93
Página 1 de 93 5 - Détermination de l'âge au moment de la mort [Révision Raoul Perrot : 14 janvier 2013] [ Navigation dans le chapitre] 5.1 - Introduction 5.2 - Sutures craniennes 5.2.1 - Généralités 5.2.2 - Méthodologie 5.3 - Denture 5.3.1 - Généralités 5.3.2 - Bref rappel anatomique 5.3.3 - Dentition 5.3.4 - L'usure dentaire 5.3.5 - Le vieillissement dentaire 5.4 - Gril costal 5.4.1 - Première côte 5.4.2 - Quatrième côte 5.5- Os coxal 5.5.1 - Analyse morphométrique de l'ischion et de l'ilion 5.5.2 - Modifications osseuses au niveau de la symphyse pubienne [PG](*) 5.5.3 - Modifications osseuses au niveau de la surface auriculaire [ cf.G] 5.6 - Ossification 5.7 - Radiologie [PG] 5.8 - Histologie [cf.G] 5.9 - Le cartilage thyroïdien [cf.G] 5.10 - Sternum et scapula [cf.G] 5.11 - Rachis [cf.G] 5.12 - Conclusion : détermination de l'âge au décès et méthodes mathématiques 5.13 - Bibliographie [PG] Certains § de ce chapitre ont bénéficié du concours du Dr Abdelhamid Grait, jeune médecin-légiste algérien [Institut National de Criminologie et de Criminalistique / Gendarmerie Algérienne / Alger] qui a réalisé, au sein du Laboratoire d'Anthropologie de Lyon, dans le cadre du CSBM Anthropologie, Ethnologie et Sociologie de la Santé (année universitaire 2005-2006) un important mémoire bibliographique consacré à La détermination de l'âge au décès par le post-crâne . Les § concernés par cette collaboration sont indiqués par [PG]. Pour d'autres §, signalés par [cf.G], l'hyperlien renvoie directement au passage correspondant du mémoire d' Abdelhamid Grait. 5.1 - Introduction

5 Determinación de La Edad a La Muerte FRANCES

Embed Size (px)

DESCRIPTION

edad a la muerte

Citation preview

  • Pgina 1 de 93

    5 - Dtermination de l'ge au moment de la mort [Rvision Raoul Perrot : 14 janvier 2013]

    [ Navigation dans le chapitre]

    5.1 - Introduction

    5.2 - Sutures craniennes

    5.2.1 - Gnralits

    5.2.2 - Mthodologie

    5.3 - Denture

    5.3.1 - Gnralits

    5.3.2 - Bref rappel anatomique

    5.3.3 - Dentition

    5.3.4 - L'usure dentaire

    5.3.5 - Le vieillissement dentaire

    5.4 - Gril costal

    5.4.1 - Premire cte

    5.4.2 - Quatrime cte

    5.5- Os coxal

    5.5.1 - Analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion

    5.5.2 - Modifications osseuses au niveau de la symphyse

    pubienne [PG](*)

    5.5.3 - Modifications osseuses au niveau de la surface

    auriculaire [ cf.G]

    5.6 - Ossification

    5.7 - Radiologie [PG]

    5.8 - Histologie [cf.G]

    5.9 - Le cartilage thyrodien [cf.G]

    5.10 - Sternum et scapula [cf.G]

    5.11 - Rachis [cf.G]

    5.12 - Conclusion : dtermination de l'ge au dcs et

    mthodes mathmatiques

    5.13 - Bibliographie [PG]

    Certains de ce chapitre ont bnfici du concours du Dr Abdelhamid Grait, jeune mdecin-lgiste algrien [Institut

    National de Criminologie et de Criminalistique / Gendarmerie Algrienne / Alger] qui a ralis, au sein du Laboratoire

    d'Anthropologie de Lyon, dans le cadre du CSBM Anthropologie, Ethnologie et Sociologie de la Sant (anne

    universitaire 2005-2006) un important mmoire bibliographique consacr La dtermination de l'ge au dcs

    par le post-crne . Les concerns par cette collaboration sont indiqus par [PG]. Pour d'autres , signals par

    [cf.G], l'hyperlien renvoie directement au passage correspondant du mmoire d' Abdelhamid Grait.

    5.1 - Introduction

  • Pgina 2 de 93

    La diagnose de l'ge d'un sujet dcd est fondamentale, particulirement dans le domaine judiciaire.

    Il est bon de rappeler que l'ge administratif qui dmarre la naissance oublie purement et

    simplement les neuf mois de maturation intra-utrine : dtail qui peut tre utile garder en mmoire

    lors de l'expertise anthropologique.

    La dtermination de l'ge au moment de la mort est dlicate raliser : de trs nombreux auteurs s'y

    sont intresss avec plus ou moins de succs, aucune technique n'tant vraiment infaillible. Ainsi que

    le montre bien A.Schmitt (2002) : " l'ensemble des mthodes actuelles manque de fiabilit, d'une

    part, cause de la variabilit de la snescence et la valeur des indicateurs osseux, d'autre part,

    cause d'cueils mthodologiques tels que le manque de rigueur du recours la rgression linaire

    pour estimer l'ge, en particulier partir des structures histologiques osseuses".

    Nous souscrivons entirement aux remarques prcdentes et c'est avec circonspection que nous

    demandons au lecteur de parcourir, dans le cadre de ce prcis, les diffrentes mthodes retenues

    : sutures craniennes , denture , dentition , cage thoracique ( premire et quatrime paire de ctes),

    bassin ( analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion, symphyse

    pubienne), ossification, radiologie et lesmthodes mathmatiques (faisant appel aux techniques

    statistiques, voire mme celles probabilistiques baysiennes).

    Pour les autres mthodes telles : histologie ; examen du cartilage thyrodien, du sternum, de la

    scapula, du rachis, nous renvoyons le lecteur au mmoire d' Abdelhamid Grait.

    5.2 - Sutures craniennes

    5.2.1 - Gnralits

    La prise en compte de l'tat de fermeture (= synostose) des sutures craniennes est, de loin, la mthode

    la plus classique d'estimation de l'ge au dcs : Broca (1875) - Schmitt (1888) - Bolk ( 1915) - Todd &

    Lyon ( 1924, 1925 a, b & c) - Vallois (1944) - Martin & Saller (1958) - Olivier (1960) - Acsadi &

    Nemeskeri, 1970 - Meindl & Lovejoy (1985) - Saunders et al (1992) - Soulier & Perrot

    (1993), (Solomon, 2001), etc.

    Discrdite, entre autres, par Singer (1953) - Mc Kern & Stewart (1957) - Powers (1962), Masset

    (1989), Hershkovitz et al.(1997) elles n'en restent pas moins - notre avis - un lment incontournable

    dans la diagnose de l'ge, en particulier si on l'utilise couple avec une autre technique telle que

    l' examen dentaire.

    5.2.2 - Mthodologie

    Les os craniens s'articulent entre eux, selon une ligne plus ou moins rgulire o il est possible de

    dterminer un certain nombre de segments (pars ) : de manire constante, on peut remarquer que le

    deuxime segment (C2, S2 et L2) montre le trac le plus complexe (tab.1) :

    Tableau 1 : les diffrentes sutures craniennes

  • Pgina 3 de 93

    Suture segments

    ( pars )

    points

    craniomtri

    ques

    lambdo

    de

    L

    3

    pars

    asterica ASTERION

    L

    2

    pars

    media

    L

    1

    pars

    lambdic

    a LAMBDA

    sagittal

    e

    S4

    pars

    lambdic

    a

    S3 pars

    obelica oblion

    S2 pars

    verticis

    S1

    pars

    bregmat

    ica

    BREGMA

    coronal

    e

    C

    3

    pars

    pteriga PTERION

    C

    2

    pars

    complic

    ata

    C

    1

    pars

    bregmat

    ica BREGMA

    mtopiq

    ue

    M

    2

    pars

    bregmat

    ica

    M

    1

    pars

    nasica NASION

    [Dessin R. Perrot]

  • Pgina 4 de 93

    La technique consiste examiner le degr d'ossification de chaque segment, dont les stades ont t

    bien dcrits par Martin (1958) : l'ge retenu sera une synthse de l'ensemble des observations.

    Classiquement un dbut de synostose pour les quatre segments de la suture sagittale permet d'avancer

    un ge autour de 40 ans.Il est important de noter que la suture mtopique n'obit pas au schma

    gnral d'ossification des autres sutures et, de ce fait elle ne doit pas tre pris en compte.

    Dans le tableau suivant, en plus des travaux classiques ( Todd & Lyon ( 1924, 1925 a, b & c) -

    Vallois, 1944 : adapt par Olivier en 1960 - Martin, 1958), il tait intressant de rsumer le travail

    d'Acsadi & Nemeskeri (1970), qui font la distinction entre les tables externe et interne de la bote

    cranienne (tab.2).

    Tableau 2 : chronologie de la synostose des sutures craniennes.

    Sutures [ fig]

    Todd

    &

    Lyon

    (1925)

    Martin

    (1958)

    Vallois

    (1944)

    Olivier

    (1960)

    Age en fonction du stade de

    synostoses des sutures ( Acsadi &

    Nemeskeri,1970)

    table externe table interne

    1 2 3 4 1 2 3 4

    mtopique M1

    1-6 ans

    M2 1-3 ans

    coronale

    C1 24-38

    ans 40-50 ans 25-70 ans

    age

    indiffrent

    25-

    60

    ans

    rarement

    atteint

    15-

    19

    ans

    24

    ans

    25-30

    ans

    C2 24-38

    ans trs tard 30-70 ans

    C3 26-41

    ans 30-40 ans 25-55 ans

    sagittale

    S1

    22-35

    ans

    40-50 ans 20-60 ans

    20-24 ans 40

    ans 60 ans

    15-19

    ans

    20-

    24

    ans

    70

    ans

    S2 30-40 ans 20-60 ans

    S3 20-30 ans 20-45 ans

    S4 30-40 ans 20-60 ans

    lambdode

    L1 26-42

    ans aprs 50 ans 25-70 ans

    70ans 70

    ans L2

    26-47

    ans 50 ans 30-60 ans

    L3 26-50

    ans trs tard

    aprs 60 ans

    temporo-

    paritale aprs 65 ans

    Dans certains cas, la suture mtopique (= sutura frontalis) persiste : normalement elle se ferme l'ge de trois six ans mais

    elle peut rester ouverte, soit compltement, soit partiellement au niveau du nasion, en M1. Cette anomalie, non pathologique

    ( signaler que pendant un certain temps, on la considrait comme lie au rachitisme) est qualifie de mtopisme. Son

    dterminisme est gntique, familial, et se retrouve chez 8% environ des sujets de phnotype leucoderme.

  • Pgina 5 de 93

    Stades de synostose

    (Martin)

    0 suture ouverte 1 dbut de synostose 2 synostose avec traces bien visibles 3 suture floue 4 synostose sans traces visibles

    5.3 - Denture

    5.3.1 - Gnralits

    L'tude de la denture [forme, nombre des dents sur les mchoires] est un des lments les plus

    classiques pour la dtermination de l'ge. Les trois facteurs qui entrent en ligne de compte sont :

    la dentition, l'usure (abrasio) et le vieillissement dentaire. Le premier facteur permet une valuation

    de l'ge jusqu' 15 ans environ; le second ne possde qu'une valeur relative aprs cette priode, tandis

    que le troisime permettra un diagnostic beaucoup plus exact. L'anthropologue, non spcialis en

    odontologie, ne possde que des notions rudimentaires en ce qui concerne cette science et sa

    terminologie technique : il est donc prfrable qu'un dentiste fasse cet examen.

