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Analyse du contexte du secteur agricole et agroalimentaire Préparé par Groupe PGP inc. Janvier 2008 Magog (Québec) Vallée-du-Haut-Saint-Laurent

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Analyse du contexte du secteuragricole et agroalimentaire

Préparé par

Groupe PGP inc.

Janvier 2008Magog (Québec)

Vallée-du-Haut-Saint-Laurent

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I I

La présente analyse de contexte a été réalisée avec la participation de professionnels des directions régionales du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et d’Emploi-Québec, de la Fédération de l’UPA de Saint-Jean-Valleyfield, de la Société de conservation et d’aménagement du bassin de la rivière Châteauguay (SCABRIC) et du ministère des Affaires municipales et des Régions, ainsi que des Centres locaux de développement du Haut-Saint-Laurent et de Roussillon.

Cette analyse a été rendue possible grâce à la participation financière de la Conférence régionale des élus de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et du ministère des Affaires Municipales et des Régions par l’intermédiaire d’une entente spécifique sur le développement du bioalimentaire régional.

Supervision du projet et rédactionM. Alain Rioux, président Groupe PGP inc.

Soutien à la recherche et à la rédactionM. Paul Rouillard, Groupe PGP inc.

Mme Sylvie Petitpas, consultante en communication

Mme Magali Blein, consultante, Mots de passe inc.

Mme Camille Dufresne, Groupe PGP inc.

PhotographieM. Marc Lajoie, M. Éric Labonté et Mme Geneviève Pagé Matte, MAPAQ-Direction des communications

InfographieComma Imagination

Membres du comité de travailMme Geneviève Audet, agente de l’environnementSociété de conservation et d’aménagement du bassin de la rivière Châteauguay (SCABRIC)

M. Bernard Brouillette, agronomeMinistère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Direction régionale de la Montérégie-Ouest

Mme Carole Cardinal, conseillère en développementCentre local de développement de Roussillon

M. Pierre Caza, conseiller en aménagementFédération de l’UPA de Saint-Jean-Valleyfield

M. Denis Faubert, conseiller en emploiEmploi-Québec, Direction régionale de la Montérégie-Ouest

M. Jean Hogue, directeurFédération de l’UPA de Saint-Jean-Valleyfield

Mme Carrolyn O’Grady, conseillère en développement bioalimentaire et rural,Centre local de développement du Haut-Saint-Laurent

Mme Marie-Ève Perreault, agente de rechercheMinistère des Affaires municipales et des Régions, Direction régionale de la Montérégie

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Utilisation du documentLa reproduction totale ou partielle du présent document, par quelque procédé que ce soit, tant électronique que mécanique, ou par photocopie, est autorisée à la condition d’en mentionner la source.

La source des données doit être citée dans tous les documents et toutes les communications de la façon suivante :

Source : Groupe PGP inc. (Janvier 2008). Analyse du contexte du secteur agricole et agroalimentaire – Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, Magog, 32 pages.

Le document est disponible sur le site Internet de la Conférence régionale des élus de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent à l’adresse suivante : http://www.crevhsl.org

Dépot légal Bibliothèque nationale du Québec, janvier 2008

II

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III

TABLE DES MATIÈRES

Introduction ............................................................................................................................. 1

Partie 1 Environnement d’affaires des entreprises ....................................................2

1.1 - Profil général du secteur agricole et agroalimentaire ...................................................2

1.2 - Commerce agricole et agroalimentaire au Québec ......................................................2

1.3 - Secteur de la production agricole ..................................................................................3

1.4 - Secteur de la transformation .........................................................................................3

1.5 - Secteur de la distribution, du détail et de la restauration .............................................4

1.6 - Performances du secteur ...............................................................................................5

1.7 - Besoins en main-d’œuvre ..............................................................................................5

Partie 2 Contexte économique, environnemental et social de la région .............6

2.1 - Contexte économique ....................................................................................................6

2.2 - Contexte environnemental ..........................................................................................11

2.3 - Contexte social ............................................................................................................ 12

Partie 3 Organisation du soutien au secteur ...............................................................17

3.1 - Soutien gouvernemental ..............................................................................................17

3.2 - Soutien des organisations régionales ......................................................................... 18

3.3 - Soutien au développement de la main-d’œuvre .........................................................22

3.4 - Soutien en formation .................................................................................................23

3.5 - Soutien en recherche et développement .....................................................................24

3.6 - Services-conseils .........................................................................................................25

Partie 4 Faits saillants de l’analyse ................................................................................26

4.1 - Environnement d’affaires des entreprises québécoises ..............................................26

4.2 - Contexte de la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent ....................................... 27

4.3. - Organisation du soutien aux entreprises ...................................................................28

Références ..............................................................................................................................29

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Introduction 1

IntroductionÀ l’été 2007, la Conférence régionale des élus de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent a décidé de doter le secteur agricole et agroalimentaire d’une planification stratégique pour les cinq prochaines années. La première phase de cette démarche est une phase préparatoire qui comprend d’abord la réalisation d’une analyse de contexte, à partir des documents recueillis auprès des différents intervenants de la région. Cette première analyse, nécessaire pour bien saisir tous les éléments du contexte, sera suivie d’une analyse prospective qui servira, pour sa part, à évaluer les diverses tendances qui influencent le développement du secteur agricole et agroalimentaire.

Le but principal des deux analyses est de regrouper le maximum d’information stratégique, afin de constituer une plateforme commune de connaissances pour les personnes qui participeront à l’exercice de réflexion stratégique. En ce sens, la présente analyse du contexte, qui fait état de la situation du secteur agricole et agroalimentaire du Québec, du contexte régional et de l’environnement d’affaires des entreprises, donnera un premier portrait global contenant une source importante de renseignements.

Ce document d’analyse se divise en quatre sections. La première partie du document présente une analyse sommaire du secteur agricole et agroalimentaire du Québec. La deuxième partie permet de faire une lecture du contexte économique, environnemental et social dans lequel évolue le secteur agricole et agroalimentaire de la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. La troisième partie traite du positionnement des différentes organisations qui offrent du soutien au secteur agricole et agroalimentaire. Enfin, la quatrième partie fait état des faits saillants de l’analyse du contexte.

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Partie 1 - Environnement d’affaires des entreprises 2

Partie 1 Environnement d’affaires des entreprisesAfin d’être en mesure de bien situer les enjeux de développement et les défis auxquels sont confrontés les différents partenaires d’une filière agroalimentaire, il est essentiel de faire une bonne lecture de l’environnement d’affaires des entreprises qui composent chacun des maillons de cette filière. La lecture proposée dans cette première partie de l’analyse s’appuie sur des données économiques qui proviennent des documents suivants : Activité bioalimentaire au Québec – Bilan 2006, L’industrie bioalimentaire au Québec - Richesse, savoir-faire et innovation (2005) et Profil régional de l’industrie bioalimentaire au Québec (2005). S’ajoutent à ces documents des Profils bioalimentaires par MRC produits par la Direction régionale de la Montérégie Ouest du MAPAQ, de même que des données provenant d’Emploi-Québec et des Centres locaux de développement de chacune des Municipalités régionales de comté (MRC).

1.1 - Profil général du secteur agricole et agroalimentaire

En 2006, la filière agricole et agroalimentaire du Québec constituait une chaîne de valeur de quelque 30 milliards de dollars. L’ensemble de la filière agroalimentaire générait directement et indirectement environ 460 000 emplois, ce qui représentait 15 % des emplois et 12 % du produit intérieur brut (PIB) du Québec. Chaque dollar de PIB créé par le secteur agricole et agroalimentaire génère un effet multiplicateur très important dans les autres secteurs de l’économie, soit un rapport de 1 sur 7, c’est-à-dire que pour chaque dollar investi directement dans le secteur, 7 $ sont investis dans le reste de l’économie.

1.2 - Commerce agricole et agroalimentaire au Québec

La production agricole dépend de plus en plus des marchés extérieurs. En effet, toujours en 2006, 19 % des recettes agricoles étaient tirées de produits vendus sur les marchés extérieurs directement par les producteurs comparativement à 6 % en 2000.

Cependant, la production agricole demeurait toujours très dépendante de l’industrie de la transformation, puisque environ 72 % des

recettes provenaient directement de la vente aux transformateurs, comparativement à 85 % en 2000.

En outre, plus de 45 % des recettes agricoles provenant des ventes aux transformateurs du Québec étaient également liées aux exportations internationales et interprovinciales des transformateurs.

En ce qui a trait à la transformation québécoise en 2006, le marché québécois recevait l’équivalent de 37 % de la valeur des livraisons tandis que les marchés extérieurs en recevaient l’équivalent de 45 %. Pour le reste, 11 % des livraisons demeuraient dans le secteur de la transformation afin de subir une surtransformation et 7 % servaient d’intrants à la production agricole.

Les données de 2006 révèlent aussi que les exportations vers les marchés traditionnels comme les États-Unis et le Japon ont diminué tandis que celles vers les pays en émergence ont largement augmenté, dans une proportion de plus de 50 %.

En ce qui concerne les exportations bioalimen-taires du Québec, elles étaient évaluées à 3,7 milliards en 2004, ce qui représentait 12 % de l’ensemble des exportations bioalimentaires canadiennes.

Les principaux produits que le Québec a exportés en 2004 ont été les suivants : le porc et ses produits, les dérivés du cacao, les fruits et les légumes, les produits céréaliers transformés et les produits marins.

Au cours de la dernière décennie, la croissance des ventes agroalimentaires des entreprises du Québec a été générée principalement par les exportations internationales. Or, les pays en émergence, notamment l’Inde, le Mexique, le Chili, le Brésil et la Chine, enregistrent des progrès importants sur le marché international, alors que les deux grandes puissances agricoles que sont l’Union européenne et les États-Unis voient leurs parts respectives de marchés réduites de façon significative.

Ces changements importants dans l’environ-nement commercial du secteur ont des conséquences sur l’environnement d’affaires

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Partie 1 - Environnement d’affaires des entreprises 3

de tous les maillons de la filière. Le secteur doit donc adopter de nouvelles stratégies pour faire face à une concurrence croissante, autant sur le marché domestique que sur les marchés d’exportation.

Dans ce contexte, en 2006, le Québec a enregistré de légères hausses de la valeur des livraisons dans quelques secteurs de la transformation alimentaire seulement : sucre et confiserie (10 %), produits laitiers (6 %) et boulangerie (4 %).

Par contre, pour la même année, l’industrie de la fabrication des viandes, qui représente 21 % de la valeur des livraisons, a connu une baisse de 2,9 %.

1.3 - Secteur de la production agricole

Premier employeur du secteur primaire au Québec, la production agricole regroupait, en 2004, 29 000 exploitations qui employaient directement près de 50 000 personnes. De ces exploitations, 63 % étaient des exploitations spécialisées en production animale alors que 37 % d’entre elles s’adonnaient à la production végétale. Les fermes qui comptaient 250 000 $ et plus de revenus bruts représentaient 28 % des entreprises mais généraient près de 77 % des revenus d’exploitation.

En 2006, les recettes monétaires agricoles totales ont affiché une hausse par rapport à 2005, pour se situer à 6,2 milliards de dollars. Le secteur agricole québécois était particulièrement présent dans la production animale, laquelle a généré, cette année-là, près de 72 % des 5,3 milliards de recettes agricoles. Les principales productions animales au Québec étaient le lait (35 %), le porc (16 %) et la volaille (9 %).

Dans le cas des productions végétales qui représentaient, quant à elles, environ 28 % des revenus du secteur agricole québécois, les productions de fruits et légumes généraient 10 % des recettes, et les productions de grains 8 %.

Dans le secteur animal, les recettes ont connu, en 2006, une baisse de 4,1 % par rapport à 2005, pour se situer à 3,8 milliards de dollars. Les recettes du secteur du porc ont connu une baisse marquée de 19,9 %, en raison surtout d’une baisse de prix de l’ordre de 14 %. Pour leur part, les recettes du secteur de la volaille

ont diminué de 3,1 %, conséquemment à une baisse de prix de 5 %. Des hausses respectives de 14,5 % et 10,2 % dans le secteur des bovins et dans celui des veaux n’ont pu compenser ces baisses. Quant aux recettes du secteur des produits laitiers, elles sont demeurées stables.

