3 - Entomofaune - Indre...Un vol de Lucane Cerf-volant est observé à l’occasion d’un relevé de l’activité acoustique des Chiroptères le 16 juin 2015. Raccordement et poste

3 - Entomofaune

a - Insectes saproxylophages

i - Méthodologie

Plusieurs portions de chemin accueillant des arbres sénescents ont été parcourues afin d’identifier destraces d’émergence de Grand Capricorne, les 22 avril 2015 et 16 et 17 juin 2015. La recherche d’orificesd’émergence peut être réalisée sur l’ensemble de l’année. Les relevés durant le mois de juin permettent dedétecter des émergences récentes. Ainsi le nombre de relevé est suffisant et les périodes d’inventaires sontpertinentes.

La période du mois de juin est aussi favorable à l’observation diurne et crépusculaire du Lucane cerf-volant.

ii - Résultats

° Les espèces inventoriées et leurs habitats

Le Grand Capricorne est commun sur l’aire d’étude. Plusieurs arbres portent les stigmates de l’émergencede cette espèce (carte 24). Un spécimen adulte a d’ailleurs été observé sur l’un d’entre eux.Un vol de Lucane Cerf-volant est observé à l’occasion d’un relevé de l’activité acoustique des Chiroptèresle 16 juin 2015.

Raccordement et poste électrique Parc éolien de Thollet et Coulonges – Volet faune & flore de l’étude d’impact page 49

Carte 11: localisation des observations d’Insectes saproxylophages

° Les statuts de protection et de conservation

Le Grand Capricorne est protégé en France. Cette espèce et le Lucane Cerf-volant sont considéréesd’intérêt communautaire (tabl. 32).

Ordre Famille Nom commun DH Ann. 2 PN Art. 2

Coleoptera Cerambycidae Grand Capricorne (Le) 1 1

Lucanidae Lucane Cerf-volant 1

Total 2 1DH Ann. 2 : espèce inscrite à l’annexe 2 de la Directive HabitatsPN Art. 2 : espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire etles modalités de leur protection (protection nationale)

Tableau 32 : statut de protection des espèces d’Insectes saproxylophages inventoriées sur ou à proximité del’aire d’étude du poste électrique

Le Grand Capricorne apparaît dans le Livre rouge des Insectes de France métropolitaine (mise à jour 1994)mais ne présente pas de statut de menace spécifique, ce dernier étant indéterminé « I ». Cela signifie qu’ilpeut être considéré comme « En danger » (E), « Vulnérables » (V) ou “Rares” (R) mais le manqued’information ne permet pas de confirmer ce statut.

Ces deux espèces sont considérées comme déterminante dans la région Centre (tabl. 33).

Ordre Famille Nom commun Déterminante en région Centre

Coleoptera Cerambycidae Grand Capricorne (Le) 1

Lucanidae Lucane Cerf-volant 1

Total 2

Tableau 33 : espèces déterminantes d’Insectes saproxylophages inventoriées sur ou à proximité de l’aire d’étudedu poste électrique


Photographie 12 : orifices d’émergence de GrandCapricorne (L. GOURET, 17/06/2015)

Photographie 13 : Grand Capricorne posé sur un arbre,lui-même marqué d’orifices d’émergence (L. GOURET,17/06/2015)

b - Insectes autres

i - Méthodologie

En parcourant les chemins de l’aire d’étude et ceux pouvant être utilisés pour le raccordement, ainsi que lesparcelles pressenties pour l’implantation du poste (carte 7), durant le 22 avril 2015 et le 18 juin 2015, lesOdonates, Orthoptères et Lépidoptères Rhopalocères sont répertoriés. Ces périodes sont favorables àl’observation d’un bon nombre d’espèces. Les parcelles pressenties pour l’implantation du poste électriquene disposant pas de mares, la liste des espèces d’Odonates est limitée.

ii - Résultats

° Les espèces inventoriées

L’ensemble des 29 espèces répertoriées sont listées dans le tableau 34.

Ord

re

Fam

ille Nom commun Nom scientifique Données

2015-04Données2015-06

Total

Lepi

dopt

era

Lyca

enid

ae Azuré des Nerpruns (L’) Celastrina argiolus (Linnaeus, 1758) 1 1

Cuivré commun (Le) Lycaena phlaeas (Linnaeus, 1761) 1 1

Nym

phal

idae Demi-Deuil (Le) Melanargia galathea (Linnaeus, 1758) 7 7

Gamma (Le) Polygonia c-album (Linnaeus, 1758) 1 1

Mélitée du Mélampyre (La) Melitaea athalia (Rottemburg, 1775) 5 5

Myrtil (Le) Maniola jurtina (Linnaeus, 1758) 8 8

Nacré de la Ronce (Le) Brenthis daphne (Denis & Schiffermüller, 1775) 2 2

Paon-du-jour (Le) Aglais io (Linnaeus, 1758) 1 1

Petit Sylvain (Le) Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) 2 2

Tircis (Le) Pararge aegeria (Linnaeus, 1758) 2 2

Vulcain (Le) Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758) 1 1

Pap

ilion

idae Flambé (Le) Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758) 1 1

Pie

ridae Aurore (L’) Anthocharis cardamines (Linnaeus, 1758) 2 2

Citron (Le) Gonepteryx rhamni (Linnaeus, 1758) 4 1 5

Gazé (Le) Aporia crataegi (Linnaeus, 1758) 1 1

Piéride du Chou (La) Pieris brassicae (Linnaeus, 1758) 1 1

Piéride du Lotier (La) Leptidea sinapis (Linnaeus, 1758) 3 2 5

Piéride du Navet (La) Pieris napi (Linnaeus, 1758) 4 5 9

Odo

nata

Aes

hnid

ae Anax empereur Anax imperator [Leach, 1815] 1 1

Coe

nagr

ioni

dae Agrion élégant Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) 1 1

Agrion jouvencelle Coenagrion puella (Linnaeus, 1758) 1 1

Agrion mignon (L’) Coenagrion scitulum (Rambur, 1842) 2 2

Petite nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula (Sulzer, 1776) 3 3

Pla

tycn

emid

idae Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes (Pallas, 1771) 4 4


Ord

re

Fam

ille Nom commun Nom scientifique Données

2015-04Données2015-06

Total

Ort

hopt

era

Acr

idid

ae Criquet des clairières Chrysochraon dispar (Germar, 1834) 2 2

Criquet des pâtures Chorthippus parallelus (Zetterstedt, 1821) 10 10

Criquet duettiste Chorthippus brunneus (Thunberg, 1815) 1 1

Criquet noir-ébène Omocestus rufipes (Zetterstedt, 1821) 3 3

OEdipode turquoise Oedipoda caerulescens (Linnaeus, 1758) 1 1

Gry

llida

e Grillon bordelais Modicogryllus bordigalensis (Latreille, 1804) 2 2

Grillon champêtre Gryllus campestris Linnaeus, 1758 4 4

Grillon des marais Pteronemobius heydenii (Fischer, 1853) 15 15

Gry

llota

lpid

ae Courtilière commune Gryllotalpa gryllotalpa (Linnaeus, 1758) 1 1

Tetti

goni

idae Decticelle bariolée Roeseliana roeselii (Hagenbach, 1822) 4 4

Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima (Linnaeus, 1758) 4 4

Total données 22 92 114

Total espèces 10 28 35

Tableau 34 : liste des espèces d’Orthoptères, d’Odonates et de Lépidoptères Rhopalocères inventoriées sur ou àproximité de l’aire d’étude du poste électrique

° Les statuts de protection et de conservation

Sur les 35 espèces inventoriées, aucune n’est protégée ou n’est inscrite sur une liste rouge. Cinq d’entreelles sont considérées comme déterminantes à l’échelle de la région (tabl. 35).

ORDRE FAMILLE Nom Déterminante en région Centre

Lepidoptera Nymphalidae Mélitée du Mélampyre (La) 1

Petit Sylvain (Le) 1

Papilionidae Flambé (Le) 1

Pieridae Gazé (Le) 1

Orthoptera Gryllidae Grillon des marais 1

Total 5

Tableau 35 : liste des espèces déterminantes d’espèces d’Insectes Orthoptères et Lépidoptères Rhopalocèresinventoriées sur ou à proximité de l’aire d’étude du poste électrique

La Mélitée du Mélampyre, le Petit Sylvain et le Gazé sont observés le long des chemins et des routescommunales, au niveau des talus enherbés, en lisière de haie ou de boisement.Le Flambé est observé traversant une parcelle en prairie temporaire (parcelle nord-ouest pressentie pourl’implantation du poste électrique).Le Grillon des marais est présent en bordure de fossé, de mare et au niveau des secteurs humides desprairies naturelles ou temporaires. Les secteurs humides de la parcelle nord-ouest pressentie pourl’implantation du poste électrique ainsi que les bordures de fossés humides périphériques héberge ceGrillon (carte 12).



Carte 12 : localisation des espèces déterminantes d’Insectes Orthoptères et Lépidoptères Rhopalocères répertoriées

c - Conclusion

L'inventaire entomologique a conduit à la découverte d'une espèce d'intérêt communautaire et protégée enFrance : le Grand Capricorne. Bien présente sur les secteurs arborés de l'aire d'étude du poste électrique,cette espèce s'avère au demeurant commune. Sa présence implique la conservation d'arbres sénescents, enparticulier de ceux qui présentent des stigmates d'émergence.Une autre espèce d'intérêt communautaire est observé : le Lucane cerf-volant. Sa présence est tributaire del'existence de vieux arbres et de souches qui assurent le développement des larves. Ces deux espèces sont considérées comme déterminantes. L'aire d'étude compte aussi 5 autres espècesdéterminantes, quatre Papillons de jour : la Mélitée du Mélampyre, le Petit Sylvain , le Flambé, le Gazé etun Orthoptère : le Grillon des marais. La présence des Papillons de jour est localisée essentiellement auxbordures enherbées et fleuries des routes et des chemins. Le Grillon des marais est inféodé aux borduresenherbées des fossés et des points d'eau, et aux prairies naturelles à caractère humide. Mais il peut semaintenir sur des praires remaniées.

Par conséquent, les enjeux entomologiques sont globalement faible à l'échelle de l'aire d'étude du posteélectrique. Ils sont améliorés par la présence des Insectes saproxylophages que sont le Grand Capricorne etle Lucane Cerf-volant. Concernant le Grand Capricorne, nous considérons que les enjeux de conservationsont d'un niveau moyen. La conservation des arbres colonisés par le Grand Capricorne permet d’assurer lemaintien de la population.La conservation des points d’eau, des secteurs humides et des lisières enherbées des haies et des boisementspermet de maintenir quelques espèces d’Insectes déterminantes pour la région Centre.

Groupe Espèces, sous-groupe,habitats

Niveau d’enjeu deconservation

Obligations réglementaires Préconisations

Insectes Orthoptères,Odonates,Rhopalocères

Globalement faible , localiséaux lisières de haies, deboisements, de prairiesnaturelles humides et bordurede point d'eau (fossé, mare)

Aucune (absence d’espècesprotégées)

GrandCapricorne

Moyen , localisé aux arbressénescents

Interdiction de destruction despécimens, sauf dérogation.

Conserver les arbrescolonisés par les larves deGrand Capricorne, les haiesarborées et boisements

Niveau d’enjeu de conservation : nul

Niveau d’enjeu de conservation : faible à moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen à fort

Niveau d’enjeu de conservation : fort

Tableau 36: évaluation des enjeux de conservation de l'entomofaune au sein de l'aire d'étude du poste électrique


4 - Amphibiens

a - Méthodologie

Au total, 9 mares ont été contrôlées, en particulier la nuit et parfois le jour durant les 18 et 19 mars, 21 et 22avril, 16 et 17 mai 2015. Le nombre de relevé et les périodes d’inventaire sont favorables à la détection dela majorité des espèces. La mare 13 correspond à la zone humide répertoriée au milieu de la parcelle ouestpressentie pour l’implantation de poste électrique (carte 23). Il s’agit d’un point d’eau temporaire.

b - Résultats

i - Liste d’espèces, niveau de présence et habitats

Au total, 11 espèces d’Amphibiens sont inventoriées. Le taxon Grenouille verte indéterminé n’est pascomptabilisé.La mare 13 a un caractère temporaire. Les bovins s’y aventurent régulièrement en se mettant à l’ombresous les arbres qui la jouxtent. Elle n’est pas favorable aux Amphibiens et d’ailleurs aucune espèce n’y estrépertoriée.La mare 17 n’accueille qu’un seul taxon, la Grenouille verte indéterminée. Cette faible diversité vient dufait qu’elle est très petite et est enfermée dans une haie.