    5.3.2 - Bref rappel anatomique

    Une dent comprend la couronne, le collet, la racine et l'apex. La couronne est recouverte d'mail et la

    racine, de cment. La partie centrale est forme de dentine, dans laquelle se trouve la chambre

    pulpaire qui se rtrcit vers l'apex, et contient les vaisseaux sanguins et le nerf dentaire.

    La denture humaine comporte classiquement 20 dents chez l'enfant (denture dciduale, ou de lait, ou

    temporaire) et 32 chez l'adulte (denture dfinitive). Incisives et canines constituent les dents labiales

    (galement groupe incisivo-canin), prmolaires et molaires constituent les dents jugales

    Pour chaque dent on dtermine cinq faces dont le nom est prcis par une nomenclature

    internationale ( Olivier, 1960 ) :

    face masticatrice [anciennement face occlusale ou triturante] avec les tubercules

    [anciennement cuspides].

    face linguale [ facies lingualis = anciennement face palatine] : la face interne par rapport

    l'axe mdian.

    face labiale [facies labialis = anciennement face vestibulaire ou linguale] : la face externe par

    rapport l'axe mdian.

    faces de contact [anciennement faces proximales](entre les dents de la mme range).

    A ces faces s'en ajoutent quatre autres en fonction du groupe de dents :

    dents labiales :

    o face mdiale [ facies medialis = anciennement face msiale] : interne par rapport

    l'axe mdian.

    o face latrale [ facies lateralis = anciennement face distale] : externe par rapport

    l'axe mdian.

    dents jugales :

    o face antrieure [ facies anterior =anciennement face msiale].

    o face postrieure [ facies posterior = anciennement face distale].

    Il est remarquer que les termes vestibulaire, lingual, msial et distal, bien qu'obsoltes depuis 40

    ans sont toujours prsents dans la littrature odontologique franaise! Heureusement qu'il n'en a pas

    t de mme pour la dsignation de l'emplacement des dents sur les deux mchoires!

    Jusqu'en 1972, en effet, on procdait de la faon suivante : les deux mchoires tant supposes

    ouvertes, en position anatomique face l'observateur, les dents taient alors numrotes d'avant en

  • Pgina 6 de 93

    arrire de I V pour les dents dciduales et de 1 8 pour les dents dfinitives.

    Leur position droite ou gauche tait indique par une initiale suivant le chiffre : D ou G pour les dents

    suprieures, d ou g pour celles mandibulaires. Exemple: 3g est la canine adulte infrieure gauche.

    En 1973, la Fdration Dentaire Internationale (F.D.I.) a adopt un systme binaire, le premier chiffre

    indiquant le quadrant dentaire ( quadrants 1 4 pour les dents permanentes, 5 8 pour celles

    dciduales), le second chiffre, le type de dent et sa position sur l'arcade dentaire : c'est ainsi que la

    canine adulte infrieure gauche qui tait 3g dans l'ancienne nomenclature, devient donc 33 dans la

    nomenclature F.D.I. (aucune confusion n'tant donc possible avec une quelconque autre dent)( tab.3

    et 4).

    Tableau 3 :dents permanentes (dfinitives,

    adultes)

    (1) hmi-maxillaire

    droit

    (2) hmi-maxillaire

    gauche

    M PM C I I C PM M

    18 17 16 15 14 13 12 11 21 22 23 24 25 26 27 28

    48 47 46 45 44 43 42 41 31 32 33 34 35 36 37 38

    M PM C I I C PM M

    (4) hmi-mandibule

    droite

    (3) hmi-mandibule

    gauche

    Tableau 4 : dents

    temporaires (lactales,

    dciduales)

    (5) hmi-max

    D

    (6) hmi-max

    G

    M C I I C M

    55 54 53 52 51 61 62 63 64 65

    85 84 83 82 81 71 72 73 74 75

    M C I I C M

    (8) hmi-mand

    D

    (7) hmi-mand

    G

    5.3.3 - Dentition

    Souvent confondu avec denture, le terme de dentition dsigne le phnomne d'apparition des dents

    (tab.5). Chez les mammifres se succdent, dans le temps, deux dentitions, chacune correspondant une

    denture prcise :

    Tableau 5 : liens dentition/denture

    dentition denture caractristiques

    lactale lactale, temporaire,

    dciduale

    20 dents : I, C et M. Pas

    de PM

    adulte adulte, permanente,

    dfinitive 32 dents : I, C, PM et M

  • Pgina 7 de 93

    L'examen attentif de la denture d'un sujet, permet donc d'approcher son ge, particulirement s'il s'agit

    d'enfants ou de jeunes adultes (jusqu' une vingtaine d'annes). On notera que l'ge d'ruption est

    variable selon la dent, sa nature maxillaire ou mandibulaire, le sexe de l'enfant. Les datations fournies

    par Tisserand-Perrier & Aubenque (tab.6) montrent la complexit de la diagnose de l'ge dentaire, on

    peut cependant noter que la premire molaire adulte, remplaant la premire molaire de lait, apparat

    autour de 6 ans, justifiant son nom de "dent de 6 ans" (tab.7). Dans l'absolu on pourra retenir comme ge

    celui correspondant globalement la dent sortie la dernire, en faisant bien sur abstraction de la

    troisime molaire, souvent agnsique et l'ruption variable quand elle est prsente.

    Tableau 6 : ruption des dents dciduales (en mois et jours)

    Dents Legoux (1)

    Tisserand-Perrier & Aubenque

    (1958) Novotny

    (1993) (1-2) Garons Filles

    Moyenne +/- SD Moyenne +/-

    SDe

    Mx

    M

    2 24 24 m.7 j. 6 m.

    14 j.

    24 m.24 j. 6

    m. 18 j. 22-27.5

    1 14 14 m.24 j. 2 m.

    16 j.

    14 m.23 j. 2

    m. 15 j. 14-16

    C 18 17 m.18 j. 3

    m.7 j.

    18 m.5 j. 3

    m. 9 j. 18-19.1

    I

    2 9 10 m.6 j. 2 m.

    25 j.

    10 m.23 j. 2

    m. 25 j. 8-12.5

    1 7.5 8 m.14 j. 2 m. 5

    j.

    9 m.0 j. 2 m.

    4 j. 7.5-10.6

    Md

    I

    1 6 7 m.6 j. 2 m.11

    j.

    7 m.9 j. 2 m.

    6 j. 6-8.3

    2 7 11 m.9 j. 3 m.0

    j.

    11 m.19 j. 2

    m. 27 j. 7-14

    C 16 18 m.0 j. 3 m. 4

    j.

    18 m.6 j. 3

    m. 6 j. 18-19.1

    M

    1 12 15 m.3 j. 2 m.

    15 j.

    14 m.27 j. 2

    m. 18 j. 14-16.6

    2 20 23 m.28 j. 3 m.

    20 j.

    24 m.18 j. 3

    m.23 j. 21.7-26.5

    1- sexes confondus 2 - La distinction est faite en fonction des populations : Egypte, Tunisie, Etats-Unis,

    Canada et Nouvelle Guine mais nous n'avons pas retenu ce dernier facteur ici.

    Tableau 7 : ruption des dents adultes ( en annes)

    dents

    Martin

    (1958)

    Moreaux

    (1948) Novotny (1993) H/F*

  • Pgina 8 de 93

    M

    3 18-20 -

    -

    2 13-16 12 12.1-12.9 / 11.7-12.3

    1 7 6 -

    PM 2 11-15 11 11-11.6 / 10.6 -12

    1 10 9 10.4-11.8 / 9.4-11.4

    C 11-13 10 11.2-12.4 / 10.6-11.8

    I 2 9 8 8.1-9.2 / 7.7-8.7

    1 6 7 7.2-8.1 / 6.9-7.7

    * La distinction est faite non seulement au niveau des sexes

    mais galement en fonction des populations : Europe, Etats-

    Unis, Egypte, Japon, mais nous n'avons pas retenu ce dernier

    facteur ici.

    En se basant sur la dentition, Martin classe les non-adultes en trois catgories:

    1. Infans I : de la naissance l'ruption de M1 (7 ans).

    2. Infans II : de l'ruption de M1 celle de M2 (13-16 ans).

    3. Juvenis : de l'ruption de M2 jusqu' l'ossification de la synchondrosis spheno-occipitalis.

    pour les adultes ensuite, il distingue:

    4. Maturus : dbut de l'usure dentaire (!) et dbut de la synostose des sutures crniennes.

    5. Senilis : synostose termine des sutures crniennes et perte considrable de dents, avec

    oblitration des alvoles correspondantes.

    5.3.4 - L'usure dentaire ( abrasio )

    L'abrasion dentaire [dental wear des auteurs anglo-saxons ( Brothwell, 1965 - Smith, 1984 -

    Walker et al, 1991 - Steckel et al, 2005)] est un processus mcanique d'usure, d la friction des

    faces masticatrices des dents lors de la mastication. Ce processus est favoris par la prsence

    ventuelle de petites particules dures, telles que granules siliceux provenant de meules granitiques.

    Jusqu'au xx sicle une usure importante apparaissait chez les femmes esquimaudes qui passaient

    beaucoup de temps mcher des peaux de phoques (pralablement macres dans l'urine) pour en

    confectionner des vtements : il n'est donc pas impossible qu' une usure anormale fasse intervenir

    galement des facteurs chimiques.

    Broca a distingu 4 degrs d'usure dentaire (tab.8).

    Tableau 8 : degrs de l'usure dentaire selon Broca

    degrs aspect de la dent

    0 pas de traces d'usure

    1 usure de l'mail

    2 usure de l'mail et d'une partie de la dentine

    3 usure complte de l'mail : la face masticatrice de la

    dent ne prsente plus que la dentine

    4 usure de la moiti de la dent, mettant nu la cavit

    pulpaire

  • Pgina 9 de 93

    Brothwell (1965) a essay de tirer profit de l'usure dentaire pour une valuation de l'ge, l'abrasion

    tant en relation directe avec l' ruption dentaire. Mais comme elle ne se montre pas identique pour

    les diverses populations, il s'avre ncessaire de comparer le degr d'usure de chaque lment-type,

    l'ge donn, par exemple, par la facette symphysaire

    Dans sa tentative sur la population de Maiden Castle,date de l'Age du Fer, il ne considre que les

    molaires, pour lesquelles il dcrit 7 stades principaux et 5 secondaires (tab.9).

    Tableau 9 : chronologie de l'usure dentaire

    stade aspect de la face occlusale ge estim

    1 sans trace d'usure

    17-25 ans

    25-35ans

    35-45 ans

    2 usure de l'mail uniquement

    2+ usure de l'mail et mise nu d'une superficie

    restreinte de dentine d'un seul tubercule

    3- mise nu restreinte de la dentine de trois

    tubercules sans confluence

    3 l'usure, s'tend de manire ce que les plaques de

    dentine de deux ou trois tubercules confluent

    4+ les plaques de dentine des quatre tubercules sont

    relies par des ponts de dentine

    5 les ponts de dentine ont atteint une largeur gale et

    l'espace restant du ct labial est fortement rduit

    5+ disparition complte de l'mail et ventuellement

    du bord, par l'usure dans le sens oblique

    5++ plus de la moiti de la couronne est atteinte, y

    compris la cavit pulpaire

    6 la couronne entire a disparu et les canaux sont

    mis nu > 45 ans

    7 les racines subsistent seules

    La lecture du tableau montre l'vidence le peu de fiabilit de la mthode, en effet les limites

    thoriques de la tranche d'ge 25-35 ans peuvent s'tendre du stade 2 celui 5+ recoupant de ce fait

    la marge suprieure de 17-25 ans (stade 3) et la marge infrieure de 35-45 ans (stade 4)! En fait seuls

    les stades 6 et 7 montrent, avec une relative certitude, que le sujet a dpass 45 ans.