Au Québec, les recettes des productions végétales ont augmenté de 4,3 % en 2006 pour atteindre 1,5 milliard de dollars. Ce résultat s’explique par une augmentation des recettes du maïs (11,8 %), des légumes (9,7 %), des fruits (9,4 %) et de l’horticulture ornementale (3,5 %).

1.4 - Secteur de la transformationEn 2006, le secteur de la transformation alimentaire au Québec s’illustrait encore comme l’un des secteurs les plus importants de l’industrie manufacturière québécoise, avec 12,5 % de la valeur des livraisons manufacturières. De plus, ce secteur continuait de s’illustrer comme le premier employeur manufacturier au Québec, avec près de 1 500 établissements qui employaient plus de 70 000 personnes.

En 2005, les PME occupaient une place importante dans l’industrie de la trans-formation au Québec, alors que 77,5 % de ces établissements comptaient 49 employés ou moins. Toutefois, les plus grands établissements étaient encore ceux qui généraient plus de 80 % des emplois de l’industrie de la transformation alimentaire.

La transformation alimentaire québécoise était principalement orientée vers des secteurs directement liés à la production animale. Les industries qui fabriquent des produits laitiers, des produits de viande et des aliments pour animaux représentaient 50 % de la valeur des livraisons manufacturières.

Le secteur se distinguait aussi par la présence marquée d’entreprises de transformation de type coopératif. Il s’agit là d’un trait caractéristique de l’industrie agroalimentaire au Québec, puisque ces entreprises coopératives réalisaient, en 2006, plus de 25 % des livraisons manufacturières québécoises. Avec Agropur et la Coopérative fédérée, le Québec peut compter sur des coopératives d’envergure mondiale bien positionnées dans le secteur de la transformation alimentaire.

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Partie 1 - Environnement d’affaires des entreprises 4

1.5 - Secteur de la distribution, du détail et de la restauration

En 2006, le secteur de la distribution alimentaire générait des ventes de 20 milliards de dollars au Québec. On dénombrait dans ce secteur 13 000 établissements regroupant plus de 100 000 emplois. De ce nombre d’établissements, 4 800 avaient pour principale activité la distribution alimentaire.

Les ventes au détail sont effectuées dans les établissements suivants :

• les supermarchés : 14,6 milliards de dollars (72 %);

• les dépanneurs et les magasins d’alimentation spécialisés : 3,5 milliards de dollars (17 %);

• les commerces de bière, vin et spiritueux : 2,3 milliards de dollars (11 %).

Dans la dernière décennie, le portrait du secteur de la distribution au Québec s’est fortement modifié. Le défi de concurrence important soulevé par l’entrée massive d’intervenants majeurs provenant des États-Unis, comme Costco et Wal Mart, qui prennent une place de plus en plus significative dans la distribution au Québec, a obligé les distributeurs québécois à prendre des décisions d’affaires en conséquence.

Ainsi, à la fin des années 1990, l’achat de Provigo par Loblaw et du groupe Oshawa par Sobeys a généré une concentration de la distribution à grande échelle au Québec. Les trois grands distributeurs, soit Métro, Loblaw et Sobeys, totaliseraient maintenant 72 % des ventes au détail au Québec. Ce taux est l’un des plus élevés en Amérique du Nord.

Cette concentration a rendu plus difficile l’accès aux marchés pour les petites et moyennes entreprises de transformation. En effet, ces dernières n’ont pas toujours la capacité de fournir les volumes requis par les grands réseaux de distribution. De plus, les centres de décision stratégique de la distribution sont maintenant, pour une bonne part, situés à l’extérieur du Québec.

Il existe trois catégories de commerce de détail en alimentation :

• les commerces détenus à 100 % par une chaîne de distribution (commerces corporatifs ou intégrés);

• les commerces indépendants, mais affiliés à une chaîne et qui portent une bannière (commerces indépendants associés);

• les commerces indépendants.

Le type de liens qu’entretient un commerce avec une chaîne influence ses décisions d’achat. Il détermine notamment la marge de manœuvre du magasin dans le choix de ses fournisseurs et dans sa capacité de s’approvisionner auprès de producteurs ou de transformateurs locaux.

De plus, les chaînes d’alimentation exigent des frais d’accès (frais de référencement), des volumes importants, la livraison régulière aux centres de distribution, la standardisation du produit et la négociation avec la centrale d’achat. Ces exigences rendent difficile l’introduction de nouveaux produits dans les supermarchés.

Si la grande distribution occupe de plus en plus de terrain, le petit commerce de détail alimentaire a dû se spécialiser et faire un important travail d’adaptation aux nouvelles exigences de la clientèle. Les produits qui ont le cachet spécifique du terroir (saveur régionale) ou d’un savoir-faire unique représentent maintenant un attrait de plus en plus important pour le consommateur et donc pour le détaillant.

Le secteur des hôtels, restaurants et institutions (HRI) constitue un marché intéressant pour les petits et moyens transformateurs québécois. Le secteur comptait 28 000 établissements en 2005, dont 61 % étaient des restaurants, 29 % des institutions et 11 % des hôtels.

Le secteur des HRI a effectué des ventes de produits alimentaires pour une valeur de 10,7 milliards de dollars en 2006, soit près du tiers du commerce agroalimentaire. À lui seul, le secteur de la restauration est responsable de 75 % de ces ventes.

La multiplication des unités familiales de petite taille et le vieillissement de la population continuent de favoriser le développement de services alimentaires hors du foyer.

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Partie 1 - Environnement d’affaires des entreprises 5

1.6 - Performances du secteurDepuis 1997, le secteur agricole québécois enregistre une croissance annuelle de sa productivité de 4,5 %, ce qui représente une performance supérieure à la croissance annuelle du secteur agricole ontarien, qui est de 2,7 %. Ces résultats s’expliquent en partie par une croissance plus rapide de la taille des fermes au Québec qu’en Ontario.

En ce qui concerne le secteur de la transformation agroalimentaire, les données de 2005 démontrent qu’il s’agit de l’industrie manufacturière qui a la plus forte valeur ajoutée au Québec, avec 7,3 milliards de dollars. Entre 1997 et 2005, la croissance de la productivité du travail dans ce secteur au Québec s’établissait à 3,9 %, comparativement à 1,9 % en Ontario. Malgré cette croissance, le Québec demeurerait encore un peu moins performant que l’Ontario, en chiffres absolus.

1.7 - Besoins en main-d’œuvreSelon les perspectives d’Emploi-Québec pour la période 2006-2010, le secteur agricole et agroalimentaire fait partie des secteurs vedettes en matière de perspectives d’emplois au Québec. Cependant, les experts laissent entrevoir des difficultés de recrutement et de maintien en emploi, autant dans le secteur agricole que dans le secteur de la transformation alimentaire.

Afin d’être en mesure de contrer la concurrence accrue des autres secteurs d’activité au regard de la main-d’œuvre, les producteurs devront mettre en place des conditions pour favoriser le maintien en emploi. Dans le cas de la main-d’œuvre permanente, le problème est également lié au fait que l’évolution rapide des technologies oriente les besoins des entreprises vers une main-d’œuvre plus qualifiée.

La main-d’œuvre embauchée dans le secteur agricole représente plus de 45 % de la main-d’œuvre totale, pour la majeure partie, sur une base saisonnière. Trois sous-secteurs de l’agriculture mobiliseraient à eux seuls près de 80 % de la main-d’œuvre : l’horticulture, les céréales et protéagineux, ainsi que les bovins laitiers. Les enjeux liés à la main-d’œuvre continuent de prendre de l’importance au fil des ans.

De plus, le secteur agricole s’est tellement diversifié, modernisé et spécialisé au cours des dernières années, qu’on parle maintenant d’une agriculture de précision, qui comprend des emplois de plus en plus qualifiés.

Dans le cas du secteur de la transformation, les données d’Emploi-Québec laissent entrevoir qu’il faudra travailler à la fois sur les conditions salariales et les conditions de travail en général pour faire face à la concurrence des autres secteurs manufacturiers.

Il s’agit aussi d’un secteur où les exportations sont en croissance constante et où les habitudes alimentaires des consommateurs changent rapidement et profondément. Les normes HACCP et ISO, la réglementation renforcée et la technologie de pointe font partie des changements significatifs que le secteur a connus au cours des dernières années et qui ont des impacts sur le recrutement de la main-d’œuvre.

Sur le plan des conditions salariales, le secteur de la transformation semble faire face à une autre problématique importante. En effet, selon une étude du MAPAQ menée en 2003, le niveau de rémunération hebdomadaire moyen de l’industrie de la transformation agroalimentaire était de 691 $ comparativement à 766 $ pour l’ensemble de l’industrie manufacturière québécoise.

Dans le secteur des viandes, il existe une situation particulière qui peut aussi avoir des conséquences sur le plan de l’emploi. Une étude, menée en 2004 dans ce secteur par le Groupe Ageco, a révélé que la principale cause de difficultés de recrutement des employeurs était l’ampleur de l’effort physique exigé par le travail. Dans ce contexte, la transformation agroalimentaire pourrait continuer à éprouver des difficultés à attirer une proportion significative des nouvelles sources de main-d’œuvre à moins d’accentuer la mécanisation des opérations.

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 6

Partie 2 Contexte économique, environnemental et social de la régionDepuis le début des années 1990, il est devenu impératif de considérer toutes les activités de développement du secteur agricole et agroalimentaire au Québec sous l’angle du développement durable, qui sous-tend l’intégration des impératifs liés au développement de l’économie, à la protection de l’environnement et aux enjeux sociaux de la population. Dans un exercice collectif de planification stratégique, il est donc nécessaire de mettre ces trois volets en relief dès le début, afin d’en tenir compte dans toutes les phases de l’exercice et de parvenir ainsi à créer un équilibre dans le plan stratégique entre les besoins immédiats de développement du secteur, les conditions d’existence des communautés et la capacité de soutien des écosystèmes.

Les données économiques mises de l’avant dans cette deuxième partie de l’analyse proviennent du Profil sommaire de l’industrie agroalimentaire de la Montérégie-Ouest, publié en 2006 par la Direction régionale de la Montérégie-Ouest du MAPAQ, et du Profil régional de l’industrie bioalimentaire au Québec, estimations pour 2006, publié par la Direction des études économiques et d’appui aux filières du MAPAQ.

2.1 - Contexte économique

2.1.1 - TerritoireSitué au centre sud-ouest du Québec, le territoire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent est bordé au nord par le fleuve Saint-Laurent et la rivière de l’Outaouais, à l’ouest par l’Ontario, au sud par les États de New-York et du Vermont, et à l’est par la rivière Richelieu. En plus du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Outaouais, la région est traversée par des rivières, dont la Châteauguay et le Richelieu. Le relief de l’ensemble de la région est plutôt plat, bien que l’on retrouve certaines élévations formées au sud par les contreforts de la chaîne de montagnes des Appalaches et des Adirondacks.

La région administrative de la Montérégie comprend quinze municipalités régionales de comté (MRC). En 2004, le gouvernement du Québec a fait une nouvelle délimitation de ce territoire, qui a donné lieu à la création de trois territoires administrés par trois conférences

régionales des élus (CRÉ) distinctes, soit la CRÉ Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, la CRÉ de Longueuil et la CRÉ Montérégie Est.

Pour sa part, le territoire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent est composé des cinq MRC suivantes : Roussillon, Jardins-de-Napierville, Beauharnois-Salaberry, Haut-Saint-Laurent et Vaudreuil-Soulanges.

La localisation géographique de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent est exceptionnelle, car elle se trouve à proximité des marchés montréalais, ontarien et américain. De plus, elle est bien desservie du point de vue du transport et des voies de circulation (maritime, ferroviaire et terrestre). Cette situation constitue un pôle d’attraction indéniable pour les investisseurs.