Les mares 11, 12 et 16 accueillent chacune deux taxons. La mare 12 est enfermée dans une haie arborée,limitant ainsi la diversité en Amphibiens. La mare 16 est peu profonde. De plein champs, elle accueille depuissants chorus de Rainette verte et de Grenouille rieuse. Peu engageante pour les grands Tritons, le Tritonpalmé pourrait s’y reproduire, mais il n’a pas été observé. Une barrière végétale de Saules et une ceinturede Massette limitent les observations dans la mare 11. Elle peut potentiellement accueillir le Triton palmé etla Grenouille agile.

La mare 10 accueille 3 espèces. Cependant, seule la Grenouille rieuse semble se reproduire dans cette mare.Son empoissonnement et la forte turbidité induite de l’eau peuvent expliquer en partie cette faible diversité.

Les mares 14 et 15 accueillent la plus grande diversité. Par contre la composition du peuplement estnettement différente. La mare 15 se situe en culture, en bordure d’une haie arborée isolée. Cette mare estpeu profonde, en cours d’eutrophisation et d’atterrissement. Elle accueille plusieurs chanteurs de Rainettes,de Crapaud calamites et de Grenouilles rieuses. Un têtard de Grenouille agile est observé ainsi qu’unspécimen de Grenouille commune. La mare 14 se situe en prairie naturelle, en bordure sud d’une haiearborée. Elle est profonde, l’eau est claire et la végétation bien développée. Elle est favorable aux Tritons,en particulier au Triton marbré et au Triton crêté qui disposent de nombreux spécimens facilementobservables en bordure de la mare. Elle accueille aussi de forts chorus de Grenouille rieuse. La Grenouillecommune y est plus discrète. La Salamandre tachetée, la Grenouille agile et le Triton palmé s’yreproduisent.

L’Alyte accoucheur est entendu la nuit du 16 juin 2015 (2 chanteurs) à proximité de l’entrée du cheminsitué au nord de la parcelle ouest pressentie pour l’installation du poste électrique (secteur des Jansons).Des fossés en eau, longeant les habitations localisées au centre de l’aire d’étude, accueillent aussi desspécimens de Grenouille vertes indéterminées et de Grenouilles rieuses.



Carte 13 : localisation des observations d’Alyte accoucheur

Carte 14 : localisation des observations de Crapaud calamite

Carte 15 : localisation des observations de Crapaud épineux


Carte 16 : localisation des observations de Rainette verte

Carte 17 : localisation des observations de Grenouille agile

Carte 18 : localisation des observations des Grenouilles vertes (Pélophylax)


Carte 19 : localisation des observations de Salamandre tachetée

Carte 20 : localisation des observations de Triton crêté

Carte 21 : localisation des observations de Triton marbré

Ord

re

Fam

ille Nom commun Nom scientifique Hors

marem10 m11 m12 m13 m14 m15 m16 m17 Total

Anu

ra

Buf

onid

ae Alyte accoucheur Alytes obstetricans 1 1

Crapaud calamite Bufo calamita 1 1

Crapaud épineux Bufo spinosus 1 1

Hyl

idae Rainette verte Hyla arborea 1 1 1 3

Ran

idae Grenouille agile Rana dalmatina 1 1 1 3

Grenouille commune Pelophylax kl. esculentus 1 1 2

Grenouille rieuse Pelophylax ridibundus 2 2 1 3 1 2 11

Grenouille verteindéterminé

Pelophylax sp. 1 1 1 1 4

Uro

dela

Sal

aman

drid

ae Salamandretachetée

Salamandra terrestris 1 1

Triton crêté* Triturus cristatus 2 2

Triton marbré Triturus marmoratus 2 2

Triton palmé Lissotriton helveticus 1 2 3

RAS 1 1

TOTAL 4 5 2 2 0 12 5 3 1 34

Nombre d’espèces (hors Pelophylax sp. ) 2 3 2 2 0 7 5 2 1 11

Tableau 37 : liste des espèces d’Amphibiens inventoriés sur ou à proximité de l’aire d’étude du poste électrique etnombre de données


Carte 22 : localisation des observations de Triton palmé

ii - Statut de protection et de conservation

° Statut de protection

Parmi les espèces 11 espèces répertoriées, 10 sont protégées. Cette protection s’étend aussi à l’habitat pour7 d’entre elles : Alyte accoucheur, Crapaud calamite, Rainette verte, Grenouille agile, Triton crêté et Tritonmarbré.Le Triton crêté est aussi considéré comme une espèce d’intérêt communautaire.

Ordre Famille Nom commun premier DH Annexe II PN Article 2 PN Article 3

Anura Alytidae Alyte accoucheur 1

Bufonidae Crapaud calamite 1

Crapaud commun 1

Hylidae Rainette verte 1

Ranidae Grenouille agile 1

Grenouille commune

Grenouille rieuse 1

Urodela Salamandridae Salamandre tachetée 1

Triton crêté 1 1

Triton marbré 1

Triton palmé 1

Total 1 7 3

DH Ann. 2 : espèce inscrite à l’annexe 2 de la Directive HabitatsPN Art. 2 : espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du territoireet les modalités de leur protection, incluant la protection de leurs habitats (protection nationale)PN Art. 3 : espèce inscrite à l’article 3 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du territoireet les modalités de leur protection (protection nationale)

Tableau 38 : liste des espèces d’Amphibiens protégées répertoriées sur ou à proximité de l’aire d’étude du posteélectrique

° Statut national de conservation (Liste rouge France)

Aucune de ces espèces n’est inscrite à la liste rouge France.

° Statut régional de conservation (espèces déterminantes)

Trois espèces d’Amphibiens sont considérées comme déterminante pour la région Centre (tabl. 39).

ORDRE FAMILLE Nom Déterminante

Anura Alytidae Alyte accoucheur 1

Urodela Salamandridae Triton crêté 1

Triton marbré 1

Total 3

Tableau 39 : espèces déterminantes d’Amphibiens inventoriées sur ou à proximité de l’aire d’étude du posteélectrique


c - Conclusion

Au total, 11 espèces d’Amphibiens sont répertoriées. Parmi les 10 espèces protégées, le Triton crêté estl’espèce considérée d’intérêt communautaire. C’est le principal enjeu de conservation de l’aire d’étude duposte électrique. Sa présence est localisée à la mare m14 dont la qualité intrinsèque et la qualité del’environnement immédiat (bocage relictuel, petit boisement, prairies naturelles) sont les plus favorablesaux Amphibiens. Plusieurs spécimens y sont observés.

Aucune de ces espèces n’est considérée comme menacée en France. Trois espèces sont jugéesdéterminantes pour la région. En plus du Triton crêté, elles comptent le Triton marbré et l’Alyteaccoucheur. Plusieurs spécimens de Triton marbré sont aussi observés dans la mare m14. L’Alyteaccoucheur est attendu non loin de cette mare.

Cependant, le nombre de mare est restreint et la diversité y est plus faible. La qualité écologique des autresmares et de leur environnement en sont la cause.

Par conséquent, nous estimons que les enjeux concernant les Amphibiens sont d’un niveau modéré. Laprésence des mares permet de maintenir un peuplement un peu diversifié. Cependant, l’état écologique dela plupart des mares, en dehors de la mare m14, est peu favorable à la conservation de ces animaux. Lemaintien de prairies naturelles, et d’un réseau de haies multi-strates et de boisements est aussi le gage de laconservation de ces espèces. Dans le respect de la réglementation, les habitats, en particulier ceuxnécessaires à la reproduction, accueillant l’Alyte accoucheur, le Crapaud calamite, la Rainette verte, laGrenouille agile, la Salamandre tachetée, le Triton crêté et le Triton marbré doivent être conservés.




Amphibiens Toutes espèces moyen , localisé aux mares,haies, boisements et prairienaturelles

Interdiction de destruction despécimens des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les mares, sauf dérogation.

Conserver tous les habitats favorables (mares, haies, boisements)






Tableau 40 : évaluation des enjeux de conservation des Amphibiens au sein l'aire d'étude du poste électrique


5 - Reptiles

a - Méthodologie

Les lisières de haies et de boisements en bordure de route et de chemin, et à l’intérieur de prairies ont étéparcourues le 18 mars et le 22 avril 2015. Par ailleurs, toutes les observations réalisées dans le cadre desautres suivis, en particulier le suivi avifaunistique, sont aussi répertoriées. La période d’inventaire, lesconditions météorologiques et le nombre de passages sont favorables à l’observation des Reptiles.

b - Résultats

i - Liste d’espèces et niveau de présence

Quatre espèces de Reptiles sont observées sur l’aire d’étude du poste électrique ou sur les accèsenvironnants (tabl. ). Le Lézard des murailles est fréquemment observé sur les talus le long des routes etdes chemins (carte ). Le chemin communal situé au sud à proximité de l’aire d’étude recueille l’ensembledes espèces inventoriées, en particulier le long du boisement.

Ordre Famille Nom commun premier Nom scientifique fina l N données

Squamata Colubridae Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus (Lacepède, 1789) 1

Viperidae Vipère aspic Vipera aspis (Linnaeus, 1758) 2

Lacertidae Lézard des murailles Podarcis muralis (Laurenti, 1768) 12

Lézard vert occidental Lacerta bilineata Daudin, 1802 6

Total données 21

Total espèces 4

Tableau 41 : liste des espèces de Reptiles inventoriées sur ou à proximité immédiate de l’aire d’étude


Carte 23 : localisation des observations de Reptiles

ii - Statuts de protection et de conservation


Trois espèces des Reptiles sont protégées, ainsi que leurs habitats. Seule la protection de la Vipère aspic estpartielle. Les spécimens ne peuvent être mutilés, détenus, transportés, naturalisés, commercialisés, etc.

Ordre Famille Nom commun premier DH Annexe II PN Articl e 2 PN Article 4

Squamata Colubridae Couleuvre verte et jaune 1

Lacertidae

Viperidae

Lézard des murailles 1

Lézard vert occidental 1

Vipère aspic 1

Total 0 3 1

DH Ann. 2 : espèce inscrite à l’annexe 2 de la Directive HabitatsPN Art. 2 : espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble duterritoire et les modalités de leur protection, incluant la protection de leurs habitats (protection nationale)PN Art. 4 : espèce inscrite à l’article 4 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble duterritoire et les modalités de leur protection (protection nationale)

Tableau 42 : statuts de protection nationale (PN) et européen (DH : Directive Habitats) des espèces de Reptilesinventoriées sur l’aire d’étude du poste électrique


Aucune espèce n’est inscrite à la liste rouge des espèces menacées en France.


Seule la Couleuvre verte-et-jaune est considérée comme déterminante dans la région Centre.

ORDRE FAMILLE Nom Déterminante en région Centre

Squamata Colubridae Couleuvre verte et jaune 1

Total 1

Tableau 43 : espèces déterminantes de Reptiles en Région Centre, inventoriées sur l’aire d’étude du posteélectrique


c - Conclusion

L’aire d’étude accueille un cortège d’espèces qui demeure assez commun, peu diversifié. Ce cortège necomporte pas d’espèces d’intérêt communautaire ou inscrites dans la liste rouge des espèces menacées. Ence sens, les enjeux concernant l’herpétofaune sont globalement faibles. Cependant, trois espèces sontprotégées ainsi que leur habitat : la Couleuvre verte-et-jaune, le Lézard des murailles et le Lézard vertoccidental. Une espèce est déterminante pour la région : la Couleuvre verte-et-jaune. Le maintien despopulations en place passe par la conservation du réseau des haies, les lisières des boisements, incluant lesbandes enherbées et les talus de haies. Dans le respect de la réglementation, ces habitats doivent êtreconservés.




Reptiles Toutes espèces Faible , localisé aux haies,aux boisements et à leurslisières, aux prairiesnaturelles

Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies, sauf dérogation.

Conserver toutes le réseau de haies et les lisières






Tableau : évaluation des niveaux d'enjeu de conservation des Reptiles au sein de l'aire d'étude du posteélectrique


6 - Avifaune

a - Méthodologie

L’avifaune fait l’objet de relevés durant une période couvrant la fin de l’hivernage et le début de lamigration (18 février et 18 mars 2015) et une période couvrant la reproduction (22 avril et 16 juin 2015).La période de la migration n’a pas été couverte au regard de la nature du projet.Durant l’hiver et la période migratoire, un parcours est répété de manière à répertorier l’ensemble desindividus qui sont présents lors des inventaires (carte 24). Ce protocole est appliqué dans le secteur est del’aire d’étude (carte 2 et 3 page 15) car au lancement de l’étude seul ce secteur était concerné par le projet.Si ce protocole ne couvre pas l’ensemble de l’aire d’étude, il permet de définir le peuplement qui occupe cesecteur.Les inventaires en période de nidification sont effectués sur l’aire d’étude finale (carte 2, page 14). Ilss’appuient sur des points d’observation répartis sur l’ensemble de l’aire d’étude du poste électrique (carte24). Leur durée est de 15 minutes. Ils sont effectués durant les 4 premières heures de la matinée à l’issue dulever du jour. Cette méthodologie s’appuie sur la méthode dite IPA qui permet de déterminer des IndicesPonctuels d’Abondance. Le premier passage est réalise tôt au cours de la saison afin de détecter lesnicheurs précoces et un autre plus tard dans la saison pour identifier les nicheurs tardifs. Pour chaqueespèce, la valeur maximale obtenue dans l’un des passages est retenue et donne un indice spécifique. Lapériode de nidification est la période la plus sensible dans ce contexte de milieu et pour ce type de projetd’aménagement, car les couples nicheurs peuvent s’installer dans une multitude d’habitats. Ce protocoled’inventaire couvre ainsi la période la plus sensible pour l’avifaune. Le nombre et les périodes des sessionspermet d’inventorier les espèces à la fois plus précoces et plus tardives. Cette méthode est ciblée sur lesPassereaux, cependant elle est aussi appliquée aux Rapaces, les Hérons et autres espèces.À l’occasion des contrôles nocturnes des mares, les éventuels chants de Rapaces nocturnes sont répertoriés.