    5.3.5 - Le vieillissement dentaire

    Si Brothwell (1965) a tent d'valuer l'ge approximatif en se rfrant l' usure dentaire, Gustafson

    ( 1950) a procd de la mme faon mais en ajoutant 6 lments caractrisant le vieillissement

    dentaire, pour chacun est donne une cotation de [0] [3] (tab10). :

    Tableau 10 : chronologie du vieillissement dentaire

    1 L'usure [abrasion, wear, attrition (= A)]

    A0 = absence A1 = dbut A2 = usure A3 = l'usure atteint

  • Pgina 10 de 93

    d'usure d'usure de

    l'mail

    nette de l'mail la cavit pulpaire

    2 La formation de dentine secondaire (= S)

    S0 = absence

    de dentine

    secondaire

    S1 = dbut de

    formation de

    dentine

    secondaire dans

    la partie

    suprieure de la

    cavit pulpaire

    S2 = la cavit

    pulpaire est

    moiti remplie

    S3 = la cavit

    pulpaire est

    compltement (ou

    presque) remplie de

    dentine secondaire

    3 La priodontose (= P)

    P0 = absence

    de

    priodontose

    P1 =

    priodontose

    dbutante

    P2 =

    priodontose le

    long du premier

    tiers de la

    racine

    P3 = la

    priodontose a

    envahi plus de 2/3

    de la racine

    4 Le dpt accru de cment (= C)

    C0 = couche

    normale de

    cment

    C1 = couche un

    peu plus paisse

    que la normale

    C2 = couche

    paisse de

    ciment

    C3 = couche trs

    paisse de cment

    5 La rsorption de la racine (= R)

    R0 = absence

    de rsorption

    visible de la

    racine

    R1 =

    rsorption de

    la racine

    uniquement par

    petits endroits

    isols

    R2 = perte

    considrable de

    substance

    R3 = zones

    tendues de cment

    et de dentine

    impliques

    6 La transparence de la racine (= T)

    T0 = aucune

    transparence

    T1 = dbut de

    transparence

    T2 =

    transparence du

    tiers apical de

    la racine

    T3 = transparence

    des 2/3 apicaux de

    la racine

    7 L'oblitration du canal radiculaire

    Pendant le dveloppement de la dent, la largeur de ce canal est en

    proportion directe de l'ge de la personne. Ce fait constitue donc un

    facteur absolu pour la dtermination de l'ge d'enfants, mais

    n'intervient pas pour celui de personnes plus ges ou adultes

    L'examen se fait sur une seule dent. Les troisimes molaires sont viter. Cet examen se fait l'il

    nu pour les facteurs 1, 2 et 6 ; l'intervention du microscope est ncessaire pour les facteurs 3, 4 et 5

    (ventuellement aussi pour le facteur 6).

    II est souhaitable que chaque chercheur tablisse d'abord son propre diagramme au moyen d'une

  • Pgina 11 de 93

    certaine quantit de dents provenant de personnes d'ge connu. Pour cette raison, la mthode

    conviendra surtout pour l'examen mdico-lgal, plutt que pour celui de restes humains

    archologiques. Pour ces derniers, un examen pralable de la facette symphysaire sera ncessaire,

    afin d'valuer au mieux l'ge approximatif, compte tenu d'autres cas o cette facette symphysaire

    serait perdue. Une graphique indiquera, en abscisse, l'ge et en ordonne le chiffre de valeur. Avec

    ces donnes, on calcule la courbe-standard. Il y a lieu de tenir compte de divergences, difficiles

    valuer, mais qui peuvent modifier les rsultats obtenus. Une hygine dentaire amliore peut, par

    exemple, donner des valeurs d'ge plus leves.

    La prparation des coupes longitudinales aprs dcalcification n'est pas absolument ncessaire: le

    rabotage de la dent suffit.

    La technique (difficile) de Gustafson consiste faire la somme de la cotation attribue chacun des

    6 caractres retenus, sachant que la cote [1] quivaut 4.56 ans et qu'il faut ajouter ce chiffre, 12

    ans, correspondant la dure de la vie infantile. A titre d'exemple de calcul de l'ge, nous proposons

    les trois formules suivantes :

    1. A0 + P0 + S0 + C0 + R0 + T0 = 0 points = 12 ans [(0) +12]

    2. A2 + P1 + S2 + C1 + R1 + T1 = 8 points = 49 ans [(8 x 4.65) +12]

    3. A3 + P2 + S2 + C2 + R0 + T2 = 11 points = 67 ans [(11 x 4.65) +12]

    A noter que la technique de Gustafson prsentant un certain nombre de difficults ( Maples et al,

    1979) a t reprise et quelque peu simplifie pour la rendre plus oprationnelle ( Kashyap et

    al, 1990 -Lamendin et al , 1992). Cependant la technique Lamendin prsente des limites :

    elle n'est pas applicable aux individus de 0 20 ans, car l'quation utilise comporte une

    constante de 25 ans. En effet l'ge est obtenu par la somme suivante : 0.18P [ = parodontose (

    hauteur de la parodontose, au niveau du collet de la dent, x 100/hauteur de la racine] +

    0.42T [ = translucidit (hauteur de dentine transparente, la base de la racine, x 100/hauteur

    de la racine] + 25.53 [ = constante dj signale]

    on a constat, que la translucidit radiculaire, une des bases morphologiques de la

    mthodologie, disparaissait au niveau des dentures archologiques ou historiques, suite

    l'intervention de facteurs taphonomiques inconnus ( Megyesi et a l, 2006) . Il est vident que

    ce problme ne se prsente pas dans le domaine judiciaire, plus forte raison - et ceci parat

    fortement souhaitable - si on associe la mthode Lamendin, l'examen des sutures craniennes

    (par exemple selon Meindl-Lovejoy,1985) : l'association des deux techniques, a montr en

    effet une grande fiabilit dans la dtermination de l'ge au dcs ( Bednarek et al , 2002).

    Pour terminer signalons un travail rcent ( Jousset et al , 2006) dans lequel ont t utiliss

    conjointement les critres de Gustafson et la mthode Lamendin : la comparaison montre la fiabilit

    des ges dtermins et pas de diffrence significative pour les 30-60 ans. Par contre on note une

    divergence au del de 60 ans o Lamendin se rvle plus prcis.

    5.4 - Gril costal

    La cage thoracique est constitue de 12 paires de ctes, 7 d'entre elles s'articulant la fois sur les

    vertbres thoraciques et sur le sternum. L'extrmit sternale est particulirement intressante, car

    l'articulation costo-sternale subit un remaniement li l'ge du sujet et peut donc servir de marqueur

    chronologique. Classiquement la quatrime cte parat tre la mieux corrle avec l'ge, suivie des

  • Pgina 12 de 93

    3me et 5me cte ( Grait, 2006, p.27) mais nous avons jug utile d'ajouter les mthodes rcentes

    consacres la premire cte.

    5.4.1 - Premire cte

    Moins classique que les mthodes bases sur l'examen de la 4me cte ou de la symphyse pubienne,

    l'observation de la premire cte ( Kunos et al (1999) - Kurki, 2005) offre une alternative ou (et) un

    complment intressant, aux autres techniques de datation du squelette, en effet :

    la premire cte est plus facilement identifiable que la quatrime, mme si l'observateur a, sa

    disposition, l'ensemble relativement complet du gril costal

    elle est nettement moins fragile que les autres lments squelettiques, tels la 4me cte et la

    symphyse pubienne, et, de ce fait, est plus apte rsister au cours du temps

    elle est, par ailleurs, moins sujette que la 4me cte et la symphyse pubienne, des

    modifications lies au stress mcanique ou l'influence du groupe phnocutan et du sexe.

    La dtermination de l'ge du sujet prend en compte non seulement l'volution de l' articulation costo-

    claviculaire mais galement celle de l' piphyse [tte] costale ainsi que celle du tubercule piphysaire :

    Planche 1 : volution morphochronologique de la premire cte

    Fig.1 : l' articulation costo-claviculaire

    ge Evolution

    morphologique

    1-5 surface lisse,

    homogne [a] /

    marge

    arrondie,floue

    [b]

    5 -

    15 dpt osseux sur

    la marge crant

    une impression

    de rebord [c]

    /orientation

    antro-

    postrieure de

    l'articulation [d]

    15

    -20 un sillon

    supro-infrieur

    sparant la face

    articulaire en

    2/3 antrieurs et

    1/3 postrieur

    [e] / rebord bien

    dfini et marqu

    [f]

  • Pgina 13 de 93

    20

    -30

    surface et

    bordure lisses

    /dbut de

    l'ossification

    costochondrale :

    formation d'un

    bec osseux au

    niveau de la

    marge

    suproantrieure

    qui se projette

    mdialement [g]

    [Tableau et dessins (R.Perrot) adapts de Kunos et al (1999)]

    30

    -40

    dbut de

    creusement de

    la surface,

    acclration de

    l'ossification

    subchondrale

    donnant un

    aspect

    cribriforme [h] /

    ossification du

    cartilage

    marginal [i]qui

    conflue avec le

    bec osseux [g]

    40-

    55

    profil ovode,

    cartilage

    encapsul par

    des formations

    de l'os cortical

    [j] crant une

    concavit

    centrale [k]

    55-

    60

    augmentation

    du creusement

    de la cavit

    centrale en

    forme de U, lie

    l'ossification

    priphrique[l]

    60-

    70

    surface costale

    et marges

    priphriques

    deviennent

    rugueuses ; la

    cavit

  • Pgina 14 de 93

    commence se

    combler.

    70-

    80

    augmentation

    du comblement

    de la cavit

    centrale avec

    une surface

    externe d'aspect

    globulaire [m]

    Fig.2: l' piphyse [tte]

    ge Evolution

    morphologique

    1-5 face sous-chondrale

    immature surface

    rugueuse avec bauche

    d'une bordure [a]

    5-

    15

    de forme en goutte

    d'eau, la tte devient

    progressivement

    circulaire

    15-

    20

    forme circulaire

    ovode, fusion

    piphysaire [b]

    /bordure complte,

    use [c]

    20-

    25

    tte circulaire, surface

    lisse [d] / marge

    arrondie [e]

    25-

    30

    apparition

    d'irrgularits sur la

    surface

    30-

    35

    surface toujours

    circulaire devenant

    bombe augmentation

    de la robustesse [f]

    35-

    50

    apparition d'un rebord

    bien marqu, plus ou

    moins rgulier [g]

    50-

    60

    surface de plus en plus

    irrgulire, poreuse et

    formation de sillon [h]

    / exostoses le long des

    marges [i]

    60- surface articulaire

  • Pgina 15 de 93

    80 boursoufle [j]

    /d'apparence comme

    ronge [k]

    [Tableau et dessins (R.Perrot)

    adapts de Kunos et al (1999)]

    Fig.3 :le tubercule piphysaire

    ge Evolution morphologique

    1-

    10

    immature, en forme de

    cuvette en croissant entour

    d'une bordure relativement

    saillante [a]

    10-

    20

    saillant [b] / piphyse

    fusionne [c] / bordure

    mousse [d]

    20-

    25

    profil lenticulaire [e] / marges

    douces et arrondies [f]

    25-

    35

    apparition d'une crte aux

    rebords bien marqus, le long

    du col en rapport avec le

    ligament costotransverse [g]

    35-

    45

    le rebord suprieur devient

    anguleux h] / rebord infrieur

    arrondi et peu distinct [i] /

    surface du tubercule

    irrgulire avec de petites

    boursouflures en gouttes d'eau

    [j]

    50-

    60

    forme ovalaire [k] /

    augmentation de la

    boursouflure du rebord

    suprieur [l]

    60-

    80

    les rebords deviennent

    gonfls et irrguliers [ m ] / la

    surface est de plus en plus

    perce de pertuis [ n ]

    [Tableau et dessins (R.Perrot) adapts

    de Kunos et al (1999)]

  • Pgina 16 de 93

    Kunos et al (1999) proposent une rpartition de l'ge allant de 1 20 ans, puis de 20 80 ans pour chacun des 3

    caractres retenus : articulation costo-claviculaire, piphyse [tte] costale, tubercule piphysaire, nous avons prfr faire

    un regroupement des modifications morphochronologiques de 1 80 ans en tablissant les classes d'ge qui nous ont

    paru les plus compatibles avec les illustrations proposes par les Auteurs, illustrations que nous avons redessines pour

    les besoins de ce Prcis d'Anthropologie descriptive et mtrique.

