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- 4 - Système Pêche et Gestion
4.1 Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Coordination : Catherine Talidec
1. Avant-propos
Le programme de recherche sur les scénarios d’aménagement des activités de pêche a précédé la mise en place du Défi, puisqu’il a été proposé à la région Bretagne dans le cadre des études co-financées par le contrat de plan Etat-Région (CPER). Il constitue maintenant une opération à part entière de l’action IV. La thématique a émergé à partir d’un constat établi à la suite d’une première étude, également co-financée par la région Bretagne (CPER 1994-1998) qui portait sur la flotte de pêche bretonne, à savoir l’importance de l’activité halieutique côtière. En effet, en 1994, plus de 87% des navires opéraient dans les eaux territoriales (12 milles). Il nous a paru intéressant d’aborder les problèmes d’aménagement des activités de pêche, en prenant aussi en compte les autres activités (en particulier sur quelques études de cas locales). Il s’agira de pointer les interactions pêche/autres activités, ces dernières étant traitées comme des contraintes externes. Par ailleurs les interactions avec les politiques de protection de la nature (Natura 2000, parcs marins) seront analysées.
Trois disciplines interviennent :
- l’halieutique (laboratoires DRV/RH de Brest et de Lorient)
- l’économie halieutique (SEM, chaire d’économie halieutique de l’ENSAR, CEDEM1)
- le droit de la mer (CEDEM) L’échelle de l’étude est régionale (Bretagne), cependant les constructions de modèles bio-économiques pour certaines pêcheries, les comparaisons de scénarios de gestion etc. ont été jugées plus faciles à entreprendre dans le cadre de sites ateliers.
Quatre sites ont été retenus :
- le golfe Normand Breton, - la mer d’Iroise et la rade de Brest, - la grande vasière du golfe de Gascogne, - le Mor Braz
1 CEntre de Droit et d’Economie de la Mer (Université de Bretagne Occidentale)
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2. Etat d’avancement de l’opération au 1/07/02
2.1. Les données disponibles à l’échelle des façades maritimes
2.1.1. Quelques définitions : les opérations de pêche, les métiers et les flottilles
L'opération unitaire de pêche est le trait de chalut, le coup de drague, la calée et la levée d'un filet. C'est le couple "technique (engin de pêche) - ressource". Il détermine la notion de métier qui correspond à la mise en œuvre d'un engin de pêche sur une ou plusieurs espèces cibles sur une zone donnée et pendant une période donnée. L'opération unitaire de pêche qui dure de quelques minutes à quelques heures sur une aire de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres carrés est répétée par le pêcheur au cours de la sortie en mer, ou marée ; cette dernière peut durer de quelques heures à quelques jours sur une aire de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres carrés. Ces marées sont elles-mêmes répétées durant la saison de pêche qui dure de quelques semaines à l'année, sur une aire de quelques kilomètres à quelques milliers de kilomètres carrés. Dans son calendrier annuel d'activité, l’entreprise de pêche choisit de pratiquer un ou plusieurs métiers (en fonction de la ressource mais aussi de l'environnement économique et social) : les navires spécialisés sur un métier toute l'année seront souvent mobiles, se déplaçant dans toute ou partie de l'aire de répartition de l’espèce recherchée (parfois très étendue), tandis que les navires sédentaires ou à faible rayon d'action seront souvent polyvalents, exerçant plusieurs métiers au cours de l'année et parfois au cours d'un même mois. L’analyse des activités de pêche permet d’individualiser des groupes de patrons pêcheurs ou d'unités d'exploitation, ayant des stratégies d'exploitation relativement homogènes. Ces stratégies s'expriment par le choix d'une combinaison particulière de métiers pratiqués. C'est la notion de type d'exploitation ou de flottille. Ainsi, la flotte de pêche d'une région donnée est structurée en différentes flottilles. Différentes flottilles peuvent pratiquer un même métier ; selon les stratégies, il peut s'agir d'un métier de base, structurant ou au contraire un métier d'appoint voire d'opportunité. En résumé, chaque unité de pêche alloue au cours de l'année un effort de pêche sur différentes ressources en pratiquant différents métiers selon la stratégie choisie, modulée par le contexte biologique et socio-économique.
2.1.2. Sources de données existantes
Données relatives aux caractéristiques des unités de pêche :
L’essentiel des navires armés à la pêche est présent dans un fichier, géré par le CAAM2, qui contient les caractéristiques physiques des navires, leur genre de navigation (Petite Pêche, Pêche Côtière, Pêche au Large, Grande Pêche), et leur nombre de jours d’armement.
Données relatives aux activités de pêche : Les obligations réglementaires :
Les professionnels de la pêche sont soumis à des obligations réglementaires en matière de pesée de leurs débarquements et de déclarations relatives à leur activité.
2 Centre Administratif des Affaires Maritimes.
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Ainsi, l’article 6 du décret 89/273 du 26 avril 1989 stipule : "les producteurs trient ou font trier, pèsent ou font peser, quels que soient le mode de pêche, le lieu de débarquement et le type de vente qu’ils pratiquent, les produits de leur pêche conformément aux prescriptions réglementaires en vigueur, notamment en ce qui concerne les instruments utilisés". L’article 7 de ce même décret prévoit que "les producteurs doivent déclarer à l’Etat, quels que soient le mode pêche, le lieu de débarquement et le type de vente qu’ils pratiquent, les quantités et valeurs des produits de la pêche maritime qu’ils ont mis sur le marché, par espèce, taille, qualité et mode de présentation".
Ces obligations sont diversement respectées en raison de la faiblesse des moyens de contrôle et de l’absence de sanctions. Par ailleurs, le règlement communautaire de contrôle des activités de pêche impose à tous les bateaux de plus de 10 mètres de remplir le journal de bord des communautés européennes (log-book). Ceux de moins de 10 mètres sont soumis à un règlement national et doivent rendre des fiches de pêche hebdomadaires. Ces mesures sont très mal respectées par les bateaux qui pratiquent la pêche côtière. Enfin, en ce qui concerne les débarquements “ hors criées ”, un système de déclaration a été défini par la Direction des Pêches du ministère de l’agriculture et de la pêche, pour effectuer leur suivi, sous forme d’une déclaration mensuelle de production, faisant état des espèces pêchées, des engins utilisés et des zones fréquentées. Mais ce système n’est pas mis en œuvre actuellement.
Le réseau des statistiques de pêche :
Il existe un réseau national des statistiques de pêche qui, dans son état actuel, intègre pour chaque marée effectuée par un bateau donné, deux types d’informations :
- celles relatives aux productions par espèce, fournies par les criées. - celles relatives aux engins utilisés, au temps de pêche, et aux zones fréquentées. Ces informations sont contenues dans le journal de bord des communautés européennes (log-book), ainsi que dans la fiche de pêche hebdomadaire.
Ces informations détaillées par bateau et par marée ne sont en général collectées et enregistrées dans le système national des statistiques de pêche qu’à la condition que la production ait été commercialisée, au moins en partie, en criée. Ainsi, l’activité d’un bateau qui vend régulièrement sa production en criée pourra être décrite de façon très précise en traitant les données de la base de données des statistiques de pêche, ce qui ne sera pas le cas pour les bateaux qui vendent irrégulièrement, occasionnellement ou pas du tout en criée. Le carroyage des zones de pêche utilisé par la base des statistiques de pêche est composé de “ rectangles statistiques ” de 60 milles sur 30 milles, éventuellement divisés en sous-rectangles de 30 milles sur 15 milles. A la suite de cet état des données disponibles, on conçoit aisément la nécessité d’avoir recours à des enquêtes pour collecter toutes les données qui échappent aux statistiques collectées en routine, pour les raisons évoquées ci-dessus.
Les enquêtes menées par les enquêteurs de l’Ifremer (programme SIH)
Activité des navires Les données d’activité des navires ont été collectées pour l’année 2000 par l’Ifremer pour l’ensemble des navires de métropole inscrits au POP3, et sont en cours de collecte pour l’année 2001 (les enquêtes portent toujours sur l’année n-1).
3 Plan d’Orientation Pluri-annuel
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Le programme de collecte de données s’attache à reconstituer les calendriers de pêche des navires sur une base mensuelle, en indiquant les métiers pratiqués et les zones de pêche fréquentées. Le fomulaire d’enquête est fourni en annexe. Il comprend les rubriques suivantes : - l’en-tête est relative aux caractéristiques du navire (QIM : quartier d’immatriculation,
eff. régl : effectif réglementaire de marins, nbj arm : nombre de jour d’armement en 2000).
- On trouve ensuite une ligne par mois (de 1 à 12). Pour chaque mois, il faut renseigner le port d’attache, le nombre d’hommes à bord (H), le nombre de jours de pêche dans le mois, le produit (jha) : nombre de jours homme multiplié par le nombre de jours d’armement , le métier pratiqué, et les 2 zones principales de pêche pour ce métier. - Le métier est codifié en associant un code d’engin de pêche à un code d’espèce (codification en annexe). Par exemple pour le formulaire en annexe:
GNSRO : filet maillant fixe à rougets INA : inactif (navire en arrêt pour réparation ou autre raison) GTRDO : trémail (filet à 3 nappes) à dorades GTRGC : trémail à araignées, crabes GNSGC : filet maillant fixe à araignées, crabes DRBPA : dragues à palourdes GTRBA : trémail à bar
- la zone de pêche est renseignée selon le carroyage de la carte jointe en annexe. - La rubrique “ g ” associée à la zone de pêche synthétise le rayon d’action du bateau (près de la côte, au large, mixte, ou zone de pêche d’un autre pays). Données économiques Des enquêtes économiques ont été réalisées en 2001 sur l’année 2000, pour un échantillon représentatif de 233 navires immatriculés en Bretagne, soit 14% de la flotte bretonne. Cet échantillon a été constitué à partir d’une typologie de la flotte bretonne. Le formulaire d’enquête est fourni en annexe. Il comprend les rubriques suivantes : - informations sur les personnes enquêtées - calendrier d’activité tel que décrit ci-dessus (un armateur faisant l’objet d’une
enquête économique est en même temps questionné sur son activité) - engins de pêche - recettes et coûts - navire - équipements - équipage et mode de rémunération - diversification des activités - conflits d’usage
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2.2. description et évolution historique de la flotte bretonne
2.2.1. Evolution globale de la flotte bretonne de 1983 à 2000 - Nombre total de navires (tableau 1 et figure 1) Le nombre de navires était de 3539 en 1983 et est resté supérieur à 3000 jusqu’en 1988. On observe ensuite une chute brutale de 1989 à 1991, période de mise en œuvre du premier plan de sortie de flotte (plan Mellick). En 1991 le nombre total de navires n’est plus que de 2106. Une décroissance lente s’observe ensuite. Il reste 1700 navires en 2000, soit une diminution de - 52% par rapport à 1983.
Flotte bretonne de 1983 à 2000. Evolution du nombre de navires et de la puissance totale embarquée
0
100000
200000
300000
400000
500000
600000
1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
kw
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000nombre de navires
puissance totalenombre de navires
Figure 1
Tableau 1 : évolution de la flotte bretonne entre 1983 et 2000
classe de effectif effectif variation du nom bre puissance puissance variation de lanavires 1983 2000 de navires 1983 2000 puissance m otrice
< 12m 2629 1133 -57 117597 94311 -20
12 à 16 m 402 208 -48 67167 43408 -35
16 à 25m 321 281 -12 91889 104007 13
25 à 38m 119 34 -71 64234 20788 -68
> 38m 68 44 -35 117722 99386 -16Total 3539 1700 -52 458609 361900 -21
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- Nombres de navires de moins de 12 mètres : (tableau 1 et figure 2) L’évolution est identique à celle décrite ci-dessus, ce qui n’est pas surprenant puisque les navires de moins de 12 mètres constituent près des trois-quarts de la flotte. Ils étaient plus de 2000, de 1983 à 1988. En 1991 le nombre de navires de moins de 12 m n’est plus que de 1287 et décroît jusqu’à 1133 en 2000, soit une diminution de – 57% depuis 1983.