Carte 24 : localisation des parcours d’inventaire et des points d’observation de l’avifaune

b - Résultats

i - Espèces inventoriées et niveaux de présence

° Liste des espèces inventoriées

Au total 50 espèces sont inventoriées sur l’aire d’étude, 25 en période d’hivernage et de migration et 46 en périodede reproduction. Le tableau 44 reprend l’ensemble de ces espèces en précisant le nombre de données par session,et le nombre de données cumulées pour la période couvrant l’hivernage et la migration (sessions de février et demars 2015). La dernière colonne est la somme des IPA maximaux calculés sur chacun des 7 points d’écoute.

Ordre Famille Nom commun Nom scientifique

2015

-02

(Hiv

/Mig

)

2015

-03

(Hiv

/Mig

)

2015

-04

(Rep

r.)

2015

-06

(Rep

r.)

Tota

l don

nées

N d

onné

es H

iv/M

ig

IPA

cum

ulés

Ansériformes Anatidae Canard colvert Anas platyrhynchos Linnaeus, 1758 1 1 2 1 1

Cygne tuberculé Cygnus olor (Gmelin, 1803) 1 1 1

Ciconiiformes Ardeidae Héron cendré Ardea cinerea Linnaeus, 1758 1 1 2 1 0,5

Héron garde-bœufs Bubulcus ibis (Linnaeus, 1758) 1 1 6

Columbiformes Columbidae Pigeon ramier Columba palumbus Linnaeus, 1758 1 5 2 8 1 6

Tourterelle des bois Streptopelia turtur (Linnaeus, 1758) 1 5 6 4

Tourterelle turque Streptopelia decaocto (Frivaldszky, 1838) 1 1 1 1 4 2 2

Cuculiformes Cuculidae Coucou gris Cuculus canorus Linnaeus, 1758 2 2 2

Falconiformes Accipitridae Buse variable Buteo buteo (Linnaeus, 1758) 1 3 4 1 1

Falconidae Faucon crécerelle Falco tinnunculus Linnaeus, 1758 1 1 2 1 0,5

Passeriformes Aegithalidae Mésange à longue queue Aegithalos caudatus (Linnaeus, 1758) 1 1 2 1,5

Alaudidae Alouette des champs Alauda arvensis Linnaeus, 1758 1 3 4 3

Alouette lulu Lullula arborea (Linnaeus, 1758) 1 2 3 1 2

Certhiidae Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla C.L. Brehm, 1820 4 1 5 4

Corvidae Corneille noire Corvus corone Linnaeus, 1758 2 1 6 4 13 3 11

Geai des chênes Garrulus glandarius (Linnaeus, 1758) 2 2 1,5

Pie bavarde Pica pica (Linnaeus, 1758) 1 1 2 4 1 1

Emberizidae Bruant zizi Emberiza cirlus Linnaeus, 1758 2 3 5 4

Fringillidae Chardonneret élégant Carduelis carduelis (Linnaeus, 1758) 1 1 1

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina (Linnaeus, 1758) 1 1 1

Pinson des arbres Fringilla cœlebs Linnaeus, 1758 1 2 6 8 17 3 11

Verdier d’Europe Carduelis chloris (Linnaeus, 1758) 1 2 3 2

Hirundinidae Hirondelle rustique Hirundo rustica Linnaeus, 1758 1 1 2 1,5

Motacillidae Pipit des arbres Anthus trivialis (Linnaeus, 1758) 3 1 4 4

Oriolidae Loriot d’Europe Oriolus oriolus (Linnaeus, 1758) 2 2 1

Paridae Mésange bleue Parus caeruleus Linnaeus, 1758 2 1 3 1 7 3 2,5

Mésange charbonnière Parus major Linnaeus, 1758 2 2 3 4 11 4 4,5

Passeridae Moineau domestique Passer domesticus (Linnaeus, 1758) 2 2 2 2 8 4 3,5

Prunellidae Accenteur mouchet Prunella modularis (Linnaeus, 1758) 1 3 1 5 1 4

Saxicolidae Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos C. L. Brehm, 1831 8 3 11 7,5

Rougegorge familier Erithacus rubecula (Linnaeus, 1758) 2 3 2 1 8 5 2,5

Rougequeue noir Phoenicurus ochruros (S. G. Gmelin, 1774) 1 1 1

Tarier pâtre Saxicola torquatus (Linnaeus, 1766) 2 2 0,5

Sturnidae Étourneau sansonnet Sturnus vulgaris Linnaeus, 1758 1 2 1 4 1 3,5

Poste électrique et liaison électrique souterraine du Parc éolien de Thollet et Coulonges – Volet faune & flore de l’étude d’impact page 66

Ordre Famille Nom commun Nom scientifique

2015

-02

(Hiv

/Mig

)

2015

-03

(Hiv

/Mig

)

2015

-04

(Rep

r.)

2015

-06

(Rep

r.)

Tota

l don

nées

N d

onné

es H

iv/M

ig

IPA

cum

ulés

Sylviidae Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla (Linnaeus, 1758) 13 14 27 16

Fauvette des jardins Sylvia borin (Boddaert, 1783) 1 1 1

Fauvette grisette Sylvia communis Latham, 1787 5 5 10 6

Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817) 2 2 1

Locustelle tachetée Locustella naevia (Boddaert, 1783) 1 1 1

Pouillot fitis Phylloscopus trochilus (Linnaeus, 1758) 1 1 1

Pouillot véloce Phylloscopus collybita (Vieillot, 1887) 2 8 7 17 2 8

Troglodytidae Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes (Linnaeus, 1758) 1 2 2 5 1 2

Turdidae Grive draine Turdus viscivorus Linnaeus, 1758 2 2 2

Grive musicienne Turdus philomelos C. L. Brehm, 1831 1 1 1

Merle noir Turdus merula Linnaeus, 1758 4 2 5 6 17 6 6

Piciformes Picidae Pic épeiche Dendrocopos major (Linnaeus, 1758) 1 1 2 4 1 1

Pic noir Dryocopus martius (Linnaeus, 1758) 1 1

Pic vert Picus viridis Linnaeus, 1758 2 1 2 5 3 3

Strigiformes Strigidae Chouette hulotte Strix aluco Linnaeus, 1758 1 1

Upupiformes Upupidae Huppe fasciée Upupa epops Linnaeus, 1758 1 1

Total données 30 21 102 100 253 51

Total espèces 20 14 34 38 50 25 43

Tableau 44 : liste des espèces d’Oiseaux inventoriées et nombre de données par session

° Période hivernale et migratoire

Le graphique 1 reprend le nombre de données et le nombre de spécimens observés pour chaque espèceinventoriées d’Oiseaux. Le cortège d’espèces qui apparaît est très commun, caractéristique des périphéries dehameaux.L’inventaire est limité à la partie est de l’aire d’étude du poste électrique puisque cette zone était privilégiée au

lancement de l'étude. Il demeure néanmoins assez représentatif du peuplement qui occupe l’aire d’étude. Deplus, les habitats qui caractérisent l’aire d’étude du poste électrique ne sont pas attractifs pour les cantonnementshivernaux ou les haltes migratoires de groupes d’espèces à enjeu (absence de grands étangs, de vastes zoneshumides, etc.).

° Période de reproduction

Le graphique 2 reprend le nombre de données et les IPA cumulés pour chaque espèce d’Oiseaux inventoriée. Troisespèces sont contactées en dehors du protocole d’étude et donc ne disposent pas d’IPA. Il s’agit aussi d’un cortègecommun d’espèces nicheuses avec quelques espèces anecdotiques de passage comme le Héron Garde-bœufs, leCygne tuberculé et la Locustelle tachetée.



Graphique 1 : nombres cumulés de données et nombre cumulés de spécimens en fonction de chaque espèce d’Oiseauxinventoriée durant la période de l’hivernage et de la migration sur l’aire d’étude du poste électrique

Cygne tuberculé

Héron garde-boeufs

Tourterelle des bois

Coucou gris

Mésange à longue queue

Alouette des champs

Grimpereau des jardins

Geai des chênes

Bruant zizi

Verdier d'Europe

Hirondelle rustique

Pipit des arbres

Loriot d'Europe

Rossignol philomèle

Tarier pâtre

Fauvette à tête noire

Fauvette des jardins

Fauvette grisette

Hypolaïs polyglotte

Locustelle tachetée

Pouillot f itis

Grive musicienne

Pic noir

Chouette hulotte

Huppe fasciée

Canard colvert

Héron cendré

Faucon crécerelle

Alouette lulu

Pie bavarde

Accenteur mouchet

Rougequeue noir

Troglodyte mignon

Pic épeiche

Pigeon ramier

Buse variable

Linotte mélodieuse

Étourneau sansonnet

Chardonneret élégant

Tourterelle turque

Pouillot véloce

Grive draine

Pinson des arbres

Pic vert

Mésange bleue

Corneille noire

Mésange charbonnière

Moineau domestique

Rougegorge familier

Merle noir

0 2 4 6 8 10 12 14 16

N données N spécimens

Nombres

Es

pè

ces


Graphique 2 : nombres cumulés de données et IPA cumulés en fonction de chaque espèce d’Oiseaux inventoriée durant lapériode de reproduction sur l’aire d’étude du poste électrique

Chardonneret élégant

Linotte mélodieuse

Rougequeue noir

Grive draine

Pic noir

Chouette hulotte

Huppe fasciée

Héron cendré

Faucon crécerelle

Canard colvert

Cygne tuberculé

Fauvette des jardins

Locustelle tachetée

Pouillot fitis

Grive musicienne

Héron garde-boeufs

Tarier pâtre

Loriot d'Europe

Hypolaïs polyglotte

Pic vert

Mésange à longue queue

Geai des chênes

Hirondelle rustique

Tourterelle turque

Coucou gris

Alouette lulu

Buse variable

Pie bavarde

Pic épeiche

Verdier d'Europe

Rougegorge familier

Étourneau sansonnet

Troglodyte mignon

Mésange bleue

Alouette des champs

Moineau domestique

Pipit des arbres

Accenteur mouchet

Grimpereau des jardins

Bruant zizi

Tourterelle des bois

Mésange charbonnière

Pigeon ramier

Fauvette grisette

Corneille noire

Merle noir

Rossignol philomèle

Pinson des arbres

Pouillot véloce

Fauvette à tête noire

0 5 10 15 20 25 30

IPA cumulés N données

Nombre et indice

Es

pèce

s



Parmi les 50 espèces répertoriées, 38 sont protégées. Cette protection s’étend à leur habitat. Parmi celles-ci deuxsont considérées d’intérêt communautaire : l’Alouette lulu et le Pic noir.L’Alouette lulu est contactée durant la session du mois de février et la session du mois d’avril (point 4 et 6). Elleest considérée comme espèce nicheuse possible (carte 25). Cette espèce affectionne les bordures enherbées le longdes haies, des chemins voire des cultures pour nidifier.Le Pic noir n’est contacté que durant la session de juin, au niveau d’un petit boisement situé au centre de l’aired’étude du poste électrique (carte 25). Notons que nous l’avons contacté le même jour à moins de deux heuresd’intervalle dans le secteur d’un petit boisement situé à plus de 300 m au nord de l’aire d’étude du poste électrique(cette donnée n’est pas comptabilisée dans le tableau qui reprend les observations situées au niveau de l’aired’étude du poste électrique). Il est considéré comme nicheur possible.

