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5 STYLES Magazine 67

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5 STYLES Magazine 67 - Le gratuit n°1 des cultures urbaines. Dans ce numéro : Interview de Sat, Thomas Ngijol, Focus sur Abdel Alaoui, Festival l'origial etc...

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EDITO #67

QUELQUE CHOSE EN NOUS DE HIP HOP…

En cette période de crise, et de restrictions budgétaires, il était osé d’entreprendre un pari aussi risqué que BANLIEUSARD ET ALORS ? C’est pourtant le défi qu’a relevé Thierry, président de l’associa-tion Culture de Banlieue et, surtout, acteur de la culture hip hop qui se bouge sur la commune de Saint Denis. Il a, du coup, permis d’exposer, de faire chanter et d’échanger autour de la culture d’au-jourd’hui. Responsable de maison de quartier le jour, acteur de la culture hip hop la nuit, Thierry a décidé d’organiser un évènement sur une dizaine de jours : BANLIEUSARD ET ALORS ? Il s’est ap-puyé sur son réseau de graphistes, d’artistes pour offrir de l’autre coté du périph’ un évènement culturel de qualité avec ses propres moyens, sans l’aide de la municipalité ou d’un quelconque orga-nisme. Juste avec ses tripes et quelques types. Thierry n’est pas le seul à se battre pour sa passion. Ils sont des centaines, isolés dans leur projet, à faire vivre cette culture. Ce 67ème numéro est dédié à ces acteurs qui se bougent et qui réussissent à transmettre cette culture aux quatre coins de l’hexagone. Chapeau les mecs !

Rachid Santaki

RemerciementsA l’équipe Wrung, Carine Lavignette, Houarif, Karim Thiam, Charles « Obsen », Thierry (CDB), Olivier, Marie, Run (Ankama), Richard (Cgr), François, Bruno, Mahassine, Chris-tophe Neny (Générations), Vincent Boivin, Fred Goeslier, Sabine, Florent Boix, Perrine Champagne, Beryl (Notorious), Pamela (KR Média), les vendeurs des réseaux Fnac : Karl, Nico, Baouz, Marc, Alex, Mewin, Nico, Atman. A Kamel Amrane, Greg Choplin, Ahmed Kerrar, Derek Boxing. A l’équipe 5Styles et tous ceux qui gravitent autour. Merci à nos lecteurs qui contribuent au succès de notre revue !

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SOMMAIRE #67

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PAGE 12 STYLES À PART : ABDEL ALLAOUI PAGE 16 MUSIC STORY : THE ROOTS PAGE 18 COVER : SAT PAGE 24 MARS ET LE RAP PAGE 28 TV STORY : THE BIG BANG THEORY PAGE 30 MEC À L’ANCIENNE PAGE 32 COURIR PAGE 34 MODE PAGE 36 FESTIVAL L’ORIGINAL

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MAGAZINE GRATUIT DIFFUSE DANS LES RESEAUX FNAC ET COURIR

5styles - 53 rue de Chantilly - 93200 Saint [email protected]

Comité de DirectionRachid Santaki – Felix Houetinou

Direction ArtistiqueCharles «Obsen» Eloidin

Rédacteur en chefRachid Santaki

Journalistes Elisabeth Gomis, Adnen Bouachir, Noémie Pen-nacino, Tatiana Bayina, William.

5 Styles est édité par AJC COMMUNICATION - RCS Bobigny 501500490ISSN 1638-8194

MENSUEL GRATUIT - NE PEUT ETRE VENDU. 5 STYLES et HIP HOP LE MAGsont des marques déposées à l’INPI.

©Tous droits réservés. La rédaction n’est pas re-sponsable des textes et des photos publiées qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Toute reproduction de textes, photos, logos ou au-tres est strictement interdite sans accord écrit de la part de l’éditeur sous peine de poursuite. Les docu-ments reçus ne sont pas retournés et leur réception implique l’accord de l’auteur.

www.5styles.com

N°67 FÉVRIER 2010

TOUT SIMPLEMENT

MUSIC STORY DAFT PUNK

STYLE À PART ABDEL ALLAOUI

ÉVÉNEMENT FESTIVAL L’ORIGINAL

N°67 FÉVRIER 2010

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PLUSTV STORYMODEMEC À L’ANCIENNE...

THOMASNGIJOL

URBAN TALENT ZENOY

SPORT STORY MICHAEL SCHUMACHER

SATSANS ARTIFICES

PLUSCINÉ

JEUX VIDÉOMULTIMEDIA

Photo issue du livre Alianza, The Mac & Retna (page 56)

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Les bacs pris d’assautAprès deux street albums, La Sexion d’Assaut, qui impose enfin son talent dans l’univers du rap français, sortira son premier véritable al-bum, L’école des points vitaux, le 29 mars 2010. Sachant qu’il a été an-noncé sur tous les bons sites et médias spécialisés, que les premiers titres en écoute ont déjà eu un franc succès et que la compilation gra-tuite que le groupe parisien avait mis à disposition sur son blog début 2009, Les Chroniques du 75, a été téléchargée plus de 30 000 fois, cet album promet de faire du bruit. La preuve par 9 que le modèle « MCs & DJ » fonctionne toujours.

Miss Lei en Mode souL trainCe n’est pas du Rap ni même du Rnb…Miss Lei a un univers bien à elle, un univers plutôt éclectique, où elle mêle Hip Hop, Groove, Electro, Rap et Danse. Le résultat de ce cocktail est attendu pour fin mars avec son premier opus naturellement intitulé « Ek Lei Tik ». Le titre « Attitude » dont le clip est inspiré des shows Soul Train et celui de « Miss Leï » sont déjà disponibles à l’écoute afin de vous donner un petit aperçu de la palette musicale et artistique de cette Femcee. Vous pouvez également la retrouver sur sa page Facebook et décou-vrir les concerts et prestations sur scène qu’elle a déjà à son actif.

Juste debout En 2010 il est inutile de présen-ter le Juste Debout mais pour les fraîchement débarqués : Juste Debout= JD = LA plus grosse ren-contre de danseurs « debouts » = pas de bboys = 10 heures de danse non stop. Pour cette 9ème édition, l’équipe du JD continue de squatter Bercy en enchaînant les rencontres de Locking, Popping, House Dance, Hip Hop (et Experimental). Autant de catégories pour des milliers de top dancers venus des 4 coins du globe. A ne pas louper ! Dimanche 7 Mars 2010 Palais Omnisport Pa-ris-Bercy Préventes : 25€

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bLog tout neuf pour KanYeChose promise, chose due, la nou-velle tenait en émoi tous les fans du plus fashion des rappers US également reconnu pour sa mo-destie légendaire. Kanye West vient de lancer la nouvelle ver-sion de son blog. Visuellement sobre, le site nous fait découvrir les derniers coups de cœur de l’ar-tiste en matière de design, photo et bien évidemment de mode. www.kanyewest.com

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Amber Rose

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de L’autre côté du périphOn l’attendait depuis la sortie du « court métrage-teaser » en 2007, il arrive dans les salles le 24 mars 2010. Le premier film de Géral-dine Nakache en tant que réalisatrice, Tout ce qui brille, raconte avec humour et réalisme le quotidien de deux amies d’enfance, Ely et Lila, qui en ont « marre de toujours être à 10 minutes » de ce qu’elles voudraient que leurs vies soient. Elles vont alors ten-ter d’introduire ce monde qu’elles adulent. Ce monde qui brille. Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et Hervé Mimran avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Virginie Ledoyen

nouveLLes recruesAprès la rupture de leur groupe d’origine, Division H, et trois ans de travail acharné, Tango & Kash sortent Premier rico-chet. Le premier opus du tan-dem sera dans les bacs le 22 mars 2010 via MVS Records. Sous ce même label, on retrouve Larme Amer et leur album très prometteur Entre 2 mondes sorti le 1er février dernier. Retrouvez les clips de ces deux groupes sur www.mobypod.net.

traffic d’infLuencesLe 23 février dernier se tenait au café OMJA d’Aubervilliers, l’expo-sition « Traffic d’influences » du collectif Comme des bandits. Petit report illustré par www.katre.fr

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Les arts Martiaux sont à parisLe plus grand dojo du monde se tiendra à Paris le 27 mars 2010 à Paris Bercy : place à la 25ème édition du Festival des Arts Martiaux. Des centaines de maîtres viendront des quatre coins du monde pour montrer et faire vivre leur art. Judo, Aïkido, Kung fu, Capoeira et bien plus disciplines seront au programme. Avec plus de 15000 spectateurs attendus, des démonstrations et techniques de combat époustouflantes, la rencontre entre l’art ancestral et l’art nouveau, il y a de quoi faire de cet évènement un 25ème anniversaire digne de ce nom.

Les billets sont en vente depuis le 06 novembre 2009.

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FREiDA PiNTOMagnifique Latika dans Slum Dog Millionnaire (2008), Freida Pinto fait son retour au cinéma aux côtés de Jeremy Piven dans American Empire , prévu pour 2011.

LA BELLEMEUF

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Générations sur ton iPhoneEcoute 88.2 et retrouve les 4 webradios avec

l’application GENERATIONS

Et c’est gratuit!Disponible sur GENERATIONSFM.COM et sur l’App Store

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ABDELALAOUICUISTOT DE L’EDITION SPECIALE ANIMEE PAR BRUCE TOUSSAINT SUR CANAL +, EGALEMENT AUTEUR D’UN LIVRE ET PROCHAINEMENT SUR LES PLANCHES, ABDEL ALAOUI REVIENT SUR SON AMOUR DE LA CUISINE.

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Plus jeune, quel métier rêvais-tu d’exercer? J’ai toujours voulu être cuisinier ! Bien que les profs à l’époque utilisaient la cuisine, la maintenance et la mécano comme des métiers de secours. Aujourd’hui, est-ce qu’il t’arrive d’en avoir marre de cuisiner ? Oui, quand je cuisine pour des gens qui ne prennent pas le temps d’apprécier. C’est déjà un luxe de manger alors autant savourer les bonnes choses de la vie. Quel cuisinier t’impressionne ? Pierre Gagnaire. Un artiste hors du commun aussi bien pour le personnage lui-même que pour sa cui-sine. Sa façon d’aborder les choses me passionne. L’assiette devient avec lui une oeuvre d’art. Comment t’es-tu retrouvé en télé ? J’ai mélangé mes 2 passions : la cuisine et le théâtre. J’en ai fait un pilote (Abdel Cook, ndlr) et je l’ai envoyé à une centaine de boîtes de prod. La passion et un brin de chance ont fait le reste. Te reconnaît-on dans la rue ? Oui, on m’appelle « Chef » ou on me demande« Tu nous fais quoi à manger ce soir ? ». C’est plutôt plai-sant!!

D’où te vient cette dextérité dans l’art du ma-niement de couteau?Du film Scream ! (rires) Non, ça vient de ma mère, le plus grand « cordon bleu » du monde.

Tu présentes, dans l’Edition Spéciale, une re-cette par jour. Comment réussis-tu à renouve-ler tes thèmes ?Je ressors mes vieux classiques. La cuisine c’est un sujet infini. Tu peux tout formuler et c’est un do-maine qui se mélange avec tous les thèmes. Cette semaine, le sujet c’est «Ce soir, je reçois un ami-belge» !

Quelles étaient tes sensations lors de ta pre-mière antenne ?J’ai flippé ! Le fait de passer à l’antenne a été radical, j’ai fait plusieurs régimes pour perdre du poids. Je n’ai pas dormi pendant un mois et je ne mangeais plus. Une fois sur place, c’était le kif !

Tu présentes des personnages tels que Su-perman Orange Amer, les Xmen ou encore La Pomme Dans Tous ses Etats. Peux-tu nous en dire plus quant au concept des super héros ?Je les recevais à manger chez moi. L’idée, elle est simple : je présente un personnage. En l’occurrence ,cette semaine c’était un super héros. Et, j’écris une intro marrante pour le présenter du genre: «Flash Gordon le plus blond des super héros. Il va vite parce

qu’il a une coupe au gel ultra fixant qui lui fait ga-gner du temps pour éviter qu’il se recoiffe mais aussi parce qu’il mange des sucre lents».

Va-t-on retrouver dans ton one man show ce côté super héros ?Oui, si on veut. Enfin, c’est plus une pièce de théâtre qu’un one man ou du stand up, c’est une série de personnages : le chef, ma mère, mon agent etc. C’est l’histoire de mon parcours dans la cuisine, à la télé-vision et au théâtre !

Dans une interview, tu as répondu que « La France d’aujourd’hui est un couscous raté »... Oui, un couscous raté ! C’est le terme exact pour définir ce qu’il se passe en ce moment en France. On a eu le discours sur le voile, la Burqa, la laï-cité et enfin l’identité nationale. Mais pourquoi on ne laisse pas les gens libres, faire ce qui leur plait ? On a juste à traverser la Manche pour se rendre compte qu’il existe des pays où tous ces sujets n’existent même pas. C’est presque une honte d’en parler et d’en faire une polémique! A ce propos, et par expérience, as-tu pu constater la discrimination dans les grandes cuisines françaises ? Oui un peu. Mais une fois que tu t’imposes on te laisse faire ce que tu veux!

