6 M-comorbidités Metabolique Et Cardio-Vasculaire Liés Au Troubles Du Sommeil

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    Comorbidits mtaboliqueset cardiovasculaires associesaux troubles du sommeil

    Des tudes de cohorte et plusieurs donnes physiologiques

    suggrent quun lien pourrait exister entre privation chronique

    de sommeil dune part et obsit, diabte de type 2 et hypertension

    artrielle dautre part. Une relation qui doit tre confirme

    par dautres tudes.

    Virginie Bayon *, Jean-Pierre Laaban **, Damien Lger *

    * Centre du sommeil et de la vigilance et centre de rfrence hypersomnies rares ; ** Service de pneumologie ranimation,Htel-Dieu, facult de mdecine Paris-Descartes, 75181 Paris Cedex 04. Courriel : [email protected]

    Lassociation des principaux troubles du sommeil cer-taines comorbidits nest pas nouvelle et fait mmeparfois partie des critres diagnostiques de ces patho-

    logies du sommeil.Ainsi, linsomnie, qui touche un Franais sur 5 (v.page1545),

    est-elle frquemment associe des troubles psychiatriquestels quanxit et dpression. En effet, parmi les plaintes din-

    somnie, 10,8% seraient en rapport avec un syndrome dpres-sif et 33,1% avec un trouble anxieux.1 Chez les patientsapniques et les narcoleptiques, les troubles de lhumeur sontaussi trs frquents. Dans une tude ralise sur un groupe de4060 sujets, 21,8% des patients apniques avaient un syn-drome dpressif et 16,7% un niveau danxit lev.2

    De mme, la comorbidit cardiovasculaire en relationavec les troubles respiratoires durant le sommeil, et prin-cipalement le syndrome dapnes obstructives du som-meil, a t beaucoup tudie et est actuellement admise(v. page 1569). Les recherches rcentes ont permis dereconnatre le syndrome dapnes du sommeil comme

    facteur prdictif indpendant de mortalit cardiovascu-laire. Il est galement considr comme un facteur derisque coronarien indpendant. Les donnes actuellessont aussi en faveur dune relation de causalit entre lestroubles respiratoires nocturnes et les maladies cardio-vasculaires telles que lhypertension artrielle, les ma-ladies athromateuses, les troubles du rythme cardiaqueet les accidents vasculaires crbraux.3

    L Les associations possibles entre dure de sommeil, obsit,

    diabte de type 2 et hypertension artrielle.

    L Lhypothse dun mcanisme hormonal : rle de la leptine

    et de la ghrline.

    L Rle la fois des longues et des courtes dures de sommeilsur les pathologies mtaboliques et cardiovasculaires.

    C E Q U I E S T N O U V E A U

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    TROUBLES DU SOMMEIL C O M O R B I D I T S M T A B O L I Q U E S E T C A R D I O V A S C U L A I R E S

    Plus rcemment, lattention sest porte sur les liens

    possibles entre privation chronique de sommeil et cons-quences mtaboliques (obsit, diabte de type 2, hyper-tension artrielle). Ces associations ont en effet des basesphysiologiques, molculaires, comportementales et pid-miologiques.

    SOMMEIL, POIDS ET OBSIT

    Le dveloppement de lobsit chez ladulte et lenfant estune proccupation de sant publique qui fait lobjet deprogrammes nationaux de prvention (Plan nationalnutrition sant 2006-2010). La diminution du temps desommeil par 24 heures dans les groupes dadolescents et

    dadultes au travail est moins connue mais a fait lobjet detravaux de rfrence. 4, 5 Depuis un sicle environ, la duremoyenne de sommeil a diminu de 1 2 heures par jour ;certains auteurs considrent que nous vivons dans une socit prive de sommeil. Il est possible quun lien existeentre privation chronique de sommeil et obsit, et cettehypothse repose sur des bases aussi bien biologiques etcomportementales qupidmiologiques. Sur le plan pidmiologique, plusieurs tudes rcen-tes ont retrouv une association entre la diminution de ladure du temps de sommeil et laugmentation de lindicede masse corporelle (IMC). Une tude de cohorte de68183 femmes, suivies pendant 16 ans partir de 1986,