Flotte Bretonne. Evolution du nombre de navires de moins de 12 mètres
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
nom
bre
de n
avire
s
Figure 2
- Nombre de navires de plus de 12 mètres : (tableaux 1, 2, figure 3a, 3b) Il était de 910 en 1983 et est resté supérieur à 800 jusqu’en 1992. Sa décroissance a été moindre que celle des moins de 12 mètres, puisqu’on compte 567 navires en 2000, soit une diminution de –38% par rapport à 1983. On peut observer que la diminution du nombre de navires de 16 à 25m n’a été que de -12% sur la période.
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Flotte bretonne. Evolution du nombre de navires de plus de 12 mètres
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
nom
bre
de n
avire
s
Figure 3a
Flotte bretonne de 1983 à 2000. Evolution des nombres de navires de plus de 12 mètres
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
nom
bre
de n
avire
s
12 à 16 m16 à 25 m25 à 38 m> à 38 m
Figure 3b
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En découpant la flotte en classes de longueurs plus petites (2m), il apparaît que l’effectif de la classe des 22-24 m a augmenté de +27% entre 1990 et 2000, et celui de la classe 24-26 m de +15%. Le nombre de bateaux de 20 à 22m n’a baissé que de –11%, comparé aux – 40% qu’ont subi les classes de longueurs inférieures.
% varclasse 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Total 83-0012-14m 128 117 113 112 108 107 102 95 86 82 77 1127 -4014-16m 231 211 210 208 186 170 157 145 133 133 131 1915 -4316-18m 131 118 117 112 101 94 94 81 74 71 67 1060 -4918-20m 83 78 75 74 69 67 58 52 44 43 44 687 -4720-22m 74 76 78 77 75 72 69 64 64 68 66 783 -1122-24m 60 67 71 70 69 67 65 70 72 72 76 759 2724-26m 26 26 28 28 26 27 28 29 31 31 30 310 1524-38 m 103 87 81 81 73 66 62 63 63 62 62 803 -40>38m 69 65 60 59 53 50 54 48 47 45 44 594 -36
Tableau 2 : évolution des nombres de bateaux par classe de 1990 à 2000.
En ce qui concerne les plus gros bateaux, entre 1983 et 2000, les 25-38m ont diminué plus fortement que les plus de 38m (-68% contre –16%, respectivement). - Puissance des navires (tableau 1,3 et figure 4) La puissance totale de la flotte a diminué de – 21% entre 1983 et 2000, mais l’évolution des puissances par classe de longueur est différenciée : - les navires de moins de 12 mètres ont augmenté en puissance jusqu’en 1988 (+ 7%),
puis la décroissance de leur effectif est allée de pair avec celle des puissances (- 22% entre 1989 et 2000).
- Les navires entre 12 et 16m ont suivi la même évolution : +6% de 1983 à 1989, puis- 38% entre 1990 et 2000.
- La classe des 16-25m est la seule à présenter une augmentation de puissance sur l’ensemble de la période: + 37% entre 1983 et 1990, - 17% entre 1991 et 2000, soit une augmentation de + 13% entre 1983 et 2000.
- La puissance des navires entre 25 et 38m chute de – 68% entre 1983 et 2000, tandis que celle des plus de 38m diminue de – 16%.
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Flotte bretonne de 1983 à 2000. Evolution de la puissance motrice embarquée par classe de longueur des navires
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
puis
sanc
e to
tal e
mba
rqué
e (k
w)
< à 12 m12 à 16 m16 à 25 m25 à 38 m> à 38 m
Figure 4
Le découpage de la flotte en classes de longueurs de 2 m permet d’observer que deux classes ont augmenté en puissance entre 1990 et 2000 : +27% pour les 22-24m et +16% pour les 24-26m.
Tableau 3 : évolution des puissances des navires par classes de longueur de 1990 à 2000.
- puissances moyennes des navires La puissance moyenne des navires bretons, toutes longueurs confondues, a augmenté de 64%, entre 1983 et 2000. L’augmentation a été surtout sensible entre 1983 et 1991. Cependant la puissance individuelle moyenne des plus gros bateaux (de longueur supérieure à 16m) montre un accroissement progressif du début à la fin de la série (tableau 4 et figure 5).
%classe 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 var12-14m 21798 20348 19480 19239 18826 18746 17531 16554 15034 14293 13424 -3814-16m 48704 45705 46069 45319 40846 37573 34555 32672 30449 30315 29984 -3816-18m 35676 32725 32560 31210 28065 25950 25872 22500 20252 19479 18394 -4818-20m 25101 23830 22874 22693 21170 20569 18134 16255 14087 13757 13979 -4420-22m 27004 27646 28287 27721 27152 26062 25259 23418 23550 24813 24210 -1022-24m 26640 29406 30956 30323 29971 29237 28504 31200 32009 31985 33757 2724-26m 12607 12643 13526 13496 12614 13092 13644 14086 15139 15139 14661 1626-38m 44009 36670 31617 31617 28142 23398 20216 20216 19591 18966 19794 -55>38m 130330 128636 120904 119800 109644 106476 113842 107398 104528 99968 99386 -24
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Tableau 4 : variations des puissances moyennes des navires en %,
au cours de trois périodes (1994 est l’année de référence de la première étude sur la flotte de pêche bretonne).
Evolution de la puissance moyenne des navires bretons de 1983 à 2000
0
50
100
150
200
250
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
kw
Evolution de la puissance moyenne des navires de moins de 16 m de 1983 à 2000
0
50
100
150
200
250
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
kw
< à 12 m12 à 16 m
Evolution de la puissance moyenne des bateaux bretons de 16 à 38m de 1983 à 2000
0
100
200
300
400
500
600
700
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
kw
16 à 25 m25 à 38 m
Evolution de la puissance moyenne des bateaux bretons de plus de 38m de 1983 à 2000
0
500
1000
1500
2000
2500
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
kw
Figure 5
- Structure de la flotte (figure 6, 7 et 8) Entre 1983 et 1994, la structure de la flotte bretonne s’est modifiée au profit des 12-16m (de 11% à 15% de la flotte)et des 16-25m (9% à 17% de la flotte) et au détriment des moins de 12 mètres (75% à 63% de la flotte). Entre 1994 et 2000, la classe des 12-16m est passé de 15% à 12% de la flotte et les proportions des autres classes sont restées stables.
classe 19 83-2000 1983-1991 19 94-2000
< à 12 m 86 67 7
12 à 16 m 25 21 3
16 à 25 m 29 21 6
25 à 38 m 13 11 2
> à 38 m 30 14 9total 64 66 3
variations des puissances m oyennes en %
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Composition de la flotte bretonne en 1983(3539 navires)
75%
11%
9%
3%
2%
< à 12 m12 à 16 m16 à 25 m25 à 38 m> à 38 m
Figure 6
Composition de la flotte bretonne en 1994(2004 navires)
63%15%
17%
2%
3%
< à 12 m12 à 16 m16 à 25 m25 à 38 m> à 38 m
Figure 7
Composition de la flotte bretonne en 2000(1700 navires)
66%
12%
17%
2%
3%
< à 12 m12 à 16 m16 à 25 m25 à 38 m> à 38 m
Figure 8
Figures 6, 7, 8
2.2.2. Évolutions comparées des flottes nationale et bretonne entre 1990 et 2000
- Nombre total de navires (figure 9) Le nombre de navire a diminué de – 32% en métropole et de – 35% en Bretagne.
Pourcentages de réduction des effectifs de navires entre 1990 et 2000 en Bretagne et en Métropole
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0<12 m 12-16 m 16_25 m 25-38 m >38 m total
métropoleBretagne
Figure 9
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
- Nombres de navires de moins de 12 mètres (figure 10) La décroissance des effectifs est de – 33% à la fois au niveau national et au niveau de la Bretagne. En subdivisant les moins de 12 mètres en trois classes (moins de 7m, 7 à 9m, plus de 9m), on observe que la réduction des effectifs a été plus forte en Bretagne qu’en métropole pour les moins de 7m.
Pourentages de réduction des effectifs de navires de moins de 12 mètres entre 1990 et 2000, en Bretagne et en Métropole
-60.00
-50.00
-40.00
-30.00
-20.00
-10.00
0.00- de 7m 7-9 m + 9m Total
métropoleBretagne
Figure 10
- Puissances des navires de moins de 12 mètres (figure 11) Cette catégorie a diminué de –19% en puissance au niveau national, et de –17% en Bretagne. La subdivision des moins de 12 mètres en trois classes conduit aux mêmes observations que pour les effectifs : en Bretagne, la classe “ moins de 7 mètres” a subi un taux de réduction supérieur au taux national.
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Pourcentage de réduction des puissances des navires de moins de 12 mètres entre 1990 et 2000 en Bretagne et en Métropole
-40.00
-35.00
-30.00
-25.00
-20.00
-15.00
-10.00
-5.00
0.00- de 7m 7-9 m + 9m Total
métropoleBretagne
Figure 11
- Nombres de navires de plus de 12 mètres (figure 12) La réduction a été plus forte pour la Bretagne que pour la Métropole (-35% contre –27% respectivement). Ceci est également vrai par classe de longueur, tous les taux de diminution sont supérieurs pour la Bretagne par rapport à la métropole. La classe des 25-38 m en particulier a diminué de –57% en Bretagne contre –26% pour la métropole.
Pourcentages de réduction des effectifs de navires de plus de 12 mètres entre 1990 et 2000 en Métropole et en Bretagne
-60
-50
-40
-30
-20
-10
012-16 m 16_25 m 25-38 m >38 m total
métropoleBretagne
Figure 12
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
- Puissances des navires de plus de 12 mètres (figure 13) La puissance a diminué globalement de –20% entre 1990 et 2000, et de –28% en Bretagne. Les évolutions par classes de longueur sont les mêmes que celles relatives aux effectifs.
Pourcentages de réduction des puissances embarquées des navires de plus de 12 mètres entre 1990 et 2000 en métropole et en Bretagne
-60
-50
-40
-30
-20
-10
012-16 m 16-25 m 25-38 m > 38 m total
métropoleBretagne
Figure 13
2.2.3. Activité des navires en 2000 Les calendriers d’activité ont été reconstitué pour l’année 2000, de façon exhaustive, par les enquêteurs du SIH. En Bretagne, 1700 navires étaient présents au POP en 2000. Si l’on exclut 27 thoniers senneurs océaniques ainsi que les deux navires de grande pêche de la Comapêche, la population étudiée en 2000 est de 1671 navires.
Taux d’activité des navires En 2000, 66% des bateaux immatriculés en Bretagne ont été actifs 12 mois, 26% entre 6 et 11 mois, et 7% moins de 6 mois (figure 14). Par ailleurs 34 bateaux inscrits au POP n’ont exercé aucune activité en 2000, le nombre de bateaux actifs est donc ramené à 1637.
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
flotte bretonne 2000. Ventilation de la flotte en fonction du nombre de mois d'activité
0
200
400
600
800
1000
1200
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
nombre de mois d'activité
nom
bre
de n
avire
s
Figure 14
Rayon d’action des navires
Le traitement des informations acquises sur les zones de pêche permet de qualifier le “ rayon d’action ” des navires de la façon suivante : - les navires qui ont exercé plus de 75% de leur activité dans les 12 milles sont qualifiés de
“ côtiers ”, - ceux qui ont exercé entre 25 et 75% de leur activité dans cette zone sont qualifiés de
“ mixtes ”, - ceux qui ont exercé plus de 75% de leur activité à l’extérieur de la bande côtière sont
qualifiés de “ larges ”. Ce dernier groupe correspond aux navires qui pêchent au large des côtes françaises mais certains ont une activité dans la zone côtière d’autres pays.