2.1.2 - Production agricoleAvec les meilleurs sols du Québec et les conditions climatiques les plus propices à l’agriculture, la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent peut affirmer que son industrie agroalimentaire est un véritable moteur économique régional. De plus, ces caractéristiques régionales deviennent des atouts qui permettent une grande diversification de productions générant les meilleurs rendements de la province.

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 7

La saison de végétation y est aussi la plus longue au Québec, assurant flexibilité et rentabilité aux entreprises agricoles, de même que la création d’emplois en production agricole et en transformation alimentaire.

En 2006, selon les données du MAPAQ, il est clair que l’agriculture occupait une place prioritaire dans l’économie de la région, avec un peu plus de 2 300 entreprises agricoles et une diversification importante en ce qui a trait à la production.

Le tableau suivant présente le nombre d’exploitations agricoles par MRC.

Nombre d’établissements du secteur de l’agriculture de la VHSL par MRC (en 2006)Jardins-de-Napierville 674

Le Haut-Saint-Laurent 669

Vaudreuil-Soulanges 468

Beauharnois-Salaberry 332

Roussillon 206

Total 2 349

Sources : Fiches d’enregistrement des exploitations

agricoles, MAPAQ, 2006

À l’instar d’autres régions du Québec, la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent a aussi connu, au cours des dernières années, la consolidation des entreprises agricoles, c’est-à-dire l’augmentation des superficies et la diminution du nombre de fermes. Il y a eu des variations dans ce phénomène qui s’est manifesté à différents rythmes selon les productions et les MRC.

La Vallée-du-Haut-Saint-Laurent se caractérise d’abord et avant tout par ses nombreuses productions végétales, qui représentaient 65 % des recettes agricoles de la région en 2006, alors que, dans l’ensemble du Québec, elles ne représentaient que 28 %.

Les productions végétales sont donc prépondé-rantes dans la VHSL, particulièrement celle de légumes frais et de transformation, ainsi que la production de céréales et d’oléoprotéagineux.

Plusieurs données convergent à l’effet que la région mettrait en production plus de 50 % de la production maraîchère au Québec. On évalue également qu’elle mettrait en marché près de 80 % de la production québécoise de laitues, d’oignons et de choux.

La production de maïs-grain est évaluée à 600 000 tonnes métriques, ce qui représente 22 % de la production du Québec.

2.1.3 - Évolution du secteur agricole

2.1.3.1 - Productions végétalesDe 2000 à 2006, les superficies de légumes frais, de cultures abritées et de l’horticulture ornementale sont en forte augmentation dans la région, favorisant ainsi une diversification des productions végétales. En 2006, 538 exploitations cultivaient environ 17 500 ha dont 70 % étaient affectées à la production de légumes frais et 30 % à la production de légumes de transformation. De leur côté, les superficies en production de fruits demeuraient stables à 1 600 ha, malgré la diminution importante des surfaces en pomiculture. Cependant, la production régionale de pommes représente encore 15 % de la production québécoise.

Pour leur part, les superficies en céréales et protéagineux ont augmenté de 3 % dans la région au cours de cette même période. Il y a toutefois eu consolidation des entreprises dans ce secteur d’activité, ce qui a généré une diminution du nombre d’entreprises de l’ordre de 8 %.

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 8

Dans le secteur des céréales, 1 400 exploitations du territoire cultivaient sur 124 000 ha dont 75 000 ha (60 %) en maïs, 36 500 ha (30 %) en soya, 5 000 ha (4,5 %) en orge et 3 500 ha (3 %) en blé.

Pour sa part, l’horticulture ornementale est en pleine expansion avec 38 entreprises qui cultivent plus de 1 300 ha. De plus, les cultures abritées comptent 146 exploitations cultivant sur 56 ha.

Finalement, la production acéricole est égale-ment présente dans la région et compte 550 000 entailles réparties entre 189 exploitations.

2.1.3.2 - Productions animalesDe 2000 à 2006, les productions animales ont décliné dans la région autant en nombre de têtes qu’en nombre d’entreprises. La production laitière est la production animale qui est demeurée la plus répandue, avec 437 exploitations en 2006 comparativement à 500 en 2000, ce qui constitue une diminution de 15 %. Le nombre de têtes en production laitière était en 2006 de 21 600, ce qui représentait une baisse de 7 % par rapport à

2000. On constate que la production laitière a reculé dans trois des cinq MRC de la région. Seules les MRC du Haut-Saint-Laurent et de Vaudreuil-Soulanges ont vu le nombre de vaches laitières augmenter, malgré une diminution du nombre d’exploitations.

Par ailleurs, les données du MAPAQ pour cette période nous indiquent aussi que cette diminution du nombre de vaches laitières a été compensée en partie par une faible augmentation du nombre de vaches de boucherie.

Pour la même période, la production de bovins d’engraissement a aussi diminué de 15 % sur le territoire. Parallèlement, on constate une forte augmentation du nombre d’exploitations de petites productions animales dans la région.

Une autre caractéristique agricole de la région est que la production porcine est très peu présente sur le territoire. Même si la quantité de porcs d’engraissement a augmenté entre 2000 et 2006, le nombre de truies est resté stable. La région ne compte que 52 exploitations porcines qui totalisaient environ 100 000 têtes en 2006.

2.1.3.3 - Recettes monétairesEn ce qui a trait aux recettes monétaires des productions agricoles, la période 2000 à 2006 marque une croissance pour l’ensemble des secteurs de 25 %, ce qui représente des recettes de 615 millions de dollars et un taux de croissance de près de 4 % par année.

Pour leur part, les recettes des productions végétales ont progressé de 40 % pendant cette période, pour atteindre plus de 400 millions de dollars.

Le secteur des légumes frais et de transformation a connu une augmentation des recettes agri-coles de 68 % entre 2000 et 2006, passant de 130 millions à 217 millions de dollars. Ce secteur représentait 45 % des recettes en 2000 et il a progressé pour atteindre 54 % en 2006.

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 9

De leur côté, les cultures abritées (+191 %), de même que les fruits (+165 %), l’horticulture ornementale et l’acériculture (+137 %) ont aussi connu une forte croissance des recettes durant cette même période. Quant au secteur des céréales, les recettes sont restées stables, soit à 123 millions de dollars, compte tenu du faible prix obtenu au cours de la période 2000-2006.

Les recettes monétaires des productions animales, quant à elles, sont restées relativement stables, enregistrant une faible augmentation de 4 %, pour s’établir à 212 millions de dollars.

Les recettes monétaires de la production laitière s’établissent à 120 millions de dollars, en baisse de 6 % en 2006. Pour leur part, les recettes de la production bovine sont stables à 28 millions de dollars. Les recettes monétaires de la production de volailles sont en chute libre, passant de 24 millions en 2000 à 16 millions en 2006, suggérant une fuite des quotas de production vers d’autres régions du Québec.

Les difficultés auxquelles la production porcine a dû faire face (concurrence, maladie et chute de prix) ont affecté grandement les recettes de ce secteur au cours de 2000-2006 (8,5 millions de dollars en 2006). Quant à la production ovine et à plusieurs autres petites productions, elles ont pris de l’expansion, soit 15 millions de dollars comparés à 3 millions en 2000, favorisant une diversification agricole et le développement de l’agrotourisme.

Toujours pour la période s’étendant de 2000 à 2006, on a pu observer une augmentation sensible du nombre de petites fermes (0 - 30 ha) et du nombre de grandes fermes (100 ha et plus), en particulier dans les MRC de Jardins-de-Napierville, du Haut-Saint-Laurent et de Vaudreuil-Soulanges.

Pour ce qui est de la taille des entreprises selon le niveau de revenus agricoles, les entreprises de 250 000 $ et plus étaient en forte augmentation,

jusqu’à représenter 25 % des fermes en 2006, comparativement à 22 % en 2000.

2.1.4 - Particularités de la production régionale

Plusieurs entreprises agricoles de la région doivent faire face à un environnement d’affaires hautement compétitif. En effet, le marché des productions végétales est soumis à la concurrence étrangère. De plus, comme la saison de production au Québec est courte, les acheteurs à grand volume peuvent privilégier des fournisseurs en mesure de les approvisionner à l’année.

En ce qui concerne les productions différen-ciées, la production biologique s’est développée sur le territoire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent au cours des dernières années et constitue maintenant un bassin d’une quarantaine d’entreprises. Par ailleurs, un groupe de producteurs cultive des grains sans intrants chimiques ni OGM et commercialise ces céréales dans un créneau particulier sous la dénomination « Un grain de santé ».

2.1.5 - Main-d’œuvre agricoleDepuis plusieurs années, le secteur agricole de la région fait état de difficultés croissantes concernant l’embauche de travailleurs compétents et intéressés par le travail agricole. Le secteur connaît une forte concurrence de la part d’autres secteurs plus attrayants sur le plan des salaires ou des conditions de travail. En effet, non seulement la semaine de travail de 35 heures ne s’applique-t-elle pas à l’agriculture,

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 10

mais plusieurs emplois comportent un grand pourcentage de travail à l’extérieur et exigent une bonne forme physique.

Les travailleurs saisonniers peuvent bénéficier d’un programme de transport quotidien, financé en partie par l’employeur durant l’été pour pallier la mauvaise desserte du système de transport en commun qui couvre le territoire.

De leur côté, pour s’assurer d’être compétitifs, les producteurs maraîchers doivent faire appel à la main-d’œuvre étrangère pour les plantations et les récoltes, dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers des Antilles, du Mexique et du Guatemala. Le nombre de travailleurs immigrants est passé de près de 1 200 en 1999 à plus de 5 000 en 2007.

2.1.6 - Secteur de la transformation

2.1.6.1 - Caractéristiques des entreprisesDans la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, on constate l’importance de la transformation agroalimentaire par le noyau d’entreprises d’envergure présentes dans ce secteur (Bonduelle, Gadoua, Leahy, etc.).

Aux côtés de ces établissements d’envergure émergent sur le territoire des projets de transformation de plus petite taille, tournés vers la création de produits à valeur ajoutée et l’approvisionnement de marchés cibles : transformation de légumes et de fruits, micro-fromageries, vignobles, produits de la pomme, de l’érable, de soya, de céréales, etc. Toutefois, ces entreprises connaissent encore des difficultés à rejoindre leurs clients pour écouler leurs produits dans les grands réseaux de distribution.

Selon Statistique Canada et Emploi-Québec, il y avait, en 2006, près de 120 entreprises du secteur de la transformation alimentaire sur le

territoire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, dont dix entreprises de plus de 100 employés et 43 entreprises comptant de 1 à 4 employés. Plusieurs de ces petites entreprises sont assez fragiles, car la responsabilité de la gestion des affaires repose souvent sur une seule personne.

Comme le démontre bien le tableau qui suit, un fort pourcentage des entreprises de transformation se retrouve dans les MRC de Roussillon et de Vaudreuil-Soulanges.

Nombre d’établissements du secteur de la transformation alimentaire par MRC (en 2006)Roussillon 44

Vaudreuil-Soulanges 33

Jardins-de-Napierville 15

Beauharnois-Salaberry 15

Le Haut-Saint-Laurent 10

Total 117

Sources : Direction régionale d’Emploi-Québec de la

Montérégie et Statistique-Canada

2.1.6.2 - Main-d’œuvre en transformation alimentaire

La croissance importante du secteur de la transformation alimentaire entraîne un besoin accru de main-d’œuvre qualifiée et les employeurs éprouvent souvent des difficultés à combler leurs postes. À l’instar du secteur agricole, ce secteur connaît une forte concurrence de la part d’autres secteurs plus attrayants sur le plan des salaires ou des conditions de travail.

De surcroît, il existe des problèmes particuliers à certains sous-secteurs. Par exemple, les conserveries connaissent une pénurie récurrente de main-d’œuvre chaque année, puisque les étudiants embauchés pendant

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 11

l’été doivent retourner en classe en septembre alors que le calendrier de production dans ce domaine s’étend jusqu’en novembre.

