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5 février 2015 Maison de la Cité internationale universitaire de Paris

5 février 2015

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Page 1: 5 février 2015

5 février 2015

Maison de la Citéinternationale

universitaire de Paris

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Le LIENremercie ses partenaires

et les exposantsB Braun

Becton DickinsonEMSFaviFHF

Gestions hospitalièresHealth & co Hygienes

INGENLe Lien

Medi-HandtraceNovatech Pharma

OxypharmTHX Medical

Conception et réalisation

Imprimé sur les presses de l’imprimerie de Champagne

février 2015

FÉDÉRATION HOSPITALIÈRE DE FRANCE

publicité

Tous droits de reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous pays. Copyright Le Lien.

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Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 1

Cette année, le LIEN souhaite lancer un appel important qui voudrait sonner le glas de l’omerta dans le petit mondeopaque de la santé et des soins.

Fin de l’omerta sur les chiffres de mortalité

des accidents médicaux. Comment expliquer

en effet que la France ne diffuse aucun chiffre officiel?

Nous n’avons que de vagues estimations parcel-

laires mais rien d’officiel, rien de structuré. Pour-

tant, des chiffres de la mortalité circulent. Sur la iatrogénie

médicamenteuse, par exemple, on annonce entre

18000 et 25000 décès par an. On sait que les infections

nosocomiales seraient à l’origine de 10000 décès. Les

dernières études américaines projetées à la France donnent

des chiffres supérieurs à 40000 décès annuels des suites d’un

acte de soin.

Vous le savez, j’ai moi-même connu de trop près l’insécurité

des soins. Je peux même dire que j’ai été victime de la délin-

quance en blouse blanche et que je le paie encore aujourd’hui,

tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes. Après le

choc de la Clinique du sport en 1997, notre pays s’est engagé

dans une réflexion profonde sur la lutte contre les infections

nosocomiales, poussé par le LIEN et une presse bienveillante.

Tous les quatre ans, une étude de prévalence des infections

nosocomiales mesure les résultats des efforts des profession-

nels de santé et des politiques publiques engagées. Entre 1997

et 2007, la presse se mobilisait chaque année en diffusant lar-

gement pour chaque établissement leur tableau de bord des

infections nosocomiales. Et puis, avec le temps, les tableaux de

bord se sont banalisés, le nosocomial n’a plus fait la une des

journaux mais, dans les hôpitaux et cliniques, le pli était pris et

les comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)

avaient gagné leur reconnaissance.

Ce que nous avons fait sur les infections nosocomiales, nous de-

vons le faire pour l’ensemble des accidents médicaux, en établis-

sements de soins, dans les établissements médico-sociaux et en

ville. Nous devons diffuser des indicateurs de résultats au plus

près du malade. Je pense en particulier à des indicateurs par ser-

vice, par spécialité, les seuls à intéresser vraiment les usagers et

à mobiliser fortement le corps médical. Nous devons réaliser des

études nationales périodiques tous les trois ou quatre ans nous

permettant de mesurer précisément la fréquence des accidents

médicaux, leurs causes et leurs conséquences, et notamment

leur mortalité. Grâce à la diffusion de ces données, nous pourrons

nous assigner des objectifs d’amélioration de la sécurité du pa-

tient. Des objectifs ambitieux avec des objectifs chiffrés.

À l’hôpital et en clinique, le LIEN souhaite que, dans chaque éta-

blissement, chaque service analyse avec attention les causes des

accidents liés aux soins prodigués en leur sein. Les revues de

morbidité et de mortalité ne doivent pas être une option. Nous

souhaitons que soient rendus publics des indicateurs par ser-

vices, qui nous éclairent réellement sur la qualité et la sécurité

des soins. Taux de réhospitalisation, taux d’infection nosoco-

miale, taux de mortalité. La carrière des directeurs d’hôpital pu-

blic devrait dépendre aussi de leurs résultats en matière de qua-

lité et de sécurité, que ces managers aient toute notre recon-

naissance quand leurs indicateurs s’améliorent. Que parmi les

chefs de service, les meilleurs soient reconnus. Que les moins

bons soient accompagnés afin de s’améliorer rapidement. Enfin,

que les services les moins performants et les plus dangereux

soient fermés, provisoirement ou définitivement, car la sécurité

des patients encore une fois, ne souffre aucun compromis. Ce

refus du compromis doit devenir la marque de fabrique de notre

politique publique en matière de sécurité des soins.

Ce 25 janvier 2015, on apprenait la hausse inattendue du nombre

de morts sur les routes françaises. Immédiatement, le ministre de

l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, réagissait en annonçant de nou-

velles mesures en précisant et je le cite: «Il faut réprimer encore

plus les conduites à risques»; ce que la France fait avec succès

pour réduire les accidents de la route, elle doit le faire pour les ac-

cidents médicaux en commençant par mesurer précisément le

phénomène contre lequel on prétend mettre en place une politique

de prévention et de lutte.

Ces 5es États généraux sont donc clairement un signal fort en-

voyé aux décideurs. Le programme national de sécurité des pa-

tients présenté il y a deux ans ici même par Marisol Touraine est

une bonne chose. Il faut maintenant que ce programme se dé-

cline plus vite dans les services afin que, réellement, les patients

en bénéficient. Il faut que ce programme puisse s’ajuster dans

le temps en fonction des données collectées, et plus particuliè-

rement en fonction de la typologie des accidents survenus dans

chaque service et de leurs conséquences. Grâce à ces données,

couplées avec l’évaluation régulière des compétences médicales

des médecins que le LIEN appelle de ses vœux, nous réussirons

une baisse objective car mesurée de l’insécurité des soins.

Les rencontres de cette journée sont l’occasion de montrer

que les propositions du LIEN sont possibles et souhaitables à

mettre en œuvre.

Merci à toutes et à tous pour votre présence à cette nouvelle

édition de nos États généraux. Nous nous retrouverons dans

deux ans et ce sera aussi l’occasion de fêter ensemble les

20 ans du LIEN.

Patiemment vôtre. ●

ÉditorialBéatrice CerettiPrésidente du LIEN

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(n°Azur, tarif selon l’opérateur téléphonique)

(prix d’une communication normale)

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Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 3

sommaireÉditorial

Programmedes 5es États généraux

des infections nosocomiales5 février 2015

Le patient partenaireL’engagement des patients

et de leurs familles dans la sécurité des malades,un programme à promouvoir en France

Un nouvel antibiotiquequi tue les bactéries

sans résistance détectable

ActualitésEbola

Déclaration d’intention pour la fondation

d’un Institut de la qualitédes soins et de la sécurité des patients

ActualitésGuide pratique du CCLIN Ouest

Nous avons besoin d’un plan sécurité des soins

Marseille : ils ont découvert

comment dompter les bactéries

ACdeBMRL’alliance contre le développement

des bactéries multirésistantes

Réduire les accidents médicauxL’exemple américain

Cuivre antibactérienUne efficacité visible

Fondation Caisses d’Épargne pour la solidaritéSécurité et qualité des soins

Générations Mutualistes

Des pratiques disparates

CEPS : Il n’est de pire sourd…

Actualités : Deux publications INVSsur les infections nosocomiales

Angine : des prescriptions massives d’antibiotiquesparfaitement injustifiées

ARS : Sauve ma peauPartage d’expérience avec un compteur de bonnesnouvelles, ami des patients, ami des soignants

Haute Autorité de santéBig data et objets connectés

SnitemLa sécurité : pierre angulaire de l’injection perfusion

Fédération hospitalière de France

La FEHAP soutient le Lien dans sa démarche qualité et s’engage en faveur de la participation des usagers

L’association Le LIENLa santé est notre bien le plus précieux

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4 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

8h30 Accueil9h00 Ouverture

Béatrice CERETTI Présidente du LIEN

9h15 Table ronde 1 Les accidents médicaux, 3e cause de décès en France. Peut-on continuer les yeux bandés? Témoignage patientPoint de vue de

Claude RAMBAUD Vice-présidente du LIEN

Mesurer et prévenir les accidentsmédicaux, une urgencePoints de vue de

Jean-Luc HAROUSSEAUPrésident de la Haute Autorité de santé

Guy VALLANCIEN Membre de l’Académie de médecine

Lamine GHARBI Président de la FHP

René AMALBERTIDirecteur scientifique de la prévention médicale, groupe MACSF

Philippe BROUQUI Chef de service maladies infectieuseset tropicales (AP-HM)

Alain-Michel CERETTIFondateur et président d’honneur du LIEN

• Parcours du patient : la traçabilité totale, la boîte noire s’imposera-t-elle ?

• Indicateurs par service, ça dérange : sortir de l’omerta, oui c’est possible et c’est maintenant.

• Évaluation des compétences des médecins, un rendez-vous inévitable

Débat avec la salle

10h30 Pause

Sécurité du patientAnnée 2015. Omerta tolérance zéro

11h00 Table ronde 2 Le risque infectieux: s’allier pour prévenir et innover Témoignage patientPoint de vue de

Pierre PARNEIXPrésident CCLIN Sud-Ouest, CHU Bordeaux

Avec

Catherine ECKERT Centre national de référence(CNR) Clostridium difficile

Florence LEMANN, Bruno LE FALHER Équipe opérationnelle d’hygiène, CH Victor-Dupouy

Stéphane RÉGNAULT Président du Snitem

Samia LEVY Infectiologue, chargée de mission, ARS IDF

• Clostridium difficile: un risque qui a de l’avenir

• 33 millions de portes ouvertes au risque infectieux chaque année. Les cathéters mobilisent les acteurs de la lutte

• L’usage unique est-il encore unique? L’Europe s’en mêle

• Sauve ma peau : partage d’expérience avec un compteur de bonnes nouvelles, ami des patients, ami des soignants

Débat avec la salle

12h15 Déjeuner et visite des stands

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Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 5

programme

5 février 2015Maison de la Cité

internationale universitairede Paris

13h45 Table ronde 3 Innover pour les plus fragiles. Une urgence pour nos aînés, un partage d’expériencesTémoignagePoint de vue de

Patrick LAMBRUSCHINI Secrétaire général, Fondation Caisses d’épargne pour la solidarité

Avec

Michel VARROUD VIAL Direction Amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, HAS

Bruno FAVIER Conseiller médical de la FCES

Olivia FIERS Médecin nutritionniste hôpital Arthur-Gardiner, Dinard

Guénaëlle HAUMESSER Directrice de Générations Mutualistes

• PAERPA: est-ce la fin de la segmentationde la personne?

• Vue nouvelle sur l’alimentation-nutrition des plusfragiles: peut-on dépasser les grammages?

• L’innovation technologique au service du mieux-être des aînés: tous concernés

Débat avec la salle

14h45 Pause 15h15 Table ronde 4

E-santé et sécurité du patient

Point de vue d’Alain-Michel CERETTIAvec

Yves-Jean DUPUIS Directeur général, Fehap

Jean-Pierre BLUM Conseiller près le président du grouped’étude parlementaire Numérique et santé

Vincent BILDSTEIN Directeur général, IMShealth

Caroline BLOCHET Spécialiste de santé connectée

Jean-François THEBAUT Membre du Collège de la HAS

• Open data, big data, une révolution attendue. Bénéfices, transparence et garanties?

• Déferlement des objets connectés, le big bro-ther de la vie intime: assistance ou surveillance au service des patients ?

Débat avec la salle

16h00 Table ronde 5Nos vigilances et nos incontournables Avec

Gérard VINCENT Délégué général FHF

Olivier PATEY Infectiologue, CHI Villeneuve-Saint-Georges

Simon MARMOR Chirurgien orthopédiste, GH Diaconesses Croix-Saint-Simon, Paris

Eric CHABRIERE Professeur de biologie, université Aix en Provence

• Phagothérapie, les avancées de la recherche• Les centres de références des infections

ostéo–articulaires, un lieu d’excellence à promouvoir

• Engagement sur l'antibiorésistance

3 minutes pour 3 propositions

16h45 Clôture par Marisol TOURAINE Ministre des Affaires sociales,

de la Santé et des Droits des femmes

Page 8: 5 février 2015

getold.pfi zer.fr

Bien vieillir, c’est avoir plus de temps et la possibilité de voir, d’accomplir et de partager plus de choses ; de faire parfois quelques mauvais choix mais aussi de découvrir ce que vous n’auriez peut-être jamais pensé vivre. Plus vous grandissez, vivez et vieillissez, plus vous connaissez de succès, mais aussi d’échecs, ce qui est tout aussi

important. Vous pouvez vivre plus longtemps, mais aussi plus intensément.Votre but dans la vie est de tout mettre en œuvre pour que vos rêves se réalisent, tout au long de votre vie... Le nôtre, chez Pfi zer, est de nous assurer que vous viviez suffi sam-ment longtemps et en bonne santé pour les réaliser.

Dans Vieillir, il y a Vie

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Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 7

Le patient partenaireL’engagement des patients et de leurs familles dans la sécurité des malades,un programme à promouvoir en France

http://partnershipforpatients.cms.govAux USA, un programme appelé «Patient-Partenaire»considère les patients et leurs familles comme des partenaires essentiels dans l’effort pouraméliorer la qualité et la sécurité des soins dans les structures de santé. Leur place de membresactifs de l’équipe de soins est considérée commeessentielle pour rendre les soins plus sûrs, réduireles complications et les réadmissions non prévues.

Toutes les ressources possibles

sont engagées pour que patients et

familles adhèrent à la logique du Patient-

Partenaire et pour développer cet engage-

ment à l’échelle du système de santé.

Une étude de 2008 démontre les avantages

mesurables qu’il y a à tirer des soins centrés

sur un patient participatif, et notamment un

impact positif sur la satisfaction des patients,

la durée du séjour et le coût par séjour. C’est en

améliorant la communication entre patients et pro-

fessionnels de santé au pied du lit ou par le biais

de comités institutionnels axés sur des change-

ments systémiques dans les soins aux patients que

les résultats de participation à l’amélioration des

pratiques sont les meilleurs.

De très nombreux travaux sont en cours dans les

hôpitaux à travers les USA pour faire progresser

la participation du patient et de la famille.

La tâche n’est pas de réinventer la roue, disent les

auteurs de ces travaux, mais de tirer parti des ré-

seaux, des outils et des ressources existantes pour

mieux atteindre ensemble des objectifs communs

de sécurité des patients.

