, faire en sorte que soient abrogés l’article 138 de la Constitution jurassienne et la loi « Un seul Jura », de même que mettre un terme à la pré-sence d’observateurs du Jura bernois au Parlement jurassien et aux rapports annuels sur la reconstitu-tion de l’unité du Jura, ainsi que modifier le nom et les attributions de la com-mission parlementaire des affaires extérieures et de la réunification.

– Dans les discussions que nous avons menées depuis le 20 février, certains nous ont dit que ces choses al-

laient de soi et qu’il n’était pas nécessaire de les pré-ciser à ce stade du dossier. Nous pensons que, juste-ment parce qu’elles vont de soi, il est essentiel que le Gouvernement jurassien s’engage dès maintenant à lancer les démarches, ou à les soutenir si elles ne sont pas de sa compétence exclusive, en vue de suppri-mer les éléments susmen-tionnés (article 138, loi «Un seul Jura», observateurs parlementaires, rapports sur l’unité du Jura), et de procéder à la modification du nom et des attributions de la commission une fois que le processus sera allé à son terme. Sachant que la situation actuelle est la conséquence de la remise en cause des résultats d’un processus de vota-tions, nous sommes d’avis que votre engagement jouera un rôle important dans le processus visant à convaincre le Jura ber-nois que la résolution de la question jurassienne passe par une nouvelle consulta-tion des populations. Nous pensons également que cela constituera un signal fondamental à l’attention du CJB en vue de la re-commandation qu’il devra rendre au sujet de l’organi-sation d’un vote.

– Il est évident que juridique-ment, vous avez le droit de nous répondre que votre partenaire institutionnel est le gouvernement bernois et que les engagements sont à discuter entre vous et lui. Toutefois, nous sommes dans cette affaire votre homologue territorial, étant donné que la vota-tion prévue ne concernera pas l’ensemble du canton de Berne, mais le seul Jura bernois. Politiquement, nous aurions de la peine à comprendre une logique d’exclusion de l’organe qui représente une population avec laquelle vous envisa-gez un avenir commun.

– Soucieux d’inscrire notre démarche dans le respect du calendrier fixé par les gouvernements et de ne pas provoquer de retard dans la procédure si vous êtes en mesure de nous répondre favorablement, nous serions heureux de connaître votre position dans les prochaines se-maines, afin que nous puis-sions en disposer d’ici le lancement de la consulta-tion sur la modification de la loi sur le statut particulier qui doit permettre l’organi-sation d’un vote.

Suivent: salutations selon les usages et signatures.

Vendredi 25 mai 2012Page 5

Ton ferme eT précis – Conférence de presse donnée le 30 mars par Manfred Bühler, président du CJB

Le cJB droiT dans ses BoTTes – Lettre au Conseil exécutif

Datée du 29 mars 2012, la lettre adressée par le CJB au Conseil-exécutif précise clai-rement que l’institution re-présentant la population du Jura bernois entend exercer pleinement les droits, à elle conférés, d’accepter ou de refuser un accord intergou-vernemental sur le principe et les termes duquel l’avis préalable des citoyens et citoyennes concernés au pre-mier chef n’a pas été pris.Déclaration d’intention du 20 février 2012 por-tant sur l’organisation de votations populaires dans la République et canton du Jura et le Jura bernois concernant l’avenir insti-tutionnel de la région.Monsieur le Président,Mesdames et Messieurs les Conseillères et Conseillers d’Etat,Le Conseil du Jura bernois (CJB) a débattu, dans sa séance du 28 mars 2012, de la déclaration citée en titre. Il rappelle les éléments suivant:

1. Dans sa déclaration au Grand Conseil datée du 19 août 2009, le Conseil-exé-cutif indique, à la page 16, qu’il «ne déclenchera en aucun cas une procédure de votation contre l’avis de la région exprimé par la voix du Conseil du Jura bernois».

2. Dans sa recommandation du 25 mai 2011 relative à un vote populaire, le CJB explique que, lorsque les modalités d’un éven-tuel vote seront connues, il «examinera si l’objectif de régler politiquement le conflit jurassien est res-pecté et si les mécanismes prévus pour concrétiser cet objectif constituent un engagement suffisant en termes de reconnais-sance mutuelle du résultat du vote». Le CJB ajoute qu’il donnera ensuite son avis «conformément aux procédures prévues par la loi sur le statut particulier, sur le lancement d’une procédure qui permettrait

l’organisation effective du vote en question».