Tu parles vite. C’est volontaire ? Parce qu’en off, tu as l’air assez détendu…La loi de la télévision c’est cinq minutes de chro-nique par intervenant. En cuisine, on parle vite et c’est effectivement une habitude que j’ai gardée. J’ai l’impression d’être dans une pièce fermée de Fort Boyard et qu’à chaque fois on me dit : « Sors, sors ! » Le graphisme et la mise en page de ton livre de cuisine sont réellement décalés. C’est une volonté de ta part ? Oui, c’est marrant car cette photo, au départ, ce n’était qu’un délire. Mais on l’a retenue pour en faire la couverture du livre, comme quoi tous les acci-dents sont bons à prendre, comme la mayonnaise !

La Cuisine d’Abdel (Editions Hugo & Cie)

Rachid Santaki

En cuisine, on parle vite et c’est effectivement une habitude que j’ai gardée. J’ai l’impression d’être dans une pièce fermée de Fort Boyard et qu’à chaque fois on me dit : « Sors, sors ! »

STYLEÀ PART

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Dans le monde du « Real Hip Hop », difficile de compter sans le « Legendary Roots Crew ». Les natifs de Philadelphie ont, en 17 ans, assis leur popularité grâce à leur combo loin de la formule Hip Hop de base : DJ+MC.

The

7 ans, 13 sorties et presque autant de tour-nées par LP. Très prolifiques en matière de live, The Roots ont réussi à instaurer leur

label qualité dans chacun des pays où il se sont produits. Plus qu’un groupe de rap, ils sont une

vraie formation live qui emprunte aux grands pères du jazz.

Black Thought en maître de cérémonie, ?uestlove en D.A, et le reste du groupe n’a plus qu’à se laisser m

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STORYMUSIC

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guider par les deux anciens amis de lycée.

Toujours juste dans leurs instrumentations, ils ont réussi à créer cette touche qui leur est propre et tra-verse les temps grâce à une perpétuelle recherche de son neuf. Avec eux, on ne s’en tient jamais à une seule ligne directrice. Ils ont posé les bases avec Organix, ont innové sur Illadelf Halflife, exploré avec Phrenology, prouvé sur The Roots Come Alive. Aujourd’hui, ils persistent et signent avec How I Got Over le prochain album prévu pour l’été 2010.

Chaque époque du groupe signe un nouveau tournant et chaque album est prétexte à prouver l’étendue de leur talent aux nombreux fans. Très souvent épaulés par les amis de la scène Hip Hop/Soul montante, ceux qui ont pu collaborer avec les natifs de Philadelphie ne peuvent nier l’influence qu’ils ont eu sur leur carrière. On pense notam-ment à Rahzel, Bahamadia, Bilal, Jill Scott, Martin Luther, Jean Grae ou plus récemment J*Davey.

2006 marque la carrière du groupe d’une touche particulière parce qu’elle scelle son union avec le label historique Def Jam, piloté à l’époque par Jay Z, Hip Hop CEO et accessoirement planche à billets du Rap US. (Jay Z qui n’a pas hésité à faire appel aux talents du groupe en leur confiant la direction artistique de son live « Unplugged » (2001) enre-gistré sur le plateau d’MTV).

Depuis lors, le groupe a officiellement affirmé que rien ne pouvait les arrêter : « 1 album = 1 tournée soit 1 album tous les deux ans ». Un rythme assez

effréné peut-être même trop pour Leon Hubbard dit Hub, le bassiste qui décide de quitter le groupe en 2007, après 12 ans de collaboration.

Les détracteurs diront qu’ils ont les yeux plus gros que le ventre à toujours vouloir en donner plus et que les fans ne pourront qu’apprécier ce dévoue-ment total à la scène. Nous, on en dit que oui c’était mieux avant mais qu’il faut vivre avec son temps.

Zil Simog

Chaque époque du groupe signe un nouveau tournant et chaque album est prétexte à prouver l’étendue de leur talent aux nombreux fans.

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1993 Organix • 1994 From the ground up • 1995 Do you want more • 1996 Illadelph Halflife • 1999 The legendary • 1999 The Roots Come Alive • 1999 Things fall apart • 2002 Phrenology • 2004 Homegrown • 2004 Tipping point • 2006 Game theory • 2008 Rising down

DISCOGRAPHIE

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mon propre frère n’a pas tenu parce que toute ma jeunesse, il était entre quatre murs, der-rière des barreaux. A un moment donné, j’ai été rattrapé par le quartier, les mauvaises fréquen-tations et j’ai fait des choses dont je ne suis pas forcément fier. Sauf qu’au bout d’un moment, la mu-sique a pris tellement de place dans ma vie que quand les gars venaient me chercher pour faire ce qu’on avait à faire, je refusais ; je préférais écrire.

« Faire ce qu’on avait à faire », c’est-à-dire ? Je parle des cartes bleues, du shit, des trucs comme ça... De la délin-quance, en fait. Mais je ne rentre jamais dans les détails parce que je n’en tire aucune fierté, même une sorte de honte avec du recul. Et par décence vis-à-vis de ma mère aussi, même si elle a été amenée à apprendre certaines choses, notamment avec mon dernier album dans lequel j’ai fait le titre A ma mère.

Le dernier album de la FF a très bien fonctionné et, pour-tant, on n’en a pas beaucoup entendu parler. N’as-tu pas l’impression que c’est parce que la page FF a été tournée ?L’album Marginale Musique a été n°1 des ventes dès la première semaine. Mais en interne, sa ges-tion a été très compliquée et on s’est nous-mêmes tiré plus d’une balle dans le pied. On n’était plus d’accord sur rien. Certains membres ne voulaient pas faire la promo donc on s’est retrouvé

à annuler des plans mortels qui nous étaient proposés, on n’a même pas terminé la tournée C’est l’accumulation de tout ça qui m’a poussé à prendre la dé-cision d’arrêter. On a laissé un vide, je pense, pour le public qui nous suivait depuis le début. On dit souvent que lors d’un match de foot, le public est le douzième homme, pour nous il a été le neu-vième. Au début, les médias ne nous ont pas encensés ; c’est le public qui s’est senti représenté et qui nous a poussés en ache-tant nos disques et en remplis-sant nos salles de concerts. Donc, dans un souci d’honnêteté envers ce public, il me tardait d’annon-cer que c’était terminé même si je me suis attiré les foudres de beaucoup. C’était un acte dur mais il fallait le faire.

Es-tu meilleur en solo ou en groupe ?On est obligé d’être meilleur en groupe qu’en solo. Pour deux raisons : la première, c’est que,

quand un gars passe avant toi dans la cabine - et j’ai quand même eu la chance de rapper avec des mecs extrêmement forts - tu as un niveau qui est fixé, déjà. La deuxième, c’est que sur un titre en solo, tu as 3-4 mi-nutes pour t’étaler ; en groupe, tu as 16 mesures, soit 50 secondes. C’est du concentré, il faut aller à l’essentiel.

Pourquoi avoir mis en avant le morceau Plus que de la mu-sique alors que ce n’est pas

forcément le meilleur plutôt que Retour aux sources avec Faf la Rage, par exemple ?Ca me fait plaisir que vous ap-préciez Retour aux sources parce que j’écoutais Faf la Rage quand j’étais plus jeune et, pour moi, il représentait le hip hop, il enter-rait tout le monde et j’avais en-vie de ramener le Faf la Rage de l’époque le temps d’un titre. Pour beaucoup de gens, Faf c’est Pri-son Break ou Ta meuf (la caille) donc je voulais leur faire décou-vrir le vrai. Et, en même temps, me payer le luxe de rapper avec le Faf que j’ai connu et écouté dans ma jeunesse. Ensuite, pour-quoi avoir mis le titre Plus que de la musique en avant ? Je le kiffe, surtout pour la prod qui me transcende, la thématique et le côté fédérateur du morceau. Je voulais l’envisager comme un hymne et, en plus de ça, c’est une affiche : sur un même titre, trois groupes qui ont marqué l’histoire du rap marseillais à tout jamais : IAM, FF et Psy4. Ca n’avait ja-mais été fait, c’était l’occasion de re-collaborer avec Chill dix ans après et pour la première fois avec Sopra alors qu’on se connaît depuis 10 ans et qu’il y a une estime réciproque. Ce titre-là, - alors merde, ça veut dire que c’est raté (rires) - je voulais qu’il soit parfait. J’ai attendu la dernière minute pour trouver LA prod, LE thème et je voulais être sûr de mon coup.

Etait-ce volontaire de n’inviter aucun des membres de la FF?Oui. Je n’ai pas lancé l’invitation et elle n’est pas venue. J’ai tou-jours dit que si on devait être amené à re-collaborer, ce serait tous ensemble et puis c’est sur-tout qu’on aurait réglé ce qu’on avait à régler, qu’on se serait dit ce qu’on avait à se dire et qu’on aurait relancé l’aventure hu-maine parce que, pour moi, c’est ce que FF a toujours été avant d’être une aventure artistique.

En tant que rappeur, ressens-

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« On dit souvent que lors d’un match de foot, le public est le douzième homme ; pour FF, il a été le neuvième. »

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INTERVIEWMUSIQUE

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« C’est pas non plus le Village dans les

Nuages à Marseille ! »

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tu encore la frontière entre le rap de Marseille et celui de Paris ?La frontière devient de plus en plus fine, je pense que le rap pari-sien déteint sur le rap marseillais plus que l’inverse. Je le vois, moi qui fais des ateliers d’écriture avec de jeunes artistes. Face à moi, j’ai l’impression d’avoir des petits Booba, des petits Rohff, des petits Sefyu, des petits La Fouine Et souvent je leur dis « Eh, les gars, calmez vos ardeurs. On est à Marseille, essayez d’avoir votre identité. Je ne vous demande pas de faire du IAM, du FF ou du Psy4 mais essayez d’avoir un minimum de touche marseillaise, c’est-à-dire de modestie, d’humilité, de part de conscience. Ne pleurni-

chez pas non plus. » Parce qu’on a souvent eu cette image à Mar-seille, d’être plaintifs. Je me suis toujours battu contre ça aussi. Mais le rap marseillais, ces der-nières années, a peut-être perdu un peu de son côté exception culturelle dans le décor français même si je pense que c’est net-tement moins ter-ter, nettement moins ghetto, nettement moins bling bling que le rap qu’on peut trouver sur Paris.

Il existe quand même une solidarité chez les rappeurs marseillais qu’on ne retrouve pas forcément à Paris.C’est pas non plus le Village dans les Nuages à Marseille ! Mais à Paris, déjà, il y a le phénomène

« banlieues ». Nous, on a le sen-timent d’appartenir à une ville et on est donc plus facilement amené à se croiser. Marseille, c’est plus petit ; il y a moins de salles de concerts, moins de studios... Et puis, pour beaucoup, on se connaît depuis très longtemps. La plupart de ceux que j’ai invités sur le projet sont des amis de longue date. A Marseille, on essaye de garder le côté humain de la chose et pas seulement le côté business. C’est pour cela que je ne nous vois pas comme de très bons produc-teurs dans le sens créateurs de structures. Heureusement que Chill a Aïcha, son épouse, qui gère ses affaires, que Soprano a Mateo qui gère Street Skillz. Moi je n’ai personne donc c’est très dur.

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INTERVIEWMUSIQUE

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Mais par rapport à ton label, n’as-tu pas été obligé de t’y mettre ?Je prends goût à ce que je fais parce que je trouve que je m’en sors plutôt pas trop mal mais ce qui est difficile pour moi, et ça me rend parfois un peu skizo, c’est que je suis à la fois artiste et producteur. Il y a Sat l’artiste qui demande à Karim le gérant plus de jours de studio, plus de ci, plus de ça Et là, Karim répond à Sat « On n’a plus de budget » donc je suis en conflit avec moi-même. Mais bon, c’est simple, Sat a ga-gné sur tous les plans et l’artis-tique a pris le dessus.

Dans ton morceau Dans mon barillet, tu dis « Reste pas sur ma route / Laisse-moi faire mon trou, déployer mes ailes ». Pourquoi avoir encore ce discours alors que tu es un artiste confirmé ?En fait, vous avez une façon de me voir et moi j’en ai une autre. Je n’ai pas l’impression d’avoir accompli monts et merveilles. J’ai un regard très humble et très modeste sur mon parcours. Après, je rends à FF ce qui appar-tient à FF et je garde pour moi ce qui m’appartient. Je ne veux pas tirer la couverture de tout le suc-cès qu’on a eu avec le groupe. J’ai encore beaucoup à montrer.

L’ABCdaire du son a sorti un classement des 100 meilleurs titres de rap français dans le-quel sont référencés 3 titres de la FF, plus celui des Bad Boys de Marseille. Ce genre de choses, ça ne te met pas en confiance ?Ce classement est une fierté. Oui, on a réussi notre coup, on a écrit une page du rap français. Mais je suis dans une logique d’aller toujours plus loin et de ne jamais me reposer sur mes acquis. Ce genre de classement me touche, j’apprécie, mais ce n’est pas pour autant que je m’éternise là-des-sus. Je me dis qu’il y a encore du chemin à faire et que si je veux

être dans les classements des dix prochaines années, c’est mainte-nant que ça se prépare.

Qu’est-ce qui n’a pas fonction-né avec ton dernier album ?Il y a eu une période pendant laquelle, au sein du label, c’était un peu « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? ». Il n’y avait pas vrai-ment de directeur de label, pas vraiment de chef de projet Mon album est sorti au milieu de tout ça donc il n’y a pas eu un véritable investissement, pas de couverture médiatique. Mais je ne remets pas toute la faute sur le label ; je pense que moi-même, je savais où j’allais en sortant ce disque-là. C’était un

pari artistique. J’étais conscient que ce n’était pas le genre de rap qui était diffusé à ce moment-là mais j’ai fait ce que j’avais envie de faire : sampler de la soul, faire appel à des musiciens, à de vrais chanteurs ou chanteuses et pas des petites minettes qui ont juste un timbre de voix fluet et ne sa-vent pas enchaîner deux notes. L’album n’a pas eu l’effet espéré mais je ne le regrette en rien parce que les rares personnes qui l’ont écouté l’ont apprécié et sur-tout, j’ai adoré le faire.

