27052013

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  • LUNDI 27 MAI 2013 - 17 RAJAB 1434 - N 6880 - PRIX 10 DA - FAX : RDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICIT : 021 67 06 75 - TL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

    Le Bonjour du Soir

    Tiens, tiens ! Lun des aptres delultralibralisme vient subitement de plaiderpour la reconstruction de lindustriepublique !

    Nous aurions pu croire M. Temmar silntait pas justement en train de vendre lesmeilleures units dun secteur public dont ildcouvre soudainement lutilit ! Reconstruireune sidrurgie publique aprs avoir bradSider et voquer lindustrie du ciment aprsavoir donn Meftah relve de la draison ! Etpour la ptrochimie, ne faut-il pas rappeleraussi labandon dAsmidal ?

    Non, M. Temmar, nous ne vous croyonsplus. Pour la renaissance du grand rveindustriel algrien, il nous faut dautreshommes. Parmi ceux qui nont pas fait pleurerles ouvriers algriens !

    (Billet publi le 11 octobre 2008)[email protected]

    Ce type n'est-il pas l'un des troisimposs par les Amricains ? C'est Louisaqui l'affirmait rcemment. Ce qui est bizarre,c'est qu'il n'a rien vendu aux Yankees durantsa grande opration de bradage ! Remarqueque l'autre impos, le Chakib, a largementcompens ce manque de... tact !

    (Tata Aldjia)

    Le train estpass,

    M. Temmar !

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    l Sant : Les praticiens et les

    psychologuesreprennent

    la contestation

    l GRVE DU PERSONNEL NAVIGANT DU PORT DALGER

    DES NAVIRES DE TRANSPORTDE MARCHANDISES SONT

    RESTS EN RADE

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    RVISION DE LA CONSTITUTION

    Un projetincertain !

    Dans la soire de samedi dernier, le chef de la Sret dewilaya de Sidi Bel-Abbs a t relev de ses fonctions, a-t-on appris auprs de sources crdibles. Celui qui doitassurer lintrim devrait tre install incessamment.

    Ce dpart intervient quelques jours peine aprs ledrame qui a secou la centrale de la Sret de wilayalorsquune officire de police, ge dune trentainedannes, a, dans des circonstances que lenqute ouvertedterminera, tir sur une agente (A.O.P) aucours dun diffrend. Atteinte de plusieursballes, elle dcda quelques minutesaprs son admission aux UMC du CHU deSidi-Bel-Abbs. La mise en cause, qui aaussitt t arrte par ses collgues etson arme saisie, est, ont confi dessources, dans un tat psychologiquefort dplorable. Une enqute at ouverte pour faire toute lalumire sur ce drame qui asecou la police et toute laville de Sidi-Bel-Abbs.

    A. M.

    Le chef de Sretde wilaya relevde ses fonctions

    SIDI-BEL-ABBS

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    La dtrioration de ltat de santdu prsident de la Rpublique pourraitremettre en cause son projet de rvision

    constitutionnelle. Le processusdamendement de la loi fondamentale

    ne pouvant tre qu linitiative du chefde lEtat, sa prsence en Algrie

    est obligatoire.

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    Sisme de magnitude 5degrs sur l'chelle de

    Richter Bjaa (Craag)Un sisme de magnitude 5 degrs sur

    l'chelle ouverte de Richter a t enregistrhier 17h dans la wilaya de Bjaa, aindiqu le Centre de recherche enastronomie, astrophysique et gophysique(Craag) dans un communiqu.

    L'picentre de la secousse a t localis 16 km l'est de Bjaa (en mer), a prcisla mme source.

  • Faible prsence du secteur public

    Lors du symposium international organi-s hier lhtel El-Aurassi par le MDI Busi-ness School, consacr la thmatique dupartenariat public-priv, la participationdentreprises trangres prives tait

    assez consquente. Acontrario, la prsencedoprateurs et mana-gers publics tait faible,voire insignifiante. Uneabsence inexplicable au

    regard de lopportunit dece type de partenariat.

    PP

    Un jour, un sondage

    Pensez-vousque le FFS

    pourra survivre

    aprs la retraite

    dAt Ahmed ?

    OUI NON Sans opinion

    RSULTATS DU DERNIER SONDAGEAvez-vous suivi la finale de la Coupe

    dEurope des clubs champions entre leBayern et Dortmund ?

    Oui : 69,58%Non : 28,81 %S. Opinion : 1,61%

    La rencontre que les partisans de AbdelazizBelkhadem avaient organise Mda, jeudidernier, avait tourn lchec, de par lenombre des participants, mais pas seulement.Selon des sources fiables, cest le fils an delex-SG du FLN qui avait remis aux participants lecommuniqu final de la rencontre rdig par sonpre. Mais ce qui a suscit le plus de controversedans les rangs du vieux parti, cest la participationde ce fils une rencontre cense regrouper lesmembres du comit central.

    Quand le fils de Belkhademsimplique

    [email protected]

    Lundi 27 mai 2013 - Page 2

    ERISCOOPERISCOOP

    Occupez vos locaux, SVP !Dans la commune dEl-Harrach, ce sont les autorits

    locales qui supplient les bnficiaires de locaux com-merciaux au niveau du march Malika-Gad. Ces der-niers refusent de les occuper et lAPC leur donne un

    dlai de huit jours pour le faire. Faute de quoi, elle pro-cdera de nouvelles affectations. Difficile dintgrer

    le march formel aprs des annes dexercicedans linformel.

    Une cole de lhabitat

    La construction de lEcole nationale delhabitat et de lurbanisme va bientt

    dmarrer. Elle sera implan-te Blida, a-t-on appris.Pour le moment, le matreduvre est larecherche dun bureaudtudes et de contrlepour suivre les travaux.

  • Le SoirdAlgrie Actualit Lundi 27 mai 2013 - PAGE3

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) -Cela fait exactement un mois que leprsident de la Rpublique estabsent. Victime dun accident isch-mique transitoire sans squelles,il a t vacu en urgence vers lh-pital du Val-de-Grce, un tablisse-ment relevant du ministre franaisde la Dfense.

    Mardi dernier, AbdelazizBouteflika a t transfr vers unautre hpital militaire parisien,lInstitution nationale des Invalides.Aujourdhui, en Algrie, nul ne saitcombien de temps durera cetteconvalescence. Labsence du chefde lEtat na pas encore affect lefonctionnement des institutions.

    Abdelmalek Sellal et son quipetentent davoir des activits nor-males. Mais la mise en uvre de larvision constitutionnelle, projet pr-sidentiel le plus important en cettefin de mandat, semble bien hypoth-

    tique. En effet, lamendement de laloi fondamentale est du ressortexclusif du prsident de laRpublique. Une disposition inscritedans larticle 174 de la Constitution :La rvision constitutionnelle estdcide l'initiative du prsident dela Rpublique. Il est donc videntque la prsence de AbdelazizBouteflika est plus que ncessairepour engager le processus de rvi-sion. Au-del des procdures pure-ment lgislatives, une initiative dunetelle importance ncessite aussidtre expose lopinion publique.

    En octobre 2008, AbdelazizBouteflika avait annonc son inten-tion de rviser la Constitution et pr-sent les nouvelles dispositions lorsdun discours prononc loccasionde louverture de lanne judiciaire.Cest ce nouveau texte qui lui avaitpermis de dcrocher un autre quin-quennat. Durant ce troisime man-

    dat, Abdelaziz Bouteflika na voququune seule fois son intention derevoir la Constitution. Ctait lors deson discours du 15 avril 2011. Ilsera procd une profonde rvi-sion de la loi lectorale. Cette rvi-sion doit rpondre laspiration de

    nos concitoyens exercer leur droitlectoral dans les meilleures condi-tions, empreintes de dmocratie etde transparence, afin de choisirleurs reprsentants dans les assem-bles lues, avait-il alors affirm. Ila fallu attendre deux annes, soit le

    8 avril 2013, pour que Bouteflikaengage un processus officiel dervision travers la dsignationdune commission dexperts.Abdelaziz Bouteflika a charg sonPremier ministre dinstaller cettecommission.

    Abdelmalek Sellal avait pris lesoin dexpliquer que lintervention ducollge dexperts entrerait dans lecadre dune dmarche participati-ve et quils travailleraient sur undocument prliminaire. Pourlheure, aucune information na filtrsur ltat davancement des travauxde cette commission. L encore, nulne connat son devenir. Mais dj,des voix slvent pour exiger lap-plication de larticle 88 de laConstitution et dclarer ltat dem-pchement.

    Les prochaines semaines serontdcisives. Si Abdelaziz Bouteflika sertablit et quil rentre en Algrie, ilest certain que sa premire actionconsistera donner un coup dacc-lrateur au processus de rvision.Auquel cas, la Constitution de 2013naura t quun vague projet.

    T. H.

    La dtrioration de ltat de sant du prsident de laRpublique pourrait remettre en cause son projet de rvi-sion constitutionnelle. Le processus damendement de laloi fondamentale ne pouvant tre qu linitiative du chefde lEtat, sa prsence en Algrie est obligatoire.

    RVISION DE LA CONSTITUTION

    Un projet incertain ?

    Le prsident Abdelaziz Bouteflika.

    Nawal Ims - Alger (Le Soir) -Ds aujourdhui, les praticiens etles psychologues entameront troisjours de grve lappel delIntersyndicale compose duSnpssp, du Snpsp du Snapsy etdes enseignants en paramdical.

    Exclus du dialogue avec latutelle, ces syndicats renouentavec la contestation. Une dcisionprise ce week-end et qui sinscritdans la logique du combat delIntersyndicale qui a choisi lagrve cyclique comme moyendexpression pour la satisfactiondune plateforme de revendica-tions en suspens depuis des

    annes. Praticiens et psycho-logues seront jusqu mercredi enarrt de travail pour exiger louver-ture du dialogue autour de la pla-teforme de revendications com-munes aux quatre syndicats,notamment la rouverture du dos-sier du statut.

    Depuis le dbut de leurdbrayage, ni le Snpsp, ni leSnpssp ni le Snapsy nont t invi-ts une sance de travail. Bienau contraire, les syndicats ont tstigmatiss et montrs du doigtpar une tutelle qui les a qualifisdextrmistes tout en activant unebatterie de mesures rpressives.

    En plus des classiquesentraves la libert syndicale, lesponctions sur salaires et les rqui-sitions non rglementaires ont tbrandies pour faire plier les gr-vistes. Un traitement qui nauraconcern que les praticienspuisque ni les corps communs niles paramdicaux nont t de lasorte inquits. Pourtant, leurmouvement aura dur plus long-temps que celui delIntersyndicale.

    Paramdicaux et corps com-muns ont paralys les structuresde la sant dans lesquelles il taitdifficile dobtenir un rendez-vouspendant plusieurs semaines. Leministre de la Sant qui a tablsur lessoufflement du mouvementa fini par miser sur les paramdi-caux et les corps communs pourtenter de desserrer ltau sur lesstructures de sant o la colredes malades montaient. Le dpar-tement de Ziari a en effet rencon-

    tr deux reprises les respon-sables du syndicat des paramdi-caux. Les promesses faites cesderniers ont fini par porter leursfruits. Se suffisant des promessesfaites par la tutelle, le Sap a fini parappeler la suspension de sonmouvement.

    Mme scnario du ct descorps communs qui aprs strecramponns leur revendicationprincipale, savoir la gnralisa-tion de la prime de contagion, ontfini par reprendre du service sousla pression dune Centrale syndi-cale embarrasse par un mouve-ment de contestation qui lui chap-pait. Au final, lIntersyndicale seretrouve seule sur le terrain de lacontestation. Une situation quinentame en rien la dterminationdes syndicats qui restent mobili-ss, disent-ils, jusqu ce que lesportes du dialogue restes jusque-l hermtiques souvrent enfin.