Le programme Patient-Partenaire diffuse en

continu les meilleures pratiques d’engagement de

patients et de familles pour plus de 3700 hôpi-

taux, membres du Réseau d’engagement hôpital.

Engager les patients et les familles à améliorer la sécurité lors des transitions de soinsLes patients et les familles collaborent avec les

médecins et les soignants dans les réseaux et

parcours de soins pour améliorer la prise en

charge lors des transitions entre structures et

professionnels de soins, hôpitaux et médecine de

ville, et notamment réduire les réadmissions. Le

programme n’est pas limité aux hôpitaux : il

s’étend au programme communautaire Commu-

nity-based Care Transitions et au programme

Quality Improvement Organizations (QIOs) et à

plusieurs autres organisations qui travaillent

avec les hôpitaux.

Les patients et familles sont incités à connaître

le programme Partner Ship for Patients1.

Le programme Patient-Partenaire encourage et

soutient les patients et les familles à être des

participants actifs dans leurs soins et à tous les

niveaux de prise de décisions où ils se sentent à

l’aise. Les patients et les familles partagent leurs

histoires de patients ; ils participent aux conseils,

groupes de travail et conseils consultatifs dans

les hôpitaux et les organismes communautaires

à travers le pays.

Le Canada développe un programme identique,

grâce surtout à l’engagement d’un patient, Vin-

cent Dumez; les patients sont formés à cette par-

ticipation active. L’expérience démontre l’efficacité

d’une gouvernance partagée, 5 à 10 fois supé-

rieure à une gouvernance exclusive profession-

nelle ; elle réduit les conflits de chapelles, la

domination des egos et les organisations absurdes

au service du patient.

Le LIEN partage la vision des programmes Pa-

tient-Partenaire canadien et américain et af-

firme que l’avenir est dans la cogestion, à tous

les niveaux de gouvernance. Il nous faut expéri-

menter de nouvelles façons de travailler et re-

penser le système ensemble. C’est pourquoi

nous demandons que soit créée, dans chaque

structure qui accueille des patients et délivre des

soins, un comité d’hygiène et de sécurité des pa-

tients, comité paritaire, institutionnels, patients

à part égale, disposant d’outils identiques à ceux

dont ont été dotés les CHS-CT pour les person-

nels par les bienfaisantes lois Auroux. ●

NB : Le concept d’«engagement des patients» se substitue deplus en plus à celui d’empowerment.1. http://partnershipforpatients.cms.gov/about-the-partnership/aboutthepartnershipforpatients.html

Claude RambaudVice-présidentedu LIEN

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8 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

Janvier 2015 - Le présent document, son contenu, et notamment les données institutionnelles, les informations, les marques et les logos qui y sont mentionnés sont la propriété exclusive de B. Braun. Toute représentation

et/ou reproduction, partielle ou totale, de ce document et de son contenu, sans l’accord exprès et préalable de B. Braun, est strictement interdite et constitue une infraction aux droits de propriété intellectuelle de B. Braun.

Document et photo non contractuels. Crédits image : Yuri Arcurs - Fotolia.com

B. Braun Medical SAS | 204, avenue du Maréchal Juin | 92100 Boulogne Billancourt – France

www.bbraun.fr | B. Braun Medical SAS au capital de 31 000 000 € | RCS NANTERRE 562 050 856

Industriel de la santé et entreprise citoyenne, B. Braun Medical apporte son soutien

au LIEN depuis plusieurs années avec un objectif commun : la réduction des infections

nosocomiales.

En tant qu’expert de la prise en charge des troubles de la continence, B. Braun est

conscient du risque que représende le sondage urinaire dans le développement des in-

fections nosocomiales. C’est pourquoi B. Braun propose aux hygiénistes et à l’ensemble

du personnel soignant un plan de prise en charge du sondage évacuateur, tel que le

préconisent le consensus de l’AFU (Association Française d’Urologie) du 27 novembre

2002 ainsi que les dernières recommandations de la SFHH (Société Française d’Hygiène

Hospitalière) de septembre 2010.

Sondage urinaire évacuateurDiminuer le risque d’infections urinaires nosocomiales

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>>

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 9

Un nouvel antibiotique qui tue les bactériessans résistance détectable

ACTUALITÉSEbola

Conseils aux voyageurs se rendant en zones de propagation du virus dans la population(2014 - ECDC – Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies)

• Évitez tout contact avec du sang ou d’autres fluides corporels de malades ou de cadavres, et avec des objets ayant pu être contaminés.

• Lavez-vous les mains régulièrement, avec du savon ou un produit antiseptique.

• Évitez tout contact avec des animaux sauvages, morts ou vivants ; ne consommez pas de la «viande de brousse».

• Évitez les habitats pouvant abriter des chauves-souris, tels que les grottes,les abris isolés ou les sites miniers.

• Évitez les rapports sexuels non protégés.• Le risque d’infection étant plus élevé dans les structures de soins, il est

prudent de demander à votre organisation ou à vos contacts professionnels,amis ou proches établis sur place quelles sont les structures sanitairesadéquates dans le pays.

• Veillez à ce qu’en cas de maladie ou d’accident, votre assurance maladiecouvre votre évacuation pour raisons médicales, ce qui limitera votreexposition dans les structures locales de soins.

En analysant 10000 espèces

bactériennes telluriques isolées

au sein de leur environnement grâce à un pro-

cédé de la société NovoBiotic, des

chercheurs allemands et américains

ont peut-être trouvé la perle rare, en tout cas

ils le pensent. Son nom sonne bien, c’est la

teixobactin! Elle vient d’une

nouvelle protéobactérie qu’ils

ont découverte et appelée provisoirement Elefthe-

ria terrae. La teixobactin est un depsipetide qui

s’est montré redoutablement efficace sur certains

pathogènes humains responsables d’infections no-

socomiales comme: SARM, ERV mais aussi Clostri-

dium difficile et Mycobacterium tuberculosis. En

cultivant des souches de M. tuberculosis et S. au-

reus avec des quantités très faibles de teixobactin

aucune résistance n’est apparue. Chez la souris re-

cevant une injection de S. aureus létale à 90%, une

dose de teixobactin une heure après la contamina-

tion a permis de sauver tous les animaux. Pour sa-

voir si cette molécule tiendra ses promesses, les

chercheurs nous donnent rendez-vous en 2020.

En parallèle, la Toile fait en ce début d’année une

place de choix à Xavier Duportet, surnommé le

«dompteur de bactéries». Ce jeune biologiste fran-

çais a créé la société PhageX avec rien moins que

l’ambition de révolutionner l’approche thérapeutique

des antibiotiques. Lauréat du concours innovation

20302, il propose une approche ciblée des bactéries

qui respecte le reste de la flore et on sait désormais

combien préserver l’équilibre de notre microbiote in-

testinal est capital pour notre santé. Il fait appel à

une nouvelle arme appelée «éligobiotique» qui va

cibler une bactérie multirésistante pour y pénétrer

puis scanner son matériel génétique, trouver ses

gènes de résistance et les éliminer.

Poursuivons la lutte contre les BMR mais actons

ces belles perspectives. ●

1. www.nature.com/nature/journal/v517/n7535/full/nature14098.html2. www.entreprises.gouv.fr/innovation-2030/phagex

Robert ChaussetMédecin réanimateur, responsable CLIN et coordinateur des risques en établissement public de santé

Découvert en 1976, né près du fleuve Ebola qui lui a donné son nom, le virus Ebolarevient après plusieurs épisodes depuis sa découverte. Il est responsable d’uneépidémie sans précédent dans des pays d’Afrique de l’Ouest et au Congo. Aucuntraitement spécifique n’a encore fait ses preuves, ni vaccination, ni antiviraux, ni

sérum. On évalue actuellement l’innocuité de deux vaccins potentiels chez l’homme.La réhydratation de soutien par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie. Le virus se transmetessentiellement à partir de contact avec des liquides organiques de patients infectés– sang, urines, crachats, vomissements, selles – ou de contact avec des corps infectésde personnes décédées. La contagiosité s’aggrave au fur et à mesure que la maladiese développe. La phase d’incubation est de 2 à 21 jours, avec une moyenne de 8 à10 jours. Dans les cas les plus graves, elle aboutit au décès en une dizaine de jours. La maladie débute par un syndrome grippal sévère et peut évoluer en quelques joursvers une infection généralisée avec vomissements, diarrhées, hémorragies, douleursmusculaires. Le virus peut rester présent dans le sperme d’un individu atteint parEbola pendant plusieurs semaines après sa guérison dans plus de 50 % des cas.Le virus est sensible aux désinfectants de surface habituels : il est détruit par lesavon et l’eau de Javel, les solutions et gels hydro-alcooliques utilisés pour lesmains.

Pierre ParneixCHRU BordeauxPrésident du CCLIN Sud-Ouest

C’est avec ce titre accrocheur que la revue Nature1

démarre en trombe l’année 2015. La plus grandepartie du monde microbien nous est inconnue et pourtant, c’est là que réside probablement nombredes antibiotiques de demain.

Page 12: 5 février 2015

10 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

Déclaration d’intention pour la fondation d’unInstitut de la qualité des soinset de la sécurité des patients

La communauté des professionnels de santé et des usagers mobilisée en faveur de l’extension des démarches qualité et gestion des risques en établissement de santé, en soins primaires et dans le secteur médico-social, est prête à lancer la création d’un Institut de la qualité des soins et de la sécurité des patients (IQSS).

Il s’agit de fédérer les acteurs qui, investis à

titre personnel ou sous forme organisée (so-

ciétés savantes, équipes de recherche, asso-

ciations de professionnels, associations

d’usagers, collèges de spécialité, institutions

etc.), œuvrent à la définition, au suivi et à

l’évaluation d’une politique et d’une straté-

gie de déploiement de la qualité et de la sé-

curité des soins, au développement de la

culture partagée de sécurité, à la mise en œuvre

de démarches qualité et de gestion des risques

sur le terrain ou au niveau de leur profession.

Pourquoi fédérer?Parce que, par essence, les démarches qualité et

de gestion des risques nécessitent de rassembler

les professionnels et les disciplines en promou-

vant l’interprofessionnalité et la transdisciplina-

rité et parce que cet objectif commun mobilise

professionnels, patients et usagers.

Cet institut se dotera des moyens de garantir

l’indépendance scientifique et institutionnelle in-

dispensable à la crédibilité de ses travaux et ini-

tiatives.

Il s’inscrira dès sa création dans le cadre d’une

coopération internationale avec les dispositifs

équivalents.

Pour quoi faire? Dans ces différents domaines,

l’IQSS se propose les points suivants.

Objectifs de formation• Promouvoir dans l’enseignement initial des

professions de santé et des usagers les outils,

les méthodes et démarches permettant d’assu-

rer la qualité et la sécurité des soins parallèle-

ment à la prise en compte des attentes et de

l’expression des usagers, en privilégiant les ap-

proches interdisciplinaires.

• Accompagner la mise en place du dévelop-

pement professionnel continu, pour toutes

les catégories professionnelles, tant sur le

volet cognitif que sur le volet évaluatif, dans

le cadre de démarches individuelles et/ou

collectives concernées par les missions de

l’institut.

• Organiser une réflexion commune et indépen-

dante concernant la formation initiale et

continue des professionnels en charge de la

qualité et de la gestion des risques en santé

et l’évolution des compétences de ces profes-

sionnels, leur vie professionnelle, la recherche

spécifique à ces domaines.

Objectifs de recherche• Initier ou soutenir des travaux de recherche

cognitive ou opérationnelle faisant appel tant

à des compétences techniques spécialisées

qu’à celles relevant des sciences humaines et

sociales.

• Mobiliser des équipes de recherche pluridisci-

plinaires et de taille critique, afin de permettre

l’identification de priorités d’action et la réa-

lisation d’études descriptives, organisation-

nelles ou épidémiologiques.

• Participer, en mobilisant ses membres, aux

appels à projets internationaux, nationaux ou

régionaux dans les domaines définis précé-

demment.

Objectifs d’animation• Promouvoir une réflexion et des préconisations

sur la place des usagers dans le renforcement

de la qualité et de la sécurité des soins.

• Contribuer à l’animation des professionnels,

réseaux et sociétés savantes développant des

démarches de qualité et de sécurité des soins.

IQSSInstitut de

la qualité des soins et de la sécuritédes patients

Philippe Michel Jean PetitBertrand MillatJacques Fabry Patrice FrançoisClaude Rambaud Leila Moret

[email protected]

Page 13: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 11

GUIDE PRATIQUE DU CCLIN OUEST

« Je suis engagé(e) en tant que représentant(e) des usagersdans la prévention des infections associées aux soins  : ce qu’il estimportant de savoir »

Le groupe de travail Représentants des usagers » existe au CCLIN Ouest

depuis 2007. Il est constitué d’une équipe active comprenant des

professionnels de santé hygiénistes et, bien sûr, des représentants

des usagers de l’interrégion Ouest (Basse-Normandie, Bretagne,

Centre et Pays de la Loire).

L’an dernier, le groupe a travaillé à la réactualisation de son guide  : 

«  Je suis représentant des usagers engagé dans la prévention des

infections associées aux soins  : ce qu’il est important de savoir ».

La première version de ce guide à l’attention des représentants des

usagers engagés dans la prévention des infections associées aux soins

a vu le jour en 2009 et a connu un grand succès auprès des

représentants des usagers eux-mêmes, mais également auprès des

établissements et des commissions en charge de la gestion du risque

infectieux (le plus souvent le comité de lutte contre les infections

nosocomiales [CLIN]).

Vous y trouverez  :

• ce qu’il faut savoir sur la prévention des infections associée aux soins

dans les établissements de santé,

• ce que doit être le rôle du représentant des usagers dans ce cadre,

• l’organisation d’un établissement de santé et ses instances,

• les définitions des termes courants de la prévention des infections

associées aux soins,

• une présentation des textes réglementaires.

Le document est disponible auprès du service de documentation

du CCLIN Ouest ([email protected])

et téléchargeable sous format PDF sur le site www.cclin-arlin.fr

• Favoriser les démarches visant à l’améliora-

tion de la qualité et de la sécurité des soins

(travail en équipe et facteurs humains et or-

ganisationnels, optimisation des parcours de

patients, pertinence des actes et des modes

de prises en charge, déploiement des innova-

tions diagnostiques et thérapeutiques et des

décisions complexes, etc.).