Selon cette grille d’analyse, 67% des bateaux sont “ côtiers ”, 15% sont “ mixtes ” et 18% sont “ large ”. Au total 82% des navires travaillent dans la bande côtière (exclusivement, ou principalement) pour un effectif de 1637 navires. Le nombre de navires travaillant exclusivement à l’extérieur de la bande côtière bretonne est de 299 (plus les 29 thoniers océaniques) (tableau 5).
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Quartier côtiers mixtes large totauxSM 51 10 61SB 155 2 19 176PL 114 4 1 119MX 65 23 28 116BR 125 25 4 154CM 19 2 3 24DZ 20 3 13 36AD 31 12 5 48GV 162 59 130 351CC 75 31 47 153LO 63 45 36 144AY 103 41 144VA 104 4 3 111Totaux 1087 251 299 1637
Tableau 5 : Ventilation de la flotte par quartier et selon le rayon d’action
Entre 1994 et 2000, la proportion de navires strictement côtiers a diminué (figure.15), ce qui peut s’expliquer par l’augmentation de la puissance moyenne des navires de moins de 12 mètres (+7%) sur la période.
flotte bretonne 2000
67%
15%
18%
côtiersmixteslarge
flotte bretonne 1994
77%
8%
15%
côtiersmixteslarge
Figure 15. Evolution de la structure de la flotte en terme de rayon d’action, entre 1994 et 2000.
L’essentiel des navires de moins de 16 mètres a une activité dans la bande des 12 milles, 21% des 16-24 mètres exercent une partie de leur activité dans les eaux territoriales. La totalité des navires de plus de 24 mètres travaillent en dehors de la bande côtière bretonne (figure 16).
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
flotte bretonne 2000
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
moinsde 7m
7à 9m 9 à 12m 12 à16m
16 à24m
24 à40m
40m etplus
LargeMixteCôtier
Figure 16 : Structures de longueurs des bateaux ventilée en fonction du rayon d’action
Description par métier La base de données des calendriers d’activité 2000 contient 326 métiers unitaires, c’est à dire d’associations d’un engin de pêche et d’une espèce cible. Pour parvenir à une présentation synthétique, ils ont été regroupés en 41 métiers qui le plus souvent correspondent à l’association d’un engin et d’un groupe d’espèces (ex. casier à grands crustacés, chalut de fond à divers poissons). Des regroupements supplémentaires ont aussi été opérés (ex. chalut simple regroupé avec chalut jumeau), afin de rendre possible la comparaison avec l’activité observée en 1994, selon la même nomenclature de métiers.
Polyvalence
La flotte bretonne pratique en moyenne 2 métiers au cours de l’année. La polyvalence est cependant variable selon le rayon d’action, elle est d’autant plus forte que l’activité s’exerce en zone côtière (tableau 6).
Tableau 6. Nombre moyen de métiers pratiqués selon le rayon d’action
zone d'action Côtiers Mixtes Large Totalnombre moyen de métiers pratiqués 2.5 2.2 1.5 2.3
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Sur la population des 1637 navires actifs à la pêche en 2000, 37% n’ont pratiqué qu’un seul métier, 26% en ont pratiqué deux, et 20% en ont pratiqué 3, et 10% quatre. Les navires encore plus polyvalents ne représentent que 6% de la flotte.
La polyvalence est maximale pour les moins de 12 mètres (figure 17).
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N o m b re d e m étiers en fo n c tio n d e la lo n g u eu r d u n a v ire
0 %
1 0 %
2 0 %
3 0 %
4 0 %
5 0 %
6 0 %
7 0 %
8 0 %
9 0 %
1 0 0 %
m o in s d e7 m
7 à 9 m 9 à 1 2 m 1 2 à 1 6 m 1 6 à 2 4 m 2 4 à 3 8 m p lu s d e 3 8m
�����8�����
����� 7���������� 6���������� 5�����
4�����3�����2�����1
Figure 17
Métiers pratiqués
Les 27 métiers retenus peuvent être hiérarchisés selon deux critères : le nombre de navires exerçant le métier et le nombre de mois d’activité consacré à chacun des métiers. En 2000, on peut distinguer à l’échelle de la Bretagne :
Cinq métiers principaux :
- Chalut de fond à divers poissons - Filet à petites mailles - Chalut de fond à langoustines - Palangre à divers poissons - Drague à coquille St jacques
Chacun d’eux est pratiqué par, en moyenne, 23% de la flotte, et le nombre de mois qui leur sont consacrés représente 58% de l’activité totale (figures 18 et 19). Cinq métiers secondaires :
- casier à grands crustacés - ligne à divers poissons - filet à grandes mailles à divers poissons - casier à petits crustacés - drague à bivalves Chacun d’eux est pratiqué par, en moyenne, 13% de la flotte, et le nombre de mois qui leur sont consacrés représente 29% de l’activité totale (figures 18 et 19).
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Bretagne 2000. Nombre de mois d'activité par métier
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
chalut à perche à divers poissons
Ligne à thon
Filet maillant dérivant à thon
Chalut de fond à pétoncle blanc
Chalut pélagique à thon
Carrelet à divers poissons
Chalut de fond à crevette
Plongée
Aquaculture
Senne à divers poissons
Casier à buccin
Casier à céphalopodes
Scoubidou à Laminaires
Chalut pélagique à divers poissons
Pêche à pied
Tamis à civelle et divers poissons
Filet grandes mailles à grands crustacés
Drague à bivalves
Casier à petits crustacés
Filet grandes mailles à divers poissons
Ligne à divers poissons
Casier à grands crustacés
Drague à coquille Saint-Jacques
Palangre à divers poissons
Chalut de fond à langoustines
Filet petites mailles à divers poissons
Chalut de fond à divers poissons
nombre de mois d'activité
Figure 18
Bretagne 2000. Nombre de navires actifs par métier
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
chalut à perche à divers poissons
Ligne à thon
Filet maillant dérivant à thon
Chalut de fond à pétoncle blanc
Carrelet à divers poissons
Chalut de fond à crevette
Chalut pélagique à thon
Senne à divers poissons
Aquaculture
Casier à buccin
Plongée
Chalut pélagique à divers poissons
Scoubidou à Laminaires
Pêche à pied
Casier à céphalopodes
Filet grandes mailles à grands crustacés
Tamis à civelle et divers poissons
Filet grandes mailles à divers poissons
Drague à bivalves
Casier à petits crustacés
Ligne à divers poissons
Chalut de fond à langoustines
Casier à grands crustacés
Palangre à divers poissons
Chalut de fond à divers poissons
Filet petites mailles à divers poissons
Drague à coquille Saint-Jacques
nombre de navires
Figure 19
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Comparaison avec les métiers pratiqués en 1994
Les dix métiers (principaux et secondaires) identifiés ci-dessus comme étant les plus exercés en 2000, en terme de nombre de mois d’activité, sont les mêmes que ceux qui étaient ressortis de l’analyse faite en 1994, à l’exception de la drague à bivalves qui prend plus d’importance en 2000.On ne retrouve cependant pas tout à fait la même hiérarchie : en 2000 la palangre a pris la place du casier à grands crustacés dans les métiers principaux. Ce dernier est placé dans les métiers secondaires en 2000. Cette comparaison est représentée dans le tableau 7, où les métiers principaux sont codés de P1 à P5, et les métiers secondaires de S1 à S5, ainsi que sur la figure 20.
Tableau 7 : comparaison du classement des métiers entre 1994 et 2000
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Bretagne 2000 Bretagne 1994métiers principaux en 2000chalut de fond à poissons P1 P1filet à petites mailles à poissons P2 P3chalut de fond à langoustine P3 P2palangre à divers poissons P4 S1 et S5(*)drague à coquille Saint-Jacques P5 P5métiers secondaires en 2000casier à grands crustacés S1 P4ligne à divers poissons S2 S3filet à grandes mailles à divers poisson S3 S2casier à petits crustacés S4 S4drague à bivalves S5 -
(*) en 1994, le métier de la palangre était subdivisé en :palangre à poissons démersaux (S1)palangre à poissons de fond (S5)
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Flotte bretonne. Nombre de mois d'activité par métier en 1994 et en 2000
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
Ligne à thon
Chalut de fond à pétoncle blanc
Carrelet à divers poissons
chalut à perche à divers poissons
Chalut pélagique à thon
Chalut de fond à crevette
Filet maillant dérivant à thon
Plongée
Pêche à pied
Casier à buccin
Casier à céphalopodes
Senne à divers poissons
Scoubidou à Laminaires
Chalut pélagique à divers poissons
Aquaculture
Tamis à civelle et divers poissons
Filet grandes mailles à grands crustacés
Casier à petits crustacés
Ligne à divers poissons
Filet grandes mailles à divers poissons
Drague à bivalves
Drague à coquille Saint-Jacques
Palangre à divers poissons
Casier à grands crustacés
Filet petites mailles à divers poissons
Chalut de fond à langoustines
Chalut de fond à divers poissons
19942000
Figure 20
2.3. Cas du golfe du Morbihan
2.3.1. Contexte
L’étude menée en 2002 sur le golfe du Morbihan s’inscrit dans le cadre de la convention d’étude halieutique et économique des activités de pêche dans le golfe du Morbihan, entre la DDE du Morbihan et l’Ifremer. Elle est destinée à fournir une partie des connaissances nécessaires à la mise en place d’un Schéma de Mise en Valeur de la Mer du golfe du Morbihan. L'objectif général de l'étude est, à partir d'enquêtes réalisées dans cette zone, de proposer une description de l'ensemble des activités halieutiques qui y sont exercées et de dresser une cartographie saisonnière de l'occupation de l'espace des différents usages de la ressource. Le rapport final doit être remis fin 2002.
2.3.2. Volet halieutique (pêche commerciale)
Cette étude entend aller au-delà de la description des caractéristiques techniques des bateaux selon les espèces recherchées qui, si elle constitue une première approche globale, reste insuffisante pour appréhender : - la diversité des métiers pratiqués au cours de l’année,
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
- les interactions entre métiers qui peuvent générer des conflits pour l’espace et/ou pour la ressource,
- les stratégies de pêche qui s’expriment par le choix des métiers pratiqués au cours de l’année.
Afin d’aborder ces aspects sous forme d’un bilan susceptible de servir de base à des travaux ultérieurs, relatifs à des propositions de modes de gestion des activités de pêche, une description synthétique des différentes flottilles qui constituent l’ensemble des bateaux de pêche sera proposée. Pour ce faire, une enquête à l’échelle du golfe du Morbihan est en cours. Elle est opérée en sous-traitance au moyen du questionnaire standardisé évoqué ci-dessus, associé à un fond de carte spécifique fourni en annexe. Il contient le trait de côte et la bathymétrie du golfe du Morbihan, les limites des gisements classés et un carroyage géographique pour la collecte des données sur les zones de pêche. Le carroyage est un sous-carroyage du rectangle statistique 24E7GM, et est enregistré dans le référentiel Ifremer des zones de pêche. La particularité de la population enquêtée est le nombre important de navires “ hors POP ”, qui ont soit un statut de CPP4, soit une licence pour exploiter les gisements de bivalves. La majorité de ces pêcheurs pêche en apnée sur les gisements classés. La réglementation et les modes de gestion en vigueur selon les gisements seront décrits, ainsi que l’impact des activités sur l’environnement.
2.3.3. Volet économique (pêche commerciale)
L’objectif de l’étude économique sera de mettre en évidence les indicateurs clefs de la situation économique des activités de pêche. Ces indicateurs seront choisi pour être complémentaires de l’étude halieutique des comportements de pêche : - valeurs des débarquements et revenus des unités de pêche par espèce, - coûts de production : équipage, carburant, réparation et maintenance, autres coûts, - emploi. Des enquêtes auprès d’un échantillon représentatif de pêcheurs sont en cours en faisant appel à un sous-traitant. Il s’agit d’un sur-échantillonnage par rapport à l’échantillon prévu au niveau national dans le cadre du SIH. Pour des raisons pratiques liées au déroulement de l’enquête sur le terrain, ainsi que pour assurer une meilleure communication avec les pêcheurs sur cette opération, il a été décidé de mener simultanément les enquêtes halieutiques et économiques, d’avril à août 2002. Les données collectées sont relatives à l’année 2001.