    N. I.

    QUATRIME SEMAINE DE DBRAYAGE DE LINTERSYNDICALE

    Les praticiens et les psychologuesreprennent la contestation

    Reconstruire le consensus natio-nal mme dimposer lalternativedmocratique, tel est laxe principalde la feuille de route de la nouvellequipe dirigeante du FFS, dsignelors de ce dernier congrs du parti.

    Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)- Des tra-vaux qui nont pris fin quhier, vers 14 heures,avec la finalisation des oprations dlectiondes membres du conseil national au nombre de159. Et cette uvre, le FFS se projette de ldi-fier avec ce que compte le pays comme syndi-cats autonomes et acteurs associatifs, a soute-nu, hier, Ali Laskri, premier secrtaire sortant etun des membres de linstance prsidentiellevenu en remplacement du leader historique,Hocine At-Ahmed, qui sest vu attribuer le titrehonorifique de prsident dhonneur vie duparti, lors dune confrence de presse. Un pr-sident d'honneur dont il sagira, soutient enco-re le confrencier, de poursuivre et de suivre lechemin avec le souci dtre davantage actif et

    vigilant en accompagnant les luttes socialesdans le respect des principes dicts dans ladclaration du 1er Novembre 1954 et la plate-forme de la Soummam. Laskri, pour qui laprsidentielle est loin dtre lordre du jour duFFS, considre que lurgence de lheure estdexplorer les voies mme de construire lechangement tant espr. Il se limitera, au sujetde la sant du prsident de la Rpublique, daf-firmer que les Algriens ont le droit dtre infor-ms sur ltat de sant de leur prsident, exi-geant au passage, des bulletins de sant rgu-liers.

    Le dput de Boumerds perdra quelquepeu de sa srnit quant la non-traductiondans la composante de linstance prsidentiel-le du parti, du caractre irrmdiablementnational de ce dernier, ce quil dclarait lui-mme dans son discours douverture du 5econgrs.

    Cest grave comme question, sest-il limi-t de rpliquer, lui qui, lors de sa confrence depresse de mardi dernier, a pourtant voqu

    lhistoire pour appuyer davantage loption duprsidium, donnant lexemple du CCE. MaisLaskri a oubli, ou a feint doublier que cefameux Comit de coordination et d'excutionCCE, l'organe central de la direction du FLNcr par le congrs de la Soummam, en aot1956, structure remplace en septembre 1958par le GPRA, tout comme les nombreuxorganes du mouvement national ont obi ,entre autres considrations, celle lie lqui-libre rgional. Critre auquel la toute nouvelleinstance prsidentielle du FFS n'obit pas,compose quelle est de membres issus deseulement quatre wilayas du Centre du pays(Tizi-Ouzou, Alger, Boumerds et Bjaa),encore que ceux dAlger et de Boumerds sontoriginaires de la premire.

    Mais un membre du secrtariat national sor-tant du parti lvera le voile sur la vritable rai-son de ce fait quil dit regretter. Il y a manquemanifeste de comptences dans le parti, dit-ilen apart, la fin de ce point de presse.

    M. K.

    PRIORIT DE LA NOUVELLE QUIPE DU PARTI

    Reconstruire le consensus national,cheval de bataille du FFS

    ALORS QUE LESBOMBARDEMENTSSE POURSUIVENT

    DU CT DELA FORT DETAMELLAHTH

    Explosion dunebombe AomarAvant-hier, aux environs de 18

    heures, une patrouille de laGendarmerie nationale a t la cibledun attentat la bombe, la sortienord-est de la ville dAomar, 22 kilo-mtres au nord-ouest de Bouira, sur laRN 15 qui relie la ville dAomar Dra-El-Mizan, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Fort heureusement, la bombequi a t vraisemblablement actionne distance na pas fait de dgts, lex-plosion ayant eu lieu aprs le passagedu premier vhicule des gendarmes etavant larrive du deuxime.

    Cet attentat perptr dans la villedAomar aprs une accalmie qui auradur plus dune anne naugure riende bon surtout quil fait suite lappa-rition dun groupe terroriste signalces derniers jours par les habitantsdOuled Assa, un village situ quelques kilomtres au nord-ouest dela ville et la lisire de la fameusefort de Rabta qui tait pendant desannes, le fief du groupe terroriste dutristement clbre Kezouit.

    Ce groupe terroriste mobile dunedizaine dlments selon des sourcessres, aurait effectu plusieurs des-centes nocturnes ces derniressemaines dans les douars reculs o ilaurait procd au racket des habi-tants.

    Rappelons que cet attentat est per-ptr au moment o un importantgroupe terroriste dAQMI est encercldans la fort de Tamellahth, dans lacommune dAhnif, 40 kilomtres lest de Bouira o une vaste oprationde ratissage a t dclenche depuisplus de deux semaines. Plus de 1200militaires appartenant aux groupesdlite de l'ANP participent cette op-ration qui a dj cot la vie troismilitaires et la blessure de cinq autres.Hier encore, des bombardementsintenses ont t oprs et entendus des kilomtres la ronde, cest--diredans toute la rgion de Mchdallah.

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    Encore une semaine sous le signe de la contestationdans le secteur de la sant. LIntersyndicale des profes-sionnels de la sant reconduit son mouvement de grvecyclique pour la quatrime semaine conscutive. Endpit de la reprise du travail par les corps communs et lesparamdicaux, la situation dans les hpitaux reste com-plique aprs un dbrayage qui aura paralys les struc-tures de sant.

  • Le SoirdAlgrie Actualit Lundi 27 mai 2013 - PAGE4

    Chrif Bennaceur - Alger (LeSoir) - Les participants hier lhtelEl Aurassi au 12e Symposium inter-national du MDI Business School,consacr la problmatique duPPP en ont convenu, quasi-una-nimes.

    Certes, des oprations de PPPont t lances en Algrie, quali-fies de success-stories, dans ledomaine du management des ser-vices publics deau et assainisse-ment ( Alger, Oran, Constantine etAnnaba), le management de laro-

    port dAlger, la gestion du MtrodAlger et la gestion htelire.

    Des oprations relativementsimilaires ont t lances pour lagestion de ressources naturelles(minires), dans le domaine delagriculture et de lagroalimentaireou pour la ralisation dquipe-ments et infrastructures. Des exp-riences assez oprantes, unerussite, selon le Directeur gn-

    ral de la Socit de leau et de las-sainissement dAlger (Seaal, creen 2006 et dont le contrat de ges-tion dlgue a t renouvel jus-quen 2016).

    Ainsi, Jean-Marc Jahn a voqudes rsultats probants en matirede gestion du service public, mise niveau managriale dencadre-ment et transfert de savoir-faire, enindiquant que le plan de chargeconfi Seaal pour 400 millionsdeuros a t respect.

    A charge cependant, relve M.Jahn, que le PPP bnficie dunevision stratgique, identifie, par-tage, ensemblire et adapteau local...

    Or, le recours au PPP resteencore marginal, limit quelquessecteurs dactivits prcis et orien-t principalement linternational,peu de partenariats publics-publicsou privs-privs rels et impliquantdes oprateurs algriens ayant tlancs.

    Une situation que luniversitaireBoualem Aliouat explique notable-ment par le fait que lAlgrie (insti-tutionnels, oprateurs cono-miques....) ne sait pas dupliquerces exemples de russite. Or, le

    dveloppement optimal du PPPpourrait cependant gnrer troispoints de croissance conomiquesupplmentaires, estime BoualemAliouat.

    Dautres conditions doivent tregalement runies, le prsident duForum des Chefs dentreprises(FCE), Rda Hamiani estimant,notamment opportun, de revoirla rglementation rgissant le sec-teur conomique public, soumis aucontrle et lintervention de plu-sieurs institutions tatiques (Courdes Comptes, Conseil des partici-pations de lEtat....).

    Comme il sagit duvrer entermes de bonne gouvernance,rgulation, qualit et respect desnormes, ainsi que la satisfactionoptimale des besoins et desideratades usagers, limpulsion de larecherche-dveloppement etrecherche- formation en amont....Ce que relve notamment laDirectrice du Laboratoire Redyl, MmeAhmed Zaid-Chertouk qui estimeque la part du PPP est drisoireet qui prne la ncessit de lib-rer les initiatives et de booster lerle de lEtat fort.

    C. B.

    Le recours au partenariat public-priv (PPP) pour lagestion dquipements, ressources naturelles et servicespublics reste encore marginal, assez drisoire en Algrie.

    SELON LE DG DE LA SEAAL

    71 plages dsormaisouvertes la baignadeSoixante-sept plages de la wilaya dAlger notamment

    sont dj ouvertes la baignade et 71 le seront ds juin2013, annonait hier le Directeur gnral de la Socitde leau et de lassainissement dAlger (Seaal) qui couvreAlger depuis 2006 et la wilaya de Tipaza depuis 2012.Selon Jean-Marc Jahn, ce nombre dmontre lamliora-tion croissante du dispositif dassainissement et dpura-tion depuis 2006, priode durant laquelle seulement 39plages taient ouvertes.

    En outre, le DG de la Seaal sest flicit des tauxatteints en matire de distribution de leau (100% contre8% en 2006) et dassainissement et puration (53%contre 6% en 2006).

    C. B.

    Quid du PPP ?Un partenariat public-priv nest pas un concept juridique

    mais un concept gnrique qui regroupe des formes de contratsdivers. Il sagit, indique Stphane Manoukian, expert associ aucabinet Ernest&Young, dun outil de commande publique, dunecoopration comme le dfinit la Commission europenne. Ainsi,le terme de PPP se rfre en gnral des formes de coop-ration entre les autorits publiques et le monde des entreprisesqui vise assurer le financement, la construction, la rnovation,la gestion ou lentretien dune infrastructure ou la fourniture dunservice. Les PPP se caractrisent principalement par la glo-balit, une longue dure (plus de 10 ans), une rmunrationbase sur la perception dun loyer tal sur la dure du projet,vers par la personne publique partir de la mise disposition,et soumis des exigences de qualit et de disponibilit... Il exis-te plusieurs modes de PPP, notamment le contrat de transfertde gestion dentreprise, de management et de performance, laconcession, la gestion dlgue de services publics, lexploita-tion douvrages ou de ressources naturelles...

    C. B.

    GESTION DQUIPEMENTS, RESSOURCES ET SERVICES EN ALGRIE

    Le recours au partenariat public-privreste encore marginal

    Jeudi 23 mai 2013. Soire douloureuse pourcelles et ceux qui nont pas oubli le sacrifice deChristian de Cherg, Christophe Lebreton, LucDochier, Paul Fabre-Melville, Michel Fleury, BrunoLemarchand et Clestin Ringeand : les septmoines de Tibhirine assassins le 21 mai 1996.Douloureuse, disais-je, mais ncessaire pourquenfin soit connue la vrit, toute la vrit sur cecrime immonde. La vrit ? Ceux qui ont eu subir la barbarie du GIA ont toujours su quil ntaitpas une fiction et nont jamais dout de lidentitdes auteurs dudit crime (moines de Tibhirine)quand bien mme ils ne dtenaient pas tous lesparamtres.

    Mais il y a eu ceux qui ont dcid au nom deleurs convictions anti-algriennes, de leur haineviscrale lgard de larme algrienne, de leurslobbies, de ddouaner les hordes terroristes isla-mistes de toutes leurs exactions en inventant leurqui-tue-qui ?. Un fourre-tout au sein duquel lontrouvait des journalistes en qute de clbrit, desdserteurs de larme algrienne, des quman-deurs de cartes de sjour, des pseudo-organisa-tions des droits de lhomme. Ceux-l auront com-pris ce 23 mai 2013 que leur commerce ne rap-portera plus aucun gain parce que l'Histoire rattra-pe toujours ses acteurs et ses tmoins. Mais passeulement.

