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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S53 résection carcinologique des tumeurs malignes de l’extrémité supérieure de l’humérus. Certains auteurs préfèrent conserver une mobilité au niveau de l’articulation gléno-humérale alors que d’autres préfèrent la sacrifier. Nous rapportons une série homo- gène de résections de l’humérus proximal avec une reconstruction par une arthrodèse d’épaule à l’aide d’une greffe osseuse de fibula vascularisée. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Huit patients ont présenté une tumeur primitive de l’extrémité supérieure de l’humérus nécessi- tant une résection de type S345B selon la classification de la Musculoskeletal Tumor Society entre 1998 et 2003. La recons- truction a toujours consisté en une arthrodèse de l’épaule à l’aide d’une fibula vascularisée maintenue par une plaque. Nous avons analysé l’ensemble du dossier médical et des radiographies. Six patients ont pu être revus cliniquement et radiographiquement par un seul observateur différent de l’équipe chirurgicale. Nous avons évalué la fonction du membre supérieur en utilisant le score fonctionnel de la Musculoskeletal Tumor Society ainsi que la qualité radiographique de l’arthrodèse et de l’hypertrophie du greffon fibulaire. RÉSULTATS. Le recul moyen était de 28 mois avec des extrê- mes allant de 9 à 68 mois. Le score fonctionnel moyen était de 26,5 sur 30. Tous les patients avaient un résultat fonctionnel classé comme excellent. Une inégalité de longueur significative des membres supérieurs a été retrouvée chez un patient. Tous les patients étaient capables de mettre la main à la bouche. Cepen- dant, le résultat esthétique a été jugé comme mauvais par tous les patients. Sur les radiographies, toutes les arthrodèses ont conso- lidé même si une d’entre elles a nécessité une greffe osseuse secondaire. Tous les greffons fibulaires présentaient une hyper- trophie significative supérieure à 20 %. DISCUSSION. Il est difficile de comparer nos résultats avec ceux de la littérature car les séries publiées sont souvent hétérogè- nes, rapportant des patients n’ayant pas tous eu le même type de résection ou le même type de reconstruction. Cependant, il sem- ble que l’arthrodèse, même si elle sacrifie la mobilité de l’articu- lation gléno-humérale, permet d’obtenir de meilleurs résultats fonctionnels que l’arthroplastie à partir du moment où la résection carcinologique a concerné le deltoïde et la coiffe des rotateurs. CONCLUSION. La reconstruction des résections de l’humé- rus proximal par arthrodèse d’épaule à l’aide d’une fibula vascu- larisée est une méthode de reconstruction fiable qui donne de bons résultats fonctionnels même si le résultat esthétique est mauvais. 47 Tumeur à cellules géantes de la main : résultats à moyen terme à propos de cinq cas Taçkin OZALP*, Guvenir OKÇU, Huseyin Y ERCAN, Oguz OZDEMIR, Erhan COSKUNOL, Thierry BÉGUÉ INTRODUCTION. La tumeur à cellule géant est un néoplasme bénin, à grand risque de résidive. C’est une tumeur siégeant sur les zones épiphysaires des os longs et se présentant rarement à la main. Le but de ce travail était d’étudier le traitement chirurgical, d’analyser les complications, d’étudier les conséquences des réci- dives, de rechercher les éventuelles interventions ultérieures sur le même site tumoral dans 5 cas de tumeurs à cellule géante des os de la main. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Entre 1970 et 2000, 5 patients ont été étudiés rétrospectivement. Il s’agissait de tumeurs à cel- lules géantes localisées à la main qui ont été traitées chirurgica- lement. L’âge moyen était de 41,6 ans et le recul moyen des observations a été de 7,8 ans. Deux patients ont été traités par curetage simple, deux par curetage avec greffe osseuse et un par amputation de rayon. Tous les cas ont été évalués selon Enne- king. RÉSULTATS. Initialement, la douleur était le symptome prin- cipal suivi par la tuméfaction locale. Il y a eu 4 récidives et la durée moyenne avant récidive était de 7,8 mois. Deux patients ont été traités pour une deuxième récidive. Une amputation de l’avant-bras a été nécessaire pour une récidive des parties molles. La durée moyenne entre les deux récidives était 3 mois. Au total, 6 récidives et 10 interventions itératives ont été nécessaires. Il n’y avait pas de métastase ni de lésion multiple dans la série. DISCUSSION ET CONCLUSION. Le but du traitement des tumeurs à cellules géantes est l’exérèse de la tumeur et en même temps de protéger la fonction de la main. Il faut tenir compte son agressivité et de son potentiel de récidive. Le traitement agressif associe l’excision large, la résection de rayon et l’amputation. 48 Curetage avec ou sans greffe osseuse dans le traitement des chondromes de la main Alice BREMNER-SMITH*, Florent LESPAGNOL, Caroline LECLERCQ, Alain GILBERT, Christian DUMONTIER INTRODUCTION. Les chondromes de la main sont, habituel- lement, traités par un curetage associé à une greffe spongieuse. Quelques études récentes ont montré qu’un curetage isolé est éga- lement efficace mais il y a peu d’études qui compare les deux techniques et apprécient les résultats à court et moyen terme. Nous employons dans notre service les deux techniques depuis 1994. Nous avons revu tous les chondromes opérés pour voir si il existait une différence entre ces deux techniques. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Nous avons revu les dossiers et radios de 26 patients ayant été opérés de 27 chondromes de la main, par trois chirurgiens différents, entre 1994 et 2002. La technique chirurgicale variait selon les préférences de chaque chirurgien. Les données suivantes ont été notées : l’âge des patients, la taille et la localisation des tumeurs, les symptômes préopératoires, le délai avant la reprise d’une activité normale *Jean-François Gonzalez, Service de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Timone Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille Cedex 5. *Taçkin Ozalp, 1786/1 sok. No. 1/7 35540, Karsiyaka-Izmir, Turquie.