    montrait une augmentation modre de la prise de poidset de lincidence de lobsit dans le groupe dormantmoins de 6 heures par nuit. 6 Dans une tude ultrieureralise sur 1772 patients gs de plus de 15 ans, une rela-tion inverse et statistiquement significative tait retrouveentre dure de sommeil rapporte et obsit. Les sujetsrapportant des dures de sommeil suprieures 9 heuresavaient moins de risque dobsit que ceux qui rappor-taient une dure de sommeil infrieure 6 heures parnuit. 7 De mme, en 2005, ltude des donnes pidmio-logiques obtenues partir de la cohorte de la NationalHealth and Nutrition Examination Surveya montr des dif-frences significatives entre les dures de sommeil et le

    poids chez les sujets gs de 32 49 ans. En effet, parmiles patients obses (IMC > 30 kg/m2), un pourcentageplus lev de patients dormant moins de 7 heures par nuittait retrouv par rapport aux groupes des sujets sans sur-poids (IMC < 25 kg/m2). Ces diffrences ntaient passignificatives pour les tranches dge de 50 86 ans. 8 Uneautre tude a mis en vidence des rsultats similairesparmi un chantillon de 3 158 patients vivant dans largion de Detroit (tats-Unis). La prvalence globale delobsit dans cet chantillon tait de 24,8% et tait plusleve chez les patients ayant des temps de sommeil inf-rieurs 6 heures par nuit aprs ajustement sur lge, lesexe, le statut socio-conomique, les ronflements, le dia-

    bte, lhypertension artrielle et la consommation dal-cool.9 Enfin, ltude dune cohorte en milieu rural (Keokuk

    County Rural Health Cohort Study) mene de 1999 2004

    a galement retrouv une association ngative entredure de sommeil et obsit aprs ajustement notammentsur lge, le sexe, le niveau dducation, les symptmesdpressifs, le ronflement, le statut marital et la consomma-tion dalcool.10 Sur le plan biologique, il a t dmontr, dabord defaon exprimentale, que la dure de sommeil influait surles scrtions hormonales et sur les mcanismes de rgu-lation de lapptit et des dpenses nergtiques. 11-13 Laleptine, hormone srique scrte par les adipocytes,exerce une action au niveau de lhypothalamus pourrduire la prise alimentaire et stimuler la dpense nerg-tique. Une diminution de la scrtion de cette hormone

    est observe aprs privation partielle de sommeil. Enparallle cette diminution, une augmentation du taux deghrline, hormone peptidique scrte par lestomac quistimule au contraire lapptit et la production des graisses,est retrouve. Ces rsultats ont t observs partir dungroupe de 12 patients masculins gs de 22 2 ans, avecun IMC moyen de 23,6 2 kg/m2, et dont les profils descrtion en leptine et ghrline ont t analyss aprsdiminution du temps de sommeil 4 heures pendant2 nuits, et aprs allongement du temps de sommeil 10 heures pendant 2 nuits conscutives galement. Danscette tude, 11 la restriction de sommeil est associe uneaugmentation de la faim et de lapptit. Durant la priode

    restreinte de sommeil, laugmentation de lapptit est cor-rle laugmentation du ratio ghrline/leptine. 11 Unautre travail rcent portant sur un plus grand nombredindividus a permis de confirmer ces observations. Surun groupe de 1 024 volontaires, la baisse du temps desommeil tait associe de faon proportionnelle uneaugmentation de lIMC. Chez les sujets ayant des duresmoyennes de sommeil faibles, 5 heures par nuit, le taux deleptine tait rduit et celui de ghrline augment par rap-port aux sujets ayant en moyenne 8 heures de sommeil.Les modifications de ces facteurs endocriniens entrane-raient ainsi une majoration de lapptit responsable duneaugmentation de lIMC observe en cas de diminution du

    temps de sommeil. 14 De plus, la restriction du temps desommeil semble responsable dune activation du systmenerveux sympathique, dune baisse de la tolrance au glu-cose et dune augmentation de la cortisolmie le soir. Cesrsultats ont t notamment mis en vidence exprimen-talement chez 11 patients suivis pendant 6 jours avec res-triction de la dure de sommeil 4 heures par nuit durantla priode de ltude. 12, 13 Sur le plan comportemental, enfin, la rduction dutemps de sommeil saccompagne au cours de la journequi suit dune augmentation de la somnolence qui favori-serait une rduction de lexercice physique. On sait que lemanque dexercice physique est un facteur dobsit. Si la

    baisse du temps de sommeil est susceptible davoir un lienavec lobsit, il est galement certain que lobsit en