    5.4.2 - Quatrime cte

    Ainsi que nous l'avons dit plus haut, l'articulation costo-sternale subit un remaniement au cours de la

    vie : l'observation de la surface articulaire peut donc fournir une estimation de l'ge du sujet au moment

    du dcs. D'une manire gnrale, le vieillissement de l'articulation va faire passer l'piphyse sternale

    de la 4me cte, d'une surface plane un puits, dont la profondeur est corrle l'ge, mais galement

    au sexe, ce qui complique srieusement la mthode. Les initiateurs de la mthode sont Iscan et

    al.( 1984a, 1984b, 1985), ils prennent en compte trois lments d'volution du puits : profondeur,

    forme et aspects des bords avec pour chacun 6 phases (de 0 5). En 1986, Krogman et

    Iscan amliorent la mthode avec la distinction de 9 phases (de 0 8), chacune correspondant une

    tranche d'ge pour laquelle est indique l'ge moyen (exprim en annes) et l'cart - type et ceci pour

    les deux sexes (tab.11).

    Tableau 11 : volution chronologique

    de la 4me cte [d'aprsKrogman WM & Iscan M Y ( 1986 )]

    Phases Homme Femme

    0 < 16 < 13

    1 17.3 +/-

    0.5 14

    2 21.9+/-

    2.13 17.4+/-1.52

    3 25.9+/-

    3.5 22.6+/-1.67

    4 28.2+/-

    3.83 27.7+/-4.62

    5 38.8+/-7 40+/-12.22

    6 50+/-

    11.17 50.7+/-14.93

    7 59.2+/-

    9.52 65.2+/-11.24

    8 71.5+/-

    10.27 76.4+/-8.83

    La pratique de la mthode montre que l'volution des caractres morphologiques n'est pas linaire et

    qu'il est prfrable de dissocier la transformation de l'extrmit sternale selon l'aspect de la surface

    articulaire (4 phases), l' aspect des bords (3 phases) et leur paisseur (3 phases)( Iscan et al,

    1992, Oettle & Steyn, 2000).

    La planche 2 reprend les rsultats d' Oettle & Steyn (in Grait, 2006 : pp.29-31) : les crneaux

    chronologiques que nous proposons restent trs thoriques (en particulier si on les compare ceux

  • Pgina 17 de 93

    tablis parKunos et al (1999) pour la premire paire de cte.

    Planche 2 : volution morphochronologique de la quatrime cte [schmas, R.Perrot]

    Phases Crneau

    chronologique Aspect de la surface articulaire

    1 1-20 plane ou

    lgrement

    vallonne

    [cf fig.3.1]

    2 20-40 lgrement

    dprime :

    bauche

    d'un puits

    3 40-60 puits

    marqu, en

    forme de

    V [cf

    fig.3.2]

    4 60-80 puits bien

    marqu, en

    forme de

    U [cf

    fig.3.3]

    Aspect des bords

    1 1-30 rguliers,

    parfois

    crnels

    2 30-60 irrguliers

    3 60-80 formation

    d'exostoses

    Epaisseur des bords

    1 1-30 rebord

    absent

    [coupe

    AB,

    fig1.1]

    2 30-60 prsents et

    pais

    [coupe

    CD,

    fig.1.3]

    3 60-80 prsents et

  • Pgina 18 de 93

    minces

    [coupe EF,

    fig.1.4]

    5.5 - Os coxal La ceinture pelvienne [bassin], constitue de l'os coxal ( ilion, ischion et pubis) et du sacrum, est un des

    lments osseux fondamentaux dans l'acquisition de la bipdie par Homo sapiens au cours de son

    volution. Important dans la diagnose sexuelle de l'individu, l'os coxal l'est galement dans la

    dtermination de l'ge au dcs. Parmi les nombreuse mthodes qui ont t mises au point dans ce

    but, nous retenu :

    l'analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion

    les modifications osseuses au niveau :

    o de l'union des deux pubis (symphyse pubienne).

    o de l'articulation du sacrum avec l'aile iliaque (surface auriculaire).

    5.5.1 - Analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion.

    Rissech et al proposent une mthodologie base sur une analyse morphomtrique de deux des

    composants osseux du coxal : ischion ( Rissech et al , 2003 ) et l'ilion ( Rissech et al , 2005). Ils ont

    tabli une corrlation entre certains paramtres [et valeurs indiciaires] et la possibilit de dterminer le

    sexe et l'ge. C'est cette dernire possibilit qui nous a paru intressant rsumer ici. Il est vident,

    comme pour l'ensemble des mthodologies de dtermination de l'ge au dcs, rapportes dans ce

    prcis, que cette nouvelle mthode, est considrer comme une aide complmentaire des autres

    techniques (pl.3 - tab.12 et 13).

    Planche 3 :morphomtrie de l'os coxal gauche [Rissech et al , 2003 - 2005 ]

    A point A de

    Schultz

    1[OL

    1]

    longeur ( =

    hauteur) ilion

    2[OL

    2]

    largeur ilion

    3

    [16 ]

    longueur ischion

    4 diamtre vertical

    acetabulum ilion

    5 diamtre

    transversal aceta

    bulum ilion

    6 diamtre transv.

    surface

    actabulaire

    ischion

    7 diamtre vertical

    surface

    actabulaire

  • Pgina 19 de 93

    Fig.1 : os immature

    Fig.2 : os adulte

    ischion

    [Dessins R.Perrot d'aprs Rissech et al , 2003, p.189 et 2005, p.166]

    Tableau 12 : p aramtres et valeurs indiciaires moyens de l'aile iliaque [ Rissech et

    al , 2005 ] - longueur ischiatique moyenne [ Rissech et al , 2003 ] en fonction de l'ge .

    largeur ilion (2) :

    moyenne [ +/-SD]

    longueur ilion (1) :

    moyenne [ +/-SD]

    indice ilion (2/1)

    :

    moyenne [ +/-

    SD]

    longueur ischion

    (3):

    moyenne [ +/-

    SD]

    Age H F H F H F H F

    0-4 63

    [+/-

    13.21]

    70.40

    [+/-

    17.42]

    58.7

    [+/-13.98]

    63.16

    [+/-13.04]

    109.020

    [+/-6.01]

    113.33

    [+/-

    3.62]

    38.33

    [+/-

    6.16]

    38.16

    [+/-

    8.70]

  • Pgina 20 de 93

    5-9 93.90

    [+/-4.38]

    94.12

    [+/-

    10.86]

    85.81

    [+/5.28]

    83.75

    [+/-9.28]

    110.90

    [+/-6.22]

    112.36

    [+/-

    3.46]

    55.36

    [+/-

    6.72]

    53.75

    [+/-

    6.60]

    10-

    14 110.80

    [+/-9.8]

    112

    [+/-

    14.52]

    102.4

    [+/-5.31]

    98.73

    [+/-12.57]

    108.11

    [+/-6.10]

    112.70

    [+/-

    4.44]

    65.0

    [+/-

    6.40]

    64.64

    [+/-

    10.08]

    15-

    19 140.55

    [+/-

    12.10]

    142.61

    [+/-7.63]

    122.83

    [+/-9.59]

    117.93

    [+/-7.31]

    114.50

    [+/-6.38]

    121.16

    [+/-

    6.62]

    85.05

    [+/-

    6.64]

    82.42

    [+/-

    5.20]

    20-

    25 149

    [+/-9.89]

    149.72

    [+/-

    10.25] 130.21

    [+/-8.29]

    126.6

    [+/-11.2]*

    *srie

    britannique

    122.05

    [+/-6.03]

    114.96

    [+/-7.19]*

    *srie

    britannique

    116.39

    [+/-7.03]

    123.72

    [+/-

    7.79]

    90.07

    [+/-

    6.38]

    83.22

    [+/-

    4.02]

    26-

    45 153.5

    [+/-8.40]

    150.33

    [+/-8.63]

    119.28

    [+/-7.03]

    126.12

    [+/-

    7.67]

    93.08

    [+/-

    4.37]

    83.43

    [+/-

    4.52]

    46-

    97 154.73

    [+/-9.62]

    152.73

    [+/-7.38]

    119.28

    [+/-7.00]

    125.96

    [+/-

    7.34]

    93.05

    [+/-

    4.91]

    84.36

    [+/-5]

    Tableau 13 : paramtres et valeurs indiciaires de la surface

    actabulaire ischiatique, en fonction de l'ge [ Rissechet al ,

    2003 ].

    diam. vertical (6)

    : moyenne [ +/-

    SD]

    diam. horizontal

    (7) : moyenne [

    +/-SD]

    indice (6/7 ) :

    moyenne [ +/-SD]

    Age H F H F H F

    0-4 22.5

    [+/-

    3.08]

    24.5

    [+/-4.23]

    25.36

    [+/-5.0]

    26.33

    [+/-

    6.28]

    87.96

    [+/-

    5.19]

    95.75

    [+/-10.33]

    5-9 33.63

    [+/-

    4.38]

    31.25

    [+/-4.09]

    37.6

    [+/-

    3.59]

    38.12

    [+/-

    5.54]

    86.0

    [+/-

    2.88]

    82.13

    [+/-3.08]

    10-12 37.0

    [+/-

    2.64]

    36.0

    [+/-2.0]

    46.0

    [+/-

    5.56]

    44.11

    [+/-

    3.58]

    80.77

    [+/-

    4.26]

    81.79

    [+/-3.06]

    13-16 44.5

    [+/-

    4.08]

    56.8

    [+/-

    6.37]

    80.47

    [+/-7.1]

    5.5.2 - Modifications osseuses au niveau de la symphyse pubienne [PG]

    Lintrt de la symphyse pubienne pour estimer lge au dcs rside dans sa maturation tardive qui est

  • Pgina 21 de 93

    moins variable que les processus dgnratifs qui lui succdent. partir de 40 ans, les changements de

    la symphyse pubienne sont alatoires, surtout chez la femme ( Meindl et al. , 1985 - Suchey et al. ,

    1986 - Baccino et al. , 1991). La maturation de la symphyse pubienne se rsume en trois phases

    ( Meindlet al. , 1985 ) :

    une phase prsymphysaire

    une phase dpiphysation

    une phase dgnrative.

    Chez les immatures la symphyse pubienne est constitue de crtes et de sillons, deux lments

    caractristiques des structures piphysaires (stade 1, figure ). Avec lge ces reliefs (sillons et crtes)

    disparaissent en cdant leurs places des nodules osseux, le rempart ventral se dveloppe entre le

    bord antrieur et le bord de la surface antrieure du pubis. Il se dveloppe de bas en haut ( pl. 4, stade

    6). Le rempart apparait de faon variable, entre 20 et 40 ans ( Todd, 1920 , 1921a, 1921b - Ascdi et

    Nemeskri, 1970 - Suchey, 1979 - Meindl et al. , 1985 - Katz et Suchey , 1986 - Brooks et Suchey,

    1990).Les modifications dgnratives de la symphyse pubienne sont alatoires, aprs lge de 40

    ans, surtout chez la femme ( Suchey et al .1986 - Baccino et al. , 1991 - Lovejoy et al. 1995b), et la

    mthode est moins prcise aprs cet ge ( Mackern et Stewart , 1957- Meindl et al. , 1985 - Suchey et

    al. , 1986 - Baccino et al. , 1991- Lovejoy et al. 1995b).