Les moyens d’action• La production de préconisations et d’avis sur

les sujets en lien avec ses missions.

• L’accompagnement, voire le financement,

d’enquêtes et de travaux d’évaluation et de

recherche dans les champs cités précédem-

ment.

• L’octroi de bourses et de prix.

• L’organisation de réunions scientifiques na-

tionales ou régionales et la participation aux

démarches locales pour lesquelles il est sol-

licité, à l’exclusion de toute activité de

conseil rémunérée.

• La publication d’une revue scientifique dotée

d’un comité de lecture et référencée dans les

bases de données internationales, ainsi que

l’assistance aux membres dont les travaux

peuvent relever, du fait de leur qualité, d’une

publication dans une revue internationale de

haut niveau.

• L’édition d’ouvrages et de fascicules.

• La mise en œuvre d’un site Internet.

Vous serez informés de la mise en œuvre rapide

de l’IQSS et, d’ores et déjà, nous lançons un

appel pour que les acteurs concernés (person-

nels ou collectifs) nous rejoignent et participent

à ses activités. ●

>>ACTUALITÉS

Guide pra queGuide pra que

« Je suis représentant(e) des usagers engagé(e) dans la préven on

des infec ons associées aux soins »

Ce qu’il est important de savoir...

Guide pra que des né aux représentants des usagers des établissements de santé publics et privés

2ème édi on - juin 2014

Page 14: 5 février 2015
Page 15: 5 février 2015

Bertrand MillatPilote Formation et culture de sécuritédu programme nationalSécurité patient

Professeur de chirurgieviscérale, coordonnateurdes risques,CHRU Montpellier

Membre de la commissionParcours et pratiques de la HAS

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 13

Nous avons besoin d’un plan sécurité des soinsOn estime – puisque l’on ne dispose que d’estimations –qu’en France, entre 600000 et 900000 événementsindésirables graves (EIG) entraînent chaque année unehospitalisation ou surviennent en cours d’hospitalisation.

Ces EIG sont responsables proba-

blement de 20000 à 40000 décès

et l’incertitude de cette mesure est en soi un constat

d’échec alarmant. La moitié de ces EIG auraient

pu être évités. Le respect des règles existantes

d’organisation et de pratique médicale amélio-

rerait immédiatement les résultats

des soins plus que n’importe quelle

innovation thérapeutique. Comment

imaginer ou comprendre alors que l’activité mé-

dicale poursuive son chemin dans le déni de cette

réalité? Quels pourraient être les leviers d’un

changement?

Les réponses sont connues : faire le choix poli-

tique de la sécurité des soins, créer une culture

sécurité des soins, enseigner la sécurité des soins.

Savoir ou punir, il faut choisirL’erreur est humaine. Soigner est une activité

humaine. Si l’on ne connaît rien des erreurs as-

sociées aux soins, c’est qu’elles sont négligées,

tues ou dissimulées. Ne pas relever et analyser

les erreurs, c’est renoncer à améliorer la sécu-

rité. Toute crainte de pénalisation qui serait as-

sociée au signalement d’une erreur doit être

combattue. Seules doivent être pourchassées et

punies les violations et dissimulations. Celui qui

signale doit être encouragé, conforté, protégé. Il

faudra savoir aller jusqu’au bout de cette poli-

tique en termes d’indemnisation des patients et

de couverture assurantielle des professionnels.

Changer la vision du risqueLa vision médicale du risque est centrée sur le malade,

sa maladie ou son traitement alors que l’essentiel du

risque est au niveau organisationnel. L’usager doit re-

cevoir des garanties sur la sécurisation de sa prise en

charge au même titre que des informations sur sa pa-

thologie ou son traitement: respecterez-vous la check-

list  opératoire? De quelles informations disposerai-je

à ma sortie? Vous engagez-vous à m’informer de tout

événement indésirable, de toute erreur ou complica-

tion au cours de mon traitement? Que ferez-vous en

cas d’erreur pour éviter qu’elle ne se reproduise?

Prendre conscience de la dimensioncollective de l’activitéPour de multiples raisons, les prises en soins

n’ont jamais été aussi complexes au sens de la

multiplication des intervenants. Or, les profes-

sionnels ne reçoivent pas de formation au tra-

vail en équipe, à la transmission d’informations

sécurisées ainsi qu’aux exigences du vivre et

travailler ensemble. La médecine est un travail

collectif pratiqué par des individualistes. Il faut

enseigner le travail en équipe. Quand on sait

comment « faire équipe » on peut gérer collec-

tivement ses succès et ses échecs au bénéfice

de la sécurité. Respecter l’équipe, sa composi-

tion et sa stabilité doivent être des principes de

management. L’efficience se construit d’abord

sur la sécurité.

Ne jamais dissocier la mesure de l’activité de la mesure de sa qualitéLa première exigence en termes de qualité, c’est la

pertinence. Un acte inutile est nécessairement

dangereux. Un acte utile a une valeur inappré-

ciable. Il faut se garder d’encourager, quelles qu’en

soient les bonnes ou mauvaises raisons, toute

forme d’activisme médical. La relation

soignant/soigné est, quoi qu’on en dise, toujours

asymétrique. Les usagers doivent avoir conscience

de la dangerosité des actes non pertinents. Les

praticiens doivent être prêts, quels que soient les

efforts nécessaires, à argumenter avec compé-

tence les bénéfices et risques de leur décision, no-

tamment en cas d’abstention thérapeutique.

Savoir apprendre de ses erreurs et faire bien la première foisLe savoir médical est parfois encombré de

connaissances théoriques et cliniques qui n’au-

ront jamais la moindre opportunité d’améliorer

la santé, ni la qualité des soins. Il faut dégager du

temps dans la formation pour créer une culture

collective de la sécurité des soins.

Culture collective, c’est-à-dire des formations

décloisonnées : enseigner ensemble ceux qui tra-

vailleront ensemble.

Culture de la sécurité, c’est-à-dire ne jamais lais-

ser faire seul et la première fois sur le patient.

Culture de la sécurité et qualité, c’est-à-dire

faire bien la première fois. Les coûts de la non-

qualité sont démesurés. ●

Page 16: 5 février 2015

6 mars 2015 / Paris

www.JRIOA.com

Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon12-18 Rue du Sergent Bauchat • 75012 Paris

JRIOA 2015Journée Régionale des Infections Ostéo-articulaires

Ile de France

Inscriptions

Tél. : 04 95 05 30 [email protected]

Centres organisateurs JRIOA 2015• GH Diaconesses Croix Saint SimonLaurence Duval Chopard, psychiatre Simon Marmor, chirurgien orthopédisteNicole Desplaces, microbiologiste Vanina Meyssonnier, infectiologueFrançoise Ducroquet, anesthésiste Antoine Mouton, chirurgien orthopédisteWilfrid Graff, chirurgien orthopédiste Dorick Passeron, chirurgien orthopédisteYounes Kerroumi, recherche clinique Valérie Zeller, infectiologueVincent Le Strat, chirurgien orthopédiste Jean Marc Ziza, médecine interne & rhumatologieLuc Lhotellier, chirurgien orthopédiste

• CHU Ambroise Paré – Raymond PoincaréThomas Bauer, chirurgien orthopédiste Beate Heym, microbiologisteBenoit Comborieu, chirurgien orthopédiste Christophe Nich, chirurgien orthopédisteAurélien Dinh, infectiologue Martin Rottman, microbiologisteCaroline Dupont, médecine interne Anne-Laure Roux, microbiologisteFaten El Sayed, microbiologiste

• CH VersaillesPhilippe Boisrenoult, chirurgien orthopédiste Beatrice Pangon, microbiologisteConstance Lebas, médecine interne Camille Stelzen, chirurgien orthopédisteBenjamin Maneglier, pharmacologie Audrey Therby, infectiologue

• CHU LariboisièreBeatrice Bercot, microbiologiste Amanda Lopes, infectiologueVéronique Delcey, infectiologue Frédéric Zadégan, chirurgien orthopédisteHerve Jacquier, microbiologiste

Journée RJRIO

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Page 17: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 15

Marseille : ils ont découvertcomment dompter les bactériesDynamiter les ponts. Couper les liaisonstéléphoniques. Brouiller les messages. Tous lesmilitaires savent bien que pour gagner une guerre, ilfaut empêcher l’ennemi de communiquer. Sur le frontdes infections bactériennes, qui font chaque année9000 morts en France, c’est précisément cettestratégie qu’ont élaborée des chercheurs marseillaisde l’unité de recherche sur les maladies infectieuseset tropicales – URMITE – de la faculté de médecinede la Timone à Marseille (Aix-Marseille Université).

Une découverte majeure qui pourrait

offrir une véritable alternative aux an-

tibiotiques, dont l’efficacité est remise

en cause par le développement des ré-

sistances.

Les bactéries privées de portable

Couper les ponts donc. Mais comment?

«Chez les bactéries comme chez l’homme, c’est

l’union qui fait la force, résume le Pr Éric Cha-

brière qui a conduit ces travaux. Lorsqu’elles sont

peu nombreuses, les bactéries sont inoffensives.

C’est quand elles se regroupent que commencent

les problèmes, c’est-à-dire les infections.» Et

pour se regrouper, les bactéries sont comme les

ados : elles se «parlent». Non pas avec un télé-

phone portable, mais avec des molécules dites

«de communication» qui leur permettent de se

rassembler. Et de devenir agressives.

Pour « dompter » ainsi les bactéries, les cher-

cheurs marseillais ont fait appel à un « cal-

mant » redoutablement efficace qu’ils sont allés

pêcher dans les sources d’eau chaude du Vé-

suve, où la température avoisine les 100º. « En

2006, nous avons été chargés par la Direction

générale des armées d’étudier une enzyme qui

possédait des propriétés antineurotoxiques, ce

qui présentait un intérêt pour lutter contre les

attaques chimiques, comme le gaz sarin »,

poursuit Éric Chabrière.

Lors de ces travaux, l’équipe marseillaise a dé-

couvert que l’enzyme étudiée possédait d’autres

propriétés : avec ses petits bras, elle pouvait dé-

truire molécules de communication des bacté-

ries, et prévenir ainsi les infections.

Mucoviscidose et germes résistants«L’efficacité in vitro a très vite été démontrée.

Puis nous avons testé le dispositif chez des rats

à qui une forme la pneumonie avait été inoculée :

on a obtenu 4 à 8 fois moins de mortalité.»

Ce produit, « facile à produire car l’enzyme est

remarquablement stable et résistante», s’avère

particulièrement active sur les bactéries à gram

négatif (pseudomonas), impliquées dans 50%

des infections nosocomiales (contractées à l’hô-

pital). «L’enzyme permet de restaurer la sensi-

bilité aux antiobitiques. Elle présente un grand

intérêt dans le traitement de la mucoviscidose,

dont les décès sont principalement imputables

aux infections bactériennes dans le poumon»,

souligne le Pr Chabrière.

Les plaies chroniques, sur les pieds des diabé-

tiques ou les brûlures sont elles aussi concernées

par ce nouveau traitement local.

Plus largement, ce système peut permettre à

terme de limiter la prescription d’antibiotiques,

dont la généralisation est une cause importante

de développement des germes résistants en mi-

lieu hospitalier. Avec des conséquences tragiques

pour des milliers de patients : les infections no-

socomiales seraient en cause pour 9000 décès

par an, dont 4200 concernent des malades pour

lesquels le pronostic vital n’était pas engagé à

leur entrée à l’hôpital.

Des pansementsC’est dans l’armée que cette découverte aura sa

première application, avec la mise au point de

pansements antibactériens pour les soldats bles-

sés en opération.

Ce dispositif médical, élaboré en partenariat

avec les laboratoires Urgo, bénéficiera rapide-

ment aux civils (diabétiques, brûlés).

Pour développer leur produit, les chercheurs

marseillais ont créé une start-up (Gene & Green-

tech), financée par la Direction générale de l’ar-

mement (2 M€) et accompagnée par l’incubateur

Impulse.

À noter que l’enzyme antibactérienne intéresse

également… les constructeurs de bateaux. Elle

s’avère en effet extrêmement efficace pour em-

pêcher la formation d’algues sur les coques des

navires. ●

Source :

http://www.laprovence.com/

Page 18: 5 février 2015

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Page 19: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 17

ACdeBMRL’alliance contre le développementdes bactéries multirésistantesTrois ans déjà ! ACdeBMR a été créée en décembre 2011. Son objectif était clair : participer activement à la lutte contre la résistancebactérienne aux antibiotiques.

En effet, la résistance aux an-

tibiotiques ne cesse d’augmen-

ter ces dernières années, en particulier pour

les bactéries à gram négatif, comme

Escherichia coli et Klebsiella pneu-

moniae, deux bactéries maintenant souvent

résistantes aux céphalosporines de 3e géné-

ration par sécrétion de B lac-

tamases à spectre étendu

(BLSE). Ces enzymes sont portées par ces deux

bactéries à l’hôpital, mais aussi en ville, ce qui

rend la prévention et la détection très difficiles.

Six à 8% des sujets sains sont porteurs de ce

type d’Escherichia coli.

Et c’est énorme! Klebsiella pneumoniae est aussi

porteur de carbapénémases, qui le rend résistant

aux carbapenems, notre dernier carré thérapeu-

tique. Cette résistance, encore assez rare en

France, est très fréquente en Grèce, en Italie, en

Afrique du Nord, en Inde, en Chine, et au Moyen-

Orient, à un moindre degré aux USA. Les patients,

ou même les touristes qui reviennent de ces pays,

peuvent être porteurs, dans leur tube digestif, de

ces bactéries hautement résistantes et les trans-

mettre à d’autres malades à l’hôpital ou à leurs

proches. Ces bactéries sont multirésistantes et,

pour les traiter, il faut employer des traitements

anciens, comme la colimycine, avec des associa-

tions encore mal étudiées. Il s’agit donc d’un pro-

blème majeur de santé publique. De plus, les nou-

veaux antibiotiques sont extrêmement rares

Il est donc urgent de réagir pour tenter de réduire

le niveau de résistance. Il existe une relation di-

recte entre la résistance bactérienne aux antibio-

tiques et la consommation de ces produits. Une

action essentielle est ainsi de réduire notre

consommation antibiotique, en ville comme à l’hô-

pital, chez l’homme comme chez l’animal. Après

une baisse de 26% au début des années 2000,

on assiste actuellement à une augmentation mo-

deste, mais régulière de la consommation. Trente

à 40% des antibiotiques prescrits sont inutiles,

souvent donnés pour des infections virales. Cela

est tout à fait inacceptable et nous devons tous

ensemble tenter de réduire ce gâchis.