47 Tumeur à cellules géantes de la main : résultats à moyen terme à propos de cinq cas

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Page 1: 47 Tumeur à cellules géantes de la main : résultats à moyen terme à propos de cinq cas

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S53

résection carcinologique des tumeurs malignes de l’extrémitésupérieure de l’humérus. Certains auteurs préfèrent conserver unemobilité au niveau de l’articulation gléno-humérale alors qued’autres préfèrent la sacrifier. Nous rapportons une série homo-gène de résections de l’humérus proximal avec une reconstructionpar une arthrodèse d’épaule à l’aide d’une greffe osseuse de fibulavascularisée.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Huit patients ont présenté unetumeur primitive de l’extrémité supérieure de l’humérus nécessi-tant une résection de type S345B selon la classification de laMusculoskeletal Tumor Society entre 1998 et 2003. La recons-truction a toujours consisté en une arthrodèse de l’épaule à l’aided’une fibula vascularisée maintenue par une plaque. Nous avonsanalysé l’ensemble du dossier médical et des radiographies. Sixpatients ont pu être revus cliniquement et radiographiquementpar un seul observateur différent de l’équipe chirurgicale. Nousavons évalué la fonction du membre supérieur en utilisant lescore fonctionnel de la Musculoskeletal Tumor Society ainsi quela qualité radiographique de l’arthrodèse et de l’hypertrophie dugreffon fibulaire.

RÉSULTATS. Le recul moyen était de 28 mois avec des extrê-mes allant de 9 à 68 mois. Le score fonctionnel moyen était de26,5 sur 30. Tous les patients avaient un résultat fonctionnelclassé comme excellent. Une inégalité de longueur significativedes membres supérieurs a été retrouvée chez un patient. Tous lespatients étaient capables de mettre la main à la bouche. Cepen-dant, le résultat esthétique a été jugé comme mauvais par tous lespatients. Sur les radiographies, toutes les arthrodèses ont conso-lidé même si une d’entre elles a nécessité une greffe osseusesecondaire. Tous les greffons fibulaires présentaient une hyper-trophie significative supérieure à 20 %.