3. Lors de la conférence de presse du Conseil-exécutif du 27 mai 2011, M. Pul-ver précise, en conclusion à son discours, les trois conditions nécessaires à l’organisation d’un vote. La deuxième condition est que «le Conseil du Jura bernois préavise positive-ment le projet de modifica-tion législative qui lui sera soumis en procédure de participation politique».

Cela signifie que, selon la procédure, le CJB donnera ou non son feu vert à l’organisa-tion d’un vote lorsqu’il s’ex-primera sur la modification de la loi sur le statut particu-lier (LStP) qui doit permettre ladite consultation populaire. Après avoir entendu la Délé-gation du Conseil-exécu-tif aux affaires jurassiennes (DAJ) le 5 mars dernier et tout en étant conscient des réactions majoritairement négatives que suscite la dé-

claration d’intention parmi la population du Jura bernois, le CJB a décidé de mettre à profit les quelques semaines qui le séparent du moment où il rendra son préavis afin de clarifier les engagements du Gouvernement juras-sien en vue d’un règlement définitif de la question. Par conséquent, en application de l’article 29 LStP relatif à l’obligation d’informer le Conseil-exécutif, nous vous remettons en annexe une co-pie de la lettre qui concrétise notre démarche. En vous souhaitant bonne réception de notre courrier, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, Mes-dames et Messieurs les Conseillères et Conseillers d’Etat, nos salutations distin-guées.

Conseil du Jura bernoisLe président: Manfred Bühler

Le secrétaire général:Fabian Greub

Annexe: lettre au Gouvernement jurassien

20 février doit encore être traduite en projets concrets légalement soumis pour préavis aux organes concer-nés.

– mai 2011… du Conseil-exécutif (M. Pulver), pré-alable à l’organisation d’un vote… que le Grand Conseil donne son accord, que «le Conseil du Jura bernois préavise positive-ment le projet de modifica-tion législative qui lui sera remis en procédure de par-ticipation politique».

Il découle des éléments pré-cités que le Conseil-exécutif considère que:– il serait contraire au droit

des minorités que la majo-rité cantonale impose au Jura bernois un vote sur son avenir institutionnel contre son avis;

– l’existence du droit de vote séparé de la Députation fait que politiquement le

Conseil-exécutif doit avoir l’appui du CJB s’il entend proposer au Grand Conseil d’organiser un vote.

Démonstration implacable, renforcée par la mise en évi-dence logique des positions catégoriques du CJB:– par 17 voix contre 7, le CJB

est favorable au maintien du Jura bernois dans le canton de Berne;

– s’il ne rejette pas à priori l’idée d’une sanction popu-laire à donner aux travaux de l’AIJ, le CJB insiste sur le fait qu’un vote n’est justi-fiable que s’il règle effecti-vement le conflit jurassien;

– majoritairement peu en-thousiastes au sujet de la déclaration d’intention des deux gouvernements libres de leur opinion, les membres du CJB observent qu’ils entendent se pro-noncer sur des actes, dont la proposition de modifier

la loi sur le statut particulier qui leur sera soumise.

M. Bühler a encore motivé l’interpellation du Gouver-nement jurassien par le tru-chement d’une lettre, du 29 mars 2012 (voir ci-dessous).La prise de position du CJB sur la déclaration gouverne-mentale a été adoptée par 16 voix contre 5 et aucune abs-tention.

Au cœur du problèmeEn résumant drastiquement l’exposé de Manfred Bühler à la presse, nous nous sommes efforcés de respecter au plus près la lettre et l’esprit de déclarations engageant le Conseil du Jura bernois. Pour autant, le principe de précau-tion renvoie à la version orale qui fait foi.Mandataire politique du Jura bernois – à côté d’autres organes représentatifs à d’autres niveaux – le CJB,

«après être volontairement resté en dehors des négo-ciations», ouvre un nouveau chapitre en s’installant au cœur du problème que le Conseil-exécutif prend sur lui de mener à terme à l’horizon 2013. On a bien compris que des étapes procédurales cru-ciales juridiquement et poli-tiquement restent à franchir. Elles valideront – ou à l’in-verse invalideront – l’idée de votations jusqu’à l’échelle de la commune. Or, à ce stade, le CJB n’avait pas à examiner le « détail » de la déclaration d’intention, il le fera en temps utile. Pour l’heure, Force démocratique ne boude pas sa satisfaction en constatant la solidité du CJB, la perti-nence des options prises et une bonne aptitude à l’action ainsi qu’à la communication.Les intérêts du Jura bernois sont bien défendus.