    Elle rattrape galement celles et ceux de mau-vaise foi, qui tentent de la travestir. Est-il nces-saire de rappeler les multiples tentatives de mani-pulations de Jose Garon (Libration) Jean-Baptiste-Rivoire (journaliste), Nol Mamre(dput Verts) pour accrditer la thse selonlaquelle le GIA na jamais exist, larme algrien-ne tant responsable de tous les assassinats ?Ctait au moment o nous nen pouvions plus decompter la longue liste des victimes de lislamismeterroriste. Nest-ce pas plus ignoble que le terro-risme ?

    Est-il ncessaire de rappeler le souvenir dureporter Didier Contant dcd officiellementaprs une chute dun immeuble parisien en fvrier2004 ?

    Aprs un long travail dinvestigation, il sappr-tait publier une enqute sur la mort des moinesde Tibhirine qui confirmait que leur assassinattait le fait du GIA.

    Une campagne anti-Contant mene avecune nergie dune rare frocit orchestre princi-palement par Jean-Baptiste Rivoire empcha ladi-te publication et fit une autre victime : DidierContant (1). Rivoire, lui, prfra les dclarationscalomnieuses dun petit sous-officier dserteur delarme algrienne accusant cette dernire del'assassinat des moines. Cest dire si le documen-taire diffus le 23 mai 2013 par France 3 tait le

    bienvenu. Bienvenu et bienfaisant. Hormis eneffet, quelques stupides entts (l'enttementntant pas toujours signe dintelligence et debonne foi) qui persisteront dans leur garement,tous les doutes, tous les si... tous les peut-tre ont vol en clats ce soir-l.

    Suprme qualit du documentaire : sesauteurs nont pas fait dans le spectaculaire, lesensationnel et la partialit. Ils ont invit les tl-spectateurs chercher avec eux la lumire jus-quau moment o elle a jailli delle-mme.Jusquau moment o nous nous sommes forgnon pas seulement une opinion, mais o nousavons eu une thse : celle de la seule vrit quiaurait d prvaloir ds le dpart ntaient lesmanipulations, les mensonges et manuvresdolosives. Cette vrit est fonde sur deux pointsprincipaux :

    1- Djamel Zitouni, chef du GIA, est bien lau-teur de lenlvement et de lassassinat desmoines, celui qui le dit et qui le prouve nest autrequun autre terroriste islamiste Belhadjar. Zitounitait connu pour tre un fanatique dans tous lesactes de sa vie nourrissant une haine viscralepour lOccident et la modernit. Et surtout, il ne sesentait pas li par laman donn aux moines parun autre terroriste Sayah Attia. Belhadjar se dso-lidarise et se dit pacifiste. Entre les deux laguerre fait rage. Et hlas mille fois hlas, lenlve-ment des moines de Tibhirine tait sans doutedevenu lenjeu dune rivalit et dune lutte de pou-voir entre Zitouni et Belhadjar. Minutieusement,image aprs image, tmoignage aprs tmoigna-ge lon parvient cette premire conclusion.

    Une conclusion qui confirme (tait-ce nces-saire dailleurs ?) que le terrorisme islamiste najamais t la cration dimaginations fertiles. Il abel et bien exist. Il est coupable et responsablede crimes multiples et inqualifiables. Ceux quinont pas fui lAlgrie durant les annes san-glantes le savent.

    Ceux qui sinstallaient confortablement dansles bars et cafs parisiens loin de la tourmenteavaient toute latitude pour peaufiner leur qui-tue-qui ?.

    Preuve sil en tait de lexistence du terrorismeislamiste : sil est un fait particulirement pnibledans ce documentaire, cest prcisment desavoir que Belhadjar Hattab, le coursier, la gelier(des moines) et autres terroristes islamistes sontvivants et amnistis. Mais lmotion ce soir-l sestfait une raison en admettant que leurs tmoi-gnages taient capitaux dans cette affaire.

    Nous savons dsormais que cest Zitouni, etquil fut tu aprs ces faits par Belhadjar et que lescorps des moines se trouvent Bougara. Sil fal-lait comparer (toutes proportions gardes) le

    documentaire sur lassassinat des moines lins-truction judiciaire dune affaire, je dirais que lar-me algrienne a bnfici dun non-lieu (dontelle navait nullement besoin dailleurs) et que ledossier est hlas class sans suite puisque lestmoins en ralit complices (geliers et autresont t amnistis et que le principal auteur Zitouniest mort.

    2- Quant lassassinat des moines lui-mme,que le GIA soit le commanditaire et auteur de cecrime et le fait du sanguinaire Djamel Zitouni nestpas en soi une nouvelle indite. Je mexplique : endisant cela je nentends pas dire quelle tait inuti-le puisque nous le savions. Je veux dire que nousavons t nombreux ne jamais douter de liden-tit de son auteur : le GIA. Le plus de ce docu-mentaire ce sont les preuves irrfutables qui ontd faire rougir de honte les adeptes du qui-tue-qui ?.

    Mais comme ils ont larrogance des menteursje pense quils ont d verdir ou plir.

    Mais il ny a pas que ce plus. Le documentairea mis en exergue avec beaucoup de minutie lesdysfonctionnements dplorables de lEtat franaisdans la gestion de cette affaire alors mme quela vie de sept hommes et quels hommes ! tait enjeu.

    Avec la distance et beaucoup de recul (17 ans)depuis l'assassinat des moines de Tibhirine onpeut admettre que les efforts naient pas tmnags pour retrouver les moines vivants.

    Cependant, ce que le documentaire a parfaite-ment montr cest le manque de coordination desdiffrents services franais entre eux et le lamen-table dficit de confiance des uns lgard desautres. Et le pire fut que Paris ait donn la prioritde laction la DGSE et quun certain colonelClment ait eu la stupide ide de travailler linsudes services de renseignements algriens en vou-lant ngocier directement avec le GIA.

    Sa responsabilit est grande dans lassassinatdes moines. Pourquoi avoir cherch exclure lesAlgriens ? Certes le contexte qui prvalait dansle domaine des relations algro-franaises ntaitpas bon et cest l un euphmisme ! Faut-il rap-peler les dclarations de Franois Mitterrand enfvrier 1995 pour encourager lide dune conf-rence sur lAlgrie sous lgide de lUnion euro-penne ? Faut-il rappeler lincident de Manhattanqui viendra clore lanne 1995 ? Les prsidents dela Rpublique algrienne Liamine Zeroual et de laRpublique franaise, Jacques Chirac entendentse rencontrer New York (New York 50e anniver-saire de lONU octobre 1995). Cette rencontre estdnonce par le Parti socialiste qui la qualifie dedangereuse. Tous les lobbies de lInternationalesocialiste se rveillent. Jacques Chirac annonce

    publiquement ce quil dira son homologue alg-rien. Le prsident Liamine Zeroual annule lentre-vue estimant juste titre navoir de leon dedmocratie recevoir de personne.

    Ce rappel non exhaustif a pour objectif demontrer combien la France, mais les autres paysde lEurope, voire les USA qui donnaient les isla-mistes victorieux tt ou tard dans notre pays, ontvalu dune manire catastrophique la situationqui prvalait. Ce qui les amena faire des assas-sins islamistes leurs allis de tenter de discrditerlarme algrienne, et dignorer purement et sim-plement la rsistance dhommes et de femmes quirefusaient que leur pays sombre dans le chaos.Celui que connaissent aujourdhui lEgypte et laTunisie.

    Cest tout cela que le documentaire sur las-sassinat des moines de Tibhirine a mis enexergue. Il a surtout montr le rle totalementnfaste et la gestion catastrophique du colonelClment de la DGSE, lui qui a mis en danger la viedes moines en dcidant de ngocier avec des cri-minels de la pire espce. Ils ont t assassins,ce nest pas le fait de lEtat algrien. Cest son fait lui. Comment expliquer quen 1996, ce colonelClment ait assist au mariage dun terroriste quia particip lenlvement des moines auxEucalyptus ? Jai bien dit les Eucalyptus en 1996.La photographie du documentaire tant une preu-ve de plus. Comprendra-t-on un jour en Occidentque lislamisme, quil sappelle salafiste, modrou autre appellation, a les mmes motivations :dtruire, touffer, assassiner.

    Voil pourquoi le documentaire sur lassassi-nat des moines de Tibhirine tait important. Il aremis les pondules lheure et rappel une rgleimmuable : la vrit finit toujours par jaillir.Quimporte le temps ! Si aprs ce travail dinvesti-gation men avec srieux et conscience il en estencore qui doutent, cela a pour nom en psychia-trie une nvrose obsessionnelle. Les autresdont je fais partie se doivent de remercier M. AtAoudia Malek et Sverine Labbat parce quils ontamplement contribu nous rendre justice en ren-dant justice sept moines ptris damour et dhu-manisme. Ctait mieux quun documentaire.Ctait aussi un hommage leurs mmoires, euxqui avaient le choix de partir et qui ne lont pas fait.Quils reposent en paix. Ils demeureront dans noscurs et nos mmoires.

    L. A.-H.

    1- Le huitime homme mort de Tibhirine deRina Sherman - Editions Lazhar Labter et LeSoir dAlgrie 2006.

    Tibhirine ou le camouflet cinglant au qui-tue-qui ?Par Lela Aslaoui-Hemmadi

  • Le SoirdAlgrie Actualit Lundi 27 mai 2013 - PAGE 5

    GRVE DU PERSONNEL NAVIGANT DU PORT DALGER

    Des navires de transportde marchandises sont rests en rade

    Lyas Hallas - Alger (LeSoir) - Les grvistes nontassur que le service mini-mum, comme le remorquagedes bateaux militaires, detransport de ptrole et desvoyageurs. Ainsi, quinzenavires de transport de mar-chandises sont rests enrade hier, sept au niveau dela partie exploite par lEPALet huit Dubai Ports World.Ils rclament surtout, pour

    reprendre leurs termes, unsalaire de dignit.

    Dans leur pravis degrve, les capitaines et leschefs mcaniciens ont pluttritr des revendicationsportes devant la direction delentreprise il y a dix jours.

    Une dure pendantlaquelle, rien na t fait.

    Encore une fois et suite notre runion officiersmarins et directeur gnral

    de lEPAL, en prsence dudirecteur remorquage et lecapitaine darmement du 25mai 2013, vous avez optpour la formule du wait andsee, opacifiant ainsi notreaccord du 15 mai 2013, cestpourquoi, nous vous rit-rons toutes fins utiles nosrevendications tayes prin-cipalement sur le classementde nos titres au statut decadres suprieurs linstarde nos collgues les pilotes,soit la 16e catgorie pour unsalaire de base de 67 770DA, et lattribution duneprime de responsabilit hauteur de nos tches.

    Limmobilisme de la direc-tion a, donc, pouss cescatgories du personnel navi-gant de lEPAL observer unquart (24 heures, darrtde travail hier et bloquer toutle port. Les marins de lEPALmilitent, par ailleurs, pouravoir leur propre section syn-dicale.

    Chose que lUnion localede lUGTA bloque.Reprsents jusquici au seindune section commune avecle personnel sdentaire(de manutention portiqueurs,grutiers, dockers, caristes),minoritaires au sein du portcomparativement aux sden-

    taires (200 contre 2 400), lesmarins comptent quatrereprsentants dans le bureausyndical contre vingt-deuxpour les autres personnels.