2.3.4. La pêche plaisancière
Cette activité sera analysée en considérant les impacts sur les ressources halieutiques, et les retombée économiques qu’elle génère. Un questionnaire d’enquête générique a été mis eu point par deux étudiants stagiaires de l’ENSAR, avec l’appui du SEM et de l’ENSAR. Il est fourni en annexe. Les questions posées intègrent les coûts de transports et de séjours des pêcheurs plaisanciers, ainsi que leurs dépenses liées à leur matériel de pêche et le cas échéant à leur bateau. Le formulaire traite également de l’effort et des captures, du calendrier d’activié et des conflits d’usage éventuels. Il a d’abord été testé sur le plan méthodologique auprès des activités de pêche :
4 Conchyliculture Petite Pêche
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
- à pied, - du bord, - sous-marine, - embarquée. Puis il a été utilisé pour décrire de façon exhaustive les activités sur le site de Tascon dans le golfe du Morbihan, afin de prendre en compte les interactions avec la pêche professionnelle.
2.3.5. Identification des problèmes d’aménagement
L’étude s’attachera à mettre en évidence les problèmes de cohabitation existants ou potentiels entre les différents usagers des ressources à l’intérieur du golfe du Mobihan. Par ailleurs, l’encadrement réglementaire sera décrit, et des mesures visant à réguler les activités de pêche seront proposées.
2.4. Cas de la mer d’Iroise
2.4.1. Enquête économique auprès des patrons de pêche opérant en mer d’Iroise : résultats provisoires5.
Méthodologie de l’enquête
Une enquête directe auprès des patrons pêcheurs opérant en mer d’Iroise a été conduite afin d’identifier les conditions économiques de l’activité de pêche professionnelle embarquée pratiquée dans la zone. La population enquêtée est constituée de la flotte de navires de pêche professionnelle ayant travaillé au moins partiellement en mer d'Iroise en 2000, telle qu'elle a été identifiée à partir des données d'activité de pêche collectées par l'Ifremer. Il s'agit au total de 344 navires, répartis en 10 flottilles sur la base d'une analyse des combinaisons de métiers qu'ils pratiquent, et de leurs caractéristiques techniques. Ces caractéristiques, ainsi que l'activité moyenne de cette population de navires, sont résumées dans les tableaux 1 et 2 ci-après. L’enquête s’est appuyée sur un questionnaire élaboré dans le cadre d’un groupe de travail associant le Service d’Economie Maritime de l’Ifremer, le Centre de Droit et d’Economie de la Mer de l’Université de Bretagne Occidentale et le département halieutique de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Rennes. Le questionnaire vise à recueillir les éléments d’information suivants : - Identification de l’activité du navire en termes de métiers pratiqués, zones de pêche, engins utilisés, effort de pêche par métier, calendrier d’activité ; - Coûts d’entretien et de renouvellement des apparaux (engins de pêche, gréements et
auxiliaires de pont) ; - Recettes et consommations intermédiaires au niveau général et par métiers ; modes de commercialisation ; - Coûts d’exploitation du navire (taxes, cotisations sociales et diverses, coûts de maintenance et réparation…) - Evaluation physique et économique de l’investissement initial à la pêche ;
5 Contributeurs : O. Thébaud, P. Berthou, M. Drogou, O. Guyader, M. Jezequel, Ifremer-Centre de Brest. 25 juin 2002
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
- Evaluation physique et économique de l’investissement dans les équipements autres que les engins de pêche (moteur, équipements de passerelle, équipements de stockage et de conditionnement des captures, équipements non embarqués) ; - Equipage et mode de rémunération ; - Autres activités commerciales de l’armateur. Une première série d'enquêtes auprès de la flotte de pêche opérant en mer d’Iroise a été conduite fin 2000 et au premier semestre 2001, avec un accent particulier porté sur les flottilles goëmonières et/ou coquillières (cf. rapport intermédiaire de la première année). Afin de disposer d’un taux d’échantillonnage suffisant sur l’ensemble des flottilles de la zone pour une période de référence identique, un complément d’enquête a été réalisé sur les autres flottilles opérant dans la zone au deuxième semestre 2001, la période de référence pour cette deuxième vague d’enquêtes étant également l’année civile 2000. La partie de l’enquête réalisée en 2001 s’est intégrée dans l’enquête économique nationale auprès des navires de pêche mise en place par l’Ifremer (Berthou et al., 2001). Globalement un taux d’échantillonnage d’au minimum 30% était recherché à l’échelle de la mer d’Iroise, afin d’être en mesure d’établir les performances économiques des différentes flottilles opérant dans la zone en tenant compte de la typologie en 10 groupes élaborée à partir de l’activité des navires. En raison du nombre variable de navires par flottille, et de la nécessité de disposer d’un nombre suffisant d’observations pour celles comportant les effectifs les plus faibles, un taux d’échantillonnage variable a été appliqué. La stratégie d’échantillonnage retenue est présentée dans le tableau ci-dessous.
Nombre de navires dans la flottille
Taux d’échantillonnage
[10, 20[ 0.6 [20, 30[ 0.5 [30, 40[ 0.4 [40, 70[ 0.3
Tableau 8 - Taux d’échantillonnage variable théorique
Le tableau 2 présente l’échantillon théorique défini à partir de cette stratégie, et le taux d’échantillonnage finalement atteint pour les différentes flottilles.
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Population de
référence (2000) Echantillon
théorique (taux variable)
Echantillon final
Taux d'échantillonnage
final Caseyeurs 17 10 9 53% Chalutiers 54 16 6 11% Dragueurs 40 12 21 53% Fileyeurs 70 21 27 39% Fileyeurs Caseyeurs
28 14 12 43%
Goëmoniers 42 13 26 62% Ligneurs 37 15 16 43% Palangriers 23 12 9 39% Palangriers Dragueurs
23 12 17 74%
Senneurs 10 6 5 50% Total 344 130 148 43%
*Nombre de navires
Tableau 9 - Echantillon de l’enquête et taux de sondage*
Le taux d'échantillonnage final de la flotte de pêche ayant opéré en mer d’Iroise en 2000 est de 43%. Globalement, les objectifs du plan d’échantillonnage peuvent être considérés comme atteints pour les caseyeurs, les fileyeurs-caseyeurs, les ligneurs, les palangriers et les senneurs. Ils ont été dépassés pour les fileyeurs, les dragueurs, les goëmoniers et les palangriers-dragueurs. Pour ces trois dernières flottilles, un effort d’enquête particulier avait en effet été développé fin 2000 pour les besoins d’une analyse spécifique de la situation économique des pêcheries goëmonières et coquillières (cf. rapport intermédiaire de la première année). En revanche, la flottille des chalutiers est sous-représentée dans l’échantillon. Ceci est dû aux difficultés à enquêter les navires exerçant une partie limitée de leur temps d’activité en mer d’Iroise. Si les caractéristiques techniques et l’activité moyenne des chalutiers enquêtés sont représentatives de celles de cette flottille (cf. tableaux ci-après), il n’est pas certain que leurs performances économiques le soient (étant donné le caractère ponctuel de leurs opérations de pêche dans la zone d’étude). Afin de pallier à ce biais, 24 enquêtes auprès d’autres chalutiers immatriculés dans les quartiers maritimes de la zone, réalisées dans le cadre de l’enquête nationale menée par l’Ifremer en 2001, ont été ajoutées à l’échantillon.
Chantier golfe de Gascogne Système Pêche et Gestion Scénarios d’aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne
Flottille Longueur (m)
Jauge (Tx. /100)
Puissance (KW)
Année de construction
Taux en Iroise# Mois actif
P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E***
Caseyeurs Moyenne 11.7 12.2 2640 2775 131 136 1978 1980 0.54 0.6 11 11 N 17 9 17 9 17 9 17 9 17 9 17 9 Ecart type 6.11 6.4 3233 2990 109 113 9 7 0.40 0.38 2 2
Chalutiers Moyenne 20.7
5 17.4 7557 4859 382 293 1986 1982 0.32 0.81 12 12
N 54 30 54 30 54 30 53 30 54 6 54 6 Ecart type 3.28 3.8 3162 2723 76 99 4 6 0.33 0.36 1 0
Dragueurs Moyenne 9.8 9.6 1030 916 107 103 1978 1977 0.76 0.88 10 12** N 40 21 40 21 40 21 40 21 40 21 40 21 Ecart type 2.22 1.5 914 514 67 38 9 7 0.29 0.23 3 2
Fileyeurs Moyenne 10.8
8 12** 1553 1954 143 163 1982 1981 0.81 0.88 11 12**
N 70 27 70 27 70 27 68 27 70 27 70 27 Ecart type 3.3 3.6 1490 1831 86 97 8 7 0.28 0.27 2 1
Fileyeurs Caseyeurs
Moyenne 9.2 10.9** 1101 1712**
95 131** 1982 1983 0.85 0.9 11 12
N 28 12 28 12 28 12 27 11 28 12 28 12 Ecart type 3.42 3.9 1130 1481 74 87 8 7 0.27 0.22 3 0
Goëmoniers Moyenne 9.79 10 1142 1197 77 82 1982 1982 0.72 0.79 9 10 N 42 26 42 26 42 26 41 26 42 26 42 26 Ecart type 1.5 1.4 517 593 34 34 8 7 0.26 0.23 3 3
Ligneurs Moyenne 7.98 8.3 499 541 104 124** 1982 1985 0.84 0.96 10 12** N 37 16 37 16 37 16 37 16 37 16 37 16 Ecart type 0.92 0.9 181 151 50 45 8 6 0.27 0.12 3 1 Palangriers Moyenne 9.49 8.8 1483 800 115 100 1985 1987 0.78 0.92 11 11 N 23 9 23 9 23 9 23 9 23 9 23 9 Ecart type 4.35 2.9 3048 790 116 66 6 4 0.27 0.13 2 2
Palangriers Dragueurs
Moyenne 8.74 8.4** 679 621 84 78 1977 1977 0.85 0.85 12 12 N 23 17 23 17 23 17 23 17 23 17 23 17 Ecart type 0.97 0.9 273 244 31 27 7 7 0.23 0.25 1 0
Senneurs Moyenne 15.7
6 15.1 3399 2738 203 180 1972 1969 0.51 0.62 11 12
N 10 5 10 5 10 5 10 5 10 5 10 5 Ecart type 1.96 0.8 1860 429 100 60 10 10 0.38 0.49 2 1
* : Population ; *** : Echantillon ; ** : différences de moyennes entre l'échantillon et le reste des navires de la flottille statistiquement significatives au seuil de 0.05% ; # nombre de mois d’activité en mer d’Iroise rapporté au nombre total de mois d’activité des navires ; N = Nombre de navires. Année de référence 2000.