Force démocratique /Le Quinquet

Vendredi 25 mai 2012 Page 6

Contribution de M. Pierre-Alain Droz, le 16 mars 2012

Moutier: déjà 8 x NoN !5 juillet 1959, 23 juin 1974, 16 mars 1975,

à trois reprises, affichant une majorité granitique, les trois districts francophones actuels du Canton de Berne ont dit NON à quelque alliance que ce soit avec les districts du Jura-nord, présentant en cela un front uni et inébranlable…

5 juillet 1959, 23 juin 1974, 16 mars 1975, 7 septembre 1975, 29 novembre 1998,

à cinq reprises, la ville de Moutier a dit NON au prin-cipe d’une alliance avec le Jura-Nord ou au rattache-ment de la Prévôté au canton du Jura… et plus de 50 ans après la première consulta-tion populaire de 1959, notre coin de pays, n’a toujours pas retrouvé une sérénité pour-tant méritée, pourquoi ?...

La réponse à cette question, on la trouve dans l’édition du Matin Dimanche du 26 février 2012. Le maire de Moutier, Maxime Zuber, s’épanche dans un long article au fil duquel il se congratule du fait que Roland Béguelin ait fait appel à lui pour réactiver le mouvement autonomiste et mettre en œuvre la straté-gie d’annexion de Moutier au canton du Jura.

Ultime révélation, Maxime Zuber livre son mental pro-fond en avouant «le 16 mars1975, j’avais 11 ans, j’ai vu ma mère pleurer toutes les larmes de son corps et je me suis juré de tout faire dans ma vie pour changer cela»…

Ainsi s’explique le pourquoi de ses incessantes agressions

contre la partie francophone du canton de Berne, agres-sions systématiquement me-nées par un quarteron d’in-dividus psychologiquement traumatisés par la question jurassienne et qui aujourd’hui s’enfoncent dans leurs dog-matismes de talibans du sé-paratisme, incapables qu’ils sont de visions objectives des évolutions économiques, his-toriques, sociologiques des dernières années.

J’ai été de ceux et non des moindres qui ont cru que l’avènement d’une entité po-litique cantonale jurassienne permettrait aux populations concernées de bénéficier, au travers d’une toute neuve au-tonomie, d’une qualité de vie justifiant un combat politique et militant impitoyable.

Je suis aujourd’hui de ceux et de celles qui, anciens membres des mouvements autonomistes, considèrent que la création du canton du Jura a été une erreur historique.

Jura: le traumatisme grecA l’époque, nos motivations essentielles reposaient sur le fameux futur budget canto-nal, élaboré par le dénommé Roy, Jurassien engagé en tant que chef du service des fi-nances du canton de Genève, qui présentait la structure cantonale jurassienne en de-venir comme un havre fiscal administré par 380 fonction-naires… Ils sont aujourd’hui 828 pour moins de 70’000 habitants. Les annonces de

baisses de taxation faites à grands renforts de décla-rations gouvernementales sont aussitôt abandonnées. La fonction publique totale est évaluée – administra-tion, enseignement, santé, et autres institutions étatiques – à quelque 2’600 salariés. L’encaissement de l’impôt des personnes physiques ne suffit pas à la masse salariale de la fonction publique juras-sienne.

Si je me réfère à la présen-tation des comptes de l’Etat jurassien faite le 7 mars 2012 par le ministre Juillard, le can-ton du Jura ne vit que grâce à la charité fédérale et à la pé-réquation financière. Notons au passage que les comptes 2011 et le budget 2012 ne pipent mot du gouffre abys-sal de la Caisse de Pension de la République et Canton du Jura, dans laquelle les politi-ciens de tous bords ont lar-gement puisé pour satisfaire leurs appétits de retraites et qui, faut-il le rappeler, se monte, à l’heure qu’il est, à quelque 430 millions, déficit technique qu’il va falloir com-bler d’une manière ou d’une autre. Le problème c’est que l’on ne sait pas comment. Bonjour les dégâts à venir !

Contrairement à ce que vous en dites, Monsieur le ministre Juillard, oui, le canton du Jura est bel et bien le problème grec de la Suisse.

Et c’est dans ce gouffre que la bande de psychorigides à la Zuber voudrait nous faire plonger !

Plus inquiétant encore…Alors que nos paisibles popu-lations de Courtelary, Moutier et La Neuveville ne sont de-manderesses de rien du tout, que le CJB n’a pas donné son avis et que la Députation du Jura bernois est muette à ce propos, la Délégation aux affaires jurassiennes du Gou-vernement bernois signe un protocole d’accord avec les autorités jurassiennes pour remettre la compresse et re-partir dans une valse plébis-citaire avec cascades commu-nalistes comparables à celles des années 74/75 !