    Cette proportion ne nouslaisse quune petite marge demanuvre pour faire passernos revendications lors desngociations. Sachant quenous ne faisons pas le mmetravail, de mme noussommes soumis des loisdiffrentes, parmi lesquelles,les conventions internatio-nales rgissant le trafic mari-time, a expliqu un marin.

    Le personnel navigant delEPAL avait, en effet, boycot-

    t les toutes dernires lec-tions du bureau syndical, etcontinue de militer pour avoirsa propre section syndicale.

    Joint par tlphone, leprsident de lUnion de lawilaya dAlger de lUGTA,Arezki Azmedroub, a eu cetterplique : Le problme nesest pos quavec les marinsdu port dAlger.

    Daprs les chos quinous sont parvenus, ils veu-lent plutt sorganiser souslgide dun autre syndicatoutre que lUGTA. Et ce nestpas notre affaire.

    L. H.

    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Dansune allocution prononce loccasion, lereprsentant de la Sret nationale a indiquque la cration dune structure de la policetouristique sinscrit dans le cadre de la pro-motion du secteur et de sa prservation detoutes formes datteinte.

    En dautres termes, lobjectif recherch estde crer plus de passerelles entre les diff-rentes activits touristiques, dont lobjectif estde faire de lAlgrie une vritable destinationtouristique.

    Selon la mme source, lide de crercette institution remonte 2007 et lobjectiftait de runir les meilleures conditions dac-cueil pour les touristes, dont la scurisation

    des sites et des lieux dhbergement, ainsique la sensibilisation des intervenants du sec-teur (htellerie, guides, agences de voyages,etc.).

    Cette initiative intervient, faut-il le rappeler, la veille du lancement de la saison estivale.Il existe une intersectorialit entre compa-gnies ariennes, agences de voyages, leshtels, les chambres des mtiers et le mouve-ment associatif verss dans la promotion dutourisme, et aujourdhui nous devons runirles meilleures conditions scuritaires pourpropulser encore davantage le tourisme enAlgrie, a-t-on prcis.

    En effet, si le dveloppement de lactivittouristique en Algrie est dans lesprit de tous

    les participants au Salon Siaha 2013, lesecrtaire dEtat reste prudent et dit vouloirprocder par tapes. La priorit est de dve-lopper le tourisme lchelle nationale.Surtout le tourisme daffaires, qui compte pour50% de toute lactivit touristique lchellemondiale.

    Et ce type de tourisme reprsente 30%des entres au niveau des postes frontaliers.Il est primordial de garantir toutes les condi-tions pour encourager ce crneau car le tou-riste daffaires est peu regardant sur lesdpenses mais trs exigeant pour ce qui estde la qualit des prestations, la scurit et laprise en charge tous les niveaux, a dcla-r Hadj Sad Mohamed El Amine.

    Et pour faire de lAlgrie une destinationprise des hommes daffaires et des visiteurs,48 projets ont dj t entrepris. Trois sch-mas sont dj achevs et le reste est en cours

    de ralisation. Ces schmas visent person-naliser loffre touristique en fonction des sp-cificits naturelles, historiques, culturelles etenvironnementales de chaque wilaya, a-t-onprcis. Le dveloppement de lactivit touris-tique doit sinscrire, selon les responsables duministre du Tourisme, dans la durabilit.Nous ne voulons pas dvelopper le tourisme tout prix et commettre les erreurs quedautres ont commises.

    Nous resterons vigilants pour promouvoirun tourisme de qualit au profit des Algriens,qui reprsentent un vivier denviron un millionde touristes, et la clientle europenne queles autorits algriennes souhaitent attirer,a-t-on indiqu en marge de cette rencontre,qui ajoute que la France est pour lheure leprincipal metteur de touristes devantlAllemagne, lItalie et lEspagne.

    A. B.

    FORMATION DES FORMATEURS DANS LA SCURIT TOURISTIQUE

    La DGSN simplique dans le dveloppement touristique La scurit touristique fait dsormais partie des priorits du dpartement du

    tourisme. Cest le message-cl qui ressort de la session de formation dans ledomaine touristique organise, hier, lInstitut de criminologie de Saoula. Uneformation destine aux formateurs de la Sret nationale.

    Aucun navire nest entr ni sorti hier du portdAlger. Et pour cause, les pilotes maritimes et leschefs mcaniciens des remorqueurs ont observ unarrt de travail pour remettre leurs revendications lEntreprise portuaire dAlger (EPAL).

    Lapproche Moda pr-sente hier par UnicefAlgrie permettra de mettreau point une base de don-nes concernant les priva-tions de lenfant et les dis-parits. Il sagira, selon lesexperts prsents hier unejourne dtude, de rduireces disparits et de cernerles privations dont sont vic-times les enfants, notam-ment en milieu urbain o ilssont censs bnficier descommodits necessaires.

    F-Zohra B. - Alger (Le Soir) -LUnicef Algrie et le secrtariatdEtat auprs du Premier ministrecharg de la prospective et desstatistiques se sont penchs hiersur la question des privations desenfants et des disparits selon lap-proche Moda (MultipleOverlapping Deprivation Analysis)ou systme danalyse des priva-tions cumules et multiples. Lesexperts prsents la rencontre ontpass notamment en revue lappli-cation de lapproche Moda aucontexte algrien.

    Le systme Moda concernera

    aussi la mise en place dun cadrede mise en uvre pour ce qui estdun Observatoire national dquitsociale (Ones).

    Selon M. Faouzi Amokrane,reprsentant le secrtariat dEtatauprs du Premier ministre chargde la prospective et des statis-tiques, la notion dquit recouvredeux principes fondamentaux quisont lgalit des chances maisgalement celui de ne pas trelaiss-pour-compte.

    Cette question, selon linterve-nant, ncessite lintervention deplusieurs secteurs. Il sagit aussi,selon M. Amokrane, de mettre enplace un cadre concert ou uneveille qui assure lalerte sur les pro-blmes lis lquit.

    Ceci notamment dans le butde proposer au gouvernement desoptions pratiques pour prvoir oucorriger les contre-effets de la poli-tique de dveloppement cono-mique au plan de lquit sociale,a expliqu lintervenant. Il voqueraaussi la mise en place dunObservatoire national pour le suivide lquit sociale (Ones) en tantquorgane fdrateur des nergieset des rflexions de lutte contre lesiniquits. Il y a deux leviers essen-

    tiels pour bien accomplir sa mis-sion, il sagit des outils approprisdaide la prise en charge de dci-sion lexemple de Moda et unCentre national de recherches quiservira dunit-conseil lobserva-toire. Il sagit du Cread et plus pr-cisment, la division du dveloppe-ment humain et de lconomiesociale, a prcis FaouziAmokrane, notant que la compl-mentarit dans le cadre de bonnesrelations linternational est pri-mordiale.

    Pour les prsents, des tapesoprationnelles sont aussi nces-saires dans le cadre de lappropria-tion et ladaptation du systmeModa. Ils noteront que ladoptiondu systme Moda sinscrit dans uncadre plus global qui concerne lamise en place dun Observatoirenational de lquit sociale (Ones).Les prsents expliqueront de cefait que ladaptation du systmesera mene avec laide de cher-cheurs nationaux du Cread et lap-pui du Centre Innocenti.

    Lopration seffectuera aussien concertation avec les diffrentsdpartements, institutions et parte-naires sociaux.

    F.-Z. B.

    PRIVATIONS DES ENFANTS ET DISPARITS

    Lapproche Modapour raliser une base de donnes

    ARCELORMITTAL ANNABA

    Marche de soutien au syndicat

    Hier matin, une marche de soutien au secrtaire gnral de lUnionde wilaya de lUGTA de Annaba a t organise devant le sige de cedernier, avons-nous constat sur place.

    Quelque 200 travailleurs et syndicalistes ont tenu exprimer au SGde cette reprsentation locale de la Centrale syndicale leur reconnais-sance pour son effort visant la stabilit du complexe et son engagement faire aboutir le partenariat dans le cadre du plan dinvestissement,nous ont dclar des prsents cette manifestation de soutien.

    Par ailleurs, la dlgation de syndicalistes et travailleurs a russi sensibiliser dix travailleurs sur les onze qui taient en grve de la faimdevant le sige de lUnion de wilaya pour rclamer leur rintgration aucomplexe. Ils ont consenti mettre fin leur mouvement aprs lesassurances quils avaient reues ce sujet.

    Pour rappel, ces travailleurs avaient t licencis le 3 mai 2012 auplus fort du conflit syndico-syndical anim par les deux protagonistes delpoque des ex-secrtaires gnraux du syndicat de lentrepriseArcelorMittal Annaba. Dautre part, et depuis jeudi dernier, un calmeprcaire est constat lintrieur du complexe dEl Hadjar, filiale alg-rienne du groupe mondial de lacier ArcelorMittal, aprs le renoncementau mouvement de grve dclench depuis plus de quinze jours par unecentaine de salaris des entreprises sous-traitantes avec ArcelorMittalau quai sud du port, sige de lunit commerciale, et au deux laminoirsdu fil et du rond bton, au sein mme du complexe dEl Hadjar.

    Larrt de la grve est intervenu la suite dun terrain dentente entrele syndicat et lemployeur pour une intgration progressive ArcelorMittal des travailleurs de la sous-traitance, selon les besoins ducomplexe, partir de juillet 2014. Et si les besoins des units et lesconditions conomiques le permettent, cette date sera avance jan-vier 2014. Des assurances leur ont t faites cet effet dans la mesu-re des besoins de lemployeur.

    Quatre critres ont t dfinis dans ce cadre par la direction gn-rale pour cette intgration. Ils ont trait lanciennet de travail au com-plexe, au poste occup, au niveau scolaire et lassiduit.

    A. Bouacha

  • Le SoirdAlgrie Contribution Lundi 27 mai 2013 - PAGE 6

    Le 11 avril 1963, la confrencenationale charge de prparer lecinquime congrs adopte lesnouveaux statuts de lUnion natio-nale des tudiants algriens, Unea,et lit, pour une priode de 6 mois,Mustafa Mekidche la tte duncomit de cinq membres, dontNafir Bachir qui sera plus tard unedes importantes chevilles du comi-t de Ben Aknoun et MaradjiAhmed.

    Ce changement de dnomination, de sta-tuts et dorganisation est officialis en aot1963, lors du cinquime congrs qui porte la prsidence de lUnea, Houari Mouffok. Lestravaux de la confrence nationale et du cin-quime congrs, qui se sont drouls lacit universitaire de BenAknoun, sont marqus parun climat de luttes sourdes,de divisions, de menaces,voire de risques de scis-sion. De 1959 jusqu ladissolution autoritaire dejanvier 1971, lUgema etpar la suite lUnea ne ces-seront de traverser nombrede crises et de luttes qui nepeuvent trouver leur justifi-cation simplement traversles pressions, les manipula-tions externes et la rpres-sion. Des causes internesont galement influ surlvolution historique dumouvement estudiantinalgrien avec pour rsultatlaffaiblissement des princi-pales forces patriotiques etdmocratiques qui le com-posent. Ds le lendemain de lindpendance,plusieurs tentatives sont menes pourcontrler lUgema travers nombre de direc-tions dsignes. La priode allant de lchecdu premier congrs, post-indpendance delUgema en septembre 1962, jusqu son cin-quime congrs en aot 1963 fait apparatrede plus en plus lopposition larve ou parfoisbrutale qui sinstalle entre les tudiants pro-communistes et les tudiants militants duFLN.

    Les affrontements idologiques et lesluttes politiques aiguisent, de toutes parts,les divergences au dtriment de la cohsionsyndicale et de la rsolution des problmesauxquels sont confronts les tudiants. Lasection des tudiants de Paris, jugecomme politiquement incorrecte et tiqueteproche du PRS, sera la premire en faireles frais malgr son rle historique et sonimportance en nombre de militants.