Ordre Famille Nom commun DO Ann. I PN Art. 3

Anseriformes Anatidae Cygne tuberculé 1

Héron cendré 1

Héron garde-bœufs 1

Cuculiformes Cuculidae Coucou gris 1

Falconiformes Accipitridae Buse variable 1

Falconidae Faucon crécerelle 1

Passeriformes Aegithalidae Mésange à longue queue 1

Alaudidae Alouette lulu 1 1

Certhiidae Grimpereau des jardins 1

Bruant zizi 1

Fringillidae Chardonneret élégant 1

Linotte mélodieuse 1

Pinson des arbres 1

Verdier d’Europe 1

Hirundinidae Hirondelle rustique 1

Pipit des arbres 1

Oriolidae Loriot d’Europe 1

Paridae Mésange bleue 1

Mésange charbonnière 1

Passeridae Moineau domestique 1

Prunellidae Accenteur mouchet 1

Saxicolidae Rossignol philomèle 1

Rougegorge familier 1

Rougequeue noir 1

Tarier pâtre 1

Sylviidae Fauvette à tête noire 1

Fauvette des jardins 1

Fauvette grisette 1

Hypolaïs polyglotte 1

Locustelle tachetée 1

Pouillot fitis 1

Pouillot véloce 1

Troglodytidae Troglodyte mignon 1

Piciformes Picidae Pic épeiche 1

Pic noir 1 1


Ordre Famille Nom commun DO Ann. I PN Art. 3

Pic vert 1

Strigiformes Strigidae Chouette hulotte 1

Upupiformes Upupidae Huppe fasciée 1

Total 2 38

DO Ann. I : Annexe I de la Directive OiseauxPN Art. 3 : espèces inscrites à l’article 2 de la Liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Tableau 45 : liste des espèces d’Oiseaux protégées répertoriées sur ou à proximité de l’aire d’étude du poste électrique


Parmi les 50 espèces d’Oiseaux inventoriées, 3 sont inscrites à la Liste rouge France. La Linotte mélodieuse entredans la catégorie des espèces vulnérables en période de nidification, cependant elle n’est pas contactée en périodede reproduction sur l’aire d’étude du poste électrique. Des groupes sont seulement observés en période hivernaleou migratoire. À ce titre, le statut de conservation « VU » ne s’applique pas à l’espèce au niveau de l’aire d’étude.La Fauvette grisette et le Pouillot fitis sont considérés comme des espèces quasi-menacées. La Fauvette grisetteest régulièrement contactée sur l’aire d’étude du poste électrique. Elle affectionne particulièrement les stratesarbustives de réseaux de haie, nichant près du sol. Le Pouillot fitis n’est contacté que sur un petit boisement (carte25). Il affectionne les secteurs à hauts buissons ou arborés. Il bâtit son nid en général sur le sol.

ORDRE FAMILLE Nom commun VU – A2b –Nicheur

NT –Nicheur

Passeriformes Fringillidae Linotte mélodieuse (1)

Sylviidae Fauvette grisette 1

Pouillot fitis 1

Total Résultat 0 2

VU : VulnérableNT : quasi menacéeA2 : Réduction de la population constatée, estimée, déduite ou supposée, dans le passé, lorsque les causesde la réduction n’ont peut-être pas cessé OU ne sont peut-être pas comprises OU ne sont peut-être pasréversibles.— b : basé sur un indice d’abondance basé sur un taxon() : signifie que l’espèce n’est pas présente durant la période considérée par le statut de conservation

Tableau 46 : statut national de conservation (Liste rouge France) des espèces d’Oiseaux inventoriées sur l’aire d’étudedu poste électrique


Deux espèces d’Oiseaux sont considérées comme déterminantes pour la région Centre (tabl. 47). Le groupe deHéron garde-bœufs quant à lui a été observé en vol au-dessus de l’aire d’étude du poste électrique. L’espèce neniche pas sur l’aire d’étude. La notion d’espèce déterminante ne s’applique pas à cette espèce. Deux spécimens deHuppe fasciée, probablement un couple, sont observés au niveau du chemin à l’est de l’aire d’étude de posteélectrique (carte 25).

ORDRE FAMILLE Nom zone de nidification zone de nidifica tion et d’hivernage

Ciconiiformes Ardeidae Héron garde-bœufs (1)

Passeriformes Alaudidae Alouette lulu 1

Upupiformes Upupidae Huppe fasciée 1

Total Résultat 1 1

Tableau 47 : espèces déterminantes d’Oiseaux inventoriées sur l’aire d’étude du poste électrique



Carte 25 : localisation des espèces d’intérêt communautaire (Directive Oiseaux), national (Liste rouge France) et régional(déterminante)

c - Conclusion

Parmi les espèces hivernantes et nicheuses, nous distinguons seulement deux espèces d’intérêt réglementaire :l’Alouette lulu et le Pic noir. Elles sont considérées comme nicheuses possibles. L’Alouette lulu attire l’attentionsur la conservation des bandes enherbées en bordure des chemins et des cultures. La présence du Pic noir évoquela conservation des boisements et des arbres dans un secteur bocager.

Parmi les 38 espèces protégées, aucune n’est considérée comme menacée sur l’aire d’étude. Seulement deuxespèces : la Fauvette grisette et le Pouillot fitis, sont considérées comme quasi-menacées. Ils sont tributaires de laprésence du réseau arbustif, plutôt haut et dense pour le Pouillot fitis.

À l’échelle de la région, deux espèces sont considérées comme déterminantes, la première est l’Alouette luluévoquée précédemment et la seconde est la Huppe fasciée. Cette dernière est probablement nicheuse. Elle estfavorisée par les secteurs à caractère bocager.

Par conséquent, les enjeux concernant l’avifaune hivernante et l’avifaune nicheuse sont globalement faibles, car lecortège est commun et le nombre d’espèce d’intérêt communautaire, national ou régional est limité.Cependant la diversité avifaunistique est liée à un contexte bocager maintenu sur une partie de l’aire d’étude duposte électrique. Les haies arborées et arbustives, les bandes enherbées et les boisements assurent pour la majeurepartie des espèces protégées des habitats de nidification. Sur le plan réglementaire ces habitats de nidificationdoivent faire l’objet d’une attention particulière dans le projet d’aménagement.




Oiseaux Toutes espèces Faible , localisé aux haies,aux boisements et à leurslisières

Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies et les boisements, saufdérogation.

Conserver toutes le réseau de haies ;Éviter le dérangement en période de nidification






Tableau 48: évaluation des enjeux de conservation de l'avifaune au sein de l'aire d'étude du poste électrique


7 - Chiroptères

a - Méthodologie

i - Matériel de détection et d’enregistrement

Nous utilisons le modèle allemand Batcorder 2.0 et 3.0 produit et diffusé par la société EcoObs et qui présente lescaractéristiques suivantes :

• Déclenchement de l’enregistrement sur des signaux de qualité• Paramètres de déclenchement réglable• Sensibilité calibrée• Microphone omnidirectionnel• Étanche à la pluie• Faible consommation d’énergie (autonomie de 75 heures)• Taux d’échantillonnage à 500 kHz• Sensibilité aux ultrasons entre 16 et 150 kHz• Sélection de la fréquence minimum de déclenchement• Post-déclenchement réglable• 3 modes d’enregistrements• carte mémoire SDHC jusqu’à 32 Go• Sonde de mesure de la température intégrée (sur la version 3.0).

ii - Matériel d’identification des séquences

Le Logiciel BatIdent permet d’attribuer une, deux, trois espèces ou groupes d’espèces pour chaque séquence. Untaux de probabilité d’identification automatique est apporté à chaque détermination.Le logiciel BcAnalyze2 propose oscillogramme, spectrogramme, spectre d’énergie et écoute en expansion detemps.

iii - Matériel de traitement des données

Les séquences sont transférées de la carte SDHC à un ordinateur via le logiciel BcAdmin3. De cette manière, dèsle transfert, les séquences sont archivées dans une session donnée qui est définie pour une date et un pointd’écoute spécifiques.Ce logiciel permet de gérer l’ensemble des séquences, et de préciser les conditions d’enregistrement de chaquesession. Ce logiciel permet le traitement des séquences une fois l’identification automatique effectuée. Le contrôleest facilité par une prévisualisation des signaux. Dans le cas où une séquence demande à être analyséeprécisément, l’interface permet d’étudier le signal sur BcAnalyze2.Le nom attribué automatiquement à une séquence peut être rapidement précisé voire corrigé à partir d’une listeprédéfinie elle-même modifiable.

Les données sont exportables pour développer l’analyse sur des tableurs.

iv - Protocole d’analyse des résultats

° Détermination des taxons

La détermination des taxons s’appuie sur l’analyse acoustique des séquences.Nous suivons l’ordre de la procédure décrite ci-dessous :

• 1 – Lancement de l’identification automatique (par le logiciel BatIdent)• 2 – Prévisualisation des signaux pour contrôler l’ensemble des séquences et valider l’identification à fort

taux de probabilité (essentiellement pour la Pipistrelle commune, la Barbastelle, le Grand Rhinolophe, lesNoctules en transit, etc.)

• 3 – En cas de doute ou de non détection d’une autre espèce, la séquence est analysée sur BcAnalyze2,voire écoutée pour identifier avec certitude le taxon ou le groupe taxinomique— En cas d’identification automatique de certaines espèces comme les Pipistrelles de Kuhl et deNathusius, le Vesper de Savi, les Noctules et Sérotine en chasse, les Oreillards et l’ensemble des murins,la séquence est aussi analysée.


— Pour ces analyses complémentaires nous suivons la méthode d’identification développée par MichelBarataud5

• 4 – Validation et/ou correction du nom du taxon ou du groupe correspondant à la séquence analysée.

Nous rappelons que la détermination des espèces à partir de l’analyse d’une séquence souffre de certaines limites.Dans le meilleur des cas, nous attribuerons avec certitude le nom d’une espèce à une séquence. Dans d’autres cas,un doute subsiste et donc notre niveau de certitude passe au probable.Lorsque la diagnose ne permet pas d’associer un nom d’espèce à une séquence, nous attribuons un nom de groupetaxinomique à celle-ci. Cela se produit quand les animaux évoluent dans un milieu qui implique d’utiliser un typede signal adapté, on parle alors de convergence de comportement des Chauves-souris. Nous restons aussi auniveau du groupe taxinomique quand elles utilisent des signaux similaires mais dans un environnement différent.Dans ce dernier cas, les milieux sont trop proches les uns des autres à l’échelle du point d’écoute.L’enregistrement « passif » ne permet pas de savoir si l’espèce s’aventure dans l’un ou l’autre des milieux quandces signaux sont enregistrés. Ne pouvant associer le type de signal avec le type de milieu, nous ne pouvons aboutirà une identification précise de l’espèce.

° De l’enregistrement à la séquence puis au contact

Chaque enregistrement est analysé pour aboutir à la détermination d’une ou de plusieurs espèces. Dans certainscas, un enregistrement est généré par le passage de plusieurs espèces (exemple : si un fichier enregistre 3 espèces,il apporte 3 séquences). Par conséquent, un enregistrement peut générer une à plusieurs séquences.

Un même passage de Chauves-souris peut générer plusieurs séquences mais sur une période très courte ; dequelques secondes. Pour éviter ce biais qui peut induire un niveau d’activité supérieur, nous considérons qu’uncontact est le fait d’un passage d’une chauve-souris durant une période de 5 secondes. Ainsi une séquence d’unedurée supérieure à 5 secondes peut générer plusieurs contacts. À l’inverse, plusieurs séquences peuvent générer unseul contact si le cumul de celles-ci ne dépasse les 5 secondes.

Les niveaux d’activité peuvent être considérés de différentes manières :– à l’échelle de l’aire d’étude ;– à l’échelle de l’habitat ;– à l’échelle du point d’écoute ;

Le niveau d’activité peut être défini par un nombre de contact total ou un nombre de contact moyen par heure.

° Analyse de la répartition spatiale des taxons

Ce travail consiste à analyser la présence des taxons répertoriés par secteur ou par types d’habitats. Lespréférences en termes d’habitats pourront ainsi être précisées par l’analyse des indices d’activités.

° Analyse de la répartition temporelle des taxons

Les Chauves-souris suivent un rythme d’activité cyclique, avec des phases de transit printanier et automnal entreles gîtes de mise bas et d’hibernation, des phases d’hibernation et des phases de parturition (mise-bas).La présence sur une partie ou sur l’ensemble des relevés permet de discerner les espèces présentes essentiellementen transit, celles qui occupent l’aire d’étude en période de mise bas et celles qui fréquentent l’aire d’étude toutel’année. Dans cette étude nous n’étudions que la période de mise-bas et d’élevage des jeunes.Dans cette étude, ce travail n’est pas nécessaire et n’est donc pas développé.