Par ailleurs, les emplois en transformation des fruits et légumes sont principalement saisonniers et le travail s’effectue sur trois quarts (jour, soir, nuit), ce qui augmente les difficultés de recrutement.

2.1.7 - Secteur de la distribution et du détailLa distribution des produits alimentaires est un secteur d’activité où les commerces de gros et de détail doivent cohabiter. Récemment, la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent a bénéficié de la migration de centres de distribution de la région montréalaise vers la rive sud.

En 2006, le commerce alimentaire au détail de la région générait un chiffre d’affaires de 3,52 milliards de dollars et employait quelque 16 200 personnes. Pour sa part, le secteur de la restauration comptait 23 100 emplois, soit près de 31 % de tous les emplois de l’industrie bioalimentaire régionale. Les recettes du secteur de la restauration atteignaient plus d’un milliard de dollars.

En matière de mise en marché, un projet collectif agrotouristique, le « Circuit du paysan », fêtera ses dix ans d’existence en 2008. Cette initiative intéressante associe des entreprises de

production et de transfor-mation pour la promotion et la commercialisation des produits du terroir auprès de la clientèle touristique. En 2004, le « Circuit du paysan » a accueilli plus de 38 000 visiteurs pour un total de 158 300 entrées dans les entreprises partici-pantes, ce qui constitue des retombées économiques de 2 millions de dollars en vente de produits.

2.2 - Contexte environnemental2.2.1 - Exigences environnementales

en production agricoleLa modernisation du Règlement sur la réduction de la pollution d’origine agricole a donné lieu, en juin 2002, au Règlement sur les exploitations agricoles (REA).

Le REA permet d’aborder le problème de pollution agricole à la source, c’est-à-dire à l’échelle de chaque entreprise agricole. La nouvelle réglementation repose donc sur l’atteinte de l’équilibre de la capacité de support en phosphore des sols pour chaque lieu de production animale et végétale.

En 2010, chaque exploitation agricole devra disposer des terres nécessaires à l’épandage des déjections animales ou devra traiter l’excédent des fumiers et lisiers par rapport à la capacité réelle de support en phosphore des sols en culture dont elle dispose.

Ce nouveau règlement vise à améliorer la qualité des eaux de surface et souterraines, et à obtenir un meilleur équilibre entre les besoins des plantes en fertilisants et la capacité de support des sols. Pour atteindre ces objectifs, il faut, d’une part, baliser davantage la gestion des déjections animales et les autres matières fertilisantes eu égard à leur stockage, à leur épandage et à leur traitement et, d’autre part, mieux encadrer la gestion des exploitations agricoles.

Dans la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, la presque totalité des fermes possédaient, en 2007, un plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF), ce qui devrait contribuer à la préservation des écosystèmes.

Toutefois, le REA n’est pas une réponse à l’échelle du bassin versant. Les problèmes liés à la qualité des cours d’eau sont le résultat de l’addition de petites quantités de polluants provenant d’un ensemble d’activités économiques qui se doivent d’être considérées à partir d’analyses crédibles.

La région a la particularité de compter très peu d’exploitations animales à forte charge d’odeur, ce qui réduit considérablement les inconvénients liés à la cohabitation entre ruraux et urbains. Malgré cette situation enviable, les MRC se sont dotées de règlements de contrôle intérimaires, quelquefois controversés, pour gérer la localisation de ces élevages.

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 12

La région doit cependant faire face à un important défi concernant la qualité de l’eau. L’intensification des pratiques culturales ainsi que la disparition graduelle des cultures pérennes au profit de cultures annuelles accentuent les risques de dégradation des sols et des cours d’eau.

La production maraîchère, malgré l’utilisation de plus en plus répandue de l’approche de la lutte intégrée, représente encore une source potentielle de contamination de l’eau.

Au Québec, la majorité des cours d’eau et des nappes phréatiques situés en milieu agricole sont contaminés à des niveaux variables par des résidus de pesticides ou des dérivés des engrais.

Une étude, publiée en 2005 par Gangbazo, identifie l’agriculture comme étant responsable de 70 % des quantités de phosphore qui se retrouvent dans l’eau de la rivière Châteauguay.

Sur le territoire visé, les établissements de production animale seraient tous conformes aux normes en ce qui concerne leurs structures d’entreposage des déjections. Les problématiques se situeraient maintenant davantage sur le plan de l’épandage des lisiers et fumiers dans les champs. En effet, certains agriculteurs importent des lisiers et fumiers d’ailleurs au Québec pour avoir suffisamment d’engrais d’origine animale. De plus, la quantité de phosphore dans l’eau est souvent le premier critère de qualité de l’eau qui dépasse les normes, notamment dans le bassin de la rivière Châteauguay. Les effets de l’érosion seraient en cause. Les autres critères qui dépassent le plus souvent les normes sont ceux liés aux coliformes fécaux.

2.2.2 - Exigences environnementales en transformation et distribution

Le secteur de la transformation alimentaire doit, lui aussi, faire face aux enjeux sociaux liés à la protection de l’environnement. En effet, l’exécution des procédés de ces entreprises nécessite d’importantes quantités d’eau pour le lavage et la cuisson des aliments, et engendre un important volume de déchets solides. Or, les établissements n’ont pas tous accès à un réseau public de traitement des eaux usées, puisque cela dépend de l’endroit où ils sont situés. Ainsi, les entreprises localisées en milieu rural ont des coûts de traitement qui peuvent être

considérables, au point de compromettre leur compétitivité par rapport aux établissements dont les coûts sont partiellement absorbés par les infrastructures publiques en place.

Les gestionnaires d’entreprises de transfor-mation qui veulent intégrer les préoccupations environnementales à la gestion de la qualité sont en nombre croissant. Ces gestionnaires font les efforts nécessaires pour s’adapter aux nouvelles exigences de la société québécoise et mieux y répondre. Ils ont compris que l’enjeu environnemental tend maintenant à conditionner de plus en plus les décisions d’achat des consommateurs.

Par ailleurs, la commercialisation des produits alimentaires nécessite un volume très impor-tant de contenants ou d’emballages, dont la disposition après utilisation doit être faite dans le respect de l’environnement et des ressources. L’industrie de la transformation alimentaire est interpellée fortement sur cette question, puisqu’elle serait à l’origine de 80 % de tous les contenants et emballages utilisés.

Quant aux détaillants, qui deviennent déposi-taires de ces contenants et emballages, ils doivent participer à un système de collecte sélective dont les coûts sont partagés et à un système de consigne applicable sur les contenants de certaines boissons.

2.3 - Contexte social2.3.1 - DémographieL’évolution démographique pour la période 2001-2006 montre une hausse de la population dans deux MRC de la région sur cinq, soit Vaudreuil-Soulanges et Roussillon, et une baisse du nombre d’habitants dans les MRC de Beauharnois-Salaberry, du Haut-Saint-Laurent et des Jardins-de-Napierville.

Pour ce qui est du revenu d’emploi, il existe une disparité entre les MRC. Les MRC de Vaudreuil-Soulanges et de Roussillon, qui connaissent une hausse de leur population, font partie des MRC où les revenus étaient les plus élevés au Québec en 2006, avec des revenus moyens d’emploi respectifs de 30 000 $ et de 34 500 $. À l’inverse, les trois autres MRC, qui connaissent une baisse de leur population, avaient en 2006 des revenus moyens d’emploi un peu plus faibles que la moyenne montérégienne et québécoise.

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2.3.2 - Niveau de scolaritéSelon les données du recensement de 2001, le niveau de scolarité de la population de la Montérégie est légèrement inférieur à celui de l’ensemble du Québec. La proportion de diplômés universitaires est de 18,4 % en Montérégie et de 20,6 % dans l’ensemble du Québec.

Les données nous indiquent aussi que, dans la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, il y aurait une amélioration du niveau de scolarité dans les cinq MRC. Il y aurait également un progrès plus marqué chez les femmes que chez les hommes. Le recensement démontre également que, malgré une certaine amélioration, les MRC des Jardins-de-Napierville et du Haut-Saint-Laurent font partie des MRC du Québec les moins scolarisées. À l’opposé, la MRC de Vaudreuil-Soulanges fait partie des MRC les plus scolarisées.

L’offre de formation technique est limitée et ne serait pas assez accessible. Dans la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, seulement 10 des 140 programmes potentiels sont offerts sur le territoire. Malgré le fait que certains programmes de formation offrent un taux de placement de 100 %, le nombre d’inscriptions est souvent insuffisant pour démarrer les cours.

De plus, il semble que la proximité de Montréal et l’attraction qu’exerce son offre de formation et d’emploi expliqueraient en partie la difficulté de développer des formations sur le territoire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.

Le secteur agricole et agroalimentaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent fait donc face à des enjeux sociaux importants, qui sont en quelque sorte les conséquences du contexte économique et du contexte environnemental.

Ces enjeux sont essentiellement liés au maintien d’une agriculture durable qui contribue au déve-loppement régional, à la protection de la qualité de l’eau, de l’environnement et à une cohabitation harmonieuse entre ruraux et urbains.

2.3.3 - Qualité de l’eauDans une agriculture périurbaine, les éco-systèmes urbains et ruraux sont étroitement liés et ont des répercussions les uns sur les autres. Plusieurs municipalités puisent d’ailleurs leur eau en zone agricole, d’où l’importance accrue de protéger cette eau potable.

De leur côté, les producteurs connaissent d’autres types de problèmes. Certains d’entre eux ne peuvent utiliser l’eau directement de la nappe phréatique sans la traiter.

Le ministère du Développement durable et des Parcs et la Commission géologique du Canada ont réalisé une étude hydrogéologique régionale dans le bassin versant de la rivière Châteauguay entre 2003 et 2006. Cette étude a permis de créer un outil d’aide à la décision. Il s’agit de l’Atlas du bassin versant de la rivière Châteauguay, qui contient une foule d’informations au sujet du territoire et de son sous-sol. Elle présente les valeurs obtenues à partir de l’indice de la qualité bactériologique et physicochimique de 2001 à 2004.

Les données de l’étude révèlent que la qualité de l’eau de la rivière Châteauguay est déjà déficiente à son point d’entrée en territoire québécois, fort probablement en raison de l’intensité des activités agricoles se déroulant au sud de la frontière, notamment en production laitière. L’impact de ces activités se traduit par des concentrations élevées de phosphore et la présence de chlorophylle dans l’eau de surface.

En aval de Huntingdon, la qualité de l’eau s’améliore, notamment en raison de l’apport d’eau de bonne qualité de la rivière Trout et de la présence de la station d’épuration des eaux de Huntingdon, Hinchinbrooke et Godmanchester.

La qualité de l’eau de la rivière Châteauguay se détériore à nouveau en aval d’Ormstown, dans la plaine de Sainte-Martine, avec l’intensification des activités agricoles autour des tributaires où l’occupation du sol est agricole comme la rivière des Anglais (et son principal affluent, le ruisseau Norton), la rivière des Fèves et la rivière de l’Esturgeon.

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 14

Dans ce même territoire, les productions végétales dominent par les cultures à larges interlignes comme le maïs, le soya et les cul-tures maraîchères, qui sont à l’origine de l’enri-chissement quasi généralisé des eaux en éléments nutritifs comme le phosphore et l’azote.

Les mesures élevées pour ces deux nutriments s’accompagnent de concentrations très élevées de chlorophylle, ce qui dénote la présence d’une importante quantité d’algues microscopiques dans l’eau. Constituants normaux des écosystèmes aquatiques, les algues ont habituellement une croissance contrôlée en milieu naturel par la rareté de certains éléments dont le phosphore. En milieu enrichi par le phosphore, leur croissance est stimulée.