Tableau 10 : Représentation de l'échantillon de navires enquêtés par flotilles
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Les caractéristiques techniques et d'activité moyennes des navires échantillonnés ont été comparées en termes statistiques à celles des autres navires composant la “flotte Iroise”. Considéré dans son ensemble, l'échantillon est constitué de navires significativement plus petits (1,73m en moyenne), et moins actifs (1 mois en moyenne) que le reste de la “flotte Iroise”. Ces différences ne se retrouvent cependant pas systématiquement aux niveaux des flottilles. Les caractéristiques moyennes décrites dans le tableau ci-après pour les caseyeurs, les chalutiers, goëmoniers, palangriers et senneurs ne sont en effet pas statistiquement différentes de celles des autres navires composant ces flottilles. En revanche, les dragueurs échantillonnés sont relativement moins actifs sur l'année que le reste de leur flottille d’appartenance (- 3 mois); les fileyeurs échantillonnés sont en moyenne plus longs (+ 1,75 m) et plus actifs sur l'année (+1,25 mois) que le reste de leur flottille; les fileyeurs-caseyeurs échantillonnés sont en moyenne plus longs (+3 m), plus gros (+10.68 tonneaux) et plus puissants (+64 kW) que le reste de leur flottille; les ligneurs échantillonnés sont en moyenne plus puissants (+35 kW) et plus actifs (+2,2 mois) que le reste de leur flottille; enfin, les palangriers-dragueurs échantillonnés sont en moyenne plus courts (-1,14m) que le reste de leur flottille. Le tableau ci-dessous présente les résultats de la même analyse par quartier maritime riverain de la mer d'Iroise. Les navires échantillonnés ont des caractéristiques techniques et une activité représentative de celles des autres navires de la “flotte Iroise” immatriculés dans leur quartier pour Camaret, Douarnenez, Le Guilvinec et Morlaix. Ils sont en revanche significativement plus actifs (+1 mois) que les autres navires appartenant à la “flotte Iroise” pour le quartier d'Audierne, et plus longs (+1 m), plus gros (+3.98 tonneaux), plus puissants (+21 kW) et plus actifs (+2,5 mois) que les autres navires de la “flotte Iroise” pour le quartier de Brest.
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Quartier Maritime
Longueur (m)
Jauge (Tx. /100)
Puissance (KW)
Année de construction
Tx en Iroise# Mois actif
P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E***
AD Moyenne 9.05 9 823 671 134 144 1986 1985 0.87 0.92 11 12** N 41 15 41 15 41 15 40 15 41 15 41 15 Ecart Type
1.87 1.1 740 266 50 35 5 6 0.22 0.22 2 1
BR Moyenne 9.56 10.2** 1078 1344*
* 96 109** 1980 1981 0.80 0.87 10 11**
N 153 90 153 90 153 90 150 90 153 90 153 90 Ecart Type
2.58 3 996 1296 63 70 8 7 0.25 0.22 3 2
CM Moyenne 9.81 8.7 1185 717 104 85 1978 1979 0.87 0.92 11 11 N 20 11 20 11 20 11 20 11 20 11 20 11 Ecart Type
3.36 2.1 1499 620 78 65 8 8 0.24 0.16 2 2
DZ Moyenne 9.81 10.3 1031 1267 115 129 1977 1977 0.85 0.89 11 11 N 23 10 23 10 23 10 23 10 23 10 23 10 Ecart Type
2.28 2.9 814 957 56 73 10 11 0.25 0.18 3 1
GV Moyenne 18.16 16.4 5986 4286 305 262 1983 1981 0.43 0.69 12 12 N 52 36 52 36 52 36 51 36 52 12 52 12 Ecart Type
5.64 4.4 3856 2844 140 115 8 7 0.37 0.43 1 0
MX Moyenne 12.1 13.7 2666 3099 157 181 1979 1979 0.56 0.55 10 11 N 35 9 35 9 35 9 35 9 35 9 35 9 Ecart Type
5.46 5.4 3342 2721 134 118 8 6 0.35 0.39 2 2
* : Population ; *** : Echantillon ; **: différences de moyennes entre l'échantillon et le reste des navires du quartier statistiquement significatives au seuil de 0.05%. # nombre de mois d’activité en mer d’Iroise rapporté au nombre total de mois d’activité des navires ; N = Nombre de navires. Année de référence 2000.
Tableau 11 - Représentativité de l'échantillon de navires enquêtés par quartier maritime riverain de la mer d'Iroise
Dans la mesure où les biais identifiés ici ne sont pas systématiques pour les différentes flottilles et les différents quartiers, l'échantillon peut être considéré comme globalement représentatif de la flotte de pêche en mer d'Iroise, du point de vue des caractéristiques techniques et de l'activité des navires. En revanche, il sera nécessaire de tenir compte des biais non-systématiques identifiés dans l'interprétation des résultats de l'enquête à l'échelle de chaque flottille. Les sections qui suivent présentent quelques résultats préliminaires tirés de l’enquête, après un premier traitement des informations collectées. Les variables présentées concernent les facteurs de production mobilisés dans l’activité de pêche en Iroise, et la productivité de ces facteurs évaluée en termes monétaires. Les résultats sont présentés pour deux regroupements de flottilles :arts “ traînants ” (Chalutiers, Dragueurs, Goëmoniers, Palangriers Dragueurs) et “ dormants ” (Caseyeurs, Fileyeurs, Fileyeurs Caseyeurs, Ligneurs, Palangriers, Senneurs).
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Afin de corriger partiellement les biais de sélection identifiés ci-dessus, et en particulier pour tenir compte de l’importance économique variable des facteurs de production mobilisés suivant la taille des navires, les résultats sont présentés par classes de longueur des navires.
<7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total du groupe Dorman
ts (nombre) 12 18 22 17 9 78
Traînants
(nombre) 27 34 16 17 94
Tableau 12 – Typologie utilisée pour la présentation des résultats préliminaires
Analyse des facteurs de production mobilisés dans l'activité de pêche en mer d'Iroise
Cette section présente les résultats préliminaires tirés de l’enquête concernant les facteurs de production mobilisés par les entreprises de pêche ayant opéré en mer d’Iroise en 2000. Sont présentées successivement les caractéristiques techniques, l’ancienneté et les conditions d’acquisition des navires, et les caractéristiques des équipages.
Navires L’âge moyen des navires à l’achat s’élève en moyenne à 10 ans pour la flottille dans son ensemble, mais il existe des différences importantes notamment entre les traînants de moins de 7 mètres (essentiellement des dragueurs) dont l’âge d’achat est de 14 ans en moyenne, et ceux de 16 à 24 mètres, essentiellement des navires chalutiers dont l’âge à l’achat est de 2 ans en moyenne. La situation est moins contrastée pour les groupe des dormants même si des écarts importants apparaissent. Dormants Moins de 7
m [7 - 9 m[ [9 - 12 m[ [12 - 16 m[ [16 - 24 m[ Total
Année d'achat Moyenne 1982 1985 1983 1981 1979 1982 Ecart-type 8 6 7 10 9 8 Age du navire à l'achat Moyenne 8 11 9 13 12 10 Ecart-type 7 6 7 11 11 8 Prix d'achat* Moyenne 150 450 910 1 880 3 410 1 190 Ecart-type 80 180 510 1 120 2 000 1 330 Prix d'achat / kW* Moyenne 5,7 4,6 7,2 9,1 12,7 7,4 Ecart-type 3,5 2,0 3,7 4,7 7,1 4,7 % achats neufs 25% 17% 14% 24% 33% 21% * : KF 2000. Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
Tableau 13 – Conditions d’acquisition du navire - Arts Dormants.
Pour le groupe des dormants, 21% des navires achetés par les propriétaires sont des constructions neuves. Le part des navires neufs à l’achat est plus élevée pour les 16-24 mètres (33%) ; elle ne représente que 14% des achats d’unités de 9 à 12 mètres. Globalement, le taux d’acquisition de navires neufs est significativement plus élevé pour le groupe des traînants (40%), en raison principalement de la forte valeur de ce taux pour les navires traînants de 16-24 mètres (88%), dont la majeure partie n’a qu’une activité faible ou occasionnelle en mer d’Iroise.
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Traînants [7 - 9 m[ [9 - 12 m[ [12 - 16 m[ [16 - 24 m[ Total Année d'achat Moyenne 1977 1981 1979 1985 1980 Ecart-type 6 8 6 4 7 Age du navire à l'achat Moyenne 14 11 11 2 10 Ecart-type 9 10 9 4 9 Prix d'achat* Moyenne 400 760 1 750 6 370 1 840 Ecart-type 190 350 970 2 240 2 420 Prix d'achat / kW* Moyenne 6,8 7,8 9,3 17,2 9,5 Ecart-type 3,1 3,5 5,3 3,9 5,3 % achats neufs 22% 35% 31% 88% 40%
* : KF 2000. Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
Tableau 14 – Conditions d’acquisition du navire – Arts Traînants.
En moyenne, les patrons de pêche détiennent leur unité de pêche actuelle depuis environ vingt ans. L’investissement réalisé, mesuré en francs constants (base 2000), est croissant avec la taille des navires et n’est pas significativement différent si l’on raisonne en termes de groupe - arts dormants-traînants, excepté pour la catégorie des 16-24 mètres. Pour cette catégorie, le prix moyen à l’achat s’élève à 3,4MF pour les dormants alors qu’il atteint près de 6,4MF pour le groupe de traînants. L’investissement dans une unité de 7 à 9 mètres suppose de mobiliser entre 0,4 et 0,5 MF en moyenne à la fois pour les traînants et les dormants. Les navires pratiquants les arts dormants étant plus motorisés, il est intéressant de rapporter cette dernière variable à la puissance motrice du navire pour obtenir une mesure plus précise du prix par kW nécessaire à l’achat des différentes unités. L’achat des navires traînants requiert un investissement par kW en moyenne plus élevé (9,5kF contre 7,4kF) et la différence la plus importante entre les deux groupes concerne la catégorie des 16-24 mètres (17kF contre 13kF par kW)
Equipages
L’effectif embarqué varie entre un minimum de 1 homme (sur des navires de moins de douze mètres de longueur) et un maximum de 7 hommes pour les arts dormants, et de 8 hommes pour les arts traînants. Il est croissant avec la taille des navires pour les deux flottilles.
<7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total du groupe
Total Moyenne 1 1,3 2,1 3,7 5,7 2,7 Ecart-type 0,1 0,4 1 1,5 1,3 1,8
Dormants Moyenne 1.0 1.0 2.6 4.8 6.1 2.9 Ecart-type .1 .0 1.3 1.3 1.2 2.1
Traînants Moyenne 1.4 1.8 2.6 5.4 2.5 Ecart-type .5 .6 .9 1.2 1.6
*Effectif moyen en équivalents temps-plein, patron compris. Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
Tableau 15 - Nombre moyen d’hommes embarqués par navire*
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Toutefois, si les différences d’effectifs moyens sont statistiquement significatives entre toutes les classes de longueur de navires pratiquant les arts traînants, elles le sont seulement entre les classes de longueur <12 m, 12-16 m et >16 m pour les navires pratiquant les arts dormants. La comparaison entre les deux groupes de navires fait apparaître des différences d’effectifs moyens significatives pour les navires dont la longueur est comprise entre 7 et 16 mètres. Le graphique ci-dessous présente les effectifs moyens par classe de longueur des navires pour les deux groupes.
Classe de longueur (m)
[16-24[[12-16[[9-12[[7-9[< 7
Effe
ctif
moy
en p
ar n
avire
7
6
5
4
3
2
1
0
TYPE_ART
Dormants
Traînants
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000. Graphique 21 - Nombre moyen d’hommes embarqués par navire
Le tableau ci-dessous présente les informations recueillies dans l’enquête concernant l’âge du patron.
<7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total du groupe
Total Moyenne 44 43 40 39 46 42 Ecart-type 6 9 8 9 9 9
Dormants Moyenne 44 39 39 37 46 40 Ecart-type 6 10 6 8 10 8
Traînants Moyenne 45 41 42 46 43 Ecart-type 8 9 10 9 9 Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
Tableau 16 – Age moyen du patron en 2000 (années)
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La moyenne d’âge en 2000 des patrons pêcheurs enquêtés était de 40 ans pour la flottille des dormants et de 43 ans pour la flottille des traînants6. Le plus jeune des patrons enquêtés était âgé de 22 ans en 2000 ; le plus âgé de 63 ans. Pour l’ensemble des deux flottilles, l’âge moyen du patron semble varier avec la taille des navires, les patrons les plus âgés travaillant soit sur les plus petits navires, soit sur les navires de grande taille, tandis que les navires des catégories de longueur intermédiaires sont exploités par des patrons relativement plus jeunes (cf. graphique ci-dessous)7.