° Analyse par taxon

Pour certains taxons comme la Pipistrelle commune, la Barbastelle d’Europe ou le Grand Rhinolophe,l’identification est en général aisée ce qui permet d’attribuer un indice d’activité spécifique.Pour les autres espèces, la distinction d’une espèce, parmi un ensemble de plusieurs autres espèces de Chauves-souris, peut être soit certaine, soit probable, soit impossible. Ainsi, même si des séquences permettent dedistinguer une espèce, d’autres ne permettent pas de la dissocier d’un ou plusieurs autres taxons. Par conséquent,considérer les séquences aboutissant à une distinction spécifique en occultant celles qui ne le permettent pasrevient à sous-estimer un indice d’activité. Et à l’inverse, surestimer l’indice d’activité est aussi un risque.Dès lors, il devient plus judicieux de réaliser des analyses par groupes taxinomiques.

5 BARATAUD, M. 2012. Écologie acoustique des Chiroptères d’Europe. Identification des espèces, études de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope,Mèze ; Muséum national d’histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité), 344 p.


° Analyse par groupe

Si la distinction entre plusieurs taxons est délicate voire impossible, il n’en demeure pas moins que nous devonsintégrer cette activité.Pour cela, nous utilisons un indice d’activité regroupant un ensemble d’espèces ou de groupe d’espèces dont lescaractéristiques acoustiques sont similaires. Ces groupes comportent alors chacun un ensemble de genrespécifique :

– les Pipistrelloïdes : toutes les espèces de Pipistrelles et le Minioptère ;– les Nyctaloïdes : les Sérotines et les Noctules ;– les Murins : toutes les espèces de Murin– la Barbastelle : Barbastelle d’Europe– les Oreillards : Oreillards roux et Oreillards gris– les Rhinolophes : toutes les espèces de Rhinolophe.

Pour faciliter l’analyse des niveaux d’activités, nous regrouperons parfois les Murins, la Barbastelle, les Oreillardset les Rhinolophes.

v - Démarche de l’étude

L’inventaire des Chiroptères est réalisé en priorité le long des zones attractives de manière à identifier lepeuplement le plus complet possible qui occupe l’aire d’étude du poste électrique. Les zones dites attractives sontles lisières des boisements et des haies arborées au sein de l’aire d’étude, en particulier au sein des parcellespressenties pour l’implantation du poste électrique. Un point d’écoute est effectué en milieu ouvert contre trois enlisière. La période choisie est celle de la mise-bas et de l’élevage des jeunes, soit en avril (21/04/2015) et en juin(16/06/2015).

Nous préférons une méthode d’écoute en continu durant toute une nuit sur quelques points à une méthoded’écoute basée sur un nombre de points plus important mais de quelques dizaines de minutes ou sur des parcours.En effet, si ces méthodes couvrent un territoire plus important, la durée effective des écoutes est très réduite. Parailleurs, les écoutes ne sont pas simultanées et dès lors si l’activité diminue au cours de la nuit à cause parexemple de la chute de la température, les résultats peuvent être influencés. Enfin, les systèmes d’écoute activebasés sur l’hétérodynage nécessitent de balayer les fréquences et impliquent un risque de manquer la détectiond’espèces.

Quatre points d’écoute sont disposés sur l’aire d’étude du poste électrique (carte 26). Le point 1 est en lisière d’unmicro-boisement connecté à un réseau de haie arborée, sur une prairie temporaire pâturée. Le point 2 est situé enlisière de haie arborée déconnectée du réseau de boisement et de haie, sur une culture (blé). Ces deux points sontcontrôlés durant la session du mois d’avril. Le point 3 est situé sur la même parcelle que le point 1 (parcellepressentie pour l’installation du poste électrique), mais en lisière d’un autre boisement. Simultanément l’activitéest mesurée 30 m plus loin de la lisière sur la prairie temporaire pâturée.

Les écoutes couvrent la majeure partie de la nuit pour chaque point (tabl. 49). Au total l’étude s’appuie sur 32,7heures d’écoute effective.

2015-04 2015-06

Code-point Durée écoute Durée nuit Durée écoute Durée nuit

pt1 8,3 10,1

pt2 8,4 10,1

pt3 7,9 8,2

pt4 8,1 8,2

Total 16,7 20,1 16 16,4

Tableau 49 : durée des écoutes et durée des nuits pour chaque point en fonction de chaque session

Notons qu’à l’aide d’un détecteur Petterson D240, une écoute crépusculaire a été réalisée à la session du moisd’avril et à la session du mois de juin autour de la parcelle ouest pressentie pour l’implantation du posteélectrique.


b - Résultats

i - Liste des espèces

Les sessions du mois d’avril et du mois de juin aboutissent à l’identification de 13 espèces (tabl. 50). L’activité estlargement dominée par la Pipistrelle commune, suivie de la Pipistrelle de Kuhl.Des espèces facilement détectables grâce à la puissance de leurs émissions ultrasonores comme la Sérotinecommune ou la Noctule de Leisler sont rarement contactées. La Noctule commune présente un nombre decontacts cumulés supérieur.Les Murins, les Oreillards et les Rhinolophes émettent des signaux moins puissants et sont donc moins facilementdétectables. Cependant, 5 espèces de Murin, 1 espèce d’Oreillard et 2 espèces de Rhinolophes sont détectées.

Les points 1 et 3, situés dans un secteur plus dense en haies arborées interconnectées et connectées à de petitsboisements affichent les niveaux d’activités les plus grands (en particulier le point 1) et un cortège d’espèces plusdiversifié. Le point 2 est situé en lisière de haie arborée isolée et sur une culture. Il présente un nombre de contactssimilaire au point 4 situé en milieu ouvert dans un secteur de haies interconnectées, mais un nombre d’espèce plusfaible. Cependant, il permet de détecter la présence du Petit Rhinolophe.


Carte 26: localisation des points d’écoute de l’activité des Chiroptères

Fam

ille

Gro

upe

d’an

alys

e Nom commun Session 2015-04 2015-06

PointDistance à la lisière

Milieu

Nom scientifique

Pt12 m

Prairietemp.

pt22 m

Culture

Pt32 m

Prairietemp

Pt430 m

Prairietemp

TotalR

hino

loph

idae

Rhi

nolo

phes Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum (Schreber –

1774)1 1

Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros (Bechstein – 1800) 1 1

Ves

pert

ilion

idae

Mur

ins Grand Murin Myotis myotis (Borkhausen – 1797) 2 2

Murin de Daubenton Myotis daubentonii (Kuhl – 1817) 6 6

Murin à moustaches Myotis mystacinus (Kuhl – 1817) 4 1 5

Murin d’Alcathoe Myotis alcathoe Helversen & Heller – 2001 1 1

Murin de Natterer Myotis nattereri (Kuhl – 1817) 1 1 2

Pip

istr

ello

ïdes Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus (Schreber – 1774) 272 8 19 9 308

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii (Kuhl – 1817) 81 6 3 3 93

Nyc

talo

ïdes Sérotine commune Eptesicus serotinus (Schreber – 1774) 3 3

Noctule commune Nyctalus noctula (Schreber – 1774) 4 5 3 12

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri (Kuhl – 1817) 1 1 2

N. commune / N. de Leisler N. noctula / N. Leisleri 1 2 3

Ore

illar

ds Oreillard gris Plecotus austriacus (J.B. Fischer – 1829) 1 1 2

Total contacts 371 15 36 19 441

Total espèces 9 3 7 5 13

Tableau 50 : liste des espèces de Chiroptères inventoriées sur l’aire d’étude du poste électrique et nombre de contacts

ii - Niveaux d’activité en fonction du milieu et des espèces

La détection des espèces étant tributaire de la puissance spécifique de leurs émissions, nous pouvons appliquer destaux correcteurs proposés par Michel Barataud (BARATAUD 2012) 5.

Nous pouvons ainsi comparer l’activité moyenne générée en lisière (graph. 3) et l’activité générée en milieuouvert en fonction de chaque espèce (graph. 4).

En dehors de l’activité générée par les Pipistrelles, en particulier la Pipistrelle commune, les niveaux d’activitéssont globalement très faibles pour les autres taxons en lisière arborée.

En milieu ouvert, à 30 m d’une lisière arborée, l’activité des Pipistrelles devient à son tour faible voire très faiblepour la Pipistrelle de Kuhl. Le milieu ouvert est donc parcouru plus ponctuellement par les Pipistrelles, mais aussipar les Murins. La Sérotine commune n’y est pas contactée, témoignage de son affection pour les lisières. LesNoctules sont contactées quant à elles à des niveaux très faibles en milieu ouvert comme en lisière, témoignaged’une certaine indépendance des lisières arborées.

Ces relevés sont à l’image des différents résultats enregistrés à l’occasion des campagnes d’études de l’activité desChiroptères dans des secteurs bocager ou semi-bocager, en particulier dans le cadre des projets éoliens.


Poste électrique et liaison électrique souterraine du P

arc éolien de Thollet et C

oulonges – Volet faune &

flore de l’étude d’impact

page 79

Graphique

3 : indice d’activité

moyen

(en contact/heure) en

fonction des espèces en

lisière de

haie arborée

ou de

boisement

(point 1 et 2 session d’avril, point 3 session de juin)

Pipistrelle commune

Pipistrelle de Kuhl

Murin à moustaches

Murin de Daubenton

Petit rhinolophe

Murin de Natterer

Grand Murin

Murin d'Alcathoe

Grand rhinolophe

Noctule commune

Sérotine commune

Oreillard gris

Noctule de Leisler

N. commune / N. de Leisler

0 c/h

2 c/h

4 c/h

6 c/h

8 c/h

10 c/h

12 c/h

10,63 c/h

3,19 c/h

0,45 c/h

0,44 c/h

0,21 c/h

0,15 c/h

0,11 c/h

0,11 c/h

0,10 c/h

0,10 c/h

0,09 c/h

0,06 c/h

0,01 c/h

0,01 c/h

Espèces

Activité moyenne (contacts / heure)

Graphique 4 : indice d’activité (en contact/heure) en fonction des espèces en m

ilieu ouvert (point 4 session de juin)

Pipistrelle commune

Murin à moustaches

Pipistrelle de Kuhl

Noctule commune

N. commune / N. de Leisler

Noctule de Leisler

0 c/h

2 c/h

4 c/h

6 c/h

8 c/h

10 c/h

12 c/h

0,98 c/h

0,33 c/h

0,33 c/h

0,10 c/h

0,06 c/h

0,04 c/h

Espèces

Activité moyenne (contacts / heure)

iii - Statut de protection et de conservation


L’ensemble des espèces de Chiroptères sont protégées en France (tabl. 51). Les deux espèces de Rhinolophe et leGrand Murin sont considérées d’intérêt communautaire.Les Rhinolophes sont contactés en lisières arborées qu’ils affectionnent particulièrement. Le Grand Murin estcontacté en lisière aussi, mais il peut s’aventurer en milieu ouvert chassant les Insectes au sol.

Famille Nom commun DN Ann. II PN Art. 2

Rhinolophidae Grand rhinolophe 1 1

Petit rhinolophe 1 1

Vespertilionidae Grand Murin 1 1

Murin à moustaches 1

Murin de Daubenton 1

Murin d’Alcathoe 1

Murin de Natterer 1

Pipistrelle commune 1

Pipistrelle de Kuhl 1

Sérotine commune 1

Noctule commune 1

Noctule de Leisler 1

Oreillard gris 1

Total 3 13

DH Ann. 2 : espèce inscrite à l’annexe 2 de la Directive HabitatsPN Art. 2 : espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des mammifèresterrestres protégés sur l’ensemble du territoire français et les modalitésde leur protection

Tableau 51 : liste des espèces de Chiroptères protégées répertoriées sur ou à proximité de l’aire d’étude du posteélectrique


Parmi les 13 espèces de Chiroptères, 3 sont considérées comme quasi-menacées sur la Liste rouge France (tabl.52). Les Noctules ne concentrent pas leur activité à proximité des lisières arborées comme le Grand Rhinolophe.Cependant ces espèces sont arboricoles. Elles utilisent les cavités des arbres comme gîte de mise-base et d’élevagedes jeunes, comme gîte de transit voire comme gîte d’hibernation. Notons que nous étions présents autour de laparcelle ouest pressentie pour l’implantation du poste électrique et qu’aucune sortie crépusculaire de gîte n’y a étédétectée.

FAMILLE Nom commun NT pr. A3c NT pr. A4c

Rhinolophidae Grand rhinolophe 1

Vespertilionidae Noctule commune 1


Total 2 1

NT : quasi menacéeA3 : réduction de la population prévue, déduite ou supposée dans le futur (sur unmaximum de 100 ans).A4 : réduction de la population constatée, estimée, déduite, prévue ou supposée, surune période de temps devant inclure à la fois le passé et l’avenir (sur un maximum de100 ans dans le futur), lorsque les causes de la réduction n’ont peut-être pas cessé OUne sont peut-être pas comprises OU ne sont peut-être pas réversibles.c : critère se basant sur la réduction de la zone d’occupation (AOO), de la zoned’occurrence (EOO) et/ou de la qualité de l’habitat.6

Tableau 52 : statut national de conservation (Liste rouge France) des espèces de Chiroptères inventoriées sur l’aired’étude du poste électrique

6 Source UICN (http://www.uicn.fr/IMG/pdf/Grille_synthese_criteres_Liste_rouge.pdf)



Parmi les 13 espèces de Chiroptères, 11 sont considérées comme déterminantes dans la région Centre (tabl. 53).En dehors des Noctules, toutes ces espèces affectionnent particulièrement les lisières dans leur quête alimentaire.Certaines d’entre elles peuvent aussi utiliser des cavités dans les arbres en guise de gîte.