L’Alliance a diffusé en juin 2014 une déclaration

solennelle contre la résistance bactérienne, en

proposant dix actions fondamentales. L’action la

plus importante est certainement le bon usage

des antibiotiques (antibiotic stewardship). Les an-

tibiotiques sont des médicaments très particuliers,

car ils ont un effet à la fois individuel et collectif,

et cette dimension doit être prise en compte par

tout prescripteur. Le rôle des référents antibio-

tiques à l’hôpital est fondamental. En ville, des

antennes régionales avec un référent doivent être

mises en place. Des tests de diagnostic rapides,

comme le strepto test pour l’angine ou les ban-

delettes urinaires, doivent être largement utilisés

(ce qui n’est pas le cas). Il est évoqué de proposer

une ordonnance dédiée pour les antibiotiques, ce

qui rappellerait à tous le caractère précieux mais

dangereux de ces produits. Une délivrance de ces

produits à l’unité est en cours de test. La durée

du traitement doit être suffisante (pas d’arrêt in-

tempestif), mais pas trop longue. Bien entendu,

les mesures d’hygiène sont fondamentales, en

particulier la désinfection des mains par les solu-

tés hydro-alcooliques.

Tout cela nécessite une information précise à

toute la population, car le rôle du patient est

fondamental. Une grande campagne nationale

est indispensable, sur le même modèle que la

campagne «Les antibiotiques, c’est pas automa-

tique». Cette campagne s’adresserait aux usa-

gers/citoyens et aux professionnels de santé. Un

vaste programme d’éducation est également né-

cessaire. Le projet Ebug, pour les enfants, doit

être poursuivi et intensifié. Le sujet doit être lar-

gement traité durant les études médicales, vé-

térinaires, en dentisterie et infirmières. Une place

importante doit être dévolue à cette thématique

pendant la formation continue de tous les pro-

fessionnels de santé

Toutes ces mesures devraient logiquement per-

mettre une baisse de 25% de la consommation

antibiotique et une baisse, sans doute très modé-

rée de la résistance aux antibiotiques. C’est l’ob-

jectif assigné à une «task force» qui vient d’être

mise en place à la demande de la ministre. ●

Jean CarletPrésident d’ACdeBMR, président de la task force sur la résistance aux antibiotiques

Page 20: 5 février 2015

18 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

Réduire les accidents médicauxL’exemple américainIl y a quinze ans, en 1999, un rapport officiel, «L’erreur est humaine : construire un système de santé plus sûr», publié par l’Institut de médecine,membre de l’Académie nationale des sciences desÉtats-Unis, relayé par le président des États-Unis Bill Clinton, a lancé un «mouvement international pour la sécurité des patients».

Depuis cette date, les progrès ont

été en général considérés

comme insuffisants. Aux États-

Unis cependant, pays à l’ori-

gine de ce mouvement, un

rapport vient de mettre en évi-

dence les premières avancées

significatives. Elles s’expliquent

avant tout par une conjonction de

facteurs et surtout par la mise en place par le mi-

nistère de la Santé d’un «partenariat pour les pa-

tients» (Partnership for Patients - PfP).

À partir de 2009, cette initiative a été notam-

ment accompagnée d’incitations spécifiques à la

fois positives (subventions) et négatives en cas

d’absence de résultats (pénalités financières).

Les facteurs clés

considérés comme un véritable tournant

• La promotion d’une culture de la sécurité et le

recours privilégié à l’indemnisation sans re-

cherche systématique de la faute individuelle,

sauf cas particulier.

• L’adaptation des modalités de paiement de l’ac-

tivité de soins fondées sur des indicateurs de

qualité et performance (visé l’abandon progres-

sif du paiement à l’acte ou au séjour à l’hôpital).

• La généralisation de l’informatique clinique et

l’adoption des systèmes d’aide à la décision

comme support, notamment lors de la prescrip-

tion dans le dossier médical informatisé.

• Une meilleure communication des informations

entre professionnels de santé mais aussi avec

les patients afin de favoriser leur « engage-

ment» (par exemple grâce à un accès facilité

aux données de leur dossier personnel mais

aussi grâce à l’offre de services en ligne et à

l’éducation thérapeutique).

• La mise en place de systèmes de surveillance

des incidents et accidents obligatoires, à l’ins-

tar des secteurs industriels tels que l’aviation.

L’ensemble de ces mesures contribue largement

à faire reculer la fréquence des erreurs médi-

cales évitables pendant l’hospitalisation : -17 %

entre 2013 et 2010. Sur les trois années 2010/

2011/2012, le cumul des accidents évités serait

de 1,3 million, se traduisant par 50 000 morts

évités à l’hôpital. Les coûts évités et correspon-

dant aux soins destinés aux victimes d’erreurs

évitables ressortent à 12 milliards de dollars sur

trois ans. Pour 2012, les dépenses évitées cor-

respondent environ à 2 % des dépenses hospi-

talières. Le recul des infections nosocomiales

(infections urinaires, infections de cathéters, du

site chirurgical, infection pulmonaire sous ven-

tilateur) représente 19 % des événements indé-

sirables évités. Ainsi, d’après le Center for

Disease Control (CDC), le taux d’infection de ca-

théters centraux a diminué de 44 % entre 2008

et 2012 tandis que celui de l’infection du site

opératoire a diminué de 20 %. Une meilleure

prévention des escarres a permis d’éviter

20 727 décès et la réduction des erreurs médi-

camenteuses 11 500 décès, ces deux causes ex-

pliquant 63 % de la mortalité évitable.

L’exemple américain, avec le succès récent du

partenariat avec les patients, conforte les ana-

lyses qui ont permis d’établir qu’il fallait à la

fois améliorer la transparence, mobiliser l’en-

semble des acteurs, accélérer l’informatisation

clinique et instaurer une culture de la sécurité

en rupture avec l’omerta traditionnelle.

Transposées dans des systèmes privilégiant

traditionnellement une plus grande solidarité,

comme le système français, ces mesures se-

raient susceptibles de produire des effets sans

doute encore plus rapides qu’aux États-Unis

avec le tournant de 2009 de la réforme Oba-

macare.

Reste à faire preuve d’un courage politique équi-

valent pour qu’elles soient mises en œuvre sans

tarder dans notre pays. ●

Jean-Pierre ThierryMédecin de santé publique

Page 21: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 19

Cuivre antibactérienUne efficacité visible

Imaginez un environnement médical dans lequel le patient pourrait tout de suite observer que des mesures particulières sont prises pour le protéger. Qu’il reconnaisse d’un simple regardque dans la chaîne de l’hygiène, un maillonsupplémentaire a été mis en place.

Le patient peut aujourd’hui demander à un praticien de se laver les

mains s’il ne l’a pas fait,. Pourra-t-il exiger demain que son environne-

ment soit également l’objet de mesures spécifiques?

Depuis quelques années, la recherche portant sur la traque des bactéries

et virus a mis en évidence l’importance accrue des surfaces de contact

dans la transmission des germes pathogènes. Leur influence semble

avoir été sous-évaluée si bien que certains spécialistes estiment à pré-

sent que près de 80% des infections seraient acquises

par le toucher.

Les études portant sur le cuivre et ses alliages ont permis de faire considéra-

blement avancer les travaux dans ce sens. Il est désormais évident, après

trente années de recherche en laboratoire, que le cuivre et ses alliages tuent

rapidement les bactéries et les virus déposés à leur surface. Mieux encore, le

cuivre empêche la transmission horizontale des gènes. Ainsi, une bactérie

porteuse d’un marqueur de multirésistance aux antibiotiques est incapable

de le transmettre à ses voisines lorsqu’elle se trouve sur une surface cuivrée.

Au-delà des laboratoires, l’effet bactéricide du cuivre a été vérifié in situ

dans les établissements de

santé, en conditions de travail

réelles. Des études réalisées

sur tous les continents dans

le monde, y compris en

France, ont démontré sans ex-

ception une diminution d’au

moins 90% de la charge mi-

crobienne portée par les sur-

faces en cuivre ou en alliage

de cuivre comparativement

aux autres de surfaces de

contact (inox, aluminium,

plastique…).

En ce qui concerne le bénéfice

potentiel pour le patient, les

dernières avancées en la ma-

tière tendent à prouver un ef-

fet bénéfique. Ainsi, une étude

américaine menée dans les

services de soins intensifs de

trois hôpitaux a mis en évi-

dence un résultat probant en

faveur du malade: des équipe-

ments en cuivre disposés sur quelques endroits

stratégiques proches de l’environnement du pa-

tient (lit, pied à perfusion, bouton d’appel…) ont

permis de réduire les risques d’infection de 58%.

En France, les premiers résultats communiqués

au sujet d’une expérimentation conduite à l’hô-

pital de Rambouillet révèlent des éléments qui

vont dans le sens d’une plus grande protection

du patient. Ils rappellent également l’importance

d’un maintien strict des mesures d’hygiène en-

vironnementale et corporelle. Le cuivre et ses

alliages doivent être considérés comme une pro-

tection supplémentaire mais ne peuvent en au-

cun cas se substituer aux mesures déjà mises

en place.

L’usage du cuivre et de ses alliages n’entraîne

pas de contraintes nouvelles pour le personnel

soignant. Dans cette application, il n’y a pas de

produit chimique, pas d’équipement lourd, pas

de mécanique ou d’électronique, pas de contrôle

ni de révision. C’est une solution passive qui

fonctionne en permanence à la seule condition

d’être nettoyée régulièrement, comme n’importe

quel autre objet.

Outre le bénéfice environnemental à titre médi-

cal, le cuivre et ses alliages apportent une contri-

bution aux efforts de développement durable :

recyclables à 100% sans perte de leurs proprié-

tés, les produits cuivreux sont inscrits dans un

cycle vertueux dans lequel rien ne se perd. Du-

rables, ils accompagnent la vie d’un bâtiment

jusqu’à sa démolition. Chaleureux, ils apportent

une note de couleur dans l’univers parfois trop

clair des établissements hospitaliers.

Qui ne connaît pas la couleur rouge du cuivre

ou le jaune du laiton ? Avec l’or, le cuivre et ses

alliages sont les seuls métaux colorés. Aujour-

d’hui les fabricants spécialisés savent concevoir

des alliages disposant de qualités antibacté-

riennes très puissantes et dont la couleur et

l’aspect esthétique changeront très peu au fil

du temps.

Imaginez un environnement médical dans lequel

le patient pourrait aussitôt constater que des

mesures particulières sont prises pour le proté-

ger, un environnement où les poignées de porte,

les barres de déambulation ou encore les prises

et les interrupteurs sont constitués d’un métal

coloré que tout le monde connaît. Ce monde

peut exister, dès à présent. ●

Page 22: 5 février 2015

20 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

Sécurité et qualité des soins

u point de vue de l’environnement,

des différences notables tiennent

aux missions des lieux de déli-

vrance de ces soins, et aux

moyens mis à disposition des

professionnels pour sécuriser ces

soins. Dans les établissements sani-

taires, la mission première est de délivrer des

soins techniques, si possible curatifs, de courte

durée. Les lieux et les équipements ont été pensés

pour cela. Les établissements médico-sociaux,

eux, accueillent des personnes pour des durées

souvent longues, de plusieurs années. Substituts

du domicile, ils se doivent de fournir un cadre et

une qualité de vie les plus agréables possible. Les

Pour les personnes fragiles, vulnérables ou en perte

d’autonomie sévère, atteintes de pathologies

ou de déficiences congénitales ou acquises, les besoins

et les risques sont les mêmes, quels que soient leurs

lieux de vie. La sécurité des soins dans les secteurs

médico-social et sanitaire doit être interrogée

dans le contexte de l’environnement et de l’éthique.

soins délivrés dans un établissement d’héberge-

ment pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)

ou dans un établissement accueillant des per-

sonnes handicapées englobent autant le prendre

soin (care) que le soin technique pur (cure). Le

respect des droits de chacun (liberté d’aller et de

venir, droit de vote, droit de recevoir familles et

amis, droit de choisir son mobilier) est une exi-

gence réglementaire mais fait partie de la qualité

de vie sur une longue durée.

Sur le plan de l’éthique, la sécurisation des

soins et la sécurité du malade ou du résident in-

terpellent :

• la difficulté d’un consentement pour une partie

de ces résidents. En Ehpad, entre 50 et 70%

des personnes accueillies présentent une dé-

mence liée à une maladie d’Alzheimer ou à une

pathologie neuro-dégénérative liée à l’âge.

Cela rend le consentement difficile à obtenir ;

• les contraintes imposées à une personne pour

sécuriser des soins en situation aiguë peuvent

être acceptées pour une durée courte, et ne

plus l’être lorsque la personne se trouve en si-

tuation de soins chroniques.

Quelques principes guident l’action de la FCEs

en matière de qualité de soins :

• pluridisciplinarité du recueil d’information, de

la décision et du suivi thérapeutique ;

• transparence et information des usagers ;

• logique de parcours.

Les PAERPAPlusieurs rapports du Haut Conseil pour l’avenir

de l’assurance maladie ont favorisé l’inscription

dans la loi (art. 70 de la LFSS 2012 et art. 48 de

la LFSS 2013) et le financement d’expérimenta-

tions de parcours de santé dans certaines

agences régionales de santé en France.

Dr Bruno FavierConseiller médical de la FCEs

Page 23: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 21

Ces expérimentations sont appelées PAERPA :

personnes âgées en risque de perte d’autono-

mie. Ces nouveaux parcours de soins, en propo-

sant le déplacement des prestataires de soins

vers les malades, quels que soient leurs lieux de

vie, temporaires ou permanents, permettent de

répondre au mieux aux besoins des personnes.

Ces parcours apportent les expertises et les

moyens nécessaires à la délivrance des soins.