Dans tes textes, on retrouve souvent le lexique du mac. Pourquoi ?Tu sais comment je suis venu au rap ? Un de mes potes était parti aux Etats-Unis et il est revenu avec deux cassettes dont une de Big Daddy Kane. Et je crois que finalement, tout vient de là. Dans Mon barillet, je dis « Je fais bou-

ger mes gars, je fais mouiller tes garces », par exemple. Mais, en même temps, c’est la vérité. Et ce n’est pas pour me la racon-ter. Mais je me retrouve à l’autre bout du monde en face de nanas qui me montrent leurs seins, qui me font comprendre que c’est où je veux, quand je veux, comme je veux et j’ai l’impression d’être dans Up and Smoke Tour. Et ça, je dois le raconter.

Ton fils dit-il que son papa est rappeur ?Il dit « Mon papa est musicien mais il aime pas trop faire de la musique. » parce qu’il m’entend tout le temps me prendre la tête avec Sony au téléphone.

La tendance chez les grosses pointures du rap français semble être de se mettre un peu plus à l’écart et de faire connaître la nouvelle scène au public. Quelle est ta position ?J’ai encore des choses à faire, quelques délires artistiques que j’ai envie de mener à bout. Mettre de nouveaux artistes en avant, bien sûr, c’est déjà un peu le concept de Diaspora. Il faut qu’on se serve de notre expostition pour la faire rejaillir sur d’autres. Je n’ai pas la prétention de dire que je vais faire pour d’autres ce qu’IAM a fait pour nous - et je ne sais même pas si en vou-lant le faire, j’y arriverais - mais si en plaçant un artiste sur l’un de mes projets, ça lui permet de faire connaître sa musique, ça sera toujours ça de gagné.

Propos recueillis par Noémie P. et Rachid S.

« Je n’ai pas la prétention de dire que je vais faire pour d’autres ce qu’IAM a fait pour nous. »

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« On reconnaît bien là le style des Bad Boys de Marseille ». Nombreux sont les termes, parfois contradictoires, qui caractérisent le rap marseillais. Ce qui est sûr, c’est qu’il est identifiable parmi tout ce qui se fait.

Emergé de la cité phocéenne dans les années 80 avec IAM, il a rapidement fait des adeptes. Très vite, les talents se réunissent en studio et on assiste alors à la naissance de groupes qui deviendront in-contournables comme la Fonky Family, Psy4 de la Rime ou 3ème œil. Mais ils ne sont pas les seuls. Leur emboitent le pas (dans le désordre) Berreta, La Swi-ja, Soosol, Chiens de Paille, Carré Rouge, Azyatik,

Venin, Etat Major, Prodige Namor, Lygne 26, Sale Equipe, Carpe Diem ou encore Révolution Urbaine. Bien sûr, du Vieux Port aux quartiers Nord, en passant par l’Estaque et la Cannebière, on trouve des rappeurs solo, ayant fait leurs débuts dans ces groupes ou pas. On ne peut pas tous les citer mais des noms reviennent : Faf la Rage, Kalash l’Afro, Mino, L’Algérino, El Matador, Costello, Keny Arkana Sans compter ceux dont le succès est malheureuse-ment resté local. Car, aujourd’hui encore, il est plus difficile de se faire connaître quand on ne vient pas de la capitale. Un problème de taille mais qui pour-rait peut-être diminuer avec l’absence de frontières sur le web et la création de labels indépendants.

Belsunce Rap DownOn ne peut pas retracer l’historique du rap marseillais en deux pages. Ce serait soit prétentieux, soit réducteur, mais en plus, il faudrait le détacher du rap en général. Impossible. Les classements de musique urbaine et les artistes hip hop sont souvent d’accord : « Demain c’est loin » d’IAM ne bouge pas de sa place de meilleure chanson de rap français. Et ça, ce n’est pas pour rien.

Marseille et le rap

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MaRseIlleFOCUS SUR

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ILS EN PARLENT MIEUX QUE NOUS :

Parce que le Marseille et le rap sont leur quotidien, 5Styles a demandé leur avis à des rappeurs du 13.

Qu’est-ce qui fait la particularité du rap marseillais ?Soprano : En général, le texte et l’émotion.

Alonzo : La sincérité. Depuis IAM et FF, on ne sait pas mentir. C’est la honte pour nous. C’est peut être pour ca qu’il n’y a pas autant de réus-site qu’à Paris. Mais je ne mets pas tout le monde dans le même sac, sur Paris il y a des vrais !

Tonyno (Sale Equipe) : Déjà l’accent! Plus sé-rieusement, je pense que le rap marseillais a tou-jours été plus réfléchi, plus musical et toujours fait avec le cœur, pour ma part en tout cas. C’est ce qui a fait l’authenticité de Marseille.

Red K (Carpe Diem) : Certains disent qu’il est beaucoup plus conscient que le rap parisien et que les prods ont un style particulier mais aujourd’hui, grâce à l’émergence de nouveaux groupes, le rap marseillais propose des styles très différents, qui n’ont pas forcément de point commun. Nous, on préfère dire qu’on fait du rap français, tout simplement.

Le fait que des labels indépendants se créent va-t-il aider les rappeurs marseillais?Alonzo : Oui, surtout que maintenant, des jeunes se sont mis à la réalisation de clip, de court-métrage et à la composition musicale. Ils ont plusieurs casquettes et c’est ce qui manquait, je pense.

Dans la mesure où elle amène le business de la musique à se faire de plus en plus sur internet, penses-tu que la crise du disque pourrait être un moyen de faire tomber les barrières artistiques qui persistent entre les différentes villes ?Red K (Carpe Diem) : Ce qu’il y a de bien avec la crise du disque, c’est que les rappeurs sont

confrontés à la réalité des ventes de disques qui n’est pas terrible. Par conséquent, le rêve de faire des millions avec du rap n’est plus d’actualité. Les rappeurs actuels sont des vrais passionnés. Les rappeurs, ne se faisant plus d’illusions, res-tent dans leur propre délire et le proposent aux auditeurs. Du coup, la liberté artistique est bien plus grande. Finalement c’est un mal pour un bien.

Avez-vous le sentiment que même les très bons rappeurs marseillais doivent lutter plus que les autres pour être reconnus ?Mino : Du fait de la centralisation média-tique et économique, il est difficile pour n’im-porte quel rapppeur qui ne vient pas de la ca-pitale d’être reconnu mais Sat l’a parfaitement exprimé : au final c’est le public, qui lui n’est pas centralisé, qui décide, remplit les salles et achète nos disques.

Mistral (La Swija) : Il n’y pas réellement de médias ou de producteurs pour le rap! Donc, ça peut être plus difficile pour sortir un projet !

GHOST DOG, LIL SAI, M.O.H, KILAM, G.I.Z, NEVER SLAVE, GINO, NAPO, LA LM, PREDATENE, SU7TIBLE, R.U.E, NOUVEAUX PHILOSOPHES…

a suivre :

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he Big Bang Theory – ou TBBT pour les confirmés et les flemmards du clavier � pourrait être une énième série humoris-

tique américaine. Une bande de potes dont les péripéties se déroulent surtout entre deux ap-parts et un couloir avec escaliers, ça ne vous dit rien ? Si, forcément. Mais si The Big Bang Theory se démarque de Friends ou How I met your mo-ther, c’est parce que les protagonistes ne sont

pas du genre sociables. A moins d’être un geek invétéré, on ne s’identifie pas à eux, on apprend à les apprécier.

La série commence le jour de l’emménagement de Penny, une belle blonde de 22 ans venue tenter sa chance en tant qu’actrice dans la ville de Pasa-dena en Californie. Ses nouveaux voisins, Leonard et Sheldon, sont deux physiciens, geeks et fans de

Nous faire rire avec des formules mathématiques, fidéliser les mecs avec une seule fille et les filles avec zéro beau gosse, nous faire aimer les geeks et les blondes, se moquer des Hindous et des Juifs… le pari était risqué mais The Big Bang Theory l’a relevé.

Big Bang Theory

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TV STory

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Star Wars. Poussés par un élan de courage à l’ini-tiative de Leonard, le plus empreint du monde réel, ils entament la discussion avec elle. Et difficulté. Sympathique et désireuse de faire de nouvelles connaissances dans cette ville inconnue, Penny va accepter de partager un, puis deux, puis plusieurs repas livrés à domicile ( la spécialité de Sheldon et Leonard ) et, surtout, rencontrer l’autre moitié du groupe de ses geeks de voisins : Howard et Rajesh.

Même la « normalité » de Penny finit par devenir burlesque

Dans un premier temps, Penny va observer, un peu perplexe, ce groupe de garçons sans réelle vie so-ciale. Elle va assister à leurs discussions incompré-hensibles, apprendre les codes qui régissent la vie de Sheldon, accepter que Raj ne puisse pas lui parler, es-suyer les tentatives de drague douteuses d’Howard, tenter de trouver des explications auprès de Leonard, puis, finalement s’intégrer au groupe. Et malgré cer-taines remarques faisant référence à « son manque de culture », elle trouve finalement en face de chez elle une bande d’amis pour lesquels elle deviendra parfois une sorte de référence sociale.

Tout alors prend un aspect comique : la façon de taper aux portes de Sheldon, les parents de cha-cun, les rituels gastronomiques, les références ma-thématiques et physiques, les sessions Rock Band,

les théories et espoirs de ces mecs qui ne connais-sent rien en relations… Même la « normalité » de Penny avec son job de serveuse qu’elle dit provi-soire en attendant de trouver un rôle, ses relations avec les hommes, son appartement désordonné et ses gueules de bois finit par devenir burlesque.

En revanche, si les garçons peuvent se rincer l’œil avec Kaley Cuoco, les filles, elles, devront se contenter des rares apparitions des copains body-buildés de Penny dans les premières saisons.

Bref, au milieu des ordinateurs portables et des figurines à l’effigie de héros de bandes dessinées, l’ambiance est plutôt bonne, teintée de sarcasme et de restaurant chinois.

noémie Pennacino

On aime : Sheldon, les vannes de Raj, l’ascenseur Out of order, la vulgarisation de la physique plus que du physique.

On aime mOins : les tenues de Penny, le port de tête de Leonard, l’incrédible relation entre les deux, le générique qui rend épileptique.

D.R

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a première fois que je vois Rocky, c’est en 1982 ; j’ai neuf ans.

Mon père, qui vient de ren-trer à la maison après son taf de manutentionnaire, m’emmène à L’Alhambra, une salle de cinéma qui se trouve à deux pas de chez moi. L’hô-tesse nous place alors que le film a déjà commencé. Dans la salle les gens crient « Non, Rocky te laisse pas faire ! ». Mon daron en m’emmenant au cinéma, a une idée derrière la tête : faire de moi un Rachid Balboa. La réa-lité, c’est que je n’ai rien d’italien

et rien d’un étalon. Même si j’ai fait ses footings, testé les jaunes d’œufs crus (véridique), eu les gants aux couleurs des États Unis et même écouté en boucle la bande originale du film. La vérité, c’est que Rocky, il n’y en a qu’un ! Nous sommes des mil-lions à avoir voulu être comme lui : un champion.

J’ai (re)vu Rocky à la fin des an-nées 80. Adolescent, je suis tel-lement fan, que je vais acheter des magazines avec des photos et des explications de ses films dans une boutique spécialisée à

Paris. J’ai plus passé mon temps à acheter les revues d’éditeurs qu’à réellement apprécier le film. La raison est simple : à la mai-son, on n’a pas de magnétoscope. Avoir un lecteur VHS pour nous, c’était comme avoir la Porsche Panamera pour un smicard (oui, j’abuse c’est vrai). J’sais pas si tu vois le délire, copain et copine lecteur ?

C’est donc en 1989 que le ma-gnétoscope fait son apparition à la maison (et le téléphone fixe en 1993 !). J’ai tout de suite ré-cupéré les quatre volumes des

MEC À L’ANCIENNE

RoCky BALBoABien que le premier volet de Rocky soit le plus rentable de toute la saga, bien que les spécialistes te diront que Rocky I est le meilleur, bien que le tournage n’ait duré qu’un mois et demi… la vérité est que le meilleur dans les aventures de Balboa, c’est le troisième volet : « L’oeil du Tigre ».

D.R

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AVANTC’ÉTAIT MIEUX

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Rocky chez mes voisins, les Boussouira. Les volumes 1, 2, 3 et 4 sont passés en lecture normale et ralentie. J’ai (re)visionné les entraînements de Rocky et ses combats. J’ai kiffé. Le téléviseur affichait « Lâche le magnétoscope ! ».