DISCUSSION. Il est difficile de comparer nos résultats avecceux de la littérature car les séries publiées sont souvent hétérogè-nes, rapportant des patients n’ayant pas tous eu le même type derésection ou le même type de reconstruction. Cependant, il sem-ble que l’arthrodèse, même si elle sacrifie la mobilité de l’articu-lation gléno-humérale, permet d’obtenir de meilleurs résultatsfonctionnels que l’arthroplastie à partir du moment où la résectioncarcinologique a concerné le deltoïde et la coiffe des rotateurs.

CONCLUSION. La reconstruction des résections de l’humé-rus proximal par arthrodèse d’épaule à l’aide d’une fibula vascu-larisée est une méthode de reconstruction fiable qui donne de bonsrésultats fonctionnels même si le résultat esthétique est mauvais.

47 Tumeur à cellules géantes de lamain : résultats à moyen terme àpropos de cinq cas

Taçkin OZALP*, Guvenir OKÇU,Huseyin YERCAN, Oguz OZDEMIR,Erhan COSKUNOL, Thierry BÉGUÉ

INTRODUCTION. La tumeur à cellule géant est un néoplasmebénin, à grand risque de résidive. C’est une tumeur siégeant sur les

zones épiphysaires des os longs et se présentant rarement à lamain. Le but de ce travail était d’étudier le traitement chirurgical,d’analyser les complications, d’étudier les conséquences des réci-dives, de rechercher les éventuelles interventions ultérieures sur lemême site tumoral dans 5 cas de tumeurs à cellule géante des osde la main.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Entre 1970 et 2000, 5 patientsont été étudiés rétrospectivement. Il s’agissait de tumeurs à cel-lules géantes localisées à la main qui ont été traitées chirurgica-lement. L’âge moyen était de 41,6 ans et le recul moyen desobservations a été de 7,8 ans. Deux patients ont été traités parcuretage simple, deux par curetage avec greffe osseuse et un paramputation de rayon. Tous les cas ont été évalués selon Enne-king.

RÉSULTATS. Initialement, la douleur était le symptome prin-cipal suivi par la tuméfaction locale. Il y a eu 4 récidives et ladurée moyenne avant récidive était de 7,8 mois. Deux patientsont été traités pour une deuxième récidive. Une amputation del’avant-bras a été nécessaire pour une récidive des parties molles.La durée moyenne entre les deux récidives était 3 mois. Au total,6 récidives et 10 interventions itératives ont été nécessaires. Iln’y avait pas de métastase ni de lésion multiple dans la série.

DISCUSSION ET CONCLUSION. Le but du traitement destumeurs à cellules géantes est l’exérèse de la tumeur et en mêmetemps de protéger la fonction de la main. Il faut tenir compteson agressivité et de son potentiel de récidive. Le traitementagressif associe l’excision large, la résection de rayon etl’amputation.

48 Curetage avec ou sans greffeosseuse dans le traitement deschondromes de la main

Alice BREMNER-SMITH*, Florent LESPAGNOL,Caroline LECLERCQ, Alain GILBERT,Christian DUMONTIER

INTRODUCTION. Les chondromes de la main sont, habituel-lement, traités par un curetage associé à une greffe spongieuse.Quelques études récentes ont montré qu’un curetage isolé est éga-lement efficace mais il y a peu d’études qui compare les deuxtechniques et apprécient les résultats à court et moyen terme. Nousemployons dans notre service les deux techniques depuis 1994.Nous avons revu tous les chondromes opérés pour voir si il existaitune différence entre ces deux techniques.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Nous avons revu les dossiers etradios de 26 patients ayant été opérés de 27 chondromes de lamain, par trois chirurgiens différents, entre 1994 et 2002. Latechnique chirurgicale variait selon les préférences de chaquechirurgien. Les données suivantes ont été notées : l’âge despatients, la taille et la localisation des tumeurs, les symptômespréopératoires, le délai avant la reprise d’une activité normale

*Jean-François Gonzalez, Service de Chirurgie Orthopédique,Hôpital Timone Enfants, 264, rue Saint-Pierre,

13385 Marseille Cedex 5.

*Taçkin Ozalp, 1786/1 sok. No. 1/7 35540,Karsiyaka-Izmir, Turquie.