FAMILLE Nom Déterminante

Rhinolophidae Grand rhinolophe 1

Petit rhinolophe 1

Vespertilionidae Grand Murin 1

Murin à moustaches 1

Murin de Daubenton 1

Murin de Natterer 1

Noctule commune 1


Oreillard gris 1

Pipistrelle de Kuhl 1

Sérotine commune 1

Total 11

Tableau 53 : espèces déterminantes de Chiroptères inventoriées sur l’aire d’étude du poste électrique


c - Conclusion

À partir de deux sessions d’inventaire réparties sur deux points d’écoute, l’étude cumule 16 heures d’écoutenocturne en période de mise-bas et d’élevage des jeunes. Elle permet d’inventorier un total de 13 espèces.Sur ces 13 espèces, toutes sont protégées en France et 3 sont considérées d’intérêt communautaire : le GrandRhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Grand Murin. Elles sont essentiellement contactées en lisière de haie arborée.Les indices d’activités sont cependant faibles témoignant d’une faible fréquentation. Seules des écoutes continuesdurant toute la nuit sont en mesure de détecter ces espèces.

Aucune de ces espèces n’est menacée, mais 3 sont considérées comme quasi-menacées : le Grand Rhinolophe, laNoctule commune et la Noctule de Leisler. Les Noctules exploitent le domaine aérien durant leur chasse, maiss’installent dans les cavités des grands les arbres. Cependant, les indices d’activité sont faibles, annonçant unefaible fréquentation du l’aire d’étude, d’autant que leurs signaux puissants améliorent la probabilité de les détecter.

Enfin, 11 espèces sont déterminantes. En plus des espèces évoquées précédemment, elles comptent le Murin àmoustaches, le Murin de Daubenton, le Murin de Natterer, l’Oreillard gris, la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotinecommune. Au sein de ce cortège, seule la Pipistrelle de Kuhl, espèce commune, manifeste un niveau d’activiténettement supérieur en lisière arborée. Le Murin de Daubenton et le Murin à moustaches, espèces de Murins assezcommunes, sont les seules à avoir un niveau d’activité un peu plus significatif, en dehors des Pipistrelles.

La Pipistrelle commune, espèce commune, manifeste le plus grand niveau d’activité, essentiellement en lisièrearborée.

En milieu ouvert, à 30 m de la lisière arborée, seules 5 espèces sont contactées : la Pipistrelle commune, laPipistrelle de Kuhl, la Noctule commune, la Noctule de Leisler et le Murin à moustaches. Mais les niveauxd’activité sont faibles voire très faibles.

Les enjeux chiroptèrologiques sont donc importants au niveau des lisières arborées, bien que le niveau d’activitéreste faible pour les espèces autres que les Pipistrelles. La conservation de ces zones de transit ou de chassegarantit le maintien de la diversité chiroptèrologique. L’aire d’étude accueille par ailleurs des arbres sénescents.Aucun comportement de sortie de gîte n’a été observé au niveau de la parcelle ouest pressentie pour l’implantationdu poste électrique. Cependant, les arbres à cavité doivent faire l’objet d’une attention particulière avant toutaménagement impliquant éventuellement l’abattage de l’un ou de plusieurs d’entre eux.




Chiroptères Toutes espèces Fort , localisé aux haiesarborées, aux boisements età leurs lisières

Interdiction de la destruction des espèces protégées et del’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : gîtes, sauf dérogation.

Conserver toute le réseau dehaies et les arbres à cavités ;






Tableau 54 : évaluation des enjeux de conservation des Chiroptères au sein de l'aire d'étude du poste électrique


8 - Mammifères terrestres

a - Méthodologie

Les observations de Mammifères sont réalisées au cours des différents protocoles d’inventaire. Ce groupe n’a pasfait l’objet d’investigation spécifique. La détermination de la présence de ces espèces s’appuie sur desobservations directes ou des observations de traces de passage (empreintes, poils accrochés), de marquage(crottes) ou de gîtes (terrier).

b - Résultats

i - Liste des espèces

Au moins 5 espèces sont présentes sur l’aire d’étude du poste électrique (tabl. 55

Ordre Famille Nom commun Nom scientifique 2015-03 2015-0 4 2015-06 Total

Artiodactyla Cervidae Chevreuil européen Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758) 2 2

Carnivora Canidae Renard roux Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) 1 1

Mustelidae Belette d’Europe Mustela nivalis Linnaeus, 1766 1 1

Lagomorpha Leporidae Lièvre d’Europe Lepus europaeus Pallas, 1778 1 1

Soricomorpha Talpidae Taupe d’Europe Talpa europaea Linnaeus, 1758 1 1

Total 3 1 2 6

Tableau 55 : liste des espèces de Mammifères terrestres observé sur l’aire d’étude du poste électrique et nombre dedonnées


Aucune de ces espèces observées n’est protégée où n’est considérée comme menacée ou déterminante.

c - Conclusion

La liste des espèces est sommaire. Les potentialités écologiques de l’aire d’étude ne sont pas favorables à uncortège d’espèces à enjeux de conservation.




Mammifèresterrestres

Toutes espèces Faible Aucune Conserver toutes le réseau de haies et de boisements






Tableau 56: évaluation des enjeux de conservation des Mammifères hors Chiroptères au sein de l'aire d'étude du posteélectrique


C - Les enjeux de conservation concernant la contin uité écologique

1 - La trame bleue

Le milieu aquatique se limite à la présence de quelques mares au sein de l’aire d’étude du poste électrique. Nousne distinguons donc pas de continuité écologique aquatique. La faune des mares est en partie amphibie,particulièrement pour les Amphibiens justement nommés. Leur présence dans ces habitats est tributaire d’unecontinuité entre les habitats nécessaires à leur vie terrestre et aquatique. Cette continuité et l’existence même deces types d’habitats sont assurés par la présence de prairies naturelles, de réseaux de haies et de boisements. C’estparticulièrement le cas au niveau de la zone centrale de l’aire d’étude du poste électrique (carte ).

2 - La trame bleue

La présence de haies arborées, qui interconnectent des boisements dans la zone centrale, permet le maintien et ledéplacement des cortèges de Reptiles, d’Oiseaux et de Mammifères. Cependant ce réseau arboré se raréfie demanière importante au-delà de la zone centrale, dans les secteurs de grande culture. La trame verte est réduite àdes linéaires de haies de faible densité, cantonnés à une ou au deux bordures des routes communales ou deschemins communaux. Cette configuration annonce un appauvrissement de la biodiversité au-delà de la zonecentrale.

3 - Conclusion

Cette approche met en évidence l’intérêt de conserver la trame verte dans la partie centrale. En effet, dans cesecteur la qualité de la trame verte permet de concentrer la biodiversité de l’aire d’étude du poste électrique. Dansles autres secteurs de l’aire d’étude du poste électrique, la pauvreté du réseau de haie arborée implique unediminution de la biodiversité. Au demeurant, conserver ces linéaires relictuels permet à la faune encore en placede se maintenir.


D - Conclusion et synthèse des enjeux concernant l’ aire d’étude du poste électrique

1 - Flore et habitats

L’étude de la flore et des habitats s’est focalisée sur les deux parcelles pressenties pour accueillir le posteélectrique. Aucune espèce protégée ou d’intérêt communautaire n’est relevée. Deux espèces, le Peucédan deFrance et l’Asphodèle à feuille plane, localisées dans les landes, sont considérées comme remarquables. Deuxhabitats de lande sont d’intérêt communautaire mais au demeurant de surface restreinte, enclavés dans un petitboisement. L’habitat « Prairies humides atlantiques et subatlantiques », qui occupe une parcelle exploitée enprairie temporaire, n’évoque pas d’enjeu en termes de fonctionnalité écologique de zone humide. La présence dequelques petits secteurs humides signale une éventuelle fonctionnalité hydrologique au niveau de l’écoulement del’eau dans le sol.

2 - Entomofaune

La présence bien marquée du Grand Capricorne évoque un enjeu de conservation moyen et implique laconservation d’arbres sénescents.Les enjeux entomologiques hors saproxylophages sont globalement faibles.

3 - Amphibiens

Le peuplement batrachologique ne compte que quelques espèces patrimoniales, avec une espèce d’intérêtcommunautaire : le Triton ponctué ; et deux espèces déterminantes : le Triton marbré et l’Alyte accoucheur. Deplus, la diversité et la densité spécifique des peuplements sont variables d’une mare à l’autre. Une seule mare,située au cœur d’un secteur bocager relictuel et disposant de qualité écologique remarquable, concentre les enjeuxde conservation. À l’échelle de l’aire d’étude du poste électrique, les enjeux de conservation sont donc évaluéscomme moyens. Le maintien de prairies naturelles, et d’un réseau de haies multi-strates et de boisements est aussile gage de la conservation de ces espèces. Dans le respect de la réglementation, les habitats, en particulier ceuxnécessaires à la reproduction, accueillant l’Alyte accoucheur, le Crapaud calamite, la Rainette verte, la Grenouilleagile, la Salamandre tachetée, le Triton crêté et le Triton marbré doivent être conservés.

4 - Reptiles

Les enjeux herpétologiques sont globalement faibles. La présence d’espèces dont le statut de protection s’étend àl’habitat, comme le Lézard oriental, le Lézard des murailles et la Couleuvre verte-et-jaune, implique laconservation des haies et des lisières de boisements.

5 - Avifaune

Les enjeux avifaunistiques sont globalement faibles. La présence de deux espèces d’intérêt communautairecomme l’Alouette lulu et le Pic noir met en évidence l’intérêt de la conservation des haies arborées, desboisements et des bordures enherbées. La présence de quelques espèces déterminantes (la Fauvette grisette, laPouillot fitis) oriente l’attention sur la conservation des réseaux arbustifs. Enfin, sur le plan réglementaire, laprésence de plusieurs espèces protégées implique aussi la conservation de l’ensemble de ces habitats.

Sur le plan réglementaire, la protection de certaines espèces d’Insectes, d’Amphibiens, de Reptiles, d’Oiseaux etde Chiroptères intègre la protection des habitats nécessaires au bon déroulement de leur cycle biologique.

6 - Chiroptères

L’étude a permis de détecter la présence de 13 espèces de Chiroptères. Trois d’entre elles sont d’intérêtcommunautaire ; le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe et le Grand Murin. Au total 11 espèces sontdéterminantes. Au demeurant, seule une espèce parmi ce cortège patrimonial manifeste des niveaux d’activitéélevé : la Pipistrelle de Khul. Mais c’est la Pipistrelle commune, espèces non patrimoniale mais protégée commel’ensemble des autres espèces, qui manifeste le plus grand niveau d’activité. L’activité se concentrant en lisièrearborée, les enjeux sont donc élevés et localisés au niveau des boisements, des haies arborées et de leurs lisières.Ils attirent l’attention sur la conservation du réseau arboré comme habitats de chasse et de transit. La présenced’espèces arboricoles, en particulier les Noctules, implique aussi de se préoccuper de la conservation des arbres entant que gîte. Mais la présence de colonie reste peu probable. Cette préoccupation est accompagnée des statuts deprotection qui interdisent la destruction des habitats nécessaire au bon déroulement de leur cycle biologique.


7 - Mammifères hors Chiroptères

Aucun enjeu particulier n’est détecté au niveau de l’aire d’étude du poste électrique.

8 - Synthèse

Par conséquent, tout aménagement doit prendre en considération la présence d’habitats favorables que sont leshaies arborées, les boisements et les landes, les arbres sénescents, les lisières et les mares et la phénologie desespèces, en particulier en période de reproduction (carte 27, tabl. 57).




Habitats Landes Fort Évaluation d’incidencesNatura 2000 dans le cas oùl’habitat est sur un périmètreNatura 2000

Conserver les habitatsd’intérêt communautaire

Flore Peucédan de FranceAsphodèle à feuille plane

Faible et localisé àdes portions delandes.

Aucune Conserver des stations desplantes remarquables

Insectes Orthoptères, Odonates,Rhopalocères

Globalement faible ,localisé aux lisièresde haies, deboisements, deprairies naturelles

Aucune (absence d’espècesprotégées)

Grand Capricorne Moyen , localisé auxarbres sénescents

Interdiction de destruction despécimens, sauf dérogation.