    Lesprit de cabale et dexclusion trouve sapleine expression contre cette section quisera purement et simplement expulse ducongrs. Un tract tir de nuit et opportun-ment distribu, lon ne sait par qui servira justifier ce dangereux prcdent. Ses res-ponsables nieront avec vhmence en treles auteurs et dnonceront une manipulationpolitique visant caporaliser le congrs.Cette affaire, dite de la section de Paris, lais-se beaucoup de traces et marque les espritsavec pour corollaire nombre de rpercus-sions ngatives au sein de lorganisation destudiants. La section de Paris sera redres-se par lexclusion et la marginalisation deses responsables rcalcitrants limagede Abbas Didine.

    Le premier congrs des tudiants sur lesol national, au lendemain de lindpendan-ce, est marqu par labsence dun vritabledialogue et une grande difficult faire deschoix dmocratiques. Il a failli tre compro-mis aprs le retrait des sections Ugemavenant des pays arabes. Malgr certainesmanuvres dilatoires, lon ne pourra emp-

    cher les congressistes de soulever : Laquestion de larabisation, le statut et lancessit du dveloppement de la langueberbre et la cration dun institut densei-gnement du berbre. Cette recommanda-tion restera sans suite et sera bannie du dis-cours de lexcutif de lUnea qui affiche dansson ensemble une relle hostilit la reven-dication berbre. Nombre de patriotes etdmocrates sont rapidement confronts des forces qui ne conoivent lavenir delAlgrie que dans le corset du sectarisme oude lautoritarisme. Le cinquime congrssigne lchec dune possible large union desforces dmocratiques et de la modernit :une question qui reste toujours dactualit.Comment a-t-on oubli que lexclusion estviolence avec pour premire victime la vrit? Les dfenseurs dune vritable autonomiesyndicale seront pris en tau et souventpousss au silence en tant taxs de cen-tristes, de troisime force, voire de contre-

    rvolutionnaires et ber-bristes.

    Lon fait fi de ladmocratie qui rconci-lie les droits individuelset les droits collectifs,les droits des peupleset les droits des per-sonnes. Seule la dmo-cratie est le vritablegarant des droits del'homme, BoutrosGhali Dclaration limi-naire, in. Confrencemondiale sur les droitsde l'homme, Nationsunies, 1993. Pourlavoir oubli, certainspaieront, eux-mmes,le prix fort. Face lem-prise du conformismeidologique, il devientde plus en plus difficile

    de parler de libert de pense. Dans len-semble des discours, la lutte pour le dvelop-pement et limportance du rle des tudiantsdans la mobilisation pour la reconstruction dupays sont soulignes avec force par toutesles parties. Aurait-il fallu encore que la parti-cipation effective de la communaut tudian-te dans le processus de dveloppement dupays commence, dabord, au sein de linstitu-tion universitaire. La rvolution devient unprtexte pour rejeter et stigmatiser tous ceuxqui tiennent un autre discours. En un mot,cest laffirmation sournoise ou parfois bruta-le de la ngation de toute libert de pense.Une forme de dogmatisme, voire un discourssectaire et des slogans politiques servis lasauce du jour dominent nombre de runionsdes tudiants. Laction de la direction delUnea se caractrise de faon gnrale,durant cette priode, par labsence dunesaine vision politique et par un appui total etsans rserve au frre Ben Bella et au pouvoirrvolutionnaire.

    Jusquau 19 juin 1965, lUnea se dparti-ra trs peu dune stratgie dentrisme, voiredune relation dallgeance par rapport aupouvoir politique. Aussitt le Ve congrs ter-min, des membres de la direction de lUneaparticipent activement la campagne pourllection dAhmed Ben Bella. Dj investi la tte du gouvernement le 29 septembre1962, il sera lu la prsidence de laRpublique le 15 septembre 1963 avec 95%de voix. Lourde responsabilit pour ce pre-mier prsident de lAlgrie indpendante quihrite dun pays o tout reste faire et dontles premires dclarations ont la facult dac-centuer la division et les rancurs.

    Lexigence auprs de la direction delUnea de ne pas rduire le syndicat tudiant une sorte de courroie de transmission dudiscours idologique ou une simple forcesuppltive du pouvoir ntait pas sans dangerpour ceux qui le tenaient. Toute approcherevendiquant un fonctionnement dmocra-

    tique, une relle participation dans llabora-tion des choix et lexigence dun Etat de droitest dcrte suspecte et taxe de raction-naire. Tout est entrepris pour liminer les l-ments qui militent pour le refus de tous lescaporalismes. Comment renforcer la paix etcrire l'avenir, tous ensemble, sans une vri-table participation de la socit civile unis-sant ses forces celles des autorits localeset nationales ? Le climat politique dalors nepeut admettre un regard critique ou encoremoins la prtention de s'instituer en acteurde son destin. Lendoctrinement partisancherche transformer luniversit en caissede rsonance soit du pouvoir soit de la mou-vance communiste sous stricte surveillance lextrieur de luniversit. Une mouvancequi avait pleinement sa place dans la nces-saire et large union quexigeait la rsolutiondes immenses problmes que posait ldifi-cation du pays. Faute dune aire politiquelgale, la tentation de formater lUnea en uneorganisation partisane, quelque peu loignedu syndicalisme estudiantin, a fini parprendre le pas avec les consquences prvi-sibles. Le FLN se transforme en parti uniqueet sapproprie la lgitimit historique.

    Le Parti communiste algrien, le Parti dela rvolution socialiste de Mohamed Boudiafet le Front des forces socialistes seront inter-dits. Conformment aux engagements prislors du congrs du FLN de 1964, les diri-geants du PCA demandent leurs militants rejoindre les cellules du FLN afin de renfor-cer, pensent-ils, son courant progressistedont les figures marquantes taientMohamed Harbi et H. Zehouane.

    Le prix Lnine, dont a t dcor le prsi-dent Ben Bella, a eusans doute toute soninfluence. Cetterecherche dun discourscommun nautoriserajamais une place pourdeux, aux cts de res-ponsables politiques quiont une vision patrimo-niale du pouvoir et seconsidrent comme lesseuls garants de la rvo-lution et de lEtat-nation.Dans ce cadre, lactionentreprise, au sein destudiants par HouariMouffok, prsident delUnea et proche duPCA, avec Abdessadok,responsable des tu-diants militants du partiFLN, dbouche le 16novembre sur un largis-sement du comit excu-tif de lUnea par la coop-tation de Abdelaziz Bouchaeb, MohammedSalah Berdi, Lomri et Sad Kitouni qui plustard fera une brillante carrire dans les ser-vices. H. Mouffok et Abdessadok feront preu-ve tous deux, au lendemain du 19 juin 1965,dune loyaut totale leur engagement poli-tique et dune bravoure admirable. Ce nesera pas le cas de toutes et de tous. Ali ElKenz souligne dans sa prface de louvragede Clment Moore UGEMA 1955-1963 :Aussi brve fut-elle, lhistoire de lUgema,en tant quassociation autonome de la soci-t civile algrienne, nen demeure pas moinsun exemple de limmense richesse quereprsente pour un Etat, quelle que soit saforme, une socit civile qui lui soit en partieindpendante... Une socit civile rellementlibre, libre lEtat, et rellement forte, le ren-force ; alors qu linverse, sans cette libert,elle devient un fardeau, contrainte et, plusdramatiquement encore, ladversaire quilfaut contrler par ses polices quant elle pour-rait tre la force dappui de son action essen-tielle comme garant du droit et gardien de sasouverainet et de son territoire. ClmentMoore juge que lAlgrie a perdu lart das-sociation en 1961. Le manque dobjectivit,

    les a priori et les contradictions qui caractri-sent la situation politique nationale et lesclans qui se forment ne sont pas sans ramifi-cations au sein des tudiants. Cet environne-ment politique favorise la division et laffai-blissement des forces dmocratiques et de lamodernit au sein de luniversit, de la soci-t et de ses lites. En labsence dun vri-table front que lon tait en droit dattendre,les assises de lUnea sont de plus en plusmines par des luttes occasionnes par unevritable importation de courants idolo-giques antagonistes entre des tudiantsayant fait leurs tudes en Europe de lEst(bloc sovitique), ceux issus des universitsde lEurope de lOuest, des Etats-Unis et decertains pays arabes.

    Hier comme aujourdhui, apprendre vivre ensemble est sans doute l'une desdimensions essentielles qui manque l'du-cation des Algriens. Les calculs politiciens,les pressions idologiques, le noyautage,des choix opportunistes, voire des manipula-tions amnent certains responsables delUnea faire des dclarations politiques quiauront pour effet notable daccentuer lescsures entre des forces qui auraient gagn sunir. En 1964, lon ira jusqu exiger aunom des tudiants une sanction exemplairecontre le colonel Chabani qui est accusdtre un ractionnaire cherchant diviserlAlgrie et porter atteinte sa rvolution.

    Larrestation de HocineAt Ahmed produit lesmmes drives et rac-tions au niveau de ladirection de lUnea. Unappel au chtimentexemplaire est gale-ment lanc au nom destudiants. Le 12 avril1965, il est condamn mort par un tribunal d'ex-ception. Sa peine estcommue in extremis enperptuit par le prsi-dent Ben Bella. Le regret-t prsident Boudiaf feraremarquer, un journalis-te parti l'interviewer Kenitra quelque tempsavant son retour au pays,combien il a t du parles responsables dAlgerRpublicain auxquels ilavait demand de le sou-tenir dans l'preuve de samise en dtention. Il aura

    pour rponse : Ce sont des querelles entrevous. Cela ne nous concerne pas et nous nepouvons y intervenir... La cohabitation hou-leuse entre les tudiants et le pouvoir nedate pas simplement du 19 juin 1965.

    De mme, lon ne peut affirmer que lacrise profonde qui a secou le Mouvementdes tudiants algriens, au lendemain du 19juin 1965, rsulte principalement de la ques-tion de lautonomie syndicale vis--vis dupouvoir. Certes, depuis le coup dEtat, lestensions sont plus vives, ltat de crise estdevenu permanent et lopposition systma-tique. La rpression et labsence dun vri-table dialogue, conjugues des manipula-tions ayant pour objectif la main mise poli-tique sur lorganisation des tudiants, sepoursuivront sans relche jusqu dboucherimmanquablement sur la dissolutionautoritaire de lUNEA en 1971. Ltude descontradictions, des enjeux et des luttes quiont marqu lvolution de lorganisationnationale des tudiants algriens depuis lecongrs constitutif de lUgema Paris enjuillet 1955 jusqu la dissolution de lUneaen 1971 mritent une analyse plus sereine etobjective.

    Par Hamid Oussedik,ancien prsident du comit

    de gestion de la cit universi-taire de Ben Aknoun (Cuba)

    La longue marche du

    Il est utile de prciser que surles dix membres du comit de

    Ben-Aknoun seuls deuxtudiants sont originaires deKabylie : Hamid Oussedik,prsident, et le Dr Louns

    Ader, responsable desfinances. Les stratges de

    lombre pensent que cest l lemeilleur moyen de nous

    intimider, de nous brider et dediviser davantage la grande

    masse des tudiants. Quoi deplus simple que de nous faire

    porter une responsabilitcollective depuis que la

    Kabylie est devenue un thtredaffrontements arms

    fratricides aprs la cration duFFS, le 29 septembre 1963.