Ils sont potentiellement sources d’économies et

permettent d’éviter les ruptures de prise en soins

et les transitions inutiles (hospitalisations en par-

ticulier) entre la ville, les établissements sani-

taires et les établissements ou services

médico-sociaux. Ils améliorent la communication

La Fondation Caisses d’Épargne pour la solidaritéest reconnue d’utilité publique depuis sa création en2001. Agissant contre toutes les formes de dépendanceliées à l’âge, à la maladie et au handicap, elle œuvre pourl’autonomie sociale où les besoins de la société sontcroissants.

Chiffres clés

115 établissements et services

6980 places d’accueil dans le médico-social

5090 patients accueillis dans les établissements sanitaires

12310 personnes soutenues à domicile

5900 collaborateurs

335 millions d’euros de ressources

Pour en savoir plus : www.fces.fr

en temps réel entre les intervenants. La FCEs est

attentive et partie prenante de ces expérimenta-

tions, par exemple dans le 19e arrondissement

de Paris, un des territoires expérimentaux des

PAERPA, au sein de son Ehpad «Le Canal des

maraîchers». ■

Page 24: 5 février 2015

22 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

Il contribue, en lien avec la Fédération Natio-

nale de la Mutualité Française, à la reconnais-

sance du Mouvement Mutualiste en tant

qu’acteur des secteurs médico-social, social

et des services à la personne.

Générations Mutualistes a pour mission de fa-

voriser le développement des réponses mutua-

listes en faveur des personnes âgées, des

personnes en situation de handicap et des fa-

milles, dans une logique d’offre de services tout

au long de la vie, quel que soit le lieu de vie.

Le réseau établit et maintient une liaison per-

manente avec ses adhérents. Il est à disposi-

tion de ses adhérents, pour leur apporter

des services communs, des outils de dévelop-

pement et de gestion performants et évolu-

tifs. Il coordonne et met en réseau leurs

actions, facilite les échanges d'expériences et

de compétences et favorise une approche

globale de ses domaines d'activité.

Dans ce cadre, et dans un but de solidarité et

d’entraide, Générations Mutualistes a pour mis-

sion d’offrir à ses membres et de mettre en

œuvre tous les moyens destinés à faciliter ou à

contribuer à leur développement dans les

conditions prévues par le code de la mutualité.

Guénaëlle Haumesser, titulaire d’un DESS

« Économie et gestion des systèmes de santé »

est Directrice de Générations Mutualistes de-

puis juin 2010. Spécialiste des secteurs social

et médico-social, elle accompagne avec son

équipe les groupements mutualistes dans leur

développement quantitatif et qualitatif sur les

secteurs de la petite enfance, des personnes

âgées et des personnes en situation de handi-

cap. Elle participe également à la définition et

la mise en œuvre de la politique mutualiste na-

tionale.

GÉNÉRATIONSMUTUALISTESGénérations Mutualistes, le Réseau Famille de la Mutualité Française,représente plus de 60 groupements mutualistes gestionnaires des établissements et services dans les secteurs :• petite enfance,• personnes âgées,• personnes en situation de handicap,• logement social et insertion.

QUELQUES CHIFFRESPlus de 850 établissements ou services :

± 50% d’établissements et services pour les personnes âgées

± 25% d’établissements et services pour la petite enfance

± 20% d’établissements et services pour les personnes en situation de handicap

± 5% de structures d’initiatives sociales(logement, insertion…)

Page 25: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 23

Chaque année, environ 33 mil lions

de cathéters veineux périphé-

riques (CVP) sont posés en France. Une pratique

cou rante qui n’est pourtant pas sans risque pour

le patient, comme pour le soignant : phlébite,

extravasation, accident lié au

sang, infection... Une étude (1) avait

ainsi révélé qu’un peu plus d’un pa-

tient sur 1000 dévelop pait une infection liée à

un CVP. En 20Il, un groupe de profession nels de

santé (2) s’est constitué pour ques tionner les pra-

tiques infirmières, au regard des recommanda-

tions de la Haute Autorité de santé (HAS) (3). Le

résultat de cette enquête a été présenté à l’oc-

casion des États généraux des infections noso-

comiales, mi-février, à Paris.

Recrudescence d’Infections «Le CVP est un acte invasif, donc dangereux»,

a rappelé Rodolphe Halama, délégué général de

l’asso ciation de lutte contre les infections noso-

comiales Le Lien. Nous rece vons une trentaine

de dossiers de vic times d’infections associées

aux soins (IAS) par mois. II y a une recrudes -

cence d’IAS sur cathéters ». Plus fré quente, la

pose d’un CVP est aussi moins «sécurisée» que

celle d’un cathéter veineux central (CVC), qui né-

cessite une intervention chirur gicale, estime

François Serratrice, pharmacien au CH d’Aix-les-

Bains. Peu d’études se sont penchées sur les pra-

tiques ou les infections liées aux CVP. « Quand il

y a une com plication, on la passe sous silence ;

on change simplement le CVP, relève le pharma-

cien. Les recommandations de la HAS sont pré-

cises mais leur interprétation est difficile. II y a

autant de pratiques que d’infir mières. «Au total,

359 question naires ont été remplis par des soi-

gnantes travaillant à l’hôpital Cochin (AP-HP},

aux centres hos pitaliers d’Argenteuil, Niort el

Aix-les-Bains, ainsi que par des étudiants en

soins infirmiers. L’audit des pratiques a ainsi ré-

vélé que 34 % des infirmières posent un CVP

sans évaluation préalable par l’équipe médico-

soignante. Pour le Dr Florence Lemann, médecin

hygiéniste au CH d’Argenteuil, la pertinence du

Des pratiques disparatesCVP doit sans cesse être questionnée. «Aux ur-

gences, on a tendance à le poser “au cas où”,

souligne-t-elle, alors qu’il faudrait systématique-

ment se demander s’il ne serait pas mieux d’ad-

ministrer le traitement par voie orale, si la pose

du GVP est urgente et, chaque jour, si son main-

tien est nécessaire. » La HAS recommande, en

effet, de ne pas le garder plus de 96 heures, sauf

chez un patient au capital veineux limité.

L’hygiène en questionPar ailleurs, 75% des répondantes ne prennent

pas en compte le volume, le débit et la durée du

trai tement pour adapter le diamètre du cathéter.

Une sur cinq ne se lave pas les mains et 11% ne

portent pas de gants. Quant au rinçage, seules

Il% des infirmières sondées ont affirmé le faire

systématiquement avant et après le passage

d’un médicament.

44 % rincent le cathéter par augmentation du

débit de perfusion, alors qu’il faudrait employer

une seringue dont le diamètre est équi valent à

10 ml, pour éviter la surpression, et rincer par

«saccades», rappelle Jacques Merckx, anesthé-

siste honoraire des Hôpitaux de Paris. L’enquête

montre, enfin, qu’une majorité de soignantes ne

connaît pas la marche à suivre en cas de compli-

cation, type hématome ou extravasation ; ainsi,

67% appliquent un traitement local (pansement

alcoolisé, par exemple) sans prescription. 7% ne

notent pas dans le dossier du patient la sur venue

de signes locaux au point d’insertion. Tracer la

pose puis la surveillance du CVP est pourtant

primordial pour que l’information se transmette

d’une équipe à l’autre.

« Dans les 33 millions de CVP posés chaque

année, combien sont liés à la non-préservatron

d’un précédent dispositif?», interroge François

Serratrice. Le groupe planche désormais sur l’élaboration

d’un guide synthéti sant les recommandations. Il

sera notamment diffusé dans les Ifsi ayant par-

ticipé à l’audit. Car les étudiantes interrogées ne

se sont pas révélées plus respectueuses des

règles que leurs aînées. Les profes sionnels ont

également insisté sur la nécessité d’éduquer le

patient. « Il faut lui enseigner quels sont les

signes d’une complication», insiste Bruno Le Fal-

her, cadre infirmier au CH d’Argenteuil. Et, sur-

tout, ne plus banaliser le CVP. ●

Aveline Marques

(1) Réalisée en 2009 par legroupe d’évaluation des pra-tiques en hygiène hospita-lière.(2) Le groupe est composé deB. Alvez Da Cruz, cadre desanté au CH de Niort, B. LeFalher, cadre hygiéniste au CHd’Argenteuil, F. Lemann, prati-cien hygiéniste au CH d’Argen-teuil, H. Levert, pharmacien àl’hôpital Saint-Louis (AP-HP),J. Merckx, anesthésiste hono-raire à l’AP-HP, F. Serratrice,pharmacien au CH d’Aix-les-Bains.(3) Prévention des infectionsliées aux cathéters veineuxpériphériques, Haute Autoritéde santé, novembre 2005.

La pose d’un cathéter veineux périphérique, banalisée, peut donner lieu à des complications. Selon un récent audit, les pratiques infirmièresne sont pas irréprochables.

Page 26: 5 février 2015

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Page 27: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 25

CEPSIl n’est de pire sourd…L’affaire du Sofosbuvir, ce médicament qui peut guérirl’hépatiteC, a révélé l’incroyable situation de l’opacité des modalités de fixation du prix du médicament dans un paysmoderne comme le nôtre. La modification des critèresd’établissement du prix comme celle de la composition de l’organisme chargé de l’arrêter sont réclamées par les associations d’usagers du système de santé.

Rien ne bouge Dans ce contexte, les regards se tour-

nent vers le projet de décret que vient

de rendre public le gouvernement et

tendant à modifier le fonctionnement

du Comité économique des produits de

santé.

À la lecture de ce projet, la revendica-

tion de la société civile est écartée d’un

revers de main. Toujours aucun repré-

sentant des usagers dans la composi-

tion de ce comité dont l’entre soi n’a

rien à envier à celui de la commission

de la transparence de la Haute Autorité

de santé (HAS), tout aussi stratégique

puisque c’est elle qui évalue les médi-

caments ayant obtenu leur autorisation

de mise sur le marché (AMM), lorsque

le laboratoire souhaite obtenir leur ins-

cription sur la liste des médicaments

remboursables.

Pire, on sécurise le quorumLe projet de décret vise aussi à «sécuri-

ser» le quorum à six personnes. Comme

c’est curieux : devons-nous comprendre

que les décisions relatives à la fixation

du prix du médicament étaient jusqu’à

présent adoptées sans que le quorum

soit respecté ? Près de 30 milliards de

dépenses d’assurance maladie n’auraient

alors pas de base juridique solide. L’éton-

nement grandit  !

La démocratie sanitaire à deux vitessesAinsi, la récente évolution des pratiques

du CEPS, dont le président avait accepté,

pour la première fois, d’auditionner les as-

sociations à l’occasion de la fixation du

prix du Sofosbuvir, n’était qu’une aimable

diversion. Le projet de décret renonce

clairement à la modification de la compo-

sition du CEPS que nous attendions.

En France, la démocratie sanitaire a donc

deux vitesses. La marche avant avec la

représentation des usagers dans toutes

les instances au nom de la transparence,

comme le prévoit la future loi relative à

la santé, d’une part. Et le point mort : l’ex-

clusion de ces mêmes représentants

dans toutes les instances relatives au

médicament et à la prise en charge des

malades  : CEPS, commission de la trans-

parence et collège de la HAS.

Mais que cache ce déni de transparence

dans le champ du médicament et de sa

prise en charge, alors même que nos

pouvoirs publics l’estiment juste et per-

tinente dans d’autres domaines? Après

plusieurs scandales sanitaires ayant ré-

vélé des zones d’ombre sur la dimension

financière de la vie du médicament, ce

renoncement à la transparence ne par-

ticipera pas à lever la suspicion, ni à

améliorer la santé publique… ●

CISS, contact presse  :Marc Paris – Responsable communicationTél.  : 01 40 56 94 42 / 06 18 13 66 95

Deux publications INVSsur les infectionsnosocomialesUne analyse comparative faite à partir de l’enquêtede prévalence 2012 démontre que les infections noso-comiales contractées lors de courtes hospitalisationssont plus sévères que celles du service de réanimation.En nombre, elles concerneraient les trois quarts despatients atteints d’infections nosocomiales.Sur 216387 patients inclus dans cette étude, 2% étaienthospitalisés en réanimation, 66% en court séjour et32% en soins de suite et de réadaptation.Les infections nosocomiales, en court séjour ou non,sont principalement liées à un cathéter : dans 45% descas en court séjour, 42% en réanimation et 19% en SSR.Dans des proportions moindres, elles sont aussi liées àune infection urinaire ou une pneumonie.En savoir plus :http://www.invs.sante.fr/beh/2014/29/2014_29_1.html

HAD- Selon une enquête nationale de prévalence(ENP) des infections nosocomiales (IN) et des traite-ments anti-infectieux en hospitalisation à domicile(HAD) déroulée en mai et juin 2012 avec la contributionde 179 HAD incluant 5954 patients, 403 patients (6,8%)avaient une ou plusieurs infections nosocomiales ac-tives et 906 soit 15,2% étaient traités par au moins unanti-infectieux dont 97% traités par au moins un anti-biotique. Un peu plus de la moitié de ces infections étaient im-portées d’un autre établissement et 35,5% ont été ac-quises en HAD. Les facteurs de risques infectieux retrouvés étaientl’âge du patient, plus 65 ans, un score de Mac Cabe de1 ou 2 (score qui permet d’évaluer l’état de santé d’unpatient à un temps T) avec 41,9% des patients porteursd’au moins un dispositif invasif : cathéter vasculaire im-plantable ou central à insertion périphérique, sondeurinaire, intubation/trachéotomie. Quatre sites infectieux représentaient environ 3 infec-tions sur 4 : infection urinaire (26,9%), infection de lapeau/tissus mous (17,6%), infection du site opératoire(15%) et infection respiratoire (13,5%). Les trois bactéries les plus fréquentes : Staphylococ-cus aureus, Escherichia coli et Pseudomonas aerugi-nosa. Les résistances observées concernent laméticilline pour S. aureus (28 %), les céphalosporinesde troisième génération pour E. coli et P. aeruginosa,respectivement.Deux familles d’antibiotiques représentaient plus de60 % des molécules prescrites : les béta-lactamines(46,1 %), en majorité pénicillines et C3G (respective-ment 25,0 % et 16,0 %) et les fluoroquinolones(16,8 %). Il est grand temps de renforcer les actions pour le bonusage des antibiotiques.