Conserver les arbrescolonisés par les larves deGrand Capricorne, les haiesarborées et boisements

Amphibiens Toutes espèces moyen , localisé auxmares, haies,boisements et prairienaturelles

Interdiction de destruction despécimens des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les mares, sauf dérogation.

Conserver tous les habitats favorables (mares, haies, boisements)

Reptiles Toutes espèces Faible , localisé auxhaies, auxboisements et à leurslisières, aux prairiesnaturelles

Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies, sauf dérogation.

Conserver toutes le réseau de haies et les lisières

Oiseaux Toutes espèces Faible , localisé auxhaies, auxboisements et à leurslisières

Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies et les boisements, saufdérogation.

Conserver toutes le réseau de haies ;Éviter le dérangement en période de nidification

Chiroptères Toutes espèces Fort , localisé auxhaies arborées, auxboisements et à leurslisières

Interdiction de la destruction des espèces protégées et del’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : gîtes, sauf dérogation.

Conserver toute le réseau dehaies et les arbres à cavités ;


Toutes espèces Faible Aucune Conserver toutes le réseau de haies et de boisements






Tableau 57 : synthèse des enjeux, obligations réglementaires et recommandations de conservation au niveau de l’aired’étude du poste électrique


Carte 27: localisation des enjeux de conservation au niveau de l’aire d’étude du poste électrique à travers les types de milieux favorables à la faune et la flore

II - EFFETS DU PROJET DE POSTE ÉLECTRIQUE, IMPACTSPOTENTIELS ET PRÉCONISATIONS D’ÉVITEMENT

A - Effets

Un projet soumis à étude d’impact doit suivre la doctrine ERC : Éviter, Réduire et Compenser les impacts. Cettepartie apporte les préconisations qui permettent d’éviter les éventuels impacts identifiés.

1 - Effets permanents

a - Durant la phase des travaux

L’effet permanent lié à la création du poste électrique est la destruction d’habitats naturels, certains pouvantreprésenter un enjeu de conservation pour certaines espèces floristiques ou faunistiques, ou intrinsèquement pourcertains habitats. En effet, la destruction d’un habitat de reproduction, d’hivernage ou d’estivage peut avoir unimpact sur le bon état de conservation de certaines populations.Dans le cadre de ce projet, il concerne :

– l’implantation du poste électrique ;– la création de l’accès à la parcelle ;– le démantèlement.

Le tableau 58 reprend l’ensemble des effets attendus sur les habitats et les groupes floristiques et faunistiques del’aire d’étude du poste électrique.

Nous retiendrons, parmi les effets permanents attendus durant la phase chantier, le risque de destruction :– d’habitats intrinsèquement à enjeu (habitats Natura 2000) ;– de stations d’espèces protégées de flore et/ou à enjeu ;– de stations hébergeant des espèces d’Insectes, protégées et/ou à enjeu, entendu que cette destruction peut

impliquer la mort de spécimens ;– d’habitats accueillant des espèces d’Amphibiens, protégées et/ou à enjeu, en période de reproduction

(mare) et en phase terrestre (haies, boisements), entendu que cette destruction peut impliquer la mort despécimens ;

– d’habitats (réseau de haie) accueillant des spécimens de Reptiles, protégées et/ou à enjeu, entendu quecette destruction peut impliquer la mort de spécimens ;

– d’habitats accueillant des couples nicheurs d’espèces d’Oiseaux protégées et/ou à enjeu, entendu quecette destruction peut impliquer la mort de spécimens ou l’échec de la reproduction (avril à juillet) ;

– d’arbres à cavités accueillant des colonies de mise-bas et d’élevage des jeunes, des colonies de transit,voire pour certaines espèces des colonies d’hibernation, entendu que cette destruction peut impliquer lamort de spécimens d’espèces protégées et à enjeu ;

– de gîte à Mammifères terrestres, entendu que cette destruction peut impliquer la mort de spécimens ;– de la continuité écologique nécessaire aux déplacements de la faune.

La dynamique de déplacement de la faune sauvage est aussi tributaire de la densité des habitats corridors commele réseau de haies, en particulier de haies arborées, ou la succession de boisements. La modification de ces habitatspeut influencer les déplacements des espèces. Elle peut limiter les échanges entre les habitats nécessaires au bondéroulement du cycle biologique. Par exemple, le réseau de haie est utilisé dans les déplacements de la fauneterrestre et de l’avifaune durant l’année. Sur un cycle plus journalier, ce même réseau est nécessaire auxChiroptères et aux Mammifères terrestres pour leur alimentation ou pour leur accès à d’autres zonesd’alimentation.

b - Durant la phase de fonctionnement

La création du poste électrique et des accès, en fonction de leur localisation et des habitats qu'ils occupent, peutêtre la source d'obstacle au déplacement de la faune. Nous considérons qu'au regard de l'envergure attendu duprojet, de sa localisation au sein d'une parcelle, cet effet est nul.


2 - Effets temporaires

a - Durant la phase de chantier

Les effets temporaires envisagés durant la phase de chantier sont :– le dérangement de spécimens cantonnés durant une phase de leur cycle biologique (hivernage,

reproduction)– la mort de spécimens.

Ils peuvent être occasionnés par les aménagements et par le mouvement des engins durant la phase de travaux deconstruction et de démantèlement.

Nous retiendrons, parmi les effets temporaires attendus durant la phase chantier de construction et dedémantèlement, le risque de :

– destruction de spécimens d’Amphibiens par le mouvement des engins au cours de la nuit durant lapériode de reproduction (février à juin) ;

– dérangement des couples nicheurs d’espèces d’Oiseaux protégées et/ou à enjeu durant la période denidification (avril à juillet), impliquant un abandon temporaire de la zone d’aménagement par les couplesnicheurs et un échec de la reproduction ;

– dérangement d’éventuelles colonies arboricoles de Chiroptères situées à proximité immédiate du chantier.– dérangement des spécimens de Mammifères terrestres occupant l’environnement immédiat du chantier.

Phase chantier Phase fonctionnement

Groupe Effet permanent Effet temporaire Effet temporai re et permanent

Habitats Destruction d’habitats Non envisagé Non envisagé

Flore Destruction de station

Destruction de spécimens

Non envisagé Non envisagé

Insectes Destruction de station



Amphibiens Destruction d’habitat de reproduction(mares)

Destruction d’habitat de phaseterrestre (boisements, haies)


Destruction de spécimens par lemouvement des engins au cours de la nuitdurant la période de reproduction (février àjuin)

Non envisagé

Reptiles Destruction d’habitat spécifiques(haies, fourrés)

Rupture de corridor de déplacement(réseau de haies)



Oiseaux Destruction d’habitat de reproduction(haies, boisements, bandes enherbé)

Rupture de corridor de déplacement(réseau de haies, suite deboisements)

Dérangement des couples nicheurs durantla période de nidification

Abandon temporaire de la zoned’aménagement

Échec de la reproduction

Non envisagé

Chiroptères Destruction de spécimens parabattage d’arbres occupés

Destruction de gîte de reproduction,d’hibernation ou de transit (arbres àcavités dans les haies ou lesboisements)

Rupture de corridor de déplacement(réseau arborées)

Dérangement de colonies arboricolessituées à proximité immédiate du chantier

Non envisagé

Mammifères terrestres Destruction de spécimens

Destruction de gîtes (boisements,haies)

Rupture de corridor de déplacement(linéaires de haies, succession deboisements)

Dérangement des espèces sédentaires Non envisagé

Niveau de sensibilité à l’effet : nul à faible

Niveau de sensibilité à l’effet : faible à moyen


Phase chantier Phase fonctionnement

Groupe Effet permanent Effet temporaire Effet temporai re et permanent

Niveau de sensibilité à l’effet : moyen

Niveau de sensibilité à l’effet : moyen à fort

Niveau de sensibilité à l’effet : fort

Tableau 58 : effets temporaires et permanents et niveau de sensibilité, de la phase chantier et de la phasefonctionnement, attendus dans le cadre de la création d’un poste électrique

b - Durant la phase de fonctionnement

Nous n'envisageons pas d'effets temporaires durant la phase de fonctionnement.

3 - Effets cumulés

D’autres projets d’envergure peuvent générer des impacts. Ces derniers peuvent s’accumuler de manièresignificative avec d’éventuels impacts générés par la création du poste électrique, et se répercuter à une plusgrande échelle sur les populations. Ces effets peuvent être permanents comme temporaires.

Dans l'analyse des effets cumulés, nous intégrons le projet du parc éolien de Thollet et de Coulonges et le projetde liaison souterraine électrique. Cette analyse est développé au chapitre « Évaluation des impacts cumulés »PARTIE 2 - IV - C - à la page100.

B - Impacts potentiels et préconisations

L’état initial permet d’évaluer les enjeux de conservation de l’aire d’étude du poste électrique. Le croisement desniveaux d’enjeu de conservation avec les niveaux de sensibilité des effets que peut générer le projet permetd’évaluer les impacts potentiels de l’implantation d’un poste électrique.

Le tableau 59 reprend l’ensemble de ces éléments. Les niveaux d’impact potentiel sont décrits dans les colonnes« Niveau d’impacts potentiels en cas d’effet permanent avéré » et « Niveau d’impacts potentiels en cas d’effettemporaire avéré ». Aucun effet n’est envisagé en phase de fonctionnement. Le tableau n’intègre que les effets enphase de construction.Ce tableau précise aussi les obligations réglementaires issues de la législation sur la protection des espèces et deshabitats. Les obligations réglementaires peuvent concerner des espèces dont l’ensemble de la guilde n’évoque pasd’enjeu majeur de conservation. Dans ce cas, cette précision permet d’envisager une absence d’impact sur le bonétat de conservation des populations d’espèces protégées. Alors, la procédure de demande de dérogation àl’interdiction de la destruction d’espèce protégée peut ne pas être engagée. Dans l’autre cas, elle sera nécessaire.

Dans sa dernière colonne, le tableau apporte un ensemble de recommandations d’évitement qui reprennent lespréconisations déclinées dans les enjeux de conservation de l’état initial (tabl. 57).

Les impacts potentiellement forts concernent les Chiroptères. La présence de plusieurs espèces, dont certaines àenjeu (Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Grand Murin), et leur utilisation du réseau de haies et des boisementsévoquent des niveaux d’impact potentiels forts en cas de suppression de haies arborées ou de boisements. Si leprojet implique un arasement important du réseau de haie, l’impact sur le bon état de conservation des populationspeut être envisagé. Une procédure de demande de dérogation à l’interdiction de la destruction d’espèce protégéepeut être engagée. Si des arbres à cavité hébergent une colonie et s’ils sont concernés par les aménagements, ilsdoivent faire d’une procédure de dérogation.

Les formations de Lande visées par l’Annexe I de la Directive Habitats représentent le seul enjeu de conservationau niveau des habitats floristiques. Tout aménagement sur leur secteur se traduira par une disparition totale oupartielle. Le niveau d’impact est évalué comme fort. Dans le cas où l’habitat se situe au sein d’un site Natura 2000(SIC ou ZSC), cet habitat est intégré à l’évaluation des incidences Natura 2000. Dans tous les cas, il présente unenjeu de conservation qu’il convient de conserver en y évitant tout aménagement.

La présence du Grand Capricorne, au demeurant commun, et sa dépendance directe aux arbres sénescentsimpliquent des niveaux d’impacts potentiels moyens à élevés en cas d’abattage d’arbres sénescents colonisés parl’espèce. En fonction de l’évaluation du niveau d’impact sur le bon état de conservation des espèces, une


procédure de demande de dérogation à l’interdiction de la destruction d’espèce protégée peut être engagée.L’arasement des haies arborées, des boisements, et l’abattage d’arbres hébergeant l’espèce doivent donc être évité.

Les enjeux floristiques sont limités à deux plantes remarquables. Si l’aménagement est envisagé au niveau dusecteur de Landes, leur conservation est menacée. Par conséquent, le niveau d’impact potentiel est évalué commemoyen. Cependant, cet impact n’implique pas de démarche réglementaire. Au demeurant, le projet devrait éviterce secteur.

Les enjeux concernant les Amphibiens sont d’un niveau globalement faible à l’échelle de l’aire d’étude. Àl’échelle de l’habitat « mare », Les niveaux d’enjeux sont jugés importants. Ainsi, respectivement, les impactssont évalués respectivement moyens et forts. Cette nuance permet de considérer par exemple que la disparition depetites portions de linéaires de haies n’aura pas forcément d’impacts forts sur le bon état de conservation desespèces. Par contre, en cas de comblement d’une mare, le niveau d’impact sur le bon état de conservation desespèces sera jugé comme élevé. Dans ce dernier cas, une demande de dérogation à l’interdiction de la destructiond’espèce protégée doit être engagée. Par conséquent, le projet devrait éviter l’ensemble de ces habitats.