Classe de longueur (m)
[16-24[[12-16[[9-12[[7-9[< 7
Age
moy
en d
u pa
tron
(ann
ées)
48
46
44
42
40
38
36
34
Arts
Dormants
Traînants
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
Graphique 22 – Age moyen du patron
Intensité capitalistique de l’activité de pêche
L’intensité capitalistique mesure le rapport entre les facteurs capital et travail mobilisés dans l’activité de production. Elle est évaluée dans le tableau ci-dessous par le ratio de la valeur du capital investi (mesurée par la valeur assurée du navire) sur l’effectif moyen (équivalents temps plein) employé sur l’unité de pêche.
6 La différence entre les deux flottilles est significative au niveau global. Au niveau désagrégé des classes de longueur des navires, seule la différence d’âge moyen entre traînants et dormants de la classe [7-9m[ est statistiquement significative. 7 Les différences observées à ce niveau ne sont cependant statistiquement significatives que pour l’échantillon pris dans son ensemble. Une analyse plus fine devrait permettre de mieux définir les flottilles auxquelles ce constat s’applique réellement.
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<7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total du groupe
Total Moyenne 160 329 397 483 766 435 Ecart-type 100 185 187 165 276 250 Dormants Moyenne 160 462 411 417 584 406 Ecart-type 100 174 224 160 286 223 Traînants Moyenne 240 388 553 862 459 Ecart-type 131 162 143 222 270 * : KF 2000. Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
Tableau 17 – Intensité capitalistique de la production*
Pour l’échantillon considéré dans son ensemble, la valeur moyenne de ce ratio s’accroît avec la taille des navires. Elle varie ainsi entre 160 KF par homme pour la catégorie des moins de 7 mètres, 483 KF pour la catégorie de 12-16 mètres et 766 KF pour les navires de 16 à 24 mètres. La comparaison des deux groupes montre que si pour les classes de longueur de navires intermédiaires, le niveau d’intensité capitalistique moyen est comparable, il semble en revanche plus élevé pour les arts dormants lorsque les navires sont de petite taille (<9 m) et pour les arts traînants lorsque les navires sont de grande taille (>16 m). Une analyse plus fine des résultats de l’enquête au niveau des différentes flottilles devrait permettre de préciser ce résultat.
Activité des navires
Temps d’activité des navires Les tableaux et graphiques ci-dessous présentent les résultats tirés de l’enquête concernant l’évaluation du temps d’activité des navires opérant en mer d’Iroise. Trois indicateurs sont présentés : le nombre annuel moyen de jours de mers, le nombre annuel moyen d’heures-moteur, et le nombre moyen d’heures-moteur par jour de mer.
Tableau 18 - Temps de navigation annuel <7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total
Nombre annuel moyen de jours de mer Dormants Moyenne 170 200 186 197 195 190 Ecart-type 70 52 53 22 47 50 Traînants Moyenne 176 157 188 254 185 Ecart-type 62 49 30 39 59 Nombre annuel moyen d'heures-moteur Dormants Moyenne 1 305 1 825 1 931 2 409 3 478 2 093 Ecart-type 478 532 469 598 1 215 866 Traînants Moyenne 1 617 1 575 2 654 5 408 2 464 Ecart-type 614 627 859 929 1 613 Nombre moyen d'heures-moteur par jour Dormants Moyenne 8.1 9.2 10.6 12.2 17.6 11.1 Ecart-type 1.9 1.7 1.8 2.7 4.2 3.6 Traînants Moyenne 9.1 10.1 13.9 21.3 12.5 Ecart-type 1.4 2.4 3.5 1.8 5
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
Le nombre annuel de jours de mer effectués en 2000 par les navires enquêtés varie entre 157 et 254 en moyenne pour les différentes flottilles. Il varie entre 30 et 295 jours pour la flottille des dormants et entre 30 et 325 jours pour la flottille des traînants, sans que des différences significatives apparaissent entre classes de taille des navires. Hormis le cas des navires les plus grands, le niveau moyen d’activité journalière des navires est par ailleurs comparable entre les deux groupes, dormants et traînants.
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En revanche, le nombre annuel moyen d’heures moteur s’accroît globalement avec la taille des navires, variant entre un minimum de 1 305 heures et un maximum de 5 408 heures. Seule la classe des navires de plus de seize mètres de long présente des différences significatives d’activité horaire suivant l’art pratiqué.
Graphique 23 - Temps de navigation annuel moyen (heures-moteur)
Classe de longueur (m)
[16-24[[12-16[[9-12[[7-9[< 7
Nom
bre
annu
el m
oyen
d'h
eure
s-m
oteu
r6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
TYPE_ART
Dormants
Traînants
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
Le calcul du nombre d’heures-moteur par jour de mer permet de mettre en évidence la durée croissante des marées pratiquées par les navires à mesure que leur taille s’accroît, le nombre moyen d’heures-moteur par jour de mer variant entre un minimum de 5,2 heures pour les plus petits navires et un maximum de 24 heures pour les plus grands.
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Graphique 24 – Nombre moyen d’heures-moteur par jour de mer
Classe de longueur
[16-24[[12-16[
[9-12[[7-9[
<7
Nom
bre
moy
en d
'heu
res/
jour
+- 1
ET
30
20
10
0
Arts
Dormants
Traînants
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence
2000.
Analyse de la productivité des facteurs
Chiffre d’affaires Les tableaux et graphiques ci-dessous présentent les informations extraites de l’enquête concernant le chiffre d’affaires des navires échantillonnés.
Tableau 19 – Chiffre d’affaires annuel moyen (Kf)
<7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total Total Moyenne 171 406 789 1 695 3 429 1 219 Ecart-
type 101 190 472 654 931 1 178
Dormants Moyenne 171 404 1 084 2 013 2 835 1 191 Ecart-
type 101 156 551 611 720 998
Traînants Moyenne 408 598 1 357 3 744 1 242 Ecart-
type 212 287 527 890 1 313
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
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Graphique 25 – Chiffre d’affaires annuel moyen
Classe de longueur
[16-24[[12-16[
[9-12[[7-9[
<7
Chi
ffre
d'af
faire
s an
nuel
moy
en +
-1 E
T
5000000
4000000
3000000
2000000
1000000
0
Arts
Dormants
Traînants
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
Le chiffre d’affaires des navires varie fortement avec la taille des navires, globalement et pour chacune des deux flottilles ; il est significativement supérieur pour les navires du groupe des arts dormants de longueur comprise entre 9 et 16 mètres, et comparable entre les deux groupes pour les navires de petite et de grande taille8.
Tableau 20 – Chiffre d’affaires rapporté au temps de pêche
<7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total du groupe
C.A. par jour de mer Dormants Moyenne 1 055 2 039 6 272 10 145 14 687 6 308
Ecart-type 389 673 3 374 2 412 2 686 5 020 Traînants Moyenne 2 374 3 909 7 094 14 638 5 951
Ecart-type 1 014 1 598 2257 2 208 4 702 C.A. par heure moteur
Dormants Moyenne 133 225 589 882 871 531 Ecart-type 49 71 311 355 229 384
Traînants Moyenne 262 392 520 687 430 Ecart-type 106 123 154 88 189 Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
Rapporté au temps d’activité des navires, le chiffre d’affaires reste globalement fortement corrélé à la taille des navires dans les deux groupes. L’écart entre les catégories de longueur est cependant atténué lorsque le chiffre d’affaires est rapporté au nombre d’heures-moteur des navires.
8 Les différences de chiffres d’affaires annuels moyens présentées dans le tableau sont statistiquement significatives, globalement et deux à deux, pour l’échantillon dans son ensemble et pour chacune des deux flottilles. Elles le sont également entre les deux groupes de navires appartenant aux classes de longueur intermédiaires 9-12 m et 12-16 m.
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Modes de commercialisation En moyenne sur l’ensemble de l’échantillon, le taux de vente en criée est de 53%, avec une forte diversité de cas (écart type 44%). Les navires de moins de douze mètres enquêtés commercialisent en moyenne 43% de leur production en criée, avec une forte diversité de situations (écart type 42%), tandis que les navires de plus de douze mètres commercialisent en moyenne près des trois quarts (73%) de leur production en criée (écart type 43%). Le tableau ci-dessous présente le taux de vente en criée des différentes flottilles identifiées dans le cadre de ce travail.
Tableau 21 – Taux moyen de vente en criée des productions, par flottille (%)
Moyenne Ecart-type Caseyeurs 16 28 Chalutiers 100 0 Dragueurs 25 39 Fileyeurs 50 47 Fileyeurs Caseyeurs 24 44 Goëmoniers 30 24 Ligneurs 82 36 Palangriers 79 42 Palangriers Dragueurs 34 32
Senneurs 100 0 Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
Productivité apparente des facteurs Les tableaux ci-après présentent trois indicateurs de productivité apparente (en termes monétaires) des facteurs capital et travail mobilisés dans l’activité de pêche. La productivité simple est calculée comme le ratio du chiffre d’affaires sur le nombre moyen d’hommes à bord en équivalents temps-plein pour le facteur travail, et sur la valeur assurée du navire pour le capital. La productivité journalière est ensuite calculée en rapportant la productivité simple (multipliée par 1000f pour le capital) au nombre de jours de mer effectués par les navires ; tandis que la productivité horaire du travail est calculée en rapportant la productivité simple (multipliée par 1000f pour le capital) au nombre annuel d’heures-moteur effectuées.
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Tableau 22 – Productivité apparente du travail <7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total
du groupe
Productivité simple (Kf / homme embarqué) Dormants Moyenn
e 169 404 463 437 470 399
Ecart-type
103 156 199 130 92 180
Traînants Moyenne
293 325 530 699 419
Ecart-type
119 93 124 125 191
Productivité journalière du travail (f / homme embarqué) Dormants Moyenn
e 1 034 2 039 2 832 2 222 2 466 2 197
Ecart-type
382 673 2 082 616 510 1 323
Traînants Moyenne
1 721 2 258 2 855 2 797 2 303
Ecart-type
616 840 690 613 833
Productivité horaire du travail (f / homme embarqué) Dormants Moyenn
e 130 225 271 189 148 207
Ecart-type
50 71 203 64 51 128
Traînants Moyenne
190 232 220 131 200
Ecart-type
66 90 103 27 85
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
Le tableau ci-dessous présente le calcul des indicateurs de productivité du capital pour les navires enquêtés.
Tableau 23 – Productivité apparente du capital <7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total
du groupe
Productivité simple du capital Dormants Moyenne 1,06 0,94 1,29 1,15 0,92 1,1
Ecart-type 0,53 0,47 0,63 0,4 0,34 0,51 Traînants Moyenne 1,55 1,02 1,01 0,85 1,14
Ecart-type 0,99 0,61 0,31 0,21 0,71 Productivité journalière du capital
Dormants Moyenne 6,92 4,78 7,81 5,84 4,93 6,2 Ecart-type 3,45 1,79 6,3 1,97 1,82 4
Traînants Moyenne 8,87 6,64 5,48 3,47 6,51 Ecart-type 4,57 3,66 1,87 1,15 3,86
Productivité horaire du capital
Dormants Moyenne 0,87 0,54 0,73 0,52 0,3 0,61 Ecart-type 0,34 0,23 0,6 0,25 0,15 0,41
Traînants Moyenne 0,99 0,7 0,42 0,16 0,64 Ecart-type 0,52 0,46 0,21 0,06 0,49
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
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La dispersion des valeurs obtenues, avec la typologie des flottilles retenue pour cette première analyse des résultats de l’enquête, rend délicate l’interprétation des indicateurs à ce stade. Les graphiques ci-dessous comparent la moyenne et la dispersion des valeurs obtenues pour les deux flottilles, en fonction d’un critère de taille plus synthétique que celui utilisé dans ce qui précède. Ces graphiques confirment que la productivité horaire moyenne du travail est corrélée positivement avec la taille des navires, sans que des différences claires apparaissent entre les arts traînants et les arts dormants à ce niveau. En revanche, la productivité horaire du capital semble corrélée négativement avec la taille des navires, dans le cas des arts traînants.