    Deux systmes de mthodes existent :

    Dans le premier, la mthode se base sur lobservation globale des modifications morphologiques

    de la symphyse pubienne lies l'ge ( Ascdi et Nemeskri, 1970 - Meindl et al , 1985 - Katz et

    Suchey , 1986 - Suchey & Brooks, 1986).

    Dans le deuxime, les auteurs prfrent une tude spare des caractres morphologiques avec

    attribution dun score, en faisant laddition des scores obtenus pour chaque caractre [ cf.G]

    Mthodes bases sur lobservation globale des modifications morphologiques de la symphyse

    pubienne lies l'ge

    Mthode Ascdi et Nemeskri

    Les auteurs distinguent 5 phases [largies 6 dans les travaux plus rcents : pl. 4 ( Suchey & Brooks,

    1986)], mais ne tiennent pas compte des variations lies au sexe : chaque phase correspond un ge

    moyen accompagn de son cart-type ( tab.14) :

    Phase I

    La surface est convexe, traverse par une alternance de sillons et de crtes horizontaux, tendant

    s'incurver dans la rgion des branches pubiennes

    Phase II

    La structure originelle commence a disparatre : les crtes s'aplatissent et les sillons deviennent moins

    profonds et plus superficiels

    Les marges dorsale et ventrale montrent la formation d'un rebord

    formation d'un rebord galement au niveau des branches pubiennes

    Phase III

  • Pgina 22 de 93

    De la structure originelle ne subsistent plus que quelques vestiges d'aspect granuleux

    Un rebord continu occupe les marges dorsale et ventrale de la symphyse

    II en est de mme pour les branches pubiennes

    Phase IV

    La surface symphysienne est compltement lisse

    Un rebord aigu s'est dvelopp le long des marges dorsale et ventrale

    L'extremit infrieure de la surface se termine par une sorte de pont formant un angle aigu

    Phase V

    La surface completement mousse, est devenue creuse et poreuse

    Les rebords dorsal et ventral bien developps rejoignent la surface pubienne comme une crte et

    1'entourent, en particulier au niveau de 1'extremit inferieure aigu de la symphyse

    Tableau 14 : d termination de l'ge d'aprs les phases osseusesde la

    symphyse pubienne*

    Phases Moyenne SD M+/- 3SD

    I 26.3 2.76 18-45

    II 46.5 1.76 41.2-51.7

    III 51.1 1.62 45.8-56.3

    IV 58.1 2.16 51.7-64.6

    V 68.5 2.53 61-76.1

    * ge en annes [d'aprs Ascdi et Nemeskri, 1970]

    Mthode Suchey-Brooks

    La mthode de Suchey- Brooks ( Roug, 1993 - Brooks et Suchey,1990 - Suchey & Brooks, 1986 ) a t

    labore sur un grand chantillon (environ 1012 pices osseuses), teste de nombreuses fois sur des

    collections de rfrence, diffrentes et pluriethniques ( Schmitt, 2000). Les auteurs de la mthode ont

    russi a classer les pubis en 6 stades dge, en prenant en compte :

    laspect de la surface articulaire,

    lexistence ou non, dune extrmit suprieure ou inferieure (extrmit qui apparait avec lge).

    lexistence dun mur postrieur ou antrieur, dont lapparition est lie avec lge (dans le jeune ge

    le mur nexiste pas et prend lallure dun vritable ostophyte avec lge).

    A lissue de ces travaux, les auteurs ont ralis des moulages partir de ces pices osseuses pour en

    faire des standards, appels les kits osseux de Suchey-Brooks [ Suchey & Brooks, 1986] : le kit

    comprend 12 moulages repartis en 6 tranches dge (un moulage pour chaque tranche dge) : la

    dtermination de lge, se fait par une simple comparaison visuelle entre le matriel osseux et les kits (pl.

    4).

    Planche 4 - Systme Suchey - Brooks [d'aprs Buikstra et Ubelaker, 1994 in Steckel et

  • Pgina 23 de 93

    al(2005), p.23

    Les diffrentes phases de la mthode de Suchey-Brooks, prsentes ci-aprs, sont une traduction

    de Steckel et al (2005)(p.22) :

    Phase 1 : la symphyse pubienne, qui inclue le tubercule pubien, prsente une surface ondulante, faite de

    sillons et de rides transverses bien marqus. Des nodules osseux peuvent tre observs sur lextrmit suprieure de la symphyse. Un aspect cl de cette phase est l'absence de dlimitation des deux

    extrmits.

    Phase 2 : la surface de la symphyse peut montrer encore un dveloppement des rides.Les deux

    extrmites prsente un dbut de dlimitation, avec ou sans des nodules osseux. Le dbut de la formation

    du rempart ventral correspond une extension d'une ou des deux extrmits.

    Phase 3 : le rempart ventral occupe lextrmit inferieure de la surface de la symphyse pubienne. La surface peut tre lisse ou prsenter des crtes encore distinctes. Le plateau dorsal est complet. On note

    aucun lipping de la marge dorsale ni dossifications ligamentaires.

  • Pgina 24 de 93

    Phase 4 : la surface symphysienne montre gnralement de fines granulations, bien que les sillons et

    les crtes, puissent encore persister.On note un contours ovale habituellement complet ce stade, bien

    qu'un hiatus puisse exister dans la partie suprieure. Le tubercule pubien est nettement spar de la

    symphyse qui, par ailleurs, peut prsenter uin rempart distinct.Ventralement des ossifications

    ligamentaires peuvent apparatre dans la portion infrieure du pubis, au niveau de la symphyse.Un lger

    lipping peut s'observer sur le bord dorsal.

    Phase 5 : on observe une lgre dpression de la face symphysienne, par rapport au rempart maintenant

    complet. Un lipping modr est habituellement visible sur le bord dorsal avec de volumineuses

    ossifications ligamentaires sur le bord ventral.

    Phase 6 : la symphyse montre une dpression marque, avec des rosions du rempart. Les insertions

    ligamentaires ventrales sont marques. Le tubercule pubien peut apparatre comme une saillie osseuses

    indpendante. La suface symphysienne peut tre ronge ou poreuse donnant une apparence de

    dlabrement en mme temps que des ossifications erratiques se produisent. Des anfractuosits peuvent se

    produire avec La surface symphysienne prend une forme souvent irrgulire et des anfractuosits

    peuvent s'y produire.

    Dans les tranches dge infrieur de 16-40 ans, lcart type nest que de 2.3-5.9 ans, phases qui

    correspondent lachvement de la maturation de la symphyse pubienne. La prcision (sensibilit) de

    cette mthode diminue partir de 40 ans, avec un cart-type de 12.4 ans pour les tranches dge

    suprieur 60 ans [ce qui est considrable si on le compare celui de la mthode Ascdi et Nemeskri :

    2.16 2.53!]. Les rsultats montrent donc que lvolution morphologique avec lge, est variable

    dune population lautre, et que lestimation de lge peut tre imprcise (les stades 4 et 6 tant presque

    similaires).Il est plus facile de classer les variations morphologiques en trois stades : les jeunes (les

    stades 1 et 2), les ges moyens (stade 3) et les plus gs (stades 4, 5 et 6)( Schmitt, 2000).

    5.5.3 -Modifications osseuses au niveau de la surface auriculaire [ cf.G]

    5.6 - Ossification

    La croissance du squelette humain s'accomplit dans les zones cartilagineuses ( pl.5) qui se localisent,

    pour les membres entre la diaphyse et les piphyses des os longs : on parle de mtaphyse, cartilage

    de conjugaison ou ligne piphysaire. Lorsque ces zones de croissance ont puis leur potentiel

    mitotique, diaphyse et piphyses forment alors un seul bloc osseux : l'volution de ces lignes

    d'ossification est facilement visible l'oeil nu mais on verra plus loin, que l' apprciation visuelle de

    cette fusion morphologique est parfois de 6 mois 3 ans plus tardive que

    l'apprciation radiologique. Bien qu'une certaine uniformit se manifeste pour l'poque de la

    disparition de ces lignes piphysaires, il semble que l'volution complte n'en soit pas rigoureusement

    dtermine ou, plutt, n'apparaisse pas toujours au mme moment chez les sujets diffrents. La cause

    relve d'origine sexuelle, hriditaire, phnotypique cutane ou climatologique, mais elle peut tre

    aussi pathologique.

    Planche 5 : ge d'apparition et de soudure des principaux points d'ossification du

    squelette [Adapt de R.Perrot (1998)]

  • Pgina 25 de 93

    Suture sphno-occipitale [ L'ossification dbute l'ge de 17 ans et se termine,

    dans la plupart des cas, vers la vingtime anne. Elle peut ventuellement durer

    jusqu' 26 ans environ]

    Scapula

    Humrus

    Ulna et radius

    Os coxal

    Fmur

    Tibia

    Clavicule / points d'ossification (nsur le

    schma) / ge d'apparition

    / ge de soudure

    principal

    ou

    primitif

    (1)

    40me jour

    embryonnaire

    secondaire

    (3)

    18/19

    ans

    dbut

    : 20-

    21

    ans -

    fin :

    21-28

    ans

    cartilage de conjugaison

    (2)

  • Pgina 26 de 93

    Scapula / points

    d'ossification (nsur le schma) /

    ge d'apparition / ge de soudure

    principal

    (7)

    fin 2me mois

    embryonnaire

    glnodien

    infrieur (8)

    16-

    18

    ans

    20 ans

    glnodien

    sous-

    coracodien

    (9)

    10-

    12

    ans

    16-18

    an

    acromiaux :1

    2 points

    (10)

    14-

    16

    ans

    17-18

    ans

    coracodien

    principal

    (1)

    9me-12me

    mois

    embryonnair

    e

    14

    -

    16

    an

    s

    coracodien

    s

    secondaires

    : bec (2)

    + base (3)

    14-15 ans

    16

    -

    18

    an

    s

    mdial (5)

    15-20 ans

    22-25

    ans

    caudal (6) 20-24

    ans

    cartilage de conjugaison (4)

  • Pgina 27 de 93

    Humrus / points d'ossification (nsur le schma) / ge d'apparition / ge de soudure

    principal

    (10)

    45me jour

    embryonnaire

    atteint les

    deux

    piphyses

    la naissance

    cphalique

    (4)

    2me-

    4me

    mois

    post-

    natal

    19-20 ans :

    ligne de

    soudure (1)

    invisible aprs

    21 ans]

    trochinien

    (3) 2-3 ans

    trochitrien

    (2)

    picondylien

    (8) 5 ans

    18-25 ans

    capitulaire

    (7) 3 ans

    trochlen (6)

    12 ans pitrochlen

    (5)

    ligne de soudure de l'piphyse distale

    (9)

  • Pgina 28 de 93

    Ulna et radius / points d'ossification (n) / ge d'apparition

    / ge de soudure

    ulna

    principal (3) dbut 2me mois

    embryonnaire

    proximal

    (1) 9-14 ans

    16-18

    ans

    distal (4) 6-9 ans 18-20

    ans

    radius

    principal (3) 40me jour

    embryonnaire

    proximal

    (1) 3-6 ans

    15-16

    ans (

    femme)

    17-18

    ans

    (homme)

    distal (4) naissance-

    3 ans

    18-20

    ans

    tubrositaire

    (2) 13-14 ans 17 ans

  • Pgina 29 de 93

    Os coxal / points d'ossification (n) /

    ge d'apparition / ge de

    soudure

    principal

    iliaque (2)

    45-50me

    jour

    embryonnaire

    principal

    ischiatique

    (10)

    90me jour

    embryonnaire

    principal

    pubien (6)

    120me jour

    embryonnaire

    crte

    iliaque (1)

    15-

    16

    ans

    25 ans

    pine

    iliaque

    antro-

    suprieur

    (3)

    14-

    15

    ans

    21-25

    ans

    cotylodien

    antrieur

    (14)

    12

    ans

    cotylodien

    central

    (13) 13-

    14

    ans cotylodien

    postrieur

    (12)

    pine

    ischiatique

    (11)

    16

    ans

    pine

    pubienne

    (4)

    18

    ans

    angle

    pubien (5)

    19-

    20

    ans

    Il est intressant de prendre,

    galement, en compte, la

  • Pgina 30 de 93

    soudure des trois lments de

    l'os coxal qui s'chelonne de

    10 17 ans, selon l'ordre

    suivant : pubis/ischion [10-12

    ans] - ischion/ilion [12-13

    ans] - ilion/pubis [14-17 ans].