Les enjeux concernant les Reptiles sont jugés de niveau faible. Mais l’arasement conséquent de haies au sein del’aire d’étude serait délétère. Par conséquent le niveau d’impact potentiel sur les Reptiles est évalué de niveaumoyen. Ainsi, le projet devrait éviter l’arasement de haies.

De même, les enjeux concernant les Oiseaux sont évalués de niveau faible. L’arasement conséquent de haies ou deboisements serait tout aussi délétère en particulier en période de reproduction. Par conséquent le niveau d’impactpotentiel sur les Oiseaux est aussi évalué comme moyen. En fonction de la proportion d’habitats détruits et de lapériode de réalisation de chantier, le bon état de conservation des populations peut être menacé ou non. Si le projetmenace ce bon état de conservation, il implique une procédure de demande de dérogation à l’interdiction dedestruction d’espèces protégées. Par conséquent, le projet devrait éviter l’arasement de haies, surtout en périodede reproduction (avril à juillet).

Les impacts sur les autres groupes sont jugés de niveau faible.


Groupe Espèces Grouped'espèce, habitat


Effet permanent Niveau d’impactspotentiels en casd’effet permanent

avéré

Effet temporaire Niveau d’impactspotentiels en casd’effet temporaire

avéré

Obligationsréglementaires

Préconisations

Habitats Landes Fort Destruction d’habitats Fort Non envisagé Nul Évaluation d’incidencesNatura 2000 dans lecas où l’habitat est surun périmètre Natura2000

Éviter les habitatsd’intérêtcommunautaire

Flore Peucédan de FranceAsphodèle à feuilleplane

Faible et localisé à desportions de landes.

Destruction de station


Moyen Non envisagé Nul AucuneÉviter la détériorationdes stations desplantes remarquables

Éviter les stationsplantes remarquables


Globalement faible,localisé aux lisières dehaies, de boisements,de prairies naturelles



Faible Non envisagé Nul Aucune (absenced’espèces protégées)

Grand Capricorne Moyen, localisé auxarbres sénescents



Moyen à fort Non envisagé Nul Interdiction dedestruction despécimens, saufdérogation.Éviter l’abattage desarbres colonisés par leslarves de GrandCapricorne

Éviter l’abattage desarbres colonisés par leslarves de GrandCapricorne,l’arasement de haiesarborées et desboisements

Amphibiens Toutes espèces Moyen, localisé auxmares, haies,boisements et prairienaturelles

Destruction d’habitat dereproduction (mares)

Destruction d’habitat dephase terrestre(boisements, haies)


Moyen Destruction de spécimens par le mouvement des enginsau cours de la nuit durant la période de reproduction (février à juin)

Moyen Interdiction de destruction de spécimens des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les mares, sauf dérogation.

Éviter l’arasement des haies et des boisements, le comblement ou la détérioration des mares.

Éviter les mouvements d’engin la nuit en période de reproduction(février à juin)

Reptiles Toutes espèces Faible, localisé auxhaies, aux boisementset à leurs lisières, auxprairies naturelles

Destruction d’habitatspécifiques (haies, fourrés)

Rupture de corridor dedéplacement (réseau dehaies)


Moyen Non envisagé Non envisagé Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies, sauf dérogation.

Éviter l’arasement des haies et la détériorationdes lisières




avéré


avéré


Préconisations

Oiseaux Toutes espèces Faible, localisé auxhaies, aux boisementset à leurs lisières

Destruction d’habitat dereproduction (haies,boisements, bandesenherbé)

Rupture de corridor dedéplacement (réseau dehaies, suite de boisements)

Moyen Dérangement des couples nicheurs durant la période de nidification

Abandon temporaire dela zone d’aménagement


Moyen Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies et les boisements, sauf dérogation.

Éviter l’arasement des haies ;Éviter le dérangement en période de nidification

Chiroptères Toutes espèces Fort, localisé aux haiesarborées, auxboisements et à leurslisières

Destruction de spécimenspar abattage d’arbresoccupés

Destruction de gîte dereproduction, d’hibernationou de transit (arbres àcavités dans les haies oules boisements)

Rupture de corridor dedéplacement (réseauarborées)

Fort Dérangement de colonies arboricoles situées à proximité immédiate du chantier

Fort Interdiction de la destruction des espèces protégées et de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : gîtes,sauf dérogation.

Éviter l’arasement des haies et l’abattage des arbres à cavités ;


Toutes espèces Nul à faible Destruction de spécimens

Destruction de gîtes(boisements, haies)

Rupture de corridor dedéplacement (linéaires dehaies, succession deboisements)

Faible Dérangement des espèces sédentaires

Faible Aucune Éviter l’arasement des haies et de boisements

Niveau d’impact potentiel : nul à faible

Niveau d’impact potentiel : faible à moyen

Niveau d’impact potentiel : moyen

Niveau d’impact potentiel : moyen à fort

Niveau d’impact potentiel : fort

Tableau 59 : évaluation des impacts potentiels que pourrait générer le projet d’implantation de poste électrique sur l’aire d’étude au regard des niveaux d’enjeu de conservation, desniveaux de sensibilité aux effets liés à la phase de chantier, obligations réglementaires et préconisations

III - ÉVALUATION DES IMPACTS BRUTS DU PROJET

A - Description du projet

1 - Localisation

Le poste électrique est donc envisagé sur une grande parcelle exploitée en prairie temporaire cultivée, dans lapartie ouest de l’aire d’étude (carte 28). Cette partie de la prairie est considérée au niveau floristique comme unhabitat de type « Prairies humides atlantiques et subatlantiques (37.21) ». Comme expliqué dans l’état initial(PARTIE 2 - I - B - 2 - b - ii -, page 35), cette prairie ne présente pas d’enjeu de conservation. Déclarée en tant queprairie temporaire, elle peut d’ailleurs faire l’objet d’une rotation de culture. Le caractère humide au niveaupédologique est identifié en surface sur d’autres secteurs que celui de l’implantation. Seule une étude pédologiquepermet d’identifier le caractère humide pédologique au niveau de l’implantation du poste électrique (cf. dossier del’étude d’impact).L’entrée dans le champ se fait par une ouverture déjà existante, elle n’implique l’arasement d’aucune portion dehaie.La distance minimum entre l’emprise du projet et le pied de la haie longeant la parcelle à l’ouest est de 3 à 4 m.

2 - Accès à la parcelle

L’accès à cette parcelle peut utiliser le réseau de route départementale (RD927), puis un large chemin communal,puis une route communale et enfin à nouveau un chemin communae. Le réseau d’accès existant permet de ne pascréer de nouveaux accès à la parcelle concernée par le projet.

B - Évaluation des impacts bruts

Les impacts bruts sont les impacts envisagés du projet avant toute mesure de réduction et de compensation.

La surface d’implantation et son accès évitent tous les habitats à enjeux : mares, boisements, haies, arbres àcavité, prairies naturelles.

Le tableau 60 reprend l’ensemble des éléments du tableau 59. Sa dernière colonne conclut sur le maintien ou nondes impacts, en précisant le niveau de ce dernier s’il est maintenu. L’implantation du poste électrique évitel’ensemble des secteurs à enjeu. Par conséquent, l’ensemble des impacts potentiels liés à la destruction ou ladétérioration des milieux est évité.

Le projet se situe cependant en bordure de haie arborée, implanté à plusieurs mètres de celle-ci. Ces haies sontutilisées par l’avifaune en période de reproduction. De plus, il se situe à proximité de mare assurant lareproduction des Amphibiens. Ces proximités impliquent des impacts bruts évalués à un niveau moyen surl’avifaune et les Amphibiens. Cependant, en évitant la réalisation de travaux durant des périodes sensibles,et en évitant les mouvements le long de la lisière de la haie arborée en dehors des accès créés, ces impactspeuvent être aisément réduits à des niveaux résiduels très faibles. Dès lors, le chantier ne menacerait pas lebon état de conservation des populations en place.





avéré


avéré


Niveau d’impactsbruts

Habitats Landes Fort Destruction d’habitats Fort Non envisagé Nul Évaluation d’incidencesNatura 2000 dans lecas où l’habitat est surun périmètre Natura2000

Évitement total

AUCUN IMPACT

Flore Peucédan de FranceAsphodèle à feuilleplane

Faible et localisé à desportions de landes.



Moyen Non envisagé Nul AucuneÉviter la détériorationdes stations desplantes remarquables

Évitement total

AUCUN IMPACT


Globalement faible,localisé aux lisières dehaies, de boisements,de prairies naturelles



Faible Non envisagé Nul Aucune (absenced’espèces protégées)

Évitement total

AUCUN IMPACT

Grand Capricorne Moyen, localisé auxarbres sénescents



Moyen à fort Non envisagé Nul Interdiction dedestruction despécimens, saufdérogation.Éviter l’abattage desarbres colonisés par leslarves de GrandCapricorne

Évitement total

AUCUN IMPACT

Amphibiens Toutes espèces Moyen, localisé auxmares, haies,boisements et prairienaturelles

Destruction d’habitat dereproduction (mares)

Destruction d’habitat dephase terrestre(boisements, haies)


Moyen Destruction de spécimens par le mouvement des enginsau cours de la nuit durant la période de reproduction (février à juin)

Moyen Interdiction de destruction de spécimens des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les mares, sauf dérogation.

Évitement total deshabitats

Le risque de mortalitélié aux mouvementsdes engins en périodede reproduction estmaintenu

MOYEN

Reptiles Toutes espèces Faible, localisé auxhaies, aux boisementset à leurs lisières, auxprairies naturelles

Destruction d’habitatspécifiques (haies, fourrés)

Rupture de corridor dedéplacement (réseau dehaies)


Moyen Non envisagé Non envisagé Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies, sauf dérogation.

Évitement total

AUCUN IMPACT




avéré


avéré


Niveau d’impactsbruts

Oiseaux Toutes espèces Faible, localisé auxhaies, aux boisementset à leurs lisières

Destruction d’habitat dereproduction (haies,boisements, bandesenherbé)

Rupture de corridor dedéplacement (réseau dehaies, suite de boisements)

Moyen Dérangement des couples nicheurs durant la période de nidification

Abandon temporaire dela zone d’aménagement


Moyen Interdiction de la destruction des espèces protégées et pour certaines de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : les haies et les boisements, sauf dérogation.

Évitement total deshabitats

Le risque dedérangement enpériode de reproductionest maintenu

IMPACT MOYEN

Chiroptères Toutes espèces Fort, localisé aux haiesarborées, auxboisements et à leurslisières

Destruction de spécimenspar abattage d’arbresoccupés

Destruction de gîte dereproduction, d’hibernationou de transit (arbres àcavités dans les haies oules boisements)

Rupture de corridor dedéplacement (réseauarborées)

Fort Dérangement de colonies arboricoles situées à proximité immédiate du chantier

Fort Interdiction de la destruction des espèces protégées et de l’habitat nécessaire au déroulement de leur cycle biologique : gîtes,sauf dérogation.

Évitement total

AUCUN IMPACT


Toutes espèces Nul à faible Destruction de spécimens

Destruction de gîtes(boisements, haies)

Rupture de corridor dedéplacement (linéaires dehaies, succession deboisements)

Faible Dérangement des espèces sédentaires

Faible Aucune Évitement

AUCUN IMPACT

Niveau d’impact brut : faible à moyen

Niveau d’impact brut : moyen

Niveau d’impact brut : moyen à fort

Niveau d’impact brut : fort

Tableau 60 : évaluation des impacts bruts que pourrait générer le projet d’implantation de poste électrique sur l’aire d’étude au regard des niveaux des impacts potentiels et descaractéristiques spécifiques du poste électrique

Carte 28 : localisation de l’implantation du poste électrique et localisation des zones à enjeux de conservation au sein de l’aire d’étude

C - Évaluation des impacts bruts sur la continuité écologique

Les enjeux de conservation se concentrent dans la zone centrale de l’aire d’étude du poste électrique, zone où latrame verte est bien conservée avec la présence de haies arborées qui mettent en connexion des petits boisementset la présence de prairies naturelles. Ils se raréfient au-delà de cette zone, dans les secteurs de grandes cultures.

Le projet de poste électrique s’implante sur une zone de prairie cultivée, sans enjeu de conservation. Il évite lesimpacts sur la trame bleue, évitant les zones aquatiques et les zones humides à fonctionnalité écologique. Il éviteles impacts sur la trame verte, n’impliquant l’arasement d’aucune portion de haie ou de boisement.

Par conséquent, le projet n’a pas d’impacts sur la continuité écologique.


Documents

3 - Entomofaune - Indre...Un vol de Lucane Cerf-volant est observé à l’occasion d’un relevé de l’activité acoustique des Chiroptères le 16 juin 2015. Raccordement et poste