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    elle-mme retentit sur le sommeil et sa qualit. En effet,

    les patients obses ont frquemment plus de difficults trouver une literie adapte, ce qui explique les problmesde confort au niveau du sommeil. De plus, les consquen-ces de lobsit, notamment rhumatologiques et digesti-ves, perturbent le sommeil en raison des douleurs noctur-nes lies larthrose ou un reflux gastro-sophagien parexemple.

    SOMMEIL ET DIABTE DE TYPE 2

    La dure de sommeil semble aussi avoir une influence surle diabte de type 2. La restriction partielle de sommeilentranerait des altrations dans la rgulation du mtabo-

    lisme glucidique. Cette hypothse a galement des basesbiologiques et pidmiologiques. Sur le plan biologique, certains auteurs ont dmontrquune privation partielle de sommeil pendant 5 jourstait associe une rduction de 40% de la tolrance auglucose et une rduction de 30% du pic dinsuline enrponse au glucose.13 Ces rsultats ont t confirms parune tude randomise : aprs restriction de sommeil, laglycmie le matin est plus leve et le taux dinsuline plusbas quaprs extension de la dure de sommeil. 15 Cesrsultats suggrent des effets nfastes de la rduction dutemps de sommeil sur le mtabolisme glucidique. Sur le plan pidmiologique, une augmentation de la

    prvalence du diabte de type 2 et de lintolrance au glu-cose est retrouve dans plusieurs tudes faites sur desgroupes de sujets ayant des temps de sommeil moyens fai-bles (< 6 heures) et chez ceux ayant des dures moyennesde sommeil augmentes (> 9 heures).

    En 2005, une quipe a tudi la relation entre ladure habituelle de sommeil, value laide dun ques-tionnaire standardis, et lexistence dun diabte oudune intolrance au glucose chez 722 hommes et 764femmes gs de 53 93 ans.16 Dans cette tude, la duremoyenne de sommeil tait de 7 heures, et une augmen-tation de la prvalence du diabte et de lintolrance auglucose tait retrouve chez les sujets ayant des dures

    de sommeil soit infrieures 6 heures, soit suprieures 9 heures. Une tude prcdente avait dj mis en vi-dence des rsultats similaires sur la relation entre dia-bte et dure de sommeil au sein dune cohorte de70 026 femmes, suivies de 1986 1996. Dans cettetude, courtes et longues dures de sommeil taientassocies un risque accru de diabte.15

    Cependant, si les modifications endocrines observesen cas de privation aigu de sommeil peuvent expliquerlaugmentation de la prvalence du diabte de type 2 et dela rsistance linsuline chez les courts dormeurs, par lin-termdiaire notamment de laugmentation de lactivit dusystme sympathique et de la prise de poids, les mcanis-

    mes expliquant cette augmentation galement retrouvechez les longs dormeurs sont mal connus. 16-18

    La dure de sommeil interviendrait aussi dans lquili-

    bre glycmique chez le patient diabtique. Sur 161 parti-cipants diabtiques de type 2, la relation entre la dure etla qualit du sommeil (value par lindex de qualit dusommeil de Pittsburgh) et le contrle glycmique (valupar lhmoglobine glyque) a t tudie. 19 Dans cetchantillon de patients, une dette de sommeil et une mau-vaise qualit de sommeil taient associes un mauvaiscontrle de la glycmie aprs ajustement sur lge, le sexe,lIMC, la quantit dinsuline reue et la prsence de com-plications majeures lies au diabte. 19

    SOMMEIL ET HYPERTENSION ARTRIELLE

    Une tude rcente20

    montre quune dure de sommeilsuprieure ou infrieure une valeur mdiane de 7 8heures est associe une prvalence accrue dhyperten-sion artrielle, en particulier pour une dure de sommeilinfrieure 6 heures. Ces donnes ont t recueillies ausein dune cohorte de sujets suivis dans le cadre dunetude prospective sur les consquences cardiovasculairesdu syndrome dapnes obstructives du sommeil. Lesmcanismes possibles pouvant expliquer cette observa-tion seraient laugmentation de lactivit du systme ner-veux sympathique, laltration de laxe hypothalamo-hypophysaire et llvation du cortisol retrouves dans lesprivations aigus de sommeil.20