    Ces ges cependant sont

    moduler en fonction du sexe :

    en effet, l'intervalle standard

    de fusion complte des trois

    os de l'actabulum est de 11-

    15 ans pour les filles et de 14-

    17 ans chez les garons

    ( Scheuer et al , 2000 -

    Rissech et al , 2005).

    Fmur / points d'ossification (nsur le schma) / ge d'apparition / ge de soudure

    principal (4) 40/45me jour embryonnaire

    piphysaires

    suprieurs

    capital (2) 2 ans 19

    ans

    grand

    trochantrien

    (1)

    3 ans 16-

    18

    ans petit

    trochantrien

    (3)

    8 ans

    piphysaire infrieur =

    intercondylien (5) *

    15 jours

    avant la

    naissance

    18-

    19

    ans

    * ce point nomm anciennement "point de Bclard"

    est utilis en mdecine lgale pour dterminer l'ge

    d'un cadavre infantile ( Drobert, 1974).

  • Pgina 31 de 93

    Tibia / points d'ossification (nsur le schma) / ge d'apparition / ge de soudure

    principal (3) 35-40me jour

    embryonnaire

    proximal (1) naissance 18-24

    ans tubrositaire (2) 12-14 ans

    distal (4) 6-14me mois

    post-natal

    16-19

    ans *

    * Des travaux rcents ( Crowder & Austin, 2005 )

    utilisent de manire prfrentielle la fusion piphysaire

    distale du tibia et de la fibula. Des variations sont

    observes la fois concernant le sexe et le phnotype

    cutan : pour les jeunes amricains d'origine europenne,

    la fusion complte se situe pour les filles, entre 12 et 16

    ans et pour les garons, entre 14 et 19 ans. Alors qu'aucune

    diffrence sensible n'est observe chez les filles

    amricaines d'origine africaine ou mexicaine, on note pour

    les garons une fusion prcoce ( 14 ans) pour les deux

    piphyses distales.

    L'ge de soudure propos correspond un espace temps compris entre un ge minimum et un ge maximum de

    fusion de la ligne piphysaire : il est bon de noter sur un plan pratique ( Mc Kern & Stewart,1957) que pour un

    groupe humain donn, 20 30 % des individus peuvent dj prsenter une fusion complte du cartilage examin,

    pour l'ge mimimum indiqu! Il est donc indispensable de prendre en compte tous les os disponibles.

    5.7 - Radiologie [PG]

    Ainsi que nous venons de le voir ( 5.6), la croissance du squelette humain s'accomplit dans les zones

    cartilagineuses dont l'ossification est facilement visible l'oeil nu mais l' apprciation visuelle de cette

    fusion morphologique est parfois de 6 mois 3 ans plus tardive (!) que l'apprciation radiologique. La

    mthode radiologique est donc un complment indispensable pour valuer les modifications

    morphologiques et les associer avec un ge que l'on souhaite le plus exact possible, en particulier

    dans le domaine judiciaire.

    Depuis leur dcouverte, les rayons X ont t utiliss pour la dtermination de l ge. Plus rcemment

    l'tablissement de standards a permis la prise en compte des points dossifications chez les enfants et

    l'ordre de soudure piphysaire chez les adolescents ( Francis, 1940 - Francis et al, 1939 - Greulich et

    Pyle , 1959 - Pyle et Hoerr, 1969).

    La dtermination de lge par les outils radiologiques se base sur des modifications

    squelettiques telles que :

  • Pgina 32 de 93

    involution piphysaire,

    mesure de lpaisseur corticale,

    valuation de la densit osseuse.

    La technique, la plus utilise est base sur la progression de la rsorption de los cortical, et

    lexpansion concomitante de la cavit mdullaire.

    Todd ( 1920 , 1921a, 1921b) a tent de dterminer lge osseux par radiographie de la symphyse

    pubienne. Il a dfini quatre phases de modification, dbutant lge de 25 ans, pour la premire phase,

    allant jusqu 55 ans pour la 4me phase. Les caractres radiologiques observs taient les

    changements de la texture de los, et laspect de la progression de stries gristres compactes grey

    streak compacta aprs lge de 25 ans. Cependant la majorit des travaux, portent sur les

    extrmits proximales des os longs ( Poirier et Charpy , 1931 - Schranz, 1959), pour lesquelles a t

    constat unevariation morphologique sexuelle ( Schranz, 1959). Nemeskeri et al (1960), pour leur part,

    ont conclu que lge chronologique pouvait tre mieux valu en utilisant un plus grand nombre

    d'os. S ix phases de changements morphologiques radiologiques observables au niveau de l'piphyse

    proximale de lhumrus (pl.6, tab.15) et du fmur ( pl.7, tab.16) ont t pris en compte ( Ascdi et

    Nemeskri, 1970).

    Planche 6 - Les 6 phases radiologiques d'volution de la structure osseuse

    de l'piphyse proximale de l'humrus [d'aprs Ascdi et Nemeskri, 1970 ]

  • Pgina 33 de 93

    Phase I

    Apex de la

    cavite

    mdullaire

    nettement en

    dessous du

    col

    chirurgical

    Systme

    trabculaire

    de type

    radial bien

    marqu

    Structure

    ogivale

    apparaissant

    par endroit

    Phase II

    Cavite mdullaire

    s'tendant vers

    1'pyphyse

    proximale

    Apex la hauteur

    du col chirurgical et

    mme au - dessus

    jusqu'a 1/4 de la

    distance la ligne

    piphysaire

    Systme

    trabculaire

    devenant plus

    fragile avec

    apparition, plus

    marque de la

    structure ogivale

    Phase III

    Apex de la cavit

    mdullaire

    atteignant la ligne

    piphysaire

    Systme

    trabculaire de type

    Tableau 15 : dtermination de l'ge* d'aprs les

    phases osseuses de l'piphyse proximale

    Phases Moyenne SD M+/- 3SD

    I 41.1 6.6 21.3-60.9

    II 52.3 2.51 44.8-59.8

    III 56 3.59 49 - 70,5

    IV 59.8 1.84 50,5-61,6

    V 61 2.05 54,9 - 67,2

    VI 61 3.39 50,9-71,2

    * ge en annes

  • Pgina 34 de 93

    ogival

    Structure en

    colonnes

    apparaissant le long

    du cortex

    piphysaire et

    diaphysaire

    Systme

    trabculaire

    devenant plus

    mince

    Phase IV

    Cavit mdullaire

    tendant dpasser

    la ligne piphysaire

    Systme

    trabculaire

    montrant des

    lacunes dans le

    tubercule majeur

    (trochiter ou grosse

    tubrosit )

    Structure en

    colonnes, de part et

    d'autre de la cavit

    mdullaire, brise,

    par endroits

    Phase V

    Lacunes de

    2/5mm se

    dveloppant dans le

    tubercule majeur

    Apex de la cavit

    mdullaire

    dpassant la ligne

    piphysaire

    Vestiges

    discontinus de la

    structure en

    colonnes de part et

    d'autre de la cavit

  • Pgina 35 de 93

    mdullaire

    Phase VI

    Diamtre de la

    cavit forme dans

    le tubercule majeur

    dpassant 5mm de

    diamtre et pouvant

    atteindre le cortex

    devenu mince et

    transparent

    Systme

    trabculaire trs

    rarfi dans

    l'piphyse :

    trabcules

    prsentant l'aspect

    d'une toile

    d'araigne dchire.

    Planche 7 : Les 6 phases radiologiques d'volution de la structure osseuse

    de l'piphyse proximale du fmur [d'aprs Ascdi et Nemeskri, 1970 ]

  • Pgina 36 de 93

    Phase I

    Apex de la cavit

    mdullaire en dessous

    du petit trochanter

    Systme

    trabculaire bien

    marqu : on voit

    parfaitement

    l'intersection 45 des

    deux systmes

    fasciculaires, le

    faisceau trochantrien

    (fasciculus

    trochantericus ) le

    faisceau arciforme

    ( fasciculus

    arciformis ).

    Phase II

    Apex de la cavit

    mdullaire atteignant

    voire mme dpassant

    la limite infrieure du

    petit trochanter

    Sur les bords de la

    diaphyse et de

    l'piphyses les deux

    systmes fasciculaires

    commencent se

    rarfier

    Phase III

    Apex de la cavit

    mdullaire

    atteignant la limite

    suprieure du petit

    trochanter

    Evolution de la

    rarfaction du systme

    trabculaire plus nette

    au niveau du col et du

    grand trochanter.

    Tableau 16 :dtermination de l'ge* d'aprs les phases

    osseuses de l'piphyse proximale

    Phases Moyenne SD M+/- 3SD

  • Pgina 37 de 93

    Phase IV

    Apex de la cavit

    mdullaire s'tendant

    au dessus de la limite

    suprieure du petit

    trochanter

    Une cavit bien

    dlimite de 5/10 mm

    de diamtre

    apparaissant en plein

    milieu du col

    Rarfaction du

    systme trabculaire

    s'accentuant au niveau

    de la mtaphyse , du

    grand trochanter et de

    la tte, en particulier

    au niveau de la fovea

    capitis.

    Phase V

    Apex de la cavit

    mdullaire continuant

    de progresser en

    direction proximale

    Seulement des

    vestiges du systme

    trabculaire originel

    sont visibles au niveau

    du col

    Formation d'une

    cavit de 3/5 mm de

    diamtre dans le grand

    trochanter

    Formation de

    cavits dans la tte

    vers la fovea capitis.

    Phase VI

    Les cavits formes

    dans le col et le grand

    I 31.4 4.2 18-52

    II 44 2.6 36,2-51,8

    III 52.6 1.86 47 - 58,2

    IV 56 2.32 49-63

    V 63.3 2.17 56,8-69,9

    VI 67.8 3.64 56,9 - 78,7

    * ge en annes

  • Pgina 38 de 93

    trochanter ont

    augment de diamtre

    : plus de 10 et 5 mm

    respectivement

    La cavit mdiane

    du col arrive

    confluer avec la cavit

    mdullaire du fait

    d'une accentuation de

    la perte de la structure

    osseuse, dont des

    vestiges restent

    seulement le long du

    cortex

    Le cortex devient

    fin et transparent, en

    mme temps que le

    relief de la surface

    extrieure de l'os

    s'atrophie

    Bergot et Bocquet (1976 ) ont tudi les effets de lge sur los trabculaire et cortical, de

    lhumrus et du fmur, et ils ont labor six phases de changement du modle trabculaire. Ils ont

    not qu lexception des structures trabculaire du fmur, il y avait des diffrences entre les deux

    sexes, avec une perte prononce des deux types dos (cortical et trabculaire) chez les femmes,

    notamment aprs lge de 50 ans (ostoporose post mnaupause) et que la dminralisation a une

    rpartition non homogne sur le mme os.