>>ACTUALITÉS

Page 28: 5 février 2015
Page 29: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 27

AngineDes prescriptions massivesd’antibiotiques parfaitement injustifiées

« C’est comme si j’avais des lames de rasoir au fond de la

gorge, Papa», pleurniche le jeune blondinet. L’angine est une

affection fréquente provoquée par une inflammation d’origine

infectieuse des amygdales, voire de l’ensemble du pharynx.

Elle se manifeste par de la fièvre et de vives douleurs au ni-

veau de la gorge, plus intenses au moment de la déglutition.

Chez les enfants de moins de 3 ans, elle est d’origine virale. Rien

ne sert, autrement dit, d’utiliser un antibiotique puisque ce mé-

dicament n’a aucune efficacité contre les virus. Chez les enfants

de 3 ans et plus ainsi que chez les adultes, l’angine peut en re-

vanche être due à une infection bactérienne (Streptocoque

bêta hémolytique du groupe A) dans 20 à 30% des cas.

Près de 40% des prescriptions d’antibiotiques injustifiéesLes médecins amenés à proposer un traitement contre ce

trouble, principalement des généralistes mais aussi des pé-

diatres et des ORL, disposent d’un «test de détection rapide

(TDR)» qui permet en quelques minutes d’identifier la nature

de l’infection, bactérienne ou virale. Ce test sous forme de

bandelette leur est fourni gratuitement depuis 2002 sur

simple demande par une société privée basée dans l’est de la

France, sous mandat de la Caisse nationale d’assurance ma-

ladie (Cnam) qui rémunère ladite société en fonction des vo-

lumes commandés.

Très fiable, ce test demeure toutefois sous-utilisé, déplorait

déjà en 2010 la Cnam, les médecins préférant « dans le

doute» prescrire des antibiotiques. En France, environ 9 mil-

lions d’angines sont diagnostiquées chaque année et 6 mil-

lions d’entre elles font l’objet d’une antibiothérapie. Un taux

de prescription d’environ 70%, là où, sur le papier, il devrait

être au maximum de 30%.

Ce constat se retrouve sur d’autres pathologies, estime la Cnam:

«Alors que les pathologies hivernales sont en grande majorité

virales, on constate de manière récurrente une consommation

d’antibiotiques nettement plus forte en hiver qu’en été.»

Des tests de détection rapides et fiables mais sous-utilisésEn 2008, seulement deux millions de TDR ont été com-

mandés par les médecins. Deux ans plus tard, la Cnam

expliquait avoir simplifié le circuit de commande. «Dé-

sormais, le bon de commande n’est plus obligatoire:

une simple demande sur papier libre suffit. Elle doit

comporter l’identification du médecin (ordonnance par

exemple) et indiquer clairement le nombre de tests

commandés et l’adresse de livraison.»

Depuis fin 2010, les médecins peuvent même commander en

ligne les TDR. Ces efforts ne semblent pas avoir porté leurs

fruits : les chiffres que nous a fournis la Cnam indiquent en

effet qu’en 2013 un peu plus d’1,5 million seulement de TDR a

été commandé (1,44 million par les généralistes, 102000 par

les pédiatres et 1940 par les ORL). Et les prescriptions inutiles

d’antibiotiques ont continué de plus belle.

Pourtant, au-delà du coût de ces prescriptions inutiles, face à

la résistance aux antibiotiques, une mobilisation durable et

déterminée de tous les acteurs, prescripteurs, patients et pou-

voirs publics est indispensable, pour que l’efficacité des anti-

biotiques puisse être préservée.

À quand une campagne de sensibilisation des médecins?Un avertissement partagé par l’Agence nationale de sécurité

du médicament (ANSM), lancé la semaine dernière, à l’occa-

sion de la Journée européenne d’information sur les antibio-

tiques, qui fait suite à la publication des résultats d’une étude

de l’agence pointant une augmentation de la consommation

des anti-infectieux de 6% entre 2010 et 2013 (lire le billet pu-

blié alors sur le site de 66 millions d’impatients).

Il serait peut-être temps de s’atteler à la tâche. En matière d’an-

gine, les prescripteurs ont à leur disposition tous les outils leur

permettant de parvenir à une prescription raisonnée d’antibio-

tiques. Ce dont on convient sans peine chez MG France, principal

syndicat représentant les médecins généralistes. Contacté par

66 millions d’impatients, son secrétaire général appelle de ses

vœux la mise en place d’une nouvelle campagne de formation et

d’information aux prescripteurs sous l’égide des pouvoirs publics.

Et vous, en bon impatient, n’hésitez pas à demander à votre mé-

decin si un petit «test de détection rapide» ne s’imposerait pas,

en cas d’angine, avant de vous voir prescrire un antibiotique. ●

À lire sur le même sujet sur www.66millionsdimpatients.org :• Antibiotiques : le rôle du prescripteur• La consommation d’antibiotiques toujours en hausse

La plupart du temps d’origine virale, cette affection est l’objet de prescriptions beaucoup trop nombreuses d’antibiotiques.Combien de temps encore ce dysfonctionnementflagrant – et dangereux à terme en raison du développement de bactéries résistantes aux antibiotiques – va-t-il durer?

Page 30: 5 février 2015
Page 31: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 29

Sauve ma peauPartage d’expérience avec un compteur de bonnesnouvelles, ami des patients, ami des soignantsL’immobilisation prolongée d’un patient peut entraînerdes complications, notamment une escarre, pour une grande part évitable. Il s’agit d’une lésion cutanéeet sous cutanée ischémique, liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et une saillie osseuse.

L’escarre est doulou-

reuse et source de coloni-

sation, voire d’infection

bactérienne pour le patient.

Elle renvoie aux professionnels de santé une

image négative de la qualité des soins pro-

digués et représente pour la collectivité un

coup important.

De septembre 2013 à juin 2014,

l’ARS Île-de-France a lancé et animé la campagne

«Sauve ma peau, maîtriser le risque escarre»,

pour éviter les escarres graves dans les établisse-

ments sanitaires et médico-sociaux de la région.

Les établissements engagés dans cette campagne

devaient mettre en œuvre cinq bonnes pratiques

à fort impact, identifiées au préalable par vingt éta-

blissements pilotes accompagnés par l’ARS:

• assurer une prise en charge pluridisciplinaire

(infirmières, médecins, aides-soignantes, kiné-

sithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotri-

ciennes, diététiciennes, etc.) ;

• évaluer et réévaluer le risque d’escarre ;

• pour le patient à risque :

changer de position réguliè-

rement et utiliser les sup-

ports adaptés ;

• traiter tôt l’escarre dès la

rougeur ;

• former les professionnels et

éduquer les patients et leur

entourage.

Sur au moins un secteur, les

établissements volontaires

identifiaient les patients à

risque d’escarre, surveillaient

leur état cutané et alimen-

taient des compteurs:

• compteur 1 : nombre de pa-

tients dépistés à risque ;

• compteur 2 : nombre de pa-

tients n’ayant pas déve-

loppé d’escarre ;

• compteur 3 : nombre de patients ayant déve-

loppé une escarre à un stade précoce, dès la

rougeur ;

• compteur 4 : nombre de patients ayant déve-

loppé une escarre à un stade plus avancé.

À l’aide d’outils fournis par l’ARS, les établisse-

ments évaluaient leurs pratiques et mettaient en

œuvre des actions d’amélioration dont ils pou-

vaient mesurer l’impact.

Cette démarche transversale a permis de réunir,

à cinq reprises, dans chaque département, des

professionnels de santé de tous secteurs (sani-

taire et médico-social) et tous statuts (privé et

public).

Quelques chiffres• 224 établissements (107 sanitaires, 117 médico-

sociaux) ont renvoyé la charte d’engagement.

• 128 établissements ont finalisé le projet et 230

équipes ont reçu un certificat «Sauve ma peau».

• 24 911 patients à risque d’escarre n’ont pas

acquis d’escarre (compteur 2).

Ce qui a été apprécié• Le format départemental des réunions.

• La communauté des outils (d’évaluation, de

suivi, de communication, les compteurs).

• La dédramatisation du sujet : ce n’est plus un

tabou, mais l’occasion de fédérer, motiver les

équipes et d’agir de manière multidisciplinaire

pour la qualité des soins.

• La mise en évidence du travail de prévention et

d’alerte fourni par les aides-soignantes.

• La valorisation des équipes : certificat «Sauve

ma peau».

L’éducation des patients/résidents et de l’entou-

rage est devenue un incontournable, avec un

partenariat engagé avec les représentants des

usagers et des familles sur l’escarre lors des pré-

sentations du projet en CRUQPC ou en CVS.

L’ARS Île-de-France reste vigilante à maintenir et

à étendre la dynamique engagée, et organise une

enquête régionale de prévalence escarre/risque

escarre en juin 2015. ●

Pour en savoir plus sur la campagne: www.ars.iledefrance.sante.fr/ESCARRES.161820.0.htmlLien vers l’affiche de la campagne: www.ars.iledefranc -e.sante.fr/uploads/media/Affiche_campagne_A4.pdf

Dr Samia Lévy-DjebbourCoordinatrice Efficience des pratiquesEfficience en santéDirection générale adjointeARS Île-de-France

à vous changer de position régulièrement

à utiliser les supports adaptés (coussins, matelas, ...)

à veiller à votre alimentation et à votre hydratation

à surveiller votre peau, pour détecter au plus tôt les lésions

à sensibiliser vos proches à ces mesures

L’escarre est une nécrose de la peau

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Page 32: 5 février 2015

30 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

Cette mise à disposition de big data

ne remet sûrement pas en cause

ni le principe ni les fondamentaux de

la recherche médicale. Bien au contraire, ces

données peuvent constituer un matériau formi-

dable pour fonder de nouvelles mé-

thodes de recherche permettant

de valider ou de contredire des hypo-

thèses scientifiques classiques ou inexplorées

notamment en génétique. Pour autant la rigueur

scientifique de la recherche fondée sur des

preuves est absolument indispensable pour va-

lider les conclusions qui pourraient émerger

d’une analyse hâtive, voire partisane.

En d’autres termes, la masse des données ne fait

pas pour autant une vérité.

En premier lieu la qualification de l’origine des

données est fondamentale :

• s’agit-il uniquement de métadonnées issues

des empreintes numériques laissées à l’occa-

sion du vagabondage numérique, certes véri-

table marqueur d’un cyber-comportement

d’une valeur commerciale avérée (behavorial

targeting) mais d’intérêt scientifique médical li-

mité ? A contrario cette e-surveillance peut

être à l’origine de pratiques ou de ciblages dé-

viants voire malveillants ;

• s’agit-il de données qualifiées personnelles cli-

niques (forums, communauté de patients, sites

de conseil) ou paracliniques, physiologiques

(capteurs) communément appelées « quanti-

fied-self»? Ces données sont le plus souvent

authentiques et sincères mais elles provien-

nent de sujets spontanément volontaires indui-

sant donc par définition des biais d’analyse ;

• s’agit-il enfin, et cela plus rarement, de données

médicales personnelles (administratives, cli-

niques, biologiques ou même génomiques…)

qui nécessitent alors des précautions de traite-

ment respectant scrupuleusement l’autonomie

des patients et l’éthique médicale avec en pre-

mier lieu le respect de la confidentialité et du

secret médical ? Bien sûr, la législation fran-

çaise est la plus contraignante du monde mais

l’Internet n’a pas de frontière !

Ces données, quelle qu’en soit l’origine, doivent

être considérées avec prudence tant d’un point

de vue éthique que scientifique :

• elles n’échappent pas au classique effet réver-

bère : leur existence ne justifie pas forcément

leur intérêt ;

• les acteurs émetteurs, patients ou usagers, sont

également en position singulière. Ainsi sont-ils

acteurs de la mesure dont le simple recueil peut

modifier leur comportement, créant un véritable

principe d’incertitude comportemental ; et cela

d’autant plus que la dématérialisation peut en-

traîner une virtualisation fantasmatique du com-

portement ne reflétant plus la réalité du sujet

qui crée ainsi un véritable avatar de lui-même,

vivant ou ressentant d’autres symptômes. Ce

phénomène banal dans l’environnement ludique

peut même être utilisé en thérapeutique comme

par exemple dans certains serious games;

• enfin, il existe un biais de sélection, puisque ces

données n’impliquent, par définition, que les

personnes ayant la possibilité de se connecter.

Cette population peut être assez différente

d’une population représentative plus impor-

tante qui pourrait pourtant tirer un profit opti-

mal de ce type de prise en charge. Ainsi selon

l’enquête d’IMS Health de 2013 (1), aux États-

Unis, seuls 15% des plus de 65 ans possèdent

un smartphone et seulement 8% ont utilisé au

moins une application. Une autre étude (2) en

2011 montrait que seulement 62% des patients

Big data et objets connectés

Jean-FrançoisThébautMembre du Collège de la Haute Autorité de santé

La multiplication des applications mobiles et des objets connectés, la capacité d’analyse biologique

génomique, la diffusion des systèmes d’informationtant pour des données médicales que médico-

administratives et la généralisation du conceptd’open data conduisent à produire des volumes

gigantesques de données (big data) qui, en eux-mêmes, peuvent contribuer à modifier les

concepts classiques de la recherche médicale.

Page 33: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 31

atteints de pathologie chronique avaient accès

à internet contre 81% de la population d’une

population d’adultes. Bien sûr, l’évolution est en

marche mais au rythme de la démographie.

Pour certains thèmes de recherche, l’analyse des

big data peut s’avérer particulièrement perti-

nente. Il en est ainsi par exemple pour ce qui

concerne :

• la médecine préventive à l’aide d’études épidé-

miologiques de masse ;

• la prévention et la détection de la iatrogénie

par les capacités de recueil et d’analyse des si-

gnaux faibles ;

• la redéfinition des cibles thérapeutiques voire

des critères pathologiques grâce aux recueils

de données multiples que permettent les cap-

teurs connectés. Il en a été par exemple ainsi

pour la définition de l’HTA et des valeurs cibles

thérapeutiques, progressivement modifiées par

l’utilisation de l’automesure ou de la Mapa ver-

sus celle de la mesure uniquement casuelle au

cabinet du médecin ;

• la prise en charge des maladies rares dont les

données individuelles sont très peu nom-

breuses mais qui peuvent ainsi faire masse ;

• l’analyse des impacts des modifications des or-

ganisations comme la mise en place de sys-

tèmes d’information, de parcours de soins ou

de programme de télémédecine ; autant de

modes d’interventions multifactorielles qui né-

cessitent une grande masse de données pour

en montrer les impacts.