Rocky, c’est un mec gentil. Un gars en qui personne ne croyait. Il a l’opportunité d’affronter le champion, c’est la chance de sa vie et il va aller la chercher avec son cœur et ses tripes. Si le boxeur de Philadelphie a eu un tel succès, c’est tout simple-ment parce que dans le fond, on est tous comme lui. On veut tous s’investir, croire en nous, et donner le meilleur. Rocky…Quelle belle leçon de vie ! Si t’enlèves ses entraînements dans la chambre froide, son survêtement moulant, ses kilos en trop, tu te rends compte que Balboa, c’est un vrai bonhomme. La suite du premier Rocky, c’est qu’il perd. Mais dans le fond, il a gagné. Voilà pourquoi les gens ont kiffé le premier Rocky. Mal-gré la défaite et le visage gon-flé, l’étalon italien est retourné sur le ring pour la seconde fois. Au final il va gagner contre le champion, Appolo Creed, sty-liste et grande gueule du ring. En bref, une pâle copie de « Mo-hamed Ali ». Appolo, il a quand même la classe, il faut le dire. Mais dans la vraie vie c’est un footballeur américain, la saga de Balboa sera d’ailleurs son seul succès. Dans les deux pre-miers Rocky, j’ai surkiffé Adrian car en primaire, j’étais amou-reux de Virginie Lattenzio. Elle avait la même allure, je te jure c’est vrai !

Les deux premiers Rocky, c’était pour ceux qui voulaient une le-çon de courage, pas de frime, pas de fric, pas de superficiel car après ça, Rocky (mais aussi Stallone) s’est embourgeoisé : il a pris des grosses thunes ! Dans les premières séquences du troisième volet, voir Rocky rou-ler en bécane, galocher Adrian

dans l’herbe ou encore faire la une de toutes les revues, ça m’a fait planer. On dit que « l’argent ne fait pas le bonheur » mais je peux te dire que Rocky, l’argent l’a rendu beau parce que t’as sû-

rement vu la différence. D’une, il ne portait plus de survêt Converse et de deux, il a séché un truc de ouf !

Dans ce troisième Rocky, on retrouve Mister T qui joue Clubber Lang. Ce mec pour toute ma génération, c’est Barracuda de l’Agence Tous Risques, le gros noir à la crête. D’ailleurs personne n’a été lui dire que c’était pas bien la crête parce qu’il casse des bouches Barracuda. Il est in-tervenu dans Arnold et Willy, avait même sa propre série et ses figurines. Mais c’est sur-tout l’ancien garde du corps de Mohamed Ali, pour la petite histoire. Je peux te dire que voir Clubber Lang regarder de travers Rocky, ça m’a tout de suite fait flipper, pour le gen-

til Rocky. Clubber avait une de ces rages, le mec courait et ru-gissait comme un fauve. Il fait même des tractions avec des muscles dans le dos que je n’ai jamais vus !

Deux opposés que tout va réu-nir pour le titre : Rocky qui se la joue Rickie la belle vie. Clubber lang qui s’entraîne dans la cave et qui ne joue pas ! La suite, tu la connais car quoi qu’il arrive, Rocky gagne toujours à la fin et ce, même quand il perd !

Rachid Santaki

D.R

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Rendez-vous sur le netwww.mecalancienne.wordpress.com

Si le boxeur de Philadelphie a eu un tel suc-cès, c’est tout simplement parce que dans le fond, on est tous comme lui. On veut tous s’investir, croire en nous et donner le meilleur.

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Redman et Method Man

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L’histoire du festival L’Original remonte à 2003. C’est à l’initiative d’un collectif d’associations hip hop, coordonné par Jean Marc Mongeot, un ancien danseur professionnel, que L’Original est né. « Le départ du festival, c’est qu’on a décidé en 2003 d’organiser un évènement pour commémorer les vingt ans du hip hop en France. Lyon se devait d’avoir un événement international, de montrer qu’il y avait une scène hippy hop, et qu’on était capable d’organiser un projet d’envergure où tous les acteurs de notre culture puissent se retrouver. On a déposé un projet à la ville de Lyon et la première édition a eu lieu. Ca n’a

pas été facile. On était enthousiaste mais on n’avait pas l’expérience d’un évènement aussi important.» La culture hip hop, née dans la contestation a-t-elle besoin de travailler avec les institutions ou doit-elle s’organiser pour produire ce genre d’évènements par ses propres moyens? JM répond sereinement à ce paradoxe : « Quand on fait des évènements gratuits, on a besoin des établissements publics. C’est important d’avoir cette aide pour permettre aux gens d’accéder à cette culture, au même titre qu’on aide des cultures comme le rock, l’électro, le théâtre ou la danse. La première édition a été un succès en

LE RENDEZ-VOUS INTERNATIONAL DE LA CULTURE HIP HOP

L’original est devenu un festival incontournable de la scène hip hop française. Cette année la programmation sera internationale avec la présence de Mos Def, Warren G, Sexion d’Assaut ou encore Raggasonic, qui s’est récemment reformé.

L’ORIGINAL FESTIVAL

DOSSIERL’ORIGINAL

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terme de fréquentation et au niveau médiatique. On a réussit à réunir 14 associations. On a reçu plusieurs artistes de la scène régionale qui ont été mis en valeur. Ce festival redonne un souffle à la scène hip hop et tous les projets qui gravitent ou se développent autour de cette culture.

Ce soutien, rend-t-il ce festival dépendant des ins-titutions publiques ? Sans les aides de l’état et de la ville, on réduirait un peu la programmation du festival ou on dimi-nuerait les offres gratuites. C’est la puissance des services publics qui permet de rendre accessible par la gratuité ou un prix abordable certaines mani-festations. On a eu des restrictions de subventions, mais cela ne nous a pas empêché de continuer à dé-velopper ce projet qui a pris de plus en plus d’am-

pleur. L’idée c’est de fédérer et d’apporter à cha-cun les valeurs du hip hop sous toutes ses formes. Pari réussi pour les protagonistes du festival L’Origi-nal, qui ont réussi à marquer les esprits à chacune des éditions de l’événement, et qui ne renoncent pas à la diversité de celui-ci. La programmation propose la culture sous toutes ses formes avec des concerts mais également des performances de graffiti, de la danse, du cinéma et d’autres formes d’art plus variées. En quelques années, L’Original est devenu un rendez-vous incontournable de la culture hip hop en France, et permet aussi d’avoir un public plus hétérogène.

POCKEMON CREW, VALEUR SURE DE LA CULTURE HIP HOP Le break dance est apparu en 1982 en France, avec la tournée du New York City Tour. Il a évolué de par ses compétitions et sa médiatisation, avec Sidney et l’émission Achipé Achopé. Depuis, le Break s’est inscrit dans le paysage français grâce aux compéti-tions et créations de danse, avec des groupes comme les Aktuel Force, les Wanted, et le Pockemon Crew. Pockemon Crew est un groupe composé d’une vingtaine de breakeurs. C’est en 1997 que le groupe a commencé à s’entraîner, à danser et s’organiser sur le parvis de l’Opéra de Lyon. Les membres du groupe sont passés des trottoirs au sol de l’édifice lyonnais. Avril 2000, la France, et plus particulièrement les aficionados de la danse hip hop, ont pu les découvrir sur scène lors de la première coupe du monde de break dance au Zé-nith de Paris, notamment avec Halim et Rotha,

membres de l’équipe de France. Depuis le groupe a évolué avec un noyau de danseurs âgés de 16 à 27 ans. Il a exploré le monde, et a formé de jeunes pousses avec l’intégration d’une nouvelle génération au sein de la compagnie, les Smoc-kemons. En 2003, le groupe a fondé une association Qui ça ? Kiffer ça ! sous la direction artistique de Riyad Fghani. Le groupe a commencé à travailler au sein de l’Opéra de Lyon. Les victoires se sont succédées avec des titres nationaux comme aux championnats de France, du Monde et d’Europe. C’est en 2007 que le groupe atteint le sommet de son art, et de ses performances avec une victoire du KB B-Boys World Championships en Corée. Avec un style explosif, des mouvements acrobatiques, les Pockemons ont étouffé leurs adversaires.

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On a décidé en 2003 d’organiser un évènement qui commémore les vingt ans du hip hop en France.

The BeatnutsPockemon Crew (ci-dessous)

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Pockemon Crew.

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En parallèle à leur performance au sol, le groupe qui réside à l’Opéra de Lyon se consacre à la créa-tion graphique. Ils connaissent un important succès avec leurs créations chorégraphiques : « SiiiiSi ! »(2004) et « C’est ça la vie » (2006). Après avoir voyagé et breaké dans les quatre coins du monde, la compagnie cherche à se renouveler, et décide d’explorer d’autres univers en gardant leur esprit originel de la street dance. C’est avec cette idée que le groupe se confronte à la sphère classique et à la féminité dans un spectacle pro-grammé à l’Opéra de Lyon : « La Faute Idéale ». Dans cette création, les danseurs de la compagnie se retrouvent sur scène avec une chanteuse et une

comédienne, un nouveau défi pour nos danseurs qui amènent leur énergie dans un nouveau monde. Dans le cadre du festival, le Pockemon Crew sera présent avec la compétition du Battle Of The Year qui sélectionnera les danseurs pour la fi-nale qui aura lieu en Allemagne. Le groupe as-sistera également à la projection en avant pre-mière du film « Turn It Lose », un film sur la compétition de danse Red Bull BC One, remportée par un des membres du Pockemon Crew, Lilou. Le Pockemon Crew a également fait parler de lui avec un film de quelques minutes, qui annonce la sortie d’un documentaire sur l’un des membres, Bra-

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Mos Def par Mike Schreiber (DR)

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DOSSIERL’ORIGINAL

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him et de sa passion pour la danse. C’est la structure Domyprod qui en est la réalisatrice. La bande an-nonce sur le groupe et sur certains des danseurs est visible sur leur site.

L’ORIGINAL, L’EVENEMENT FEDERATEUR Dans le hip hop français, les nostalgiques affection-nent les retrouvailles. Après la médiatique reforma-tion du groupe NTM, on en compte une de plus, riche en émotions, celle des membres de La Cliqua qui a eu lieu pendant la sixième édition de L’Original.

Le festival L’Original, en plus de sa programmation et de son sérieux, a offert en bonus au groupe La Cliqua et au public de se retrouver le temps d’un concert à Lyon, puis à Paris. Enorme, pour les fans du groupe. Un souhait de contribuer à la culture hip hop, pour les organisateurs de l’évènement. La Cliqua, pour les plus jeunes, c’est le groupe formé de cinq membres qui ont marqué l’évolution du rap français au milieu des années 90. Pour les an-ciens, c’est un groupe qui a écrit l’histoire de cette musique. Le groupe a permis d’ouvrir une nouvelle école même si l’un des membres Rocca répondait dans un de ses morceaux « Old School, New School

là n’est pas la question ». Le groupe, qui s’est séparé à la fin des années 90, chaque membre ayant continué son activité de son côté, s’est retrouvé sur scène en 2009 pour interpréter plusieurs morceaux, devenus des classiques du rap français.

L’organisateur du festival, JM souligne l’importance de tels évènements pour le festival et son originalité « J’aime la vision de la musique par Claude Nobs (fondateur du Montreux Jazz Festival). Il a toujours réussit à convaincre les artistes à faire des collabo-rations. Le retour de La Cliqua sur scène, s’inscrit parfaitement dans cet état d’esprit ».

Cette année, autre surprise pour L’Original puisque le groupe Raggasonic (Big Red, Daddy Morry et Frenchie) se reforme après dix ans de séparation. Le groupe, soutenu par NTM à ses débuts, a marqué le paysage musical ragga et reste le duo le plus célèbre de l’hexagone avec un album éponyme et un titre aux cotés d’NTM « Aiguisé comme une lame ». Une plus value qui ajoute donc de la profondeur à l’impact que veut donner le festival avec l’édition 2010.

Rachid Santaki

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PRÉFACE D’OXMO PUCCINO

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PRÉFACE D’OXMO PUCCINO

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Ce mois-ci, on a opposé deux animateurs de télévision. Mouloud, chroniqueur au Grand Journal et Pierre Mathieu ex-animateur du Morning Live.

LE CLASHMOULOUD ACHOUR

Vs PIERRE MATHIEU

NOM OU PsEUDO Mouloud, ça fait bien rabzouz et un peu comme Rachid Arab, il n’a pas tenté de changer son nom. Pierre Mathieu, ça fait bien cliché, Auteuil-Neuilly-Passy des Inconnus, vraisemblablement un pseudo.

Résultat : 1 point pour Mouloud, il est res-té lui même et à l’heure du grand débat sur l’identité nationale, c’est bien…

BEAUgOssITé Franchement, Mouloud ressemble à Alf et ce n’est pas lui manquer de respect. Un peu moins depuis qu’il a maigri et qu’il a coupé ses cheveux. Finale-ment, ça le rend un peu plus beau de passer à la

télé. On dirait que Mouloud est devenu plus ma-ture, et ça lui va mieux même si on a l’impression qu’il ressemble de loin à Ali Badou.

L’ex-animateur d’M6 est en plein dans la tendance branchée. Il faut le reconnaître, il a la gueule de l’emploi. Sourcils épilés,, léger maquillage et gros cheveux. Pierre Mathieu, s’habille en Ame-rican Apparel, près du corps, V neck, panta-lon taille basse … Il assume sa part de féminité.

Résultat : 1 point pour Pierre Mathieu il fait plus hype.

COMPéTENCEs : Mouloud est un ancien de Radikal, on lui doit

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CLASH

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quelques articles comme celui de Solaar, ou Sniper (qui les avait piégés selon eux), il a aussi animé sur FPP, présenté une émission sur MTV et a managé La Caution, un groupe de rap décalé. Si sa chro-nique sur Canal Plus n’est pas des plus brillantes, Mouloud a toujours bossé, ce qui lui vaut cette place aujourd’hui. Et c’est probablement ce qui lui permet de se trémousser tel un culbuto assumant parfaitement ses rondeurs. Néanmoins, pour cette saison l’animateur semble décidé à moins s’affi-cher, peut être lui a t-on fait des remarques à ce sujet.