Lorsque leur densité devient trop forte, elles contribuent à rendre l’eau trouble et elles causent des fluctuations journalières importantes de certains paramètres comme le pH et l’oxygène dissout. De plus, lorsqu’elles meurent, elles constituent de la matière organique qui a pour effet de diminuer les concentrations d’oxygène dans l’eau, présentant un risque pour les organismes aquatiques.

Combinés à l’activité agricole intensive, d’autres facteurs peuvent contribuer à expliquer la très mauvaise qualité de l’eau de surface dans certains secteurs du bassin versant. Les secteurs présentant une très mauvaise qualité d’eau de surface se trouvent principalement dans les deux zones où il y a peu d’échanges entre l’eau de surface et l’eau souterraine, en raison de la présence de sédiments quaternaires peu perméables, soit dans la plaine de Sainte-Martine (argile) et dans la cuvette de Sainte-Clothilde-de-Châteauguay (tills compacts).

Dans ces secteurs, les matières fertilisantes utilisées pour les cultures sont essentiellement acheminées vers les cours d’eau par ruissellement lorsque surviennent des pluies, plutôt que par infiltration puis migration au sein

des eaux souterraines. La migration massive et rapide de ces matières fertilisantes, par les eaux de ruissellement, génère donc un impact significatif sur la qualité des eaux de surface.

En ce qui concerne l’assainissement urbain, les concentrations médianes des coliformes fécaux révèlent une qualité bactériologique qui varie de bonne à satisfaisante pour la presque totalité des stations de mesure du bassin versant. Ce constat est en accord avec le degré d’avancement des interventions d’assainissement urbain, puisque la presque totalité des municipalités du bassin dotées d’un réseau d’égouts sont actuellement desservies par une station d’épuration.

En mars 2006, la Fédération régionale de l’UPA, conjointement avec le Syndicat des producteurs maraîchers de Saint-Jean-Valleyfield, a déposé au Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ) deux projets d’études hydro-géologiques régionales. Ces projets ont pour but d’améliorer les connaissances sur les eaux souterraines dans la région et, ce faisant, de faciliter le processus de demandes d’autorisation que les producteurs doivent adresser au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) lorsqu’ils aménagent de nouveaux systèmes de captage d’eau souterraine à des fins d’irrigation. Au moment de terminer cette analyse, les résultats n’étaient pas encore connus.

2.3.4 - Cohabitation entre ruraux et urbainsLa Loi modifiant la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (Loi 184), adoptée en juin 2001, donne davantage de pouvoirs et de responsabilités aux municipalités pour la gestion des activités agricoles sur leur territoire.

La Loi établit que ce sont les municipalités qui appliqueront les règlements en matière de gestion des odeurs ainsi que les interventions réglementaires à l’endroit des activités agricoles en zone agricole. À cet effet, la Loi apporte un changement important, puisque le zonage des productions agricoles par les municipalités ne pourra désormais se faire qu’à l’égard des nouvelles exploitations agricoles situées en périphérie d’un périmètre d’urbanisation, dans une zone de villégiature, de récréotourisme, ou dans une zone particulière (zone d’activité limitée) où il est démontré que c’est nécessaire.

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 15

La réglementation actuelle donne donc des balises aux parties en cause (résidents, municipalités et producteurs agricoles) pour améliorer la situation sociale liée aux odeurs, tout en tenant compte des revendications des citoyens et des besoins des producteurs agricoles. Cependant, le législateur a cru bon de préciser davantage les éléments relatifs à la gestion locale des droits de construction dans une nouvelle réglementation, soit la Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal (Loi 54).

2.3.5 - Aménagement du territoireLa croissance démographique et le dévelop-pement de Montréal et des villes de banlieues au cours des dernières années ont eu comme effet de menacer l’intégrité du territoire agricole.

La pression exercée sur la zone agricole par l’extension urbaine se manifeste sous la forme de spéculation foncière, d’implantation d’usages autres qu’agricoles, de documents de planification régionale prévoyant l’exclusion de superficies et de règlements de contrôle intérimaire contraignants pour l’agriculture en zone agricole.

L’étalement urbain, la cohabitation urbaine-rurale, la concurrence pour l’utilisation des ressources, l’eau et le sol en particulier, sont parmi les principaux enjeux auxquels les producteurs du territoire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent doivent faire face.

Les perspectives de croissance au cours des 20 prochaines années laissent présager que la pression continuera de s’accentuer et que la situation risque de devenir intenable, si rien n’est fait pour freiner l’étalement urbain et le développement des municipalités périphériques.

Pour sa part, la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent est confrontée à des demandes de plus en plus importantes pour des utilisations de son territoire agricole qui sont sans lien avec l’agriculture. De plus, ces usages interfèrent souvent avec la pratique des activités agricoles.

Cette demande accrue pour le dézonage des terres agricoles est donc préoccupante puisqu’elle se situe dans des régions où l’agriculture est diversifiée et dynamique, et où elle contribue activement à l’économie régionale.

L’un des grands défis de l’aménagement du territoire est de considérer un ensemble d’informations de différentes natures. En effet, les données nécessaires touchent les besoins des communautés, les usages passés et actuels, les contraintes à l’aménagement d’ordre anthropique (immeubles et activités) et les contraintes naturelles (caractéristiques physiques, inondation, érosion et glissement de terrain), les réglementations et les normes applicables, etc.

Les défis concernant l’aménagement du territoire agricole sont donc importants. Il s’agit d’en arriver à :

• encourager son utilisation rationnelle dans une perspective de développement durable;

• assurer sa protection par rapport aux pres-sions grandissantes de l’étalement urbain;

• maximiser sa mise en valeur et son occupation;

• favoriser une saine cohabitation des différents usages qu’on y retrouve.

2.3.6 - Contribution au développement régional

La vitalité à long terme des collectivités repose sur la diversification des économies régionales. C’est pourquoi une région a tout à gagner à considérer le secteur agricole et agroalimentaire comme une base économique et sociale nécessaire pour accroître son dynamisme et consolider son développement. Cette vision réaliste de développement permet alors aux décideurs régionaux de travailler ensemble à trouver et à mettre de l’avant des solutions aux contraintes d’aménagement du territoire.

Photo : www.tourisme-suroit.qc.ca

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Partie 2 - Contexte économique, environnemental et social de la région 16

La mise en valeur des produits du terroir et des produits artisanaux, de même que la promotion de l’agrotourisme, constituent autant d’avenues intéressantes pour développer de nouvelles entreprises et ainsi participer activement à la diversification de l’économie régionale.

Les perspectives sont également intéressantes pour implanter des productions non traditionnelles et des cultures de spécialité et pour soutenir le développement de l’agriculture biologique. Le développement d’une agriculture de plus petite taille, d’une agriculture à temps partagé ou encore l’établissement d’entreprises agricoles soutenues par la communauté sont aussi des avenues à envisager pour la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, étant donné sa proximité avec les marchés montréalais, américain et ontarien.

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 17

Partie 3 Organisation du soutien au secteurDans un exercice de planification stratégique, il est important de bien cerner le positionnement des organisations en soutien au développement du secteur, afin que les différents acteurs puissent bien identifier les ressources disponibles et déterminer de quelle façon ces organisations peuvent contribuer à les soutenir.

Cette troisième partie a donc pour but de présenter les organismes qui appuient le secteur agricole et agroalimentaire dans la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.

3.1 - Soutien gouvernemental

3.1.1 - Les gouvernements fédéral et provincial

Les interventions des gouvernements fédéral et québécois dans le secteur agricole et agroalimentaire sont fondées sur la Loi constitutionnelle de 1867, qui reconnaît une compétence partagée des deux gouvernements.

Historiquement, le gouvernement fédéral a assumé le leadership de l’intervention dans les provinces canadiennes, sauf au Québec. Ainsi, les deux paliers de gouvernement interviennent conjointement dans certains champs de responsabilités, comme la sécurité du revenu et le financement agricole. Cependant, la protection du territoire et la formation sont des compétences exclusives au Québec. Par ailleurs, la vulgarisation et la gestion sont des champs traditionnellement occupés par le Québec.

Les deux ministères principalement respon-sables du soutien au secteur agricole et agroalimentaire sont, pour le gouvernement fédéral, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et, pour le Québec, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Le dernier plan stratégique d’AAC retient trois priorités qui portent sur :

• la sécurité du système alimentaire;

• la santé de l’environnement;

• les innovations propices à la croissance.

Par ailleurs, dans son Cadre stratégique agricole, AAC propose aux gouvernements provinciaux et aux acteurs du secteur agricole et agroalimentaire

de se concerter pour établir des systèmes de traçabilité des produits alimentaires.

Pour sa part, dans son plan stratégique 2005-2008, le MAPAQ vise à répondre à cinq enjeux majeurs :

• le développement économique et régional;

• la sécurité des aliments et la santé animale;

• la protection de l’environnement et la cohabitation harmonieuse sur le territoire;

• les relations fédérales-provinciales et commerciales;

• la modernisation et la qualité des services.

On peut donc affirmer que les orientations majeures des deux paliers de gouvernement convergent vers le développement des marchés, la protection de l’environnement et la sécurité alimentaire.

Pour sa part, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec (MDEIE) soutient les entreprises de transformation et de distribution.

En effet, la mission du Ministère est de soutenir le développement économique, l’innovation et l’exportation, ainsi que la recherche en favorisant notamment la coordination et la concertation des différents acteurs des domaines économiques, scientifiques, sociaux et culturels, dans une perspective de création d’emplois, de prospérité économique, de développement scientifique et de développement durable.

3.1.2 - La Financière agricole du QuébecEn matière de soutien financier, la Financière agricole du Québec (FADQ) joue un rôle de premier plan dans le développement du secteur agricole et agroalimentaire québécois, en gérant les outils financiers destinés au monde agricole, dans une perspective de développement durable. La FADQ entretient des relations d’affaires avec près de 27 000 entreprises agricoles et près de 1 500 entreprises forestières. Son portefeuille de prêts garantis atteint 4,3 milliards de dollars, ce qui représentait, en 2006, près de 57 % du financement agricole au Québec.

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 18

Le gouvernement du Québec a également confié à la Financière agricole du Québec la responsabilité de l’administration du programme canadien de stabilisation du revenu agricole (PCSRA). Le PCSRA a pour objet d’offrir à toutes les entreprises un outil de gestion des risques basé sur le revenu global des entreprises. Le programme permet la constitution de fonds individuels et la possibilité de retrait de liquidités pour compenser les baisses de revenus.

Au Québec, le PCSRA constitue le premier niveau d’intervention de la FADQ, tandis que le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) lui est complémentaire. Le PCSRA doit permettre, après quelques années de fonctionnement, de stabiliser les revenus des secteurs qui ne sont pas couverts par les autres programmes de soutien de revenu agricole.

3.1.3 - Capital Financière agricole inc.En 2002, la Financière agricole du Québec a constitué une filiale d’investissement stratégique, Capital Financière agricole inc., afin de soutenir, sous forme de capital de risque, des projets rentables et structurants pour le développement du secteur agricole et agroalimentaire. Cette filiale soutient des projets d’investissement allant de 500 000 $ jusqu’à 10 millions de dollars. Une attention particulière est accordée aux projets de fabrication de produits alimentaires et aux initiatives visant les réseaux de distribution utilisés pour écouler les produits du terroir et ceux transformés en région. L’investissement par entreprise se situe entre 200 000 $ et 2 000 000 $, mais n’excède pas 600 000 $, lors d’une première ronde de financement.

3.2 - Soutien des organisations régionales

3.2.1 - Conférence régionale des élusDepuis avril 2004, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent assure un rôle de concertation et de développement pour la région.

De plus, l’article 111 de la Loi sur le ministère du Développement économique et régional et de la Recherche (MDERR) institue le Fonds de développement régional (FDR). Le FDR est le principal fonds de la CRÉ de la Vallée-

du-Haut-Saint-Laurent, qui finance à la fois le fonctionnement de l’organisme et les projets de développement régionaux. Ce fonds peut aussi être affecté au financement des mesures prévues dans le cadre des ententes spécifiques conclues entre une conférence régionale des élus (CRÉ), un ministère ou organisme du gouvernement et, le cas échéant, tout autre partenaire.