Le développement de la santé connectée offre

également des pistes de recherche très promet-

teuses impliquant directement les patients et les

rendant véritablement acteurs de leur santé. Il

en est ainsi pour :

• l’observance et la persistance thérapeutique

dont il est largement démontré qu’elles sont

souvent à l’origine de mauvaise prise en

charge. Ces nouveaux outils doivent permettre

d’accéder à une véritable décision partagée et

l’implication des patients et non à leur flicage ;

• la prévention que ce soit par le repérage épi-

démiologique (terrain//épigénétique) mais

aussi à partir d’un meilleur ciblage des popula-

tions à risque ;

• les répercussions sur le mode de vie ayant

conduit au concept de laboratoire vivant ou li-

ving-lab (3).

Pour conclure, à n’en pas douter, l’exploitation de

ces données de masse doit permettre de déve-

lopper de nouveaux types de recherche clinique

innovants pour répondre aux enjeux de demain

que sont :

• l’allongement de l’espérance de vie et les mo-

difications comportementales qui entraînent

une explosion des maladies chroniques ;

• la généralisation de l’accès aux soins qui aug-

mentent les dépenses et les besoins de

professionnels alors que les ressources tant

financières qu’humaines stagnent Ainsi, selon

l’OMS, il manque à ce jour dans le monde

2,3 millions de professionnels de santé, princi-

palement des médecins, et on prévoit selon la

Fédération européenne des médecins salariés,

un déficit en Europe de 2 millions de profes-

sionnels de santé en 2020;

• le coût du progrès incrémental qui devient insou-

tenable à organisation constante. Des choix s’im-

posent: ainsi vaut-il mieux prévenir l’insuffisance

cardiaque que de ne miser que sur le développe-

ment du cœur artificiel, merveille de technologie

qui ne sera sûrement accessible à tous.

C’est d’ailleurs ce qu’assez récemment souli-

gnait, en septembre 2014, le Haut Comité pour

l’avenir de l’assurance maladie qui regrettait

« qu’en terme d’innovation, on soit encore sans

doute trop focalisé sur les innovations des pro-

duits de santé » alors que les innovations que

permettraient des modifications structurelles

des organisations sont insuffisamment promues.

Il en est ainsi pour la prévention, les parcours de

soins, les coopérations interprofes sionnelles ou

les systèmes d’information que facilite l’utili-

sation des nouvelles technologies.

Il faudra enfin absolument résister à la tenta-

tion de certains data scientists qui, cédant vé-

ritablement au démon déterministe de Laplace,

rêvent d’exploiter ces gigantesques bases de

données pour prévoir des comportements indi-

viduels ou de masses. La recherche clinique

doit rester au service des patients et des mé-

decins qui les soignent. ●

1. Rapport IMS octobre 2013“Patient app for improvedhealthcare”.2. Susannah Fox colloqueHIMSS à Ryad en 2011.3. Picard, L. Poilpot, «Pertinence et valeur duconcept de “laboratoire vi-vant” en santé et en autono-mie», CGIET, R. juillet 2011.

Page 34: 5 février 2015

EMS est un organisme de formation présent dans le secteur de la santé depuis 1986

Spécialisé dans tout type de formation à l’attention des professionnels de santé.Nos formations permettent de mieux comprendre la propagation des bactéries responsables

des infections nosocomiales et d’y faire face.

*étude réalisée auprès de nos établissements partenaires en 2013/2014

La lutte contre les infections nosocomiales :

priorité à la formation

Parce que la lutte contre les infections nosocomiales est une urgence nationale, EMS s’engage avec le Lien dans la prévention et la sensibilisation des personnels de santé.

Un des axes majeurs de cette lutte est la formation continue, qui permet de réduire les taux des infections nosocomiales

et des accidents médicaux, comme les statistiques le prouvent*.

Prévention des infections nosocomiales

Les infections à l’hôpital

Les moyens concrets de prévention et de lutte contre les infections

Les pratiques de soins, l’organisation du travail et l’hygiène

La méthode du patient traceur

Le diagnostic de la qualité et sécurité de la prise en charge, les points critiques

La mise en œuvre et le déploiement de la méthode, les acteurs concernés

La méthode du patient traceur, gestion des processus, PDCA

Les comités de retour d’expériences

Le développement d’une culture de sécurité à l’hôpital

La culture qualité et démarche analytique à adopter

Les méthodes 5M et ALARM

Page 35: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 33

La sécurité : pierre angulairede l’injection perfusion

Les accidents avec exposition au sang (AES)constituent un risque réel, connu mais sous-estimé.Aujourd’hui encore, ils représentent l’un des risquesles plus graves pour les soignants dans leur exercice

quotidien. Ces AES sont évitables. Les entreprisesadhérentes du Snitem sont engagées dans la lutte

contre les AES aux côtés des établissements par lebiais des innovations récurrentes qu’ils apportent

aux dispositifs médicaux dits «sécurisés» – mais également en proposant leur expertise

spécifique dans le cadre des analyses de risqueréalisées par les établissements : accompagnement

dans la conversion et formation des personnels à l’utilisation des dispositifs sécurisés.

Comme souvent dans le cadre des

innovations, l’évolution des disposi-

tifs médicaux d’injection et de perfusion vers des

matériaux sécurisés est allée de pair avec un épi-

sode dramatique de l’Histoire : l’ap-

parition, au milieu des années 90,

du VIH et des hépatites, transmis-

sibles par le sang et par les muqueuses. C’est en

effet l’évolution rapide du virus, devenue une

épidémie à l’échelle mondiale, qui a accéléré la

prise de conscience de la sécurité et de l’hygiène

à l’hôpital et qui a été à l’origine de nombreux

protocoles soulignant la nécessité de respecter

les règles d’hygiène et d’asepsie.

AES, une notion fondamentaleEn 1985, apparaissent des mesures universelles

et des catégories d’isolement afin de renforcer

les précautions destinées à protéger le person-

nel soignant du risque d’exposition au sang. À la

fin des années 90 naît la notion d’accident avec

exposition au sang (AES). En 1998 et 2003, les

mesures améliorant la protection des travailleurs

hospitaliers et sanitaires se succèdent. Depuis,

les mesures d’hygiène et d’asepsie n’ont cessé

de s’améliorer à l’hôpital.

Des dispositifs médicaux sécurisés…Entre 1995 et 2000, apparurent de nombreux

dispositifs dits «sécurisés», c’est-à-dire conçus

pour diminuer le risque d’accidents exposant au

sang, en établissant une barrière entre le soi-

gnant et le matériel ou le produit biologique à

risque. Cela concernait les dispositifs médicaux

mais aussi les équipements de protection indivi-

duelle ainsi que des matériels ne rentrant dans

aucune de ces classes (collecteurs pour pi-

quants/tranchants, destructeurs d’aiguilles…).

Les premiers dispositifs à avoir été ainsi «adap-

tés» permettaient de protéger les soignants lors

des gestes à risque de piqûre et très contami-

nants : dispositifs avec aiguilles creuses utilisées

en intravasculaire, prélèvements capillaires, in-

jections sous-cutanées et intramusculaires, ma-

tériels perforants (seringues montées

préremplies, systèmes de prélèvement, scalpels,

etc.), peu à peu pourvus d’un manchon de pro-

tection venant recouvrir l’aiguille ou la lame

après le geste. Les types de sécurisation répon-

dent à des logiques différentes. Certains intè-

grent directement la dimension sécurité de

manière permanente, comme l’aiguille de suture

à bout mousse. Parfois, la sécurisation du DM

s’effectue grâce à l’apport d’un élément exté-

rieur. D’autres dispositifs sont encore munis de

systèmes de sécurité apparents comme les ca-

théters, scientistandard», dont l’interdiction du

recapuchonnage des aiguilles par exemple.

Depuis la transposition en droit français de la di-

rective 2010/32 portant accord-cadre relatif à la

prévention des blessures par objets tranchants

dans le secteur hospitalier et sanitaire, des amé-

liorations ont pu être observées dans la sécuri-

sation des soignants. Les efforts doivent être

poursuivis. ●

Extraits du livret «Dispositifs médicaux et progrès en plaies et ci-catrisation», collection Les Innovations technologiques médi-cales, Snitem.

Page 36: 5 février 2015

INFORMER LES PROFESSIONNELSwww.fhf.fr, des formations, des revues, des guides…

REPRÉSENTER

LES ÉTABLISSEMENTSDéfendre nos valeurs et porter nos propositions

PROMOUVOIR L’HÔPITAL PUBLIC ET LES ÉTABLISSEMENTSMÉDICO-SOCIAUXDes salons, des campagnes,

des sites…

LA FÉDÉRATION HOSPITALIÈRE DE FRANCELADE

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Page 37: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 35

Créée en 1924, la Fédération hospitalière de France(FHF) représente plus de 1 000 hôpitaux et environ3 800 établissements médico-sociaux.

Véritable « maison commune des hospitaliers », la FHFs’est construite autour de valeurs partagées :• égal accès à des soins de qualité pour tous ;• la volonté d’innovation et d’excellence dans les soins et

l’accompagnement,• l’enseignement et la recherche ;• la continuité de la prise en charge.

La FHF réunit en son sein des hôpitaux de tailles diffé-rentes – centres hospitaliers locaux, centres hospitaliersgénéraux, centres hospitaliers universitaires, établisse-ments spécialisés en santé mentale – ainsi que des éta-blissements d’hébergement pour personnes âgéesdépendantes (Ehpad) et des établissements assurant laprise en charge du handicap. Elle défend l’autonomie desétablissements hospitaliers et médico-sociaux, gaged’une adaptation intelligente aux réalités du terrain.

Elle travaille à la création d’un véritable service public desanté réunissant dans chaque territoire les profession-nels des secteurs sanitaires et médico-sociaux afind’améliorer la cohérence des parcours de soins et de vie.

FÉDÉRATION HOSPITALIÈRE DE FRANCE

www.fhf.fr @laFHF

Page 38: 5 février 2015

LE CHAÎNON MANQUANT

Le nouveau dispositif médical dans la gestion du risque infectieuxLe constatIl existe depuis plus de 1000 ans, dansles hôpitaux, un dispositif médical (DM)jugé indispensable qui affecte la qualitédes soins: l’urinal, dit «pistolet».• Il dégrade la dignité et l’autonomie

du patient.• Il se renverse et, nauséabond, pollue

les lits.• Il oblige le patient à se lever, donc

accidents de lit.• Il est chronophage: une infirmière

sur huit ne fait que gérer l’urine etses conséquences.

• Son lavage, très incertain, nécessitel’usage des lave-bassins dans les-quels sont mélangés les DM. Le sa-chant, qui accepterait d’uriner dansun DM utilisé préalablement par unpatient atteint d’une MST, d’une hé-patite B ou du sida?

• Son vagabondage dans les serviceshospitaliers contamine par aérolisa-tion.

• Non fonctionnel en position cou-chée, il oblige le sondage urinairepar défaut de solution alternative.

La préhistoireMalgré sa fonctionnalité désuète, rienn’a été créé pour le remplacer par unproduit digne du XXIe siècle. Sansfaire l’apologie de l’urinal, l’empereurVespasien, en l’an 80 ap. J.-C., auraitété l’initiateur et à l’origine du célèbredicton: «L’argent n’a pas d’odeur»…

La problématiqueLe sondage est l’une des «probléma-tiques» à l’hôpital et responsable desinfections nosocomiales urinaires.La diffusion des germes se fait par aé-rolisation, par la création de complexespoussière-bactéries très contaminants,mais aussi par contact direct. Ce quirend tout geste invasif à haut risque.

• La patho-génécité vient de chaquebiotope intestinal : péril fécal.

• La proximité d’autres orifices de-vient la porte d’entrée de la conta-mination, tels l’urètre et les voiesrespiratoires lors de l’inspiration.

La morbi-mortalité de la multirésis-tance des bactéries ne fait qu’aggraverla situation. Lutter contre l’infection,c’est limiter les gestes invasifs, doncmoins sonder.Le nombre d’infections augmente ;quelles réponses à apporter à une vic-time infectée? Quel sera le coût finan-cier de son recours juridique pour lesystème de soin?

La solutionGérer le risque, c’est apporter des so-lutions innovantes. Existe-t-il des au-dits sur les performances des DM?Quelles sont les études bactériolo-giques et économiques réalisées surles urinaux?Pour remplacer l’urinal et apporterune solution innovante, celle-ci doitrépondre à dix critères essentiels.

Il faut un DM:• à usage unique,• confortable, pratique, intuitif pour

les personnes conscientes et alitées,• muni d’un système clos, étanche,

sans odeur, sans fuite,• muni d’une ouverture anatomique;

il doit respecter la physiologie del’urètre et être non invasif,

• avec un système de vidange perfor-mant,

• incinéré sans pollution,• sans gélifiant pour le contrôle et les

prélèvements des urines,• souple, plat, résistant,• au stockage de faible encombre-

ment,• au volume adapté: 750 ml

Les produitsUrocomfor™ et Urinex™ répondentà ces critères nécessaires pour êtredans la logique de l’innovation et ré-pondre aux exigences médicales etéconomiques.Ces DM ont reçu à l’internationaldeux Awards à l’Innovation en uro-logie.Cette nouvelle technologie par savalve antiretour, free-flow, garantittotalement l’étanchéité du produit.Les ouvertures, féminine et mascu-line, sont anatomiquement très per-formantes et le système de vidangesécurisé évite tout problème.Présenter une telle innovation àhaute performance aura un impactsignificatif au niveau médical et fi-nancier, pour un coût/produit très rai-sonnable.L’infirmière ne devant pas être une« dame pipi », ces DM permettrontd’apporter la dimension humaine quifait de l’hôpital non seulement un lieude soins mais aussi un lieu de vie.