    Walker et Lovejoy (1985) ont tudi la clavicule, le calcanum, et lextrmit suprieure de

    lhumrus, et du fmur. Ils ont labor huit phases pour les modifications morphologiques

    radiologiques, au niveau du fmur et la clavicule, qui couvrent une tranche dge de 15 75 ans. La

    clavicule tait le site le plus intressant pour la dtermination de lge par cette

    mthode indpendamment du sexe, puis les extrmits proximales du fmur et de

    lhumrus. Le calcanum na pas prsent de modifications morphologiques en rapport avec lge.

    La plupart des chercheurs, ont signal des inconvnients pour cette mthode, et qui rsultent du

    dveloppement inappropri des rayons X, et la discordance dans linterprtation inter observateurs, ou

    un dispositif technique diffrent. Une autre contrainte signale est la ncessit dune exprience

    considrable pour le succs de la technique.

    Lvaluation radiologique des changements relatifs lge de larticulation chondro-costale a t

    signal il ya plus de 50 ans ( Michelson, 1934 - Falconer, 1938 - Fischer,1955 - Semine et Damon,

    1975 -Mc Cormick et Stewart, 1988).

  • Pgina 39 de 93

    Cependant ces tudes se sont concentres sur la relation entre lge et la minralisation du cartilage

    costal. La plus importante de ces tude est celle qui a t faite par Semine et Damon ( 1975), qui ont

    examin 1500 pices osseuses de cinq populations diffrentes et qui en ont conclu quune corrlation

    linaire entre la minralisation et lge existait, avec une variation sexuelle et inter-population.

    Une tude dans le mme sens a t conduite par Barres Denis et al (1989), avec un comparaison des

    rsultats obtenus par macroscopie (Iscan et al, 1984a, 1984b), et radiographie du plastron sternal

    (McCormick, 1980), avec lobservation des critres suivants :

    la dminralisation osseuse ;

    la fusion des pices du manubrium ;

    la modification de la jonction chondro-costale ;

    les modifications de la jonction chondro-sternale ;

    la minralisation du cartilage costal.

    Chaque critre est ct de 1 5 selon une planche radiologique de rfrence, puis multipli par un

    coefficient de pondration. La somme des critres pondrs, multiplie par 15 correspond l ge

    estim +/- 8.5 ans.

    Cest une technique relativement simple, rapide, et reproductible. Toutefois linconvnient de cette

    mthode, est de faire appel des planches d'identification de la cotation pouvant tre difficile pour

    certains cas, et dpendant vraisemblablement de lexprience de loprateur ce qui peut tre source d'

    erreur. Ils ont conclu, la reproductibilit de la mthode, que lutilisation des clichs radiographiques

    augmente significativement les coefficients de corrlation avec lge des critres sus- cits, sauf pour la

    dminralisation osseuse, et les modifications de la jonction chondro-costale, qui ne prsentent pas

    damlioration (inter observateurs).

    Des tudes comparatives sont faites actuellement en utilisant conjointement tomodensitomtrie et

    mthodes ostologiques usuelles : les rsultats des mesures effectues par les deux techniques sont en

    grande partie comparables, nanmoins, quelques diffrences sont notes. Un apprentissage est

    ncessaire pour amliorer la variabilit inter-observateur. Mais la russite de lexprience dans le

    domaine, ncessite une tude trs approfondie et, si possible, un chantillon de grand taille prenant en

    compte tous les os disponibles.

    5.8 - Histologie [ cf.G]

    5.9 - Le cartilage thyrodien [ cf.G]

    5.10 - Sternum et scapula [ cf.G]

    5.11 - Rachis [ cf.G]

    5.12 - Conclusion : dtermination de l'ge au dcs et mthodes mathmatiques

    Quelque soit la technique retenue pour estimer l'ge d'un individu au dcs, le travail consiste pour

    l'anthropologue ostologiste confronter la morphologie [macroscopique (anatomie externe

    ; radiologie) - microscopique ( histologie)] de l'os tudi un ge standard tabli partir de la srie

    squelettique correspondante, pour laquelle a t prise en compte l'volution osseuse chronologique. Cet

  • Pgina 40 de 93

    ge est, en fait, pour de nombreux auteurs (par exemple Ascdi et Nemeskri, 1970) la mdiane d'un

    crneau chronologique dont les bornes correspondent +/- 3 fois l'cart-type : c'est ainsi que pour un

    individu dont la symphyse pubienne prsente une morphologie radiologique correspondant au stade

    IV, (tabl 14) son ge se rpartit de 51,7 64,6 ans ( SD = 2,16) soit un ge "probable = moyen" de 58

    ans.

    L'estimation de l'ge est donc probabilistique et s'intgre dans les mthodes dmographiques, mais l

    o l'anthropologie ( particulirement si elle est judiciaire) recherche l'ge d'un individu prcis

    (appartenant une population X dont il a t arbitrairement isol par la mort), la dmographie

    s'intresse, elle, la rpartition des classes d'ges au sein d'une population et leur esprance de vie,

    d'o une probabilit de distribution des ges au dcs et des aspects morphologiques correspondants

    ces ges.On aura donc une " probabilit Pr(a)c, o Pr reprsente la probabilit que les vestiges

    squelettiques soient ceux d'une personne morte un ge a conforme l'ge c tabli sur ses propres

    restes osseux. Cette probabilit Pr(a)c N'EST PAS EGALE Pr(c)a o cette fois l'ge a est dtermin

    partir de l'ge c de vestiges osseux rfrencs. Cet ge a ncessite de connatre la rpartition des

    ges au dcs soit f(a) : il peut donc paratre paradoxal d'tre amen chercher d'abord la

    rpartition des ges dans la population avant de dterminer l'ge d'un individu, en d'autres termes de

    dterminer Pr(c)a avantPr(a)c! Cependant il est possible de calculer Pr(a)c partir de Pr(c)a en

    utilisant le thorme de Bayes "(adapt de Hoppa & Vaupel, 2002).

    Le traitement probabilistique baysien des donnes d'estimation de l'ge au moment de la mort permet

    de tenir compte de la variabilit : l'ge estim est donc donn sous forme d'intervalles chronologiques

    larges, qui ont, cependant le mrite d'tre fiables ( A.Schmitt, 2002).Un certain nombre d'tudes

    rcentes ont fait appel l'infrence baysienne, dans la dtermination de l'ge partir de l'volution

    chronologique de structures osseuses telles l'articulation sternale de la 4me cte ( Schmitt, 2001) ou la

    surface auriculaire iliaque ( Schmitt & Broqua, 2000 - Debono et al ., 2004).

    On appelle infrence baysienne la dmarche logique permettant de calculer ou rviser la probabilit d'une hypothse. Cette

    dmarche est rgie par l'utilisation de rgles strictes de combinaison de probabilits, desquelles drive le thorme de Bayes.

    Il existe seulement deux rgles pour combiner les probabilits : la rgle de l'addition et celle de la multiplication. Le

    thorme de Bayes peut tre driv simplement en mettant profit la symtrie de la rgle de multiplication. Il permet donc

    d'inverser les probabilits : c'est dire que si l'on connat les consquences d'une cause [ l'ge entrane des modifications

    osseuses ], l'observation des effets [ modifications osseuses ] permet de remonter aux causes [ ge ]. C'est cette estimation

    priori qui est sytmatiquement oublie par les mthodes statistiques standards. [ Probabilits

    baysiennes/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Inf%C3%A9rence_bay%C3%A9sienne#Comparaison_avec_la_statistique_classiqu

    e]

    5.13 - Bibliographie [PG]

    1. Acsadi, G. & L Nemeskeri (1970) History of Human Life Span and Mortality. Budapest:

    Akademiai Kiado.

    2. Baccino E, Ubelaker DH, Hayek LA & Zerilli A (1999). Evaluation of seven methods of

    esti mating age at death from mature human skeletal remains. J Forensic Sci, 44, 5, 931-6.

    3. Barres Denis R, Durigon M & Paraire F (1989). Age estimation from quantitation of features

    of "chest plate" X-rays. J Forensic Sci Vol 34, N l , 228-23 3 .

    4. Bergot C & Bocquet J-P (1976). Etude systmatique en fonction de l'ge de l'os spongieux et

  • Pgina 41 de 93

    de l'os cortical de l'humerus et du fmur. Bull Mem Soc Anthropol Paris (srie 13): 2 1 5-242.

    5. Bednarek J, Engelgardt P, Bloch-Boguslawska E & Sliwka K.(2002). Using Lamendin and

    Meindl-Lovejoy methods at death estimation of the unknown person. Arch Med Sadowej

    Kryminol.,52(3):221-7 [Article en Polonais]

    6. Berg S (1963). The determination of bone age. In : Lunquist F (ed.). Methods of Forensic

    Science . John Wiley and Sons, New York.

    7. Bolk, L. (1915). On the premature obliteration of sutures in the human skull. American Journal

    of Physical Anthropology 17:495-523.

    8. Boulinier G (1969). Variations avec l'ge du dimorphisme sexuel des crnes humains adultes :

    influence sur les possibilits de discrimination statistique de sujets. Bull Mm Soc Anthropol

    Paris, 4, 127-138.

    9. Broca P (1875). Instructions craniologiques et craniomtriques. Mm Soc Anthrop Paris,2 : 1-

    103.

    10. Brooks, S. T. (1955). Skeletal age at death: Reliability of cranial and pubic age

    indicators. American Journal of Physical Anthropology 13:567-597.

    11. Brooks S & Suchey JM (1990). Skeletal age determination based on the os pubis : a

    comparison of the Acsadi-Nemeskri and Suchey-Brooks methods. Human Evolution, 5:227-

    238.

    12. Buikstra, D. & D. H. Ubelaker (eds.). (1994) Standards for Data Collection from Human

    Skeletal Remains. Arkansas Archaeological Survey Research Series, No. 44.

    13. Cerny M (1983). Our experience with estimation of an individual's age from skeletal remains of

    the degree of thyroid cartilage ossification. Acta univ palacki olomuc fac paedagogica

    biologica, 3 : 121-144.

    14. Crowder C & Austin D (2005). Age ranges of epiphyseal fusion in the distal and fibula of

    contemporary males and females. J Forensic Sci, 50,5.

    15. Debono L, Mafart B, Guipert G & Jeusel E (2004). Application pratique de la mthode

    d'estimation de l'ge au dcs de Schmitt et Broqua (200).Bull. Mm. Soc Anthropol Paris, t.

    16, 1-2.

    16. Drobert L (1974). Mdecine Lgale.Flammarion Mdecine Sciences Paris.

    17. El-Najjar M & McWilliams KR (1978). Forensic anthropology. The structure, morphology,

    and variation of human bone and dentition .Ch C Thomas,Springfield, Illinois,190p.

    18. Falconer B (1938). Calcification of the hyaline cartilage in man. Arch Pathol 26: 942-955.

    19. Fischer E (1955). Verkalkungsformen der rippenknorpel. Forstschr Geb Rontgenstr

    Nukleamed 82: 474-481.

    20. Ferembach, D., Schwidetzky, L, & M. Stloukal (1977) Raccomandazioni per la determinazione

    dell'eta e del sesso sullo scheletro. Revista di Anthropologia 60:5-51

    21. Ferembach D, Schwidetzky I & Stoukal M (1979). Recommandations pour dterminer l'ge et

    le sexe sur le squelette, Bull et Mm Soc d'Anthropol Paris , XIIIsrie, 6,7-45.

    22. Francis CC (1940). The appearance of centres of ossification from 6-15 years. . Am J Phy

    Anthropol 27: 127-138.

    23. Francis CC , Werle PP & Behm A (1939). The apparence of centers of ossification from the

    birth to five years. Am J Phy Anthropol 24: 273-299.