La CRÉ de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent a procédé, au cours de l’année 2004, à une vaste consultation qui a mené à l’adoption de son plan quinquennal 2005-2010. Ce plan compte quatre orientations de développement :

• un savoir novateur, diversifié, adapté et harmonisé avec et pour tous les partenaires;

• une croissance globale durable et concertée de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent;

• une identité connue pour ses attraits « nature et culture »;

• un partenariat proactif et solidaire.

Les priorités au regard du secteur bioalimentaire sont regroupées majoritairement sous l’orien-tation 4 du plan qui consiste à : Miser sur de nouvelles approches permettant de consolider et de valoriser notre territoire agricole. Les pistes d’action sont les suivantes :

• assurer la concertation des partenaires par la mise en place d’un groupe de travail régional dont le mandat sera de proposer de nouveaux projets enrichissant le territoire agricole;

• soutenir la mise en réseau et le maillage autour de projets novateurs;

• faciliter la concertation des partenaires pour renforcer notre côté « vert » et favoriser des retombées économiques durables sur nos entreprises régionales;

• créer un groupe de travail régional consacré à la collaboration entre le milieu bioalimentaire, les experts et les entreprises sous-produisant de l’énergie sous forme de vapeur.

La démarche de planification pour le secteur agricole et agroalimentaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent répond donc aux orientations de la CRÉ et s’inscrit dans les priorités de son plan quinquennal 2005-2010.

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 19

3.2.2 -Table bioalimentaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent

La Table bioalimentaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent est en formation et son rôle prioritaire sera de favoriser la concertation des différents acteurs du milieu et d’assurer la bonne coordination des efforts de développement des actions agricoles et agroalimentaires, sur la base d’un plan stratégique concerté 2009-2014.

3.2.3 - Direction régionale de la Montérégie-Ouest du MAPAQ

La Direction régionale de la Montérégie- Ouest du MAPAQ a comme territoire les cinq MRC de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, ainsi que la MRC du Haut-Richelieu. Elle gère quatre centres de services répartis sur l’ensemble du territoire et compte sur près de 30 personnes pour mener à bien ses mandats.

La Direction régionale a pour mission de contribuer à l’accroissement de la compétitivité des entreprises du bioalimentaire ainsi qu’à l’orientation, à la pérennité et au développement de l’agriculture régionale, en fonction de la vitalité du monde rural. La mission de la Direction régionale s’inscrit dans une perspective de développement durable.

Les orientations 2005-2008 de la Direction régionale sont les suivantes :

• appuyer le développement économique du bioalimentaire en partenariat avec l’indus-trie ainsi que les acteurs gouvernementaux et régionaux;

• soutenir l’innovation technologique du secteur de la production agricole et de la transformation agroalimentaire;

• aider les producteurs agricoles et aquacoles à relever les défis de la protection de l’environnement et de la cohabitation harmonieuse sur le territoire.

En 2005-2006, afin de soutenir l’agriculture et l’agroalimentaire et son développement durable dans la région de la Montérégie-Ouest, le MAPAQ a versé pour plus de 20 millions de dollars d’aide financière à la clientèle. Ce soutien financier s’est exercé par l’intermédiaire de mesures au regard du remboursement des taxes (15 millions), du programme d’aide à la gestion des fumiers (1,8 million), des bovins de réforme (1,2 million), de l’amélioration de la santé animale (930 000 $) et des services-conseils (570 000 $).

La Direction régionale du MAPAQ doit faire face à une diminution des fonds de transfert et compte sur une approche de concertation et de partenariat avec les principaux intervenants de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent pour travailler au développement du secteur.

3.2.4 - Direction régionale de la Financière agricole du Québec en Montérégie

Depuis 2001, la FADQ a relevé de nombreux défis et accompagné les entreprises agricoles dans la mouvance des grands enjeux qui ont affecté le secteur agricole et agroalimentaire.

En ce qui concerne les programmes d’assurance et de protection du revenu, la Financière procède progressivement à l’application des mesures d’écoconditionnalité, ce qui devrait aider les entreprises de la région à s’adapter aux nouvelles exigences environnementales.

La Direction régionale de la FADQ compte cinq points de services, dont deux se retrouvent sur le territoire de la Montérégie-Ouest. Au 31 mars 2007, la FADQ détenait un portefeuille de prêts de plus de 375 millions dans les cinq MRC de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Les sommes prêtées pour l’exercice financier 2006-2007 totalisaient 80 millions de dollars. En ce qui a trait à la relève agricole, 29 jeunes se sont vu octroyer des subventions d’établissement, de démarrage ou d’encadrement, pour un total de 820 000 $.

Au chapitre de la sécurité du revenu, les indemnités versées pour l’exercice financier 2006-2007 aux 1 351 entreprises atteignaient 37,8 millions de dollars. Au cours du même exercice, près de 1 191 entreprises recevaient 13,5 millions de dollars provenant de l’assurance récolte.

L’aide financière accordée, tant sur le plan des programmes de financement et d’appui à la relève que sur le plan des programmes de sécurité du revenu et d’assurance récolte, témoigne de la contribution importante de la Financière agricole du Québec en matière de soutien et développement à l’agriculture dans la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 20

3.2.5 - Transformation alimentaire Québec Transformation alimentaire Québec (TRANSAQ) a pour mission d’appuyer le développement de l’industrie de la transformation alimentaire au bénéfice de l’ensemble des régions du Québec.

En plus de répondre aux besoins spécifiques des entreprises en matière de transformation alimentaire, TRANSAQ vise donc à renforcer ses liens et collaborations avec ses principaux partenaires de manière à faciliter l’accès à leurs différents programmes et services destinés à l’industrie et à en maximiser les impacts.

Au nombre des services offerts, on distingue principalement :

• l’accueil des projets des entreprises, l’aiguil-lage et la mise sur pied d’équipes de projet;

• l’appui au diagnostic d’entreprises et à la résolution de problèmes particuliers, à la préparation et à l’évaluation des plans d’affaires et des projets stratégiques des entreprises, etc.;

• le conseil et l’accompagnement, notamment dans les domaines de l’innovation, de la qualité et du développement des marchés internes et des marchés d’exportation;

• l’animation du milieu (intéressant les entreprises, les acteurs régionaux et les décideurs);

• des stratégies, programmes et autres mesures d’appui au développement de l’industrie.

Certaines mesures financières appuyant différents aspects du développement de la transformation alimentaire sont disponibles : « Appui à la prise de décision stratégique et à l’amélioration de la gestion », « Programme de soutien au secteur de la fabrication des boissons alcooliques artisanales », « Aide à la promotion et à l’augmentation des exportations du secteur bioalimentaire », « Appui au développement des appellations réservées ».

3.2.6 - Ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR)

En tant que responsable de l’organisation municipale et du développement régional, le ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR) a la charge de conseiller le gouvernement et d’assurer la coordination interministérielle dans ces domaines.

En partenariat avec le monde municipal et les acteurs du développement régional, le Ministère a pour mission de favoriser :

• la mise en place et le maintien d’un cadre de vie et de services municipaux de qualité pour l’ensemble des citoyens et citoyennes;

• le développement des régions et des milieux ruraux;

• le progrès et le rayonnement de la métropole.

La clientèle du Ministère inclut également les organismes municipaux, les conférences régio-nales des élus (CRÉ) ainsi que les autres acteurs du développement régional et métropolitain.

Le MAMR s’occupe également de la Politique nationale de la ruralité 2007-2014 qui vise à assurer le développement des communautés rurales en misant sur leur diversité et leurs particularités, et à garantir l’occupation dynamique du territoire québécois.

De plus, il gère différents programmes d’aide accessibles aux municipalités et aux entreprises comprises dans le coffret rural, dont la mesure pour stimuler le développement de produits de spécialité (25 000 $ par projet), la mesure des laboratoires ruraux (100 000 $ par projet) et celle pour le développement de l’entreprenariat féminin (accompagnement et financement).

3.2.7 - Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE)

Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation a pour mission de soutenir le développement écono-mique, l’innovation et l’exportation, ainsi que la recherche en favorisant notamment la coordination et la concertation des diffé-rents acteurs des domaines économiques, scientifiques, sociaux et culturels dans une perspective de création d’emplois, de prospérité économique, de développement scientifique et de développement durable.

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 21

Le Ministère oriente particulièrement ses services vers les entreprises, et ce, tout au long de leur développement. Il entretient également des relations d’affaires avec d’autres groupes de clientèle, à titre d’exemples, les citoyens, les organismes et la relève scientifique. Les services sont :

• information générale et spécialisée;

• accompagnement et conseils;

• aide financière;

• activités d’information, de sensibilisation et de formation;

• activités promotionnelles.

3.2.8 - Fédération régionale de l’UPA de Saint-Jean-Valleyfield

La Fédération régionale de l’UPA de Saint-Jean-Valleyfield couvre l’ensemble de la Montérégie-Ouest, de même que quelques municipalités du secteur Montérégie-Est (celles situées à l’ouest de la rivière Richelieu et au sud de l’île de Montréal). La Fédération est composée de treize syndicats de base représentant chacun une portion du territoire et de quinze syndicats spécialisés représentant leurs secteurs de production respectifs.

Les orientations stratégiques 2005-2008 de la Fédération donnent les lignes directrices que cette dernière compte suivre. Les quatre axes de développement suivants ont été déterminés : les grands dossiers, les services, le fonctionnement et l’organisation.

En ce qui concerne les grands dossiers, quatre d’entre eux ont été privilégiés :

• la fiscalité municipale;

• la protection du territoire et des activités agricoles;

• la réglementation municipale et gouvernementale abusive;

• la mobilisation des producteurs agricoles.

Le défi de la Fédération régionale est de continuer à adapter ses interventions et à trouver des solutions en fonction des attentes exprimées par ses élus. De plus, elle désire être considérée par les municipalités comme un partenaire important du développement régional.

3.2.9 - Conseil régional de l’environnement de la Montérégie

Fondé en 1989, le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CRE Montérégie) est un organisme à but non lucratif dont l’objectif est de répondre à un besoin de concertation régionale en environnement avec les acteurs socio-économiques de la région. Le CRE Montérégie reçoit une subvention statutaire annuelle du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec. Le financement du CRE provient également des membres ainsi que des subventions publiques qui soutiennent la réalisation de différents projets.

La mission du CRE Montérégie est de soutenir le développement durable et de favoriser la protection de l’environnement en Montérégie.

Près de 70 membres sont regroupés au sein du CRE Montérégie. On y retrouve des représentants de tous les secteurs : organismes environnementaux, citoyens, corporations privées, gouvernements locaux et organismes parapublics.

Le conseil s’appuie donc sur une forte représentativité du milieu et constitue, par le fait même, un porte-parole privilégié en matière de protection de l’environnement. Il s’intéresse de près aux projets à caractère environnemental et participe activement aux nombreux comités qui travaillent sur ce type de projets.

3.2.10 - Centres locaux de développementLes centres locaux de développement (CLD) sont des organismes à but non lucratif financés conjointement par le gouvernement provincial et les municipalités. Les CLD ont été mis en place en vertu de la Politique de soutien au développement local et régional, qui a été adoptée en avril 1997.

La mission des CLD est de mobiliser l’ensemble des acteurs locaux dans une démarche commune tournée vers l’action, en vue de favoriser le développement de l’économie et la création d’emplois sur leur territoire, dans le cadre d’un partenariat entre le gouvernement et la communauté locale.

La région de la VHSL compte cinq CLD. Certains d’entre eux possèdent des plans d’action pour le secteur agricole et agroalimentaire tandis que d’autres sont à élaborer des stratégies pour le développement du bioalimentaire.