Pierre Mathieu a commencé par des chroniques « C’est leur destin » pour Castaldi pour ensuite reprendre le Hit Machine, puis le Morning d’M6, avec un flagrant manque de charisme. Pas persua-sif pour un sou le Pierre Mathieu. Avec son coté grand sourire et faux humour, il n’est pas ami avec les taux d’audience de ses émissions. Il a donc opté pour la musique, avec son groupe Make The Girl Dance. Résultat : 1 point pour Mouloud, il a déconné un temps mais revient dans la course.

INfLUENCE Mouloud n’a pas assuré ou relayé la culture hip hop au Grand Journal, même s’il apporte sa touche. On a pu le voir face à Rockin’ Squat, Rohff ou NTM mais Mouloud reste petit et du coup n’a rien de hip hop, il faut le reconnaître. S’imposer chez Denisot face à Tania-Bruna Russo, reste un exercice diffi-cile. De plus Mouloud a signé un documentaire, « La face B du Hip Hop », rien de bien brillant ou marquant. Mouloud est un mec cool, mais ne prend pas position et c’est peut-être ce qui lui manque. Aujourd’hui, il traite du cinéma. Peut-être est ce la place qui lui sied le mieux ?

Pierre Mathieu s’est dirigé vers la musique et a fait

un hold up avec Make The Girl Dance son groupe de musique électro. Un premier titre « Baby Baby Baby » clippé avec une meuf nue qui marche dans la rue de Montorgueil et visionné par des millions d’internautes. Un second titre « Kill Me » qui tourne actuellement sur le net, 30 000 dollars dépensés en un voyage aux Etats Unis, pour de la drogue, du sexe et des sensations fortes. Le clip est à l’image de Pierre Mathieu, du grand n’importe quoi mais ça fonctionne. Pierre Mathieu, comme dans le clip surfe sur la vague avec un faux semblant de Daft Punk et un grand air de débauche à la Mickael Youn.

Résultat : 1 point pour Mouloud, il est en train de trouver sa voie.

BILAN Mouloud remporte le clash. Finalement on a eu beau lui reprocher de danser et de ne pas être crédible au Grand Journal, on oublie tout ça quand on le compare à Pierre Mathieu. Son changement de positionnement lui réussit plutôt bien. De plus en plus présent au ciné-ma, Mouloud a réussi un pari, celui d’imposer son personnage, et ce même jusque dans As-térix le film, où il joue le rôle de Mouloudus.

Chapeau Mouloud. On t’aime bien quand même, « pas si petit » nounours, même si tu es celui qui a blessé Fred Musa de Skyrock.

Rachid Santaki

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’il a arrêté sa carrière sportive en 2006, Michael Schumacher, 41 ans, n’a pas eu le temps de souffler. Le septuple champion du

monde de Formule 1 est de retour chez Mercedes Grand Prix. Une aubaine pour l’écurie allemande mais un malheur pour Ferrari avec qui il a gagné la plupart de ses titres.

Celui que la presse et les fans surnomment « Schu-mi » a commencé sa carrière de pilote de Formule

1 en 1991. Il remplace alors Bertrand Gachot, in-carcéré pour avoir agressé un chauffeur de taxi peu avant le Grand Prix de Belgique. Cette affaire sera l’un des principaux sujets de discussion mais surtout l’opportunité pour le jeune Michael de se faire remarquer. Il est ensuite recruté par l’écurie Benetton et remporte, en 1994 et 1995, ses deux premiers titres mondiaux. Même si Schumacher est une référence dans la F1, il n’a pas échappé aux critiques. Quand on évoque ce sujet, il reste vague :

MICHAEL SCHUMACHER

D.R

.

SCHUMI, LE CAUCHEMAR DE FERRARILe pilote n’a pas fini d’écrire la page de l’histoire de la course automobile puisqu’il a (re)signé pour trois ans de compétition.

STORYSPORT

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« Vous savez dans la vie, on peut très rapidement et très facilement s’arrêter aux mauvais aspects, ne voir que les répercussions négatives. Mais on peut tirer du positif de ces expériences. C’est ce que j’ai essayé de faire dans ces instants. Le point positif, c’est que si je n’avais jamais été critiqué cela voudrait dire que je n’ai pas connu tous ces succès. Le succès suscite la jalousie. », a-t-il déclaré sur Euronews.

Durant ses nombreux Grands Prix, ses concurrents auront été nombreux mais les plus récurrents sont le Brésilien Ayrton Senna, le Canadien Jacques Villeneuve et l’Italien Fernando Allonso. En ce qui concerne son plus grand duel, Michael Schumacher évoque le Finlandais Mika Häkkinen. En 2000, l’Al-lemand remporte le Grand Prix et met fin au règne d’Häkkinen et sa Mc Laren. Le Finlandais, qui est en tête, se fait dépasser par Schumi : « J’ai souvent mentionné le duel avec Mika Häkkinen. Personnel-lement, j’ai trouvé cette expérience très agréable. Nous menions un vrai combat sur la piste, même si nous n’avions pas de relation en dehors des circuits, nous nous sommes tout simplement respectés. Avec Häkkinen, j’ai apprécié de pouvoir me concentrer sur l’essentiel et de ne pas avoir à livrer de bataille en dehors de la piste », déclarait-il encore sur la chaîne européenne. Sa carrière dérape quand il heurte vio-lemment le pilote David Coulthard. Dans les stands, les deux hommes se disputent et en viennent presque aux mains mais les mécaniciens les sépa-rent. On ne saura jamais si le champion allemand a commis une erreur ou si Coulthard a levé le pied de manière volontaire car son équipier était Häkkinen, le rival de Schumacher au championnat.

Le pilote va remporter 91 Grand Prix et 7 titres de champion du monde de F1. A l’issue de sa carrière, il est considéré par les médias comme l’un des plus grands pilotes de l’histoire de la F1 et possède l’un des plus beau palmarès. Il lâche le volant en 2006. Ferrari lui offre une retraite dorée avec un gros contrat de consultant. Le champion sera sollicité pour revenir en F1 mais, pour différentes raisons, son retour sera avorté. En pleine retraite, si sa course contre la montre sur les circuits du globe a cessé, Schumacher reste très actif : « Je n’ai pas

réussi à m’ennuyer. J’étais parti du principe que j’aurais du temps et que je pourrais le passer à la maison, mais c’est tout le contraire. J’ai eu telle-ment de belles choses à faire que l’année est passée très vite. La seule chose bien, c’est que je décidais de ce que je voulais faire et je n’avais plus cette pression du contre la montre. Avoir cette liberté, c’est un luxe à mon âge. Et je me réjouissais des années à venir. »

Quand on lui demande de faire un bilan de sa car-rière, le champion allemand ne se prononce pas : « Je n’ai jamais passé beaucoup de temps à réfléchir à ma carrière ou au passé. J’ai toujours vécu au pré-sent, en pensant au futur. Et à ce niveau là, je n’ai pas changé. » Quant à ses sept victoires, il n’en re-tient qu’une : celle avec Ferrari. « Celle de 2000 était à la fois la plus belle et la plus importante. Ferrari n’avait pas remporté de titres depuis vingt-et-un ans ! Après avoir échoué à plusieurs reprises, à cause de mes erreurs ou à cause d’autres circonstances en 1997 et 1998. En 2000, cela a été un grand moment, très émouvant, de décrocher le titre Maranello et d’entendre les cloches de la ville sonner. »

L’histoire entre la Scuderia et celui qu’on appelait le « Baron rouge » est très forte. Cinq de ses sept vic-toires sont avec cette écurie. Et son meilleur sou-venir aussi. Alors pour quelles raisons, le champion revient-il en compétition, chez un autre construc-teur ? Ross Brawn, ingénieur à la tête de Ferrari italienne et très proche de Schumacher serait l’une des motivations de son arrivée au sein de l’écurie allemande. L’ingénieur a rejoint les couleurs de Mercedes. Nous n’évoquerons pas son salaire de 7 millions d’euros…

Rachid Santaki

D.R

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Avec Häkkinen, j’ai apprécié de pouvoir me concentrer sur l’essentiel et de ne pas avoir à livrer de bataille en dehors de la piste.

D.R

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e troisième volet du titre de Santa Mo-nica Studio reste sur la continuité des deux précédents épisodes de la série. On

reprend le même et on recommence : En pleine ère mythologique vous incarnez Kratos, un grand chauve balaise, balafré à l’œil droit. L’impitoyable capitaine de l’armée spartiate est de retour, ob-nubilé par la gloire et déterminé à en découdre avec les divinités surdimensionnés. Cette fois ci, le héros va conclure l’histoire avec l’extrême vio-lence qui a fait la renommée mondiale du jeu. Au programme vacarme infernal, trahisons en tout genres, et affrontement de hordes d’ennemis.

Graphiquement, les univers restent similaires à ceux des deux premiers volumes : une ambiance sombre au cœur d’une ville ancestrale, une ar-chitecture brillante, et des parois à escalader. Pour ceux qui connaissent le jeu, le level-design est d’une profondeur des plus plaisantes, tout comme les phases de plateformes et d’explora-

tion limpides et du coup moins redondantes. Les habitués n’auront aucun mal à retrouver leurs marques avec des combos classiques et specta-culaires. Au niveau des commandes, les sauts ou esquives sont fluides et ne posent aucun pro-blème. La mise en scène et les prises de vue sont dignes de superproductions cinématographiques, un jeu très impressionnant visuellement.

Après quelques affrontements, les premières nouveautés apparaissent comme la possibilité de balancer les ennemis dans le vide ou contre leurs semblable, ou encore de les utiliser comme bouclier. Hormis ces changements, le système de combat reste le même. Coté armes, Kratos affronte ses ennemis avec un arc et des flèches enflammés. Notre héros, toujours aussi sanguinaire, va tran-cher ses adversaires à coups de lames à l’estomac, arracher des bras, couper des têtes et déplumer ses adversaires. Le rythme du jeu est soutenue et fluide grâce à sa maniabilité. Le joueur sera pris dans la spirale du héros et exprimera une cruauté des plus réjouissantes tout en passant les niveaux. Un jeu à ne pas laisser entre toutes les mains, car l’an-cien capitaine de l’armée spartiate fait passer les acteurs du film 300 pour des « Pockémons » ! God of War semble tenir ses promesses, mais réponse finale lors du test du jeu.

William

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GOD OF WAR 3SCE SAntA MOniCA StuDiOSOny COMputER EntERtAinnEMEnt - pS3

C’est l’exclusivité de la console Sony et du coup la sortie la plus attendue par tous les possesseurs de PS3. Sa démo a été l’une des attractions du stand Sony, avec des fans en hystérie. Voici donc une preview de l’un des jeux de l’année 2010: God Of War 3.

JEUX

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BAttLEFiELD BAD COMpAny 2ELECtROniC ARtS - XBOX 360, pS3, pC

’est le second volet du FPS (First Person Shooter) qui a eu d’excellentes critiques et qui s’annonce donc comme un titre bien

« fun ». En plein conflit entre les USA et la Rus-sie, vous êtes un membre des forces spéciales en-voyé en Russie. Au sein du commando, vous aurez comme mission : récupérer un maximum d’infor-mations, et désamorcer la situation en sous-ma-rin. Entre les batailles dans les villages, ou dans la base spatiale ennemie vous aurez la possibilité de détruire les éléments du décor, de course en voiture ou à pieds pour rejoindre le lieu de crash du satellite. Par la variété de ses missions, mais aussi son aspect grossier, Battlefield Bad Com-pany 2 offre un ton complètement décalé des FPS classiques. De plus, le gameplay offre au titre, une dimension tactique lorsqu’on fait preuve de sub-tilité. Le graphisme, d’une grande qualité, est en harmonie avec l’interface. Le développeur DICE a réalisé un travail parfaitement maîtrisé, même si l’on ne retrouve pas tout l’humour du premier opus. La démo est actuellement disponible sur le X-box live et le PSN

William

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2

3

4

1

1 Apple Ipad Apple ne cesse de pousser les limites de la porta-bilité et de l’ergonomie multimédia. Avec Ipad, la marque de Steve Jobs joue le compromis entre un té-léphone et un ordi portable. Plus petit qu’une feuille A4 et fin comme une pochette à rabats, le nouveau né Apple promet de ravir les globe workers et les férus de technologie.

2 Nexus One Première production mobile téléphonique de Google (construit par HTC), le Nexus One débarque au pays des smartphones censé concurrencer, une fois en-core, l’Iphone d’Apple. Malgré ses lignes épurées et son look sobre, Nexus manque encore de quelques fonctionnalités digérées depuis lors par son concur-rent. Attendons peut-etre la V.2 avant de s’engager.

3 72-4161 Headphones Pourquoi s’embêter avec un fil beaucoup plus long que ce qu’il devrait (la longueur exacte de l’oreille à la poche) ou une connexion Bluetooth qui nous échappe à chaque tunnel quand il suffit de glisser son iPod nano dans son casque pour profiter pleinement de sa tracklist mp3 ? La preuve par Trademark.

4 Cube Q2 On dirait pas comme ça mais ce cube coloré est un récepteur radio-internet. Après avoir fait une sélec-tion de quatre stations, on passe de l’une à l’autre en changeant de face et on fait varier le son en bou-geant le cube vers l’avant ou l’arrière. Ecouter la ra-dio n’a jamais été aussi simple. Et la simplicité coûte $104 USD soit 76 €.