    Par ailleurs, une tude longitudinale 21 a montr quunedure de sommeil infrieure 5 heures par nuit tait asso-cie de faon significative une augmentation du risquedhypertension artrielle. Cette association persisterait aprscontrle des facteurs obsit et diabte. Les mcanismesretenus pour expliquer ce lien seraient llvation de lacti-vit du systme nerveux autonome et la rtention sode.21

    Les insomniaques semblent galement avoir plus decomorbidits cardiovasculaires que les bons dormeurs. Unetude comparant 240 insomniaques svres 391 bons dor-meurs montre que les insomniaques consomment significa-tivement plus de mdicaments vise cardiovasculaire(odds ratio [OR] = 1,57) et en particulier les traitements

    btabloquants (OR = 1,28), anti-arythmiques et anticoagu-lants (OR = 2,4) et phlbotoniques (OR = 3,15).22

    L A R E V U E D U P R A T I C I E N , V O L . 5 7 , 3 0 S E P T E M B R E 2 0 0 7 1567

    L Limportance de lvaluation plus frquente de la dure

    de sommeil lors dune consultation de mdecine gnrale

    et de la recherche de troubles du sommeil.

    L Linfluence du sommeil sur lquilibre glycmique dun patient

    diabtique.

    L Le rle de la dure de sommeil sur les pathologies

    mtaboliques et cardiovasculaires.

    P O U R L A P R A T I Q U EP O U R L A P R A T I Q U E

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    CONCLUSION

    La diminution du temps de sommeil dans notre socitest une proccupation de sant publique. Le rle du som-meil est encore mal connu, mais il semble que la privationchronique de sommeil puisse tre lorigine de diversescomorbidits endocrines, cardiovasculaires et psychia-triques. Il existe des bases physiologiques et pidmiolo-giques en faveur de ces hypothses. Cependant, un plusgrand nombre dtudes contrles est ncessaire pourpouvoir mieux identifier les facteurs dinteraction entremauvais sommeil et sant dgrade. B

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    TROUBLES DU SOMMEIL C O M O R B I D I T S M T A B O L I Q U E S E T C A R D I O V A S C U L A I R E S

    SUMMARY Metabolic and cardiovascular

    comorbidities and sleep disordersSeveral basic research studies have recently demonstrated theimpact of sleep disorders in the occurrence or development of

    increasing diseases such as obesity, diabetes or hypertension. More

    recently epidemiological surveys seem to confirm this link. These

    studies have observed that a total sleep time under 6 hours was

    associated with an increased BMI, and a higher occurrence of

    diabetes and hypertension. However theses studies are often

    prospective cohorts non mainly focussed on sleep. The sleep

    estimates are subjective and there are many possible biases. More

    studies are necessary to enlighten the implication of sleep in the

    development of metabolic disorders.

    Rev Prat 2007 ; 57 : 1565-8

    RSUM Comorbidits mtaboliques et cardiovasculaires associes aux troubles du sommeilPlusieurs tudes de recherche fondamentale ont montr le rationnel biologique dune responsabilit des troubles du sommeil dans la survenue des

    pathologies dont lincidence ne cesse daugmenter, comme lobsit, le diabte de type 2 et lhypertension artrielle. Plus rcemment, des travaux

    pidmiologiques semblent confirmer ce lien. Ces tudes estiment quune dure de sommeil infrieure 6 heures serait associe une augmentation

    de lindice de masse corporelle, du diabte de type 2 et de lhypertension artrielle. Cependant, ces tudes rsultent le plus souvent danalyses de

    cohorte dont le but principal ntait pas dobserver le sommeil. Les estimations de la dure de sommeil sont dclaratives et les facteurs de confusion

    possibles. Un plus grand nombre dtudes est ncessaire pour claircir la responsabilit du mauvais sommeil dans la survenue des maladies

    mtaboliques.

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    R F R E N C E S

    Les auteurs dclarentne pas avoir de conflitdintrts concernantles donnes publies

    dans cet article.