Graphique 26 – Productivité horaire apparente des facteurs de production
Classe de longueur (m)
>12<12
Prod
uctiv
ité h
orar
ire d
u tra
vail
Moy
. +- 1
E.T.
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
-200
Arts
Dormants
Traînants
Classe de longueur (m)
>12<12
Prod
uctiv
ité h
orai
re d
u ca
pita
l Moy
+-1
E.T.
1,61,5
1,4
1,3
1,2
1,11,0
,9
,8
,7
,6,5
,4
,3
,2
,10,0
TYPE_ART
Dormants
Traînants
Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ; année de référence 2000.
Analyse économique de la dynamique spatio-temporelle des activités de pêche
L’analyse économique de la dynamique des activités de pêche s’appuie sur une représentation des stratégies des entreprises individuelles issue de modèles économiques qui ne sont pas spécifiques au secteur halieutique. Les entreprises y sont considérées comme des entités de décision autonomes ayant à déterminer leurs niveaux d’investissement en capital, leurs niveaux d’emploi et leurs stratégies d’exploitation avec pour objectif de maximiser leurs profits. Elles opèrent ces choix en tenant compte des techniques de production disponibles et de l’environnement économique dans lequel elles évoluent (débouchés pour leurs productions, marchés des facteurs de production, alternatives en matière d’investissements). L’analyse économique de la dynamique des pêcheries repose sur la formalisation et la quantification de fonctions de production décrivant l’ensemble des possibilités de choix pour les entreprises, et permettant d’expliquer les choix observés. La dynamique d’une pêcherie est analysée comme la résultante de ces choix individuels, au niveau collectif de la flottille concernée. Elle doit tenir compte des interactions qui peuvent exister entre les choix individuels. En particulier, l’existence d’impacts croisés des choix individuels les uns sur les autres via les effets de l’exploitation sur les ressources est très tôt apparue comme un élément central des travaux dans ce domaine.
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L’analyse opère généralement une distinction entre évolutions de court terme et évolutions de long terme de l’activité économique. A court terme, certains des facteurs de production doivent être considérés comme fixés. Le nombre et les caractéristiques techniques des navires sont par exemple souvent considérés comme fixés dans les analyses de pêcheries à court terme. Les variables de contrôle sur lesquelles les entreprises peuvent jouer sont le niveau de production et les quantités de facteurs variables (en particulier le travail) engagées dans l’exploitation, à techniques de production et capital investi donnés. Dans d’autres cas, les engagements contractuels pris avec des marins peuvent être considérés comme contraignants pour les entreprises, faisant également du travail un facteur fixe pour une période d’analyse donnée. A plus long terme, on considère généralement que tous les facteurs de production peuvent varier. En particulier, le capital investi peut être modifié par les entreprises, les stratégies d’investissement devenant alors une composante clé de la dynamique des pêcheries. Cette distinction entre analyses de court terme et analyses de long terme est importante pour comprendre le comportement économique des entreprises. En particulier, à long terme, celles-ci sont libres de cesser toute activité qui ne s’avère pas rentable (aucuns facteurs de production employés, et aucune production). A court terme, elles se voient en revanche contraintes d’employer les facteurs fixes engagés dans la production, même si elles ne peuvent pas produire, entraînant la possibilité de profits négatifs. En pratique, la distinction entre dynamiques de court terme et de long terme ne repose donc pas sur un intervalle de temps particulier. L’intervalle de temps retenu pour opérer cette distinction dépend de la nature des comportements économiques étudiés. Cette représentation de la dynamique économique des pêcheries est centrale dans toute évaluation des impacts de la mise en place de mesures de régulation de l’activité de pêche, et en particulier de mesures de régulation spatialisée de l’activité, qu’elles soient exceptionnelles (par exemple suite à une pollution accidentelle) ou permanentes (par exemple une zone fermée à la pêche de manière périodique ou continue à des fins de protection). L’analyse de ce type de dynamiques suppose avant tout de comprendre les contraintes techniques qui déterminent le domaine des possibilités de production des entreprises de pêche. Une telle analyse peut par exemple s’appuyer sur des indicateurs tels que celui présenté dans le tableau ci-dessous, concernant le degré de polyvalence des navires mesuré par le nombre de métiers de pêche pratiqués.
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Tableau 24 – Polyvalence technique des navires de l’échantillon
Nombre de métiers pratiqués Moyenne Ecart-type
Caseyeurs 1,6 0,9 Chalutiers 1,2 0,4 Dragueurs 3,5 1,4 Fileyeurs 1,9 0,9 Fileyeurs Caseyeurs
2,8 0,6
Goëmoniers 2,9 1,3
Ligneurs 1,3 0,4 Palangriers 1,4 0,5 Palangriers Dragueurs
4,4 1,2
Senneurs 1,0 0,0 Source : Ifremer, résultats provisoires de l’enquête économique ;
année de référence 2000.
L’analyse des informations tirées de l’enquête concernant la structure des coûts des entreprises doit ensuite permettre de mieux identifier les enjeux économiques associés à une modification des pratiques de pêche, étant données ces conditions techniques de production.
2.4.2. Représentation cartographique des zones de pêche en mer d'Iroise9
Analyser les répercussions économiques de modifications des conditions dans lesquelles opèrent les flottilles de pêche, qu’il s’agisse de mesures de régulation locales ou de phénomènes de pollutions, suppose de disposer d'une connaissance aussi fine que possible de la distribution spatiale de l’activité de ces flottilles, et de la manière dont cette distribution évolue au cours de l’année. La connaissance statistique de cette distribution est en effet indispensable pour pouvoir relier aux zones concernées des éléments d’évaluation des impacts économiques de modifications de la répartition de ces impacts au sein des flottilles concernées, et de réponses à attendre de ces flottilles à ces modifications. Deux méthodologies complémentaires ont été appliquées à la zone d’étude dans le but de fournir des éléments d’information utilisables pour ce type d’analyse. Le travail sur ce thème du projet est en cours. La présentation qui suit décrit les deux méthodologies suivies, et illustre le type de résultat recherché.
Analyse de la répartition annuelle des zones d'activité d'un échantillon de navires de pêche en mer d'Iroise.
En liaison avec le travail d’enquête décrit dans la partie qui précède, une première approche a consisté à demander aux patrons pêcheurs de représenter sur une carte à petite échelle de la mer d’Iroise les principales zones dans lesquelles ils exercent leurs activités. Cette information a été collectée à la fois dans le cadre des enquêtes économiques, et dans le cadre du suivi des calendriers d'activité des navires par l'Ifremer. Une centaine de cartes exploitables ont ainsi été collectées entre fin 2001 et début 2002.
9 Contributeurs : O. Thébaud, P. Berthou, M. Drogou, S. Bermell, Ifremer-Centre de Brest. 25 juin 2002
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L’information a ensuite été numérisée à l’aide du logiciel Arcview. Le traitement des données numérisées a consisté à croiser l’information relative aux zones d’activité avec un maillage régulier et à calculer le nombre de navires ayant déclaré pêcher dans chaque maille. L’information issue de ce traitement peut être exploitée pour produire des figures représentant la répartition annuelle moyenne des navires enquêtés en mer d’Iroise. Un exemple est fourni ci-dessous à titre d’illustration.
Figure 27 - Répartition moyenne de l’activité d’un échantillon de navires en mer d’Iroise d’après enquête.
Résultats du traitement des informations recueillies par voie d'enquête sur l'ensemble des cartes
exploitables collectées. Source : Ifremer ; trait de côte SHOM/Ifremer. Etant donné le degré faible de précision des informations de base utilisées pour cet exercice, ce type de figure doit être interprété avec prudence. Il permet en effet d’obtenir une valeur indicative générale des différences de fréquentation des zones de pêche, plus qu’une mesure absolue des niveaux de fréquentation. De plus la représentation s’avère nécessairement sensible au degré de finesse du maillage choisi, une plus grande finesse pouvant artificiellement générer un niveau de détail qui n’existe pas dans l’information de base. Le maillage retenu ici à titre expérimental est de 5 milles nautiques. La représentativité des navires pour lesquels cette figure a été élaborée peut être évaluée en termes de caractéristiques techniques et d'activité moyennes des navires concernés. L’analyse montre qu’il s’agit de navires en moyenne plus petits (-2,4 m) et moins puissants (-44 Kw) que ceux pour lesquels l’information n’a pas été collectée, mais également plus actifs (+0,6 mois) et plus souvent présents en mer d’Iroise, telle que définie dans le cadre de cette étude (+22%). En revanche, l’âge moyen et le nombre moyen de métiers pratiqués ne diffèrent pas de manière significative entre le groupe des navires échantillonnés et le reste de la population.
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Tableau 25 - Représentativité de l’échantillon de navires - Global
Groupe Moyenne Ecart-type Erreur standard moyenne Longueur en cm 1 1002.76 298.290 29.110
0 1238.91 565.724 36.594 Puissance en Kw 1 124.63 71.293 6.957
0 169.14 140.908 9.115 Nombre de mois actif 1 11.04 2.121 .207
0 10.46 2.594 .168 Taux de présence en
Iroise 1 .85 .25 .024
0 .63 .35 .023 1 = Navires de l'échantillon (105 navires) ; 2 = Reste de la population (239 navires).
Le travail d’analyse plus détaillée des résultats tirés de cette approche permettra de prendre en compte l'information par flottilles, et les caractéristiques techniques des navires concernés. Un exemple de présentation des résultats pour les flottille des fileyeurs et des senneurs est donné ci-dessous. La comparaison des caractéristiques techniques moyennes des navires échantillonnés à celles des autres navires de la “flotte Iroise” est présentée dans les tableaux à la suite de chacune des figures. Ces caractéristiques ne présentent pas de différences statistiquement significatives.
Figure 18 - Fileyeurs
Résultats du traitement des informations recueillies par voie d'enquête sur l'ensemble des cartes exploitables collectées. Source : Ifremer ; trait de côte SHOM/Ifremer.
Tableau 26 - Représentativité de l’échantillon de navires - Fileyeurs
Groupe Moyenne Ecart-type Erreur standard moyenne Longueur en cm 1 1155.83 337.175 68.826
0 1053.26 323.638 47.718 Puissance en Kw 1 162.42 95.025 19.397
0 132.78 79.507 11.723 Nombre de mois actif 1 11.21 1.587 .324
0 10.57 2.509 .370 Taux de présence en
Iroise 1 10.42 2.552 .521
0 9.41 3.618 .533 1 = Navires de l'échantillon (24 navires) ; 2 = Reste de la population (46 navires).
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Figure 29 – Senneurs
Résultats du traitement des informations recueillies par voie d'enquête sur l'ensemble des cartes exploitables collectées. Source : Ifremer ; trait de côte SHOM/Ifremer.
Tableau 2 - Représentativité de l’échantillon de navires – Senneurs
Groupe Moyenne Ecart-type Erreur standard moyenne Longueur en cm 1 1513.60 81.085 36.262
0 1638.00 264.472 118.276 Puissance en Kw 1 180.20 60.135 26.893
0 224.80 133.569 59.734 Nombre de mois actif 1 11.60 .548 .245
0 9.80 2.588 1.158 Taux de présence en
Iroise 1 7.40 5.857 2.619
0 4.80 2.683 1.200 1 = Navires de l'échantillon (5) ; 2 = Reste de la population (5 navires).
Analyse de l'évolution saisonnière de la répartition spatiale de l'activité de pêche en mer d'Iroise.