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 22

Les plans d’action des CLD contiennent une grande variété de mesures qui ont pour but de consolider et de développer le secteur agricole et agroalimentaire des MRC, ainsi que la transformation alimentaire et le tourisme en milieu rural. D’autres actions plus générales touchent la cohabitation, la promotion et la mise en valeur des produits locaux, la qualification de la main-d’œuvre, ainsi que le développement de projets collectifs pour favoriser les secteurs de la production et de la transformation.

3.2.11 - Aide au développement des collectivités et des entreprises

Développement économique Canada (DEC) soutient un réseau de Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) et de Centres d’aide aux entreprises (CAE) au Québec. On retrouve une SADC et un CAE en Montérégie-Ouest, qui couvrent les cinq MRC de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. La SADC offre un service d’aide et d’accompagnement aux collectivités alors que les CAE offrent principalement de l’aide technique et financière aux entrepreneurs.

Actuellement, la SADC et le CAE disposent de deux points de services couvrant les MRC du Haut-Saint-Laurent et de Beauharnois-Salaberry. En 2006-2007, la SADC a contribué au développement de l’agroalimentaire en participant au financement d’une étude sur le biodiésel. Elle a également participé à la création d’une Mutuelle d’attraction de la main-d’œuvre avec les entreprises du milieu.

3.2.12 - Tourisme SuroîtTourisme Suroît est un organisme assurant le développement touristique de la région de Vaudreuil-Soulanges, de Beauharnois-Salaberry et du Haut-Saint-Laurent et est financé par ces trois MRC. En 2003, l’organisme s’est doté d’un plan stratégique.

Tourisme Suroît travaillerait actuellement à l’élaboration d’un plan de développement de l’offre touristique de toute la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.

3.2.13 - Service d’exportation Montérégie-Ouest (SEMO)

Le Service d’exportation Montérégie-Ouest est un organisme à but non lucratif mis en place à la suite d’une demande des entreprises qui

désiraient être épaulées de façon structurée dans leur percée commerciale sur les marchés internationaux.

Le Club Export du Suroît reçoit l’appui financier de Développement économique Canada, du MDEIE, de la CRÉ de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, ainsi que des cinq CLD du territoire. Le Club Export du Suroît est établi à deux endroits stratégiques, soit au siège social de Salaberry-de-Valleyfield et au point de service de Sainte-Catherine.

Le Club offre un service de première ligne aux entreprises dans le développement de leurs exportations, et ce, grâce à une expertise et un réseau de contacts.

3.3 - Soutien au développement de la main-d’œuvre

Sur le plan provincial, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole (CSMO) veille au développement des ressources humaines du secteur de la production agricole. Sa mission est de regrouper l’ensemble des intervenants de ce secteur, afin de mettre en commun les différentes problématiques et d’élaborer des solutions en matière de développement de la main-d’œuvre et de l’emploi.

Le mandat plus spécifique du CSMO est de faire la promotion des emplois agricoles, de réaliser des enquêtes et des études, de développer de la formation continue, de donner des avis au ministère de l’Éducation du Québec, de soutenir les centres d’emploi agricole et de coordonner les échanges internationaux de stagiaires agricoles.

Le CSMO a développé une stratégie à long terme (2003-2008) basée sur le recrutement et le placement de main-d’œuvre, la formation professionnelle et technique, le partenariat avec le milieu et la santé et sécurité au travail. En 2003, le comité a réalisé l’implantation du programme d’apprentissage pour le métier d’ouvrier agricole en production laitière. La conception d’outils de soutien relatifs à la gestion des ressources humaines et d’outils d’aide au recrutement pour les centres d’emploi agricole fait partie du bilan des réalisations du CSMO.

Toujours sur le plan provincial, un Comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 23

alimentaire (CSMOTA) a été créé en janvier 2001, dans le but de favoriser le développement d’une culture de formation continue tout en valorisant le développement des emplois qui s’y rattachent.

La mission de ce comité consiste à élaborer et à promouvoir des stratégies de développement de la main-d’œuvre répondant aux attentes du secteur et à en faciliter la réalisation.

En 2003, le CSMOTA a réalisé une étude sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises de transformation des fruits et légumes de conserveries. Il a également procédé à une analyse des besoins en formation par sous-secteur d’activité, un outil qui l’aidera à élaborer des interventions ciblées auprès des entreprises.

Le CSMO et le CSMOTA n’ont pas de bureaux régionaux, mais il est possible de travailler en collaboration avec ces deux comités pour mettre en place des projets sur des problématiques régionales spécifiques, avec le soutien des directions régionales d’Emploi-Québec.

3.4 - Soutien en formation Implanté dans son milieu, le Collège de Valleyfield offre, depuis plusieurs années, des programmes du secteur pré-universitaire et dix programmes du secteur technique. De plus, il offre une formation en gestion des exploitations agricoles qui débouche sur l’obtention d’une attestation d’étude collégiale.

Le Collège offre également de la formation continue, en collaboration avec la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands, par l’intermédiaire du Centre intégré de services aux entreprises ÉduCo. ÉduCo offre une formation intégrée tant de niveau collégial que secondaire (professionnel et technique) en management, leadership, génie mécanique, soudage, agroalimentaire, langue, logiciel, informatique, etc.

Le Centre de formation agricole des Moissons offre, pour sa part, des formations professionnelles pour les secteurs laitier, grandes cultures et horticole. Ces programmes assurent une alternance entre la formation académique et les stages en entreprise. L’enseignement de ces programmes est basé sur la participation d’enseignants et de maîtres de stage.

Le Centre de formation peut également compter sur une infrastructure et des équipements qui contribuent à la compréhension des notions enseignées. Les six programmes offerts par le Centre donnent droit à un diplôme d’étude professionnelle (DEP). De plus, le Centre travaille en collaboration avec le Collège de Valleyfield pour offrir une attestation d’études collégiales (AEC) en Gestion d’entreprise agricole.

Le Centre de formation professionnelle de la Pointe-du-Lac offre, pour sa part, onze programmes de formation professionnelle, dont les programmes Boucherie, Mécanique industrielle, Soudage-montage, Comptabilité, Vente-conseil et Lancement d’une entreprise.

La Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands offre aussi de la formation aux adultes dans les trois points de services suivants : Beauharnois, Valleyfield et Ormstown. Cette formation permet aux personnes qui s’inscrivent d’obtenir leur diplôme d’études secondaires ou les préalables nécessaires pour s’inscrire en formation professionnelle, technique et universitaire.

Le Collectif régional en formation agricole, financé conjointement par Emploi-Québec et le MAPAQ, voit à déterminer et organiser la formation continue pour le secteur agricole, en collaboration avec les maisons d’enseignement.

De plus, plusieurs autres institutions de la province à proximité de la région offrent de la formation de niveau collégial et universitaire dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, telles que :

• le Campus Macdonald et la Faculté d’agriculture et des sciences environne-mentales de l’université McGill;

• le Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu;

• l’Institut de technologie agricole et alimentaire de Saint-Hyacinthe et de La Pocatière;

• la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe;

• la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval.

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Partie 3 - Organisation du soutien au secteur 24

3.5 - Soutien en recherche et développement

3.5.1 - Innovation et recherche bioalimentaire au Québec

Un important réseau de R&D et de transfert de technologie soutient l’industrie bioalimentaire du Québec. Des centres dont les travaux n’étaient pas, à l’origine, destinés à l’agroalimentaire trouvent désormais des applications dans ce secteur. L’Institut national d’optique en est un bon exemple.

La présence au Québec de quatre des dix-neuf stations de recherche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada apporte une expertise de pointe en transformation des aliments, en horticulture, en grandes cultures et en production laitière et porcine.

Des corporations de recherche offrent, pour leur part, une grande compétence dans différents secteurs. Le Centre de recherche sur les grains (CEROM), le Centre de recherche, de développement et de transfert technologique en acériculture (ACER), le Centre de recherche Les Buissons dont les travaux portent sur les petits fruits et la pomme de terre, le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) et l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) sont des corporations offrant leur expertise de pointe dans plusieurs secteurs.

L’industrie agricole bénéficie également du soutien de centres d’expertise qui assurent le transfert technologique : le Centre d’expertise en production ovine du Québec, le Programme d’amélioration des troupeaux laitiers du Québec (Valacta), le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) et l’Institut québécois de développement de l’horticulture ornementale (IQDHO).

Parmi le réseau des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) du Québec, cinq sont dédiés à l’industrie bioalimentaire :

• le Centre de recherche et de développement en agriculture (CRDA);

• Cintech agroalimentaire;

• le Centre collégial de transfert de technologie des pêches (CCTTP);

• le Centre de développement de bioproduits du Québec;

• l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire (ITEGA).

3.5.2 - Soutien en R & D accessible en régionLa région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent peut compter sur la proximité de plusieurs organismes de recherche et de transfert de technologie en agriculture et en transformation alimentaire, de même que d’institutions d’enseignement pouvant soutenir les entrepreneurs dans le développement des produits et des procédés ainsi que par la formation du personnel.

Le Centre de recherche et de développement en horticulture d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, situé à Saint-Jean-sur-Richelieu, a pour mandat de mener des recherches dans les secteurs de la production durable, de la lutte antiparasitaire et de la préservation de la qualité des cultures et de l’horticulture après la récolte. Les scientifiques de ce centre sont spécialisés dans la production maraîchère intensive, dans les fruits de verger, dans les petits fruits, dans les arbustes d’ornement et dans les nouvelles cultures.

Le Centre de recherche et de développement sur les aliments d’Agriculture et Agroalimentaire Canada situé à Saint-Hyacinthe est voué à la recherche et à la mise au point de méthodes de préservation des aliments et de maintien de leur qualité, ainsi qu’à la transformation sûre et efficace des aliments. On y mène aussi des recherches sur les ingrédients d’aliments qui favorisent la santé et offrent d’autres avantages au-delà de leur valeur nutritive fondamentale.

La Faculté d’agriculture et des sciences environnementales de l’Université McGill est reconnue pour ses recherches en agriculture, en alimentation et en environnement, dont la gestion des eaux, la productivité des plantes et la protection des sols.

La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, située à Saint-Hyacinthe, est vouée à l’enseignement et à la recherche en médecine vétérinaire. Elle offre une gamme de services à l’externe à l’industrie animale de la province.

Cintech agroalimentaire est une corporation à but non lucratif issue de la volonté de l’industrie agroalimentaire et du milieu. Le Centre collégial de transfert de technologie, Cintech offre des solutions dans chacune des différentes étapes du processus de développement de produits, jusqu’à la stratégie de commercialisation.

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3.6 - Services-conseils

3.6.1 - PRISME ConsortiumLe Réseau de dépistage et de recherche du Sud de Montréal (PRISME), regroupe actuellement cinquante-cinq producteurs maraîchers, provenant pour la plupart du sud-ouest de Montréal et de la région de Saint-Hyacinthe. Une équipe multidisciplinaire composée d’une vingtaine d’agronomes et techniciens est associée à ce réseau. De plus, environ vingt-cinq travailleurs saisonniers collaborent annuellement aux travaux de dépistage et de recherche.

Créé initialement pour offrir des services de dépistage et pour promouvoir l’utilisation rationnelle des pesticides, PRISME est devenu progressivement un organisme d’encadrement, de recherche, d’adaptation et d’innovation. En effet, PRISME offre une expertise en matière de dépistage des ravageurs, de contrôle et de réduction de l’utilisation des pesticides, de fertilisation et d’irrigation des cultures légumières, de réalisation de recherches et d’essais techniques, de formation et de transfert technologique, d’encadrement de pratiques de salubrité et de traçabilité à la ferme.

3.6.2 - Réseau Agriconseils Montérégie-Ouest

Le 11 novembre 2005, une entente de partenariat sur les services-conseils aux entreprises agricoles a été signée entre le MAPAQ et l’UPA. Le Réseau Agriconseils Montérégie-Ouest a pour objectif de rendre disponibles, au sein d’un guichet régional, des services-conseils efficaces, de qualité et adaptés aux besoins des entreprises agricoles. Les services-conseils aident les gestionnaires d’entreprises agricoles, qui évoluent dans un environnement de plus en plus complexe, à prendre des décisions d’affaires éclairées s’appliquant aux aspects techniques, économiques, financiers ainsi qu’au transfert d’entreprises.