Dr Benoit Cailleteau

Page 39: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 37

La qualité et la sécurité des soinsLa FEHAP soutient et participe aux politiques de développement de la dé-

marche qualité : constructions régulières de nouveaux indicateurs, travaux

concourant aux évolutions de la certification et à l’amélioration des pra-

tiques professionnelles. Largement favorable à la diffusion publique des

résultats, elle avait d’ailleurs lancé en 2009 auprès de tous ses établisse-

ments adhérents une campagne sur le thème: «La qualité, on l’affiche !»,

base d’une communication avec le grand public.

Demain, c’est l’indicateur mesurant la satisfaction des patients hospitalisés

qui sera rendu public avec I-SATIS, et la FEHAP, favorable à cette diffusion,

souhaite que les difficultés méthodologiques liées à la complexité du recueil

soient résolues pour une parfaite transparence pour les usagers. La percep-

tion qu’ont les patients de la qualité de leur prise en charge est importante

pour nos établissements et leurs équipes: elle contribue à entretenir la dyna-

mique de progression pour aller vers le meilleur service rendu au patient.

La sécurité des patients doit être une priorité du quotidien, dans la lutte

contre les infections nosocomiales, dans la lutte contre les accidents iatro-

géniques mais aussi dans la construction de parcours de santé cohérents

sans ruptures. Ce sujet est travaillé depuis longtemps par la FEHAP et ses

adhérents qui disposent d’offres plurielles sanitaires médico-sociales et so-

ciales, offres construites à partir des constats de terrain pour mieux ré-

pondre aux besoins identifiés.

La sécurité des patients, c’est aussi avoir une approche globale de

meilleure santé et pas seulement de meilleurs soins et, dans ce cadre, la

nutrition mais aussi l’activité physique dont les bienfaits ne sont plus à dé-

montrer, que l’on soit en bonne santé ou malade, doivent faire partie de

nos références de bonnes pratiques. La FEHAP est très engagée dans cette

démarche au sein des établissements.

Enfin, la sécurité des patients c’est être à la pointe des nouvelles techno-

logies tout en appréciant les bénéfices et risques pour les patients. L’inno-

vation et la créativité au service des patients sont au cœur des projets des

établissements de la FEHAP.

Dans le domaine de la qualité et de la sécurité des soins, la FEHAP et ses ad-

hérents soutiennent et sont présents dans des manifestations telles que les

États généraux du LIEN, les Journées internationales de la qualité hospitalière

(JIQHS), Qualibio, la Société française de gestion des risques, etc.

La FEHAP, un mouvementLors de l’assemblée générale du 3 avril 2014, le président de la FEHAP a

présenté le  projet stratégique  2014-2020 qui a été adopté par les adhé-

rents. Ce projet s’inscrit dans la continuité du projet précédent (2007-2013).

Un des objectifs de ce projet stratégique est de

s’appuyer sur la participation de l’usager.

Le secteur non lucratif n’a pas toujours donné

une place spécifique à l’usager, au motif légitime

que les services et les institutions qu’il gère en

étaient l’émanation.

Ce temps est révolu et il faut accroître la partici-

pation des usagers et de leurs représentants à

l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation

du projet institutionnel dans les secteurs sani-

taire, social et médico-social.

La bientraitance des usagers, notamment des

plus vulnérables, est un des fondements de la

politique de responsabilité sociale de la FEHAP.

Afin de répondre aux besoins d’usagers sans so-

lutions adaptées, la FEHAP prône l’émergence

de réponses transversales innovantes sanitaires,

médico-sociales, éducatives, judiciaires, au-delà

des seules coopérations entre entités.

Par ailleurs, la FEHAP et ses établissements élar-

gissent la prise en compte des usagers à celle

des aidants, qui apportent une contribution pré-

cieuse dans la société. ●

La FEHAP est composée d’établissements de santé privés non lucratifs dont les dirigeants sont des associations d’usagers, comme par exemple l’Association des paralysés de France qui gère des activités sanitaires, médico-sociales et sociales. Elle fédère près de 1600 associations gestionnaires de plus de 4000 établissements et services adhérents. 2,5 millions de personnes sont accueillies chaqueannée, pour une capacité totale de 200 000 lits et placeset plus de 200 000 salariés.

www.fehap.fr

La FEHAP soutient le LIENdans sa démarche qualité et s’engage en faveur de la participation des usagers

Page 40: 5 février 2015

Gestions hospitalières - 44, rue Jules Ferry - 94784 Vitry-sur-Seine Cedex - Tél. : 01 45 73 69 20 - Fax : 01 46 82 55 15SARL au capital de 7 623 E - SIRET 609 801 972 00033 - URSSAF : Paris 940 170152895001011 1 - TVA FR 90 609 801 972 - APE 5814Z

[n°539]octobre 2014

[dossier]

À l’écoute des patients et des professionnels

[EXPÉRIENCES]

Données de santé et open data

Réforme du financement des Samu/Smur

ISSN : 00169 218

abonnement 2015Adresse de facturation

Raison sociale abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

Nom du destinataire abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

Prénom abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

Service abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

Adresse abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

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Code postal abbbc Ville abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

Téléphone abbbbbbbbbbbbc Télécopie abbbbbbbbbbbbc

Email abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

Adresse d’expédition (si différente de l’adresse de facturation)

abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

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Code postal abbbc Ville abbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbc

Nombre d’abonnements souscrits . . . . . . . . . . . . . . à partir du mois . . . . . . . . . . . . . .

[dossier]

L’usager, acteur du système de santé

[EXPÉRIENCES]

Le management de transitionL’intégration des services logistiques

[n°542]janvier 2015

ISSN : 00169 218

[dossier]

L’effort individuel au service du collectif

EXPÉRIENCE

RÉFLEXION

[n°534]

ISSN : 00169 218

mars 2014[n°534]

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au service du collectifISSN : 00169 218

[n°538]août/septembre 2014

[dossier]

Qualité, sécurité

et transparence

[EXPÉRIENCES]

Les nouveaux organisateurs

de l’action médico-sociale

Le soin par la musique

ISSN : 00169 218

Le carrefourd’expressiondes hospitaliers

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En version papier et numérique• 10 ans d’archives• Un moteur de recherche • Des espaces de débats• Un agenda hospitalier

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FRANCE Établissement O 150,00 D(TVA incluse 2,10%) Particulier O 118,00 D Étudiant* O 90,00 D Le numéro O 25,00 D

DOM-TOM Établissement O 146,91 D Particulier O 115,57 D Étudiant* O 88,15 D Le numéro O 24,49 D

CEE Établissement O 166,00 D Particulier O 140,00 D Le numéro O 30,00 D

Hors CEE Établissement O 171,00 D Particulier O 140,00 D Le numéro O 35,00 D* sur présentation de la carte étudiant

RÈGLEMENTO Par virement à LBP Paris Gestions hospitalières

IBAN : FR06 2004 1000 0106 4195 4G02 036 BIC : PSSTFRPPPAR

O Par chèque bancaire à l’ordre de Gestions hospitalières

Date : Signature :

Page 41: 5 février 2015

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 39

1, avenue du Cap-Horn91968 Courtabœuf Cedex

Tél. : 01 69 86 17 24www.lelien-association.fr

mail : [email protected]

Bulletin d’adhésion 2015

Sans adhérents, nous ne sommes rien  !Faire un don c’est exprimer votre soutien à nos actions.

www.lelien-association.fr

Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Téléphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Messagerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . @ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Profession . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date de naisance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

O J’adhère à l’association et verse un chèque à l’ordre du Lien

de 25 € de cotisation annuelle

O Je fais un don de . . . . . . . . . . . . . . . . . € et deviens membre bienfaiteur

Pour les personnes bénéficiant des minima sociaux, nous contacter.

Date et signature

Peut-on vous solliciter pour siéger comme représentant(e) des usagers

au sein des instances décisionnelles ou consultatives ? O OUI O NON

Numéro d’identification de l’Association : 12016228 (Loi du 1er juillet 1901)n° SIRET 437 514 706 00021

Le Lien est membre du Collectif interassociatif sur la santé (CISS)Le Lien est agréé au niveau national par Arrêté ministériel du 24/06/2011 N2011RN0019

Page 42: 5 février 2015

La santé est notre bien le plus précieux

Association de luttecontre les infections nosocomialeset pour la sécurite du patient

www.lelien-association.fr

NOTRE PARTI PRIS: Celui du patient.

NOTRE MISSION: Aider, informer, alerter, accompagner les victimes et les représenter.

NOTRE ACTION: • Vous aider à accéder aux meilleurs soins.

• Vous aider en cas d’accident médical, notamment devant les commissions d’indemnisation (CRCI).

• Vous informer sur vos droits et les procédures ; vous aider à obtenir votre dossier médical.

• Vous aider à vous défendre en cas d’infection nosocomiale, d’accident médical ou de faute de soin.

Et aussi :

• Veiller au respect de la dignité humaine de tous et au respect de vos droits.

• Veiller au respect des normes et obligations de sécurité des soins notamment aux règles d’hygiène.

• Lutter contre les infections nosocomiales et promouvoir la sécurité des soins.

• Vous représenter dans les établissements et porter votre parole devant les autorités.

QUI SOMMES-NOUS? • Claude Rambaud, présidente

• Alain-Michel Ceretti, fondateur du LIEN

• Rodolphe Halama, délégué général

• Lorraine Brière de L’Isle, secrétaire générale

• Nicole Billast, trésorière

• Des représentants d’usagers

• Un conseil d’administration et un bureau exécutif

• Des adhérents et des donateurs

• Un conseil scientifique

et des représentants devant les institutions du système de santé :

• L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam)

• La Commission nationale des accidents médicaux (Cnamed)

• Les commissions régionales de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux

(CRCI)

• L’Institut de veille sanitaire (INVS)

• Le Comité national de l’organisation sanitaire (Cnos)

• La Haute Autorité de Santé (HAS)

• La Conférence nationale de santé (CNS)

• L’Observatoire des risques médicaux

• Les commissions régionales de santé et autonomie (CRSA)

et les commissions des relations avec les usagers (CRU), les comités de lutte

contre les infections nosocomiales (Clin), les comités lutte contre la douleur (Clan)…

Le LIEN est une association agréée au niveau national pour vous représenter.

Le LIEN est membre du Collectif interassociatif des associations sur la santé (Ciss)

40 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015

Page 43: 5 février 2015

Association Le LIEN1, avenue du Cap-Horn92968 Courtabœuf Cedex

Tél. : 01 69 86 17 24

Le LIEN se bat pour le respect de vos droits

Tout patient a le droit de savoirINFORMATION: toute personne a le droit d’être informée sur son état de

santé. Cette information porte sur les différentes investigations, les traite-

ments ou actions proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs

conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles

qu’ils comportent, sur les autres solutions possibles et les conséquences

prévisibles en cas de refus. Art. L. 1111-2, code de la santé publique

Toute personne victime ou s’estimant victime d’un dommage imputable

à une activité de prévention, de diagnostic ou de soins, ses ayants droit si

la personne est décédée ou, le cas échéant, son représentant légal doit être

informée par le professionnel, l’établissement de santé, les services de

santé ou l’organisme concerné sur les circonstances et les causes de ce

dommage. Art. L. 1142-4, code de la santé publique

ACCÈS AU DOSSIER: toute personne a accès à l’ensemble des informa-

tions concernant sa santé détenues par des professionnels et établisse-

ments de santé, notamment des résultats d’examen, comptes-rendus de

consultation, d’intervention, d’exploration ou d’hospitalisation, des proto-

coles et prescriptions thérapeutiques mis en œuvre, feuilles de surveillance,

correspondances entre professionnels de santé, à l’exception des informa-

tions mentionnant qu’elles ont été recueillies auprès de tiers n’intervenant

pas dans la prise en charge thérapeutique ou concernant un tel tiers.

Art. L. 1111-7, code de la santé publique

Nos succès• La loi du 4 mars 2002

sur les droits des malades

• L’affichage des tableaux de bord

des infections nosocomiales

et des indicateurs de qualité

dans tous les établissements

• Les États généraux

des infections nosocomiales

• Les centres de références des infections

ostéo-articulaires graves et complexes

Tout patient a le droit de décider« Toute personne prend, avec le professionnel

de santé et compte tenu des informations et

préconisations que lui fournit le médecin, les

décisions concernant sa santé. Le médecin

doit respecter la volonté de la personne après

l’avoir informée des conséquences de ses choix.

Aucun acte médical ni aucun traitement ne

peuvent être pratiqués sans le consentement

libre et éclairé de la personne ; ce consente-

ment peut être retiré à tout moment. »

Art. L. 1111-4, code de la santé publique

Toute victime peut faire valoir ses droitsà réparation, soit à l’amiable, soit en exerçant

un recours devant les tribunauxDans chaque région, une commission régionale de conciliation et d’in-

demnisation (CRCI) est chargée de faciliter le règlement amiable des li-

tiges relatifs aux accidents médicaux, aux affections iatrogènes et aux

infections nosocomiales, entre usagers et professionnels de santé et éta-

blissements de santé (art. L. 1142-5, CSP). Cette commission régionale peut

être saisie par toute personne s’estimant victime d’un dommage impu-

table à une activité de prévention, de diagnostic ou de soins, ou, le cas

échéant, par son représentant légal. Elle peut également être saisie par

les ayants droit d’une personne décédée à la suite d’un acte de soins. La

personne informe la commission régionale des procédures juridictionnelles

relatives aux mêmes faits éventuellement en cours. Si une action en justice

est intentée, la personne informe le juge de la saisine de la commission.

Art. L. 1142-7, code de la santé publique

La saisine de la commission suspend les délais de prescription devant

les tribunaux jusqu’au terme de la procédure de conciliation.

Association Le Lien - 5es États généraux des infections nosocomiales • février 2015 41

Page 44: 5 février 2015

Faire le point sur les avancées

de la lutte contre le sepsis et travailler ensemble

AVEC LE PARRAINAGE DE :

SOUS LE HAUT PATRONAGE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES DE LA SANTÉ ET DES DROITS DES FEMMES

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JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE

LE SEPSIS

Soutenir des Etudes et Promouvoir la lutte contre le Sepsis et les Infections Sévères

Prochaine édition,

11 septembre 2015

à l’Institut Pasteur et dans

une dizaine d’hôpitaux

en France.

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