Une seconde approche a consisté à exploiter les données collectées par l’Ifremer concernant l'activité des navires de pêche par sous-rectangle statistique. Les calendriers d'activité des navires permettent en effet d'associer aux mois d'activité déclarée par métier de pêche une zone dans laquelle cette activité est pratiquée. Un zonage de référence découpe la mer d'Iroise en rectangles, eux-mêmes découpés en sous-rectangles. Cette approche présente l’avantage de permettre l’analyse de l’évolution infra-annuelle de la répartition spatiale des activités de pêche dans la zone d’étude, les calendriers d’activité étant basés sur le mois. Elle s’appuie de plus sur l’information fournie par l’ensemble des navires opérant dans la zone, et non sur un échantillon. En revanche, elle ne permet de saisir que les zones principales d'activité des navires, et introduit donc une discontinuité plus marquée que la méthode précédente entre les niveaux d'exploitation des différents sous-rectangles. Les cartes ci-dessous sont présentées à titre d’exemple, pour quatre métiers de pêche principaux pratiqués en mer d’Iroise. Elles représentent le nombre total de mois-bateaux d’activité de pêche déclarés par sous-rectangle. L’analyse plus détaillée des résultats issus de cette seconde approche est également en cours.
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Figure 30 – Filets (GGMDP, GPMDP)
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 2526 - 50
Trimestre 1
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 2526 - 50
Trimestre 2
Trimestre 3
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 2526 - 50
Trimestre 4
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 2526 - 50
Figure 31 – Casiers (FPOGC)
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 56 - 1516 - 35
Trimestre 4
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 56 - 1516 - 35
Trimestre 3
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 56 - 1516 - 35
Trimestre 2Trimestre 1
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 56 - 1516 - 35
Source : Ifremer ; trait de côte SHOM/Ifremer.
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Figure 32 – Drague (DRBCJ, DRBML)
Trimestre 4
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 5051 - 100101 - 250
Trimestre 3
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 5051 - 100101 - 250
Trimestre 2
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 5051 - 100101 - 250
Trimestre 1
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 5051 - 100101 - 250
Figure 33 – Scoubidou à goëmon (SCOGO)
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 3031 - 60
Trimestre 2
Trimestre 3 Trimestre 4
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 3031 - 60
Mois d'activité par sous-rectangle01 - 1011 - 3031 - 60
Source : Ifremer ; trait de côte SHOM/Ifremer.
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Figure 34 – Ligne (LL DP, LH DP)
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Mois d'activité par sous-rectangle0
�����1 - 1011 - 2526 - 5051 - 75
Trimestre 1
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Mois d'activité par sous-rectangle0
����1 - 1011 - 2526 - 5051 - 75
Trimestre 2
Trimestre 3
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�������������������������������Mois d'activité par sous-rectangle
0�����
1 - 1011 - 2526 - 5051 - 75
Trimestre 4��������������������������������������������������������
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�������������������������Mois d'activité par sous-rectangle
0����
1 - 1011 - 2526 - 5051 - 75
Source : Ifremer ; trait de côte SHOM/Ifremer.
2.5. Etude sur l’extrapolation des données de production
Les trois sources de données concernant les productions par navire sont les suivantes :
- les ventes en criée (données RIC), - Les log-books que les armateurs des navires de plus de 10 mètres doivent remplir. On y
trouve les détails de chacune de leurs marées, - Les fiches de pêche remplies par les armateurs de navires de moins de 10 m..
Ces données sont souvent incomplètes, d’une part parce que de nombreuses espèces sont commercialisées en dehors des criées, notamment les espèces côtières (ex. grands crustacés, coquillages), et d’autre part parce que l’obligation de remplir un log-book pour les navires de plus de 10 m est très diversement respectée. Il est donc souvent impossible, à partir des statistiques officielles, d’appréhender la réalité des débarquements par espèces. En 2002, une étude a été sous-traitée pour estimer, à partir des fichiers listés ci-dessus et des fichiers d’Ifremer issus des enquêtes, les quantités débarquées par groupe d’espèces en utilisant des techniques statistiques fiables. On ne donnera ici qu’un résumé de l’étude10.
10 Etude sur l’extrapolation des données de production des flottilles de Manche-Atlantique. Contrat 1/2 210 632. Rapport final définitif. Oceanic Developpement. Juin 2002. 125 p.
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2.5.1. Description globale de la méthode utilisée
Elle comporte quatre étapes 1) Synthèse des fichiers disponibles et évaluation de la qualité des données. L’obtention de données fiables de captures pour un nombre suffisant de couples navire-mois est un préalable obligatoire à la mise en place de la méthode d’extrapolation. Il s’agit de navires dont l’intégralité de la production est connue. On est alors confronté : - soit à un problème de données manquantes (non-réponse partielle) - soit à un problème d’estimation avec informations auxiliaires (techniques des sondages) 2) utilisation des informations auxiliaires sur l’ensemble de la population (fichiers d’activité, enquêtes économiques et POP) On constitue des sous-populations supposées homogènes au sens de la non-réponse par l’utilisation des techniques d’analyse de données (ACP) ou par des regroupements manuels sur des variables caractéristiques construites à partir des fichiers issus des enquêtes et “ POP ” (chiffre d’affaires, activités pratiquées, caractéristiques des navires). 3) Mise en place de techniques d’imputation qui consistent à remplacer les données absentes par des données plausibles. 4) Analyse de la qualité de l’extrapolation réalisée. - Calculs de variances, d’erreurs de prévision, - Test d’égalité de moyenne sur un panel de variables tests (à déterminer) entre population renseignée et non renseignée, - Calculs d’intervalles de confiance.
2.5.2. Exemples d’application
La méthode a été testée, avec des variantes, entre autres sur les cas suivants : - zone géographique de la mer d’Iroise : calculs des tonnages débarqués par groupes d’espèces (par flottille, et pour l’ensemble de la population “ Iroise ”), - calculs de débarquements de langoustine par navire, - calculs de débarquements de sole et de merlu par engin.
2.5.3. Conclusion
Les différentes méthodes, toutes basées sur une estimation des tonnages totaux débarqués à partir de données de tonnages pour un échantillon de navires considérés comme “ validés ” (c’est à dire qui déclarent l’ensemble de leur production (log-books, fiches de pêche) ou vendent toute leur production en criée), permettent de pallier le problème des lacunes des statistiques officielles. Ces méthodes permettent d’estimer les débarquements par espèce, pour une zone de pêche ou une flottille.
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2.6. Le géo-référencement des données
L’Ifremer, le CEDEM, l’ENSAR ont acquis au cours de différentes études des données géo-référencées. On peut citer les études suivantes : - “ zones à accès interdit ou restreint pour la pêche professionnelle dans la bande côtière française (région Bretagne) ” par le CEDEM et le laboratoire Géosystèmes de l’UBO, dans le cadre du projet européen VALFEZ, - “ identification des pêcheries côtières bretonnes et des problèmes d’aménagement ” par l’Ifremer pour la région Bretagne, L’Ifremer (DEL/AO) dispose de beaucoup de données : zones Natura 2000, tracé de cables sous marins, chenaux de navigation etc, et d’un référentiel (traits de côte, bathymétrie…). Par ailleurs des données relatives au golfe du Morbihan ont été mises sous SIG à l’ENSAR. Il apparaît souhaitable d’avoir dès à présent un souci d’homogénéité avant de poursuivre la mise à jour des données existantes et l’acquisition de nouvelles informations. Une réunion a été organisée en juin 2002 sur ce sujet entre l’Ifremer (DEL/AO et TMSI), l’ENSAR, le CEDEM et le laboratoire Géo-systèmes de l’UBO, avec l’objectif de définir un outil de travail cartographique commun. On peut retenir trois points : - L’Ifremer a seulement un droit d’utilisation des données, et ne peut pas les céder à d’autres partenaires. Si on envisage un outil commun, les partenaires doivent passer des conventions avec les fournisseurs de données (Shom, Ign, Esri, ….). Dans certains cas, le paiement d’une redevance (licence) est à envisager. - L’Ifremer va mettre en place, d’ici la fin de l’année, des sites thématiques auxquels des utilisateurs travaillant sur un même projet pourront se connecter, à l’aide d’un code d’accès (login) et d’un mot de passe. Il suffira de fournir le nom des personnes autorisées à accéder au site. - Dans cette optique, il faut prévoir de structurer la demande commune qui sera faite au SHOM pour une utilisation sur site thématique (cartes des sites ateliers, traits de côte et bathymérie de Bretagne limites des 3,12 milles de Bretagne, etc.).
2.7. Etude de cas de transition sur la pêcherie de langoustine du golfe de Gascogne
S. Metz a commencé une thèse au CEDEM, sur la langoutine, et plus particulièrement les modifications de stratégie de pêche en réponse à des contraintes de gestion de la ressource. Cette thèse est positionnée dans l’opération (mais financée par ailleurs par une bourse d’état). Une modélisation bio-économique est prévue en utilisant, entre autres, les données de l’observatoire économique des pêches (données des groupements de gestion de pêche artisanale) avec lequel le CEDEM a signé une convention.
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3. Perspectives pour fin 2002 et début 2003
3.1. Synthèse régionale sur la flotte bretonne
Le travail commencé doit être complété par : - une typologie de la flotte, - des restitutions cartographiques (zones de pêche par métier) - une analyse des performances économiques des flottilles
3.2. Golfe du Morbihan
Le rapport de l’étude de ce site est à finaliser pour décembre 2002. Les données en cours d’acquisition sur l’activité des navires en 2001, ainsi que les enquêtes économiques, à l’échelle nationale permettront d’élargir la zone étudiée pour prendre en compte l’ensemble du Mor Braz. Si la décision de mettre en place un SMVM est prise, l’Ifremer sera peut être à nouveau sollicitée pour des études relatives à la gestion de l’espace et des ressources.
3.3. Aspects juridiques
En matière juridique , le travail du CEDEM va porter sur : - L’analyse de la proposition de règlement à venir sur la politique de la pêche communautaire, particulièrement en ce qui concerne les nouvelles données relatives à la bande côtière. Problématique de la répartition des compétences entre la Communauté et l’Etat membre, - La réflexion autour de l’idée d’un traitement spécifique de la pêche dans la bande côtière rapporté au cadre général de la pêche communautaire et de ses limites, - L’aménagement des activités de pêche dans le cadre des aires marines protégées (le parc marin d’Iroise), - Les interactions entre les règles juridiques et d’autres règles (ex.parc marin d’Iroise, où interviennent la loi de 1962 sur les parcs nationaux, Natura 2000, et la loi de 1991 sur l’organisation des pêches maritimes), - L’analyse des instruments d’aménagement des activités de pêche dans l’espace côtier (créés notamment à l’initiative des professionnels) - La définition de nouvelles règles de gestion.
3.4. Choix des scénarios étudiés
Les scénarios d’aménagement que l’on se propose d’étudier ne sont pas encore déterminés. On peut cependant présumer qu’ils seront choisis qu’ils concerneront : - La réduction ou la suppression des aides publiques à la pêche, selon le type de pêche (côtière, hauturière) - La mise en place de droits d’accès par pêcherie (licences, quotas individuels transférables ou non) - La gestion spatiale (fermetures temporaires ou permanentes de zones de pêche)
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3.5. Actions de communication
Il est apparu important aux partenaires que cette opération ne devait pas vivre en vase clos, et que la communication avec les pêcheurs, les élus (groupe “ mer ” du conseil régional), le CESR de Bretagne, et les autres usagers de l’espace côtier devait être organisée. Le comité régional des pêches de Bretagne sera convié à une réunion fin septembre, pour une information sur le contenu de cette opération et sur les scénarios que l’on se propose d’étudier, mais également pour recueillir leurs suggestions en la matière.
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LISTE DES ANNEXES :
- formulaire d’enquête “ activité des flottilles ” - codification des engins de pêche et des espèces - carte des secteurs de pêche - carte du golfe du Morbihan - formulaire d’enquête économique - formulaire d’enquête sur la pêche plaisancière
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formulaire d’enquête “ activité des flottilles ”
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codification des engins de pêche et des espèces
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carte des secteurs de pêche
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carte du golfe du Morbihan
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formulaire d’enquête économique
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formulaire d’enquête sur la pêche plaisancière