    24. Galera, V., Ubelaker, D.H., & L. A. Hayek (1998) Comparison of macroscopic cranial methods

    of age estimation applied to skeletons from the Terry Collection, Journal of Forensic Science.

    43(5):933-939

  • Pgina 42 de 93

    25. Grait A (2006). La dtermination de l'ge au dcs par le post-crne. Mmoire bibliographique

    du CSBM Anthropologie, Ethnologie et Sociologie de la Sant, Dpt BH, Lyon1, 65p.[ rsum

    html]

    26. Graves WW (1922). Observations on age changes in the scapula. AJPA. 5:21-33.

    27. Greulich WW &Pyle SJ (1959). Radiographic Atlas of Skeletal Development of the Hand and

    Wrist . 2nd edition, Stanford University Press, Stanford (CA).

    28. Gustafson G (1950).Age determinations on teeth. J Am Dent Assoc . 41:45-54.

    29. Haiter-Neto F, Kurita LM, Menezes AV & Casanova MS, (2006). Skeletal age assessement : a

    comparison of 3 methods. Am J Orthod Dentofacial Orthop., 130(4):435.e15-20

    30. Hershkovitz, I., Latimer, B. , Dutour, O., Jellema, L. M. ,Wish-Baratz, S. & Rothschild, C.,

    (1997). Why do we fail in aging the skull from the sagittal suture? Journal of Physical

    Anthropology103:393-399.

    31. Hoppa RD & Vaupel JW (2002). The Rostock Manifesto for paleodemography : the way from

    stage to age. in Hoppa RD & Vaupel JW (Eds), Paleodemograqphy, age distribution from

    skeletal samples, pp.1-8.

    32. Howells WW (1965). Age and individuality in vertebral lipping : notes on Stewart's data. In

    homenaje a Juan Comas en su aniversario, Mexico, II : 169-178. .

    33. Hrdlicka, A. (1939). Practical Anthropometry. Wistar Institute, Philadelphia.

    34. Iscan MY (ed.), (1989). Age Markers in the Human Skeleton , Springfield, II, Chartes C

    Thomas.

    35. Iscan MY & Cotton TS, (1985). The effect of age on the determination of race from the

    pelvis. J Human Evol, 14, 275-282.

    36. Iscan M Y &. Kennedy KAR (1989). Reconstruction of life from the skeleton, Alan R. Liss,

    Inc., New York pages 11-51.

    37. Iscan M Y & Loth SR, (1986a) 1986a. Determination of age from the sternal rib in white

    males: A test of the phase method. J. Forensic .Sci 31(1): 122-132.

    38. Iscan M Y & Loth SR (1986b). Determination of age from the sternal rib in white females: A

    test of the phase method. J. Forensic. Sci 31 (3):990-999.

    39. Iscan MY & Loth SR, (1989). Osteological manifestations of age in adults. In : Iscan MY and

    Kennedy KAR (eds.). Reconstruction of Life from the Skeleton. New York, Alan R Liss, p. 23-

    40.

    40. Iscan M Y, Loth SR & Scheuerman E H (1989a). Assessment of intercostal variation on the

    estimation of age from the sternal end of the rib. Am. J. Phys. Anthropol 78(2): 245 (abstract).

    41. Iscan MY, Loth SR & Scheuerman EH (1992) . Age assessement from the sternal end of the rib

    and pubis symphysis : a systemic comparison. Anthropologie, Brno,XXX : 41-44.

    42. Iscan MY, Loth SR & Wright RK (1984a). Metamorphosis of the sternal rib : a new method to

    estimate the age at death in males. Am J Phys Anthropol, 65,147-156.

    43. Iscan MY, Loth SR & Wright RK (1984b). Age estimation from the rib by phase analysis

    :White males. J Forensic Sci, 29,1094-1104.

    44. Iscan MY, Loth SR & Wright RK (1985). Age estimation from the rib by phase analysis :

    White females. J Forensic Sci, 30,853-63.

    45. Johnson, J. S. (1976). A comparison of age estimation using discriminate function analysis with

    some other age estimations of unknown skulls. Journal of Anatomy 121:475-484.

    46. Jousset N, Franco A, Gard C, Penneau M & Roug-Maillart ( 2006). Dtermination de l'ge des adultes en post-mortem : intrt de l'utilisation des critres de Gustafson. Antropo ,11 :

    271-277.

  • Pgina 43 de 93

    47. Kashyap VK & Rao NK (1990).A modified Gustafson method opf age estimation from teeth. Forensic Sc Int, 47 :237-247.

    48. Katz D & Suchey J M (1986). Age determination of the male os pubis. Am J Phys

    Anthropol 69:427-435.

    49. Katz D & Suchey J M (1987). Determination of age in the male os pubis : Consideration of the

    race variable. Am Acad Forensic Sci Program 1987, P 122 (abstract).

    50. Key, C. A., Aiello, L. C.& Molleson, T. (1994). Cranial suture closure and its implications for

    age estimation. International Journal of Osteoarchaeology 4:193-207.

    51. Kerley ER (1965). The microscopic determination of age in human bone. Am J PhysAnthropol,

    23,149-163.

    52. Kerley ER & Ubelaker DH (1978). Revisions in the microscopic method of estimating age at

    death in human cortical bone. Am J Phys Anthropol, 49,545-546.

    53. Krogman, WM (1962). The Human Skeleton in Forensic Science. Charles C. Thomas,

    Springfield, III. pp. 76- 91.

    54. Krogman WM, & Iscan M Y (1986) The Human Skeleton in Forensic Medicine. Springfield, III

    : Charles C Thomas , Springfield.

    55. Kunos ChA., Simpson SW, Russell KF & Hershkovitz I, (1999). First Rib Metamorphosis : Its

    Possible Utility for Human Age-at-Death Estimation, AJPA , 110 : 303-323.

    56. Kurki H (2005).Use of the First Rib for Adult Age Estimation : A Test for One Method. Int J

    Ostaeoarchaeol,15 : 342-350.

    57. Lamendin H, Baccino E, Humbert JF, Tavernier JC, Nossintchouk RM, Zerilli A (1992). A

    simple technique for age estimation in adult corpses: The two criteria dental method. J Forensic

    Sci; 37: 1373-9

    58. Lewis AB, (1991).Comparisons between dental and skeletal ages. Angle Orthod., 61(2):87-92.

    59. Liversidge HM, Lyons F & Hector MP, (2003).The accuracy of three methods of age

    estimation using radiograhic measurements of developing teeth. Forensic Sci Int. 2003,

    131(1):22-9

    60. Lovejoy, C. O., Meindl, R. S., Mensforth, R. P. & Barton, T. J. (1985a). Multifactorial

    determination of skeletal age at death: A method and blind tests of its accuracy. American

    Journal of Physical Anthropology 68:1-14.

    61. Lovejoy CO, Meindl RS, Pryzbeck TR & Mensforth RP, (1985b). Chronological

    metamorphosis of the auricular surface of the ilium : a new method for the determination of

    age at death.Am J Phys Anthropol, 68,15-28.

    62. Mc Kern TW & Stewart TD (1957). Skeletal age changes in young American males, analysed

    from the standpoint of identification . Headqu QM Res and Dev Command, Tech Rep EP-45,

    Natick, Mass.

    63. Maples WR & Rice PM ( 1979). Some difficulties in the Gustafson dental age estimations. J Forensic Sc, 24:168-172.

    64. Masset (C), 1971. Erreurs systmatiques dans la determination de 1'age par les sutures

    craniennes. Bull Mem Soc Anthropol Paris 7:85-105.

    65. Masset C 1982. Estimation de I'ge au dcs par les sutures craniennes. These de Doctorat

    d'tat Universite de Paris I, 301p.

    66. Masset (C), 1989. Age estimation on the basis of cranial sutures. In Iscan (M Y), (ed): Age

    Markers in the Human Skeleton.Springfield, IL: Charles C Thomas, pp. 71-103.

    67. McCormick WF (1980). Mineralization of the costal cartilages as an indicator of age:

    preliminary observations. J Forensic Sci, Vol 25, N 4: 736-741.

  • Pgina 44 de 93

    68. McCormick WF & Stewart JH (1988). Age related changes in the human plastron: a

    roentgenographic and morphological study. J Forensic Sci 33: 100-120.

    69. Martin R & Saller K (1958). Lerbuch der Anthropologie.Stuttgart, Gustav Fischer Vorlag.

    70. Megyesi MS, Ubelaker DH & Sauer NJ (2006). Test of the Lamendin aging method on two

    historic skeletal samples. Am J Phys Anthrop, 131:363-367.

    71. Meindl, R. S. & Lovejoy, C. O. (1985). Ectocranial suture closure: A revised method for the

    determination of skeletal age at death based on the lateral anterior sutures. American Journal of

    Physical Anthropology 68:57-66.

    72. Meindl R S, Lovejoy CO, Mensforth R P & Walker RA, 1985. A revised method of age

    determination using the os pubis, with a review and tests of accuracy of other current methods

    of pubic symphyseal aging. Am J Phy Anthropol 68: 29-45.

    73. Michelson N (1934). The calcification of the first costal cartilage among whites and

    Negroes. Hum Biol 6: 543-557.

    74. Moreaux A (1948).Trente-deux planches de morphologie des dents. Paris, 39p.

    75. Mller HG, Love B & Hoppa RD ( 2002). Semiparametric method for estimating

    paleodemographic profiles from age indicators.Am J Phys Anthrop, 117 : 1-14.

    76. Nawrocki, Stephen P. (1998). Regression formulae for estimating age at death from cranial

    suture closure. In Forensic Osteology: Advances in the Identification of Human Remains (2nd

    ed.) Reichs, K. J. (ed.). Charles C. Thomas, Springfield, Illinois. pp. 276-292.

    77. Nemeskeri J, Harsanyi L & Ascadi G (1960). Methoden zur diagnose des lebensalters von

    skelettfunden. Anthropol Anz 24: 70-95.

    78. Novotny V, Isan MY & Loth S (1993). Morphologic and osteometric asssesment of age, sex

    and race from the skull. In Isan MY & Helmer RP (Eds), Forensic analysis of the skull, Wiley-

    Liss, 71-88.

    79. Oettle AC & Steyn M (2000). Age estimation from sternal ends of ribs by phase analysis in

    healthy and osteoporotic women. Osteoporosis International, 3 : 1071-1079.

    80. Olivier G (1960). Pratique anthropologique.Paris, Vigot Frres.

    81. Olivier G & Pineau H (1958). Dtermination de l'ge du foetus et de l'embryon. Arch

    d'Anatomie (La Semaine des Hpitaux), 6,21-28.

    82. Pasquier E, De Saint Martin Pernot L, Burdin V, Mounayer C, Le Rest C, Colin D, Mottier D,

    Roux C & Baccino E (1999). Dtermination of age at death : assessment of an algorithm of age

    prediction using numerical three-dimensional CT data from pubic bones. Am J Phys

    Anthropol, 108,3.261-8.

    83. Perizonius (W R K), 1984. Closing and non-closing suture in 256 crania of known age and sex

    from Amsterdam (A D 1883-1909). J Hum Evol, 13: 201-216.

    84. Perrot R (1991). L'expertise anthropologique. In : Miras A, Mali M & Malicier

    D.L'identification en mdecine lgale,Ed.Lacassagne, Lyon, pp.95-128.

    85. Perrot R ( 1998) . Anthropobiologie anatomique. Manuel pratique de morphologie et

    morphomtrie du crne et du post-crne. [ version pdf, 2005]

    86. Poirier P & Charpy A (1931). Trait d'anatomie humaine, Paris : Masson.

    87. Powers, R. (1962). The disparity between known age and age as estimated by cran