    De faon bien commode, lonomet souvent de noter

    quavant larrive de KadAhmed, dit Si Slimane, la

    tte du FLN en 1967, lestudiants seront confronts,

    dabord, ds 1965 aucommandant Djamel (Chrif

    Belkacem) qui reste pourlhistoire celui qui a voulu en

    finir avec lautonomie delUnea. Il crera, pour cela, une

    Fdration nationale destudiants militants (Fnem) et

    une Direction prparatoiredune confrence nationale. Les

    locaux du sige au 10,boulevard Amirouche seront

    remis aux mains dedirections parachutes, dont

    un ministre de lactuelgouvernement.

  • Le SoirdAlgrie Contribution Lundi 27 mai 2013 - PAGE 7

    Une analyse qui certainement permettrade tirer toutes les leons ncessaires unemeilleure mobilisation et union des forcesdmocratiques et de progrs en Algrie. Uncycle infernal semble stre install pour privi-lgier la violence au dialogue, la force latolrance, la permanence dune culture de laguerre une culture de la paix. Cette cultureambiante a fini par infiltrer, jour aprs jour,nos familles, nos coles, nos rues, notre envi-ronnement politique, social, conomique etculturel. Cest de cet tat desprit que nais-sent et se renforcent les pouvoirs autocra-tiques vritables ennemis de lmancipationdes peuples quils poussent jusqu la violen-ce et au crime. Une forme de complicit entredes cercles du pouvoir et une partie de lop-position place lUNEA au centre dintrts etde calculs qui ont des rpercussions domma-geables sur sa cohsion. Lunion nationale,dont se rclame le comit directeur, est deve-nue un leurre, car lon retrouve derrire cesigle une toute autre ralit et une conceptiondu syndicalisme tudiant qui rejette touterecherche de consensus.

    Devant cette situation qui porte de plus enplus prjudice aux forcesdmocratiques et patrio-tiques, au niveau de luni-versit dAlger, des tu-diants de plus en plus nom-breux dcident de ragir.Pour avoir mis desrserves et dsavou cer-taines prises de positionpolitiques qui sont loin dereflter les intrts et laposition de la majorit destudiants, le comit de Ben-Aknoun sera combattu etstigmatis comme le repai-re de la contre-rvolution etdes berbristes. Cette criselatente ne sest jamaisreferme compltement etsera amplifie par le 19 juin1965 avec pour pilogue ladissolution de lUNEA le 15janvier 1971... le mme jourque le Centre dtudes ber-bre. Cette priode seralobjet dun certain nombrede tmoignages marqus,parfois, par un manque dobjectivit, derigueur et une propension rattacher certainsvnements non pas au systme mais lapersonnalit de responsables prsents, parmoment, de faon quelque peu caricaturale.Nombre de tmoignages sattardent en parti-culier sur la priode o Kad Ahmed tait res-ponsable de lappareil du parti. Par del lesdivergences, voire les diffrents politiques,les attaques, parfois grotesques, contre sapersonne ne peuvent faire oublier nombre dequalits que lui reconnaissent tous ceux quilont rellement approch. De faon biencommode, lon omet souvent de noterquavant larrive de Kad Ahmed dit SiSlimane, la tte du FLN en 1967, les tu-diants seront confronts, dabord, ds 1965au commandant Djamel (Chrif Belkacem)qui reste pour lhistoire celui qui a voulu enfinir avec lautonomie de lUNEA. Il crera,pour cela, une Fdration nationale des tu-diants militants (Fnem) et une direction pr-paratoire dune confrence nationale. Leslocaux du sige, au 10, boulevard Amirouche,seront remis aux mains de directions para-chutes, dont un ministre de lactuel gouver-nement. Il utilisera comme principal interlo-cuteur avec les tudiants Mustafa Bouarfaqui se montrera peu concern par les pro-blmes estudiantins.

    Ds ses premiers contacts, il cherchera imposer des relais dociles, voire des suppl-tifs. Insensible aux choix des tudiants et leurs demandes pressantes telles que larrtdes poursuites policires, la libration deHouari Mouffok et des tudiants dtenus, ildressera rapidement contre lui limmensemajorit des tudiants toutes tendances

    confondues. Les mthodes employes nemanquent pas de susciter galement desrieuses tensions avec et au sein mme dela JFLN vritable ppinire de jeunespatriotes engags. Cette tentative dimposerune restructuration et une reprise en mainmuscle de lUNEA et des mouvements dejeunesse, JFLN comprise, connatra unchec cuisant. Plusieurs manifestations deprotestations seront organises durant cettepriode. Lcrasante majorit des tudiantsaffichera un rejet total aux dispositions visant normaliser la situation au niveau delUnea.Cette confrontation nempchera enrien les deux frres ennemis, la sectiondAlger et la Fdration nationale des tu-diants militants du parti (Fnem) daccusersouvent, certains dentre nous, de collusionavec un parti de lopposition, savoir le FFS.Cette propension nous stigmatiser par notreorigine rgionale, nous traiter de berb-ristes et de ractionnaires relve dun terroris-me intellectuel exerc lencontre de tousceux qui refusent de cultiver lair du temps etde sinscrire dans le suivisme ambiant. Unelitanie qui a fini par ne tromper que ceux qui

    le veulent bien. Il est utile de prciser

    que sur les dix membres ducomit de Ben-Aknoun,seuls deux tudiants sontoriginaires de Kabylie :Hamid Oussedik, prsident,et le Dr Louns Ader, res-ponsable des finances. Lesstratges de lombre pen-sent que cest l le meilleurmoyen de nous intimider, denous brider et de diviserdavantage la grande massedes tudiants. Quoi de plussimple que de nous faireporter une responsabilitcollective depuis que laKabylie est devenue unthtre daffrontementsarms fratricides aprs lacration du FFS, le 29 sep-tembre 1963, ce sera peineperdue. La gestion exem-plaire et dmocratique de lacit de Ben-Aknoun, le res-pect de lensemble des

    points de vue, llection par scrutin de listesur la base dun programme daction dbattupubliquement et vot par lensemble des tu-diants, lobligation de russite aux examensde fin danne faite aux membres du comitde gestion sont la base de la trs grandeadhsion des tudiants qui chaque lectionlui renouvellent trs largement leur confiance.Ignorant les prjugs et les procs dinten-tion, sa proximit avec les besoins moraux etmatriels des tudiants, le respect des rglesdmocratiques et des choix de la base,durant tout son mandat, ont fini par valoir aucomit de gestion un vritable respect au seindune trs grande majorit des tudiant(e)s.

    La forte personnalit de ses membres, leniveau lev de leur patriotisme et de leurconscience politique, leur sincrit ont tautant de remparts aux multiples tentativesconstamment entreprises pour le noyauter, lediviser et faire flchir son action.

    La loyaut exemplaire et lefficacit desmembres des diffrentes commissions etorganes crs par le comit ou activant sousson autorit, la symbiose, voire un vritableesprit de famille entre toutes les rsidentes etrsidents, le refus dtre manipul et utiliscomme masse de manuvre ou moyen depression lors de diffrentes chances poli-tiques, le rejet du rgionalisme et le refus detout suivisme ont fait de la cit universitairede Ben Aknoun un havre de tolrance, dedmocratie, de modernit et dpanouisse-ment. Comment oublier la symbiose confian-te et toute fraternelle au sein du comit avecNafir Bchir, aujourdhui pharmacien Biskra,avec mon frre Mustafa Achour, lenfant deMecheria, qui aprs stre inscrit aux cours

    de tamazight, finit par converser avec facilitdans cette langue. Comment oublier cetteimage, il y en eu tant dautres, de matreLahbib Bourokba de Mostaganem et KecibaMohamed de Laghouat reprenant les cou-plets dAyema Azizen Ourtsrou au milieu dela chorale amazighe. Un tat desprit et desrgles de travail loin de plaire tous ceux quiavaient la charge dorienter et de mobiliser.Cest avec une profonde motion, uneconstante et fidle amiti que je me rappellede Zemouchi Mhamed, Henni Mohamed, AtMohamed, Boubrit, Omar M., Hassen M. etF., Terzi H., les frres Sadi, BoudjabiSlimane, les frres Bourokba, FaridaGuedider, Didine Maoui, Masmoudi Hamza,Sad et F. Salemkour, Chibane Mahmoud, B.Bouras, R. Zidi, Mansouri, les frres Slimaniet Aboura, le Dr Guessoum, Didine Ladjouzeet ses frres, Senhadji, Abi Ayad, Bensafir,Dahmani, Becis, Madjid Boumediene,Makhloufi A., Maarouf N., Naas, Bedrane, AliBenflis, Ch. Rahmani, Sifi M. Teboune A. M.,Sifer, N. Bellazoug, K. Daheur, AtAbderrahim, Athmani, Kazi Tani avec sa voixde Baryton et son clbre rpertoire, le DrBrixi, Kadri, Bouaza, Ben Badis, Rico et tantdautres qui voudront bien mexcuser. En unmot, limage dune Algrie unie, tolrante etconsciente de ses potentialits. Lexemple ducomit de Ben Aknoun montrait quotidienne-ment que la dmocratie est participation etque lon ne peut pas participer si l'on n'a past duqu pour le faire. Sans participation,comment exister en tant que citoyen ? Cettepriode reste pour moi une sorte de modlede ce que la jeunesse algrienne est capablede raliser en valorisant lintelligence, lesavoir, la culture, la solidarit, la tolrance etlouverture aux autres. Cela nous loignedune actualit qui regorge de relents rgio-nalistes, dune agitation politique infantilisan-te, daffrontements obscurantistes rsultant,en partie, de la cooptation et dune mdiocri-t avre. Il faut le rappeler sans cesse etmettre en lumire cette ralit pour bien fairecomprendre quelAlgrie nest pascondamne par unequelconque fatalit quitrop souvent dfigure sarvolution au mprisdes immenses sacri-fices consentis. Le cli-mat de solidarit, dami-ti et de respect quirgnait CUBA najamais empch desdbats parfois vigou-reux. Sagissant de sesrelations avec ladminis-tration, le comit a arr-t avec elle une vri-table charte de travailqui se traduira par unrel climat de confiance, de respect et decomplmentarit.

    Le CG avait pour rgle dinformer, de favo-riser le dialogue et dtablir les contactsncessaires, tous les niveaux. Etant donnla modicit des moyens dont il dispose auregard des tches qui lui sont assignes, lecomit s'efforce, chaque fois, d'appliquer cesmoyens de faon qu'ils aient le plus grandimpact possible. Mais il fut bien court, cetemps des cerises... et desprance.

    Cet esprit de respect mutuel, de dignit,de solidarit et de franchise imposait auxmembres du comit dtudier et de dbattrecollgialement de toutes les demandes quileur sont faites et de rechercher chaque foisla meilleure formule pour rgler les problmesposs par les rsidents, quelle que soit leurcouleur politique.

    Autre temps, autres murs : cest danslenceinte de cette mme cit universitaire, enlabsence dun cadre dmocratique qui ren-force la lutte contre les germes dangereux dela haine et de la violence, que sera assassinle 2 novembre 1982, Kamel Amzal, tudiant lInstitut des langues trangres. La lutte pour

    la dmocratie permet de remonter auxracines du mal, aux problmes d'exclusion,de frustration, de marginalisation, d'avoir l'es-poir de remdier ces situations, terreau dessentiments de violence et d'agressivit.L'ducation la participation, l'ducation aupluralisme ethnique, au pluralisme religieux,idologique est la base de la dmocratie.Loin de retracer toutes les actions du CG,quelques exemples peuvent tre cits poursimplement tayer cette culture dmocratiqueou apporter quelques ncessaires rectificatifs certains tmoignages qui ont paru dans lesmdias.