On remet le couvert alors que personne, ici, ne demande rien ! ! !

Cette manière de disposer d’une population est simple-ment stupéfiante et totale-ment inadmissible !

Nous ne voulons pas être l’Al-sace – Lorraine de la Suisse !

Cette tentative de coup de force est exclusivement due aux dérives de l’AIJ, cénacle autoproclamé de la sagesse, dont le retors nouveau pré-sident, Dick Marti, complote sournoisement en compa-gnie de Maxime Zuber dans les antichambres de l’Hôtel de la Gare à Moutier.

L’AIJ a cédé aux caprices d’une poignée de maniaco-dépressifs nés de la question jurassienne pour relancer une question à propos de laquelle Moutier et le Jura bernois ont, au total, dit NON 8 fois !

➣ Suite et fin à la page 7

En ligne…Informations et commentaires actualisés sur le site de FD

www.f-d.ch

Vendredi 25 mai 2012Page 7

On n’échappe pas à Maxime Zuber. Ce type est partout. Il donne son avis – que personne ne lui demande – sur tout et n’importe quoi. Il sait tout et ne sait rien.

Il pérore, finasse, rumine, fulmine, griffe, mord, menace, exécute…

Maxime Zuber joue sur les mots, plie la vérité à ses vérités, ruse avec les faits et les gens.

Présenterait-il le bulletin météo qu’on ne devrait pas se ris-quer dehors sans parapluie les jours qu’il aurait annoncés ensoleillés !

Dit-il «Le Conseil municipal de Moutier estime», qu’il faut entendre «J’ai décidé à la place du Conseil municipal».

Maximus Zuber, un cas pour les sociologues, les psycholo-gues, les politologues, les astrologues… Autant de scien-tifiques éclairés qui peinent à cerner une personnalité donnant des signes de psychorigidité se confondant avec une prédisposition marquée à l’affirmation d’un surmoi subliminal se surestimant (cf. Freud). Ouf ! A part ça, il est comme il est, le Dr Max. Personne ne lui donnerait le Bon Dieu sans confession.

Le Bon Dieu, justement… Avec tout le respect que nous lui vouons.

Sur le document photographique reproduit dans cette page pour les besoins du diagnostic et votre édification, chers lecteurs, et la vôtre, chères lectrices, observons le Maître de Moutier à la droite duquel siège son âme damnée (cf. Alexandre Dumas père, in La Tour de Nesle, édition ori-

ginale, p. 144). Il ne vous échappe pas que tous les deux lèvent les yeux au ciel. C’est indéniable. Ne sauraient-ils plus à quel saint se vouer ? L’hypothèse est plausible, sa-chant qu’à force de manipulations, de vraies fausses décla-rations, ils perdent le fil de leurs intrigues. Et s’en remettent au ciel pour en dénouer les nœuds.

Ont-ils perdu le Nord ? Là est la question. Sans le Nord, ils n’auront pas le Sud !

Scruteraient-ils ce que l’avenir leur réserve qu’ils regarde-raient devant eux.

Craignent-ils de perdre la face ? Ils ont le regard vitreux, éteint, de ceux qui ont une mouche au plafond ou plus exactement contemplent une mouche au plafond. Ils im-plorent le Ciel miséricordieux parce qu’ils ont encore parlé à tort et à travers du statut particulier de Moutier dont vous n’êtes pas sans savoir qu’il est une pure invention de cerveaux fiévreux pour une utilisation douteuse, le mot est charitable.

Ils savent que vous savez. Ils savent que tout le monde sait qu’ils accréditent une fable médiocre que ce bon Jean de La Fontaine n’aurait jamais voulu imaginer. Il était honnête. Ils n’osent affronter vos regards réprobateurs. Ils fuient vos regards lourds de reproches et lèvent les yeux au ciel. Pen-sent-ils trouver avec le Ciel les accommodements qu’ils ne trouveront pas avec les hommes ? On les devine mal assu-rés, nerveux, inquiets…

➣ Suite et fin à la page 8

Encore lui !

➣ Suite et fin de la page 6

Qui croira qu’au terme de cette nouvelle cascade plé-biscitaire le problème sera définitivement réglé ?

Dans Le Temps du 16 mars Jean-Claude Rennwald, poli-tologue, militant gaucho-séparatiste, ami intime de Napoléon Zuber et conseiller de sa bande de psychori-gides, fait œuvre de franchise en écrivant «… la déclara-tion d’intention des deux gouvernements prévoit que la question jurassienne sera définitivement réglée… faut-il en déduire que les deux exécutifs ont décrété la fin de l’histoire en ce sens que la progression de l’histoire

humaine touche à sa fin avec la démocratie libérale ?... On ose espérer le contraire ! ! !»