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MULTIMEDIA

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MANGA

Leur nouvelle école ne compte que quatre élèves et un tout aussi petit nombre de profes-seurs pour les en-cadrer. Mais bientôt le mystère plane autour de cette île et de ce qui s’y cache. Les langues se dé-lient au fil des pages: meurtres, dispari-tions, fantômes et

machinations. Un seul mot d’ordre pour survivre à Hôzuki : ne se fier aux adultes sous aucun prétexte !

Kokoro et ses amis, Hatsune, Shûichirô, Hisano-bu et Sudô mènent l’enquête sur la disparition mystérieuse de leurs camarades, tout en luttant pour leur survie.

Un seinen* intrigant par son côté lugubre de sa couverture et qui nous plonge dans le suspense dès la première page. Cependant si vous êtes mineurs, il faudra vous contenter de regarder la

couverture puisque certaines scènes du manga ne conviennent pas à un public adolescent.

Le tome 1 pose le décor de façon réellement cap-tivante. Kei Sanbe ne laisse pas flotter l’intrigue. De plus, il nous présente un à un les personnages de l’école de Hôzuki sans nous faire perdre le rythme de l’histoire ; personnage comme celui de M. Kuwadate par exemple au côté énigma-tique et pervers qui donne aussi ce côté glauque à la série. Saluons également le coup de crayon époustouflant de Kei Sanbe qui fait parfaitement vivre l’intrigue par des dessins fins et précis.

Tatiana Bayina

*manga destiné à un public masculin adulte (18/30ans), les sujets sont généralement plus sérieux et/ou violents.

L’île de Hôzuki de Kei Sambe (KI OON)

Abandonnés par leur mère, deux enfants, Kokoro (10 ans) et sa petite sœur aveugle Yume (5 ans), atterrissent dans un camp de réadaptation sur l’île de Hôzuki.

CHRONIQUESDVD

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My lovely hockey club de Ai Morinaga Petite aventure sur fond de romance et d’espièglerie pour ce shôjo signé Morinaga. L’héroïne, Hana Suzuki, y est hilarante en petite ado nonchalante. Tome 1 disponible depuis le 06 janvier 2010 Pika Edition 6,95€

Breath of fire de Hitoshi Ichimura Petit shônen inspiré du jeu vidéo du même nom. L’action peine à se poser, les personnages sont trop lisses. On attend le tome 2 pour faire réellement vivre l’histoire. Tome 1 disponible depuis le 28 jan-vier 2010 Tome 2 à paraître pour le 11 mars 2010 Editions KiOon 7,50€

Fate stay night de Dat Nishiwaki Tout aussi palpitant que le Tome 1. Coup de crayon net, scènes de combat rythmées. Ce shônen inspiré du jeu vidéo éponyme a su trouver une seconde vie à l’écrit. Tome 2 disponible depuis le 06 janvier 2010 Pika Edition 6,95€

Gente de Natsume OnoNatsume Ono n’a pas forcément n’a pas mis les petits plats dans les grands. Manga assez léger, basé sur les petits tracas de la vie quoti-dienne et les relations humaines dans un petit restaurant italien. Tome 1 disponible depuis le 22 janvier 2010 Kana 8,50€

Pluto de Urasawa TezukaUn petit chef d’œuvre de shônen. Le tome 2 marque la rencontre de Gesicht et d’Astroboy. A ne pas manquer. Tome 2 disponible le 19 février 2010 Kana 7,35€

Paris mangaLes 6 et 7 février s’est tenu à l’Espace Champeret, l’édition 2010 du Paris Manga. Au programme: invités VIP, fans costumés, concerts, jeux-vidéo, projections, défilés de mode, et bien sûr de nombreuses boutiques vendant diverses revues japonaises et autres gadjets. Quelques images issues du re-portage que nous avons fait sur place. Voir la vidéo en intégralité à l’adresse suivante :

h t t p : / / w w w . m o b y p o d . n e t /view/1907/salon-du-manga-2010/

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Hip Hop Honors

Chaque année MTV Networks rend hommage aux figures du hip hop tant dans la musique, la politique et la culture avec les Hip Hop Honors.

Cette année était placée sous le sceau du lé-gendaire label de Rick Rubin et Russell Sim-mons, Def Jam Records.

En 25 ans, Def Jam a contribué à la cuture hip hop créant des stars telles que LL Cool J, Public Enemy, Run DMC, Jay Z, Rick Ross ou encore Rhianna.

Report en images d’une cérémonie haute en performance

ÉVÉNEMENTHip Hop

Honors

Flavor Flav de Public Enemy

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Mary J Blige

Mary J Blige & Method Man du Wu Tang Clan

Russell Simmons

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LIVRES

Alianza, The Mac & Retna (Upper Playground/ Gingko Press)Dernière parution chez l’excellent éditeur Gingko Press en association avec Upper Playground, « Alianza » est trop petit pour contenir la grandeur des œuvres de Mac et Retna.3 chapitres, 2 styles totalement différents mais complémentaires, 6 ans de collaboration compilés en 96 pages et autant de toiles et de murs recouverts à travers le monde. El Mac, portraitiste et Retna, calli-graff ont trouvé la formule pour donner une plus value à leurs travaux respectifs. Quand le premier est plus proche du photoréalisme que du graff vandale, le second emprunte aux hiéroglyphes égyptiens ou mayas. La fusion des deux, donne des œuvres d’art époustouflantes qui paraissent sortir d’un jeu vidéo en 3D. Retna et son travail de typographie, qui à certains égards, nous rappelle la pixaçao de Sao

Paulo, met parfaitement en relief les portraits bichromiques de Mac. Alianza est définitivement un beau livre. Néanmoins, il suscite un poil de frustration par son format. Pour suivre les aventures de ces fils spirituels des muralistes mexicains, rendez vous sur leur site web respectifs, histoire de continuer le rêve.www.digitalretna.comwww.elmac.net

Elisabeth GOMIS

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RacaillesVladimir Kozlov (Moisson rouge)

Même si la couverture du livre vous fait penser à un ensemble d’HLM française, ce livre se déroule dans une cité crade de l’Union Soviétique, au temps de la Perestroïka. Valdimir Kozlov (à ne pas confondre avec le célèbre catcheur ukrainien) nous plonge dans le quotidien d’une bande de gopniks,

des « petits fouteurs de merde » ou disons des « sauvageons ». Fresque urbaine d’une cité prolétaire soviétique, celle là même qui l’a vu grandir, avant de partir pour les Etats-Unis. Poursuivre ses études. Racailles est un récit brut et cru transcrivant à merveille l’esprit de ces gamins. Le langage de rue mâtiné de touches d’argot et quelques vulgarités donnent à l’histoire un rythme assez soutenu.Un livre qui vous permettra de découvrir l’Union Soviétique d’en bas à travers le destin de ces jeunes perdus.

Le Coach

Braquoolivier Marchal/david defendi (Flammarion Noir)Pour ceux qui rechignent à s’abonner à la chaîne

cryptée, voici la version papier de la série qui a fait du bien au PAF dans la catégorie « série policière ».La lecture du livre n’est pas simple. Elle vous prend à partie en vous plaçant comme un acteur de l’intrigue. Vous êtes dans la peau d’un flic, Caplan, qui cherche à sauver l’honneur

de sa famille. Vous découvrez la banlieue, le commissariat et votre équipe de police. Le livre se déroule en plusieurs parties et pour ceux qui ont perçu la série comme un The Shield à la française, la version papier en donne une identité bien plus réaliste. Un style plus journalistique que scénarisé et mis en relief par les coupures de presse qui introduisent chacun des chapitres.Le binôme Marchal/Defendi fonctionne à merveille. Braquo, un livre accessible et pour le moins réussi.

Le Coach

Les larmes de TarzanKatarina Mazetti (Gaïa)Elle : Tarzan, lui : Janne. Ils ne font pas partie du même monde et pourtant dans la jungle urbaine, ils vont se tomber dessus, se croiser, se rencontrer. S’aimer ? Peut-être. Les larmes de Tarzan est un pied de nez littéraire aux barrières et conventions sociales dans lequel la réalité est abordée avec une sincèrité touchante et un humour caustique. Ecrit par une Suédoise et sorti en France en 2007, il met en lumière des problèmes d’inégalités et de précarité malheureusement toujours d’actualité dans notre pays. Saupoudrés d’un peu d’amour et d’ironie pour faire croire que c’est un roman.

NP

Vladimir Kozlov

Braquo dans sa version télé, diffusée sur Canal +

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Coup de Cœur du mois

Casper est membre de la MS au Mexique (Mara Salvatrucha), un des gangs les plus terribles d’Amérique du Sud (et même aux Etats Unis). Avec sa “famille”, ils terro-risent et pillent les immigrés des pays voisins qui tentent de passer la frontière

américaine. Alors qu’il est censé partager tous ses secrets au nom de la fraterie, il entretien se-crètement une relation amoureuse avec Martha Marlen, une fille de la ville.

Au Honduras, Sayra retouve son père après une longue séparation. Ce dernier qui a refait sa vie de famille dans le New Jersey, s’est malheureu-sement fait expulser des Etats Unis. Accompagné de son petit frère et sa fille fraîchement retrouvée, les trois remontent jusqu’au Mexique pour tenter la frontière US. Après une longue marche et un passage par le cachot de la “Migra” mexicaine, ils parviennent à prendre le train qui file vers le Nord.

Comme un tel périple n’arrive jamais sans contraintes, Sayra va faire la triste connaissance de Lil Mago le chef de la MS locale accompagné de Casper et Smiley, petite frappe en formation aux codes de la Salvatrucha. Alors qu’il s’en prend violemment à Sayra, Casper tue Lil Mago pour venger la mort de sa fiancée et chasse Smiley du train. S’en suit une chasse à l’homme sans mer-ci, sur les routes des campagnes mexicaines et une histoire d’amour loin des clichés “amants en fuite” entre Sayra et Casper. Une seule question rythme le film: échapperont-ils à leur destin en franchissant la frontière à deux?

Sin Nombre de Cary Joji Fukunaga (Diaphana Édition Vidéo)

CHRONIQUESdVd

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DVD

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Le problème avec les films qui traitent de gangs ou de violence au Brésil c’est qu’on est forcé de les com-parer à l’inégalable Cité de Dieu de Fernando Meire-lles. Et quand on reprend les mêmes pour recom-mencer à savoir le scénar-iste, Braulio Mantovani, on joue vraiment gros.

L’histoire, c’est le destin croisé d’Alessandro ar-raché des mains de sa mère Marisa, alors qu’il n’est qu’un nourrisson par le caïd local et San-dro qui s’enfuit pour rejoindre Copacabana après qu’on ait tué sa « maï » pour les quelques réais de son snack.

7 ans plus tard, Alessandro dit Alé, est lui même devenu un trafiquant craint de tous tandis que Sandro renommé Alé par ses compagnons des rues, est accro à la dope et dort sous les ponts. Au troisiène plan, Marisa l’ex junkie est omnibulée par cet enfant qu’elle a été contrainte d’abandonner. Après la drogue, elle est sous l’emprise de Dieu et

compte bien retrouver son bébé.

La vie des deux Alé est bouleversée quand, un soir, un commando tire à vue sur ces enfants des rues, une opération coup de poing orchestrée par la police sur plaintes des commerçants. Tous deux passent par la case prison et forment con-tre toute attente un duo d’inséparables qui les mènera à l’évasion…

Rio Ligne 174 est inspiré de la prise d’otage du bus 174, un fait divers qui a défrayé la chronique au Brésil en 2000. Bruno Barreto avec l’aide de Braulio Mantovani en ont fait un film sur la con-dition humaine et sur les raisons qui poussent des jeunes ou moins jeunes en perdition à com-mettre l’irréparable.

elisabeth Gomis

Rio Ligne 174(Les Films du Losange)

2012de Roland Emmerich

La fin du monde est an-noncée pour le 21 dé-cembre 2012.

Les Mayas, civilisa-tion précolombienne qui a marqué le Nou-veau Monde avec leurs connaissances de l’écri-ture, de l’astronomie et des mathématiques, sont

à l’origine de cette prophétie. Leur calendrier prend fin à cette date précise du 21 décembre 2012 et le monde s’éteindra.

2010. Les violentes activités solaires sur le noyau terrestre ont inversé le champ magnétique de notre planète. Les géophysiciens et autres scien-tifiques gouvernementaux en arrivent à la même conclusion : la fin est proche. Le gouvernement américain s’allie alors avec les autres pays du monde dans un projet sauvetage placé secret défense. Malheureusement tout le monde ne pourra pas être sauvé…

2012. Les Etats Unis sont ravagés par des séismes, de gigantesques ras de marée et lave en fusion de toute part. Le reste du monde n’y échappe pas non plus. Jack Curtis (John Cusack) romancier tente avec un courage héroïque de sauver sa famille de ce cataclysme…

Un film catastrophe du réalisateur de Indepen-dence Day et Le Jour d’après il n’en fallait pas plus pour faire paniquer le monde entier : polémiques sur polémiques, les institutions religieuses aux abois, la population qui se questionne...alors 2012 ? Possible ?

En attendant la date fatidique, retrouvez le film en DVD, qui sera disponible dès le 11 mars 2010.