3.6.3 - Clubs agroenvironnementauxLes clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE) sont des regroupements volontaires de producteurs agricoles dont l’objectif est de favoriser le développement durable des exploitations agricoles québécoises en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement.

Les CCAE offrent un accompagnement professionnel à tous les producteurs agricoles qui acquittent une cotisation ou une tarification horaire. Les services offerts concernent l’amélioration de la gestion des fertilisants, la réduction de l’utilisation des pesticides, l’adaptation de pratiques culturales de conservation, l’aménagement et la protection des cours d’eau, ainsi que la formation. Les producteurs de la Montérégie-Ouest sont regroupés à l’intérieur de treize clubs-conseils en agroenvironnement.

3.6.4. - ACCORD MontérégieLe comité ACCORD est une initiative de développement économique du gouvernement du Québec, adaptée à la réalité du secteur bioalimentaire de la Montérégie.

Le projet ACCORD favorise le regroupement de gens d’affaires et d’entrepreneurs d’une même région. La mission du comité est de :

• mobiliser et rassembler les acteurs régionaux autour d’une vision d’avenir;

• développer et véhiculer une image de marque de la région;

• favoriser la mise en œuvre de projets innovateurs et compétitifs pour améliorer les mécanismes de soutien à l’entreprise tout en assurant un développement durable.

3.6.5 - Alliance pour l’innovation en agroalimentaire (APIA)

Fondée en 2006 par le MAPAQ, l’Université Laval, l’Université McGill et l’Université de Montréal, l’APIA a pour mission de favoriser l’utilisation optimale des ressources en matière de recherche, science, technologie et innovation, afin d’améliorer la compétitivité du secteur agroalimentaire québécois sur les scènes régionale, nationale et internationale.

3.6.6 - AgrinovaAgrinova est un centre collégial de transfert de technologie (CCTT) faisant partie du Réseau Trans-tech. Les CCTT sont des lieux de recherche technologique qui entretiennent des liens privilégiés avec les entreprises. Ils fournissent des services de recherche et de développement, du soutien technique et de la formation. Agrinova contribue au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

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Partie 4 - Faits saillants de l’analyse 26

Partie 4 Faits saillants de l’analyseLa période actuelle semble particulièrement propice à la tenue d’un exercice de réflexion stratégique pour le secteur agricole et agro-alimentaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. En effet, dans un contexte où l’industrie fait face à des défis importants de concurrence et où il devient de plus en plus difficile pour les entreprises de trouver des solutions sur un plan individuel, une planification stratégique régionale devient un outil de développement incontournable.

En effet, en structurant la vision du secteur et en établissant clairement les axes de développement et les pistes d’action à privi-légier, la région pourra obtenir davantage de financement pour ses projets et une meilleure allocation des ressources régionales pour les mettre en œuvre.

La présente partie du document fait état des faits saillants de l’analyse du contexte en ce qui concerne l’environnement d’affaires des entreprises agricoles et agroalimentaires du Québec et de la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. On y trouve également les principaux constats concernant l’organisation du soutien offert au secteur dans la région.

Cette première étape est essentielle à la tenue d’un exercice de planification stratégique efficace, car elle permet d’avoir une compréhension commune du portrait et de l’évolution de l’industrie, de même que des ressources en appui au développement du secteur.

4.1 - Environnement d’affaires des entreprises québécoises

Pour l’environnement d’affaires, l’analyse du contexte fait ressortir que :

• le secteur agricole et agroalimentaire au Québec est un grand générateur d’emplois directs et indirects dans une région et donc un moteur de développement incontournable;

• les investissements dans ce secteur ont un effet multiplicateur plus important (rapport de 1 pour 7) que dans les autres secteurs de l’économie;

• le secteur subit une concurrence accrue de la part de pays comme l’Inde, la Chine et le

Brésil, ce qui a comme conséquence de fragiliser l’ensemble de l’industrie;

• la forte concentration des ventes au détail au Québec et le mode de gestion des produits posent de plus en plus de contraintes aux différents fournisseurs;

• une ouverture se profile dans les supermarchés pour les produits de niche, du terroir et pour les produits biologiques, dans le but de fidéliser les consommateurs de plus en plus sensibles à ce type de produits;

• le secteur de la transformation alimentaire québécois est le plus important secteur manufacturier au Québec, tant sur le plan de l’emploi que sur celui de la valeur des livraisons;

• le secteur de la transformation alimentaire québécois contribue davantage à la stabilité de l’économie que les autres industries manufacturières, parce qu’il présente une plus faible variabilité du PIB;

• le secteur de la transformation alimentaire québécois représente le principal débouché pour la production agricole québécoise (72 % en 2006 comparativement à 85 % en 2001);

• la concentration de la distribution et la mondialisation posent des défis immédiats aux entreprises de transformation québécoises;

• le réseau des HRI, avec des ventes de plus de 10 milliards de dollars par année, peut exercer une grande influence sur le développement du secteur alimentaire;

• la pratique d’une agriculture durable devient un atout pour assurer la viabilité économique des entreprises;

• le secteur agricole connaît des difficultés croissantes à recruter et à retenir des travailleurs compétents et intéressés par le travail agricole;

• les secteurs agricole et de la transformation alimentaire connaissent une forte concur-rence de la part des autres secteurs de l’économie plus attrayants sur le plan des salaires et des conditions de travail, et en particulier pour la main-d’œuvre spécialisée.

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Partie 4 - Faits saillants de l’analyse 27

4.2 - Contexte de la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent

4.2.1 - Contexte économique L’analyse régionale fait ressortir que :

• l’ensemble du secteur agricole et agroalimentaire fournit directement près d’un emploi sur six à la région;

• la région possède les meilleurs sols et les meilleures conditions climatiques de la province. Ces caractéristiques assurent aux entreprises une plus grande flexibilité dans le choix des productions et une meilleure rentabilité;

• se situant à proximité des marchés montréalais, ontarien et américain, la région bénéficie d’une localisation avantageuse sur le plan commercial;

• sur le plan du transport des produits alimentaires, la région bénéficie d’une bonne accessibilité à plusieurs moyens de transport (routier, ferroviaire et maritime);

• les productions végétales sont prépondé-rantes dans la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, avec 65 % des recettes agricoles de la région en 2006, comparativement à 28 % pour l’ensemble du Québec;

• la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent est la plus importante région productrice de céréales, de légumes et d’horticulture ornementale au Québec;

• la production maraîchère constitue un apport économique majeur pour la région, avec une production de plus de 50 % des légumes du Québec, dont 80 % de la production québécoise de laitues, oignons et choux;

• les grandes cultures, avec en tête la production de maïs, occupent aussi une grande partie du territoire;

• la production de pommes dans la région représente 15 % de la production québécoise et alimente les marchés de la consommation et de la transformation;

• les recettes des secteurs de productions animales traditionnelles (lait et boeuf) dans la région sont stables depuis plusieurs années;

• les productions animales non traditionnelles sont en développement important dans la région;

• le nombre de petites fermes offrant des produits de spécialité et orientées vers la

vente directe aux consommateurs (à la ferme, marché public, « Circuit du paysan ») sont en augmentation sensible;

• un créneau particulier de céréales sans intrants chimiques ni OGM (« grains de santé ») constitue un débouché intéressant pour les producteurs de céréales de la région;

• l’agriculture et l’agroalimentaire connaissent une forte concurrence de la part des autres secteurs de l’industrie sur le plan des salaires et des conditions de travail;

• les producteurs maraîchers doivent faire appel à la main-d’œuvre étrangère pour combler leurs besoins en personnel et pour s’assurer d’être compétitifs;

• la région possède près de 120 entreprises de transformation alimentaire, dont 10 entreprises de plus de 100 employés et 43 entreprises comptant de 1 à 4 employés;

• le secteur de la transformation alimentaire représente un apport économique important pour la région et génère environ 7 000 emplois;

• les MRC de Roussillon et de Vaudreuil-Soulanges sont les deux MRC dominantes en ce qui a trait au nombre d’entreprises de transformation;

• la région compte près de 190 épiceries et 66 magasins d’alimentation spécialisés;

• le secteur de la restauration subit la concur-rence de la région métropolitaine mais peut compter sur un apport significatif et soutenu de la part de la clientèle touristique.

4.2.2 - Contexte environnementalL’analyse régionale fait ressortir que :

• la forte concentration de production végétale dans la région pose des défis environnemen-taux importants liés à la conservation des sols et à la qualité de l’eau;

• la disponibilité d’une eau de qualité en quantité suffisante est une préoccupation grandissante pour plusieurs entreprises maraîchères et horticoles, de même que pour le secteur de la transformation;

• une vaste étude concernant la qualité des eaux souterraines est en cours depuis 2007 dans la région;

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Partie 4 - Faits saillants de l’analyse 28

• L’approche de la lutte intégrée est utilisée par un grand nombre de producteurs maraîchers dans la région;

• la presque totalité des entreprises agricoles de la région possède un plan agroenvironne-mental de fertilisation (PAEF), ce qui constitue un effort notable de leur part au regard de la préservation des écosystèmes;

• le secteur de la transformation doit également répondre aux normes environnementales en vigueur, surtout en ce qui a trait aux problématiques liées à la gestion des eaux usées, des contenants et des emballages.

4.2.3 - Contexte socialL’analyse régionale fait ressortir que :

• la qualité de l’eau potable constitue le principal enjeu social auquel le secteur est confronté dans la région;

• pour la région de la VHSL comprenant plusieurs municipalités périurbaines, il est important de tout mettre en œuvre pour développer et maintenir des liens de cohabitation harmonieux;

• l’encadrement réglementaire mis en place au cours des dernières années offre une nouvelle plateforme dans la recherche d’un équilibre entre les besoins des communautés et les besoins de développement des entreprises agricoles;

• la nouvelle loi (Loi 184) donne de plus en plus de pouvoirs aux municipalités qui auront de grandes responsabilités dans l’application de l’encadrement réglementaire;

• au bénéfice de l’ensemble de la région, le secteur agricole et le monde municipal ont tout intérêt à établir des modes de collaboration dans la recherche d’un équilibre entre les préoccupations sociales, environnementales et économiques;

• les défis dans l’aménagement du territoire doivent concilier les usages de façon à conserver l’homogénéité et la pérennité de la zone agricole et à en assurer un arbitrage adéquat entre les usages agricoles et non agricoles;

• la gestion actuelle de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles rend difficile l’émergence de nouvelles formes d’agriculture requérant de plus petites superficies;

• le développement des entreprises de transformation dans la région pose un défi aux municipalités qui doivent assurer la réglementation et le contrôle des usages;

• l’agriculture de proximité offre des possibilités intéressantes de rapprochement entre les citoyens et les producteurs (vente à la ferme, autocueillette, agriculture soutenue par la collectivité, marché public, marché virtuel, circuit agrotouristique, biologique, de terroir).

4.3. - Organisation du soutien aux entreprises

L’analyse régionale fait ressortir que :

• le secteur agricole et agroalimentaire de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent peut compter sur un grand nombre d’organisations pour soutenir son développement;

• une évaluation des possibilités d’intégration de l’offre de services régionale au secteur agricole et agroalimentaire serait sûrement bénéfique, si on tient compte de la récente délimitation du territoire;

• les orientations majeures des gouvernements provincial et fédéral (MAPAQ et AAC) convergent vers le développement des marchés, la protection de l’environnement et la sécurité alimentaire;

• les pressions budgétaires des gouvernements et la décentralisation actuelle des pouvoirs publics renforcent la nécessité pour le milieu de s’organiser sur le plan régional, afin de mieux se servir des leviers de développement déjà en place et de travailler davantage en complémentarité;

• la Table de concertation bioalimentaire, qui est en voie de formation, devra jouer un rôle de concertation important afin de bien positionner le secteur auprès des autres organisations régionales.

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Références 29

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