    Un cadre dcoute, de tolrance et de solidarit

    Fidle la plateforme daction prsenteaux tudiants et sur laquelle il est lu, le CGprivilgie constamment lcoute, la solidarit,la tolrance et linitiative. Cest dans cet espritdouverture et de dialogue quen mars et avril1968 seront installs un centre dtudesmarxiste lniniste, une salle de prire et uncentre de la culture berbre (CCB). La russi-te na pas t dgale valeur au niveau de cesinitiatives. Le centre de la culture berbre vaanimer un riche programme grce la contri-bution et la disponibilit des frres Sadi et la collaboration dtudiants rsidents Cuba qui regroupait toutes les rgionsdAlgrie. Toutes ces actions sont menes entroite collaboration avec le comit de gestionet refltent cet esprit douverture, de dialogueet dinitiative auxquels le comit tient tant.Des cours de berbre sont dispenss parMouloud Mammeri. Une riche animation cul-turelle est organise avec le soutien dmi-nents crivains, peintres et des grandesvedettes de la chanson amazighe. Les conf-rences du CCB attirent un public nombreux.Premier invit, Mouloud Mammeri prsenteson livre sur Si Mohand Ou Mhand, justeaprs sa parution Paris aux ditionsMaspro, dans la grande salle de cinma

    bonde dtudiantsattentifs.

    Taos Amrouche, qui le gouvernementferme les portes duFestival panafricaindAlger en 1969,rpond linvitationdes tudiants deBen-Aknoun qui,dans une sallecomble, lui feront unelongue ovation. Dansune intervention prli-minaire, TaosAmrouche, trsmue, remercie vive-ment les tudiantspour leur accueil.

    Elle dclare que le mot berbre est char-g dlectricit en Algrie, mais pas la cituniversitaire de Ben-Aknoun o lesprit detolrance a montr que certains sujets esti-ms tabous ont t approchs avec objectivi-t et comme source fondatrice enrichissante.Dans son discours inaugural au premierFestival culturel panafricain, le 22 juillet 1969,le prsident Boumedine a pourtant rappel :Longtemps contraints de nous taire ou deparler la langue du colonisateur, ctait undevoir essentiel et premier que de retrouvernos langues nationales, les mots hrits denos pres et appris ds lenfance et ajoutequil ny a pas de langue qui, au dpart, soitplus apte quune autre tre le support de lascience et du savoir. Cette profession de foine vaudra pas pour tamazight. Loin dtrereconnue et perue comme un enrichisse-ment pour lAlgrie entire lamazighit est,au contraire, comprise par le rgime commeun lment de dstabilisation de l'unit natio-nale, un danger pour l'idologie arabo-isla-mique et la langue arabe.

    H. O.(A suivre)

    mouvement tudiant algrien

    En 1964, lon ira jusquexiger au nom des

    tudiants une sanctionexemplaire contre le

    colonel Chabani qui estaccus dtre un

    ractionnaire cherchant diviser lAlgrie et porteratteinte sa rvolution.

    Larrestation de Hocine AtAhmed produit les mmes

    drives et ractions auniveau de la direction de

    lUnea. Un appel auchtiment exemplaire est

    galement lanc au nomdes tudiants. Le 12 avril1965, il est condamn

    mort par un tribunald'exception. Sa peine estcommue in extremis en

    perptuit par le prsidentBen Bella.

    Aussitt le Ve congrs termin, desmembres de la direction de lUnea

    participent activement lacampagne pour llection de AhmedBen Bella. Dj investi la tte du

    gouvernement le 29 septembre1962, il sera lu la prsidence de

    la Rpublique le 15 septembre 1963avec 95% de voix. Lourde

    responsabilit pour ce premierprsident de lAlgrie indpendantequi hrite dun pays o tout reste

    faire et dont les premiresdclarations ont la facult

    daccentuer la division et lesrancurs.

    (2e partie)

  • El Khanga, dimanche 20 mai1973. Cest dans cette petitelocalit du nord du SaharaOccidental quun groupe dejeunes combattants sahraouis amen la premire opration mili-taire du Front populaire de libra-tion de la Saguia el Hamra et duRio de Oro. Les dix-sept gurille-ros ont pris, sans tirer une seuleballe, un poste de larme espa-gnole.

    A travers cette opration, ilsvenaient de mettre en applicationune des principales rsolutionsdu Front Polisario cr dix joursauparavant Zouerate, enMauritanie. En lespace dequelques mois, le petit groupesera rejoint par des centaines decombattants.

    Nombre dentre eux dser-tent, avec armes et bagages, lar-me de Franco. Affaiblie par desdfaites en srie, lEspagne estcontrainte daccepter le principede lorganisation dun rfren-dum dautodtermination auSahara Occidental. Un engage-ment qui ne sera jamais respectpuisque lEspagne partagera, ennovembre 1975, le territoire sah-raoui en deux afin de loffrir auMaroc et la Mauritanie. Pourlibrer leur pays, les Sahraouisdevront engager une nouvelle

    guerre contre deux ennemis,leurs propres voisins.

    Solution lgitime Tifariti, lundi 20 mai 2013. Des

    centaines de soldats sahraouissuivent, sous un vent glacial, lediscours du prsident de laRpublique arabe sahraouiedmocratique. Cest partir desterritoires librs que larmesahraouie dclare ses ennemiset ses amis quelle croit encoreen la paix. Mais la lutte arme estet restera une solution lgitime,accepte par les Nations-Unies,dont dispose le peuple sahraoui.Et cette voie lgitime resterapose tant que la communautinternationale ne prendra passes responsabilits afin de per-mettre notre peuple de prati-quer son droit inalinable lau-todtermination et lindpen-dance travers un rfrendumlibre, juste et intgre, dclareMohamed Abdelaziz.

    Le secrtaire gnral du FrontPolisario rappelle la justesse dela cause dfendue depuis desdcennies par le peuple sah-raoui.

    Quarante annes de lutte,de rsistance, de dfis, de rali-sations et dacquis sont autant depreuves qui attestent de la jus-

    tesse de la cause du peuple sah-raoui et de la ncessit de sa vic-toire, a-t-il soulign. Face lui,des hommes et des femmesengags, las dattendre que leursort se dcide chaque anne des milliers de kilomtres de l.

    Guerre dusureDans les territoires librs et

    dans les camps, la question duretour la lutte arme est tran-che depuis dj trs longtemps.Les Sahraouis ont remporttoutes les guerres, contre lesEspagnols et les Mauritaniens etmme contre les Marocains,explique Mohamed Salem, com-

    battant engag lge de 17 ansdans les rangs de lALPS.

    Ag aujourdhui de 46 ans, letorse dform par des clatsdobus, il reste persuad que leretour la guerre est la seulesolution qui soffre au peuplesahraoui. Jai connu les affresdes combats, jai vu mes compa-gnons mourir devant moi. Jaisubi des souffrances atrocessuite une blessure. Mais jesti-me que la dignit est au-dessusde tout. Je veux offrir mesenfants une autre vie, loin delenfer des camps de rfugis,dans le pays de leurs anctres.Nous avons fait confiance aux

    Marocains et aux Occidentaux,mais aucun deux na respectses engagements. Nous avonsgagn trois guerres, lesMarocains nous ont finalementengags dans un quatrimeconflit depuis la signature du ces-sez-le-feu en 1991. Une guerredusure.

    Aujourdhui, Mohamed Salemse dit prt reprendre les armes.Son fils, lycen Mostaganem,lui a annonc quil se battra sescts. Dans la Hamada, gnra-tion aprs gnration, lesSahraouis perptuent le sermentdes 17 combattants dEl Khanga.

    T. H.

    Le Front Polisario a clbr, le 20 mai 2013, la quaran-time anne du dclenchement de la lutte arme contreloccupant espagnol. Vingt-deux ans aprs lentre envigueur du cessez-le-feu, larme populaire de librationsahraouie se dit prte reprendre la guerre pour librer latotalit des territoires du Sahara Occidental.

    Le SoirdAlgrie Lundi 27 mai 2013 - PAGE 8ActualitLE FRONT POLISARIO CLBRE QUARANTE ANNES DE LUTTE ARME

    Fidles au serment dEl Khanga

    Son vocation les 25 et 26 mai la Maison de la Culture MouloudMammeri de Tizi-Ouzou par sesamis, ses proches et les gens delettres qui lont connu pour parlerde sa vie, son uvre et sa trajec-toire dintellectuel profondmentattach son pays ont aussi rv-l les qualits de cur et lhuma-nisme de cet homme qui avait mistoute sa verve intellectuelle au ser-vice de son pays.

    Au-del de lcrivain, du poteet du journaliste quil tait, ondcouvre, la faveur des tmoi-gnages de ceux qui lont ctoydans son intimit ou dans son tra-vail un citoyen modeste et modle,un homme qui porte son paysdans son cur. Tahar ntait pascontre lIslam. Il a cotis pour laconstruction de la mosquedOulkhou et particip aux travaux.Son amour pour la nature et lesoiseaux pour la terre Algrie estdclin chaque jour en vers et enprose. Un jour, il avait insist pourquon enterrt le cadavre dun pas-sereau dcouvert mort.

    Premier journaliste avoir faitles frais de lintgrisme pour porterun coup de grce lintelligence et

    au courage quil incarnait, il avaitmilit sans relche dans la trans-parence pour la dmocratie et lalibert et cest ce titre quil sym-bolisait la rsistance.

    Les termes de son entretienaudio avec son confrre MohandArezki Himeur lavant-veille deson assassinat, et diffus sur laBBC le jour de lattentat, sontdune actualit brlante. Ses ana-lyses sont, vingt ans aprs samort, celles dun penseur vision-naire et dun humaniste. Le tempslui a donn raison quand il disaitque cest lidologie arabo-isla-mique du FLN qui a enfant lisla-misme et que la lutte contre lint-grisme tait un mal ncessairesauf quil fallait le combattre avecles armes dun Etat de droit et parlarsenal des droits de lhomme.Tout comme il avait salu le sur-saut dintelligence de ceux qui ontstopp le processus lectoral quiallait mener le FIS dissous et sonidologie totalitaire au pouvoir.

    La main basse du courantarabo-islamique sur lcole et lemise en concurrence de langlaisds la 4me anne primaire pourcontrer les intellectuels franco-

    phones et supplanter le franais,concession du ministre delpoque au courant idologique,relevait selon lui dun non-sensdans un pays trilingue qui a donnnaissance des crivains dedimension universelle.

    Son ami Gasmi Ali raconte com-ment Tahar avait travaill darrache-pied la veille de son assassinatpour prparer la maquette de lheb-domadaire et le salaire du person-nel de la rdaction et des tra-vailleurs. Tahar tait toujours pr-sent Tajmaat du village, devisantavec les sages et changeant poli-

    ment avec ceux de son ge sansjamais chercher imposer sespoints de vue dintellectuel avis.

    Son enfance aux champs, sesjeux, sa frustration de ne pas aller lcole du village surcharge, sasoif de savoir et sa passion de lalecture lui ont permis d apprendre lire en un mois.

    Fervent de lhistoire de lantiqui-t amazighe, il dvorait lesouvrages universels. Dans sesuvres, note son ami, il raconte,potise et philosophe mais revienttoujours sur la vie de son village etde personnages vivants. Le vigile

    de Oulkhou a parl aussi de laguerre et de ses horreurs commela torture inflige son pre maisdont il ne parlait jamais. Commeun historien, il crivait sans pas-sion sur des sujets de passion.

    Plus critique et littraire, letmoignage de Youcef Merahi quia entam un travail de recherchesur le dfunt ,voque la passion, ledsir de dire et le gnie littraire deDjaout. Pour le confrencierDjaout ntait pas un journaliste,mais un crateur qui a mis sontalent dcrivain et de pote auservice du journalisme. Toutcomme Djaad, il pense que siDjaout avait de quoi vivre, il nau-rait pas fait de journalisme. Trsclectique dans ses sorties natio-nales et internationales, il a racon-t, comme pas un, son voyage Aden.