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CINÉ

Clareece Precious Jones a 16 ans, habite Harlem. Elle est noire, obèse, analphabète, bientôt mère de son deuxième enfant dont le père n’est autre que son propre père. Merci papa, merci maman, on connaît la chanson... La colonie de vacances n’est pas encore d’actualité chez Precious.

a mère, vile matronne fainéante, ne vit que sur les allocations du premier enfant trisomique de Precious. Son quotidien, jouer aux courses, regar-

der la télé et manger sur son fauteuil usé par le poids des années d’inertie. Precious étant à sa disposition pour effectuer les basses besognes et accessoirement lui servir de partenaire sexuelle.

Voilà donc la vie de Precious. Humiliation et soumission à la maison, railleries à l’extérieur et

rêves d’adolescente enfouis dans les méandres d’une réalité pas très glamourous.

Precious n’a aucun amis et ne voit aucun horizon à sa vie de jeune fille perturbée, jusqu’au jour où elle intègre, sur les conseils de sa directrice, un établissement para-sco-laire pour les jeunes déscolarisés. Une école de la deuxième chance au sein de laquelle, elle apprend des notions de vie que ses pa-rents ont visiblement oublié de lui inculquer.

PRECIOUS

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À savoir, la confiance en soi et l’altruisme.

Portrait d’une tranche de l’Amérique contempo-raine, Precious replace le débat sur l’exclusion de certaines couches de la société. Malgré un sujet lourd à porter à l’écran, Lee Daniels a réus-si le pari de rendre attachants les personnages de Sapphire, l’auteur du livre. Elle qui avait toujours refusé de céder les droits à quiconque (même Madonna s’était positionnée pour une adaptation, moyennant un gros chèque, s’est faite éconduire) s’est finalement laisser char-mer par le traitement scénographique de Lee Daniels. Résultat, on est bluffé par la prestance

de Gabourey Sidibé sans oublier, la performance de Mo’Nique plus habituée au rôle de comique qu’en mère fouettarde. Mariah Carey n’est pas en reste, dans son costume de travailleuse so-ciale sans fards ni glitter.

En deux mots : on aime. Parce qu’on ne sort pas de la salle de cinéma avec des hauts le cœur dûs au taux d’empathie qu’on peut développer au cours du film. Au contraire, on en ressort tout petit face à notre propre vie et on ne peut qu’ap-plaudir le courage et la force de Precious qui après toutes ces épreuves semble déterminer à retrouver le chemin d’une vie paisible entourée de ses deux enfants.

Précieuse SapphireNée Ramona Lof-ton, Sapphire 60 ans aujourd’hui, est un destin pas comme les autres. Auteure de « Push » (1996) brillamment adapté à l’écran par Lee Da-niels en « Precious », Sapphire fait partie de ces féministes et activistes afro-améri-

caines qui reviennent de loin.

1996, Sapphire s’attire à la fois les éloges et quelques critiques acerbes avec « Push » son premier roman. Clarice Precious Jones, le person-nage principal, n’est clairement pas un modèle de réussite à l’américaine. Elle est obèse, noire et analphabète, « un composite des nombreuses femmes rencontrées dans le Bronx et Harlem quand j’étais professeur d’alphabétisation pen-dant 7 ans » précise Sapphire. Loin du récit so-ciologique ou journalistique, Push raconte une

vérité, la vérité sur les conditions de vie d’une population désœuvrée des quartiers chauds de New York.

Push aurait probablement eu moins de profon-deur, si Sapphire en tant que femme n’avait pas dû traverser des épreuves tout aussi dures que son personnage. Elle a connu l’inceste étant en-fant, la drogue adolescente. Elle a subi l’alcoo-lisme de sa mère, la disparition de son frère et d’êtres chers. Elle a rompu le cordon en partant pour New York, adopté le monde de la nuit et du sexe avant de revenir dans les rangs en tant que travailleuse sociale, pour enfin faire ce qu’elle fait de mieux, écrire.

Cette adaptation à l’écran est une deuxième naissance pour cette auteure qui avait reçu une avance controversée d’un demi-million de dol-lars à l’époque. Avec « Precious », le film, le com-bat continu et plus seulement sur les étals de la 125ème rue de Harlem. Precious est définitive-ment libre maintenant.

Elisabeth GOMIS

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Thomas Ngijol

tout simplementIl voulait être Michael Jackson ou footballeur. Finalement, il a fait rire les autres, souvent à leurs dépends. Après le Ja-mel Comedy Club et le Grand Journal de Canal+, Thomas Ngi-jol vole aujourd’hui de ses propres ailes. Entre le cinéma et l’Olympia (26, 27 et 28 février 2010), il trouve même le temps de brancher son iPod dans les clubs branchés de la capitale. Confessions d’un grand Noir autour d’un petit noir (facile ).

t’arrête-t-on beaucoup dans la rue ?Ca dépend des lieux. Mais je pars du principe que tu récoltes ce que tu dégages donc si tu marches le torse bombé, on t’arrêtera beau-coup plus que si tu marches vite.

te considères-tu humoriste ou comédien ?Comédien Humoriste, c’est un peu plus ma spécialité mais c’est vrai qu’en France être co-mique c’est « Fais des blagues, soit drôle ». Moi, je n’ai pas en-vie d’être tout le temps drôle, ce n’est pas ma vie. Il y a d’un côté le métier et de l’autre, la vie. Même en spectacle, une fois il y en a un qui m’a dit : « T’es pas marrant ».

J’avais envie de lui dire « Ben, pourquoi t’es venu ? T’es con ou quoi ? » J’ai eu pitié pour lui. « C’est la crise, mec, faut garder ton argent. » Ca arrive de temps en temps, il y a des gens comme ça On appelle ça des haineux.

Que s’est-il passé avec Canal + ?Il s’est passé que je suis arrivé au bout d’un cycle et que je n’avais pas toute la liberté artistique que je voulais. En fait, il fallait que j’arrête, tout simplement. J’ai été étonné de voir des gros titres. C’est pas grave, hein. L’im-portant c’est de choisir où tu te situes dans la vie, surtout par rapport à ma profession. Moi, j’ai toujours été super serein, tran-

quille. J’arrête de faire un truc comme ça parce que je n’ai pas envie d’être chroniqueur. Au bout d’un moment, on me l’a demandé et à l’heure actuelle, j’aurais pu faire 15 000 autres trucs dans le même registre mais je ne veux pas. Je suis arrivé par hasard à la télé. Si je fais toujours, dans une émission, « le mec qui vient pour faire 2-3 blagues », je vais rentrer dans l’un des fameux tiroirs.

pourtant, c’est un peu ta marque de fabrique.Oui mais il ne faut pas être at-taché. Je suis très fataliste : si ça doit s’arrêter, ça s’arrête. En plus, j’ai un égo de malade. Il n’y a que mes parents qui arrivent à me

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INTERVIEWCoVER

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mater, et encore. Donc, si à un moment tu es dans un truc où tu ne gères pas tout, il vaut mieux t’arrêter.

tu as dit qu’on t’obligeait parfois à faire des sketchs sur des personnes à propos des-quelles tu n’avais rien à dire. Qu’en est-il de l’hypocrisie à la télé ?C’est toi et ta conscience, toi et ta ligne éditoriale. Moi, ce n’est pas ma vie. C’était un exercice. Je n’ai pas envie d’être celui qui commente untel ou untel parce qu’au fond, il y a des personnes qui m’intéressent, d’autres non. Mon spectacle, par exemple, n’a rien à voir avec ça. C’est juste

une vitrine. Aujourd’hui, je ne re-grette pas parce que si j’avais en-core à faire ces trucs là, je sais ce que j’aurais pu être : une sorte de chroniqueur caustique. Et ce n’est pas la façon dont je visualise les choses que j’ai envie de faire.

t’es-tu déjà dit que tu étais allé trop loin ?Non.

et est-ce que certains ont mal réagi ?C’est là que tu te rends compte qu’en télé, tu ne maîtrises vrai-ment pas tout. Doc Gynéco, par exemple, je lui ai parlé avant et après et on n’était pas du tout dans un truc frontal comme la télé a pu le montrer. Moi j’étais plus en train de lui dire que je l’aimais bien mais que je ne le

comprenais pas. Jusqu’à au-jourd’hui, j’ai une grande estime pour lui musicalement parlant. En tout cas, je ne suis pas aigri. Enfin, je ne crois pas.

tu ne t’es jamais dit « Qui je suis, moi, pour leur dire ça ? » ?Non. Mais tu connais la grande phrase « Diviser pour mieux ré-gner » ? On instrumentalise des gens pour les opposer et les niquer entre eux. J’ai eu cette sensation, en fait. Il faut se gérer, faire atten-tion à ce qu’on fait. Il y a vraiment quelque chose que tu ne maîtrises pas. Même en face de Sarkozy. Je ne suis pas un messie, moi ; je m’en fous de ce mec. J’y suis allé les mains dans les poches.

et lui, fait-il partie de ceux qui ont mal réagi, justement ?Il est Président, il a une prépa-ration de malade. C’était de l’in-conscience. Si c’était à refaire, je ne le referais jamais. Ca ne m’in-téresse pas de lui parler. Il ne me fait pas peur, c’est juste que si je veux lui parler, je vais voter.

entends-tu parfois « tu au-rais dû lui dire ça » ?Oui, il y a des mecs qui t’arrêtent dans la rue en te disant « Dis-leur ce qu’il faut ». Si je voulais faire changer les choses, je serais poli-ticien, j’irais au front. Tu ne m’as pas vu dans des manifestations parce que ce n’est pas mon mé-tier et j’ai toujours essayé de faire la part des choses. Mais il y a un truc qui t’échappe parce que t’es pris dans la spirale. Un jour, tu es

dans un registre léger, tu ne fais pas gaffe mais le lendemain, tu es dans un registre plus grave donc les conséquences ne sont plus les mêmes. Il faut en être conscient.

Y a-t-il des partis politiques qui t’ont approché ?Oui, bien sûr. J’ai toujours refusé. Quand tu fais de la scène et que tu es libre, c’est mieux.

penses-tu que les autres du Jamel Comedy Club et toi remonterez sur scène en-semble ?Tu crois qu’on est Les Beatles ? Tu penses vraiment que les gens se disent « Putain, il faut qu’ils se re-forment » ? Je ne sais pas En fait, c’est quelque chose qui me suivra jusqu’à ma mort donc demain, ça peut arriver. C’est une sorte de famille artistique. Il y a un esprit collégial quand tu es avec pas mal de gens ; quand tu es en one man show, c’est quand même plus emmerdant. Je comprends mieux pourquoi Jamel partait en tournée avec 40 personnes.

sur l’affiche de ton spectacle, il y avait écrit « 3 dates et plus si ça cartonne ». tu en as fait plus, donc ça a cartonné ?J’ai envie de chialer à chaque fois que je pense au public (rires). Non, ça se passe très bien, je suis com-blé parce que ça passe vraiment avec le public. Bon, ce sont des phrases qui ne veulent rien dire, des phrases de Père Noël mais c’est vrai. Je ne sais pas ce que les gens aiment chez moi. J’espère qu’ils me trouvent marrant parce que c’est la base du truc mais il y a peut-être aussi quelque chose d’attachant, de vrai.

Quelle est la première chose qu’on te dit quand on te re-connaît dans la rue ?Abd-al Malik ? (rires) En tout cas, j’ai cette chance de ne jamais dé-clencher de l’hostilité. Peut-être parce que je suis grand et noir, aussi. Que je fais peur. Non, je pense pas.

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« Si je fais toujours, dans une émission, « le mec qui vient pour faire 2-3 blagues », je vais rentrer dans l’un des fameux tiroirs. »

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INTERVIEWCoVER

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Y a-t-il des sujets que tu évites parce que tu sais qu�on ne peut pas en rire ?Je pense que tu peux rire de tout mais avec un public averti. C’est-à-dire que si mon public vient à mon spectacle, je peux rire de tout parce qu’il a fait la démarche de venir vers moi. Quand tu prends la parole en pleine rue, il faut assumer les conséquences parce que ce ne sont pas des gens qui sont venus pour toi. Comme à la télé, tu ne sais pas qui la regarde.

la télé, ça te manque ?Oui et non. La télé ne me manque pas en tant que telle. Être dans une émission, ça ne m’intéresse pas. On a fait une série avec le Comedy Club, cet été, là oui. Quand il s’agit de faire le con, je signe tout de suite. Mais plus que faire de la télé, ce que j’aimerais, c’est que mes projets aboutissent.

Je suis en train d’écrire un film, j’ai joué dans un autre en janvier

Comment t’es-tu trouvé dans Vilaine ?C’était un rôle de composi-tion, c’était assez marrant de le faire. J’étais fier de moi

parce que ce n’était pas un rôle comique. Et je me suis dit « Tu le fais maintenant et tu ne le refe-ras plus » parce que dis-toi que des rôles de Noir sans papier qui se fait tabasser ou autre, j’en ai

des pavés chez moi.

est-ce que ça t’a fait plai-sir que l’on te propose autre chose qu’un rôle comique ?Ca ne me gène pas parce que moi j’ai, pour ma démarche artistique dans le divertissement, une ap-

proche anglo-saxonne : il n’y a aucune limite tant que t’es per-formant. En France, il y a vrai-ment des tiroirs mais j’espère, en faisant les choses bien, ne pas être catalogué.