Nous voilà avertis !

CertitudesPour ma part, avec l’ensemble de mes amis politiques du Conseil de ville de Moutier, et pour autant que la divine providence me prête la santé, je réserve, au Député-Maire Napoléon Zuber, à l’occasion du vote communaliste qu’il nous concocte, un Waterloo pire que celui que nous lui avons infligé le 29 novembre 1998.

En effet, ce que les médias oublient de préciser lorsqu’ils

élucubrent sur cette vaste fumisterie de plébiscites à la sauce Perrenoud/Pulver, c’est que lors des élec-tions municipales d’il y a 18 mois, Napoléon Zuber n’a recueilli sur son nom que l’équivalent de 37% du corps électoral, ce qui veut dire que 63% des Pré-vôtois n’ont pas voté pour lui.

Curieuse façon de concevoir la démocratie que de s’ap-proprier les voix des absten-tionnistes, diront nos adver-saires politiques…

Chers camarades du MAJ, commotionnés profonds de la question jurassienne, admirateurs du RJ et de son

mentor Roland Béguelin, je ne fais en l’espèce que vous imiter. N’aviez-vous pas, après votre échec de 1959, au soir de votre défaite, comptabilisé les abstention-nistes pour vous convaincre que vous étiez majoritaires et continuer le combat ?

Ce que j’ai appris des sépara-tistes peut servir à l’occasion contre eux.

Avec ou sans leurs méthodes discutables, ils seront battus, à Moutier et dans le Jura ber-nois, parce que leur projet, dans ce pays, au 21e siècle. est un non-sens !

Pierre-Alain DrozConseiller de ville, Moutier

Vendredi 25 mai 2012 Page 8

➣ Suite et fin de la page 7

Maxime – remarquez sa tenue débraillée – agite sa dextre d’un mouvement apparaissant saccadé. Pourquoi ? A hau-teur du coude, son bras est replié, formant un angle droit. Curieux qu’il y ait quelque chose de droit chez lui. Cet angle obtus est-il en rapport avec la main rampante de son bras droit assis tout à côté ? Entre le pouce et l’index de sa main gauche, Zubermaxi tient le stylo qui lui a probable-ment servi à écrire le discours discordant qu’il tient devant lui, sur la table.

Notez que l’homme de gauche est gaucher. Tout un sym-bole.

Mais pourquoi diable, si on peut dire, le Maître et le Chan-celier du Maître fixent-ils le plafond ?

PDC, Christian Vaquin lève-t-il les yeux au ciel par habi-tude ? Ou juste pour manifester la pitié que les propos de Zuber lui inspirent ? Ou l’agacement, ou les deux ?

Remarquez le contraste entre la tenue élégante mais sobre du Chancelier et celle, disons populiste, de Monsieur le Maire. D’ici que celui-ci se présente en débardeur, ça ne fait pas un pli de pantalon du Chancelier.

A vue d’œil, on voit que les deux personnages de la photo n’ont pas les mêmes valeurs, ni le même faiseur. Ça les re-garde, mais ça se voit. Ils ont en commun qu’ils implorent le ciel. Et qu’ils ont déjà vendu Moutier pour moins de trente deniers (quatre sous en Euros d’aujourd’hui).

Le Chancelier 23 sur 41➀ tapote avec son Bic sur la table de conférence. Indice évident d’impatience. Accentué par le fait qu’il tient le Bic pointe en l’air. Tourné vers le haut, comme ses yeux. Faut-il y voir une simple coïncidence ou une manifestation d’ésotérisme ?

Dans le document photographique que nous scrutons ensemble, honorables lecteurs et lectrices, la gestuelle des sujets révèle une complicité fusionnelle à peine altérée par un détail. Sur la photo, le gaucher est à droite, le droitier à gauche, en regardant de gauche à droite.

Mais pourquoi tous les deux fixent-ils le ciel ?

– Sapristi, ce que tu peux être compliqué. La réponse est: parce qu’ils ont peur que le ciel leur tombe sur la tête ! Ce qui ne saurait manquer d’arriver bientôt.

Sans bl â â â gue… Auguste

➀ Le 27 juin 2011, Christian Vaquin, président du RJ/MAJ, a été élu avec 23 voix sur 41, chancelier de la ville de Moutier

Encore lui !

Extrait du Quotidien jurassien du 5 août 2012, p. 3