    Personnalit trs riche de sesides, crivain, pote, journaliste,nouvelliste, il stait aussi initi larecherche. Son interview avecMammeri est incontournable.Selon Merahi qui trouve que LesRets de lOiseleur est le plus beaurecueil de posie avec Hzem ElGhoula de Rachid Mimouni.Fondamentalement pote, TaharDjaout utilisait de la posie danssa prose et de la prose dans saposie.

    S. Hammoum

    20e ANNIVERSAIRE DE LASSASSINAT DE TAHAR DJAOUT

    Le vigile toujours fidle son posteVingt ans sont dj passs depuis lignoble assassinat de

    lcrivain algrien Tahar Djaout par des intgristes isla-mistes presss dliminer cet intellectuel qui drangeait parsa plume acerbe leur projet obscurantiste.

    De notre envoy spcial dans les territoires sahraouis librs, Tarek Hafid

    Quarante annes de rsistance nont pas altr la detrmination du peuple sahraoui.

    Tahar Djaout, un fervent de lhistoire de lantiquit amazighe.

    Phot

    os:

    DR

  • Chaque anne, nous enregis-trons une hausse du nombre dinter-ventions notamment sur les plages etpour les cas des feux de fort, a-t-ilprcis, hier, en marge de la semainede sensibilisation qui se tient au centre

    culturel Mustapha-Kateb, Alger jus-quau 30 mai prochain.

    Une semaine qui sinscrit dans lecadre du programme de sensibilisa-tion et de prvention mis en place parla direction de la Protection civile,

    travers le territoire national. Elle porte-ra sur la prvention des dangers de lamer, des feux de fort et les accidentsde la circulation.

    Le commandant Mariche Zoubir aindiqu que 600 surveillants deplages saisonniers seront mobilissau niveau de 69 plages autorises labaignade dont 4 ouvertes cette sai-son. Les effectifs de la Protection civi-le au niveau des plages seront gale-ment soutenus par 30 plongeurs. Cedispositif de surveillance sera renforcles week-ends au niveau des plages

    qui connaissent un afflux des estivantsle soir.

    Une caravane sillonnera 4 plagesde la capitale o laffluence est trsimportante. Lobjectif est de sensibili-ser les baigneurs sur les dangers de lamer, dit-il.

    Le chef du service prvention laDirection de la Protection civile de lawilaya dAlger a affirm quun disposi-tif de prvention et de lutte contre lesfeux de fort sera mis en place dans lafort de Bouchaoui et celle de Banemdurant toute la saison estivale. Une

    priode o les feux de broussaille sonttrs frquents. Dots de camions-citernes et du matriel ncessaire, desagents spcialiss dans la lutte contreles feux de fort assureront la prven-tion et les premires interventions encas dincendies, explique-t-il.

    Par ailleurs, la manifestation aconnu la participation de la Directiondu tourisme, la Direction des forts etlAgence de la promotion de la protec-tion du littoral et des zones touris-tiques.

    Rym Nasri

    Le nombre dinterventions des services de la Protectioncivile Alger a continu daugmenter. Selon le comman-dant Mariche Zoubir, chef du service prvention laDirection de la Protection civile de la wilaya dAlger, en2012, la capitale a t classe premire avec 81 mille inter-ventions suivie de loin de Blida avec 30 mille cas.

    Le SoirdAlgrie Lundi 27 mai 2013 - PAGE 9Le Soir du Centre

    INTERVENTIONS DES SERVICES DE LA PROTECTION CIVILE

    La capitale en premire place

    Un reprsentantde la Croix-Rouge

    internationaleen visite Miliana

    Roger Durand, prsident de laSocit Henri Dunand, lequel est le fon-dateur de la Croix-Rouge internationale,dont le sige est Genve, sest rendu Miliana. Il tait accompagn de KathyGrant, ducatrice retraite qui travaillesur le projet de la mise sur pied dunmodule denseignement des prceptespdagogiques dducation en directiondes jeunes, prceptes de tolrance etdouverture aux autres, inspirs deluvre de lmir Abdelkader, qui seraenseign dans la ville Abdelkader auxEtats-Unis dAmrique, et de lpoux decette dernire.

    Les trois membres de cette dlga-tion ont auparavant visit la rgion deStif, prcisment la localit de OuedDheb, o a rsid Henri Dunant quiexploitait un moulin grains durant lapriode coloniale.

    Roger Durand dit avoir remis auMuse de larme onze lettres origi-nales, lettres changes entre lmirAbdelkader et Charles Eynard (ami dufondateur de la Croix-Rouge internatio-nale), ami et confident de lmirAbdelkader

    Par ailleurs, cette visite sinscrit enmarge du colloque sur la vie et luvrede lmir Abdelkader, organise par laFondation Emir Abdelkader et qui setiendra Alger du 28 au 30 mai pro-chains.

    On rapporte que lintrt pourluvre de lmir Abdelkader sest accrudepuis la parution de sa biographie en2008, une biographie ralise par unhistorien amricain.

    Cette visite Miliana sexplique parle fait que lmir Abdelkader avait un lientroit avec cette ville o il possdait unersidence et une manufacture darmes,rcemment restaure, implante dansle quartier des Annassers.

    K. O.

    Les enseignants grvistes ontrpondu favorablement la dcisionde la section locale du Conseil natio-nal des professeurs de lenseigne-ment suprieur qui sest runie le

    14 mai dernier, pour dcider de lagrve et den informer la tutelle.

    La grve, dont le taux de partici-pation varie entre 50 et 80%, a tou-ch notamment les facults des

    langues franaise et arabe ainsi quecelle de psychologie.

    Il est noter que les raisonsayant pouss ces enseignants dbrayer sont, en premier lieu,dordre social mais il y a aussi lesconditions dfavorables prvalant,disent-ils, dans cet tablissementuniversitaire, telles que le manquedhygine dans les salles de cours et

    les amphithtres et labsence de toi-lettes rserves au corps ensei-gnant. Tout comme ces enseignantsse dsolent de ne pas disposer detransport propre eux.

    De leur ct, les tudiants, sur-pris par cette grve, ont mal pris lachose dautant quelle a concidavec le premier jour des examens defin danne. M. B.

    PLE UNIVERSITAIRE DEL AFFROUN (BLIDA)

    Les enseignants en grve

    Il tait 12h 30 quand le nimedrame de la circulation routire sestproduit. Il a eu pour thtre le CW 11reliant la ville de Djendel Oued ElDjemaa, au lieu-dit Chabni connusous le nom de Cayenne.

    Selon les premires constatations cest unvhicule lger, une Atos bord de laquelle se trou-vaient outre le conducteur, un imam qui prche

    Ouled Belgacem (commune de An Soltane), lednomm Maghraoui Lakhdhar, et ses 3 enfantsAbdelbaki 12 ans, Lina 5 ans, dcds sur le coup,ainsi que Abderrahmane g de 10 ans qui arendu lme au service des urgences de lhpitalde Khemis Miliana vers lequel les 4 victimes ontt diriges par les lments de la Protection civi-le de lunit de Djendel, la plus proche.

    Selon les informations que nous avons puobtenir, le vhicule lger qui roulait en direction de

    Oued El Djemaa est entr en collision de faceavec un camion immatricul Mda qui se ren-dait Djendel venant dune exploitation dagrgatsdune carrire de la rgion.

    La brigade de la gendarmerie de Djendel aouvert une enqute pour dterminer les circons-tances prcises et les causes qui ont prvalu cedrame dans lequel toute une famille a t dci-me, un drame qui, hlas, devient de plus en plusfrquent sur nos routes. Karim O.

    DJENDEL

    4 personnes dune mme famille prissent dans un accident de la route

    Les enseignants du ple universitaire dEl Affroun, dansla wilaya de Blida, sont entrs, hier, en grve pour unedure dune semaine, a-t-on appris auprs dune sourceproche de cette universit.

    LEUR PROJET IMPLANT BOUIRA-VILLE DATE DE 2005

    Des souscripteurs aux 200 logements LSPinterpellent le ministre

    Des souscripteurs au projet de200 logements sociaux-participatifsimplants dans le quartier LesAllemands de la ville de Bouira sonten attente de leurs logements depuis2005 alors que le promoteur, seloneux, use et abuse de leur navet.

    Le projet inscrit au titre du programme LSP delanne 2005 devait tre, selon les clauses ducontrat, achev dans un dlai de 18 mois, soit aucourant de lanne 2006.

    Or, nous sommes en 2013 et les souscripteurs,dont la plupart sont locataires chez des tiers et des prix dfiant tout entendement, attendent tou-

    jours leurs logements dont le rythme des travauxlaisse dsirer.

    Pis, selon ces derniers, qui viennent dadresserune correspondance au ministre de l'Urbanisme etde lHabitat, le promoteur, aprs un retard de plu-sieurs annes, leur a adress des correspon-dances en 2011 leur enjoignant de payer la totalitde leurs dus, cest--dire entre 1 700 000 et1 500 000 DA, en sengageant achever les tra-vaux avant lt 2012. Quimporte, les souscrip-teurs, pour voir la fin de leur calvaire, ont pay latotalit de leurs dus.

    Or, malgr ces paiements, le promoteur najamais pris le chantier au srieux en ne renforantni les effectifs ni la cadence.

    Lors de nos multiples dplacements sur les

    lieux, nous avons remarqu le manque flagrantdeffectifs cause des salaires quil pratique et quisont en de de ceux des autres promoteurs, ltatlamentable du matriel utilis dans le chantier et,pis, les mensonges et les faux-fuyants dont use cepromoteur chacune de nos rencontres, dcla-rent-ils dans une correspondance.

    Aussi, face tous ces problmes, ces sous-cripteurs ont dcid dinterpeller le ministre detutelle, dans lespoir que celui-ci daigne rappeler lordre ce promoteur et lobliger achever les tra-vaux de ce projet qui nont que trop dur. Leministre est, selon eux, leur dernier recours puis-quau niveau local, ni le wali, ni le SG, ni le chef decabinet, ni le directeur de la DLEP nont pu influersur le promoteur.

    Y. Y.

    Tu peux dormir tran-quille pre, nous mar-chons, nous marcheronsla tte haute dans lavoie o le sort a voulunous appeler avec larigueur, lhumilit que tuas si bien su nousapprendre.Tu nous manques, tu manques srement ceuxqui tont connu et respect.A tous nous disons : ne soyez pas tristes, ne pleu-rez pas, rjouissez-vous plutt de lavoir connu.Repose en paix pre, nous savons que du fondde ton lit ternel tu veilles encore sur nous.Ta femme, tes enfants : Nadia, El Hadi, Fella,Karim, Mohamed Raouf, tes petits-enfants pen-sent toi avec amour et tendresse.

    40e JOURA notre cher poux et pre

    M. ARIBI Mohamed30/05/1937 - 19/04/2013

    R133786

    Il y a trois ans, le 27/05/2010 nous quit-tait jamais lge de 31 ans notre cheret regrett fils

    MECHKOUR SamirEn ce triste souvenir, sa famille et ses amisprient tous ceux qui lont connu et aimdavoir une pieuse pense en sa mmoire.Repose en paix, tu es toujours prsentdans nos curs.

    PENSE

    Allpub/B1

    Les jours passent et la viecontinue. Cela fait dj40 jours. A la mmoire deltre le plus cher quon asur terre le dfunt

    MESBAH AssaA celui qui nest plus l,parti prcipitamment sansnous dire un mot, dont ona perdu son sourire, sa sagesse et sa gnrositainsi que les conseils quil nous prodiguait. Cestun moment le plus difficile pour nous, nous