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« Sarkozy ne me fait pas peur, c’est juste que si je

veux lui parler, je vais voter. »

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et avec les filles, comment ça se passe ?Qu’est-ce que c’est que cette question ? Tu crois que je vais te répondre, en plus ? (rires). Non, écoute, ça va Le succès amène beaucoup de choses, beaucoup de problèmes. J’ai perdu quand même deux filles très bien à cause de ces conneries-là. Parce que c’est un mi-lieu où il est difficile de joindre les deux bouts en terme de vie privée. Et tu as parfois des priorités dans le travail. Tu dis à l’autre « Me casse pas les c***, tu comprends pas que

j’ai un spectacle ce soir ? ». En plus, tu crois que c’est grave. « Tu me fais chier pour des histoires de week-ends. Mais tu penses qu’à ta gueule. » Et, en fait, tu te rends compte que c’est toi qui ne pense qu’à ta gueule dans ces moments-là

As-tu le t-shirt « Fier d’être noir » ?Non, mais ça, ça me fait rire. « I’m muslim, don’t panic ». Qu’est-ce que je dois dire, moi qui suis chrétien ? « I’m christian, relaxe-toi » ? Je ne suis pas fier d’être noir. Je suis noir et tranquille. Je n’en ai rien à foutre d’être noir. Tu ne nais pas avec une

fierté. Je ne sors pas en criant que je suis noir. C’est le fameux cliché : « - Vos papiers, Monsieur. C’est parce que je suis noir ? » (rires). Ce qui est vrai, souvent Mais c’est aussi parce qu’il est 3h du matin et que tu as l’air suspect à marcher en titubant. Je ne veux pas non plus tomber dans le côté inverse mais j’ai l’impression que dans les années 80, c’était beaucoup plus dur d’être noir. Si t’avais pas un Perfecto et une banane, tu n’étais vraiment pas hype. Aujourd’hui, le hip hop et la « fashionnerie » font

que si t’es noir avec le crâne rasé, que t’as une écharpe violette et les dernières Nike Air, t’es au top de la hype, on te trouve génial.

te retrouves-tu dans le showbiz ?Tu choisis, en fait. C’est toi et ta conscience. J’ai un certain âge. Je ne suis pas vieux, je ne suis pas jeune non plus. Je ne suis im-pressioné par personne, je m’en fous. Mais franchement, si j’étais du genre showbiz, ça se serait vu depuis X temps.

il y en a qui changent…

Ca, il faut demander aux amis, toi tu ne peux pas savoir si tu changes. J’essaie toujours de res-ter proche de ma famille et j’ai toujours les mêmes amis, Dieu merci, qui ne m’ont pas fait de remarques. Après, c’est vrai qu’on n’a pas la même vie. Quand tu as des amis qui sont pères de famille et que toi tu mixes un jeudi soir, c’est dur. Ils te disent « Je peux pas venir, Thomas. Je dois lever la petite demain. » Ah ouais ? Et ben, j’appelle Pascal Obispo. Et Pascal vient, c’est ton nouveau copain (rires). Après, ça va aussi avec l’âge. Il faut avoir du recul. En ce moment, il y a la culture de la « pétasserie » qui fait très mal. Lady Gaga, tout ça Le côté défoncé en semaine. « On boit du champagne, j’suis bourré, c’est génial ! ». C’est vachement dangereux. Tu peux te réveiller à 30 ans et te demander ce qui s’est passé. Il faut faire attention.

Que dirais-tu aux gens pour leur donner envie de venir voir ton spectacle ?Je suis très mauvais commerçant Si vous voulez être témoin d’une partie de l’Histoire de France et de Thomas Ngijol, soyez pré-sents. Ca va être un truc de ouf, en fait. Il va y avoir des surprises (Rires) Des surprises dans un one man show, le truc qui ne veut absolument rien dire. Un mec qui arrive en plein spectacle avec une guitare Ca va être grand, il FAUT que ce soit grand. Parce que le public le mérite. Pour re-prendre une phrase de Lunatic : « Les vrais savent. ». Non mais venez, en tout cas. C’est tout.

Propos recueillis par adnen Bouachir et Noémie Pennacino

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« Je ne suis pas fier d’être noir. Je suis noir et tranquille. »

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A l’Olympia de Paris les 26, 27 et 28 février, puis à Blois les 19 & 20 mars, à Saint-Cyr-Sur-Loire le 25 mars, à Nantes le 26 mars, à Pacé le 2 avril et à Angers le 3 avril.

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Stand Up 2000 :deS hallS d’entrée à la ScèneDans tous les quartiers de France trône un « Chambreur en chef ». Sa mission : fédérer les troupes et faire du bien à nos zygomatiques. On l’attend dans les halls, à la MJC, sur les bancs derrière l’immeuble ou encore à l’entrée du collège. Le chambreur en chef est aussi respecté qu’il est craint. Sa capacité à découper en petit morceaux les maladroits, les mal fagotés et tous ceux qui cultivent le T.O.C, oblige la moitié de la population à ne surtout pas faire de faux-pas en sa présence.

Ce statut de maître suprême du bon goût et de la formule, on en hérite quand avec un peu de gouaille et beaucoup d’hu-

mour, on arrive à dépeindre son environnement en appuyant là où ça cafouille. Ses voisins, la prof principale, le gardien, le pantalon à carreaux d’Akim, les lunettes d’Olivier et surtout l’accent de blédard de Mr Chaouchi… Tout est sujet à une

petite analyse pour ensuite en grossir les traits devant les potes. Un vrai job parce qu’en plus d’être un observateur, le chambreur se doit de tenir sa ligne de conduite au risque de perdre son titre et sa crédibilité.

Le stand up en banlieue, on ne connaissait pas. Enfin si… Enfin non… Enfin pas exactement. On

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Richard Pryor

Eddie Murphy

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avait ces maîtres du bon mot « made in té-ci » mais personne n’aurait un jour pensé que la for-mule était exportable jusque sur les planches.

Au fond, tout le monde aurait voulu prendre la place de Smaïn qui nous a fait beaucoup rire à ses débuts en débarquant sur nos chaînes bien françaises. Mais très vite ses sketches ont tourné à la sauce « immigré politiquement trop cor-rect ». Il faut reconnaître à cette époque qu’il valait mieux ne pas l’ouvrir trop grande, de peur d’être mis au placard (le charterisé n’était pas en-core à la mode). Alors Smaïn oui, mais « pas assez vrai, mon fils ». Et 10 ans plus tard, une petite frappe de Trappes a bousculé la bienséance en amenant avec lui tout son pedigree de banlieu-sard. Son nom : Jamel Debbouze. Caractéristiques principales : un concentré de banlieue dans un toutpetit corps et une grande bouche qui débite souvent des conneries sur fond de vérité.

D’abord en radio chez Nova, ensuite en télé chez Canal, le petit Jamel assume, expose ses origines et devient le président des chambreurs de ban-lieue. On se reconnaît en lui et on rêve de sortir de la dalle grâce à lui. Et s’il y a bien une chose qu’on ne pourra jamais lui reprocher c’est l’égo-ïsme. Le mec a tout simplement enfoncé une porte et l’a laissée ouverte pour ses potes en pre-mier lieu, puis d’autres jeunes talents une fois installé.

C’est dans les années 2000 que le terme « stand up » prend tout son sens en France. Malheureu-sement amalgamé avec le rôle du chambreur de téci, le stand up pour nous reste une activité in-timement liée à Jamel. Il est donc de bon ton de rendre à César son mic. Alors citons Jerry Sein-feld, Eddie Murphy, Richard Prior, Woody Allen,

The Kings of Comedy, Martin Lawrence, Chris Rock, Arsenio Hall, Mo’Nique, Billy Cristal (faites un tour sur Youtube si vous speakez l’english). Pour le reste, le Jamel Comedy club est toujours en marche. Et si tu t’es reconnu dans la descrip-tion du chambreur en chef, prend ton courage à deux mains. Mais rappelle toi une chose, c’est un métier. On est pas à la Star Ac’ !

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Jamel au Comedy Club

Kings of Comedy

Jerry Seinfeld

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ZENOYZENOY graffiti artist originaire de la région parisienne, découvre le graffiti au début des années 90. Très actif sur supports légaux et illégaux, il est une figure respectée pour son style massif et efficace. Aujourd’hui, son travail est exposé en galerie et suscite l’intérêt d’amateurs d’art urbain et de collectionneurs.L’interview sur mobypod : http://www.mobypod.net/view/1964/urban-talents-4-zenoy-junky-cinz/

URBAN TALENTS

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URBAN TALENTS

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ZENOY

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JUDE LAW L’Irrésistible Alfie (2004) a troqué son costume de heartbreaker pour accompagner Robert Downey Junior dans Sherlock Holmes (2009).

GOSSELE BEAU

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NISSANINfINItI fX LImItEd EdItIONAprès vingt ans de succès aux Etats-Unis, Nissan débarquait en Europe en 2008 avec le FX, un 4x4 au design percutant et gabarit imposant pour concurrencer les Audi Q7, BMW X5, Mercedes ML et autres tout terrain de luxe. Aujourd’hui, le constructeur lance une série limitée à 100 exemplaires dans le monde, dont 10 en France. Un coup sur la route.

Sur la même base que les modèles FX 37S et 50S, cette série est équipée de jantes Turbine de 21 pouces gris graphite, as-sorties à la calandre et aux prises d’air. A l’intérieur, le tableau de bord et les pan-neaux de porte ainsi que la console sont couverts de fibre de carbone. Les sièges sont en cuir souple et ventilés, le toit pa-noramique en Alcantra. Le véhicule est équipé de la climatisation séparée, d’un GPS à écran tactile, d’un régulateur de vi-tesse et d’un pack multimédia Connecti-vi+. Le véhicule offre deux motorisations, l’une de 320 ch. (3,7 litres V6), l’autre de 390 ch. (5litres V8). Son prix varie entre 72 350 € pour le FX 37S et 85 150 € pour le FX 50S V8.

BOLIdES

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Sat l'Artificier réunit l’élite du rap marseillaissur son nouvel album "DIASPORA"

AVEC LES PARTICIPATIONS D'ALONZO (PSY4), KENY ARKANA,FAF LARAGE, KALASH L'AFRO, SHURIK'N, CARPE DIEM…

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Inclus “Plus que de la Musique” feat. Akhenaton et Soprano

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Sat l'Artificier réunit l’élite du rap marseillaissur son nouvel album "DIASPORA"

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L’heure de gloire du policier « old school » qui court dans les génériques comme Hooker, Rick Hunter (la pale copie de l’inspecteur Harry) ou encore le commis-saire Moulin est terminée. Ils sont désormais jeunes, dépressifs, usés. Proches de la réalité. 5Styles a classé les flics les plus cotés du petit écran.

des FLICs sYMPAsLe ToP 5FIVe

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1- JIMMY MCNULTYInspecteur dans un service de police de Baltimore dans la série The Wire, il est confronté au manque de moyens humains et financiers. A l’opposé de celui des Experts, son service de police n’a pas des milliers de dollars pour trouver un cheveu ou une quelconque fibre dans un siège de voiture.

2-VICTOR « VIC » MACKEYInspecteur de police dans un quartier chaud de L.A, Vic Mackey est le chef de la Strike Team. C’est un policier d’un nouveau genre qui dépasse le cadre de la procédure, s’impose à sa hiérarchie et se substitue aux criminels qu’il poursuit. Un flic à la frontière de la légalité avec ses combines et son égo.

3-LAURE BERTHAUDGarçon manqué, écorchée vive, torturée et surtout révoltée Laure, est capitaine de police dans un service parisien. Dans la seconde saison d’Engrenages, elle se trouve confrontée à sa propre violence en se faisant piéger par une jeune avocate.

4-EDDY CAPLANChef de la SDPJ 92, c’est un écorché par ses années de service qui surfe sur les limites de la police et de la délinquance. Avec lui, on est bien loin des policiers lisses comme l’inspecteur Moulin ou le commissaire Navarro. Il est la version française de Vic Mackey et brise cette image imposée par les séries françaises classiques.

5-HORATIO CAINELe célèbre inspecteur qui retire et remet ses lunettes de soleil sans cesse n’est pas crédible. Il est pourtant populaire car il fait rêver et est toujours à la limite entre le mal et le bien. Mais Horatio s’en sort toujours. Il joue le mec torturé par son passé ou ses rencontres. Il faut l’avouer, par sa dégaine, Horatio fait un peu « schlague ».

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SOMMAIRE #67

LE GRATUIT N°1 DE LA CULTURE URBAINE

PAGE 44 LE CLASH PAGE 46 SPORT STORY PAGE 48 JEUX VIDEO PAGE 50 MULTIMEDIA PAGE 52 MANGAS PAGE 54 HIP HOP HONORS PAGE 56 CHRONIQUE LIVRES PAGE 58 CHRONIQUE DVD PAGE 60 CINÉMA - PRECIOUS PAGE 62 COVER : THOMAS NGIJOL PAGE 68 STAND UP 2000 PAGE 70 GRAFFITI : ZENOY PAGE 75 LE BEAU GOSSE PAGE 78 TOP FIVE

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CHINACUT KILLER

ENTRÉE GRATUITE !

VEN 26 MARSNANTES – ATLANTIDE

VEN 30 AVRILMETZ – L’UNIVERS

VEN 28 MAILYON – RED ROOM

LUNDI 21 JUIN PARIS – FÊTE DE LA MUSIQUE

présentela tournée

KENZA FARAH

SHAKE TON BOOTY, l’émissiontous les vendredis soir 22H00 sur

et sur www.mtv.fr

SINGUILA / SEXION D’ASSAUT / BLACK KENT

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